Livre I : « j’étais un enfant, ce monstre que les adultes font avec leurs regrets »Elle décida de l’élever
seule, sa mère décida de l’élever
seule. Une fierté déplacée pour la pauvre petite chose insignifiante et fragile que l’enfant était. Elle avait crût bien faire sans doute, encouragée par ses ambitions démesurées et la soif d’indépendance envahissante de ses jeunes filles de bonnes familles qui ont gravit les échelons autant par leurs carnets d’adresses bien garnis par papa et maman que pour leurs talents issus de leurs sangs prestigieux. Elle l’avait fait céder, l’homme de ses convoitises, celui qui était interdit, ô lui qui était si grand, si reconnu dans le monde des affaires et de cette union adultère la pauvre Calixte en était le fruit. Envahissante fierté l’enfant avait porté jusqu’à l’âge de ses 8 ans le nom de Thorne et uniquement ce nom là, de connu certes mais sans grand intérêt ni de reconnaissance dans le monde actuel. Mais quelle importance pour elle ? … Elle avait grandi entourée de ces stupides nourrices et autres domestiques, tellement de visages avait défilé devant ses yeux d’enfant qu’elle n’aurait put vous en raconter toutes les anecdotes croustillantes de ses êtres passant dans sa vie et disparaissant sous les coups de ses caprices de petite fille de plus en plus grands et insupportables.
Mais malheureusement pour ces êtres à sa merci elle n’avait jamais cessé de faire vivre un enfer à autrui. En effet la jeune fille avait en grandissant, apprit qu’elle avait le pouvoir de détruire ses individus lambda, individus destinés uniquement à se plier à ses quatre volontés. Autant vous dire qu’avec le temps, ils ne faisaient qu’un passage éclaire au sein du grand manoir qui lui servait de maison.
« Calixte il va falloir que tu te calmes, ce n’est pas une attitude convenable » lui disait souvent celle qui lui servait de mère. Mère ? Avait-elle seulement une mère ? Une génitrice peut-être, une maman certainement pas.
Mère : Personne ayant donné naissance à un ou plusieurs enfants Jamais il n’était question de s’occuper de l’enfant dans les livres que la petite fille avait lut cherchant définitivement à comprendre pourquoi sa maman n’était pas auprès d’elle. Vide, voilà comment elle aurait pu définir son enfance la petite Calixte. Et ce château, cet horrible château silencieux qui avait animé son enfance … ou non son enfance dépourvu de la présence d’une mère trop obnubilée par son travail.
Et puis elle mourût, ce fût bref, même après des années la jeune fille n’arrive toujours pas à se souvenir ce qu’elle avait pu ressentir lorsque cet homme qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam était venu la chercher ; elle ; au manoir afin de peut-être lui éviter le malheur de la vie en orphelinat. Et quelle terrible erreur Henry Wheland venait de faire.
« Bonjour Calixte, écoute ta maman nous a quitté tu comprends ? » bien sûr qu’elle comprenait, elle n’était pas débile ce qu’elle ne comprenait pas c’était qui était cet homme qui lui faisait face.
« Tu vas venir vivre avec moi, auprès de ton frère et de ta sœur, d’accord ? » Frère ? Sœur ? La petite fille secoua la tête. De quoi parlait-il ce grand monsieur ?
« Je n’ai pas de frère et de sœur monsieur » La petite tête brune fit quelques pas en arrière un peu effrayée.
« Calixte, s’il te plait tu n’as pas le choix ma chérie. » Elle n’avait pas le choix effectivement et du haut de ses huit ans la petite fille aux cheveux ébénes saisit la main de cet homme aux traits étrangement familier.
En y réfléchissant, cet homme qui se prétendait son père aurait mieux fait de se crasher le jour où il décida de se comporter comme un homme bon. La petite fille avait alors atterri alors malgré elle au sein d’une famille qui lui était totalement inconnue et son nom changea du tout au tout pour faire place au très reconnu nom des Wheland. Ô Calixte avait toujours voulu avoir du pouvoir et voilà que maintenant un nom prestigieux venait dorer le tableau de sa petite vie.
Ne souriez pas, il n’y a pas de quoi s’enchanter d’un tel honneur. Elle avait peu de souvenir de l’époque précédent la mort de sa mère, mais à vrai dire elle la connaissait assurément aussi bien que la famille dans laquelle on l’avait jeté tel un cheveu dans la soupe. Pauvre petite Calixte, elle ne savait pas encore que sa vie allée totalement sombrer dans un cauchemar profond.
Livre II : « - Il avait pris au sérieux des mots sans importance et été devenu très malheureux »
"Erasme a écrit : Qu'est-ce d'autre que la vie des mortels qu'une vaste comédie, dans laquelle diverses acteurs travestis de divers costumes et masques, déambulent jouant chacun leur rôle jusqu'à se que le grand ordonnateur les chasse de la scène."« Elle n’a pas sa place ici ! Comment oses-tu me faire ça à moi ? Ta femme ! Comment oses-tu emmener ici le fruit de ton adultère et me demander à moi de l’accepter sans broncher ?! Cette enfant est le diable, mais regarde là, à peine deux semaines ici et elle emmène déjà Alexander dehors, imagine ce qui aurait pu lui arriver ! » La porte du bureau se referma et les paroles s’évanouirent dans le néant du manoir Wheland. Elle était une indésirable, on lui avait bien fait comprendre, elle l’avait vu dans son regard lorsque ses yeux s’étaient posés sur elle la première fois. Même à huit ans l’on sait reconnaître le mépris et la haine. La petite tête brune n’avait pas à présenter Madame Wheland, sa chère et tendre belle-mère, vous l’aurez deviné, son amour fou pour la petite Calixte n’as jamais eu de limite. Ironie du sort ou non, la petite avait perdu une mère absente pour une belle-mère oppressante et cruelle. Non, pas une belle-mère à la cendrillon, d’abord car Calixte n’était pas une princesse, malheureusement pour elle mais surtout car le vice avait depuis bien longtemps envahit chaque parcelle de son corps ravagé par les années à supporter les écarts de conduites de son mari et les problèmes de santé de son fils.
Alexander, était son rayon de soleil dans son monde qui s’écroulait petit à petit. Un petit oisillon persécuté par la vie, emprisonné dans une cage dorée, la dispute partait de lui et bien sur de son besoin exacerbé de détruire cette famille selon les mots employés. Mais c’était bien plus que ça, elle avait en découvrant sa nouvelle famille trouvé en ce petit être fragile, un allié. Un frère, la boucle brunette en avait rêvé et il s’était servi lui-même sur un plateau doré. Mais que connaissait-il de la vie mis à part la vue imprenable sur l’immense parc entourant la propriété. Rien, strictement rien. L’enfant avait été surprise qu’il ne soit pas allé visiter chaque recoin de cet endroit à son sens gigantesque et remplit d’aventure trépidante. C’était alors décidé elle l’avait donc pris sous mon aile, l’aidant à sortir de sa cage, lui ouvrant les portes d’un monde plus grand. Ils avaient rit cette après-midi là, tellement que la colère de Madame Wheland et la punition qui s’en suivi n’avait pas ternie sa journée de liberté au côté de ce demi-frère ébahit par chaque choses. Il était merveilleux cet Alex et elle l’aimait déjà.
La jolie Wheland remontait les marches du grand escalier avec discrétion lorsqu’elle fusa, langue de vipère. On dit souvent telle mère, telle fille, il n’y a pas de proverbe plus vrai. Amélia, un prénom déjà insupportable a ses oreilles, ça sonnait peste, et plus peste qu’elle il n’y avait pas . Sa demi-sœur, le fruit du l’union du diable et de son père. Comment avaient-ils pu faire un garçon si adorable et une fille si perfide et insupportable ? «Tu écoute aux portes, le démon ? Attend que je le dise à mère…» A ces mots le regard méprisant de la brunette se posa sur elle, et alors que la petite s’apprêtait à s’enfuir, la porte du bureau de monsieur Wheland, enfin son père, se ferma dans un fracas assourdissant
CLAC. Les yeux de celle qui avait mis au monde l’antéchrist et la bonté même se leva vers la jeune fille. Madame Wheland, l’affreuse madame Wheland se tenait là, le dos bien droit, les lèvres pincées.
« Toi ! Infâme vermine, tu n’es qu’une petite bâtarde et tu ne fera pas ta loi ici ! Tu vas voir comment on traite les gens comme toi chez les Wheland! » Ses mains agrippèrent les cheveux de l’enfant sous le sourire narquois d’une Amelia plus que conquise et l’obligea sous la douleur à la suivre dans la plus petite chambre du manoir, sa chambre. La matriarche jeta l’enfant sans remord et claqua la porte verrouillant celle-ci d’un tour de main. Le regard hideux et intransigeant de la femme se posa sur son petit corps. Elle savait ce que cela signifiait elle n’allait pas passer un bon quart d’heure… Autant la laisser crever la bouche ouverte.
Elle grandissait la fillette, sous l'oeil sévère d'une belle mère sans émotions à son égard, multipliant les tentatives pour la voir plier, pour la voir courber le dos. Mais rien n'y faisait, même sous la douleur, la fillette serrait les dents. Sa force ? Elle la trouvait dans le visage de son rayon de soleil, Alex, celui qui était aimé. Elle aurait put le haïr de tout son être comme elle haïssait cette femme si destructrice avec elle, mais elle ne pouvait se résoudre à détester celui qui l'aidait à traverser cet enfer, celui qui la guidait, celui qui l'aimait pour deux, pour la matriarche qui lui avait mit un gouffre de répulsion entre elle et lui.
« BATARDE ! » lui hurlait-elle dessus à chaque fois que l'enfant avait l'audace de soutenir son regard.
« CREVE ! OH QUE J'AIMERAIS QUE TU N'AI JAMAIS VU LE JOUR ».C’est ainsi que passèrent les 4 années suivant la mort de sa mère, aboiements, coups, enfermements, insultes, coups bas et autres sévices ne laissant que des marques psychologiques et le besoin d’une thérapie de toute une vie. Mais il y avait ce petit garçon, ce petit rayon de soleil qui profitant de la haine de sa mère put apprendre à vivre sa vie, la réconfortant un peu dans son malheur.
Livre III : « Nous ne sommes fait que des gens que nous aimons, et rien d’autres »
"Un royaume digne de ce nom ne peut exister sans inégalités entre ses habitants, certains doivent êtres libres d'autres servir, certains règnes d'autres se soumettent. Martin Luther."
Crispant sa mâchoire, pleurant le sort de chaque parcelle de son être, Calixte s'accrocha à l'image du seul pour lequel elle se battait, son frère. Les jours passaient et se ressemblaient, la vie qu'elle menait n'avait rien de rose, les nuances se déclinaient plutôt dans les tons pourpres et noires. Elle aurait aimé ne jamais connaître le jour parfois, elle ne comprenait pas d'où venait cette étincelle de folie qu'elle pouvait voir dans les yeux de sa belle-mère à chaque fois qu'elle la regardait. Chacun de ses regards, chacune de ses violences ressemblaient à une lapidation cruelle sur son être et son innocence ne faisait qu'en être un peu plus altérer.
Les seuls rires qu'elle partageait étaient ceux qu'elle poussait lorsqu'elle se retrouvait avec son second, son frère, son trésor. Au fur et à mesure qu'elle avait grandit, elle avait réussi à se passer d'affection, elle n'en éprouvait plus le besoin, de personne sauf de lui. Il était l'exception, il était SON exception. Elle encaissait les coups et tout les vices que la matriarche lui faisait subir, cette humiliation constante qu'elle avait apprit à surpasser d'un sourire, ce sourire qui signifiait que rien ne l'empêcherait de parvenir à ses fins, jamais. Jusqu’au jour où elle décida d'intégrer l'armée, sa délivrance.
. . .
« Vous êtes intégrée au SHIELD». Alors ça y est, elle y était. Elle, la rejetée, celle qui n'avait jamais eu les faveurs des Wheland, elle avait enfin franchit le début de sa délivrance. Elle aurait été fiere si elle avait été une vraie Wheland. Elle le savait. Mais, au lieu de ça, elle n'en dirait rien... peut-être l'épargnerait-elle seulement de quelques coups mais voilà bien longtemps qu'elle n'y croyait plus, voilà bien longtemps que serrait les dents sous les supplices étaient devenu son quotidien. Peu importait au fond, elle avait la seule chose qui comptait : son frère. Ce lien si unique qui l'unissait à lui, lui donnait parfois l'impression d'être entière, invincible, indomptable. C'est ce qu'elle était, elle ne serait plus jamais le maillon faible d'une chaîne, elle ne serait plus jamais le vilain petit canard... Du moins tant que son frère vivrait auprès d'elle. Il n'y avait rien qu'on lui avait épargné mais ça, elle serait incapable de lui ôté.
Les jours passaient, se ressemblaient et elle pouvait enfin goûter a la vie sans l'épée de damoclès qui pendait au dessus d'elle. Elle voyait bien que les choses étaient différentes entre les murs humides de la carserne, loin de cette fatalité que sa « famille » lui promettait à chaque fois qu'elle rentrait. La pluie de colère se rabattait toujours sur elle, mais elle n'en avait que faire de tout cela. Non la petite fille avait bien grandie et elle avait des aspirations bien plus grande que de se faire battre toute sa vie à cause de la faute de son père. Alors elle était devenue une toute autre personne, plus forte, plus cruelle, une petite peste. Et elle avait réussie rapidement à se hisser aux sommets chez les agents du SHIELD.