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Alakazam !
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 17 Déc - 16:29


"Alakazam !"

On a blissful rainy day


Il pleut dehors, du genre violent, comme ça peut parfois l'être dans les îles de l'océan Indien en cette période de l’année. Les cocotiers se fond malmener par les bourrasques de vents tandis que leurs noix terminent sur la plage de sable fin en un bruit sourd et arythmique. Les vagues s’écrasent sur la côté, lourdes et puissantes, agressant les palourdes accrochées aux récifs. Les veines de la ville sont vides. Les habitants ont laissé leur place à de petits ruisseaux qui débordent des gouttières. Ses potes et lui ont dû les quitter les quitter aussi, à contre cœur, parce qu’ils aiment y traîner. A la place ils trouvent refuge dans un bar, celui qu'ils squattent régulièrement et où ils ont leurs places pas du tout attitrées mais leurs places tout de même. Ils sont tous assez bruyants et sont occupés à rire et à boire, s'arrêtant parfois pour aller fumer à l’abri devant le bar. Ils ne sont qu'une demi-douzaine, hommes et femmes, qui viennent d'horizons bien différents. Certains sont des beaux quartiers, d'autres, comme lui, viennent de l'étranger, certains sont des skaters, d'autre des artistes... ils ont plein de points communs et tout autant de divergences, ce qui donne des discutions enflammées qui parfois tournent aux débats, ou juste aux délires. Arthur n'est pas celui au centre de l'attention. Il y en a d'autres, plus charismatiques ou encore plus drôles. Il fait tout de même partie intégrante du groupe et donne aussi de ses idées et de ses éclats de rire. Pourtant c'est le petit dernier, celui qui a rejoint le groupe le plus récemment. Il est sociable, très, et à l'habitude de se faire sa place en terrain inconnu. A vrai dire il doit adorer ça parce que c'est toujours pareil : il se pose quelques temps à un endroit pour repartir vers de nouveaux horizons ensuite afin de tout recommencer à zéro. Le skater aime bien ça, ça lui donne une fausse sensation de liberté. En réalité, Arthur est juste un peu bizarre parfois.

Alors que la conversation est en train de dangereusement dévier sur le sujet, ô combien important, des loutres de mer (ouais on sait pas comment ils en sont arrivés là), Arthur décide d'aller se chercher un nouveau verre au bar. Le bar n'est pas bondé mais il n'est pas vide non plus si bien que, bien qu'il arrive à se trouver une place au comptoir rapidement, il doit tout de même attendre son tour. La musique bat son plein, passant l'un de ses morceaux favoris du moment alors que les télés, en total discordance, montrent des vidéos inconcevables de courses de bobsleighs se déroulant visiblement dans un endroit où il fait très froid. Alors que ses yeux quittent ces images, les mains d'Arthur battent le rythme sur son tabouret. Son regard chocolat se perd sur la salle. Il y voit de multiples petits groupes, pas forcément aussi bruyants que celui dont il vient, mais globalement la bonne ambiance semble régner dans les lieux. Elles sont loin des esprits les catastrophes de ces derniers temps, et d'un côté c'est tant mieux. Arthur aime foutre la merde mais ce serait déprimant de faire des soirées endeuillées et sinistres. Lui, il préfère de loin les nuits insouciantes comme celles-ci et il pense ne pas se tromper en disant qu'il en vivra jusqu'à sa mort. C'est sur cette pensée qu'il se retourne enfin vers le mur de bouteilles qui trône derrière les barmans.

C'est alors qu'il le voit, lui, le serveur qui passe juste à ce moment-là a quelque chose de tout particulier mais Arthur ne saurait pas dire ce qui, dans l'allure de jeune homme, lui donne cette impression. Il a un visage enfantin, des cheveux bouclés, des piercings et une dégaine inclassable. C'est peut-être le mélange de tout cela qui fait qu'Arthur le repère tout particulièrement. En tout cas ce n'est pas simplement parce qu'il est serveur et qu’Art a envie d'une bière. Par contre c'est bien pour cela qu'il interpelle le jeune homme sur le coup. « Hey, j'pourrais ravoir une bière ? » Ce n'est qu'une fois sa phrase terminée qu'Art se rend compte que le jeune homme a troqué son tablier de serveur pour une tenue plus normale. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu'il a fini son shift, ou alors qu’il est en pause. Dans tous les cas, il a mis les pieds dans le plat mais se rattrape un peu. « Ah, t'as fini en fait, my bad ! » Il esquisse un sourire sans aucune raison apparente. Peut être juste parce qu'il a une bonne première impression avec ce type. C'est peut-être d'ailleurs à cause de ça qu'il indique d’un mouvement de tête la place vide à côté de lui au jeune homme et qu'il lui propose de se taper l'incruste. « Viens, assis toi. » Il ne lui laisse pas vraiment le choix à vrai dire. Quand Arthur a une idée dans la tête, il ne la lâche pas facilement. Entre autre il a très envie de faire la connaissance du serveur. Il semble avoir quelques années de moins que lui. Il a un quelque chose d'innocent, sûrement à cause de son regard qui a quelque chose d'hypnotique. De toute manière Arthur a vraiment un problème avec les yeux bleus, ça le fait craquer à chaque fois. Mais ce qu'il aime bien c'est justement ce faux air angélique car il n'a rien d'un fils de bonne famille. Ça l'intrigue c'est vrai, et les intrigues, il adore ça.

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Dim 18 Déc - 14:14
Caïn retira ses mains de l'eau savonneuse et les secoua dans l'air en direction de son collègue de plonge. Ce n'était pas son travail d'ordinaire, mais la salle était calme et il détestait se tourner les pouces au travail. Ça lui donnait le sentiment de perdre son temps. L'homme gronda et menaça de lui enfoncer la tête dans l'évier, ce qui ne réussit qu'à le faire rire davantage. Le serveur était de très bonne humeur : il avait commencé tôt ce matin, et mis à part les quelques éméchés qui venaient se remplir l'estomac un peu trop tôt - ou un peu trop tard, selon le point de vue - les clients avaient été relativement calmes. Et il n'avait même pas cassé de verres. Ça, c'était une première ! Il lui semblait même avoir aperçu son patron noter la date d'une petite croix, sur l'agenda qui trônait au bar. Il était un peu maladroit, c'est vrai. Et il lui arrivait régulièrement d'être en retard lorsque ses soirées s'éternisent un peu trop… Ou qu'il avait juste la flemme. Pourtant, Marshall, son boss, le gardait toujours. Caïn s'était longtemps demandé s'il le faisait par pitié ou par gentillesse. Le garçon avait failli se barrer à cause de ça, d'ailleurs ; il détestait qu'on le regarde de haut ou qu'on le prenne de haut. Puis il avait appris de la bouche d'un ex collègue que si son patron ne l'avait toujours pas viré, c'était uniquement parce que sa bouille ramenait parfois des habitués au portefeuille trop rempli. Caïn avait sourit, un peu trop fier. S'il était sa poule aux oeufs d'or, alors il pourrait bien se permettre quelques grasses mat de plus.

Ou quelques heures de moins.
L'affluence était plutôt basse aujourd'hui, et Caïn quitta l'arrière salle pour retrouver son patron. Il ne lui demanda la permission que par politesse mais Marshall apprécia la fausse obéissance dont il faisait preuve à son égard. D'un geste dédaigneux de la main, il lui permit de quitter plus tôt. La plupart des clients étaient de toute manière déjà attablés et servis à ras bord - même son minois ne suffirait à les faire cracher un peu plus d'argent.
Du moins c'est ce qu'il pensait. Les mains autour de la taille, il venait tout juste de retirer son tablier frappé du sigle de l'établissement qu'une voix le héla. Caïn soupira et se retourna en direction de l'inconnu, prêt à défendre chèrement son temps de repos. Mais il n'en eut pas l'occasion : aussitôt, l'homme comprit son erreur et s'excusa. Soulagement. Un fin sourire étira ses lèvres. “Pas grave, c'est pas la première fois qu'on me fait le coup. Mais d'habitude, les gens s'en foutent quand même. T'es sur de pas vouloir en profiter un peu ?” demanda-t-il en haussant un sourcil. Combien de fois s'était-il fait rabrouer parce qu'il avait refusé de les servir, d'ailleurs ? Ce mec ne semblait pourtant pas de ce genre et, quand il désigna le siège vide du menton, Caïn hésita. Il était bien chaud pour se faire une petite exploration de la ville à la fraîche, avant que la foule ne sorte de ses bureaux. Mais quelque chose le retint auprès du brun. Il avait tout de la dégaine du garçon de rue, aux moeurs pas toujours saines mais avec ce petit air protecteur qui le faisait craquer. Comme si rien ne pourrait lui arriver à ses côtés. Et puis, Caïn non plus n'avait rien d'un saint. “ 'kay,” répondit-il simplement en prenant place sur le tabouret, ses longues jambes fines se balançant dans le vide. Il fit signe à son patron de leur apporter deux bières en lui adressant un sourire goguenard. “Ce sera pour moi,” précisa-t-il avant de se retourner vers son illustre inconnu. Son regard pétillait tandis qu'il le dévisageant sans gêne. “Alors, j'ai droit à un nom ?” Puisqu'il n'avait pas eu le choix de rester, il pouvait au moins demander autre chose. Ses yeux couraient sur les traits de son visage. Il ne se rappelait pas de l'avoir déjà vu, ce ne devait donc pas être un habitué un peu trop insistant. Son groupe de pote dont il était sorti, par contre, il les croisait souvent. “Nouveau dans le coin ? Ta tête ne me dit rien du tout, et je m'en souviendrais si je t'avais déjà vu.” Il avait posé sa joue dans sa main, appuyé sur le comptoir, l'expression emplie de curiosité. Caïn ne s’embarrassait jamais du vouvoiement non plus ; il trouvait que c'était une simagrée complètement inutile.

Les bières furent déposées devant eux quelques instants plus tard. Il leva sa choppe pour trinquer. “A la tienne !” S'écria-t-il en faisant gicler quelques gouttes de bière avant de se couvrir la lèvre supérieure de mousse.
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Dim 18 Déc - 18:55


"Alakazam !"

On a blissful rainy day


Un léger sourire se peint sur le visage du serveur et Arthur ne peut s’empêche d’en esquisser un du même genre à son tour. Il est pas du genre chiant, pas pour ce genre de trucs en tout cas (mais pour le reste oui, il est définitivement un chieur). Autant niveau emmerdeur, il a un cv bien rempli, mais les caprices de clients pressés n’en font pas parti. Attendre ne le gêne pas, surtout que y’a de la bonne musique en fond et ça, ça lui suffit. « Pas grave, c'est pas la première fois qu'on me fait le coup. Mais d'habitude, les gens s'en foutent quand même. T'es sur de pas vouloir en profiter un peu ? » Arthur hausse des épaules, nonchalamment, comme l’est son attitude en général. Il a pas vraiment envie de déranger le blond, il ne lui a rien fait et en plus il a une bonne tête. « Non, ca va, j’suis pas pressé. » Il préfère en profiter autrement, genre en lui proposant de le rejoindre pour un verre.

Arthur le regarde alors qu’il semble hésiter l’espace de quelques secondes. En même temps, l’initiative du français est sortie de nulle part, comme beaucoup de ses actions. La logique voudrait qu’il s’occupe de ses affaires, qu’il commande sa bière à un autre serveur et s’en retourne à la table d’où il vient. Mais en réalité, Arthur est tout à fait capable de faire faux bond à ses potes. Ces derniers ont bien vite appris cette particularité du jeune homme : on pouvait rarement compter sur lui pour ce genre de choses. La réponse du serveur signe d’ailleurs en grande partie la fin de la soirée entre potes d’Arthur. Le blond finit par accepter et s’assoit sur un tabouret à ses côtés. «  'kay. » Arthur fait pivoter son tabouret à lui vers le nouveau venu, lui faisant face, il continue de battre le rythme de la musique ambiante sur l’assise de la chaise haute. « Ce sera pour moi. » Il le regarde et se dit qu’il a bien fait de lui avoir un peu forcé la main pour qu’il le rejoigne. Non pas qu’il avait prévu de se faire offrir un verre mais il ne risque pas de cracher dessus. Il ne faut pas le dire deux fois à Arthur. Il n’est pas du genre overly poli ou overly gêné de ce genre d’attention. Au contraire, un énorme sourire fend son visage et il se réjouit de la lubie du nouveau venu. « Oh bah ca, je vais pas dire non, c’est cool les verres gratos ! » Il continue de le regarder, sans lâcher une seule seconde la nouvelle cible que sont ses yeux bleus. Le jeune homme se retourne vers lui et il le dévisage ouvertement, ce qui fait qu’ils sont tous les deux en train de se fixer sans se cacher. C’est assez marrant comme situation et ça amuse Arthur. Il adore ce qui est en train de se passer. « Alors, j'ai droit à un nom ? » Arthur se redresse et il fait mine d’être offusqué même si son sourire vient ruiner son grand talent de comédien. « Alors c’est comme ça, tu m’offres un verre et je dois te dire mon prénom ? Va en falloir plus. » Il fait à nouveau pivoter son tabouret en direction de la salle cette fois. Il les regarde tous alors que le blondinet le regarde lui. Ils n’ont pas la même curiosité l’un envers l’autre, mais à coup sur, ils finiront par ses poser les mêmes questions, pas forcément dans le même ordre.

« Nouveau dans le coin ? Ta tête ne me dit rien du tout, et je m'en souviendrais si je t'avais déjà vu. » Arthur ne tient pas vraiment en place, tout du moins pas si il n’a pas un truc pour l’occuper entre les mains. C’est donc en tournant sur son tabouret qu’il répond au serveur. « Ouais j’suis arrivé y’a quelques mois. J’traine pas souvent là, juste quand il fait moche comme ça. » Il montre le dehors d’un signe de tête. Rien qu’à dire ça, il a l’air un peu dégouté. Le skateur passe la plupart de son temps dehors et quand ce n’est pas le cas c’est qu’il est soi chez lui soi à son boulot. Il aime bien les bars, mais préfère tout de même trainer dans les rues.

On leur sert leurs bières et ce n’est qu’alors qu’Arthur se décide à arrêter de tourner sur place. Il se fixe alors devant le bar, attrape son verre et fait un dernier quart de tour pour se retrouver devant le jeune homme qui trinque en version anglaise. « A la tienne ! » Il est suivi de près par la version francaise balancée par Arthur. « A la tienne ! » Y’a des fois où il prend même pas la peine de switcher de langue, d’autant plus dans les cas où ce qu’il dit est évident, comme pour trinquer à coup de bières. Les verres s’entrechoquent et Arthur en prend immédiatement quelques gorgées. Ce n’est pas son premier verre et, à vrai dire, il est déjà un peu échauffé. Ajouté à cela le fait qu’il ne tienne pas spécialement bien l’alcool et vous retrouverez Arthur, à 4h le lendemain matin, en train de chanter sous la pluie le tout accompagné d’une danse improbable dont il a le secret.

Son verre retrouve sa place sur le sous-verre décoré du logo du bar et Arthur reporte son attention vers le blond. Il ne connait pas son nom, et pourtant, même si il se pose la question, ce n’est pas cela qu’il demande tout d’abord. « T’avais rien de prévu ? Pas de potes à voir ? De copine à retrouver ou de famille à rejoindre ? Et si oui, sache que j'suis bien content de passer avant eux ! » C’est une question presque légitime vu la situation. Après tout, ce verre est totalement improvisé et si Arthur a une vie assez chaotique pour ne pas souffrir d’improvisations à répétition, ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde.


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Dim 9 Avr - 15:30
Caïn n'avait aucune intention de se montrer poli. Il ne l'était jamais en temps normal et il ne ferait pas exception avec le premier inconnu venu, même s'il le trouvait un tantinet mignon. Il avait toujours eu en horreur les manies des gens trop coincés avec leurs mots bien tournés et leur regard qui respirait toutes les conneries qu'ils n'osaient pas dire. Lui, il s'en foutait. Et la franchise de son nouveau compagnon lui plaisait d'autant plus. Il esquissa un sourire goguenard à la mention du verre gratos. Autant en profiter, ouaih. C'était plutôt lui qui se faisait payer un coup d'habitude mais le contraire n'était pas si désagréable. « Profite, ce sera pas comme ça tous les jours, » le prévint-il tout de même en haussant un sourcil. Son regard curieux le dévisageait sans gêne et le jeune homme fit de même, ce qui le fit esquisser un sourire. Ils étaient aussi mal élevés l'un que l'autre. C'était plutôt marrant, et déstabilisant aussi. Caïn avait l'impression de se faire passer au peigne fin comme s'il avait fait une sacré grosse connerie et que son compagnon en cherchait la preuve. Il repassa même dans sa tête les derniers trucs pas très nets qu'il avait fait. Ce mec n'avait aucune raison de les deviner. Même s'il était un flic en civil. Haha ! Ça aurait été encore bien plus fun. C'était p'tête pour ça qu'il voulait pas lui donner son nom ? Caïn pencha la tête d'un air perplexe, étudiant les traits de son visage. L'homme fit mine d'être offusqué mais son air radieux le trahissait. « Alors c’est comme ça, tu m’offres un verre et je dois te dire mon prénom ? Va en falloir plus. » Caïn lâcha un reniflement amusé. C'est qu'il était difficile en plus. « Qu'est-ce que tu veux de plus ? » demanda-t-il d'un ton nonchalant, sa main dessinant de vagues arabesques sur le bois du bar qu'il connaissait par coeur.

Il y avait passé des heures innombrables à servir des clients plus ou moins accueillants, plus ou moins agréables, à essuyer le contenu des verres renversés dans la cohue ou de ramasser les sets en liège. Le jeune homme aurait presque pu redessiner les recoins de la salle les yeux fermés. Alors les têtes des clients, il les connaissait tout autant par coeur. Lui par contre, il ne l'avait jamais vu. Étrange pour une île isolée comme la leur. Ce gars était de plus en plus louche, en fait. Et Caïn avait de plus en plus envie de le connaitre. He, personne n'avait dit qu'il était logique. « Ouais j’suis arrivé y’a quelques mois. J’traîne pas souvent là, juste quand il fait moche comme ça. » Il suivit le regard dégoûté du jeune homme sur l'extérieur pluvieux. Caïn haussa les épaules. « Ca m'a jamais dérangé pour traîner dehors. T'as peur de quelques gouttes ? » Il s'était redressé sur son tabouret, l'air presque malicieux. Lui, il adorait la pluie. Il rentrait souvent trempé jusqu'aux os après avoir gambadé dans les rues désertes. Ça lui donnait la vive sensation d'être vivant. Quoi qu'une bonne bière fraîche était tout aussi agréable.

Il attrapa sa bière lorsque celle-ci vint jusqu'à lui et les deux hommes trinquèrent avec énergie. « A la tienne ! » répondit l'inconnu dans une langue aux douces sonorités étrangères. « Oh... Français ? » Caïn porta son verra à ses lèvres pour cacher le léger trouble qui venait de le secouer. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas écouté - ou plutôt lu - cette langue, et cela lui raviva de très lointain souvenirs. Il détourna le regard un court instant, le temps de chasser de vieilles images de son esprit. « Qu'est-ce que t'es venu faire sur Genosha ? A moins que tu ne sois un amoureux des langues ? » ajouta-t-il d'un ton léger, le regard pétillant. Le brun ne cessait de tourner sur son tabouret d'une façon presque enfantine, ses yeux se baladant dans toute la salle. Caïn le suivait du regard. « T’avais rien de prévu ? Pas de potes à voir ? De copine à retrouver ou de famille à rejoindre ? Et si oui, sache que j'suis bien content de passer avant eux ! » Le jeune homme haussa de nouveau les épaules, comme si ça n'avait rien d'important. « Nan, pas vraiment. J'pensais juste aller me dégourdir les jambes. Je t'aurais bien proposé de m'accompagner, mais t'as pas l'air chaud... Et toi ? » fit-il en jetant un coup d'oeil à la tablée du fond. « Tu fais faux bond à tes potes ? J'voudrais pas qu'ils m'en veuillent. Même si j'm'en fous, en vrai, mais ce serait dommage que tu reviennes pas à cause de ça. » Il leva sa bière accompagnée d'un clin d'oeil. « C'est les meilleures du coin, » précisa-t-il comme si c'était la plus belle raison pour qu'il revienne plus souvent.
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Dim 7 Mai - 16:35


"Alakazam !"

On a blissful rainy day


Il a toujours été d'un naturel avenant. Son côté un peu excentrique lui donne l'excuse parfaite pour aborder les gens. Son côté jemenfoutiste lui donne, lui, le recule parfait si les gens en question sont de vrais cons. C'est un super combo en soi, nickel pour ce genre d'endroit, parfait pour le rencontrer lui, ce blond qui vient de l'inviter à boire. Pourtant le début de la conversation ne suit pas le déroulement logique d'une rencontre. Le français reste fidèle à lui-même, parce qu'il ne sait pas être autrement. Malgré toutes ses magouilles, il a toujours porté fier et haut les bannières de ses tatouages de mec unique, égoïste et fun. Entre autre, sa nouvelle lubie est de taire son prénom, dont il n'a pourtant pas honte même si il a une connotation de vieux pétés de thunes, une classe sociale qu'Arthur déteste. Lui se rapproche plus de l'anarchiste... en fait non, il se rapproche plus des fouteurs de merde, riches ou pauvres. Il aime simplement semer le chaos sur son passage et tout ça juste pour le fun. Chacun ses loisirs dans la vie, le sien est juste un peu particulier. Mais ce soir-là, Arthur s'amuse simplement, comme il le fait souvent, avec des conversations qui n'ont parfois ni queue ni tête et qui ne mènent à rien ou qui passent juste par des détours obscurs dont lui seul a le secret. Alors quand le serveur lui demande « Qu'est-ce que tu veux de plus ? » sous l'impulsion d'Arthur, ce dernier répond complètement à côté, en haussant les épaules d'un air désinvolte à travers duquel transparaît encore et toujours son amusement. « Oh, j'en sais rien. Je trouverais bien un truc. » Il le regarde et sourit, cette fois franchement. Au final, il ne donne ni son nom, ni la contrepartie à donner pour obtenir cette information, du grand Beaufort en somme.

Mais il n'est pas le seul à avoir de bonnes reparties. Quand Arthur avoue être venu dans ce bar à cause de mauvais temps, le serveur y va de sa remarque, puis de sa question, comme si il était étonnant de rentrer se protéger de la pluie. « Ca m'a jamais dérangé pour traîner dehors. T'as peur de quelques gouttes ? » A croire qu'il est bizarre et illogique alors que c'est tout le contraire. Ça plait à Arthur, parce que c'est exactement le genre de chose qu'il serait capable de faire. Après tout, il n'y a pas meilleure logique que sa propre logique. Cain suit ce commandement, inventé par Arthur pour Arthur, et celui-ci ne peut qu'en être agréablement surpris. « Peur peut être pas quand même mais je préfère quand même être au sec, j'avoue. » Merde, en disant ça, il avoue par la même occasion être comme tout le monde. Ça le fait rire pourtant, parce qu'au final il a trouvé plus bizarre que lui et il adore cette sensation, celle de se dire que le type à qui il parle peut le surprendre avec un rien.

On leur sert leurs verres et Arthur trinque en français ce qui interpelle immédiatement le serveur. Il faut dire que sa langue maternelle est facile à reconnaître, et tout le monde le grille généralement assez vite. « Oh... Français ? » Arthur le regarde et affiche un grand sourire. Il aime bien la réaction des gens quand ils comprennent qu'il est français. Il a toujours l'impression d'être infiniment cool et ça lui plait affreusement. Il répond donc avec entrain, usant de cette petite caractéristique de rien du tout pour se la péter. « Yep ! La Tour Eiffel, le pain, la baguette, les croissants, les macarons, la bouffe en général et surtout la French touch et tout ça mon bon monsieur ! » Et comme les français courent pas vraiment les rues à Genosha, le blond lui demande très logiquement : « Qu'est-ce que t'es venu faire sur Genosha ? A moins que tu ne sois un amoureux des langues ? » On lui a posé la question des dizaines de fois et, à vrai dire, sa réponse est à la fois simple et complexe. Il serait réducteur de restreindre son arrivée sur l’île à une simple explication mais en même temps, dans les faits, c'est le cas. « J’ai juste trouvé l'île cool alors je suis resté. C'est une bonne raison au fond non ? » Pour lui ça l'est et cela rien que pour lui peut-être. C'est ce petit rien qui peut parfois être complexe à comprendre, mais il est juste comme ça, d'une incompréhensible simplicité.

Le brun demande à son opposé capillaire (sur tous les plans) s'il n'avait pas d'autres projets pour le soir même. Après tout, si lui n'est pas du genre à tous prévoir à l'avance ce n'est pas le cas de tout le monde. Pourtant il a trouvé un autre semblable car le serveur lui répond : « Nan, pas vraiment. J'pensais juste aller me dégourdir les jambes. Je t'aurais bien proposé de m'accompagner, mais t'as pas l'air chaud... Et toi ? Tu fais faux bond à tes potes ? J'voudrais pas qu'ils m'en veuillent. Même si j'm'en fous, en vrai, mais ce serait dommage que tu reviennes pas à cause de ça. » Arthur s'arrête de tourner sur lui-même pour se focaliser sur le blond. Il le regarde avec un petit sourire aux lèvres. Il aime bien l'idée que le serveur trouve ça dommage de ne plus le revoir dans ce bar. Il aime d'autant plus ça que le blond se fout totalement des potes d'Arthur, ce qui le fait se sentir unique. Pourtant, le jeune homme ajoute un petit rien qui change totalement le sous-entendu précédent. « C'est les meilleures du coin. » Arthur lâche un éclat de rire et il s'exclame alors, visiblement amusé. « Si c'est les meilleures du coin y'a rien qui m'empêchera de revenir ! » Et il attrape son verre pour siffler quelques gorgées de la meilleure bière de l'île. En vrai, c'est vrai qu'elle est bonne sa bière, peut-être pas la meilleure, mais assez bonne pour qu'il revienne vraiment. Arthur repose son verre et se tourne alors vers ses potes qui sont visiblement tout absorbés par leur conversation. « Ils m'en voudront pas, ils sont à fond dans leur truc. » Il se retourne alors vers Cain et rit à nouveau. « Si ça se trouve ils ont même pas capté que j'étais pas là t'sais. » Et c'est vrai. De toutes manières ils sont pas vraiment du genre à se faire des crises pour ce genre de chose. Si ça avait été le cas, Arthur ne les compterait surement pas parmi ses amis d'ailleurs parce que lui, les prises de tête du genre, il les tient très loin de lui. Entre autre, il a envie de rester avec le blond et ne va pas s'en priver. Son sourire s'agrandit. « Alors va pour la pluie ! Je comprendrais peut être ce qu'il y a de si cool à finir tremper. » Il n'a jamais été aussi emballé par l'idée de se prendre une saucée et en soi, c'est le signe d'une soirée comme il les aime.



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