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We are only in trouble if we get caught † Kurly
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mar 19 Juil - 16:43


We are only in trouble if we get caught

Remember, if we get caught, you're a deaf and i don't speak english.

« Tu es assise à ma place, Rasputine. »
La gamine n'eut pas besoin de relever la tête de son bouquin écrit dans la langue natale de ses parents pour savoir qui l'apostrophait ainsi, reconnaissant immédiatement le timbre sec que lui réservait Raven à chaque fois qu'elle lui parlait. De ses souvenirs, aucun nom n'était écrit sur le fauteuil sur lequel la petite blonde s'était assise alors qu'elle voulait prendre un peu de repos. Si par égard pour Kurt, qu'elle connaissait depuis l'enfance, elle tentait toujours d'arrondir les angles avec sa mère adoptive, cette fois-ci, elle était bien déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds.
« C'est parce que tu flirtes avec le chef que tu penses avoir droit au trône où poser ton royal fessier, Darkhölme ? »
Elle n'avait même pas levé le regard, sa lecture lui semblant plus intéressante que le membre de la garde respecté qui lui faisait face. Elle était fatiguée de ces piques incessantes, de sa façon de l'avoir prise en grippe parce que selon elle, elle était une mauvaise influence pour l'orphelin et surtout, qu'elle n'avait pas sa place parmi la Red Guard. La bassesse de l'attaque ne tarda à se prendre une réplique bien sentie comme onde de choc, la voilà qu'elle remettait sur le tapis qu'ELLE avait des raisons d'être fatiguée, qu'ELLE partait en mission et était un élément actif de l'équipe, qu'ELLE serait plus à même de lui sauver son petit cul de bleu quand elle serait sur le terrain. Petit cul qu'elle avait intérêt à bouger si elle ne voulait pas se le voir botter par Raven. Finissant par soupirer, Illy ne se permit comme réponse qu'un regard noir avec la promesse silencieuse qu'elle finirait par la mettre au tapis la prochaine fois qu'elle s'entrainerait avec sa collègue rodée et érodée par les années parmi la garde. Mais là, il n'était pas question de se battre, de s'abaisser à des échanges de répliques cinglantes, elle avait mieux à faire que de se donner en spectacle devant ses collègues en égratignant la discrétion, l'une de ses vertus. C'était un reproche qu'on pouvait facilement lui faire, de ne pas sortir de sa coquille, de peiner à se mêler aux autres. La petite blonde avait pensé son intégration plus rapide, Piotr était un gardien depuis quelques années, elle avait rencontré quelques uns de ses collègues et avait retrouvé d'autres amis en choisissant de porter l'uniforme, mais sa vie sociale avait pris un sacré coup depuis le rite d'initiation. Son frère, quand il ne l'ignorait pas, finissait par lui hurler dessus afin d'exprimer cette colère qu'il ressentait face à sa trahison, d'avoir osé intégrer les rangs des rouges derrière son dos. Au point qu'Illyana songeait à quitter l'appartement qu'ils partageaient quand les fonctions de soldat ne les obligeaient pas à rester au QG. Quartier général où la jeune membre avait l'impression de passer tout son temps, entre entraînements épuisants et désir d'améliorer ses performances lors de ses "repos" afin de faire taire les mauvaises langues qui oseraient remettre en cause son recrutement. Comme celle qui se déliait et crachait son venin à l'instant.

Illyana rangea ses affaires avec des gestes saccadés, trahissant une frustration extrême de ne pas pouvoir se lancer à l'instant dans une joute avec Raven et finit par quitter, passablement énervée, la salle de repos de la garde. Elle connaissait un endroit où son âme solitaire ne serait pas troublée par la présence invasive de ses collègues. Collègues qui étaient partout, tout le temps, à cinq heures de l'après midi comme à deux heures du matin, il n'y avait pas un moment où les couloirs se désemplissaient du flux tendu et continu des gardiens. L'isolation était un des luxes au sein de la Red Guard où la cohésion et l'esprit d'équipe étaient les valeurs prônées car fatalement salutaires une fois sur le terrain.
D'un pas rapide et décidé, Illy se dirigea vers le garage, se faisant presque invisible pour ne pas être repérée par ses collègues, mais pas suffisamment pour éviter qu'on lui emboite le pas sans qu'elle ne le remarque. Là bas, les véhicules militaires de tout type attendaient sagement la prochaine mission. Se faufilant d'un bolide à un camion, la recrue finit par échouer sur les premiers rangs des véhicules, proches de l'énorme portail qui les gardaient prisonniers dans le hangar. Elle tenta sa chance à l'arrière de quelques camions jusqu'à en trouver un qui ne fut pas fermé. Illyana trouva alors le calme auquel elle aspirait à l'arrière de la fourgonnette utilisée pour transporter les émergés. Se positionnant sur l'un des bancs, elle sortit le premier roman de Dmitri Gloukhovski qu'elle comptait bien terminer durant sa pause. Ici, il y avait peu de chance que Raven vienne revendiquer quoique ce soit et elle aurait enfin la paix !


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Mer 20 Juil - 8:55

We’re only in trouble
if we get caught
You're waiting for someone to understand you, but you've got demons in your closet.
Les jours se suivaient et se ressemblaient. Kurt appartenait à la Garde Rouge depuis maintenant trois semaines. Il n’y avait eu aucune évolution dans son service : il continuait ses tâches ingrates de cadet, qui allait du nettoyage des locaux communs à la vérification du matériel à emporter lors des missions – sans bien sûr s’approcher de l’armement. Des fois que l’idée lui en eût pris d’aller jouer au cow-boy en ville… Kurt s’ennuyait ferme. Ce n’était pas dans son caractère de rester inactif. Il avait besoin d’action, de mouvement, d’imprévus ; le laisser tourner en rond dans le QG, c’était le meilleur moyen de le frustrer et de le pousser à l’énervement. Il en avait fait part à Awen, mais la réponse était restée la même que celle de Logan Howlett : les interventions sur le terrain n’étaient pas encore pour lui. Kurt rongeait son frein, mais sa bonne humeur naturelle commençait à lui faire trop souvent défaut.
Son programme du jour était palpitant : tri chronologique des rapports de missions des autres gardes, puis classement dans les dossiers. D’un certain sens, il préférait presque faire ça. Il se trouvait un petit bureau à l’abri des regards indiscrets et lisait les comptes-rendus d’intervention, prenant ainsi toute la mesure du travail qui l’attendait, là, dehors. Il y avait des événements fascinants, dans ces pages tapées à l’ordinateur. Des histoires incroyables, que le public aurait sûrement découvert avec horreur ou panique. On parlait de personnes aux capacités extraordinaires, comme ce type avec les épines qui lui sortaient de la peau, qui avait blessé deux agents, ou cette gamine capable de prendre le contrôle de l’esprit des gens. Kurt avait peine à croire qu’on parlait bien du monde réel. Ça ressemblait plus à un film ou à un comic book.
Sa pile de dossiers sous le bras, Kurt se dirigea vers la salle de repos. À cette heure-ci, tout était désert. La plupart des gardes étaient à l’entraînement, quand il n’était pas en mission d’intervention. Ce n’était déjà plus l’heure du café : il trouverait donc la salle vide et tranquille. Du moins le pensait-il, car ce n’était pas du tout le cas. Des éclats de voix lui parvinrent alors qu’il s’approchait. Intrigué, mais peu enclin à se prendre une soufflante à la place de quelqu’un d’autre, il s’arrêta à l’angle du mur et jeta un coup d’œil dans la pièce à travers le store vénitien. Illyana était à l’intérieur. Et celle qui donnait de la voix, c’était Awen. Kurt soupira. Les deux jeunes femmes ne s’entendaient pas du tout, de base ; si on ajoutait à cela les reproches d’Awen sur la mauvaise influence – supposée – qu’exerçait Illy sur lui, on obtenait le cocktail parfait pour ce genre de prise de bec.
Mieux valait ne pas intervenir. On allait lui demander de prendre partie pour l’une ou pour l’autre, et choisir entre sa mère d’adoption et sa meilleure amie, c’était risquer de provoquer l’Apocalypse. Il refusait de se fâcher avec l’une ou l’autre.
Les éclats de voix se turent tout à coup. La porte de la salle de repos s’ouvrit, et une tornade blonde s’échappa dans le couloir. Ses dossiers sous le bras, Kurt lui emboîta le pas. Awen avait gagné la joute verbale. Illy, elle, fila pour gagner un endroit où elle pourrait digérer sa rancœur en paix. S’il refusait de donner son opinion dans une bataille de femmes, Kurt pouvait quand même essayer d’apaiser son amie. Tant qu’elle ne lui demandait pas de choisir…
La jeune fille traversa les corridors, les escaliers, jusqu’à atteindre le garage. Ses dossiers sous le bras, Kurt essaya de se faire tout petit en la suivant. Pas sûr que quelqu’un apprécie de trouver deux cadets – un garçon et une fille, qui plus est – furetant dans le garage à la recherche d’un petit coin tranquille…

« Illy ? » appela-t-il tout à coup, alors qu’elle avait disparu à sa vue.

Il n’osait pas parler trop fort, de peur que quelqu’un l’entende. Son nom ne le sauverait sûrement pas s’il commettait une erreur aussi stupide.

« Illy ? »

Après quelques coups d’œil entre les hummers et dans les camionnettes, Kurt finit par trouver le véhicule qu’il cherchait. C’était un van destiné au transport des émergés. Illyana s’y était installée, un gros livre sur les genoux et une moue rageuse sur le visage.

« Ah ! T’es là ! »

Kurt posa son tas de rapports dans le van et sauta lestement à l’intérieur. Il allait devoir la jouer fine s’il ne voulait pas faire l’objet des foudres de son amie. Mieux valait faire semblant de tout ignorer. Au moins, il n’aurait pas besoin de justifier sa non-intervention dans le conflit.
Il gratifia donc Illyana d’un sourire enjoué et s’approcha, à demi courbé pour ne pas se cogner au plafond.

« Ça va ? » Question stupide, mais il fallait jouer le jeu jusqu’au bout. « Je t’ai vue venir par ici. Je me suis dit que ce serait un endroit parfait pour venir trier mes rapports. »

Il désigna la pile de dossiers qui l’attendait, posée à même le sol. Avec un peu de chance, son amie offrirait de l’aider, il irait donc beaucoup plus vite, et en plus ils s’amuseraient en lisant les aventures de leurs collègues. Quoi de mieux pour se remonter le moral ?

« Qu’est-ce que tu lis ? demanda-t-il en s’installant comme si de rien n’était. Ça parle de quoi ? »

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Jeu 21 Juil - 19:22


We are only in trouble if we get caught

Remember, if we get caught, you're a deaf and i don't speak english.


Elle essayait de rester concentrée sur les dialogues de son bouquin mais les mots semblaient se dérober à son esprit où ils ne trouvaient aucun sens. Elle ne savait même plus qui était ce personnage avec qui échangeait le héros, alors qu'il en avait fait la rencontre quelques pages plus tôt. Soufflant exagérément, elle reposa le roman sur ses genoux, calant l'arrière de son crâne contre la paroi du van en levant les yeux au plafond. Elle n'avait pas du tout imaginé ses premières semaines au sein de la garde ainsi. Bien sûr, elle comprenait qu'on la prépare avant de l'envoyer en mission mais elle n'avait aucunement prévu qu'on la colle à la maintenance technique durant sa formation. Ses rêves de protéger les habitants de Génosha des menaces qui planaient sur leur tête, qu'elles proviennent d'une organisation tentaculaire ou de capacités surnaturelles, ne lui avaient jamais paru si éloignés.

Ses pensées furent troublées par du bruit provenant du hangar, la mettant derechef de mauvaise humeur. Ne pouvait-elle pas simplement disparaître quelques minutes ? Elle se releva pour sortir timidement la tête de la fourgonnette, ne sachant pas encore s'il s'agissait d'un gradé devant lequel elle devait faire profil bas ou si elle avait été suivie par un newbie qu'elle pourrait fustiger injustement juste pour calmer ses nerfs. La silhouette familière qui se dessina lui indiqua qu'elle n'avait affaire à aucun des cas puisque c'était Kurt qui la rejoignait. Kurt, la seule personne capable de lui rendre le sourire en toute circonstance et qui serait bien utile pour lui faire oublier son aigreur.
Illy se déplaça pour le laisser monter à bord et referma délicatement la porte derrière lui. Elle était loin d'imaginer la réaction des membres de la garde si on les trouvait tous les deux seuls ici et tous les sous entendus et rumeurs que ça pourrait déclencher. Elle avait grandi avec Kurt, il tenait plus de la famille que d'un petit ami potentiel. Ils avaient partagé tellement de souvenirs, de fous rires, de craintes et de peines, qu'elle doutait d'avoir eu une existence avant qu'il n'entre dans sa vie. Elle était plus proche de lui que de n'importe qui, d'autant plus maintenant que son frère se montrait beaucoup moins avenant envers elle mais également car en tant que cadets, ils vivaient une expérience qui les rapprochait d'avantage. Sauf que Kurt, lui, semblait bien mieux lotis qu'elle, dans les tâches qu'on lui avait confiées. L'appui de sa mère adoptive avait dû aider quand elle, devrait certainement se perdre des années dans des tâches insignifiantes puisque le véritable agent Rasputine ne lui apportait aucun soutien.

Son ami débuta avec les questions d'usage même si le sourire apparaissant sur les lèvre de la blondinette ne pouvait cacher véritablement son énervement. L'intronisation chez la milice personnelle de Magnus ne se faisait pas dans la plus grande douceur. En plus de la frustration engendrée par son affectation, elle devait composer avec les tempéraments des gardiens qui ne cadraient pas toujours avec le sien et il y avait ces cauchemars récurrents qui la réveillaient toutes les nuits, pleine d'effroi et de sueur… Il ne fallait pas chercher plus loin pour comprendre qu'elle avait les nerfs à fleur de peau, le manque de sommeil nuisant gravement à l'enthousiasme et la bonne humeur dont elle fait généralement preuve.

« Oh tu sais, ce n'est qu'une journée de plus au paradis… A changer la carte graphique du PC d'untel qui a oublié que la vieille machine ne permettrait pas de faire tourner le dernier FPS en vogue. A tenter de sauver le clavier de la secrétaire de la damnation du macchiato caramel qu'elle a renversé dessus ou changer le néon d'un des couloirs du bâtiment C. Tu savais qu'il y en a 74 en tout  dans ces mêmes couloirs ? Tu vois, je suis tellement occupée que je n'ai pas le temps de m'ennuyer. »
Dit-elle sur un ton trahissant l'ironie de la situation.
« Heureusement Raven essaie de stimuler mes fonctions cognitives en titillant ma répartie à chaque fois qu'elle me croise. Je crois qu'elle n'a pas encore digéré mes fugues de l'orphelinat pour rejoindre ta chambre et les trop nombreuses fois où elle dut me raccompagner là bas au milieu de la nuit parce que nos éclats de rire l'avait réveillée. A moins que ce soit cette nuit où il faisait une chaleur à crever et qu'elle a dû nous récupérer au poste à cause de notre intrusion dans la piscine de l'université de Prénova... » 
Elle avait récupéré les clefs de l'établissement auprès d'un de ses exs qui y était surveillant, et qui, elle ne s'en vantait pas du tout, avait perdu son job par sa faute. Loin d'être la petite amie parfaite, il y avait des circonstances atténuantes à sa traversée du désert sentimental.
« Mais elle finira par m'apprécier, j'en fais un défi personnel ! Qui peut de toute façon lutter contre cette bouille adorable ? »
Doigt pointé sur le menton, elle prit l'expression la plus mignonne possible, celle qui faisait pétiller ses iris azurés et dessinait sur ses lippes une moue irrésistible. Le tout dans le but de détendre l'atmosphère. Si elle avait évoqué sa mère adoptive, ce n'était vraiment pas dans le but de le voir se ranger pour l'une ou l'autre. Elle estimait beaucoup trop Kurt pour le soumettre à une sorte de chantage affectif. Elle était mal à l'aise rien qu'à l'idée de le voir tiraillé entre deux femmes qui comptaient dans sa vie. Il était présent pour elle, qu'importe ce que Raven tentait de lui mettre dans le crâne et c'était une preuve d'amitié qui comptait plus que tout.

« Tu n'as pas choisi l'endroit le plus confortable pour t'occuper de la paperasse mais c'est assurément l'un des plus tranquilles. T'as bien fait de les prendre avec toi, je sais pas si je vais t'aider ou te ralentir mais je meurs d'envie d'y jeter un oeil ! Ce sera plus intéressant que ma lecture. »
Elle tendit le livre pour que Kurt, qui s'était montré curieux, puisse lire la quatrième de couverture.
« Metro 2033, c'est une dystopie post-apo. Des bombes nucléaires ont frappés Moscou, obligeant les habitants à se réfugier dans les tunnels du métro où ils s'organisent en micro société, avec des moeurs bien différentes, qui prenne le contrôle de certaines stations. Artyom, le héros, doit sauver sa propre station avec l'aide d'une autre, ce qui l'oblige à effectuer un voyage initiatique au coeur des tunnels, à rencontrer les survivants d'une culture bien différente de la sienne... Et échapper aux "sombres", les créatures mutantes qui peuplent la surface. C'est bourré de dialogues pas toujours intéressants et le héros est un vrai nigaud qui serait mort au moins 27 fois si le bouquin était écrit par G.R.R. Martin. »
Rangeant le livre dans son sac après que Kurt le lui ai rendu, la demoiselle s'intéressa à la pile plus épaisse que son roman que le cadet avait apporté avec lui et qu'elle désigna du regard.
« Tu crois que ça pourrait nous arriver ? De perdre totalement le contrôle de la situation au point de devoir fuir et abandonner la surface de Génosha aux émergents ? C'est peut-être juste une impression mais les rafles se multiplient, non ? Les dossiers ont l'air de s'entasser. ça veut dire qu'il y a plus en plus d'habitants qui montrent des signes de capacités spéciales... ça ne te fait jamais peur ? Je peux ? »
 Dit-elle en récupérant une partie des pochettes cartonnées et en jetant furtivement un oeil avide de curiosité à l'intérieur.
« Y'a des infos sur l'attentat du centre commercial ? J'ai cru entendre que deux des agents de la garde y étaient. On sait si c'est bien une bombe qui a explosé ou si c'est un de ces... »
Elle faillit dire monstres, qui était un qualificatif parfait pour exprimer ce qu'elle ressentait à leur égard mais elle savait d'expérience que tous à la garde ne partageait pas son avis et elle ne voulait pas froisser son ami.
« mutés. On sait qui est derrière tout ça ? »      


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Ven 22 Juil - 17:40

We’re only in trouble
if we get caught
You're waiting for someone to understand you, but you've got demons in your closet.
Nul doute que si Illyana avait eu les codes nucléaires entre les mains, elle aurait volontiers rasé le QG de la Garde Rouge pour le simple plaisir de se débarrasser d’Awen. Kurt esquissa un sourire. Il aimait bien le contraste saisissant entre le visage angélique de son amie et son tempérament de feu. Awen ne lui menait pas la vie facile, mais pour sa part, Kurt estimait que les deux jeunes femmes se ressemblaient beaucoup. Mieux valait ne pas le leur dire : il tenait à ses attributs masculins.
L’oreille compatissante, le cadet écouta les plaintes de sa meilleure amie, non sans commencer à classer les rapports par date de rédaction. D’un certain sens, il pouvait s’estimer heureux d’avoir de bonnes relations avec sa mère. On l’empêchait certes de se joindre aux missions de terrain, mais il avait le droit de plonger le nez dans les comptes-rendus de mission, alors qu’Illy devait se charger de la maintenance des équipements. Le job n’avait rien de passionnant. Cependant, elle avait autant le droit que lui de prendre connaissance de ces dossiers : on ne les aurait pas mis dans les mains d’un modeste cadet, sinon. Par conséquent, il pouvait tout à fait lui faire profiter de ses propres tâches – et en plus, elle lui donnerait sûrement un coup de main pour tout classer. Tout le monde en sortait gagnant.

« Ah, oui ! La piscine ! Avec ton super saut du haut du plongeoir ! Je ne m’en suis toujours pas remis : t’as quand même eu du cran de sauter de cette hauteur… Bah, ne te formalise pas trop pour Raven ! Je suis sûr qu’elle t’aime bien, en fait. Elle est juste… Enfin, tu sais, c’est une mère poule, quoi : les mères avec leurs fils, tu vois le genre. »

C’était honteusement injuste pour Raven. Certes, la jeune femme prenait soin de lui depuis des années, avec toute l’affection d’une mère, mais Kurt lui rendait cet amour au centuple. Il prenait grand soin lui aussi d’entretenir cette relation mère-fils, et pas pour obtenir de meilleures tâches que les autres au sein de la Garde Rouge. Mais bon, avouer qu’on aimait être chouchouté par sa maman, ça faisait quand même mauvais genre, surtout devant les filles. Comme tout bon jeune de son âge, Kurt veillait à se défendre avec suffisamment de véhémence pour qu’on puisse croire que cette situation lui pesait, alors que c’était très loin d’être le cas.
Il éclata de rire à la moue faussement naïve de son amie. Au moins, elle gardait son sens de l’humour. Kurt se félicita d’avoir pris le parti de venir la voir : elle ne ressasserait pas cette altercation toute la journée, comme ça. Et ils pourraient s’amuser un peu tous les deux, à lire tous ces rapports et à découvrir les petits secrets de leur unité préférée. Kurt n’était pas un grand lecteur, bien qu’il posât un regard poli et intéressé sur le roman de son amie, mais plonger dans une aventure de la Garde racontée par un garde, que pouvait-il y avoir de mieux ?
Il réfléchit un instant aux questions de la jeune fille, avant de hausser légèrement les épaules. Il avait déjà pensé à tout ça, à cette recrudescence d’émergence. Ce qui le terrifiait, dans tout ça, c’était surtout l’idée de voir un jour l’une des personnes qu’il aimait développer d’étranges pouvoirs. Qu’adviendrait-il alors d’elle ? Serait-il forcé de l’arrêter, comme les autres ? Si c’était Illyana, Awen, Anna, Jackson ? Chaque fois qu’il y pensait, oui, il était terrifié.

« Je sais pas trop… finit-il par soupirer. Tu sais, je me dis qu’on peut endiguer le flot, qu’on en a les moyens. C’est pas vraiment ce qui m’inquiète. »

Il hocha la tête pour lui donner l’autorisation, même si elle n’en avait pas vraiment besoin.

« Imagine que ça arrive à l’un d’entre nous. À moi, à toi… Qu’est-ce qui se passerait ? Tu pourrais… me jeter en prison comme on fait avec les autres ? »

Il connaissait la réponse, au moins pour sa part. Jamais il ne pourrait agir ainsi avec ceux qu’il considérait comme ses amis. Pointer une arme sur la tempe d’Anna, passer les menottes à Jackson – non, les poignets de Jackson ne rentraient pas dans une paire de menottes, il faudrait trouver autre chose –, tabasser Illyana pour qu’elle se laisse faire… Awen se porterait sûrement volontaire pour ça, tiens. Kurt, lui, était terrifié à cette idée. Il avait de l’affection pour tant de gens. Si on lui demandait de faire un choix entre ses sentiments et son devoir, on pouvait déjà préparer la cour martiale.
La question de son amie sur l’attentat le détourna fort à propos de ces sombres réflexions, et il jeta un rapide coup d’oeil dans les dossiers qu’il avait apportés. Aucune trace de ces événements, mais ceux-ci devaient être justement trop récents pour figurer dans les rapports.

« Aucune idée pour le moment, répondit-il. Je crois que les premiers comptes-rendus arrivent à peine sur le bureau de Logan. Il va falloir attendre un peu avant de les avoir – si du moins ils veulent bien qu’on y jette un coup d’œil. Mais je crois pas qu’on parle de muté pour le moment. Ça a l’air d’être un ‘simple’ attentat. »

Il ouvrit un dossier au hasard. Quelques photographies s’échappèrent de la pochette, laissant entrevoir un jeune homme blond, dont le corps se hérissait de pointes acérées. Celui de Hammer Bay, les journaux avaient parlé de son arrestation musclée. Kurt observa les clichés de plus près. C’était quand même incroyable d’imaginer que de tels monstres pouvaient exister. Avec un sourire, il fit passer la photo à son amie, curieux de voir la tête qu’elle ferait en voyant ça.
Mais son sourire disparut bien vite de son visage, quand la cabine du camion vibra tout à coup alors que le bruit caractéristique du moteur s’élevait. Kurt releva la tête, stupéfait. Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit de sa gorge, et il se contenta de regarder Illyana comme s’il avait vu un fantôme.

« On part, articula-t-il enfin, si bas qu’il ne sut même pas si son amie l’avait entendu. On quitte le garage ! Oh, c’est pas vrai, si jamais on nous trouve ici… »

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Ven 22 Juil - 22:52


We are only in trouble if we get caught

Remember, if we get caught, you're a deaf and i don't speak english.


« J'ai assez peu connu ma mère, elle n'a pas vraiment eu le temps de jouer les poules, non, je vois pas en fait. »
Hormis son frère, Kurt était l'autre personne à ne rien ignorer de son histoire, même les parties les plus sombres. Elle avait très peu de secrets pour lui, le défaut, s'il y en est, d'avoir passé des longues nuits côtes à côtes à parler de choses superficielles comme de sujets qui touchaient plus gravement la corde sensible. Qu'il lui sorte ça lui faisait… Rien en fait. Cette mine affligée et ces yeux ronds un peu mouillés qu'elle lui offrait, c'était juste pour le taquiner. Elle comptait sur sa spontanéité et tenait à ce que les années ne ternissent pas leur belle amitié et les obligent à parler avec un filtre.  

« Mais j'ai un frère poule, que j'adore mais qui est tellement étouffant ! J'imagine que c'est la même chose. Enfin pour le moment je suis tranquille, je pense qu'il a choisi de m'ignorer jusqu'à ce que je quitte la garde. Preuve évidente de maturité. Quitte à être immature, je préférais quand on faisait nos explorations nocturnes… Même si j'ai conscience qu'on s'en est toujours bien sortis et que nos faits d'armes n'étaient pas toujours très intelligents ni glorieux, ce temps me manque. J'ai l'impression qu'on est devenu tellement plus… sérieux. L'époque veut ça certainement, entre les attentats et les émergeant, Génosha n'est plus le havre de paix d'autrefois. »

Kurt avait cette facilité à la faire parler, elle l'avare des mots, sans véritablement agir pour que ce soit le cas. Son oreille attentive, peut-être ? Même si à ce moment là il semblait plus plongé dans ses dossiers que dans ce qu'elle racontait. Elle était tout de même heureuse de pouvoir profiter de ces petites fenêtres, loin des oreilles indiscrètes de la milice, où ils pouvaient encore discuter en toute liberté. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps.

« Tu as ton planning avec toi ? Sinon, je peux te filer une photocopie du mien. Ce serait bien qu'on se cale une date. Qu'on puisse se voir en dehors de la garde. Je sais que ça et les à côté, ça occupe pas mal la semaine mais je suis nostalgique de nos moments à nous. Tu me manques, en fait, ça doit être ça mais je suis ravie que tu sois là. On a pas visité les cavernes de Fenyick, tu te souviens qu'on s'était promis de le faire ? Mais si tu n'as plus le cran, je pourrais toujours m'y rendre avec quelqu'un d'autre. Et on peut simplement se rendre à la fête foraine. Pour les réminiscences de l'enfance, ça me semble tout indiqué. »

Elle n'avait pas envie de s'y rendre avec quelqu'un d'autre, ces moments où ils se prenaient pour des explorateurs à la recherche d'un trésor perdu, elle ne voulait les partager qu'avec lui. Le sourire de provocation, ce n'était qu'un argument de plus pour tenter de le convaincre au cas où il serait réellement passé à autre chose quand elle, Piotr avait raison, était resté cette grande gamine toujours à la recherche d'aventures. Et s'ils devaient échouer aux milieux des attractions foraines, elle s'en contenterait tout à fait, la seule envie qu'elle voulait combler, était celle de passer du temps avec Kurt.

La conversation prit une tournure plus sérieuse et Kurt comprit immédiatement où elle voulait en venir. La multiplication des cas des mutés, ça laissait forcément penser qu'un jour, ces atrocités n'arriveront pas qu'aux autres. Qu'un jour ils seront impactés en plein cœur, un membre de la garde, un ami, de la famille. A la grande loterie génétique ou quoique ce soit qui déclenchait ces pouvoirs, ils ne seraient pas toujours gagnants. N'y ayant pas encore réfléchi réellement, elle se posait les questions en même temps qu'à Kurt, il était le seul avec qui elle pouvait en discuter. Elle ne faisait pas suffisamment confiance aux agents de la Garde pour évoquer ce sujet, hormis à Piotr… qui demeurait aux abonnés absents.

« Tu ne crois pas que c'est hypocrite de faire subir ça à l'ensemble de la population et jouir de passe droit à cause de l'affliction qu'on ressentirait si nos proches mutaient ?  Imaginons le problème d'une autre façon. Si je développais un pouvoir dangereux, pour moi, pour les autres à cause du manque de contrôle, comme ceux que nos collègues arrêtent… Tu prendrais le risque de me voir tuer des innocents ? Des membres de la garde ? Tes amis ? Ta famille ? Tu me laisserais vivre avec ça sur la conscience ? Je ne sais pas vraiment ce que je ferais. Je vais sûrement te paraître sans cœur mais même si Piotr développait ce genre de maladie… J'en sais rien. Je le préférerais sûrement en sécurité dans un bâtiment contrôlé comme la prison, plutôt que dans la nature… Seul, fugitif, en danger et potentiellement dangereux. Je crois pas que la prison soit une fin en soit. Si les cas augmentent de façon exponentielle, elle ne sera bientôt plus capable de les accueillir. J'espère que les scientifiques de Magnus planchent sur une solution, durable ou éphémère, qui permettrait à ces personnes de retrouver leur état normal. C'est peut-être naïf mais je crois que notre Roi se soucie vraiment de sa population, il n'en éliminerait pas toute une fange. »

La vie n'était pas des plus douces à Génosha mais quand on savait ce qui se passait partout ailleurs, elle avait tout de même l'impression de faire partie des privilégiées. Kurt, lui rappela tout de même que l'explosion au centre commercial n'était qu'un simple attentat. C'était encore tout frais mais elle trouvait ça étrange qu'un acte qui soit effectué pour être visible de tous ne soit pas encore revendiqué… Une chose lui semblait certaine, même si elle n'avait pas encore la carrure pour porter l'uniforme, elle ne s'était pas trompée de voie, en dehors de ses aspirations personnelles à contrer Hydra, elle avait vraiment à coeur de protéger l'île. Décidément elle ne pouvait pas abandonner Génosha à des abomination pareille à celle dont Kurt venait de lui tendre la photo qui lui arracha un moue de dégout.

« Immonde. Franchement, j'ai du mal à imaginer qu'ils restent les mêmes, à l'intérieur, ça doit forcément être un signe de dégénérescence ou truc du genre ces pouvoirs. Faut absolument trouver un remède avant que nos rues se transforment en charn... »

Sa phrase mourut dans l'atmosphère, elle aussi avait senti les vibration. MERDE. Comment ça se faisait qu'elle n'avait pas entendu le portail ? C'était toujours son signe d'alarme pour déguerpir. Elle était en présence de Kurt, et il lui faisait oublier tout ce qui se trouvait aux alentours, même la plus primaire des règles de prudence. Son cerveau fonctionna à plein régime, évaluant les options pour les sortir de ce mauvais pas. Elle agit rapidement en se levant du banc pour rejoindre la porte, accrochant au passage les doigts de son acolyte de galère dans les siens.

« Tiens-toi aux rampes, au dessus du banc, là où on attache les menottes. Me lâche pas, je vais ouvrir la porte voir si on peut sauter. »
Elle dut pousser de toutes ses forces pour l'ouvrir et se serait retrouvée sur l’asphalte si Kurt ne l'avait pas maintenue fermement.
« Non, non, non, non, non. On va pas pouvoir sortir par là sans se briser tous les os. »
Elle referma la porte sans délicatesse, se vautrant littéralement sur Kurt avec la grâce d'une loutre. Un peu paniquée, ce que ses yeux fous laissaient exprimer, elle se ficha de la position de leur corps mais plaça son index sur les lèvres de Kurt. S'ils se faisaient pincer maintenant, une fumante ne suffirait pas à effacer leur faute. Elle chuchota pour ne pas alarmer le conducteur dont la musique avait couvert le bruit de leur "ébat".

« Y'a certainement une rafle qui doit se dérouler quelque part et ils ont besoin du véhicule pour récupérer les émergés. Dès qu'il s'arrête et que la voie est libre, on se faufile et on pourra même regarder de loin les collègues au boulot. Plus excitant que lire les rapports, non ? Tout va bien se passer. »
Non, absolument pas. Tout faux Illyana.


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Ven 29 Juil - 11:38

We’re only in trouble
if we get caught
You're waiting for someone to understand you, but you've got demons in your closet.
Les cavernes de Fenyick ? Kurt avait redressé la tête à l’écoute de ces mots, et un sourire enchanté était venu s’étaler sur ses lèvres. Mais quand Illyana commença à parler de quelqu’un d’autre, le jeune homme afficha un air faussement outré.

« Qui aurait envie d’aller se perdre dans les cavernes de Fenyick, à part moi ? rétorqua-t-il. Tu sais que j’ai toujours la carte que j’avais trouvée dans mon paquet de Croustichoc ? Il faut qu’on aille voir s’il y a vraiment le trésor du capitaine Mérou dans ces cavernes... »

Il doutait – un peu – de l’existence du coffre de ce héros de paquet de céréales, mais c’était vrai : Illyana et lui avaient toujours rêvé d’aller explorer les cavernes. Ils en avaient discuté des centaines de fois, élaborant leur plan d’attaque, le chemin à emprunter, les vivres à emporter au cas où tout s’écroulerait, et aussi des outils, si jamais ils découvraient le grand X marquant l’emplacement du trésor.
Au fond, Kurt était content que son amie repense à cette vieille promesse. Il n’avait pas oublié, lui, mais avec leur nouveau travail, il s’était dit qu’elle préférerait peut-être s’assagir un peu. Visiblement, non. Et c’était tant mieux ! Bien sûr, ils devaient tous les deux se comporter en adultes, maintenant qu’ils appartenaient à la Garde Rouge. On ne tolèrerait pas de gaminerie dans les couloirs de l’organisation. Mais en dehors, Kurt espérait rester le même qu’autrefois, le gosse un peu fou et toujours prêt à faire les quatre cents coups avec Illyana – au grand dam d’Awen.
Il adressa une grimace à son amie car, même s’il ne croyait pas UNE SECONDE à cette histoire de « quelqu’un d’autre », il n’aimait pas trop qu’elle en parle. S’il y avait un autre meilleur ami potentiel dans les parages, Kurt était prêt à mordre pour défendre sa place. Et il avait toujours eu les dents pointues.

« Tu ne crois pas que c'est hypocrite de faire subir ça à l'ensemble de la population et jouir de passe droit à cause de l'affliction qu'on ressentirait si nos proches mutaient ? lui reprocha soudain Illyana, avant de se lancer dans une longue tirade sur les risques que faisaient courir les mutés à la population.
Je ne parle pas de passe-droit, rectifia-t-il. Je te dis simplement que, si ça arrivait à quelqu’un que je connais... je sais pas comment je réagirais, c’est tout. »

Bien sûr qu’il se sentait prêt à faire son travail, si jamais quelque chose arrivait à l’une des personnes qu’il connaissait, mais d’un autre côté, si ça touchait quelqu’un dont il était vraiment proche... Illyana pouvait bien jurer qu’elle n’hésiterait pas une seule seconde, Kurt, lui, ne pouvait pas être aussi catégorique. Elle se montrait si sûre d’elle, pourtant. En temps normal, avec des gens dont il ignorait tout, Kurt savait qu’il agirait comme le devoir l’exigeait. Mais si c’était Awen ? Anna ?
La soudaine mise en marche du moteur les coupa cependant dans leurs réflexions philosophiques. Bien décidée à ne pas rester là à se faire pincer la main dans le sac, Illyana choisit d’ouvrir la porte. Kurt obéit sans réfléchir. Elle avait raison : si jamais quelqu’un les découvrait là-dedans, ils pouvaient dire adieu à leur carrière. Agrippant fermement la main de son amie, le jeune homme s’arrima comme il put à la rampe de sécurité. Le camion roulait déjà trop vite. Illy rabattit la porte ; ils s’écroulèrent tous les deux à l’intérieur. Kurt cessa de respirer, non parce que leur soudain enlacement le subjuguait, mais parce que le coude de son amie lui rentrait dans le sternum. Il se dégagea tant bien que mal, reprit une inspiration, juste avant que le doigt de la jeune fille ne se pose sur ses lèvres. D’accord, là, maintenant, ils étaient dans une position plutôt équivoque.

« Ils n’ouvriront pas le camion avant d’avoir attrapé la cible, chuchota-t-il, appuyé sur les coudes. On a peut-être une chance de filer avant qu’ils ne nous voient. »

Doucement, il repoussa Illyana pour se redresser, avant de vérifier si elle n’était pas blessée. Le sol était inconfortable, mais il n’y avait aucune pièce saillante, par chance. En revanche, les dossiers étaient éparpillés dans un joyeux bordel. Kurt les ramassa à la hâte.

« J’espère juste qu’ils ne vont pas trop loin. On devra se retaper la route à pieds. »

Mais le camion ne prit pas beaucoup de vitesse. Ils sentirent les quelques virages que prit le véhicule, puis celui-ci s’immobilisa. Kurt fronça les sourcils, surpris. Ils n’avaient pas dû parcourir plus de cinq cent mètres. Que se passait-il ? Pourquoi... ?
Le sang du jeune homme ne fit qu’un tour. Il savait où ils se trouvaient : il n’y avait qu’un seul lieu, sur toute la base de la Garde Rouge, où un camion de transport d’émergés pouvait se rendre.

« La prison, souffla-t-il, à la fois excité et terrifié. Ils viennent extraire un détenu. »

En tant que cadets, ni lui ni Illyana n’avaient le droit de se trouver là. La prison était interdite à tous ceux qui ne détenaient pas les accréditations nécessaires. Les émergés capturés en mission étaient gardés là ; sans doute y étaient-ils interrogés, en attendant qu’on décide de ce qu’il convenait de faire d’eux.
Les portières claquèrent, des voix leur parvinrent, étouffées par les épaisses parois du convoi. Kurt attendit quelques secondes. Quand le silence s’établit soudain, il décida qu’il était temps : si jamais quelqu’un venait à ouvrir le camion et les trouvait là, c’en était fini d’eux. Ils ne s’en sortiraient pas avec quelques corvées de nettoyage et de désherbage de la cour. On les renverrai chez eux séance tenante, avec ordre de ne plus jamais revenir. Et pour Awen et Anna, les ennuis pleuvraient, il fallait y compter.
Le cœur battant à tout rompre, mais sans hésiter, Kurt appuya sur la poignée de la porte et la poussa doucement. Le camion s’était stationné dans un couloir sombre, dans les sous-sols du quartier général, à l’opposé des garages. Par le mince interstice qu’il s’était octroyé, Kurt voyait la porte menant vers l’extérieur ; elle était close, bien sûr. Pas de garde aux alentours, du moins, pour ce qu’il en voyait. Il n’y avait pas à hésiter : s’ils ne bougeaient pas, on les trouverait, et mieux valait tout faire pour éviter ça. Sans plus attendre, il fit signe à Illyana de ne pas bouger et se ménagea un espace juste assez large pour passer. En cas de problème, il pouvait toujours se jeter sous le camion pour se cacher. Il était suffisamment souple pour ça.

« Personne, glissa-t-il à son amie. Viens vite ! »

Il l’aida à s’extirper hors du camion, récupéra les dossiers qui l’auraient compromis, referma la porte sans bruit et regarda autour de lui. La porte de sortie était close, et seul le chef d’escorte était muni du badge permettant son ouverture. Inutile de penser à filer par-là. Il ne restait donc plus qu’une seule direction à prendre. La mieux surveillée, bien sûr.

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