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Every end is a new beginning (Peter)
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 3 Fév - 15:49

Every end is a new beginning

Le passé est une chose difficile. Quelquefois, il est gravé dans la pierre et, d’autre fois, il est renvoyé à des souvenirs imprécis et flous comme la brume du matin au réveil avant que le soleil ne se lève. Ça tient un instant et, puis, ça s’évapore. C’est pour cela qu’avoir du temps est une vraie chance car il  passe en emportant avec lui les sensations, les images, les paroles. Notre vie est si décousue, si déstructurée et confuse, que je ne conserve de cette période que des bribes de souvenirs semblables aux fragments d’un rêve comme si je n’avais fait que somnoler. Mais je veux rassembler ces fragments, quoi qu’il en soit !

L’hiver, la saison la plus froide de l’année. Le mot seul possède une assonance antipathique. L’hiver, c’est la neige, le chaud des gros manteaux en laine qui réchauffent. A travers la fenêtre de la salle de cours, j’aperçois les arbres couverts de givre, c’est blanc partout où je porte mes yeux. La nature a revêtu son manteau d’hiver et le ciel, quant à lui, a coiffé ses nuages blancs. La neige tombe doucement et recouvre délicatement le sol gelé d’un grand lit blanc. Posant de nouveau mes yeux sur mes notes, j’écoutais attentivement le cours qui allait bientôt toucher à sa fin. Lorsque la sonnerie retentit, les étudiants commencèrent à s’agiter pour quitter la salle et le prof ne manqua pas de nous faire rappeler le TP noté de la semaine prochaine histoire de terminer le cours sur une note plus « douce ». Heureusement que je m’étais arrangée cette semaine pour ne pas bosser afin de pouvoir réviser et préparer ce fameux TP car je croulais sous le travail en ce moment, à tel point que je n’arrivais plus à avoir ne serait-ce qu’une minute à moi.

Dix-neuf heures ! Alors qu’un certain nombre d’étudiants déambulaient sur le campus de l’université pour regagner leur chambre, je discutais un court moment avec quelques-uns de mes amis par une nuit froide et sombre. Il était maintenant temps de se quitter. Et zut ! J’avais oublié de rendre un bouquin à la bibliothèque. Un au-revoir rapide à mes amis et, d’un pas rapide, j’arpentais les couloirs de la fac en direction de la BU. Essoufflée, j’arrivais devant la bibliothécaire : « Bonjour ! Excusez-moi pour le retard mais ce serait pour vous pour vous rendre ce livre. », « Très bien merci », « Merci et bonne soirée ! »

La journée enfin terminée, je m’arrêtai au distributeur pour me prendre un café histoire de me réchauffer un peu sous ce froid glacial. Je descendis les escaliers et traversai la cour pour rejoindre ma voiture. Et, évidemment, comme l’hiver et le verglas font la paire, je glissai sur une plaque. J’eus à peine le temps de me redresser que mon café avait, quant à lui, déjà éclaboussé quelqu’un derrière moi.

« Oh mon dieu, je suis désolée, je suis tellement maladroite ! C’est à cause de cette plaque de verglas, j’ai faillis perdre l’équilibre et… Euh attend, bouge pas, je dois avoir un mouchoir quelque part. »

Je sortis un mouchoir de mon sac et commençai à tapoter son blouson sur la tache de café en espérant ne pas l'étaler davantage. C’est alors que je fis la grimace : « Je crois que ça partirait mieux avec du savon ! »

La fatigue avait finalement eu raison de moi ce soir. A peine la journée terminée que je faisais déjà des gaffes. Bravo Gwen !
lumos maxima
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Ven 3 Fév - 19:20
“- Non, Oncle Ben, je pourrais pas passer ce soir, j’ai déjà quelque chose de prévu.
- Boulot, encore ? Il ne me laisse pas le temps de répondre qu’il enchaîne. Peter, tu travailles trop ! Tu es tout le temps à la botte de ce Jameson, tu devrais prendre un peu soin de toi !
- Ne t’en fais pas pour moi, tu sais bien que je m’en sors toujours. Et non, ce n’est pas en rapport avec le boulot.

Il y a un petit silence à l’autre bout du fil alors que j’admire la neige tomber à l’extérieur. La ville en est presque recouverte et je souris doucement, appréciant la douceur qui se dégage de la vision de la poudre blanche fendant le début de la nuit et les lumières de la métropole se reflétant sur chacun des cristaux de glace, donnant une profondeur au clair obscur qui me donne envie de prendre une photo. Je reviens sur terre en manquant de m’étouffer quand mon oncle reprend la parole.

“- Oh… Un rendez-vous galant ?

Je reste idiot pendant une seconde, ne sachant pas quoi répondre, avant de secouer la tête en riant un peu.

“- Non, pas du tout. Tu sais bien que je n’ai pas vraiment le temps pour ça. Et pas la peine de me dire que vous attendez que je vous présente une éventuelle conquête, tu me fais le coup à chaque fois ! Ca arrivera quand ça arrivera ! Laisse le temps faire les choses !

Je continue de rire en terminant la discussion rapidement, lui souhaitant à lui et à Tante May une bonne soirée, avant de raccrocher mon téléphone au moment où mes yeux se posent sur la photo, dans le magazine. Je la fixe pendant de longues secondes. C’est bien elle. Cette fille blonde que j’ai croisé un jour dans la rue et dont l’image m’est restée gravée dans la tête depuis. Je sens que mon esprit essaie de toucher quelque chose du bout du doigt, mais c’est trop diffus pour que je puisse m’en saisir. Rah, cette sensation me tire une grimace, et je me mordille la lèvre inférieure en lisant l’interview à nouveau. Gwendoline Stacy. Mannequin et étudiante en Biochimie. J’aurai cru qu’avec son nom viendrait un début d’explication quant à la fixette que je fais sur elle, mais c’est peine perdu. Je trouve juste son parcours curieux. Une étudiante en biochimie qui fait du mannequinat, ce n’est pas courant. D’ailleurs, ça m’étonne un peu. On a une rubrique mode dans le journal, je me surprends à me demander pourquoi on a jamais fait d’articles sur elle, d’autant plus qu’elle a l’air assez célèbre. Enfin, de toute façon, la mode… Je refuse rarement des missions, mais pour celle-là, il se serait passé de moi. Je suis d’accord pour couvrir les événements importants, les soirées, les galas et tout ce qu’il veut, mais aller prendre des femmes ou des hommes en photos pour un article destiné aux ménagères, très peu pour moi. Je hausse les épaules, refermant le magazine en allant vérifier une dernière chose dans la cuisine. Actionnant le robinet d’eau, je soupire.

Rien. Quel appartement miteux. Les canalisations d’arrivées d’eau sont gelées depuis au moins trois jours. C’est une catastrophe, la vie sans eau courante. Ca fait deux jours que j’attends les plombiers, mais je crois que je vais devoir me débrouiller encore un moment comme ça. Enfin. Ce n’est qu’un souci parmi une longue liste de choses qui ne vont pas avec cet endroit. Enfilant une veste, j’attrape mon appareil photo et le met dans la sacoche, avant de me la passer en bandoulière.

Je ne sais pas trop comment je vais arranger mon coup, mais bon… Je pars sans réfléchir. J’ai lu dans l’article à quelle université elle se rendait, j’ai passé quelques coups de téléphone, et me voilà sur le chemin pour espérer la croiser à la sortie de ses cours. Bravo, Parker, tu es un stalker parfait. Je secoue la tête. Il faut que je la vois, que je lui parle, pour comprendre ce qui se passe avec ma tête.

Je finis par arriver devant l’université et par faire les cents pas dans la neige, me demandant comment je vais faire pour l’aborder. Toutes les approches qui me viennent semblent ridicules ou effrayantes. Et je peux pas me faire passer pour un fan, je ne crois avoir la tête de l’emploi… Perdu dans mes réflexions, je ne prête pas vraiment le regard au défilé des étudiants qui sortent de l’établissement. Certains m’observent avec un regard étrange, mais je n’y fais pas particulièrement attention. Ca arrive à tout le monde de faire les cents pas. En plus, j’imagine que la plupart doive être autour de mon âge, donc je ne dois pas faire tâche. Enfin. Je finis par me dire que je verrais bien comment ça se passera quand elle sera devant moi, avant de relever les yeux pour me rendre compte qu’il n’y a presque plus personne.

Non ? Je l’ai manqué ? Je trépigne sur place, les mains dans les poches, en marmonnant quelques imprécations. J’étais là pour ça, j’aurai pu être plus attentif. J’attends encore quelques minutes sans résultat avant de me pencher sur le côté pour tourner les talons, quand j’aperçois une crinière blonde qui se dirige à grand pas vers le parking. Et encore une fois, cette sensation familière. Je ne la reconnais pas à distance, mais pour une raison qui m’échappe toujours, je sais que c’est elle. Je me précipite à sa suite, avant de ralentir le pas en me disant que si j’arrive en courant comme un dératé, elle risque d’avoir plus peur qu’autre chose. Je finis par être à quelques pas d’elle et je m’approche encore, mais avant d’avoir pu attirer son attention, je la vois glisser et son café se déverse sur ma veste. J’ai un réflexe de recul et je garde les mains dans les poches, interdit, alors que je l’observe pendant qu’elle s’excuse en m’expliquant qu’elle a glissé sur le verglas. Ses mots m’atteignent mais je suis trop occupé à admirer son visage et à le détailler pour remarquer qu’elle sort un mouchoir de son sac et commence à tapoter sur ma veste pour essuyer la tâche.

Elle me parle à nouveau et je mets un petit moment à répondre. Mon silence deviendrait presque dérangeant mais je me mets à parler soudainement pour briser la glace.

“- Pardon ?... Oh ! Non, ne vous en faites pas, ce n’est rien ! Ca peut arriver à tout le monde, et puis, ce n’est qu’une tâche de café. Une lessive et ce sera réglé. Je lui fais un petit sourire en coin, une petite moue gênée sur le visage avant de me rappeler mon petit souci domestique. Sauf que je n’ai plus d’eau courante et donc pas de machine à laver. Mince. Hm… Je me débrouillerai bien pour faire partir tout ça... Pas la peine de vous inquié…

Je me perds dans ses grands yeux qui me fixent et oublie la fin de ma phrase avant de secouer la tête en riant, avant de reprendre la parole, sans trop savoir comment enchaîner.

“- Vous êtes bien Gwendoline Stacy, n'est-ce pas ? Je, hm, je vous ai reconnu, j’ai lu votre dernière interview… Je ne suis pas un fan, mais il fallait que je vous croise pour…

Je m’entends parler et je me fais peur tout seul. Encore une fois, j’oublie de terminer ma phrase, mais cette fois c’est parce que je me donne l’impression d’être un gigantesque psychopathe et qu’elle va s’enfuir en courant. Je finis par reculer d’un pas avant de commencer à me retourner.

“- Hm… Pardon, je vais y aller. Je ne sais pas… Je ne sais pas vraiment pourquoi je passais par là, mais je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Passez une bonne soirée. Encore désolé. Et ne vous en faites pas pour la tâche, je vais arranger ça !
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Lun 6 Fév - 19:10

Every end is a new beginning

Au fur et à mesure que la nuit descendait, la neige tombait doucement à gros flocons, en couvrant la terre d’un blanc manteau. Elle s’agglomérait sans bruit à la couche qui avait déjà enseveli et saupoudré le sol. Pour beaucoup d’entre nous, l’hiver est une saison difficile à passer et à éviter par tous les moyens possibles. Avec l’hiver, la nuit arrive plus vite, il fait froid, la grippe a la malheureuse habitude de faire son retour et j’en passe et des meilleurs. Pourtant, il s’agit d’une saison visuellement magnifique, digne d’une carte postale, à cause de la neige et des paysages à couper le souffle qu’elle procure à la nature. Mais, en attendant, il fallait affronter cette saison et ses côtés négatifs, en commençant par le verglas…

Alors que la journée se terminait et les cours aussi, j’avais décidé de flâner un peu avec quelques amis avant de me rendre à la bibliothèque y déposer un livre. Chose faite, je me pris rapidement un café au distributeur et sortis de la fac, le gobelet à la main. Il faisait vraiment un froid de canard ce soir, à tel point que j’accélérais le pas de plus en plus car j’avais hâte de me vautrer tranquillement dans ma voiture avec le chauffage en prime. J’eus à peine le temps d’entrevoir ma voiture que je glissai sur une plaque de verglas. Heureusement, je réussis à me redresser à temps mais mon café avait, quant à lui, pas eu cette chance puisqu’il avait terminé sa chute sur le blouson d’une personne, un étudiant sans doute. Quelle gourde ! Gênée par la situation, je m’excusai et pris un mouchoir dans mon sac afin de limiter encore plus les dégâts mais c’était finalement peine perdue, la tâche était encore bien visible. C’est alors qu’il prit la parole, déclarant que ce n’était rien et que ça partirait vite à la machine à laver mais je relevai aussitôt la tête lorsqu’il ajouta qu’il n’avait plus d’eau courante.

« Plus d’eau courante ? » Lui répondis-je, le regard étonné avant de continuer ! « Rassurez-moi, vous avez un abri au moins ? »

Cette question était, certes, un peu déplacée mais étant donné qu’il n’avait plus d’eau courante, c’était la première chose qui m’était venue à l’esprit mais, peut-être, avait-il juste oublié de payer sa facture ou autre chose complètement à l’ouest de mon idée de départ. Après tout, c’est l’hiver et personne ne mérite d’être à la rue par ce temps et c’est pour cela que je préférai m’en assurer.

« Vous êtes bien Gwendoline Stacy, n'est-ce pas ? Je, hm, je vous ai reconnu, j’ai lu votre dernière interview… Je ne suis pas un fan, mais il fallait que je vous croise pour… »

Un journaliste ? Je n’avais vraiment pas le temps pour répondre à des questions ce soir.

« C’est bien moi, la seule et l’unique ! » Lui dis-je en affichant un sourire avant de reprendre plus sérieusement : « Mais dites-moi, si vous n’êtes pas un fan, j’espère que vous n’êtes pas journaliste car je n’ai vraiment pas de temps à vous accorder, je suis pressée là ! »

Il indiqua ensuite qu’il devait partir. Curieux ! C’était étrange mais il y avait quelque chose dans son regard, comme une sensation de déjà-vu. Alors qu’il commença à s’éloigner, je l’interpellai :

« Attendez ! »

M’approchant de lui lentement cette fois-ci , je poursuivis :

« Visiblement, vous aviez quelque chose à me dire donc.. si vous n’êtes ni un fan ni un journaliste, je veux bien vous accorder cinq minutes. Après tout, je vous dois bien ça vu l’état de votre blouson. »
lumos maxima
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Lun 6 Fév - 22:23
J’espère que vous n’êtes pas journaliste, qu’elle me dit. C’est encore plus gênant, parce que techniquement je le suis, mais si je lui dis que ce n’est pas pour ça que je suis venu, je vais vraiment passer pour un stalker. Je finis par commencer à m’éloigner et lorsque j’ai fait quelques pas, sa voix m’interpelle. Je m’arrête, me retourne, un air un peu gêné sur le visage en mordillant ma lèvre inférieure, en haussant un sourcil, dans l’attente de ses prochains mots. Mes traits se figent lorsqu’elle parle, et quelque chose me pousse tout de même à rester. Ces yeux. Je ne peux m’empêcher d’y plonger avec la certitude que je connais ce regard, autrement que par les photos que j’ai pu voir dans le magazine. Cette sensation diffuse qui n’a cessé de me poursuivre à chaque fois que j’ai pensé à elle depuis que je l’ai croisé dans la rue la dernière fois. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me donne envie de sourire. Elle est prête à m’accorder cinq minutes mais je ne sais pas trop quoi dire…

Je me retourne complètement et ma timidité reprend le dessus. Parker, mais qu’est-ce que tu fais ? Habituellement, je ne suis pas comme ça. Je suis confiant, sûr de moi, mais elle me fait perdre mes moyens. Je sors une main de ma poche et me gratte l’arrière de la tête en me penchant un peu de côté, toujours hésitant quant à l’explication que je pourrais lui fournir. J’ai l’impression qu’à chaque fois que je vais ouvrir la bouche, je vais me mettre à bégayer comme un collégien. Ce n’est pourtant pas la première fois que je croise une jeune femme belle à se damner et j’ai toujours gardé mon calme, jusqu’à maintenant. Bon. Il faut que je dise un truc, sinon je vais laisser passer ma chance.

“- Hm… Pour tout vous avouer, je suis effectivement journaliste. Enfin… Photographe, plus exactement. Mais… Peter, reprends-toi ! Mais… Ce n’est pas pour ça que je suis là.

Je continue d’hésiter, de ne pas avoir l’impression de contrôler mon corps. Je vais peut-être tenter un peu d’humour, ça me détendra sûrement.

“- Pour ce que vous disiez plus tôt, oui, j’ai un abri, rassurez-vous. C’est juste que mon appartement est vraiment miteux et que le froid a fait geler mes canalisations d’eau, alors… Plus d’eau. Les plombiers sont censés venir réparer ça, mais je les attends encore… Enfin, toujours est-il que…

Je m’interromps. Elle s’en fiche de ta vie, Peter, et c’est pas pour ça que tu es là. Mon regard se détache du sien, difficilement. Encore cette hésitation, cette timidité que je ne m’explique pas. Je dois même rougir un peu, même si ça ne doit pas beaucoup se voir à la lueur des lampadaires du parking. Bon. Parker, lance-toi.

“- En réalité, je… Hm… Je vous ai croisé dans la rue il y a quelques semaines, et… Je, j’ai eu l’impression de vous avoir déjà croisé. De me souvenir de vous, alors que manifestement, on ne s’est jamais rencontré. Enfin, je m’en serai souvenu… Mais ça m’a un peu… Je ne sais pas, ça m’a un peu perturbé et quand j’ai vu votre interview, je me suis dis qu’il fallait que je vous rencontre pour…

Chaque mot qui sort de ma bouche me fait l’effet d’une douche froide. Je me donne vraiment l’air d’un fou, honnêtement. D’un stalker un peu fanatique. Je ne comprends même pas la moitié de ce que je raconte. Je me mords la lèvre à nouveau en baissant la tête, relevant juste mon regard pour retrouver ses yeux dans lesquels je me perds tellement facilement. Secouant la tête, je soupire.

“- Non, mais c’est idiot. Je suis vraiment désolé, c’est… Je suis ridicule. Vous me troublez un peu, pour tout vous avouer. Cette sensation dont je vous parlais… En vous voyant, je l’ai toujours… Je ne sais pas pourquoi, comme si mon esprit occultait certaines choses. Je sais que je ne vous connais pas et pourtant… J’ai… Elle va me prendre pour un dingue. Elle va vraiment me prendre pour un dingue et je vais me faire gifler ou quelque chose comme ça. C’est certain. Je… J’ai…

Peter, arrête de paniquer ! J’ai le coeur qui bat à cent à l’heure et je n’arrive pas à me calmer. Je prends une longue inspiration, avant de remettre mes mains dans mes poches en lui lançant un sourire gêné et un peu timide.

“- Enfin, voilà… J’ai attendu que vous sortiez et maintenant vous devez avoir l’impression d’avoir un taré en face de vous. J’aurais dû rester chez moi, je crois. Je suis vraiment navré de vous avoir importuné, Gwen. Je…

Attends, je viens de l’appeler Gwen ?... Le surnom est sorti tout seul. Comme ça. Sans même que j’y réfléchisse. Je fronce les sourcils et rougis encore.

“- Gwendoline, pardon. Je ne sais même pas pourquoi j’ai dit Gwen. Je me prends la tête entre les mains et me frotte le visage avec énergie avant de me redresser, le regard un peu rêveur. Bref. Je vais vous laisser, je crois. Vous avez l’air occupé et les cinq minutes sont largement passées et j’ai l’impression que je parle pour ne rien dire et que je passe littéralement pour un dingue. Pardonnez-moi. Au revoir, Gwen.

Encore une fois ce surnom qui surgit comme ça. Non, mais c’est pas possible. Peter, file vite de là. Tu es ridicule. Je fais quelques pas en arrière, sans me retourner, en la regardant toujours. J’ai toujours cette impression de déjà-vu, mais étant donné mon entrée en matière, ce n’est pas ce soir que j’aurais mes réponses. Je lui adresse un nouveau sourire.

“- Je vais retourner à ma vie préhistorique et vous laissez tranquille. Vous n’entendrez plus parler de moi, je vous le promets. Encore pardon…
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Ven 10 Fév - 17:55
Every end is a new beginning

Dans certaines circonstances, il arrive parfois que les gens enfouissent des choses jusqu’à ce qu’ils soient prêts à les gérer. Le temps aide à guérir mais il suffit de quelque chose ou quelqu’un pour réveiller la perte de mémoire…

Depuis quelque temps, je fais des rêves, ou plutôt des cauchemars, plus ou moins étranges et inexplicables. Durant mon sommeil, de la même façon qu’Alice au Pays des Merveilles tombe dans son monde merveilleux, j’ai la sensation de tomber dans le vide avec cette peur constante de mourir. Au milieu de la nuit, je me réveille en sursaut, couverte de sueur avec toujours la même image en tête, celle d’une personne masquée qui me fixe et qui essaie de me rattraper. On a tendance à dire que si quelqu’un se montre dans nos rêves, ce n’est pas parce qu’il veut quelque chose de nous mais parce que nous voulons quelque chose de lui. Pourtant, ces cauchemars deviennent, à chaque fois, de plus en plus fréquents et tentent de percer, à travers tous les détails, la logique de ces enchainements de faits effrayants. Revivant sans cesse ce traumatisme, j’ai peur de jamais être capable de m’en débarrasser et d’être prisonnière de cette spirale descendante…

Alors que je m’excusai d’avoir renversé mon café sur cet inconnu, celui-ci me dit qu’il n’était pas là par hasard puisqu’il m’avait déjà vu dans des magazines. J’avais peur que ce soit un journaliste et je n’avais pas envie que l’on vienne m’importuner à la sortie des cours. Genosha n’est pas une très grande île et même si je ne suis pas un modèle de grande renommée, ça suffit pour les attirer jusqu’ici.

« Oh.. Et euh, simple curiosité, vous êtes là pour quoi ? »

Il était donc photographe, difficile à croire qu’il n’était pas là pour une photo. Il m’expliqua ensuite pourquoi il n’avait plus d’eau chez lui. Un souci de canalisations gelées semblait-il. La plomberie était loin d’être mon domaine mais je compatis néanmoins à sa situation.

« Ravie de l’entendre ! Et navrée pour votre situation.. j’espère que tout rentrera dans l’ordre très vite alors. »

Je fronçais alors les sourcils lorsqu’il enchaina sur le fait qu’il avait la sensation de m’avoir déjà rencontré depuis qu’il m’avait croisé par hasard dans une rue. Ben voyons ! J’avais l’impression de perdre un peu mon temps. Alors que je pourrais être au chaud dans ma voiture, je discutais avec un stalker complètement siphonné. Bravo Gwen, ta journée ne pouvait pas mieux se terminer !

« Et si on en venait directement au fait, qu’est-ce que vous faites réellement ici ? Vous n’avez pas attendu tout ce temps juste pour me dire ça. Est-ce que vous me suivez ? »


C’est alors qu’il s’excusa en m’appelant Gwen et se rattrapa aussitôt avant de me dire qu’il devait s’en aller et qu’on se reverrait plus. C’était curieux mais à l’instant où il m’avait appelé par mon surnom, j’eus l’impression d’avoir déjà entendu cette voix. Et voilà, maintenant c’est moi qui croit l’avoir déjà vu.

« Non, c’est pas le cas.. Enfin si, juste un petit peu… Je suis désolée, c’est juste que cette situation est un peu bizarre, ainsi que tout ce que vous me racontez. Bref, bon retour et bonne soirée ! »

Alors que je me dirigeai vers ma voiture, je me retournai un instant et le vis s’éloigner à pieds. Lorsque j’entrai dans la voiture, je pris quelques minutes, en le regardant s’en aller, pour réfléchir à ce qu’il venait de se passer. Puis, instinctivement, je démarrai spontanément ma voiture pour conduire afin de le rattraper. J’ouvris alors ma fenêtre :

« Hey ?! Vous avez l’intention de rentrer à pieds ? Je peux vous raccompagner si vous voulez ? »

Je ne savais pas ce qu’il me prenait tout à coup, c’était moi la cinglée maintenant, mais j’avais le sentiment qu’il ne fallait pas que je le laisse partir… Et si je faisais rentrer un psychopathe dans ma voiture ? C'était vraiment stupide comme idée mais il était trop tard pour reculer...

lumos maxima
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Sam 11 Fév - 21:53
“- Merci… Bonne soirée à vous aussi…

J’ai murmuré le mot en commençant à m’éloigner et en me maudissant intérieurement. Bien joué Pete, elle t’a effectivement pris pour un psychopathe, t’as pas eu de réponse à tes interrogations et à propos de cette sensation étrange quand elle était devant toi, tu ne sais rien et tu vas retourner te cailler dans ton appartement parce que t’as pas été foutu d’aligner trois mots correctement sans passer pour le dernier des imbéciles. Je marche d’un pas lent, soupirant longuement. Gwen Stacy. Je ne sais pas pourquoi ce surnom m’a échappé comme ça. C’est tellement étrange. Je plonge mes mains profondément dans mes poches. La tête baissée, je prends la direction de mon appartement en soupirant à nouveau. Bordel, ça aurait pas pu moins bien se passer. En même temps, qu’est-ce que j’imaginais ? J’ai perdu tous mes moyens à partir du moment où j’ai croisé son regard. Pourtant, j’ai pas l’habitude d’être aussi timide. Encore un mystère de plus. M’enfin. A mon avis, je ne vais jamais la recroiser et c’est un chapitre que je vais devoir reléguer au fin fond de ma mémoire. Dommage. J’ai toujours cette sensation de déjà-vu, et le fait de partir comme ça dans la nuit en m’éloignant d’elle… Ca renforce cette sensation. Etrange, encore une fois…

Finalement, je suis tellement perdu dans mes pensées que je remarque un peu tard la voiture qui vient de s’arrêter à côté de moi. La fenêtre s’ouvre et c’est elle. J’entends ses mots, mais je suis un peu trop surpris pour répondre tout de suite, d’autant plus que ma timidité revient au galop et qu’elle me prend au dépourvu. Je m’attendais pas à ce qu’elle me propose. Je reste immobile une seconde et finit par regarder autour de moi… Avant de revenir plonger mon regard dans le sien avec un petit sourire gêné.

“- Oui, je comptais rentrer à pieds. Et… Enfin… Si ça ne vous embête pas, oui, ce serait sympa que vous me déposiez, il fait un peu froid…

Je fais le tour de la bagnole avant d’ouvrir la porte côté passager. Je m’asseois, posant ma besace sur mes genoux, avant de refermer la portière rapidement pour éviter que le froid ne s’immisce dans l’habitacle. Je boucle ensuite ma ceinture et me tourne vers la jeune femme.

“- Merci, c’est très gentil de votre part. Et encore une fois, je suis vraiment désolé. Je sais que j’ai eu l’air un peu… Ouai… On sait tout les deux de quoi j’ai eu l’air… C’est à se demander pourquoi vous êtes venue me proposer de me ramener. Vous êtes vraiment adorable.

Je rougis un peu, avant de me taire. Tu vas encore dire des conneries, Peter, il serait peut-être temps de fermer ta bouche. Mais j’ai du ma à m’en empêcher.

“- Tout ce que je vous ai dit était la vérité, je voudrais que vous le sachiez… J’ai… Je vous ai dit que j’étais photographe mais en vérité, mon but est de devenir journaliste à part entière. Mon patron me paie avec des clous, d’où mes petits problèmes d’appartement, mais je furète un peu sur l’île à la recherche de scoops un peu plus importants que ceux sur lesquels je suis envoyé pour prendre des photos. Les galas, les soirées mondaines, tout ça… J’en ai un peu marre. Alors qu’il se passe des choses bien plus graves sur Genosha et que personne ne semble s’y intéresser…

Et voilà que je lui raconte ma vie. Tais-toi, Pete. Je hausse finalement les épaules.

“- Enfin, ça ne doit pas vraiment vous passionner, tout ça. Je vais me taire et me contenter de vous indiquer la route à suivre. J’habite en centre-ville, dans un vieil immeuble. Allez-y et vous pourrez me déposer où vous voulez, je me débrouillerai à partir de là.

Je lui souris avant de me concentrer sur la route en sortant mon appareil photo de ma sacoche. J’entreprends de passer en revue mes photos de la journée. Celles que j’ai pris pour le plaisir. Les photos de la neige tombante, quelques noir et blanc que je trouve vraiment satisfaisants. J’ai réussi à capturer quelques perles dans mon objectif et je souris à l’idée qu’ils feront d’excellentes décorations une fois encadrés. Et au moment où je range l’appareil, mon ventre se met à gargouiller violemment. Avec toutes ces histoires, j’ai oublié de manger. Mon frigo est vide.

Je soupire. J’imagine qu’une fois que Gwen m’aura déposé, j’irai d’abord au fast food avant de rentrer. Ca reste correct niveau budget et ça me calera l’estomac avant que j’aille faire quelques courses demain matin...
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Ven 17 Fév - 22:17

Every end is a new beginning

Il n’y a pas de hasard dans la vie, bien qu’il fasse souvent bien les choses, mais l’univers nous envoie de temps à autre sur nos routes des personnes, des rencontres qui peuvent nous aider à nous souvenir et à avancer sur notre cheminement. C’est ce qui était justement en train de se passer en ce moment même. Alors qu’il s’apprêtait à partir, il m’appela par mon surnom et quelque chose d’étrange s’éveilla subitement en moi, comme si j’avais déjà vécu cette scène auparavant, au point que, pendant quelques instants, elle paraissait presque prévisible, que j’avais déjà entendu cette personne, cette voix… C’était tout simplement insensé puisque c’était un parfait inconnu.

Pourtant, je n’avais jamais ressenti ça, cette sensation fugace et déconcertante, cette impression de déjà-vu. Etrange sensation, où se mêlaient surprise, incrédulité, inquiétude et curiosité. Une envie de magie s’y glissait, celle d’un bref passage de « l’autre côté du miroir », du fugace réveil d’un don paranormal permettant de sortir du temps, de voir le futur, de revivre le passé. Et puis, tout à coup, tout s’estompa ! Je réfléchissais quelques secondes dans ma voiture à ce qu’il venait de se passer. C’était plus fort que moi mais je lui demandai s’il voulait bien que je le raccompagne chez lui en voiture et il accepta.

« Aucun souci, montez ! »

Faire monter un inconnu dans ma voiture pouvait paraitre complètement absurde, voir grotesque. Et si c’était un mec ressemblant à l’un de ces déséquilibrés dans Esprits criminels ? Pire, sous ses faux airs de garçon timide pouvait se cacher un véritable sociopathe ! Après tout, ils sont tous comme ça au début avant qu’ils ne décident de découper leur victime en petits morceaux ! Relax Gwen, faut que t’arrêtes de regarder ce genre de séries, tu vas devenir dingue, si ce n’est pas déjà fait ! Je respirai un grand coup et il entra finalement dans la voiture en me remerciant et en s’excusant de nouveau :

« A vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi je vous l’ai proposé. Vous pourriez très bien être un de ces nombreux serial killer recherché par le FBI. Prudence est mère de sureté après tout ! » Dis-je en plaisantant avant de reprendre plus sérieusement. « En fait, je suis à la recherche de certaines réponses et, même si ça semble totalement incohérent ce que vous m’avez dit tout à l’heure, je crois que vous pourrez peut-être être celui qui me fournirait ces réponses ou, du moins, m’éclaircir. Mais, dis comme ça, c’est moi qui parait dingue maintenant ! »

Je me grattai légèrement le nez avant de démarrer la voiture. Drôle de situation ! Alors que je conduisais, il me parlait de ses ambitions, que son véritable souhait serait de devenir journaliste avec de pertinentes informations à la clé.

« Je ne demande qu’à vous croire… Vous êtes quelqu’un d’ambitieux et vous avez raison. J’espère que ça vous mènera à la hauteur de vos aspirations. »

Je m’arrêtai à un feu rouge et lui lançai un regard interrogateur lorsqu’il évoqua qu’il se passait des choses graves sur l’ile. Il y avait eu ce drame à la fête foraine mais, depuis, l’ile avait retrouvé son calme, du moins en apparence.

« Des choses bien plus graves ? Comme lesquelles ? La vie semble reprendre son cours normal depuis la fête foraine.. bien qu’on ne sache pas encore réellement ce qui a provoqué cette tragédie… »

Même si la vie reprenait doucement son cours normal et que les esprits s’apaisaient petit à petit, je songeais à la douleur et à la souffrance que continueront à éprouver les familles et les amis des victimes. C’était affreux ce qui était arrivé. Le feu passa au vert et il poursuivit en disant que ça ne m’intéressait peut-être pas.

« Non, au contraire, ça m’intrigue ! Je crois que quoi que vous sachiez, je suis concernée, comme nous tous sur cette ile ! D’accord sinon ! »

Un court silence s’installa dans la voiture durant lequel j’entendis un gargouillement pas très discret. Mes yeux se tournèrent discrètement et rapidement en sa direction avant de porter mon regard sur la route. J’hésitai tout d’abord à prendre la parole puis je me lançais :

« Vous voulez qu’on s’arrête quelque part avant de rentrer ? Je n’ai plus grand-chose dans mon frigo et vu comment votre ventre crie famine, je pense que ça nous arrangerait. Après, c’est comme vous voulez, si vous ne pouvez pas, je prendrai quelque chose à emporter. Au fait, HS mais puisque vous semblez déjà me connaître, je me disais, c’est quoi votre nom ? »

lumos maxima
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Jeu 9 Mar - 16:25
“- Certaines réponses ? De quoi parlez-vous ?

Je fronce les sourcils une seconde, avant de me reconcentrer sur mon récit et sur ce qu’elle y répond. Elle trouve le discours intéressant et j’aime bien sa manière de poser des questions. Je réfléchis un moment. Mais ce qu’elle me dit me conforte dans mon idée, le public ne sait pas tout et… Il faut que quelqu’un s’occupe de les informer. Si je découvre des choses vraiment graves, malgré tout, je ferais en sorte que la vérité éclate, quoique ça puisse causer après coup. Les gens sont en droit de savoir, même s’ils auront peut-être peur, même s’ils pourraient craindre l’île et tous ces secrets. Je soupire longuement avant de répondre à la jeune femme.

“- Des choses graves… Je ne sais pas, mon enquête n’est pas vraiment autorisée par mes supérieurs au journal, j’agis en sous-main et je fouille dans des endroits pas toujours très lumineux. Mais la Garde Rouge cache des choses. Les gens avec des pouvoirs… Peut-être que ce n’est pas qu’une rumeur. Il y a bien des rafles. Pour protéger la population, comme ils disent. Mais pensez à la fête foraine. Ca a protégé qui, au final ? En plus, je crois qu’il y a une autre organisation qui opère sur l’île et qui recherche aussi ces fameuses personnes qui auraient des… dons.

Je hausse les épaules, finalement, mon regard fixé sur la route, déterminé. Je soupire à nouveau.

“- Ca reste des conjectures, mais je compte bien faire éclater la vérité un jour ou l’autre. Et puis… Il y a autre chose… Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer, mais à force de rencontrer certaines personnes, j’ai constaté que beaucoup de mon sur Genosha avaient des problèmes au niveau de… Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Ca m’arrive à moi aussi. La nuit, pendant que je dors. J’ai des flashs, j’entends des voix, des images floues. Des choses qui semblent être des souvenirs, mais pas vraiment. Et je m’aperçois peu à peu que ce n’est pas seulement moi. Beaucoup de gens ont ce genre d’expérience, et je me demande si ça a quelque chose à voir avec tout le reste. Je n’ai pas assez d’informations pour le moment, et assez peu de ressources, je dois avouer. Mais je n’abandonnerai ma quête de la vérité.

Je me tourne vers elle une seconde et lui sourit. Un peu gêné.

“- D’ailleurs, c’est cette dernière histoire qui m’a conduit à vous, Gwen. Cette histoire de flashs. Quand je vous ai croisé la première fois, j’ai eu l’impression de vous connaître. De vous avoir déjà vu. D’une connexion. Et pourtant, nous ne nous connaissons pas. Nous ne nous sommes jamais parlés ou rencontrés avant aujourd’hui. Mais je crois que ça a un rapport…

Je finis par me taire avant de l’écouter. Elle me propose d’aller manger quelque part. Ah, ce ventre qui me trahit. Je n’ai pas vraiment envie de l’embêter plus que ça avec mes problèmes, mais… J’ai vraiment faim et mon frigo est complètement vide. Il doit me rester un fond de pâtes froides mais ça me calera définitivement pas l’estomac. Je reste silencieux alors qu’elle continue de rouler. Elle me demande mon nom au passage. J’imagine que je peux au moins lui répondre ça.

“- Peter Parker. C’est mon nom. Enchanté de vous rencontrer, Gwen.

Je ne me pose plus la question de savoir pourquoi j’utilise son surnom. Il me vient naturellement et je n’arrive plus à l’appeler Gwendoline. Gwen… Ca coule de sources, en quelque sorte. J’espère qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur. Mon ventre gargouille encore plus violemment et je me mets à rire.

“- Et oui, ça ne me dérangerait vraiment pas d’aller manger quelque part, mais je ne veux vous obliger à rien, vous avez sûrement des choses à faire, il se fait tard… Mais votre invitation est vraiment tentante, je dois l’avouer. Je connais un petit fast food un peu plus loin sur la route, ils servent de bons burgers et c’est l’idéal pour se caler.

Je range mon appareil photo et pose ma sacoche à mes pieds avant de me tourner vers elle, souriant. Je suis plus détendu maintenant que la conversation se fait de façon un peu plus naturelle. C’est un plus. Je n’aime pas être cet homme qui bégaie ou qui ne sait plus quoi dire. Ca ressemble à quoi ? Souriant toujours je finis par ajouter.

“- Par contre, si vous m’invitez, un jour, je vous promets de vous rendre la pareille. Je n’ai pas encore touché ma paie ce mois-ci, mais dès qu’elle arrivera, il faudra que vous me laissiez vous emmener à un restaurant absolument génial que j’ai découvert il y a un moment. Leur chef est une connaissance et je vais y manger de temps en temps, vous m’en direz des nouvelles ! Marché conclu ?
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Lun 20 Mar - 1:06

Every end is a new beginning

Quand on est petit, notre chambre nous semble l’endroit le moins sûr du monde car on croit que le danger est réel et qu’il nous entoure en permanence, qu’il est présent partout dans la pièce, comme un firmament que n’éclairent plus les consolants fanaux du vieil espoir. En effet, la chambre est l’endroit où l’on doit dormir seul, la nuit, dans le noir… L’armoire devient alors le refuge des méchants et des monstres et, sous le lit, se cache toujours une menace. Puis, lorsque l’insouciance de la jeunesse laisse place au regard plus prudent et éclairé de l’adulte, entre la lune et le soleil, notre chambre devient le lieu où l’on s’endort, où, soudain, tout est désert et nous oriente selon les mystérieux indices du prochain matin. On coule au milieu de nos rêves dans l’enivrement d’être si seule. Mais, certaines nuits, tout ne se passe pas comme on l’avait imaginé. Les cauchemars… Je me relève, m’allonge, mes pieds sortent de la chambre. Parfois, je pleure, seule dans ma chambre, face à ma fenêtre, les poings serrés d’angoisse et les joues ruisselantes. Je n’ai alors qu’une seule envie, que tout cela s’arrête une bonne fois pour toutes…

Lorsque ce mystérieux inconnu prononça mon surnom et qu’il entra finalement dans ma voiture, j’espérais au fond de moi qu’il pourrait éventuellement être celui qui me fournirait certaines réponses sur ces fameux cauchemars au vu de ce qu’il m’avait dit quelques minutes plus tôt. Même si cela paraissait complètement dingue comme histoire, je ne pouvais nier l’existence de ces cauchemars et ce sentiment de déjà-vu, surtout en sa présence. Cette sensation m’intriguait et il était le premier à m’en faire part, peut-être qu’il n’y avait pas que chez moi que quelque chose clochait. Dans tous les cas, il fallait que j’en sache davantage.

« Eh bien, ça a commencé depuis que je suis arrivée ici. Au début, je croyais que ce n’était rien ou juste un peu de fatigue et de stress donc je ne m’en suis pas préoccupée mais, au fil du temps, c’est devenu plus clair, ces cauchemars, je tombe puis cette personne masquée, je crois qu’il tente de me rattraper mais je suis pas sure… Ces cauchemars paraissent si réels que lorsque je me réveille, c’est comme si mon cerveau était totalement déconnecté de mon corps et que j’avais perdu toutes sensations. J’ai l’impression de flotter hors de mon corps et de ne plus rien contrôler. » Je me sentais de plus en plus mal à force d’y repenser que je préférai m’arrêter : « Bref, j’ai réfléchi et aussi incroyable que ça puisse paraître, je crois que ce que vous m’avez raconté n’est pas si tordu que ça finalement… »

Dans ces cauchemars, j’ai l’impression de percevoir le monde qui nous entoure comme quelque chose de totalement réel, qu’ils s’impriment dans ma mémoire avec la force d’un souvenir réel, ce qui donne ainsi l’illusion d’avoir un corps aérien et, pourtant, ils ne devraient pas l’être, je ne devrais pas ressentir ces choses. Le monde des rêves est en tout cas très mystérieux…

Alors que je continuai ma route, il me parla de ces choses graves qui semblaient se passer sur l’ile. Il était persuadé qu’on ne nous disait pas tout et que la garde rouge semblait avoir un lien là-dedans. Mais je fus stupéfaite lorsqu’il évoqua des gens avec des.. pouvoirs ?? Ok, mes cauchemars étaient peut-être bizarres mais là, ça dépassait complètement les frontières du réel. Le regard sur la route, j’essayais tant bien que mal de rester posé face à la situation, je ne savais pas vraiment comment réagir à vrai dire :

« Des gens avec des pouvoirs vous dites ? Mais c’est impossible vous le savez. Comment en êtes-vous arrivé à cette théorie ? Même s’il se passe sans doute des choses inhabituelles, il y a surement une explication rationnelle à tout ça. »


Je continuai de l’écouter et il parla ensuite de ce qu’il s’était passé à la fête foraine puis il enchaina sur le fait qu’il avait rencontré certaines personnes qui semblaient être atteint des même maux que moi, lui-même en était victime. Dans un sens, j’étais en quelque sorte soulagée de ne pas être la seule à souffrir des mêmes « symptômes » mais, d’un autre côté, je dois avouer que tout ce qu’il était en train de me raconter m’inquiétait. Et si tout cela pouvait être vrai en fin de compte ? Que la Garde rouge nous dissimulait certaines informations que la population était en droit de savoir ? Mais ça paraissait totalement aberrant cette histoire, ça ne pouvait pas être vrai. Des gens qui ont des pouvoirs ?! On n’était pas dans l’une de ces séries ou films de super-héros !

« Mais ce qu’il s’était passé à la fête foraine était un malheureux accident, personne ne pouvait prévoir un tel drame. Vous semblez si surs de ce que vous avancez, vous n’avez pas peur de vous heurter à un mur au final en continuant vos recherches ? Ne le prenez pas mal, je respecte votre persévérance et votre détermination mais des gens avec des pouvoirs ? Ça semble tellement surréaliste ! Puis vous voulez dire que beaucoup de gens auraient des problèmes au niveau de leur mémoire ? Je sais que tout ça est bizarre au vu de ce que je vous ai dit tout à l’heure à propos de mes cauchemars mais peut-être que c’est tout simplement psychosomatique, beaucoup de gens ont été touché et affecté, de près comme de loin, par ce qu’il s’est passé à la fête foraine et c’est peut-être une réaction naturelle de notre psychisme après tout ? »

Même si j’avais plusieurs similitudes avec la plupart des gens sur cette ile concernant les flashs, les cauchemars et les sensations de déjà-vu, j’étais une future scientifique à l’esprit cartésien et mes recherches étaient avant tout basées sur la rationalité des évènements, sur la mise en œuvre de la logique et la piste que voulait explorer cette homme allait totalement à contre-courant de mes convictions. Concentrée sur la route, il persista avec cette impression de me connaitre et, en effet, cette impression, je l’avais moi-même ressenti à son égard il y a à peine un quart d’heure. Simple coïncidence ? Je ne sais pas mais je voulais obtenir des réponses.

« En effet, nous ne nous connaissons pas car si ça aurait été le cas, je m’en saurai surement souvenu. Un garçon aussi bavard que vous, ça ne s’oublie pas. » Lui dis-je en lui adressant un sourire. « J’espère en tout cas que vous découvrirez le fin mot de l’histoire. »

Lorsque j’entendis son ventre gargouiller, je lui proposai d’aller manger quelque part et il accepta. Et, par la même occasion, je lui demandais son nom. Alors que je roulai tranquillement, je pilai assez brutalement à un stop lorsque j’entendis son nom. J’eus comme un flash. Je me revis pendant quelques secondes dans mon cauchemar en train de crier un prénom, son prénom… Cela me secoua un peu mais je respirai un grand coup avant de reprendre la route et de prendre la parole :

« Je suis désolée, vous allez bien ? La route doit être glissante par ici et je n’ai pas vraiment la conduite très fluide dans ces cas-là. Et non, aucun souci ne vous inquiétez pas, je n’ai rien de prévu ce soir donc c’est ok pour le fast food. Allons-y ! Et c'est un plaisir pour moi aussi Peter. »

En fait, ce flash m’avait vraiment troublé que ce que je voulais, c’est arrêter la voiture et prendre l’air. Peter était bien entendu d’une compagnie agréable et me proposa même de m’inviter au restaurant une prochaine fois.

« On dirait que j’ai pas vraiment le choix donc c’est d’accord ! Ah, c’est pas ici le fast food ? » (lui montrais-je du doigt)

Apparemment, c’était celui-ci. Je garai ma voiture à côté et je sortais enfin. L’air frais ne pouvait me faire que du bien…
lumos maxima
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Ven 12 Mai - 16:59
Elle remet en question mes théories à mesure que je les lui dicte. Elle n’a pas tout à fait tort, en tout cas sur la globalité de ses réflexions. Moi aussi, je doute. Des gens avec pouvoirs, des problèmes de mémoire collectifs, ça paraît bien trop irréel pour être une vérité. Mais… Il y a quelque chose. Je le sais. Mon âme me le crie, mon coeur me le hurle. Si je n’avais pas cette conviction, je ne serais pas là où je suis, à chercher des réponses à chaque instant sur ce qui se passe sur l’île. Genosha est un mystère. Qu’on le prenne dans un sens ou dans l’autre, avec toutes les personnes que j’ai rencontré, il se passe quelque chose ici. La nature même de cette chose est encore inconnue, malgré mes pistes, mais que ce soit cette histoire de pouvoir ou tout autre chose plus réaliste, quelque chose arrive. J’en ai trop vu et en même temps, pas encore assez, c’est pour ça que mon enquête doit continuer. Je me tourne une seconde vers la jeune femme pour lui répondre.

“- Oui, je sais. Les gens avec des pouvoirs, ce genre de chose… Ca ressemble à un film. Mais comme je vous le dis, il y a bien des rafles de la Garde. J’ai des photos édifiantes. Après, est-ce que les gens avec des habilités existent, ça, je n’en ai pas la preuve, mais en tout cas, certains y croient assez pour agir. Tout ce dont je suis sûr, c’est qu’il y a quelque chose de pas nette dans tout ça, et que je n’arrêterai pas avant d’avoir découvert ce que c’est. Et si au final je perds mon temps, si je me heurte à un mur comme vous dites, au moins ça m’aura occupé.

Je lâche un petit rire avant de repenser à cette histoire de mémoire. Elle a pas forcément tort à propos de la fête foraine, mais elle semble oublier un truc. Je suis pas contre sa théorie de la réaction psychosomatique par rapport aux événements tragiques qui sont arrivés ce jour-là, mais…

“- Oui, vous avez potentiellement raison, mais votre explication fait face à un léger problème de chronologie. Au cours de mes diverses rencontres, j’ai appris une chose qui met en pièce le fait que ces problèmes de mémoires, de flashs, de cauchemars, appelez ça comme vous voulez, soient dû à une réaction psychosomatique. Les gens avaient déjà ces soucis AVANT que le drame de la fête foraine n’ait lieu. Et ce n’était pas des cas isolés. Même si les médias n’en ont pas parlé, j’ai rencontré assez de monde pour me dire qu’il y a quelque chose qui cloche. C’est pour ça que j’ai commencé à enquêter en premier lieu.

Lorsque je me présente, elle freine brusquement et je manque de me cogner le front sur le tableau de bord. Heureusement que la ceinture était là. Je me tourne à nouveau vers elle et elle s’excuse platement de l’erreur de conduite, arguant que les routes sont verglacées et qu’elle a du mal à gérer dans ces cas-là. Je fronce les sourcils. J’ai l’impression qu’elle n’est pas tout à fait honnête, mais c’est peut-être ma méfiance naturelle qui parle. Avec le temps qu’il fait, c’est vrai que les routes sont pas extrêmements praticables. C’est aussi pour ça que j’ai préféré marcher. Elle finit par reprendre la route.

“- Oui, oui, ça va, juste une petite surprise. Parfait, dans ce cas. Allons manger !

Elle s’arrête après quelques minutes après avoir accepté ma future invitation à manger au restaurant de Lorenzo. Je lui souris en réponse alors qu’elle se gare. Je sors avec ma sacoche en bandoulière alors qu’elle fait de même, profitant de l’air frais. J’attends qu’elle fasse le tour de la voiture avant de lui offrir mon bras, souriant toujours.

“- Vous n’avez pas trop froid ?

J’ai l’impression que quelque chose cloche dans ce tableau que nous offrons. Ce n’est pas une impression profonde, cette fois, juste un détail qui me gêne. Je refais dans ma tête le fil de la conversation pendant que nous marchons sur le trottoir, avant de mettre enfin le doigt sur la gêne.

“- Gwen, vous ne préféreriez pas qu’on se tutoie ? Je ne sais pas, j’ai l’impression que ce serait plus… naturel. Normal. Ou alors c’est encore mon esprit qui me joue des tours, mais ça ne me paraît pas logique de vous vouvoyer. C’est probablement stupide, mais bon…

Je finis par pousser la porte et la lui tenir pour la laisser entrer. Et je dois dire que malgré tout ce qu’on peut dire sur la bouffe de fast food, l’odeur me met l’eau à la bouche et mon estomac recommence à grommeler. Je ris un peu avant de faire passer la jeune femme en m’inclinant légèrement.

“- Après vous, mademoiselle.
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