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Foutue soirée [Pv Keith et Albert]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Keith Ferell

Keith Ferell
Humain
More about you : Foutue soirée [Pv Keith et Albert] E88r
Foutue soirée [Pv Keith et Albert] RANCUNIER

Codename : Flash
Pouvoirs : Keith possède un arc magique. Il apparait quand il en a besoin (et peut même parfois disparaitre à sa guise)
Emergence :
Foutue soirée [Pv Keith et Albert] Fonddr115 / 55 / 5Foutue soirée [Pv Keith et Albert] Fonddr11
Maitrise :
Foutue soirée [Pv Keith et Albert] Fonddr110 / 50 / 5Foutue soirée [Pv Keith et Albert] Fonddr11
Messages : 1353
DCs : Artémia - Malik - Kwan - Tao - Jay - Taïs - Junno - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun
Pseudo : Awen

https://houseofm.forumactif.org/t3425-keith-ferell https://houseofm.forumactif.org/t1395-keith-ferell

Mer 15 Fév - 13:03
Foutue soirée

Le répondeur... Par moment, cette foutue machine ne devrait pas exister. Dans le cadre de son travail, encore une fois, Keith s'était absenté toute la journée et n'était revenu que dans les environs de vingt-trois heures, histoire de se reposer un peu. Mais voilà, qu'il avait appuyé sur ce bouton. Ce fichu bouton qui narrait tous les appels manqués. Au début, rien de bien intéressant. La plupart était des coups de fils professionnels mais le dernier... Le dernier était bien différent...

Une voix féminine. Le jeune avocat était incapable de dire à qui elle appartenait. En vérité, il n'y avait pas prêté attention. Toutefois, ce qu'elle lui disait était tragique, impensable, impossible... Il avait dû écouter le message à plusieurs reprises, désarmé, impuissant face à ce qu'elle lui avouait.
"Keith Ferell? Pardonnez moi de vous importunez mais on m'a dit de vous prévenir. Votre grand-père : Andréas est décédé ce matin. Je vous prie d'accepter toutes mes condoléances. Je suis sincèrement désolé de vous apprendre ça par téléphone mais je n'arrive absolument pas à vous joindre et je n'ai pas d'autre moyen de vous aviser. Veillez me rappelez dès que possible à ce numéro............"

Un numéro qu'il n'avait d'ailleurs pas écouté, trop bouleversé et choqué pour assimiler quoi que ce soit. Silencieux, Keith resta planté là, devant ce satané répondeur qui répétait maintenant le même message. Aucune larme ne lui venait. Il demeurait immobile, abruti d'étonnement et de souffrance.

Andréas était mort.... Andréas, son grand père, le seul membre de sa famille. Celui qui avait fait de lui un homme. Celui qui lui avait tous appris et ne l'avait jamais jugé. Celui qui, après que le jeune avocat lui avait avoué son homosexualité, lui avait dit que seul son bonheur comptait et qu'il ne voyait pas de mal à ce qu'il aime une personne du même sexe que lui. Celui qui lui avait donné envie de se surpasser. Celui qui....

Keith ferma les yeux, se retenant de hurler. Depuis qu'il avait emménagé ici, à Genosha, il n'avait pas pris le temps de l'appeler. Tellement absorbé par son travail, il n'avait même pas pris la peine de lui passer un coup de fil. Ne serais-ce qu'un petit coup de fil, histoire de prendre de ses nouvelles. Ô combien, le jeune homme s'en voulait pour cela. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Il était décédé, mort, à plusieurs kilomètres de là....

Les poings serrés, l'avocat finit par débrancher le répondeur. Cette voix l'insupportait, cet appartement l'étouffait, il avait besoin de sortir. Pour aller où? Keith n'en savait rien mais il était hors de question pour lui de rester ici. Il avait besoin de s'aérer l'esprit, de marcher jusqu'à ce que ses pieds ne puissent plus le porter. Il avait besoin de réfléchir, ou plutôt, de ne rien penser. Il voulait être seul mais en même temps... il ressentait le désir d'en parler, de mettre des mots sur ce qu'il ressentait, même si les émotions refusaient de sortir.

C'est pourquoi, le jeune avocat se retrouva au Jarvis. La musique battait son plein et les clients dansaient et riaient sans se préoccuper vraiment de ce qui se passait autour. Keith avança comme un automate vers le comptoir, le visage éteint tandis qu'il n'avait qu'une seule envie désormais: leur dire de la fermer et d'aller tous se faire mettre. Il avait même le désir soudain de frapper quelqu'un ou quelque chose cependant, il se retint, se demandant inconsciemment d'où lui venait cette idée.
- Un whisky s'il te plait... demanda-t-il d'un ton morne au barman sans lever les yeux. Il ne reconnu même pas Albert. Il baissait la tête, écoutant simplement cette colère nouvelle qui menaçait d'exploser à tout instant.
lumos maxima
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Invité
Invité


Ven 17 Fév - 20:32

Keith ♠ Albert
foutue soirée
Quand j’avais assuré à ma soeur que je me trouverais un job pour payer les frais de vétérinaire de Ghost si besoin, je ne plaisantais pas. J’étais motivé, j’avais envie de garder ce chien plus que tout et avoir un revenu ne me ferait pas de mal. On ne savait jamais de quoi la vie était faite. J’avais donc écumé toutes les boites possibles et inimaginable, en espérant qu’ils soient conciliants envers un pauvre étudiant. Celle qui m’avait tendu la main, c’était Mai, la patronne du JARVIS. Elle m’avait prise à l’essai et malgré les nombreuses conneries que j’avais fait, elle m’avait gardé. J’étais donc barman dans l’une des boites les plus branchées de la ville. Et ce depuis quelques semaines, maintenant. Je ne comptais pas faire ça toute ma vie, mais ça payait pas mal. Je pensais à mes camarades de promo qui se retrouvaient dans des supermarchés ou dans des fast-food. Je n’échangerais ma place avec eux pour rien au monde.

Parfois, j’avais droit à la visite de mes amis qui venaient me tenir compagnie. Ou alors à celle de ma petite-amie. Oui, parce que j’avais une petite amie. J’avais un peu tendance à l’oublier, ça, aussi. C’était étrange d’ailleurs. Je n’avais pas l’impression de former un couple avec elle. Enfin, ça m’arrivait de recevoir des sms et de me rappeler que nous étions ensemble mais la plupart du temps, j’oubliais. Je n’étais pas le meilleur petit ami du monde, hein ?  Elle ne méritait pas ce peu d’attention venant de moi. Parce qu’en plus, elle était adorable, cette fille. Vraiment, je pourrais faire un effort. Mais ce n’était pas que je voulais pas faire d’effort avec elle. C’était plus que j’avais l’impression que notre relation était fausse. Enfin, pour moi surtout. Elle, je n’avais aucun doute qu’elle était sincère dans ses sentiments. Le problème venait de moi. Impossible de savoir pourquoi je mettais une telle distance entre elle et moi alors qu’elle ne méritait pas ça. Je devrais peut-être songer à rompre avec elle. Avant qu’elle ne s’attache trop à moi et que ça fasse vraiment mal.
Mais pas ce soir. Ce soir, j’avais du travail à faire. Et ça avait commencé d’entrée. Soir de concert. L’animation était à son comble, si bien qu’on était plusieurs derrière le bar. On se marchait légèrement dessus, pour tout avouer. Les commandes pleuvaient, surtout en ce qui concernait les bières. Heureusement, mon premier soir avait été un soir dans ce genre là, ce qui faisait que j’avais appris sur le tard et que j’étais à présent capable de gérer ce genre de soirée tant que je n’étais pas tout seul. Et cette fois-ci, aucun mineur ne put passer à travers les mailles du filet. Mai insistait beaucoup dessus. Ne pas servir d’alcool aux mineurs, c’était un peu la règle d’or. J’étais d’ailleurs en train de vérifier l’identité d’un groupe de jeune qui s’était pointé devant moi. Aucun d’entre eux n’était majeur et ils tentaient de me faire avaler qu’ils pouvaient boire. Bien essayé, les gars.


Je laissai un de mes collègues s’occuper des «majeurs mais pas trop» parce que j’avais autre chose à faire que d’argumenter avec eux pendant dix ans. Et lui, il était capable de les envoyer chier. Pas moi. J’apprenais. Lentement, mais j’apprenais. Peut-être que je finirais par réussir à envoyer des gens sur les roses un jour. Mais pour l’instant, c’était un peu difficile. J’étais trop gentil, apparemment. La soirée battait son plein et c’était un peu moins la folie au bar. De quoi souffler un peu. Mais pour ne pas me laisser submerger, je fonçai. C’était comme ça qu’on se faisait surprendre lorsque les verres étaient vides. En trainant. J’étais tellement pris dans mon travail que je n’avais pas fait attention à la personne qui m’avait commandé un whisky. Je m’étais contenté d’hocher la tête, de le préparer machinalement et de le servir sans verser une goutte à côté. Pas mal, hein ? En levant les yeux vers le client, je m’aperçus qu’il s’agissait de Keith, l’avocat qui venait de temps en temps. J’étais sur le point d’ouvrir la bouche pour le saluer quand je vis son expression. J’haussai un sourcil en me mordant la langue. Merde. Ça avait pas l’air d’aller, là. « Hey, Keith !» Je lui adressai un petit sourire rassurant. Plus pour tâter le terrain qu’autre chose. S’il n’était pas de bonne humeur, je le laisserais tranquille. Après tout, on avait tous le droit de ne pas aller bien. « Ça va ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette. » Pour être honnête, j’avais plus l’habitude de le voir souriant et blagueur. Pas avec cette tête de déterré.
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Keith Ferell

Keith Ferell
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Ven 24 Fév - 11:31
Foutue soirée

"Hey, Keith" Le jeune avocat releva la tête, tombant nez à nez avec Albert qui le regardait, l'air inquiet. Il n'avait même pas remarqué sa présence. Un léger silence s'installa entre eux, au terme duquel Keith finit par répondre :
- Salut...

Aucun sourire ne s'inscrivit sur ses lèvres. Même en essayant de faire un effort, il n'y parvenait pas. Pourtant, il considérait le barman comme un ami, parfois même comme un confident, mais à cet instant rien ne voulait sortir de sa bouche tant l'amertume l'accaparait. Il baissa de nouveau la tête, rivant ses iris émeraudes sur le verre de whisky qu'il tenait maintenant entre ses doigts.

C'était horrible comme sensation : de se sentir aussi vide à l'intérieur. Le jeune homme avait de plus en plus l'impression d'étouffer. Il déglutit difficilement, sentant une vague de colère l'envahir.

Devant lui, Albert tenta une approche en lui demandant cette fois si ça allait. Bien sûr que ça n'allait pas. Rien n'allait. Andréas était mort et il n'arrivait même pas à pleurer. Mais comment lui en vouloir? Son ami voulait juste l'aider. Il essayait juste de comprendre, d'apaiser ses peines qui devaient très certainement se lire sur son visage tiré. Il se comportait simplement comme un bon camarade, désireux de lui offrir une écoute amicale.

Keith garda la tête baissée, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Toutefois, s'il était venu ici, c'était pour une bonne raison. Il avait besoin d'en parler, de mettre un putain de mot sur ses ressentis qui se confondaient tous à l'intérieur, telle une cocotte minute.
- Mon grand-père est décédé, lâcha-t-il enfin tout en jouant avec son verre.

Voilà, c'était dit. Les mots étaient sortis de sa bouche spontanément néanmoins, il ne se sentait pas libéré pour autant. Il avait toujours aussi mal. Pire encore, les larmes ne lui venaient pas. Le jeune avocat ferma les yeux, prenant une grande inspiration. Que lui arrivait-il bordel? Pourquoi ses mains commençaient à trembler? Quelles étaient les raisons de sa léthargie? Il serra la mâchoire, buvant soudain sa boisson d'une traitre.
- Un autre s'il te plait, demanda-t-il à Albert alors que celui-ci l'observait à présent avec appréhension.

Qu'importe s'il finissait bourré, Keith avait juste besoin... d'oublier. Oui, finalement c'était mieux comme ça. Il se réveillera seulement demain matin, en croyant que tout ceci n'avait été qu'un horrible cauchemars.

Ce fut à cet instant précis qu'un autre homme s'incrusta dans la conversation. Lui aussi avait dû boire plusieurs verres car il titubait dangereusement jusqu'au comptoir, manquant de tomber à plusieurs reprises.
"Hey! Toi là-bas, lança-t-il au jeune barman qui s'activait déjà à la tâche. Sers moi un truc de fort. Et grouille-toi le cul, j'ai pas que ça à foutre."

Pas un merci. Rien. L'inconnu s'assit aux côtés de Keith, s'affalant à moitié sur le bar. Il puait l'alcool et le vomi. C'était tout simplement répugnant. Une cicatrice pourfendait sa joue droite et ses cheveux gras lui tombaient dans les yeux. Le jeune avocat tourna la tête vers lui, ses traits se déformant en une légère grimace de dégoût.
- Et la politesse? Tu connais? susurra-t-il entre ses dents tout en le foudroyant du regard.

Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Keith n'en savait rien mais le comportement de ce gars attisa un peu plus sa colère. Il se raidit, sa main serrant plus fermement le verre vide qu'il maintenait toujours entre ses doigts.
"Whaou, qu'es-ce que t'as toi? T'es mal baisé? Je fais ce que je..."

Or, l'inconnu n'eut pas le temps de finir sa phrase. Sans comprendre vraiment ce qu'il faisait, ni ce qu'il lui arrivait, l'avocat se leva d'un bond et mit une droite à l'ivrogne qui osait le défier. Sa fureur explosa, sous l'oeil abasourdi d'Albert qui resta paralysé quelques secondes...
lumos maxima
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Invité
Invité


Sam 25 Fév - 1:47

Keith ♠ Albert
foutue soirée
Le visage de Keith n’avait pas cette joie que je lui connaissais d’habitude. Je ne savais pas comment il était quand il n’était pas au Jarvis, mais avec moi, en tout cas, il avait toujours un mot sympa et une petite blague pour me faire rire. Il avait été l’un des premiers à me mettre à l’aise quand j’étais arrivé ici. Le client conciliant envers le petit nouveau qui cassait des verres et se trompait de commandes. Alors forcément, je l’appréciais pour ça. En général, on finissait toujours par échanger quelques banalités et finir par rire d’une situation ou d’une autre. C’est ainsi que j’avais appris qu’il travaillait dans un cabinet d’avocat hyper réputé. Et qu’il savait que j’étudiais à l’université et que je travaillais là pour me faire un peu d’argent. Le voir avec une mine aussi déconfite me fit comprendre que quelque chose était arrivé. Notamment la façon avec laquelle il répondit à mon salut. Son regard… Bordel. Cindy avait le même. Elle avait le même le jour où on avait appris que nos parents étaient morts. Enfin, pas morts, disparus, mais pour moi, c’était tout comme. Je demandais alors timidement à Keith si ça allait, bien que connaissant déjà la réponse au fond de moi.

Et la réponse vint, confirmant mes soupçons. Je ne pouvais que rester là, sans rien dire. A tenter de trouver les mots. Des mots qui ne voulaient rien dire dans ce genre de situation. Ce n’étaient pas des mots qui allaient ramener les êtres qu’on avait perdu. Ce n’était pas des condoléances balancées comme ça qui allait apaiser quelqu’un. Je baissai la tête à mon tour en murmurant un « Je suis désolé. » Même si ça ne changerait rien et même s’il ne pouvait pas m’entendre. Je ne pouvais que compatir à sa peine. Il leva enfin les yeux vers moi pour me demander un autre verre. J’hochai alors la tête, sans rien dire de plus. Kay aurait probablement été bien plus à l’aise que moi pour ça. J’aurais bien aimé qu’elle soit là, ce soir, ne serait-ce que pour réagir un peu mieux que moi à cette sinistre nouvelle. « D’accord, je t’amène ça. » Heureusement que la folie du début du concert s’était calmée. J’avais le temps de m’occuper un peu de lui. Et de surveiller aussi sa consommation d’alcool, par la même occasion. Je ne pensais pas que noyer son chagrin dans l’alcool était le meilleur des remèdes. J’avais bien vu ce que ça avait fait à ma soeur. Je n’avais pas le même recul à l’époque et surtout, j’étais trop jeune pour dire quoique ce soit. Mais maintenant, j’étais derrière le bar et je pouvais empêcher Keith de faire la même connerie. Mais avant que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche, un type débarqua, réclamant sa boisson avec autant de politesse qu’un bouledogue. Je tournai la tête vers lui en levant les yeux au ciel, retenant de justesse un bon «tu attendras, connard» qui me démangeait fortement. Je n’allais pas me gêner pour mettre le plus de temps possible pour le servir, par contre.

Je jettai un regard derrière moi pour attraper la bouteille la plus forte qu’on avait, en me demandant bien ce qui se passer dans la tête des gens, par moment. Ma main se referma sur la bouteille quand la voix de Keith résonna à mes oreilles. Et merde. Vu le ton qu’il employait, ça sentait mauvais. La réponse ne tarda pas à claquer. Je fis volte-face pour calmer le jeu mais c’était trop tard. Comme au ralentis, je vis Keith frapper l’autre type. Mon autre collègue, un peu plus loin se figea. Merde. Je devais calmer le jeu rapidement. Si une bagarre éclatait et que je n’avais rien fait pour l’empêcher - surtout que Keith avait en partie ouvert son bec parce que l’autre m’avait mal parlé - j’allais entendre parler du pays. « Keith ! » Aurais-je le temps de faire le tour du comptoir pour empêcher le merdier de s’envenimer ? Non. Alors qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis passé par dessus pour me mettre entre les deux. Pas la meilleure idée du monde, d’accord. J’allais me prendre un pain, avec cette idée merveilleuse. Surtout que je faisais légèrement tâche dans le décor. Pas musclé pour deux sous.  Mais la surprise que je pouvais lire sur leur trait suffit à me faire gagner quelques secondes.  Je repoussai Keith un peu plus loin en l’attrapant par le bras. Et en m’adressant à lui d’une voix ferme. « On sort. » J’apalguai mon collègue qui me regardait avec des yeux ronds. « Tu peux me remplacer ? J’en ai pas pour longtemps. » Et j’appuyais mes propos en désignant notre boxeur improvisé d’un signe de tête. Il avait autant envie que moi que ça dérape. Il hocha la tête, ce qui suffit à me rassurer. Me tournant vers Keith, le tirant toujours par le bras, je lançai. « Viens te calmer dehors cinq minutes. » J’étais le premier surpris par le ton que j’employais. Un ton sec, un peu froid. En serrant les dents, je le fis passer par la porte de service pour être sûr que personne ne nous suivrait et une fois dehors, j’explosai. La nervosité retombait. « Ça va pas, non ?! Depuis quand tu te prends pour Mike Tyson, j’peux savoir ?! » Et je me sentis coupable immédiatement après, me souvenant pourquoi il avait éclaté.
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Keith Ferell

Keith Ferell
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Lun 6 Mar - 9:47
Foutue soirée

La scène se passa si rapidement que même Keith en fut surpris. Il ne s'attendait pas à ce qu'il se rebiffe de cette façon. C'était comme si une autre personne avait pris possession de son corps. Il avait senti la colère lui monter à la tête et il s'était soudain trouvé hors de lui, incapable de se contrôler. C'était une sensation tellement étrange : d'avoir l'impression de ne pas être soi même. A peine le gars avait-il rétorqué que son poing était parti tout seul, cassant malencontreusement le nez de son voisin.

Le pire dans tout ça, c'était qu'il avait aimé le frapper. Il avait senti une vive chaleur l'envahir accompagné d'une vague d'excitation. Ce fut seulement quand Albert s'interposa, en passant par dessus le comptoir, que le jeune avocat réalisa enfin ce qu'il était en train de faire.
- Je... bafouilla-t-il en reculant brusquement.

Etait-il devenu fou? Perdait-il les pédales? En temps normal, jamais Keith n'aurait réagit de cette manière. Certes, le comportement de ce gars l'aurait profondément énervé mais il se serait contenté de lui faire la morale, avec sarcasme et non avec violence. Il fallait croire que la peine pouvait changer le caractère des gens. Elle prenait le dessus sur la raison.

Le jeune avocat recula, ancrant ses iris sur son ami qui l'avait repoussé pour l'entrainer au dehors. Autour d'eux, plusieurs personnes s'étaient arrêté de danser, ou de parler à son voisin afin d'assouvir leurs curiosités. Ils murmuraient à voix basse, certains en rigolant, d'autres en poussant quelques exclamations indignées. Keith serra les dents, portant maintenant son regard sur le bourré qui se tenait le nez en jurant comme un chartier. Il ne l'avait pas raté. Du sang coulait entre ses doigts et il avait le plus grand mal à se redresser. Par ailleurs, un autre client vint lui prêter main forte. Le jeune homme hésita à lui présenter des excuses pour au final, se rétracter. De toute façon, il n'avait aucune envie de le faire. Il essaya même de se convaincre qu'il lui avait donné au moins une bonne leçon.

Les poings serrés, l'avocat finit alors par se détourner, suivant Albert au dehors. Ce dernier, lui fit soudain la morale, lui demandant des explications. Keith fouilla nerveusement les poches de sa veste, et sortit un paquet de cigarette qu'il gardait juste en soirée.
- Tu as vu comment il t'a parlé? Ce gars l'a bien cherché.

En vérité, il n'était plus très sûr. Il se sentait perdu et désorienté. Il porta une cigarette à ses lèvres, marquant un temps de silence. Ses mains tremblaient. Tout son corps était crispé. Il tira une longue bouffée, emplissant ses poumons dans une sensation de réconfort.
- Je suis désolé Al... murmura-t-il enfin en baissant la tête. Je ne sais pas ce qui m'a pris...


lumos maxima
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Invité
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Mer 8 Mar - 18:46

Keith ♠ Albert
foutue soirée
Pour être honnête, je n’avais rien compris. J’étais en train de m’occuper de ce client mal élevé et la seconde d’après, Keith lui avait fracassé le nez. Ce n’était pas dans les habitudes de l’avocat d’agir comme ça. Enfin, je le pensais. Je ne l’avais jamais vu ainsi. On se croisait au Jarvis et peut-être que je ne le connaissais pas si bien que je ne le pensais. Mais je n’avais pas vraiment le temps de rester derrière mon comptoir à regarder la scène sans bouger. A ce genre de soirée, ça pouvait très rapidement dégénérer. Je le savais d’expérience. Certains soirs, les videurs viraient du monde à tour de bras. Prenant le peu de courage que j’avais, j’avais bondi par dessus le comptoir, prêt à m’interposer. Je prenais le risque de me prendre un coup, mais je ne voulais pas que ça tourne en bagarre générale. Surtout pas comme ça. J’avais entrainé Keith dehors pour qu’il se calme, empruntant la sortie du personnel, l’endroit où seuls ceux qui travaillaient au Jarvis avaient le droit d’aller.

Je ne comprenais pas trop ce qui avait bien se passer dans sa tête. Il était en deuil, ça, d’accord. Après tout, chacun exprimait sa peine à sa manière. Mais ce n’était pas Keith d’agir ainsi. De fracasser le nez d’un client, peut importe qu’il l’ait cherché ou non. La violence ne résolvait rien. C’était pour ça que j’avais explosé, me mettant à lui faire la morale pour ça. Moi. Faire la morale. C’était du grand n’importe quoi. Et il se justifia en disant que ce client m’avait mal parlé. Je secouai la tête. « Tu crois que c’est le premier connard mal léché qui ne sait pas dire bonjour ou s’il vous plait ? » J’haussai les sourcils en croisant les bras, adossé au mur. « J’ai l’habitude de ce genre de gars, j’en ai au moins un par soir. C’était pas le premier et ce ne sera pas le dernier. » Je lâchai un petit rire en secouant la tête. « Je sais me défendre, Keith. » Et mon moyen de défense, ce n’était pas de me servir de mes poings. Je pourrais, après tout, j’avais une soeur à la Garde Rouge qui m’avait montré deux ou trois techniques. Je pourrais me servir de ce qu’elle m’avait appris. Mais je préférais utiliser ma méthode. Une méthode sans violence, à base de sarcasme bien senti et de sourire provocateur. En un sens, je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir voulu prendre ma défense. C’était un peu vexant, quelque part mais je comprenais. Je n’avais franchement pas la carrure de quelqu’un qui savait où faire mal quand il le fallait. En me regardant, on pouvait surtout voir un mec à peine sorti de l’adolescence. « Et même s’il l’avait cherché, tu ne peux pas taper sur les clients comme ça.» J’allais peut-être arrêter la morale pour ajourd’hui, non ? Je lâchai un soupir,  laissant mes bras retomber le long de mon corps. J’avais dit ce que j’avais à dire, je me sentais un peu mieux. La tension qui retombait, la situation qui était désamorcée. Keith fumait sa cigarette, dans le plus grand des calmes. Quand il fut certain que je n’allais pas en rajouter une couche, il s’excusa, expliquant qu’il ignorait quelle mouche l’avait piqué.

Mon regard partit une seconde sur le mur derrière lui avant de revenir sur Keith. Je savais ce qui lui avait pris. Je le savais et je comprenais. Le chagrin nous faisait faire des choses bizarres, pas vrai ? Tout ce qui pouvait nous permettre de penser à autre chose qu’à la mort des gens que l’on connaissait. « Tu as perdu ton grand-père, Keith. C’est normal.» Je parlais d’une voix plus calme. Bien plus calme qu’avant. Il n’y avait plus aucune trace de colère. Seulement de la compassion et de l’empathie. J’étais passé par là, aussi. Enfin, je ne me mettais pas à taper sur tout ce qui bougeait, je me suis simplement muré dans un silence qui avait duré un petit moment. C’était dur à imaginer aujourd’hui, vu que j’étais capable de parler sans m’arrêter. Mais dans les mois qui suivirent la disparation de mes parents, je n’avais prononcé que deux mots. « Chaque personne exprime ça d’une façon différente. » Je me passais une main derrière la nuque en baissant la tête. Et dire que je m’étais promis de ne pas donner mon avis sur la question. Je me laissai glisser jusqu’à l’une des marches du perron qui menait à l’intérieur du bar. « D’ici cinq minutes, on pourra retourner à l’intérieur, je pense. Le temps que l’autre abruti se calme.» Je lançai un sourire amusé à Keith.
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Keith Ferell

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Mer 15 Mar - 9:50
Foutue soirée

Keith se tourna vers Albert tandis que celui-ci lui affirmait pouvoir se défendre seul. Le pire, c'était qu'il n'en avait jamais douté. Malgré les apparences, il savait que son ami était capable de répliquer. Ce dernier avait un excellent sens de la répartie. Le jeune avocat s'en souvenait car il l'avait déjà vu faire à maintes reprises lors de ses innombrables soirée au Jarvis. Alors pourquoi avoir réagi de cette manière? Pourquoi l'avoir mis dans l'embarras sans aucune raison valable? L'homme ne pourrait le dire. Il avait pété un câble, comme ça, sans arriver à contrôler ses sentiments ni enfouir sa colère. Si son ami n'avait pas été là pour s'interposer, l'avocat préférait ne pas imaginer ce qui serait passé ensuite. Peut-être aurait-il continué à frapper, encore et encore jusqu'à ce que l'autre ne puisse plus se relever. En y réfléchissant, c'était assez flippant. Cela ne lui ressemblait pas. Absolument pas et pourtant...

Keith ferma les yeux, prenant alors une grande inspiration.
- Je sais...marmonna-t-il au bout d'un moment, les lèvres pincées.

Tout compte fait, Albert avait raison. S'il avait fracassé le nez de ce gars, c'était uniquement pour expulser sa rage, son incompréhension, sa peine aussi. Il se sentait tellement coupable. Coupable de n'avoir rien pu faire. Coupable de n'avoir rien vu venir. Coupable de ne pas être aller le voir. Coupable...de tant de choses qu'il serait difficile pour lui de tout énumérer. Le pire dans tout ça, c'était qu'il n'arrivait toujours pas à pleurer. Ses mains tremblaient, il sentait que tout son corps était crispé mais aucune larme ne lui venait. Ses yeux restaient totalement sec.

« Chaque personne exprime ça d’une façon différente. » A ces mots, le jeune avocat observa son ami. Il avait baissé la tête et se frottait maintenant la nuque, comme s'il savait parfaitement de quoi il parlait. Keith ne savait presque rien à ce sujet mais son ami lui avait un jour avoué qu'il n'avait plus ses parents. Comment? Par respect, l'homme ne lui avait jamais posé la question et il ne comptait toujours pas le faire mais cela lui rappela que chacun avait ses propres peines, ses doutes et ses démons. Sauf que certains, les dissimulaient plus que d'autres. Comme Albert par exemple.
- Tu as s'en doute raison, finit-il par lâcher tout en finissant sa cigarette. Tu sais, ce qui me fait vraiment flipper dans tout ça, c'est que...je n'arrive pas à pleurer. Tout ce que je ressens au fond de moi, c'est de la rage. Une vive rancœur que je n'arrive même pas à comprendre moi-même. Enfin...

Il soupira, écrasant son mégot dans le seul cendrier, prévu pour les employés.
- Ouai... normalement je ne devrai plus avoir envie de le cogner. Enfin, je crois. Promis, je saurai me tenir cette fois.

Un fin sourire étira ses lèvres. Tout en soupirant, Keith passa sa main dans ses cheveux et resta quelques instants immobile, permettant à son cœur de retrouver un rythme normal. Puis, il se tourna de nouveau vers son ami, hésitant quelques secondes avant de lui poser la question :
- Comment toi tu as fais pour... pour encaisser tout ça?

Bien évidemment, il faisait allusion à ses parents, à ce qu'il avait pu ressentir à leur disparition. Le jeune avocat ne voulait pas raviver de vieilles blessures cependant, il avait besoin de savoir comment il s'y était pris pour faire son deuil. Un silence s'ensuivit, au terme duquel il rajouta, en baissant légèrement les yeux :
- Tu n'es pas obligé de me répondre.



lumos maxima
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Dim 19 Mar - 14:00

Keith ♠ Albert
foutue soirée
J’avais fini par arrêter de faire la morale à Keith. Parce qu’il avait bien conscience de tout ce que je lui disais. A ce train-là, c’était s’acharner inutilement ou remuer le couteau dans la plaie. Les quelques raisons qui faisaient que je détestais me la jouer moralisateur. Surtout avec mes amis. Keith avait l’âge de ma soeur, il était assez grand, non ? Il n’avait pas besoin d’un gamin de vingt ans pour lui dire ce qu’il devait faire, même si c’était parce qu’il avait manqué de déclencher une bagarre sur mon lieu de travail. Au moins, la tension était retombée et ça se sentait. Keith n’avait plus l’air de vouloir casser la gueule au premier imbécile venu. Et il avait surtout l’air mortifié devant ce qu’il avait fait. Je décidai donc d’arrêter de l’accabler. Ce n’était pas son jour. C’était toujours difficile quand on venait d’apprendre un décès. Et au moins, Keith savait que son grand-père était bel et bien mort. Contrairement à moi, qui était toujours dans le doute pour mes parents. Même si je m’étais convaincu qu’ils étaient morts, j’avais toujours ce petit espoir qu’ils soient en vie, quelque part. Mais ce n’était pas le genre de chose dont j’aimais parler.
Je levai la tête en l’écoutant exprimer ce qu’il ressentait. Je comprenais. Oh que oui, je comprenais. Ne pas réussir à pleurer, ressentir de la colère, avoir la sensation qu’on avait été abandonné. Des sentiments plus que familier. J’avais bien envie de le prendre dans mes bras, sur le coup. Ouais, moi. La personne qui supportait de moins en moins qu’on le touche et qui serrait des dents quand c’était des gens qui ne faisaient pas parti de ma famille ou qui ne faisaient pas partie du gang. Je n’avais pas les mots pour ça. Parce que qu’est-ce que je pouvais bien dire à part que je savais ce que ça faisait ? Rien du tout. Je n’étais pas doué pour réconforter les gens, de toutes manières. Quand il écrasa sa cigarette en me disant qu’il n’avait plus envie de le cogner, je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour. Au moins, la crise était évitée. Nous allions rester cinq minutes, le temps que l’autre énergumène prenne sa gnôle et se casse du Jarvis.

Sa question, cependant, me prit au dépourvu. Comment j’avais fait pour encaisser ? Je restais bouche-bée. Personne ne m’avait jamais vraiment demandé. A part Cindy, qui me demandait comment j’allais. Sinon, la plupart du temps… Je n’en parlais pratiquement jamais. Je me redressai, cherchant une position plus confortable en fermant les yeux. Comment j’avais fait ? Même moi, je l’ignorais. J’étais jeune, quand j’avais appris qu’ils étaient partis. Et qu’on ne les retrouvait pas. Trop jeune. « Hum… Je ne sais pas. J’avais six ans, quand c’est arrivé. Je pense que quand on est un enfant, la pilule passe mieux. » Je me grattai la tempe en réfléchissant. Qui avait le mieux encaissé entre Cindy et moi ? Moi, sans aucun doute. Trop jeune pour réaliser, peut-être. Six ans, ce n’était pas énorme, comparé à tout une vie. « Je crois que j’ai pas vraiment eu l’occasion de vraiment y réfléchir. Ça s’est fait tout seul, sans doute. Un matin, je me suis réveillé et c’était moins douloureux. » Je marquai une pause en levant les yeux vers lui. «Moins douloureux, comme si j’avais fini par l’accepter. Cindy et moi… On a jamais vraiment eu la preuve qu’ils étaient morts. Mais quartoze ans, c’est long. J’ai préféré me faire à l’idée qu’ils ne reviendraient jamais plutôt que d’attendre un potentiel retour. C’est triste mais ça me permet d’avancer. » Je savais que Cindy n’avait pas renoncé à ça. Qu’elle espérait toujours. Et moi, aussi, quelque part. Au fond de moi, il y avait toujours cette petite étincelle d’espoir, que ma rationalité n’avait pas réussi à éteindre. J’ouvrai de nouveau la bouche. « Mais tu sais ? J’étais comme toi. J’étais en colère, je m’arrivais pas à pleurer. Pour moi, ils m’avaient abandonné. Je leur en veux toujours un peu, même si je sais que ce n’est pas de leur faute. Ils devaient revenir. Ils ne sont pas revenus. C’est aussi simple que ça. Parfois, ça arrive comme ça. On a beau se poser les questions, se demander pourquoi eux ? Comment ? Et on obtient pas de réponse. Puis… Honnêtement ? Je l’ai mieux vécu que ma soeur. Bien mieux .» Je me remis debout, époussetant mon jean. Je laissai quelques secondes à Keith le temps d’encaisser ça et je continuai : « Pour l’instant, tu es encore sous le choc. La nouvelle te parait trop dur à avaler. Demain ou dans deux jours, tu auras sans doute envie de pleurer, parce que la colère sera partie. Dans une semaine, ça ira mieux, même si ça fera toujours mal. Tu repenseras à toutes les choses que tu aurais voulu lui dire avant. Et au bout de quelques temps, seulement au bout de quelques temps, tu auras pleinement accepté et quand tu repenseras à lui… Tu auras ce petit pincement au coeur mais ça voudra dire qu’il est toujours là, au fond de toi. » Avec un sourire sur le visage, je m’étais approché de lui pour lui poser une main sur l’épaule. Je lui laissai le temps d’intégrer ce que je venais de lui dire - pour une fois que je ne racontais pas que des conneries, hein - avant de me détourner pour inspirer lentement. Finalement, il n’y avait pas que lui qui avait besoin de ça. A croire qu’il fallait que je mette les mots sur ce que j’avais ressenti toutes ces années pour que ça aille un peu mieux, moi aussi. Brasser ces souvenirs aurait dû me mettre mal et pourtant… Je ressentais une sorte de paix intérieure. Comme s’il avait simplement fallu que je le dise. En voulant aider Keith, je m’étais aidé moi-même. J’expirai longuement avant de me tourner vers lui, un nouveau sourire sur les lèvres. « Allez, viens. Je t’offre un verre. »
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Keith Ferell

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Dim 9 Avr - 16:38
Foutue soirée

Enfouissant ses mains dans les poches de sa veste en cuir, Keith posa un regard sur Albert. Celui-ci resta un moment silencieux, bouche-bée, à réfléchir à la question qu'il venait tout juste de poser. Quelque part, le jeune avocat s'en voulait de lui avoir poser une telle question. Il le confrontait de nouveau à de douloureux souvenirs. Il ne tenait pas à ce que son ami se trouve mal, par sa faute. Mais alors qu'il s’apprêtait à s'en excuser, en lui disant finalement de laisser tomber, ce dernier finit par répondre, lui avouant qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'y réfléchir jusque là.

Keith baissa la tête, l'écoutant désormais parler de ses ressentis quand ses parents n'avaient plus donné signe de vie. Cela devait être difficile : de se retrouver orphelin si jeune. D'espérer le retour de ses parents pour se rendre compte quatorze ans après, que c'était fini, qu'ils ne reviendraient plus jamais à la maison. Sans savoir vraiment ce qui leur était arrivé. Albert était sacrément fort pour encaisser tout ça. Malgré son jeune âge, il avait une certaine maturité et l'avocat ne pouvait que l'admirer pour ça. Lui en était incapable. Du moins, pas pour l'instant. La douleur était trop forte, sa colère, trop imprévisible. Il voyait la mort de son grand père comme une trahison, un coup de poignard porté en plein cœur. Il n'avait même pas été au courant qu'il était malade, que ses jours étaient compté. Quel petit fils indigne faisait-il? Lui, qui préférait penser à son métier et à bâtir une réputation plutôt que de s'occuper de ceux qu'il aime.

"Un matin, je me suis réveillé et c’était moins douloureux." A ses dires, le jeune homme leva les yeux. Etait-il possible qu'un jour, lui aussi se réveillera avec la sensation de ne plus éprouver cette immense rage. Etait-il possible que ça finira, lui aussi, par passer? Qu'il n'en voudra plus à la terre entière, qu'il fera son deuil, tout simplement, en cessant enfin de culpabiliser? Pour le moment, l'avocat ne pourrait le dire. C'était encore bien trop récent. Il serra les poings, fermant brièvement les paupières.

Accepter, c'était sûrement ce qu'il y avait de plus difficile à faire. Tout en continuant de l'écouter, Keith poussa un soupir et laissa de nouveau ses bras tomber le long de son corps. Son ami continua sur sa lancée, lui disant cette fois qu'il était comme lui avant, à ne pas réussir à pleurer, à leur en vouloir d'être parti, de les avoir abandonner, lui et sa sœur. Mais que cette douleur allait finir par passer, par être moins forte, moins destructrice pour au final, disparaitre presque totalement.
- Ouai... murmura-t-il simplement en rouvrant les yeux, les posant ensuite sur Albert qui s'était approché, pour lui poser une main sur son épaule. Je l'espère. Merci pour...

Le jeune avocat marqua une courte pause, ancrant son regard sur son ami.
- Pour tout ça.

Pour lui avoir tout raconté, pour s'être confié et pour l'avoir soutenu en n'hésitant pas à ressurgir, de vieux souvenirs. Oui, il admirait son courage. Peu de personne aurait supporté ce que lui avait vécu.

Tandis que son ami lui proposait maintenant de lui offrir un verre, le jeune avocat sourit, hochant la tête d'un air beaucoup moins tendu.
- Bonne idée. Al?

Il s'interrompit, laissant un silence s'installer avant de reprendre, une lueur de remerciement dans les yeux.
- A défaut de me répéter, encore merci... si tu as besoin aussi de ton côté, n'hésite pas.

Keith n'était pas très doué pour montrer son affection mais il était vraiment reconnaissant envers Albert, de l'avoir calmé. Il voulait que ce dernier sache que si besoin, il était là, même s'il n'était pas non plus très doué pour jouer les confidents. Tout en hochant la tête, il lui adressa un sourire, lui faisant comprendre qu'il pourrait le trouver, en cas de problème ou simplement quand il en avait envie.
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Foutue soirée [Pv Keith et Albert]
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