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In my way - Katherine
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 25 Sep - 13:17
Neena tira une dernière fois sur sa cigarette en regardant par la fenêtre du petit bar dansant qu'elle avait sous le nez. Ça devait bien faire une heure qu'elle cherchait le type qu'on lui avait demandé de retrouver, officieusement. Oh non, pour le coup, elle n'était absolument pas en mission officielle, loin de là ! Quelques jours avant, elle avait trouvé l'une de ses voisines, la jeune Paola, hispanique, adolescente, en train de pleurer sur son palier. Et Neena avait beau avoir un cœur de pierre muré dans un donjon où des archers guettés tous les trois mètres que personne n'approche, voir une jeune fille pleurer, ça ne l'enchantait guère. Alors elle s'était installée, les jambes croisées en face d'elle en lui demandant ce qui n'allait pas. Et Paola avait tout déballer, entre tous les sanglots, les malheurs qui lui tombaient sur le crâne. Un groupe de beaux sportifs du lycée lui faisait la misère, avec en tête de file un certain Samuel qui était le pire de tous.

La jeune femme en avait la trouille de retourner à l'école, surtout que son calvaire semblait prendre un peu plus d'ampleur chaque jours. Et elle ne comprenait pas pourquoi. Elle vivait tranquillement dans son coin, travaillait plutôt bien, mais du fait qu'elle soit une tête d'ampoule, au physique qu'elle négligeait probablement, ça suffisait pour l'embêter. L'humiliation se répétait, un peu chaque jours, jusqu'à faire un gros sac plein de mauvais souvenirs, très lourd à porter. Neena n'avait rien dit de tout le long, mais Paola la remercia pour l'avoir écouter, avant de rentrer sécher ses larmes définitivement. Elle avait le cœur gros, de chagrin surtout. Et la mercenaire se promit que ça serait la dernière fois qu'elle verrait cette adolescente pleurer ainsi.

Et c'était la raison de sa présence ici. La brune avait fait quelques recherches sur le trombinoscope du lycée où allait Paola, cherchant qui pouvait être ce Samuel. Elle en trouva bien dix, avant de faire le tri. Par déduction, il n'en resta plus qu'un. Membre de l'équipe de football, bien bâti, beau garçon. La tête de celui qui pouvait faire des misères à bien des jeunes filles sans défenses, oui. Et bien puisqu'il l'avait cherché, elle allait lui apprendre pour toutes les adolescentes a qui il avait brisé le cœur ce que ça faisait que d'avoir mal. Oh, elle allait lui flanquer la pire trouille de sa vie, devant témoin idéalement. Ça devait bien être ce grand brun au sourire ravageur, qui faisait rire sa troupe de mauvais garnements. Une bande d'amis, oui. Mais des amis qui ne passeraient pas le lycée, se dit-elle en écrasant son mégot du pied.

Elle vit le jeune homme se lever avec une petite brune et se rendre vers la sortie. Ils se stoppèrent tous deux devant la porte pour rire, et s'aérer le plus probablement. Neena eut droit à la fin de leurs conversations, quelque chose qui lui arracha un petit rictus méprisant. Les yeux rivés sur Samuel, qui ne tarda pas à accrocher son regard avant de se rendre compte qu'elle le fixait. Un peu gêné, il ne se laissa pas abattre finalement, et Neena eut comme l'impression qu'il croyait avoir une touche. Avec elle. Les mains plongées dans sa veste, elle cilla à peine quand il s'approcha et lui demanda posément : « Vous auriez une cigarette ? » La mercenaire chercha dans la poche intérieure de sa veste et sortit une clope qu'elle lui tendit. « Tu es Samuel ? »

La question sortit d'elle-même et désarçonna le garçon. Elle lui tendit son briquet allumé, alors qu'il calait la cigarette entre ses lèvres en étant surpris qu'elle sache son nom. Il jeta un regard vers la petite brune, l'air de dire que c'était trop bizarre. Bah voyons. « Euh oui, comment vous- ». Coupé. « Tu ferais bien de te reculer » Fit Neena à la jeune fille qui l'avait accompagné dehors. Par précaution. Aaron et Frank lui avaient appris que les dommages collatéraux, c'était jamais cool. Mais venant du premier comme du second, ça sonnait souvent comme une blague.
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Mar 27 Sep - 13:37
In my way


Y a des jours comme ça, on sait dès le début que ce sont des jours sans. Aujourd’hui en faisait parti. J’avais été réveillé par la sonnerie de mon téléphone pour trouver Casey à l’autre bout qui se demandait pourquoi il m’avait pas vu au sport ce matin. Et heureusement pour moi que mon ami s’était inquiété, du moins posé la question on va dire, parce que j’avais visiblement un problème de réveil. Si ça se trouve je m’étais réveillée, l’avait éteint et m’en souvenait même pas. Toujours est-il que j’avais été en retard en cours, ce qui m’avait mis encore plus de mauvais poils après moi même que je ne l’étais déjà. J’aimais pas être en retard. J’aimais pas ne pas prendre trois ou quatre café avant d’arriver en cours. J’aimais définitivement pas rater le sport. Si bien que je commençais à m’exprimer ma monosyllable de grognement ce qui faisait particulièrement rire Billy. Je voudrais bien t’y voir toi ! C’est sur qu’il se levait jamais très tôt pour aller sport lui. Ni Cassie que j’avais pas encore vue de la journée alors que les cours étaient fini depuis peu. Ou alors c’était parce que je finissais plus tôt qu’elle. C’était possible aussi… Faudrait que je retienne mieux son emploi du temps, surtout avec la mémoire que j’avais c’était un peu la honte de pas m’en souvenir, surtout quand on peut se vanter d’avoir aussi bonne mémoire que moi. Je m’étire, les muscles un peu raidis. C’est le manque de sport ? Non je suis quand même pas accro au sport à ce point là, du moins j’espère. Puis bon, y a totalement pire comme addiction à mon âge. Celle de Samuel par exemple qui consistait à sortir fumer une clope à peu près à chaque fois qu’il a la possibilité. Quelqu’un m’accompagne ? J’entends la plupart de nos amis refuser poliment. Aucun de nous, ou presque, ne fume, ceci explique cela. L’information monte à mon cerveau lentement avant que ce soit moi qui me lève de ma place, étirant mes jambes au passage. Aller, j’ai pitié je t’accompagne dehors ! Je capte un ou deux regards surpris que je balaye du coin de la main alors que petit à petit un sourire en coin se dessine sur mon visage. C’est surtout que j’ai envie de prendre l’air voyez-vous. Non parce que sinon, il peut toujours courir. Ma remarque déclenche quelques rires dont celui sincère de Billy qui sait que j’apprécie que moyennement Samuel et celui beaucoup moins naturel de Samuel qui se rend compte que je suis parfaitement sérieuse. Passant mon sac sur une épaule, je me dirige vers la porte vitrée par laquelle je peux voir le ciel dégagé. T’es pas sérieuse ? Je redresse un sourcil en voyant le jeune homme qui semble inquiet. Que je ne serais pas sortie me tuer à petit feu en respirant ta fumée si j’avais pas eu une envie urgente de prendre l’air ? Si j’étais sérieuse. Je souris néanmoins alors qu’il lâche un rire jaune avant de me tenir la porte. Je me retiens une remarque quand une fois dehors il coince une cigarette entre ses lèvres. Alors, tu as pensé quoi du cours de… Mentalement, je le mets en sourdine, sans grande envie d’écouter. Je détaille plutôt du coin de l’oeil la jeune femme au cheveux châtains qui s’avance vers nous. Sa démarche est assurée, les mains dans les poches. Je doute qu’elle soit ici par hasard, trop l’air de savoir où elle va. Mais je n’y accorde pas d’importance, profitant simplement du contact du soleil avec la peau de mes bras dénudés. Il n’allait pas faire un temps à être en manche courte bien plus longtemps… Je raccroche la conversation quand j’entends la voix de la jeune femme. Je fronce les sourcils en l’entendant demander si c’est bien Samuel. Il n’a pas l’air de la connaître. J’ai moi même pas souvenir de l’avoir déjà vue. Puis elle se tourne vers moi en me conseillant de reculer. Je suis surprise quelques secondes. Mais pour qui elle se prend ? J’ai passé l’âge qu’on me dise ce que je dois faire. Qu’est-ce que vous lui voulez ? Je vois bien que Samuel est pas rassuré, il a même reculé de quelques pas et oublié d’allumer sa cigarette. Ce qui lui ressemble pas à cet accro. Quant à la jeune femme, elle semble assez menaçante. … Assez c’était ironique, elle est menaçante et elle veut l’être. Pas en vers moi, manquerait plus que ça, mais envers Samuel. NI d’une ni deux, je pivote vers lui, mettant ainsi ma personne entre les deux protagonistes de cette rencontre étrange. Je peux savoir dans quelles emmerdes tu t’es encore fouré toi ? Non pas que je sous entende que Mademoiselle, dis-je en la regardant, soit des emmerdes mais vous me semblez pas tout à fait venue pour faire la causette gentiment et le complimenter sur sa bien-séance. Ce qui laisserait à penser qu’elle est gogole. Quoi ? J’ai déjà dit que je n’étais pas la plus grande fan de Samuel. Mais elle sourit. Enfin, elle me sourit plus ou moins sincèrement et lui, elle lui dégomme un regard noir de ceux qui vous cloue sur place. Dommage parce que on me regarderait comme cela, j’aurais qu’une envie : soit partir soit lacer mes gants de boxe. Sachant que Samuel n’était pas un grand sportif, la solution était vite trouvée hein…


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Mar 27 Sep - 15:35
Passé l'âge ? Neena eut envie de rétorquer qu'elle avait l'air d'avoir douze ans et qu'elle pourrait la mettre au coin en la privant de dessert si ça lui chantait. Mais elle s'en abstint doucement. Parce que quand même, une toute jeune adulte, peut-être pas vraiment majeure, qui osait se mettre entre sa cible et elle, c'était respectable. Neena lui fit un grand sourire aimable, alors qu'elle venait demander à Samuel ce qu'il avait foutu pour s'attirer des emmerdes. Pour revenir vers elle et lui dire pas qu'elle ressemblait vraiment à des emmerdes, mais qu'elle n'avait pas l'air d'être là pour faire du tricot. Clairement, non. « Eh ! J'ai rien fait, je te jure ! » Lança Samuel avec une mine frustrée.

« Non, effectivement, je ne suis pas venue pour ça. Tu es fine observatrice. » Fit-elle comme un compliment, ce qui en était vraiment un. Si elle portait une mine assez impassible en général, discerner ses intentions n'étaient pas données à tout le monde. La petite brune avait du flair, c'était un bon point pour elle. Il n'empêcha qu'elle l'ignora, en sentant son couteau papillon dans sa poche qu'elle attrapa du bout des doigts pour le sortir. Plié, il ne ressemblait à rien de dangereux de toute façon.

Mais ouvert, c'était une autre histoire. Elle continua à sourire au jeune homme, et lui adressa finalement directement la parole :

« Samuel, sois courageux pour une fois dans ta vie, et viens harceler une femme qui a du répondant, tu veux bien ? » Demanda-t-elle en douceur en écartant les bras, comme pour l'accueillir. Elle s'avança pour sa part d'un pas menaçant, ignorant la présence de la brune, quand Samuel lui, recula d'un pas. « Parce que t'en prendre à des gamines timides qui ont pas la force de te tenir tête, ça te connaît, avec ta chouette équipe de lâches. » Elle eut un petit rire crispant : « Mais venir faire face à une femme qui à les crocs, par contre, y'a beaucoup moins foule. »

Samuel poussa un soupir, furieux. Comme tous les adolescents qu'on traîtait comme des chiots et à qui on mettait le nez dans leur merde quand ils faisaient une bêtise, il prenait assez mal de se faire reprendre sur ça. Surtout que pour lui, ça, c'était sans doute une blague inoffensive qui ne faisait de mal à personne, et puis après tout, c'était quand même pas de sa faute si ses victimes n'avaient aucun humour. Oh, elle voyait venir sa plaidoirie a des kilomètres pour se laver de tous soupçons, mais Neena n'avait absolument pas l'intention de reculer.

Il s'en était pris à la mauvaise petite voisine. Si Neena n'avait pas d'affinités particulières avec Paola, elle n'aimait pas qu'on fasse du mal gratuitement. Mieux valait être payé, par principe. Et puis, peut-être était-ce un peu son instinct de protection qui prenait le pas sur tout ça. C'était Paola aujourd'hui, mais ça pourrait être Lazarus demain, à l'école, et ça, elle ne le tolérerait pas un seul instant. Alors ça allait, là, elle se montrait à peu près gentille pour poser un avertissement, mais la prochaine fois, elle avait plutôt l'intention de lui coller une dérouillée méchante.

Et puis... Pour la dérouillée méchante... Pourquoi pas maintenant ? Qu'est-ce qui la retenait vraiment ? Rien. Jetant un regard vers la petite brune, elle lui souffla juste « Maintenant, tu te pousses et tu me laisses passer. » Et sa voix glaçante ne laissait aucune place au doute, ni ne souffrait d'aucun refus. Elle serait admirative si elle lui tenait tête, mais admirative seulement. Car elle avait très, TRES, envie, de mettre la main sur Samuel, là, maintenant.
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Dim 2 Oct - 19:09
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Bon clairement, je ne l'impressionne pas une seule seconde. J'en ai totalement conscience mais j'en ai réellement pas grand chose à carrer là. Parce que ça ne change rien au fait que j'ai réellement passé l'âge qu'on me dise ce que je dois faire. Je l'ai peut être passé plutôt que les adultes le veulent, sûrement plus tôt que pas mal de mes camarades mais j'avais définitivement passé l'âge et je ne supportais pas qu'on me dise quoi faire. Alors, je bougeais pas. Et Samuel qui lance un « j'ai rien fait ». J'ai presque levé les yeux au ciel mais je me suis retenue. Genre c'est tout à fait le genre de chose que disent les personnes qui sont coupables. Je voulais bien avoir l'air d'aider même si j'avais pas spécialement envie d'aider Samuel, je devais faire un effort. Parce que bon... je connaissais pas du tout l'autre. Je lâchais un peu sourire quand elle me fit remarquer que j'étais fine observatrice. Je le savais. Je le savais plus que bien oui. Mais bon, c'était agréable de savoir que ça se voyait tant que cela. Mais en dehors de cela, elle m'ignore royalement en interpellant mon ami. J'aurais bien voulu lui dire de la fermer mais ce qu'elle dit derrière me cloue le bec. Harceler une femme. J'ouvre de grands yeux, lâchant totalement l'idée de poker face en face de cette inconnue. Harceler une femme. J'ai envie de me retourner et de lui en décoller une mais en même temps... j'en sais rien. Je sais pas si c'était vrai. Je ne sais pas si c'est pas elle qui ment et qui extrapole tout. J'en sais rien mais je ne fais pas confiance à Samuel, clairement pas. Et le discours de la femme semble se tenir. Pas comme si elle avait juste balancé ça comme ça mais plus comme si elle y avait pensé. Mais non, ce n'est pas possible. Samuel peut être un un salopard à ce point là ? Je veux dire, je l'aime pas trop et il fume beaucoup trop pour sa propre santé. Mais... je le connais mieux que ça non ? Et de quelle bande elle cause ? Non cette femme a tort. Enfin c'était ce que j'étais entrain de penser quand je l'entendis soupirer, passablement énervé. Et là... j'avais beaucoup plus de doute sur sa possible innocente et le fait que éventuellement c'était elle qui baratinait. Je ne peux m'empêcher de grimacer légèrement. J'aime pas Samuel et j'aime pas la situation dans laquelle il me met là. J'envisage un instant de me pousser et de la laisser lui faire ce qu'elle a envie. C'est lâche de ma part, clairement mais quelque chose me dit qu'il le mérite un peu et j'ai pas envie de m'attirer des emmerdes. Je me mords la joue, consciente qu'elle doit voir mon dilemme mais je m'en fous. Je suis presque sur le point de céder et de rentrer dans l'école l'air de rien, li balançant qu'il se démerde seul quand elle me dit que maintenant je me pousse. Je fronce les sourcils, mon visage se ferme un peu. Non. Elle ne s'y attendait sûrement pas. Y a même un petit air de surprise sur son visage. Je me campe bien sur mes pieds, les mains sur mes hanches. Je ne sais pas ce que vous lui reprochez mais je suis tout à faite prête à croire qu'il est au tant un connard que ce que vous venez de sous entendre. Ca ne change rien au fait que je ne vous laisserais pas passer. J'ai peur ? J'ai pas peur ? J'ai vaguement peur qu'elle me casse la tronche d'accord mais voilà. J'ai mes principes aussi. Je ne peux pas vous laisser lui casser la tronche comme ça. Même si je crois bien qu'il le mérite. Parce que j'ai des principes. Même si j'aurais envie de vous aider s'il a fait ce qu'il a fait. Je sens bien qu'elle se fait plus menaçante. Mais je bouge pas. Ce n'est pas des jeunes au parc comme l'autre fois. C'est sûrement quelqu'un qui me laissera dans un état peut être pire que si Clint était pas intervenu l'autre fois. Et étrangement ? J'ai pas plus peur. Merci Kate. La ferme ! C'est par morale et non parce que c'est toi. Je le regarde même pas, plantant mon regard dans les yeux de la jeune femme. Je sers les poings, remonte les bras et les croise sur ma poitrine, prête à réagir si la jeune femme bouge. Je le fais pour vous en fait. Parce qu'il est con et qu'il mérite sûrement une raclée. Mais le faisant vous vous abaissez à son niveau de saloperie et vous lui donnez limite raison quoi. Limite j'ai dit. Parce qu'ils ont jamais raison. Et que si y a une petite fille, peut être même de mon âge, qui en a été blessée, je trouve ça grave. Sauf que c'est pas cassé la tronche à Samuel qui réglera le problème. Par contre, porter plainte ça pourrait être utile.

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Dim 2 Oct - 21:29
Elle ne se poussa pas. Même si elle admettait que Samuel méritait probablement une correction, car ça pouvait être son genre de malmener une femme pour rigoler, elle n'allait pas la laisser passer. Neena en fut un peu déçue, et ne put cacher cette déception de sur son visage. Une petite moue sur les lèvres, elle eut ensuite un sourire quand la petite brune lui souffla qu'elle faisait ça pour elle, pour pas qu'elle s'abaisse au niveau du seul mec de la bande, et ne lui donne pas raison pour autant.

« Tu sais, je suis le genre de personnes qu'on appelle généralement quand on a très envie de s'abaisser bien bas. » Avoua-t-elle comme un secret à la brune, gardant son sourire en coin. Si Wade la voyait faire, elle n'était même pas sûre qu'il cherchait à l'arrêter où à la mettre en prison pour l'agression et l'intimidation. Puis, Samuel derrière semblait reprendre un petit peu de sa pêche, il n'allait pas encore prendre la fuite il semblait. En même temps, le garçon faisait bien une tête de plus qu'elle, pour le double de son poids. Elle était intimidante parce que mystérieuse, mais ça s'arrêtait là apparemment. « Tu vois, pour faire le sale boulot. » Termina-t-elle d'expliquer.

Et Neena hocha la tête, comme pour mieux faire passer la pilule. Et elle préféra rassurer tout de suite la petite brune, parce qu'elle passait pour une psychopathe là pour lui faire la peau : « Alors non, je ne vais pas le tuer, mais tu vois, Samuel est ce qu'on appelle un meneur dans le genre. Il peut faire figure de leader, avoir en tête des idées, des mauvaises idées, et mue par l'effet de groupe, les appliquer. » Elle s'interrompit, pour préciser tout de suite après : « C'est de la psychologie de groupe basique, tu étudieras probablement ça. »

C'était bizarre quand même. Elle prenait le temps d'expliquer avec beaucoup de calme et de pédagogie le déroulé du phénomène à la petite brune, sans savoir si ça la convaincrait vraiment ou non. Et Neena n'avait pas l'intention d'attendre son accord, puisque, qu'elle le veuille ou non, elle la doublerait à un moment pour aller lui mettre deux ou trois claques bien méritées :

« Quoiqu'il en soit, l'idée qu'il a implanté dans son crâne et dans celui de tous ses petits camarades emmerde sérieusement ma petite voisine Paola. » Déclara-t-elle en relevant le nez vers Samuel, qui comprit du coup parfaitement de quoi il était question. « Et j'aime beaucoup cette gamine, elle est gentille. » Bon, c'était pas non plus comme si elle la connaissait si bien que ça. Il n'empêchait qu'elle n'aimait pas trop ça, par principe. « ça va, c'était des blagues ! » Objecta-t-il en fronçant le sourcil, un peu frustré de se faire prendre pour un gamin. « Elle aurait pu venir m'en parler que ça la gênait, tu vois, toi t'es capable de le faire. J'voulais pas lui faire d'mal hein... » Le discours plein de mauvaise foi arracha une grimace à Neena. Il valait mieux qu'il se taise, parce que sinon elle allait vraiment lui faire une écharpe avec ses viscères.

« Alors je vais lui implanter une autre idée dans le crâne. » Fit-elle en revenant vers la brunette, et en sortant cette fois pour de bon son couteau papillon qu'elle déplia avec habilité, de plusieurs mouvements du poignet, pour en faire apparaître la lame. « Celle que s'il ne fait pas très attention à ce qui arrive à Paola, je vais lui couper les couilles avec ce couteau et les lui faire rentrer dans son nez. Bon, on est d'accord, ça rentrera pas, mais en poussant fort et avec un petit peu de volonté, ça devrait le faire. »

Et pour conclure cette explication en bonne et due forme, Neena ajouta avec une pointe d'engouement : « Non, ça ne lui donne pas raison. Ça lui apprend à se servir de ses capacités de meneur pour les bonnes choses ! » Samuel fit les yeux ronds en voyant l'arme, avant de prendre ses jambes à son cou. Et Neena ne manqua pas de doubler celle qui s'était interposée jusqu'ici pour partir sur les traces de sa cible. Elle n'était peut-être pas impressionnante, mais elle courrait vite, et elle en arrivant non loin du jeune homme, elle ne manqua pas de faire souplement le tour d'un lampadaire, de s'y agripper, et de profiter de la force d'inertie pour lui coller un coup de genou dans le ventre qui le stoppa net et lui coupa le souffle.

« Mauvaise idée ! » Grimaça Neena en se penchant sur le jeune homme.
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Sam 15 Oct - 23:42
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D’une certaine manière je ne suis pas vraiment étonnée quand la jeune femme sous-entend, avant de même le dire de façon assez claire, que c’est à elle qu’on fait appel quand on a besoin d’aller… casser la tronche de quelqu’un, l’impressionner si ce n’est encore pire. Ca m’étonne pas parce qu’elle dégage une aura de nana dangereuse. Une aura que j’aurais bien envie de dégager à l’occasion d’ailleurs. Mais… ça ne m’arrête pas. Ca me conforte plutôt dans mon idée que je ferais mieux de m’interposer. Il mérite probablement de se faire casser la gueule mais c’est pas bien, c’est pas moral et je n’aime pas ça. Même si je le ferais moi-même si non. Je souris quand elle me dit qu’elle n’allait pas le tuer. Manquerait plus que ça. Surtout que je ferais un très bon témoin maintenant si jamais elle l’abîmait un peu trop, ou le tuait. Je lève les yeux au ciel quand elle me dit que c’est de la psycho et que j’étudierais ça un jour. C’est de la culture g que de savoir ça. Et je retenais très bien ce que je lisais de toute manière. Mais si vous avez un peu étudier la psychologie, vu que vous voulez me faire la leçon, vous saurez que ça n’aidera pas. Parce que ça ne fera que le mettre en colère lui et ses amis. Sur le moment il aura peur surement. Mais au sein du groupe, il se serait de nouveau en sécurité. Et alors, il sera pire avec une envie de vengeance et ça sera encore pire. Non, je doutais que ce soit une bonne idée. Vraiment. Il s’en était pris à Paola. Je la connaissais de vue cette petite. Je serais le poing. Si elle s’en prenait à Samuel maintenant, qu’est-ce qui me disait qu’il ne se vengerait pas sur Paola ? Ou sur une autre victime ? Rien et j’avais même l’impression que ce serait l’inverse. Oui, je devais me dire qu’empêcher cette jeune femme que lui casser la gueule éviter qu’il se venge ensuite. Parce que l’envie de m’effacer et de la laisser faire était présente. Pauvre petite Paola. Cette gamine avait l’air si gentille. Que des blagues… Je ferme les yeux puis c’est plus fort que moi. Je pivote des hanches d’un mouvement souple et je lui balance mon poing fermé dans le nez. Tain bordel, ça fait mal en fait sans les gants. Le plus drôle ? Mon poing frappe son nez juste quand cette jeune femme prononce le mot implanter. Une idée bien entendu. Je vois la surprise sur le visage de Samuel et je souris satisfaite avant de me retourner vers la jeune femme qui a sorti un couteau. Réellement ? Le couteau ? Non parce que je trouve ça bien plus libérateur au poing voyez-vous. Moins propre surement. Kate, tu t’aides pas là. Mais tellement pas. Tu viens juste de bousiller ton propre argumentaire en lui balançant ton poing dans la tronche. J’inspire un grand coup. Je vous propose un truc… Mais je n’ai pas le temps de réagir que Samuel, cet imbécile fini avouons-le, se met à courir. Je soupire en la voyant partir derrière lui et assez vite je me mets à courir également dans leur direction. Je vois le mouvement qu’elle fait, utilisant le lampadaire comme axe de symétrie. Je me retiens de siffler, assez impressionnée. Tellement impressionnée que je manque de ne pas m’arrêter. Strop. Dur de savoir à qui je m’adresse. J’ai beau lui avoir foutu de poing, je crois réellement que ce n’est pas la bonne solution. Si vous vouliez lui faire peur, je crois que c’est gagné. Je me demande même si il va pas se pisser dessus. S’il le fait, je crois bien que je le film. Il a assez peur comme ça, je crois qu’il a compris ce qui se passerait s’il recommence. Ou il est encore plus con que ce que je croyais. Dites à Paola de porter plainte. Je veux bien l’aider au besoin. Même si je doutais qu’elle voudrait de mon aide. Tout le monde savait que Samuel trainait parfois avec on groupe de pote. A la place de Paola, je m’approcherais pas des gens qui connaissaient Samuel. Quant à lui bousiller sa position de leader, je m’en charge avec plaisir voyez vous. Je suis pas vraiment sure d’arriver à la raisonner ni qu’elle accepter cet espèce de deal que je propose. Mais je me dois d’essayer. A cet instant ? Je le déteste Samuel. Il me fait prendre sa défense. Prendre la défense de quelqu’un qui fait peur, qui embête une jeune fille. Participer à cette culture là… Cela me dégoute. Je sens mes trippes se retourner comme elles l’ont fait au parc où j’ai rencontré Clint. Je sens l’envie de vomir me gagner. J’ai juste envie de partir et de la laisser lui couper les parties si ça la chante.

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Dim 16 Oct - 0:28
Neena eut très envie d'applaudir le coup de poing de la brune. Non, sérieux, c'était une droite magnifique, comme il fallait. Même si elle savait qu'elle s'était faite mal aux phalanges. Vu la posture, sûrement une boxeuse, qui avait donc l'habitude des gants. Pour le coup, la mercenaire était un peu comme une gosse devant un show divertissant. Elle avait très envie que la gentille petite fille règle son compte au grand idiot à côté d'elle. A la place, elle ne sortit pas son pop corn pour continuer à profiter du show, mais fut contrainte d'intervenir.

Samuel a terre, elle couteau en main, et nouvelle intervention de la jeune fille qui tenta de l'arrêter pour de bon cette fois. Le garçon était en train de se protéger le visage, et tout ce qu'il pouvait, avec ses mains, en la suppliant de ne pas le tuer, et de ne pas toucher ses bijoux de famille non plus. Pas qu'elle en avait très envie, mais bon... Un soupir lui échappa, alors que la brune cherchait à tout prix à la faire renoncer à son entreprise. Pas facile de la détourner de son objectif en temps normal, mais vu qu'elle avait l'air vraiment déterminée, autant l'écouter.

« Fais ce que je dis mais pas ce que je fais, hein ? » Rigola Neena avec une certaine légèreté alors que la situation ne l'y prêtait pas. Dommage, elle aurait probablement apprécié lui faire encore plus peur. Mais à la place, elle se releva simplement, venant porter ses yeux sur la jeune femme en face d'elle. Rangeant son couteau après l'avoir refermé habilement, elle esquissa un sourire en ignorant royalement Samuel. Ce dernier en profita pour détaler comme un lapin quand elle se détourna de lui pour venir se planter face à la brune.

« Comment tu t'appelles ? » Demanda-t-elle doucement. Pour savoir à qui elle parlait depuis le début, et qui avait assez de couilles pour réussir à lui tenir tête. Parce qu'elle devait admettre que ça l'impressionnait. Combien aurait préféré ignorer plutôt que s'interposer ? Il fallait énormément de courage pour parvenir à détourner une personne de son but, surtout quand le but était violent. Ça avait d'ordinaire tendance à faire fuir, très peu se permettait d'intervenir de peur que ça se retourne contre eux. « Je t'aime bien. » Avoua-t-elle simplement, sans envisager que ça soit

« Tu me rappelles moi quand j'avais ton âge, et encore des illusions sur les abrutis. » Plaisanta-t-elle simplement en mettant ses mains dans ses poches. Et puis, elle se rendit compte qu'elle avait l'air d'une grand mère en disant ça. Plissant les yeux en rigolant à moitié, elle reprit : « Bon, ça fait super vieux de dire ça, je pensais pas le sortir un jour. D'ailleurs, ça sonnait bien mieux dans ma tête ! » Fit-elle avec une certaine légèreté, comme si tout ce qu'il y avait avant n'était jamais vraiment advenu. Sauf qu'elle y revint, pour régler ça rapidement :

« Mais tu ferais vraiment ça ? » Demanda la mercenaire en la regardant droit dans les yeux, désignant de la tête le froussard qui s'était échappé en détalant comme jamais. « Parce que connaissant les spécimens dans son genre, ça risque de se retourner contre toi. » Et ce n'était qu'un avertissement. Elle semblait avoir les épaules pour ça, mais c'était jamais une partie de plaisir que d'endurer au quotidien. Être une bagarreuse, ou une fille appréciée, ne suffisait pas toujours, et que ça marquait durablement. En parlant de bagarre, Neena ne manqua pas de noter : « C'est un beau crochet que tu as là. Boxe, c'est ça ? »
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Mar 18 Oct - 16:07
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Je ne peux m’empêcher de grimacer quand la jeune femme ironise en relevant que je lui dis de faire ce que je dis tout en faisant le contraire. Elle n’a pas tort. Après tout, je lui dis de pas s’en prendre à Samuel, que ce n’est pas la bonne méthode et tout. Et après c’est moi qui le frappe. Mais son attitude à lui, ce dont elle l’accuse d’avoir fait sans même qu’il tente de nier… j’ai le ventre qui se tord et envie de vomir. Pour compléter à ma grimace, je hausse les épaules. Ca a été plus fort que moi. Quand je l’entend, j’ai toujours envie qu’il la ferme. Oui, je sais qu’il peut m’entendre mais je crois que j’en ai tout simplement plus rien à cogner de continuer à faire semblant de ne pas avoir de problèmes avec Samuel. Maintenant que je sais que ce n’était pas que des impressions qu’il soit un sale type mais une réalité. Pourquoi m’embêter à rester dans ces bonnes grâces et tenter de froisser personne ? Pour rien. Je peux m’empêcher de sourire en voyant la jeune femme ranger son couteau. C’est qu’elle m’écoute finalement, que je lui ai fait entendre raison. Presque aussi satisfaisant que ne l’aurait été de voir Samuel la gueule démontée. Je regarde ce dernier se relever et partir en prenant les jambes à son cou. Lâche en plus… J’espère pour lui qu’il n’a pas l’intention de recommencer parce qu’il n’y aura pas toujours une bonne poire de gentille Kate avec une morale et assez de cran pour s’interposer et l’empêcher de se faire casser la gueule. Mais bon, il devait avoir eu suffisamment peur pour pas recommencer… du moins pas recommencer tout de suite et c’était plutôt ce tout de suite qui m’inquiéter. Ca commence comme cela et qui sait comment ça finit… Je sens encore mon estomac se retourner et une furieuse envie de ressortir mon repas. Mais je pose plutôt un sourire sur mon visage en me tournant vers la jeune femme, l’agresseuse de Samuel. Moi ? C’est Kate. Et vous ? Je ne sais pas ce que je ferais de son prénom mais j’ai envie de le connaître. J’aimerais bien savoir qui est ce “petit bout de femme” comme dit Scott quand on parle d’une nana jeune avec du punch. Une nana qui s’apprête à casser la tronche d’un garçon parce que ce dernier embête sa voisine c’est pas tous les jours et moi, ça me plait. Je souris quand, de but en blanc, elle me dit qu’elle m’aime bien. Le sentiment est réciproque. C’est le moins qu’on puisse dire. Je me retiens très fort de lui proposer d’aller prendre un café, histoire de pas passer une fois de plus pour une droguée du café, et de lui demander de m’expliquer sa technique pour faire virevolter son couteau comme cela. C’est impressionnant, dangereux et magnifique à la fois. Hypnotisant. Je peux m’empêcher de lache un rire franc quand elle me dit que je lui rappelle elle au même âge. Quelque chose me dit que dans sa bouche c’est un vrai compliment. A vrai dire, j’avais déjà pas grandes illusions sur la connerie de Samuel mais que voulez vous, j’ai un certain sens moral et encore beaucoup d’illusions à votre sujet. Je rigole encore quand elle m’avoue qu’elle trouve que ça fait vieux et que ça sonnait mieux dans sa tête. C’est vrai que quand on commence à dire à quelqu’un d’autre qu’il nous rappelle soi-même jeune ça doit être le début de la fin niveau vieille. Mais elle me semble encore tout à fait dynamique et agile pour une vieille personne. Vous n’êtes si vieille que cela. Ou alors, vous êtes sacrément bien conservée. Probablement sacrément sportive aussi, vu la petite course que je l’avais vu faire je ne pouvais pas vraiment avoir de doutes à ce sujet. Par contre, en parlant de doutes, elle en a à propos que je fasse ce que j’ai proposé. Je hoche simplement la tête avant de comprendre qu’elle pense que ça me met en danger. Je le ferais. J’ai pas peur d’eux et je suis pas une fille isolée. Puis je dois mieux savoir me défendre que la plupart des autres filles, surtout quand je vois la petite Paola. Du coup, autant qu’ils en aient après moi. Encore une fois, je hausse les épaules en ayant pas grand chose à faire dans le fond qu’ils aient une dent contre moi. Ils peuvent même en avoir deux ou dix, ça ne me fait ni chaud ni froid. Par contre, ils essayent de s’en prendre à moi ? Je me laisserais pas faire. J’ai été surprise et tétanisée une fois, pas deux. Je lève un sourcils surpris quand elle commente mon crochet. Connaisseuse ? Et oui, c’est bien de la boxe. Et vous, du parkour ? Ou un autre art martial ? On sait pas faire ce que vous avez fait avec le poteau sans un peu d’entrainement ! Venant de la fille qui avait appris à tirer à l'arc seule chez elle, c'est tout à fait crédible comme phrase oui oui.


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Mer 19 Oct - 11:54
Kate. Maintenant qu'elle le lui disait, Neena se rendait compte qu'elle avait vraiment une tête à s'appeler comme ça. Ça lui allait drôlement bien. Elle fronça un sourcil à sa remarque. Oui, lâche, c'érait également un mot qui convenait étrangement bien à Samuel. Mais pour harceler des jeunes filles au point de les écœurer de venir en cours, il ne fallait à l'évidence pas être autre chose que lâche. Alors au moins, elles avaient toutes deux le même avis sur le sujet, ce qui leurs faisait un autre point commun. « Neena. » Se présenta-t-elle simplement, se demandant si Kate lui avait demandé son nom par politesse seulement ou non. Même si la petite brune vint répondre à cette question tacite toute seule, lui arrachant un petit sourire complice.

« Alors tu es plus maligne que je l'étais à ton âge. J'avais tendance à avoir de l'espoir pour tout le monde... Puis je me suis rendue compte que c'était trop d'énergie et d'attente à l'égard de gens qui n'avaient peut-être finalement rien à donner... » Déclara-t-elle pour s'expliquer, avant de rajouter : « Très cynique comme discours, mais sache juste qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. » au moins lui donnait-elle des conseils qui valaient vraiment la peine d'être entendus. Attendre que les choses changent, ou qu'elles viennent à soi, ne servaient à rien. Neena avait conscience que la patience était une vertus, mais la volonté une nécessité dans un monde relativement impitoyable.

Et Kate semblait en avoir en stock. Beaucoup plus que ce que son petit corps ne le laissait entendre d'un prime abord. Comme pour elle, grande et fine, de qui on n'attend pas qu'elle puisse terrasser un géant et frapper dans les zones sensibles. Et pourtant. L'adolescente qui lui faisait face cachait probablement bien des surprises, ce qui lui arracha un sourire. Et un autre conseil suivit vis-à-vis de ses collègues lycéens. Neena prit une mine implacable en regardant la jeune fille, et lui annonça fermement : « Te laisse jamais impressionnée, et montre jamais que tu as peur. Ils le sentiront sinon. Et tu perdras du terrain. » Elle leva un sourcil comme pour savoir si elle avait bien compris, pour être sûre.

Ça ne l'étonna pas du coup quand elle entendit que la jeune fille faisait de la boxe. Elle hocha la tête, et annonça à la brune pour sa part : « Parkour, Krav Maga, Boxe, Penchat Silat, Kick Boxing. Du Karaté aussi. » La mercenaire avait eu une formation relativement complète, effectivement. Mais bon, ce n'était que pour l'aspect art martial. Elle avait d'autres capacités relativement effrayantes... Sauf une : « Et du yoga. » Fit-elle pour détendre l'atmosphère et ne pas passer pour un monstre : « Pour me détendre... » Plaisanta-t-elle à nouveau avant de regarder Kate de haut en bas, et hésiter un moment... Bon, elle n'avait rien à perdre, même si ça pouvait être bizarre : « Tu veux aller prendre un café... ou autre chose ? » Demanda l'agent d'Hydra avec un sourire.

Oui, autre chose. Sans savoir pourquoi, elle se disait que le café n'était peut-être pas du goût de l'adolescente. Mais qu'elles trouveraient probablement, dans le pire des cas, un chocolat dans lequel elle collerait des marshmallows. Oui... Pourquoi pas ? Elle faisait bien ça quand elle était petite avec son père, et elle continuait avec son petit frère pour que la tradition soit respectée. C'était une valeur familiale que tout le monde devrait essayer au moins une fois !
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Mer 19 Oct - 20:28
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Elle s’appelle donc Neena, cette jeune femme vraisemblablement indépendante et avec un cran très particulier et bien présent. Je souris. C’est un joli prénom, doux. Quelque chose me dit qu’il doit être plus doux que sa propriétaire. Non pas que je pense que quelqu’un qui peut menacer un crétin comme Samuel soit forcément quelqu’un de violent mais il est tout à fait difficile d’ignorer cette aura qu’elle dégage de dangerosité. Et c’est pas mon genre d’ignorer ce genre de petit détail très important parce que ça peut changer pas mal de truc à mon intégrité physique. Je rougis presque quand elle me dit que je devais être plus maligne qu’elle à son âge. Je sentais que c’était un compliment. Après je ne l’avais pas connu à mon âge vu que c’était la première fois que l’on se voyait et elle était peut-être tout à fait niaise et plus d’illusions à l’époque. Même si dans le fond, je ne trouve pas cela niais d’avoir de l’espoir dans les gens, peut-être pas pour tout le monde mais je n’ai pas envie de baisser les bras pour les gens généralement. Je souris. J’espère que savoir qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même n’est pas preuve de vieillesse et de cynisme car je crains bien d’être vieille avant l’heure dans ce cas. Je souris. Dans mon cas, ce n’est que le fait que j’ai grandi par moi-même, sans personne pour m’encadrer ou simplement me donner un coup de main. Des parents très peu présents ou alors seulement pour la forme. Des employés de maison que je n’appréciais pas beaucoup pour leur tendance à me prendre pour la dernière des imbéciles ou alors de me traiter comme une enfant de 5 ans quand j’avais dépassé cet âge depuis longtemps. J’avais dix-sept ans maintenant et j’étais parfaitement autonome, à l’exception que mes revenus financiers étaient ceux que mes parents me laissent. Mais voilà l’idée. Je souris en haussant à nouveau les épaules, mauvaise habitude que je prends aujourd’hui dans cette discussion. Puis elle me donne un conseil qui résonne drôlement en moi, comme si quelqu’un me l’avait déjà dit. Ne jamais montrer que j’ai peur, ne jamais leur laisser prendre du terrain. Je fronce les sourcils pendant que la crispation de mon ventre se dissout progressivement. Je note et c’est bien ce que je tente de faire. Dans l’espoir de ne plus jamais perdre de terrain. Parce que je ne serais pas toujours entourée quand on me cherchera des noises. Parce qu’il n’y aurait pas toujours un Clint pour venir me sauver. Parce que j’avais besoin d’être capable de me défendre par moi-même. Comme pour m’assurer de cela, je confirme que je fais bien de la boxe et lui demande de ce qu’elle fait comme sport pour savoir faire ce genre de démonstration. Je siffle d’admiration quand elle me fait la liste. Je suis envieuse là ! Je rigole quand elle me parle de yoga. Je fais du yoga aussi à l’occasion mais je préfère le ballet pour me détendre. Je n’ai pas le temps d’enchainer sur autre chose qu’une question sort de sa bouche. Ma question préférée de tous les temps. Je sens que mon visage s’tirer en un énorme sourire. Elle me propose d’aller boire un café. Avec plaisir ! Sans attendre, on se met à marcher en direction du premier café qui se trouvera sur notre route, je pense. J’ai fait du kickboxing avant. Et maintenant de la boxe. Mais je me connais, je sens que j’ai rajouté de nouveaux sports de combat à ma liste prochainement. La question était plus de savoir quand j’allais pouvoir caser ce genre de sport dans mon emploi du temps. Parce qu’il était déjà bien chargé. Mais bon, déjà j’irais moins surfer maintenant que l’hiver allait s’installer. Surement moins courir aussi. Donc plus de temps pour faire autre chose comme du sport. Du parkour ça me dirait bien. On arrive devant un café. Ici ça vous va ?

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Mer 19 Oct - 22:14
« Nan, c'est signe de maturité. » Lança Neena pour rassurer la jeune fille, avant de lui faire un grand sourire. Au moins avait-elle conscience des vraies choses, qui faisaient qu'elle l'appréciait d'autant plus à mesure qu'elle en apprenait sur elle. C'était, et de loin, assez agréable d'avoir une discussion normale avec une inconnue, même bien plus jeune qu'elle. La mercenaire se sentit soudainement comme une personne apparemment ordinaire, et elle n'allait pas s'en plaindre du tout. Après tout ce qu'il lui arrivait dans la vie, c'était vraiment rafraîchissant. « Puis toute façon à ton âge, on vieillit pas, on grandit. » Déclara-t-elle avec une pointe de sérieux.

Elle eut finalement un petit rire des plus sincères. Cette discussion somme toute très banale lui faisait un bien fou. Après avoir ramassé Paola à la petite cuillère sur son palier, et vécu des moments forts en émotions, c'était agréable de pouvoir fréquenter une adolescente qui lui ressemblait. Plus ça allait, et plus Neena voyait vraiment en Kate une mentalité proche de la sienne, surtout quand elle fut impressionnée par sa liste d'activité. « Y'a pas de quoi, suffit de s'organiser et de pas avoir envie d'avoir de vie ! » Plaisanta la brune avec un sourire communicatif.

Tous deux se décidèrent à aller jusqu'à un café, et au bout de quelques mètres, Kate lui présenta une devanture en lui demandant si ça lui convenait. Neena haussa les épaules en regardant, c'était juste pour un café, il n'y avait pas besoin d'un lieu ultra chic. « Oui, ça semble bien. » Surtout qu'elle n'était pas tout à fait le genre de femme à avoir sa place dans un endroit à proprement parlé chic. Quand on savait qu'elle décapsulait ses pièces à l'aide de son vieux téléphone tout pourri (que Frank voulait envoyer à la retraite apparemment), on la rangeait pas trop parmi les femmes distinguées.

« Tu fais du ballet ? » Demanda Neena à sa vis-à-vis alors qu'elles s'installaient toutes les deux. Elles attrapèrent l'une comme l'autre un menu pour voir quoi commander. La mercenaire se laissa tenter par un grand café au lait, refermant bien vite le dépliant pour revenir vers la jeune fille en face d'elle. « Depuis longtemps ? » Demanda-t-elle avec une pointe de curiosité dans la voix, contente d'en savoir plus. Elle n'avait jamais pratiqué des sports comme ça. Il fallait dire qu'elle n'avait pas vraiment la grâce d'une danseuse, et que c'était sans doute pas plus mal comme ça.

Elle n'était pas sûre qu'elle aurait vraiment aimé de toute façon. Elle avait réussi à obtenir sa souplesse avec des sports de combat, c'était aussi bien. Elle n'avait pas de regrets dans son parcours, mais elle était assez curieuse de savoir s'il y avait d'autres choses à apprendre pour sembler plus... Plus ordinaire. Être une danseuse par exemple ? Se former à la danse de salon, au rock acrobatique ? Fallait-il un partenaire pour ça ? Elle n'arriverait jamais à y traîner Frank, ça, elle en était persuadée. Et tous les papillonnements de cils du monde et les moues de chaton n'y changeraient rien...

« Tu es encore au lycée, c'est ça ? » Poursuivit-elle alors que le serveur venait finalement vers elles : « Prend ce que tu veux. Je t'invite. Pour te féliciter de ton crochet impressionnant. » Déclara-t-elle simplement avec un sourire, avant de demander à l'homme un grand café au lait, comme elle le désirait depuis qu'elle l'avait vu écrit sur le listing.
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Dim 30 Oct - 0:10
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Je continue de rire quand Neena - vu que c’est ainsi que cette jeune femme qui me plait bien du peu que je la connais s’appelle - me dit que c’est un signe de maturité. Ainsi la maturité va avec le cynisme ? Je me rend bien compte, et c’est aussi ce qui me fait rire, que ça l’arrange bien de dire que ce n’est pas un signe de vieillesse vu qu’elle fait visiblement preuve du même type de cynisme et de pragmatisme que moi, du peu que j’en ai vu. Mais qu’est-ce que la maturité sinon une forme de vieillesse ? De la vieillesse de jeune, de la vieillesse qui ne dépend pas vraiment que de notre âge mais cela reste à mes yeux une façon délicate de dire que oui, on a de l’âge un peu quand même. Je hausse les épaules, signifiant que je ne sais pas trop quand elle me dit qu’à mon âge on grandit, on ne vieillit pas. Physiquement parlant je n’avais pas grandi depuis un moment et je ne grandirais très probablement jamais. Alors, est-ce qu’on utilise pas grandir, comme avoir de la maturité, comme une façon de dire vieillir plus gentiment ? Oh et puis Kate, t’es trop jeune pour se poser ce genre de question à la con non ? J’aurais tout le temps pour me demander ça plus tard. Je profite de la vie à mon âge. D’ailleurs, le rire de Neena est communicatif, particulièrement quand elle me dit qu’il suffit de s’organiser, ce que je suis, et de pas avoir de vie. Mais c’est que j’apprécie avec une vie sociale moi ! J’adore le sport et j’y passe beaucoup de temps mais si je n’avais plus le temps de trainer avec mes amis, de profiter de ce genre de plaisir de la vie également, je sais que je le vivrais assez mal. Je serais triste même. Je ne passe jamais plus de quelques jours sans voir Cassie, et je parle pas de la voir à seulement à l’école hein. C’est un peu moins régulier peut être mais je passe rarement plus de temps sans voir un des garçons non plus. J’aime sortir, j’aime profiter de mes amis. Et je crois qu’ils doivent apprécier aussi… ou alors ils font super bien semblant. De toute façon, là n’est pas le sujet. Je demande à Neena si le café, le premier qu’on a croisé, lui convient et elle me répond à l’affirmative. Je la laisse passer devant et attrape une chaise face à celle sur laquelle elle s’installe. Je souris quand elle me pose une question. Oui, du ballet. Mais ce n’est pas la seule danse que je sais faire hein… Si je suis des cours de ballet, je sais aussi danser à peu près tout et n’importe quoi. J’aime bien la hiphop, c’est très rythmée et assez acrobatique. Depuis que je sais marcher à peu près. Autant dire que j’étais devenue avec le temps une excellente danseuse. Après je ne m’étais pas vraiment élevée dans la hiérarchie du ballet mais c’était plutôt parce que je n’avais pas essayé. J’aimais le ballet mais j’avais tout de même, depuis des années même si mes parents avaient tenté de m’empêcher, une attirance sans nom pour les sports de combat. J’aurais dû mettre leur avis à la poubelle bien plus tôt. J’étais douée quand il s’agissait d’envoyer mon poing dans la tronche de quelqu’un comme je venais d’en faire la démonstration avec Samuel. D’ailleurs, mes phalanges ne me faisaient pas mal. Surement que c’était juste le choc sur le moment. Ou alors que ça avait assez chauffé pour que j’ai pas mal maintenant mais prochainement. Je hoche simplement la tête quand Neena me demande si je suis encore au lycée. Et oui, je suis encore une gamine. Mais une gamine de l’Institut Xavier. Quoi ? J’ai pas le droit d’être fière de mon établissement ? Si j’ai le droit. Comme elle a le droit de proposer ça. Vous n’avez pas à faire ça, vous savez. Mais avec plaisir. Je tourne la tête vers le serveur qui nous demande nos commandes. Neena choisit un café au lait. Un double expresso s’il vous plait, bien serré. Surement que d’autres seraient tout excités après ça mais je sais très bien que ça ne sera pas mon cas. J’ai l’habitude. Vous pensez que ça va aller pour Paola ? Changement de sujet soudain mais je m’inquiète pour cette gosse. Surtout qu’on se serait rendu compte plus tôt du comportement de Samuel, on l’aurait aussi arrêté plus tôt. Et elle n’en aurait que moins souffert du coup. Je me sentais un peu coupable de rien avoir vu avant. J’aurais dû voir quelque chose non ? ou alors il s’en cachait suffisamment bien. Si vous voyez qu’elle veut parler à quelqu’un. Ou qu’elle est inquiète de revenir au lycée. Ou n’importe quoi… dites lui de venir me parler. Je prendrais soin d’elle. Et si Samuel l’approche, je l’émascule. Violente ? Peut être un peu pour le coup. Mais c’est plus fort que moi, je supporte pas quand des garçons s’en prennent à une fille comme ça. Souvent profitant d’être des garçons et de l’intimider.
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Lun 31 Oct - 16:15
« Tu plaisantes ? Il faut toujours récompenser les bonnes choses ! » Plaisanta la brune quand sa vis-à-vis lui souffla qu'elle n'était pas obligé. Ce qui tombait bien, puisque Neena ne s'était jamais forcée à rien. Ni à aimer, ni à détester, ni à construire. Rien. Elle ne faisait que ce qu'elle voulait, et à Hydra, on la connaissait pour sa franchise et son caractère affirmé. Il n'y avait bien que son patron pour lui tenir tête dans ces moments là, et réussir à lui faire prendre une mission dont elle ne voulait pas. « Tiens, d'ailleurs, si tu as envie d'apprendre d'autres trucs. » Elle griffonna rapidement sur le coin d'une serviette et la tendit à Kate : « C'est l'adresse de ma salle de sport. » Inutile de préciser qu'elle y passait sa vie.

Les commandes eurent le temps d'arriver, et Neena en fut plus que contente. Elle remercia le jeune homme d'un regard, jetant un coup d'oeil à la note avant d'y glisser son billet. Au moins, c'était payé, elle n'avait plus à se tracasser pour ça. Et de son côté, Kate semblait s'inquiéter pour le sort de Paola, ce qui lui arracha un petit sourire. Kate lui conseilla de venir lui parler si elle en avait besoin, chose que Neena nota dans un coin de sa tête sans se faire prier. Ça lui fera du bien d'avoir des personnes à qui se confier, être normale même. Elle eut un petit rire à la remarque de la jeune fille, qui promit de l'émasculer s'il s'approcha trop près de sa voisine. Elle avait l'air sérieuse, en plus !

« Hm, ça devrait aller, oui. » souffla la femme avec un sourire amusé. Vu comment le jeune homme avait détalé et compris le message, elle n'avait aucun doute sur la question. Peut-être se sentirait-il pousser des ailes à un moment, et reprendrait-il son petit jeu du roi de la jungle, mais elle en doutait. De toute façon, c'était elle la reine de la jungle, et elle avait des griffes plus acérées que celle d'un adolescent en mal d'attention : « Samuel a eu assez peur pour la laisser tranquille pour quelques mois, elle terminera au moins l'année sereinement... »

Elle goûta son café en soupirant de plaisir. Avec la colère, elle n'avait pas réussi à savourer le sien le matin même. « Et lui en profitera pour évoluer un peu. » Souffla-t-elle à l'adolescente, avant de reprendre : « Enfin, j'espère. » Soit disant que les garçons mettaient plus de temps à mûrir que les filles. Mais que les filles étaient pires lorsqu'il s'agissait de faire du mal, de détruire. Plus violentes, plus subtiles, plus insidieuses. Au point où le diable se permettait de prendre note dans ces moments-là. « Au pire, je lui apprendrais à se servir d'un couteau papillon, ça lui sera toujours utile. » Rigola-t-elle en tapotant la poche de sa veste.

« C'est gentil, je lui en parlerais. » Rajouta Neena finalement, avec un sourire en coin. Sur l'instant, elle se disait que c'était une aubaine pour Samuel que Paola soit tombée sur elle, et pas sur Frank. Elle savait que le père de famille ne lui aurait pas laissé une chance de comprendre sa bêtise avant de lui casser la figure froidement. « Mais je la comprends, c'est pas si simple. On ose pas tenir tête la première fois de peur des représailles, et on finit par s'enfoncer un peu plus là-dedans pour ne pas se faire mal voir. » Elle avait été un peu comme ça, durant ses années lycée, aussi. « On apprend que plus tard que le regard des autres, ce n'est pas si important que ça. Et qu'on ne doit pas en avoir peur. »

Finalement, elle parlait de tout ça par expérience. Elle en avait fait du chemin depuis l'école. Et elle avait eu le temps de se prendre des claques plus douloureuses. Et d'en rendre le double, juste parce qu'elle ne savait se battre aussi, pas seulement encaisser. Rendre les coups était souvent une nécessité, dans tout ce qu'on entreprenait.
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Sam 5 Nov - 19:14
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Neena dit qu’il faut toujours récompenser les bonnes choses et je souris, me retenant de plutôt grimacer. Je ne regrettais aucunement d’avoir frappé Samuel mais j’étais pas sure de compter ça comme une bonne chose. Parce que ça voulait dire qu’il avait embêter cette jeune fille, Paola. Puis j’avais pas si bien frappé que ça soyons honnête. Nan mais mon prof de boxe aurait quelques petites remarques à faire sur la façon dont j’avais balancé mon poing, l’angle et la force. Et je trouvais discutable le fait que je me batte comme sur un ring de boxe quand on est dans la rue, sans ring ou gants de boxes. Du coup, j’étais pas totalement satisfaite. Et assez inquiète de la sensation de bien-être que j’avais ressenti quand mon poing s’était écrasé dans la tronche du jeune homme. Mais bon, si Neena disait qu’à ses yeux ça méritait une récompense je ne pouvais discuter le fait qu’à ses yeux ce soit le cas. La suite me laisse muette quelques instants quand elle me tend une serviette avec une adresse griffonnée dessus. Pas n’importe quelle adresse. L’adresse de sa salle de sport. Ce qui voulait dire… qu’elle me proposait d’aller à sa salle de sport, et même si j’avais bien compris de m’apprendre quelques petits trucs. MON DIEU ! C’était trop cool. Une nouvelle salle de sport. De nouveaux trucs à apprendre. Des nouveaux sports à pratiquer. Entre elle et Clinton qui voulait bien m’apprendre à mieux tirer à l’arc, ça faisait deux propositions que je n’allais pas être capable de refusées. Merci. Je pense que mon ton était suffisamment parlant de la gratitude que j’avais pour que je n’ai pas besoin d’ajouter grand-chose pour qu’elle comprenne que j’étais très reconnaissante. Je viendrais vous savez ? Du sport, toujours je viens. Je souris alors que le serveur arrive avec notre commande. J’attrape rapidement la tasse qu’il ose devant moi et la porte doucement à mes lèvres. Je souffle sur le café un peu avant d’en avaler une gorgée, brulante, et de la laisser couler dans ma gorge. Huuum, j’adore. Je souris à Neena avant de lui parler de Paola, de proposer d’aider la jeune femme comme je le pouvais. Elle me dit que ça devrait aller et je hoche la tête, soulagée. Je pouvais m’empêcher de me sentir coupable de pas avoir su plutôt. Je savais pourtant que c’était pas ma faute mais le besoin d’aider les autres étaient… assez for on va dire. Et la culpabilité de pas le faire ou pas correctement allait de paire bien entendu. Je peux m’empêcher de sourire en coin quand elle dit que Samuel a dû avoir assez peur. Je pense bien qu’il a eu très très peur. Un peu étonnant qu’il ne se soit pas fait dessus d’ailleurs. Assez pour foutre la paix à Paola ? J’espère bien oui. A toutes les autres filles qu’il pourrait emmerder ? Je ne suis pas totalement sure. Par contre, je la trouve presque naive de croire qu’il évoluera. J’ai un gros doute sur la question et pourtant je suis celle des deux qui seraient encore pleine d’espoirs naifs de jeune personne. Par contre, apprendre à la petite Paola à se battre devrait être une bonne idée. Parce que si y a eu Samuel, il y en aura sûrement d’autre qui y penseront. D’autres qui viendront l’emmerder. Et toutes gentilles que l’on est avec Neena de vouloir l’aider, on sera pas toujours là. Mais je reste contente qu’elle dise qu’elle en parlera à la jeune fille. Au moins, elle saura qu’elle a du soutien à l’école. Je hoche la tête quand elle dit que ce n’est pas si simple. J’ai eu de la chance de pas trop avoir ce genre de problème. Sûrement parce que j’ai pas besoin d’en parler pour m’en débarrasser comme une grande fille. J’ai de la chance, j’ai toujours su tenir tête. Mais c’est pas donné à tous. Ni d’accorder aussi peu d’importance à l’image que l’on donne. J’en accorde bien entendu. Je suis une ado de 17ans comme toutes les autres. Je me vois bien quand je rougis parce que… bref, vous savez les trucs de filles de mon âge. Après de façon générale, j’en ai tout de même rien à faire. Mais y a aussi des gens que je voudrais pas décevoir. Tout ce genre de chose. Le plus dur c’est sûrement de se faire confiance n’est-ce pas ? Une fois qu’on se fait confiance, en soi et en ses capacités, tout devient plus facile. Enfin, c’est comme ça que je le vois. Je hausse les épaules en souriant. Mais bon, vous m’avez pas l’air pas l’air d’être une femme qui a besoin qu’on la rassure sur ses capacités. Ou alors, vous faites très bien semblant.
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Sam 5 Nov - 23:30
« Alors tu y seras toujours la bienvenue. » Souffla Neena à sa cadette avec un grand sourire, ravie de savoir qu'elle sauterait sur l'occasion pour venir la voir à l'entraînement et en bénéficier. Elle trempa à son tour ses lèvres dans son café, sans en apprécier la saveur. Elle n'avait jamais vraiment aimé cette boisson, mais ça tenait bien éveillé. Et c'était l'essentiel dans son cas, quand on ne dormait pas toujours paisiblement. Beaucoup dirait que c'était à cause de sa profession, mais les actes qu'avait commis Neena ne l'avaient jamais empêché de fermer l'oeil. C'était autre chose, de plus profond, intime, et douloureux. Une souffrance qu'elle gardait jalousement, et qui la maintenait debout durant des heures entières.

La conversation la sortit de ces pensées. Durant un bref instant, l'adulte ici s'était senti partir dans des songes loin d'être agréables, et elle était contente de pouvoir reposer pied sur terre. Esquissant un sourire discret, elle salua la jeune fille d'un signe de la tête, et lui souffla : « Tu es une jeune fille courageuse Kate, ne doute jamais de ça, de tes qualités ou de ta valeur. » Le plus sérieusement du monde, elle la contempla un long moment. Toutes les routes étaient faites de détour et d'embûches, de faux raccourcis. Et trop de personnes ne faisaient que faire perdre du temps à ceux pour qui ça comptait. « Et si des gens viennent à te faire croire le contraire... » Poursuivit-elle les yeux plissés : « Tu leur colles ce même crochet que tu m'as montré. Histoire de mettre tout le monde d'accord. »

Neena avait un dicton qui retranscrivait bien ce qu'elle pensait : Si la violence ne réglait pas ton problème, c'était parce que tu ne cognais pas assez fort. Elle trouvait ça vrai. Beaucoup se targuait de dire que la torture psychologique était pire, mais la douleur était durable elle aussi, marquante au possible. Et savoir rendre les coups, c'était aussi une manière de se défendre, de se protéger. Alors, la mercenaire était du genre à rendre systématiquement, chaque gifle, chaque croche pied, chaque coup de poing. Tout avait un prix, elle laissait la monnaie en prime. Et comme on ne récoltait de surcroît que ce qu'on semait, il n'y avait aucune raison de se laisser malmener par ce qu'on créait soi-même.

La remarque Kate l'amusa un temps. Elle faisait très bien semblant en effet. Mieux que personne. Elle se refusait aujourd'hui à laisser quiconque l'approchait de trop près. Les gens qu'elle aimait plus que tout au monde ne se comptaient que sur les doigts d'une main, et Neena n'avait pas peur de se couper un doigt. Mais cette carapace derrière laquelle elle se protégeait impliquait une chose : elle avait été, plusieurs fois, blessée. Intimement. Plus que ça. Il y avait pourtant une cicatrice qui était inexplicable à ses yeux, une estoque dont elle n'avait pas le souvenir, qui la faisait souffrir beaucoup plus que toutes les autres plaies qu'on avait pu lui faire.

« Je suis comme tout le monde. » Souffla la brune avec un sourire mi-amusé, mi-amer. « J'ai besoin d'être rassurée, mais pas par n'importe qui. Je n'ai envie d'être précieuse qu'aux yeux des gens que j'estime. Les autres, je m'en fiche. » Elle eut un petit rire : « S'il y avait moyen de faire sans eux, crois-moi que je serais vraiment toute seule. Ce n'est pas le cas, il faut se rendre à l'évidence. Mais les gens en qui tu as confiance et qui te valoriseront te rendront toujours plus forte. Ce qui compte, c'est de les trouver. Des personnes avec qui tu pourras toujours donner la meilleure version de toi-même, tu vois ? »

Nouveau sourire, sincère cette fois. « Et qui t'aimeront pour ce que tu es, au fond. Qui verront le pire en toi, mais qui se diront que tu es une chouette personne quand même. » Elle devait forcément en connaître. « Il n'y a que leurs avis à eux qui comptent, pas ceux des autres. » Trente ans d'existence pour en venir à cette conclusion. Un conseil, sans doute le plus précieux qu'elle avait à donné à Kate, sans savoir si elle en avait vraiment besoin. « C'est dingue comme je me sens vieille à te conseiller ça. » Blagua-t-elle avant de rigoler nerveusement. « Enfin... Tout ça pour dire que ces gens qui te rendront meilleure feront ta force mais aussi ta faiblesse. Alors fais très attention à qui tu permets de t'approcher, Kate. Les plus proches sont ceux qui feront le plus mal. » Et là, elle parlait par expérience. Avec une certaine nostalgie dans la voix, en plus de ça.
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Mar 8 Nov - 20:08
In my way


Je souris en apprenant que je serais toujours la bienvenue à la salle de sport. C’est que vous m’avez pas encore vue là-bas. Je rigolais de bon cœur en disant cela. J’étais sure-ment pas si gênante que ça une fois dans une salle de sport. Après toi, j’y vais pour faire du sport même si ça m’empêche pas de taper la discute avec les autres sportifs. Non le plus gros problème quand je vais à la salle de sport c’est que parfois Tommy me suit à la salle de sport. Et lui, il fait un max de bruit. Déjà il bouge sans arrêt. Il cause sans arrêt… Même moi il me fatigue à l’occasion. Alors un peu de pitié pour les pauvres utilisateurs de cette salle de sport quoi. Je disais ça mais une fois en présence de Tommy, je pouvais devenir aussi chiante que cela mais c’est pas le sujet. Je rougis alors que Neena me dit que je suis une jeune femme courageuse et que je dois pas en dou-ter. Ca fait plaisir d’entendre cela même si je suis que moyennement d’accord avec elle. Ma peur et paralyse dans le parc l’autre fois me restent encore bloqués en travers de la gorge. Ca m’a perturbé plus que je ne veux l’avouer. Et une question reste : est-ce que je serais capable de frapper en situation réelle ? Parce c’est bien beau de savoir faire un uppercut en salle de sport, encadrée par des coachs et d’autres sportifs. Mais ça servait à pas grand chose d’autre que se défouler. Mais je ne dis rien, attendant plutôt qu’elle continue pendant qu’elle me fixe. Quelques secondes je me sens même mal à l’aise avec l’impression qu’elle m’évalue. Oh sûrement qu’à sa place, j’évaluerais la personne en face. Surement même qu’inconsciemment  j’étais en train d’évaluer Neena… bon ok, j’en faisais pas exprès mais j’avais conscience de le faire. Je commençais à me tortiller légère-ment sur ma chaise quand elle reprit et je laissais un rire m’échapper, relâchant la tension de se sentir juger. Elle me disait de frapper qui me ferait douter de moi. Devais-je me frapper moi même ? En tout cas, je pouvais pas frapper mes propres parents et pourtant quand il s’agissait de douter de mes capacités, ils étaient champions. Mais bon, je n’allais pas parler de cela alors je demandais plutôt si le plus dur n’était pas justement de se faire confiance. Parce que je voyais bien que c’était pas si facile que cela d’avoir confiance en soi et une image plutôt positive de soi même. Il est telle-ment plus simple de voir nos imperfections que ce qui est bien. Je dis à Neena qu’elle m’a toutefois pas l’air d’être le genre de personne à avoir besoin qu’on la rassure. Et même si elle me répond pas à la négative, je sens bien que sont “comme tout le monde” est là pour contredire ce que je viens d’annoncer. Dommage, j’aurais aimé y croire. Pourtant je souris. Ce qu’elle dit est assez joli et aussi me prouve qu’elle a déjà du faire un bon bout de chemin pour savoir ça. Mais aussi pour en tenir compte. Je sais que je devrais pas accorder de l’importance à l’avis de gens qui ne me sont pas proches mais j’ai encore du mal à le faire. Je comprend bien qu’elle rise quand elle m’annonce qu’elle se passerait bien de ce qu’elle appelle “les autres” si elle le pouvait. Oh je comprend, je m’en passerais aussi. Je me contente de hocher la tête, voyant très bien de quel genre de per-sonne elle parlait en disant celles qui nous pousseront à être meilleur. Je vis automatiquement le visage de Cassie, suivi d’assez près par ceux de Billy, Tommy, Teddy… J’étais bien entourée quand même non ? Bon, après… y avait pas que eux dans ma vie malheureusement. Je souris à Neena. C’est pas être vieux de dire ça mais avoir de l’expérience. On peut être vieux et toujours pas le savoir. Mais je ne relevais pas la partie sur ceux qui sont le plus proche font le plus mal. Enfin j’étais pas sure d’avoir retenue ma grimace. Mes parents, ma sœur… ca fait une sacré déception tout cela. Mais je m’en étais remise. J’avais envie de croire qu’on pouvait se re-mettre de ce genre de chose. Ca fait mal quand c’est un proche qui nous blesse mais… ça doit pas nous empêcher d’avancer, ou de se relever selon les cas. Je souris, sans trop savoir pourquoi. J’avais pas souvenir d’être tombée, pas souvenir d’avoir traversé ce genre de chose mais pourtant le sentiment que c’était le cas. Et que je m’étais bien relevée. C’est peut être la jeunesse ou de l’inconscience mais j’ai envie d’y croire et de me dire que les choses peuvent toujours s’arranger. Je préfère être optimiste. Après tout, dans le ring, quand je me prend un coup je trouve bien la force de me relever. Et oui, je pouvais trouver des allusions aux sports dans vraiment tous les sujets.
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Mar 8 Nov - 21:50
Avoir de l'expérience. Avait-elle vraiment de l'expérience ? Elle avait l'impression parfois que non, souvent que oui, ça dépendait des sujets. En l'occurrence, là, elle ne faisait part que de l'enseignement qu'elle avait tiré à force de relations. Des gens ayant été capable de la mettre bas, elle en avait connu beaucoup. Compagnons comme parents. Pas toujours volontairement, ou par envie de la blesser, ça dépendait souvent des circonstances. Neena ne savait pas vraiment en qui elle pouvait avoir aveuglément confiance, dans son entourage. Son frère, de sûr, parce qu'il ferait de mal ne serait jamais par envie de la blesser. Frank ? Il lui avait promis qu'il ne le ferait plus, autant physiquement que moralement. Mais tout ne tenait pas toujours de soi...

Esquissant un sourire, elle accueillit simplement les remarques de Kate avec sérénité. Jeune, et déjà capable de réfléchir. Elle avait toujours la fougue de son âge, tout en essayant de bien faire les choses. Cette envie d'accomplir et de poursuivre. Et elle avait raison sur un point : être blessé ne voulait pas dire qu'il fallait s'arrêter. C'était même tout le contraire ! « On en reparlera à l'entraînement. » Souffla Neena en gardant son sourire. Elle venait de finir son café au lait et elle tira de son manteau son téléphone portable, ou son supérieur lui avait envoyé un message en lui demandant de venir au QG dans l'heure. Elle n'avait pas le choix. Sans doute le briefing d'une mission ? Elle verrait bien.

« Je te laisse, on a besoin de moi. » Répondit-elle à la petite brune avec un sourire complice, deux doigts sur son front, elle la salua : « Je compte sur ta présence, alors n'hésite pas. » Manière de la faire venir pour de vrai. Kate avait tout ce qu'il fallait pour la retrouver. Neena n'était pas sûre de savoir si cette rencontre lui serait utile à l'avenir, si elle en ferait vraiment quelque chose. A voir. Après tout, peut-être que l'adolescente pourrait devenir importante, d'une manière ou d'une autre. Que l'avoir dans son champ de vision lui sera nécessaire. En tout cas, pour veiller que sa petite voisine continuait à bien se porter, c'était déjà utile en soi. Il n'y avait plus qu'à attendre et voir, pour la suite.
FIN
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In my way - Katherine
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