✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 13 Oct - 19:07
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Rien n’est plus satisfaisant après une semaine de boulot qu’une feuille de menthe flottant paresseusement à la surface d’un verre de Mojito. Je crois même que c’est uniquement pour cette vision que j’ai accepté d’accompagner mes camarades de promo dans un bar du centre de la ville ce soir. Et puis ils ont eu l’intelligence de choisir un établissement loin du front de mer et de la horde de touristes qui l’envahissent dés qu’il fait plus de 15 degrés. Du coup l’ambiance est plutôt calme. De toute façon il était hors de question que je passe une soirée dans le bruit après ma semaine de stage au rayon pédiatrique de l’hôpital d’Hammer Bay. Au moins maintenant je sais que je ne serai jamais psy pour enfant. En écoutant vaguement les gens qui m’accompagnent, je me concentre sur ma paille pour faire bouger la feuille. Je ne dirais pas que le Mojito est mon cocktail préféré mais il a l’avantage d’être classique. Quand j’en commande un il arrive immédiatement et je n’ai pas besoin de regarder la carte pendant trois heures. C’est un peu la solution de facilité ! De toute façon le Vendredi soir n’est pas le soir des tests (je ne sais pas s’il y a un soir pour tester de nouveau cocktails mais le vendredi je ne bois que pour boire !) ! Je ris toute seule en me rendant compte que même avec l’alcool j’ai des réflexes très routiniers ! En réalité la contemplation de ma feuille de menthe n’est plus qu’un prétexte depuis plusieurs minutes. J’ai remarqué une fille seule au bar mais elle est de dos et je ne peux pas voir son visage. En fait ce sont ses cheveux que j’ai remarqués. Je les trouve particulièrement beaux. Ils sont bruns, plutôt longs et un peu décoiffés. Ça m’arrive souvent de bloquer sur un ou une inconnue(e) comme ça… particulièrement quand je m’ennuie ce qui est le cas en ce moment parce que les autres étudiants sont en train de baver sur « les adorables enfants qui sont si forts face à leurs problèmes et qui m’ont vraiment donné envie de dédier ma vie à les aider et d’ailleurs ma chargée de stage m’a dit que la petite Sandra que j’ai suivie toutes la semaine m’aimait beaucoup et qu’elle avait l’air d’aller mieux en me parlant et blablabla » …. Parfois je me demande si on suit les mêmes études ! Perso ma semaine n’a été qu’une plaie entre mon chargé de stage débordé avec les ados drogués dont il avait la charge et le gosse qu’on m’a assigné et qui a passé 4 heures à me regarder comme s’il me reprochait personnellement de le considérer comme un simple exercice de stage… J’ai horreur des stages trop courts et il avait raison de penser ça. Comment nos profs peuvent considérer qu’une semaine suffit à nous apprendre un métier ? Bref pour en revenir aux cheveux, c’est un soulagement de les regarder se balancer au rythme des mouvements de la fille. Ils sont ma feuille de menthe de la soirée. A tel point que je n’entends même pas la fille à côté de moi me poser une question. Elle doit la répéter trois fois avant que je tourne la tête et lui réponde « Hein ? » avec une mine ahurie. Elle me regarde mi- blasée mi- méprisante et répète sa question… que je n’écoute toujours pas. Je me lève brusquement et dis « je reviens » tout en me dirigeant vers les toilettes. Je n’ai pas envie de me lancer dans une conversation creuse. De toute façon il est peu probable que je les suive en soirée ensuite donc autant les dégoûter de ma présence pour ne pas devoir donner d’excuse plus tard. En fait je n’ai pas l’intention d’aller aux toilettes. Je me dirige vers le bar et m’accoude à côté de la fille aux cheveux avant de commander un second mojito. Je ne suis pas sortie pour rester seule au milieu de gens que je ne comprends pas. J’adresse donc un sourire à la fille et la salue. Je m’en remets à l’alcool pour la suite.
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Mar 18 Oct - 18:11
In alcohol we trust
Mélia & Maggie
Oh la soirée de merde. Oui, on pouvait le dire la jeune femme ne passait pas un moment particulièrement agréable. Elle venait de bousiller un rouleau de pellicule et autant dire que ça la mettant dans un p*tain d’état. Elle avait pris son vieil appareil et en avait profité pour capturer les moments éphémères de la lumière du jour qui décline sur les rues de la ville d’Hammer Bay. La jeune adulte avait réussi quelques prises qui lui semblait presque parfaite. Il ne manquait plus qu’à développer les photos dans son petit atelier pour découvrir le résultat de ce dur travail. Seulement, chanceuse comme elle pouvait l’être, son doigt avait ripé sur la mauvaise encoche et Maggie avait ouvert le capot de l’appareil en voulant le ranger. Ses lèvres s’étaient pincées et elle avait étouffé un juron. L’envie d’envoyer le vieil appareil sur le sol l’avait traversé mais connaissant la valeur de la chose elle s’en était abstenue. C’est en soupirant et en jurant de nombreuses fois qu’elle avait finalement prit le chemin du bar. Pas n'importe lequel. Elle venait souvent s’y réfugier pour picoler avant ou après avoir été chez Strange. Sa baraque n’était pas très loin : c’était donc assez pratique. Puis elle savait très bien qu’elle finirait une fois de plus la soirée au fond de son lit. Autant aller se défouler un peu avant de passer le voir.
Elle avait poussé la lourde porte d’entrée avec sa grâce habituelle : d’un coup de pied dans le pauvre bois qui la composait. Elle traversa la salle d’un coup, sans un regard vers les personnes installées dans la pièce. Elle balança son sac en bandoulière à terre et s’avachit sur le comptoir. La bouille familière du serveur lui arracha un léger sourire. Elle avait appris les noms des employés et s’en étaient même fait des amis pour la plupart. Y’en avait un qu’elle arrivait pas trop à supporter. Il devait lui rappeler son connard de frère ou quelque chose dans le genre. En tout cas, elle rebroussait souvent chemin lorsqu’il était de service. Dans ce cas-là elle préférait vider les réserves d’alcool qui trainaient chez Strange. Ce qui avait le don de le faire rager. La jeune femme ne buvait pas tant que ça. A vrai dire elle le faisait comme une personne normale de son âge. Mais qu’est-ce que normal ? Bon ok. Ca arrivait de souvent, mais jamais au point qu’elle en soit malade. Juste histoire d’être un peu plus joyeuse que d’ordinaire. Histoire d'oublier un peu la rudesse de la vie. Rien que ça.
Voilà le résultat. 1h plus tard elle est toujours seule assise au bar, le cadavre de ses précédents verres qui trônent devant elle. Elle s’est déjà confessé au serveur quant à la raison de sa venue. Oui, elle avait juré. Plus d’une fois mais elle s’en foutait. Il avait l’habitude d’elle. Sa grossièreté n’était pas une nouveauté. Maggie commençait à se dire qu’il était temps d'abandonner sa place quand une jeune femme s’accoude au bar juste à côté d’elle. Les yeux verts de la jeune se portent immédiatement sur elle, l’étudie, la juge. Elle observe la courbe de son visage, la forme de ses lèvres et la façon dont ses cheveux ondulent sur ses épaules. Ouais. Déformation professionnelle, Mag ne peut s’empêcher d’étudier chaque personne comme un projet, cherchant à savoir ce qu’elle pourrait réussir à faire à travers l’objectif de son appareil. En tout cas elle est très charmante et elle se commande un verre à boire. Elle se tourne alors vers moi et me sourit tout en me salut.
- Salut.
Elle lui murmure à peine en levant le menton dans sa direction. La photographe ne peut pas s’empêcher de se demander ce qu’elle fait là et si elle est seule également. Rapidement elle se retourne et observe la salle des yeux. Plusieurs groupes de jeunes sont là mais elle ne sait pas vraiment si l’inconnue fait partie de l’un des deux. En tout cas elle semble vouloir lui parler. Plus qu’une simple salutation. Alors la brunette engage carrément la conversation :
- Je m’appelle Maggie et toi ? T’es venue noyer ta vie dans un mojito seule ?
Maggie: #6D397A
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Dim 30 Oct - 15:37
In alcohol we trust
Maggie et Melia
De près la fille du bar est plutôt jolie. Et elle ne me rembarre pas et me salue même, ce qui me semble être un point positif ! - Je m’appelle Maggie et toi ? T’es venue noyer ta vie dans un mojito seule ? Elle me pose cette question tout en jetant un regard vers la salle. Des regards elle en jette partout. Et elle me regarde très attentivement. On dirait qu’elle me déshabille aux rayons X et je ne sais pas si je dois en être flattée ou en avoir peur… Je lui réponds honnêtement : -Noyer ma vie je ne sais pas mais mon ennui oui ! Bon par contre si je devais vraiment boire pour oublier j’imagine qu’il me faudrait quelque chose de plus fort qu’un mojito… Je dis ça en regardant les verres qui trônent encore devant elle. Visiblement elle ne s’en tient pas qu’au mojito… Je ne sais pas vraiment ce qu’une fille comme elle peut penser de moi. Sans vouloir me baser sur de vieux stéréotypes, elle a un peu une tête de rebelle (le genre artiste) alors que je ne suis qu’une étudiante en psycho passablement ennuyeuse au look BCBG. Heureusement que je ne suis pas timide d’ailleurs sinon je ne vois pas comment je ferais pour survivre dans la jungle sociale. Mais bon elle n’a pas l’air agressive et ne me regarde pas comme si j’étais un insecte. Je remarque un énorme sac à ses pieds. Est-ce qu’elle est étudiante aussi ? C’est son sac de cours ? Je laisse mon imagination s’égarer en imaginant qui peut être cette inconnue aux multiples verres et au sac mystérieux. Elle a l’air d’avoir mon âge donc je ne crois pas que ce soit une fugueuse et elle ne m’a pas l’air non plus de vivre dans la rue. Je l’imagine bien avec un petit ami compliqué par contre. Je décide de me présenter pour briser la glace : -Je m’appelle Melia je suis étudiante en psycho ! Et en fait je ne suis pas exactement seule, je suis venue avec des collègues mais on ne peut pas dire que leur conversation soit très intéressante ! J’espère que ça ne me fait pas paraître trop condescendante. Ce n’est pas que leur conversation est ennuyeuse en fait c’est juste que ça ne m’intéresse pas. Pour une raison que je n’explique pas, les gens comme cette fille m’ont toujours intéressés alors que moi-même je n’évolue pas dans un monde très mystérieux. Je veux dire il me suffit de jeter un regard vers cette fille pour savoir que son histoire est mille fois plus intéressante que la mienne. Est-ce qu'en tant que personne lambda je devrais au contraire ne pas m’approcher de ce genre de personne ? Et pourquoi ce genre de personne ne me repousse jamais ? Peut-être est-ce une question d’attirance vers les contraires ? Ou alors je me trompe et cette fille est aussi lambda que moi. En réalité la seule chose que je peux deviner d’elle c’est qu’elle a un fond de colère et de tristesse dans les yeux. C’est un truc de psy ça, une sorte de regard amélioré. Parce qu’il ne faut pas toujours compter sur ses patients pour nous faire confiance dès le début du coup on est obligé de deviner et je peux vous dire que celui qui a dit que les yeux étaient le miroir de l’âme ne disait pas ça simplement pour faire un bon mot. Bref cette fille a forcément vécu des trucs, je le sens. En tous cas sa compagnie s’annonce plus intéressante que celle de mes collègues. Du coup j’embraye direct sur le premier sujet de conversation qui me vient à l’esprit en essayant de plaisanter : -Y’a quoi dans ton gros sac ? De la drogue et l’argent que tu as déjà gagné avec ? En espérant que ça ne fasse pas trop blague de lourdingue.
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Lun 7 Nov - 23:43
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Mélia & Maggie
Ce n’est pas dur de se rendre compte que la petite observation de la photographe a légèrement gêné la jeune femme accoudée au bar. Ou pas. Enfin presque pas car elle répond sans trop de problèmes.
- Noyer ma vie je ne sais pas mais mon ennui oui !
Noyer son ennuie… ça semble tellement similaire à ce que Maggie est venue faire ici. Et sa colère aussi. Car c’est clairement ce qui s’est passé dans l’après-midi qui l’a décidé à passer par la case bar avant la case Stephen. La brunette remarque clairement le regard de l’inconnue se porter sur les verres vide posés devant Maggie. Elle s’en fiche un peu, elle n’a qu’à la prendre pour une alcoolique un peu folle, ça n’a pas tant d’importance. Puis après tout ce n’est que des shoots. Les verres sont petits, ça ne compte pas comme des vrais verres, si ? Ok, l’alcool est certainement plus fort que le Mojito qu’elle vient de se commander mais bon. On s’en fiche. Les rôles semblent carrément s’être inversés. Avant c’était les prunelles vertes qui jugeait la jeune femme debout, mais là tout de suite, c’est des yeux bleus perçants qui examinent Mag. Cette dernière ne réagit pas. Après tout elle venait de faire la même chose, ça serait plutôt gonflé de lâcher une phrase du genre “Hé ! Qu’est-ce tu regardes comme ça?”.
- Je m’appelle Melia je suis étudiante en psycho ! Et en fait je ne suis pas exactement seule, je suis venue avec des collègues mais on ne peut pas dire que leur conversation soit très intéressante !
Sa petite voix perce à nouveau l’air ambiant. Un mot résonne légèrement dans la tête de la brunette : psycho. Cette fille fait réellement des études dans ce domaine ? En quoi elle peut le trouver passionnant ? Ou alors ce n’est peut être pas son choix, mais une solution. La moins pire. La photographe ne peux pas vraiment être objective, elle en a côtoyé assez souvent dans sa vie et ne peut que se méfier au premier abord quand elle entend ça. Etrangement c’est tout de même un rire qui franchit les lèvres de la jeune Andrews quand la fameuse Melia avoue ne pas apprécier le temps passé avec ses collègues. Ce n’est pas de la moquerie, elle la comprend totalement. Les gens sont ennuyeux. Et râleur. Bien sûr elle n’en faisait pas exception, mais c’était quand les autres râlaient que c’était chiant.
- C’est bien le problème numéro un dans ce monde : les gens casse-couilles.
Elle adresse un sourire à sa récente rencontre, jouant avec le verre vide qu’elle tient toujours en main. Elle le fait lentement rouler entre ses doigts et fixe désespérément le fond de son verre. Le silence s’installe doucement, avec en fond sonore le brouhaha du bar et des clients. Des rires se font entendre et la danse des serveurs se fait dans une cadence rapide. Après tout, il y a pas mal de monde ce soir. Peut être un peu trop.
- Y’a quoi dans ton gros sac ? De la drogue et l’argent que tu as déjà gagné avec ?
Notre photographe plante ses yeux droits dans ceux de Melia. De la drogue et l’argent qu’elle a gagné avec ? Sérieusement, est-ce qu’elle dit ça pour blaguer ou elle s’en est juste rendu compte en la regardant. La psycho, ça fait franchement trop peur.
- Comment t’as su ? elle plaisante d’abord.
Un petit rire finit par franchir ses lèvres, fixant de nouveau le fond de son verre. Il devait être le dernier mais bon, autant en commander un autre et trinquer avec la jeune femme à ses côtés. Rapidement elle interpelle le serveur en se relevant et se couchant à moitié sur le bois du comptoir pour commander une nouvelle tournée. Cette tâche accomplie, la brune se tourne vers l’étudiante et lui répond le plus simplement du monde.
- C’est un appareil photo. Le mien. Je suis photographe, du moins c’est ce que j’ai écrit dans mon CV. J’ai toujours aimé la photo et j’ai une dizaine d’appareils chez moi. C’est un peu le bazar quand je me déplace avec tous les objectifs… du coup ça explique la taille du sac, tu précises avec un clin d’oeil. Je m’en sers aussi pour ramasser tout l’argent de la drogue que je vends, mais ça c’est en option.
Elle plaisante espérant qu’elle ne se rendra pas compte que c’est plutôt proche de la vérité. Bon, presque. Elle n’a jamais caché sa cam dans les étuis de ses appareils photo. Ils ont trop de valeur pour qu’elle fasse une telle chose. Et l’argent sale qu’elle en tire disparaît assez rapidement. C’est pratique d’avoir des contacts des fois. Pratique mais toujours illégal. Cherchant plutôt à dévier la conversation d’elle, la jeune Maggie s’adresse une seconde fois à la jeune femme :
- Et toi ? La psycho.. ? Comment t’as eu envie de te lancer dedans? Le prend pas mal, mais c’était un choix volontaire ?
Son nouveau verre arrive alors dans ses mains à ce moment précis. Elle le lève à l’encontre de la jeune demoiselle à ses côtés et ajoute un dernier mot avant d’en vider le contenu d’une gorgée :
- Santé !
Maggie: #6D397A
Bonhomme #1
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Lun 21 Nov - 15:58
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Visiblement j’ai mis les pieds dans le plat. Maggie fixe une fois de plus son regard dans le mien mais cette fois-ci, j’y discerne une pointe de suspicion. La psy que je suis ne peux s’empêcher d’y voir un aveu mais la fille qui est en train de s’envoyer un mojito et ne va pas tarder à passer à quelque chose de plus fort n’en a strictement rien à foutre. Et de toute façon Maggie se reprend bien vite et me répond sur le ton de la plaisanterie. Puis elle marque un instant le temps de commander un autre shot et me répond : - C’est un appareil photo. Le mien. Je suis photographe, du moins c’est ce que j’ai écrit dans mon CV. J’ai toujours aimé la photo et j’ai une dizaine d’appareils chez moi. C’est un peu le bazar quand je me déplace avec tous les objectifs… du coup ça explique la taille du sac. Je m’en sers aussi pour ramasser tout l’argent de la drogue que je vends, mais ça c’est en option. Aussitôt mon intérêt est réveillé. Une photographe, une artiste donc. Ça explique le regarde observateur. Elle continue à plaisanter avec ma blague sur la drogue et je décide de ne pas relever. Ce sont ses affaires et je ne veux pas m’immiscer dans ce qui ne me regarde pas. Par ailleurs elle a l’air… en colère. Je ne crois pas que ce soit à cause de moi, on dirait que quelque chose l’a énervé plus tôt dans la journée et que c’est en parti pour ça qu’elle s’est retrouvée à boire seule ce soir. Alors qu’un autre verre arrive elle me pose soudain une question : - Et toi ? La psycho... ? Comment t’as eu envie de te lancer dedans ? Le prend pas mal, mais c’était un choix volontaire ? Je souris en la voyant sceptique. Elle n’y a mis aucun mépris, juste une totale incompréhension et c’est une réaction que j’ai l’habitude de susciter. Enfin, que j’ai l’habitude que mes études suscitent. Je peux comprendre qu’au premier abord ça fasse plutôt « choix de papa-maman » que vraie vocation. Heureusement depuis le temps j’ai l’habitude de me justifier. Et comme Maggie ne m’a pas l’air d’être une fille facilement impressionnable je choisis de lui présenter la version honnête : -Non, mes parents n’ont en aucun cas influé sur ma décision ! Je reconnais que mes études ne sont pas les plus originales du monde mais comme moi-même je ne suis pas une originale elles me conviennent. Si je finis par exercer mon métier à un endroit qui me plait vraiment, du style un hôpital et pas en cabinet, je ne pense pas que je pourrais jamais m’ennuyer. Toi par exemple je suppose que tu es devenue photographe en partie parce que tu as une vision spéciale du monde. Et bien chaque homme possède cette vision mais il arrive qu’on ne parvienne pas à la sublimer ou à l’oublier ou même qu’elle soit si violemment endommagée qu’elle en blesse son propriétaire. C’est là que j’interviens. Je ne dis pas que chaque patient est intéressant mais si ne serait-ce qu’un cas sur 10 présente un intérêt particulier pour moi ça suffit à faire de mon métier un job intéressant. Je n’ai pas moi-même de vision particulière sur le monde ou alors elle est bien cachée donc j’aime l’observer chez les Hommes. Et pouvoir approcher d’aussi près l’horreur sans soi-même la subir est une expérience exaltante. Et bien sûr guérir quelqu’un reste gratifiant. J’ai conscience que mon discours peut paraître un peu froid c’est pourquoi officiellement je me concentre habituellement sur la partie « guérir est ma vocation ». De toute façon un bon psy ne s’apitoie pas sur le sort de ses clients. Voyant que ma compagne d’un soir continue de boire je décide moi aussi de commander des shots. Autant l’accompagner, se saouler de concert renforce les liens il parait et je n'ai pas fini de la questionner. C'est la première fois que je rencontre une photographe. En attendant que le serveur m’amène ma commande je commence donc à mon tour à la questionner un peu sur les raisons de sa présence ici. -Et toi qu’est-ce que tu fuis ? Tu es juste la parce que la journée a été difficile ou c’est un rituel du vendredi soir ? Je sens vaguement que mes collègues commencent à se lever. Je me souviens qu’ils voulaient finir la soirée en boite. Ils ne me proposent pas de les accompagner et très franchement je m’en fiche. Alors que mes verres arrivent je me saisis du premier et réponds au « santé » que m’a lancé Maggie tout à l’heure.
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Dim 11 Déc - 13:23
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Mélia & Maggie
Maggie avait deviné sans trop de difficulté que la jeune femme qui s’était présentée à elle et avait engagé la conversation était loin d’être timide. Très loin. Néanmoins, quand elle finit par répondre à sa question sur “pourquoi la psy”, elle reste assez surprise de sa longue et franche réponse. Elle l’écoute attentivement, notant mentalement les éléments qu’elle lui dévoile sans trop de gêne. Sa réponse en tout cas, ressemble énormément à la réflexion d’un psy et du coup, la jeune brunette n’est plus vraiment étonnée de la voie d’étude qu’elle a fini par choisir. Elle ne la connaît pas, mais son raisonnement, la façon dont elle analyse les gens, Maggie en particulier vu qu’elle parle avec elle, éclairement énormément la jeune Andrews. Elle arrive à comprendre ses motivations et l’idée que cette jeune étudiante, Mélia, ne s’est clairement pas trompé d’orientation. Tandis qu’elle continue à lui expliquer ses motivations et ses raisons, Maggie commence à comprendre un tant soit peu ce qu’un psychologue peut penser. Evidemment, ce n’est certainement pas l’idéal de tous les gens du métier, mais si la majorité pensait comme l’étudiante, la vision de Maggie sur ce genre de métier venait de s’améliorer. Le nouveau verre de Maggie arrive rapidement entre ses mains et même si elle entend Mélia en commander à son tour, elle n’est pas vraiment décidée à l’attendre. C’est pourquoi elle se contente simplement de lui lancer un santé avant de vider la totalité du contenu de son verre. Les shoots ça comptent pas ! Puis vu la question qui arrive ce n’est pas si mal... Tandis que le verre de l’étudiante arrive, elle s’adresse une nouvelle fois à elle.
- Un rituel je sais pas, mais je dois quand même avouer que je viens souvent fréquenter cet endroit.
Un sourire coupable se dessine sur les lèvres de la jeune Maggie. Elle n’a pas une vie exemplaire et elle le sait. Elle en s’en cache pas. Elle boit, elle fume et elle jure. Une pécheresse en bon et dû forme. Elle fait des choses bien pires évidemment, mais ça elle ne l'avouera pas. Encore moins à une parfaite inconnue. La brunette ne connaissait que son nom et ses motivations pour des études de psy.. On ne pouvait pas dire qu’elle pouvait lui accorder toute sa confiance, si ?
- En réalité… Je suis venue me calmer.
Elle balaye la salle du regard. Elle est blindée et le bruit est assourdissant. C’est loin d’être l’endroit le plus calme et en s’en rendant compte MAggie ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire.
- Je sais que c’est un peu absurde de dire ça quand on voit où l’on est. C’est surtout que je suis venue noyer ma colère. J’ai.., Mag hésite une seconde, mais l’alcool dans son sang - ou autre chose - finit par lui délier la langue. J’ai bossé toute l’aprem, et enfaite j’utilise un vieil appareil. Je préfère le rendu qu’ils ont pour certains projets, enfin bref. C’est des appareils qui marchent avec des bandes de pellicules. Celles qu’on développe dans des chambres noires. Je sais pas si tu vois, mais c’est comme dans les vieux films. C’est super sensible à la lumière, c’est pour ça. Et comme une conne j’ai ouvert l’emplacement des pellicules par erreur. Ce qui veut dire que j’ai ruiné tout mon travail.
La colère reprend finalement ses droits sur la jeune femme qui claque violemment son verre à l’envers sur le comptoir du bar. Sur ses lèvres se dressent un sourire frustré et une expression saoulée. Elle croise les bras et laisse un soupir bruyant lui échapper. Elle n’a pas vraiment envie de laisser sa morosité prendre le dessus et espère ne pas avoir trop refroidi sa récente rencontre.
- Passionnant hein ?, ne peut-elle s’empêcher de balancer à son encontre.
Maggie: #6D397A
Bonhomme #1
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Dim 29 Jan - 19:24
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Maggie et Melia
Sans grande surprise j’apprends que la jeune femme à mes coté n’en ai pas à sa première soirée passée dans un bar. Elle arbore un petit air coupable en me l’avouant mais je peux aussi voir qu’elle n’en a pas honte. Ce n’est pas le genre de filles à faire de secret ou à regretter quelque chose simplement parce que ce n’est « pas bien vu » par la société. Et son verre d’alcool l’aide pas mal à se détendre à en juger par les révélations qu’elle me fait juste après en avoir repris une gorgée : - En réalité… Je suis venue me calmer. Elle marque une pause et regarde autour d’elle avec une petit sourire d’excuse. Je sais que c’est un peu absurde de dire ça quand on voit où l’on est. C’est surtout que je suis venue noyer ma colère. J’ai… J’ai bossé toute l’aprem, et enfaite j’utilise un vieil appareil. Je préfère le rendu qu’ils ont pour certains projets, enfin bref. C’est des appareils qui marchent avec des bandes de pellicules. Celles qu’on développe dans des chambres noires. Je sais pas si tu vois, mais c’est comme dans les vieux films. C’est super sensible à la lumière, c’est pour ça. Et comme une conne j’ai ouvert l’emplacement des pellicules par erreur. Ce qui veut dire que j’ai ruiné tout mon travail. Même si son ton reste mesuré elle claque brutalement son verre vide sur le comptoir. Derrière cet éclat passager, je vois aussi une colère plus profonde. Et visiblement elle a plus l’habitude de l’exprimer physiquement que verbalement. Je peux presque voir les flammes sortir de sa tête alors qu’elle semble si en colère contre elle-même. Mais elle se reprend bien vite et une nouvelle fois je peux voir dans ses yeux le même cocktail de culpabilité et de défi : - Passionnant hein ? - Je peux comprendre que ça te foute en rogne de perdre une journée de boulot ! dis-je un peu pensive. Ça m’arrive aussi de passer plusieurs semaines avec un patient sans le voir commencer à guérir… C’est frustrant au possible, c’est l’impression de n’avoir rien fait alors qu’on se démène pour bien faire son job ! C’est une bonne raison de venir se saouler… Je reprends une gorgée d’alcool sans vraiment y faire attention. Moi je n’ai pas d’autres raisons de le faire à part celle de continuer avec discuter avec Maggie. Ça rejoint bien ce que je disais sur moi-même tout à l’heure… Le trait de ma personnalité qui ressort le plus c’est celui qui me pousse à chercher ce qui détonne chez les autres ! En y réfléchissant bien c’est probablement ce qu’elle fait elle aussi ! Je me demande si elle est plutôt portraits ou paysages… ou objets ? Ou photos de trucs plus conceptuels ? Non seulement je n’y connais rien mais en plus l’alcool embrume mon esprit et je commence à divaguer mentalement. Etant donné que je ne bois pas souvent, encore plus rarement des shots et que je n’ai quasiment rien manger depuis ce midi ça ne m’étonne pas trop. La question est : est-ce que je laisse la situation empirer quitte à risquer d’avoir l’air d’une idiote ou est-ce que je me commande un petit truc histoire d’éponger… Quoique franchement je n’ai aucune idée de si mon comportement sou alcool est si bizarre que ça. En fait quand j'y réfléchis, je ne crois pas avoir jamais été suffisamment bourrée pour regretter mes actes. J’ai trop vu de patients alcooliques pour me laisser aller mais franchement je crois que ce soir est différent et peut être que ce serait une expérience profitable de lâcher prise. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir regretter, je bois avec une presque inconnue ? Du coup je commande un ou deux cocktails en plus. Les mélanges c’est efficace. En lorgnant sur la carte j’interroge Maggie sur ce à quoi je réfléchissais plus haut : -Du coup tu as un sujet favori en photo ou pas ? Je n'y connais rien mais par exemple, est-ce que tu photographies des portraits ou plutôt des sujets de la vie quotidienne ou juste un peu n’importe quoi ? En la regardant je me prends à me demander ce que ça ferait si elle me prenait en photo… Comme c’est moi la psy, personne n’essaye de me connaitre. Mais je suppose qu’un portrait serait le reflet de ce que la personne derrière l’appareil pense de moi et… ça m’intéresserait… même si je ne dois pas avoir le niveau pour décoder une telle photo ! Je divague... clairement l'alcool fait son effet.
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Jeu 16 Fév - 23:01
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Mélia & Maggie
Maggie essaye discrètement de changer de sujet. Elle est encore bien énervée contre elle et même si l’envie de noyer sa colère dans un énième shot est tentante, la jeune femme sait qu’elle a assez bu. Sa langue se délie beaucoup plus facilement que d’habitude et elle n’a pas envie de faire de connerie qui l'obligerait à appeler son frère Ezra ou même Gabriel. Et encore moins Stephen chez qui elle avait l’intention de passer par la suite. Ce dernier se montrait souvent de mauvais poil, pas la peine qu’elle l’appelle complètement torchée pour qu’il vienne la chercher. Elle avait encore un peu de fierté pour cela. Heureusement pour la jeune brune, son amie du soir semble la comprendre, vivant certainement la même chose dans son propre domaine. Les bras toujours croisés, Maggie hoche tranquillement de la tête. Ouais, ça donne vraiment l’impression de n’avoir rien fait. Dans son cas, c’était totalement ça car elle ne pourrait jamais - à son plus grand désespoir - récupérer le travail qu’elle avait effectué. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’elle avait commencé ce projet fou, ayant pour ambition de faire une exposition. Bien sûr le chemin était long et elle était très loin du compte. Encore plus quand la cadette des Andrews se mettait elle-même des bâtons dans les roues en sabotant son propre travail.
D’un coup d’oeil absolument pas discret - la faute à ses trop nombreux verres - Maggie ne peut s’empêcher d’observer Mélia. Celle-ci est restée à ses côtés, même quand ses soi-disant amis ont foutu le camp. Pourquoi ? Ces gens sont-ils à ce point ennuyeux ou est-ce elle qui semble attirer chez la jeune femme un drôle d’intérêt ? La photographe se demande si la jeune femme à l’habitude de boire. À voir sa tête elle dirait que non mais elle ne pouvait pas l’affirmer. Étudiante en psychologie. Qu’est-ce qui pouvait bien animer le quotidien d’une personne comme ça ? La brune ne la jugeait vraiment pas. Elle était bien trop mal placée pour se permettre de poser un jugement sur une presque inconnue. Son parcours n’était pas exemplaire et sa vie loin d’être parfaite. Elle buvait souvent - même pendant ses études. Elle fumait aussi… mais le monde de l’art est tellement à part que c’était limite un passage obligatoire pour les étudiants. Maggie était de loin pas la plus étrange des têtes fraîchement diplômées de sa promo. En tout cas dans sa petite tête, elle n’imagine pas du tout les futurs psys accoudés sur un vieux bar en bois à se remplir l’estomac d’alcool trop fort pour avoir la gueule de bois du siècle le lendemain. Les yeux de la future psy se posent sur la carte et elle la voit réfléchir à sa prochaine boisson. Maggie va se restreindre cette fois et prendre quelque chose de plus.. soft. Lorsqu’elle s’intéresse encore plus au métier qu’elle fait, la jeune femme sourit avant de lui répondre :
- J’pense qu’on a tous des parts de nos métiers qu’on apprécie plus que d’autres. Mais en règle générale, j’ai toujours un but, une idée ou une critique à faire passer à travers mes photos. Il arrive des fois qu’on remarque un détail qui ferait le cliché parfait… et c’est comme ça que certains travaillent : ils se baladent toute la journée, cherchant à capturer le moment parfait. Personnelle et surtout financièrement j’ai besoin de chose plus stable. Du coup, je fais pas mal de portrait. Les gens raffolent de ces conneries. Ils sont fiers d’afficher leurs mines réjouies aux côtés de leur progéniture. Ça me fait rentrer dans mes frais.
Même si la jeune femme vient de lâcher une énorme critique sur les portraits de famille, elle aimait bien les faires. Même si les gens étaient boudeurs et ne s’entendaient pas tous parfaitement au sein d’un foyer, ils faisaient tous l’effort de se réunir pour capturer un instant qui restera figé dans le temps. Un simple moment où ils étaient tous là, ensemble. Coupant court à ses pensées, elle reprend rapidement la parole.
- Pour le travail que j’ai détruit c’était pour autre chose. J’ai passé la journée à traquer le soleil et les ombres qui s’en répercutent. Le jeu qu’il peut y avoir entre lumières et ombres.. Le meilleur moment c’est quand le soleil est bas. Donc le soir ou le matin. Mais je dois t’avouer que j’ai un peu du mal à me lever aux aurores. Surtout quand je bois comme ça la vieille.
Maggie se désigne tout entière. Il n’y avait qu'à la regarder pour comprendre qu’elle avait un coup dans nez. Et le rire qui s’échappa de ses lèvres en était la preuve.
Maggie: #6D397A
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Dim 26 Fév - 18:58
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Maggie et Melia
J’éclate de rire en entendant la confession un peu honteuse de Maggie. Elle non plus ne doit pas beaucoup aimer les enfants ! Cela dit mes parents ont essayés une fois de me trainer à la plage pour faire de « jolis photos à mettre dans le salon » avec un photographe et je me souviens très bien du bordel que ça été pour me faire tenir tranquille… Si tous les enfants qu’elle doit prendre en photo sont comme ça, pas étonnant qu’elle déteste ça. Elle reprend son sérieux quelques instants et m’explique plus en détail ce pourquoi elle s’en veut. C’est très technique ! Elle finit par m’avouer un léger penchant pour les grasses matinées, point sur lequel je ne peux que la rejoindre ! Pour une fille que je pensais assez distante elle se livre plutôt pas mal ! Merci l’alcool ! En parlant d’alcool il est clair que j’ai un coup dans le nez et qu’elle aussi. Heureusement je ne suis pas le genre alcool triste et elle non plus vu qu’elle rit autant que moi. J’aime bien cette sensation de désinhibition, comme si rien n’avait d’importance, j’espère simplement ne pas atteindre le point ou mon moi sobre regrettera le comportement de mon moi bourré. Comme je ne suis pas une habituée qui sait ce que ça pourrait donner ! Bizarrement être avec Maggie me rassure un peu. Certes elle n’est pas du type « bien rangé » mais pour ce genre de situation, mieux vaut être accompagné de quelqu’un avec un minimum d’expérience ! Je pouffe en m’entendant penser. Même ça je n’arrive pas à ne pas le rationnaliser. Je ne suis pas encore assez saoul apparemment. Je décide donc carrément de commander une bouteille de vodka, si je paye d’avance le serveur ne pourra pas m’en empêcher. Ce qui me donne d’ailleurs une idée… -Hey, ça te dirait de sortir d’ici ? Je commande une bouteille de vodka et on va se balader sur la jetée ? Je préfère être saoul devant la mer qu’à un bar ! Comme elle n’a pas l’air contre je me tourne vers le serveur qui, impassible, me sert ma commande. Pro jusqu’au bout et même devant deux filles visiblement bien éméchée et ne comptant pas s’arrêter. Baa, s’il a écouté notre conversation il sait que nos projets ne sont pas risqués. Et puis ce n’est pas comme si la jetée était à des kilomètres du bar. Et heureusement que Genosha ne dépend pas de l’Amérique sinon on ne pourrait pas se balader comme ça avec une bouteille dans la rue… cela dit je la range quand même dans mon sac on ne sait jamais… je me demande si je ne suis pas en train de faire le genre de truc que je pourrais regretter… Ma démarche est assez assurée en sortant du bar ce qui me rassure un peu, d’autant plus que l’air frais me donne un coup de fouet. Après être restée si longtemps à l’intérieur ça fait du bien. Nous nous mettons à marcher en direction des bruits de mer qui nous parviennent. Il n’est pas si tard et on peut encore entendre quelques mouettes. Je prends la parole après quelques secondes de silence dans les rues pas encore tout à fait vides : -Tu l’auras surement remarqué mais on en peut pas dire que ce soit mon « genre » de boire à ce point ou même de parler à des inconnues ! Donc désolée d’avance si je fais quelques choses de bizarre à cause de l’alcool mais je vais faire en sorte que ça n’arrive pas ! Et désolée aussi si je dis n’importe quoi ! Ça fait beaucoup de « désolées » dans une même phrase. -Je pensais qu’on ne se ressemblait pas du tout quand on a commencé à parler mais finalement dans le détail on se retrouve sur pas mal de sujets. Je ne sais pas pour toi mais en ce moment je sens que quelques choses se passe sur cette île. Il y a plusieurs semaines je n’aurais même pas osé te parler mais les choses changent. Le climat est… différent. C’est vrai qu’on est une sorte de communauté restreinte vu la taille de l’île mais ces derniers temps cette impression s’est accentuée… Je me suis toujours sentie attirée par des personnalités atypiques c’est vrai mais… pas au point d’avoir le courage de leur parler. Je m’arrête quelques instants, histoire de comprendre ce que je suis en train de dire. C’est surement l’alcool et pourtant je me sens parfaitement lucide. Je lance un petit sourire d’excuse à la brune qui me regarde : -Désolée…On va dire que c’est la vodka qui parle aha ! En plus elle est plus bavarde que moi...
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Lun 6 Mar - 22:00
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Mélia & Maggie
Ses doigts jouent toujours avec son dernier verre. Vide celui-là. Elle sait qu’il ne serait pas sage d’en commander davantage mais ce n’est pas l’envie qui manque. Pourtant sa tête tourne légèrement et se fait même lourde : c’est les signes qui lui disent qu’elle devrait s’arrêter là. Surtout qu’elle commence à raconter sa vie sans filtre et qui sait ce qui pourrait s’échapper de ses fines lèvres ? Rien de trop grave, excepté son métier illégal du dimanche soir. Mélia se joint à ses rires, ce qui ne fait que multiplier le sien. Elles ont certainement l’air de deux folles dans la salle mais elle n’en a pas conscience et même si c‘était le cas elle s’en moquerait bien. La photographe finit même par oublier pour quelle raison elles se sont mises à rire, ce qui ne fait que continuer de l’amuser. Elle s’arrête finalement, ayant besoin de reprendre un peu son souffle et de gagner un peu plus de calme. Pourtant un large sourire reste figé sur son visage. La jeune femme à côté d’elle la surprend légèrement mais ce qu’elle lui propose semble plutôt être une bonne idée. Maggie était assise sur ce maudit tabouret depuis bien trop longtemps qu’elle commençait à en avoir mal aux fesses.
- Ouais, avec plaisir ! C’est une super idée !
Puis il fallait l’avouer : le plan qu’elle venait de lui proposer était quand même bien plus cool que de rester dans ce trou à rat. La brune la regarde commander sa bouteille auprès de Paul, ton ami le serveur. Le sourire de la jeune femme s’élargit quand il s’exécute sans broncher, ayant pris soin d’adresser un bref regard vers elle. Il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle ne ferait rien de mal - même complètement bourrée. Il savait aussi qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche et savait très bien se défendre toute seule, même après plusieurs verres. La jeune Andrews éclate une nouvelle fois de rire quand elle voit sa nouvelle amie rangée leur prochaine boisson dans son sac. Donnant une brève accolade au serveur, Maggie s’élance derrière Mélia qui a ouvert la voie. Sa démarche est loin d’être aussi droite qu’elle l’aurait espéré. En sortant c’est l’air frais qui vient lui remettre les esprits en place. Elle ferme les yeux une seconde et saveur cette odeur de sel qui flotte dans l’air. La brune continue de suivre la blonde, marchant l’une à côté de l’autre en silence. Du moins jusqu’à ce que la voix de Mélia perse dans la nuit.
- Comment ça parler à une inconnue ! T’en sais plus sur moi que la moitié des gens que je connais, dit-elle en riant. Et surtout, désolé de ce que je fais tout le temps !
Une autre éclat de rire vient ponctuer les paroles de la jeune adulte. Même sobre elle était loin d’être correcte. Puis la conversation semble reprendre un ton bien sérieux… Maggie se tait et écoute attentivement chaque mot qu’elle lui confit.
- Eh, c’est toi la psy ! J’croyais qu’il ne fallait pas juger les gens sur leur apparence ? Non ? C’est pas les psys qui disent ça ?
Maggie ralentit ses pas : un peu à cause de l’alcool mais surtout à cause de la suite des paroles de Mélia. Un changement sur l’île ? Elle n’en avait vu aucun. Le climat ? La brune lève les yeux au ciel, cherchant à comprendre de quoi elle voulait parler. Elle finit carrément par rentrer dans sa nouvelle amie à force d’avoir le nez en l’air.
- Oops pardon ! Mais dans la vie il faut oser ! Toujours faire ce qu’on a envie ! Même si on a peur… justement c’est ça qui est excitant ! Après on se sent euphorique !
Elle s’excuse encore une fois et Maggie lui fait un geste de la main pour lui dire de laisser tomber. La vodka c’est pas une mauvaise idée.
- Eh bien, merci à la vodka alors ! D’ailleurs on pourrait aller se poser là-bas ?
Maggie désigne la promenade qui est noire de monde quand le temps est au rendez-vous. Ce qui veut dire presque toute l’année. Sauf qu’à cette heure ci, il n’y a pas grand monde dehors. Des jeunes de leurs âges qui profitent de leur vendredi soir dans leur vie normale. La plage se situe un mètre plus bas et Maggie s’assoie sur le sol, laissant ses jambes dans le vide, effleurant le sable du bout des baskets. Devant elles se dresse un peu plus loin la mer. Du moins ce qu’elles arrivent à voir. Une fois installé, la cadette se tourne vers Mélia un sourire aux lèvres :
- Et si tu buvais encore un peu de vodka ? Histoire que tu racontes encore des bêtises ? Par contre si t’as pas l’habitude on va y aller mollo… Juste quelques gorgées de plus histoire d’être vraiment bien.
Elle lui dit avec un clin d’oeil. Les gens sont bien plus détendus avec un peu d’alcool dans les veines.
Maggie: #6D397A
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Dim 12 Mar - 21:42
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Maggie et Melia
Maggie a l’air aussi soulagée que moi de sortir du bar dont l’atmosphère devenait étouffante. Elle titube un peu et manque de me rentrer dedans sur le chemin vers la promenade ce qui la fait éclater de rire et moi avec. A en juger par ses réponses évasives, elle est pompette mais pas au point de baver partout (une fois j’ai vu un type faire ça dans un hôpital). Finalement elle s’effondre au bord de la plage sur la rambarde et agite ses jambes au-dessus du sable. Je l’observe un instant avant de m'installer à mon tour. Ses cheveux attirent une fois de plus mon attention mais je me souviens pourquoi maintenant que j’ai quelques grammes d’alcool dans le sang : ils ont la même couleur que ceux d’une ex petite amie dont je ne me rappelle même plus le nom… c’était peut-être plus un coup d’un soir qu’une petite amie du coup… surement au début, quand je ne me savais pas encore bi et que je testais des trucs. Je m’affale à côté d’elle et pose ma tête sur la rambarde. Il n’y a presque personne sur la plage et la promenade, la mer est calme… Genosha est vraiment une bulle parfois ! Mais la fatigue de la semaine commence à se faire sentir… Maggie me ramène de l’état de somnolence dans lequel je menace de tomber : - Et si tu buvais encore un peu de vodka ? Histoire que tu racontes encore des bêtises ? Par contre si t’as pas l’habitude on va y aller mollo… Juste quelques gorgées de plus histoire d’être vraiment bien. Je ris encore ; elle m’a bien cernée. Mais elle n’a pas tort, il est temps de sortir cette bouteille. J’en prends une gorgée et la lui tend. Je ne sais pas si j’ai beaucoup de bêtises à raconter par contre… Soudain, quelque chose qu’elle a dit plus tôt me frappe « T’en sais plus sur moi que la moitié des gens que je connais ». Ça ne me frappe pas parce que c’est étonnant au contraire. Elle est loin d’être la première à me dire ça. A vrai dire c’est justement pour ça que j’ai décidé d’être psy, parce que les gens me racontent des choses. -Tu disais que les psys ne sont pas censés juger le physique des gens… c’est vrai mais de 1 je ne suis pas encore psy et de 2 tout le monde fait ça… en tout cas c’est pas pour ma capacité à ne pas juger que j’ai eu envie de me lancer en psycho… en fait c’est plutôt pour l’inverse : j’adore me faire des idées sur les gens et voir si j’avais raison ou pas après une séance… et bien sache que la plupart du temps j’ai raison mais pas parce que je suis douée : parce que la plupart des humains ne savent pas cacher ce qu’ils sont et tous les psys le savent. Enfin, les psychopathes peuvent se cacher eux mais c’est rare d’en croiser un… Le truc que je redécouvre sans cesse c’est juste qu’on est tous plus ou moins pareils au fond… Je fais une pause et tente de rassembler mes esprits. -C’est pas trop une bêtise de dire ça non ? Mais si tu veux que je dise une bêtise sache que tu devrais faire attention à ce que tu dis parce qu’avec moi les gens ont tendance à s’épancher plus que d’habitudes ! C’est grâce à mes pouvoirs de psys durement acquis au somment d’une montagne, à me battre dans le froid contre le fantôme de Freud ! Et je mène une double vie ! Le jour je suis Melia Nealer, une étudiante en psycho et la nuit je suis Mindwoman la super héroïne qui offre des séances gratuites aux gens qui se saoulent seuls dans les bars ! En disant cela je me lève et me glisse sur la plage en faisant des sortes de mouvements désordonnés censés imiter ceux de superman en vol. Là on a atteint un point de non-retour et je suis en train de révéler le pire côté de ma personnalité : en réalité je suis une gamine ! Je me racle la gorge et reviens boire une gorgée de vodka pour me donner une contenance. -En vrai je force un peu, ça m’arrive d’être aussi débile sans avoir bu ! Je me rassois près d’elle et rajoute après réflexion : -Une fois je m’ennuyais en cours et j’ai commencé à faire parler mes doigts entre eux ! Toute ma rangée s’en ai rendue compte ! Des jeunes se tiennent en groupe autour d’un feu plus loin sur la plage. L’un d’eux a allumé une enceinte portable et on peut entendre quelques notes de musique de l’endroit où nous sommes mais je ne reconnais pas la chanson. Je m’adresse une nouvelle fois à Maggie -Toi aussi reprends de la vodka, ça évitera que tu te souviennes que j’ai imité superman demain ! Et puis c’est à ton tour de faire des trucs gênants ! Avant au moins une révélation croustillante, tu ne seras encore que « L’inconnue au cheveux bruns du bar » pour moi !
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Mer 15 Mar - 22:20
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Mélia & Maggie
Elle se met une nouvelle fois à rire et Maggie ne peut pas s’empêcher de détacher ses yeux de sa bouche. Elle adore ce son mais ne sait pas bien pourquoi. Peut-être simplement parce qu’il est joyeux. C’est un son plus qu’agréable à écouter car il reflète un vrai bonheur. Celui dont la photographe ne semble pas avoir le droit de bénéficier. Toutes pensées négatives s’envolent quand elle la voit partir à la recherche de cette fameuse bouteille et de l’en délester d’une seule gorgée. Un sourire étire les lèvres de Maggie, elle semble bien plus raisonnable qu’elle. Le silence s’installe à nouveau et la jeune Andrews en profite pour prendre son paquet de cloque toujours dans la poche de sa veste. Maintenant qu’elle se trouve en plein air, elle n’a plus de raison de s’en priver. Mélia reprend la parole et la brune l’écoute attentivement tout en allumant sa cigarette. Elle tire dessus avant de ranger le paquet et le briquet là où elle les avait trouvés. Un premier franchit les lèvres de la jeune femme face à la franchise de la future psy. Puis plus sérieusement intéressé par ce qu’elle dit, Maggie l’observe en silence et essaye de décrypter ce qu’elle vient de lui dire. L’avait-elle jugé, elle aussi ? Elle s’arrête quelques instants et la jeune femme à envie de répliquer mais s’en abstient. Elle ne sait pas si elle peut vraiment oser poser la question qui tourne dans son esprit. C’est finalement Mélia qui s’occupe de combler à nouveau l’absence de mot et reprend ses paroles là où elle les avait arrêté. Maggie se contente de secouer la tête comme réponse. Non ce n’était pas bête, loin de là. Elle porte une nouvelle fois la cigarette à ses lèvres avant d’éclater de rire. La dernière phrase fait légèrement tiquer la photographe mais elle n’y prête pas plus attention que ça car Mélia s’est levée d’un bond et s’agite sur le sable le bras tendu en avant. Légèrement gênée, ou du moins en donnant faussement l’impression, elle retrouve sa place à côté de la cadette.
- Je te rassure, je suis parfois débile sans boire moi aussi…
Maggie se perd quelques instants dans ses pensées. Elle entend toujours ce que lui raconte sa fraîche rencontre et finit même par rigoler encore un peu mais tout ça reste loin. Elle sombre dans ses réflexions, fixant la lueur au bout de sa cigarette. Au loin les vagues se fracassent contre le sable dans un rythme régulier et des jeunes font la fête sur la plage. Et elle est ici, assise à boire et fumer - presque seule. A vrai dire, elle l’aurait certainement fait même si elle n’avait pas eu de compagnie. Revenant à la réalité, elle attrape la bouteille de vodka négligemment posé à côté d’elle.
- Il me faudra bien plus que quelques gorgées pour oublier ce que j’ai vu ! Elle commence en rigolant. Puis prenant un ton plus sérieux, elle enchaîne : Mélia, j’ai une question.. Tu penses m’avoir cerné ? Tu penses vraiment avoir deviné ce que j’étais d’un simple coup d’oeil ? Je suis vraiment cette fille qui boit seule dans les bars au point de se saouler la gueule en solo ?
Oui, ce soir elle était cette fille là. Et la semaine précédente elle l’était aussi. Et celle d'avant aussi. L’alcool n’est pas un problème, vraiment pas. Maggie n’aime pas spécialement ça, mais c’est un moyen comme un autre d’oublier la solitude.
- Je sais pas faire de trucs gênants… sauf peut-être casser l’ambiance comme je viens de le faire. J’attire les emmerdes et les problèmes… j’ai une vie compliquée.
La jeune femme repose la bouteille à côté d’elle : ce n’est peut être pas une bonne idée de boire encore finalement.
- Je pense que t’es vraiment faites pour être psy… parce que s’il y a bien une personne dans ce bar qui n’est pas nette : c’est moi. Mais j’ai pas vraiment envie d’en parler tu sais - sinon j’aurais déjà passer la porte d’un cabinet.
Entre la perte de son père et l’orphelinat à dix ans tout juste, elle aurait des trucs à raconter. Ne parlons même pas de la morts de ses parents adoptifs ou encore de son frère violent. Ah oui, et la jeune femme occupait ses soirées à dealer alors que son compte en banque était rempli. La liste était sacrément longue. C'est grave docteur ?
Maggie: #6D397A
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Jeu 23 Mar - 17:20
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Maggie et Melia
Je me calme quelques instants pour écouter ce que me dit Maggie sur un ton plus grave que précédemment. Je la laisse finir et m’empresse de corriger mes propos. Encore une fois j’ai un peu trop parler : -Désolée, je ne voulais pas donner l’impression de te questionner comme une psy, ce n’était pas mon intention ! Je te promets que j’arrive à sortir du boulot quand je n’y suis pas ! C’était des paroles en l’air… J’ai tendance à prendre les patients de haut, je suis peux être pas mal condescendante mais je te promets que je ne t’ai pas approché dans cet état d’esprit ou parce que tu avais l’air du genre de fille assez triste pour boire seule et que tu m’as faite pitié ou je ne sais quoi… Je m’arrête un instant, histoire de ne pas redire une bêtise. Je suis assez gênée, je sais que j’ai tendance à trop parler en dehors des cours, justement parce que je dois habituellement me taire. Je ne pense pas comme les autres. Mais c’est parce que je pensais que s’il y avait bien quelqu’un qui ne pensait pas comme les autres non plus, ce serait une personne qui se fiche de boire seule et qui n’en a pas honte. J’ai peur de l’avoir jugée trop rapidement : peut-être qu’elle ne s’en fiche pas tant que ça… Mais de toute façon ça ne me regarde pas. Je continue : -J’avais juste envie de boire ce soir… Je me fiche de savoir qui tu es en détail même si j’ai peut-être donner l’impression de t’interroger mais comme je l’ai déjà dit, ça le fait avec pas mal de gens… et de toute façon j’aurais surement oublié la plupart de notre conversation demain ! Je me rassois, ma bouteille à la main et pour appuyer mes propos j’en reprends plusieurs gorgées. L’alcool me brûle la gorge et je le sens couler dans mon estomac. Je ne suis pas une grande fan de vodka pure mais une fois de temps en temps ça ne peut pas faire de mal… De nouveau nous sommes assises côté à côté et il n’y a plus que le bruit des vagues et de la musique qui résonne entre nous. Je ne crois pas que ce soit un silence gênant, c’est plutôt comme si nous réfléchissions chacune de notre côté et que nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous sentir à l’aise. Je suis tellement plongée dans mes pensées que je ne vois pas 3 garçons approchés. Ils viennent du feu de camp et ont la dégaine des étudiants qui viennent habituellement sur la plage : ils ont à peu notre âge, sont en short et pieds nus et ont l’air assurés. L’un d’eux s’adresse à nous : -Salut ! On vous a vue de loin, vous voulez vous joindre à nous ? Il pointe ma bouteille à moitié vide du doigt et rajoute : -On a des bières et d’autres bouteilles de vodka ! Je jette un coup d’œil vers le feu de camp mais il est trop loin pour que je puisse distinguer des silhouettes féminines dans le tas. Je pousse un soupir intérieur. Je n’ai vraiment pas envie de me joindre à eux. Est-il besoin de revenir sur le fait que ce genre de mecs ne sont pas ma compagnie idéale ? En plus je sais bien ce qu’ils attendent : on est vendredi soir… Et une fois de plus je juge sans savoir ! Mais bon ça n’enlève pas le fait que je ne veux pas boire autour d’un feu de camp. Je suis déjà obligée de me sociabiliser toute la semaine avec ce même genre de garçons, je préfère passer le week-end avec les personnes que j’ai choisie. Le truc c’est que je ne sais pas du tout ce qu’en pense Maggie. Je ne la connais pas assez pour savoir si ça la branche ou pas. Et comme je n’ai pas envie de parler pour elle je me contente de répondre : -Merci sans moi. Je crois que j’ai assez bu comme ça ! Si elle veut les suivre, libre à elle. Mais j’avoue que j’aimais bien rester avec elle en silence sur la plage… C’est reposant. Mais visiblement ce n’est pas l’avis des garçons parce qu’avant qu’elle ait pu elle-même répondre un des garçons s’adresse à moi : -Sérieux, viens, vous n’avez rien à faire de toute façon ! C’est plus sympa quand on est plusieurs ! Je te promets qu’on est cools ! Il se permet même de me saisir le bras. Il n’est pas violent mais il est assez proche pour que je sente son haleine alcoolisée. Ce genre d’haleine je la connais par cœur, elle embaume la salle des urgences tous les soirs. Je remarque aussi le regard vitreux et la prononciation pâteuse. Ce mec est complètement torché. Génial.
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Lun 3 Avr - 22:22
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Mélia & Maggie
A peine a-t-elle fini de parler que Mélia s’empresse de répondre. La jeune femme avait peur d’avoir cassé l’ambiance et ne peut s’empêcher de sourire aux propos de la future psy. Elle n’avait pas songé une seconde qu’elle avait cherchée à l’interroger volontairement. Pour Maggie, elle voulait seulement faire connaissance et c’est ce que confirme l’étudiante. Le silence s’installe quelques secondes et la brune pose quelques secondes les yeux sur Mélia. En remarquant la gêne qui se lit sans mal sur son visage elle ne peut s’empêcher de sourire davantage tandis qu’elle reprend la parole à un rythme effréné. Décidant finalement de la soulager, la photographe lève les mains comment pour essayer de la calmer et les agitant légèrement devant elle tout en riant.
- Mélia, t’inquiète, c’est bon. Je ne pense pas que tu voulais me juger, c’est pas ce que je voulais dire. Oublie donc ce que je raconte, c’est sans importance !
La pauvre étudiante se rassoit, comme si elle ne savait plus quoi faire et se rabat sur la bouteille d’alcool. Une, deux puis trois gorgées avant que Maggie ne décide d’intervenir. Elle tend le bras jusqu’à ce que sa main soit à portée de la bouteille en verre et l’attrape rapidement, l’empêchant de boire davantage.
- Oula, on va y aller molo ! Tu m’as dit que tu buvais pas souvent, vas pas nous faire un coma éthylique quand même !
Mélia ne répond pas et se contente d’observer le paysage. La jeune femme décide d’en faire autant. Elle tente de visualiser les vagues qui s’écrasent sur le sable au loin et s’amuse même à observer le groupe de jeunes autour du feu de camp improvisé sur la plage. Ses lèvres arborent toujours le petit sourire amusé qui s’était affiché quand elle avait tenté de se justifier. Le silence n’était pas pesant, loin de là mais la cadette se demandait bien à quoi elle pouvait songer. Elle craignait de n’avoir trop ouvert la bouche et plombé l’ambiance. Elle s’apprêtait à s’adresser à l’étudiante quant au loin elle distingue des silhouettes qui s’avancent vers elle. Elles sont trois, ou plutôt ils sont trois. C’est des jeunes aussi éméchés que Mélia et Maggie - certainement des étudiants qui s’approchent d’elles. A peine l’un d’eux ouvre la bouche que ça agace la brune. Il s’adresse ensuite à Mélia et désigne la bouteille qu’elle a en main comme argument supplémentaire pour les faire venir. La jeune photographe ne peut s’empêcher de lever les yeux aux ciels : quelle bande de crétins abrutis. Elle avait surement le même âge qu’eux et passait aussi son temps à boire, fumer et faire toutes autres activités totalement déraisonnable… mais eux semblait vraiment faire partie du lot spécial : “ je suis un fils à papa du genre connard excentrique”, et ceux là Maggie ne les supportait pas. La voix légèrement embrumée de Mélia s’élève rapidement, immédiatement suivie par la réaction de l’un des intrus. Quand il se permet d’attraper le bras de Mélia, s’en est trop pour elle.
- Eh ! s’écrit-elle.
Elle se redresse et se met debout sur le sable. Il la domine d’une bonne tête de plus mais ça ne lui fait pas peur. La cadette n’a jamais été du genre à se laisser impressionner par ce genre de détail. Elle s’avance jusqu’à lui et le pousse violemment en arrière pour qu’il la lâche. Le regard noir, elle le fusille du regard. Bien qu’il y ai quelques secondes la cadette se sentait encore sous l’emprise de l’alcool, sa vive réaction venait de lui éclaircir l’esprit aussi facilement qu'une douche froide l’aurait fait. Pour qui il se prenait lui ?
- Casse-toi.
Meilleure réplique du monde. Rien de plus clair. Elle n’avait rien d’autre à dire. Il était assez clair que ni Mélia, ni elle n’avait la moindre envie de se joindre à eux et leur petite bande.
- Eh, calme toi ! C’est quoi ton problème la furie ?! -C’est toi mon problème.
La colère de la brune ne faisait que s'accroître. Une main se pose alors sur son épaule et en se retournant elle voit l’un des autres mecs juste derrière elle. Non, mais sérieusement ?! Elle s’éloigne rapidement et se détache de son contact d’un coup d’épaule.
- Vous vous foutez de moi là ? On n’a pas envie de passer du temps avec vous, alors allez emmerder quelqu’un d’autre ok ?
Maggie était plutôt du genre calme. Sauf qu’en ayant grandi dans un orphelinat durant son adolescence lui avait apprit à se défendre et surtout à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Elle n'hésitera pas à se battre avec eux si ces crétins décidaient de ne pas lâcher l’affaire. Les poings serrés, elle attendait de savoir ce qu’ils avaient décidés avant de pouvoir se détendre.
Maggie: #6D397A
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Jeu 13 Avr - 18:02
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Je ne sais pas comment on en est arrivé là mais en une fraction de seconde, la situation a dégénérée. A l’instant où le garçon a posé sa main sur mon bras, Maggie a bondis vers et lui a lancé de se casser d’un ton glacial. - Eh, calme toi ! C’est quoi ton problème la furie ?! -C’est toi mon problème. La réponse ne plait pas au gars derrière Maggie qui pose sa main sur son épaule. Grave erreur. Aussitôt elle le bouscule et s’éloigne d’eux en se rapprochant de moi. Elle est hors de ses gonds, j’ai presque l’impression qu’elle va leur feuler à la tête comme le ferait un chat en colère. Elle leur crache une nouvelle fois de se casser. A en juger par sa posture, les poings serrés et une jambe devant l’autre, elle est prête à leur bondir dessus. Je me glisse à côté d’elle en prenant bien soin de ne pas la toucher (je ne suis pas sûre que les contacts physiques soient une bonne idée quand elle est dans cet état). D’une voix que j’espère posée je rajoute : -Elle a raison, cassez-vous. On vous a dit non, c’est non. Et pour votre gouverne la police fait des rondes régulières les soirs ou des mecs en manque comme vous se baladent sur la plage. A voir leurs visages soudain hésitants je sens que j’ai tapé dans le mille : c’est gars-là ne sont pas du coin, ils étudient certainement à Prenova et viennent se prendre des cuites sur les plages de Hammer Bay le weekend. Ce qui signifie qu’ils ne savent pas que la police fait en effet des rondes mais que ces dernières ne sont pas si fréquentes. La menace de la police fait toujours effet chez les fils-à-papa comme eux. Ça fait tâche de finir au poste même quand Papa et maman peuvent payer la caution. Cela dit je ne sais pas si c’est cette menace qui les a fait hésiter ou le regard meurtrier de Maggie et l’énergie destructrice qui se dégage d’elle. Je suis contente d’être de son côté. Les trois mecs se reculent et l’un d’eux lance : -Pas de problème on vous laisse… Et alors que je pensais qu’ils avaient laissés tomber, il rajoute d’un ton narquois : -… sales gouines ! Sans laisser le temps à Maggie de réagir je réponds : -Oh c’est intelligent ça ! Quitte à nous insulter vous ne pouviez pas choisir quelque chose qui transpire moins votre manque d’imagination ? Ne pas vous accompagner n’a rien à voir avec notre orientation sexuelle, c’est juste que vous êtes des sales porcs et vous sentez l’alcool à 3 km ! Les trois mecs se marrent et s’éloignent en nous envoyant des doigts d’honneurs. Charmants jusqu’au bout. Le problème c’est que l’un d’entre eux fait mine de partir aussi au début, mais ma petite tirade ne semble pas lui plaire et il se retourne en retenant ses potes. C’est lui qui a posé sa main sur mon bras et il a l’air d’être le plus torché de loin. -Hey les mecs, on ne va pas reculer devant ses deux salopes nan ? dit-il de sa voix pâteuse. Vous la voyez la police vous ? Franchement on est trois contre deux nanas, alors on va les escorter gentiment près du feu de camp et elles vont discuter avec nous pour se rendre compte qu’on est des mecs bien, d’accord les filles ? Et une fois de plus ses deux potes hésitent. Merde. Je ne sais pas me battre et je dois avouer que même si Maggie m’a arrêtée tout à l’heure, j’ai quand même pas mal bu et mes réflexes ne sont pas au top. Putain c’est dans ces moments-là que je regrette qu’on ne nous dispense pas des cours de self-défense en psycho. Apparemment les profs croient tous que les mots nous suffisent mais parfois savoir frapper c’est quand même utile ! Et puis on ne peut pas dire que je sois la fille la plus courageuse qui soit… Je me recule un peu derrière Maggie, je ne sais pas du tout comment elle veut gérer la situation. En même temps je ne sais pas si c’est une bonne idée de la laisser faire, elle pourrait se blesser mais d’un autre côté j’ai l’impression qu’elle est plus solide qu’elle en a l’air et les mecs en face tiennent à peine debout. Espérons que l’alcool ne décuple pas leurs forces.
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Lun 24 Avr - 18:04
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Mélia & Maggie
Ce genre de comportement n’était pas fréquent chez Maggie. Elle était loin d’être dénuée de peur ou d’aimer la violence. Elle en avait fait les frais étant petite et n’appréciait pas ça. Elle ne déclenchait jamais une bagarre mais avait appris à rendre les coups quand on s’en prenait à elle. La photographe avait toujours été passive : face à son père et son frère mais un jour ça en avait été trop. Même si elle n’était pas très douée, elle avait répondu aux assauts qu’on lui avait infligés. C’est ce qu’elle était prête à faire à ce moment précis : rendre les coups si on s’en prenait à elle. Elle était toujours debout face à ces trois mecs, attendant leurs réactions. Ce qu’elle ne vit pas ce fut Mélia qui s’approcha d’elle. La brune réalisa sa présence près d’elle au moment où l’étudiante ouvrit la bouche pour appuyer les propos de Maggie. La mention de la police donna à la cadette l’envie de sourire mais elle était encore trop préoccupée par ces trois idiots pour le faire. Elle se calma légèrement sentant l’étudiante toute proche. La menace qu’elle avait lancée semble marcher car les trois crétins commencent doucement à reculer. Seulement Maggie n’est pas prête à se détendre. C’est trop facile, trop simple. Ce genre de personne ne sont pas du genre à abandonner aussi facilement. C’est pourquoi elle leur adresse toujours un regard noir et que ses poings restent serrés le long de son corps.
- Pas de problème on vous laisse… sales gouines !
La photographe ferme les yeux pour tenter de maitriser sa colère. Elle laisse la voix de Mélia s’élever contre ce genre de réplique débile. A vrai dire, la cadette n’a qu’une envie : leur sauter dessus mais elle se contient. Elle a bu pas mal de verre et sait pertinemment que ce n’est pas une bonne idée de commencer une bagarre. Elle crise davantage ses doigts contre sa paume, au point d’en avoir mal. Elle sent ses ongles s’enfoncer dans sa chair et pince les lèvres avant de reposer ses yeux sur ces trois abrutis. Comme simple réponse, ils leur adressent des doigts d’honneur ce qui met Maggie en rogne mais elle reste immobile et silencieuse. Même si tout son être hurle le contraire, elle les laisse partir sans rien faire : après tout c’est ce qu’elle voulait, qu’ils partent. Elle ne les lâche pas des yeux et comprend vite qu’elle avait raison : ce n’est pas fini.
-Hey les mecs, on ne va pas reculer devant ses deux salopes nan ?
Maggie serre les dents et voit rouge. Son sang ne fait qu’un tour dans ses veines et l’envie de sauter au cou de ce connard est devenue presque vitale. La colère s’empare d’elle violemment et tout son corps se tend. Quelque chose en elle semble se réveiller. Une chose qu’elle ne comprend pas et qu’elle ne sait pas gérer. Elle a l’impression de pouvoir décider de leur faire mal. Comme si elle les tenait tous les trois au creux de sa main et qu’elle pouvait les faire souffrir à sa guise. Le groupe en face hésite à nouveau à revenir vers les deux jeunes femmes.
- Pas d’accord. T’approches pas de nous ou tu vas le regretter, menace Maggie d’une voix sifflante.
Maggie n’attend que ça : le moindre mouvement de leur part et les hostilités seraient lancés. Du coin des yeux Maggie remarque le mouvement que Mélia entame. Elle se déplace doucement derrière elle, la prenant alors comme bouclier. C’est à ce moment que la photographe comprend qu’elle pourrait redouter une bagarre. Est-ce qu’elle sait seulement se battre ? On ne peut pas dire que ce soit vraiment le cas de la brune aussi, mais elle n’hésitera pas à lancer son poing dans la tronche de celui qui semble donner les autres dans son petit groupe. C’est d’ailleurs lui qui la fixe, un air de défi sur le visage. Il fait un pas en avant.
- Arrête ! hurle la photographe.
C’est alors un sourire qui s’affiche sur ses lèvres de débile. Comme s’il avait gagné quelque chose. Comme s’il pensait avoir le dessus. Il s’avance alors de sa démarche d’alcoolique et arrivé à un mètre des deux jeunes femmes il tend la main pour attraper le bras de Maggie. Son réflexe ? Lui coller son poing en plein sur le pif en y mettant toute sa force. Et le bruit qui en résulte est vraiment moche ainsi que la douleur dans la main de la jeune femme. C’est à ce moment-là que les deux autres s’activent à leur tour et s’approchent d’un air menaçant vers elle. Cherchant à se défendre, la jeune femme ne comprend pas tout de suite ce qui se passe. Seulement, les deux semblent pris de douleurs d’un coup. Ils se plient et ne semblent pas bien aller du tout. Maggie ne les lâche pas des yeux et semble pouvoir avoir un contrôle sur l’intensité des maux qui semblent les animer. Cela dure quelques secondes, jusqu’à ce que la cadette titube, comme épuisée et que les deux garçons retrouvent leurs esprits. Durant tout ce temps, le troisième était occupé à tenir son nez ensanglanté de ses deux mains.
- J’crois qu’cette pute m’a pété le nez !
C’est un rire qui s’échappe de la bouche de Maggie à son grand étonnement. Elle ne s’est jamais satisfaite de la douleur des autres, mais pour le coup, lui l’avait bien cherché. Profitant de ce petit moment pour pouvoir s’éclipser la brune se tourne vers Mélia avant de lui dire :
- Vite ! On dégage !
La jeune femme enjambe le petit muret et quitte la plage. Elle attrape tant bien que mal ses affaires : elle balance son sac par-dessus son épaule et jette un dernier coup d’oeil vers les trois perturbateurs. Les deux semblent se remettent de leurs émotions tandis que le dernier garde la tête en l’air avec le nez en sang. C’est au tour de Maggie de leur adresser un doigt et de se retourner. Elle attrape la main de Mélia toujours près d’elle et se met à courir aussi vite que son état le permet. Elle rebrousse chemin et cours. Elles repassent devant le bar mais la jeune femme ne s’arrête pas pour autant et continu de courir, prenant à droite à travers une petite ruelle.
Maggie: #6D397A
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Dim 14 Mai - 21:42
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Je dois l’avouer, j’ai assez honte de dévoiler un défaut dont je suis loin d’être fière en présence de Maggie. Je suis une lâche invétérée. Et pas le genre « j’évite le combat, en venir aux mains n’est pas la solution », plutôt le genre qui fait confiance à une bonne confrontation physique pour régler les choses mais qui n’esquissera pas un seul mouvement pour ne pas se salir les mains. Et ma lâcheté ne se dévoile pas que dans des situations comme celle-ci, de manière générale j’ai tendance à éviter les ennuis quitte à mentir, à être hypocrite ou carrément cruelle pour ça. Je l’ai déjà dit, je ne suis pas foncièrement gentille. Mais même si j’assume en partie ce défaut j’ai quand même quelques scrupules à l’exprimer devant Maggie parce que je l’aime bien et que par conséquent son opinion m’importe. Et puis j’ai l’impression que c’est un peu de ma faute si on est arrivées là. Je ne sais même pas si elle sait vraiment se battre. Cela dit vu son niveau d’énervement, peut-être est-il plus prudent qu’elle se lâche un peu. De nouveau elle siffle au visage du garçon qui nous menace. J’ai l’impression d’assister à un combat entre animaux plutôt qu’à une confrontation entre humains. Elle se tient prête à bondir alors que les 3 autres crétins la fixe d’un air débile, comme des hippopotames se croyant les maîtres du monde. Le roi des crétins fait un pas en avant et aussitôt Maggie lui lance de s’arrêter. Au lieu de lui faire peur (parce que moi j’aurais peur si j’étais dans la même situation que cet type et qu’elle me lançait de tels regards) il prend un sourire encore plus débile que celui qu’il arborait auparavant et franchis la distance qui le séparait de Maggie pour lui saisir le bras. Le reste de la scène me semble se dérouler au ralenti. Maggie recule son poing que j’évite dans la foulée et le lance avec fureur en plein sur le visage de son opposant. Je peux presque entendre un craquement sans que je sache s’il vient du nez du garçon ou de la main de Maggie. Je pris fort pour que ce soit la première supposition. En tout cas le coup semble réveiller les deux autres garçons de leur léthargie alcoolisé et malheureusement, au lieu de décider que leur pote est un crétin dont ils ne vont pas suivre l’exemple il se dirige maintenant vers nous visiblement dans l’intention de le venger. Pire qu’un mec saoul, une meute de mecs saouls. Ok, là on est vraiment dans la merde. Du moins c’est ce que je crois, parce qu’à peine ai-je fais mes prières que les deux garçons se mettent à… convulser ? Ils se tiennent le ventre comme si une douleur terrible les avait soudain assaillies… Une crampe ? Sauf que leur réaction est parfaitement simultanée. Même problème si c’est une intoxication alimentaire. Je ne suis pas médecin mais j’ai suffisamment de connaissances médicales pour voir que quelque chose de pas normal est en train d’arriver. Pendant ce temps le gars que Maggie a frappé se tient le nez alors que des flots de sang colorent le sable de la plage. - J’crois qu’cette pute m’a pété le nez ! Ouaip mon gars, je confirme. Je suis tellement partagée entre la stupéfaction et le rire en voyant les 3 mecs complètement hors d’état de nuire que je ne remarque pas tout de suite que Maggie commence à tituber. En l’observant de plus près je remarque ses traits tirés, comme si elle était soudainement très fatiguée. Sauf qu’on ne devient pas fatiguée en deux minutes et qu’elle n’avait pas ces cernes au moment où nous sommes arrivées sur la plage. Mais sa faiblesse ne dure qu'un instante et son visage s’éclaire soudain. Je l’observe avec étonnement se mettre à rire. Je fronce les sourcils… syndrome post-traumatique ? Mais en voyant les garçons se rouler de douleurs comme de petits choses fragiles devant nous je comprends que la situation puisse prêter à rire. Du coup je lâche un ricanement. Je ne sais pas très bien pourquoi on a gagné mais pour une fois le destin a décidé de rendre la justice. Je n’ai pas même le temps de leur lancer quelques moqueries à la figure que Maggie me saisit la manche en criant « Vite ! On dégage ! ». Le temps d’attraper mon sac, je me retrouve à grimper le muret sur lequel nous étions assise. Avec amusement je remarque que Maggie ne peut pas s’empêcher de faire un rapide doigts d’honneur aux mecs toujours sur la plage. Nous nous retrouvons devant le bar pour la deuxième fois de la soirée mais cette fois ça j’ai à peine le temps de l’apercevoir parce que j’essaye de tenir le rythme de Maggie. Heureusement que je fais un peu de sport, cette fille va super vite ! Enfin elle s’arrête dans une ruelle. Je m’adosse à un mur à côté d’une poubelle. -Bordel de merde. C’est tout ce que j’arrive à dire tellement je suis essoufflée. J’ai complètement oubliée que j’étais saoul, cette course m’a totalement réveillée, j’ai l’impression que la monde va beaucoup plus vite autour de nous. Je respire calmement pour essayer de retrouver mes esprits. Quand j’ai récupéré assez de salive pour parler je m’adresse à Maggie qui a l’air aussi essoufflée que moi : -Je… désolée de t’avoir un peu laissée tomber là-bas… je ne sais pas du tout me battre… mais c’était… ouaaa… étrangement cool… non ? Je veux dire, pourquoi les mecs se sont soudainement mis à avoir mal ? Et le coup de poing que tu as envoyé au plus grand était carrément puissant, j’ai entendu le craquement dans son nez !! Je me rappelle soudain qu’elle-même est peut-être blessée. Je me redresse et m’approche d’elle. Comme je l’ai déjà précisée je ne suis pas médecin mais je sais reconnaître des blessures. -Et au fait… est-ce que tu as mal à ta main ? Je veux dire il n’y a peut-être pas que son nez qui s’est cassé vu la force du coup… si tu as mal je pourrais jeter un coup d’œil… en tant que psy on suit des cours de médecine, je suis formée pour remarquer ce genre de chose… je veux dire pas en détail mais je peux déterminer si c’est cassé ou foulé au moins… Je bafouille un peu, ça me stresse toujours de demander à quelqu’un si je peux le toucher… surtout quelqu’un comme elle.
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Jeu 1 Juin - 22:33
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Mélia & Maggie
La jeune femme était partie au pas de course, serrant fermement la main de Mélia dans la sienne. Elle espère ne pas lui faire mal. Elle a l’impression que si elle desserre, ne serait-ce qu’un tout petit peu, la pression de ses doigts, elle va la lâcher et finir par la semer. Pourtant la benjamine ne court pas si vite et avec l’alcool qui coule dans ses veines, il serait plutôt aisé aux trois connards de les rattraper. Sans prendre la peine de vérifier, Maggie préfère tracer tout droit devant elle sans se retourner, comme si ce simple geste leur porterait la poisse. Elle ne se sent pas forcément très bien mais elle sait que seule face à eux elle n’aura pas beaucoup de chance et qui sait ce que des andouilles pareilles seraient capables de faire… À bout de souffle et plusieurs mètres après avoir dépassé le bar dans lequel elle s’était rendue plus tôt, la benjamine finit par tourner dans une ruelle plus étroite mais surtout déserte. Une fois en sécurité la brune se plie en deux, les mains posées juste au-dessus de ses genoux. Elle est essoufflée et tente de reprendre son souffle. Certainement à cause de la fatigue et de la boisson qu’elle a ingurgitée, la nausée la prend et elle se met même à tousser légèrement. Son coeur bat la chamade dans sa poitrine. Cela devient presque douloureux. Maggie lève les yeux vers la future psy quand celle-ci commence à jurer. Elle la trouve dans un état similaire au sien : il est clair que les deux jeunes femmes ne sont pas des adeptes du footing. Quelques grandes inspirations plus tard, Maggie sent que son corps commence doucement à se remettre de cette folle course. C’est le cas aussi de Mélia, car elle prend la parole, bien que ses paroles soient toujours saccadées par sa respiration. La photographe agite rapidement la main avant de se redresser et de faire quelques pas en rond. Elle n’avait pas à s’excuser, c’était elle qui les avait grandement provoqué, c’était donc à elle d’assumer ce qui avait suivi. En réalité, c’était plutôt à Maggie de s’excuser de l’avoir entraîné là-dedans. Un sourire naît sur les lèvres de la brune quand la blonde semble jubilée de la scène qui s’était produite plus tôt. Souriante, Maggie lance un regard mi-amusé mi-coupable à sa voisine.
- Sérieux ? J’ai rien entendu… j’aurais pas dû cogner aussi fort mais je pensais pas je lui péterais le nez !
Ça n’avait pas été volontaire du tout, mais une part d’elle se disait que c’était bien fait pour lui. Qu’il arrêterait peut-être de s’en prendre ainsi à d’autres filles dans leur cas… C’est à ce moment-là que Mélia s’approche d’elle pour vérifier sa main sans pour autant le faire. Elle comprend dans ses paroles et sa gêne qu’elle lui demande l’autorisation d’examiner sa main. Maggie la lève entre elles, lui permettant de pouvoir s’informer de l’état de sa main. C’était douloureux mais pas insupportable.
- Oh, oui, tu peux regarder si tu veux. Je ne pense pas que ce soit cassé, j’aurais bien plus mal.
Sa main était légèrement gonflée et un peu rouge. Elle n’était pas ouvert et ne saignait même pas : c’était déjà ça. Tandis que la blonde était occupée à observer les réactions de sa peau au choc, Maggie repensa à ce qu’elle avait dit à propos des deux autres glandus.
- Je sais pas ce qui s’est passé avec les autres… j’me suis sentie… très bizarre à ce moment là.
Et le mot était faible. Maggie avait vécu des tas de choses, était passée par des dizaines d’émotions différentes et pas franchement toujours drôle. Mais ça, cette sensation dans ses veines, dans sa tête … c’était une nouveauté qui l’effrayait un peu. Elle avait l’impression de pouvoir sentir leur douleur. Pire, de pouvoir la contrôler. Fronçant les sourcils Maggie reste silencieuse quelques secondes. Non, stop. Elle ne voulait plus y penser et secoue la tête comme pour faire disparaître ses pensées folles.
- Je pense que je n’ai rien, merci.
Dit-elle en reprenant sa main. Elle voulait chasser ses mauvaises pensées, mais n’y arrivait pas si bien. Elle se sentait à nouveau bizarre et se posait beaucoup de questions. S’appuyant contre un mur, elle se laissa glisser jusqu’au sol. Celui-ci était frais et fit un bien fou à la jeune femme. Une main posée contre son front, elle ajoute :
- Je crois bien que j’ai un coup de barre. J’pense c’est l’adrénaline qui retombe… et l’alcool. Ca fait pas bon ménage.
Non, certainement pas et le corps de Maggie le lui faisait bien comprendre. Elle aurait voulu rentrer chez elle, se sentant incapable d’aller à sa destination première. Sauf que, là assise, elle se serait volontiers endormie si Mélia n’était pas à ses côtés. Devait-elle appeler quelqu’un pour qu’on vienne la chercher ? La benjamine se sentait déjà honteuse de déranger son frère ou Gabriel pour ces conneries. Il lui fallait juste de l’air. Un peu d’air et une petite pause le temps de se sentir mieux.
- Tu crois qu’ils nous ont suivis ?
Maggie: #6D397A
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Ven 23 Juin - 21:58
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Un rapide coup d’œil à la main de Maggie me permet de constater qu’elle n’a que des rougeurs et un gonflement superficiel. J’appuie légèrement sur quelques endroits stratégiques mais elle ne réagit pas plus que si je lui avais simplement effleuré la main. Durant ma consultation improvisée elle détourne la tête et regarde dans le vide, comme si elle se remémorait ce qui venait de se passer. - Je sais pas ce qui s’est passé avec les autres… j’me suis sentie… très bizarre à ce moment-là. Normal quand on se bat contre 3 mecs d’un coup. Ce doit être l’adrénaline. Mais je ne réponds rien et la laisse poursuivre. Elle semble redescendre sur terre un instante et réalise que sa main est toujours dans la mienne : - Je pense que je n’ai rien, merci, dit-elle en se dégageant. Mais je n’y prête pas attention parce que soudainement je réalise que sa main n’a peut-être pas été la seule à se prendre un coup. Je plisse un instant les yeux, toujours silencieuse. Tout au long de la soirée, Maggie m’avait donné l’impression d’une fille assez déterminée, pas du genre à bégayer ou à réfléchir trop longtemps avant de parler. Evidemment il m’était impossible de la connaitre réellement en une soirée mais son soudain changement d’humeur me paraissait assez brutal pour être anormal. Elle qui m’avait parue si normalement concentrée tout au long de la soirée lançait maintenant des regards dans le vide et semblait même un peu perdue, presque effrayée. En poussant un long soupir et s’appuyant sur le mur derrière elle, elle se laisse lentement glisser au sol en disant : - Je crois bien que j’ai un coup de barre. J’pense c’est l’adrénaline qui retombe… et l’alcool. Ça fait pas bon ménage. Je secoue la tête, chassant mes soupçons ; évidemment qu’elle a l’air bizarre, rien d’anormal après notre soirée. Encore un réflexe professionnel me poussant à voir le pire partout. A mon tour je me laisse glisser pour finir assise à côté de Maggie. Je n’avais pas réalisé jusqu’à maintenant mais j’ai moi aussi eu droit à mon shot d’adrénaline et la fatigue me gagne lentement mais surement. J’espère réussir à me relever et je ne veux même pas penser au retour. En soupirant je laisse ma tête s’appuyer contre le mur froid derrière moi, même si ce n’est probablement pas le mur le plus propre de la ville. - Tu crois qu’ils nous ont suivis ? La question soudaine de Maggie me prend de court. J’avoue ne même pas avoir songée à cette éventualité. Cela dit je ne m’inquiète pas trop, et je lui réponds assez calmement : -Peut être au début mais à mon avis ils auront abandonnés. Tu les as quand même pas mal abimés et je pense qu’ils auront cherchés à se soigner plutôt que courir des heures après nous. On en vaut pas la peine. Je laisse mon esprit vagabonder et imagine leur état en ce moment. Le plus grand a du être le plus touché étant donné le coup de poing de Maggie mais les deux autres ne doivent pas être en très bon état non plus… eux aussi elle les a frappé ? Je ne me souviens pas l’avoir vu faire mais pourtant je me souviens très bien les avoir vu se tordre de douleur. Du bluff ? Mais pourquoi faire ? Je dois l’avoir rêvé… Mais je me rappelle aussi une réflexion de Maggie quelques instants plus tôt… De quoi parlait-elle en fait ? Ma fatigue disparait petit à petit à mesure que je tente de rassembler mes esprits. J’ai l’impression que c’est important. Qu’est ce qu’il s’est passé ? Mes souvenirs sont assez brouillons étant donné l’état dans lequel j’étais mais je peux me rappeler clairement une sensation de soulagement à la vue des deux garçons hors d’état de nuire. Et pourtant rien ne me revient quand je tente de me rappeler ce qui nous a aidé. Maggie a envoyé son poing dans la figure du premier et… et les deux autres se sont juste écroulés quand elle les a regardés. Lentement la surprise que j’ai ressentie refait surface, me prouvant que je n’ai pas rêvé. Une seconde plus tôt les garçons étaient prêts à se battre et l’instant d’après ils se tordaient de douleur sous le regard incandescent de Maggie. Wow. Evidemment je ne mets pas longtemps à associer cette information avec les rumeurs qui courent sur l’île depuis un certain temps déjà… Prudente je décide quand même d’interroger Maggie… peut être que c’est n’importe quoi après tout… -Quand tu parlais d’un truc bizarre tout à l’heure… dis-je prudemment. Tu faisais référence au moment où les deux autres mecs ont eu des spasmes bizarres non ? Tu les as attaqués sans que je m’en rende compte ou c’était juste une indigestion au mauvais moment ? Je garde un ton badin. Je ne veux pas avoir l’air d’une folle si Maggie ne faisait pas référence à ça…
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Jeu 29 Juin - 20:13
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Mélia & Maggie
Assise sur le sol froid et contre le mur crados de cette petite ruelle, Maggie ne savait plus trop quoi penser. Tout autour d’elle semblait tourner mais cela devait être le résultat de son trop plein d’alcool dans le sang. Pourquoi est-ce qu’elle avait bu autant ? Ah oui ! Elle était énervée ! Et ensuite Mélia était arrivée. Une nouvelle connaissance, c’était une bonne raison de boire un coup, non ? En parlant de la future psychologue, celle-ci se laisse aller tout comme Maggie et s’assoit à côté d’elle. La benjamine lui jette un rapide coup d’oeil et elle ne semble pas en meilleur état qu’elle. Le pire des scénarios qui pourrait se produire, c’est que les trois crétins les ait suivis et surtout qu’ils les retrouvent. Maggie exprima immédiatement cette crainte à sa copine de beuverie. La jeune femme laisse échapper un rire. Non que les propos de sa compagne d’infortune soient d’une hilarité conséquente… c’est simplement l’idée que Maggie ai pu abîmer sérieusement quelqu’un qui la fait rire. Certes, elle n’a jamais eu peur de se battre. Elle a toujours sorti les poings quand la situation l’exigeait, mais jamais elle n’a été une figure de force. La silhouette de la jeune femme est loin d’inspirer la crainte. Plutôt fine et peu musclé, il serait bien aisé de lui briser un membre et non l’inverse. D’un geste normal, comme si elle l’avait toujours fait, Maggie laisse sa tête se poser sur l’épaule de la blonde. Elle pourrait rester comme ça longtemps. Peut-être jusqu'à ce que son malaise passe. Ou que l’alcool se dissipe. Elle ignore si cela convient à Mélia, mais elle n’a pas vraiment la force - et l’envie, avouons-le - de bouger de là. La jeune femme à côté d’elle dégage une forme de réconfort. Elle est capable d’expliquer les situations, de cerner les gens en quelques secondes. C’est amusant d’une certaine façon. La chaleur que dégage le coeur de l’étudiante est rassurant. Fermant les yeux, Maggie reste immobile et silencieuse un certain temps. Elle s’endort presque mais la voix de Mélia s’élève doucement dans la nuit. Soudainement intéressée par ce que la belle lui raconte, elle se redresse pour la regarder tandis qu’elle parle. Quand elle termine sa phrase de manière amusée, Maggie sourit mais fronce rapidement les sourcils. C’est vrai, qu’est-ce qui s’était vraiment passé à ce moment précis.
*- Je… Je sais pas.
Et c’était la vérité. Maggie n’avait pas compris le déroulement des évènements. La seule chose qui était claire dans son esprit c’était qu’elle avait cogné le premier et qu’à la seconde où les deux autres s’étaient avancés vers elle, elle avait eu très peur. Seule face contre deux hommes, elle n’avait que peu de chances de s’en tirer à bon compte. Sauf qu’une sensation étrange avait envahi les veines de Maggie. Une douleur, qu’elle ressentait mais qui n’était pas pénible. Comme si ce n’était pas la sienne ou pas elle qui la subissait.
- C’était vraiment bizarre hein ? Genre, pourquoi ces deux gars n’ont pas réagi ? Ils étaient sur le point de me sauter dessus … et pouf ! Comme par magie plus rien. Indigestion , gueula-t-elle en riant.
Elle éclata de rire, mais se ressaisit rapidement face au visage de l’étudiante. Quelque chose clochait. Il y avait un truc qui semblait la perturber bien plus que Maggie. Avait-elle les réponses à toutes ces interrogations ?
*- Tu sais… quelque chose ?
Soudainement inquiète des paroles qu’elle pourrait prononcer, le coeur de la photographe bat plus vite. De nouveau l’alcool présent dans son corps lui donne la nausée et les pensées de Maggie s’emmêlent et s'assombrissent. La benjamine attrape alors la main de Mélia et la fixe dans les yeux.
- Dis-le-moi. S’il te plaît, dis-moi à quoi tu penses.
Maggie: #6D397A
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Mer 5 Juil - 21:59
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Malgré mon état pitoyable, je ne manque pas de sentir la tête se Maggie se poser sur mon épaule. Ce simple geste me fait un bien fou. Sa présence est rassurante. A mon tour je pose ma tête sur la sienne et nous restons un petit moment comme ça sans rien dire. Je me crois souvent perspicace parce que je sais lire les gens mais ce soir, aucunes déductions n’auraient pu me conduire à ce moment et je me sens aussi bête que contente. Ce genre de moments me rassurent sur mon humanité ! Ma question rompt quelques peu notre instant de grâce et semble faire réfléchir Maggie. Visiblement elle ne sait pas non plus ce qu’il s’est passé, pour elle aussi les deux mecs se sont effondrés sans raisons… Malgré son rire et son ton léger, je suis sûre qu’elle s’est rendue compte de quelque chose. On n’attrape pas une indigestion en une seconde. Je lâche un éclat de rire forcé à mon tour, je ne veux pas paraitre bizarre. Mais mon rire sonne faux et Maggie le remarque immédiatement, quittant (à mon grand regret) mon épaule pour me regarder en face. - Tu sais… quelque chose ? Merde, je ne voulais pas l’alarmer, la jolie brune me fixe maintenant avec un regard inquiet et une mine franchement verdâtre. Cela dit moi aussi j’ai des restes d’alcool qui me remontent dans la gorge. Pas encore envie de vomir mais je n’ose même pas imaginer mon état quand je reviendrais chez moi. A mon avis je vais dormir dans mes toilettes. De nouveau c’est un contact avec Maggie qui me ramène à la réalité. Elle m’attrape la main, la serre dans la sienne et me force à la regarder dans les yeux : - Dis-le-moi. S’il te plaît, dis-moi à quoi tu penses. Je ne peux pas lui répondre. Elle va me prendre pour une folle. Et puis, même moi je ne suis pas sûre d’y croire. C’est peut-être juste une hallucination collective. Nous ne sommes pas dans un pays ou les arrestations sauvages sont courantes après tout… Et de toute façon depuis quand j’écoute les rumeurs qui circulent à l’Hôpital… la plupart des médecins sont des pipelettes sans cervelles… Mais le regard inquiet de Maggie et la quasi-certitude que j’ai sur ses soupçons me font dire avec réticence et pas mal de précautions : -Il y a… des rumeurs sur l’île et aussi dans l’hôpital ou je bosse… Je n’en ai personnellement jamais vu mais certains patients arrivent avec des blessures dues à des mouvements de foules provoqués par certains groupes de… d’extrémiste ? Je ne sais même pas comment les appeler, le nom qui circule est tellement… idiot ! Après tout, s’il existe, ce n’est qu’un groupuscule de tarés ! Je rassemble mes idées et reprends : -Mais le plus… étrange on va dire, c’est les témoignages de ces patients… en gros, à chaque fois qu’un telle chose arrive, c’est comme si l’air se chargeait… d’électricité et des trucs bizarres arrivent… Certaines personnes… disparaissent, des rayons de lumières fusent, certaines personnes ont des réactions physiques bizarres… et plein d’autre truc dans le genre ! Et ensuite les types qui avaient provoqués tout ça semblent… Emportés les personnes à qui ces trucs arrivent. Et il y a bien eu au moins 2 patients en parlant. Je sais que nous ne sommes pas dans un jeu vidéo ou un film. Cette île c’est la réalité, mais… -Je sais que c’est idiot et qu’il y a surement une explication logique à tout ça mais… on ne peut pas s’empêcher de penser que peut être… c’est ce qui t’arrive aussi non ? Je veux dire que tu as des capacités… nouvelles ? Je n’ose pas prononcer les mots « pouvoir » ou « surnaturel » je me sens trop bête. C’est des idées de fou tout ça et je ne suis pas folle ! Je suis tout à fait saine d’esprit ! Mais pour l’instant, c’est tout ce que mon cerveau fatigué et alcoolisé a réussi à trouver. Je prie pour ne pas trop avoir honte de mes élucubrations demain matin… déjà que je vais surement avoir mal à la tête… -Ouais bon… c’est surement n’importe quoi, dis-je avec un petit rire gêné. Pardon, je dois être plus atteinte par l’alcool que je ne le croyais… au final c’était peut-être juste une indigestion fulgurante, après tout je suis psy, pas médecin ! En réalité que ce soit les pouvoirs ou l’indigestion, cette histoire me laisse perplexe. Rien ne colle. Dans tous les cas c’est complètement impossible. Mais si cette histoire de pouvoirs étaient vrais peut être que Maggie… serait en danger. C’est uniquement pour ça que je lui en parle… je ne veux pas sa disparation sur la conscience et même si je ne la connais que depuis quelques heures je serais surement triste si je ne la revoyais plus. La seule chose qui me rassure dans tout ça c’est que si les rumeurs étaient vraies, moi au moins je n’aurais rien à craindre : Je suis trop normale pour ça !
Code by Joy
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Mer 12 Juil - 18:04
In alcohol we trust
Mélia & Maggie
La tension était rapidement retombée et les deux jeunes femmes étaient à présent calmes. L’une contre l’autre, leurs têtes se touchaient et Maggie aurait pu rester comme cela de longues minutes, voir des heures. Sauf que finalement les paroles de Mélia sortent la photographe de sa torpeur. Sans hésiter et sans se méfier plus que ça, la brune explique à la blonde sa version des faits. Sans lui menteur, elle parle de son incompréhension et a du mal à expliquer les événements. Tout aurait pu s’arrêter là si Maggie n’avait pas distingué les traits assombris de l’étudiante. Son visage était marqué par une émotion étrange. L’inquiétude, le doute ? Une chose était sûre, quelque chose se déroulait dans ses pensées. Inquiète, la jeune Andrews avait besoin de savoir quelle en était la cause mais elle savait déjà qu’elle en était la raison principale. La photographe glisse sa main jusqu’à celle de Mélia et l’agrippe fermement. Non pas dans l’intention de la blessée, simplement la benjamine a pris peur face à l’incertitude et à désespérément besoin de trouver une forme de réconfort. Bien qu’elle semble d’abord incertaine à répondre à la question de Maggie, la future psychologue finit par ouvrir la bouche. C’est avec une grande précaution que les mots sortent de sa bouche et Maggie boit ses paroles à la recherche des réponses aux questions qui se sont formées dans son esprit. Les sourcils bruns de Maggie se froncent. Elle ne comprend pas bien à quoi elle fait référence. Doucement sa voix s’élève à son tour :
- Des rumeurs ? Quels genre de rumeurs ?
La suite des propos de Mélia ne font qu’embrouiller la jeune femme. Perdue, elle répète chacune de ses phrases dans sa tête espérant que celles-ci finiront par avoir un sens. Hors ce n’est pas le cas. La brune se sent de plus en plus perdue au fur et à mesure que la blonde met en forme son discours. Sa bouche s’ouvre même dans l’idée de lui demander des précisions mais aucun son n’arrive à sortir de ses lèvres. Elle est figée sur place. Maggie a eu connaissance des bruits de couloir qui circulaient sur l’île. Ceux concernant des personnes qui possèdent des pouvoirs… Sauf que la jeune femme n’y a jamais cru une seconde. Elle a toujours cru que c’était des histoires raconter pour faire peur à la population ou bien des jeunes qui s’étaient amusé à lancer ce genre de ragots dans l’espoir d’inciter une réaction chez les habitants de Genosha. Est-ce qu’elle y croyait vraiment ?
- Non, réponds rapidement Maggie.
Non. Bien sûre que non elle n’a pas de capacités nouvelles. Encore moins des super pouvoirs. Dieu lui-même sait au combien ça lui aurait été des plus utiles au cours de sa vie. Et avec tous les malheurs qu’elle a vécus, tout ce qu’elle a dû traverser, elle s’en serait rendu compte si elle avait ce genre de don. Non ? C’est quand même un truc qu’on remarque. Sachant le nombre de fois où Maggie s’est mise en colère et les fois où - même sans aimer ça - elle s’était battue. N’aurait-elle pas dû se rendre compte de quelque chose ? Ce qui s’était passé ce soir était la chose la plus étrange qu’elle n’avait jamais vécue. Mélia devait se tromper.
- Non, je… J’ai jamais vécu ça. Comment aurais-je fais ça ?
La voix de la brune est faible. Elle n’était plus sûre de rien à présent. L’étudiante coupe à nouveau le cours de ses pensées par un petit rire sauf que cette fois Maggie ne l’accompagne pas. Elle est trop préoccupée par ce qu’elle vient de lui dire.
- J’en sais rien. Je crois pas. Je le saurais, non ? Si j’avais….
Elle ne prononce pas le fameux mot. Si elle a vraiment des capacités spéciales, des pouvoirs, qu’est-ce que ça voudrait dire ? Qu’est-ce qui va lui arriver si jamais ça se sait ? Non. Maggie était aussi normale que n’importe qui. Oui. Voilà. C’est ce dont elle devait se persuader et Mélia par la même occasion. Maggie Andrews est une jeune femme comme les autres.
- Tu entends trop d’histoire loufoques à ton hôpital surtout. Ça ne peut pas exister ce genre de personne. Ce serait tellement fou !
Cherchant à changer de sujet et surtout enterrer pour de bon celui-là, Maggie poursuit rapidement :
- En parlant d’alcool, je crois que je me sens mieux. Assez pour me lever et marcher. Et toi ? Tu habites loin ? Tu veux venir chez moi ce soir ?
Maggie: #6D397A
Invité
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Mer 19 Juil - 18:14
In alcohol we trust
Maggie et Melia
Comme je m’y attendais, Maggie balaie mes suppositions délirantes d’un revers de la main. - Tu entends trop d’histoire loufoques à ton hôpital surtout. Ça ne peut pas exister ce genre de personne. Ce serait tellement fou ! Oui, elle a raison. Nous ne sommes pas dans un film hollywoodien ! Je secoue la tête histoire de reprendre un cours de pensées plus terre à terre. Mauvaise idée, j’ai ‘l’impression qu’une perceuse est en train de faire des trous dans mon cerveau. C’était vraiment pas la peine de rajouter des inquiétudes stériles à la vodka et à notre fuite de toute à l’heure… j’ai l’impression d’avoir bu un nouveau genre de cocktail composé uniquement d’alcool, ouch ! Je tente une sorte de massage crânien pour stabiliser ma tête comme si elle était une cloche et ça me soulage quelques instants. Suffisamment longtemps pour entendre la question que me pose Maggie : - En parlant d’alcool, je crois que je me sens mieux. Assez pour me lever et marcher. Et toi ? Tu habites loin ? Tu veux venir chez moi ce soir ? Sur le coup mon cerveau a un raté (c’est seulement la 42ième fois ce soir !). Elle est en train de me proposer de venir chez elle pour boire un verre d’eau en tout bien tout honneur ou pour… autre chose ? Je fouille dans ma mémoire pour essayer de me rappeler si à un moment dans la soirée la question de l’orientation sexuelle a été évoquée entre nous mais tous ce dont je me rappelle c’est que j’ai mal à la tête. La dernière fois que ce genre de proposition m’a été faite la personne en question était un garçon et ses intentions étaient beaucoup plus évidentes. Et c’était il y a un an. Et il n’y a eu personne depuis. Maintenant que j’y pense je vis presque comme une nonne à cause de mes études… et voilà ce qui se passe quand on ne sort pas souvent : on se retrouve dans ce genre de situation gênantes ou une mauvaise interprétation peut avoir des conséquences catastrophiques. Je soupire mentalement et décide de prendre la voie la moins dangereuse, après tout on vient d’échapper à des agresseurs, elle veut probablement juste s’assurer qu’il ne nous arrive plus rien ! Mon cerveau pense vraiment n’importe quoi ce soir ! Du coup je lui réponds avec un sourire : -J’habite pas tout près en effet… en fait j’étais censée rentrer avec mes collègues… si ça ne te dérange pas trop je veux bien squatter… Quoi ? Je ne vais quand même décliner sa proposition même si elle ne sous-entend rien ! C’est vrai quoi, nos agresseurs pourraient revenir… Bon, je ne trompe absolument pas ma libido. Je ne sais pas ce que j’ai avec ça en ce moment, je ne vaux pas mieux que les mecs en chaleur de tout à l’heure. Remettons les pendules à l’heure : je n’ai jamais été anormalement portée sur la chose. Mais depuis quelques temps j’ai des pulsions régulières… je me suis autodiagnostiquée un manque de sexe évident sauf que c’est débile : ce genre de manque n’existe en réalité que pour les addicts, un humain peut vivre tout à fait confortablement sans avoir de relations sexuelles. Et, je le répète, je ne suis vraiment pas une nymphomane. Bon, c’est pas comme si c’était constant mais ça arrive plus souvent qu’avant… cette soudaine poussée d’hormones me laisse donc tout à fait perplexe… Argh c’est vraiment pas ma nuit. Ce serait bien ma veine que des pouvoirs soient en train de se réveiller chez plein de monde et que le mien soit une envie de sexe à tout bout de champ ! C’est débile. Tellement que je me mets à rire comme une malade. Et Maggie avec moi. On est deux filles dans une ruelle après une soirée arrosée qui ont fuient un groupe de jeunes ayant subis une indigestion fulgurante et on vient d’émettre l’hypothèse qu’une sorte de magie existait en ce monde. L’alcool est une invention vraiment magnifique et si je crois en un seul pouvoir ce soir, c’est le sien.
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