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So change your mind and say you're mine
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Invité
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Lun 3 Oct - 23:32




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Tu ne tiens pas en place, tu n’y arrives pas depuis des jours. Non c’est faux. Depuis des semaines. Depuis des mois même. Mais ces derniers jours un événement s'est produit et tes lèvres brûlent encore au souvenir de celles de Scott contre les tiennes. Tes doigts pianotent bruyamment sur la table en bois qui orne ta salle à manger. La nuit est en train de tomber tout doucement et tu n’arrives pas à te tenir tranquille deux petites minutes. Tu t’agites, te relèves, fait le tour de ta cuisine, ouvre deux/trois placards. Les referme violemment. Ton cerveau est en ébullition et tu n'arrives pas à te calmer. Trop de choses s’étaient produites dans ta vie en ce moment. Tu pensais qu’elles étaient mauvaises et pourtant des étincelles sont venues briser la carapace de noirceur qui t’encerclait. Il y a deux mois tu t'effondrais dans un lit d’hôpital, aujourd’hui tu étais en vie. Difficilement, mais toujours mieux que la veille. Les étapes étaient longues, tu étais passé par la guérison, l’acceptation, la rééducation et maintenant le pardon. Certaines étaient plus durs que d’autres, le sont encore. Tu n’arrivais pas à envisager reprendre une vie normale et pourtant, enfin tu distinguais le bout du tunnel et l’avenir s’annonçait prometteur. Bien sur, l’incident de la fête foraine était toujours marqué au fer rouge dans ton esprit et tu avais compris depuis longtemps qu’il te faudrait vivre avec ça. Tu étais prête à l’accepter à présent, même si ça ne serait pas aussi facile que de le penser. Tu avais compris comment vivre avec ta culpabilité et maintenant tu apprenais à en faire autant avec ta peur. Celle-ci t’avait forcé à te tenir éloigné de certaines personnes. D'une personne particulièrement. Dans son intérêt. Tu avais instauré des barrières qui te semblent dérisoire aujourd’hui. Tu avais compris certaines choses, avait fait le constat d’autres. La crainte avait laissé place à d’autres émotions et c’est un tout autre sentiment qui te préoccupe en cet instant. Il t’empêche de dormir, il hante tes nuits, encore et encore. Tu veux soulager ce doute, anéantir la distance entre vous. Tu as besoin, tu veux le voir. Cela ne peut plus attendre jusqu'au matin. Tu bloques, le téléphone à la main depuis presque 20 bonnes minutes, hésitante à envoyer ce maudit message. Tu soupires bruyamment et te laisses tomber en arrière dans ton lit. La voix de Scott résonne dans ton esprit. « J’attendrais » Ton coeur chavire, tu te redresses rapidement, laissant ton pouce s’égarer sur la touche envoyer.

SMS:

Un poids en moins tu rassembles tes affaires. Même s’il ne sera pas là avant un bon quart d’heure tu t'éclipses déjà de chez toi. Tu prends ton sac et tes clés et tu claques la porte. Tu descends les marches quatre par quatre avant d’arriver au rez-de-chaussée. Tu pends la petite ruelle parallèle à ta rue et te diriges vers ton garage. Ta voiture y est soigneusement rangée, elle ne quitte presque jamais son petit abri. Elle t’a coûté un bras… mais la puissance qu’elle offre en valait vraiment la peine. C’était utile, surtout pour des occasions comme celle-ci. Tu ouvres la lourde porte en métal et enfin tes yeux se posent sur ta petite merveille. Tu te sens déjà euphorique de la sortir à nouveau. Tu n’habites pas très loin du QG de la garde et c’est plus simple pour toi de t’y rendre à pied. Puis, disons-le franchement, ta voiture est plutôt gourmande en carburant. Tu déverrouilles cette dernière et te glisses à l’intérieur. Le moteur rugit à la seconde où tu tournes les clés. Un sourire satisfait s’affiche sur tes lèvres. Tu es maintenant garée devant chez toi et tu attends. Tu es en avance forcément. Tu guettes, tu observes le moindre mouvement dans la rue. Dès qu’une silhouette apparaît tu t’agites avant de te rendre compte que tu t’es encore fait avoir. Tes intestins semblent se nouer sans fin et tu n’arrives pas à garder ton calme. C’est stupide ! Jean tu es stupide. Tu te cognes la tête sur le volant. C’était une mauvaise idée. Tu n’aurais jamais dû lui demander de te rejoindre. Tu aurais dû aller faire la conne toute seule et ne surtout pas l’embarquer. Tes doigts pianotent sur le volant tandis que tu reprends ton observation de la rue. Des gens passent à leur rythme mais toujours aucun signe de lui. Tu vérifies ton portable. Aucun nouveau message. Il va arriver d’ici peu. Ne tenant plus tu sors de la voiture et viens t’appuyer sur celle-ci du côté passager. Maintenant ce n’est plus tes doigts qui s’agitent, ce sont tes jambes. Tu respires un grand coup juste avant de voir un visage familier au bout de la rue. Un soupir franchit tes lèvres : il est là.

Un sourire béat s’affiche sur ton visage quand enfin tu l’aperçois. T’as l’air d’une cruche. S’il n’avait pas les yeux braqués sur toi, tu te donnerais une baffe pour avoir l’air si idiote. Tu te redresses et un peu gênée tu détournes les yeux, ne voulant pas le fixer avec insistance. Quand quelques mètres vous séparent tu relèves la tête, plongeant tes yeux dans les siens, tes joues se colorent légèrement, ton coeur s’accélère et ton esprit s’amuse à te renvoyer le goût de ses lèvres contre les tiennes. « Salut », tu t’exprimes timidement. Tes yeux retournant vers le sol, incapable de fixer le blues de ses prunelles. « J’espère vraiment pas te déranger ». Tu relèves la tête quand il n’est qu’à un mètre de toi. Tu lui montres tes clés qui sont accrochées au bout de ton doigt. « Je t’avais promis un tour au volant de ma voiture. » Tu attends qu’il s’en empare. Quand vos doigts se frôlent ta peau s’embrase immédiatement, ravive le souvenir douloureux de votre échange écourté du camping. Tu t’écartes brusquement avant d’ouvrir la portière. Tu attends qu’il fasse le tour avant de t'installer dans le siège en même temps que lui. « La route à suivre est libre mais j’aimerais bien m’éloigner d’Hammer Bay. Pourquoi pas les falaises ? » Tu lui adresses, un petit sourire sur les lèvres. Tu avais besoin de prendre l’air et surtout de le voir. Mais le tour en voiture semblait être une très bonne excuse. Et pour la première fois depuis ces deux derniers mois la solitude te semblait pesante. « C’est une Dodge Challenger Hellcat. Ce qui veut dire que les chevaux ne manquent pas, tu peux te faire plaisir. » Tu boucles ta ceinture avant d’ajouter : « Ma vie entre tes mains. »




Jean : #F19E34

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Mar 4 Oct - 16:26


so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ music theme

“ I know it’s selfish, but I wanted to be your forever. „

Il avait profité de sa soirée pour s’éloigner un peu, pour mettre le quotidien lourd et pesant de la Garde derrière lui le temps d’une soirée. Il avait eu besoin de prendre un peu de recul sur certaines choses, de passer du temps seul à penser à d’autres. Les mains dans les poches de son jean, les épaules légèrement affaissées pour ne pas paraître trop grand dans la foule, Scott s’était dirigé vers les chemins très empruntés de Genosha. Il avait circulé sans grand but entre les maisons, les quartiers, avait acheté le premier truc qui lui été passé sous la main quand son estomac avait crié famine, en avait jeté la moitié quand il en avait été dégouté. Les pas de Scott l’avaient ensuite mené dans un parc avant de l’arrêter quelques minutes plus tard à un croisement. Comme on sort d’un rêve, le jeune homme avait pris soudain conscience de ce qui l’entourait. Il reconnaissait cet immeuble et puis cet autre. Il ne croyait pas trop aux coïncidences, préférait s’en remettre à la science et à l’analyse. Mais quand il s’agissait d’elle…

Et voilà qu’il ne l’avait pas vu depuis un temps qui n’était plus devenu supportable. Les faux espoirs naissaient et mourraient dans ses veines, le torturant acidement de fantômes et de mirages sur qui ils ne pouvaient pas compter. Le jeune garde ne pouvait empêcher ses pensées de visualiser la jeune femme dans son esprit, de lui donner la part la plus importante de sa conscience et de son inconscient. Il ne voulait pas lui forcer la main, il avait dit qu’il serait patient. Il s’était vu plus fort qu’il ne l’était vraiment quand elle était le résultat de l’équation. Perdue, inconnue… Il avait fini par lui rendre visite sans la prévenir, sans demander l’autorisation. Passant une main dans ses cheveux, il jeta un coup d’œil aux fenêtres allumées et éteintes de l’immeuble, essayant de deviner si elle était chez elle ou pas. Il n’aurait pas la pugnacité de sonner de toute manière… S’apprêtant à tourner les talons, n’osant pas aller plus loin, il se figea cependant au vibrement de son téléphone dans sa poche et n’en cru pas ses yeux quand il vit le prénom de sa collègue.

Conquis, un peu étonné de la surprise, il s’empressa de lui répondre, l’inquiétude montante à mesure qu’il voyait ses messages devenir de plus en plus sérieux. Elle avait besoin de lui parler. Rien que cette phrase avait accéléré son flot de pensées, imaginant tout ce que ça pouvait être, éliminant les hypothèses les plus improbables. Quand elle proposa de se retrouver quelque part, l’armée de probabilités se calma : le jeune homme n’avait qu’une idée en tête : pouvoir la revoir. Il lui donna un quart d’heure, se doutant des questions dont il aurait fait les frais si il lui avait avoué où il était. De là où il se trouvait, il aurait été rapidement repéré. Reculant un peu, il commença à faire le tour du pâté de maison derrière « histoire de faire genre » ─ il avait horreur de cette expression ─ mais sa tentation de la voir le plus rapidement possible eu raison de lui. A mi-chemin de son cercle, il fit demi-tour… quitte à être en avance.

C’est avec une grande facilité, qu’il reconnut la silhouette familière appuyée sur une voiture qui devait être la sienne. Même à cette distance, Scott devinait qu’elle souriait. Il n’avait pas conscience que son visage affichait le même contentement. Il était tellement heureux de la voir, ses yeux papillonnants tandis qu’un sourire s’étirait sur le coin de ses lèvres. Il y avait cette appréhension timide dans ses veines qu’elle ait fait le choix qui ne leur promettrait pas de continuer ces rendez-vous à deux. Mais le regard qui l’attendait à quelques mètres lui fit oublier sa préoccupation. Sans jamais cesser de la regarder, il arriva à sa hauteur, un sourire toujours timide sur les lèvres. « Salut », il répondit doucement, capturant ses yeux avec les siens. Ils changent de direction, regardent le sol. Il aimerait pouvoir relever son visage du bout de ses doigts et plonger ses yeux dans les siens. Mais il a peur de ne jamais pouvoir se séparer d’elle s’il succombe à la tentation. « Pas du tout. »

Jean lui présenta ensuite ses clés en désignant la voiture sur laquelle elle était toujours appuyée. Scott y jeta un bref coup d’œil et nota rapidement qu’elle lui plaisait. Voiture aux allures de sport, modèle qu’il reconnaissait vaguement. Elle assurait de la vitesse et des sensations. Mais il était bien plus intrigué par la jeune femme qu’il avait devant lui. Il aurait hésité, aurait refusé et aurait laissé Jean conduire si elle lui avait laissé le temps des négociations mais il n’eut pas l’occasion de protester. Elle lui tendait déjà les clés et cela aurait été malpoli de refuser. Surtout qu’au fond de lui, il était curieux. Curieux et impatient. Saisissant les clés, il ne bougea pas tout de suite. « Un itinéraire particulier en tête ? » « La route à suivre est libre mais j’aimerais bien m’éloigner d’Hammer Bay. » Il y avait quelque chose dans la voix de Jean qui faisait écho aux messages qu’elle avait envoyé précédemment. Sans poser davantage de questions, Scott acquiesça, respectant le silence et le mystère qui tenait la jeune femme.

Prenant tous les deux places sur les sièges avant de la voiture, il régla le siège et les rétroviseurs, les ajustant à sa taille et à ses habitudes. « C’est une Dodge Challenger Hellcat. Ce qui veut dire que les chevaux ne manquent pas, tu peux te faire plaisir. » « Un beau bijou que tu as là ! » Scott était impressionné. Il se doutait que Jean aimait les voitures rapides, vu avec quel plaisir elle avait pris le contrôle de la sienne. Cependant, la voiture dans laquelle il était dès à présent assis était une belle pièce de collection, un voiture de très bon goût. Une voiture rapide et qui sortait du lot : il y avait de quoi être impressionné. Le regard de Scot rencontra celui de Jean. Il allait manquer ne pas pouvoir la regarder pendant qu’il conduirait. « Une dernière prière ? », la taquina-t-il. « Ma vie entre tes mains. », elle répondit, ce qui eut pour effet de faire sourire Scott de manière nostalgique. Ces mots étaient familiers. « Tu te souviens de ça. », il dit, un peu surpris, un peu ébahi mais particulièrement touché. Puis, mettant le contact et quittant la place où s’était garé Jean, il conclut le marché. « Très bien, je conduis, tu parles… ». Il accompagna sa requête d’un regard complice et d’un sourire encourageant. Les yeux fixés sur la circulation, Scott entreprit de prendre la route la plus rapide pour quitter Hammer Bay. La nuit était tombée et déjà les voitures étaient plus rares dans les rues ce qui facilitait l’escapade. Il avait hâte d’une chose : d’arriver sur l’autoroute qui longeait les falaises et les côtes de Genosha et de pouvoir enfin prendre un peu de vitesse.



By Phantasmagoria


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Mer 5 Oct - 13:09




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Tu le vois sourire à son tour et ton coeur s’emballe dans ta poitrine. Il cogne si fort que tu crois qu’il va finir par s’en échapper. Il va exploser si tu n’arrives pas à le calmer. Tu respires profondément avant qu’il ne soit trop près et ne s’en rende compte. Tu captures le plus d’air possible car tu sais que lui à proximité tu vas en être privé. Ta respiration sera différente, altérée par sa présence près de toi. Quand sa voix s’élève entre vous tu te sens fondre. Tu aimerais faire éclater la distance entre vous, retrouver la chaleur de son corps, la douceur de ses lèvres mais tu n’oses pas. Tu l’as repoussé. Deux fois. Bien plus même et tu as peur de le blesser une fois de plus. Tu prends tes gardes, tu essayes de te contrôler et de ne surtout pas laisser un contact s’éterniser de crainte de ne jamais y mettre fin. En un éclair vous vous retrouvez installé dans ta voiture. Quand il dérègle ton rétro, ça te ramène quelques mois en arrière, te rappelle la fois où c’était toi qui avais mis le bazar dans la sienne. Un sourire se loge sur ton visage et un rire étouffé franchit même tes lèvres. Tu rougis quand il complimente ta voiture. Tu en es fière. Tu y tenais beaucoup. C’était ta récompense, elle représentait le travail que tu avais accompli. Tu avais commencé avec presque rien dans la vie mais au final tu avais réussi à devenir la personne que tu voulais. Enfin presque.

Tu répètes les paroles qu’il t’avait soufflées et les lui murmure à ton tour. Ils résonnent comme une promesse qui lui échappe encore. Tes yeux cherchent les siens cette fois, ne voulant pas te défiler encore. « Tu te souviens de ça. » Tu te souvenais de chaque mot qu’il avait prononcé en ta présence. Comment pouvait-il en douter ? « Bien sure que je m’en souviens... », tu chuchotes à mi-voix. Rapidement il met le contact, laissant le moteur s’exprimer d’un vrombissement agréable à tes oreilles. Il s’engage sur la route presque déserte. Il faut dire que l’heure commence à défiler et la nuit s’est définitivement installée sur la ville. Tu fermes brièvement les yeux, te laissant bercer par la mélodie du moteur de ta voiture. Tu ne l’avais pas sortie depuis longtemps. Depuis trop longtemps. Parler ? Ah oui, c’était ton idée après tout. C’était ton excuse. Elle était bien réelle mais tu voulais profiter encore du calme de l'habitacle. « J’ai peur que tu ne causes un accident si je te le dis pendant que tu conduis… » Tu confesses. Tes yeux se posent sur lui, cherchant à déceler la moindre petite réaction sur son visage. N’y tenant plus un rire résonne entre vous. « Ne panique pas. Vaut mieux que je te le dise maintenant, avant qu’on quitte la ville… tu vas nous faire tomber de la falaise sinon... » Tu plaisantes tandis qu’il zig zag à travers le peu de voiture. Déjà les immeubles se font de moins en moins serrés et hauts. Les limites de la ville ne sont qu’à quelques kilomètres à peine. Quelques minutes selon la vitesse qu’il aura sur ce trajet.

Tu soupires bruyamment, cherchant les mots les plus justes. Tu ne sais pas trop comment l’expliquer, c’était tellement.. irréel. « L’autre jour, y’a une fille qui est venue chez moi. Elle me ressemblait beaucoup, s’en était perturbant franchement… » Tu repenses à Rachel et l’intrusion qu’elle avait faite dans ta vie. La couleur de ses cheveux et de ses yeux bien trop familiers pour toi.  Tu souris une nouvelle fois en pensant à elle. C’était nouveau pour toi, mais tu étais pleine de fierté en pensant à elle. « Tu ne me croiras jamais mais… enfaites c’est ma cousine. C’est dingue non ! J’ai une cousine ! » Tu t’exclames de vive voix. Tu relèves tes pieds et les places sur le siège - quoi ? c’est ta voiture après tout. Tes bras encerclent tes jambes et tu poses ta tête sur tes genoux. « Elle n’a pas eue de bol, elle était en orphelinat comme moi. Elle m’a apporté le dossier d’un détective privé. Ses parents connaissaient mon existence, sans savoir où j’étais mais ils sont morts avant de m’avoir trouvé… »

C’était vraiment pas de chance. Tu aurais pu avoir une vie presque normale s’ils n’avaient pas disparu tragiquement. Et Rachel aussi du coup. « Tu la verrais… Elle me ressemble tellement. Elle s’appelle Rachel. On a les mêmes yeux. » Tu éclates de rire, assez euphorique de pouvoir partager cette nouvelle avec lui. Tu te penches vers lui et lui agrippe le bras, faisant en sorte de ne pas le déranger dans sa conduite. Tu secoues légèrement l’objet de ta prise tout en ajoutant : « Scott ! Tu te rends compte, j’ai une famille !! » Tu es saisi une nouvelle fois d’un rire et ta tête vient se poser sur le bras que tes doigts empoignent toujours. « J’ai une famille… », tu souffles plus bas et plus calme. Tu restes pensive, la tête contre sa peau quelques secondes avant de remarquer que vous veniez de quitter Hammer Bay. Tu te redresses et lâches finalement ton collègue pour t’assoir correctement dans ton siège. Tu n’attends qu’une chose : qu’il appuie sur l’accélérateur. « On est plus en ville… », tu lui adresses un regard malicieux avant de poursuivre : « Lâche toi, elle tient bien la route. » Tu ne voulais pas l’avouer mais tu avais besoin de cette dose d’adrénaline pour être à nouveau toi-même. Tu te sentais plus légère. Mieux, tu te sentais de nouveau en vie et tu comptais bien profiter de cette soirée pour redécouvrir toutes les sensations que cela impliquait.



Jean : #F19E34

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Ven 7 Oct - 12:28

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ music theme

“ I know it’s selfish, but I wanted to be your forever. „

« Bien sûr que je m’en souviens... », elle murmure doucement. La douceur de sa voix te transmet un frisson et tu es obligé de cesser de la regarder sans quoi l’intensité de vos regards te consumerait. Ce n’est que le contact avec la clé de sa voiture qui te donne une excuse pour échapper au vert ardent de ses yeux qui ne font qu’accélérer les battements de ton cœur. Un silence agréable et confortable s’installe dans la cabine au moment où tu entreprends de sortir de la ville. Tu laisses le calme s’étirer sur une période de temps qui ne rend la chose que plus belle avant de lancer quelques regards sur Jean. Ton cœur se resserre. Dans l’habitacle, tu sens que la tension et le malaise de votre échange lors du camping est redescendu. Assise dans cet environnement familier, elle semble avoir retrouvé l’étincelle qu’elle pensait avoir perdu depuis la fête foraine, elle semble avoir retrouvé une paix qui ne te donne que plus d’espoir. Parce que tu es un idéaliste et que même si tu ne mérites pas ses sentiments, tu ne peux que te laisser tenter par les siens. La route est douce et contrôlée, parfois asymétrique quand un feu vous arrête à un carrefour. Cela ne te donne que plus de temps pour observer la jeune femme à tes côtés. Finalement elle s’éveille et tu te fais piéger par son regard. Coupable…

Ce qu’elle te dit te fait froncer des sourcils. « J’ai peur que tu ne causes un accident si je te le dis pendant que tu conduis… » Ta mâchoire se serre d’un mouvement nerveux. « Okay, là t’as toute mon attention… » Tu sens son regard sur toi et frustré de ne pas pouvoir quitter la route des yeux, tu serres un peu plus le volant, la jointure de tes doigts blanchissante sous la pression. « Qu’est-ce que tu caches ? », tu insistes d’une voix sérieuse quand le silence est toujours la seule réponse qu’elle te donne. Soudain elle éclate de rire à côté et la surprise te fait tourner la tête. Est-ce qu’elle se moque de toi ? Etrangement, tu as à la fois l’impression d’être le plus chanceux de la terre et le plus gêné. « Jeaaan… », tu prononces avec un ton sérieux et concerné. « Ne panique pas. Vaut mieux que je te le dise maintenant, avant qu’on quitte la ville… tu vas nous faire tomber de la falaise sinon... » Complètement perdu, tu abandonnes. « C’est vrai que tout de suite ça me rassure… », tu ironises, un peu plus sèchement que tu ne l’avais voulu. « Juste dis-moi… », tu ajoutes plus doucement. Elle joue davantage avec tes nerfs, laissant durer le suspense. Mais tout à coup, tu remarques que le sourire béat et taquin a changé.

Instantanément tu repères la nuance dans son expression et tu ne peux que te demander si elle sourit toujours à ton expression paniquée ou à ce qu’elle compte te révéler. Et là c’est le doute qui s’installe dans ta poitrine, ne faisant que renforcer ton désir de savoir de quoi il est question. Tu l’entends soupirer, une micro-expression traverse son visage et les mots commencent enfin à s’aligner. « L’autre jour, y’a une fille qui est venue chez moi. Elle me ressemblait beaucoup, s’en était perturbant franchement… » Les yeux sur la route, tu écoutes le récit avec attention, dépassant avec aisance une voiture bleue marine qui n’avance pas. « Tu ne me croiras jamais mais… en fait c’est ma cousine. C’est dingue non ! J’ai une cousine ! » Il ne te faut pas quelques secondes pour réaliser l’étendue de la nouvelle. Tu te tournes vers les yeux pétillants de joie de Jean qui accompagnent sa voix enjouée et excitée. « Après toutes ces années… ? », tu interroges, à court de mots mais curieux d’en savoir plus. « Elle n’a pas eue de bol, elle était en orphelinat comme moi. Elle m’a apporté le dossier d’un détective privé. Ses parents connaissaient mon existence, sans savoir où j’étais mais ils sont morts avant de m’avoir trouvé… » Tu ne sais pas trop quoi répondre : ton visage est tiraillé entre la compassion et la joie que tu ressens pour Jean. Toutes ces années à croire qu’elle était la seule, abandonnée. Pas de soutien d’une famille, pas l’amour d’une mère ou d’un père pour lui dire que tout irait bien, indépendante, forte pour trois, se nourrissant d’espoir et de persévérance… Et voilà que le destin lui ramenait cette personne qui allait donner un sens à son existence. Non, Jean Grey n’était plus toute seule. Quelque part, quelqu’un partageait ses gènes, son sang… Le miracle a eu lieu et tu laisses le bonheur qu’elle irradie t’envahir... « Ton histoire est incroyable, tu laisses échapper, ému, ne sachant pas trop quoi dire... Le choc que ça a dû te faire ! » « Tu la verrais… Elle me ressemble tellement. Elle s’appelle Rachel. On a les mêmes yeux. » Tu relèves de l’euphorie dans la voix de Jean et son sourire est contagieux.  Elle a les pieds sur son siège, ses mains qui agrippent ton bras, les yeux grands ouverts remplis d’une excitation que tu n’avais encore jamais vu chez elle, pas ce point. Elle rit, sourit, secoue ton bras au volant et tu as brusquement une petite idée de ce à quoi ressemblait Jean quand elle était enfant. « Scott ! Tu te rends compte, j’ai une famille !! » Tu laisses échapper un petit rire en écho avec le sien qui résonne comme des clochettes dans la cabine. Ton attention sur la route faiblie quand Jean vient poser sa tête sur ton bras après un nouvel éclat de bonheur. Son hystérie se calme déjà et doucement tu laisses le bout de tes doigts caresser sa main sur ton bras avant de retrouver le volant. « J’ai une famille… », elle prononce plus bas, d’une voix satisfaite. Tournant ta tête, tu déposes un baiser sur le haut de la sienne. « Tu n’es plus toute seule… », tu murmures, imitant son timbre de voix. « Je suis tellement heureux pour toi… », tu continues doucement. La phrase est faible mais l’émotion que tu y mets fait presque trembler ta voix. Tu admires une nouvelle fois la beauté du silence qui s’installe entre vous. Il n’y a pas de malaise, pas besoin de chercher quelque chose pour le combler. A l’aise avec la présence muette de l’autre, vous n’avez pas besoin de mots pour rendre le moment agréable et inoubliable.

Au moment où le signe barré d’Hammer Bay croise votre route, Jean se redresse sur son siège et te lances avec un regard plein de sous-entendus « On est plus en ville… Lâche toi, elle tient bien la route. » Le feu vert est donné et sans te faire prier, ton pieds descends lentement sur l’accélérateur. La voiture fait un bond en avant, l’aiguille grimpe sur le compteur, tu changes de vitesse, gardant la conduite toujours régulière et harmonieuse. Tes réflexes de pilote en alerte, tu sens l’adrénaline qui grimpe dans tes veines. Regardant brièvement le visage de Jean, tu te reconcentres sur la route, les mains sur le volant. Tu retrouves les sensations de bonheur qui t’ont toujours animé : la vitesse, le contrôle, la maitrise. Etant certain de ton pouvoir sur la voiture, tu joues à tester ses limites ; les nombres sur le compteur augmentent encore et un fin sourire s’étire sur le coin de tes lèvres satisfaite du vrombissement qui résonne autour de vous… Déjà tu vois se dessiner les falaises au loin sous le ciel noir et une idée germe dans ton esprit. Prenant la route des hauteurs, tu laisses les bordures océaniques en contrebas et suit la route qui zigzague jusqu’à un point haut servant à observer le panorama. Faisant attention dans les tournants sinueux des bords de falaise, tu te doutes que l’endroit que tu as en tête sera désert à cette période de la journée. « Ce premier arrêt devrait te plaire… », tu informes Jean avec un coup d’œil à son visage. Arrivant sur un endroit plus aplani en bordure de falaise et un peu à l’écart de la route, tu ralentis la voiture avant de l’arrêter. « Verdict ? », tu demandes à Jean, une petite fierté perceptible dans ta voix. Puis, détournant l’attention sur quelqu’un d’autre que ta personne, tu continues : « Tu dois avoir un bon self-control pour avoir tous ces chevaux sous le capot et respecter les limites en ville... » Puis finalement, regardant devant toi, tu lui fais un petit signe de la tête et ouvre ta portière de voiture avant de faire le tour de la voiture et d’ouvrir poliment la sienne. Le geste est un peu cliché mais quelque part, tu te sens bien de faire ça pour elle. Te mettant à ses côtés pour continuer sur le sentier qui remonte un peu devant vous, tu vas pour poser ta main dans le creux de son dos avant de te raviser.

Remontant le chemin dessiné naturellement par le passage des uns et des autres à travers les années entre les buissons, le sentier s’agrandit soudainement et débouche sur une petite clairière en demi-cercle. Celle-ci a été aménagée de bancs et de barrières en bois sur la bordure. En vous approchant, tu t’y appuis et observe le paysage que tu as étendu devant toi. En contrebas, illuminée par le contraste entre la noirceur de la nuit et les lucioles illuminée de la ville, apparaît Hammer Bay. « Je sais que tu avais dit que tu voulais t’en écarter mais vu d’en haut ce n’est plus vraiment la même chose. »


By Phantasmagoria

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Dim 9 Oct - 19:30




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Le bruit du moteur est familier et étrangement apaisant. Tu n’avais pas roulé depuis ton accident et c’est seulement là, sur la route que tu te rends compte que ça te manquait. Même si tu n’es pas au volant : tu t’en moques. Tu retrouves le plaisir de la conduite avec ta dodge et au moins ça te laisse le champ libre pour jeter des coups d’oeil à la personne assise en face des pédales. Venant droit au but comme à son habitude, tu parles s’il doit s’occuper de la route. Tu acceptes mais pas sans ajouter quelques plaisanteries. Plus pour toi que pour lui. Il n’apprécie pas le petit jeu auquel tu joues et ça te conforte encore plus de continuer. Tu remarques immédiatement sa mâchoire se contracter et ses doigts se refermer plus fermement sur le volant. Tu aurais posé tes lèvres sur sa peau, dans son cou si tu en avais eu le courage. Tu restes sage, assise sur ton siège, te contentant de rigoler suite à ses réactions. Ne voulant pas le torturer plus longtemps et surtout discernant la tension dans son ton tu commences ton récit. Tu lui expliques ce qui t’est arrivé il y a quelques jours à peine, ne donnant que les points importants de ta petite histoire. Tu avais une cousine, ce qui voulait dire que tu n’étais plus la seule Grey dans ce monde. Du moins à Hammer Bay. Il te laisse parler, écoutant religieusement ce que tu lui confies. Il ne vient pas perturber tes paroles par un flot de questions, il attend juste que tes mots sortent de ta bouche relatant l’ensemble de ta petite nouvelle. Au fur à mesure que les mots se forment en phrases, l’euphorie gagne ton corps. Tu réagis comme une enfant, t’extasie devant les nouvelles options qui s’offrent à toi. Tu te sens heureuse, vraiment heureuse. La vie ne pouvait pas te faire un plus beau cadeau à ce moment là. Elle t’a une nouvelle fois prouvé qu’il ne fallait jamais cesser d’y croire et qu’elle méritait qu’on la vive à fond.

C’est un soulagement pour toi de redécouvrir la chaleur de son corps. Ta tête est posée sur son bras, tes doigts enroulés autour. Paisiblement ton exaltation diminue, reprenant un peu de sérieux. Tu n’en reviens toujours pas que ce soit vrai. Que tu es une famille, pour de vrai. Des mots plus calmes s’échappent de tes lèvres mais pas moins lourds de significations. Ses lèvres viennent à la rencontre du sommet de ton crâne et un soupir de soulagement glisse de tes lèvres. Son geste est doux et il vient même par te souffler : « Tu n’es plus toute seule… ». Non, tu n’es plus toute seule. En réalité tu ne l’as jamais été. Pas vraiment. Tu avais Gamora et tu avais la Garde. Aujourd’hui, même si tu es sûre d’avoir toujours ta meilleure amie tu ne savais pas vraiment si tu pouvais toujours compter sur la garde. Mais mieux que ça, Rachel était là. Et Scott. Il avait toujours été là. Il était une constance dans ta vie et tu ne t’en étais même pas rendue compte. Te poussant toujours à faire mieux. Il était la personne qui te tirait vers le haut, celui qui savait te rendre bien meilleure que tu n’étais. Tu n’avais rien vu, alors qu’il était juste en face de toi tout ce temps. Sa voix vibre par la même émotion que la tienne. Tu restes silencieuse et ferme les yeux. Tu te sens bien près de lui. Tu aimes son contact et ne pourras jamais t’en lasser. Le silence s’installe, calme et agréable.

Les secondes s’écoulent et se transforment en minutes. Tes yeux s’ouvrent à nouveau car tu sais que la ville est maintenant derrière vous. Même si tu regrettes de t’éloigner de lui, ne serait-ce que d’une vingtaine de centimètres, tu as hâte de le voir pousser ta voiture. D’un geste familier et rapide tu poses tes lèvres sur son bras avant de lâcher prise pour de bon. Un dernier encouragement et voilà que la machine s’emballe vous éloignant toujours plus loin de l’agitation citadine. Tes yeux fixent le conteur, excité à l’idée de voir l’aiguille s’affoler. Quand la poussée de l’accélérateur te plaque contre le siège un rire franchit tes lèvres. « C’est tout ? » Tu ne peux t’empêcher de le taquiner. Le moteur rugit de plus belle et la voiture continue sa lancée à travers la route desserte. Un sourire se dessine rapidement sur ses lèvres. Ton corps vibre de cette drogue qu’on appelle adrénaline. Elle se répand dans tes veines et secoue ton corps, accélère ton coeur. Ton visage se fend d’un sourire de plus en plus large et tu ne cesses de chercher le regard de Scott. Tu sais qu’il ressent la même chose. Vous avez la même passion pour la vitesse : vous adorez frôler les limites de l'inaccessible.

Reprenant une vitesse presque normale, vous longez les flancs de la falaise et tu ne peux qu’admirer ce qui se dresse sur les côtés de la voiture. Tu te redresses sur ton siège, cherchant à observer le remoue de l’océan qui se trouve du côté du pilote. La destination était fixée d’avance mais pas celle qu’il finit par prendre. Quittant la route principale des falaises, il s’engage sur un sentier plus étroit et éloigné. Plusieurs questions te brûlent la langue mais tu ne dis rien. Tu attends de voir jusqu’où cette petite route va vous mener. Ton intérêt en fait qu’augmenter à mesure que le trajet dur. Tu t’apprêtes à finalement rompre le silence quand il gare la voiture. « Premier arrêt ? », tu le taquines impatiente de voir ce qu’il te réserve pour la suite. L’endroit est à l’écart de la route et assez plat pour y laisser la voiture. « Verdict ? » Tu te mords la lèvre et baisses les yeux. Tu cherches une plaisanterie à lui lancer mais tu n’en trouves pas. Tu as trop hâte de voir où vous êtes.  « Un vrai pilote. Mais je n’en ai jamais doutée. ». Tu réponds simplement la vérité. « Tu dois avoir un bon self-control pour avoir tous ces chevaux sous le capot et respecter les limites en ville...» Ton sourire se transforme en moue diabolique et tu poses un regard presque maléfique vers lui. « Qui a dit que je respectais les limites ? » Tu perds ton sérieux une fois encore, ricanant de ta petite blague. Une fois un peu de ton sérieux retrouvé, ton regard se perd dans le vide entre vous, sur le parbrise en face : partout sauf sur lui. Mais attiré comme par la lumière tu ne peux te retenir bien longtemps. Tu ne croises pas le sien cette fois car il fixe également le parbrise, jugeant le terrain qui se trouve dehors. Il t’adresse un petit geste de tête avant de sortir dehors. Tu t’apprêtes à en faire autant quand tu réalises qu’il s’avance vers toi pour t’ouvrir la portière. « Merci », tu murmures sincèrement touchée par son geste. Une fois à l’extérieur de la voiture tu ne vois pas mieux. La nuit s’est décidée bien installée. Même si tu devines le relief devant vous grâce à la demi-lune qui veille sur vous, tu ne sais toujours pas où vous êtes et ce qui vous attend. Tu as une petite idée mais tu préfères le voir par toi même plutôt que de faire des suppositions. Un petit chemin est grossièrement taillé à travers les buissons, menant vers un lieu inconnu.  La curiosité vient te mordre et tu ne tiens plus face à tant de mystère.

Il s’avance à tes côtés alors que tu t’engages sur le petit chemin qui disparaît dans la pénombre. Si et là le sol est irrégulier mais tu n’as aucun mal à progresser dessus. Un mélange entre l'excitation et l'appréhension naît dans ton ventre. Tu devines l’endroit, sauvage et caché. Bien sûr d’autres curieux avant vous ont foulé ce chemin mais tu es séduite par le côté secret de cette escapade. Tu t’arrêtes quelques fois, jetant de brefs regards vers Scott. Tu voulais t’assurer que vous étiez toujours sur la bonne voie. Puis d’un coup la végétation s’efface vous offrant un point de vue en demi-cercle sur le paysage juste devant. Des barrières et même des bancs y sont installées. Tu souris, heureuse de découvrir ce petit coin perdu en haut des falaises. Tu fais un pas de plus avant de te figer sur place à quelques pas du bord. Tu réalises seulement que l’océan s’offre à vous, juste devant. Les lumières de la ville se dessinent également dans l’obscurité. Tu admires la vue qui t’est offerte à ce moment là. Scott te dépasse et vient s’appuyer sur la barrière en bois. « Je sais que tu avais dit que tu voulais t’en écarter mais vu d’en haut ce n’est plus vraiment la même chose. » Tu ouvres la bouche mais aucun mot n’en sort. Tu ne trouves pas ce qui pourrait décrire la merveille qui t’es exposée. Comblant le vide de tes lèvres entrouvertes, tu déposes ta main devant. Tu es ébahie par ce qui tu observes. Tu restes sans voix. Tu n’as jamais vu quelque chose d’aussi beau, et n’en verras certainement pas de semblable tous les jours.

La ville semble s’agiter en contrebas. Elle scintille sous vos yeux. Tu es fasciné par ce spectacle qui s’offre à toi. Il y a des milliers de points lumineux qui forment un ensemble surprenant. Juste à côté l’océan se dessine à l’infini. ll semble calme et apaiser, brillant de mille feux sous les rayons blanchâtres de la lune. Loin de la ville le ciel s’offre aussi à vous, illuminant le bleu sombre du ciel. Puis il y a vous. Juste bloquée entre ces deux mondes. Presque disparu. Vous surplombez le reste de votre monde et frôler du doigt les étoiles au-dessus de vos têtes. Finalement tu oses franchir les derniers pas qui te séparent du bord et de la barrière en bois. Tes doigts rencontrent la palissade rugueuse. Ton épaule frôle celle de Scott et tu décales légèrement ton visage vers lui sans pouvoir lâcher des yeux le paysage devant toi. « C’est parfait. ». Tes doigts viennent recouvrir la main qu’il a posé sur la barrière.

Cherchant un peu plus de cette beauté, tu te penches légèrement en avant. Le vent vient balayer plus fermement ta peau, secouant davantage ta chevelure. Tu fermes les yeux et absorbes toute l’énergie que dégage ce point de vue. Tu t’abandonnes ici. Tu te laisses flotter entre la vie que tu as toujours connue et celle qui ne demande qu’à commencer. Tu inspires et expires profondément. Tu veux vivre cette nouvelle vie, vivre de nouvelle chose. Profitez des merveilles qui se trouvent sous tes yeux mais que tu ne sembles pas toujours remarquer. Tout semble être à portée de main. Tu ouvres les yeux avant de te redresser sur la barrière. Tu vérifies au préalable qu’elle est bien fixée et tu poses tes pieds sur la première planche en bois. Tu viens appuyer tes cuisses sur la deuxième et t’étires, les mains en croix. Immédiatement le vent s’enroule autour de ton corps, exerçant une pression plus forte sur toi. L’océan s’ouvre à toi et les étoiles miroitent dans les cieux. Ton coeur cogne plus fort dans ta poitrine, il s’emballe de la splendeur qui t’est dépeinte. Une exclamation s’échappe de ta gorge, se faufile sur tes lèvres et résonne dans le vide devant toi. « C’est génial ! Tu devrais essayer ! », tu t’exclames à l’attention de Scott à tes côtés. Tu adores la sensation que la proximité du vide te fait ressentir. Tout pourrait basculer mais tu n’as pas peur. Etrangement le vide ne t'effraie pas.

Le coeur battant toujours la chamade, tu redescends légèrement sur terre. Juste assez pour que tes pieds retrouvent le sol ferme. Petit retour à la réalité que tu n’avais plus peur d’affronter. Tu avais l’impression de flotter sur un petit nuage. Il ne pouvait pas trouver mieux. Ce lieu était parfait, presque magique. « Je ne suis jamais venue ici. C’est tellement… irréel. » Tu n’avais pas imaginé pouvoir ressentir autant de chose avec seulement un paysage devant toi. « C’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais montrée. » Tu glisses ta main au creux de la sienne, nouant tes doigts au sien. Ta tête vient se caler une nouvelle fois sur son épaule et tes yeux se posent à nouveau sur le panorama. Tu ne t’en lasse pas et ne sembles pas prête à le voir disparaître. Tu songes même à prendre quelques photos, histoire d’être sûre que ce n’est pas quelques chose que tu as imaginé de toute part. « J’en ai perdue mes mots », tu chuchotes un sourire aux lèvres.



Jean : #F19E34

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Lun 10 Oct - 0:17

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ music theme

“ I know it’s selfish, but I wanted to be your forever. „

Vous avancez silencieusement sur le chemin de terre et de pierres dessiné au fur et à mesure des passages. Vos chaussures créent un petit nuage de poussière à chaque fois qu’elles foulent le sol et envoient voler quelques cailloux légers quand elles laissent une trace pour un nouveau pas en avant. Tu es surpris de voir que l’atmosphère de la voiture n’a changé à votre sortie. Là encore les mots sont inutiles pour vous conforter à la présence de l’autre. Le simple fait d’être conscient des inspirations et expirations de Jean, de sentir la chaleur qui émane de sa peau à chaque fois que vos coudes se touchent accidentellement est assez pour te faire apprécier et pour te faire succomber au moment. Tes doigts cherchent les siens tandis que vos mains se frôlent sans s’enlacer.
Côte à côte sur les endroits plus larges du sentier, vous poursuivez votre ascendance à l’unisson, comme un seul corps qui vise à attraper les étoiles. Vous êtes loin de grimper une falaise mais le simple fait de vous sentir si haut par rapport à tous les autres , par rapport surtout au niveau de la mer est assez pour te donner des impressions de toute puissance. Une bien grande illusion pour un homme qui passe la majeure partie de son temps à douter de lui et à s'abaisser face à son chef.

Quand le chemin se fait un peu plus abrupt, tu laisses Jean passer devant, l’encourageant du regard quand elle se retourne vers toi pour s’assurer d’être toujours sur le bon chemin. Sans mots qui lui répondent de façon évidente, tu te contentes de hocher la tête, sachant pertinemment qu’elle te comprendra. Le chemin est court et vous arriverez bientôt à l’endroit que tu as en tête. Tu te doutes que le lieu lui plaira ; il te rappelle brièvement ce petit coin de plage où elle t’avait amené au début de l’été. Calme, protégé, à l’abri des regards, laissant place à une immensité en contrebas… Elle apprécierait mais une nouvelle fois, tu ne peux t’empêcher de te sentir un peu nerveux. Tu n’oses pas lui dire que ce lieu est, depuis l’incident de la Grande Roue, celui dans lequel tu ne te sens pas… dangereux. Celui dans lequel tu es certain de ne faire de mal à personne si… si ce qui s’est passé cette nuit-là devait se passer de nouveau. Bien que l’incident ait été gardé sous silence, tu ne peux t’empêcher de repenser à ce rayon rouge et à cette peur qui est née avec. Clairvoyant, tu avais une idée de ce que tu étais mais le problème était… que tu craignais être bien plus. Tu voudrais expliquer à Jean la signification de ce lieu mais un commentaire en amènerait un autre et la conversation serait inévitable. Tu la savais capable de tout entendre mais tu ne voulais simplement pas lui faire part de cela tout de suite. La Fête foraine avait été un évènement qui l’avait marqué et lui gâcher son nouveau goût pour la vie aurait été un geste que tu ne te serais pas pardonné.

Vous continuez votre escapade mais déjà les embruns de la mer parviennent à tes narines. La végétation s’écarte face à vous, vous laissant déboucher sur une clairière éclairée essentiellement par les lumières des étoiles et celles de la ville, que vous devinez en face de vous. A l’aise et connaissant les lieux, tu t’avances jusqu’à la barrière de bois face à toi et viens t’y appuyer, savourant le contrebas. En bas, abritée par des falaises plus petites, gît Hammer Bay et ses lumières. La ville bouillonne d’activité et de vie et tu apprécies de les observer d’en haut. Habillés de vos uniformes, il t’arrivait de te penser en veilleur mais les ordres et les devoirs te ramenaient à la réalité. Ici, rien ne te laissait penser différemment. Peut-être était-ce inutile, ou peut-être était-ce un besoin inassouvi d’aider les gens qui commençait à se manifester. Ce que tu faisais, la façon dont tu le faisais… quelque part, ce n’était pas assez. Et un jour, tu commençais à deviner qu’il te faudrait plus, qu’il te faudrait quelque chose de différent.

Mais ici, cette nuit, cette ville, elle vous offre un spectacle extraordinaire. Tu te demandes comment cette combinaison de maison et de quartiers si grande et si vivace pouvait désormais vous paraître si petite et si calme. Plus loin dans l’horizon, un peu sur ta droite, les lumières ont disparu : il n’y a là qu’une noirceur uniforme qui semble s’étendre infiniment. C’est l’océan. L’océan que vous n’entendez pas, couvert par les vains bruits de la ville qui s’élèvent jusqu’à vous. L’océan qui, silencieux en cette soirée, ne vous dévoile qu’une infime partie de son immensité. Et comme à chacune de tes visites, quand tu as besoin de réfléchir, de prendre des décisions, de recharger tes batteries au soleil et en silence, tu te perds dans cet horizon, horizon que tu doutes pouvoir blesser.

Tu tournes ton visage vers celui de Jean qui s’est décomposé devant cette vue à couper le souffle. L’expression te fait sourire et tu comprends qu’elle ait besoin d’un moment pour reprendre ses esprits. Tu l’observes discrètement, admirant toujours sa beauté, les variations dans ses émotions et dans ses traits. Tu la redécouvres à chaque instant, à chaque regard, l’étudie discrètement, remarque ceci et cela, te donnant toujours plus l’envie de t’approcher d’elle et de la serrer contre toi. Tu voudrais qu’elle t’appartienne, tu la voudrais comme ça pour toujours : avec ses yeux pétillants, son esprit de défi et ses joues rosées. Avec ses regards espiègles et ses lèvres étirées en sourire. Tu te sens chanceux et tu voudrais lui dire. Tu voudrais lui montrer aussi ; mais tu doutes de pouvoir la laisser s’en aller si tu captures ses lèvres, si tu la serres contre toi. Quelque part et sans chercher très loin, tu avais trouvé plus beau que la vue qui s’étirait devant toi.

Elle s’approche de la barrière et se colle à toi, te nourrissant d’un peu de cette chaleur corporelle que tu désires instamment. Tes yeux à moitié perdu dans l’immensité en face de vous et à moitié concentrer sur la présence satisfaisante de la jeune femme à tes côtés, tu ne peux que sentir la tension quitter tes épaules et ta poitrine, comblé et libéré par cette présence si nécessaire à la tienne. Elle te complète, te rassure. Même quand ses actions t’effraient et te surprennent, elle est celle qui te donne un sens. La voilà qui se dresse sur le panel de bois et qui bloque ses pieds contre la barrière afin de s’empêcher de tomber. Tu chuchotes son prénom avec un timbre de voix surpris, pas encore paniqué.
Tu l’observes alors qu’elle se grandit, qu’elle se donne au vent de la nuit et au secret de l’obscurité. D’en bas, tu l’observes toujours, admirant sa beauté, ses cheveux qui glissent le long de ses joues et qui viennent lutiner avec des courants d’airs. Tu l’observes constamment, admirant sa fougue et son absence de peur. Elle vient séduire la vie, surfer sur les spontanéités et les imprévus. Elle connait, dompte, navigue et ne se laisse pas impressionner. Elle était petite et brisée dans son lit d’hôpital et tu lui avais promis la vie. Aujourd’hui, alors que tu lèves les yeux au ciel pour l’observer, tu la vois lumineuse et radiante cette jeune femme qui semblait avoir tout perdu. Elle a donné une leçon à la vie, était partie de si bas mais n’avait pas dit son dernier mot. Parce qu’un Phoenix, toujours, renaît de ses cendres. Personne ne la fait tomber, personne ne lui fait perdre ses trésors.

« C’est génial ! Tu devrais essayer ! ». Tu souris, amusé par sa proposition mais d’un hochement de la tête, vient à refuser. « La vue d’ici me va tout aussi bien », tu lui dis simplement et doucement, d’une voix que tu espères, lui fait comprendre que tu es ravie de la voir ainsi, poussée en avant par une énergie bienveillante. Mais voilà que dans sa proposition, tu retrouves une fois de plus une beauté qui te fascine chez la jeune femme. Elle a le don de te donner envie d’essayer de nouvelles choses, elle colore ta vie, la complète de décisions et d’idées que tu n’oserais pas réaliser : elle te pousse à la spontanéité, aux actions non-réfléchies. Elle te rend fou, t’emmènes en territoire inconnu et t’apprends à l’aimer.

De nouveau à côté de toi, tu la sens ravivée d’une énergie à laquelle se mêle admiration et sublimation. « Je ne suis jamais venue ici. C’est tellement… irréel. C’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais montrée. » Ta main s’ouvre sous la sienne, laissant ses doigts enlacer les tiens. Elle blottit sa tête contre ton épaule, ses yeux se perdant dans le paysage nocturne une fois de plus. Tes doigts caressent le dos de sa main et ta tête se pose contre la sienne. Tu fermes les yeux, savoure le moment, te perds dans la douceur de ces contacts dont tu avais été privé pendant trop longtemps. Tes yeux toujours clos, tu souris aux paroles de Jean sur son manque de mot face à cette situation.

Ramenant sa main à tes lèvres, tu y déposes un baiser et gardes sa main contre toi avant de murmurer : « Tu m’as manqué, tu lui avoues avant de faire un pause et de continuer. J’avais peur que tu ais changé d’avis… » Tu savais qu’elle t’avait dit qu’elle aurait besoin de temps, tu savais que tu lui avais promis d’attendre. Cela ne t’avait pas empêché de ressentir son absence et de l’avoir vécu comme un poids, comme une ombre un peu effrayante qui tramait. « Mais là, je suis content de te retrouver. »
Tu patientes un petit peu et trouves le moment parfait. Tu avais besoin de lui demander quelque chose. Les battements de ton cœur s’accélèrent : tu as essayé de planifier des scénarios pour lui demander mais tu as peur d'attendre plu longtemps. « Viens au bal avec moi. », tu lui chuchotes doucement, d’une traite mais en articulant assez pour ne pas avoir à répéter. Mais tout de même tu t'exécutes. « J'aimerais beaucoup y aller avec toi. Tu sais... comme un vrai rendez-vous...», tu ajoutes doucement comme si tu te voyais dans l'obligation de te justifier. Ouvrant les yeux, tu insistes. « Tu n’es pas obligée de répondre tout de suite… »


By Phantasmagoria

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Lun 10 Oct - 22:55




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

L’appréhension ne fait que grandir à mesure que tes pieds foulent le sol. Le terrain est asymétrique. Il s’élève sur quelques mètres, redescend sur les prochains et même s'aplanit par endroits. Le terrain est poussiéreux, vous laisser quelques traces derrière vous. L’obscurité vous englobe, aider par la végétation autour de vous. Tu n’arrives pas à distinguer à plus de quelques mètres mais Scott te guide à chaque fois que tu as un doute. Le trajet n’est pas très long, quelques minutes à peine. Pourtant dans ton état il te semble interminable. Tu as hâte d’arriver au bout et de découvrir ce qu’il a souhaité te faire découvrir. Tu trépignes rapidement, n’arrivant pas à réfréner la curiosité en toi. L’air marin ne vient rien arranger. Il commence par chatouiller ton nez et le vent vient se mêler à lui, secouant tes cheveux flamboyants. La falaise est juste là, de l’autre côté.

Tu t’attends à tout mais pas à ce qui se dresse devant toi. Tu restes interdite devant ce que tes yeux sont émerveillés de voir. Tu es enchantée par cette découverte. Ton coeur résonne au rythme des lumières et des vagues du large. Le temps semble s’être arrêté. Il fige l’instant et marque l’image dans ton esprit. Les lumières scintillantes en acteurs et l’océan comme spectateur. Le ciel étoilé au dessus de ta tête devient le juge de ce charmant tableau. Tu t’approches de lui, du bord. Quand tu le frôles et que ta main se pose sur la sienne tu te sens comblée. Entière. Ravie de pouvoir profiter de ça avec lui. Heureuse qu’il te l’ait fait découvrir. C’est tellement surprenant. Tellement et trop peu à la fois. Tu as besoin de plus de ça. Plus de cette impression qui te fait sentir en vie. Tu ne réfléchis pas et tu t’élèves sur la barrière. Tu deviens euphorique quand le vent s’empare de ton corps. Ton nom franchit ses lèvres mais tu es bien trop secouée pour lui répondre. Tu veux te laisser emporter par le courant. Vivre. Juste vivre.

Tu t’offres au vent. À l’océan. À l'immensité devant toi. Tu te donnes entière à ce monde qui te paraissait si cruel et est en réalité tellement beau. Tu respires l’air frais du soir, redécouvrir l’air marin et savoures l’impression de flotter dans les airs. Les yeux levés vers les astres tu crois pouvoir les atteindre. Tes doigts levés vers le ciel tu te laisserais disparaître dans cette voûte étoilée. Là, tout de suite tu laisses derrière toi tout ce que te semblait savoir. Tu abandonnes ta personne, oublie ce qui t’as meurtrie. Tu prends une respiration qui te semble lire, vraiment libre depuis trop longtemps. Le monde s’offre à toi. Ce soir, tu ne crains plus rien.  Tu n’as plus peur de rien. Le réel comme l’irréel. L’ensemble, ce tout. Tu t’esclaffes. Maintenant tu n’es plus son esclave.

Tu l’invites à te rejoindre, à venir savourer avec toi cet égarement. A oublier le temps de quelques secondes tout de ce qu’il connaît et pense savoir. Pourtant il refuse et tes yeux croisent les siens. C’est un tout autre spectacle que tu découvres. Celui-ci aussi te coupe le souffle. Tu arrives à distinguer l’éclat de la lune et des constellations dans ses prunelles claires. Il te revoit l’image d’un monde inexploré et fascinant. Tout comme il l’est déjà. Pourtant, sous son regard, tu sembles êtres la chose la plus exceptionnelle du monde. Tu ne t’en lasseras jamais. De ses yeux. De lui.

Tu quittes la cime du monde pour revenir parmi le commun des mortels, retrouvant le jeune homme qui t’attend, ses yeux t’étudiant toujours. Ta respiration est rapide, saccadée. Tu te sens différente. Tu as la tête qui tourne. Une multitude de mots semblent se former dans ta tête mais tu n’arrives pas à en formuler la moindre phrase. Tu es bouleversée par trop de choses à la fois. Ton corps palpite : trop de sensations te parcourent à la fois. Tu débordes de cette énergie nouvelle. Jamais tu n’aurais cru trouver drogue plus puissante que l’adrénaline. Et pourtant, ce qui te transporte à présent valait mieux que toute autre chose. Tu te sens capable de l’impossible. Rien ne pourrait t’arrêter : le monde t’a ouvert ses bras. Et ce nouveau monde tu ne veux pas le traverser seule. Ta main cherche la sienne, tes doigts s’accrochent aux siens. Tu ne retiens pas le sourire qui étire tes lèvres quand ta peau se satisfait de ce simple contact.

Ses lèvres viennent poser un léger baiser sur ta peau. Tu frisonnes et voudrait que sa bouche cherche plutôt tes lèvres. Ta main contre sa poitrine tu perçois les battements de son coeur. « Tu m’as manqué » Tu détournes les yeux du panorama qui s’expose à toi pour te perdre sur son visage. Ses yeux sont clos et tu profites de ce moment où tu peux explorer sa peau sans être distraite par son regard. Un tendre sourire se dessine sur ton visage. Quelques secondes s’écoulent où tu te perds sur les expressions de son profil. Puis ses lèvres s’animent et d’autres mots s’en échappent. Tu commences par nier de la tête, toujours silencieuse. Pour une fois tu cherches son regard, tu veux qu’il ouvre les yeux mais il n’en fait rien. Tu recommences à nier de la tête avant de te rendre compte qu’il ne te voit pas. Tu chuchotes : « Je te l’ai dit, je ne fuis plus. C’est terminé. » Tu avais cessé ce petit jeu. Depuis le camping tu savais qu’il te serait impossible de l’éloigner de ta vie. Tu ne le voulais pas de toute façon. Tu avais vite compris qu’il était indispensable à ton existence. « J’ai besoin de toi. » Tu te décales pour lui faire face. Ta main toujours posée contre lui se pose à plat sur son coeur. Tu observes celle-ci, presque émerveillée de la voir se mouvoir au rythme des battements dans la poitrine de Scott.

Tu sembles être en mesure de visualiser chaque petit martèlement qui se produit à l'intérieur de son corps. D’une certaine manière tu vois en lui la vie qui s’offre à toi. Il est ta vie. Sans prévenir et sans que tu t’y attendes, son rythme cardiaque s’accélère. Son coeur s’affole et tes yeux étonnés cherchent les siens. Hélas, ce sont toujours ses paupières closes que tu rencontres. Tu commences à paniquer à ton tour. Tu redoutes ce qui se joue dans son esprit, ce qui cause ce changement d’attitude. L'angoisse te saisit le ventre et tu agrippes son t-shirt du bout de tes doigts. Son nom est sur le bout de tes lèvres quand il s’adresse à toi. « Viens au bal avec moi. ». Tu es surprise des mots qui se sont échappés de sa bouche. C’est un soupire qui s’échappe des tiennes, adoucis par ses paroles. Un sourire s’étire sur tes lèvres alors qu’il reprend. Cette fois les mots sont clairs et précis. Il te demande un rendez-vous plus qu’une apparition au bal de Magnus. Tes yeux examinent ses traits. S’amusent du tressaillement de son sourcil, de ses lèvres en suspens. Ses yeux s’ouvrent enfin et tu peux succomber à leur intensité. Tu te laisses engloutir par eux tandis qu’il poursuit. Son regard semble exprimer tout l’inverse de ses paroles. Tu sais qu’il attend une réponse mais tu restes muette, les yeux fixés dans les siens. Tu te perds dans la vivacité de ses pupilles. Des tas de questions germent dans ta tête. Des “pourquoi”, “comment” et même des “et si ?”. Tu balayes tout ça loin de ton esprit et te laisses gagner par l’énergie qui traverse encore ton corps. Tu te laisses gagner par ce lieu et par le pouvoir que ses yeux exercent sur toi. « D’accord. », tu réponds simplement.

Son regard devient trop perçant et tu baisses légèrement les yeux. Tu ne vas pas loin cependant. Tu observes ta main contre sa poitrine. Tes doigts sont toujours fermement accrochés au tissu de son t-shirt. Tes jointures en viennent même à blanchir. Tu relâches légèrement la pression que tu exerçais dessus et hésite à céder entièrement ta prise. Tu sens son regard toujours posé sur toi. Tu recommences. Tu te défiles. Tu semblais pourtant décidée il y a quelques secondes. Tu voyais déjà toute ta vie tracée avec lui. Il n’y a qu’un pas à faire. Un pas et tu n’aurais plus jamais à vivre dans le doute. Tu croises son regard, relevant lentement la tête. Ton coeur a un raté avant de repartir à vive allure. Tu te sens ébloui par ce qu’il dégage. Scott Summers. L’homme qui affole ton coeur et qui semble décidé à se battre pour toi, Jean Grey. Une ébauche de sourire timide se dessine sur tes commissures. Ta voix vient rompre le silence si délicat. « Je ne sais pas danser. »



Jean : #F19E34

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Mar 11 Oct - 20:49

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║ thinking out loud

“ I know it’s selfish, but I wanted to be your forever. „

L’espace autour de vous est si grand ; mais c’est bien au cœur des bras de l’un et de l’autre que vous trouvez votre véritable bonheur. Votre paix. Votre rythme. La chaleur qui vous affame, qui vous dévore, qui vous rassure. Le simple enchantement d’être tous les deux dépasse et est bien au-delà de toute attente. Sa tête est délicatement logée sur ton épaule et tu n’oses plus bouger. Tu te perds dans l’instant, restant figé, fermant les yeux pour mieux ressentir les émotions et ces sentiments de bien-être que t’influe sa présence. Tu lui avoues ta crainte lentement, à demi voix : celle qu’elle ne reviendrait pas vers toi, qu’elle change d’avis sur ce à quoi vous aviez commencé à goûter lors de cette escapade nocturne au camping. L’attente, son attente avait été longue et les heures incalculables. Les regards entendus et discrets au QG te rassuraient avant de plus t’angoisser. Ton terre-à-terre, ta vision très manichéenne avait besoin d’une réponse, avait besoin de se nourrir d’un accord ou d’une déception. Et les derniers jours sans sa présence avaient eu des goûts de paranoïa. Pourtant, rassuré, tu sens sa tête qui condamne cette phrase que tu viens de prononcer, celle de ta peur, celle de tes doutes. Baume au cœur, elle t’apaise tout bas, t’exorcise de tes tords. « Je te l’ai dit, je ne fuis plus. C’est terminé. » Sa voix baisse et vient à se taire. Vous entendez quelques klaxons de la ville en bas, fonds sonores à peine perceptible. Puis la voilà qu’elle s’élève une nouvelle fois, sa voix, portée par des mots plus importants. « J’ai besoin de toi. » « Et moi de toi », tu lui affirmes en réponse immédiate et évidente.

Jean se décale contre toi mais ne se perd jamais dans son contact. Les yeux clos, tu te prends au jeu de tenter de deviner ses gestes, son visage, ses expressions. Tu as l’impression de tout ressentir d’une manière beaucoup plus forte, tes autres sens plus réactifs de leur privation de l’un. Sa main glisse sur ton torse et s’arrête au-dessus de ton cœur. Réagissant au quart de tour, ton sang boue dans tes veines, accélérant  le rythme de ton corps et la chaleur qui émane de ta peau. Tu dois lui demander maintenant. L’attente a été longue, presque lâche. Tu as laissé s’étendre l’idée sur des jours et des semaines. Plusieurs mois d’ailleurs. Un rendez-vous… C’était ce que tu voulais lui demander. Mais peut-être qu’après tout, le bal n’était pas le genre d’évènement qui lui plaisait, peut-être que le tout était trop audacieux, trop m’as-tu-vu. Trop formel ? Tu hésites, tu as peur. Peur d’un refus, peur d’un rejet. Puis tu penses à la possibilité de ne pas avoir sa réponse, à la possibilité de la voir apparaître au bras de quelqu’un d’autre…Et la peur se transforme en colère, en déception. En douleur. Tu sais que tu dois lui demander. Attentive et réceptive à ton changement d’émotions, tu la sens qui se crispe et s’inquiète. Tu aimerais la rassurer mais les seuls mots qui proviennent de ta bouche sont ceux de l’invitation.

La voilà surprise. Tes yeux se sont rouverts pour accueillir sa réaction et tu l’observes attentivement, te demandant si sa réponse sera celle que tu attends. Et les secondes s’égrènent sans réponse. Inspirant profondément pour te soulager et te donner un peu plus de courage, tu précises la nature de ce que tu envisages, élaborant un peu ce que tu as en tête. Tes paroles ont le bon sens de lui étirer un sourire et de lui laisser échapper un soupir qui te donnera peut-être chance. Mais les secondes s’égrènent toujours et le silence avec. Tu n’as pas de réponse concrète mais tu appréhendes ses prochains mots. Tu la vois qui reste muette ; tu lis en elle une hésitation, une surprise. Sans broncher, sans t’esquiver, faisant toujours face à ce silence et à cette indécision, tu continues de la regarder, de la fixer. Tu l’observes silencieuse, hésitante, surprise, stupéfaite et incertaine. Ses lèvres mettent semblent finalement se mettre en accord et finissent par laisser échapper une réponse. « D’accord ». Elle ne doit pas réaliser elle-même qu’elle vient d’accepter, tout comme il te faut un court instant pour te rendre compte de son accord. Puis, ton regard s’illumine brusquement s’accordant avec tes lèvres qui ne peuvent retenir un franc sourire. Tes épaules soudainement libérées d’un poids, tu laisses échapper un « Super ! » involontaire et soulagé alors qu’elle baisse les yeux vers ses pieds. La prise qu’elle a depuis quelques minutes sur le bas de ton tee-shirt se raffermit avant de se relâcher un peu. Tes yeux tentent de quérir les siens, ta tête légèrement baissée frôlant la sienne. Tu inhales l’odeur sucrée qui s’échappe de ses cheveux mais tu ne veux pas avoir le droit qu’à ça. Elle continue pourtant de se cacher. Votre jeu de chat et de la souris visuel se perdure avant qu’elle n’accepte de croiser ton regard. Dieu que tu as envie de l’embrasser à cet instant précis. Il y a si peu à faire, tant d’occasions, tant de raisons. Accompagné d’un sourire, elle laisse finalement échapper : « Je ne sais pas danser. ». La révélation t’amuse et tu te surprends à laisser échapper un petit rire. « Si il n’y a que ça qui t’inquiète… », tu lui réponds tendrement, caressant sa joue, la trouvant adorable. Tu penses plus au nombre de personnes qui vous verront tous les deux, vos collègues, vos amis, vos connaissances. Les réactions des gens quand ils apprendraient importaient peu. Tu savais ce que tu ressentais pour Jean, le monde pouvait bien s’arrêter de tourner que ça ne changerait rien. Tu avais juste eu l’habitude de garder ce qui relevait de ta vie privée privé jusqu’à présent et le fait que vous apparteniez tous les deux à la Garde Rouge allait sans doute changer cela. Bien qu’aucun règlement à ta connaissance ne condamnait des relations entre collègues, tu redoutais le moment où les gens au QG l’apprendraient ou le devineraient. Balayant ces appréhensions d’un revers de pensée, tu tâches de la rassurer autant que toi. « Ne t’en fais pas, tout ira bien. » Un sourire encourageant  sur les lèvres, ta main caressant doucement son dos, vous restez ainsi pendant quelques instants, à savourer le silence, la vue, cet accord passé et ces moments à venir. Puis, nouant tes doigts aux siens, tu l’entraînes doucement, au rythme qu’elle voudrait adopter, vers votre sortie de la clairière, abandonnant l’endroit aux ombres et aux autres merveilles.


La voiture à flanc de colline, vous descendez de vos hauteurs pour rejoindre la terre plate et le reste du monde. La vitesse est contrôlée, bien moins rapide que vos folies de l’aller mais la balade n’est pas rendue moins passionnante. Lorsque vous longez la côte, les plages et les sables tu ralentis encore, prenant le temps d’admirer la lumière de la lune qui vient lécher la surface noire de l’océan. Il n’y a personne pour empêcher les ténèbres d’avaler la route, pas de phares pour apporter un peu de blancheur à cette étendue de sombre. Il n’y a que vous, couple de chevaliers qui avancent insouciants, protégé par vos forces combinées, par les papillons dans vos estomacs et embaumés par le parfum de l’être aimé.
Et là dans cette voiture, une chanson passe. Tu devines la mélodie courte et hachée, les airs de musique Soul qui résonnent dans l’espace confiné. Les vibrations sont à peine reconnaissables, invisibles, insonores à une oreille inconnue… Mais toi, tu n’as pas besoin de jeter un œil au titre qui défile pour t’assurer de sa réalité. Déjà les premières cordes de guitare laissent échapper des notes que tu redécouvres. Tu ne l’as jamais comprise cette chanson, tu l’as toujours trouvé dissonante, trop calme, trop… pas comme les autres. Et pourtant, l’oreille attentive, cherchant les futures échappées lyriques, tu apprends à l’aimer ; parce qu’enfin il y a un sens. Et discrètement, tu en fredonnes quelques paroles… Radio allumé, volume baissé, silence percé, te viens une idée.
Loin de tes traditionnels plans, l’action arrive rapidement, comme ça, sur un coup de tête. Pas de voitures aux alentours, tu tournes le volant sur ta droite, laissant les roues de la voiture sortir de la route en macadam. Elles avancent un peu sur le mélange d’herbe et de sable qui borde la route et rapidement mais sans à-coups, tu arrêtes la voiture et coupes le moteur. Les phares toujours allumés, tu fais attention à ce que la musique à peine inaudible continue de jouer. Un regard languissant sur le visage de Jean, tes yeux sont munis d’une rare pincée de spontanéité et d’espièglerie. Tu te demandes comment elle va réagir, si elle va approuver, si elle va te suivre. Tu sors de la voiture et déjà tu en as fait le tour. Tu ouvres la portière de Jean et tes mains se tendent vers elle, l’incitant à les saisir pour l’aider à se relever. Oh regarde ce que tu fais de moi, tu as envie de lui souffler mais l’excitation l’emporte sur la parole. Juste avant de la rejoindre et de croiser ses yeux certainement perplexes, tu joues avec le bouton du volume, l’augmentant avec précision jusqu’à ce que la musique soit audible de dehors mais sans que l’appareil ne vienne écorcher les notes nettes de la mélodie.

Thinking out loud

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways
Maybe just the touch of a hand
Oh me I fall in love with you every single day


Rejoignant Jean lentement, tu regardes tes mains lorsqu’elles se nouent aux siennes, observe comment ses doigts épousent parfaitement la forme des tiens et viennent se loger entre les tiens. Tu la tires doucement à toi, d’un geste mesuré et tendre.

Take me into your loving arms
Kiss me under the light of a thousand stars
Place your head on my beating heart


Tu captures ses yeux, t’immergeant dans leurs reflets verts qui se dégagent à la lumière des phares de voiture. Enveloppés dans ce faisceau de lumière, tu commences délicatement à bouger tes pieds et à faire attention à ne pas marcher sur les siens.

When my hands don't play the strings the same way, mm
I know you will still love me the same
'Cause honey your soul can never grow old, it's evergreen
Baby your smile's forever in my mind and memory


Un sourire timide mais joueur sur les lèvres, tu passes un bras autour de sa taille, ta main se posant à plat dans le creux de son dos. Les notes de musique résonnant dans l’air vide autour de vous et accompagnent vos mouvements lents. Ils sont un peu hésitant et manquent de précision mais plongé dans son regard, tu te moques bien de savoir à quoi vous ressemblez. « Tu vois, tu danses », tu chuchotes à l’oreille de Jean.

I'm thinking out loud
That maybe we found love right where we are



By Phantasmagoria

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Jeu 13 Oct - 0:17




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Tu retrouves la berceuse familière de la voiture. Le moteur tourne tranquillement, rugissant de temps en temps lorsque Scott appuie un peu plus sur la pédale d’accélérateur. Pourtant la vitesse est bien plus raisonnable que votre premier trajet. Tu te laisses cajoler par les mouvements de la route sinueuse. Vous vous éloignez des sommets et du monde merveilleux qu’il représente pour retrouver sillonner la route au flanc de la falaise. Tu devines aisément que l’immensité salée se dessine paisiblement à vos côtés. Hélas pour elle ton regard ne se perd pas dans ce paysage. Et pourtant tu n’as pas le sentiment de perdre quoi que ce soit. Bien au contraire, tu sembles avoir tout gagné comme tu étais. Recroquevillé en boule sur ton siège tu avais laissé tomber ta tête négligemment sur le bras de Scott. Tu fais en sorte d’être le moins possible une gêne pour sa conduite, le laissant libre de ses mouvements. Tu es satisfaite de ce faible contact et lui ne semble pas y trouver un dérangement non plus. Tes paupières s’ouvrent et se ferment à un rythme régulier, bercées par la courbe des virages que vous emprunter. Tu perds doucement l'exaltation qui te parcourait il y a peu. Elle laisse place à un sentiment beaucoup plus doux et calme.

Le rythme vient se briser quand tu sens la voiture quitter la route principale. Tu te redresses immédiatement pour observer l’extérieur. De ton côté se dresse la route vide, de celui de Scott l’océan. Entre les deux un petit espace accolé à la chaussée que vous veniez de quitter. Tu ne remarque aucun détail qui pourrait favoriser un arrêt et tes yeux se posent sur le visage d’un Scott métamorphosé. Un éclat inédit luit à travers ses prunelles. Il semble rayonner d’ivresse. Jamais ceux-ci n’ont brillé d’un tel malice et tu t’émerveilles de le découvrir dans cet état. Et tu n’en connais pas encore la raison. « Deuxième arrêt ? » Tu demandes par curiosité espérant qu’il te réponde. Rapidement il sort de la voiture et tu restes interdite, figée à ton siège. Tu le suis des yeux quand il fait le tour de ta dodge pour venir au niveau de ta portière et de l’ouvrir une seconde fois ce soir là. Tu ne comprends toujours pas ce qui se passe mais cela ne t’empêche pas d’afficher un sourire à l’image du sien. Il découle de lui une tel excitation que les battements dans ta poitrine s’accélère, s’accordant à ce qui vibre dans l’air. Tes mains agrippent les siennes et tu te libères doucement du siège. Il te tire délicatement jusqu'à ce que tes pieds rencontrent fermement le sol. Tu t’écartes de la voiture de quelques pas toujours guidés par ses mains dans les tiennes. Il s’éloigne à peine de toi, fais quelques pas en arrière et rejoint à nouveau les abords de ta voiture. Tu te retrouves seule le temps d’une paire de seconde, éclairée par la lumière perçante des phares. Il se penche dans la voiture, jouant avec la radio. Une mélodie alors presque inaudible se met à raisonner plus clairement. Tu distingues la chanson qui s’écoule doucement. Tu reconnais rapidement le morceau et ton sourire s’élargit, gagner par son élan plein de fougue.

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways
Maybe just the touch of a hand
Oh me I fall in love with you every single day


Ton coeur déborde. Tu sais ce qu’il va faire. Emue tes mains s’approchent de ta bouche et se plaque contre celle-ci. Tu ne sais pas quoi dire et tu le couves simplement d’un regard stupéfait. Il s’avance lentement jusqu’à toi et chacun de ses pas est rythmé par l’un de tes battements de coeur. Tu expires quand il arrive à ta hauteur et laisse tes mains retomber le long de ton corps. Son regard plonge sur vos mains qui s’entremêlent. Vos doigts viennent se greffer à ceux de l’autre, comme s’ils avaient toujours été fait pour s’emboiter de la sorte. Ton corps s'enflamme quand il t’attire doucement à lui.

Take me into your loving arms
Kiss me under the light of a thousand stars
Place your head on my beating heart


Son regard brûlant vient croiser le tien. Ton sourire s’est effacé de ton visage. Tu restes ébahi, sans voix. Tu n’en reviens pas de ce que vous vous apprêtez à faire. Tu te perds dans ses yeux et ne remarques qu’à peine le mouvement qui s’apprête à commencer.

When my hands don't play the strings the same way, mm
I know you will still love me the same
'Cause honey your soul can never grow old, it's evergreen
Baby your smile's forever in my mind and memory


Ses lèvres s’étirent d’un léger sourire. Tu vois l’amusement s’y cacher et tu observes la courbe de sa bouche quelques secondes avant de retrouver l’éclat de ses yeux. Sa main se glisse jusqu’à ton dos, te calant sur l’allure lente qu’il adopte. Tu te laisses faire, hésitante quant à ce que toi même tu es censée faire. Vos mains restent toujours enlacées et tu glisses celle que tu as de libre jusqu’à son cou. L’environnement s’efface. Plus rien ne compte sauf lui. Il est la seule chose sur laquelle tu veux te concentrer. « Tu vois, tu danses » Il vient te chuchoter. Tu esquisses un sourire à sa remarque. Oui tu étais en train de danser. Et c’était la chose la plus agréable que tu avais fait depuis des mois. Il continue à te guider. Même si vos mouvements sont lents tu te sens épanoui. Tu te réjouis de la douceur que son acte t’apporte.

I'm thinking out loud
That maybe we found love right where we are


Délicatement ta tête vient se poser sur son épaule, tout près de son cou. Tu viens te blottir contre lui cherchant sa chaleur. Tu découvres le parfum corsé que dégage sa peau et tu manques de défaillir. Une nouvelle fois tu te laisses bercer par lui. Tu t’abandonnes entièrement à ses bras, ne voulait pas rompre ce moment. Tout est calme et badin. Tout est parfait comme ça. Seulement tout a une fin. Tranquillement la musique étonne sa dernière note et vous plonge dans un bref silence. La chanson suivante se lance et même si le tempo n’est pas le même vous continuez votre petite chorégraphie le temps de quelques secondes supplémentaires. Paisiblement tu te redresses, relevant la tête et votre ballet se stoppe. Vous êtes toujours sous le joug de la lumière de la voiture, loin de la pénombre. Tu te dresses sur la pointe des pieds et déposes un baiser sur sa joue. Ce geste est simple et pourtant il exprime toute la gratitude que tu as pour lui. Ce qu’il vient de faire pour toi es magnifique. Phénoménal. Tu n’arrives toujours pas à y croire. Ta poitrine se fait lourde mais cette fois ce n’est pas douloureux. Tu te sens gonflée d’une énergie surprenante. Tu te sens pleine de fierté et pleine d’amour pour lui. Tu veux découvrir toutes ses petites parts de folie qui se cache encore sous sa carapace. Tu veux le découvrir en entier. Il semble posséder des trésors que tu ignores toujours. Tu retrouves rapidement le scintillement de ses yeux. Tu as envie de dire quelque chose. De lui faire partager le sentiment qui t’anime en ce moment. Ta bouche s’entrouvre mais tu es une nouvelle fois privée de mot. N’en trouvant pas d’assez juste, d’assez fort pour exprimer ce que tu ressens. Tu te contentes de laisser un soupire de satisfaction échapper tes lèvres et un sourire se faufiler sur ton visage. « Un nouvelle fois tu me prives de mot. » Tu plaisantes. Tu t’écartes à peine de lui, gardant toujours ta main liée à la sienne. « C’était.. magnifique. J’ai adoré cette première danse avec vous Mr Summers. » Tu le taquines un éclat malicieux dans ton regard.

Peu à peu tu retrouves tes sens et reprends conscience de la réalité qui vous entoure. Vous êtes toujours sur le bord de la route et celle-ci est agréablement déserte. Tu veux encore chérir ce moment de solitude qui s’offre à vous. Il semble si fragile et tu souhaites en prendre soin. Tu ne veux pas encore remonter en voiture et t’éloigner une fois de plus des falaises qui viennent de t'offrir la plus belle soirée de ton existence. C’est à ton tour d’avancer de plusieurs pas et de l’attirer avec toi. Tu t’éloignes un peu plus de la route et de ta voiture. Une bonne dizaine de mètres vous séparent d’elle. L’obscurité se fait plus présente ici et l’océan s’offre à vous quelques mètres plus bas seulement, éclairé par les faisceaux lumineux de la lune. Tes yeux s’égarent sur le mouvement de l’océan et sur la petite plage de sable qui se dresse dans le noir. Tu restes muette face à ce nouveau paysage et passes un bras autour de la taille de Scott, savourant la chaleur qui émane de lui. Les minutes s’écoulent et le silence se fait. Tous deux emmagasinez la beauté que dégage cette petite crique. Le vent vient vous caresser de temps en temps et sa brise marine est agréable. La température est encore assez douce. Une idée germe dans ton esprit. Une idée folle. Bien plus folle que celle qu’il vient d’avoir. Tu te tournes vers lui, les yeux pétillants. Tu te mords les lèvres pour t'empêcher de déballer un flot trop rapide de parole. Puis tu prends la parole, modérant tes mots. « Pas de conséquences ce soir. Pas de contraintes. Tu me fais confiance ? Juste nous deux, okay ?  »

Tu lâches sa main et retournes vers ta voiture. Tu te penches à l’intérieur et coupes le moteur et surtout les phares. Ce serait con que la batterie vous lâche maintenant, perdue au milieu de nulle part. Ou peut-être pas finalement…mais tu verras ça plus tard. Après avoir récupéré les clés, tu claques la portière et verrouilles la petite merveille. Tu rejoins Scott au petit trot, assez excitée par ton idée. Tu lui attrapes la main et le traînes sur le petit sentier qui semble rejoindre la plage. Moins de vingt mètres en contrebas un croisement s’offre à vous. Tout droit : la plage et sur la gauche : un flanc de la falaise qui s’élève à 5 mètres - tout au plus - au dessus de l’eau. Ton regard se pose quelques secondes sur la falaise et étudie le lieu. L’espace ne semble pas très sauvage et tu arrives à la conclusion que certains doivent s’amuser à s’y jeter dans l’eau. Ton idée folle devient carrément démente. Inconcevable. Irréelle.Tu t’élances dans cette direction, tirant toujours ton collègue par la main. A quelques mètres du bords tu t’arrêtes et lâcher la prise sur sa main. Tu fais volte-face et attrapes son visage de tes paumes. Tes yeux viennent chercher les siens. « Fais moi confiance. Juste toi et moi. », tu souffles doucement. Tu lui rends son visage et t’éloignes d’un pas. Tu enlèves tes chaussures d’une geste rapide et le somme du regard d’en faire autant. Une fois pied nue, tu n’hésites pas une seconde. Le lieu est tellement magique et puis tu as bien dit sans conséquence, non ? Tu retires rapidement ton short et le fais glisser sur tes chevilles.

Tu déposes au creux de tes chaussures ton téléphone et tes clés. Tu te redresses le coeur battant la chamade. Tu poses ton regard sur lui. Le temps s’arrête une fraction de seconde comme un éclat à travers la nuit. Il est tellement parfait. Aussi beau que la nature sauvage qui vous entoure. Aussi sublime que le ciel étoilé qui vous surveille. D’un élan irréfléchi tu te jettes en avant et viens chercher ses lèvres des tiennes. Votre baiser ne dure qu’une seconde à peine mais ton corps entier vibre de ce simple contact. « Vit Scott. Vit avec moi. » Tu murmures. Tu croises son regard une nouvelle fois et l’attires avec toi au bord de la falaise. Un dernier regard vers lui et tu t’élances dans le vide. Un cri franchit tes lèvres. Il est l’écho d’un mélange de joie et d’adrénaline. Tu te sens en vie. Tu te sens heureuse et un peu folle. La chute est courte et tes pieds rencontrent rapidement la surface de l’eau. Elle est fraîche mais tu l’accueilles avec bienveillance. Elle te réveille, t’électrise. Tu redécouvres des sensations qui t’avaient fait défaut. D’un mouvement de bras tu te diriges vers la surface. Tu émerges de l’eau et l’air qui pénètre tes poumons à un goût de paradis.



Jean : #F19E34

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Sam 15 Oct - 19:52

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ thinking out loud

“ I know it’s selfish, but I wanted to be your forever. „

C’est d’abord une expression surprise et ébahie qui habite le visage de Jean. Elle est rayonnante, le regard qui recueille avec préciosité le moment que tu lui accordes, que tu lui offres, que tu lui sers. Elle ne dit rien, t’observes, toi et cet étrange sourire que tu as sur les lèvres. Elle sourit amusée, peut-être comblée. Tu l’es autant qu’elle, ne te rend pas vraiment compte de ce que tu es en train de faire. Tu as agis sur un coup de tête, sur un pressentiment… Tu voulais juste… profiter du moment, de la chanson, de cette coïncidence. Cela ne te ressemble pas mais ne sonne pas faux. Tu trouves ça même plaisant, enrichissant, rassurant. Tu t’approches de Jean lentement, liant tes mains et les siennes entre-elles, caressant ses doigts, recueillant délicatement la douceur de sa peau dans le creux de ta paume. Une fois près de toi, elle glisse le long de son dos et s’y arrête, ton bras entourant sa taille avec une fermeté protectrice. Ses pas se joignent aux tiens d’abord hésitants, puis au fur et à mesure des répétitions, plus fluides. Tu es toi-même un peu rouillé. Tu baisses quelques fois les yeux, évitant de marcher sur ses pieds, prêt à t’excuser si tu le faisais. D’abord lent, le rythme devient plus naturel, non pressé, savouré et languissant. Naturellement, la main de Jean vient se poser près de ton cou tandis que ses hanches anticipent le mouvement des tiennes. Autour de vous, tout est silencieux, vos deux corps uniquement portés par la musique, les airs de guitare, de piano et le bercement de cette ballade symphonique. Le temps s’arrête quand tu te contentes de la regarder, tranquillement. Vos visages rapprochés, tes yeux la couvent, chérissant ce moment de partage. Sa tête se pose sur ton épaule ; tu sens son souffle régulier qui caresse et chatouille la surface de ta peau. Tu frissonnes de ce contact doux et rassurant contre ton cou. Tes yeux en viennent à se fermer, bercés par la mélodie de vos deux corps, par ce rythme qui vous embaume, par cette odeur sucrée qu’exhalent ses cheveux.

La musique continue, les notes meurent lentement et le rythme change en même temps que la chanson s’éclipse. Mais dans les bras de l’autre, aucun de vous deux n’ose s’échapper, briser le contact, s’éloigner. Enfin réunis, enfin ensemble… Tu resterais là indéfiniment s’il le fallait, si tu le pouvais. Cependant, vos étreintes faiblissent et tu laisses la figure fine de Jean se déloger de ton épaule. Elle se redresse, bien droite, se fait plus grande de la pointe des pieds et dépose un baiser sur ta joue. Alors que ses lèvres se reculent de ta peau, tu captures son regard du tien, le saisissant vol, y lisant tout ce que tu peux en son silence. La gratitude dont il te fait preuve t’embarrasse un peu. Tu ne sais pas trop comment la prendre et l’accepter, avant de relever la tête et de la remercier le plus humblement et silencieusement possible d’un battement de cil et d’un regard. Tu as l’impression d’avoir fait un pas en avant dans le monde que Jean t’offre depuis le début, depuis sa présence dans ta vie. Elle te surprend toujours par ses réflexions, par ses gestes spontanés, non réfléchis mais qui ne manquent jamais de faire ressortir ce qu’il y a de plus beau chez elle. Ce que tu admires, ce que tu contemples, ce que tu trouves précieux et que tu chéris. Il y a de la facilité dans ses actions, dans ses pensées, dans ces beautés. Tu avais toujours eu du mal à exprimer ce que tu ressentais par les mots. Le tout restait le plus souvent coincé dans tes pensées, dans ton esprit ; les paroles ne leur faisaient pas justice. Alors si par les gestes, tu pouvais lui avouer quelque chose que le langage ne pouvait communiquer, ta chance était à saisir. Et tu l’avais saisie, montrée, tentée. « Un nouvelle fois tu me prives de mot. » alimente la voix plaisantine de Jean. « C’est l’effet que tu me fais tous les jours », tu laisses échapper modestement tandis qu’elle se proscrit momentanément à toi, votre contact seulement maintenu par vos doigts qui ne se lâchent plus.  « C’était… magnifique. J’ai adoré cette première danse avec vous Mr Summers. » Tu baisses la tête très brièvement, un sourire sur les lèvres, des yeux malicieux et amusés qui viennent en retour, trouver les siens. Tu n’as soudainement plus trop envie d’attendre le bal pour réitérer votre danse.

Se dresse devant vous, la Dodge de Jean qui n’a pas bougé et qui vous plonge toujours dans un faisceau lumineux puissant. Théâtre de vos regards languissants et de vos danses secrètes, tu n’as pas envie de quitter ces planches pour retrouver les sièges de cuir de votre carrosse. Curieuse de ce qu’il y a à vos devants, Jean s’écarte de quelques pas à la découverte de cet endroit où vous avez échoué. Elle t’attire dans son exploration, et à ses côtés, tu découvres le paysage nocturne de cette nature qui joue à l’endormie. La lune et quelques étoiles vous montrent le chemin à suivre, le sentier à peine tracer vers l’étendu immense de l’océan. Des vagues discrètes s’allongent sur un petit banc de sable, viennent quérir de leur bras trop court la totalité de plage naturelle créée de vents et marées. Vos silhouettes enlacées sont bien petites face à ces forces ; vous vous présentez très silencieux à elles, respectueux, figés entre l’ardeur de vos corps et ces vas-et-viens aquatiques sans freins. Vous restez là, sans jamais vous lasser de ces moments, de ces bruits, de ces mouvements de danse nautique qui rivalisent avec les autres. Tu te serais bien assis enlaçant toujours celle qui fera de ce moment un souvenir. Tu aurais passé tes heures à la tenir ainsi, face à ce rien et ce tout, sous cette Grande Ourse qui avait donné à Rimbaud son auberge. Tu aurais attendu la rosée du matin, regardé les nuages jouer à cache-cache avec cette Lune lointaine. L’endroit importait peu, la personne, seule, était essentielle. Et là voilà qui s’échappe encore de tes bras. Elle a quelque chose en tête, quelque chose qui amène un soudain bouillonnement dans ses veines, une animosité qui l’écarte de toi. Mais ce sont ses mots qui, entre deux lèvres mordillées et assagies révèlent des significations qui te captivent. « Pas de conséquences ce soir. Pas de contraintes. Tu me fais confiance ? Juste nous deux, okay ?  » Evidemment que tu lui fais confiance. Aveuglement, sans arrières pensées, sans jamais douter. Et depuis cette unité que vous formez, ce « vous » qui a pris de l’importance dans vos vies dernièrement… Tout cela sonne et résonne comme une évidence, plus qu’une possibilité : une promesse. Tu hoches la tête. « Toujours. » tu dis simplement alors qu’elle file déjà vers sa voiture. Tu la suis du regard un moment. Les phares de la voiture se ferment et comme par réflexe, tu lèves la tête au ciel. Cachées, tu vois dans le ciel apparaître de nouvelles étoiles, une dizaine, une trentaine… Tu resterais là, la tête en l’air, la nostalgie d’un voyage lunaire dans les tréfonds de ton cœur mais la vie t’attend.

La main de Jean se referme sur la tienne et te tire vers l’avant. Elle t’embarque sur le petit sentier qui s’enfonce dans cette nature comateuse ; et curieux de voir ce qu’elle a en tête, tu n’oses pas la ralentir. L’aventure est nouvelle. Alors que tu vois le sable de la plage se rapprocher, Jean change brusquement votre direction, préférant rejoindre les flancs de falaise qui s’élèvent au-dessus de l’eau. Majestueux bastion, renforts naturels contre le sel et l’érosion, creusés au fil du temps, tu te demandes si l’audace de Jean ira jusque-là. Bien loin d’un jour en tester les limites, tu rigoles intérieurement à cette volonté que Jean a de toujours aller chercher le plus téméraire, la frénésie, l’adrénaline. Cette fringale de l’ivresse qui, bien que tentatrice, continue de te faire hésiter. Mais voilà qu’elle se retourne, celle dont la flamme embrase la fougue, voilà qu’elle prend ton visage entre ses doigts et comme si elle avait deviné tes pensées, elle te rassure. Un regard suffit à éliminer tes pensées, à renoncer à ta raison pour partager la sienne. Parce qu’au fond, elle sait que, tout comme elle, tu en meurs d’envie. De ce frisson, de ce saut, de cette chute. « Fais-moi confiance. Juste toi et moi. ». L’étincelle dans ses iris naquit. Elle se tord finalement, occupée à enlever ses chaussures. D’un regard, tu l’imites. Rapidement déchaussé, tu jettes un coup d’œil en contrebas. Pas de vagues, la mer est calme.  Déboutonnant les boutons de ta chemise, tu la fais finalement glisser contre tes épaules. Ton bermuda tombe sur tes hanches et il ne faut que quelques secondes pour qu’il finisse par rejoindre les côtés de tes chaussures et de ta chemise.

Quand tu te redresses, les yeux de Jean te fixent déjà. Ses affaires forment un petit tas à ses pieds, similaire au tien. Tu laisses trainer un regard languissant sur ses jambes nues avant que ton regard croise le sien. L’intensité que tu y lis t’amuse. Tu hausses un sourcil, un sourire commençant à se former sur tes lèvres. Il est interrompit par celles de Jean qui se scellent aux tiennes. La surprise est grande mais la passion de ce contact éphémère l’est d’autant plus. Frustré de ne pas avoir le droit à plus, tu fais un pas en avant pour venir trouver ses lèvres plus longtemps. En vain. Elle prononce quelques mots et t’attires sur le rebord de la falaise. Puis d’un mouvement inscrit seulement dans l’instantané, elle se jette dans le vide. Un sourire au coin des lèvres, tu suis son cri attentivement. Celui-ci se troc pour un bruit d’arrivée dans l’eau. Aveugle de là où tu es, tu tentes tout de même de remarquer la silhouette de Jean. Ton cœur bat plus vite quand tu ne la vois pas tout de suite réapparaître. Tu t’imagines le pire avant de finalement remarquer un bruissement et quelques remous éclairés très légèrement par la lumière de votre croissant de lune. Laissant échapper un soupir, tu lèves les yeux au ciel, te maudissant pour tes perpétuelles inquiétudes.

Tu t’avances jusqu’au bord, en gardant les yeux fixés sur le vide qui s’étalait devant toi. Du pied, tu tâtonnes la pierre pour deviner l’endroit où la roche cédait au néant. Tu inspires profondément, tanguant sur le bout de tes pieds, jouant avec les forces qui te feraient basculer vers les vagues calmes de l’océan. Puis, te reculant d’un pas, tu t’élances à ton tour, prenant la route des airs pour mieux chuter dans cet océan aux allures de trou noir. Le vent fin du haut de la falaise se fait plus fort, tentant de résister à ton corps tombant. Mais la gravité est plus forte. La route jusqu’à la surface de l’eau se termine et tu fends la surface de l’eau. Tu te laisses couler encore et encore, ne cessant pas tout de suite la chute. Au-dessus de toi, la surface se fait peu plus lointaine, un peu plus noir. L’eau n’est pas aussi froide que tu l’avais pensé. L’adrénaline de la chute te sert de couverture. Quand enfin la vitesse diminue, tu étends tes bras, utilisant tes mouvements larges pour te propulser vers l’avant. Gardant les lèvres serrées pour conserver tes réserves d’oxygènes, tu te diriges vers la silhouette un peu plus loin, à la surface de l’eau. Il ne te faut que quelques mouvements pour arriver à  sa hauteur. Ne sachant pas si tu as réussis à la surprendre ou si elle t’a vu venir, tu attrapes ses hanches l’attirant avec toi sous l’eau. Luttant contre les vagues et le ressac, tu parviens à joindre tes lèvres aux siennes, à cette étrange sensation de la toucher à travers un filtre, cette eau salée qui encercle vos deux corps. Sous l’eau ou sur la Lune, vous êtes en apesanteur. Tout est si calme, si paisible. Quelques secondes s’écoulent mais bientôt tu ne résistes plus à ce besoin d’oxygène et ce feu dans ta poitrine qui te force à reprendre ton souffle.

Un sourire naquit sur tes lèvres tandis que ta respiration profite de la douceur de l’air ambiant. D’un geste de la main, tu écartes tes mèches qui gênent ta vision. « Rien ne t'arrête hein ? Tu n'as peur de rien... », tu dis en regardant les falaises, ces pistes de lancement que vous veniez de dégringoler. De là où vous vous tenez, le sol est absent sous vos pieds, le rivage plus loin sur votre droite. Autour de vous, l’étendu d’eau se propage parfois gêné par quelques rochers mais trop paisible pour y tester sa force…
Observant Jean en face de toi, les gouttes d’eau qui perlent sur ses cils, ses cheveux assombrit et plaqués contre son visage… Tu te mords la lèvre du bas, subjugué par sa beauté puis, finissant la poursuite de ses lèvres que tu avais commencé là-haut sur la falaise, ta bouche vient trouver la sienne. D’abord doux et lent, tu redécouvres comme pour la première fois, la douceur de ce contact sur lequel s’est déposé une fleur de sel. Tu t’abreuves sagement de ce geste, ta main venant tout d’abord se poser sur sa joue avant de glisser le long de sa mâchoire. Couplé à vos efforts pour rester hors de l’eau, ton souffle se fait plus erratique, cherchant le contact de sa peau de manière plus avide. Ta langue franchit tes lèvres à la recherche de la sienne. Tu sens que la passion commence à te consumer. Prenant sur toi, tu te recules un peu, reprenant ta respiration. « Allonge-toi sur le dos », tu prononces simplement, muni d’une idée. « Tu me fais confiance ? », tu insistes, reprenant ses mots doucement comme pour négocier un argument inexistant. « Alors allonge-toi sur le dos… » Tes mains à plat entre ses omoplates et sous ses jambes, tu maintiens son visage et son corps à la surface de l’eau. Essayant d’éviter les à-coups de la nage, tu promènes la promène ainsi, inerte et détendue de Jean, lui faisant profiter des constellations qui se sont ouvertes à vous et vous espionnent espièglement.


By Phantasmagoria

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Lun 17 Oct - 23:31




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Le lieu ne peut pas être plus magique. En cet instant, tout ne peut pas être plus parfait. Ta main dans la sienne tu t’élances vers la direction qui semble promettre de nouvelles merveilles à découvrir. Tu veux saisir toutes les petites choses qui pourraient rendre cette soirée un peu plus folle et mémorable. C’est pour cette même raison que tu empruntes le chemin de la falaise, toujours Scott sur tes traces. L’obscurité vous englobe et vous berce, vous préservant dans ce monde qui ne semble appartenir qu’à vous. Tes affaires valsent rapidement. Tes chaussures, tes clés et ton short se retrouvent sur le sol. Pour seule tenue, ton t-shirt et tes sous-vêtements. Quand tu relèves les yeux vers Scott tu le découvres vêtu de façon bien plus légère que toi. Même si la nuit est reine ce soir, tu arrives non sans mal à distinguer les lignes de son corps. Le tracé de ses muscles est envoûtant. Et l’ensemble de sa personne l’est davantage. Ton observation te fais rougir, d’autant plus que ses yeux à lui se perdent également sur ta peau. Tu meurs d’envie de ressentir sa peau contre la tienne. Avide de ce contact tu n’arrives pas à te tenir à distance de la tentation qu’il représente et pose tes lèvres sur les siennes brièvement. Tu n'attardes pas ce geste de peur de ne plus pouvoir te tenir éloigné de lui. Fuyant légèrement la situation, tu ne fais qu’un pas avant de franchir le vide devant toi.

D’abord disparu dans les abîmes tu viens émerger à la surface paisible de l’océan. Le sel chatouille ta peau, l'eau rafraîchit ta peau et plaque tes cheveux sur ta tête. Une multitude de gouttes d’eau perlent sur ton visage et s’écoulent sur tes joues et tes lèvres. Un sourire se dessine sur ces dernières et dépeint avec précision l’émotion qui te saisit à cet instant. D’un mouvement de bras tu t'éloignes un peu de l’endroit ou tu as percuté l’eau et lèves les yeux vers la falaise. Scott s’y trouve toujours et tu as peur qu’il fasse marche arrière. Juste au moment où tu t'apprêtes à l’encourager il te surprend et plonge à son tour dans le vide. Sa silhouette fend l'air et vient ébrécher la surface de la mer dans laquelle tu flottes. Dans une gerbe d’éclaboussures il disparaît sous les flots. Les vagues causées par son impact viennent perturber la quiétude de la surface et se répercutent sur toi. Délicatement, secondes après secondes, le calme reprend ses droits et l’eau retrouve un aspect lisse. Devant toi s’étend l’océan et sa nuance noire nocturne mais toujours pas de tête familière qui jaillit hors de cette immensité. Pas encore paniqué, tu te retournes et cherches à droite et à gauche le signe d’une quelconque présence : rien. Sans succès tu tentes de regarder à travers l’eau sous toi. Elle est trop profonde et la nuit trop obscure pour que tu n’arrives à voir à plus de quelques centimètres, un mètre tout au plus.

Comme une menace planant sur toi, tu commences à réaliser ce qui va t’arriver. Des mains se posent brusquement sur tes hanches et t'attirent vers le fond. Un cri de surprise vient tout de même effleurer tes lèvres avant que tu ne les scelles avec une dernière inspiration. Tu le retrouves dans le monde qui se trouve sous l’eau, caché dans ce lieu secret. Vous êtes à nouveau tous les deux dans un monde fantastique. Tu ouvres les yeux et malgré le filtre que l’eau et la pénombre représentent tu parviens sans mal à assimiler les contours de son être. Vos lèvres se joignent en un timide baiser. Figé l’un à l’autre : le temps semble suspendu. Les secondes s’écoulent plus lentement et tu te nourris de ce bref contact. Tu souhaites prolonger ce baiser, l’intensifier. Il est doux mais semble presque illusoire. L’eau vient brouiller ce contact. Tu n’es pas prête à te contenter de cela. Tu ne veux plus jouer à cette danse incessante que vos lèvres ont déjà jouée auparavant. Poussé par le manque d’air dans vos poumons vous vous séparez pour franchir une nouvelle fois la barrière de ces deux mondes : l’air et l’eau. Tes mains dégagent l'eau de ton visage, écartent tes cheveux. Un sourire brille sur le visage de Scott et tu ne peux que lui adresser le même.

« Rien ne t'arrête hein ? Tu n'as peur de rien... » Son regard s’égare sur les falaises et le tien sur la surface de l’eau juste devant toi. En réalité si, tu as bien peur d’une chose. « Si .», tu réponds d’abord. Ton regard croise à nouveau le sien. Il t’étudie. Remarque la moindre nouveauté que l’eau provoque à ton visage. Tu en fais autant. Ses cheveux mouillés te donnent encore plus envie d’y laisser tes doigts s’y perdrent. L’envie de poser tes lèvres sur sa peau humide pour y goûter cette saveur nouvelle qu’est l’océan te traverse. Ses yeux pétillent à travers la nuit. Tu n’arrives pas à réaliser - à comprendre - comment cela peut-être réel. Comment peut-il te regarder de la sorte et t'électriser par la même occasion ? Il se mord la lèvres inférieure et ça te rends complètement folle. « J’ai peur de te perdre.», tu souffles juste avant qu’il ne s’avance pour chercher tes lèvres. Votre échange est doux et prudent. Ta bouche redécouvre ce contact lentement, se délectant de la sensation d’avoir la peau en feu sous ses caresses. Ton souffle s'accélère à mesure que ton impatience grandit. Sa main se pose contre ta joue et tu essayes difficilement de t’accrocher à lui tout en gardant la tête hors de l’eau. Tu viens mordre sa lèvre inférieure comme lui précédemment, cherchant un baiser plus fort, davantage envoûtant. Même si votre baiser s’intensifie la profondeur au-dessus de laquelle vous vous trouvez vous empêche de laisser court plus longtemps à cet échange. Tu t’écartes à contre coeur, frustrée et avec la désagréable impression que chacune de vos accolades s’est confrontées à des limites. Essoufflée, tu renonces à ce délice pour le moment.

Sa voix perce le silence et tu fronces un sourcil interrogateur. « Tu me fais confiance ? ». Tu lèves les yeux au ciel : quelle question ! « Bien sûre ! » Tu réponds en lui envoyant une petite gerbe d’éclaboussures avec le plat de ta main. Quand il te le redemande, tu obéis. Tes redresses tes jambes vers la surface, laissant dépasser tes orteils hors de l’eau. Tu t’étends à la frontière entre eau et le ciel. La tête penchée en arrière, tes cheveux se perdent dans l’eau et tourbillonnent au gré du mouvement de l’océan. Ses mains se posent sous ton corps et c’est ainsi qu’il te dirige où bon lui semble. Un petit rire t’échappe et tu finis par observer le ciel en silence au dessus de vous. Loin des lumières de la ville le ciel se révèle tel qu’il est réellement : magnifique. Ce spectacle est somptueux et tu ne peux même plus détacher ton regard de ce champ d’étoiles qui t’est exposé. Un fin sourire étire tes commissures tandis que tu cherches les différentes constellations connues. Tu essayes de te laisser apaiser par les bercements de l’eau et la beauté du ciel. Les bords de ton T-shirt viennent chatouiller la peau de ton ventre, la dénudant de temps en temps, dompter par les vagues qui perturbent la surface de l’océan. Même si le spectacle que t’offre le ciel est à couper le souffle, le tien reste irrégulier. Tout comme le sont les battements de ton coeur. Brièvement distrait par les astres, ton corps finit par se laisser dominer par d’autres sensations. Tes oreilles bourdonnent, tu pullules de l’intérieure dépassée par les sentiments qui t’assaillent. Déchirée entre désir et appréhension. Ta poitrine se soulève et s'abaisse à un rythme bien trop étrange pour qu’il soit naturel, provoquant tout autour de toi un écho de vaguelettes. Ta respiration aussi te joue des tours, bien trop bruyante et perturbée.

Sans crier gare une vague plus conséquente que les autres vient déranger ce moment presque paisible. Tu te redresses à la hâte mais pas assez vite et tu te retrouves le visage enfouis sous l’eau le temps d’une seconde. Retrouvant tes membres comme appuie dans cette apesanteur tu envoie à nouveau de l’eau dans la direction de ton collègue. « He ! J’te faisais confiance. », tu plaisantes. Débordant d’une envie déraisonnable - ou non, tu t’éloignes de lui de quelques battements de bras, te rapprochant toujours plus du bord. Lui tournant le dos c’est à ton tour de disparaître sous les flots. Tu plonges à travers la noirceur et te laisses englober par cette eau salée qui vient se lover contre ton corps. Tu gagnes un peu de profondeur, juste assez pour te perdre dans cet abysse. Tes cheveux tourbillonnent autour de ta tête et quelques bulles d’oxygène s’échappent d’entre tes lèvres. Tu les distingues, ces petites perles floues qui dansent et s’envolent jusqu’à la surface. Doucement tu bats des pieds et rejoins la surface lentement. L’air rejoint tes poumons à nouveau. Tu le cherches et lui fait une nouvelle fois face. L’infini derrière lui et la plage dans ton dos, vous vous fixez quelques secondes en silence. Ton esprit s’égare et s’imagine ce que la surface dissimule à tes yeux. Le désir s’empare de toi et tu n’attends qu’une chose : que les quelques mètres entre vous se réduisent à néant. Tes jambes et tes bras continuent leur lente chorégraphie te permettant de ne pas sombrer. Même si tu ne bouges pas, tu vois bien que la distance diminue, grignoter doucement par les mouvements de l'océan et de ceux de Scott. Comme un effet miroir tu commences à ton tour à reculer, cherchant à trouver autre chose que le vide sous tes pieds. Le silence est toujours suspendu entre vous mais il est loin d’être pesant. L’air devient plus lourd. Tu vois le désir briller dans ses prunelles.

Ton coeur s’accélère davantage à mesure que votre petit jeu perdure. Tu es incapable de détacher tes yeux des siens mais tu sais que bientôt tu retrouveras un appui solide. Comme une envie de te confesser, ta langue se délie. « Scott.. » ta voix est enrouée par l’attrait qu’il représente. « Tu avais raison. Je ne peux pas choisir pour les autres. », tu murmures. Tes doigts continuent de caresser l’eau, te faisant encore reculer d’une dizaine de centimètres. « Tu es la seule personne que j’ai cherché à éloigner de moi… ». Tu l’avais réalisé il y a quelques jours à peine. L’idée d’éloigner ta meilleure amie ne t’avait même pas effleuré. Et quand Rachel s’est présenté à toi, il était hors de question qu’elle ne fasse pas partie de ta vie. C’est là que tout est devenu clair dans ton esprit. « J’avais pas compris », tu chuchotes presque à toi même. Un léger rire ironique vient même franchir tes lèvres. « Tu sais pourquoi ? », tu lui demandes doucement. Tu es décidée à continuer même s’il garde le silence. « Je ne peux pas vivre sans toi. S’il t’arrivait quelque chose…» Le silence retombe délicatement, ne laissant que le bruit des vagues sur le rivage perturber ce moment. « Je n’arrive pas à vivre sans toi, Scott. ». Enfin la plante de tes pieds rencontre le sable qui habite le fond de l’océan. Une fois tes deux pieds posés sur ce sol instable tu t’immobilises. Tu t’arrêtes et attends fébrilement qu’il franchisse les derniers mètres entre vous. « Je ne fuis plus. Je veux être avec toi. » Lorsque sa peau arrive à ta portée, tu poses tes mains sur ses épaules et enroules tes jambes autour de sa taille. Tes mains viennent chercher son visage et ton front se cale au sien. Vos joues et vos lèvres se frôlent, enflammant chaque centimètre de ta peau en son contact. « Merci », tu murmures à nouveau. « Merci de t’être battu pour moi ». D’un mouvement de menton tu approches ta tête et fait disparaitre l’espace entre vous. Tes lèvres retrouvent enfin les siennes. Le rythme est lent et tu apprécies la saveur de sa chair qui se mêle à celle du sel. Tu te sens enfin libre. Dans ses bras, ta bouche contre la sienne : rien ne t’as semblé plus naturel et plus agréable.  Incapable de te réfréner et avide de trouver sa langue tu entrouves tes lèvres, l’invitant à en faire de même. Douceur et délicatesse laissent vite place à la passion qui te dévore. Tu te perds à son contact. Tu te laisses consumer par la folle danse qu'exercent vos langues. Tes mains s'accrochent à lui avec force, tu ne laisseras plus rien rompre votre échange. Tes doigts s’entremêlent à ses cheveux humides. Tu savoures ce geste, qui semble avoir été effectué des millions de fois auparavant. Tu n’es pas encore rassasié par sa bouche. Les battements de ton coeur sont précipités, douloureux. Il bat la chamade et menace de bondir hors de ta poitrine. Ta respiration aussi te joue des tours. Elle est erratique et l’air que tu inspires ne semble pas te suffire. Pourtant, collé à l’homme qui te bouleverse tu ne veux pas lâcher prise. Ton accroche sur lui se resserre, tes jambes l’attirent encore plus à toi. Vos corps se collent, s'épousent à la perfection. L’air qui doit regagner vos poumons est la seule excuse qui laisse vos lèvres s’écarter. Entre deux échanges tu laisses quelques mots se faufiler hors de ta bouche : « Toi et moi. Pour toujours. »




Jean : #F19E34

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Jeu 20 Oct - 12:38

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ in love again

“ As they make their final stand, they find themselves remembering the day they first met–so long ago, so far away. They remember all that’s happened since–good times and bad–and the dream of what might have been. Once upon a time there was a woman named Jean Grey, a man named Scott Summers. They were young. They were in love. They were heroes. Today they will prove it–beyond a shadow of a doubt. (Uncanny X-Men #132) „

Tu ne te souviens plus quand le temps s’est arrêté. Peut-être était-ce lors de cette chute interminable dans l’océan. Peut-être était-ce lorsque vos regards s’étaient croisés en haut de cette falaise ? Peut-être était-ce simplement cette danse improvisée sous les phrases de sa voiture ; ce paysage nocturne interminable ou cette balade à vous seuls sur l’autoroute ? Tu ne sais pas, tu l’ignores. A vrai dire, tu ne veux pas savoir. Tu pourrais remonter le temps ainsi à la recherche de la réponse à cette énigme… Peut-être que tout s’était figé le jour où tu étais rentré dans cette salle de sport à l’entraînement ou la toute première fois que tu l’avais rencontré dans les locaux de la Garde… Tu te souviens brièvement de l’intrigue qu’elle avait déjà remué en toi, cette impression inoubliable... Il y avait quelque chose chez elle qui t’avait fait te poser des milliers de questions. Qui était-elle ? Quelle était son histoire ? Tu aurais voulu tout savoir d’elle.
Cette chronologie à la fois interminable et terriblement rapide est un vrai labyrinthe. Ce que tu sais : tu avais l’impression d’être en apnée durant tout ce temps, ignorant, espérant au fond de toi que ce quelque chose que tu sentais, allait arriver. Quelque chose qui avait plus d’importance que la plupart des choses dans ta vie, plus important que toi et ta petite existence, tout simplement. Il y avait quelque chose entre vous deux, entre vos destins, entre vos chemins. Scott et Jean. Jean et Scott. Quelque chose de mystique, de plus beaux que vos deux prénoms, que vos simples regards enlacés. Quelque chose qui avait été écrit dans les étoiles mais qui,  avant ces quelques semaines, ces semaines où tout avait pris sa place, avait paru hors de portée. Jusqu’à aujourd’hui vous aviez été aveugle. Et si vous ne l’aviez pas été, vous vous étiez confortés dans cette idée. Peut-être que prétendre tout ce temps avait été la solution facile. Elle avait permis de vous protéger, de faire semblant sans trop s’impliquer. Amis… L’idée te paraissait tellement insuffisante désormais. Mais finalement, tu en avais eu assez. Tu ne voulais plus de ce masque, de ce sentiment de sécurité qui vous aviez empêché de vivre depuis le début. Elle était ce que tu voulais, ce dont tu avais besoin. Peut-être qu’aucun de vous deux n’avait jamais eu l’audace de regarder en haut, de croiser le regard de ces gardiennes étoilée et de vous rendre à l’évidence. Il vous avait fallu sortir des sentiers battus, oublier tout le reste et accepter l’impossible. Mais maintenant, tu en étais certain : il n’y avait qu’elle. Elle était l’évidence.  

Les falaises dans ton dos vous entoure, vous surplombe. Un peu terrifiantes par les côtés abrupts qu’elles présentent, tu ne te sens pas en danger. Tu connais la sensation de la pierre sous tes pieds, de cette roche qui ne cherche pas à piéger une fois en bas. Elle vous protège, vous fait discrets, invite à la confession. Puis, tu poses le regard sur la jeune femme dans l’eau face à toi. Toujours à te pousser en avant, à te faire sortir de tes gonds, de tes habitudes… Cette attirance à laquelle tu es impuissant te terrifie. Tu as peur de ce bonheur dans ta vie, peur de l’avoir rêver, peur de la voir soudainement sans aller. Tes yeux s’accrochent à son visage, l’admire alors que tu affirmes être impressionné par son côté sans peur que tu lui jalouse. Mais voilà qu’elle nie, ne te donnera pas raison si facilement. Elle craint quelque chose et curieux, tu aimerais savoir quoi. Elle te fixe une fois de plus. Les yeux dans les yeux.
Tu t’y perds, oublie le sujet de la conversation, ne pense plus qu’à elle et à ces émotions qu’elle ravive en toi. A ce qu’elle fait naître, ce qu’elle te fait ressentir. Tout ce mélange intense de plaisir, de douleur, de merveille et de frustration… Sous l’eau, vos corps s’effleurent et tu baisses distraitement tes yeux captivés par son visage, vers ses lèvres. « J’ai peur de te perdre.», soufflent-elle délicatement. Ton corps s’électrise à ses mots, touché par sa sincérité, par cette crainte si sincère et authentique. Cette crainte que tu n’avais pas vu venir, que tu ne pensais pas possible. Tes lèvres écrasent les siennes, doucement tout d’abord. Tu veux la rassurer, donner à ce baiser un goût de protection et de sincérité. Tu goûtes à ses lèvres salées, reconnait leur saveur et leur chaleur habituelle à travers ces premières recherches de plaisir. Vos corps se rapprochent, se touchent, se pressent et les sensations ne font qu’attiser ce désir de proximité qui vous habite. D’abord doux et calme, vos lèvres jouent. Elle te rend tes baisers et tu fais de même. Un baiser pour un baiser. Tes mains sur son visage, entre ses mèches de cheveux mouillées, se font plus audacieuses tandis que vos deux souffles se font plus rares et s’accélèrent. Ses dents mordillent ta lèvre inférieure, éveillant un plaisir cru, laissant échapper un gémissement. Puis finalement, abandonnant avec ces embrasses maladroites, perturbées par la profondeur qui ne veut que vous attirer plus bas, vous renoncez. Tu gardes Jean à ta portée quelques secondes supplémentaires, soucieux de la rassurer sur le point qu’elle a éveillé. Ton visage à quelques millimètres du sien, tu la regardes, ton souffle toujours inégal dans ta poitrine. Puis, te penchant, le long de sa joue, tu lui souffle d’une voix rassurante : « Tu n’as pas à te soucier de ça. Jamais. » Tu déposes un rapide et court baiser sur le long de sa mâchoire pour ponctuer ta phrase avant de rajouter les mots qui scelleront ton aveu. « Je te le promets ».

Renonçant à rompre la magie, tu lui demandes de s’allonger. Tu laisses échapper un petit rire quand une gerbe d’eau vient t’éclabousser. Clairvoyant, tu as conscience que cette histoire de confiance est absurde. Tu sais que tu possèdes la sienne, elle sait que tu ne ferais jamais quelque chose qui pourrait la blesser. Mais rien que pour la voir réagir ainsi, pour l’embêter un peu, tu te réjouis de la taquiner. Plus doucement, ajoutant un regard complice, tu réitères ta demande et c’est avec une dévotion entendue qu’elle s’exécute. Elle s’allonge doucement, prenant les flots comme matelas, laissant son corps flotter à la surface de l’eau. Tes mains à plat viennent la supporter, lui donnant de la stabilité. Tes paumes rencontrent le haut de son dos, sa colonne vertébrale entre ses omoplates, le dessous de ses cuisses dénudé et la maintiennent ainsi devant l’écran d’étoiles et de constellations. Doucement, elle se laisse porter, se laisse glisser. Tu regardes ses cheveux suivre les mouvements dans lesquels tu la mènes lentement, tout son corps en proie à la détente et au calme. Quand elle laisse échapper un petit rire, tes lèvres, dessinées en un sourire, frôlent la peau de son cou, laissent échapper un petit « Ssshh », amusé par sa réaction. Finalement tu te redresses, éloignes ton souffle de sa peau et restes concentré sur tes mouvements qui se coordonnent entre la nage et la balade silencieuse dans laquelle tu la mènes. Allongée, sujet de tes regards, tu admires la position de vulnérabilité et de confiance qu’elle t’offre. Tes yeux observent son visage détendu, les étoiles qui se reflètent dans son regard. Ils capturent les miroirs de l’eau contre la peau nue de son cou, contre ses clavicules, sur son tee-shirt blanc qui, collé à sa peau, laisse apparaître le tissu noir de son soutien-gorge et la courbe de ses seins. Poursuivant ton exploration, ton regard s’attarde sur la peau de son ventre rendue visible au contact de l’eau et au jeu des vagues venant remonter le tissu gorgé d’eau, dévêtant des petites parcelles de peau. Ne pouvant résister à cette tentation, à cette convoitise, tu laisses le bout de tes doigts languir et effleurer ce qui s’offre à toi. Tu observes le corps de Jean qui prend vie sous ces jeux de contact, s’animant sous tes caresses, se tendant quand elles s’écartent. Rapace, tu laisses tes doigts s’aventurer sur sa peau, passant la pulpe de tes doigts sur son ventre remontant légèrement sur des parcelles encore couvertes par le tissu. Son souffle devient plus hésitant, sa poitrine se soulevant de manière hâtive.

Distrait, tu ne vois pas la vague qui arrive et lui recouvre le visage. Clairement, elle n’a pas besoin de ton aide pour se redresser rapidement et te jeter un regard accusateur qu’elle ponctue en t’arrosant. Tu tentes de te défendre mais tes réflexes ne se manifestent pas avec la vitesse habituelle. Sur le ton de la plaisanterie, elle te lance un  « He ! J’te faisais confiance » qui te fait sourire. D’humeur joueuse, flirtant innocemment, tu lui dis honnêtement : « Désolé, j’ai été un peu distrait. ». Vos regards se croisent quelques secondes puis, te tournant le dos, elle s’écarte en quelques mouvements de nage. Te rendant compte que tu retenais ton souffle, tu exhales, ta poitrine acceptant avec plaisir l’air frais que tu lui accordes. Te maintenant à la surface, tu la regardes s’éloigner et te rend finalement compte que tu commences à te faire distancer, ton regard toujours fixé sur Jean qui a pris la route direct pour la plage de la crique. Elle s’éclipse finalement de l’horizon, plongeant dans la noirceur de l’eau. Son mouvement ne fait même pas de remous à la surface quand elle disparaît. En alliées, les vagues couvrent sa descente. Tu nages tranquillement vers l’endroit de sa chute, comptant les secondes jusqu’au moment où elle réapparaîtra. Ton rythme cardiaque s’accélère rien qu’en appréhendant son retour à la surface. Elle prend son temps, profite de ce face à face avec les abysses. La terre et le sable se rapproche de votre atteinte mais tu devines que quelques mètres séparent encore tes pieds d’un quelconque appui.

Finalement elle réapparaît devant toi mais hors d’atteinte. Le souffle accéléré par son apnée, elle te fait face. Cette idée de séparation de vos corps, de distance, de « viens me chercher si tu me veux » te rend fou. L’ardeur de vos regards grandit et ne permet en rien d’assagir ton désir. Lentement, développant le mouvement avec leste et contrôle, tu nages vers elle. Son corps, ballotté par les courants et les vagues semblent toujours plus s’éloigner du tien. Bientôt il ne reste que quelques mètres entre vous mais tu t’arrêtes. Elle t’interpelle, ton prénom qui se dégage de ses lèvres, ses yeux qui ne quittent plus les tiens. Immobile, attentif à ce qu’elle veut te dire, tu attends. « Tu avais raison. Je ne peux pas choisir pour les autres. ». Le ton de la voix est posée, calme mais le poids qu’elle met dans ses paroles te fait prendre conscience que ce qu’elle a à te dire est important. Elle s’éloigne de toi d’un mouvement de bras. Immédiatement, tu contrebalances son écart en t’approchant. Tu attends la suite de ses mots. « Tu es la seule personne que j’ai cherché à éloigner de moi… » Ses paroles t’intriguent, te ramène à des semaines sans son visage, sans sa présence. Au temps qu’il avait fallu, à ce « Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis » qui t’avais rendu fou. Attentif, tu écoutes. Tu continues de la regarder avec le même sentiment, la même gravité. Ce sérieux pourvut de désir. Mais là encore l’écart se creuse. Un écart que tu as vite fait de combler. Des mots échappent sa bouche mais tu ne les perçois pas clairement. Tu comprends brièvement l’idée et restes accrocher à ses paroles. Soudain, tu te rends comptes que tes pieds peuvent érafler le sable qui réside secrètement sous la surface. Avançant pour trouver plus d’appuis, tu réduis encore la distance entre vous de quelques centimètres. « Je ne peux pas vivre sans toi. S’il t’arrivait quelque chose…» L’importance de l’aveu est d’une telle force que ton cœur a un raté. Tu restes immobile, incapable de départager tes yeux des siens, de ne pas croiser son regard. Tu retiens ton souffle quelques secondes, figé. « Je n’arrive pas à vivre sans toi, Scott. » Tu comptes les secondes dans ta tête, reste à genou devant la sincérité et le poids de ces déclarations. « Je ne fuis plus. Je veux être avec toi. »

A quelques mètres l’un de l’autre, vous vous dévorez toujours du regard mais aucun de vous deux n’osez franchir les derniers mètres. Tu la regardes, les vagues venant s’écraser dans de petits clapotis sur son tee-shirt devenu transparent. Elle est immobile, figée, les yeux rivés sur toi. D’une inspiration et d’une voix assez forte, tu lui dis simplement : « Viens là ». L’appel est ferme mais calme. Tu te répètes quelques secondes plus tard, faisant cette fois-ci échapper un murmure intime, un souhait complice. Tu l’observes, la dévisageant alors qu’elle s’approche, tes yeux s’attardant sur son regard, sur son corps qui se dévoile un peu plus puis un peu moins en fonction des vagues. Franchissant les derniers mètres entre vous, tu fais le dernier pas vers elle tandis que ses bras sur tes épaules, elle enroule ses jambes autour de ta taille. La distance se réduisant entre vos regards, tt sens son souffle chaud sur tes lèvres, le contact avec son front qui t’apaise et t’électrise tout à la fois. Tes bras s’enroulent autour de son torse, parcourant son dos, refusant de la laisser partir. Puis, dans un murmure presque inaudible, pensées oralisées, tu laisses échapper. « Mon dieu, mais où étais-tu durant tout ce temps ? » Vos lèvres se frôlent mais ne se joignent pas tout à fait, jouant avec ce désir que vous laissez monter, ce sentiment de frustration d’être si proche et déjà hors d’haleine. Elle te remercie une première fois. Tes traits se froncent sous ses doigts qui ont pris place sur ton visage. Quelle en était la raison ? « Merci de t’être battu pour moi ». Tu clignes des yeux, étonné de cette explication avant de sourire légèrement, comprenant ce qu’elle veut dire. Tu la regardes, ne sachant pas particulièrement ce que tu cherches dans ses yeux. Ses mots résonnent et vibrent encore sur tes lèvres. « Merci de l’avoir fait avec moi. » Tu ne veux pas de ses remerciements si elle ne les partage pas avec toi. Elle avait été certes, ta plus belle bataille, la raison la plus noble pour laquelle tu aurais pu le faire mais jamais y serais-tu parvenu si elle n’avait pas continué d’y croire. C’était nourri par ce que tu avais vu dans son regard, vu en elle que tu avais pu garder espoir sur ce « nous » que vous tendiez à devenir. Et si un jour elle perdait foi en toi, en elle-même, en ce que tu ressentais pour elle, tu lui montrerais que les inquiétudes et les doutes étaient inutiles. Surfaits et inutiles. Peu importait ce qui se passerait à l’avenir, tout irait pour le mieux si vous y faisiez face tous les deux.

Scellant un pacte invisible, ses lèvres effleurent les tiennes d’un mouvement timide. Contrôlé, tu frissonnes à ce contact, lui rendant son baiser, enlaçant son corps, faisant glisser ta main le long de son visage, le long de son cou, sur le derrière de sa tête, contre sa nuque. Votre baiser grandit en passion, en ardeur, plus rapidement que vous ne l’auriez pensé. Tes lèvres s’ouvrent sous les siennes, inhalant son odeur à fond. L’embrassant comme si ta vie en dépendait, tu te perds sous ses mains qui, de ton visage, viennent se mêler à tes cheveux. Tes propres doigts mémorisent les traits de son visage et pendant les rares secondes où tes lèvres se détachent des siennes, tu murmures : « Bon sang mais comment ai-je fais pour vivre sans toi ? » Tu ne te souvenais plus de ta vie sans elle, sans cette présence, cette raison qui était devenue celle de ta vie. Cette voix que tu avais besoin d’entendre tous les jours comme une chanson préférée. Elle était ton souffle, possédait ton âme, avait ta vie entre ses doigts. Ce baiser ne doit jamais se terminer, il relit vos consciences, les enferme, les unit à jamais. Plus rien ne compte désormais, pas les vagues qui viennent tester votre stabilité, pas ce croissant de lune qui n’éclaire que les versants des flots, pas cette plage perdue. Dans cette mer, cet océan, vos corps pressés ne formant qu’un, vous vous risquez à perdre la tête. Déjà, tu ne te rappelles plus pourquoi vous aviez voulu y aller doucement dans un premier temps. Tes mains plus audacieuses, glissent sur le corps de Jean. A travers son tee-shirt, tes doigts effleurent la naissance de ses seins, descendent sur sa taille, s’arrêtent au niveau de son bassin. Hors d’haleine, essoufflé par ces échanges de chaleur, de baisers, vos lèvres cessent leur danse quelques secondes juste assez pour que quelques mots naissent et s’échappent de sa bouche. « Toi et moi. Pour toujours. » Un sourire s’étire sur tes lèvres, tes yeux cherchent les siens. Tu t’accroches à elle, laisse ton pouce effleurer ses pommettes que tu devines rosées, aguichées et fiévreuses suite à ce dernier échange. Tu enfouis ta tête dans le creux de son cou, y déposant quelques baisers. « Si tu continues avec ces mots, je ne peux pas être tenu responsable pour ce qui se passe après ». Tes yeux regagnent les siens, jauge son regard. Le silence et la distance s’installe entre vous, tu sens la tension qui commence à monter. Aucun de vous deux n’ose faire le mouvement qui unira vos corps.

Tu la regardes, baisses les yeux sur ses lèvres, retrouves ses prunelles qui scintillent dans le noir. Comme une soudaine montée d’adrénaline, tu te penches en avant, tes lèvres écrasant les siennes avec force et passion, comblant cette impatience qui ne faisait que de grandir. La précipitation donne au baiser un aspect désordonné, presque désespéré. Une vague de chaleur envahit ton corps, te faisant vibrer de plaisir tandis qui vos peaux se pressent l’une contre l’autre sans ménagement. Le souffle court, tu inhales l’odeur qui se dégage de sa peau. Jouant avec les bords de son tee-shirt, tes mains glissent sous le tissu gorgé d’eau. Lentement, effleurant, palpant, profitant de contact chaud contre tes doigts, tu le remontes le long de son ventre, repoussant le textile toujours plus haut sur son corps. Finalement, tirant doucement sur l’ourlet du tee-shirt, tu l’ôtes d’un mouvement attentionné. Errant sur la peau soyeuse de Jean, tes doigts vagabondent dans son dos, explorant et jouissant de cette douceur nouvelle. « Laisse-moi te regarder » T’écartant d’un pas, tu laisses tes regards s’égrener sur les parcelles de peaux qui miroitent à la surface de l’eau, baigné dans la lumière de la lune. Tu ne te rappelles pas avoir vu quoique soit de plus beau que Jean. Sous cet examen minutieux, cette preuve à laquelle tu avais enfin trouvé confirmation, tu restes muet. « Jean… » Son prénom te brûle les lèvres, une douleur savoureuse. « Tu es tellement… Je n’ai pas les mots… »  


By Phantasmagoria

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Lun 7 Nov - 22:46




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Comme un besoin de te confier, de justifier ce qui s’est passé ta langue se délie. Tu as besoin d’avouer ce que tu avais sur le cœur. Tout simplement de lui expliquer les changements que tu venais de traverser. La logique qui s’était enfin présentée à toi. Tu ne pouvais que regretter le temps que tu avais perdue. Ce soir ça ne comptait plus. Il n’y avait que vous deux. Vous deux et l’univers comme spectateur. Comme témoin de ce que vous partagiez. Il y avait toujours cette énergie, cette forte attirance qui te poussait toujours à aller vers lui. Tu arrivais à détecter sa présence à la seconde où il s’approchait de toi. Tu savourais le son de sa voix et l’écho de ses rires. Les mots s’échappent de ta bouche et avec eux ce qui te pesait sur le cœur. Ce dernier s’accélère légèrement, subissant une pointe d’appréhension et de stresse de te livrer à lui mais tu n’as pas vraiment peur. Bien au contraire, c’est une libération. Tu es loin de craindre sa réaction. C’est peut- être étrange mais tu as l’impression qu’il fait partie de toi. Il détient une part de toi et c’est la même chose pour lui. Vous ne pouvez être complet qu’en étant ensemble, et de lui avouer ce que tu ressentais pour lui était loin de t'effrayer. C’est pourquoi tu pèses tes mots. Tu cherches au mieux à lui expliquer ce que tu penses et ton aveu n’en devient que plus important. Il représentait tellement à tes yeux, bien plus que n’importe quel je t’aime. Cela était une évidence. Ce que tu ressentais allait bien au-delà de tout ça. C’était bien plus fort, bien plus brillant. Ton âme semblait être liée à la sienne. C’est donc là, ce soir, perdue au milieu de l’océan que tu ouvres enfin ton cœur et que tu mets fin au jeu. C’est la fin de la course. Personne ne fuit, personne ne se détournera jamais plus. Tu ne veux plus passer la moindre seconde sans qu’il fasse partie de ta vie, qu’importe ce que l’avenir vous réserve. Tes yeux plantés dans les siens tu attends de voir sa réaction. La seule chose qui perturbe le silence qui s'est installer entre vous est l’écho des vagues. Elles viennent s’écraser sur vos deux corps, seuls obstacles à la surface de l’eau. Ta poitrine, n’ayant toujours pas récupéré un rythme régulier s’élève et s’abaisse sans que tu n’arrives à te calmer. Tout ira bien. Tout ne pourra qu’aller mieux à présent. « Viens là. ». Tes yeux se ferment une fraction de seconde et un soupire t’échappe. Sa voix vibre en toi et son ton t’électrise. Quand il se répète ton corps s’avance directement vers le sien. La distance n’est pas grande mais elle te paraît interminable. Quand ta main effleure sa peau, tes jambes se nouent autour de sa taille, liant ton corps au sien. Vos visages se frôlent, vos souffles s'emmêlent et se confondent. Ses mains sur ton corps et les mots qui s’échappent de sa bouche ne peuvent sonner plus doux à tes oreilles. Dans ses bras, ton corps ne réclame qu’une seule chose. Que ses lèvres viennent cueillir les tiennes. Tu veux les redécouvrir sans cesse jusqu’à en perdre haleine. À présent, c’était lui et toi. Jamais plus séparément.

Tes lèvres contre les siennes, ses mains dans ton dos, enlaçant ton corps suffisent à te faire oublier le reste. Sa main s’approche de ton visage, glisse sur ta peau qui frissonne à chaque passage. Incapable de résister à la tentation que sa bouche t’expose, tu entrouvres la tienne et vient chercher sa langue. Tu découvres à nouveau la sensation agréable que ce geste te procure. Ton corps réagit à la seconde et s’enflamme davantage. « Bon sang mais comment ai-je fais pour vivre sans toi ? » Bien loin de te calmer ses paroles ne font qu’attiser le feu qui grandit en toi. Tu secoues à peine la tête dans l’intention de lui répondre mais tu es incapable de formuler le moindre mot. Tes pensées sont toutes dirigées vers lui, ses lèvres et son corps contre le tien. Tes lèvres restent plaquées contre sa bouche, donnant davantage d’intensité à votre échange. Ses mains se faufilent le long de ton corps pressé contre le sien. Jouant à nouveau avec les limites, il frôle ta poitrine, descend jusqu’à ta taille. Ce geste te fait perdre le peu d’air qu’il te restait et vos lèvres se séparent quelques secondes. À peine le temps pour toi de lui glisser les mots qui se forment sur tes lèvres sans que tu réalises vraiment ce que tu viens de dire. Les siennes s’étirent en un sourire et tes yeux ne les lâchent pas. Tu n’attends qu’une chose, qu’elles reviennent à la rencontre des tiennes.. Son pouce vient caresser ta joue et sa bouche vient trouver le creux de ton cou pour y déposer de légers baisers. Un délicieux frisson te parcourt et tu penches la tête en arrière, lui offrant davantage de peau à cajoler. Tu subis ce doux châtiment avec plaisir, laissant se faufiler des gémissements sur le bord de tes lèvres. Tu es sur le point de perdre le contrôle quand il murmure : « Si tu continues avec ces mots, je ne peux pas être tenu responsable pour ce qui se passe après » Tu te redresses à la recherche de ses yeux. Ses mots ont eu l’effet d’un coup de jus mais tu n’es pas sûre d’avoir bien entendu. Ton ouïe te joue-et-il des tours ? Quand tes prunelles croisent finalement les siennes tu comprends que non. Son regard est troublant et t’évalue. Tu aimerais répondre mais tes mots te semblent dérisoires. Loin de la réalité et de ce que tu éprouves, là, tout de suite. Toi qui ne pensais pas pourquoi te perdre davantage tu viens de franchir une nouvelle limite, de ressentir quelque chose que tu n’avais jamais approché auparavant. Ton corps se noie dans le désir qu’il fait naître en toi. Le silence s’installe entre vous et pourtant tu distingues les battements affolés dans ta poitrine qui résonnent clairement à tes oreilles.

Il rompt le contact de vos yeux et son regard s’égare un court instant sur tes lèvres. Un souffle les franchit, chambouler par l’effet qu’il vient de te procurer par ce simple geste. Son regard, perçant se repose dans le tien. La seconde qui suit ses lèvres viennent s’écraser sur les tiennes. Vos bouches se retrouvent avec force. Elles sont désordonnées et avides l'une de l’autre. Ce baiser à le goût de la frustration et du désespoir de ces dernières semaines mêlé d’une fine touche de joie de pouvoir enfin y laisser libre cours. Ton corps se cambre, s’élance vers lui. Le peu de contrôle que tu sembles encore posséder semble t’abandonner. Tu ne veux plus réfléchir. Tu ne veux plus laisser tes pensées te perturber, pas tant qu’il ne serait pas définitivement à toi. Ton désir fait un bond tandis que ses mains se baladent sur ta peau. Ses doigts commencent à titiller le tissu de ton haut. Tu t’écartes légèrement de lui, gardant vos lèvres scellées l’une à l’autre dans le but de te débarrasser de ton T-shirt. Tu ne supporte plus cette barrière, bien qu’infime entre vos peaux. Tu veux sentir sa chaleur contre toi et n’y trouver aucun obstacle. Tu veux compter les frissons qui arpentent son épiderme et qu’il découvre chacun des tiens pour se rendre compte de l’effet qu’il te fait. Au fur et à mesure que ses mains remontent le débardeur sur la peau de ton ventre ta respiration se diminue. L'interminable attente commence à te rendre folle. Tu es sur le point de défaillir et n’attends qu’une chose qu’il ôte ce maudit bout de tissu. Quand enfin il se décide tu bouges ton corps, de façon à l’aider dans sa tâche. Tu frémis de plaisir quand ses doigts se perdent dans ton dos et tu apprécies enfin la chaleur de sa peau contre la tienne. « Laisse-moi te regarder » C’est à contre coeur que tu le laisses s’éloigner de toi, t’exposant face aux rayons blancs de la lune. L’expression qui gagne doucement ses yeux et son visage te remplit de joie et ne fait qu’augmenter ton désir. Tes joues se colorent davantage de rouge et tu baisses légèrement la tête attend qu’il termine son observation. « Tu es tellement… Je n’ai pas les mots…» Tu restes figée en face de lui, le souffle court. Tes lèvres sont entrouvertes, cherchent en vain à récupérer l’oxygène qui te fait défaut. Les mots se bousculent et se perdent dans ta tête. Tu n’arrives plus à imaginer ta vie sans sa présence. Tu ne comprends pas comment tu as pu non seulement l’envisager. C’était tellement évident. Vous étiez une évidence l’un pour l’autre. Vos noms accolés ensemble sonnaient comme une certitude, une réalité qui prend seulement forme cette nuit sous les étoiles. L’eau à mi-cuisse ton corps à moitié nu s‘expose sous ses yeux. Tu te nourris de leur éclat et celui-ci ne fait qu’augmenter le désir déjà présent dans ta chair. La distance te parait soudainement bien trop grande, insupportable. « Approches. », tu murmures la voix enrouée. « Ne t’éloigne plus. » Cette fois c'est presque un ordre qui s’élève au creux de ta gorge. Terminé la distance. Vous l’aviez assez supporter. Depuis trop longtemps. Plus question qu’elle ne s’installe à nouveau entre vous, et certainement pas ce soir. Tu comptais bien en finir avec les dernières limites qui restaient encore infranchi.

Quand cette fois c’est lui qui s’avance doucement vers toi, tes mains tremblantes viennent chercher son visage et l’attirent à toi. Une fois que tes lèvres ont capturées les siennes et s’abreuvent encore de leur douceur, tes doigts reproduisent la courbe de sa peau. Tes mains se referment sur lui, effleurent sa peau d’un toucher toujours hésitant. Tu les laisses vagabonder sur son corps. Se perdant d’abord sur son cou puis ses épaules. C’est avec frénésie qu’elles viennent découvrir la chaleur de son torse, continuent leur lente descente vers sa taille. Votre baiser gagne plus encore en ardeur, accentuant la passion qui te parcourt déjà. L’ambiance a encore évoluée, la tension et l’attraction en sont davantage palpables. Te sentant pousser des ailes, ta détermination s'accroît et tu laisses tes mains atteindre l'élastique de son boxer. C’est au moment où tes doigts s’y faufilent que tout bascule. La suite des événements est flou, perdu dans une brume délectable. Tu ne ressens plus qu’une chose : l’envie, le besoin de le sentir contre toi. L’avidité te consume et tu perds cette fois la maîtrise de toi-même, laissant ton corps s’embraser pour de bon. Ton corps s’arque à la rencontre du sien. Tu te presses le plus possible contre lui, gardant tes lèvres scellées aux siennes. Tu recules, l'entraînant avec toi, ne sachant pas très bien où aller. Rapidement débarrassé des dernières barrières que représentent vos sous-vêtements, vous êtes libre de laisser s'exprimer un besoin purement physique. Ta respiration est saccadée, lourde. Tu n’as jamais ressenti autant de désir, jamais eu cette si exquise sensation qui te chatouillait le corps de la sorte. Même ton âme sent qu’il est différent, qu’il est exceptionnel. Chaque réaction de ton corps face à ses touchers, chaque mot qu’il peut employer te bouleverse jusqu’au plus profond de ton âme. Ses yeux t'envoûtent, te consument. « Mon coeur va exploser. ». Ta voix est rauque. Tu laisses ton corps et tes émotions te dominer complètement. Tu oublies les mots, les conséquences et tout ce qui vous entoure. Tu ne souhaites qu’une chose : lui. Et ton corps le réclame maintenant. Tu te concentres sur une seule et unique chose : ta peau contre la sienne, tes lèvres empressées sur les siennes et vos corps qui se mêlent dans une danse plus qu’agréable. Ses mains sur ton corps sont un délice et un supplice. Tu en veux tellement plus, mais cela te semble trop à la fois. Son nom franchit tes lèvres, se mêlant au son de ton désir.

Une fine pellicule de sueur perle sur ton front. Les battements de ton cœur commencent tout juste à se calmer. Ton esprit est toujours embrumé. Ta poitrine déborde et tu n’arrives toujours pas à réaliser ce qui vient de se passer. Ton corps entier irradie de plaisir sous les contractions délicieuses de ton bas ventre tandis que tes lèvres laissent échapper un souffle bruyant et heurté à cause de l’effort. Les vagues viennent chatouiller tes orteils et tu prends seulement conscience du sable qui se trouve sous vos corps. Chaque courant d’air vient faire frissonner ta peau nue, et tu te blottis davantage contre le corps de Scott. Celui-ci est chaud et semble t’offrir un abri protecteur face à cette nature sauvage. Le bout de tes doigts effectue de légères caresses sur l’épiderme de ton amant et tes joues rougissent en souvenir des dernières secondes. Lorsque tes yeux croisent finalement les siens, le malice et le contentement s’y reflète aisément...



Jean : #F19E34

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Ven 11 Nov - 12:15

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ speeding cars

“ You should be kissed and often, and by someone who knows how „

Le Cœur adorateur de la vision qui se peint devant toi, tu laisses ton regard trop audacieux et trop demandant s’abandonner à la luxure que t’offre le corps de Jean. Exposée vulnérablement à toi, tu te laisses aller à ton observation, examinant avec lenteur les courbes et les angles de son épiderme, silhouette mirage au-dessus des flots qui se perd entre les ténèbres et le halo de lumière que vous offre la lune. Tu te laisses aller aux couleurs, aux détails qui ne la rendent que plus belle, léchée par l’incertitude de l’éclat astral. Tu traces avidement les contours de son corps de tes yeux, admire la couleur pâle et clair de sa peau dans cette obscurité intime qui vous englobe ; puis, te sentant observé à ton tour par la femme à qui tu as demandé de se tenir tranquille, tu croises son regard. Encourageant et protecteur, admirateur et confus à la fois, tu ne trouves rien à ajouter, rien à dire, pas les mots précis pour combler le blanc laissé par ta voix dans ce silence. Comment est-ce que tes mots pourraient résumer avec précision et justesse tout ce que tu avais sur le cœur, toute ce respect, cette admiration, cet amour que tu avais pour elle ?
Elle a baissé la tête, n’ose pas maintenir le contact de tes yeux plus longtemps. Le cœur à fleur de peau, capable de t’échapper à tout moment, tu secoues la tête et t’avances d’un pas, cherchant à la lui faire relever, coupable de la faire se sentir ainsi. Tes mots sincères et profonds semblent l’éveiller de son geste. Tu ne veux pas l’embarrasser, pas la gêner. Ta requête était peut-être égoïste et hasardeuse mais tu ne pensais pas la faire réagir ainsi. Tu n’as pour elle qu’éblouissement, saut de cœur et arrêt cardiaque. Tu ne te sens pas digne de pouvoir l’avoir à toi, de ses bras autour de ton corps, de sa chaleur rassurant la tienne, de ses lèvres animant les battements de ton cœur sans le savoir. Comment est-ce que ce rêve, ce souhait, ce vœu avait pu t’être confié ? Elle est un écrin de fumée, une feuille de papier que tu as peur de froisser avec la force de ton amour, avec la puissance de ton adoration. Les anges ne savaient-ils donc pas que tu avais des doutes sur ta capacité à protéger ce que tu avais de plus cher ? Mais tes yeux croisent les siens et soudain tes craintes s’évaporent comme de la vapeur d’eau… Sous son regard, tu te sens plus fort, capable de tout surmonter ; chanceux et bienheureux.

Et vous restez là, dans cette eau qui commence à se rafraîchir à mesure que la nuit grignote le temps qui vous a été réservé, à attendre le bon moment pour vous perdre dans les bras l’un de l’autre… Ton souffle s’accélère, ton corps frissonne, commençant à ressentir les effets secondaires de ne plus être à son bord, de ne plus l’avoir à toi. Ta vision t’apaise mais la distance te blesse. Les secondes se sont écoulées et tu ne sais plus bien ce qu’il reste de ta raison et de ton bon sens. Qu’avait-elle donc fait de toi ? Petit à petit, sans que tu t’en aperçoives, avant même que tu n’aies eu le temps d’en prendre conscience, elle était devenue ton obsession, ta perpétuelle préoccupation, ta vérité, ton idée fixe. Un regard et elle t’avait capturé, avait fait de toi un esclave de l’incendie qui se propageait sans cesse et te ravageait vif.  

« Approche », articule-t-elle dans un chuchotis qui voyage jusqu’à ton ouïe. « Ne t’éloigne plus. »

Ses mots percent doucement le silence que ton admiration avait imposé, sa voix résignée, laissant transparaître l’attente interminable de ce désir non comblé. A portée de main mais toujours impossédable. Tu sens la fermeté de sa supplication, la douceur de sa requête ; le compromis non permit. Elle résonne dans ton cœur, cette promesse inutile qui n’a pas besoin de mots pour être contrée ou affirmée. Pas d’inquiétude : la réponse est inscrite dans vos regards, dans vos êtres, dans vos destins, dans cette réalité et dans toutes autres… Elle gît ici à mesure que le temps passe et que le désir grandit et vous possède. A mesure que ce point de non-retour avec lequel vous jouez depuis trop longtemps commence à se rapprocher, à ce jeu pervers et espiègle de la distance qui gagne du terrain mais que vous ne franchissez pas. A ce désir que vous enflammez mais que jamais ne consumez. Ton regard saisit avec convoitise la vision globale de son être, de sa figure que tu désires faire tienne. Tu décomposes cette peau comme une œuvre d’art qui t’avais jusque-là était défendue, comme un chef d’œuvre que tu ne veux plus seulement admirer mais posséder.
Poussant à son paroxysme la lenteur de ton approche, tu laisses le bout de tes doigts effleurer son abdomen découvert, insufflant appétit et chaleur là où vos peaux entrent en contact. La distance s’escamote tandis que ses mains recueillent ton visage dans le creux de ses paumes, amenant vos lèvres à se lier. Leur douceur et leur chaleur sont devenues une drogue pour toi et alors que tu l’embrasses, tu crains toujours un peu de l’abimer avec ta propre passion. La chamade de ton cœur courre et valse déjà alors que ses doigts explorent ton corps. Perdant tes lèvres sur les siennes, tu te laisses aller, ne cherchant plus d’excuses, ne cherchant plus de raisons pour ne pas tout lui donner. Ton cœur, ton âme, ta personne… Il y a déjà bien longtemps que tu n’es plus le propriétaire de ce qui avait toujours été tien. Il ne te restait que ta raison mais ses mains sur ton corps, ses lèvres séduisant les tiennes, tu venais de lui capituler ce dernier rempart. Tu n’as plus besoin de beaucoup ; ne veux pas grand-chose en retour.

Imitant son exploration, tu laisses tes doigts fantasmer sur cette peau qu’il te faut découvrir. Aguicheurs et poussés par un désir non contenu, tes pouces remontent le long de son ventre avant de passer sur la fabrique corruptrice de son soutien-gorge. Te faisant d’abord à ce plaisir qui galvanise ton esprit, tu finis par ne plus t’accommoder de cette barrière fibreuse te séparant de ton objet de convoitise. Alors que son corps répond aux soins administrés par tes doigts et tes caresses, il faut t’y reprendre à deux fois avant de parvenir à désunir les agrafes de son sous-vêtement logées dans son dos. Sillonnant la base de son cou à coups de baisers passionnés, tu fais glisser les bretelles qui n’ont pas encore renoncé à leur siège sur les épaules et les bras de ta bien-aimée. Tes mains flottent de nouveau sur son corps, effleurant au passage quelques grains de beautés parcellant sa peau claire, tandis qu’elles sont précédées de quelques baisers. Jouant sur elle des notes sourdes trouvées sur une partition de musique invisible, tu la sens qui se tend et se relâche sous ton toucher, répondant, instrument exalté à la recherche de son lyrisme. Un bras autour de sa taille, tu l’amènes à presser davantage son corps contre le tien avide et affamé, tandis que son odeur a rendu folle tes lèvres. Inspirant un filet d’air frais pour soulager l’incendie dont sont victimes tes poumons, tu frissonnes, sentant les doigts de Jean s’aventurer de plus en plus bas sur ton anatomie. Le souffle court, perdu dans ce besoin violent de toujours en désirer davantage, tu dégringoles sur la chute de ses reins, franchissant l’élastique de son sous-vêtement restant, recueillant lascivement le galbe de ses courbes. Conscient que cette luxure ne pourra plus t’être retirée désormais, tu cherches vivement dans le regard de Jean l’assurance approbatrice de votre choix. En proie à un abandon sauvage, ce sont ses lèvres que tu retrouves. Tu l’embrasses comme si il s’agissait de la seule chose qui t’était donné de faire, comme si il s’agissait de l’unique moyen de te maintenir en vie, allant chercher des baisers le long de son cou et de sa gorge exposée, offerte à ton bon plaisir. Son corps se cambre contre le tien, refuse le néant entre vos chaires qui frissonnent ; empruntes à l’extase.  

Alors que vos corps s’alignent pour la première fois et recueillent la chaleur de vos bas ventres, le sensuel et délicat toucher de vos peaux tremblantes se dessinant l’une sur l’autre se transforme en la première d’une série de baisers affamés et acharnés. Le feu parcourant vos peaux se propage éperdument, compromettant tout acte de décence. L’exorcisme n’est plus possible, le désir a pénétré vos veines, vous assujettit et vous asservit. Tu sens le brasier sous sa peau alors que tu te fonds en elle ; l’électricité qui court au travers de vos corps alors que votre amour ne fait que s’envenimer et vous empoisonner. Vous vous perdez tous les deux dans ce naufrage de désordre et d’envoûtement, conquis par les besoins tangibles de l’expression de votre passion. Subissant les caresses avec une complaisance coupable, vous laissez l’appétit y prendre sa place, ton souffle laissant échapper un soupir de contentement. A l’image de vos corps, vos lèvres s’écrasent follement, ne se quittent plus, se dévorent avec une douce ardeur, faisant de ce désir quelque chose de beau. Ce baiser qui, à ce point, pourrait élever les montagnes, faire trembler les étoiles accrochées dans la nuit au-dessus de vos têtes ; un baiser passionné, exigeant, capable de faire fondre deux âmes en une. Ta respiration hachée se perd le long de son cou, prend sa source contre sa peau, inhalant son odeur, vivant de son souffle. Tes doigts caressent son cou, oscillent tendrement sur sa gorge, longent ses clavicules et descendent le long de son corps, chérissant ces petites parcelles de peau que tu voudrais appeler tienne. « Mon cœur va exploser. » Encadrant son visage de ta main, tu laisses tes yeux se perdre dans les siens, croisant l’étincelle de désir que tu décèles dans l’ombre de ses pupilles. Tes lèvres flottent au-dessus des siennes, à la distance d’un chuchotement, modelées par un sourire fin. Tes mains se mêlent à ses cheveux. Plus rien d’autre n’a d’importance. Juste ce moment, juste ce baiser. Juste cette liaison de vos corps et les battements de vos cœurs ; cette danse charnelle et ces frissons de plaisir ; la douceur de vos souffles mêlés ainsi que la puissance de cet amour évident et manifeste.  

« Je te tiens »

Sans le savoir, vous avez regagné le bord de la plage, à l’endroit où les vagues viennent s’étaler sur le sable de manière irrégulières. Ton genou a touché le sol, tes mains toujours forçant le corps de Jean contre le tien, ta bouche concentrée sur la sienne, toutes les deux en proie à votre libido amoureuse. Ta main posée à plat sur le sable ralentie votre chute délicate tandis que le dos de Jean effleure les premiers grains de sable. Profitant de ce nouvel élément, de cette stabilité retrouvée que les vagues ne pouvaient vous procurer, tu te laisses aller à cette exaltation délicate, accompagnant les gémissements satisfaits d’un énième spasme de plaisir.

Même sous la voute étoilée, c’est elle que tu fixes : yeux à demi-clos, le cœur affolé, la respiration tentant toujours de reprendre une cadence appropriée. Ton propre corps n’a pas rétabli un rythme normal, délirant encore de ce que votre ivresse pour l’autre vous avez amené à accomplir. Tu sens ta poitrine se soulever tandis que tu essayes volontairement de prendre de longues inspirations pour calmer la folie et combler les manques d’oxygène. Allongés à même le sable, tu enserres Jean dans tes bras alors qu’elle se blottit d’avantage en leur creux. Tu frissonnes sous les caresses du bout des doigts qu’elle fait glisser le long de ta peau. Vos regards se rencontrent et tu sens que les frissons pourraient se transformer en tremblements. Tu la contemples avec ce traditionnel regard d’admiration et d’adulation qui se forme quand il s’agit d’elle. Coupable, tu ne peux t’en empêcher. Il n’y a pas de raisons, pas de poésie ou de rimes à ce qui t’impressionnes. Il s’agit juste d’elle. Juste Jean. Juste cette femme qui est apparue dans ta vie et qui te l’a chamboulée, qui a refondé ton monde avant même que tu aies pu t’apercevoir qu’il était en ruine. Un petit sourire se forme sur ton visage quand tu lis l’expression sur le sien. Tel un livre ouvert, tu penses discerner ses pensées, ce qu’elle veut te confier à travers ces yeux brillants. Et malgré cette expression qui devrait être assez pour te donner toutes les réponses, tu ne peux t’empêcher de lui demander, soucieux. « Ça va ? »
Tu laisses ta caresse glisser le long de son corps pour pouvoir resserrer ton étreinte mais soudain, alors que tu effleures sa hanche, la souplesse de sa peau change brièvement sous le contact léger de la pulpe de tes doigts. Intrigué, tu prends conscience en un regard qu’est ancré sur sa peau, la cicatrice laissée par la balle perdue lors de l’une de vos précédentes missions. « Je ne l’avais pas remarqué avant », tu souffles d’un ton neutre avant de continuer avec sincérité et compassion t’excusant plus pour sa blessure que pour ton inattention. « Je suis désolé. » La zone circulaire et rosée est certainement indolore mais ne t’empêche pas de te sentir mal pour la jeune femme. Il s’agissait de votre boulot, de votre devoir et des risques que tout cela impliquait. Les blessures, les cicatrices, les traumas… Tout cela pouvait paraître terrible, insurmontable et il était vrai que par moment, le moral redescendait et vous faisiez tomber à genoux. Tu étais juste heureux d’avoir trouvé une raison supplémentaire qui t’aiderait à te relever.


By Phantasmagoria

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Jeu 17 Nov - 23:36




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

La maîtrise de ton corps t’échappe. Celui-ci ne répondant plus qu’à une seule et unique chose : le contact des doigts de Scott sur ta peau nue. Tout se mélange dans ton esprit, tu n’es pas certaine d’être encore éveillée. Pas tout à fait sûre que ce qui se passe n’est pas simplement un rêve. Ta peau s’embrase, s’enflamme à chaque effleurement. Tes lèvres s’abreuvent du désir que reproduisent vos lèvres. Ton corps s’avance, se plaque contre le sien, en réclamant toujours plus. Les lèvres de ton amant viennent chercher ton cou, recouvrir ta peau d’une caresse envoûtante. Ses mains s'égarent sur les parties sensibles de ton corps et tu n’es plus vraiment apte à répondre de toi.

La brume de plaisir qui t’as enveloppé il y a plusieurs minutes semblent s’évaporer lentement. Tu n’es pas tout à fait prête à renoncer à cette douce sensation qui parcourt l’ensemble de ton corps, mais n’est pas non plus mécontente de retrouver un peu de tes esprits. Ton coeur peut enfin récupérer un rythme presque normal et l’oxygène est libre de se loger durablement au fond de ta poitrine : Tu venais de défaillir à l’instant. Tes yeux viennent rencontrer les siens, tu éprouves le besoin de lui sourire. Sourire que tu retrouves en reflet sur ses lèvres. Ayant repris tes esprits tu réalises ce qui vient de se passer ses dernières minutes et tes joues sont une nouvelle fois gagnées par la chaleur. Cependant, tu ne regrettes rien. Tu es plutôt soulagée d’avoir définitivement aboli les frontières entre vous. Vous étiez à présent vous, formant le “nous” tant espérer. « Ca va ? ». Ton sourire s’élargit et te relèves légèrement, collant davantage ton corps au sien. « Oui, je pensais que c’était assez visible. Ou alors tu me demandes si je ne vais pas fuir maintenant. Car la réponse est non dans ce cas-là. », tu glisses un brin taquin.

Sa main se loge le long de ton dos, laissant un tracé brûlant sur son passage. Tu t’étonnes toi-même de ressentir encore une fois de plus cette chaleur au contact de sa peau. En seras-tu un jour rassasié ? Dieu que tu espérais que non ! Mais tu sens qu’il hésite et tu vois ses yeux se porter sur le bas de vos corps. Suivant son regard tu te rends compte que ses doigts viennent d’effleurer une vieille cicatrice, souvenir d’une mission compliquée. « Je ne l’avais pas remarqué avant » Reportant ton attention vers lui, tu réponds immédiatement : « Tu ne m’avais pas vu nue avant. » Ses prochains mots te surprennent et t’assomment un peu. Tu fronces les sourcils. « Scott », tu souffles doucement sur le ton de la réprimande. Des flashs viennent perturber tes pensées. Le parc, la balançoire, la noirceur de la fillette. Quand le son de l’arme de Gamora claque une nouvelle fois dans ta tête tu te redresses brusquement et t'assois face à la mer. Tu laisses tes yeux s’égarer sur l’océan qui s’étale à perte de vue, presque silencieux et imperturbable. Tu aimerais beaucoup lui ressembler. Quand quelque chose vient à frapper sa surface, l’onde de choc se propage, ricoche à sa surface mais jamais ne l’atteint. Puis, doucement, quand le coup vient à s’épuiser, il retrouve sa tranquillité et le calme qu’il reflète ce soir devant toi. Bien sûr parfois, il peut se montrer très tourmenté. Les vagues s’agitent alors jusqu’à ses profondeurs. Elles grondent et deviennent dévastatrices, mais c’est toujours la paix qui reprend le dessus avec le temps qui passe. Tu aimerais bien pouvoir avoir la certitude de redevenir calme. La Jean calme et maîtresse d’elle. Et pas ce monstre, ce déchaînement que tu peux devenir sous le joug du tumulte.

Cette mission te semble si lointaine et pourtant elle ne date que de quelques mois. Quelques semaines à peine avant les évènements de la fête foraine. Tes pensées s’envolent des mois en arrière, se perdent et se mêlent à de nouvelles suppositions. Généralement tu évites de te replonger dans les souvenirs des missions. Celles-ci peuvent parfois être très dures, physiquement mais surtout mentalement. Et aujourd’hui tout semblait différent. Tu posais un regard différent sur les actions que vous obligeait à faire votre métier. Forcément, quand on passe de prédateur à proie tout semble s’inverser. Égoïste pensée que de changer d’avis quand sa propre vie vient peser dans la balance. Tu laisses un soupire t’échapper, venait poser ton regard sur le sable. Tandis que tes doigts se perdent sur les grains humides qui le composent. Certaines vagues, plus grandes que les autres, continuent de chatouiller tes oreilles et tes pensées continuent leur folle course à travers le temps. Tu aimerais bien t’en empêcher, mais la tâche n’est pas si aisée. Comme un morceau qui s’assemble, tu réalises qu’une centaine de vie auraient pu être épargnées au prix d’une seule : la tienne. Comme un besoin de te confesser, tu tournes la tête en direction de Scott et lui adresse une expression désolée. Tu ne pouvais plus faire marche arrière et tu ne le voulais pas d’ailleurs. Il avait accepté de s’embarquer dans cette histoire avec toi. Il connaissait les risques et les avait balayés d’un revers de la main. Il était là pour toi, était prêt à se battre s’il le fallait. Et tu étais enfin décidé à le laisser faire. C’est pourquoi tu n’as pas peur de prononcer ces prochains mots. Ils ne lui plairont pas, mais s’il n’est pas là pour que tu soulages ton coeur toujours meurtri, pourquoi lui aurait tu offert ? Doucement ta voix s’élève dans la pénombre : « Tu sais que si Gamora avait tiré, enfin je veux dire, si elle n’avait pas réussi à dévier la balle…. » Tu gardes le silence un court instant et reprends finalement en plongeant tes yeux dans les siens. « Tout ce qui s’est passé à la fête foraine ne serait jamais arrivé. » Cherchant à le devancer une fois de plus, et couper court à toute protestation, tu ajoutes rapidement : « Je ne veux pas en parler maintenant, ou partir dans un autre débat avec toi. J’avais juste besoin… de le formuler je suppose. ». Tu soupires bruyamment à nouveau. Tu ne voulais pas jeter un froid, bien au contraire. Cette soirée était un éclat de lumière et tu comptais bien la continuer même s’ils vous fallait rentrer à l’aube.

« Je suis désolé », tu ajoutes faiblement. Tes doigts retrouvent sa peau et la parcourent lentement. Tu observes la réaction de sa peau avec attention, souriant quand un frisson s’y profile. Un rire vient même franchir tes lèvres. « Je ne m’y habituerais jamais », tu souffles dans un murmure. Tes yeux viennent rechercher les siens. Toi même tu ne sais pas vraiment de quoi tu parles. De la réaction de sa peau sous ton contact. De son corps ou de lui tout entier ? Le regard perdu dans ses prunelles  blues tu venais d’avoir ta réponse. Tu étais incapable de pouvoir te rassasier de ça. De lui, de son regard, de son odeur… de sa peau. Tu t’avances vers lui et déposes un baiser sur ses lèvres. Baiser léger qui gagne en passion. Retrouvant délicatement la saveur de ses lèvres, tu fermes les yeux et laisses ta langue s’y faufiler. Tu l’aurais bien prolongé si la brise ne venait pas de te faire grelotter. La peau recouverte d’eau salée et tes cheveux trempés laissant tomber une multitude de gouttes d’eau dans ton dos ont eu raison de toi. Tes dents claquent tandis que tu t’écartes de lui. Tes yeux explorent le sable autour de vous à la recherche de l’un de tes vêtements mais tu ne vois rien. Où est-ce qu’ils étaient ? Quand est-ce que tu t’en étais débarrassée déjà ? Tes yeux scrutent la surface de l’eau mais rien ne semble la perturber. Et s’ils avaient coulé ? Tu te tournes vers Scott. Même si personne n’était dans les parages et n’aurait entendu tes prochains mots, c’est d’une toute petite voix que tu lui demandes : « Tu sais où est ma culotte ? » Tu ne peux t'empêcher de sourire et de laisser un rire franchir tes lèvres. « J’ai peur que mes fringues aient coulés… », tu continues sur le ton de la plaisanterie. « J’aimerais bien voir la tête du petit chanceux demain qui tombera dessus. » Ta main se plaque sur ta bouche essayant en vain de camoufler le sourire que tu affiches. « J’ai des fringues dans ma voiture. Et même un plaid si tu as froid et que tu as besoin de te réchauffer. ». Tes derniers mots sont prononcés différemment et tu laisses un regard langoureux parcourir la chair qu’il expose sous les reflets de la lune.



Jean : #F19E34

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Mer 23 Nov - 10:03

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ speeding cars

“ You should be kissed and often, and by someone who knows how „

C’est lové l’un contre l’autre que vous avez trouvé refuge à l’abri de l’air ambiant qui s’est rafraichi. C’est collé l’un à l’autre, exigeant toujours le contact avec autrui que vous vous êtes apaisés. En quête de chaleur, c’est dans le creux de ton corps que s’est blottie Jean. Tu sens son souffle sur les parcelles de ta peau tandis que tes mains se nouent aux siennes. Ton nez à quelques centimètres du sommet de sa tête, tu inspires son odeur, heureux de sa présence, si proche de toi. Tu sens ton cœur encore vibrer, laissé éreinté de votre effort mais satisfait de ce lien que vous avez renforcé. Les battements commencent à se calmer, à retrouver leur rythme habituel. Ils restent encore un peu sauvages quand elle est près de toi mais tu es impuissant face à cela, tu ne peux rien y faire. Tu continues de la regarder, les yeux à moitié ouvert, clignant, feignant de se fermer en sentant la sécurité et l’aisance établie. Tu les fais cependant papillonner, surtout parce que tu ne veux pas gaspiller ces instants donnés que tu peux passer à la regarder.
Tu souris, à la fois amusé et rassuré par ce qu’elle te dit. « Oui, je pensais que c’était assez visible. Ou alors tu me demandes si je ne vais pas fuir maintenant. Car la réponse est non dans ce cas-là. » Son simple sourire se trouvait déjà plein de réponses mais tu ne voulais pas croire des choses qui n’avaient pas été clairement énoncées, pas quand son bien-être était en jeu. Mais si son bonheur avait été comblé autant que le tien alors ton inquiétude pouvait bien prendre quelques instants de vacances.
Tu reconnais dans son timbre de voix et dans ses paroles certains traits d’ironie qui t’avaient manqué. Tu traces son sourire de tes doigts, caressant la commissure de ses lèvres d’un geste doux et léger. « Tant mieux… Je ne t’aurais pas laissé faire de toute manière », tu la préviens, entrant dans son jeu, reprenant sa façon de dire la chose. Même si le ton est joueur, tu penses chacun des mots que tu prononces, y donnant un écho de sérieux et de gravité. Ces mots ont un poids, un poids certain, mais restent sensibles. Ta main glisse de ses lèvres sur sa joue, le long de son cou et dans le creux de sa nuque.

Tu vas ainsi, lentement mais sûrement, chercher son contact en frôlant ses omoplates et le tracé de sa colonne vertébrale. Tu veux la garder contre toi un peu plus longtemps. Tu tentes éperdument de prolonger encore pour quelques instants ce que tu ressens ; tu ne veux pas que ça change mais tu crains que le délice ne s’altère une fois que vos yeux se seront complètement ouverts. L’enchantement se briserait et ne deviendrait qu’un souvenir ; tu ne veux pas à faire à cela pour le moment. Une fois vos corps séparés de ce lit de sable, tu appréhendais les changements et les choses dont vous alliez devoir vous occuper ; parce que certainement la donne était différente. Du moins, tu le pensais. Tu as peur que les choses changent, qu’elles deviennent plus difficiles. Tu vous savais forts, plus que quand vous étiez deux unités mais tu avais tout de même des questions qu’en à la tournure des prochains évènements.
C’était ce que l’effleurement de la cicatrice rosée sur la peau de Jean amène comme pensées. Ces inquiétudes et ces choses supplémentaires à évoquer et à prendre compte… Cela, et la douleur qu’avait dû lui tirer la blessure. Tu te rappelles aussi de la tienne et de ton inquiétude, mais dans une moindre mesure. Jean était revenue rapidement au travail après cela, et tu avais même crains que ça ne soit trop rapide. Tu ignorais encore à ce jour s’il avait été question d’un feu vert des médecins ou de Jean qui leur avait forcé la main. Tu avais accusé les deux mais n’avait préféré ne rien avancer. Tu avais juste passé les quelques jours qui avait suivi à faire attention discrètement à l’état de santé de la personne qui n’était à l’époque que ta collègue.

Elle marque un point avec sa remarque. Il était vrai que tu ne l’avais pas encore vu nue, que tu n’avais pas auparavant eu la chance de laisser tes doigts ainsi explorer les recoins de sa peau. De plus, ton attention n’était claire, complète et concentrée que depuis quelques minutes. Tu ne t’y étais pas encore attardé malgré tes précédentes courtes inspections. Tu ajoutes quelques mots et tout de suite tu sens qu’ils n’auraient pas dû être prononcés. Il n’y a rien de particulièrement explicit mais Jean sait lire entre les lignes, entre ce que tu dis, ce que tu peux dire et ce que tu veux dire. Et cette fois-ci, le moment est mal choisi. Tu sens à l’appel de ton prénom que tu n’aurais pas dû.
Tu affrontes son regard de tes yeux, embarrassé qu’elle le prenne ainsi, d’avoir touché une corde sensible. Tu ne parviens pas à regarder cette cicatrice et à y voir ce que Jean voit ; tu n’arrives pas à comprendre qu’elle relie cette cicatrice avec une autre signification que la tienne : de la chance et du sang-froid.
Elle se redresse et tu comprends que tu viens toi-même de rompre l’atmosphère paisible que vous aviez créé. Tu t’appuies sur ton coude, laissant à Jean quelques secondes pour s’abandonner seule à la contemplation de l’océan devant vous. Tu ignores ce qui se passe dans sa tête, tu aimerais qu’elle te le dise. Tu la vois silencieuse, patiente, contrôlée de l’extérieur mais tu aimerais qu’elle partage les choses moins organisées et moins agréables avec lesquelles tu la vois livrer un combat intérieur depuis quelques instants. Elle pousse un petit soupir et joue avec le sable à ses côtés. Tu n’aimes pas la voir comme ça, livrée entre la culpabilité, les souvenirs sombres…et le silence implacable dans lequel elle s’est murée.
Te redressant, tu l’entoures de tes bras avant de déposer un baiser sur son épaule. Elle se tourne vers toi, une expression qui te fend le cœur sur le visage. Tu t’en veux d’avoir lancé le sujet, de lui avoir fait remarquer. Elle finit par se confier : « Tu sais que si Gamora avait tiré, enfin je veux dire, si elle n’avait pas réussi à dévier la balle… Tout ce qui s’est passé à la fête foraine ne serait jamais arrivé. » Ses mots te blesse davantage, peut-être parce qu’elle semble presque regretter que les évènements ne se soient pas déroulés ainsi. Un voile de tristesse passe sur tes yeux. Tu murmures son prénom dans le but de t’expliquer et de t’excuser de la faire se sentir ainsi ; elle ne te permet pas de continuer « Je ne veux pas en parler maintenant, ou partir dans un autre débat avec toi. J’avais juste besoin… de le formuler je suppose. » Tes yeux la fixe, étudient sa réaction et l’expression sur son visage. « Très bien, oublie ce que j’ai dit... » Elle n’avait pas de soucis à se faire. S’il y avait des choses en elle qu’elle n’aimait pas, tu commencerais par-là, par les aimer à sa place. Elle ne voulait peut-être pas accepter cette cicatrice et l’ampleur des choses qu’elle représentait mais elle était marquée sur elle et tu ne pouvais pas juste l’ignorer. Résigné, tu lui souris, acceptant sa requête de laisser cette discussion là où elle était malgré l’aveu provocateur et douloureux qu’elle venait de faire. « C’était maladroit de ma part. », tu avoues et confesses. Mais une partie de toi ne renonce pas à ta vision de la chose. Tu espérais qu’elle voit un jour cette marque comme un signe de force et de courage.

« Je suis désolé » tu ajoutes au moment même où elle te fait une excuse identique. Tu souris, espérant redonner son aspect léger à vos échanges. Relâchant un peu l’étreinte pour lui permettre à son tour de passer ses doigts sur ta peau, tu sens celle-ci réagir, tressaillant à son contact. Un petit rire s’échappe chez Jean, qu’elle vient accompagner de « Je ne m’y habituerais jamais ». Vos regards se rencontrent à mi-chemin, le sien pétillant encore de la phrase qu’elle vient de prononcer, le tien admirant et aimant sans restreinte celle que tu avais devant toi. Tu la laisses s’approcher et déposer un baiser léger sur tes lèvres. Non rassasié, tu l’embrasses en retour, d’abord calmement puis d’une manière plus ferme, plus passionné. Tu goûtes aux embruns salés qui se sont posés sur sa bouche, à cette saveur habituelle qui se retrouve changée et altérée. Mais au coup de vent qui passe, tu sens Jean qui tremble contre toi. Ce n’est plus l’électricité de vos corps qui agit mais bien le froid qui commence à s’insinuer entre vous.
Commence alors l’enquête pour retrouver vos vêtements. Il n’y a rien sur la plage, rien qui a été ramené par les vagues. L’étendu noir devant vous n’est pas plus généreux. C’est d’ailleurs vers l’océan que tu fais un geste quand Jean te demande en chuchotant : « Tu sais où est ma culotte ? » « Probablement là-dedans. Mais il fait trop noir, ça nous prendra des heures à la retrouver. » Tu réponds en souriant, amusé par l’incongruence de la situation. « J’ai peur que mes fringues aient coulés… » « C’est fort possible... Oups ? » Tu lui fais une grimace, celle-ci se fondant bien dans l’atmosphère de plaisanterie qui s’est installé. « J’aimerais bien voir la tête du petit chanceux demain qui tombera dessus. » Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un petit rire, amusé toi aussi par la scène qu’elle a fait naître dans ton imagination. Puis finalement Jean t’offre une solution à votre petit problème de nudisme et de fraîcheur. « J’ai des fringues dans ma voiture. Et même un plaid si tu as froid et que tu as besoin de te réchauffer. » Tu souris, agréablement surpris par son annonce. « Mmh… prévoyante, n’est-ce pas ? » Tu déposes un court baiser sur ses lèvres avant de l’aider à se relever et à prendre le chemin vers la voiture.

Quittant le sable sous vos pieds, vous marchez plus prudemment, faisant attention à ne pas vous couper sur un caillou tranchant. En chemin, vous croisez un sentier qui semble rejoindre le haut de la falaise, celle qui vous a servi de plongeoir. Sa culotte, son tee-shirt et ton boxer étaient peut-être introuvables désormais, cependant il vous restait encore le lot d’affaires que vous aviez abandonné avant de plonger. T’arrêtant, tu préviens Jean. « Je reviens, je vais juste aller chercher ce qu’on a laissé là-bas », tu chuchotes à Jean, en lui montrant le sommet noir de la falaise. Tu l’entends, alors qu’elle est reprise par une série de claquement de dents « Tu devrais aller à la voiture et commencer à te réchauffer. » Alors que vous vous apprêtez à croiser vos chemins et à vous séparer, tu reviens sur tes pas, oubliant quelque chose. Tu inities un baiser, l’embrassant à la volée avant de lui lâcher un sourire satisfait. Tu laisses ton regard s’écouler sur son visage et sur son corps avant de reprendre le sentier en biais, un sourire en coin sur le coin des lèvres. Il te faut quelques minutes avant de retrouver un terrain vaguement familier sous tes pieds. Le chemin paraissait plus court de loin ; à présent tu as l’impression que le point que tu veux atteindre ne fait que s’éloigner. Tu n’avais pas fait tant attention à la montée avec Jean, t’étant attardée davantage sur la jeune femme et sur le paysage englobé de la trajectoire descendante du soleil. Au bout de quelques pas et mètres supplémentaires, tu reconnais le plongeoir et aperçois le tas de vêtement laissé intact. Doux au toucher, les tissus ont absorbés la fraîcheur de la nuit et les embruns de la mer. Enfilant ton pantalon, tu ramasses les affaires restantes avant de te tourner vers le chemin du retour.

Les feux de la voiture au loin se sont allumés. Ils t’accueillent, te guident, te montrent presque la voie. Ils t’observent de loin de leurs faisceaux, comparables à des yeux. Et là, la vision change. La lumière claire et blanche se teinte de rouge et détruit tout sur son passage. Tu l’imagines qui creuse la terre, tu réentends les cris autour de toi. Tu te revois incapable d’ouvrir les yeux sans blesser des gens, sans causer du chaos. Inconsciemment, ta mâchoire s’est serrée. Elle s’est crispée si fort que tu entends tes dents grincer. Elle est encore présente, cette vision rouge, cette impuissance colossale face à une force dont tu es responsable. Tu sais que tu as un problème, que tu deviens un danger… Que la façon dont Jean te regarde… qu’elle pourrait changer. Elle pourrait te craindre, tu pourrais la blesser. Le monde pouvait bien te détester, te haïr, te craindre… Cela n’avait pas autant d’importance que si elle te regardait différemment.
Tu sens ton rythme cardiaque accélérer tandis que tes paupières s’ouvrent et se ferment, tentant de se débarrasser de ce monde rouge dans lequel elles se sont enfermées. Tu jures dans ta barbe tandis que tu continues d’échouer après chaque essai. Toujours rien, toujours plus de rouge, toujours plus de force et de douleur derrière tes paupières. Tes mains ont lâché les vêtements, se sont précipités pour couvrir tes yeux au cas où le blast de la Fête Foraine reprendrait… Et puis soudain, plus rien. La fracture, l’anormalité se referme… Rien de plus pour cette fois. Pas de destruction, pas de cris, pas de mort. Le tout est resté dans la tête et dans les souvenirs mais déjà tu crains à l’idée de la prochaine manifestation. A chaque fois la douleur s’accentuait, le monde rouge restait plus longtemps…

Récupérant les affaires, tu reprends le chemin du retour, celui que tu as commencé à emprunter. Tu t’efforces de ralentir le rythme alarmé de ton pouls et de concentrer tes pensées sur autre chose. Tu parviens au deux en pensant à la personne qui t’attends dans la voiture en contrebas. Paradoxalement, elle était celle qui parvenait à te calmer et celle qui t’agitait Déjà tu parviens à distinguer sa silhouette. Franchissant les derniers cinquante mètres sans la perdre du regard, tu arrives, un sourire sincère sur les lèvres, te permettant également de cacher le rappel inquiétant de qui tu deviendrais bientôt. Tu t’approches de Jean, lui tendant ses affaires afin qu’elle puisse se couvrir et se réchauffer un minimum. Son tee-shirt toujours absent à la liste de ses affaires, tu t’approches, lui passant le tien par-dessus la tête. « Tiens, pour me faire pardonner de t’avoir déshabillé tout à l’heure. », tu lui dis de manière espiègle et joueuse, ne cherchant de toute évidence aucune repentance ; te sentant d’ailleurs plus chanceux que coupable. Tu ajoutes finalement « Et pour avoir fait couler ton tee-shirt... »


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Mer 30 Nov - 0:03




So change your mind,
And say you're mine.

Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

Tes pensées étaient ingérable. Elles viennent te narguer et te renvoyer toute la noirceur que tu cherchais à fuir. La remarque de Scott te ramène dans un passé flou. Différent. Des alternatives différentes viennent se dépeindre devant toi et tu songes même que le sort aurait dû s’acharner sur toi. Quelle ingrate tu faisais ! Dans cette morosité, Scott vient une nouvelle fois y apporter sa lumière. Tu sens la chaleur de sa peau entourer la tienne et ses lèvres prennent soin de déposer un doux baiser sur ton épaule. Ce geste t’arrache un faible sourire, chassant quelques-unes de tes pensées les plus obscures. Seulement d’autres restent bien trop ancrées en toi pour que tu puisses t’en débarrasser aussi facilement. C’est pour cela que tu te tournes vers lui pour lui confier tes peines. Ta première phrase tout juste terminé, tu remarques déjà que ses yeux se teintent d’un voile de tristesse. Ton coeur a un raté de lire une telle expression sur son visage mais quand il prononce ton nom tu continues doucement ce que tu avais à dire. Par chance, il semble ne pas vouloir se lancer dans un débat à son tour. « Très bien, oublie ce que j’ai dit...» Un sourire timide vient se loger sur ses lèvres et tu devines malgré tout que le sujet est loin d’être clos. Ce soir n’est juste pas le moment qui tu sembles le plus opportun pour ce genre de discussion, et il est d’accord avec toi. « C’était maladroit de ma part. » Doucement tu t’excuses mais sa voix vient se mêler à la tienne, prononçant les mêmes mots qui s’échappent de ta bouche. Un petit rire franchit la tienne. Il s’écarte à peine de toi, libérant un espace suffisamment grand pour que ta main accède à sa peau et que tes doigts glissent le long de celle-ci. Il ne suffit que d’un frisson et d’un regard pour que vos lèvres se joignent à nouveau. C’est encore nouveau pour toi. Tu n’arrives pas à réaliser que c’est vraiment ses lèvres qui embrasent les tiennes. Qu’il est à toi d’une certaine manière. C’est un peu égoïste mais tu sembles avoir attendu une éternité pour pouvoir enfin jouir de ce plaisir-là. De ta moitié, de l’homme que tu aimes.


Cette fois c'est le vent qui vous arrête. Un rapide coup d’oeil aux environs et tu comprends que ce que tu cherches à disparu de ton champ de vision. Tu ne te souviens même plus de ce que tu en as fait alors tu te tournes vers la seconde personne présente sur les lieux. Seulement il ne semble pas plus au courant que toi et accuse même l’océan. En tout cas il a raison : retrouver vos fringues dans les eaux sombres vous prendra des heures ! « C’est fort possible... Oups ? » Tu le cherches des yeux et rigoles à la grimace qu’il t’adresse. Son comportement te semble… étrange, différent mais tu ne relèves pas. Tu as déjà failli casser l’ambiance une fois tu préfères le voir ainsi et rigoler à ses blagues. Puis la bouille qu’il t’offre n’en est que plus adorable. Tu rentres à ton tour dans le jeu et plaisante sur l’heureuse personne qui va dénicher vos sous-vêtements. Cette fois c’est son rire qui résonne et tu te demandes s’il vient de s’imaginer la même scène que toi. Te rappelant de quelque chose tu continues, l’informant d’un détail qui vous sera surement utile. « Mmh… prévoyante, n’est-ce pas ? » Ses lèvres viennent rapidement déposer une délicate caresse sur les tiennes. Tu souris en retour et ajoutes simplement : « Tu sais, avec la Garde… C’est comme pour mon casier. J’ai toujours des affaires de change dans mon coffre, au cas ou. » Et il fallait bien dire que cette fois ça te serait bien utile. Tu n’avais pas vraiment l’intention de rentrer à moitié nue chez toi.


Vos pas vous guident et vous éloignent de ce bout de plage, bord de mer témoin de votre idylle naissante. Moment qui te semble toujours suspendu dans le temps, égaré et éternel. Les grains de sable laissent place finalement à de la roche et votre allure se fait plus lente, étudiée. Tes bras sont venus se croiser naturellement en travers de ton corps, essayant tant bien que mal de te protéger du froid et de la brise nocturne. Vous atteignez assez vite le petit croisement où tu avais entraîné Scott vers le sommet. Tout en haut de la falaise pour vous laisser y dégringoler. Un sourire se dessine sur tes lèvres en repensant à ce moment. Il n’avait eu lieu que quelques heures auparavant, à peine, mais il te semblait si loin. Tout semblait avoir changé, tout semblait différent. Tu n’étais plus seule et tu espérais ne plus l’être à nouveau. Tu te contentes de hocher la tête quand il t’informe vouloir récupérer ce que vous aviez laissé. Après tout, ton short et ton portable y étaient encore. Tes dents viennent s’entrechoquer après qu’un frisson t’ait parcouru le corps, ce qu’il ne manque pas de remarquer. « Tu devrais aller à la voiture et commencer à te réchauffer. ». Tu hoches une seconde fois la tête gardant le silence. Quand il se tourne vers la falaise et effectue quelques pas, tu en fais de même de ton côté. Tu t’arrêtes quand tu le vois faire demi-tour et s’approcher une nouvelle fois de toi. Tu comprends rapidement qu’il est revenu t’offrir un baiser. Tu t’avances également d’un pas dans sa direction et tends ton visage vers lui. Tu y réponds tendrement, ravie de cette nouveauté que votre relation vous offre. Il s’écarte un sourire figé sur les lèvres. Non. Tu ne t’y habitueras jamais, et tu n’avais pas intérêt à le faire.


Tu le laisses s’éloigner, tout sourire même si l’envie de le garder près de toi te traverses. Tu souris en retour et reprends à ton tour la marche. Le chemin n’est pas trop raide, mais dans la nuit et avec l’heure avancée l'effort te paraît considérable. Le sol, douloureux sous la plante de tes pieds t’oblige à adopter une allure plus lente que voulue. Tu manques de trébucher plusieurs fois à cause de pierres trop grosses et d’irrégularités du sentier. Même si la voiture est en vue, tu sembles mettre un temps considérable pour l’atteindre. Arrivée à quelques mètres de ton bijou tu réalises seulement que tu n’as pas tes clés… et surtout que tu aurais dû t’en rendre compte plus tôt. Pas au moment où tu étais nue sur le bord de la route. Espérant de toutes tes forces que tu ne l’ait pas fermé correctement tu laisses tes doigts agripper la poignée de la portière. Tu respires un grand coup avant de l’actionner. Celle-ci s’active et laisse la portière s’ouvrir. Un cri de joie franchit tes lèvres : « Youhou ». Comme quoi il en fallait peu pour que tu sois contente de toi. Tu te penches à l’intérieur de l'habitacle et actionnes le levier pour ouvrir le coffre - sans les clés tu ne pourrais pas le faire autrement. Puis d’un geste rapide tu viens allumer les phares de la voiture. Tu sais que Scott ne se perdra pas, mais tu préfères le faire. D’un regard tu t’assures qu’aucune voiture n’est en approche et tu trottines jusqu’à l’arrière de la voiture pour y ouvrir en grand le coffre. Tu plonges la main à l’intérieur pour y attraper un plaid. Tu sais qu’un T-shirt et qu’un survet’ s’y trouve également, mais tu préfères t’enrouler dans le tissu molletonné. Tu te places sur le côté de façon à t'appuyer sur la carrosserie et de jeter un oeil sur le petit chemin que tu venais de quitter.


Tu commences à distinguer la silhouette de ton amant qui se dessine dans la pénombre. Tu ne peux t'empêcher de laisser tes yeux parcourir son corps, d’observer le moindre de ses gestes. La façon qu’il a d’avancer, l’allure et le moindre mouvement que son corps fait à chaque enjambée. Même une fois recouvert par du tissu il te semble toujours aussi parfait. Aussi irréel. Et cet homme voulait de toi. Après tout ce que tu avais fait. Malgré ce que tu étais. La distance est rapidement comblée et il arrive à ta hauteur, un sourire léger sur les lèvres. Tu cherches ses yeux, son regard mais n’arrives pas à y retrouver l’homme qui fait chavirer ton coeur. Un voile inconnu s’y est nichée mais tu restes silencieuse. Il te tend ce qu’il te reste comme affaires et tu les récupères. Tu déposes tes chaussures par terre et en profite pour enfiler ton short. La chose faite, tu te retrouves en face de lui, qu’il t’enfile déjà son propre t-shirt. « Tiens, pour me faire pardonner de t’avoir déshabillé tout à l’heure.» Un rire délicat résonne entre vous et un air malicieux éclaire ton visage quand tu répliques : « Ca ne m’a pas vraiment dérangé. » La plaisanterie était présente. «  Et pour avoir fait couler ton tee-shirt… » Le ton espiègle dans ses mots te rassure et tu rebondis à ton tour. Ta main se glisse jusqu’à sa joue, l’attirant à toi, rapprochant vos deux corps. « Il nous gênait. » Tes yeux se posent une fraction de seconde sur ses lèvres avant de retrouver le bleu perçant de ses yeux. Bleu qui te semble différent. Anormal vu de si près. Tu y lis une forme d'inquiétude, quelque chose qui ne devrait pas s’y trouver. D’une petite voix tu ne peux t’empêcher d’ajouter : « Est-ce que tout va bien ? »


Ton regard reste fixé dans le sien quelques secondes. Le silence s’est installé tandis que tes yeux cherchent tour à tour les siens. Il n’a pas besoin d’ajouter le moindre mot que tu sais qu’il y a bien quelque chose mais qu’il ne dira rien. Pas ce soir, pas maintenant. Alors tu décides de ne pas insister, pas aujourd’hui. Tu viens effleurer ses lèvres des tiennes avant de t’écarter légèrement, libérant sa joue. « On devrait rentrer. » Tu attrapes les clés qui sont restées dans la poche de ton short avant de les agiter devant lui. « Mais cette fois, c’est moi qui roule. » Ce n’est pas que sa conduite te dérangeait, ni même que tu ne voulais pas qu’il prenne le volant. Tu savais tout simplement que tu n’aurais aucune gêne à appuyer sur les pédales, connaissant la voiture comme ta poche. Tu voulais rentrer rapidement et ça te semblait être la meilleure option. Tu t’installes donc à la place du conducteur avant de démarrer rapidement le moteur. Scott finit par te rejoindre et tu démarres rapidement. Les routes sont désertes ce qui te laisse largement la possibilité de faire tourner le moteur à vivre allure. Une main sur le volant, l’autre dans celle de Scott quand la route te le permettait, tu longes les falaises en direction de la ville qui clignote toujours au loin. Bien que concentré sur ta route, tu sens que la fatigue commence doucement à vous englober tous les deux. Les aiguilles de l’horloge sur ton tableau de bord sont très avancées et tu sais que la nuit sera courte. Dur journée du lendemain, surtout si le boulot vous attendait. Tu jettes quelques regards à Scott avant de finalement formuler ta question. « Tu es de matinée demain ? Je suis d’aprem et de garde. » Songer à la garde te ramène à une tout autre réalité. Récupérant tes deux mains que tu poses sur le volant, tu fronces les sourcils. C’est quelque chose à laquelle tu n’avais pas encore pensé. Enfin, si. Tu y avais réfléchi des tas de fois, seulement maintenant tu y étais bel et bien confronté. C’était une de tes règles principales : ne pas mélanger le boulot et la vie privée. Et d’un coup tu avais tout foutu en l’air pour Scott. Tes principes te semblent bien dérisoires à présent. Jamais tu ne reviendrais en arrière : tu ne regrettes pas. Mais cela amenait une nouvelle vague de question et d’interrogation. Soupirant un coup, tu tentes une nouvelle fois un regard vers lui avant de dire : « Scott… Qu’est-ce qu’on fait pour la Garde Rouge ? Concernant nous deux je veux dire. » Tu n’avais pas envie d'imposer tes craintes et tes envies de garder votre relation secrète, alors tu préfères savoir ce qu’il en pensait lui avant de lui en parler.




Jean : #F19E34

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Dim 18 Déc - 0:45

so change your mind and say you’re mine
jean&scott
║ speeding cars

“ You should be kissed and often, and by someone who knows how „

Tes pas te ramènent finalement vers elle. Tu l’observes, lui souris, la voyant appuyée lestement contre la carrosserie de la voiture. Elle s’est enveloppée d’un plaid en ton absence. Un sourire se dessine sur tes lèvres, cachant le sentiment de malaise suite au retour à la réalité après ta vision. Tu ne peux pas lui dire ce que tu as vu, ce que tu connais de l’avenir en ce qui te concerne. Tu ne veux même pas y penser maintenant, pas quand tu as rappelé à Jean son propre sentiment de culpabilité il y avait quelques minutes à peine. Pas cette nuit ; « pas maintenant » tu te dis. Tu lui avoueras tout un peu plus tard. Tu espérais qu’elle comprendrait à ce moment-là pourquoi tu avais tenu à garder le secret, pourquoi tu n’avais pas calmé ses craintes en disant que tu partageais les siennes. Parce que si la Garde s’en prenait à elle, elle pouvait bien tenter de te passer sur le corps également. Il y avait deux émergés de trop dans leurs rangs, soit. Tu ne les laisserais pas l’avoir aussi facilement.

La lâchant seulement quelques secondes des yeux pour t’assurer de là où tu mettais les pieds, tu sens son regard sur toi. Tu n’oses pas relever la tête pour le croiser, ne te sentant pas encore fin prêt à lui mentir avec ton sourire qui apparaîtra quand tes yeux croiseront les siens. Elle a cette façon de te lire, de t’observer. Cette façon de comprendre ce qui se passe dans ta tête, les parties ordonnées pour la plupart du temps ─ sauf quand elle est dans les parages. Quand elle est là, ton côté organisé et anticipateur se trouve en compétition avec le mix d’émotions et de sentiments qui te submerge. Tu as tendance à oublier ce qui est raisonnable et ce qui est convenable. Avec un peu d’espoir, tu retrouveras ta tête bientôt, quand les choses se stabiliseront pour vous.
Mais finalement, tu croises le vert foncé de ses yeux. L’obscurité vous englobe, mais elle est baignée par la lumière des phares de la voiture. Elle se détache de la carrosserie, silhouette fantôme enveloppée dans une couverture qu’elle devait sûrement avoir en plus dans la voiture. Légèrement ébloui, tu lui souris doucement, lui montrant fier de toi, ta trouvaille du bout du chemin, avant de lui tendre ses affaires. Elle entreprend de se rhabiller et tu remarques que ses dents ont arrêté de claquer grâce à la couverture. C’est une bonne chose, une jolie réussite. A cette pensée, tu baisses les yeux vers ton tee-shirt, soudain parcouru par une idée. Te rapprochant d’elle, tu attends d’avoir son attention avant de lui enfiler ton habit. Tu plaisantes sur le sujet et ris de la voir rebondir malicieusement. « Il nous gênait. » Tu acquiesces d’un petit « mmh-mmh » en souriant, toujours tendu mais bien décidé à ne pas laisser ta bonne humeur disparaître. « En effet… », tu chuchotes, approuvant d’un regard écumant ses lèvres. Te reculant d’un pas pour observer le résultat, tu rigoles, amusé de voir ton tee-shirt recouvrir presque entièrement son short. Il a des allures de robes plus que de tee-shirt et malgré l’aspect inédit de la situation, ta chemise a beaucoup plus d’allure sur Jean que sur toi. Tu souris, conquis et convaincu, alors que ton regard croise le sien et s’y perd. « Est-ce que tout va bien ? », Jean te demande. Sa question te prend un peu au dépourvu. La facilité avec laquelle elle arrive à lire en toi te surprendra toujours. Tu ne trouves rien de moins sincère que de lui répondre : « Oui très bien, pourquoi ça n’irait pas ? »

Tu sais très bien qu’elle voit et lis le mensonge qui est inscrit sur ton visage. Elle observe tandis que tu te perds à répondre à la question par une autre rhétorique. Bon sang, toi qui ne jurait que par l’honnêteté, qui refusait le mensonge, le haïssait… Pourquoi ne pouvais-tu donc pas tout lui dire ? Elle t’avait expliqué, s’était confié à toi. Tu l’avais accepté comme cela et maintenant quoi ? Tu craignais que ce ne soit pas réciproque ? Qu’elle te rejette parce que tu n’étais pas la personne qu’elle pensait avoir devant les yeux ? Parce que cela était une chose, une chose importante mais qui ne pesait rien quand on la comparait à la possibilité que tu avais de pouvoir lui faire du mal. Tu avais été conscient de ce que tu avais fait dans ton coin à la fête foraine. Elle te regardait en ce moment dans les yeux et dans un coin de ta tête tu craignais le fait qu’elle ne puisse plus jamais le faire à nouveau. Que tu ne puisses plus jamais, non plus, lui retourner cette faveur. Mais tu ne veux pas lui ruiner ce moment, tu ne veux pas parler de cela maintenant. Tu n’es pas sûr pour l’instant, tu veux être capable de gérer ça, de pouvoir t’en occuper, le comprendre : trouver un moyen de t’en séparer.

Ce sont tes mots qui s’égrènent dans le temps doux qui s’est arrêté entre vos regards plongés l’un dans l’autre. Elle attend sans doute que tu en dises plus, tu as peur de trop rapidement détourner l’attention et de la blesser. Mais finalement, elle vient déposer un baiser sur tes lèvres comme si elle acceptait et respectait ton silence. Son odeur flotte encore doucement contre ta bouche alors qu’elle s’écarte un peu. « On devrait rentrer. », elle propose tandis que tu laisses tes yeux traîner et décomposer un peu plus les traits son visage. « Oui, on devrait… » Jean se saisit de ses clés de voiture et t’indique qu’elle prend désormais le volant. Elle disparaît à l’avant du véhicule et allume déjà le moteur tandis que tu fais le tour, prenant la place du passager à côté d’elle. Reprenant la route de l’aller, tu observes la facilité avec laquelle Jean anticipe les mouvements des virages et les accélérations de la voiture. Celle-ci file sur le goudron. Allant chercher sa main, tu noues tes doigts aux siens, la regardant sans jamais vraiment détacher tes yeux d’elle, profitant de l’obscurité de la cabine. Le silence s’est installé entre vous. Vos souffles sont presque décelables dans ce calme nouveau. Au loin, les lumières de la ville se rapprochent. Retour à la réalité, au monde réel. Tu frissonnes à l’intérieur de la cabine, sentant un poids lourd qui traînait sur tes épaules s’élever dans le ciel. Tu commences à y voir plus clair. Tu es submergé par ce sentiment de légèreté et de bonheur que le toucher de la main de Jean te prodigue. Ce toucher qui est familier, cette chaleur qui te rassure, cette présence qui a des allures d’avoir toujours été. Te sentir à ses côtés est si naturel, si pur que tu ne pouvais te demander si vous trouver n’était pas destinée depuis le début. Quelque chose qui fonctionnait, qui la rendait précieuse, qui la rendait tienne sans qu’elle puisse réellement t’appartenir. Un chemin bosselé et accidenté qui avait été tracé dès le début et que vous n’aviez eu qu’à suivre.

C’est justement sa voix qui se fond dans cette atmosphère de bien-être. Tu tournes ton regard vers elle, une grimace affectueuse se dessinant doucement sur tes lèvres, étonné qu’elle connaisse ton emploi du temps et tes horaires à la Garde aussi bien que toi… aussi bien que toi connaissait les siens. Tu acquiesces silencieusement, émettant juste un petit son de confirmation, attestant peut-être un peu de ta fatigue et cette pensée que tu as : ce qui reste de la nuit allait passer vite. « On se verra sans doute au cours de la journée. » La main de Jean se reconcentre sur le volant à mesure que les lumières de la ville se font plus présentes, laissant un creux vide et froid quand la chaleur de sa paume disparaît de la tienne. Elle ralentie légèrement la vitesse avec laquelle elle menait la voiture. Ces évènements paraissent peut-être normaux mais un regard à son visage et tu remarques ses traits tendus. Elle réfléchit à quelque chose qui la tiraille. D’abord ne suivant que son regard, tu finis par lui demander directement : « A quoi tu penses ? Qu’est-ce qu’il y a ? » « Scott… Qu’est-ce qu’on fait pour la Garde Rouge ? Concernant nous deux je veux dire. » Cette pensée traînait dans le coin de ta tête depuis un bon moment. Tu ne pouvais pas oublier là d’où tu et elle venait. La Garde Rouge… Aucunes juridictions ne vous empêchaient d’être ensemble. Les seules qui t’avaient fait douter étaient ta conscience et ta raison. Déjà pas très friands de tous les grands scandales et grosses vérités rendues publiques, tu ne voulais pas que votre relation devienne l’objet de tous les regards. Tu aimais garder les choses petites, privées, sincères. « On n’est pas obligé de leur dire… Non ? » Tu hausses les épaules, pas certain de sa position sur la question. « Je veux dire… Pour l’instant seulement… » L’atmosphère à la Garde avait changé légèrement depuis l’incident de la Fête Foraine. Les missions étaient plus rapides, plus tendues ; les interventions plus… musclées. Tout avait changé mais seul quelqu’un de l’intérieur, vivant la plupart du temps à la Garde pouvait s’en rendre compte. « Evidemment, que les gens sachent qu’on est… tu sais, ensemble… ça serait bien mais… » tu cherches les bons mots, ayant soudain l’impression de t’exprimer comme un enfant. « Il s’agit de la Garde et je pense qu’on devrait rester discrets, attendre un peu avant de lâcher le morceau. » Tu cherches une réponse de son côté, une approbation ou une négation mais quelque chose qui pourrait t’aider à voir dans quel sens allait aller votre relation. « Cela ne va pas poser problème pour "nous", n’est-ce pas ? » Tu penses à Gamora qui compte tellement pour Jean, tu penses à ton frère qui mériterait de savoir… Peut-être qu’une exception pour les personnes proches pouvait te convenir si Jean voulait négocier ça et avait besoin d’en parler à quelqu’un.

Tu penses alors aux entraînements, aux missions, à ces enjeux dans lesquels votre vie était parfois en danger. Déjà la savoir en mission ne te rendait pas tranquille ; à l’avenir, le stress allait se transformer en inquiétude. Tu avais également peur qu’en entraînement cette quiétude devienne ton talon d’Achille. Tu voudrais t’assurer qu’elle aille bien plutôt que de terminer la mission sans prendre parti. Perdant ton regard devant toi, dans les lumières floues de la ville, tu te passes des scénarios dans ta tête avant d'en tirer une conclusion bien superficielle. « Ca ne va pas être facile, hein ? » mais en tournant la tête et lui faisant face, une affirmation, une certitude ne s’échappe jamais. « Mais ça en vaut tellement la peine… Je ne te laisserais pas filer... », tu la préviens un sourire en coin sur les lèvres, sérieux et tes mots d’un écho profond.


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Sam 31 Déc - 18:32




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Scott & Jean


«I wish that I could rewrite all the things that we both let go
And I wish that I could just turn back the time and tell you
I wish I wish that I told you then what I realize now and I wish »

L’heure tardive devrait te donner envie de dormir. Tu ressens la fatigue mais tu n’as aucune envie de te laisser attraper par les bras de morphée. Cette soirée et nuit même te paraissent encore légèrement trop surréalistes pour que tu puisses t’endormir sereinement. Tu ne veux pas perdre la certitude que d’ici demain rien n’aura changé. Tu aimes bien rouler, surtout avec ta voiture. Le ronronnement du moteur t’apaise d’une certaine manière. Tu te délectes du son de la mécanique qui s’affole quand ton pied effleure la pédale d’accélérateur. Ces gestes sont habituels, réguliers. Tu ne réfléchis même plus pour les faire et cela te repose. Tu arrives à songer à différentes choses. Tu aimes beaucoup sillonner les routes de l’îles quand tu as besoin de réfléchir. Ce que tu fais à présent : réfléchir. Tu passes en revue les événements de la soirée, rougis même en te remémorant certains passages de votre folle nuit. En approchant de la ville tu n’oses même pas regarder l’heure que t’indique le tableau de bord. Tu sais très bien que la nuit touche à sa fin et que le jour va bientôt se lever. Tu avais décidé de laisser toute réalité de côté, mais pénétrant de nouveau dans la ville elle vient te frapper comme un coup de fouet. Scott et toi n’êtes plus seul au monde et il est temps de songer à ce que demain sera fait. Car demain arrive bien trop vite. Tu sais bien que le temps ne peut pas s’arrêter, encore moins pour deux amants en expédition.

Il acquiesce simplement à ta question, soit par fatigue, soit parce qu’il n’a rien à ajouter. Tu sais que dans quelques heures à peine il devrait se présenter au QG de la Garde Rouge. Tout comme tu devrais le faire au cours de l’après-midi. Ton métier était l’une des parts les plus importantes de ta vie jusqu’à il y a quelques mois. Jusqu’à ce que tout change. A présent tu te méfiais de tes propres collègues, de tes propres amis. Tu ne savais pas en qui tu pouvais avoir une confiance aveugle. Qui s’opposera, qui se lèvera pour toi ? Scott, il n’y avait pas de doute. Ni même pour ta meilleure amie. Et les autres ? C’était devenu tes interrogations quotidiennes. Et comme si tout ceci n’était pas déjà assez lourd à porter, voilà que tu te décidais à tomber dans les bras de l’un de tes collègues. Scott n’est pas n’importe qui. Il y a toujours eu cette sensation étrange, familière, entre toi et lui. Tu t’es toujours sentis attiré par lui, soulager quand il était dans les parages. Aujourd’hui tout tend vers lui. Tout ton univers ne tient que grâce à lui et pour lui. Et même si tu es prête à le crier au monde entier, quelque chose au fond de toi se noue à l’idée de le dévoiler à l’ensemble de la garde. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as la sensation qu’il serait préférable pour lui que votre relation reste secrète. Tu as de nombreuses questions qui restent encore sans réponse et tu ne peux pas trouver la solution si tous apprennent la vérité.

Tandis que tu confies tes inquiétudes à Scott, tes jointures ne font que blanchir sous les contractions de tes doigts sur le volant. Lorsqu’il suggère la même idée qui traînait dans un coin de ta tête tu te sens soulagé. C’est à ton tour de répondre par un simple marmonnement. « Je veux dire… Pour l’instant seulement…». Tu hoches toujours en silence à ses propos. D’un côté ça t’énerve et te rend folle de rage de faire une telle chose. De l’autre tu sais que c’est pour le mieux, pour lui surtout. Même s’il affirme son soutien envers toi, tu ne peux t’empêcher de penser que s’il t’arrivait quelque chose - si tes collègues devaient agir contre toi - il avait une chance de ne pas faire partie des dommages collatéraux. L'allure de la voiture continue de diminuer, tandis que tes yeux restent fixés sur la route. Tu approches de chez toi. Tu sens à présent son regard sur toi qui cherche quelques réponses ou réactions de ta part. « Cela ne va pas poser problème pour "nous", n’est-ce pas ? » Un petit rire t’échappe. Tes yeux partent à la rencontre des siens avant de lui répondre simplement : « Absolument pas. » Tu tournes à gauche et tu distingues déjà au loin ton immeuble. Tu te gares le long de la rue avant de stopper la voiture et d’éteindre le moteur. « J’étais pas sûre que… tu serais d’accord avec cette idée. » Tu te tournes légèrement vers lui, tes mains cherchant le creux des siennes. « Je n’aime pas ça. Le fait de devoir se cacher mais ces derniers temps… avec ce que je suis. Ce sera plus sûre pour toi. » Tu n’avais que faire de ton sort. Tu n’avais plus qu’une seule crainte : qu’on s’en prenne aux gens qui comptent pour toi. Rachel, Gamora et Scott. Même si Rachel ne sait rien de tout ce qui se passe sur l’île, elle possède les mêmes gênes que toi. De ce fait, elle peut potentiellement acquérir les mêmes dons cauchemardesques.

Plongeant une nouvelle fois ton regard dans le sien tu ajoutes : « Dans quoi je t’embarque.. Scott » C’est alors que tu le vois se perdre dans la contemplation du paysage urbain qui s’affiche devant vous. Tu arrives à voir le fil de ses pensées à travers ses yeux. Tout s’agite à l’intérieur de sa tête et tu donnerais n’importe quoi pour savoir ce qui s’y trame.  «  Ca ne va pas être facile, hein ? » La vie à la garde ? Certainement pas. C’était déjà assez compliqué comme ça, si en plus de ça on vient y ajouter le fait que l’homme que tu aimes sera sur le terrain avec toi… Bien sur tu connais ses capacités et ne doutes pas une seconde de lui. Seulement, quand les choses se corsent tu te faisais déjà un sang d’encre pour Gamora… mais maintenant ça ne peut-être que pire. « Non. Pas tous les jours du moins. » La phrase qu’il te donne en réponse te fait sourire. Tu te penches en avant et vient déposer un baiser sur ses lèvres. L’instant est parfait. Magique. Tu t’attardes quelques secondes supplémentaires avant de le libérer. « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » Une odeur de sel flotte dans l’atmosphère de la voiture et cela s'est amplifié quand tu t’es approché de lui. Il va rapidement commencer à vous démanger la peau. Il est tard ou très tôt et tu ne veux absolument pas le laisser partir. « Ca vous dirait, d’enfin monter chez moi, cher monsieur Summers ? » Tu le taquine sachant le nombre de fois où il a souhaité atterrir chez toi. Et le nombre de fois et tu as écourté ses plans. « Histoire que je ne prenne pas ma douche toute seule. », tu ajoutes malicieusement.




Jean : #F19E34

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