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Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Junno Park

Junno Park
Mutant
More about you : Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] Giphy

Pouvoirs : Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] F62t

Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
Emergence :
Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] Fonddr115 / 55 / 5Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] Fonddr11
Maitrise :
Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] Fonddr115 / 55 / 5Make me the villain I'm not [Junno et Dakho ] Fonddr11
Messages : 1166
DCs : Keith - Malik - Kwan - Tao - Artémia - Taïs - Jay - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun - Daeho
Pseudo : Awen

https://houseofm.forumactif.org/t3422-junno-park https://houseofm.forumactif.org/t2591-junno-park

Jeu 3 Mai - 15:34


Make me the villain I'm not
FT. Dakho
Trois jours se sont passé depuis ta première rencontre avec le policier : Dakho Yoon, d'après tes propres recherches à son sujet. Car tu ne t'es pas gêné de te renseigner sur lui comme lui, à fait de même avec toi avant de te laisser filer. Tu as beaucoup ronchonné d'ailleurs. Quand il t'a balancé ça, comme ça, te laissant perplexe devant l'entrée, tu t'es senti trahis. Tu as de nouveau senti la morsure de la colère te titiller. Tu lui as envoyé un connard lancé à la volée avant de te détourner, appelant un taxi pour qu'il te ramène enfin à la maison.

Une fois rentré, tu t'es disputé cependant avec ton père. Assez violemment. Il a exigé des explications que tu n'as pas pris la peine de les lui donner. Tu l'as envoyer chier. Tout simplement. Tu l'as même poussé lorsqu'il t'a agrippé par le bras et tu es vite monté dans ta chambre, t'enfermant à double tour avant de te laisser lourdement tomber sur ton lit. Plus épuisé que jamais.

Car tu ne vois pas pourquoi tu devrais te justifier. Car tu ne vois pas pourquoi tu leur dirai ce que tu as fais ni où tu as dormi cette nuit là même si pour cette dernière partie, tu n'avais pas signé pour. Tu ne veux pas de leur aide de toute façon. Tu ne veux pas leur en parler et tes dents se sont serrés lorsque tu as entendu ta mère pleurer, quand tu as refusé de lui ouvrir la porte après qu'elle ai gentiment essayé de te raisonner à l'autre bout du mur.

Ils savent que tu sombre mais tu n'accepte pas leurs mains tendues. Tu n'accepte pas leurs remarques, leurs inquiétudes. Non. Tes yeux ont fini par se fermer et tu as même rêvé de cet homme, de cet individu, de ce Dakho qui t'as titillé, agacé autant qu'il a éveillé en toi une vive curiosité.

Toujours est-il que l'heure du rendez-vous approche enfin. Es-ce que tu vois ça comme une corvée? Comme l'un de ces travaux généraux infligé par les dures lois de la justice? Pas tant que ça en fin de compte. Tu as même hâte d'y être, c'est pour dire. Tu as même hâte de le revoir, lui, pour se confronter à nouveau à son sarcasme, à son caractère de merde qui s'allie parfaitement avec le tien. Tu veux voir ce que cela donne entre vous, dans un autre contexte. Dans un autre endroit. Tes pas se font léger, souple et tes mains passent brièvement dans tes cheveux tandis que tu les rejette légèrement en arrière.

La zone désafectée se dessine peu à peu dans ton champ de vision. Ta langue passe lentement sur tes lèvres pour les humidifier et tu mets les mains dans les poches de ta veste avant de t'immobiliser face à ce lieu, cet endroit où vous vous êtes fait alpaguer quelques jours plus tôt. Tes yeux se plissent à cette pensée. Tu te mords les lèvres et tu te calle sur le mur, pied en appui alors que tu n'as plus qu'à attendre ton conducteur attitré. Car il t'a donné rendez-vous ici, exprès ou non, tu ne le sais pas mais avec lui, ça ne t'étonnerai même pas. Ta langue titille tes lèvres et tu t'affalles, toujours plus contre la paroi tandis que tes pensées divaguent sur le type que vous devez retrouver au Sleipnir. Celui qui te vend sa drogue quand tu n'as pas moyen de joindre Alexander. Tu ne connais pas le nom de ce dernier, d'ailleurs. Tu sais juste qu'il est discret, pas très commode quand tu ne lui donne pas ce qu'il veux et dangereux quand il présente des doutes à ton égard.

Tu en as déjà fais les frais. Il t'est arrivé de devoir coucher avec lui une fois quand tu n'avais pas assez les moyens de lui payer une dose. C'était il y a deux semaines, environ. Tu ne sais plus exactement. Tout ce dont tu te souviens, c'est que tu venais à nouveau faire trembler la terre et que tu voulais absolument oublier ça. En touchant à cette drogue, cette substance illicite, cette pilule blanche et délicate qui, étrangement, ne t'étais pas si inconnu. Tu n'es pas encore accro, qu'on se le dise. Tu n'es pas encore considéré comme un camé qui tremble pour avoir sa dose mais tu sais que tu peux vite basculer. Tu sais que si tu le veux vraiment, tu te feras vite sombrer, encore plus loin, encore plus profondément pour ne surtout pas laisser toute cette souffrance, cette rage, cette colère, ce dégout, cette peur, cette terreur t'engloutir comme ils t'engloutissent déjà tout les jours depuis.

Un soupir s'échappe de ta gorge tandis que tu sors de la poche de ta veste, ton paquet de cigarette. L'autre n'est toujours pas arrivé. Tes yeux glissent aux alentours mais tu ne reconnais pas ce visage devenu familier et rassurant. Tes dents se serrent et ta main libre sort le portable enfoui cette fois dans la poche de ton jean pour regarder le dernier message que ton dealer t'a envoyé.

"J'espère que ton pote est digne de confiance. Sinon, tu sais ce que tu risque. Soit à l'heure et paye ce que tu dois, c'est tout ce que je te demande."

Ton front se plisse, tes sourcils se froncent. Oui, finalement, tu n'as aucun regret à accepter le deal du policier. Tu n'aime pas ce type et l'idée de le confronter aux flics te satisfait de plus en plus. Ça sera bien fait pour lui. Un son dédaigneux sort d'entre tes lèvres et tu remets ton téléphone à sa place, sans prendre la peine de renchérir.

Autour de toi, le silence t'accapare. Il devient limite opressant. Le coeur battant à tout rompre contre ta poitrine, tu porte une cigarette à tes lèvres et tu allumes l'embout, t'ennivrant de son goût acre, presque salvateur alors que tu ne fumais pas tant que ça jusqu'ici. Tu soupire, commence à gigoter, à t'impatienter quand soudain, tu remarque au loin une voiture, basique, banale s'approcher. Tu plisse tes prunelles. Tu la suit du regard et un sourire sarcastique éclaire quelque peu ton visage lorsque tu reconnait une silhouette familière à l'intérieur.
- C'est à moi que tu donne rendez-vous et c'est toi qui arrive en retard, quelle ironie. Prêt pour le grand soir Monsieur le policier? Ou devrais-je dire Dakho? C'est bien ça?

La soirée vient à peine de commencer. Tout en disant ces mots, tu t'approche. Tu prends une allure droite, féline et tu penches ta tête sur le côté tandis que tu fais glisser tes mots par sa fenêtre entrouverte. Les iris plantés dans les siens, tu laisse ta langue claquer contre ton palais et tu souris, tu t'amuses déjà à le titiller en lui faisant savoir au passage que toi aussi tu connais désormais son identité.
- Je préviens à l'avance, c'est toi qui paye l'entrée. Et les boissons aussi. Manque de chance pour toi, j'ai oublié mon portefeuille chez moi.

Tu fais exprès de hausser les épaules. Innocemment alors qu'il n'en est rien. Tu laisse de nouveau un rictus étirer ta bouche et tu te mords les lèvres, le défiant toujours plus de tes prunelles dorées avant de contourner la voiture et prendre place sur le siège passager.
Ⓒayaraven
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Invité
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Jeu 10 Mai - 19:52



Make me the villain I'm not


Go on. Take it out on me. Because you
want me to be guilty. To be the one who
is wrong. Make me the one that you want to
hate. Give me the best you've got. So easy
to blame me. If it makes you feel better.

L'obscurité s'étend alentour, voile opaque et sombre qui recouvre les rues, étouffe les bâtiments de sa fumée, poigne pourtant volatile. La nuit traîne derrière elle cette atmosphère angoissante, bien que parfois salvatrice. Le silence de cette ruelle dans laquelle il déambule est assourdissant, mais perturbé par les échos de ses pas contre la texture du sol. Son souffle hachuré résonne tout autour de lui, alors qu'il parvient à discerner les contours de son immeuble. Un fin sourire étire ses lèvres tandis qu'il soupire silencieusement, cherchant déjà ses clefs dans ses poches. Dakho est exténué de sa journée, lessivé par tout ce qu'il a fait. Et l'absence de places libres dans sa rue l'a profondément agacé, le rendant encore plus grognon que d'habitude. Mais ce qui se profile à l'horizon le maintient éveillé et alerte, faisant pulser le sang en ses veines gonflées par l'adrénaline. Ce soir, il va avoir la possibilité de coincer l'un des dealers de l'Île. Et ça, c'est une prise qu'il compte mener à terme, afin d'obtenir cette récompense bien méritée. Vider les rues de ce poison qui circule, qui passe entre toutes les mains. Stopper le trafic de drogue et rendre l'Île plus propre, plus saine et viable. C'est le rêve de toute une vie qui se joue, le but qu'il souhaite atteindre. Pour venger la mort de son frère, se battre jusqu'au bout afin que justice soit rendue. Qu'il puisse enfin trouver la paix, et pas se voiler la face en se plongeant dans le boulot. En se concentrant sur les indices et en filant dans sa quête vengeresse sans regarder en arrière. Agir sans réfléchir, voilà son lot quotidien depuis quelques semaines. Peut-être est-ce cela qui l'a vraiment poussé à proposer ce plan à ce garde qu'il a coffré il y a peu. Un soupir glisse sur ses lèvres alors qu'il franchit l'entrée du bâtiment, passant les portes vitrées, avant de récupérer son courrier. Cette idée lui a traversé l'esprit le soir-là, et il n'a cessé d'y repenser, d'imaginer divers scénarii en découlant. Et même si beaucoup se terminaient par un refus, il n'a pas pu résister à tout lui balancer à la tronche. A lui proposer envers et contre tout, de l'aider dans sa quête. Tel un indic qui lui filerait les informations nécessaires, ici, il serait son acolyte, le temps d'une soirée. Le temps de remonter la piste, de retrouver le chemin qui mène vers les barons. Et ensuite...

Il n'a pas encore réfléchi à la suite. Pour lui, ça passe ou ça casse. Si rien n'arrive à terme ce soir, il compte bien redoubler d'efforts pour trouver une nouvelle piste. Peu importe combien de temps cela va lui prendre. Il est prêt à courir le risque. Concernant son accord avec le garde, il compte bien tenir parole. Ne rien dire aux supérieurs de l'élitiste camé, et continuer son chemin, loin de lui. Afin de ne plus devoir l'arrêter s'il se met à reprendre de la drogue. Il ne veut même pas penser à cela, malgré le fait que l'idée de l'avoir en tant qu'indic peut grandement l'avantager. La conflictualité entre ces deux volontés le font grogner une fois de plus, alors qu'il grimpe les marches des escaliers jusqu'à son étage. S'élançant dans plusieurs impulsions, arrivant à son palier en quelques enjambées. Jouant de ses doigts, il agrippe la clef de son appartement et ouvre la porte en un tour vif et fluide du poignet. Refermant derrière lui avec dextérité, avant de se rendre dans la cuisine. Il dépose son courrier sur la table, et file prendre une douche. Le jet d'eau est agréable contre sa peau, alors qu'il soupire d'aise, savourant l'instant avec soulagement. Coupant le tout, il s'essuie rapidement et entreprend de se préparer pour la soirée. Pas trop pompeux, ni trop délabré, il choisit donc un style plutôt casual, décontracté. Jean noir marquant ses cuisses, chemise blanche bien au corps et un petit veston noir qu'il boutonne habilement. Dakho passe une main dans ses cheveux et leur donne un petit air sauvage, malgré ses tentatives pour les dompter. Il ricane doucement avant de laisser tomber, et son regard accroche la bouteille d'eau de Cologne qui traîne à côté de l'évier. Il hésite, pince les lèvres, ses doigts pianotant sur le rebord de la surface. Avant même qu'il ne s'en rende compte, sa paume est compressée contre la bouteille, et il s'asperge de quelques gouttes avant de la reposer. Lançant un dernier coup d’œil dans le miroir, il se scrute quelques secondes supplémentaires, avant d'appliquer du déodorant et de filer hors de la salle de bain. Repassant dans la cuisine pour vérifier le courrier. Des factures, une lettre de sa sœur, deux trois prospectus de pub. Il lit la lettre en souriant, passant sa main sur sa nuque en imaginant la scène décrite par sa petite sœur. Sa famille lui manque, mais il ne changerait sa place pour rien au monde. Il a tout ce dont il a besoin ici. Et c'est tout ce qui compte à présent.

Quelques minutes plus tard, il attrape ses affaires, ses papiers, ses clefs et son portable, et file en dehors de son appartement. Refermant derrière lui, et  déambulant dans les escaliers, il finit par retourner à l'extérieur. L'air frais caressant son visage à mesure qu'il avance dans la semi-pénombre. Il jette un coup d’œil à son portable et remarque qu'il va être en retard. Merde. Pestant en un soupir, Dakho accélère la cadence et s'insinue dans les ruelles jusqu'à retourner à sa voiture. S'installant derrière le volant, mettant déjà la radio pour avoir un peu de musique, il s'attache et démarre en trombe. Les pneus crissant contre l'asphalte, mélodie qui se mélange à celle dans l'habitacle. Il arrive dans la zone désaffectée une bonne vingtaine de minutes plus tard et souffle doucement en voyant que le garde est déjà là. En train de fumer une cigarette, tranquillement installé comme si de rien n'était. L'asiatique s'arrête près de lui, et baisse la fenêtre lorsque Junno se met à marcher vers la voiture. Se stoppant de son côté, se penchant presque, pour le narguer, avec ce sourire narquois. Le brun pince les lèvres, lui lançant un regard accusateur, de travers, sans prendre la peine de lui répondre. Plongé dans ses iris, il ne peut que tenter de déchiffrer ce qui passe au travers de son regard. Jusqu'à ce que son prénom s'élève dans les airs, le faisant se tendre subrepticement. Ses paupières se plissent, et il fronce ses sourcils, se penchant à son tour vers la fenêtre, pour jouer sur la provocation. Bah tiens, t'as fait tes recherches, c'est bien. J'te félicite. Il ricane de manière hautaine. C'est mieux que de perdre ton temps à te shooter à l'héro. Son sourire est plus marqué, plus joueur et taquin, et Dakho voit dans le regard du garde qu'il se prête également à la partie. La tension entre eux revient à la charge, et picote contre sa peau, tandis que le jeune de l'élite reprend la parole. Lui intimant que ce sera à lui de payer les consommations de la soirée. Le flic rit jaune, secouant la tête, incrédule devant son audace avant de comprendre que ce petit con n'a vraiment pas de quoi payer l'entrée. Quel culot. Dakho soupire en penchant la tête en arrière, se massant la tempe. Tu fais chier, Park. Grimaçant, il lui fait signe de monter dans la voiture, d'un signe du menton. Grimpe. Et éteins-moi ça. Il désigne la cigarette d'un mouvement fluide du poignet et referme déjà la fenêtre. Bougon, le brun patiente, le temps que le plus jeune s'installe à ses côtés. Il soupire silencieusement et remet le moteur en marche, reprenant la route jusqu'au Sleipnir. Établissant les derniers ajustements pour leur plan, remettant tout à plat, tout en évitant de balancer des piques à tout va. Il reste sérieux pour l'instant, malgré la tension qui grésille en lui. Ressassant le plan, juste avant d'arriver devant la boîte de nuit, le brun se met à trembler d'anticipation. Se présenter au type une fois que le contact est établi grâce au garde, commencer une transaction dans un coin isolé, et le coffrer sans plus de cérémonie. Il arrête la voiture, se garant sur le parking. Silence, alors que la réalité s'imprègne autour de lui. T'es prêt ? Le reste, il fera avec. C'est loin d'être le plan du siècle, mais Junno est tout ce qu'il a sous la main. Alors ce soir, ça passe ou ça casse.


by tris
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Junno Park

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Contrôle des éléments : Terre. Junno est capable de manipuler et de contrôler des éléments terrestres. Tels que des rochers, de la boue ou toute autre matière issu de la terre. Il peut également pourfendre le sol en deux lorsqu'il touche le sol avec ses mains.
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Ven 18 Mai - 14:11


Make me the villain I'm not
FT. Dakho
A ses remarques piquantes, tu plisse des yeux. Ton regard le transperce et tu laisse un fin rictus étirer tes lèvres tant il t'énerve autant qu'il éveille en toi une vive curiosité. C'est étrange comme sensation. Puissante et provocante à la fois. Ça t'irrite mais ça te transporte aussi. Tu ne sais pas vraiment sur quel pied danser. Tu ancre tes yeux aux siens et tu te laisse brièvement envahir par cet éclat brute et sauvage. Par son air taquin, son sourire joueur qui pour le coup, ne te laisse pas indifférent. Tu claque ta langue contre ton palais. Tout en portant ta cigarette à tes lèvres, tu entre dans son jeu. Tu penche légèrement la tête sur le côté, encore une fois, et tu enchéris, toujours avec ce même rictus au coin de la bouche :
- En même temps. Ça t'arrange bien pour le coup.

Ouai. Tu l'aime bien. Tu l'aime bien autant que tu le hais aussi. Tu le vois comme un emmerdeur. Un flic qui joue de son statut pour t'utiliser à sa guise. Cela dit, comme tu te faisais la remarque un peu plus tôt. Cela ne te dérange pas tant que ça. Le revoir, ici et maintenant, ne fait que confirmer ce que tu pense à son sujet depuis ta sortie de prison. Tu aime toujours autant sa personnalité, sa manière de renchérir, d'entrer dans vos jeux incessants de sarcasme en tout genre. Tu veux toujours plus t'y confronter. Tu veux voir jusqu'où il peut aller et c'est pourquoi tu finis par lâcher, que tu n'as pas de thune sur toi. Qu'il va devoir payer.

Ce n'est pas faux cela dit. Tu as vraiment laissé ton portefeuille chez toi, à la maison. Es-ce que tu te sens coupable pour autant? Non. Es-ce que cela te met mal à l'aise? Non plus. Tu t'en amuse, clairement et un ricanement s'échappe même de tes lèvres lorsque ce cher Dakho, dépité, blasé, te sort que tu fais chier.
- Je sais.

Tout en faisant claquer ta langue contre ton palais, tu souris. Tu ancre de nouveau ton regard au sien et tu laisse planer un silence, avec ce petit air mutin sur le visage. Tu lui adresse même un clin d'oeil. Querelleur et joueur. Puis, tandis que l'autre t'invite à monter dans sa caisse en t'ordonnant au passage d'éteindre ta cigarette, tu te redresse, lentement, légèrement. Ta bouche vient de plus belle entourer le filtre orangé et tu prends une dernière bouffée sans pour autant le quitter des yeux en une ultime provocation bien mesurée.
- A vos ordres chef !

Tu laisse la fumée enivrer une dernière fois ta gorge. Tu te laisse porter par son goût et tu rejette légèrement ta tête en arrière en l'expulsant dans l'air dans un rond parfait. Oui. C'est le moment d'y aller. Tu fini par jeter ta clope par terre en l’écrasant avec ton pied et tu prends place à ses côtés, en faisant exprès de prendre ton temps histoire de bien le faire chier proprement.

Enfin, vous voilà sur la route. Durant le trajet, tu reste étrangement silencieux. Tes prunelles restent fixé sur la fenêtre et tu regarde les paysages défilés, sous la lueur d'une demi-lune étincelante. Tu pense à ce qui va se passer. Tu te demande si ton dealer va vraiment se laisser duper et tes lèvres se pincent, ton cœur se serre à la pensée de ce qui pourrait bien t'infliger si vous vous faites choper. Tu veux qu'il soit arrêté. Vraiment. A contrario d'Alexander, ton autre dealer, tu tiens à ce que le flic le chope et le mette en prison mais en même temps, voilà que tu commence à avoir peur. A être inquiet pour le déroulement de la soirée. Oui. Tu as beau ne pas le montrer. Tu as beau adopter une attitude et un air parfaitement j'en foutiste, à mettre tes pieds sur le tableau de bord, tu appréhende. Tu ne sais pas si tu peux faire confiance à ce Dakho et en même temps... Tu sais étrangement que tu peux te fier à lui. Tu soupire. Tu lâche un sifflement et tu secoue la tête, focalisant ton attention sur l'homme assis à tes côtés qui t'explique, élabore le plan sans entrer cette fois dans un jeu de pique sarcastique.

Alors que ton interlocuteur se gare sur le parking, tu enlève tes pieds du tableau de bord. Tes doigts glissent dans tes cheveux et tes iris s'ancrent une fois de plus au sien, laissant un fin rictus éclairer tes traits à sa question.
- Yep. Et toi? Prêt à te jeter dans la gueule du loup? Non parce que vu toute l'énergie que tu emploie pour jouer au parfait justicier, j'espère que tu sais vraiment ce que tu fais. Bon !

Claquant ta langue contre ton palais, tu marque une pause. Sans attendre vraiment de réponse de sa part, tu sors de la voiture. Tes pieds retrouvent à nouveau le sol et tu t'étire, tu roule des épaules, tu te dégourdis un peu les jambes puis tu enfouis tes mains dans les poches, te tournant cette fois en sa direction :
- On y va?

Il y a déjà beaucoup de monde à l'entrée. Des femmes. Des hommes. Des adolescents et des plus vieux. Tandis que tu marche, ta boucle d'oreille en forme de croix tinte contre ton oreille, scintille.Tout en jetant de temps à autre des coups d'oeil vers Dakho, tu t'avance vers le videur, passant soudain devant tout le monde.

Tu ne lui as pas dis mais tu as comme un passe droit, qui te permet de griller la queue en deux deux. Devant son air surpris, tu rigole. Un ricanement s'échappe doucement de ta bouche et sans émettre la moindre explication, tu te flanque devant le type baraqué qui te dépasse bien de dix centimètre. Ce dernier te regarde, sourcils froncés, l'air sévère. Il prend la carte que tu sors de ta poche et l'observe, l'analyse avant de poser ses iris sur le flic, dans un air plus suspicieux :
" C'est qui lui?"

- T'inquiète, il est avec moi. Taylor est là?

Devant ta question, le videur secoue la tête. Non, il n'est pas encore arrivé. Tout en se poussant sur le côté, il finit par te laisser passer et tu te tourne alors vers le policier, un même sourire taquin au coin des lèvres.
- Apparement on va devoir l'attendre. Tu me paye ce verre?
Ⓒayaraven
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