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Gillian Hammond - Lucky Strike.
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 23 Nov - 20:30

Gillian Hammond

If you think you can break me, I suggest you reevaluate your methods.
30 yo//
Créatrice - StylisteThe Leader
Asexuelle & CélibataireMutante

Pouvoirs -

Sixième sens : Gill possède une intuition bien plus développée que la norme, qui lui indique quand elle se trouve dans une situation périlleuse alors que rien ne le laisserait l'indiquer. Ce qu'elle ne peut ou ne veut pas empêcher, elle se contente de se fait de l'éviter.
Altération : Pouvoir ressentir le danger avant qu'il n'advienne est une chose, Gillian a également la capacité d'influencer sur celui-ci, d'une certaine manière : Elle peut affaiblir ou augmenter les capacités mentales, physiques et les pouvoirs des gens qu'elle vise. De ce fait, soit elle affaiblie son ennemi pour qu'il ne puisse pas lui nuire, soit elle se crée un guerrier capable de la protéger en augmentant ses aptitudes. Elle semble être capable de le faire pour elle, même si elle n'a jamais essayé. Pas son genre.


Souhait

Être reconnue pour ses talents surtout. Sa vie avant Genosha n'était qu'un enchaînement de mauvaises décisions, d'erreurs et de pièges l'ayant conduit trop loin, trop, de ce qu'elle voulait être réellement. Pourtant, avant d'être cette femme sans cœur, elle avait des passions, des émotions, qui auraient pu la faire vivre comme elle le rêvait.

Emergence

Gillian ne se souvient de rien, ou sinon elle ne s'en rend tout simplement pas compte. Ce n'est que quelques rêves la nuit, des impressions fugaces,... A ses yeux, rien qui ne sorte de l'ordinaire, et rien qui ne la détourne de son quotidien.


Avez-vous entendu parler de ces rumeurs sur l'émergence de certains pouvoirs ? Si oui, qu'en pensez-vous ? Vous trouvez ça excitant ? Malsain ? Improbable ?
J'en ai entendu parler oui, mais je dois admettre que le sujet ne m'intéresse que peu. Excitant ? Malsain ? Improbable ? Je n'en sais rien. On pourrait croire à une mauvaise bande d'annonce de film de science fiction. Je crois que si dans trois semaines, on m'annonçait que tout ça n'était qu'un gros canular, je n'en serais pas si surprise. Enfin... Je n'ai aucun préjugés à ce propos, parce que ça m'indiffère assez.


Avez-vous déjà été témoin d'une rafle de la garde rouge ? Pensez-vous réellement qu'ils recherchent des personnes à pouvoirs ou ce ne sont que des bruits de couloir ? Le contrôle de la population serait-il un mal nécessaire ?
Non, je n'en ai jamais été témoin. J'imagine qu'ils font leur travail, maintiennent la sécurité sur l'île. Je ne vais pas les blâmer pour ça. Et si le contrôle de la population est nécessaire, alors soit. Si on a rien à cacher, on a aucune raison de s'inquièter n'est-ce pas ? J'essaie de me montrer transparente sur tous ces sujets, même si je sais que si un gros nez venait fouiner dans mes affaires, je ne sauterais pas forcément de joie.


Dans une autre vie, qui auriez-vous aimé être ? Pour quelles raisons ?
Audrey Hepburn, pour son élégance et son charme, cette grâce naturelle qui émanait d'elle à l'écran. Elle est une source d'inspiration sans limite pour moi.


pseudo

Loutre

sexe/age

F23 (bientôt 24 Gillian Hammond - Lucky Strike. 3805339103)

pays

France

DC

Jaime, Neena & Matthew

personnage marvel, scénario ou inventé

Inventé

niveau d'émergence

1

niveau de maitrise

0

Désirez-vous un parrain/marraine

Non merci

vous nous avez connu...

TYLER.

un dernier aveu

Et vive les loutres !
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Invité
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Mer 23 Nov - 20:31

Before Genosha

I never thought I'd be in a position to decide who lives or dies.

« Gillian... »

L'homme souffla, son ton était hâché. Il cracha sur le sol un glaviot de sang, en cherchant son air quand l'hémoglobine s'engouffra dans sa trâchée. Lorsqu'il ouvrit péniblement son seul œil valide, ce fut pour capter le regard doux d'une grande blonde qui lui fit un sourire tendre. Elle cilla, sans dire un seul mot sur le moment.

« Gill... Vous n'êtes pas obligée. » Plaida-t-il d'une voix fatiguée, en cherchant de l'aide, ou alors une pointe de bon sens dans ses yeux bleus. Il n'en trouva aucune.
« Non, je ne le suis pas. » Admit-elle simplement avec un sourire, jouant nerveusement avec ses doigts.

Il soutint le regard avant que ses yeux ne se tournent vers le décor. Il chercha autour de lui l'endroit où il pouvait se trouver. Sans le reconnaître, visiblement. Elle avait fait attention aux détails, à ce qu'il ne puisse pas se libérer d'abord des liens qui le maintenaient sur sa chaise, mais qu'il ne puisse pas être repéré non plus.

« Je comprends pas comment... Pourquoi...
-Je pourrais probablement vous accorder ça, inspecteur, souffla-t-elle simplement. Des explications. Vous avez été un adversaire à ma mesure : obstiné, décidé. Je respecte ça. J'aurais aimé vous connaître il y a dix ans, et que vous soyez aussi têtu pour me sauver de tout ça. »

Sa voix fut, sur l'instant, teintée de nostalgie et d'amertume. Des sentiments qui ne se virent pas sur son visage doux. L'homme crut y voir une brèche, il s'y engouffra pour tenter de sauver sa vie, en sachant pertinemment que ce n'était qu'un coup de poker :

« Je le peux encore, Gill-
-Non. Vous ne le pouvez plus. Je suis allée trop loin maintenant. Trop loin pour revenir en arrière. C'est trop tard pour moi. Et c'est trop tard pour vous aussi.
-Vous n'êtes pas obligée...
-Je ne l'étais pas il y a trois mois de ça, avant que vous ne descendiez Robert pour pouvoir m'atteindre.
-Je... Je suis...
-Je ne veux pas savoir vos raisons. » Trancha la blonde avec fermeté.

Elle avait l'air si strict, sur le coup. Une mine qu'on lui penserait pourtant impossible, tant elle avait l'air gentille. Mais l'homme avait fini par comprendre que derrière cette élégance rare se cachait une personnalité dure.

« Je sais ce qu'il vous a fait, Gill. Je peux l'expliquer aux autres, qu'ils entendent...
-Qu'ils entendent ? l'interrompit-elle. Qu'ils entendent ?! Elle éclata d'un rire sans joie, qui raisonna dans tout l'espace. Un rire d'une tristesse cruelle. Ça fait dix ans que je hurle pour me faire entendre, et vous pensez que le Monde vous écoutera plus que moi ? Grande nouvelle : Le monde s'en fiche de la Justice, de la Douleur, de la Dignité, de ce qu'il brise... Vous savez ce qu'il entend le mieux, par contre ? Le Pouvoir. Le Monde ne tourne qu'à ça, aujourd'hui, ne soyez pas naïf.
-Vous n'êtes pas la seule... Les autres, elles-... Elles méritaient d'avoir Justice, plaida-t-il avant qu'elle ne le coupe.
-Mais j'ai rendu Justice. Vous ne l'auriez jamais eu autrement, et vous le savez très bien. »

Un silence lourd tomba. Des goutes de sang perlèrent de la bouche du policier jusqu'au sol en béton.

« Il aurait fait de la prison... »

Gillian secoua la tête en murmurant :

« Combien d'années ? Cinq ans ? Dix peut-être ? Même pas. Ça aurait pris des mois de le traîner devant la Justice, des mois de souffrances supplémentaires à faire endurer à des femmes qui souffrent depuis des années. Pour qui les souffrances ne cesseront pas, même après la sentence, si sentence il y a. Pour un type avec le bras long, qui joue les fantômes, et qui s'en serait tiré à trop beaux comptes pour le mal qu'il a fait. »

Elle se laissait peu à peu emporter, elle le sentait. Parler de lui, même après tout ce temps, lui faisait encore perdre pied, un mal de chien. Elle se resaisit comme elle le put, regagnant son sourire en fronçant les sourcils :

« Il est mort. Je l'ai tué, comme il m'a tué en me violant. Et ça, CA, c'est juste. »

Sa réponse ne souffrait d'aucune objection, et son vis-à-vis le comprit parfaitement. Il ne lui ferait pas entendre raison là-dessus, parce que ce n'était pas à une femme qu'il parlait. C'était à une boule de colère sur le point de craquer.

« Vous vous sentez vraiment mieux ?
-Honnêtement ?
-Oui...
-Je dors bien mieux maintenant que je sais où se trouve sa tombe. Sa réponse arracha à son interlocuteur une moue déçue.
-Vous avez mis la main dans un engrenage dangereux mais il n'est pas trop tard...
-Arrêtez ça... Vraiment. C'est inutile. Ce n'est pas la main que j'ai mis là-dedans. C'est le bras entier. Mais maintenant, plus personne ne me fera de mal. Dès que j'en aurais fini avec vous, je pourrais tourner vraiment la page, vous comprenez ? »

Ce n'était finalement pas de la colère. C'était plus que ça.

« Ils vous ont brisé. »

Gillian baissa les yeux, se faisant plus tendre. Comme si ce masque d'impassibilité se fissurait, l'espace de quelques secondes à peine.

« Vous vous souvenez de la photo au-dessus de la cheminée de mes parents, n'est-ce pas ?
-Vous étiez adorable... Souffla-t-il en se remémorant le moment.
-J'étais déjà tellement triste. Traînée de concours en concours par ma mère, où il me fallait être toujours la plus jolie. Toujours la plus belle. Tant que je pouvais l'être, et que j'étais jeune. Je n'étais déjà pas bien brave sur mes jambes quand j'avançais sur les podiums où on me demandait d'être une personne que je ne pouvais pas être. Si vous saviez... Comme je déteste cette période de ma vie, ou j'étais incapable de me faire entendre. Où ma mère ne voulait pas écouter ma douleur, et où je devais simplement l'écouter elle pour la rendre fière. C'est une chose que j'ai trop fait, pour tout et tout le monde. Être trop belle pour une mère obsessionnelle et aigrie. Et trop souriante pour les jurys. Être toujours plus parfaite pour les clients. Et toujours plus douce et gentille pour les employeurs. Plus potiche encore lors des salons. »

Enfin. Après des années à garder tout ça sous silence, ça sortait. Mais à un interlocuteur qui ne pourrait jamais en témoigner, elle le savait. C'était peut-être pour cette raison qu'elle réussissait enfin à l'articuler. Et qu'elle se laissa aller plus encore à la confession...

« Ces gens là ne s'arrêtent jamais de vous user. Ils vous prennent tous, et ils vous souillent jusqu'à la moelle. S'ils pouvaient vous figer dans du silicone pour simplement vous regarder ainsi, ils le feraient. Ils s'en fichent de vos émotions. Et vous rencontrez des gens qui derrière des sourires adorables vous poignarderont si profondément... Je ne sais pas combien de couteaux j'ai de fiché entre mes deux omoplates, mais j'ai maintenant la possibilité de pouvoir répondre. Vous savez ce que ça change, ça ? Tout. On me craint...»

L'évidence.
Elle n'était plus faible...

« Et on ne peut plus faire de moi la potiche souriante qui sert le client en se pliant en quatre pour le rendre heureux. Vous n'êtes plus une femme pour eux, vous êtes une chose, et plus vous vieillissez, plus ça s'aggrave, moins vous avez de chance d'en revenir. Mais il fallait toujours réussir, ma mère m'y obligeait. Je me devais d'être de tous les défilés, et de toutes les soirées. Et elle ne s'inquiétait pas de connaître la réputation des gens qui y venaient, et qui vous reluquez comme si vous étiez une belle pièce de viande dans une assiette. Ri-... Rien que d'en parler, j'en ai encore la nausée. C'est fou, non ? »

Nouveau rire sans joie. Gillian se sentit bête. Peut-être ouvrait-elle trop cette boite de pandore qu'elle avait maintenu close pendant tant d'années...

« C'était quand ? Lui demanda-t-il en douceur, d'une voix enrouée. Comment vous en êtes venue ? Expliquez moi, Gillian. Je veux vraiment comprendre comment c'est possibl-
-J'avais des passions, vous savez ? L'interrompit-elle. J'adorais la couture, et je me fabriquais mes propres robes du temps des concours. C'était le seul moment où je m'épanouissais vraiment. Ou j'étais libre... Ou je pouvais l'être. J'étais douée. Mais même ça, ils me l'ont pris. »

Il la perdait. Il le sentait. A la moindre secousse, elle se refermerait définitivement, et il perdrait sa chance de s'en sortir.

« Comment, Gillian ? Répondez-moi... Comment une gamine douée en couture, qui faisait ses robes de concours, peut devenir la femme que j'ai devant moi ? La vendeuse d'arme que je cherche depuis des mois... » Il soupira. Puis cracha à nouveau, pour sortir le sang qui le gênait. Le goût de la rouille probablement... Avant de relever son nez cassé vers elle, et plonger son regard sombre dans celui si clair de son interlocutrice : « J'ai mis un temps fou à réaliser que c'était vous, je ne pouvais pas y croire, mais.... Depuis le début, hein. Depuis le début vous me faisiez tourner en bourrique avec vos airs candides et votre douceur... On ne voulait pas me croire quand je le disais, et pourtant... »

Sourire triste. Gillian hocha la tête en abdiquant. Il le méritait. Elle pouvait faire ça pour lui :

« Je travaillais comme hôtesse dans l'une des boites de nuit de Lawson à ce moment-là, je devais participer à une soirée très spéciale, où il m'avait demandé de m'occuper d'un guest particulier, qu'il disait incroyablement important. Ses désirs étaient des ordres, qu'importait ce qu'il demandait.
-Ce client... C'était Brown, n'est-ce pas ?
-Oui. Je ne connaissais même pas sa réputation, je ne savais pas ce qu'il faisait. Je ne savais pas non plus dans quoi Lawson trempait il fallait dire, mais bon... Il s'est juste avéré que ce soir-là, Brown m'a trouvé tout à fait à son goût. Et qu'importait que je sois d'accord ou pas, mon opinion ne valait rien. Lawson m'a presque tiré par les cheveux jusqu'au carré VIP pour que Brown puisse faire son affaire. Il m'a livré en pâture à ce pervers. Ce n'est déjà pas bien glorieux, mais ce n'est même pas le pire, vous savez ?
-... Il y a pire après ça ?
-Evidemment. Après avoir tiré son coup, Brown n'a même pas daigné me regarder. Il a lâché un petit « peu mieux faire » avant de me laisser vingt dollars sur le canapé. »

La blonde pouffa, triturant ses doigts en sentant sa mâchoire se serrer au fur et à mesure qu'elle déballait tout ça. Elle avait l'affreuse impression d'avaler un morceau de charbon ardent, qui lui brûlait la langue et la gorge. Et les souvenirs de tout ça lui offrait au passage un affreux goût de bile.

« C'était incroyable. Surréaliste. Ce gars venait de détruire ma vie, de me violer sur un canapé crasseux, et il me laisse vingt dollars. C'était ça que valait ma dignité ! J'étais sidérée, je n'en croyais pas mes yeux. Et je me demandais si j'avais une si mauvaise estime de moi, si c'était vraiment arrivé. Si on venait vraiment de me prendre pour un sac à foutre sans me demander mon avis. Et oui, c'était arrivé. Et c'est là que Lawson est revenu pour me passer un savon monumental. Parce qu'il avait appris que Brown n'était pas si content de son coup, que je n'étais pas assez satisfaite de me faire prendre par un porc qui puait la transpiration, et que c'était inadmissible. »

Elle releva les yeux vers lui, captant son regard. Il était incroyablement attentif à son histoire, buvant ses paroles, réalisant l'ampleur du désastre. Son âme était comme un miroir brisé, dans lequel elle n'avait plus de reflet. Dans lequel elle ne pouvait plus se reconnaître de toute façon. Et chaque morceau ne faisait que l'entailler au fur et à mesure. Chaque cicatrice suintait de pue...

« J'ai cru que j'allais me défenestrer. J'étais prête à me jeter dans les premiers escaliers que je verrais, la tête la première, juste pour être certaine de me briser la nuque. Mais Lawson m'a regardé de haut en bas et m'a dit « remet toi debout chérie, tu reprends demain, faut que tu sois présentable. » Et là, j'ai compris que Brown, c'était que le premier. Que y'aurait une liste d'attente et que Lawson allait faire de moi sa pute pour vingt dollars la passe. Et quand j'ai compris ça, j'ai décidé qu'il n'en était pas question. C'était moi, mon corps, ma dignité, et personne n'avait le droit de me traiter comme il l'avait fait. PERSONNE. J'ai pris le pic à glace dans le bac à champagne, et il s'est foutu de moi en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire de ça. »

Gillian soupira, en pinçant les lèvres. Elle en arrivait à se faire mal à force de se triturer les doigts. C'était stupide. Et elle se sentit bête, se rappelant tout à fait ce moment où elle n'habitait même plus son propre corps.

« Franchement, j'en savais rien. J'aurais pu me décourager, me sentir bête. Mais j'étais tellement en colère de ce qu'il m'avait fait que je n'ai pas cherché à comprendre. Il y avait une voix dans ma tête qui me hurlait que c'était dangereux, mais je le fixais tellement que j'aurais été capable de le liquéfier sur place. Je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé sur le moment. Lawson s'est senti comme affaibli, il avait l'impression de... faire un malaise. Et je me suis approchée de lui et... »

Elle s'interrompit. Elle ne pouvait pas donner les détails, parce que son esprit y avait déposé un voile sombre.

« J'avais probablement des circonstances atténuantes aux yeux de la Justice. Je sais que vous n'avez jamais retrouvé le corps de Lawson. Robert a bien fait son travail, il faut croire... C'est lui qui a découvert le carnage. Il m'a tiré en arrière si fort qu'il m'en a cassé une côte, en me tenant contre lui comme il le pouvait pour m'empêcher de retourner m'acharner sur le corps d'un type déjà mort. Je ne me souviens de pas grand chose après ça. J'étais tétanique, affamée, fatiguée. Il faut énormément de rage et de volonté pour tuer quelqu'un avec un pic à glace. Ce n'est pas si affuté, surtout quand on ne prend pas de la qualité. Je ne le savais pas à ce moment-là. Je n'avais même plus la force de marcher une fois que j'avais réalisé ce qu'il venait de se passer. Mais Robert a pris soin de moi. Il m'a protégé, comme jamais on l'avait fait avant ça. »

Prononcer le nom de cet homme la soulageait. C'était comme du sucre sur sa langue, une sensation agréable et réconfortante. Qu'elle ne pourrait plus goûter à cause de lui.

« Il était votre garde du corps ?
-Celui de Lawson à la base. Il n'appréciait pas vraiment le bonhomme, donc je crois que ça l'a soulagé que je m'en occupe, même si ça le mettait dans une position inconfortable vis-à-vis d'autres gens.
-Lesquels ?
-Hm... Lawson trempait dans plein de trucs louches. Sa boite servait de lieu de rendez-vous pour vendre des armes et de la drogue, et pour faire des rencontres également. Je ne l'ai compris que quand Robert me l'a expliqué. Il m'a aussi dit qu'en supprimant Lawson, je m'étais mise dans un sacré pétrin, mais que je pouvais m'en sortir si je la jouais finement.
-Comment ça ?
-Je ne l'ai compris qu'après. J'étais une des hôtesses les plus appréciées, je travaillais bien, j'étais compétente en somme. Je pouvais me servir de ça pour... Reprendre les affaires de Lawson, en fin de compte. Robert m'a appris ça. Il m'a donné deux jours pour me remettre du choc. C'est très court deux jours quand on y pense. Mais il m'a dit que c'était mon seul délai. Et ensuite il m'a amené à un type, le Patron, que je n'ai vu qu'une seule fois. Cette fois-là. Je l'ai convaincu de ne pas me descendre, que je pouvais assurer la transition et les affaires de Lawson sans soucis, que c'était finalement même pour ça que je l'avais supprimé. Il ne m'a pas cru sur le dernier point je pense... Mais j'ai fait comme si. »

Depuis dix ans, elle faisait « comme si ». Elle ne pouvait pas faire autrement que faire comme si elle était en vie alors qu'une part d'elle même avait pourri, que ses organes nécrosaient, ou qu'elle s'asphyxiait sous le poids de la honte.

« Et ma première transaction a été... Sensationnelle. C'était mieux que les montagnes russes, j'ai eu la peur de ma vie. J'étais entourée d'une escorte là juste pour moi, dans une robe bien trop chère, à faire face à des types en costards comme dans les films qui me regardaient comme si j'étais une petite joueuse. Mais j'avais bien appris ma leçon, et il me suffisait d'un coup d'oeil vers Robert pour savoir si j'étais bonne, ou non. J'ai gardé mon calme, je ne me suis pas laissée impressionnée, je crois... Je crois qu'avec le recul, j'avais tellement éprouvé d'émotions avant ça, trop... Que je n'étais plus capable ensuite de ressentir à nouveau de la peur, ou ce genre de choses. Je ne ressentais que de la colère, une colère si violente... Si... Froide. »

Elle ne savait plus si elle lui parlait, ou si entendre le son de sa propre voix n'avait pas un côté réconfortant. Comme si elle se racontait cette histoire, et qu'elle la redécouvrait au passage...

« Je n'étais plus cette potiche impressionnable. J'étais une femme respectable, qu'on craignait même. Ça change... Admit-elle.
-Mais ça ne vous suffisait pas...
-Non, malheureusement. J'avais toujours ce sentiment au fond de moi, criant d'injustice quand j'entendais le nom de Brown. Robert voyait à quel point ça me faisait souffrir, il le savait. Alors il m'a fait la promesse qu'on s'en chargerait. Et il a tenu sa promesse. »

L'homme hocha la tête. Malgré la douleur de ses liens, de ses muscles meurtris, de tout.

« Vous l'aimiez beaucoup... Comprit-il.
-C'était mon seul véritable ami. Et vous l'avez tué. »

Son seul faux pas.

« Je... Je n'ai pas eu le choix... Il...
-Je sais. Il était fort, et effrayant parfois. Surhumain. C'est moi qui l'ais rendu comme ça. »

Elle en était aussi responsable, de ce fait... Et c'était assez dur à avaler.

« Vous voyez, après mon viol, quelque chose s'est déclenché à moi. Et j'ai compris que j'étais comme tous ces mutants dont on entend parler. Je suis capable de ressentir le danger. Là par exemple, il n'y a aucun danger pour moi présentement. Mais à côté de ça... Je suis aussi capable d'altérer les capacités des autres. Les rendre plus fort. Ou au contraire inutile. Je ne sais pas si ça fonctionne sur moi. Peut-être... Allez savoir... »

Haussant les épaules, la blonde reprit de plus belle :

« Quoiqu'il en soit, oui. Robert était aussi fort grâce à moi. Pas assez pour arrêter une balle de fusil il faut croire.
-Il ne m'a pas laissé le choix, fit-il, ferme.
-Il ne faisait que me protéger... Comme il l'a toujours fait. Un soir, il a sonné chez moi et il m'a amené Brown sur son épaule. Comme s'il m'amenait un cadeau pour Noël, vous voyez ? C'était fou encore, mais c'était... Elle réfléchit. Quand il a pressé la détente à ma place, c'était un soulagement. »

Un silence tomba et fut assez long. Un moment où ils se fixèrent tous deux, se sondant. Lui comprit qu'elle avait retrouvé possession de ses moyens. Et Gillian comprit qu'il était temps d'en finir.

« Robert n'est plus là pour presser la détente, maintenant.
-Je sais.
-Vous ne le ferez pas.
-Non, bien sûr que non, inspecteur. Mais j'ai des relations, on me doit beaucoup de services dans ce bas monde. Vous n'imaginez pas combien d'hommes se plieraient en quatre juste pour m'impressionner et rentrer dans mes bonnes grâces désormais. Je ne presserais pas cette détente. Mais en aucune façon vous repartirez d'ici vivant. »

L'espoir était ce qui faisait le plus mal. Alors elle décida de le tuer dans l'oeuf. Il n'y avait aucune raison d'en avoir ici. Pour sa part, ça faisait longtemps qu'elle l'avait rayé de son existence.

« Je vous respecte pourtant énormément, sachez-le. Vous avez été incroyablement malin, parfois beaucoup moins, mais... J'ai rarement eu un adversaire à ma mesure. Elle marqua une pause. Est-ce que... Est-ce que ça vous rassurerait si je restais jusqu'à la fin ?
-Je n'en sais rien... L'image que j'ai de vous n'est pas si plaisante. C'est du beau gâchis...
-N'est-ce pas... »

C'était un non. Elle aurait essayé. Et elle comprenait parfaitement. Son image aussi la révulsait dans le miroir parfois, elle évitait d'en croiser le reflet.

« Je vous dis Adieu, Inspecteur. Sachez que je vous évite un autre grand danger. Quelque chose d'énorme, qui approche à grand pas. Je peux le sentir, dans l'air. C'est assez étrange... Mais c'est là. »

Gillian se redressa tout en parlant, enfilant ses gants qu'elle sortit des poches de son manteau. Le cuir vint épouser la paume de sa main, alors qu'elle se dirigeait vers la sortie du bâtiment désaffectée sans se retourner. Elle n'avait plus rien à dire. Il y eut un bruit sec, qui ne trouva pas d'écho pour autant dans l'immense salle. Étrangement, elle ne ressentit pour le coup aucune satisfaction à cette violence, seulement un goût amer en bouche. La déception fut grande. Mais pas autant que la tristesse qu'elle éprouvait toujours.
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Mer 23 Nov - 20:31

After Genosha

Change does not mean we abandon our principles.
Gillian manqua d'éternuer lorsqu'elle sentit son nez la chatouiller. Elle se retint du mieux qu'elle le put, puis finit par demander à la maquilleuse de se reculer. Atchoum. Un petit bruit discret et mignon, qui arracha un sourire à John Mercer en face d'elle, celui qui allait mener l'interview jusqu'au bout. La maquilleuse reprit, terminant sa mine en beauté. On réajusta sa coiffure, et une vague conversation s'engagea entre John et elle. Des échanges de banalités, quelques informations sur le déroulé de la discussion, et la durée de cette dernière. Finalement, il y eut comme un silence sur le plateau...
Et puis...

« A l'antenne dans 3, 2,... »

Un. Ce chiffre ne fut qu'un signe de la main, et les caméras commencèrent à les fixer tous deux, assis dans un décor incroyablement ordinaire de ce côté de l'écran. Comme un salon reposant, du genre où on venait se lover sur un fauteuil, enroulé dans un plaid. Gillian fit un sourire, quand John prit la parole :

« Bonjour à tous nos téléspectateurs, aujourd'hui comme annoncé la semaine dernière, nous nous retrouvons avec une émission portrait de célébrité et nous accueillons une incontournable touche à tout : révélée par le talentueux photographe, Mike Jefferson, égérie de la marque Dior a à peine dix sept ans, elle a poursuivi son chemin jusqu'au grand écran pour quelques films avant de se retirer des radars durant une longue année. Cela fait donc depuis 2011 que Gillian Hammond écrase le marché de la mode et du luxe avec ses créations que les plus grandes stars s'arrachent ! »

Il se tourna vers elle, et la désigna de la main :

« Gillian, merci d'avoir accepter notre invitation !
-De rien, merci de m'avoir invité ! Salua la jeune femme en restant incroyablement douce dans son intonation.
-Vous êtes à l'aise, on s'est bien occupé de vous jusqu'ici ?
-Ne vous en faites pas, John, votre équipe est fantastique. 
-Alors entamons tout de suite si vous le voulez bien ! Beaucoup vous ont demandé sur ce plateau, justement pour passer dans ce programme, notamment parce que votre parcours est pour le moins atypique ! Et avant d'aborder les questions du Twitter #AskGillHammond, pouvez-vous faire un point rapide sur qui vous êtes, votre vie, et tout ça ? »

Gill se figea, cherchant dans sa mémoire de quoi faire le tri. Par où commencer. Elle fit une petite grimace en relevant les yeux vers le présentateur, qui la fixait pour sa part avec un air mi-pressant, mi-encourageant.

« Bien sûr. Mais c'est une question large, je n'ai pas de temps limité ? 
-Jamais, sentez-vous libre de parler autant que vous le voulez ! »

La blonde hocha la tête et chercha ses mots. Il n'y avait plus qu'à se lancer :

« Bien. Je suis née au Texas il y a trente ans. Déjà trente ans !
-Vous ne les faites pas !
-Merci... J'ai deux grands frères, deux parents, des grands parents et tout un tas de cousin laissés là-bas. Plaisanta-t-elle avec un petit rire doux. J'y ai passé toute ma scolarité et ma vie d'adolescente, sans imaginer un seul instant que je pourrais être ici aujourd'hui.
-Vous n'aviez pas ce rêve, comme la majorité des petites filles ?
-Non, du tout. Je voulais devenir institutrice à la base ! Je voulais travailler avec des enfants, être proche d'eux, les éduquer. En fait, j'étais admirative devant ma maîtresse d'école, madame Harrisson. Elle était une petite femme adorable, d'une douceur incroyable et elle me fascinait totalement. En fait, pour résumé, mon rêve d'enfant était de devenir madame Harrisson ! »

John semblait l'écouter avec beaucoup d'attention, le regard brillant d'amusement après cette anecdote :

« C'est adorable !
-Oui. Puis en grandissant, je me suis faite une raison, je ne pourrais jamais être aussi extraordinaire que cette femme ! J'ai essayé d'être bien quand même, et c'est complètement par hasard que j'ai croisé la route de Mike. 
-Mike Jefferson, effectivement, celui qui lancé votre carrière. Par hasard donc ?
-Oui, totalement! »

Et évidemment, il attendait un peu plus de développement à ce sujet.

« En fait, je me trouvais dans un centre commercial avec ma mère, et ce jour-là, il s'y trouvait lui aussi pour récupérer du matériel pour une séance photo un peu en urgence. Mike travaille seul, il n'a aucune assistante, et un sens de l'organisation catastrophique ! » Blagua-t-elle. « Mais dans son désordre organisé, il arrive toujours à créé et à faire passer un monde... Magnifique. En fait... Il vous en parlera probablement mieux que moi pour expliquer cette première rencontre. Je me souviens être une adolescente banale de dix-sept ans, et que ce type un peu farfelu, tatoué de partout, m'approche en me demandant si j'avais déjà fait de la photographie. Il avait ce regard un peu fou, de l'archéologue qui vient de tomber sur un os de dinosaure ! Et il me regardait comme ça, comme si j'étais... Bizarrement totalement dans son univers. Il a supplié ma mère de faire une séance photo, pour voir, et... Ma mère a tout de suite accepter. »

Un rire clair s'éleva sur le plateau. Gillian regarda autour d'elle, sentant la chaleur l'oppressait légèrement. Elle prit une profonde inspiration, quand une des assistantes lui fit signe de poursuivre son récit :

« Mes frères devaient m'accompagner à chaque fois, pour pouvoir me ramener ensuite. Les premiers temps, je ne m'attendais pas à grand chose. Je n'étais pas très au fait du monde de la mode, de la photographie, tout ça... Et puis progressivement, Mike a commencé à me dire que d'autres personnes voulaient m'avoir comme modèle et on s'est mis à me contacter pour des shooting, des défilés, des marques m'appelaient pour que je teste leurs produits, comme si j'étais une experte en la matière alors que je n'y connaissais rien du tout ! »

Sourire. Doux. Gillian n'avait que ça comme risette à offrir de toute façon.

« C'était assez fou tout l'engouement qu'il y a eu autour de ça, et j'ai eu de la chance d'avoir ma mère pour être là pour moi. Elle a été ma manager, a arrêté de travailler juste pour pouvoir gérer ma carrière. Ma mère a toujours eu le sens des affaires... 
-Et elle vous l'a donné.
-Elle m'a tout appris. Je fais les choses différemment, je suis moins rentre-dedans qu'elle, mais... Nous sommes assez différentes elle et moi en définitive. »

Un vague silence loin d'être gênant selon la blonde, moins selon John qui enchaîna presque immédiatement :

« Vos premiers pas au cinéma ? Comment c'est venu ?
-J'ai été contacté par un producteur qui pensait qu'une mannequin pouvait tout à fait tenir un rôle à l'écran, vu qu'ils avaient au moins la certitude que je passais bien devant l'objectif. Et ça s'est fait comme ça.  
-Pas trop nerveuse ?
-Extrêmement ! Mais l'équipe était vraiment super, et mes coéquipiers encore mieux. Ils m'ont tout de suite mis en confiance en sachant que je débutais et que je n'étais pas sûre de moi, et ont tout fait pour que je puisse travailler sans me soucier de tout. Ils m'ont appris le métier sur le tas. Je ne prétends pas être excellente, ou une pointure. Je n'oserais pas. Mais... j'ai eu quand même des professeurs extrêmement patients et pédagogues avec moi. Qui savaient comment s'y prendre. C'était vraiment une très chouette expérience. 
-Que vous avez reproduit par la suite !
-Effectivement, je l'ai refait ! Ça m'avait plu, et je choisissais à ce moment-là mes rôles avec beaucoup de vigilance. Je ne voulais pas me lancer dans quelque chose de trop compliqué que je ne pourrais pas assurer, ou alors dans un film qui ne tiendrait pas la route. J'avais besoin d'une certaine assurance, de sécurité. Ça m'a peut-être fait passer à côté de rôles très importants, qui aurait rendu ma vie très différente mais... Je ne regrette rien. 
-Rien du tout ?
-Rien du tout. Toutes mes expériences ont été enrichissante. Sans exception. Je suis fière de toutes les rencontres que j'ai pu faire grâce à ça. Et des portes que ça a ouvert. »

Sortant son téléphone, l'homme regarda les tweets avant qu'un sourire ne s'esquisse. Ils blaguèrent quelques secondes avant qu'il n'en vienne à approcher une question qui arracha un petit rire à Gillian :

« On vous sait assez discrète sur votre vie amoureuse.
-En effet. 
-Apparemment, l'une des stars les plus secrètes à ce propos.
-C'est vrai aussi. 
-Pourquoi ça ?
-Je ne sais pas. Je sais qu'avec la célébrité, il y a un sorte de loi tacite qui prévaut, comme quoi j'appartiens un petit peu aux autres aussi. Mais... J'ai souvent envie de dire aux paparazzi qui campent dans mon jardin qu'ils n'ont peut-être rien à trouver de sensationnel chez moi. Je suis une personne entière, je ne garde pas mes secrets jalousement. Je ne crois pas avoir de secrets d'ailleurs. 
-Vous êtes alors toujours transparente ?
-Oui, c'est ça. 
-Donc, en toute franchise, il n'y a pas de Monsieur Hammond dans votre vie.
-Non. »

Un peu tranché ce non, se dit-elle avant de baisser les yeux. Sans perdre pour autant pied, John ne se laissa pas abattre :

« En cherchez-vous un ?
-Pas vraiment. »

Encore une fois, elle se trouva un poil sèche. Sa voix restait pourtant très douce. Mais ferme. Et elle comprit que John ne se satisferait pas de ça.

« Vous avez envie de me demander pourquoi. La raison est simple : J'ai trop de choses en tête, et pas assez de temps à consacrer à une personne qui méritera plus que ce que je pourrais lui donner. Je me dis qu'il vaut mieux que je vienne à bout de mes projets, et là quand ça sera fait, je pourrais peut-être me dire qu'être avec quelqu'un serait une bonne idée. 
-Vous ne vous sentez pas seule ?
-Jamais. »

Le présentateur n'avait donc plus rien à dire, ni besoin de revenir dessus, au risque de passer pour un lourd. Gillian était de surcroit une personnalité publique assez directe lorsqu'il le fallait, qui ne laissait jamais quiconque empiéter sur ses limites. Elle avait déjà eu des accrochages avec des journalistes, qui avaient été témoins de sa franchise courtoise mais ferme, qui ne souffrait aucunement qu'on cherche plus loin lorsqu'elle disait non. Pour John, inutile de tenter le diable, au risque de perdre son invitée.

« Bien, je lis un des tweet si vous le permettez ! Blagua-t-il en le faisant, revenant quelques secondes après vers elle : Comment vous est venu l'envie de vous lancer dans la mode ? »

Gillian fronça les sourcils et éclata de rire :

« Question large ! Eh bien... 
-Rappelons que vous avez disparu des écrans durant presque un an, justement pour vous consacrer à ça.
-Oui, c'est vrai. A mes 24ans, j'ai pris la décision d'arrêter le cinéma alors que je commençais à plutôt bien me lancer là-dedans. C'était un choix réfléchi, même si ma mère s'en est arrachée les cheveux. Je me suis rendue compte à ce moment-là que ce n'était pas ainsi que j'avais envie de vivre. Je ne voulais pas jouer des rôles, sans pouvoir trouver ma propre identité au milieu. Et ensuite, j'avais besoin de créer quelque chose. »

Elle s'interrompit brièvement.

« C'était un pari un peu fou, je veux bien l'admettre, mais c'était un accomplissement aussi. J'ai fait mes premiers modèles et j'ai réussi à les faire porter à des copines actrices lors des promotions de films. Et c'est comme ça que ça a démarré. Juste parce que ces copines me rendaient un service, et que lorsqu'on leur demandait qui était le créateur de leurs robes, elles répondaient : C'est Gillian Hammond.
-Vous habillez de grandes stars maintenant, précisa l'homme avec une pointe d'admiration dans la voix.
-Je suis plutôt contente de ça, ça prouve que ce que je fais est apprécié, et même respecté.
-Vous avez des commandes ?
-Beaucoup.
-Vous les prenez toutes ?
-Toujours. Je ne peux pas à chaque fois respecter les délais car c'est beaucoup de travail, mais je fais en sorte de toujours donner la pièce qu'il faut à la personne qu'il faut.
-Une rumeur dit que vous faites des robes aussi en fonction des personnalités des stars ?
-C'est vrai. J'essaie de rendre un habit qui n'ira qu'à la personne qui le demande. C'est adapté à une morphologie, mais plus encore, c'est aussi en fonction de ce qu'elle est, de sa personnalité. J'essaie de m'inspirer d'elle pour lui créer une identité, en fin de compte. Même si ce n'est que pour une soirée. »

C'était sans doute ce qu'elle préférait dans son métier finalement. Et Gillian n'avait pas l'impression de travailler. Elle vivait de sa passion. Et elle était incroyablement chanceuse.

« Vous voyez vous faire autre chose un jour ?
-Je ne me ferme à rien.
-Le cinéma ? C'est une question beaucoup posée, de savoir si vous reprendrez votre activité d'actrice.
-Probablement, oui. »

Sourires complices entre les deux. L'homme fouilla son téléphone et les tweets nombreux avant de reprendre :

« Vous vivez sur Genosha, il paraît, commença-t-il. Pourquoi cette île ? »

Le temps de la réflexion. Elle n'arrivait jamais à expliquer pourquoi Genosha. Simplement parce qu'elle s'y sentait bien, peut-être ? Mais comment le dire ?

« Elle est très reposante, et très inspirante aussi. »

Sa réponse sembla intérrogé son vis-à-vis. Elle pinça les lèvres.

« Reposante ? Avec les rumeurs qu'il y a là-bas ?
-Oui, même avec ça.
-Songez-vous à vivre ailleurs un jour ?
-Non. J'ai trouvé là-bas ma maison, je n'ai aucune envie d'être ailleurs. Voyager, partir en vacances, me convient très bien et me satisfait suffisamment. J'ai maintenant assez de recul sur tout ça pour avoir envie de vivre dans ma propre demeure, et y rester pour y construire une autre partie de mon existence. »

John eut une risette un peu joueuse, de ceux ayant une idée derrière la tête avant de la dire avec une pointe de malice dans le regard :

« Comme... Une famille ?
-Peut-être, on verra bien ! »

C'était dingue tout de même. Gillian avait de plus en plus le droit à cette question ces dernières années, alors qu'elle estimait que son travail était bien plus important que l'état de son utérus ou son envie d'avoir des enfants.

« Une dernière question et de loin la plus importante : DarkHamster demande si vous accepteriez d'être sa cavalière pour le bal de son lycée ? »

Pour le coup, elle ne s'était pas attendue à ça ! Mais la question sonnait le glas de l'émission, et la blonde trouvait que ça se terminait en beauté. Elle rit sans se gêner, et se tourna vers la caméra en semblant parler directement à ce DarkHamster :

« Bien sûr. Il n'a qu'à m'envoyer un message sur tweeter avec son adresse ! »
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Laura Kinney

Laura Kinney
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Mer 23 Nov - 21:20
REBienvenuuuuuuuuuuuuuuue Masterspeedyinfire Gillian Hammond - Lucky Strike. 106055577

Amuses-toi bien avec elle Gillian Hammond - Lucky Strike. 3203666633
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Gabriel J. Hobbs

Gabriel J. Hobbs
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Mer 23 Nov - 21:42
Rebienvenue Gillian Hammond - Lucky Strike. 3542309723
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Mer 23 Nov - 22:27
Re-bienvenue Smile
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Jeu 24 Nov - 3:12
Merci les copains Gillian Hammond - Lucky Strike. 16650110
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Jeu 24 Nov - 3:30
Ma mutante préférée qui fait un nouveau compte Gillian Hammond - Lucky Strike. 3827039187

Bon, je l'ai déjà dit, mais le perso a l'air vraiment prometteur super histoire, pouvoir vraiment cool et une p'tite dame super jolie pour habiller le perso. J'attends de la voir en action avec une grande curiosité :cute:

Je te souhaite la bienvenue, encore. Je t'aurais bien dit bon courage pour ta fiche aussi mais ... Trop rapide Gillian Hammond - Lucky Strike. 4160370317
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Jeu 24 Nov - 4:06
Sympa cette fiche ! Hâte de rp avec toi à l'occasion. =)
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Jeu 24 Nov - 12:47
Rebienvenue à toi ma belle et c'est un personnage bien intéressant que tu nous ponds là Gillian Hammond - Lucky Strike. 2526280923 ♥️
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Jeu 24 Nov - 14:31
Jax > J'attends ton avis sur la lecture d'ailleurs ! Gillian Hammond - Lucky Strike. 16650110

merci à tous les trois, et au plaisir de vous croiser inRP sous ce compte Gillian Hammond - Lucky Strike. 3827039187
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Jeu 24 Nov - 15:29
Blaaaake Gillian Hammond - Lucky Strike. 16650110

Rerebienvenue avec ce perso qui a l'air d'envoyer du pâté Gillian Hammond - Lucky Strike. 1061801632
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Ven 25 Nov - 7:57
Re-bienvenue à la maison ! Gillian Hammond - Lucky Strike. 16650110
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Eternity

Eternity
Force de l'Univers
More about you : « Before you stands the embodiment of actuality. We may exist in myriad fashions and over the millennia have. So do not pester us with matters of little import, for unlike ourselves, our patience is not without limits. »
Codename : Eternity.
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Pseudo : -


Ven 25 Nov - 13:41

FÉLICITATIONS

you are one of us now

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!


Un autre petit bijou de fiche que j'ai tout simplement dévoré! Elle ne l'a pas eu facile ta petite Gillian Hammond - Lucky Strike. 706659135 et excellente idée d'avoir une star sur Génosha! Amuses-toi bien avec elle! Gillian Hammond - Lucky Strike. 16650110


Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario. Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!
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