The Guard, the british and the jackass

ft Roman G. O'Connor 

Brian était allongé sur un canapé d'une des salles de repos du QG, occupé à regarder la télé tout en mangeant distraitement le contenu d'un paquet de chips. Il profitait d'une pause bien méritée au cours d'une journée de boulot qui s'avérait aussi barbante qu'ensoleillé. Il n'y avait pas un chat, même pas une petite grand-mère piégée dans un ascenseur qui demandait à ce qu'on vienne la sauver d'une mort atroce et inéluctable. Absolument rien pour faire passer l'horrible monotonie de cette journée déjà bien entamée. Il enviait sa copine, qui était occupée à lézarder au bord de la piscine de leur petit nid douillet, profitant de son jour de repos pendant que lui était là, à attendre que rien ne se passe. Portant sa main à son paquet avec un profond manque d'intérêt pour son geste, l'anglais enfourna une poignée de chips dans sa bouche, le regard braqué sur la télé.
Soudain, la porte de la salle s'ouvrit d'un coup, et Brian releva la tête, intrigué par cette soudaine agitation « Ch'qui chpach'? » Demanda le blond, la bouche à moitié pleine « On a du boulot. Un cinglé qui s'est mit à tirer dans une banque à Hammer Bay. » Brian bondit sur ses pieds, indifférent au paquet de chips qu'il venait de renverser dans son geste « La situation? » « On a pas encore le bilan provisoire, mais ça a l'air sérieux. D'après les pontes, on a un Rouge sur place et le type s'est réfugié dans la banque avec des otages. » Un type de la Garde, voila qui allait être rigolo. Les chouchous du vieux Lehnsherr avaient tendance à se prendre pour les meilleurs, et une certaine rivalité s'était établie entre la Garde Rouge et le reste du SHIELD. Brian n'avait rien contre eux en particulier, mais il n'aimait pas vraiment leur manie qui consistait à se prendre pour les grands manitous dès qu'ils entraient dans une pièce, sous prétexte qu'ils savaient lécher les bonnes paires de pompes et qu'ils avaient un bel uniforme rouge en récompense. Voila qui allait s'annoncer rigolo en tout cas. Suivant son collègue, Brian descendit jusqu'au garage, avant de grimper dans un SUV ou se trouvaient déjà deux de ses collègues et flanqué de deux autres véhicules qui devaient être tout aussi pleins d'agents. Le conducteur démarra en trombe, faisant fi de la signalisation ou des limitations de vitesse, roulant à toute allure vers le lieu de la mission. Enfonçant une oreillette dans son oreille droite, Brian alluma la radio qu'on lui tendit, avant de passer sur le canal général « Bon écoutez, notre priorité c'est d'évacuer les civils qui se trouvent hors de la banque. On fait le tri pour les ambulanciers et on soigne les gros bobos si nécessaire. Une fois que c'est fait, on s'occupe du taré et des otages. »
Ils finirent par arriver sur les lieux du drame, et le véhicule n'était même pas encore totalement arrêté que Brian en descendait déjà, jetant un coup d’œil autour de lui pour jauger la situation. Ouvrant le coffre, il s'équipa comme à son habitude, avant de commencer à donner ses ordres « Bon vous deux, vous me repoussez les civils et vous établissez les barrages avec l'aide des flics. Je les veux pas à moins de cent mètres de la banque! Les autres, commencez à faire le tri, les plus blessés d'abord. Patterson, tu me trouve un plan de la banque, je veux tout savoir jusqu'à la position de chaque pot de fleur. » Se dirigeant d'un pas vif vers le groupe de vigiles et de policiers qui braquaient leurs armes sur l'entrée de la banque, Brian les rejoignit avant de se tourner vers le plus proche « Agent Braddock, division extraction. Trouvez-moi le responsable, je veux un topo sur la situation. » Bien, maintenant ils allaient pouvoir passer aux choses sérieuses. Il n'y avait plus qu'à espérer que le type là-dedans n'ait pas eu l'idée de se ramener avec une grosse puissance de feu, ou qu'il leur ait prévu une vilaine petite surprise dans le genre ceinture d'explosifs. Il fallait s'attendre à tout avec de genre de gars, et en général, ils n'avaient rien à perdre.

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De service, Roman avait décidé de faire un petit tour dans la ville habillé en civil. Rien de mieux que de passer incognito pour espionner comme bon lui semblant. De ça et là il allait, observait et enregistrait toutes les situations qui lui semblaient louche. De quoi rameter assez d'infos pour le QG et faire bouger les choses discrètement. Il savait que faire circuler des bruits sur les rouges et leurs actions pourraient mené à des émeutes qu'il ne souhaitait pas. Équipé comme il le fallait, un couteau à la cheville et son arme bien caché à la vue des curieux, le formateur opérait en solo. Rien de mieux pour ne pas se faire repérer et puis être seul lui allait très bien, que pouvait il risquer de toutes façons.

L'homme laisser ses mirettes analyser les situations qu'il croisait. Un homme agissant de manière un peu bizarrement attira toutefois son attention. D'apparence il n'avait rien de malfaisant mais ses mouvements et sa manière d'agir releva l’intérêt du gaillard. Avec toute la capacité d'effacement qu'il possédait, le bonhomme le suivit pendant un long moment, déambulant entre les passants, dans des rues aussi différentes les unes que les autres. Rien. Peut être s'était t'il trompé. Et puis, après un moment d’inattention, Roman perdit sa trace, impossible de le retrouver. Etait il rentré dans un batiment alentour ? Ou alors avait il continué son chemin comme n'importe quel membre de la société? Bon, au pire, l'homme avait dû complétement se tromper sur le compte de son alter ego. Boarf, le formateur trouverait bien autre chose à ramener au QG.

La soif le reprenait bien vite ses derniers temps, mais vu qu'il était en service, avoir le réflexe de prendre de quoi s'offrir un petit verre ne lui avait pas traversé l'esprit. Heureusement que la banque n'était pas très loin. D'un pas décidé, et résolu à se prendre une bonne murge avait de rentrer à la base, Roman se dirigea sereinement et l'esprit détourné de sa tâche initiale, vers la banque. D'ailleurs, il n'avait jamais remarqué que le lieu avait un quelque chose d'agréable à regarder. Le bonhomme s’inséra dans la file d'attente. Ses yeux allaient à droite à gauche, observant sans vraiment observer quand il croisa du regard le fameux homme suspect qu'il avait suivi plus tôt.

Là, son esprit se mit en marche et tout bascula si rapidement qu'il n'eut que le temps de sortir son portable et de se planquer derrière un pilier à l'abri du regard de cet individu. L'arme à la main il menaçait tout le monde de tout et de rien, obligeant les gens à lui obéir. Certains réussirent à sortir avant que l'homme ne commence à tirer comme il lui chantait. Heureusement qu'il ne visait personne. Roman, en parfait agent qu'il était, tapota rapidement un numéro d'alerte sur ton téléphone et transmit les info les plus brèves aux flics. Seul, il ne pouvait rien. Il lui fallait du renfort.