32 ansIfrit
Gérant d'un freak showCivils
Changeante selon les joursMutant

La nuit était silencieuse, il n'y avait pas le moindre bruit, pas même le murmure lointain de la ville. Et Apollinaire avait une ouïe particulièrement fine, si il y avait eu le moindre bruit, il l'aurait forcément entendu. Il avait décidé de sortir de sa roulotte pour prendre l'air. Le cirque venait tout juste de débarquer sur le terrain vague près de Chicago, le grand chapiteau n'était pas encore monté et seules les roulottes et caravanes étaient en place. Ils avaient passé plusieurs jours sur la route et Apollinaire avait besoin d'un peu d'air frais. Il aimait bien le froid, ça lui rappelait son enfance. Du moins, les quelques souvenirs qu'il en avait. Quelques moments avec ses parents, quelques jeux avec d'autres gamins du quartier, quelques amourettes d'adolescents...Rien de plus précis que ça, et surtout, aucune image...Comment pourrait-il avoir des images dans ses souvenirs ? Il ne pouvait pas. Être aveugle ne lui avait jamais posé de problème, il l'était depuis la naissance, il n'avait pas la moindre idée de ce que ça faisait que de voir. Il ne pouvait qu'imaginer les choses, les couleurs, les formes, les visages...Il avait l'habitude. Apollinaire marcha un moment, guidé par un de ses animaux de feu et par l'air autour de lui. Être un mutant avait certains avantages parfois. Il alla s'asseoir sous le perron d'une des caravanes du cirque, celle de Lily-Rose, la naine. Une femme adorable, elle s'était occupé de lui quand il était arrivé. Comme elle s'occupait de tous les nouveaux un peu perdus. Tous étaient dans un état...Elle était une vraie mère pour ces nouveaux qui comprenaient qu'ils avaient fait une erreur. On leur mentait pour qu'ils viennent au cirque, on leur disait qu'on pourrait les protéger du monde extérieur, des humains, mais ce n'était pas vraiment le cas. On les utilisait juste. On utilisait leurs pouvoirs. On les traitait comme des bêtes de foire. Ce Monsieur Loyal était une enflure de la plus belle espèce, Apollinaire avait fini par s'habituer à tout ça, même à cet homme. Il pouvait s'habituer à presque tout, pensait-il. Jusqu'ici, ça avait été le cas en effet. Apollinaire se montrait très doué pour s'adapter et continuer à survivre envers et contre tout. Il n'avait jamais eu la vie calme de la plupart des gens, la vie qu'il aurait mérité...L'arrivée de ses pouvoirs aussi avait été une épreuve, comme pour beaucoup de jeunes mutants. Mais un aveugle de quinze ans qui découvrait qu'il pouvait contrôler le feu et se changer en éfrit, ça ne se passerait jamais de manière calme. Il y eut des incidents, quelques blessés, Apollinaire s'enferma dans la cave de la maison, il ne voulait plus blesser personne. Ce fut là que Monsieur Loyal arriva, avec des promesses et des discours mielleux qui prirent Apollinaire comme une mouche...Une grosse erreur dont il ne se rendrait compte que trop tard, bien entendu...Sa vie serait-elle un jour vraiment agréable ? Il se posait la question, assis sur les marches de la caravane, il aurait aimé avoir une vie normale...Parfois, il se demandait ce qu'aurait été sa vie si il n'avait pas fait confiance à Monsieur Loyal. Il aurait peut-être trouvé l'amour, un travail plaisant...Il avait beaucoup de mal à imaginer sa vie hors du cirque. Tout simplement parce que ça n'arriverait jamais, alors à quoi bon essayer de savoir ce que ça aurait donné hein...? Peu importe ce qu'il pouvait imaginer ou vouloir, jamais Apollinaire ne serait libéré de Monsieur Loyal et resterait probablement au cirque toute sa vie...

La chaleur du soleil réchauffait doucement sa peau, c'était une sensation vraiment agréable. Apollinaire aimait s'asseoir au soleil, rester là à penser à tout et à rien...Sa chienne courait dans le parc en aboyant gentiment. C'était une berger blanc suisse, une belle et grosse chienne, nommée Adora. Elle était adorable, formée pour être guide d'aveugle bien entendu. Il préférait de loin ça à la canne blanche, au moins il n'était pas seul. Il aimait beaucoup sa chienne, sans elle, il serait totalement perdu. Il lui faisait confiance, à son Adora, pour qu'elle soit sage et qu'elle revienne quand il l'appellerait. Pour l'heure, il était bien assis sur son banc à prendre le soleil. Il pensait à ses parents, ça n'avait pas toujours été simple quand il était enfant. Ils avaient été pauvres longtemps, les fins de mois difficiles, les repas particulièrement mince, les vieux vêtements usés jusqu'à la corde...Tout ça avait été une routine pour les Chercoeur. Et puis...Il y eut l'accident, ça changea absolument tout pour Apollinaire...Il poussa un long soupire. Repenser à tout ça, ce n'était pas bon pour lui, c'était du passé. Il avait réussi à s'en sortir, même si il regrettait encore souvent ses parents, enterrés en France. Maintenant, il était quelqu'un qui aidait les autres, les orphelins, les pauvres, les rejetés, les monstres...C'était une manière de rendre le monde meilleur, sa manière à lui, même si d'aucun trouvait ses locataires peu ragoutants...Apollinaire préférait les voir chez lui, en sécurité, et pour cela, il ne leur demandait absolument rien du tout. Des spectales auxquels il participait permettaient de payer le chauffage, l'eau et d'autres choses de première nécessité, le reste des recettes était donné aux gens qu'abritait Apollinaire. Beaucoup auraient pu profiter d'eux, de leur apparence ou de leurs talents particuliers, pour Apollinaire c'était odieux de faire ça, absolument horrible. Jamais il n'aurait pu faire subir ça à quelqu'un...Sifflant Adora, il se leva, il était temps de rentrer à la maison. La chienne accourut et il rattrapa le harnet, direction la maison. Un show aurait lieu le soir, il fallait qu'ils se hâtent pour commencer à préparer la scène, avec les autres qui y participaient. En tout, ils étaient six à faire cela, un spectacle bien rôdé, qui changeait de temps en temps quand même. Il y avait toujours du monde pour venir les voir, les bêtes de foire attiraient souvent curiosité et dégoût en même temps, une espèce de fascination morbide que les humains essayaient de se cacher à eux-mêmes sans jamais y parvenir...Depuis quelques temps, il y avait tout de même une grande nouveauté dans la vie d'Apollinaire : il s'était mis à aider d'autres pauvres âmes, les émergés poursuivis par la Garde Rouge et les autorités. Apollinaire ne savait pas exactement ce qu'ils étaient mais ce n'était pas important, il s'était promis de faire son possible pour aider les gens dans le besoin. Les émergés étaient des gens dans le besoin. La seule chose qu'il leur demandait était d'essayer, autant que faire se peut, de se contrôler et de ne pas détruire l'immeuble qui abritait le freak-show...C'était, avec Adora, la seule chose qui comptait dans la vie d'Apollinaire, son petit sanctuaire, son refuge contre le monde...  

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!

Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario.  Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!