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[NSFW] There's a colder side not seen | Stan
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Eames Lloyd

Eames Lloyd
Elfe Noir
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Codename : Ashshard
Pouvoirs : Intelligence et capacités accrues ; pratique et manipulation de la magie ; vulnérabilité prononcée au fer

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Emergence :
[NSFW] There's a colder side not seen | Stan Fonddr110 / 50 / 5[NSFW] There's a colder side not seen | Stan Fonddr11
Maitrise :
[NSFW] There's a colder side not seen | Stan Fonddr112 / 52 / 5[NSFW] There's a colder side not seen | Stan Fonddr11
Messages : 353
DCs : Amaury, Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Nathan, Terrence, Lena, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

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Mar 8 Mai - 0:50


There's a colder side not seen


Take this to the grave so we can hate this life. Will stand tall, leave me alone. Break the walls in search for life. Voices near I don't want to hear. It doesn't matter 'cause you know, in the end we're all going down.

Un écho résonne dans le silence alentour, brutal, brusque, tandis que la porte claque derrière moi en un bruit mat. Étouffant les gémissements agonisants et les cris poignants qui s'échappent de la cellule confinée. L'horreur s'estompe à mesure que les éclats de voix s'éteignent, que les bruissements se fanent. Dans le couloir, l'absence de bruit devient assourdissant, et mon sang cogne à mes tempes, pulse encore en mes veines gonflées par l'adrénaline. Dans une impulsion, je m'élance, perturbe ce silence de par les échos de mes pas contre la texture abrupte qui recouvre le sol. Un sourire carnassier étire mes lèvres, alors qu'une fragrance amère glisse sur ma langue. Une odeur de fer embaumant contre mon palais, caressant ma gorge. Je souffle distraitement, serrant et desserrant les poings, faisant craquer mes phalanges à mesure que j'avance en dehors de la prison. M'arrêtant juste devant la porte sécurisée, je toque doucement, trois coups, et patiente. Elle s'ouvre lentement, et une silhouette se dessine, ses contours se faisant plus nets. Alors ? Je ricane, m'avançant hors du couloir austère et bétonné. Récupérant la lingette qui m'est tendue par un collègue, pour essuyer le sang qui recouvre mes poings. Il a parlé. Je peux voir du coin de l'oeil, mes camarades sourire, et les entendre soupirer de soulagement. L'émergé que je viens d'interroger n'a pas été des plus coopératif, mais grâce à certaines stratégies et tactiques, il a fini par causer. Ses mots se sont transformés en maux sous mes poings, et sa langue s'est déliée. Il n'a plus craché son poison, seulement des douces intonations sucrées, pourtant rendues acides par le sang dans sa bouche. Le liquide carmin a marqué ses lèvres, et mes mains en gardent encore un souvenir, que j'efface avec la serviette. Les tâches écarlates s'estompant peu à peu, libérant ma peau. J'ai toute une liste d'émergés. Et en extrapolant, une autre d'alliés potentiels dû à certaines relations entretenues entre ces émergés et la population. Il suffira juste de fouiller dans les registres et on aura ce qu'il nous manquera pour mieux les attraper. Comme quoi, les informations, ce n'est pas ce qui manque ici. Même s'il faut secouer un peu les esprits pour les ouvrir.

Un peu plus tard, dans les bureaux, je rédige mon rapport avec précision, reportant les noms recueillis auprès de l'émergé. Certains ne sont que de fausses identités, et ne donnent pas réellement de pistes concrètes, mais d'autres sont de réelles mines d'or. Plusieurs photographies sont à présent imprégnées à l'arrière de mes paupières, leurs noms résonnant contre les parois de mon crâne en mon esprit. Je termine rapidement et referme le dossier, l'agrippant du bout des doigts et m'élançant en dehors des bureaux. Frappant à la porte des quartiers du lieutenant de la Garde Rouge, j'ouvre sans plus tarder et le trouve vide. Howlett n'est pas revenu de sa dernière mission, mais ce n'est pas très important. Soupirant doucement, je m'avance et dépose le fichier sur son bureau, arrachant un post-it de sa pile, attrapant un crayon pour écrire rapidement dessus que c'est de ma part. Remettant le tout en place, retournant le crayon dans son pot, je fais alors demi-tour. Ressortant enfin de son bureau sans plus de cérémonie, je me rends une fois de plus dans les bureaux. Passant une bonne partie de l'après-midi sur les fichiers des émergés potentiels, et sur ces noms qui ne cessent de fuser à mon esprit. L'un d'entre eux est familier, et beaucoup de rumeurs ont circulées à son sujet. Ororo Munroe, princesse du Kenya, éminente figure politique depuis qu'elle a quitté la Garde Rouge. Elle n'a plus fait surface depuis l'indicent survenu au Festival à Prénova, et rien que cela suffit à attiser la curiosité. A pointer les projecteurs en sa direction et à faire vriller l'alarme comme jamais. D'autant plus qu'aucune nouvelle n'a fuité à son sujet, pas de preuves concrètes indiquant qu'elle s'est cachée quelque part en attendant que ça se tasse. Pas d'indices concernant sa potentielle affiliation à ces émergés. Et c'est frustrant de ne pas savoir. Ça me ronge d'être dans l'inconnu. De rester sur la touche et de seulement écouter ces rumeurs stupides qui n'indiquent rien de réel. Je dois me renseigner à son sujet, ne serait-ce que pour éclaircir le mystère qui rôde autour d'elle. Soit elle est blanchi, soit elle sombre. L'un comme l'autre, je dois savoir de quoi il retourne.

Je soupire, tandis que je parcours les fichiers, tentant de relier les points sur l'histoire de Munroe. De retracer les grands axes et de comprendre. Quelques détails s'affichent par-ci par-là, notamment des noms, d'anciens camarades de son temps à l'armée. Certaines identités ne me sont pas inconnues et j'esquisse un sourire amère, pinçant les lèvres devant la constatation. Je suis presque certain que beaucoup tairaient l'avoir vu, même si elle se cachait chez eux. Putain. Je grogne en me mordant l'intérieur des joues, continuant de fouiller durant quelques minutes. Je finis par tomber sur un article à part, un petit encadré, avec une photographie annexée. Un nom aux consonances étrangères y est mentionné, comme étant le nouveau flirt de la princesse. Une identité russe, bien marquée, qui tranche avec les autres noms qui ont un jour entourés la femme ayant déserté la Garde Rouge. Un homme dans la trentaine se dépeint sur l'image en noir et blanc, et malgré la netteté inexistante et précaire, je remarque son air renfrogné. Il n'a pas l'air commode, et ça, ce n'est pas réellement un problème ni un obstacle. Si cet homme peut m'aider à faire la lumière sur Ororo Munroe, je vais bien finir par trouver un déclencheur pour le faire parler. Un sourire étire mes lèvres tandis que j'imprime le dossier en vitesse, notant qu'il travaille dans un bar au centre-ville. Au Jarvis. Une autre information à son sujet est indiquée en rouge un peu plus bas et je plisse les yeux pour mieux voir. Il aurait aidé un des émergés qui nous a filé entre les doigts, à s'échapper dans la nature, et ça c'est quelque chose de plus problématique. Mais que je peux mener à mon avantage. L'imprimante crache l'encre sur les feuilles dans un boucan effarant et le silence reprend place quelques secondes plus tard, alors que je récupère les papiers. Je sors directement du bureau par la suite, ressassant les informations dans ma tête. M'élançant dans les couloirs, et passant par les casiers pour m'équiper. Rajustant ma tenue, récupérant mon arme, et signant la décharge pour prendre l'une des voitures banalisées au garage. Je file au centre-ville, me gare sans trop de difficultés malgré l'heure avancée et sors en trombe du véhicule. Balançant le dossier sur la banquette arrière, alors que les détails sont imprégnés à mon esprit. Je fonce vers le bar, quelques rues plus loin, et prends un air désemparé, étirant mes traits pour plus de réalisme. Lèvres entrouvertes, regard éberlué, je pousse les portes et passe l'ouverture. Cherchant ma prochaine victime du regard, ancrant mes iris dans les siens une fois chose faite. Contrôlant ma respiration pour qu'elle paraisse hachurée, fébrile, incertaine, je m'approche du bar, les membres tremblant subrepticement. Vous... vous êtes bien Monsieur Aaronovitch ? Je souffle d'une traite, reprenant une inspiration bruyante. Je n'attends même pas sa réponse, que je commence à faire la description de l'émergé qu'il a aidé à s'échapper. Je crois que c'est l'une de vos connaissances... Il a mentionné votre nom lorsqu'on l'a appréhendé. Me mordillant les lèvres, fuyant son regard, je marque une pause, avant de revenir à la charge. Ancrant une fois de plus mes iris aux siens, scrutant avec attention son visage aux traits étirés. Cela vous dérangerait de me suivre, afin de confirmer son identité ?
Ⓒayaraven
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Mar 15 Mai - 15:54


There's a colder side not seen
Ft Graham
Une soirée comme les autres. Le Jarvis qui se rempli et la musique qui, peu à peu, percute les murs pour ennivrer les fêtards jusqu'au bout de la nuit.

Comme d'habitude, Stanislav travaillait ce soir-là. Il servait les clients, rouspétait sur quelque uns qui le titillait un peu trop, essuyait les verres puis les ramassait tout en observant la salle sans jamais s'accorder une pause. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'il n'avait prit aucun congé. Il ne tenait pas à les prendre et préférait rester là, à travailler, plutôt que de ruminer tout seul à l'appartement. Car les jours sans voir Ororo commençait quelque peu à le titiller, à le ronger. Il savait que les choses ne s'arrangerait pas. Pas pendant un moment en tout cas. Mais il ressentait le besoin de la voir, de l'embrasser, de s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle ne courrait aucun danger avec ces enfoirés, qui se disaient du côté des citoyens.

Très sincèrement, il ne supportait plus la Garde Rouge. Il la haïssait. Il faisait bonne figure devant eux histoire de ne pas paraitre suspect. Histoire de protéger le secret de sa bien aimé et de continuer à lui informer de ce qui se passait, de ce qu'il entendait au bar mais leurs agissements, leurs façon d'être et de penser lui hérissait les poils au plus haut point. Par ailleurs, il se montrait plus protecteur avec Kris, plus présent. Il n'arrêtait pas de lui envoyer des messages, de l'appeler afin qu'elle lui communique son emplacement exact dès qu'elle partait où qu'elle s’absentait un peu trop longtemps à son goût. Au grand désarroi de sa sœur qui, non désireuse d'entrer dans son jeu, préférait l'énerver en faisant tout le contraire de ce qu'il lui demandait. Bah voyons.
- Черт.

Jurant en Russe pour la unième fois consécutive après avoir cherché à la joindre une bonne partie de la soirée, le brun retourna derrière le comptoir non sans ronchonner à plusieurs reprises. Il fusilla même du regard son collègue qui, amusé et habitué par son air renfrogné, lui demanda si ça allait ce qui lui valu un concert supplémentaire de grognement rageur.

La soirée se déroula ensuite sans encombre. Après avoir servi un cocktail à une jeune femme qui, un peu pompette, manqua de tout renverser à côté, Stanislav leva les yeux au ciel et s'apprêta à prendre une pause bien méritée quand soudain, son regard accrocha cette silhouette avec un costume qui lui semblait bien familier. Un garde... Qu'es-ce qu'il pouvait bien faire ici ? Sourcils froncés, le russe serra les poings, déjà en alerte tandis que l'autre s'approchait en sa direction.
- Oui c'est bien moi. C'est pourquoi ? demanda-t-il d'une voix rauque, claquante lorsque l'étranger l'interpella d'un ton fébrile, limite incertain.

Étrange. Surtout venant de ce genre d'individu. Sur le qui-vive, le dos tendu, le brun se redressa et observa l'homme qui, le regard fuyant, poursuivait d'exposer les raisons de sa venue ici. Il lui parla d'une connaissance. De quelqu'un qui aurait donné son nom en lui faisant l'exacte description de la personne en question. Cet homme... bien sûr qu'il s'en rappelait. Bien sûr qu'il savait qui c'était. C'était l'émergé qui avait trouvé refuge ici quelques jours plus tôt pour se cacher des gardes. Avec Michaela, ils avaient choisi de l'aider, le camouflant assez pour le protéger de l'élite. Ils avaient cru réussir. Ils avaient cru y arriver en le quittant quelques heures plus tard mais maintenant... Le cœur serré, Stan poussa un grognement et murmura, tout en essayant de rester le plus neutre possible :
- Je vois. Non, il n'y a aucun soucis, je vous suis.

Même si le cœur n'y était pas. Même si ça le rebutait de se retrouver là-bas, ne serais-ce que le temps de quelques minutes. Mais s'il montrait son désaccord, s'il se montrait un tantinet méfiant et exécrable avec le garde, alors il s'exposait à être suspecté et ça. Il ne pouvait pas se le permettre. Et puis... peut-être arriverait-il a trouver un autre moyen pour aider l'émergé. Pour l'innocenter et le sortir de là, en lui donnant cette fois le nom de Roro afin qu'il puisse rejoindre la résistance et se cacher.
Mitch.

Tout en contournant le comptoir, le barman se tourna vers son collègue qui observait de loin la scène, sur la défensif lui aussi.
- Tu peux prendre le relais ? Je reviens dès que possible.

Puis, gardant son air renfrogné, le russe ancra à nouveau ses iris dans ceux de l'individu, poursuivant aussitôt.
- On peux y aller. Ça va durer longtemps ? J'ai une clientèle à tenir et je n'aimerais pas devoir m’absenter pendant des heures.
Ⓒayaraven
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Eames Lloyd

Eames Lloyd
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Mer 16 Mai - 3:35


There's a colder side not seen


Take this to the grave so we can hate this life. Will stand tall, leave me alone. Break the walls in search for life. Voices near I don't want to hear. It doesn't matter 'cause you know, in the end we're all going down.

Le temps s'étend, s'écoule lentement. De fines poussières dans un sablier, qui glissent dans l'engrenage, alors que je laisse mes propos s'imprégner. Ma voix fébrile résonnant en un écho à ses oreilles, tandis qu'il se met à réaliser. Je le scrute, ancrant mes iris aux siens, m'accrochant à cet instant précaire et décisif, où tout se joue. Clignant des paupières, je pince les lèvres pour plus d'emphase, et réprime le tressautement de ma main contre mes cuisses. Contrôlant toujours ma respiration pour ne pas paraître brusque ou impatient. M'ancrant à la texture du sol, afin de mieux me maintenir tandis que je patiente. Je reste ainsi, immobile, immuable, à seulement le regarder, durant ce moment perdu dans le temps. Au milieu du silence, sensiblement tendu et pas loin d'être étouffant. Cherchant des indices sur ses traits, qui peuvent le trahir et mettre à mal la situation. Je plisse les paupières, imaginant déjà la procédure à suivre en cas de refus d'obtempérer. Ses lèvres se meuvent au bout de plusieurs secondes et il parle enfin. Sa voix perturbant le silence, seulement entrecoupé par quelques clients qui se laissent aller à leur euphorie et joie de vivre. Le grognement qu'il laisse s'échapper parvient à mes tympans et je me mords la lèvre pour ne pas renchérir sur cela et griller ma couverture. Je fais preuve de patience et souffle doucement, lentement pour reprendre contenance. Ma langue passe sur mes lippes et je cligne des paupières avant d'ancrer une fois de plus mes iris sur son visage. Hochant simplement la tête lorsqu'il murmure qu'il va me suivre. Je me détends légèrement et expire longuement, attendant qu'il termine son échange avec son collègue. Faisant claquer ma langue contre mon palais, je laisse mes iris scruter la salle, m'arrêtant ça et là en voyant les regards sceptiques de certains, suspicieux des autres. Fronçant les sourcils, je sens mes traits s'étirer pour les intimider. En quelques secondes, les visages sont à nouveaux retournés. Tous occupés à parlementer entre eux, jetant seulement quelques œillades pas vraiment furtives en ma direction. Me pointant du doigt, en grimaçant. Levant les yeux au ciel, je finis par soupirer, avant de faire passer le poids de mon corps sur l'une de mes jambes. Prenant une pose quelque peu décontractée.

Stanislav reporte à nouveau son attention sur moi. M'interpellant depuis le bar. Je tourne la tête vers lui, et hausse les épaules, de manière nonchalante. Ça dépendra de vous surtout. Je pense surtout à ce qui va arriver, et pas à l'excuse que je lui ai servie. En réalité, il va passer bien plus de temps que prévu dans une salle du QG, jusqu'à ce que je tire les informations dont j'ai besoin de sa part. En jouant le jeu, il peut se faire épargner ces incessantes heures de torture mentale. Mais j'ai le pressentiment que cet homme ne va pas s'ouvrir facilement. Qu'il ne va pas craquer sous la pression, et que son esprit n'en sera qu'à peine ébréché. Pas une seule brisure, pas une seule égratignure. Soufflant doucement, je reprends, un peu plus sérieusement, partant sur le mensonge que je lui ai présenté. Vous n'avez qu'à me confirmer son identité, ou l'infirmer. J'offre un petit sourire, le coin de mes lèvres relevé, mais la sincérité n'atteignant pas mes iris. Cela ne devrait pas prendre trop de temps. Je passe mes mains dans mon dos, liant mes phalanges entre elles. Les sentant me tirailler, se tendre alors que l'adrénaline crépite déjà sous mon épiderme. Mon sang gonflant mes veines, cognant à mes tempes de manière bien trop prématurée. Rien n'est encore joué. L'homme n'a rien confié, rien avoué. N'a même pas encore parlé, que je suis déjà préparé pour lui délier la langue. Bordel. J'inspire longuement, perdant mon regard sur les contours de la silhouette du russe, l'attendant sagement. Sa démarche semble assurée mais il n'a pas l'air ravi de me suivre. Ni même de devoir me parler ou de perdre son temps en ma présence.

Il s'arrête à quelques pas, et je relève le visage vers lui, m'attardant sur ses traits. Toujours à l'affût d'une mimique qui peut me renseigner sur lui, son état d'esprit. Il semble indéchiffrable au premier abord, mais un œil aguerri, des pupilles aiguisées et un regard affûté savent où s'attarder pour dégoter les meilleures répliques du langage corporel. Les angles abrupts de la commissure des lèvres, les vagues aux plis des paupières, le creux entre les sourcils. Ces petits indices qui sont pourtant des témoins silencieux et précieux. Indicateurs importants en des cas similaires à celui-ci. Je me racle la gorge, m'écartant lentement, juste assez pour le laisser passer s'il en a l'envie. Mais à peine, afin de toujours garder un œil sur lui. Allons-y. Je souffle, avec plus d'assurance. Faisant tomber le masque avec précaution, bien que je devais garder un air composé. Les tessons s'effritant, pour laisser peu à peu place aux fragments de mon vrai visage. M'élançant en dehors du bar, je me laisse guider par les impulsions de mes pas, claquant contre les pavés avec mesure et précision. J'élève mon bras droit devant moi, désignant la voiture de fonction à quelques mètres. C'est par là-bas. Je ne dis rien de plus, n'entame pas une conversation que l'on souhaite éviter tous les deux. La tension est déjà bien présente, à son comble. Crépitante et palpitante contre ma peau. Pas la peine d'en rajouter une couche. Le silence nous entoure, étouffant, oppressant, prenant à la gorge, tandis que j'avance vers la voiture, aux côtés de cet homme. En quelques secondes, nous sommes à proximité, et je déverrouille le véhicule, lançant un regard au russe. Installez-vous à l'avant. Je désigne l'autre côté de la voiture d'un geste du menton. Vous n'êtes pas arrêté ou capturé, pas besoin d'aller à l'arrière. Ouvrant la portière, je me glisse à l'intérieur et m'installe tranquillement derrière le volant. Claquant la porte, mettant le contact, attachant la ceinture, tout en gardant l'homme dans mon champ de vision. Je démarre le moteur, attendant qu'il soit installé, et me met en route sans perdre plus de temps. Élançant le véhicule sur les routes, les pneus crissant contre l'asphalte, tandis que le trajet se passe en silence. L'absence de bruit est dérangeant, mais je ne m'attarde pas dessus, préférant me contrôler pour ne pas directement l'interroger. Les questions brûlent ma langue et tiraillent mes lèvres, mais je me contiens. Respirant le plus normalement possible, malgré l'anticipation. Tandis qu'une pulsation poignante s'épanche en mes veines. Et qu'un écho hachuré résonne de manière désordonnée au creux de ma cage thoracique.
Ⓒayaraven
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Mer 16 Mai - 16:51


There's a colder side not seen
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« Ça dépendra de vous surtout. » De nouveau, un grognement s'échappa d'entre ses lèvres. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas ça du tout même. L'envie de l'envoyer paitre le tiraillait. Il serra les poings, la mâchoire mais se tût cependant et se contenta de grommeler :
- Alors ne trainons pas.

Avant de faire lentement rouler ses épaules en arrière. En vérité, il était bien loin de se douter de ce qui l'attendait vraiment au QG. Sa présence le rebutait. En l'observant plus attentivement, il avait comme du mal à le cerner mais il ne décelait aucun mensonge dans ses iris neutres et c'est pourquoi, il opta pour la sécurité en faisant exactement ce qu'il lui demandait. Car non seulement, il se protégeait lui-même mais en plus, il comptait réellement aider cet émergé de quelque manière que ce soit. Peut-être en mentant sur son identité. Surement. Il trouverait. Immobile, le corps crispé, il ancra plus profondément ses yeux dans ceux de son interlocuteur et enchaina aussitôt lorsque ce dernier lui informa finalement que cela ne devrait pas prendre trop de temps.
- Parfait. Plus vite on aura fini, plus vite je pourrais reprendre mon travail.

Et ne plus avoir à supporter ce garde. Ni cette situation qui mettait ses nerfs à mal. Tandis que l'homme s'écartait pour le laisser passer, Stanislav jeta un dernier coup d'oeil à son collègue avant de reporter son regard sur lui. Lentement, il prit une grande inspiration. Puis quitta son immobilité pour se fondre au dehors, le suivant ensuite jusqu'à la voiture avec une certaine méfiance non dissimulé.

Oui. La situation était vraiment étrange. Pendant que l'autre l'invitait à présent à s’asseoir à l'avant, en rajoutant bien qu'il n'était pas arrêté ou capturé par ses soins, le russe resta quelques instants immobile, sur le qui-vive. De plus belle, un grondement s'échappa de sa gorge et il inclina la tête, lentement, perceptiblement avant de renchérir, de sa voix la plus rauque possible :
- Encore heureux.

Il ne manquerait plus que ça. Déjà qu'il n'appréciait pas se trouver dans cette position inconfortable, s'il se sentait agressé, menacé ou pire, arrêté sans objectif valable, pas sûr qu'il accepterait gentiment de monter dans cette voiture sans pester, râler ou rentrer dans le lard avant.

C'est pourquoi, il mit quelques secondes avant de se hisser sur le siège passager. Une fois installé, il s'attacha non sans pousser un nouveau grognement rageur. Puis ferma la bouche pendant tout le trajet, amarrant ses iris sur le paysage noirci par la nuit qui défilait désormais devant ses yeux. Une chose est sûr, c'est que cet homme avait le pied lourd sur l'accélérateur. Ne pouvant réprimer son agacement évident, Stan lâcha un :
- Пиздец. (putain)

Dans sa langue natale histoire que l'autre ne comprenne pas le sens. Et se renfrogna de plus belle, le visage crispé, l'air soucieux, grincheux tandis que le QG de la garde, peu à peu, se dessinait devant eux. Dans sa poitrine, son cœur, lentement, prenait un rythme plus rapide. Il ne le montrait sous aucun prétexte. Gardait son expression renfrogné et ne chercha même pas à élaborer une conversation avec son interlocuteur lorsque celui-ci, après avoir garé son véhicule, lui intimait à présent de le suivre dans les couloirs.

Sauf que... les chemins qu'ils empruntèrent au fur et à mesure n'étaient pas ceux escompté. Le garde le baladait, l'entrainait sur une destination qui, bizarrement, allait à l'encontre de ce qu'il avait pensé. Le corps tendu, toujours plus crispé par ses nerfs à vifs, le barman regarda autour de lui, la méfiance le prenant au tripe. Pas d'autres gardes en vu. Pas d'accueil ou quelque chose qui y ressemble. Juste des murs, froids. De long et étroit couloir qui n'en finissent pas. Tiraillé par l'incertitude, par la colère d'avoir la désagréable impression d'être dupé, trompé depuis le début, le russe s'immobilisa, focalisant toute son attention sur cet homme là, qui gardait dorénavant un calme implacable. Trop pour être honnête tout à coup.
- Et je peux savoir exactement où on va ? Il est où votre homme ? Ne me prenez pas pour un con. Je peux savoir vraiment ce que vous attendez de moi au lieu de me balader comme vous semblez le faire depuis le début ?
Ⓒayaraven
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Eames Lloyd

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Jeu 17 Mai - 2:56


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Le silence est pesant dans l'habitacle. Assourdissant lorsqu'il résonne de manière creuse à mes tympans. Absence de bruit bien trop étouffant. Il me prend à la gorge, crépite contre ma peau alors que mon corps se tend. Mes muscles sont crispés, ma prise se raffermissant contre le volant. Mon souffle est sensiblement plus erratique. Plus hachuré qu'auparavant, alors qu'il perturbe le silence. Seul écho qui se répercute alentour, avant de finir étouffé. Encore et encore, la tension est palpable, et me fait presque frissonner par anticipation. Déglutissant, j'expire lourdement en plissant les paupières. Contrôlant une fois de plus mes mouvements, mon maintien. J'accélère, dardant mon regard perçant sur la route. Scrutant les autres véhicules, la circulation, cherchant le meilleur angle, le passage le plus rapide à emprunter. Ces pulsions qui me vrillent les veines et me crispent les muscles sont difficiles à maintenir à l'écart, tant l'image m'interpelle. Tant l'illusion future semble attirante. Transcendante de par l'aspect qu'elle peut prendre, de ce qu'elle peut signifier. Je cligne des paupières, inspirant longuement. Jusqu'ici, j'ai pu l'entraîner à ma suite, et le faire venir avec moi. Et une fois là-bas, au QG, rien ne pourra stopper ce qui va arriver. Rien ne va empêcher l'horreur de se jouer, de devenir réalité. De s'imprégner dans la cellule, alors que les échos résonneront entre les murs de la prison. Les éclats de voix, les cris étouffés, authentiques, à mesure que le jeu se fera plus réaliste. Pour quelques mots seulement, les maux seront employés. Les poings lancés, le sang écoulé. Dans l'unique but de grappiller d'infimes informations. Aussi fines que les grains de sable ancré dans l'engrenage. Tous ces efforts, toute cette horreur, cette violence, pour de simples mots. Des murmures, des paroles fébriles, qui n'auront d'impact qu'une fois prononcées. Et vu l'air tiré imprégné sur son visage, il ne sera pas facile de le briser. De le faire parler. Je lui lance un regard en coin en pensant à cela, et constate une fois de plus qu'il semble tendu. Rageur, grognon, renfrogné. Comme s'il ne souhaite aucunement se trouver ici, non pas que je le blâme pour cela. J'esquisse un sourire narquois en ricanant doucement, contenant ce rire qui menace de s'échapper de la barrière de mes lèvres. Ma langue passe sur l'épiderme tandis que j'inspire lentement, me renfonçant dans le siège, prenant doucement mes aises. L'adrénaline pulse sous l'épiderme, cogne à mes tempes, me murmurant des promesses que je n'ose caresser du bout des doigts. Mon sang s'épanche, liquide carmin et chaud qui bouillonne en mes veines, transcende déjà mes muscles crispés. Il ne va pas se laisser faire. Et je ne vais pas m'arrêter. La confrontation se profile à l'horizon. Les paris sont lancés. Les dés sont jetés.

Je l'entends grogner à côté de moi, dans une langue que je ne maîtrise pas. J'ose le regarder du coin de l’œil une fraction de seconde, avant de reporter mon attention sur la route. La nuit tombe silencieusement, couvre de son voile sombre les rues de l'Île. J'enclenche les phares, allume les lumières, bouclier étincelant qui évince cette obscurité menaçante. Cette pénombre qui reprend ses droits sur la ville, l'engouffre sous l'opaque couverture noire et épaisse de la nuit. Les ténèbres, jaillissant alentour, repère de vices, d'horreur. Antre des démons, de la folie meurtrière. Les mêmes qui semblent m'empoigner, lorsque je suis enfermé avec un émergé. Ma langue claque contre mon palais, tandis que je me concentre sur la route, fronçant les sourcils et plissant les paupières pour mieux voir dans l'obscurité. Le paysage est plus sombre, une ambiance austère s'en dégageant. Peut-être est-ce dû au fait que mon esprit fracturé soit déjà empli de noirceur, que je la vois partout. Que je la sens en chaque chose, et qu'elle m'interpelle. Qu'elle me fascine, tout autant qu'elle m'impressionne. M'empoigne et me manipule en un tour de maître. Si l'horreur est ma maîtresse, mon bourreau, aussi transcendant que repoussant, j'en suis son esclave, et m'y soumets, sans aucune restriction. Perdu dans mes pensées, je retrouve tout de même mon chemin à la réalité et reprends la route jusqu'au QG. Filant sur les avenues, les boulevards, jusqu'à arriver aux montagnes dorsales. Les contours tranchant le paysage, même au cœur de la nuit. Je passe le centre de contrôle, saluant les collègues d'astreinte ce soir, et m'élance sur la voie. M'arrêtant seulement sur le parking, me garant en quelques secondes à peine. Stoppant enfin le véhicule, coupant le moteur. Le vrombissement cessant subitement de marteler mes tympans, alors que le silence reprend ses droits. Gagnant de plus en plus d'ampleur, d'assurance. Et qu'il me prend plus fermement à la gorge. Je retire les clefs du contact, et serre le frein à main, avant de me détacher. Lançant un regard en coin à l'homme qui m'accompagne. Je ne dis rien, mais vois bien qu'il veut en terminer au plus vite lui aussi. Alors je soupire silencieusement, et sors de l'habitacle, claquant la portière derrière moi. Reprenant le dossier qui trônait sur la banquette arrière, au même moment où le russe s'extirpe du véhicule. Je ferme la porte et le cale entre mes côtes et mon bras. Le comprimant avec assez de pression pour ne pas avoir les mains encombrées. Verrouillant la voiture, je range les clefs dans ma poche, faisant signe à Stanislav de me suivre à l'intérieur. Suivez-moi et restez à proximité. Désignant la bâtisse d'un mouvement ferme du menton. Contour qui se rapproche de plus en plus, à mesure que nous avançons. Et que la tension ne s'estompe aucunement.

Passant le badge à l'entrée, je fais passer mon accompagnateur, avant de suivre derrière lui. Souriant pleinement à mesure que nous approchons du couloir menant aux prisons. Je darde mes iris sur l'horizon, droit devant, imaginant déjà mille tourments. Un sourire narquois se peint sur mon visage, marquant mes traits. Mon esprit s'épanchant, mes pensées se brusquant en mon crâne. Des images s'inscrivant à l'arrière de mes paupières dès lors que je ferme les yeux. J'esquisse un sourire plus carnassier, passant enfin la porte menant à la prison, avant de le sentir faner sur mes lèvres. Je reprends un air plus posé, mais assez ferme, bien que le mensonge pèse de plus en plus lourd. Qu'il gratte contre la réalité, et s'effrite, s'estompant à mesure que le temps défile. Il passe et trépasse, tandis que je l'entraîne à ma suite, dans les couloirs. Les ampoules clignotent plus faiblement, au bout d'un moment. Le paysage se fait plus sombre, plus oppressant. L'atmosphère est plus lourde, chargée, étouffante. Dans l'air, l'angoisse et la peur sont les seules fragrances qui s'épanchent, et chatouillent mon épiderme. Caressant ma peau, de par leur saveurs particulières. Le silence est toujours aussi présent, et la tension ne quitte plus mon corps, tant elle compresse ma peau, et tiraille mes muscles. La révélation approche, se fait attendre. Et plus je l'entraîne dans le fond, plus il sombre déjà et succombe à ce qui l'attend. Il finit enfin par comprendre que quelque chose cloque. Que tout ceci n'est qu'une mascarade, qu'un mensonge. Et pourtant, je n'écrase pas ce miroir qui imprègne encore mon visage. Restant le plus neutre possible, calme et composé, devant cet homme qui grogne avec hargne. Je m'arrête lorsqu'il s'exprime et que sa voix emplit le couloir. Qu'elle résonne fortement et fermement à mes tympans. Un sourire, narquois, étire la commissure de mes lèvres, alors que je délaisse ce masque. Qu'il s'effrite, faisant tomber les tessons au sol, fragments éparpillés dévoilant mon vrai visage. Ooooh... Un ricanement glisse sur ma langue, s'envole alentour, tandis que je penche la tête sur le côté, le regardant du coin de l’œil. Sans être tourné vers lui, sans vraiment le voir avec précision. Vous pensiez vraiment qu'on aurait eu besoin de vous pour confirmer l'identité d'un émergé ? Je ricane de nouveau, marquant mon amusement en me décalant quelque peu, me tournant enfin vers lui, de profil. Non, ce n'est pas là votre utilité. Je souffle rapidement, d'un coup brusque, pour impacter mes propos, et récupère le dossier, jouant avec du bout des doigts. La texture raclant contre la pulpe de ma peau. Par contre, vous seriez d'une grande aide pour une autre affaire. Je claque ma langue contre mon palais, ancrant mes iris éclatants d'une lueur fourbe aux siens, ternis par un sentiment rageur. Je m'approche de lui, mesurant mes pas, le sentant se tendre. Scrutant le moindre de ses traits, sa posture, son maintien, m'apprêtant à riposter dès l'occasion présentée. Sans regarder le dossier, j'ouvre au hasard une page, et incline le document juste assez pour qu'il puisse voir la photographie d'Ororo imprimée sur le papier. Vous connaissez certainement cette charmante personne, mademoiselle Munroe. Si je ne m'abuse, vous êtes l'individu le plus proche d'elle à l'instant présent. Refermant le dossier en le claquant bruyamment, je le fais passer dans mon dos, joignant mes mains à l'arrière. Enserrant mon poignet de ma main libre, serrant pour me maintenir autant que possible. Certaines rumeurs circulent à son sujet, concernant son statut. Et disons que... Silence, tandis que je le scrute, un air narquois, condescendant s'imprégnant sur mes traits. Vous êtes le plus à même de m'indiquer si certains soupçons à son encontre sont légitimes ou aberrants. Une voix hautaine qui s'arrache de ma gorge en s'exposant entre nous, à même la réalité. Précaire instant qui s'ébranle sous la tension palpable. A quelques secondes d'exploser sous la pression tangible. Juste avant de s'écrouler sous le poids de l'impulsion. Et de sombrer en franchissant le point de non-retour.
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Ven 18 Mai - 10:19


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Lieu sinistre. Sombre atmosphère qui se dégage de ce couloir oppressant. De plus en plus tendu, crispé par la tournure inattendue que prenait les évènements, Stanislav porta ses iris sur l'homme. La méfiance le tendait de part et d'autre. Immobile, il resta là, figé en quête de réponse, conscient désormais que sa présence ici n'avait plus rien à voir avec ce qu'on attendait de lui. Il se sentait étrangement oppressé. Piégé aussi. Ses poings se crispèrent. Ses muscles se raidirent et tandis que le garde laissa un ricanement lui échapper, il se contracta de plus belle, laissant un grognement sortir de sa gorge serrée.

Plus de doute possible désormais. Il avait vu juste. Figé, il regarda cet homme, cet étranger pencher la tête sur le côté, faisant claquer ses mots dans le silence. Par ailleurs, le russe n'aimait pas sa réponse. Son air narquois et sa voix sournoise. Il n'aimait pas la manière dont il le prenait de haut. Comme si... Comme s'il n'était rien de plus qu'un insecte. Un pion dans son jeu malhabile et encore inconnu au bataillon.

« Non, ce n'est pas là votre utilité » A ses dires, le barman grogna, gronda. Son corps se crispa à nouveau et ses sourcils se froncèrent, toujours plus, sur son front déjà plissé par la colère d'avoir été dupé.
- J'aurai du m'en douter.

Que devait-il faire à présent ? Lui tourner le dos ? Partir de cet endroit sans demander son reste et le laisser sur le pied de gare en se contrefichant royalement de ce qu'il pourrait bien vouloir dire. Non. Ça ne sera pas aussi facile. Il le savait. Il le sentait. Il continua donc à l'observer, à focaliser toute son attention sur lui et ce fut seulement quand il sortit un dossier, poursuivant sur sa lancée, qu'il comprit aussitôt ce qu'il attendait vraiment de lui.

Ororo. Bien évidemment. Pourquoi ne s'était-il pas méfié plus tôt. Gardant un air renfrogné, Stanislav se raidit. Son cœur se mit à battre plus vite contre sa poitrine. Il resta digne, droit cependant et décida de rester le plus neutre possible devant sa photo, pour protéger sa belle de ce connard de Garde Rouge.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Ça fais longtemps que je n'ai plus eu de nouvelle.

Mensonge mais émis avec la plus grande neutralité. Elle l'avait prévenu. La dernière fois qu'ils s'étaient vu en cachette, dans une forêt à l'écart de toute civilisation, elle lui avait dit qu'ils reviendraient à la charge pour le questionner. Il avait réussi néanmoins à faire fuir un jeune garde, en roulant un peu des muscles et en se montrant autoritaire et sec mais avec lui.... avec cet homme.... Il sentait que cela n'allait pas être aussi facile. Au contraire. Car il avait cette expression narquoise, condescendante sur le visage qui lui donnerait bien l'envie de frapper.

Le russe essaya de rester calme cependant. De ne pas succomber à toute cette rage qui le tiraillait de part et d'autre. Il prit une grande inspiration puis poursuivit, ancrant toujours plus ses iris dans les siens pour lui faire savoir qu'il ne plierait pas à ses volontés.
- Vous écoutez les rumeurs vous ? Grande nouvelle. Comme je viens de le dire, je n'ai plus de contact avec elle depuis qu'elle est recherchée.  Maintenant, si vous voulez bien m'excusez. J'ai autre chose à foutre que de rester là, à discuter avec vous.

Oui. Quoi qu'il fasse, il protégerait Roro jusqu'au bout. Quitte à se confronter à cet individu qui, étrangement, demeurait toujours aussi décontracté, hautain dans son uniforme bien repassé. Sans préavis, il s'avança, crispant un peu plus les poings avant de lâcher, toujours d'une voix rauque et implacable :
- Et à l'avenir, ayez au moins le cran d'être honnête. Ou avoir un minimum de preuve avant de venir m'emmerder sur mon lieu de travail. Sur ce.

Il marqua un silence Une courte pause, laissant tout l'étendu de sa colère refléter dans ses iris. Il le regarda encore, droit dans les yeux puis recula légèrement, sifflant enfin entre ses lèvres pincées :
- Bonne chance à vous pour vos recherches.  
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Eames Lloyd

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Ven 18 Mai - 16:14


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La tension règne, poignante, percutante. Elle crépite sous la peau, grésille contre l'épiderme. Palpable, présente dans les airs. Opaque, épaisse lourdeur qui repose sur mes épaules et me fait presque cambrer l'échine. Mais je reste le dos droit, maintenu, composé, le plus longtemps possible. Gardant ce masque qui teinte mon visage et étire mes traits dans la neutralité la plus totale. Qui m'intime de ne pas craquer et de continuer à jouer le jeu, jusqu'à épuisement. Jusqu'à ce que la vérité éclate. Que le mensonge ne s'effrite, ne s'effondre sur lui-même. S'écroulant dans l'atmosphère, alors que la réalité se dessine, s'inscrit sous nos yeux. S'imprègne tout autour, libérant les liens avec lesquels je l'ai manipulé juste avant. Il comprend, réalise enfin ce qui se trame. Ce qui se joue alentour, ce qui s'imprime dans l'instant présent. Confronté à la réalité, il grogne, grimace, se renferme dans sa coquille. Derrière ses remparts, étirant ses traits, marquant son visage, élevant cet air grognon tel un bouclier. Une protection qui ne lui sera d'aucune utilité, une fois que je l'aurai sous mes soins. Une fois qu'il passera entre mes mains. J'esquisse un sourire narquois, imaginant déjà les tourments que je peux infliger. Les marques que je peux apposer, sur sa peau, inscrivant mes signatures caractéristiques à même sa chair. Clignant des yeux, j'inspire longuement, contemplant les images qui s'impriment à l'arrière de mes paupières. S'inscrivant à même l'obscurité, prenant plus de réalisme. Avant de rouvrir les yeux et d'ancrer mes iris sur les contours de sa silhouette. De scruter son visage, ses expressions faciales, déchiffrant ses secrets par un simple regard. Jouant de la situation, plaçant le dossier juste sous ses yeux, rien que pour espérer le voir se décomposer. Il reste digne, dans l'adversité, et garde cet air renfrogné qui ne le quitte plus depuis le bar. C'est presque décevant, mais si poignant malgré tout. De maintenir la tête hors de l'eau, en se voilant la face. Garder les apparences, au détriment de cette impulsion qui nous ronge, nous déchire de l'intérieur, tandis qu'on ne souhaite que rétablir la vérité, et rendre justice. Pinçant les lèvres, alors qu'il répond de manière évasive. Se justifie de ne plus l'avoir vue depuis un moment. Mensonges. Me hurle mon instinct. Mensonges. Me hurle ma pensée. Mensonges. Me hurle mon intuition. Il me renvoie ma propre image, se plongeant derrière une fausse réalité. Créant ce mensonge pour m'attraper, m'empoigner, tout comme je l'ai fait moi-même, en allant le chercher. Le miroir reflète les deux scènes qui se jouent sous mes iris éclatants. Et pourtant, une fissure, infime bris de glace, s'inscrit dans le verre. S'épanche, s'étend, à mesure que je le nargue, que je parle, que je mentionne mon ancienne collègue. L'image se ternit, et la surface polie se fend, silencieusement. Et finira par éclater sous la pression. Sous la tension.

L'homme se protège comme il le peut, élance des piques, ça et là, réplique encore et toujours le même refrain. Sort les mêmes remarques, n'élabore pas plus son mensonge pour le rendre un tant soi peu plus légitime et authentique. Il grogne, en prétextant devoir s'en aller, s'imagine déjà reprendre le pouvoir et retrouver sa liberté. Belle illusion que voilà, qui l’ensorcelle, lui montre cette utopie parfaite, ce mirage attrayant. Il n'a aucun pouvoir ici, aucun moyen de pression, outre les informations qu'il peut détenir au sujet de Munroe. Et encore. En ces lieux, entre ces murs, il n'a plus aucune échappatoire. Aucun espoir de s'en sortir, sans y mettre le prix. Sans laisser derrière lui ce poids qui le compresse. Sans sacrifier une partie de lui en retour. Et cela, il va l'apprendre très rapidement. Claquant ma langue contre mon palais, je me mets à ricaner doucement en rageant le dossier dans mon dos, joignant mes mains. Attrapant mon poignet de mes doigts libres, m'avançant vers lui. Glissant mon regard sur son cou, son épaule, derrière lui. Laissant ma voix traîner, longuement. Vous parlez d'honnêteté, mais... Remontant lentement mes iris vers son visage, les ancrant aux siens. Vous n'êtes pas tout à fait intègre non plus, pour être franc. J'appuie bien mes propos, marquant mes mots avec un ton dur, hautain. Plissement narquois au coin des lèvres, air condescendant ; ma signature s'imprimant sur mes traits. Esquissant un léger mouvement sur le côté, je laisse mon regard glisser sur la porte ouverte, juste à côté de lui. Menant directement à une cellule. Un sourire étire alors mes traits, tandis que je reporte mon attention sur lui. Laissant mes iris s'imprégner aux siens, et l'amusement faner de sur mes lèvres. A nouveau, il s'exprime et je renchéris, appréciant cette haine dans la confrontation. Un ricanement brise le silence, compresse la tension de plus belle, la fait crépiter contre ma peau. Je suis vraiment navré pour votre travail, mais il va devoir attendre. Je me décale quelque peu, me place de sorte à être le plus proche de lui, mais le plus éloigné de la porte. Marquant un silence, tandis que j'envahis son espace personnel, et que je le confronte toujours un peu plus. Jouant de la tension entre nous, de la proximité pour le déstabiliser et le faire encore plus grogner. Voyez-vous, je n'en ai pas totalement terminé avec vous. Ma voix résonne, mielleuse, narquoise, tandis que j'esquisse un léger sourire, en le scrutant droit dans les yeux. Fronçant les sourcils, plissant les iris, j’entrouvre les lèvres, inspirant doucement. Recueillant les dernières limbes et fragments de ce semblant de contrôle, de ce maintien qui s'estompe en mes veines. Et je crois bien que vous avez encore beaucoup de choses à dire.

Dans une impulsion, je relâche mon poignet dans mon dos, ainsi que le dossier. Le temps se fige, tandis que je m'abaisse légèrement, jouant des épaules dans un geste fluide et précis pour les repasser juste devant moi. Au ralenti, je relève mes bras à hauteur de mon visage et m'élance vers lui, percutant son torse et le tissu qui le recouvre. Poussant le plus fermement possible, le dirigeant dans la pièce à la porte entrouverte. Au creux de la prison, dans cette cellule réservée aux émergés. Au sein même de la salle au confort incertain, légèrement insalubre. Le cliché même. Relâchant la tension, je m'écarte de lui dans un mouvement précaire, tournant sur moi même. Elançant ma jambe, l'appuyant sur le dossier pour le faire glisser à l'intérieur de la cellule, tandis que je recule. Passant à mon tour l'ouverture, avant d'agripper la porte et de la faire claquer. L'écho résonnant à mes oreilles alors que je me tournais enfin. Portant mon regard sur l'homme, accrochant ses iris rageur, ses traits colériques. Il va me détester. Et j'adore ça. Un ricanement glisse sur ma langue et s'échappe de mes lèvres, tandis que je reprends ma respiration. Soufflant bruyamment, ravalant la tension qui empoigne ma gorge. Il est en train de rager, de s'exclamer que je suis dingue, que je suis un connard. Spoiler alert ; il a totalement raison. Et je ne m'en cache aucunement, en riant de plus belle, me décalant enfin de la porte. Avançant vers lui, avec mesure et précaution, je ne cesse de le scruter. Un air de folie flotte sur mes iris, et je m'en délecte, savourant le goût salé sur ma langue. Maintenant que vous êtes enfermé, deux choix s'offrent à vous. J'annonce, sans prendre la peine de renchérir sur ses remarques hystériques. Soit vous avouez ce que vous savez au sujet de Munroe, et je vous relâche. J'élève mon index, montrant bien qui détient le pouvoir entre ces murs. J'inspire longuement, plissant les paupières pour marquer que la suite ne sera pas la meilleure solution pour lui. Lui indiquant déjà qu'il n'a pas vraiment d'autres choix dans l'affaire. Alors que je suis pourtant quasiment sûr et certain qu'il ne va quand même rien confesser. Et que l'horreur, le carnage, sera ainsi obligatoire durant notre échange. Soit, vous restez silencieux, et dans ce cas, je serai forcé de vous délier la langue. J'élève mon deuxième doigt, le majeur, et le maintien le plus droit possible, tandis que je cherche son regard. Ancrant mes iris aux siens, m'imprégnant de l'instant, de cette tension précaire. De l'adrénaline qui pulse encore en mes veines pour les gonfler, cognant à mes tempes. A vous de décider. Je connais déjà l'issue de la partie, mais rien n'empêche de garder espoir. De croire en l'impossible, et de s'y tenir. Même s'il semble tellement improbable, que la seule solution soit la pire. Il me faut ces réponses, et je les aurai. Quoiqu'il en coûte.
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Ven 18 Mai - 20:14


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La tension. Palpable et oppressante. L'atmosphère qui s'électrise, s'enflamme bien qu'il demeure encore un semblant de calme éphémère, faux comme une bombe prête à exploser à tout moment. Les iris flanqués dans les siens, Stanislav se raidit, se tendit, gronda une nouvelle fois sans pour autant baisser le regard.

Inconsciemment, il savait. Il sentait qu'il ne pourra pas sortir d'ici aussi facilement mais il était hors de question pour lui de capituler. De lui faire ce plaisir même si cela pouvait le mettre dans une situation dangereuse, délicate. Il comptait protéger Ororo. Protéger son secret au péril même de sa propre vie. Alors il continua à le défier, toujours, rageant de plus belle à chaque propos porté par ce connard de Garde. Probablement pour le déstabiliser.
- Ichi nia houille (Va te faire foutre), finit-il par jurer en russe tout en serrant un peu plus les poings.

L'envie de lui en mettre une se faisait de plus en plus ressentir. Il essaya pourtant de canaliser ses pulsions. Surement pour ne pas se mettre en porte à faux. A aucun moment il ne baissa la tête et fronça les sourcils lorsque son interlocuteur, de sa voix la plus mielleuse, narquoise, lui susurra qu'il n'en avait pas totalement fini avec lui.
- Ah ouai ? Et vous comptez faire quoi au juste ? Me forcer à dire ce que vous voulez entendre ? Me torturer pour votre bon plaisir ? Je le répète. Vous n'avez aucune preuve contre moi alors votre suspicion, vous pouvez vous la mettre où je pense.

La suite se passa rapidement. Trop rapidement pour qu'il est le temps de réagir au quart de tour. Avant même qu'il puisse à nouveau répliquer, l'homme le percuta, le propulsa dans une pièce à part où il se retrouva bien vite enfermé, prisonnier comme un chien dans une cellule aussi petite, malodorante et glaçante.

Le ton monta. Le calme, déjà inexistant, fragile, se brisa en milles morceaux et le barman, enivré par sa colère, sa surprise aussi éleva la voix en prenant l'accent rauque et rude de son pays natale :
- Podonok (raclure), Mudak (connard). Même si je le savais, vous ne tirerez rien de moi c'est clair ? Et quand bien même, je n'ai rien à dire à ce sujet. Dans quelle langue dois-je le répéter ?

Ce connard n'aura ni aveux. Ni l'ombre même d'un indice sur lequel s'appuyer. Tandis que son corps se crispait au point de non retour, le russe n'attendit pas une seconde de plus pour réagir cette fois. Poussant un grognement rageur, rauque, grave, il se fondit sur son bourreau en sortant toute cette rage, cette haine qui coulait en lui depuis le début de cette mascarade.

Au point où il en était de toute façon. Plus rien ne le retenait, sinon la sécurité de sa belle ainsi que celle de Kris, sa sœur, la seule famille qui lui restait qui pourrait bien elle aussi se retrouver en danger. Tout ça montait en lui comme un volcan prêt à exploser. Son corps se mouva avec agilité, force aussi. Une fois arrivé à sa hauteur, ses doigts empoignèrent violemment le col du Garde et dans un mouvement brusque, implacable, il le plaqua sans remord contre la porte close, vociférant aussitôt :
- Je crois que cela devrait suffire comme réponse. Enfoiré.

Qu'il garde ce sourire. Cet air hautain, condescendant et menaçant, il n'en avait plus rien à foutre. Quoi qu'il dise. Quoi qu'il fasse, il ne sortira pas d'ici indemne alors autant lui montrer toute son aversion pour lui et pour les siens tout de suite pour ne pas perdre plus de temps à jouer au chat et à la souris. Vivement, son bras droit se releva. Sans hésitation, aucune, son poing se crispa et il donna un premier coup à l'homme suivit d'un deuxième en poussant au plus profond de sa gorge, un grondement assassin.
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Eames Lloyd

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Sam 19 Mai - 2:46


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Envolé le silence pesant qui taquine l'épiderme. Estompée, cette tension qui crépite sous la peau. Explosé, l'instant perdu dans le temps, figé dans la précarité, inscrit dans l'incertain. La tempête gronde en mes entrailles, s'élève alentour, tandis que je succombe à l'impulsion. A cet écho qui m'empoigne et qui me fait m'écraser contre l'homme pour le pousser en arrière. Le bousculer jusque dans la cellule où règne une atmosphère austère. La lumière clignote juste au dessus, tandis que je referme derrière moi en un mouvement précis et fluide. M'accolant contre la porte quelques secondes, le temps de reprendre mon souffle. L'adrénaline cogne encore à mes tempes, fait gonfler mes veines et trembler mes muscles. Je récupère, respirant bruyamment, sentant déjà le contre-coup. La rechute, l'absence de cette énergie fugace qui a parcouru mon corps, qui m'a emporté dans ce tourbillon dévastateur. Les hostilités sont lancées. Terminée l'accalmie instaurée. A présent, la haine se déchaîne. La colère se répercute en un écho alentour, claquant contre les murs froids. Voix échauffée, qui s'écrase sur les pans bétonnés glacés. Confrontation sur plusieurs plans, qui me transcende bien plus que d'habitude. Ses intonations rauques, son ton dur me frappent de plein fouet et je tremble d'anticipation en le scrutant avec attention. Ricanant silencieusement, savourant le goût sur ma langue, le souffle sur mes lèvres. Ça, c'est ce que vous croyez. Il croit encore pouvoir résister. Rester calfeutré dans ses convictions. Il pense qu'il ne va pas craquer, que sa coquille va rester intacte. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle va se fendre. Je vais le briser. Le détruire. Le remodeler, jusqu'à obtenir ce que je souhaite de lui. Jusqu'à ce qu'il confesse, qu'il avoue. Mais je vous assure, que la réalité est toute autre. Je veux entendre ces informations de vive voix, et je suis certain qu'il les détient. Il ment, comme il respire en ces lieux. Se plonge dans une autre vision, derrière une autre réalité, pour tenter de m'échapper. Mais il n'y a plus d'issue possible. Plus rien pour le tirer de là, si ce n'est le salut. La salvation. L'obtempérance. La vérité.

L'homme s'élance dans une impulsion, plongeant en ma direction. Je me décale quelque peu, juste de quoi me rapprocher de lui également, accélérer le processus. Permettre une confrontation frontale plus rapide. Plus forte, percutante. L'impact est brutal, alors qu'il s'écrase sur moi. Que son poids repose contre mon torse, percute mon corps avec force. Il me déstabilise, me fait flancher, sous la puissance et la rapidité de son mouvement. Il me secoue presque, en m'agrippant par le col. Et je cligne des paupières, captant son regard furieux, lui lançant des œillades voilées par la haine. Cherchant à retrouver un certain équilibre, du bout des pieds, tandis qu'il me plaque contre la porte. Mon dos percute la texture abrupte en un écho étouffé, et je grimace sous l'impact. Un sifflement s'échappant de mes lèvres, à mesure que les grognements s'épanchent alentour. S'échappant de ma gorge, pour s'élever dans les airs et perturber l'atmosphère tendue. Electrique, crépitante. L'insulte qu'il me balance à la gueule me ferait presque ricaner, si je n'étais pas autant empoigné par la colère. Enseveli par la rage subite qui m'habite, et qui ronge mes entrailles. Dévastant mes repères, détruisant mes remparts. La sensation prend le contrôle de mon esprit et je sens mon corps se tendre. Mes muscles se crisper tandis que mes mâchoires se serrent. Mes poings se ferment, mes ongles raclant contre mes paumes. Les phalanges en devenant blanches, la pression contre la peau dessinant une aura rougie sur l'épiderme. Je ne suis plus qu'une boule de rage, de nerfs, dirigé par la colère et la haine. Soumis à ces émotions qui m'empoignent, me transcendent avec ferveur, ardeur. Je me suis perdu. J'ai succombé. Et je ne suis plus le seul. L'homme appose enfin sa signature sur mon visage, sur mon corps en me frappant. Sortant lui aussi de ses gonds. Libérant le monstre enchaîné sous sa cage thoracique. Il est libre. Il est dangereux. Et il n'est pas le seul.

Entrouvrant les lèvres, je sens, plus que je n'entends, ce cri s'échapper de ma gorge. Glisser sur ma langue, franchir la prison de mes lèvres. La peau tendue comme jamais alors que toute ma rage transparaît. L'écho devenant assourdissant à mes oreilles, au même rythme que ce bourdonnement qui ne cesse de résonner. De pulser en mon crâne, dans ma nuque, à mes poignets. Partout. Des pics dévastateurs qui tiraillent mon être, alors que je m'effondre dans l'horreur. Relevant une jambe, pliant le genou, pour prendre appui sur la porte. Tentant l'impulsion, prenant mon élan afin de m'écraser contre lui. De percuter ses remparts pour le fissurer. Je hurle, n'étant plus que soumis à l'adrénaline qui pulse et cogne en moi. Mon poing droit s'élève, tandis que je me décolle enfin de la porte, et je le serre le plus fermement possible, avant de l'abattre sur sa mâchoire. Je titube, perdant l'équilibre, alors qu'il m'emporte avec lui. Dans cette pseudo chute, dans ce maintien brisé. Une exclamation rauque m'échappe, souffle brusque et grave avant que je ne reprenne le contrôle de ma respiration erratique. Me penchant légèrement, pliant les articulations, maintenant une certaine tension dans les épaules, je me positionne. Instinct de survie ou formation de combat qui prime, peu importe. L'un ou l'autre finira par avoir le dessus quoiqu'il arrive. Et il en est de même pour nous. Cet homme est fort, et l'impact de ses poings tiraille encore ma peau. La douleur me lance, et je grimace silencieusement, plissant les paupières en le scrutant. Un fin filet de sang s'épanche, s'échappant d'une plaie qu'il a sans doute creusé à même mon épiderme. Il se redresse enfin, jure encore quelques fois, et cette fois, c'est moi qui m'élance. Me jetant sur lui, tête baissée, épaules basses, pour le percuter au niveau du torse, lorsqu'il se retourne enfin. Je l'emporte avec moi, sur quelques centimètres, avant que l'impact ne me décale. Reculant rapidement, je le contemple en train de reprendre son souffle. Ma propre respiration hachurée résonnant en écho avec la sienne, pour s'écraser contre les murs. Le grognement qui s'élève est bestial, authentique, primaire, et me ramène à mes instincts les plus basiques. La survie. Pour avoir le dessus. Pour asseoir le pouvoir. Alors je m'élance, une fois de plus, et fonce sur cet homme. Bondis sur lui, le martèle de coups, tandis que mes poings me tiraillent sous l'impact. Il m'en décroche quelques-unes également, et la bataille fait rage. Presque autant que la colère qui nous empoigne. La guerre est déclarée, et devient réalité. Elle dévore ce qui nous reste d'humanité, et fait ressortir les démons qui se cachent dans nos ombres. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que l'obscurité, à même nos veines.

Un bruit mat alors qu'un écho résonne. Le corps tombe au sol, et je suis sonné. Titubant jusqu'au mur pour me maintenir sans m'écrouler. Un brasier ardent dévore mes muscles crispés, et j'inspire longuement, expirant bruyamment. L'homme a cessé de se débattre. Il ne bouge plus. Là, étalé au sol, il repose, presque à l'agonie. Il m'a bien eu, mais j'ai été plus fort que lui. Il est inconscient, et mes iris brûlants ne peuvent quitter les contours de sa silhouette. Le sang cogne à mes tempes, et l'écho assourdissant embrouille mon esprit. Le grésillement bourdonne à mes oreilles, perçant mes tympans. Mon souffle fébrile perturbe le silence, et s'étouffe dans l'atmosphère, alors que je reprends lentement ma respiration. Passant ma paume sur mon front pour y retirer le fruit de mon labeur. La pluie de l'effort, qui perle sur ma peau à présent luisante. Cette fine couche de sueur imbibe la manche de mon uniforme et je cligne des yeux. Les souvenirs du combat s'inscrivant à l'arrière de mes paupières. Un rire hystérique m'échappe et je souffle de plus belle en me redressant enfin. Va pour la seconde option. J'esquisse à nouveau un sourire narquois et me détourne, scrutant la cellule improvisée salle d'interrogatoire. Mes iris accrochent les objets de ma convoitise, et je me mets alors à tout installer. Met en place les ustensiles qui me seront utiles. Une chaise pour l'installer. Les draps que je dépose au sol pour ne rien tâcher. Il me manque encore plein d'outils, et je soupire en lançant un coup d’œil à l'homme étalé au sol. Il est encore inconscient, et j'en aurai pour cinq minutes maximum pour tout récupérer. Prenant appui sur mes jambes, je me redresse alors, et récupère le dossier pour le déposer sur le lit de la cellule. Fouillant dans mes poches à la recherche des clefs, je rouvre la porte et m'extirpe des lieux. La fermant par précaution après mon passage. Faisant un crochet par ma salle de prédilection, j'en profite pour attraper les objets qui me seront utiles durant ma séance improvisée. Ramenant le tout en quelques allers-retours, sans oublier de soulever le russe et de l'attacher à la chaise avec des chaînes métalliques. Lorsque tout est prêt, je lance un dernier regard au tableau. A cette mise en scène, qui me fait doucement sourire alors que je m'accole au mur juste derrière lui. Croisant les bras contre mon torse, perdurant dans l'immuabilité durant l'attente interminable. Mes iris scrutant les contours de sa silhouette encore inconsciente, avant d'accrocher la porte en se perdant dans le vide. Ouverture refermée à peine il y a quelques minutes. Tel le tombé de rideau, sur cet acte qui ne fait que commencer.
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Sam 19 Mai - 11:07


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Plus de barrière désormais. Seulement la colère, la rage, la haine qui les englobaient tout les deux lors de cette confrontation directe. Des hurlements rauques qui tintaient dans l'air comme le chant barbare des guerriers. Les coups pleuvaient. De tout côté. Les uns après les autres.

Hors contrôle, les deux hommes se faisaient une guerre sans merci, usant de leurs poings pour prendre l'avantage sur l'ennemi. Stan tituba, recula, perdit presque l'équilibre lorsque le garde commença à reprendre le dessus, à le frapper lui aussi avec une force et une détermination sans pareil. Un grognement rauque s'échappa alors de ses lèvres, rageur, bestial quand ce dernier atteignit sa joue, son nez, le faisant craquer par la même occasion.

Scène violente, animal, cruelle et intenable. Seul l'instinct de survie comptait et n'allait prendre fin que lorsqu'il aurait un vainqueur. Le russe aurait pu tout aussi bien rester calme, neutre dans son masque renfrogné et ne pas entrer dans son jeu. Dans sa stratégie trompeuse et manipulatrice mais c'était au dessus de ses forces. Au dessus de lui alors que la vie et la sécurité de sa belle en dépendait. Il était piégé de toute façon. Prisonnier de cet homme, de cette enflure qui ne le lâcherait sous aucun prétexte. Il le voyait à son regard voilé de haine. Il le sentait à la manière dont il n'hésitait pas à user de sa perfidie pour avoir ce qu'il veux. Pour le plier à sa volonté et obtenir de lui, des aveux. Il ne comptait pas se laisser faire aussi facilement et c'est pour cette raison qu'il continua à se battre, toujours, passant outre la douleur et le sang pour lutter jusqu'au bout, quitte à y laisser sa vie.

Au fil des minutes, sa poitrine se soulevait difficilement à chaque respiration. Son souffle était saccadé, hachuré par les efforts accumulés jusque là. Du sang perlait sur ses phalanges, sur son nez cassé qui le lançait affreusement. Ses muscles eux même le tiraillaient. Le faisaient souffrir à chaque mouvement. Il pouvait les sentir se crisper, se tendre douloureusement. Mais il ne cessa jamais de lutter, de répondre véhément, par des injures et des coups, à la félonie malsaine et assassine de son adversaire.

Ce fut seulement quand un coup, plus violent que les autres, arriva sur l'arrière de son crâne que le combat prit fin. Définitivement. Sonné par la brutalité du geste, Stanislav tituba, grogna, ragea contre le garde en perdant peu à peu l'équilibre. Sa vision se floutait, devenait moins précise au fur et à mesure des secondes qui passaient. Il essaya de lutter. Il essaya de garder le contrôle une dernière fois mais le néant gagna la bataille et l'engloutit, totalement, le plongeant ainsi dans un sommeil profond.

Il ne parvint pas à se réveiller. Pas tout de suite. Il resta ainsi pendant de longues minutes, à terre, offert à l'ennemi sans pouvoir un temps soit peu se défendre. Il resta dans cet état de coma partiel durant un temps déterminé, devenant qu'une simple marionnette inerte sur un sol particulièrement froid et humide, sans aucun confort pour le bercer.

Il s'extirpa de son sommeil une fois seulement qu'il fut attaché, ligoté comme un rat sur cette chaise qui ne lui laissait plus aucun échappatoire possible. Il bougea, peu à peu, sentant la dureté de ses muscles le prendre au triple et lui lâcher un grognement rauque, à peine perceptible tant il était encore sonné par l'impact du dernier coup porté.
- Qu'es-ce que... ?

Papillonnant des yeux pour retrouver un semblant d'esprit, le barman releva difficilement la tête. La réalité lui sauta vite aux yeux et il pesta, gigota, sentant la morsure des liens lui tirailler la peau.
- Espèce de connard... Alors c'est comme ça que, soit disant, vous protéger les citoyens ? Mon cul oui. Vous n'êtes que des serpents. Des bons à rien qui ne savent que répandre votre venin.

Libérant toujours plus la rage qui vrillait au plus profond de ses entrailles, le russe serra la mâchoire et tourna difficilement le menton sur le côté pour observer cette silhouette vile acculée dans un coin de la pièce.
- Boujkaka (vieille merde => ) . Crève en enfer.
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Eames Lloyd

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Dim 20 Mai - 21:47


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Le temps s'étend, rallongeant l'instant d'accalmie précaire. Le moment de solitude, de silence salvateur. De calme après la tempête. Tandis que je reprends lentement mon souffle, contrôlant ma respiration hachurée. Croisant les bras sur mon torse, plissant les paupières en laissant mon regard se perdre alentour. J'inspire, longuement, décontractant mes muscles. Détendant la tension en mes épaules. Soupirant bruyamment en expirant, me décollant légèrement du mur. Dégourdissant mes jambes, prenant quelques impulsions en marchant derrière l'homme endormi. Secouant les mains pour évacuer les tiraillements contre mes paumes. Les plaies encore ouvertes crépitent contre l'épiderme et je grimace en les sentant se tendre, s'étirer, à mesure que je m'élance. Soufflant à chaque tiraillement pour chasser le pic de douleur. J'agrippe mon poignet, les mains dans le dos, et refais un petit tour dans la cellule. La salle d'interrogatoire improvisée, que j'ai préparé juste avant. Les outils trônant sur un linge sur le lit, avec le dossier. Les liens enserrant les poignets et les chevilles du russe, l'attachant à la chaise. J'esquisse un sourire hautain en le voyant ainsi prostré. Soumis à ma merci. Complètement inconscient. Déconnecté de la réalité, desaxé de sa propre vie. Stoppé dans son élan, à cause de moi. Grâce à moi. Un léger ricanement s'échappe de mes lèvres, et je le contourne afin de revenir derrière lui. Recollant mon dos au mur, croisant à nouveau les bras contre mon torse. Le scrutant avec attention et appréhension. Attendant la suite avec une impatience non dissimulée.

Au bout d'une durée interminable, il se met enfin à gigoter. A s'extirper de son état léthargique pour retrouver une prise précaire sur la réalité. Ses grognements emplissent la pièce, caressant mes tympans avec véhémence. Attirant mon attention en sa direction, tandis que mes iris accrochent les contours de sa silhouette avachie. Sa voix résonne alentour, alors qu'il reprend conscience, lentement, mais sûrement. S'habituant aux liens qui enserrent ses poignets, à l'atmosphère lourde et pesante qui empoigne ses épaules, sa gorge. J'esquisse un sourire narquois en soufflant silencieusement, ravi de la tournure des événements. Sa colère endormie se réveille et émane par tous les pores de sa peau. Il grogne, s'exclame avec force, m'arrachant un nouveau ricanement. M'écartant alors du mur, je reste à une certaine distance, marchant autour de lui avec beaucoup de précision. Le scrutant d'un regard en coin, tournant la tête vers lui pour lui montrer ma condescendance. Il jure, encore, et remet en cause l'existence même de l'organisation, se basant sur notre altercation pour la généraliser à tous les agents. Il est mignon, à ainsi croire que tous les gardes sont méchants. De viles personnes sans scrupules, qui n'hésitent pas à se salir les mains. Dans la majorité des cas, c'est pourtant la vérité. Mais dans l'autre... Beaucoup sont trop soft, trop doux envers les émergés. Comme à Hydra et je n'aime pas ça. Fais toi battre par l'une des têtes de l'Hydre, et on en reparlera. Je grogne doucement en y repensant, mais chasse bien rapidement cette pensée de mon esprit bouillonnant. Pas besoin de rappeler de vieux souvenirs enterrés, à la surface. Je n'ai pas envie de repenser au pater, ni à ses poings qui ont marqué ma peau. Je ne veux pas imaginer que le monstre qu'il représente est le même qui vit en moi. Non. Je ne veux plus être assimilé à lui, à ce qu'il est. Il n'est plus qu'un étranger. Et il n'est plus dans ma vie. C'en est fini.

Sa réplique me fait lever les yeux au ciel, et je me retiens de lui en remettre une en plein dans la gueule. Préférant plutôt serrer les poings, souffler bruyamment pour chasser l'impulsion. Pinçant les lèvres, plissant les yeux, je prends une voix condescendante à souhait. Je suis pas venu te dire comment servir tes putains de cocktails quand j'ai débarqué au bar, alors sois gentil, et me raconte pas comment je dois faire mon job maintenant. Les bras toujours croisés contre mon torse, j'ancre alors mes iris aux siens. Ça fait des années que je suis là, tu crois vraiment pouvoir me désarçonner avec une petite réplique à peine constructive ? Laisse-moi rire. Pour l'emphase, je laisse un ricanement glisser sur ma langue. Retrouvant de cette fourberie qui s'est endormie peu de temps auparavant. La haine et la colère tiraillant mes muscles, grignotant mes entrailles. Ma voix devenant froide, glaciale, dure. Et puis, t'es pas vraiment bien placé pour te permettre ce genre de commentaires. Ma langue claque contre mon palais tandis que je continue à me déplacer autour de lui. Au même rythme que l'écho en mes veines, qui cogne à mes tempes. Le russe me dit très clairement d'aller crever en enfer, et je m'arrête subitement. Sans relâcher la pression en mes épaules, la tension en mes muscles. Serrant les phalanges sur mes bras, les rendant blanches. Griffant ma peau au travers du tissu de l'uniforme. Déjà été. Le ton est grave, perçant, et je siffle presque en me remettant à marcher autour de lui. Jaugeant la distance, tel un prédateur. Il grogne encore, se débat avec les liens, faisant cliqueter les chaînes entre elles. Je souffle avec dédain, me plaçant derrière lui. Me penchant juste assez pour murmurer à son oreille, d'une voix doucereuse, mielleuse. Et si on passait aux choses sérieuses, hm ? J'esquisse un sourire en me reculant, ricanant doucement. Le contournant pour passer près du lit. Mes iris accrochant les divers objets placés sur le linge. Le bout de mes doigts frôlant les instruments de torture, s'arrêtant sur une lame fine et tranchante. Je l'attrape, la serrant contre ma paume, tandis que mes iris brillent d'anticipation. Une lueur éclatante au fond de mon regard étincelant, j'ouvre le dossier et feuillette les diverses pages. Imprégnant les images et photographies à mon esprit, pour ne pas oublier ce pour quoi je suis ici. Avoir un repère, une ancre à laquelle m'accrocher. Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres, tandis que je m'imprègne encore quelques secondes de l'instant présent. Je te laisse une chance de me dire tout de suite ce que tu sais, avant que ça n'empire. Me tournant juste assez pour le regarder en coin, je joue avec la lame, l'objet destructeur et dangereux. L'amenant à hauteur de mon visage, scrutant avec attention la finesse du métal, tout en jetant des regards à mon prisonnier. Le prenant de haut, reniflant avec dédain en plissant les paupières. Ma voix s'élevant, mon ton tranchant promettant mille tourments. Et crois-moi, tu n'as pas envie de voir ce dont je suis capable.
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Mar 22 Mai - 10:09


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Les chaines qui entravent douloureusement ses poignets, percent sa peau déjà à vif. Son cœur qui lance et tambourine dans sa poitrine au rythme irrégulier d'une respiration effrénée. Enchainé, prisonnier sur cette chaise comme une simple marionnette, Stanislav grogna, gigota, pesta de plus belle en portant son regard teinté de noir sur cet homme, cette enflure posté à présent juste au devant lui. Il gardait toujours autant son calme mais son air condescendant, sa voix sèche laissait sous-entendre bien des choses. Ce n'était que le début d'une longue et douloureuse nuit. D'un face à face brutal entre un prédateur et sa proie. Entre lui et le garde qui, soyons honnête, avait déjà gagné la première bataille.

A ses dires, le russe serra toujours plus la mâchoire. Son corps se contracta de plus belle, soumis à une colère de plus en plus dévastatrice et aveuglante. Tandis qu'il le suivait des yeux, un grondement lui échappa et il fit un mouvement brusque, rapide, vif, faisant tinter au passage les chaines qui le propulsaient presque en arrière, pour le ramener instantanément dans sa position initiale.
- Désarçonner ? Non. Juste une vérité.

Une vérité pensée depuis le début. Car il ne voulait plus réprimer cette haine, cette colère qu'il avait à l'égard de la Garde Rouge depuis tout ce qu'il avait vu et entendu sur eux. Il ne voulait plus se taire, se cacher derrière de faux semblant surtout maintenant. A présent qu'il était attaché sur cette fichu chaise à supporter l'air hautain de cet enfoiré qui lui faisait bien comprendre que là, tout de suite, il avait le plein contrôle sur lui et qu'il ne pouvait plus s'en échapper.

Connard. Le barman s'en contrefichait royalement s'il avait déjà été en enfer. S'il avait déjà subi un calvaire dans son passé. Dans sa petite enfance où il ne savait quoi d'autre. Tout ce qu'il voyait, ressentait en cet instant précis, c'était qu'il était en danger. Que Ororo était en danger et ça... Non. Cela suffisait à faire ressurgir en lui sa partie la plus sombre, la plus bestiale et primaire.

De nouveau, un grognement rageur s'échappa d'entre ses lèvres et il bougea, lutta, donna quelques coups de pieds bien que ces derniers soient également enchainé, lui laissant très peu de liberté de mouvement. A aucun moment, il ne détacha son regard de lui. Il suivit sa silhouette, grogna de plus belle et se raidit lorsque ce dernier s'immobilisa, jouant avec la lame fine d'un couteau.

« Je te laisse une chance de me dire tout de suite ce que tu sais, avant que ça n'empire. »
Deux choix possible s'offraient à lui : Opter pour sa propre survie et dire tout ce qu'il savait tout de suite, dans l'immédiat. Ou choisir la torture pour protéger la femme qu'il aimait. Aucune hésitation possible. Il savait déjà vers quel chemin aller. Cet enfoiré de Garde Rouge pourra dire ce qu'il voulait, il ne se confiera pas aussi facilement. Aussi rapidement. Et s'il devait passer par la souffrance alors il était prêt à la subir. A l'accueillir rien que pour protéger Ororo de cet homme machiavélique.
- Va te faire voir.

Son ton, rauque, grave perça le silence instauré. Le cœur battant, la respiration saccadée, hachurée par toute cette colère, cette hargne qui montait en lui, le russe se redressa, légèrement. Se pinçant les lèvres, il l'écouta parler quand il se tourna vers lui, le prenant de haut en lui faisant bien comprendre qu'il lui donnait une dernière chance. Une ultime chance avant de déverser sur lui tout l'étendue de sa perfidie.
- Montre moi alors. De toute façon, je ne dirai rien. Allez. Qu'on en finisse une bonne fois pour toute. Montre moi donc ce que tu sais faire. Je n'attends que ça.

Tout en lâchant ces mots, un nouveau grognement franchit sa bouche. Les muscles crispés, tiraillés par les chaines qui l'entravaient, Stanislav fronça une fois de plus les sourcils. Il serra les poings, la mâchoire, se préparant psychologiquement à la suite des évènements. Dans sa poitrine, son cœur battait de plus belle, à un rythme de plus en plus effréné. Des perles de sueurs froides commençaient même à perler sa peau, soumise à une pression de plus en plus oppressante. Étouffante. A l'adrénaline de toute cette haine, mêlé à la notion du danger dans lequel il venait, consciemment, de plonger. Mais il restait là, les yeux résolument ancrés dans les siens, le visage fermé en une expression implacable à le défier toujours plus d'un air farouche en se demandant bien ce qu'il était capable de faire. S'il allait vraiment aller jusqu'au bout de ses menaces sans vraiment en douter en fin de compte.
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Eames Lloyd

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Mar 22 Mai - 15:04


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Le silence est lourd en ces murs, pesant, poignant. Il crépite contre ma peau, me fait tendre les épaules sous l'absence de bruit. La tension est présente à chaque recoins, dans chaque souffle perdu qui s'élève dans les airs. Elle me fait frissonner avec délice, tandis que je tremble subrepticement. Sentant mes muscles tirailler sous l'épiderme à chaque seconde qui passe. L'instant s'étendant, compressant pourtant la tension qui crépite alentour. Sa rage émanant par tous les pores de sa peau, caressant presque la mienne tellement elle est puissante. Rejoignant celle qui enserre mon corps et comprime mes poumons avec ardeur. Une même haine, vouée à l'autre, dans cet échange inégal et hargneux. Les quelques répliques cinglantes qu'il me lance, à la suite de mes propres remarques, résonnent en un écho à peine étouffé dans la pièce. S'écrasant alentour, imprégnant les lieux de toute cette haine qui éclate en nous. De cette colère qui grogne en nos entrailles. De cette rage qui pulse en nos veines. Le sang cognant à mes tempes, les échos s'acharnant au creux de ma cage thoracique. Poing fermement enserré autour de la lame, je la scrute avec attention, soupesant son poids, l'appréciant contre ma paume. Elle est fine, légère, et pourtant bien solide. Aiguisée, perçante, marquante. Et je sais déjà où la déposer. Où apposer ma marque sur la peau de l'homme, en perforant son épiderme pour le faire hurler. Crier, déverser son âme en dehors de son corps tant il aura envie d'en finir. Il a déjà perdu, et il est encore loin de le réaliser. Le coin de mes lèvres s'étire en un sourire narquois et je ricane doucement lorsqu'il me propose d'aller me faire voir. Son caractère m'interpelle, et m'agace en même temps. Me rappelle bien trop la similitude avec le mien. Il a le sang chaud, je l'ai bouillant. Le mélange est explosif, et les répercussions brûlent déjà mes entrailles. Un brasier ardent dévorant mes muscles contractés sous la haine qui m'empoigne. Mes iris rageurs accrochent son visage tiraillé, ses traits étirés. Et je m'imprègne de ce qui s'échappe de lui. De ses tremblements légers, de sa colère, de ses mots abrupts. Et plus je le scrute, plus la tension s'épanche. Augmente, prend de l'ampleur. La confrontation est inévitable. L'impact est brusque, et la collision bien trop puissante pour en sortir indemne. Il va y laisser une partie de lui, et je vais me perdre en chemin. Aucun des deux ne sera épargné par l'horreur du  jeu. Par la haine qui ronge les veines. Par la colère qui jamais ne délaisse sa poigne de fer. Par la rage qui éclate durant l'orage.

L'homme réplique encore, cherche de plus belle la confrontation. Il tente de la précipiter, au travers de remarques cinglantes. Son ton hargneux, colérique embrase le feu qui brûle en moi et qui calcine mes résolutions. Fait s'écrouler mes derniers remparts pour déchaîner le monstre enfermé à l'intérieur. Et une fois libéré de sa cage, il fera ressortir les démons qui m'assaillent. Ses convictions voilées par un ton dur et pressant ne seront bientôt plus que des cendres. Et sa coquille se brisera en une myriade de fragments. Sa carapace se désintégrera lorsque j'atteindrai son esprit. Que je toucherai du bout des doigts ses souvenirs, remodelant sa volonté. Afin qu'il me dévoile tout ce dont j'ai besoin. Oh, mais tu vas parler. Crois-moi. Tu vas bien finir par causer. Croisant ses iris, je plisse les paupières en appuyant le regard, ne le quittant pas des yeux. Resserrant ma prise sur la lame, jouant avec elle pour l'intimider. Grognant lorsqu'il rajoute de l'huile sur le feu. Faisant s'embraser l'accalmie précaire de l'instant. S'effondrer l'immuabilité contenue par la tension prenante. Ne prenant même pas la peine de lui répondre, je m'élance en sa direction. Dans une impulsion, en un mouvement fluide, précis et rapide. Enserrant la lame, élevant la main. L'abaissant brusquement, pour la planter dans sa cuisse gauche. Juste au dessus du genou, à quelques centimètres du tendon. La lame perfore l'épiderme, tranche son muscle, perce ses veines, tandis qu'il se tend instinctivement. Abruptement, j'enserre de plus belle le manche de l'arme et la penche sur le côté. Détruisant bien plus que son derme, marquant sa chair à vif. Un sourire hautain peignant mon visage aux traits étirés. Ma voix au ton narquois s'élevant alentour, se mêlant à ses grognements, ses hurlements qu'il tente de contenir. Hm... Ma langue claque contre mon palais. Tu croyais quand même pas que c'était du bluff, si ? Je ricane amèrement, presque amusé par la situation. La colère s'épanche hors de moi, rendant mes gestes plus brusques, mes paroles plus brutes. Je bouge la lame encore une fois, déchirant son être au travers de la torture infligée. Toi qui a une grande gueule, pourquoi tu la laisses pas ouverte pour parler ? Je soupire en ancrant mes iris perçants aux siens. Accrochant mon regard brûlant de rage à son visage tiraillé par la haine. Ça t'épargnera bien des souffrances.
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Mer 23 Mai - 14:05


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Ft Graham
Les dés sont jetés. Plus de retour en arrière désormais. Tandis qu'un vaste silence s'était abattu dans la pièce, Stanislav se raidit, serrant les poings jusqu'à ressentir ses ongles entrés douloureusement dans sa peau. Il ne savait pas ce qui allait suivre. Il ne savait pas vraiment ce qui l'attendait mais une chose est sûr, il se doutait bien que c'était loin d'être fini. Car il le voyait au regard appuyé de l'homme, à sa prise sur son couteau. Il l'entendait au lourd silence qui flottait à présent autour d'eux telle une bombe prête à exploser.

Es-ce qu'il avait peur ? Non. Il était bien trop en rage pour ça. Il sentait la morsure de la colère le tirailler, au point de crisper ses muscles déjà tendus par l'effort. Es-ce qu'il regrettait ses mots? Non plus. Il était prêt à protéger Ororo jusqu'au bout, jusqu'à son dernier souffle si nécessaire quitte à subir la tyrannie de son bourreau. Alors il restait là, muet, assis sur sa chaise, mains et pieds liés à défier un peu plus le Garde Rouge de ses iris brulant de haine.

Il le poussait à agir. A lui montrer ce qu'il comptait faire. Il se le demandait cependant et ce fut seulement quand l'autre brisa son immobilité, se fondant sur lui qu'il comprit aussitôt que la guerre était lancée. Déclarée sans paix ni trêve possible.

Tout se passa rapidement. Trop rapidement pour que le russe s'y prépare psychologiquement. En à peine quelques secondes, l'homme arriva à sa hauteur et planta la lame dans sa cuisse, lui soutirant un hurlement étouffé. La douleur se répandit. Sournoise, vile, brutale, violente tout au long de sa jambe gauche. Il la sentait se tendre sous l'impact. Frémir, trembler sous chaque à coup de cette lame aiguisée. Il réprima son cri, grogna, pesta, jura même dans un ton plus rauque, déformé par la souffrance infligé à son propre corps. A son propre égo.

Les lèvres pincées, Stanislav essaya néanmoins de rester digne, droit, soufflant par à coup pour calmer son cœur qui s'emballait de plus belle dans sa poitrine. Un grognement sourd lui échappa et il planta ses iris, brûlant de rage sur ceux si sournois et tout aussi explosifs de son bourreau . Poussé par ses instincts, primaires et bestiale, le barman gigota à nouveau, faisant tinter au passage ses chaines dans un mouvement vif et soudain. La douleur était si forte, si intense désormais que des courants électriques se répandaient dans tout ses muscles. Ils titillaient ses nerfs, les tordaient dans tous les sens sous leur morsure dévastatrices. D'un malin plaisir, le Garde Rouge accentua le poids de sa lame dans sa chair et il bascula sa tête en arrière, déversant enfin le mal et la colère qui coulait en lui.
- Enfoiré....

L'expression déformée par la haine et la souffrance éprouvée, le russe susurra ce dernier mot dans un souffle à peine audible. Il entendait la voix de l'autre tinter à ses oreilles . Il entendait ses insinuations mielleuses et sa haine enfla de plus belle. Car s'il croyait vraiment qu'un simple coup. Même aussi cruel, pénible, abrupt et pervers. allait lui délier la langue, il se trompait. Oh oui. Il se gourait sur toute la ligne. Un grondement sonore vibra dans sa gorge et il donna un violent coup de tête vers l'avant, tapant l'autre avec son crâne, en usant de toute la force possible pour le faire flancher en arrière.
- Plutôt crever.

Devant cette petite victoire sur le Garde, le russe laissa un ricanement lui échapper. Un rictus déforma même ses traits crispés et il cracha sur le sol, accentuant la défiance en plantant toujours plus ses prunelles dans celles de son bourreau. Sa jambe lui lançait amèrement. La souffrance le dévorait littéralement de l'intérieur mais il y faisait abstraction, focalisant toute son attention sur son adversaire qui, légèrement sonné, se redressait face à lui.
- Va falloir être plus inventif que ça.
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Eames Lloyd

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Mer 23 Mai - 20:04


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Le cri qu'il étouffe à même sa gorge étire mes lèvres avec plus d'assurance. Le bruit stoppé sur ses lèvres qu'il mord pour ne pas hurler. Ne pas se laisser aller dans la douleur en l'encensant au travers de plaintes empreintes d'agonie. Sa peau se déchire sous l'impact, tandis que la lame le perfore, encore et encore. Perçant le muscle en un bruit mat et caractéristique. Le liquide carmin s'épanchant de la plaie ouverte. Offerte. S'échappant de cette faille en son corps, que je viens de créer. La marque apposée, saignant à blanc, en l'instant présent. Une signature particulière, sur sa peau, creusée à même son épiderme. Témoin de sa souffrance et de ces tourments que je lui inflige. Il en gardera une marque, tout le reste de sa vie. Une cicatrice brillante qui lui rappellera qu'il a un jour été entre mes mains. Qu'il a subi pire que la mort. Et d'ici peu, il souhaitera sûrement avoir connu ce châtiment, plutôt que la déchéance de son esprit. Que la déchirure de son âme, la dévastation de son être. Mais aussi la destruction de son corps. Un massacre. Pur et simple. L'horreur la plus authentique. Primitive. Brutale. Une souffrance intemporelle, sempiternelle, perpétuelle. La douleur le rongeant sans jamais s'arrêter, ne le laissant pas respirer. Le réel supplice n'étant pas celui que j'inflige en l'instant présent, mais plutôt celui qui va le hanter quand j'en aurai terminé. Les images embuant son esprit, s'inscrivant à l'arrière de ses paupières. Les cris qui résonnent à ses propres oreilles, le tirant de ses cauchemars en pleine nuit. L'odeur du sang et de la sueur qui l'arrachent de ses transes teintées de désolation. Le goût du fer et de la panique qui embaument contre son palais, nouant sa gorge, l'enserrant au point qu'il ne puisse plus respirer. Et enfin, la sensation fantôme qui ne le quittera plus, de mes mains sur sa peau. De ces instruments contre son épiderme, en train de le perforer. De le déchirer de l'intérieur. Le détruisant à jamais.

Le grognement qui s'échappe de sa gorge me tire de ma transe et je cligne des yeux pour revenir à moi. Me raccrocher à la réalité et reprendre contenance. Remontant mes iris sur lui, je ne capte que trop tard ce mouvement qu'il esquisse en avant. L'impact de son front, de son crâne, contre mon visage me faisant perdre pied. Les répercussions se rependant jusque dans ma nuque, alors qu'une vive douleur s'épanche au niveau de mon nez. Ma paume relâchant sa prise sur la lame, tandis que je ferme les paupières brusquement. Sentant mon corps partir en arrière, je siffle bruyamment en serrant les dents. Me tournant à temps, tout en reprenant un meilleur appui sur mes jambes, je finis par me stabiliser. De profil à lui, la tête baissée, les poings serrés, la mâchoire crispée, je grogne tandis que la douleur me lance. Sa voix parvenant à peine à mes tympans bourdonnant. J'élève ma main à hauteur de mon visage, passant mes doigts sur ma peau. Sentant une substance opaque s'écouler légèrement, je ne mets pas longtemps à comprendre qu'il s'agit de sang. Ce connard m'a bien eu, et a même réussi à me laisser un petit souvenir. Enfoiré. Je souffle bruyamment en rouvrant les paupières. Ma vision s'embuant légèrement tandis que je me redresse. Me relevant dans un mouvement souple, surplombant à nouveau mon prisonnier de toute ma hauteur. Sa haine se déverse une fois de plus sur moi, les vagues s'écrasant à même mon crâne. Je serre les poings en lui jetant un regard en coin. Plissant les paupières, fronçant les sourcils. La mâchoire crispée, les dents compressées, je rage de plus belle. Ma colère dévorant mes entrailles, un brasier ardent me consumant de l'intérieur. Je me contiens pour ne pas lui sauter dessus à l'instant même. Même si c'est tout ce qu'il mérite. Un coup bien placé, quelques articulations disloquées, un os brisé, les muscles déchirés. La colère qui m'empoigne est assourdissante à mes tympans et me coupe partiellement de la réalité. Les traits de mon visage s'étirent brutalement, tandis que je grogne, encore et toujours. Mon corps tremble subrepticement, et mes muscles se tendent sous ma peau. Compressé par la haine, je ne peux que rester figé. Prostré dans la rage la plus pure, sans pouvoir bouger. Et l'émotion est si puissante, si forte et destructrice, qu'elle me déchire de l'intérieur. Me donnant l'impression d'imploser.

J'inspire longuement, expire bruyamment, fermant les paupières. Me détournant de lui, l'insultant sous bas en grognant. J'essuie d'un revers rageur de la main ce sang qui s'écoule, et souffle brusquement en rouvrant les yeux. Mes iris accrochant le lit sur lequel trônent les instruments brillants. Mais également le dossier contenant les informations compromettantes. Et soudainement, ses paroles me reviennent à l'esprit. L'homme croit encore que je n'ai pas d'indices ou de preuves contre lui. Sauf que ce document en est rempli. D'images de lui et de Munroe. De rapports, et de spéculations. Le masque tombe, la colère s'estompe, creusant le vide sous mes côtes. J'esquisse un sourire narquois, ricanant brusquement en m'emparant du dossier. Oh, mais tu n'as encore rien vu. Ma superbe retrouvée, j'arbore un air plus concentré. Railleur, perfide, vicieux, je me tourne vers lui et feuillette les papiers contenus dans la pochette. Pinçant les lèvres, les yeux brillants perdus dans le fichier tenu entre mes paumes. Ma voix s'élève alentour, perturbant le silence lourd et pesant, tranchant la tension qui crépite fébrilement contre ma peau. Ce n'était qu'un avant-goût. Ma langue claque contre mon palais tandis que je relève mes iris. Les posant sur lui, accrochant les contours de sa silhouette. Le coin de mes lèvres s'étirant de manière condescendante, à mesure que je m'approche de lui. Lentement, en des pas mesurés, précis. Entrant dans son espace personnel en frôlant la limite du bout des doigts. Reportant mon regard sur le dossier, je soupire distraitement, faussement, lisant à voix haute l'une des informations contenue dans le rapport. 14 mai 2017. Fenyick. Ororo Munroe repérée au restaurant Hell's Kitchen, en compagnie d'un homme aux origines slaves. Carrure imposante, air grognon, traits tirés. Habillé de noir, dans un ensemble chic. Semblent se connaître depuis un moment. Proches ? Amis ? Amant ? Silence. Je marque un court arrêt sur l'instant, accrochant mon regard au sien, avant de poursuivre. Identité confirmée. Stanislav Aaronovitch. Ma main s'élève et j'attrape du bout des doigts la photographie imprimée. La maintenant contre ma paume, tandis que je la tourne vers lui. En sa direction, pour qu'il constate de lui-même que la preuve est réelle. Tangible. Le temps se fige, alors que je scrute ses iris, guettant sa réaction. Il est coincé, piégé. Au pied du mur. Et je suis prêt à le cueillir. A l'écraser au creux de mes paumes dès lors qu'il sera ébranlé dans ses convictions. Je range la photographie, feuillette encore pour l'emphase. Ça ira comme preuves ou tu préfères que je continue ? Soupirant dédaigneusement, savourant l'écho qui résonne au creux de ma cage thoracique. Me délectant de l'adrénaline qui pulse en mes veines, du sang qui cogne à mes tempes en un rythme régulier. Parce que j'ai toute la nuit.

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Ven 17 Aoû - 20:44


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La sueur commençait à couvrir son visage tiré, crispé par la souffrance qu'il éprouvait dans sa cuisse perforée. Contre sa poitrine, son cœur battait. De plus en plus vite et de plus en plus fort comme s'il voulait sournoisement s'échapper de sa cage thoracique. Tout ses muscles étaient tendu, contracté par l'effort. Sa respiration était saccadée, hachurée mais un rictus déformait cependant ses traits, tant la satisfaction de l'avoir frappé était immense, jouissif.

Jamais Stanislav n'avait connu une telle colère, une telle rage monter en lui. La mâchoire serrés, les veines ressorties, il fusillait ce connard de garde de ses yeux sombres, voulant le tuer sur place par la seule force de sa pensée assassine. Par ailleurs, sous le coup de l'impact, ce dernier grogna, se figea quelques secondes. Cela se voyait que sa fierté avait été durement touché. Du sang perlait, coulait lentement sur sa peau. Il arborait une expression sauvage, haineuse, si bien que le barman se raidit, sans cesser pour autant de le défier de ses iris.

De toute façon, il ne pouvait rien faire de plus. Les chaines continuaient à entraver ses poignets, douloureusement. Prisonnier, blessé, il ne pouvait qu'attendre, subir et l'homme préférait milles fois se faire torturer plutôt que de dévoiler les secrets de sa belle qu'il protégera jusqu'au bout si nécessaire. Alors il restait là, immobile, figé sur sa chaise les sourcils froncés, à attendre la suite des évènements sans montrer une once de faiblesse.
- Idi nia houille (va te faire foutre)

De nouveau, une insulte russe franchit ses lèvres. Sa voix rauque claqua dans la prison tel un fouet et il serra les dents, crispa de plus belle les poings, la mâchoire quand cet enfoiré reprit enfin contenance, murmurant qu'il n'avait encore rien vu. Sournois, sadique. Fourbe et calculateur. Le diable dans son plus bel apparat. Silencieux, Stan suivit le garde du regard. Son cœur continuait à lui marteler avec force sa poitrine. Il ne comprenait pas où il voulait en venir mais il avait soudain comme un mauvais pressentiment.

Tandis que son propre sang coulait à présent sur les dalles humides, descendant en fine cascade sur sa jambe flageolante, Stanislav grogna, gronda, tira une fois de plus sur les chaines serrées lorsque ce dernier récita à voix haute ce qui était écrit dans ce foutu dossier, brisant ainsi tout mensonges qu'il avait tenu jusque là.

Tout avait si sournoisement préparé, dans les moindres détails. Avant même que ce Graham ne le cherche au Jarvis, il connaissait déjà pratiquement tout de sa vie, le mettant depuis le début en porte à faux. Il ne pouvait plus se cacher derrière ses mensonges. Il était fait, comme un rat.

« Identité confirmée. Stanislav Aaronovitch. »
La respiration haletante, ses prunelles se posèrent alors sur la photographie. Une boule se forma dans sa gorge et il déglutit, lâcha un sifflement rageur avant de redresser fièrement la tête, peu désireux de montrer ses faiblesses.
- Pas la peine, susurra-t-il d'un ton grave, cassant tandis que le garde salivait doucement de sa victoire. Ça ne change rien à ce que j'ai dis. Tu ne tireras rien de moi. Alors fait ce que tu as faire.

Mourir plutôt que de trahir. Souffrir plutôt que faire preuve de faiblesse. Évitant de regarder avec soin cette photo, cette image de lui et de Ororo attablés, amoureux, souriants lors d'une sortie intime, le russe se cala contre le dossier, en faisant exprès de ne pas être toucher outre mesure par les preuves accablantes qu'il avait pourtant sous le nez. Il essayait de rester digne, fier, droit dans son allure implacable et grincheuse. Un rictus même déforma ses traits, suivi d'un grognement rageur tandis qu'il rajouta, en crachant presque à ses pieds :
- Ça tombe bien, moi aussi.
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Eames Lloyd

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Dim 28 Oct - 17:23


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La tension ne cesse de crépiter alentour, électricité bien trop tactile qui glisse sur ma peau et m'hérisse le poil. Sourcils froncés, paupières plissées, un air désagréable et imprégné de haine ancré sur mon visage aux traits étirés, je scrute son faciès tuméfié et ensanglanté. Il est en mauvais état, et aux vues de son souffle qui se fait de plus en plus court, et du ton de sa voix à présent rauque et faible, il semble bien pourtant flancher. Se cacher derrière des paroles dures et des convictions fortes, en commençant à ne plus y croire, c'est bien là toute la réussite. Toute la subtilité de ce changement d'état d'esprit se joue dans cette faiblesse. Cette fracture qui n'aura de cesse que de s'étendre et se déchirer de plus en plus à chaque seconde. Le moindre coup porté à son encontre, la moindre pique bien placée, peuvent le faire déchanter à tout jamais. Les actions présentes allant le condamner, et le poursuivre à vie. Le traumatiser pour toujours, et tout ça, pour une poignée d'informations qui ne vont servir qu'à un instant donné. Le cauchemar absolu de la vie devenant réalité, sous ses yeux, sous les miens, alors que tout commence à se mettre enfin en place. Les rouages de son esprit qui s'ébranlent d'eux-mêmes, me laissant l'occasion de placer juste une infime idée. Une petite graine qui va germer et prendre tant d'ampleur, qu'elle va l'étouffer, et le faire cracher ses plus sombres secrets. Il ne suffit parfois que d'un murmure, d'un souffle. D'une image qui reste alors ancrée en son esprit, qui s'inscrit en son âme, et qui le dévore de l'intérieur. Un poison qui corrompt tout sur son passage, ébranlant ses convictions, brûlant ses barrières qu'il a instaurées par le passé pour se protéger. Sa carapace, ébréchée, pour n'y laisser passer qu'une brise, un coup de vent qui pourtant détruit tout ce qui est imprégné à l'intérieur. Il ne sera plus qu'une coquille évidée, creusée et désincarnée. Une âme en peine, un corps à l'esprit brisé, qui arpentera les rues de la ville, qui continuera sur le chemin de la vie en n'ayant jamais souhaité aussi ardemment de rencontrer la mort.

Refermant le dossier d'un coup sec, le claquement retentissant dans la cellule bétonnée, je le balance sur le bord du lit. Claquant ma langue contre mon palais, j'essuie alors le sang qui s'écoule encore de la plaie infligée. La peau tiraillant doucement, m'indiquant que la cicatrisation a déjà commencée. Un amas globuleux prenant forme au fond de ma gorge, j'en profite pour la racler avant de recracher cette viscosité à même la texture du sol. Inspirant lentement, expirant longuement. Reprenant un rythme plus stable avant d'y retourner. Lui laissant quelques secondes de répit, lui faisant croire qu'il y a encore de l'espoir pour son cas. Qu'il sera tranquille et exempté de tout autre acte de torture. Je ricane à cette idée. Peut-être bien. Mais l'on connait tous deux la réponse à cela. Il n'y a aucune échappatoire, si ce n'est celle que je lui offre. Et s'il n'est pas prêt à l'emprunter, alors je serai contraint de le remodeler. D'abattre encore et encore mes poings sur la structure de ses contours. D'émietter ces idées insidieuses et silencieuses au creux de son esprit. Il finira par n'entendre plus qu'elles, et leur écho n'en seront que plus assourdissant. Et ma voix sera la seule qu'il reconnaîtra durant cet enfer que je lui ferai vivre. La seule à laquelle se raccrocher, la seule sur qui il peut compter. La seule qui va le tirer lentement des limbes de la torture, pour l'amener à cette nouvelle léthargie dans laquelle il va se complaire. Ce nouvel état d'esprit que je vais créer. Re-créer, à partir des ruines de son être, des débris de son âme, des cendres de son esprit. Il allait devenir un nouvel homme, et tout ça, grâce à ce que je vais lui infliger. Et jamais plus il ne retrouvera contenance comme auparavant. Il va mourir, pour mieux revivre. Et à cette pensée, j'esquisse un sourire carnassier, m'approchant de lui, le contournant, m'arrêtant juste derrière. Me penchant juste de quoi lui souffler à l'oreille. C'est parfait tout ça, alors. Dans ce cas, on va pouvoir commencer le réel travail d'interrogatoire. Je tapote négligemment son épaule en me reculant avant qu'il n'ait à nouveau la merveilleuse idée que de m'en remettre une. Soupirant brusquement, négligemment pourtant, je m'avance vers le lit pour parcourir du bout des doigts les multiples instruments à disposition. Et pour se faire... Je m'arrête sur l'un d'entre eux, avant de me raviser et d'attraper une seringue qui se terre dans un coin du lit. L'agrippant fermement, avant de récupérer un petit flacon au liquide transparant. Un sourire machiavélique orne mes lèvres lorsque je me tourne vers lui, agitant la fiole. Tu vas commencer par récupérer. Après tout, si je te retire toutes tes forces tout de suite, où est l'amusement dans le fait de vouloir te détruire à nouveau une prochaine fois?

Je pique la seringue dans le flacon et y récupère quelques gouttes limpides, reposant la fiole sur le lit avant de tapoter le contenant d'un mouvement fluide de la main. La pulpe de mes doigts effleurant le plastique tandis que j'approche de ma victime. Sans préavis ou sans autre avertissement, je plante l'aiguille dans son cou, et soupire distraitement en appuyant pour faire pression. Je me demande à combien de tes proches je peux aller rendre visite pendant que tu seras enfermé là, incapable de bouger durant ton sommeil forcé, ahahaha. Attendant nonchalamment que le liquide fasse effet, retirant la seringue et la balançant négligemment sur le lit. Sans plus aucun respect aucun pour l'hygiène déjà bien manquante en ces cellules glaciales. Ses paupières battent en un rythme fébrile, alors que je ricane de sa torpeur. Il rejoint le monde de l'inconscient, l'onirisme absent, alors que je m'occupe de ranger la salle pour la rendre plus présentable lors de notre prochaine confrontation. Les visites se déroulant chaque jours, aux mêmes heures, avec le même pattern. La même technique, mais pas les mêmes châtiments. Une semaine finit de s'écouler et il n'a toujours pas parlé, mais son corps porte des séquelles bien marquées. La réalité que je lui montre est enfin ancrée, et il peine à se redresser. A arborer sa carapace bien trop lourde pour son esprit devenu trop faible. Il peut être remodelé, doucement, et sûrement. Et cela va prendre du temps. Il finit par s'y faire, par s'ouvrir lentement. Au travers du silence la plupart du temps. Et c'est déjà un bon début, pour cet esprit fracturé. Mais ça ne s'arrête pas là. Un jour, alors qu'il est au bord du gouffre, et au bout de sa vie, il finit par enfin tout confesser. Par tout avouer. Me dire tous ses plus sombres secrets, enfouis jusqu'à la moelle. Il est fini. Et Munroe aussi. Je te remercie pour ta coopération. J'esquisse mon sourire le plus carnassier, le plus faux possible, en ricanant sournoisement, alors que mes yeux sont voilés par la malveillance qui m'empoigne, et l'opacité de ces émotions sombres. Et je ne doute pas de ta compréhension quant à ce qu'il risque d'arriver si tu en parles à quiconque, n'est-ce pas ? Je murmure à son encontre, déliant les cordes qui l'ont maintenu des jours durant. Cherchant son regard avec mes iris teintés de fausse compassion. Ce que tu as vécu ne sera pas pire ce que qui se passera si tu ne tiens pas ta langue ou ne garde le silence. Et en une impulsion, sans attendre de réponse, je le pousse en dehors de la voiture noire qui roule dans une allée mal éclairée de la ville. Le laissant choir au sol, et racler le bitume, s’érafler encore plus la peau, l'écorcher à en saigner. Je ne le regarde même pas alors que la voiture se retire de là. Sans un regard en arrière, pour cette œuvre retenue en captivité que je laisse à présent au hasard de la réalité. Mais je ne crains rien. Il sait ce qu'il doit faire. Non pas à cause du chantage ou à cause des menaces. Mais parce qu'il sait que je tiens toujours mes promesses. Et que la prochaine fois, si jamais on en arrive là, ça ne se terminera pas comme cela. Mais bien pire encore, pour lui, comme pour les autres. Et c'est là toute la subtilité. Toute la réussite. De l'avoir marqué. A jamais.

Ⓒayaraven
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