20 ansJames Park
EtudiantCivilians
Bisexuel & CélibataireHumain modifié

Une main sur mon épaule. Des bougies qui brillent devant moi. Sur le glaçage de ce gâteau d’anniversaire, on peut lire le nombre « 15 ». J’ai quinze ans aujourd’hui, mais j’ai l’impression d’en avoir plus. « Souffle donc tes bougies, Albert » dit une voix derrière moi. J’ai toujours détesté ce timbre grinçant. Même après tout ce temps. Impossible de m’y faire. Sans me forcer à sourire, je m’exécute. Je souffle sur les flammes et observe longuement la fumée qui s’en dégage. A quoi ça sert ? Sérieusement ? Pourquoi continuer à faire comme si tout était normal ? J’ai beau avoir été un gamin quand tout ce foutoir a commencé, je n’ai jamais été stupide. J’aurais pu m’enfuir un beau millier de fois, mais il savait que je ne le ferais pas. Encore aujourd’hui, quelque chose m’empêche de filer à l’anglaise et de balancer cette ordure aux flics.  Tout ce que je peux faire, c’est faire semblant. Jouer les gamins dociles et un peu bête. Ça a toujours marché pour moi, d’agir comme ça.
Un silence flotte et sa main se décroche enfin de mon épaule, à mon plus grand soulagement. Il quitte sa position et vient se placer face à moi pendant que je fixe cet horrible gâteau sans dire un mot. Il me sourit avec cet air faussement paternel. Quelques mois en arrière, j’aurais fait n’importe quoi pour ne pas le décevoir, pour qu’il ne cesse jamais de me sourire de cette manière. Mais ça, c’était avant. Avant que je ne lui serve de rat de laboratoire. Avant qu’il ne brandisse sans arrêt la menace de faire du mal à la seule personne qu’il me reste sur cette terre si je n’étais pas « un bon garçon ». Je suis devenu le monstre de Frankenstein. Le produit d’expériences pas très légales, à demi-consenties pour le bien de Cindy.
Il me regarde toujours, perdant ce sourire qui me débecte. « Que se passe-t-il, Albert ? Ton gâteau ne te plait pas ? » J’ai envie de te l’envoyer en pleine gueule, ton putain de gâteau. Te l’enfoncer au fond de ton fichu gosier pour que tu t’étouffes avec et que je puisse enfin m’enfuir. Mais au lieu d’agir de la sorte, je choisis la sagesse qui ne me caractérise absolument pas et je réponds simplement un « Si. Il est parfait » avec un demi-sourire forcé. Continue de jouer les gamins dociles, Al, continue d’agir comme ça. C’est la meilleure des solutions pour vous deux. Il ne se doute pas de la force avec laquelle je me retiens de lui enfoncer la tête dans le glaçage et se rapproche à nouveau de moi pour reposer sa main sur mon épaule. Je déteste quand il fait ça. Je déteste quand n’importe qui fait ça. Pour une fois, je regrette que le tissu de mon sweat le protège. Ce ne serait que justice, après tout. Je lève les yeux vers lui, contenant à grand peine le dégoût que je ressens à son contact. « Allons voir ta sœur, d’accord ? » Mon cœur se met à battre. Depuis combien de temps je n’ai pas vu Cindy ? La dernière fois, c’était avant que… Avant qu’il ne me transforme en expérience ratée. Docilement, j’hoche la tête, l’espoir affluant dans mes veines.
En me poussant doucement vers la porte, il sort un téléphone de sa poche pour passer un appel. Je n’écoute pas ce qu’il dit, bien trop focalisé l’idée de revoir Cindy. Je suis à nouveau l’enfant de huit ans qui croit l’homme inconnu qui l’emmène loin de sa famille.
Pendant le trajet, je ne dis pas un mot. J’ai trop peur qu’il saute sur la moindre de mes paroles pour changer d’avis. Je ne veux pas lui donner ce plaisir.
Je connais cette pièce par cœur maintenant. Je pourrais nommer chacune des personnes présentes par leur prénom. Mais je me fiche d’eux. Je me fiche de comment ils s’appellent, quel âge ils ont et des raisons qui les poussent à suivre les ordres de ce taré. Je m’en fous, de ça. Tout ce qui m’intéresse, c’est cet écran de surveillance. Celui-là même qui me montre Cindy. La première fois, j’ai tendu la main pour le toucher, comme si cela pouvait suffire à m’emmener auprès d’elle, mais il m’avait retenu. Depuis, je rêve qu’il n’y ait plus cet écran entre elle et moi. Qu’elle soit à côté de moi ou moi à côté d’elle, peu m’importe. Je veux juste être avec elle et m’excuser pour les derniers mots que j’ai eus envers elle. « Va-t’en, Cindy, tu me fais peur ! » j’avais hurlé avant de m’enfuir.  Quelle connerie. Je me déteste pour ça depuis ce jour.
Elle va bien. Elle est toujours enfermée là-dedans pour je ne sais quelle raison. Il n’a jamais voulu me répondre. Quand je posais des questions sur Cindy, il prétendait que j’étais trop jeune pour comprendre. Quand j’ai grandi un peu, il a tout simplement dit que ça ne me regardait pas et que je ferais mieux d’arrêter de le questionner. Ce que j’ai fait, par peur des conséquences.
Je ne peux la regarder que quelques instants. Après ça, il décide que c’est suffisant et me tire par le bras pour me ramener à ce qu’il appelle « la maison ». C’est ça, mon cadeau d’anniversaire. Deux minutes, un écran entre ma sœur et moi et mes regrets en pleine gorge. C’est toujours ainsi. C’est habituel et je ne peux rien y changer. C’est la seule récompense à laquelle j’ai droit pour avoir été un « bon garçon »... Joyeux Anniversaire, Al.

Une légère pression sur l’épaule me tire de mon sommeil. La première chose que je vois est Cindy, qui me fixe avec un air désapprobateur. Je me redresse difficilement, chaque muscle endoloris par la position dans laquelle je me suis endormi. La dernière chose dont je me souvienne, c’était qu’on regardait un film avec Peter. Et la seconde d’après, écran noir. « Pourquoi, quand je vous laisse seuls, vous trouvez le moyen de me laisser le salon dans un état pas possible ? » Je suis son regard et je comprends où elle veut en venir. Ah oui. Les cartons de pizzas. Je grimace. Et comme Parker a trouvé le moyen de disparaître, qui va devoir tout ranger ? C’est moi. Je grommelle quelque chose qui ressemble à des excuses.  Si je ne veux pas entendre parler du pays, j’ai intérêt à tout ranger dans la seconde. Sous le regard inquisiteur de Cindy, je commence à rassembler les cartons de pizzas, maudissant Peter d’avoir disparu comme par hasard quand c’est le moment de ranger. J’étais pas le seul à me gaver de pizzas devant le film, à ce que je sache.
« T’as pas cours, demain, toi ? » Je lève les yeux au ciel. Je ne suis plus un adolescent. « Si. Et tu me fais ranger des cartons de pizzas à deux heures du matin » je marmonne dans ma barbe. « N’essaye pas de me faire culpabiliser » Comme si ça allait marcher, tiens. Elle me fixe, les bras croisés, pendant que je fais l’aller-retour entre la poubelle de la cuisine et le salon. Il m’en reste un. Je le soulève et aperçoit du coin de l’œil quelque chose qui tombe du carton. En me penchant d’un peu plus près, je comprends de quoi il s’agit et je lâche ce que je tiens dans les mains pour faire un bon de quelques mètres. « Tue-moi ça, bordel ! » je lance à Cindy qui m’observe en arquant un sourcil. Elle se penche, déplace le carton du bout du pieds et sursaute légèrement à son tour en voyant l’araignée qui s’échappe vers le meuble télé. Cindy lève les yeux au ciel et d’un geste rapide, écrase cette satané bestiole avant qu’elle n’atteigne destination. « Tu ne vas pas mieux, toi, hein ? C’est qu’une minuscule araignée de rien du tout » Depuis combien de temps elle était là, celle-là ? Si ça se trouve, je l’avais touché sans même m’en rendre compte. Rien que d’y penser, j’ai un frisson de dégoût. Beurk.
« Et sinon, ta journée ? » Je change de sujet, pour ne pas lui laisser l’occasion de me charrier davantage. Je les déteste du plus profond de mon âme, ces bestioles de l’enfer. Et ce depuis que je suis tout petit. Cindy le sait et elle a toujours trouvé ça ridicule. Alors oui, je suis arachnophobe, c’est quoi, le problème ? Oui, je sais qu’elles ne vont pas me manger et qu’elles ont plus peur de moi que moi j’ai peur d’elle. Mais c’est pas pour rien qu’on appelle ça une phobie.  Je l’écoute me raconter sa journée pendant que je tente de retrouver mon calme. J’ai plus envie d’aller dormir, de toute manière. Le fait de savoir qu’une araignée a été à quelques centimètres de moi suffit à me garder éveillé. Cindy termine et conclut par un « Va te coucher, Al » sans appel. Je râle. Cindy se sent obligée de jouer les mamans avec moi et ça m’énerve un peu. Mais je la laisse faire, parce que je sais qu’elle en a besoin. Et puis, je l’adore, ma sœur, quoi qu’on en dise. Je sais qu’elle veut se rattraper même si je trouve qu’elle n’a pas besoin de le faire. Elle se sent investi de la mission de veiller sur moi, et ce, même si son travail la fait rentrer à des heures indécentes.
Je ne cherche même pas à discuter quand elle me demande une nouvelle fois d’aller dormir. Je pourrais protester pour la forme, mais je sais aussi bien qu’elle que j’ai besoin de sommeil. Araignée ou pas.

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!

Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario. Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!