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Are you deranged like me? | Amadeus
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Samira Cantela

Samira Cantela
Mutant
More about you :
Are you deranged like me? | Amadeus Eb97e59a2d984f3cee2e38eddbdef0f5ca5a43f4

"And now I beg to see you dance just one more time"

Codename : Nixe
Pouvoirs : Samira peut contrôler l'eau sous toutes ses formes. Aussi, son corps s'adapte lorsqu'elle est entourée d'eau : elle peut y respirer, y voir mieux que quiconque et en supporte mieux la pression.
Emergence :
Are you deranged like me? | Amadeus Fonddr114 / 54 / 5Are you deranged like me? | Amadeus Fonddr11
Maitrise :
Are you deranged like me? | Amadeus Fonddr112 / 52 / 5Are you deranged like me? | Amadeus Fonddr11
Messages : 378
DCs : April . Ann . Harry . Gemma . Noah . Abigail . Nebula . Jodie
Pseudo : lothlorien

https://houseofm.forumactif.org/t3502-samira-cantela https://houseofm.forumactif.org/t3419-ca-m-ira-quand-t-es-la

Jeu 9 Avr - 23:10
Amadeus & Samira
La peur me gagnait à nouveau alors que je m’apprêtais à sortir de chez moi. La boule au ventre, je regroupai mes tresses en une queue de cheval tout en essayant de calmer ma respiration. Je jetai un regard dans le miroir et celui-ci me renvoya l’image d’une fille terrorisée. C’était comme ça depuis que j’étais revenue du manoir de la famille royale.

Quand je m’y étais rendue, je n’étais déjà pas au top de ma forme après tout ce que j’avais vécu. Entre la fois où j’avais failli être fusillée en pleine rue après une sortie cinéma et la fois où j’avais recouvert d’un drap le cadavre d’une personne lors de la tempête, j'avais été servi en traumatismes. Pourtant, j’avais réussi à garder pied. Du moins, je parvenais à faire semblant. J’arrivais encore à sortir à l’extérieur sans avoir peur de mourir. Je me convainquais que rien d’aussi grave ne pouvait plus m’arriver. Je m’étais bien trompée. Je voyais encore ces monstres que nous avions affronté, mes frères, Avery et tant d’autres encore. Comment était-ce possible d’oublier et de continuer à avancer sans craindre de les revoir un jour? A l’hôpital, je m’étais sentie presque en sécurité. Peut-être parce que j’étais avec Ben ou bien parce qu’on était protégé par toute une armée d’infirmières qui soignaient nos blessures.

Je relevai la manche de mon pantalon et observait un instant la brûlure à l'acide qui avait marquée à vie mon mollet. Ce n'était pas très jolie mais j'étais contente que ce ne soit pas aussi grave. Cela ne m'avait pas tué, c'était le plus important. La blessure que j'avais un peu plus bas au niveau de la cheville non plus ne m'avait pas tué. Je m'étais fait une entorse au pied mais on m'avait dit que ma carrière de danseuse n'était pas en danger. Heureusement, j'avais déjà passé le stade des béquilles même si je n'avais pas encore osé reprendre la danse qui me manquait affreusement. En revanche, une autre blessure avait bien failli me tuer. J'ignorais encore ce qui était réellement arrivé mais quelque chose m'avait fait une entaille assez profonde au niveau du flanc gauche et m'avait causé une hémorragie qui avait bien failli me tuer d'après les urgentistes. Mais ils m'avaient sauvé à temps et il ne me restait de cette blessure plus qu'une longue cicatrice. Heureusement que je n'avais pas d'autres marques sur le corps. Je pouvais vivre avec des cicatrices mais je ne voulais pas non plus en avoir sur chaque partie de mon anatomie. C'est pourquoi je me trouvais chanceuse que les autres brûlures n'aient pas été trop graves contrairement à celle de l'acide.

Ainsi, mon corps se remettait doucement. Mon mental, quant à lui, était toujours au plus bas. J'avais peur de tout et rêvait chaque jour de quitter Genosha. Mais pour aller où? Je n'avais nulle part où aller et je voulais rester auprès de ma famille. En parlant de cette dernière, je m'inquiétais de plus en plus pour elle. Non seulement Aelys était suivi par un psychopathe mais en plus Ben était un émergé, ce qu'il m'avait dévoilé par inadvertance à l'hôpital. Tous les jours j'avais peur de recevoir un appel m'informant qu'il avait été emmené par la Garde Rouge. Et comme si cela ne suffisait pas, j'en venais à me demander si je n'en étais pas une moi aussi. J'avais ces images en tête qui parfois n'avaient aucun sens et qui à d'autres formaient une histoire qui me semblait familière. L'image qui me revenait le plus était la mienne, devant un miroir, le visage entièrement bleu. Qu'est-ce que ça voulait dire?

Je revins au présent, me regardant toujours dans le miroir. Je n'étais pas bleue. J'avais juste l'air terrifié. Je détendis les traits de mon visage, du moins j'essayais, avant de sortir de mon appartement. Une fois à l'extérieur j'enfilai la capuche de mon hoodie et commençai à marcher, le regard baissé.

Je me rendais à une thérapie de groupe. C'était la première fois que j'y allais. Je n'avais aucune idée à quoi m'attendre mais Aelys et moi avions convenu que c'était la meilleure solution pour m'aider. Alors j'avais pris rendez-vous dans une de ces thérapies qui se trouvaient non loin de mon appartement à Emmann, pour que je puisse rentrer chez moi le plus vite possible ensuite.

Arrivée devant la porte, j'hésitai quelques secondes. C'est finalement la peur de me retrouver dans la rue qui me poussa à entrer, abaissant ma capuche une fois à l'intérieur. Une personne, sûrement celle qui organiserait la thérapie, vint immédiatement m'indiquer où je devais me rendre et me fit m'asseoir sur une des multiples chaises qui formaient un rond. Je commençai à croire que c'était une très mauvaise idée et que j'aurais largement préféré parler à une seule personne. Mais je ne pouvais plus m'échapper et, petit à petit, les chaises se remplirent.

J'avais cette drôle d'impression d'être dans une de ces réunions d’alcooliques anonymes alors qu'on devait tous se présenter chacun notre tour en disant notre nom. Les yeux posés sur le sol, je ne relevai le regard que lorsqu'un prénom attira mon attention. Amadeus. J'avais déjà entendu ce nom quelque part et le visage du garçon me disait quelque chose... Oh merde. C'était l'ami de Kwan. J'avais espéré ne connaître personne en venant ici. Techniquement, je ne le connaissais pas puisque nous ne nous étions jamais rencontré mais j'avais entendu parler de lui et il y avait des chances pour qu'il ait entendu parler de moi. Cette situation me mit plus mal à l'aise encore.

- Désolé. Je m'appelle Samira. bredouillai-je quand je me rendis compte que mon tour était venu et qu'ils attendaient tous.

J'essayai de calmer les tremblements de mes jambes alors que les témoignages commençaient. Je parvins à me détendre un peu, réconfortée à l'idée que je n'étais pas la seule traumatisée de la vie sur cette foutue île. Pourtant, quand mon tour vint, mon anxiété revint au plus fort de sa forme.

- Je... Je me suis retrouvée au milieu d'une fusillade et... marmonnai-je avant de lancer un regard apeuré à l'organisatrice. Je suis désolée, je crois pas que j'en suis capable.
- Ce n'est pas grave, me rassura-t-elle. C'est toujours effrayant la première fois.

J'étais soulagée mais j'étais également honteuse, me demandant si Kwan allait entendre parler de cette thérapie à un moment donné. C'était idiot de penser ça puisqu'il n'était pas du genre à juger les autres mais je n'arrivai plus à réfléchir convenablement de toute manière. Alors, j'écoutai les autres prises de parole et le tour d'Amadeus vint enfin. Je l'observais discrètement alors qu'il racontait ce qui lui avait causé des traumatismes. Lui aussi n'avait pas eu de la chance sur Genosha et ça me faisait de la peine. Surtout qu'il avait été confronté à la Garde Rouge. Ces sales brutes finiraient par le regretter un jour.

La thérapie prit fin et j'ignorais ce que je ressentais. J'étais soulagée de savoir que je n'étais pas la seule à vivre avec des traumatismes mais cela avait quelque chose d'effrayant à la fois car cela me prouvait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait dans cette ville. Sur cette pensée, je me relevai de ma chaise et me préparai mentalement à sortir à nouveau. Peut-être était-ce cette peur de me retrouver dans la rue qui me fit me tourner vers la seule personne dont j'avais retenu le nom. J'avais hésité quelques secondes puis, sans trop savoir pourquoi, peut-être par simple politesse, je m'étais approché d'Amadeus.

- Salut. T'es un ami de Kwan c'est bien ça? lui demandai-je doucement, craignant un instant qu'il ne se demande ce que lui voulait cette parfaite inconnue. Je travaille avec lui au Perception - Psychic Office.

Pourquoi donc avait-je débuté une conversation? Si j'avais affronté mon courage j'aurais pu me retrouver à l'abri dans mon appartement dans le quart-d'heure qui suivait.

- Je suis désolée de ce qui t'est arrivé. me sentis-je obligée d'ajouter après qu'il ait partagé quelque chose d'aussi personnel.
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Dim 10 Mai - 13:49

ARE YOU DERANGED LIKE ME?
♠ ♣My Lucifer is lonely. Look at you needing me. You know I'm not your friend without some greenery. Walk in wearing fetters. Peter should know better. Your cover up is caving in. Man is such a fool. Why are we saving him? Poisoning themselves now. Begging for our help, wow!♥ ♦

Depuis sa chambre de jeune adulte, Amadeus semblait absent, perdu dans un coin de sa tête. Encore dans son lit, tout juste assis et la tête appuyée contre le mur pour mieux contempler le plafond immaculé, la lumière du jour lui semblait bien irréelle en cet instant sorti du temps. Tant qu’il n’était pas debout, la journée ne commençait pas. Il n’était donc ni hier, ni aujourd’hui, pas même demain. Un moment hors de la temporalité où chaque souvenir se faisait désormais plus lourd que ses rêves passés. Observant les fines particules de poussière qui semblaient danser sous les rayons traversant les stores, l’étudiant tentait de s’accrocher à ce qu’il comprenait et pouvait quantifier. « On appelle théorie de la dispersion l’ensemble des calculs d’optique théorique qui servent à expliquer le passage de la lumière à travers la matière. La lumière étant retardée ou accélérée dans ce passage, on parlera de théorie de l’indice de réfraction ou plus simplement de théorie de la réfraction. » marmonnait-il, répétant de mémoire ce qu’il avait pu lire dans une introduction de thèse sur l’optique cristalline.

« L’absorption est un phénomène étroitement lié à la réfraction et sa théorie peut être reliée sans difficulté à celle de la réfraction. » continuait-il en poussant enfin les draps pour finalement poser les pieds sur ce sol froid malgré la lumière matinale. Tout semblait glacé ces temps-ci. Un phénomène que les médecins avaient rapidement associé à un stress post-traumatique, lui expliquant la corrélation entre le choc que son esprit avait enduré et comment son corps semblait le gérer. Une sensation constante de froid sur une île ne connaissant pourtant pas les températures hivernales. Accompagné par le corps médical, Amadeus savait cependant que tout ne se règlerait pas en un simple claquement de doigts. Son psychisme tentait d’affronter comme il le pouvait les images de violence qu’il avait eu le malheur d’observer, imprimé dans sa mémoire d’ordinateur, presque capable de pouvoir redessiner chaque visage distordu par la douleur, la terreur mais aussi la haine. Ce dégoût de l’autre qui avait causé tant de malheurs sur une île portant auparavant ses plus beaux souvenirs ; une colère irrationnelle qui avait poussé des forces de l’ordre à s’en prendre à des civils. Etaient-ils en sécurité ? L’avaient-ils jamais été ? Son intellect hors du commun ne parvenait pas à résoudre cette équation sordide, le prostrant de plus en plus dans ce malaise et cette peur de l’autre.

Certes, ses blessures physiques n’étaient plus – s’étant résorbées bien plus vite que les médecins l’avaient anticipé – mais que dire de ces entailles mentales qui ne cessaient de tirailler son esprit. L’amnésie aurait été bien plus simple à gérer, songeait-il régulièrement, réalisant que ces drames avaient finalement l’effet opposé : sa mémoire n’avait jamais été aussi performante… mais qui lui semblait parfois prête à vaciller vers la folie lorsqu’il songeait à nouveau aux étranges évènements survenus face à la Garde Rouge. Une prison des plus sécurisées mais qui avait finalement lâchée sous la force de personnes aux étranges capacités. Un écho malvenu aux évènements du festival de Genosha dont les flashbacks lui revenaient désormais avec violence alors que son être tout entier lui hurlait d’oublier… à moins que cela soit dû à quelque chose d’autres lui dictant de nier l’existence de tout ceci.

Si tout ceci était réel, qu’advenait-il de lui et de cette chose qui avait prit le pas sur lui, le rendant difforme et parfaitement insensible aux blessures de toute forme ? Etait-ce le fruit de son choc post-traumatique ou était-ce vraiment arrivé ? Une idée qui le terrifiait sans qu’il n’ose l’avoue, ni même partager à ses amis les plus proches. Qu’aurait-il pu dire de toute manière à Gabriel ou même à Keith ? ’Alors je crois qu’en fait je suis un super-héros mais je deviens le bonhomme de Géant Vert au passage et je deviens parfaitement insensible aux lames ou aux balles.’ Ouais bonne idée, Ama, et après tu pourras leur dire la couleur que tu veux pour ton joli pyjama dont on attachera les manches dans le dos.

A quoi bon parler de ce que personne ne pouvait comprendre ? Une question qui l’avait longtemps tourmenté avant de finalement croiser la route d’une psychologue lui proposant de s’inscrire à un groupe de paroles pour les jeunes traumatisés de Genosha. Combien étaient-ils à avoir perdu la raison ? A avoir perdu des proches ? A avoir les marques indélébiles sur leurs corps d’innocents ? Une question qui importait probablement peu aux yeux du gouvernement qui, selon beaucoup de gens, était parfaitement conscient mais aussi responsable de toutes les horreurs se déroulant sur l’île. Quoi qu’il en fût, Amadeus n’avait rien à perdre à s’asseoir en cercle et applaudir ceux qui osaient parler quand lui se voyait mal raconter ce qu’il avait vécu. Après tout, il n’avait quasiment pas à marcher pour s’y rendre, puisque que tout se déroulait à Emmann, quartier qu’il chérissait tant – bien qu’il réside principalement chez Gabriel depuis tout ceci. Deux logements, un seul foyer, trop de questions et si peu de réponses.

Après plusieurs passages au cercle de discussion, Amadeus finissait doucement par s’ouvrir, désormais conscient que son trauma n’était pas la pire chose qu’il était arrivé comparé à certains, mais qu’il demeurait tout de même réel. « Nous ne sommes pas là pour savoir qui a le plus souffert. » avait expliqué la personne responsable de la toute première séance, « Il s’agit de pouvoir mettre des mots sur ce que vous ressentez. Il ne s’agira parfois que de peu de choses. Parlez-nous de vous, de ce qui vous anime dans la vie. Votre film préféré peut-être ou même une passion pour les décorations d’aquarium. Lorsque vous vous sentirez prêts, nous serons là pour vous écouter, jamais pour vous juger. Cette conversation demeura votre ancre, votre point de repère. » leur avait-on répété à chaque nouvel arrivant. « Ecouter se révèle souvent être un bien meilleur remède que de parler. Alors ouvrez vos oreilles, et accueillez mutuellement les propos de chacun. »

Ecouter avait été d’abord difficile, son corps décidant régulièrement de lui-même qu’il était temps de partir, de fuir pour mieux se cacher dans un endroit clos et isolé. Mais une fois les crises de panique mieux gérées grâce à un soutien réel de son entourage et des médecins qui tenaient à le surveiller régulièrement, Amadeus avait fini par apprécier ces moments de partage. Ils n’étaient pas de simples inconnus assis en cercle et parlant dans le vide. Non, ils étaient des personnes d’âge similaire ayant bien souvent été au même endroit, au même moment… au mauvais moment. Nombreux avaient été ce qui avaient eux aussi récemment subi la violence de la Garde Rouge en pensant bien faire à la base. Mais, le QG de ce groupe d’élite violent n’était pas le seul endroit où tout avait basculé sur cette île.

Une nouvelle tête avait fait son apparition en cette journée ordinaire. Un visage qu’Amadeus découvrait pour la première fois, sans se douter de la personne qui se tenait près de lui. Samira., à l’évocation de ce prénom, il ne lui fallait pas beaucoup de temps avant de se rappeler que son ami Kwan lui avait parlé de la demoiselle durant leurs soirées gaming. N’ayant jamais vu de photo d’elle auparavant, il demeurait cependant dans le doute quant à l’identité de celle-ci. Cela ne serait finalement pas la première fois que deux personnes partageaient le même prénom après tout.

Une fusillade. La pauvre. Un évènement des plus violents effectivement qui semblait l’avoir marqué puisque ses jambes ne cessaient de trembler, comme prêtes à s’élancer pour quitter ce lieu inconnu. Réconfortée par l’organisatrice de la séance, Samira avait finalement laissé place aux autres pour ce tour de paroles. Une chose qu’Amadeus comprenait, espérant que celle-ci ne se braquerait pas après une mauvaise première séance des plus stressantes. Nombreux étaient ceux qui refusaient de venir, persuadés de s’être montrés ridicules ou inutiles. Se confier n’était pas une chose aisée pour tout le monde, ce qui faisait donc de la patience l’élément clef de ce genre de rassemblements.

« Bonjour. Je m’appelle Amadeus et c’est mon quatrième passage ici. » avait-il commencé, observant ses pieds, de crainte de croiser le regard plein de pitié des autres. « Hum, par où commencer ? » hésita-t-il avant d’être invité à parler de la base, son enfance. Sa voix avait tremblé, réminescence concrète de ce qu’il avait perdu il y a longtemps. Ses parents, sa famille. L’incendie. Le jeune homme ne s’était cependant pas attardé cependant sur le décès de ses géniteurs et avait rapidement enchaîné sur les évènements les plus récents l’ayant mené ici. « Les médecins disent que j’ai les symptômes d’un stress post-traumatique depuis … depuis le… le festival. » Lancé dans sa tirade, Amadeus avait ouvert les vannes, décrivant l’atmosphère joyeuse et enfantine des premières minutes, puis de l’évolution tragique des évènements. Un adolescent battu par la Garde Rouge à cause de capacités qu’il ne pouvait pas contrôler, une femme tuée en plein milieu de la foule, ce garde qui l’avait frappé et avait fini par l’envoyer à l’hôpital. « J’ai essayé de passer à autre chose. De me concentrer sur les études. Le travail c’est le santé comme on dit. » avait-il ajouté, tentant de casser l’ambiance trop sérieuse avec une touche d’humour vite effacée par le regard perdu sur son visage alors qu’il continuait, les larmes aux yeux et mains tremblantes. Un silence religieux l’accompagnait, lui rappelant qu’il était écouté avec attention, le poussant à continuer après avoir toussé doucement, « J’étais également présent le jour où le bâtiment de la Garde Rouge a explosé. Et je… je… je n’ai toujours pas compris ce que j’ai vu. De la violence, de la violence gratuite oui. Mais aussi des inconnus se battant côte à côte pour une raison qui nous dépasse tous. »

Sa voix s’était fait plus faible, son murmure devenant silence. La séance touchait à sa fin. Il avait réussi, enfin. Il avait enfin réussi à mettre des mots sur sa peur, mais le plus dur était encore à venir. Il ne s’agissait pas d’un simple coup sec comme pour enlever un vulgaire pansement. Le temps serait finalement son meilleur allié.

La voix hésitante de la jeune femme le sortit de ses pensées alors qu’il replaçait sa chaise dans un coin. Incapable de retenir le large sourire qui se dessinait sur son visage, Amadeus lui répondit joyeusement « Oh Samira oui, il me semblait bien que je connaissais ton nom. Enchanté. » Un ange passa avant qu’il ne lui réponde, « Je pense que tout ceci n’est de la faute de personne dans cette pièce de toute manière. On ne peut que chercher à guérir… puisqu’on ne peut pas effacer ce qu’il nous est arrivé. J’espère que ces discussions te feront du bien en tout cas. C’est compliqué au début mais y’a une certaine notion de laisser-aller qui soulage. On pleure, on tremble, mais au final on rentre chez soi soulagé… parce qu’on sait qu’on n’est pas seuls, et qu’on est enfin entendus, écoutés. » Se grattant la nuque alors qu’il hésitait un instant à son tour, il proposa « C’est abusé ou pas si je te propose de prendre un café avec moi ? Les séances me donnent toujours faim, genre une envie incontrôlable de sucre. »


Ayaraven

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Dim 24 Mai - 20:49
Amadeus & Samira
Communicatif, le sourire d’Amadeus en fit naître un sur mon visage sans même que je m’en rende compte. Un sourire qui m’avait surpris tant sa sincérité et sa bonne humeur contrastaient avec la tristesse que le garçon avait montré quelques minutes plus tôt.

Il y avait quelque chose de réconfortant à voir une personne triste sourire de bon cœur. Car j’avais bien observé Amadeus quand il avait pris la parole lors de la réunion, discrètement parce que j’avais d’abord eu l’impression d’écouter une conversation privée, et je n’avais pas manqué de remarquer ces mains tremblantes ou ces yeux mouillés de larmes qui m’avaient fait détourner le regard par peur de me laisser submerger par les émotions à mon tour. J’avais découvert que nous avions un point en commun : la malchance ne nous avait pas frappé une seule fois. Alors qu’il avait expliqué avoir perdu sa famille il y a plusieurs années, qu’il avait assisté au festival qui avait marqué la mémoire de tous les habitants de Genosha et l’explosion du QG de la Garde Rouge, j'avais réalisé qu'on m’aurait peut-être cru si j’avais raconté mon histoire au final. Du moins une partie. Je n’étais pas sûre que les monstres que j’avais affrontés auraient été très bien accueillis par les victimes qui m'avaient entouré.

J’avais également appris qu’il était suivi par des médecins qui lui avaient diagnostiqué des syndromes post-traumatiques, ce qui n’avait rien d’étonnant, et j’hésitai un instant à lui demander s’il était bien entouré par ses proches maintenant que je me trouvais face à lui. Je ne connaissais pas grand chose à son propos mais je savais qu'il n'avait plus de parents et cela suffisait à m'inquiéter pour lui. Peut-être parce que je savais ce que c'était que de vivre sans ceux qui nous avaient mis au monde et combien j'aurais aimé les avoir à mes côtés en cette période compliquée. Néanmoins, je décidai de passer ma question sous silence par peur de paraître indiscrète. Après tout, je restais une inconnue à ses yeux.

De plus, j’étais déjà bien assez gênée par le simple fait de m’être montrée désolée pour ce qui lui était arrivé. Il n’avait sûrement pas besoin qu’on lui montre de la pitié. Néanmoins, il ne sembla pas s’en offusquer et m’offrit des paroles réconfortantes, qui me donnèrent de l’espoir pour les réunions à venir.

- Merci. C’est la première fois qu’on me demande de parler de mes soucis à des inconnus et c’était effrayant. J’ai déjà du mal à en parler à mes frères et sœur alors je me suis dégonflé… Peut-être que j'aurai plus de courage la prochaine fois.

Oui, j’avais parfois du mal à en discuter avec mes frères et Aelys alors même que j’avais la certitude qu’ils me croyaient. Cependant, je n’avais pas envie de passer pour cette petite chose fragile qui avait besoin d’être constamment rassurée et protégée. J’avais 21 ans, j’étais une adulte comme eux et je n’avais pas envie d’accentuer mon rôle de bébé de la famille. Mais je ne pouvais pas tout garder pour moi alors, même si c’était difficile, je m’étais surtout confiée à Aelys parce qu’elle m’avait accueilli chez elle après mon séjour à l’hôpital. Cela pouvait paraître étonnant que je ne me confie pas autant à mes frères alors même qu’ils avaient été à mes côtés dans plusieurs de mes mésaventures. Mais c'était peut-être pour ne pas les inquiéter davantage. Ou peut-être parce que j’avais honte de ce que j’étais devenue.

Amadeus me sortit de mes pensées lorsqu'il me proposa d’aller boire un café avec lui. Prise de court, j’haussai mes sourcils sous le coup de la surprise. Ou peut-être fut-ce sous le coup de la peur. Je n’étais pas effrayée par Amadeus, loin de là, je me sentais même étonnamment à l’aise en sa présence. Non, ce qui me faisait peur, c’était d’affronter le monde extérieur une nouvelle fois pour une durée indéterminée. Je lançai un regard à travers la fenêtre donnant sur la rue et imaginais déjà tous les scénarios insensés qui pourraient arriver. L’idée de répondre par la négative me traversa l’esprit mais la voix d’Aelys résonna dans ma tête : « Va au cinéma ou va boire un verre avec des amis, ça te fera du bien. » Depuis l’hôpital, je n’avais pas osé sortir si ce n’était pour mes cours, pour le travail ou pour voir ma famille. Je voyais bien que l’inquiétude de ma sœur s’intensifiait à chaque fois que je lui disais que non, je n’avais vu personne. Alors, je reposai mon regard sur Amadeus, ayant bien conscience que de longues secondes s’étaient écoulées sans aucune réponse de ma part. C’était l’occasion ou jamais.

- D’accord, avec plaisir. Et je m’excuse si j’ai mis du temps à répondre, ce n’est pas contre toi, lui expliquai-je, gênée. Il y a longtemps que je ne suis pas sortie de chez moi autre que par nécessité. Promis, j’essayerai de ne pas fuir en courant.

J’avais essayé de masquer mon embarras par de l’humour mais je me demandai un instant si ce n’était pas lui qui allait fuir. Il devait être évident à mon regard apeuré sur l’extérieur que je ne m’y sentais pas en sécurité. Pour aller boire un café, il y avait mieux comme compagnie.

- Je te suis, lui dis-je avec un sourire plus confiant pour le rassurer.

Je suivis Amadeus à l’extérieur, sentant mon angoisse monter à nouveau. Il fallait à tout prix que je porte mon attention sur autre chose que ces voitures qui roulaient vite, cet homme qui avait brusquement élevé la voix à notre gauche ou encore ces deux agents de police qui patrouillaient, leurs armes attachées à leurs ceintures. Inconsciemment, je portai une main sur mon flanc gauche, là où se trouvait une cicatrice cachée par mes vêtements. J’avais l’impression qu’elle me picotait soudainement et je tâchai de me convaincre que c’était dans ma tête. Ce n’était que mon angoisse qui se reflétait sur mon corps, rien de plus.

« Pense à autre chose, n’importe quoi. »

- Tu es étudiant toi aussi, non ?

Si je me concentrais sur ce qu’il disait plutôt que ce qui m’entourait, peut-être que mon angoisse serait apaisée. Il fallait absolument que je réapprenne à lâcher prise. Juste m’amuser. Être une personne normale et peut-être me faire un nouvel ami.
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