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Beers and Pizza make good friends - AA
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Mer 26 Avr - 20:05

Beers and Pizza make good friends

Alkis & Amara


La journée s’était déroulée normalement. Si on pouvait appliquer le mot normal à quelque chose. C’était quoi la norme ? Du soleil et pas de merdes qui arrivent à l’improviste ? Bah dans ce cas, c’était une journée normale, ouais. Malgré le temps qui avait été au beau fixe, je n’avais pas mis un seul pied dehors. Je n’avais eu aucune envie de m’éloigner de chez, tout comme ces derniers jours. J’avais une motivation proche de zéro mais malgré ça, je m’occupais toujours de mon gros dossier à Hydra. Par chance, et surtout à ma plus grande joie, je pouvais bosser d’où je voulais. J’avais juste besoin d’un ordinateur - assez puissant bien sur - une connexion internet et une prise de courant. Quoique la dernière option je pourrais presque m’en passer si la batterie dudit ordinateur tenait plus de quelques heures à plein régime. C’est donc chez moi que j’avais pris refuge ces temps-ci. Je n’avais aucune envie d’aller au QG de crainte de tomber sur une certaine personne. Je m’étais sacrément ridicule et j’avais perdu toute envie de rire pour l’instant. Puis sachant la période dans laquelle on se trouvait, je n’avais aucune envie de voir qui que ce soit - excepté Myron qui vivait maintenant chez moi. Enfin chez lui, enfin dans la colloc’ qu’on formait. Ce qui s’était passé au Pegasus m’avait légèrement secouée. Enfin, c’était surtout le sort de cette pauvre adolescente, Spencer, qui m’avait poussé à me poser quelques questions et remettre en cause des certitudes que j’avais avant tout ça. Je n’étais pas sortie depuis quelques jours, sauf pour aller chercher de la nourriture à me mettre sous la dent. Les emballages de cuisines japonaises et chinoises en étaient la preuve. Elles étaient restés dans l’entrée, n’ayant pas l’envie de descendre jusqu’aux poubelles dans la rue.
Ce qui n’arrangeait rien à mon humeur était l’absence d’Aileen. Elle me manquait, vraiment beaucoup. Je n’arrivais toujours pas à remonter sa trace sur le net ce qui m’agaçait d’autant plus que c’était par ma faute qu’elle avait appris à si bien se dissimuler sur la toile. Le peu d’affaires qu’elle avait laissées ici avaient été remplacées par celle de Myron dès lors où il avait pu quitter son petit lit dans la chambre à Hydra. Ca s’était fait naturellement. J’avais besoin d’une présence pour effacer le fantôme de mon ancienne colocataire et lui avait besoin d’un toit sous lequel vivre. De plus, il fallait bien l'avouer que je l’aimais bien et qu’on s’entendait bien. Sans vraiment m’en rendre compte il avait pris une place importante dans mon quotidien. C’était un collègue, un colocataire mais surtout mon ami. Sauf que le voir prendre la place de ma meilleure amie en fuite avait été plus douloureux que je l’aurais cru. Personne ne le saurait, mais mon humeur en découlait forcément, et j’étais assez chiante actuellement.
J’étais tranquillement avachis dans le canapé quand mon ventre me rappelle à l’autre. Manger ? Déjà ? Il n’était pas tard, l’après-midi touchait tout juste à sa fin.Mais voilà qu’un autre grognement retentit dans le salon. Je récupère mon portable posé sur le plat de mon ventre et compose le numéro que je connais par coeur. Mes yeux ne quittent pas l’écran de télévision qui passe les derniers épisodes de ma série fraîchement craquée. La sonnerie retentit deux fois avant que quelqu’un décroche à l’autre bout.

- Bonjour, j’aimerais commander une pizza hawaïenne… et euh une double pepperoni en livraison.

Juste au cas ou Myron déciderait de rentrer et de vouloir me voler un bout de ma pizza. Je ne partage pas, la bouffe c’est sacrée ! Je raccroche et attends. Il ne me reste que ça à faire de toute façon. Une vingtaine de minutes plus tard, la sonnette de la porte retentit. Je suis presque surprise de voir qu’elle fonctionne. Je me lève accours presque jusqu’à la porte d’entrée. Je l’ouvre à la volée, récupère les deux cartons contenant les pizzas, paie le gentil jeune homme en lui adressant un magnifique sourire faux-cul et retourne à ma solitude en claquant la porte derrière moi. Je dépose les boîtes sur la table basse, juste à côté de mon ordinateur qui exécute toujours le programme que j’ai lancé plus tôt dans la journée. Il est long dans son traitement, mais je crois que cette fois j’arrive au bout de mon programme. Je fais un rapide détour dans la cuisine et récupère une bière dans le frigo. Mon cul récupère rapidement sa place dans le canapé, la bière dans une main, une part de pizza dans l’autre et moi à moitié allongée. Après une bouchée, je repose mes yeux bleus sur la série qui parle de zombie. C’est naze, c’est mou, il se passe pas grand-chose mais ça me permet de penser à autre chose.



Amara : #C5D2EC

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Lun 1 Mai - 17:24
Bosser. Bosser. Bosser. Encore et toujours cette activité, encore et toujours la même chose. Dans son bureau d'Asclépios, Alkis se tenait le menton en laissant son regard clair parcourir le bilan qu'on lui avait déposé le matin-même. Dans sa main gauche, un stylo rouge se promenait entre ses doigts, une sale manie qu'il avait quand il réfléchissait. De quand datait cette sale habitude ? Probablement depuis son lycée quand on lui demandait de se concentrer sur quelque chose, une façon de montrer son infinie concentration ou son stress. Il valait mieux ça que quelqu'un qui s'amusait à pianoter sur le bureau. Ce truc était encore plus chiant que n'importe quoi. Dans tous les cas, le jeune homme lisait et raturait les données du rapport avant de se redresser enfin et de s'étirer alors que ses vertèbres se mirent à craquer. Un bâillement et un soupir avant de s'affaler un peu dans son grand fauteuil. Les résultats qu'on lui avait apporté ne suffisaient pas. Ils partaient sur un modèle de médicaments devant contrer les attaques cardiaques, avec moins de substances, avec quelque chose de plus naturel et donc de plus "sain" pour l'humain. C'était idiot, après toutes ces années à ne vivre que par et pour les trucs chimiques et aux bidules crées de la main de l'Homme mais les imbéciles voulaient que tout deviennent de plus en plus "Healthy". La bouffe, les médicaments... Tout finirait bio et ça, ça ne faisait pas vraiment plaisir au patron. Est-ce qu'il serait contraint de vendre des tisanes goût cacao amère pour que son entreprise maintienne son cap dans la voie de l'innovation médicinale et pharmaceutique ? Bon sang...

Au-delà de ça, le grec pensait aussi à son travail au sein d'Hydra. Oui, bon, en fait il ne bossait pas non plus directement dans les locaux. Il était surtout là pour fournir les fonds, le matériel, éventuellement les cobayes, fabriquer les prototypes et ainsi de suite. Il était mécène du groupuscule et parfois allait même jusqu'à jouer l'agent exécutant en se rendant directement sur le terrain pour mener à bien quelques missions et se salir les mains. Il appréciait ça, de toute façon, l'adrénaline, la sensation d'être puissant, d'avoir le pouvoir de choisir qui devait vivre ou non, adorait qu'on le supplie. Avec Hydra, il se sentait enfin complet, se sentait en phase avec ses propres idées d'un futur meilleur. Pourquoi dénigrer ceux qui possédaient des... Talents ? Pourquoi refuser l'égalité ? Pourquoi refuser au monde un monde où des gens comme lui, aux compétences extraordinaires, puissent avoir une vie en dehors d'une cage de la Garde ? Et même si ce combat était noble, dans un sens, il ne voulait pas se contenter de ça. Il voulait influencer le monde, orienter ce clan vers une totale destruction du pouvoir pour s'imposer en maître et faire régner une justice propre à la sienne. Tel un roi ou un empereur. Il ne voulait pas réellement de l'île ou du monde au creux de sa paume. Juste un domaine où imposer sa volonté et qu'on voit en lui un leader, un vrai, de ceux pour lesquels on sacrifiait tout. Pourtant, l'heure n'était pas aux rêveries. Il avait autre chose à faire, beaucoup trop pour laisser ses fantasmes prendre le dessus sur sa raison.

Il lui fallait changer d'air, revenir à une réalité plus abordable, plus humaine, plus simple. Quitter ses costumes de riche, quitter ses habitudes d'arrogant, oublier son attitude de playboy. Il devait retrouver le confort de la normalité à laquelle l'ensemble de la communauté normale se pliait. Enfin normale... Tout était relatif car après tout, ne disait-on pas que chacun avait son point de vue sur ce principe ? Une personne normale d'un avis pourrait sembler anormal selon un autre. Ainsi le monde était fait, ainsi il continuerait de tourner pour des générations à venir et il le savait. En quittant le bureau, Alkis retrouva le confort de son appartement, se délestant ainsi de tout ce qui faisait de lui un connard au service du plus rentable. Aujourd'hui, il ne voulait plus porter ce masque qu'il adorait pourtant. Un peu de calme, un peu de jeunesse, un peu de simplicité pour la journée, c'est tout ce dont il avait besoin. C'est d'ailleurs dans ce but qu'il prit une de ses voitures les plus simples, sur les trois qu'il possédait, pour rouler en direction de l'appartement de son meilleur ami. Myron n'était pas encore tout a fait remit de son séjour à l'hôpital mais ça ne l'empêchait pas de vadrouiller comme la tête de mule qu'il était. Satané mission au Pégasus. Elle avait bien faillit couter la vie à une des rares personnes que le jeune patron appréciaient sans mensonge. Heureusement pour Hydra, pour le Shield et ses chiens, que l'agent ne voyait plus ses jours en danger, sans quoi le grec aurait fait de cette histoire une affaire personnelle et là... Il aurait mit Genosha à feu et à sang, s'il avait fallut, pour venger son camarade. Heureusement, il n'en était pas arrivé là et il pouvait aller chercher son calme absolu dans l'appartement qu'il avait à Fenyick.

Se garant non loin du bâtiment visé, Alkis releva ses lunettes de soleil pour laisser ses yeux détailler l'endroit. Simpliste comme endroit et ce n'était pas pour lui déplaire. C'était après tout ce qu'il était venu chercher. Alors, paisiblement, sans se demander si c'était vraiment ce qu'il voulait, l'homme traversa la rue pour rejoindre la porte d'entrée. Ses phalanges rencontrèrent le bois de la porte pour frapper trois fois avant d'abaisser la poignée pour entrer, s'invitant sans qu'on l'y ait autorisé. La serrure de cette porte était vraiment à remplacer mais quelque part, ça l'arrangeait de pouvoir pénétrer l'enceinte sans problème, ayant presque l'impression qu'on l'invitait entre ces murs. Ses pas le guidèrent tranquillement jusqu'au salon où attendait la colocataire de son meilleur ami. Avec un sourire pendant qu'il tombait la veste, il finit par laisser un petit sifflement s'échapper d'entre ses lèvres.

"Jolies jambes, miss. Je ferai bien de toi mon goûter."

Alkis offrit un sourire moqueur à Amara, avant de s'installer contre l'accoudoir près de la tête féminine, lançant son vêtement au loin pour qu'il atterrisse contre une chaise plus loin. Le brun vint alors se pencher vers la jeune femme pour faire mine de lui voler un baiser mais s'attaqua plutôt à sa part de pizza, piquant un morceau, ravis de voir l'air renfrogner sur le visage de la belle. Elle avait horreur qu'on touche à son repas, il le savait à force mais il adorait ça, la rendre folle, il trouvait que ça donnait à la femme un quelque chose d'attirant. Mâchant simplement le morceau de pizza, il vint finalement s'installer à côter d'elle et passa une bras autour de ses fines épaules, la détaillant avec un sourire amical aux lèvres.

"Salut, Ama ! Comment tu vas aujourd'hui ? "

Inutile de demander si Myron était là. Généralement, il les trouvait toujours ensemble dans le salon mais puisqu'elle se trouvait seule, il devinait que l'autre gus ne traînait pas dans les parages alors... Tant pis. Il venait pour voir son pote mais puisqu'il n'était pas là, être avec la jeune femme ne le dérangeait pas le moins du monde. Elle faisait plaisir à l'oeil, de toute façon, alors pourquoi s'en plaindre ?
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Jeu 11 Mai - 20:04

Beers and Pizza make good friends

Alkis & Amara


Des coups sont d’abord tapés sur la porte avant que celle-ci ne soit finalement ouverte. Je l’entends claquer avant de pouvoir voir l’identité de l’intrus qui vient de pénétrer chez moi. Ce n’est certainement pas Myron : il ne frapperait pas pour rentrer chez lui. Il ne le fait déjà pas quand il s’agit de la salle de bain ou de ma chambre, alors encore moins pour la porte d’entrée. Puis le suspens prend fin quand je distingue les traits d’Alkis s’avançant dans la pièce. Je lève rapidement les yeux au ciel avant de les reporter vers la télé. Lorsqu’il me salue à sa façon - avec un petit sifflement et une allusion perverse - je lui réponds de ma façon la plus douce. Je lève bien haut mon majeur dans sa direction sans prendre la peine d’observer sa réaction.

- Je t’ai déjà dit que t’étais pas à mon goût. Qu’est-ce que tu veux, vieux vicieux ?

J’ai pas besoin de le suivre des yeux pour voir qu’il s’approche de moi et se pose juste derrière ma tête, sur l’accoudoir de mon vieux canapé. La curiosité commence à me ronger et l’envie de lui jeter un coup d’oeil aussi mais je reste fixée sur la télé, l’ignorant volontairement. Lorsqu’il se penche en avant je me fige. Qu’est-ce qu’il fout bordel ? Je m’écarte légèrement - c’est pas que j’veux rester dans la délicatesse mais j’avoue j’ai une erreur 404 et je comprends pas trop ce qu’il est en train de fabriquer. Sauf que quand je capte ce qui se passe, le meilleur morceau de ma part de pizza vient de se faire engloutir par cette tête de gland. Bien que ma bouche soit à moitié pleine, je m'éloigne davantage de lui en râlant.

- Alkis ! Bordel de merde, va te faire !

Je lui indique du doigt la deuxième pizza qui trône sur la table basse à côté de ma bière tout en le fusillant du regard. Bon ok, cette pizza était pour Myron à la base, mais comme on dit les absents ont toujours torts et si ça peut sauver la mienne...

- Prend celle-là et me casse pas les couilles.

Je le regarde, mâcher tranquillement MA pizza avec MON bout d'ananas que j’avais gardé pour la fin et j’ai envie de lui coller mon poing dans la tronche. Saleté de bonhomme. Tout ça c’est la faute de Myron qui ramène toute sorte de saloperie chez moi. Tandis que mes yeux lancent toujours des éclairs dans la direction d’Alkis, il vient simplement s’installer à côté de moi et enroule son bras autour de mes épaules avant de m’adresser un gentil sourire.

- Qu’est- ce que tu peux être collant, une vraie sangsue.

Je réplique en levant encore les yeux au ciel. C’est sûrement une réponse suffisante à sa question d’ailleurs. S’il ne comprend pas que je suis de mauvais poil, je ne sais pas ce qu’il fout à la tête d’une entreprise ou dans les rangs d’Hydra. Comme si j’avais une tête à aller bien. Non que j’aille mal ou quoi… Je suis juste d’une humeur de chien depuis quelque temps, j’me laisse un peu trop engloutir par cette chose qu’on appelle émotion. Je tente de m'éloigner de lui en décalant mes fesses et en échappant à son bras autour de moi. Une fois assez loin, je commence doucement à le repousser avec mes pieds. J’ai toujours ma part de pizza en main et je gobe le reste d’un coup, tout en continuant à le repousser davantage.

- Dégage de mon canapé !

Le ton n’est pas méchant, ni menaçant. Je commence même à avoir un sourire qui s’affiche sur mes lèvres. Léger, mais sourire quand même. Lorsque j’arrive presque à le renverser du canapé j’éclate carrément de rire.

- Fallait pas toucher à ma pizza ! Je lance en rigolant. Prends l’autre, si vraiment. C’était pour Myron, mais je peux pas te laisser mourir de faim tout de même. Je pense que si t’as soif, tu sais où sont les bières ?

C’est une question sans vraiment en être une. Évidemment qu’il savait. À force de venir traîner avec Myron, il devait forcément connaître le contenu des placards. Il pouvait se servir et faire comme chez lui tant qu’il ne touchait pas à la bouffe que j’avais en main ou que j’étais sur le point de manger. Je n’ai rien à cacher, il pourrait même aller fouiller ma chambre que ça ne me dérangerait pas. S’il aime le bordel et les culottes en dentelles : Monsieur sera servi. À condition, tout de même, qu’il ne touche pas à mon matos. La même règle pour la bouffe s’applique à ces petits joujoux technologiques. C’était simple avec pas moi : pas touche à ma bouffe, pas touche aux armes et pas touche à mes ordinateurs. Je pousse un soupir avant de me resservir une part pour remplir mon estomac. Avec ces conneries j’ai à peine eu le temps d’entamer mon hawaïenne et mon ventre émet un léger grondement. Je pose mes yeux sur Alkis une seconde.

- J’ai faim, oui. Et tu sais dans quelle sympathie je me trouve dans ces moments-là.

Chiante et grossière. Un léger coup d’oeil à la télé : c’est toujours aussi naze. Finalement c'est pas si mal qu’il soit là. Il va m’aider à faire passer le temps. S’il s’est assis, c’est clairement parce qu’il n’avait rien de mieux à faire que de me faire enrager. Je lui adresse un petit geste du menton, dans le genre “et toi là-bas”.

- Et toi ? Tu te fais aussi chier que moi, ou c’est juste ta tête normale ?

Je réprime un rire. Je sais bien qu’il ne va pas le prendre mal et c’est bien pour ça que je me permets de lui sortir ça. Quand j’y pense, je l’aime bien cette andouille. Il me rappelle Myron, ils se ressemblent d’une certaine façon. J’ai eu le temps de les observer lors des quelques soirées improvisées qui se sont déroulées à l’appart depuis l’arrivée de mon nouveau coloc’. Cela m’a permis de le connaître un minimum. Si je ne l’appréciais pas, il n’aurait même pas franchi le seuil de la porte. De plus, il constitue une source de revenus pour moi. Ses concurrents avaient des systèmes de défense de chiottes niveau informatique, à tel point que c’était un jeu d’enfant de craquer leurs systèmes. C’était de l’argent facile, alors j’avais pas de raison de cracher dessus.



Amara : #C5D2EC

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Jeu 22 Juin - 23:41
Faire enrager Amara ? Done.

Alkis prenait un malin plaisir à rendre chèvre la coloc de son meilleur ami. A défaut de l'avoir dans son lit, il lui rendait visite et adorait sa présence, ne serait-ce que pour subir son foutu caractère à la con. Ses insultes, ses ralages, sa vulgarité mettait le jeune patron de bonne humeur en tout temps, même quand il détestait sa vie. Bon, après, évidemment, il y avait toujours de petites vengeance qui l'attendait comme le fait de se faire virer comme un malpropre du canapé mais c'était de bonne guerre. Il se laissait pousser sans rien dire, faisant mine de lutter jusqu'à vraiment manquer de se casser la gueule en se penchant sur le côté. Pour autant, ce n'était pas ce qui l'empêchait de revenir s'installer à la place qu'il occupait précédemment, riant plutôt à cet éclat de rébellion.

" Mais non... C'est la pizza de Myron... Je vais quand même pas... Quoique, en vrai, on s'en fout ! "

Haussant les sourcils avec un sourire moqueur, l'homme ouvrit la boîte et prit une part, l'observant un moment. S'il avait eu la foi, il aurait encore fait la blague du "Non mais j'ai un palais raffiné, moi. Il est hors de questions que je mange cette chose !" mais elle perdait en goût et ça ne l'amusait plus, sauf s'il fallait le faire dans un fast-food alors que le visage du serveur se décomposait à chaque mot. Levant son séant après une première bouchée, l'homme se dirigea paisiblement vers la cuisine pour récupérer à boire, prenant même une seconde bière pour sa compagne, histoire d'être sympa après lui avoir prit un croc. Après tout, c'était la moindre des choses même si, en réalité, il n'était pas chez lui. Étalant ses jambes devant lui, le grec posa sa pizza dans le carton, juste le temps d'ouvrir les bouteilles à l'aide de sa chevalière familiale. Un instant, il haussa le sourcil en regardant le bout de métal et soupira, se disant qu'il changerait de bijou dès qu'il serait de retour chez lui, cette chose étant, à son gout, très dégueulasse. Peu importait, il offrit l'alcool à la jeune femme et prit sur ses cuisses, le carton de son repas. Entre deux bouchées, le ventre de la blonde se manifesta encore et le brun ne pu retenir un pouffement de rire, haussant les épaules alors qu'elle s'expliquait. Alkis haussa les épaules avec son éternel sourire moqueur aux coins des lèvres.

" J'ai rien dis, tu sais. Pour une fois que je n'allais pas faire de remarque !"

Pour une fois qu'il tiendrait sa langue. Enfin, il fallait quand même avouer que pour le coup, il n'avait pas trouvé que pique à balancer, concernant son estomac. Qu'aurait-il dit ? "Bah alors, c'est la famille chez Blondie-ville ?" non, clairement pas. C'était nul comme provocation, quand même. Un regard vers l'écran télé et le jeune patron se laissa capter un instant par l'épisode, tout en mangeant lentement avant de lever les yeux au ciel. Bon sang, pourquoi fallait-il qu'il y ait des passages aussi clichés dans les trucs télévisés ou même au ciné ? Pourtant y a tellement de potentiel avec les zombies alors pourquoi gâcher ça en un claquement de doigts ? Alkis grimaça à la scène de panique et soupira, se contentant juste de regarder la blonde qui lui adressait une pique. Le brun cessa ses machouillages en regardant Amara de façon ahurit, blasé même puis se mit à rire.

" C'est la gueule que j'ai lorsque ta face de rat me brûle les yeux."

Nouveau morceau dans la bouche qui signait la fin de la part. Calant la nourriture dans un coté de sa bouche, il vint cependant hausser les épaules avec un soupir.

"Ouais, j'avoue que j'm'emmerdais. J'savais pas quoi faire. J'voulais voir si Myron était dispo pour qu'on aille boire un coup. Bon, j't'aurais invité mais bon, j'me disais que t'aurais refusé puisqu'en ce moment tu me dis tout le temps "non" ! Rien qu'à voir le restau de la semaine dernière !"

Enfin, il disait ça mais peut-être bien que c'était pas elle, le restaurant... Bon, si c'était ça, tant pis, la chose était déjà dite. Il se ferait pardonner en l'achetant à coup de bouffe et de contrat, comme d'habitude. Après tout, c'était de l'argent facile alors elle n'allait pas cracher dessus puis, la blonde savait parfaitement qu'il était prêt à débourser sans compter pour ses appareils derniers cris si ça pouvait servir aussi ses intérêts. Venant avaler l'houblon liquide, le grec se stoppa dans son action pour regarder une scène qui se voulait intéressante et grimaça encore avant de se tourner vers sa collègue.

"Mais pourquoi tu regardes ce truc ? C'est naze ! Même le sang, on dirait du ketchup, s'teuplait !"

Quoi, c'était vraiment nul, après tout ! Y avait des trucs tellement mieux que ça ? Pourquoi s'attarder sur une série aussi naze ? C'était comme regarder un truc sur les lycéens qui changeaient tous les trois épisodes d'amis, d'alliés, d'amants... C'était juste ultra relou d'avoir autant de drama en même pas une heure d'épisode.

"T'as pas aut'chose de plus convainquant ? J'prend tout ! Même les films à l'eau de rose !... Quoique... Non, pas ça, ça craint..."

Tranquillement, comme à l'accoutumé, le jeune homme vira ses chaussures pour les ramener sur le canapé, laissant entrevoir ses chaussettes grenouilles. Sérieux ? Pas du tout. Mature ? Encore moins. Mais elles étaient confortables et vachement rigolotes alors pourquoi se priver ? Une illumination vint enfin à l'esprit du jeune patron qui avala son morceau avant de se tourner vers la demoiselle.

"Au fait, j'aurais un nouveau taff pour toi, si tu veux ! Ca devrait être facile, comme les autres."
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Mer 12 Juil - 21:20

Beers and Pizza make good friends

Alkis & Amara


Quand il émet un léger doute quand au fait de voler la pizza de mon colocataire absent je le fusille du regard. Genre la mienne, y’a pas de soucis mais celle d’un mec qui n’a même pas son cul, ni même son corps entier dans l’appartement, alors là non ? Mais heureusement pour lui, il se ravise sans que j’aie le temps de lui faire la remarque ou de lui redonner d’autres coups de pied. Il s’avance vers la boîte à pizza qui trône toujours sur la table basse à côté du canapé. Il fixe un moment son futur repas et dans le doute je préfère prévenir.

- Si tu me sors une connerie, j’te promets que j’t’en colle une, ok ?

Alkis était le roi des blagues à deux balles. Certes, ça me fait rire et je suis sûre qu’il adore quand je lui fais des menaces dans le genre. C’est devenu habituel chez nous quand on se retrouve dans la même pièce. En tout cas, il semble plus docile cette fois et se sert tranquillement. Il disparaît quelques secondes dans ma cuisine et quand j’entends la porte du frigo claquée j’ai presque envie de lui balancer une remarque dans le genre “ Vas-y fait comme chez toi!”, avec un ton plein de reproche mais…. je me retiens en me mordant la lèvre. Je réprime un rire à cause de ma connerie intérieure quand il réapparaît et je suis agréablement surprise par ce qu’il tient en main. Monsieur galanterie en personne, il me dépose une nouvelle bière sur la table basse.

- Je suis fort émue de cette attention. Ça mérite presque un merci ça. Presque.

Avant même que je puisse continuer ou qu’il arrive à en placer une mon ventre grogne d’un coup. Celui-là n’arrête pas de râler parce que je mange pas assez vite. Eh non, je suis pas gênée, je m’en fou un peu. Au moins les choses sont claires. Toute personne me connaissant sait qu’il vaut mieux me laisser manger quand ça arrive, au risque de vraiment m’énerver et de se prendre quelques coups perdus. Elle n’est pas très sympa la Amara affamée qui se cache au fond de moi, mais c’est comme ça. C’est mon petit démon caché que je m’empresse de régaler en croquant une nouvelle part. Je lui lance un regard suspect quand il proclame ne pas avoir eu l’envie de balancer une pique dans ma direction. J’y crois moyen et puis de toute façon il en a pas vraiment eu le temps. Je termine ma délicieuse part et prends rapidement une nouvelle, le tout accompagné d’une gorgée du liquide ambré. Je le regarde quelques secondes et un sourire naît sur mes lèvres. Comme s’il m’était impossible de ne pas l’emmerder. Après tout, il est chez moi, avec ma bière en main et la pizza de mon colocataire. Colocataire qui n’est pas vraiment au courant que ce mets l’attend chez lui mais tout de même. La tête qu’il tire est un tel plaisir que j’éclate de rire instantanément. Même quand sa répartie est assez phénoménale ça n’arrête pas mon hilarité. Je me contente tout de même de lui adresser mon magnifique majeur qu’il commence à connaître par coeur. J’obtiens tout de même une réponse.

- Bah oui, vient à la maison mon gros. Tu sais que tu seras toujours bien accueilli, je réplique avec un clin d’oeil légèrement enjôleur. Et tu te trompes mec, j’aurais jamais refusé de la bouffe gratuite dans un vrai restaurant.

Non que les pizzas ne soient pas bonnes. C’était plus facile et surtout bien plus pratique quand on avait prévu de glander dans son canapé. Après tout la bouffe c’est sacré ! Encore plus quand elle est offerte ! Enfin, c’est pas comme s’il était radin sur ça. Les taffs qu’ils me demandent prennent parfois du temps et même tard dans la soirée il fait toujours bien attention à remplir mon estomac. Peut-être qu’il a compris que c’était mon point faible… mais bon. Finalement c’est pas un connard fini. Malgré tout ce qu’il faisait pour occuper sa vie. Perdue dans ses pensées je reviens à l’instant présent quand il commente la série de mauvais goûts que j’étais en train de regarder.

- Ouais.. mais … j’ai envie de connaître la suite de l'intrigue moi !

Bien qu’il n’est clairement pas tort du tout quand à la qualité des effets spéciaux et de l’action dans cette série, j’avais mon chouchou. Et je regarderais jusqu’à ce qu’il crève.

- Non rien de plus convaincant. Tais-toi.

Je balance du tac-au-tac mais quand il parle de films à l’eau de rose et se ravise, je me relève précipitamment, morte de rire.

- Oh si ! Un magnifique film qui dégouline d’amour !

J’étais évidemment du même avis que lui. Cette catégorie de films n’étaient pas dans ses favoris. L’amour était une chose étrange et j'espérais ne jamais - Oh grand jamais - y être confronté. J’étais très bien toute seule à vivre la vie que j’entendais.

- Tu n’aimes pas ça ? J’étais persuadée que t’étais du genre à bander devant Orgueils et Préjugés. J’suis trop déçue !

Je fais mine de bouder quelques secondes mais ça référence à un boulot qu’il aurait pour moi me fait sourire.

- C’est vrai ? Quel genre de boulot ?

Ces derniers temps, je n’ai rien fait de bien excitant. Enfin si, j’ai fait une virée avec Malik mais sinon, étant donnée que je bosse de chez moi et que je fuis tout le monde, mes tâches ne sont pas très palpitantes. J'aurais bien besoin d’un petit service à rendre à Mr le PDG pour pimenter mes soirées et pouvoir peut-être rafler quelques infos sur les systèmes informatiques du Shield.


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