« Thought you'd be happy to see me. »

À chaque fois qu’elle arrivait en cours, Elizabeth avait le droit à toute sorte de remarque. Bien souvent, c’était des moqueries envers son style et son caractère mais ça, l’étudiante en avait l’habitude. Ça ne datait pas de la veille sa manière d’être et ça ne datait pas de la veille le fait que les autres lui fasse remarquer. Il est vrai que la miss ne passait pas vraiment inaperçue avec son physique excentrique qui déteignait sur son caractère, mais la jeune femme avait toujours été comme ça d’aussi loin qu’elle se souvienne. Même quand ce n’était encore une gamine ayant à peine l’âge d’aller à l’école, elle était déjà la première à s’amuser et à rire avec les autres. Toujours prête à faire la bêtise à ne pas faire, l’hongroise en avait fait voir de toutes les couleurs à ses parents. C’était une enfant joyeuse qui faisait le bonheur de sa famille, mais un peu moins ceux de son entourage social. Lizzi se faisait tout le temps remarquer. Ça venait naturellement chez elle et ça a persisté que ce soit durant son enfance ou lorsqu’elle était une simple étudiante en criminologie. Elle savait se faire présente et il était impossible de ne pas la voir.

« Maybe she has a flare for the dramatic. »

Toujours a être spectaculaire, c’était le mot d’ordre d’Elizabeth. Lorsqu’on lui faisait remarquer que, de par son apparence, elle n’avait rien à faire là où elle se trouvait, la miss avait toujours le mot à répliquer pour fermer le caquet un peu trop parlant des autres étudiants. À leurs yeux ce n’était peut-être qu’une jeune femme comme les autres, mais elle, elle savait qu’elle avait ce quelque chose en plus. Elle savait qu’elle était une mutante. Cela faisait déjà quelques années que ses capacités s’étaient déclenchées, et ce fut lors d’un deuil familial alors qu’elle n’avait que huit ans. L’un de ses grands-parents décéda de vieillesse et alors qu’elle trouva son père se morfondre seul, elle voulu lui apporter autant de confort qu’une petite de son âge pouvait. Elle n’avait peut-être pas été la meilleure pour ça, mais quelque chose en elle se déclencha pour apporter un peu de lumière. C’était infime et à peine perceptible, mais l’éclairage c’était fait un peu plus lumineux et ce soir-là, père et fille se réconfortait ensemble. Maintenant qu’elle se trouvait en études supérieures, la Bathory avait eut le temps d’apprendre à maîtriser cette capacité liée à la lumière. Ce fut étrange à ses yeux, mais ses parents ne l’avaient pas rejeté quand sa mutation se fit de plus en plus présente et ils l’aidèrent à l’apprivoiser pour la contrôler. Elizabeth n’avait connu personne d’autre côté de capacité hors du commun, mais plus elle maîtrisait la sienne, plus elle prenait plaisir à jouer discrètement des tours à ceux qui se moquait de son apparence frivolesque en créant des jeux de lumière.

« There is a reason why all things are as they are. »

Et c’était le cas pour l’identité d’Elizabeth. Durant sa croissance, la miss a vu beaucoup de personnes lui demander si elle avait des origines en commun avec celle qui avait été surnommée la « Comtesse Sanglante » dans les légendes. Lorsqu’elle n’était qu’une enfant, elle n’aurait su le dire, mais maintenant qu’elle a grandi et qu’elle ai eu le temps d’étudier la question de son arbre généalogique, la jeune femme sait désormais qu’elle a eu des origines communes et elle s’est aussi pour ça qu’elle porte ce prénom d’Elizabeth. C’est un peu comme une moquerie à l’histoire, ce que l’étudiante aime. Elle adore trouver mille et une excuse sur le pourquoi elle se nomme ainsi. Au fil des années, ses amis ont appris à déceler le moment où elle part sur de la pure invention, mais tout ça n’est qu’un jeu pour la hongroise. En vérité, elle est celle qu’elle est, et son nom ne changerait cela en rien.

« We learn from failure, not from success! »

Enquêter, c’est toujours imposé comme étant ce qu’elle souhaitait. Elizabeth avait toujours aimé mettre son nez un peu partout et déniché quoi que ce soit pour l’aider quand elle ne comprenait pas quelque chose. Alors quand est arrivé le moment où elle devait faire son choix d’étude, la miss s’est naturellement portée vers ce domaine. Elle souhaitait pouvoir aider les autres en faisant ce qu’il lui plaisait et, même si peu de personnes la voyaient aller dans la branche de la criminologie avec son caractère frivole, elle était plutôt une étudiante studieuse et différente sur les bancs de l’école. Bien qu’elle gardait toujours une part d’elle-même, elle avait ce petit côté sérieux qui lui assurait une bonne continuation dans ses études. Mais cette passion n’avait pas été totalement décisive dans son choix. Il y avait aussi ce dont elle entendait parler dans l’actualité qui l’avait aidé et qui la fit évoluer. Étant une mutante, Lizzi s’était renseignée sur cette caractéristique elle avait vu ce qu’il se passait sur le sol américain avec ces histoires de super-héros défendant la ville. Alors, quand elle avait eut le choix de partir à l’étranger, ce fut naturellement vers ce continent que s’orienta la hongroise pour essayer de se trouver au coeur des évènements. Elle était curieuse de voir comme cela se passait là-bas et elle se demandait s’il y avait beaucoup de monde aussi avec des pouvoirs.

« I'm just keeping a promise. »

Elizabeth avait réussi. Tout comme elle se l’était promis auparavant, la voilà prête à affronter son avenir. Elle avait fini ses études en Hongrie et s’était installée sur le sol Américain pour devenir celle qu’elle voulait être et elle avait même réussi à pousser ses objectifs plus loin qu’elle ne l’avait pensé. La jeune femme avait tenté et réussi les épreuves d’admission pour entrer dans l’académie des opérations du Shield. Elle qui avait depuis toute petite voulu aider les autres et avait découvert ses pouvoirs, elle venait de réaliser une part de ce rêve en se disant que, si elle réussissait, elle pourrait complètement réussir. Elizabeth comptait bien mettre toutes ses chances de son côté et réussir là où les autres pensaient qu’elle allait échouer. La miss aurait donné n’importe quoi pour voir la tête actuelle de ses anciens camardes hongrois qui la considéraient trop déjantée pour réussir quoi que ce soit. Et pourtant, elle avait su leur démontrer leur erreur tout le long de sa vie et elle n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Elle savait désormais ce qu’elle voulait être et elle comptait bien devenir un agent de l’organisation américaine.

D’aussi loin que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours eu une vie que l’on ne peut pas rêver avoir. Globalement, j’avais tout pour être heureuse. Mes parents m’adoraient, j’avais une fratrie géniale et je ne me suis jamais sentie rejetée par personne. Que demander de mieux ? J’étais l’aînée de deux frères et de trois soeurs. Une belle famille nombreuse dont je ne regrette rien. Bien que mes parents ne soient pas originaires des États-Unis, d’après mes papiers j’y étais née. Hongroise de par mes parents et américaine de par ma naissance. Ce statut m’amusait, car, gamine, je blaguais souvent là-dessus en laissant parfois entendre que je n’étais peut-être pas américaine. C’était comme ça avec moi. J’étais la première à m’amuser et à faire des blagues dès que possible pour faire mon clown. Je faisais rire mes parents, j’étais comme un rayon de soleil pour mes cadets et mes amis savaient que l’on pouvait compter sur moi pour apporter la bonne humeur. Mais ce que je préférais faire le plus, c’était jouer à la super-héroïne comme je pouvais le voir à la télé ou dans les livres. Une couverture accrochée aux épaules suffisait à me faire rêver quand je n’étais encore qu’une enfant et je n’arrêtais pas de m’imaginer avec des super-pouvoirs.

Grandir n’arrangea pas vraiment ce côté-là chez moi. J’avais toujours une imagination débordante et je répondais toujours présente quand il s’agissait de prendre les choses à la légères. Heureusement qu’avec le temps, je me suis assagi, mais là n’est pas la question. Adolescente, j’étais la personne à ne pas prendre au sérieux et cela se lisait dans mon physique. Mes cheveux changeaient de couleur tous les trois mois, j’adorais rire et je n’étais pas la meilleure des élèves. Mais malgré ça, je n’étais pas le petit canard noir ou le machin qu’on aime oublier quand on a pas besoin de moi. Les gens m’acceptaient comme j’étais et certains m’appréciaient même. On me faisait naturellement confiance sans penser que, de par mon caractère clownesque (parce que, avouons le, je ne faisais pas très sérieuse), je pouvais n’être qu’une de ses ados qui n’en avait rien à faire à part être superficiel ou indigne d’une quelconque confiance. J’étais loin de tout cliché et je pouvais très bien m’impliquer dès qu’un sujet me plaisait.

D’ailleurs j’en fis preuve à la fin de mes études secondaires. Alors que j’entrais dans le supérieur et pouvais suivre la voie qui me plaisait, j’avais le soutien de mes parents quoi que je fasse. Alors décidant de tenter le tout pour le tout j’avais tenté d’entrer dans l’académie formant les agents du Shield. C’était tout moi de mettre la barre haute, alors j’avais essayé de passer les sélections d’entrer pour leur branche des opérations et, même si sur le coup ce fut de justesse, je peux me vanter d’avoir réussi. À l’époque je n’avais pas encore saisi toute l’ampleur de mon choix, mais me retrouver dans cette académie m’assagit et me fit avoir les pieds sur Terre. Je pouvais rêver de ce que je voulais et faire la pitre quand j’étais avec mes amies, une fois dans l’enceinte de l’institut, je devenais une tout autre personne. J’avais beau avoir une allure extravagante, j’en étais pas moins sérieuse et appliquée. Fini l’élève discipliné qui ne se mettait pas de barrière et bonjour la futur agent sérieuse qui se donnait les moyens de réussir. En aucun cas je ne négligeai mon travail et chaque jours je m’exerçais pour décrocher le statut qui est désormais le mien. Ce n’était pas facile tous les jours, mais je l’ai fait. J’ai réussi à finir mes études et à devenir un agent.

Alors me voilà, après quelques années d’études, je fais désormais partie de la division d’espionnage du Shield et qu’on aille pas croire que je ne sais pas ne pas me faire remarquer. Quand je le veux, je peux être suffisamment discrète pour passer inaperçue et ça m’amuse toujours de voir la tête de quelqu’un qui pense le contraire. Je suis compétente dans mon domaine et je n’hésite pas à le prouver quand on m’envoie en mission. Je ne suis certes pas la meilleure, mais je me défends et de toute façon, j’aime apprendre de mes erreurs et chercher à progresser continuellement. Ma vie à Genosha me plaît, alors autant en profiter à fond et vivre chaque instant que la vie m’offre en me donnant à 100%.