Let's talk together

Lilith & Jean

Le jour venait à peine de se lever et tu étais déjà assise dans la serre. Elle n’était pas très grande mais c’était le seul endroit qui te faisait croire que tu étais en liberté et non enfermé entre les murs de l’Alpha house. Tu étais toute seule, observant la lumière du jour s'accroître minutes après minutes. Scott dormait toujours et les autres aussi, certainement. Les différentes plantes à moitié en fleurs qui étaient parsemées un peu partout te donnaient l’impression d’être en pleine nature et c’est ce que tu aimais dans cet endroit. Tu respirais mieux, tu n’avais plus cette sensation d'étouffement que tu ressentais à l’intérieur. Tandis que tes mains jouent avec la surface du sol, tu entends des pas troubler le silence de la serre. Du coin de l’oeil tu aperçois une personne qui se dirige vers toi. Levant la tête c'est avec surprise que tu vois cette femme, Lilith si tu as bien fait attention. Hélas c’est ce que tu faisais de moins bien en ce moment. Tes pensées étaient toutes dirigées vers ta cousine qui luttait contre les blessures qu’elle avait subies lors de cette mission. Tu passais la majeure partie de ton temps à ruminer dans ton coin et ne prêtais que guère attention aux personnes qui se trouvaient prit au piège avec toi dans cet endroit.

Cela ne t’avait pas empêché de les croiser et même d’entendre les différents échanges de certains. Seulement tu n’avais pas fait d’effort pour aller vers ces inconnus. Inconnu pour la plupart. Il y avait dans la masse un visage qui n’était pas passé inaperçu. Le prince en personne, Pietro, se trouvait parmi les personnes forcées de partager ta vie pour le moment et ça te faisait bien rire. Plus de titre, ni de privilèges. Tous traités à la même enseigne. Les seuls que tu plaignais réellement, c’était les jeunes. Ils y avait deux ou trois visages qui te semblaient bien enfantins pour se trouver ici. Quand la jeune femme te remarque finalement tu lui adresses un sourire et un signe de la main. « Salut, je m’appelle Jean.  Toi c’est bien Lilith ? ». Tu préfères demander que d’avoir l’air bête. Tu lui désignes la place à côté de toi. « Tu peux t'asseoir si tu veux. Finalement tu n’avais pas spécialement envie d’être si seule que ça. « Je ne suis pas la seule à ne pas réussir à dormir. A moins que tu ne sois du genre matinal… Dès que je ferme les yeux je pense à mes proches, ceux qui sont dehors.  Je suppose que toi aussi tu dois avoir des gens dehors qui t’attendent ? »

Jean : #F19E34

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Lilith & Jean

Tu souris doucement quand tu vois la jeune femme s'asseoir à côté de toi. Tu lui as très peu parler depuis que tu es ici, mais après tout c'est peut être ce qu’il te faut : des personnes nouvelles à qui parler pour réussir à distraire tes pensées. Un petit rire t’échappe quand elle parle du Shield. Il est un peu sec mais loin d’être moqueur envers elle. Ces derniers temps, depuis ton enfermement ici, tu as une dent contre l’organisation. Tu comprends le danger que vous représentiez tous, mais la santé de Rachel était la seule priorité que tu avais. Et de ne pas pouvoir aller la voir te rendait folle de rage contre le Shield. « Tu danses où ? », tu demandes curieuse. Tu relèves tes jambes et enroules tes bras autour de tes genoux tout en fixant la végétation en face de toi. Tu écoutes attentivement ce qu’elle te répond. C’est vrai que les horaires qu’elle a l’habitude de pratiquer ne doivent pas être les mêmes qu’ici.

« Ah bah oui, c’est vrai qu’un médecin légiste n’a pas des horaires très .. normaux ? » Tu hésites sur la fin de ta phrase. Est-ce vraiment des horaires hors normes quand on connaît ceux de la garde ? « Oui, c’est ça, je suis de la garde rouge. J’étais au shield avant, y’a… quatre ans il me semble. » Cette époque te semblait vraiment très lointaine. « J’ai ma cousine à l’extérieur. Elle est à l'hôpital à cause de ce qui s’est passé au Pegasus. Ca me rend dingue de pas pouvoir aller la voir… son état était assez sérieux. » Tu baisses doucement les yeux et pose ton menton sur tes genoux. Tu prends une grande inspiration avant de poursuivre : « Sinon j’ai pas mal de collègues ici alors ça aide à faire passer le temps. » Tu ne sais pas vraiment ce que tu aurais si Scott n’avait pas été là. Il y avait Alex, Jake, Raven et Carol, oui, mais ce n’était pas pareil. Tu avais décidé de passer le reste de ta vie avec lui juste avant cette quarantaine. Si tu avais dû être séparé de lui, tu ne sais pas comment tu aurais fait. Lâchant un petit soupire, tu te redresses subitement. « Désolé, j’veux pas t’embêter avec mes histoires. Ma cousine va bien et on va dire que je ne suis pas la plus à plaindre… quand je pense à ceux qui sont cloués dans un lit d’hôpital. T’y étais toi aussi ? Au Pegasus je veux dire ? »

Jean : #F19E34

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Lilith & Jean

Tu écoutes avec attention ce qu’elle te raconte. Le cabaret d’Idunn. Ca ne te dit rien, tu n’en as jamais entendu parler et n’y a pas mis les pieds non plus. Après tout, il faut avouer que tu n’avais pas beaucoup de temps pour cela et aussi que tu ne t’y étais jamais vraiment intéressé. Tu ne savais même pas que le dirigeant était présent dans l’Alpha house. Quand elle précise qu’être ici ne lui réussit pas, tu baisses légèrement la tête. « C’est le cas de pas mal d’entre nous, hélas. » Et tu en faisais partie. Tu n’attendais qu’une chose : pouvoir sortir de cette maudite bâtisse. Tu voulais retrouver ta liberté de mouvement mais surtout tu voulais voir ta cousine. D’autres, eux, se plaisaient plutôt bien ici. D’une certaine façon tu les enviais d’avoir ce genre de sentiment et de l’autre tu te demandais bien ce qu’ils cherchaient à fuir dans leur vie pour penser cela.

Tu te replonges quelques instants dans tes souvenirs du Shield. Tu souris avant de lui répondre : « C’est fort possible… mais je ne crois pas me souvenir de toi, le Shield est tellement grand et le nombre d’agents aussi. Je ne me souviens pas de la moitié des personnes que j’ai dû croiser. J’étais agent de terrain et scientifique. » Tu avais fais tes études dans les sciences mais les entrainements que t’avait apportés Gamora étaient prioritaires sur le reste : tu voulais un ticket d’entrée pour la garde rouge. Chose que tu avais finalement décrochée assez rapidement.

Quand tu fais référence à ta cousine et qu’elle essaye tout naturellement de te rassurer en parlant des médecins d’ici qui pourraient t’aider, tu acquiesces. « L’un des médecins de la garde rouge se trouve également ici. C’est une bonne amie, elle a déjà reçu le dossier de ma cousine. Apparemment, elle s’en remettra… » Physiquement du moins. Mais quand était-il de son moral ? Tu préfères chasser ce genre de pensées de ton esprit pour le moment. Tu étais contente de la voir à côté de toi,  à te sourire et tenter de te rassurer. Elle semblait être quelqu’un de bien et ça te distrayait de toutes tes idées noires. C’était toujours plaisant de faire de nouvelles rencontres. Tu rigoles quand elle évoque son patron. « Ouh pas de chance ! Sauf si c’est un ami, oui, là ça devrait être plus sympa pour la cohabitation. » Tu images Logan coincé ici et un sourire se dessine sur tes lèvres. L’homme n’aurait certainement jamais supporté de passer plus de 3 jours entre ces murs. « Je prends note dans ce cas : se confier à Lilith. »

Puis, comme une envie de revenir sur les évènements avec une autre personne, tu mets le Pegasus au centre de la conversation. Tu ne te rappelles pas avoir vu son visage dans la foule des agents mais peut-être que… Après tout, tu n’as aucun souvenir de ce qui s’est passé après que tu ai pété un plomb. Sa réponse est claire et tu comprends ce qu’elle veut dire. Tu baisses à ton tour la tête et laisses tes doigts jouer avec l’herbe sur le sol. « Hm.  Je te comprends. Je pense la même chose, enfin je m’en veux surtout. Je m’en suis prise à l’un des nôtres et c'est moche. » Par chance, Elijah n’avait rien. Tu l’avais supplié de t’arrêter et il l’avait fait même si ça lui coûtait. C’était la seule chose à faire et jamais tu ne lui en voudrais pour ça. Tu aurais fait la même chose si la situation avait été inversé. S’il ne l’avait pas fait… tu revois le canon de ton arme braqué sur sa tête. Un frisson te parcourt. « Quel horrible soirée... » tu balances comme pour t’exorciser de ce souvenir.

Jean : #F19E34