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Grab on my waist and put that body on me Come on now, follow my lead (Ironwing)
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 19 Avr - 14:17
Grab on my waist and put that body on me Come on now, follow my lead


Prise d’un doute, je remonte quatre à quatre les marches de l’escalier de l’immeuble. Je crois que j’ai laissé le dojo ouvert. J’arrive devant la porte… pour me rendre compte qu’elle est verrouillée. Je soupire. Je sais pourquoi je réagis comme cela. Parce que je réagis comme cela depuis qu’il y a eu des vols dans le quartier. Je vais pouvoir laisser le dojo ouvert quand je suis présente mais dès que je pars je m’inquiète. Et si on me piquait mon matériel ? Je sais que ça ne serait pas la fin du monde mais je n’ai pas vraiment de quoi me payer du matériel neuf actuellement. Depuis que j’ai remboursé ma dette à HYDRA, c’est un peu dur financièrement. Heureusement pour moi, y a Daniel Rand qui tient à me payer ses cours et qui me les paye bien, malgré mes protestations. Huuum… Je souris rien qu’en pensant au fait qu’il m’avait dit venir ce soir pour un entraînement. Il m’avait demandé quelque chose sur le chi et le concentration, moi je me demandais comment il connaissait ça. Mais j’avais dit oui. Parce que moi-même je commençais à ressentir les effets de nos entraînements. C’était bien plus intense que ceux avec le reste des mes apprentis ninja. Et c’était en complément de ce que je faisais tout le temps. En parlant de ninja d’ailleurs… Je poussais la porte du dojo pour vérifier que les fenêtre aussi était fermé. HYDRA aimait bien rentré par la fenêtre mais avait un peu de mal à se souvenir de la fermer en partant. Et dernièrement, depuis l’affaire du Pegasus, j’avais un peu moins envie de leur visite surprise. J’avais besoin de temps pour penser. Je redescendis les escaliers et pour de bon cette fois ci. Je traversais la route ensuite pour me diriger vers le quartier asiatique pas très loin… à environ 500m quoi. Je me promenais un peu dans les rues, me sachant en avance sur mon planning de la journée. Je m’arrêtais dans une échoppe d’antiquité pour regarder les armes qu’ils exposent. Huuum… ils mentent clairement sur la marchandise. Toutefois je repère une paire nunchaku en très bonne état… que je n’achèterais pas aujourd’hui. Avec une petite pointe de déception je ressors de la boutique. Je salue les commerçants en passant devant chez eux, connaissant tout le monde dans le coin. Et étant connue pour tenir le dojo du coin, celui où les enfants pouvaient aller même s’ils ne pouvait pas payer. J’étais presque arrivé à destination, le traiteur chinois quand je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le sortis et continuais ma route sans regarder où j’allais jusqu’à ce qu’une veste de costard apparaisse un peu trop père de mon champ de vision. Oh excusez moi ! Je relevais la tête pour noter deux choses : j’étais devant le traiteur et j’aurais passé ma route sans même m’en rendre compte. Le jeune homme que j’avais manqué de percuter était celui-ci même à qui je pensais avant de quitter mon dojo : Daniel Rand. Danny ? euuh… désolé ? Je regardais pas où j’allais. Comment allez-vous ?

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Mer 19 Avr - 14:49


❝Grab on my waist and put that body on me Come on now, follow my lead. ❞
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Je ne comprenais décidément pas pourquoi Joy n’étaient pas fou de la bouffe chinoise. Sérieusement, je ne pourrai me nourrir que de ça. Il faut dire qu’avoir vécu un petite poignée de temps en Chine m’avait rendu complètement accro à leur cuisine. Mais visiblement c’était beaucoup trop gras selon les dires des Joy. Je soupirais en me dirigeant vers mon traiteur préféré. Ils avaient l’habitude de me voir, c’était un peu mon point de repère. Puis il fallait dire que j’avais toujours tendance à trancher assez sévèrement avec le décor ambiant. Parce qu’on n’avait pas vraiment l’habitude de voir un blondinet en costume chez l’asiatique du coin…. Qui en plus parlait presque couramment le mandarin. Depuis le temps, ils avaient appris à me connaître, puis en voyant que j’étais habitué à des villes chinoises dont les touristes classiques ignoraient l'existence, ils m’avaient un peu adopté. Même si je faisais toujours tâche dans le décor. Je continuais d’avancer tranquillement, j’adorais ce quartier. J’arrivais presque à combler ma mélancolie des voyages ici. Il fallait dire que des fois j’avais tellement envie de partir à la grande aventure comme avant. Dans le genre juste un sac à dos et vivre sur place avec ce que j’avais. Mais voilà depuis que je n’avais plus mes parents, mes responsabilités auprès de Rand&Meachum avaient monté en flèche. Autant dire que voyager et tout ce qui s’en suivait ce n’était plus franchement possible. Impossible de partir en Chine à l’arrache pour y vivre un an. Cette idée m'attristait un peu et me rendait encore plus mélancolique. Je soupirais en continuant ma route, jusqu’à ce que mon inattention manque me faire percuter une jeune demoiselle. Je me passais la main derrière la tête gené d’avoir eu la tête ailleurs, encore une fois. je me tournais vers la tête brune qui s’était pressée de s’excuser. Non c’est moi qui m'excuse, je suis tête en l’air. Tout va b... Je n’eus pas le temps de finir car je reconnus la personne que j’avais en face de moi. Colleen. Mince, bravo Danny, il fallait que tu fasses une gaffe, c’était avec Colleen. Bravo Danny, vraiment. C’était le moment de me demander comment j’étais censé l’appeler. Sensei ? Colleen ? Mademoiselle Wing ? Ou alors c’était peut-être madame, je ne lui avais jamais demandé quand j’y pensais. Mince. C’était vraiment le moment de se torturer l’esprit. La main toujours derrière le crâne. Mince, j’étais censé lui serrer la main ? La bise ? Sans m’en rendre compte mon corps avait répondu seul puisque je m’étais légèrement incliné devant elle. Colleen… Je suis désolé j’avais la tête ailleurs. Ca va, tu… vous… pas trop de casse ? Assurance/20. Je me désespérais un peu à l’instant T. J’allais me commander à manger juste ici. J’ai une addiction à leur cuisine. Je me contenais pour ne pas partir dans un monologue parce que sinon on était encore là demain. c’était peut-être le moment de faire la conversation ? Et vous que faites vous dans le coin? Quelques secondes s’écoulèrent avant que je ne rajoute dans la précipitation. Enfin je ne voudrai pas être indiscret sen.. Colleen.


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Mer 19 Avr - 14:53
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Après avoir manqué de percuter un homme en costume, je commence par m’excuser. Surtout que du peu que je voyais, ça avait l’air d’être un costume de pas trop mauvaise qualité, du genre que l’on croise pas souvent dans le coin. Du genre qui peut avoir envie et moyen de me pourrir la vie s’il en a envie. Mais quand je relève la tête… Daniel Rand. Lui il va pas me pourrir la vie. Enfin j’espère parce que… voilà c’est Daniel… ou Danny. Je sais jamais trop comment l’appeler. L’affection que j’ai automatiquement envers mes élèves me donne envie de l’appeler Danny mais en même temps, c’est pas un jeune du quartier comme le reste des gens qui viennent à mon dojo, en majorité. La tête encore tourner ailleurs il commence à s’excuser lui aussi, ce qui me tire un léger sourire un peu moqueur envers nous mais à peine prononcer qu’il ne puisse pas mal le prendre, avant de se stopper dans sa phrase, voyant à qui il avait affaire. Je sens mes joues rougir légèrement alors qu’il me fixe. Je suis peut être un peu mal à l’aise d’avoir manquer de renverser quelqu’un et que ce quelqu’un soit justement lui. Parce que bonjour le senseï en carton qui percute les passants par accident. Je m’excuse à nouveau en lui demandant comment il va alors qu’il se penche légèrement en avant pour me saluer. Joignant les deux paumes devant moi, j’en fais de même. Pas de casse, ne vous inquiétez pas. Par beaucoup d’aspect, Daniel Rand n’était pas beaucoup différents des autres élèves de mon dojo : il s’excusait beaucoup trop souvent devant moi, avait l’air impressionné sans que je ne sache trop pourquoi - surtout qu’il était beaucoup plus impressionnant et charismatique que moi -, par le fait qu’il n’avait pas l’air de savoir comment m’appeler en dehors de mon dojo. Et ça je pouvais comprendre, ne sachant moi-même pas comment l’appeler. Je lâche un petit gloussement quand il m’explique qu’il venait commander ici à cause de son addiction pour ce restaurant. Je souris quand il me demande ce que moi je fais. Il ne peut pas encore savoir que je fais ici exactement la même chose que lui mais la coïncidence me fait sourire. Comme sa présence tout simplement. Surtout que je crois pas vraiment aux coïncidences. Nous avons cette addiction en commun alors. Je venais aussi me chercher un repas. Par flemme total de cuisiner le mien. Et parce que je ne savais pas faire la cuisine chinoise. La cuisine japonaise je maîtrisais à la perfection, après l’avoir fait pendant des années au Japon pour mon grand-père. Mais le reste des cuisines asiatiques je n’étais pas génial alors je préférais largement commander quand je pouvais me le permettre. Ca n’avait rien d’indiscret. Et en dehors du dojo, vous pouvez m’appeler Colleen. Ou senseï, comme vous préférez. Les deux me conviennent. Lui faisant un léger signe de tête, je pousse la porte du traiteur chinois. Je suis tout de suite assailli par une odeur de nourriture qui finit de m’ouvrir l'appétit. Vous avez goûté les samousa végétariens qu’ils font ? C’est les meilleurs de toute l’île ! Ma voix a un petit… non un énorme côté enfantin à cet instant. La nourriture ça marche toujours sur moi. Par contre, je me trouve tout de même un peu cruche de pas trouver mieux à lui dire que que les samousa sont bons.


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Mer 19 Avr - 15:39


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Dans le genre mauvais plan, manquer percuter la personne pour qui j’en pinçais assez fortement c’était quand même un des meilleurs. Après ça aurait pu être pire, j’aurais pu vraiment la percuter, la faire tomber dans une crotte de chien…. PAR EXEMPLE ! Et là mes chances de séduire seraient passées dans un score négatif. J’imaginais déjà ce que Joy aurait pu me dire sur mon talent naturel pour draguer. Décidément, j’étais beaucoup plus doué pour amadouer dans un bureau que dans la vie de tous les jours. Pas chance je n’avais pas assommée ma sensei par mégarde. Je devais avoir l’air franchement ridicule à cet instant. La seule chose que je trouvais à dire, c’était des excuses et encore des excuses… AH et des balbutiement. Que quelqu’un me colle une claque. Vraiment. Sans compter qu’il y avait cette gêne liée au fait que je ne savais pas comment nommer Colleen. A force j’allais dire la première chose qui me venait en tête, ce qui n’était pas forcément la meilleure option, avouons-le. je finis par avouer que je venais commander mon repas ici a cause de mon addiction pour la cuisine de ce restaurant. Dans le fond c’était un peu bêta, je pouvais me commander un truc hyper chic, mais je ne l’avais jamais fait. Non parce que manger trois feuilles de mâches en forme de je-ne-savais-pas-trop-quoi ça ne me disais trop rien. A choisir entre des nouilles sautées et du caviar…. il n’y avait pas photo ! Je ne pus m’empêcher de sourire quand elle m’annonça que nous partagions cette addiction. Oh. Au moins elle avait bon goût, c’était validé. Elle finit par répondre à ma question. Colleen ou Sensei. J’avoue que j’avais une petite préférence pour Colleen. après tout c’était un beau prénom, ça aurait été bête de ne pas l’utiliser. Très bien, Colleen. A la seule condition que vous continuiez à m’appeler Danny. J’ai l'impression de prendre vingt ans quand on m’appelle par mon prénom complet. C’était surtout de cette manière que Joy m’appelait pour me faire réagir. Le mieux restait quand elle me nommait pas mon nom complet. Autant dire que j’avais l’impression de prendre des cheveux blancs rien qu’en y pensant. Au moins j’étais rassuré de ne pas être considéré comme indiscret. Je me demandais pourquoi je prenais autant de pincettes d’ailleurs. Je la suivis bien gentiment quand elle ouvrit la porte du restaurant. Et bon sang cette odeur. Ca me faisait remonter des souvenirs. Je ris légèrement quand elle me parla des samoussas, elle disait ça avec une petite lueur dans les yeux. Ca avait un côté adorable. Ca tranchait franchement avec son côté sensei rigoureuse et droite. c’était mignon. Je pense que nous partageons les mêmes goûts sur ce point-là. Vous devriez par ailleurs m’aider à convertir ma meilleure amie. Elle refuse encore de se mettre aux merveilles de la cuisine chinoise. Un vrai gâchis ! Je secouais la tête bien déçu. Mince, je parlais un peu trop. Je ne m’en rendais pas compte. Sous le coup de l’émotion mon débit augmentait. Nous finîmes par nous approcher du comptoir pour prendre la commande. Bonjour, ce sera pour deux personnes. Je prendrai la même chose que d’habitude. Et vous Colleen qu’est-ce qui vou tente ? J’avais parlé sans vraiment m’en rendre compte, si ça se trouve elle n’avait rien compris à ce que j’avais dit. Je devais avoir l’air d’un type qui essayait de se la péter là. Et mince.


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Mer 19 Avr - 15:55
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Nous sommes passablement ridicules là. A tous les deux s’excuser d’avoir manqué de percuter l’autre alors que l’on ne s’est même pas touché et que d’habitude quand on se voit on essaye de se toucher pour se faire mal ou du moins pour battre l’autre et souvent ça fait mal quand on bat quelqu’un. Et là, un faux contact nous aurait fait perdre nos moyens. Du moins les miens. Alors que je sais bien que dans le quartier asiatique, le flux de la population a tendance à justement ne faire percuter des gens qu’on le veuille ou pas. Mais en même temps… Daniel est tellement mignon quand il s’excuse comme cela. Un peu comme quand je lui dis que je ne le trouve pas assez concentré à mon goût. Mais rien ne valait les rougeurs sur ses joues quand j’avais aperçu son tatouage et qu’il m’avait expliqué que c’était un souvenir de chine. Je n’avais pas trop osé lui poser de questions mais je devais avouer que j’étais particulièrement curieuse de savoir à quelle occasion il était allé en Chine. Savait-il que moi, j’avais vécu au Japon ? Probablement pas non plus. On ne savait finalement pas tant de choses que cela malgré une relation… forte comme toujours entre un élève et son senseï. Je souris en notant sa gêne, ne sachant visiblement pas comment il doit m’appeler. Doucement, je lui glisse que Colleen fera très bien l’affaire, espérant qu’il choisira l’option Colleen justement, avant de rajouter qu’il pouvait utiliser senseï s’il préférait. Je ne voudrais pas le mettre mal à l’aise. Mon sourire s’agrandit, se mua même en un léger rire quand il me dit de ne surtout pas l’appeler Daniel ce qui, selon lui, le vieillit. J’en prend note… Danny-sama. Oui bah… je peux pas non plus l’appeler par son surnom en dehors du dojo sans rajouter une marque de respect propre à mon peuple d’origine. Je serais trop mal à l’aise sinon. Je pousse la porte du traiteur et une odeur de nourriture frite m’acceuille. Je souris. Ces odeurs me rappellent mon enfance, quand j’allais justement manger chinois en m’échappant de chez mon grand-père. Comme tous les enfants, j’aimais la nourriture un peu grasse et je n’avais pas changé avec le temps même si j’avais appris à apprécier d’autant plus qu’avant tout ce qui était plus fin que le traiteur chinois. Mais aimer les deux me permet de plus varier mes repas. Je demande à Danny s’il a déjà goûter les samousa végétarien ici pour lesquels j’ai une véritable obsession. Je souris quand il me dit qu’on avait pour le coup les mêmes goûts. Un jeune homme intéressant Daniel Rand, il n’y a pas à dire. Avec plaisir je vous aiderais. Avez-vous essayé de lui faire goûter les choses un peu plus fines en bouche ? Comme les samousa ou encore les vapeurs ? C’est généralement moins gras et plus apprécié des néophytes. Je savais parce que c’était ce que je ramenais à mon grand père qui trouvait le cuisine chinoise indigne de son palet. Un vieux un peu grognon pour la nourriture. Je lève un sourcils surpris quand Danny commande dans un mandarin parfait. Je prendrais comme d’habitude également. Hésitez pas sur les samousa. Je vois le serveur hocher la tête et nous sourire avant de partir préparer nos commandes. Je me tourne alors vers mon élève. Je ne savais pas que vous parliez mandarin. Vous avez appris ça pendant votre voyage en Chine ? Je ne pouvais contenir ma curiosité plus longtemps malgré toute ma réserve naturelle sur la vie privée des gens. J’étais aussi du genre à ne pas laisser de questions sans réponses quand il était possible d’en avoir. Ma bouche se mit soudain à parler plus vite que je ne pensais. Je le savais parce que je n’aurais jamais dit ce qui suivit sinon. Voulez-vous venir manger au dojo, Danny-sama ? Oui, j’aurais jamais osé. Mais après tout, il devait venir pour sa leçon tout à l’heure alors… ce n’était pas si déplacé que cela non ?


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Mer 19 Avr - 23:12


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Danny. Depuis toujours j’avais toujours préféré qu’on me surnomme de cette manière. Daniel. Plus personne n’utilisait mon prénom en complet. Non pas que je le détestais, loin de là. Ca me donnait un air de vieux, et bon sang, je n’avais pas 40 piges. Les gens m’appelaient soient Danny, soit Monsieur Rand et pas autre chose… ou pour avoir ce privilège, il fallait s’appeler Joy Meachum. Je souris tout de même quand elle rajouta un “-sama” derrière mon surnom. c’était bien la première fois qu’on me faisait ça, mais je n’y étais pas opposé. C’était un peu bizarre. Mais pourquoi pas après tout. Lorsque nous entrâmes dans l’enceinte du restaurant, je crus fondre de bonheur. L’odeur nous avait envahi les narine à tous les deux. Autant dire que ça donnait l’eau à la bouche, mais je tenais à ne pas me mettre à baver devant Colleen. Parce que ça n’aurait pas été digne d’un gentleman…. quoique. Puis mince comment ne pas apprécier la douce odeur du gras ? Des aliments frits ? De toutes ces épices qui voletaient dans les airs ? Décidément, Joy était folle. Quand la brun se mit à me parler de son met préféré du traiteur, je ne pu m’empêcher de rire légèrement. A ces étoiles dans les yeux, on aurait dit une enfant. Comment est-ce qu’on pouvait résister à une telle bouille ? Ce qui me montrait une facette bien différente de la jeune femme que je côtoyais dans son dojo. Un main de velours dans un gant de fer ? Ca fonctionnait ? J’avouais que cet ensemble me plaisait. j’avais presque un peu hâte d’en découvrir un peu plus sur les nombreux traits de personnalités de ma sensei. En tout cas, ce qui était sûr c’était que Colleen et moi partagions les mêmes goûts. Et par conséquent, elle avait bon goût ! J’allais peut-être l’engagé pour convertir Joy aux bienfaits de la cuisine chinoise. Après tout, les vertues de la médecine chinoise n’étaient plus à démontrer. Et selon mes principes la nourriture, c’était comme une médecine…. CQFD. Je prends bonne note de vos conseils Colleen, dis-je en lui faisant un clin d’oeil sans vraiment m’en rendre compte. Paye ton attitude dragueur, non sérieux, j’étais ridicule à l’instant.

Le plus naturellement du monde je pris ma commande habituelle. Il fallait dire que dans ce contexte-là, c’était parfaitement normal pour moi de répondre en mandarin. Je l’avais fait de manière, réflexe, un simple automatisme, il fallait dire qu’après avoir vécu un temps dans un pays, ça forgeait à apprendre le langage parfaitement. Après coup, je me dis que ça faisait un peu trop le type qui se la racontait. Ou alors je prenais la tête tout seul. Au choix. Je n’eus pas franchement d’y réfléchir que Colleen parla elle aussi mandarin. Je fus au moins aussi surpris qu’elle, juste avant d’avoir un léger sourire en coin. Décidément, l’asiatique était vraiment pleine de surprises. A ce demander quelle serait la prochaine qu’elle allait me réserver. Quand cette dernière me regarda et me posa la question, mon sourire s’agrandit automatiquement. Je pourrai dire pareil de vous. J’ignorais que vous le parliez. Et que ça lui ajoutait un petit côté fort séduisant. Ca nous faisait un point commun assez original quand on y pensait. Elle avait aussi évoqué mon voyage en Chine, forcément, je lui en avais parlé il n’y avait pas si longtemps que ça. Vous supposez bien. Il faut dire que j’y passé un peu plus de deux années, ça aide à apprendre la langue. J’étais presque surpris qu’elle ne m’ait pas posé la question avant. Il fallait dire que je n’étais pas le genre de personne à m'étendre sur ma vie personnelle. Je n’avais rien à cacher, mais je n’aimais pas trop faire tourner les conversations autour de ma personne. J’allais ouvrir la bouche pour continuer quand Colleen me proposa de passer dans son dojo pour manger. C’était assez imprévu comme demande, je devais bien l’avouer. Je restais comme un imbécile pendant quelques secondes, secondes pendant lesquelles mon cerveau avait cessé de fonctionner. Et ne s’était pas rallumé quand je lui répondis. J’accepte seulement si vous me laissiez vous payer le repas. Bah d’un côté, on avait entraînement bientôt, c’était un gain de temps non ? Puis elle m’avait proposé, ce n’était pas comme si je m’invitais chez elle. Non ? Oui. J’en savais trop rien. Oh. Ca sonnait comme un rendez-vous ou bien ? NON ! Non non non ! NON ! Juste manger simplement et avoir un cours. Rien de plus. Je ne devais pas me monter la tête ou me faire des idées. Je me demandais Colleen, d’où a pu vous venir la vocation d’ouvrir un dojo et d’aider les jeunes ? C’est admirable de votre part, je connais peu de gens aussi dévoués. Je devais avouer que j’étais curieux d’en connaître un peu plus sur la jeune femme. Il y avait quelque chose en elle qui m’intriguait. Enfin, je suis peut-être un peu trop curieux, mais vous êtes une personne remarquable. J'aimerais bien apprendre à vous connaître. Bon ok, là, j'en avais dit trop et je me sentais encore plus ridicule. Dire que je pensais cela impossible.


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Jeu 20 Avr - 19:06
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Je ne peux m’empêcher de sourire quand Danny me dit qu’il prend bien note de mes conseils. Il utilise ce même ton que quand je lui expliquais quelque chose pendant nos sessions de karaté ou autres entrainements. Ce ton tout particulier qui me donne un drôle de sentiment de fierté. Ce qui s’explique plutôt bien quand on parle d’arts martiaux mais un peu moins quand je lui donne des conseils pour faire céder Joy Meachum à la nourriture chinoise. Vous me direz si elle est convaincue. Une affirmation et une demande à la fois parce que quelque chose me dit que si c’est le cas, Danny sera fier de lui et donc tout content de me le dire. Mais avant de convaincre Joy, j’aimerais convaincre à nouveau mon estomac que ce traiteur chinois est définitivement le meilleur de toute l’île. Je le trouve plus fin que d’autres. Et meilleur que quand je prépare moi-même même si j’aime pas le dire parce que je suis un peu fière de réussir à me nourrir par moi-même. Oui c’est stupide je le sais. Très vite c’est à nous de commander et je souris surprise en entendant Daniel passait sa commande tout naturellement en mandarin. Il a cette façon tout à fait occidentale de prononcer certains sons qui rend la chose encore plus craquante. Et puis… il parle le mandarin. Quels autres talents cachés a-t-il ? Je passe ma commande à mon tour, utilisant également le mandarin que j’avais appris très jeunes. Et alors que le serveur s’en va nous préparer nos commandes, je me tourne vers mon élève pour relever le fait qu’il se soit exprimer dans une autre langue que celle qu’il avait appris à la naissance. J’espérais ne pas faire preuve de trop d’indiscrétion en lui demandant si cela avait rapport avec ce voyage en Chine dont il m’avait parlé une fois où j’avais aperçu son tatouage. Je le vois sourire avec une pointe d’humour quand il me fait remarquer que je parle aussi le mandarin. Je rigole. Sauf que j’ai grandi en Asie et non à Genosha. Petits détails qui changeait tout. J’avais même passé deux ans en Chine à un âge où le cerveau apprend plus facilement les langues étrangères qu’une fois adulte. Mais je sentais bien à chaque fois que je passais dans les magasins chinois du quartier asiatique que j’avais perdu. Trop d’années sans parler le mandarin avait largement diminué mon niveau. Et j’espérais que jamais je viendrais à parler si mal le japonais que je parlais actuellement le mandarin. Je souris quand il confirma que c’était lié à son voyage en Chine. Deux ans… ah oui ce n’était plus du touristique. Deux ans… et cela ne vous manque pas trop ? En tout cas, je comprends mieux pourquoi vous semblez si à l’aise avec la culture asiatique. Chose que j’avais noté à son comportement la première fois qu’il avait passé la porte du dojo. Cette façon de s’incliner le plus naturellement du monde qui montrait qu’il ne le faisait pas seulement parce qu’il l’avait vu dans un film. Cette façon de placé directement en son senseï une respect tellement… asiatique, il n’y avait que les jeunes de ma culture qui savait le faire. Les autres me respectaient aussi, tous, mais ce n’était pas pareil. Et ce n’était pas la même connexion que je partageais avec eux même si celle que je sentais se créer entre Danny et moi était un peu différente. Un peu comme… si on se connaissait déjà. C’est pourquoi je lui propose naturellement de venir manger au dojo, malgré une légère timidité dans ma voix et une très grande timidité à l’intérieur, me demandant si c’était la bonne chose à faire. Mais j’avais cette image de lui et moi, assis au sol, entrain de manger chinois qui avait popé dans ma tête avec une telle familiarité que ça m’avait paru la chose à faire. Il accepta à condition de payer le repas. Danny-sama, je ne peux pas accepter. Qu’on me paye ma nourriture même si je sentais que cela lui faisait plaisir. J’étais gênée un peu. On verrait quand il faudra payer. Je peux m’empêcher de sourire devant ses questions. Je rougis légèrement en baissant la tête. Merci Danny-sama, ça… me touche. Et vous n’êtes pas trop curieux. Je relevais légèrement la tête et vis qu’il semblait tout aussi gêné que moi. Au moins, je n’étais pas la seule. Je dirais qu’étant donné que je suis votre senseï, il serait assez logique qu’on apprenne à se connaitre n’est-ce pas ? Je souris et je sens une légère teinte de rouge se poser sur mes joues. J’ai grandi dans un dojo. Mon grand-père et mon père étaient tous les deux des senseï reconnus pour leur sagesse dans nos contrées. Je ne voyais pas ce que j’aurais du faire d’autres que de prendre la suite et d’être senseï à mon tour. Et… j’aimerais offrir aux jeunes l’aide qu’ils n’ont pas ailleurs ainsi qu’un lieu sur où ils savent qu’ils peuvent toujours venir et qu’on s’occupera d’eux. Mais n’est-ce pas le propre d’une vocation de ne pas offrir les raisons de son existence ? Je ne saurais pourquoi aider les autres me tient à cœur en dehors que c’est l’éducation que j’ai reçu. Je philosophais un peu mais il était plus simple de dire cela que d’expliquer à Danny que je voulais pas que ces jeunes tournent mal comme j’aurais pu le faire si HYDRA ne m’avait pas aider. Je voulais les sortir de leur misère. Je voulais pas qu’ils aient à se déshonorer dans des combats de rue ou autres comme j’avais pu le faire pour joindre les deux bouts à un moment.

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Jeu 27 Avr - 2:05


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Je me sentais bizarre à cet instant. Passer ces instants en compagnie de Colleen, c’était tellement agréable. J’avais l’impression d’être sur un petit nuage, c’était ridicule, mais c’était ça. J’avais juste cette l’impression d’être au centre d’une série B que regarder une vieille mamie. Je me sentais vraiment on ne pouvait plus stupide, à sourire pour un rien, un vrai adolescent ! Mais à la fois je me sentais tellement bien que je m’en fichais un peu au final. Tant pis si j’avais l’air d’un parfait imbécile. Je souris légèrement quand elle se questionna sur le fait que je parle mandarin. Je devais avouer que malgré moi je lui révélais pas mal de choses sur moi. Bah d’un côté, ce n’était pas un mystère pour les gens. Ce n’était pas des informations confidentielles sur ma personne. Après ce n’était le genre de détails que j’avais tendance à surexposer, de manière général j’étais loin d’être ce genre de personne qui exposait tous les détails de leurs vies. J’étais plus discret avec ma vie privée. Il n’y avait que Joy qui arrivait à tout comprendre sans que je ne lui dise rien. C’était bien là le pouvoir d’une meilleure amie. Le lien logique qu’elle fit entre mon séjour en Chine et le mandarin que je venais de parler couramment eu pour effet de faire grandir mon sourire. Logique. Je ne manquais pas de faire remarquer qu’elle aussi venait de parler cette langue. Ouais bon elle était asiatique, mais cela ne voulait pas dire qu’elle parlait forcément le chinois. Cela aurait été un raccourci un peu facile. Je n’étais pas franchement du genre à tout stéréotyper. Je finis par lui parler un peu plus en détail de mes deux années en Chine. Je me frottais l’arrière de ma tête quand elle me demanda si le pays ne me manquait pas trop. Elle venait pile de tomber tout juste. Tous les jours. La Chine s’était une super expérience, j’étais parti avec juste un sac à dos et pas grand chose pour vivre. J’adorerai le refaire, mais j’ai un peu plus de responsabilités que par le passé. Je soupirais légèrement. Forcément que je crevais d’envie de retourner vivre en Chine, j’aimais vraiment ce pays. Désolé, je suis un peu bavard, quand je commence sur le sujet on m’arrête plus. Il faut dire que je suis tombé amoureux de la Chine. Je souris un peu gêné, oui c’était le moment de te taire Danny sinon tu allais être assimilé à une vraie pipelette. Il fallait dire que dès que je commençais à parler de quelque chose qui me tenais à coeur, c’était dur de ne pas en avoir pour plusieurs jours de monologue.

La suite en revanche me surprit. Je reste un peu bêta quand Colleen me proposa de passer à son dojo pour manger. Elle m’invitait chez elle? C’était un… rancard ? Non non! Ce n’était pas le moment de se faire des films Danny-boy. Pas le moment de s’emballer pour un rien. Dans le fond ce n’était qu’une demande logique. Nous allions avoir cours bientôt et ça aurait été stupide de rentrer chez moi pour revenir ensuite. Simple question pratique Danny. Cependant je voulais absolument lui payer le repas histoire de la remercier de l’invitation. Mais visiblement elle ne pouvait pas l’accepter. D’un coté je ne pouvais pas vraiment la forcer à l’accepter donc… Naturellement je lui posais quelques question par rapport à son dojo. J’avais toujours été impressionné de par la réputation de Colleen avait dans son quartier. Tout ce que les gens disaient d’elle forçaient au respect. C’était une personne généreuse et ce qu’elle faisait avec les jeunes était sincèrement admirable. J’avouais que Colleen était une personne que j’avais envie de connaître un peu plus. Mais je devais avouer que j’étais peut-être un peu trop curieux et intrusif avec elle. Mais c’était étrange, d’un côté j’avais cette impression de déjà tout savoir d’elle, comme si nous nous étions déjà rencontrés par le passé. Pourtant ce n’était pas le cas. Drôle d’impression. J'aperçus rapidement les rougeurs qui apparurent leur nez sur les joues ma sensei, c’était tellement adorable. Bon sang, mais du genre vraiment adorable. En tout cas c’est une vocation admirable. Sans compter qu’à mon avis il fallait avoir une volonté de fer pour arriver à fonder son propre dojo et un sacré poigne pour se faire respecter comme elle l’était. Décidément Colleen était vraiment une femme unique. Je suis sûr que votre grand-père et votre père doivent être fiers de vous. Je souris légèrement à l'asiatique sans même me rendre compte que nos commandes d’arriver. Je m’en rendis compte quand un petit raclement de gorge se fit entendre, je sursautai. Il fallait dire que j’étais tellement occupé à parler à la jeune femme que je ne me rendais plus vraiment compte du brouhaha du traiteur. Bravo Danny, bravo !


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Sam 29 Avr - 23:46
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Danny me dit que ça aurait été un raccourci un peu facile que de croire que je parle mandarin seulement parce que je suis née en Asie. Je souris. Oui effectivement. Mais pour une fois qu’un raccourci du genre aurait été vrai. Parce que bon, j’en avais entendu des raccourcis un peu pourri sur ma nature asiatique, ou japonaise depuis… oulah toujours je crois. Surtout depuis mon arrivée à Genosha à vrai dire. Disons qu’on me disait moins souvent en Asie que je devais forcément aimé le riz vu que j’étais asiatique. Même si j’aimais le riz mais c’était pas seulement parce que j’étais asiatique bordel. Toutefois ne m’attardant pas trop sur ces clichés, je posais des questions à Danny par rapport à son voyage en asie. Deux ans... c’était beaucoup. Il me confirme ce que je pensais naturellement : la Chine lui manquait. Pouvait-on vivre si longtemps dans un pays et que cela ne nous manque pas entre deux ? J’en doutais. Chaque jour le Japon me manquait. J’imaginais Danny, beaucoup plus jeune avec son sac à dos de randonnée qui parcourt les montagnes de Chine. Les montagnes ? Je ne savais pas du tout ce qu’il avait visité. Surement un peu les villes parce qu’il avait bien dû venir au moins par l’aéroport. Parce que depuis Genosha, c’était un peu compliqué d’aller en Chine autrement. Je rigole quand il me dit que ça le rend trop bavard. Vous n’êtes pas trop bavard Danny-sama. Puis il m’explique qu’il est tombé amoureux de ce pays. Je hoche la tête. Parce que ça se devine assez facilement. La Chine est une fille chanceuse alors ! Mon propre humour me ferait presque un peu honte pour le moment mais je vois le sourire sur le visage de mon élève et je comprends que je ne suis pas allée trop loin. Là où je me demande si je suis allée trop loin c’était peut être en proposant à Danny de venir manger avec moi au dojo. Pourquoi je lui avais proposé ça ? Je ne sais pas. Mettons ça sur ma nature impulsive. Oui parce que je suis plus qu’impulsive et ça n’a rien de nouveau. Ca se voit pas souvent mais je le suis. Quitter le Japon avait surement été impulsive quoi. Bientôt, il me demande pourquoi j’ai ouvert le dojo. Je suis légèrement mal à l’aise parce que cela à quelque chose de très intime. Et que je sais très bien que je ne peux pas réellement tout raconté à Danny. Parce qu’il y a des choses que je ne peux pas dire, d’autres que je ne veux dire. Et que Danny mériterait probablement l’histoire complète alors qu’il vient de se confier sur son voyage en Chine. Je rougis légèrement et m’incline en signe de remerciement quand Danny que c’est une vocation admirable. C’est… une question que je ne me suis jamais posée. Parce que c’était juste comme ça. J’avais ce dojo et j’y faisais ma vie voilà. Je grimace à la suite. Vous faites erreur. La fierté n’est pas dans leur nature. Je hausse les épaules comme pour signifier que ce n’est rien même si je sais au fond de moi que j’aurais toujours cette déception de pas pouvoir les rendre fière. Cette blessure de ne l’avoir jamais fait. Mais je m’étais associé à des gens que je savais maintenant pas très… propre pour avoir mon dojo. Ils n’avaient pas de raison d’être fiers de moi. Je m’étais déshonorée en me battant pour de l’argent. J’avais trahi leur confiance. Les morts ont pas de fierté. Je ne savais pas vraiment de qui je parlais : mes ancêtres, ma mère, mon grand-père, probablement mon père également. Mais Danny ne m’avait pas entendu ou alors avait la décence de ne pas relever. Il venait de se tourner vers le serveur. Je plongeais la main dans la poche de mon jean et sortit la monnaie pour payer mon repas. Danny fit de même et nous récupérions nos commandes. Je pousse la porte du traiteur en sens inverse. Nous fîmes rapidement le trajet jusqu’au dojo. Je poussais la porte et montais les marches que je connaissais par cœur avant de pousser la porte du dojo. Bienvenue chez moi. Je souris à Danny tout en retirant mon chaussure d’un coup de pied dans chaque salon. Je vais chercher de la vaisselle. Installe toi. Je notais que j’étais naturellement passée au « tu » une fois dans le dojo tout en faisant glisser sur le côté la porte de ma cuisine.

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Mar 9 Mai - 23:17


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Quand on commençait à me parler de la Chine, il était évident que je ne pouvais plus m’arrêter. Véritablement. C’était le genre de chose que Ward avait trouvé ridicule. Je me revoyais plus jeune dire à mes parents que je partais pour la grande aventure. Mes parents m’avaient encouragé à faire ce voyage, bien que ma mère avait été forcément très inquiète. Bref, c’était bien plus qu’un simple souvenir, c’était une petite partie ma vie. Par automatisme, je m’excusais auprès de Colleen. Il fallait dire que si je ne m’arrêtais pas par moi-même, on allait encore y être demain. Il fallait dire que ce voyage m’avait permi de découvrir de tombera amoureux du pays, et de développer un addiction pour les aventures. Partir avec un sac et rien d’autre c’était une sacré expédition. Je souris, amusé par la blague de ma sensei. Mais assez rapidement, d’hilarité, je passai à la stupéfaction. Forcément, je ne m’étais pas vraiment attendu à ce que Colleen m’invite chez elle. J’avoue que ça commença à sévèrement partir en vrille dans ma caboche. Je devais rester zen. Parce que ce n’était pas le moment de fabuler. Ce n’était surtout pas un rencard. Surtout pas. C’était juste une question d’ordre pratique, vraiment.

La discussion évolua vers la vocation de ma sensei. Une vocation qu’elle tenait de son père et son grand-père. C’était un peu comme reprendre le flambeau. Plus ou moins. Plus moins que plus, vu qu’elle était bien loin de sa famille. En tout cas je trouvais ce qu’elle faisait admirable. Parce que fonder son dojo, le maintenir à flot et être un guide pour les jeunes… ce n’était pas donné à la portée de tous. Personnellement, je trouvais que cela imposait le respect. Son père et son grand-père pouvait être fiers. Mais c’était plus compliqué que ça, vu la grimace que venait de dessiner le visage de la brune. Visiblement pas dans leur nature. Il fallait dire que ce n’était pas dans les tradition orientales que de montrer ce genre d’émotions, d’affects. Elle finit par confier que les morts ne pouvaient pas être fiers. Cette phrase fit comme un écho en moi. Suite à la mort de mes parents, j’avais repris l’affaire familiale comme c’était prévu. Mais dans le fond je ne pourrai jamais savoir si mon père était fier de moi, de ce que je faisais. C’était assez perturbant comme pensée. Sans compter que j’avais l’impression que cela me rapprochait de Colleen, d’une certaine manière. Cependant, je préférais ne pas relever ou faire de commentaire, par politesse. Puis je me voyais mal lancer que mes parents aussi étaient morts, parce que comme moyen de rapprochement, on faisait franchement mieux. Je me tournai vers le serveur pour le payer machinalement et récupérer mon repas.

Je suivis bien sagement ma sensei, en pensant toujours à ce qu’elle m’avait dit et à pas mal de choses. Elle connaissait largement mieux le secteur que moi. Autant je pouvais me diriger les yeux fermés à Prenova. Bien qu’en se rapprochant du dojo j’arrivais à reconnaître les lieux. Au moins je n’étais aussi paumé que ça. Une fois arrivée au dojo, je retirais mes chaussures. Je me sentais extrêmement bien au dojo de Colleen. Il fallait avouer qu’il y avait une ambiance toute particulière, quelque chose de très apaisant et familier à la foi. Ou alors c’était le fait d’être avec la demoiselle qui faisait que je me sentais comme cela. Ou les deux. Mais je penchais plus pour cette dernière option. Je ne pus m’empêcher de sourire au fameux passage du vouvoiement au tutoiement. C’était devenu presque normal. Presque, parce que n’importe qui aurait trouvé ça étrange. Je n’y prêtais pas attention, au contraire c'était presque amusant. Cependant, je me sentais plus à l’aise dès que le tu étais utilisé. J’avais cette envie folle de familiarité avec Colleen, comme si cela était normal entre nous. Comme si cela des années que je la connaissais, pourtant c’était bien loin d’être le cas. Je supposais que c’était des atomes crochus, ce n’était pas impossible dans le fond. J’enlevais ma veste de costume et remontais les manches de ma chemise histoire d’être un peu plus à l’aise. Ca me change de venir chez toi pour autre chose que l'entraînement. Ca laissait toute de suite un autre sentiment. Enfin pour le moment, le seul sentiment que j’avais c’était une très grosse faim. Colleen revint assez rapidement avec quelques sa vaisselle. Installé sagement, je n’attendais qu’une chose, le repas. Bon, je n’allais pas me jeter dessus, histoire de pas avoir l’air d’un goinfre. Alors que je commençais à sortir une première de nouilles sautées, une question finit par me brûler les lèvres. Colleen, tu n’as jamais eu l’impression de connaître quelqu’un par coeur, alors que tu viens de la rencontrer ? Je m’arrêtais quelques secondes avant de rajouter, précipitamment. Comme un déjà-vu, mais avec une personne. C’est ridicule, mais... Je me contentais de racler ma gorge sans finir ma phrase. Je n’allais pas vraiment lui balancer ça en plein visage, dire que ça la concernait elle directement. Sinon ça me faisait passer pour un dragueur de base. c’est quand même une situation étrange.


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Jeu 11 Mai - 23:08
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Bienvenue chez moi. Je souris à Danny tout en disant cela. C’est assez rigolo puisque c’est loin d’être la première fois que Danny vient ici. Je veux dire… non en fait, j’ai arrêté de compté les séances depuis un petit moment alors je peux pas dire combien de fois il est venu ici depuis plusieurs semaines, depuis que Danny est mon élève. Mais c’est la première fois qu’il vient pas seulement pour les cours alors c’est tout de même bienvenue. Après… oui le dojo c’était chez moi et surement la pièce où je passais le plus de temps. Mais bon ce n’était pas non plus comme si j’emmenais Danny dans la partie réellement habitable de mon appartement. Donc… c’était mieux. Oui c’était mieux. Je retire mes chaussures et je note qu’il en fait de même. Je souris. Il a vécu en Chine, je le sais maintenant et cela explique mieux ce genre de réflexes qu’il peut avoir. Je m’apprête à aller dans la cuisine, l’ayant informé que j’allais nous chercher de la vaisselle pour ne pas manger dans les plats pas top top du traiteur. C’est juste des boites en plastiques même pas très bien rigide quoi. Puis manger par terre c’était pas l’idée du siècle. C’était même passablement dégueulasse et personne n’a le droit de manger sur le sol de mon dojo. Je fais cours ici. J’étais pas encore dans la cuisine que j’entends la voix de Danny. Je me mets à sourire. J’attrape ma vaisselle et je retourne vers lui, un peu intimidée. Ca me change aussi que tu sois là pour autre chose que pour te prendre une raclée. je ris doucement tout en prenant place à même le sol. On s’installe très rapidement et je regarde Danny tergiverser avant de manger. Je souris avant d’attraper un samousa avec mes baguettes et de le mettre entier dans ma bouche. Pas de chichi. Bon je devrais peut être en faire un peu de chichi de temps en temps mais je n’y faisais pas attention. C’était venu tout naturellement comme si ce n’était pas la première fois que je m’installais à même le sol pour manger chinois avec Danny. J’écoute la question de Danny en fronçant les sourcils. Connaitre quelqu’un par cœur ? Je me souvenais pas quand j’avais eu cette impression réellement la dernière fois. Enfin si je savais, ça m’arrivait. Mais alors que je viens de le rencontrer ? C’était ça que je ne savais pas dire si je le savais ou pas. Je penchais la tête sur le côté alors qu’il se prenait les pieds avec ce qu’il racontait. Un léger sourire attendri naquit sur mes lèvres. C’était mignon de le voir faire. Effectivement c’est étrange. Je souris à Danny tout en attrapant une nouille dans ma boite. Je sais pas… Je suppose que l’on a tous des impressions de déjà vu quoi qu’il puisse arriver. Je regarde dans le vide un peu derrière la tête de Danny, un sourire se pose sur mes lèvres pendant que je réfléchis. Tu vas surement trouver ça un peu étrange aussi mais je viens d’un pays où la notion de réincarnation, d’âmes qui se transmettent est tous sauf étrangères. C’était même un peu la base de pas mal de nos histoires. Pas toujours au Japon mais en Asie, ça l’était. Si mon âme a déjà vécu une autre vie… pourquoi ne pourrait-elle pas rencontrer et reconnaitre d’une certaine manière une autre âme qu’elle aurait croiser dans ses vies d’avant ? Je hausse simplement les épaules pour ponctuer mon discours en espérant que ma réponse conviendrait à Danny. Tu as déjà eu cette impression ? Enfin si ce n’est pas trop indiscret bien entendu.

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Mer 17 Mai - 0:57


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C’était assez étrange pour moi de me dire que je venais chez Colleen pour autre chose que suivre ses cours particuliers. Bon certes c’était bien loin d’un rendez-vous galant, un simple repas entre amis, mais c’était quand même différent. C’était un peu plus intime quand même. Je suivis donc la demoiselle et m'appliquai à retirer mes chaussures. Je me sentais toujours pieds dès que je retirais mes chaussures. Habitude dont je n’arrivais pas à me défaire, seulement enlever ses chaussures dans la rue ou au bureau c’était relativement mal vu. Quoique, dans mon bureau personnel ça m’arrivait, mais j’étais un peu en train de dévier là. Quand la brune revint avec sa vaisselle et fit une remarque sur le fait que ça la changeait que je vienne pour autre chose que me prendre un raclée, je ne peux m’empêcher de rire en même temps qu’elle. Tu m’étonnes que je prenais des sacrées dérouillées avec elle. Il fallait dire que mon niveau était franchement incomparable au sien. J’étais même pas au niveau de son gros orteil. Mais il fallait bien croire que malgré tout les coup de pieds au derrière que j’avais reçus, je revenais encore. Dit comme ça, on pourrait penser que j’ai un fond masochiste. Je pris place juste en face de Collen et commençai à attaquer le plus de nouilles sautées, bon pas trop rapidement il ne fallait pas non plus, juste pour sauver les apparences. Il fallait dire que j’avais un sacré fond gourmand et que j’avais un amour tout particulier pour la nourriture en général. Mais visiblement, Colleen n’était pas du genre à faire des manières. C’était le genre de femme à être naturelle, ce qui était assez plaisant. Mais j’avouais que j’avais du mal à imaginer Colleen faire du chiquet ou crier après s’être cassé un ongle… bon ok c’était cliché mais c’était dans cet esprit là.

Doucement je commençais à parler à Colleen de mon impression de déjà-vu. Cette impression de connaître quelqu’un parfaitement alors qu’on venait à peine de la rencontrer. C’était compliqué à expliquer, surtout quand la personne dont il était question était en face de soi. Bon certes, cela m’était aussi arrivé, mais c’était dans des situations particulières. J’avais aussi eu des rêves étranges, flous. Tout c’était amalgame faisait que c’était un peu ardu à faire comprendre… déjà que moi-même j’avais du mal à comprendre tout ça. Bien sûr pendant que j’avais sorti mon laïus, elle multiplia les mimiques adorables, entre chose pencher la tête le côté. Comment je pouvais rester parfaitement concentré alors qu’elle faisait ça et que mes propres pensées étaient emmêlées entre elles ? Impossible. Mission impossible. Bon au moins elle ne s’était pas mise à se moquer c’était déjà ça. Je continuais de manger alors qu’elle me répondait. Elle évoqua la réincarnation. J'acquiesçai d’un signe de tête tout en ayant la bouche pleine. Il était vrai que ce n’était pas une notion étrangère pour les pays d’orient, leur vision de l’âme était bien différente des occidentaux. J’avoue que cette possibilité est intéressante. Je pris un temps de réflexion, cela expliquait-il les rêves ? Peut-être. Comme ça pouvait être aussi dû au fait que je sois fatigué par mon travail. Il fallait dire que co-diriger une entreprise ça demandait des sacrées ressources mentales. Ou alors j’étais juste un type extrêmement louche qui était en train de devenir fou. Au choix ! Puis la question fatidique arriva. Et pour le coup je me sentais bêta, parce que je ne savais pas mentir. Je ne mentais pas, jamais. Et je ne savais pas le faire, j’étais genre cramé à plusieurs kilomètres quand je le faisais. Oui je l’ai déjà eu, je ne te le cache pas. Autant être honnête, non ? Bon, elle n’avait pas demandé qui s’était donc… je n’étais pas obligé de le dire non ? HEIN ? Ou alors je deviens peut-être baboule. Je ris légèrement. En fait, j’ai eu cette impression avec toi la première fois. WHAT ? Je venais vraiment de dire ça ? Ca venait vraiment de sortir de ma bouche. GENRE VRAIMENT ? Oula. C’était peut-être vraiment la fatigue en fin de compte. J’avais l’impression de te connaître, c’est bête je sais. Et je dois probablement passer pour un psychopathe. Je me frottais l’arrière de mon crâne de la paume de ma main, je ne savais plus où me mettre. J’aurais pu mourir de honte. Désolé. C’était bien le summum du ridicule. Voilà que je m’excusais. Joy avait raison, j’étais un cas désespéré en drague.


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Mer 7 Juin - 23:22
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En rigolant je fais savoir à Danny que moi aussi ça me fait étrange qu’il soit là pour autre chose que pour s’entrainer. Du moins je le formule pas de cette manière, trouvant plus drôle de dire qu’il soit là pour autre chose que se prendre une raclée. Ce qui ne serait probablement pas faux si on se battait réellement quand il venait mais on ne se battait pas : on s’entrainait. Donc il ne prenait pas vraiment, pas totalement une raclée. Heureusement, mes élèves reviendraient pas sinon. Danny rigole aussi en me faisant remarquer que dit de cette manière ça fait un peu masochiste. Dans ce cas, tous mes élèves le sont un peu… Et moi la première ! Parce que… je m’en étais pris des claques et des raclées quand moi j’étais en formation. Et j’avais tellement aimé cela, aimé les arts martiaux sous tous les aspects, que j’en avais fait ma vie depuis. C’était… à vrai dire, on ne pouvait pas faire semblant dans les arts martiaux et c’était un truc qui me plaisait. Parce qu’en Asie, finalement, on était tellement dans nos protocoles… enfin non au Japon, il y avait tellement de convenance et de protocoles à respecter que gamine, je m’étais sentie flouée. Et avec les arts martiaux, ce n’était pas le cas. C’était vrai, toujours vrai. Et j’étais quelqu’un d’assez nature, bien que dans la retenue. Mais là devant mon plat, écoutant les questions de Danny sur les impressions de déjà-vu, je n’avais pas trop de retenue. Parce que j’ai totalement faim, je mange. Très logique comme façon de faire. Mais j’avale tout ce que j’ai en bouche avant de lui répondre, lui expliquant que cela été tout à fait perçu comme normal dans ma culture. Moi ? Je devais avouer que je ne savais pas trop ce que j’en pensais réellement. J’avais été élevé d’une certaine manière et j’avais envie de penser que je croyais en ces croyances qu’on m’avait inculquer mais je n’avais jamais voulu trop creuser de peur de découvrir que je n’y croyais pas justement. Je souris quand Danny me fait savoir que c’est une façon de voir intéressante. J’espère qu’elle l’est. Et à vrai dire… j’ai l’impression que l’idée que nos âmes puissent déjà connaitre des personnes avaient quelque chose de super logique, qui expliquait un peu mieux le monde dans lequel nous vivions. Cela expliquait peut être que l’on fasse pas toujours confiance à la même vitesse selon comment on connaissait déjà une âme. Et que parfois, on ne finisse jamais par faire confiance. Toutefois, prise de curiosité, je demande à Danny si jamais il avait déjà eu cette impression dont justement il me parlait. Il m’avoue que oui et je hoche simplement la tête avant d’enfourner une autre vapeur dans ma bouche pour me retenir de lui poser plus de questions comme pour savoir avec qui il avait eu cette impression. Je sentis même un drôle de truc qui me serra le cœur, comme un peu de… jalousie. Je souris doucement quand il dit devenir baboule. Mais non. Y a beaucoup de choses dans ce monde que l’on explique pas et qui ne font pas de nous des fous. Comme cette réaction qui retourne mon estomac quand je te vois. Enfin ça selon Clary c’est très clair mais moi je n’y crois pas. Pas le moins du monde. Je ne m’explique pas tellement d’autres choses que j’ai vu dans ma vie. Nos légendes impliquant ce que l’on peut appeler de la magie ne sont-elles pas tirés de choses ayant réellement existées ? La suite me surprend plus que je n’aurais voulu, cru. Il avait l’impression de me connaitre ? Rapidement, je revois notre rencontre dans ma tête. Je revois mon sourire en le voyant passer la porte la première fois. Je revois notre entente si rapide. Et je me mets à sourire également, devant les souvenirs et Danny qui se dépatouille de peur que je le prend pour un fou. Je n’ai aucun doute sur le fait que nos âmes se soient déjà rencontrées par le passé. De nombreuses fois je dirais. Un doux sourire se pose sur mes lèvres. Il n’y avait pas grand monde à qui je dirais ce genre de chose à vrai dire. Mais Danny était… différent. Déjà à cette façon où je me sentais bien à côté de lui, je me sentais bien et en sécurité. Je me sentais plus à la maison. Un peu plus comme dans le dojo où j’avais grandi. Et plus libre. J’incline la tête sur le côté. Quand tu as passé la porte du dojo la première fois, je me suis demandé pourquoi tu venais. C’était comme… si je savais déjà que tu pratiquais. Je parlais des arts martiaux. Parce que clairement, j’avais l’impression qu’il était déjà un combattant mais il m’assurait que non et semblait surpris de ce qu’il savait faire. Et je te crois vu que tu le dis mais quand je te vois faire c’est pour moi impossible que tu n'es pas pratiquer les arts martiaux avant. Et je me dis que… nous avions du les pratiquer ensemble parce que… je sais pas comment l’expliquer et je dois moi aussi passer pour une folle là.
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Sam 10 Juin - 0:02


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Bon, ok. Je ne pensais pas qu’on finirait par parler de ça. De parler de mes sensations de déjà-vu. c’était bien la dernière chose dont j’avais envie de parler en fait. Parce qu’entre ça, les rêves, le poing brillant et le fait que je me battais bien sans avoir jamais pris de cours, c’était quand même…. étrange et assez dingue. Ou alors c’était moi qui perdais complètement l’esprit. Je m’étais toujours dit pour me rassurer que c’était probablement la fatigue du travail. il fallait dire qu’être co-propriétaire d’une entre multinationale, ça n’avait rien de très reposant. C’était bien loin de vacances au Club Med. Alors forcément, je m’étais dit que ces impressions finiraient par passer avec le temps, quand j’aurais une petite période de pause. Mais ce que Colleen m’avait dit, ça me faisait me poser encore plus de questions. Il était vrai que je n’avais pas vu les choses de cet angle là. Le point de vue de ma sensei était pour le moins intéressant. La manière de penser asiatique avait toujours été particulièrement unique et leur réputation n’était plus à refaire. On parlait de plus en plus des bienfaits de la médecine chinoise, des effets qui étaient prouvés et validés de plus en plus avec le temps. Alors pourquoi leur croyance de seraient-elles pas réelles ? Après tout, comme avait dit Colleen il y avait pas mal de choses dans le monde qu’on n’arrivait pas à expliquer. Cela ne voulait pas dire qu’on ne pouvait pas les comprendre que c’était forcément impossible ou improbable.

J’avais fini par lui avouer que c’était pour elle que j’avais ressenti ce sentiment la première fois. Que c’était avec elle que j’avais ressenti concrètement quelque chose, comme si je tout mon être me criait qu’avec Colleen je pouvais être en confiance, qu’avec Colleen je pourrai bien me sentir. Trop de sentiments qui ressemblaient à quelque chose d’intense. je saurai dire quoi. Et je pense que je n’avais pas spécialement envie de mettre un mot sur ce que je ressentais, c’était infiniment trop compliqué pour moi. La seule chose que je savais, c’était que je m’étais beaucoup trop attachée à Colleen et beaucoup trop rapidement. Dans le fond je ne la connaissais pas spécialement. Mais je savais que je voulais la découvrir, en savoir plus sur elle, même si j’avais l’impression que je la connaissais déjà…. et c’était infini illogique comme discours. Ce qui était assez prise de tête. Vraiment. Mon discours était aussi décousu que ma pensée, et c’était ridicule. J’avais l’impression de tourner en rond comme un cochon malade pour finalement me confondre en excuse pour avoir l’air d’un cinglé. Je me figeai quand ma sensei finit par dire qu’elle pensait sans aucuns doutes que nos âmes aient pu se rencontrer par le passé, plusieurs fois. Elle m’afficha un sourire empli de douceur. Cette image seule suffit à me détendre et sourire à mon tour comme un bon gros neuneu. Ce sourire c’était vraiment une arme de destruction massive, surtout pour mes sentiments. d’aussi loin que je me souvienne, personne ne m’avait jamais fait cet effet là. j’avais l’impression d’être euphorique. J'acquiesçai silencieusement à son discours. Il était vrai que le fait qu’on se soit rencontré dans un autre vie aurait pu justifier tout cela. Tout ces sentiments, nos âmes… se reconnaissaient. Et je t’avouerai que c’était la première que j’entrais dans un dojo de ma vie. Pourtant j’avais l’impression d’être… comme à la maison. Bien sûr on aurait pu dire que mes années en Chine et mes voyages m’avaient familiarisé avec la culture asiatique. Mais c’était plus que ça.Non tu n’es pas du tout folle ! Ou alors, qu’on nous enferme tous les deux à l’asile. je ris légèrement. Avant de reprendre quelques bouchés et bordel c’était trop bon. Non mais j’avoue que tout ce que tu as dit semble si logique au final. Puis, vu que nous n’avons pas forcément conscience de nos vies antérieures… nous ne gardons tous nos souvenirs. Je pris un court instant de réflexion. Je suis presque certains que dans ces autres vies, nous étions aussi en train de partager un repas comme ça. Je continuai de sourire, c’était presque un peu amusant de s’imaginer cela en fait. J’avais cette scène en tête de deux personnes discutant autour d’un bon repas mais une centaine d’années avant. Il y avait presque un certain charme à cela. En tout cas une chose est certaine, c’est que… je me sens bien quand je suis avec toi. Je ne sais si c’est dû au fait que nos âmes se reconnaissent ou pas… ou que j’aime me faire botter les fesses... Je me passais une main derrière la tête, il fallait vraiment que je fasse le pitre à cet instant… genre vraiment ? Bordel Danny. Fallait juste ne pas être nerveux… ou vite se la fermer. C’était quand même fou, Colleen me faisait vraiment perdre tous mes moyens. ... mais sincèrement, j’apprécie ces moment avec toi… vraiment. Et... J’arrêtais net de parler j’en avais peut-être dit trop/ J’en avais dit trop je le sentais. J’allais partir en cacahuète alors j’ignorais complètement ce que je pouvais ressentir pour elle. La seule que je savais, c’était que j’en voulais. Je voulais me rapprocher d’elle. Je voulais juste être avec Colleen.


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Sam 15 Juil - 0:35
Grab on my waist and put that body on me Come on now, follow my lead


Je n’ai aucun doute sur le fait que nos âmes se soient déjà rencontrées par le passé. De nombreuses fois je dirais. Une certitude que j’expose à Danny avec un doux sourire. Je me rend bien compte que cela doit paraitre étrange à bien des personnes et surement que je n’aurais pas dit cela à beaucoup de monde. Premièrement parce que ce n’était pas vraiment avec grand monde cette impression de déjà connaitre la personne, de l’avoir rencontré dans ce que j’appelais une vie précédente de mon âme sans trop savoir ce que c’était réellement. Ensuite parce que ce n’était pas non plus le genre de sentiment que je confiais facilement. Je me confiais pas facilement. Si à Clary bien entendu mais elle était une amie sur qui je savais que je pouvais compter. Et à Danny parce que sans savoir pourquoi j’avais une sorte de confiance aveugle en Danny, une confiance qui me ferait presque peur mais qui était entourée de cette aura rassurante qui dissipait mes craintes. Et enfin parce que beaucoup de gens m’auraient probablement prise pour une folle si je leur disais cela mais je savais bien, pour la conversation que l’on venait d’avoir, que Danny ne se trouverait pas dans ce cas. Alors, m’ouvrant à lui comme je n’aurais pas cru que je pouvais le faire, je lui expliquais d’où me venait cette certitude. Je lui parlais de la première fois qu’il avait passé la porte de mon dojo et de l’impression qui s’était tout de suite imposée à moi. J’avais eu l’impression de voir un ami de longue date passer la porte, quelqu’un que je connaissais depuis toujours mais que je n’aurais pas vu depuis des mois ou des années. J’avais eu l’impression, sans trop avoir peur d’exagérer en disant cela, de retrouver une partie de moi qui était manquante. Puis il y avait aussi cette sensation que j’avais déjà pratiquer les arts martiaux avec lui, avec lui en sensei… ou alors sans différence réelle de niveau entre nous ce qui n’était pas le cas ni le sens ici et maintenant. J’étais son senseï, petit détail qu’il faudrait que je n’oublie pas comme il serait si aisé de le faire en sa présence. Je finis surtout par avouer que je ne sais pas trop mettre les mots sur ce que j’essaye de lui dire et que je dois probablement passé pour quelqu’un de pas tout à fait stable dans sa tête au vu, ne serait-ce, que de mes difficultés à trouver les bons mots. Je ne peux m’empêcher de lâcher un court éclat de rire quand, après m’avoir reconfirmé que notre première rencontre était sa première fois dans un dojo, il s’y était senti à la maison. En dehors d’être réellement ma maison, j’avais toujours considérer les dojos où j’avais été comme mes foyers. Retrouvé quelque chose d’équivalent chez Danny était étrangement plaisant. Comme… Comme si je n’étais plus seule. Il rigola en disant que si j’étais folle nous devrions tous aller à l’asile et je ne contentais de hausser légèrement les épaules en avalant une nouvelle bouchée de mon repas. Mais j’étais plus concentrée sur les paroles de mon élève que sur mon repas. Je hochais la tête quand il souligna qu’on gardait pas les souvenirs de nos vies antérieures, pour peu que l’on en est. Cela avait quelque chose de plutôt rassurant et surtout de tout à fait sain pour nos esprits. Une vie suffisait amplement à les encombrer. Un sourire doux se pose sur mon visage quand il dit se sentir bien avec moi. Je devine même une légère rougeur se former sur mes joues. Est-ce à cause de ces vies antérieures dont nous parlions ? Ou avions nous eu totalement le libre arbitre de choisir de s’apprécier comme j’étais certaine que nous faisions ? En tout cas, si j’appréciais sa présence ce n’était pas seulement pour qu’il se fasse botter les fesses. Même si les arts martiaux et notre façon de les partager devaient avoir une influence dessus. Je souris alors qu’il balbutte, perd ses mots comme j’ai pu le faire. Je pose mes mains à plats sur mes genoux en prenant une grande inspiration. Le sentiment est amplement partagé. Cette fois-ci je ne doute plus de la rougeur sur mes joues d’ailleurs. Un léger silence se pose dans la pièce, comme si ce que nous venions de dire se suffisait à lui-même. Je baisse les yeux sur mon repas, voyant qu’il ne me reste pas beaucoup de choses et que de toute façon, je n’ai plus faim pour le moment. Un autre genre de sourire se pose sur mon visage alors que je le relève pour regarder Danny, une nouvelle lueur dans le regard. Veux-tu un thé ou on passe tout de suite à l’entrainement ? C’était le sourire de SenseÏ Colleen. Celui de la petite fille passionnée d’arts martiaux qui restait toujours présente au fond de moi. Je regroupe dans mes bras la vaisselle de notre repas et je me relevais pour me diriger dans la cuisine. Tu peux te changer dans le dojo ? Je vais juste mettre une tenue plus… propice. Déposant la vaisselle simplement dans l’évier, je m’en occuperais plus tard, je monte rapidement jusqu’aux pièces supérieur. J’attrape la première tenue d’entrainement qui me passe sous la main et l’enfile rapidement. Avant de redescendre aussi rapidement que j’étais montée. Je repousse la porte de la salle d’entrainement pour y rentrer quand je vois Danny, qui n’avait visiblement pas encore fini de se changer. J’aperçois son torse, mes yeux glissent sur le tatouage que son tee-shirt recouvre petit à petit alors que je me stoppe en mouvement. Oh excuse moi, j’ai pas pensé à demander si tu étais prêt… Tu veux que je ressorte ?

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Jeu 3 Aoû - 23:02


❝Grab on my waist and put that body on me Come on now, follow my lead. ❞
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Quand on y pensait, l'hypothèse de Colleen était presque censée. Cette manière de penser typiquement asiatique expliquait beaucoup de choses. En tout cas, elle avait tendance à plus me plaire que le simple fait que j’étais trop stressé. Cela pouvait aussi expliquer les rêves bizarre et tout ce qui s’en suivait. Se dire que mon ancienne vie pouvait s’exprimer en quelques sortes… c’était presque plus logique. Bon, je ne m’étais pas vraiment attendu à ce qu’on parle de cela. Clairement. Il fallait croire que l’imprévu était à l’ordre du jour. Croiser Colleen juste devant chez le traiteur, puis manger ensemble et enfin avoir cette discussion à la limite de la philosophie… ouais c’était une journée que je n’aurais pas vraiment pu prévoir à l’avance. Mais j’avouais que je me sentais mieux après que nous aillons échangés nos idées. J’avais toujours apprécié la discutions, partagés avec les autres leur manière de voir le monde et leurs croyances. J’avais toujours trouvé cela enrichissant, puis c’était pour ça que j’étais tant tombé amoureux du voyage. D’un coup je me sentais nostalgique. Si je n’avais pas eu tant de responsabilités, j’aurais aimé retourner en Chine. Et demander à Colleen de venir avec moi, juste sur un coup de tête. Il fallait croire que c’était mon truc que d’avoir envie de voyager les femmes pour lesquelles j’en pinçais.

Je ne pouvais plus m’empêcher de sourire à ma sensei. C’était trop tard, j’étais en mode complètement niais. Puis il fallait dire que la voir sourire, pencher la tête et toutes ces mimiques, ça la rendait encore plus adorable. Puis la japonaise avait vraiment un sourire magnifique, disons-le. Les yeux souriants et pétillants. Et des lèvres qu’on avait envie d’embrasser. Euh, non. Oula. Bon ok. Zen. Zeeeeen Danny. Ca va bien se passer. Dans mon délire, j’avouais à Colleen qu’importe la version des faits, je me sentais bien en sa compagnie. Que j’avais cette impression de l’avoir toujours connu alors qu’il nous restait tant de jours à découvrir l’un sur l’autre. J’appréciais cet instant qui pourtant était très simple. Justement les moments les plus simples - tels qu’un repas - étaient probablement les meilleurs. Je m’étais confessé si facilement à ma sensei, tout m’était venu naturellement. Je ne cherchais pas à draguer, tout ce que je disais sortait comme si c’était l’évidence même. Et mon coeur se serra dans ma poitrine quand elle me répondit qu’elle partageait largement, tout en rougissant. J'étais presque un peu choqué. Wow. Dire que je pensais être pris pour un fou… mais visiblement ce n’était pas le cas. Je souriais toujours comme un imbécile, je me contentais alors de manger pour cacher cette mimique qui ne voulait plus partir de mon visage. Il fallait dire que cette simple phrase avait suffit pour me rendre heureux pour les semaines à venir.

Je ris légèrement quand Colleen me fit sa proposition avec cette lueur dans le regard qui voulait dire qu’elle passait en mode sensei qui allait me botter le cul. Entrainement et puis après un thé pour nous hydrater et nous récompenser de nos efforts. Tout ça sonne comme un bon plan. Alors que je la vois récupérer la vaisselle, je ne peux m’empêcher de lui demander poliement. Tu voudras que je t’aide à faire la vaisselle ? Forcément, je n’allais pas lui laisser faire cette tâche alors qu’elle m’avait invité chez elle après tout. J'acquiesçai d’un mouvement de tête avant de me diriger vers le dojo en prenant mes dites affaires. Je troquais rapidement mon costume élégant pour un jogging plus confortable. Il n’y avait pas à dire je préférais cette tenue. J’avais toujours préféré le confortable d’une tenue relax que celle de mes costumes de patron. Je commençai à enfiler mon tee-shirt quand j’entendis le la porte du coulisser. Je me tournais en levant les sourcils en baissant mon tee-shirt. Je n’étais pas vraiment pudique, mais on va dire que mon tatouage ne faisait pas partie des choses dont j’étais le plus fier. Un souvenir d’une jeunesse un peu trop effrontée. Je ne manquais pas de sourire quand Colleen s’excusa. Ne t’inquiète pas, je suis prêt. Puis il fallait dire que par plusieurs fois elle avait vu mon torse et cette marque que j’avais gravé dans l’épiderme. A force ça allait devenir un habitude pour Colleen de me faire torse-nu. Ce qui était franchement étrange dit comme cela… surtout quand on savait qu’il n’y avait rien de charnel entre nous. Pas faute de vouloir…. Non. Pas ça. Zen. enfin d’un côté…. bordel de merde. Je pris une grande inspiration, ce n’était pas le moment de dévier. L’entrainement avant tout. Je me plaçai au centre du dojo, toujours pieds nus. J’ajustai rapidement mon tee-shirt avant de regarder ma professeur. Quel est le programme aujourd’hui sensei ? Je n’avais pas pu cacher mon sourire amusé quand j’avais dit cela. J’avais hâte j’avouais. J’appréciais beaucoup les entraînements de Colleen et … je sentais qu’après ce que nous avions dit, les choses allaient être encore plus intéressantes. Je suis prêt à me faire botter les fesses, avais-je dit en mandarin avec un ton particulièrement taquin.


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Jeu 14 Sep - 19:46
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Mon sourire de petite fille, déjà bien posé sur mon visage, s’élargit encore plus quand je vis que Danny était tout à fait partant pour s'entraîner tout de suite. Il aurait voulu attendre et digérer que ça aurait été normal. Après tout on venait juste de manger, je doute que beaucoup de monde, particulièrement imprégné d’une culture qui n’était pas la même que la mienne, soit du genre à vouloir faire des efforts tout de suite après. J’aurais compris que Danny en fasse parti et me demande de prendre du thé avant, possibilité d’échappatoire que je lui avais intentionnellement laissé. Mais j’avais pas envie d’attendre alors j’étais plutôt contente que lui non plus. Après tout j’avais grandi en faisant plus de sport dans une journée que de toute autre chose cumulée. J’avais pas vraiment passé beaucoup de temps à apprendre mes leçons de mathématiques et de toute manière je recevais des cours par un des membres du dojo, ancien précepteur, parce que j’habitais trop loin de l’école la plus proche sans autre moyen que m’y rendre que mes pieds. Je ris doucement devant Danny. Je ne suis pas sure que tu méritera un thé pour te récompenser ! Il avait quelque chose de plaisant à charrier Danny. Surement parce que je ne le faisais pas avec une très grande majorité de mes élèves. Je le faisais souvent avec des amis bien entendu mais je passais le plus clair de mon temps dans le dojo. Et rares étaient les élèves avec qui je me permettais cela si bien que ça rendait la chose d’autant plus agréable à faire. Non, ce sera bon pour la vaisselle. J’en profite d’avoir le dos tourné parce que je fis une grimace. Faire ma vaisselle ? J’étais pas une si mauvaise hote que je lui demanderais de faire la vaisselle. Je savais bien qu’il voulait aider et qu’il n’était pas irrespectueux ici mais… c’était plus fort que moi. Je déposais ce que j’avais dans les bras dans ma cuisine, me disant que je m’occuperais de la vaisselle plus tard. Bien que mon logement et mon dojo soient toujours propres, je devais avouer ne pas être non plus une acharnée de la tâche ménagère. Je montais me changer et en redescendant j’ouvrais la porte de la pièce du dojo sur un Danny torse nu. Oh… oh… merde. Mes yeux étaient attirés par ce tatouage, certaine de l’avoir déjà vu avant de le voir sur Danny. Et le voir sur Danny avait quelque chose de tout à fait agréable… Merde Colleen ! Je m’excuse et il me dit que ce n’était rien mais cela ne m’empêche pas de tirer une petite moue contrariée. plus après moi qu’après autre chose. Après ma réaction. Je le regardais se mettre au centre de la pièce, réfléchissant à la leçon que j’allais lui donner. Il était là pour apprendre et même si répéter la même routine encore et encore nous permettait d’apprendre je n’avais pas envie de ça aujourd’hui. A vrai dire, j’avais plutôt envie de le tester. Pas ses limites en combattant jusqu’à ce qu’il abandonne, cela n’aurait pas grand chose de formateur. Non plus ce que l’on avait déjà évoqué tout à l’heure. Le fait que certaines choses avaient du déjà vu dedans, qu’il maîtrisait tout cela trop bien pour un réel novice. Je lachais un très léger rire rapide quand il dit qu’il était prêt à se faire botter les fesses. Tentant mais pas pour tout de suite. Surement que si on suivait l’idée qui naissait dans ma tête cela finirait comme cela. Ou alors, si j’avais tort, il se blesserait seul et lamentablement avant. Je remarquais aussi que j’avais naturellement répondu en anglais. Si je parlais le mandarin, je ne le maitrisais pas et ne le pratiquais que très peu. L’anglais m’était devenu plus naturel, et l’était encore plus le japonnais ma langue maternelle. Enfait, je t’aurais bien proposé d’essayer des choses nouvelles : katana, nonchaku, saï, shaken, yari… Pour tester ce que tu connais déjà sans le savoir. Je me dirige vers un coffre au fond du dojo dans lequel je range les armes, en dehors des épées de bois que les élèves utilisent à l'entraînement. J’en sors rapidement deux nunchaku et en tend un à Danny. Montre moi ce que tu sais faire instinctivement.

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