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Can we keep her ? Pleease ? {Cindy&Al}
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 17 Oct - 16:24

Cindy & Al

Can we keep her ? Pleease ?


Mon plus grand défaut était sans doute que je ne réfléchissais pas assez avant d’agir ou qu’à l’inverse, je réfléchissais trop. Jamais de juste milieu avec moi.
Aujourd’hui, c’était l’un des jours où j’adoptais la première solution. J’allais me faire tuer. Par ma propre soeur. Parce que j’avais encore pris une décision stupide que je commençais déjà à regretter. Je jouais avec mon téléphone entre mes doigts en regardant la mauvaise décision en question. Ouais, Cindy allait me tuer.
J’avais une bonne excuse. Enfin… ça, c’était ce que je me disais. En regardant Mauvaise Décision#156, je me rassurais en me disant que j’avais fait le bon choix. Après tout, c’était pour la bonne cause. J’allais mourir dans d’atroces souffrances, mais c’était pour la bonne cause.
Mauvaise Décision#156 était une boule de poil toute blanche. Il était entre le chiot et l’adulte. Et il m’avait suivi sur le chemin du retour. Bon, pas vraiment. J’étais en train de rentrer à la maison quand j’ai vu ce chien dans une ruelle et qu’étant donné que j’adorais les animaux au point de devenir complétement gaga quand il y en avait dans les parages, je m’étais approché de lui pour le caresser. Là où ça s’est compliqué, c’était quand il a fallu rentrer et que le chien s’est mis à couiner en baissant les oreilles quand je me suis rendu compte qu’il me suivait et que je lui ai fait signe de s’éloigner. J’étais quelqu’un de faible.

Je ne savais pas son nom, il n’avait pas de collier. Mais il avait l’air abandonné, à en juger la couleur de ses poils avant que je ne le passe sous la douche. Peut-être qu’il s’était enfui. Un samoyède, ce n’était pas le genre de chien qu’on laissait crever dans le caniveau sans raison. Pas de tatouage, pas de collier. Peut-être une puce ? Aucune idée. Mais je l’aimais déjà. Il me regardait avec ses grands yeux pendant que je mordais la lèvre. Peut-être que Cindy voudrait qu’on le ramène. Ou peut-être qu’elle allait se laisser avoir par l’envie de jouer avec cette boule de poil qui était en train de me faire du charme pour que je joue avec lui. Aucun moyen de le savoir tant qu’elle ne l’avait pas vu.
Il fallait que je lui trouve un nom. Je ne pouvais décemment par l’appeller Mauvaise Décision #156 devant Cindy, c’était un aveu de ma propre connerie. Ou Le Chien, comme ces personnes flemmardes ou avec un sens de l’humour douteux qui se trouvaient drôle en baptisant leur chien comme ça. J’en avais plein, d’idées de nom. Et elles sortaient toutes de la bibliothèque qu’il y avait dans le salon. Valjean ? Gavroche ? Edgar ? Non. C’était un mâle ou une femelle, d’ailleurs ? Je n’avais pas pensé à regarder. Okay.
Je posai mon téléphone à côté de moi et me mit à genou devant Mauvaise Décision #156. Il se coucha sur le dos en m’offrant son ventre. Ah. Femelle. Donc. Ligeia, comme dans la nouvelle d’Edgar Allan Poe. Non, elle avait pas une tête à s’appeller comme ça. Ghost, comme le chien de Jon Snow ? Ah ouais, c’était une idée ça. Elle n’était pas albinos mais on s’en fichait, non ?

J’étais en train de jouer avec Ghost quand j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir et se fermer. Ghost, qui me mordillait la main arrêta net son jeu et s’assit, oreilles dressées. J’étais un homme mort. Ouaip. J’avais oublié quelques instants que ma soeur allait rentrer du boulot et qu’il faudrait que je lui explique la situation. En la voyant passer le seuil du salon, je me redressai à mon tour. Ghost quitta sa place confortable sur le canapé pour s’avancer vers Cindy. Okay, c’était maintenant qu’il fallait passer à l’offensive pour ne pas lui laisser le temps d’attaquer en premier. “Avant que tu ne te mette à crier, j’ai une très bonne explication.
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Lun 17 Oct - 23:01

Can we keep her ? Pleease ?

Franchement, y a des fois je me demande ce qui se passe dans la tête de mon frère.  Non parce que souvent j’arrive à savoir. Genre par exemple, très régulièrement je peux voir « pizza » s’allumer dans son regard quand il parle et que je sais que ça veut dire qu’il crève la dalle et veut de la pizza. Souvent je peux voir aussi à ses yeux, qu’il n’a pas assez dormi. Non parce que je commence à le connaitre mon frère. Je veux dire c’est pas comme si ça faisait environ une vingtaine d’années qu’on se connaissait. C’était pas non plus comme si j’avais changé ses couches à un moment, que je m’occupais de lui. C’était pas comme si on se causait depuis des années. Non franchement. De façon général je comprenais plutôt bien Albert. J’arrivais plutôt bien à comprendre Albert, particulièrement quand ça causait de bouffe franchement quoi. Mais là… là non, je ne comprends plus rien. Franchement, je ne comprends pas. Il a le vide intersidéral entre ses deux oreilles ou quoi. Ou alors, disons qu’il n’a pas le vide intersidéral mais plutôt quelque chose comme de la pizza. Ou des interférences radio. Ouais ça doit être ça. Ou il a eu un accident et ça lui a totalement retourner la tête. Je sais pas, il doit y avoir une explication rationnelle à tout ça non ? Il doit y avoir une explication rationnelle. D’ailleurs c’est exactement ce qu’il me dit qu’il avait une bonne explication pour ça. Je me demandais ce qui pouvait bien être une bonne explication pour le chien, à moins que ce soit encore un chiot, qui me regardait depuis les pieds de Albert. Non mais une putain de bonne raison. Elle a intérêt d’être vraiment mais vraiment très très bonne ta raison. Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que le chien est déjà venu vers moi et me regarde avec des grands yeux tout mignon. Putain de chien trop choupi. C’est un Samoyede, autrement appelé une boule de poile toute blanche beaucoup belle et affectueuse pour son propre bien être. Ce chien, ou cette chienne, n’a pas fini sa croissance ou alors c’est un mini Samoyede. C’est plus fort que moi, je m’accroupis pour caresser le chien qui se laisse totalement faire. Tellement totalement faire qu’elle, parce qu’il me semble bien que ce soit une femelle, se couche à mes pieds. Sur le dos, me montrant son ventre et c’est comme ça que je me doute bien que ça doit être une femelle. Je lui gratouille le bidon pour ce qui semble être son plus grand plaisir. Tu ferais bien de commencer à causer par que je ne t’oublie pas. Et que je me demande franchement comme tu as pu être suffisamment un imbécile pour ramener un chien dans cette baraque. Je relève la tête et lui fais les gros yeux pendant que le chien se retourne, se ratatine et gémit comme je fais une voix assez sévère. Pauvre chien… C’est pas sa faute mais… Bordel de merde Albert ! Tu as intérêt à me dire que tu gardes juste le chien d‘un pote pendant quelques jours. Chien de pote qui n’a pas de collier tiens… Ouais tu as ramené un chien dans cette baraque ! MAIS MERDE ! On est déjà qu’çà moitié capable de s’occuper de nous même comment veux-tu qu’on s’occupe d’un chien Albert ? On risque de le laisser crever de faim et d’ennui ! Le chien couine et je peux m’empêcher de baisser la tête vers lui et de la caresser. Mais non, c’est pas après toi que je m’énerve boule de poil. C’est contre crétin de Albert que je suis pas contente. Toi t’es adorable. Je relève la tête vers mon frère, visiblement décidé à me laisser râler autant que j’en ai besoin avant de parler. Ou alors de laisser le chien faire le travail de me calmer et convaincre d’adopter à sa place. Lâche. Cette beauté a un nom au moins ? Quoique non, il a pas de nom parce que ce seront ces maitres qui lui en donneront et ça ne sera pas nous. De la volonté Cindy. Il te faut juste un peu plus de volonté.
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Mer 19 Oct - 21:02

Cindy & Al

Can we keep her ? Pleease ?


J’avais dit que j’étais un homme mort ? Ben je le redisais. Il n’y avait qu’à voir le regard noir qu’elle me jetait en découvrant Ghost, Ghost et sa bouille adorable. Ghost qui faisait déjà du charme à Cindy. Cette chienne était douée. Peut-être qu’elle arriverait à convaincre Cindy à ma place. Quoi ? J’avais le droit de rêver, non ?
Raté, malgré le manège de Ghost, Cindy ne m’a pas oublié. Suffisament imbécile. Hey ! J’ouvris la bouche, près à laver mon honneur quand la chienne se mit à gémir. Et voilà Cindy qui m’engueulait, dans les règles de l’art. Je ne pouvais pas en placer une tant qu’elle n’avait pas fini. Dans certaines circonstances, si on voulait s’en sortir vivant, il fallait se taire. Et face à Cindy, c’était la solution la plus sage. Laisser passer l’orage. N’ouvrir la bouche que quand elle me le demanderait, afin de ne pas davantage attiser sa colère. Si je n’étais pas en train de me faire sermonner bien comme il fallait, j’aurais probablement souri devant le tableau qu’elle offrait, grattouillant le ventre de Ghost tout en m’engueulant. C'était un tableau qui m'aurait volontiers amusé dans d'autres circonstances parce que ça se résumait à "Oh, mignon le chien. Pas bien Albert ! Mais c'est qu'elle est chou, dis donc" Je n'étais pas le seul à me retrouver sans défense quand il y avait une boule de poil affreusement mignonne dans les parages.
Elle m’a suivi jusqu’à la maison, j’allais pas la laisser dehors ! En plus, elle est même pas adulte. Et puis, tu aurais vu la couleur de ses poils ! Elle était dans un état pas possible.” J’étais à moitié en train de mythonner. Elle m’avait bien suivi jusqu’à la maison, même si c’était plus ou moins moi qui avait provoqué en l’appelant pour la carasser. Et Cindy n’était pas aveugle, elle voyait bien que Ghost était à peine adulte. Mais ma soeur n’avait pas tort. On était à moitié capable de s’occuper de nous même. Je devais lui accorder ça. Mais j’avais déjà préparé mon argumentaire. “Alors justement, vu que t’es prise avec ton boulot, elle me tiendra compagnie quand tu seras pas là. Et puis si tu dois rentrer plus tard, au moins, je ne serais pas tout seul, quoi.” Est-ce que j’étais en train de jouer la carte de la culpabilisation en espérant que ça marche ? Carrément. C’était gratuit et méchant, car je savais très bien que Cindy s’en voulait quand elle rentrait tard alors que ce n’était pas prévu, surtout quand on était censé passer la soirée ensemble. Je n’avais pour habitude de le faire, qu’on se le dise. C’était un coup bas de ma part, je l’avouais volontier. Mais parfois, toutes les armes étaient bonnes à prendre pour obtenir ce que l’on voulait. Et puis c’était un argument valable. Avec Ghost, je ne serais plus tout seul à la maison, Cindy pourrait rester plus tard au travail en gardant une conscience tranquille. Et j’avais encore d’autres arguments de ce genre. “J’y ai réfléchi, je la sortirais tous les jours, ça m’obligera à faire du sport un peu plus souvent.

Elle demandait son nom. En la qualifiant de beauté. Avant de dire que ses maîtres lui en donneront un. Sans même m’en rendre compte, j’étais déjà en train de lui faire le regard suppliant pour qu’on la garde. “Je l’ai baptisé Ghost, comme le loup de Jon Snow” Je m’approchai du chien et de Cindy et je me baisse à leur hauteur. “Elle n’a pas de collier, pas de tatouage. J’ai cherché. Elle n’avait pas mangé depuis plusieurs jours quand je l’ai trouvé. Et…” Je levai les yeux au ciel en soupirant “Ouais, j’avoue que j’ai été stupide et que je me suis laissé avoir. Je baissai la tête vers Ghost qui tentait de ne faire qu’un avec le sol pendant que Cindy lui grattait le ventre. J’étais faible. Aussi faible qu’on pouvait l’être face à une boule de poil aussi mignonne.
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Dim 23 Oct - 17:45

Can we keep her ? Pleease ?

Pourquoi il m’avait ramené un chien à la maison sérieusement ? Et puis pas n’importe quel chien. Ce magnifique chien, pas encore adulte, aux beaux et longs poils blancs, qui visiblement faisait de grandes démonstrations d’affections. Et même si j’avais fait les gros yeux, même si j’avais largement engueuler mon frère avant de déclarer qu’on irait rendre ce chien, je me savais déjà vendue à la cause. Parce que ce chien était adorable. Parce qu’il y a de ça déjà pas mal d’années, comme le temps passe vite, je faisais une campagne intensive auprès de mes parents pour que l’on adopte un chien mais que cela n’avait jamais abouti et que j’avais depuis abandonné l’idée, ne la croyant plus vraiment possible. Et là, là Albert rentrer à la maison avec une chienne magnifique. Alors même si comme je le lui avais dit, on ne pouvait pas avoir de chien. On ne serait pas capable de s’en occuper correctement. Et j’aime trop ce genre d’animaux pour accepter qu’on s’en occupe mal. La pauvre petite puce elle mérite mieux que cela. Elle méritait des gens aimants, ça je ne doutais pas qu’on le soit. Qui prendrait bien soin d’elle, ça c’était beaucoup moins sur déjà. Mais bon, j’attendais la justification de Albert. Tout en nourrissant l’espoir un peu fou qu’il me sorte des raisons suffisantes, quelque chose de rationnel qui fasse qu’on puisse la garder. Et il n’a pas tort, on pouvait pas décemment la mettre dehors et j’aurais probablement craquer comme lui si une bête aussi mignonne m’avait suivi jusqu’à chez moi. Pauvre bête. Que je dis, tout en lui frottant les joues pendant que la chienne tente de me lécher la tronche. Je recule quand même en rigolant. Rire qui meurt dans ma bouche quand Albert commence à m’expliquer ses raisons. Parce qu’il dit qu’elle lui tiendra compagnie quand je ne suis pas là. Le chien couine comme si elle remarque que je suis tout de suite beaucoup moins jouasse. Je grimace même, avec une petite difficulté à déglutir. Je me sens tellement coupable. Tellement coupable d’être si peu souvent à la maison, de le laisser si souvent seul le soir et pour manger, de pas toujours pouvoir tenir mes engagements. Et il n’a pas tort. C’est vrai qu’avoir un chien permettrait que Albert ne soit pas tout seul à la maison. Elle lui tiendrait compagnie et il lui tiendrait compagnie en retour. Même si ce genre de chien ne sont pas des chiens de garde et plus du genre à réclamer des caresses à des inconnus qu’à mordre, je sais que je serais rassurée de savoir que Albert et pas seul et qu’un chien garde la maison. Je soupire. Il sait que ça marchera. Il sait pas que je voulais déjà un chien. Mais il sait que ma culpabilité me fait faire des trucs un peu étranges parfois. Genre totalement crazy comme lui laisser la dernière part de pizza. Ou ici, peut être lui dire oui pour garder ce chien. Autre argument qui joue en sa faveur, cette histoire de sortir faire du sport. Il sait très bien que je vais dire oui si ça le pousse au sport. Depuis le temps que j’essaye de le forcer à faire un peu de sport quoi. Voulant me donner du temps de réflexion dans cette conversation, je demande le nom de cette beauté. Oui je qualifie mon futur chien de beauté oui. D’ailleurs, vous notez que je dis déjà futur chien même si je dirais à voix haute que ce n’est pas certain. Ghost. Huuum… oui ça te va bien ça hein ma belle ? Elle aboie visiblement contente. Ce chien serait-il une éponge à émotion ? Peut-être bien ouais. Dommage pour elle parce que les émotions ici c’est un peu les montagnes russes. Albert continue. Il me dit qu’elle n’a pas de collier, ce que j’ai bien senti en passant mes mains dans son cou. Elle n’a pas de tatouages non plus. Je soupire. Pas nourrie. Je grimace en caressant le chien, attristée pour elle. Albert avoue qu’il s’est fait avoir et… je dois dire que je me serais faite avoir aussi. J’ai envie de lui dire oui mais je sais que ça ne reste pas raisonnable. Ni pour nous ni pour elle. Tu te rends compte du boulot que c’est d’avoir un chien ? Il faudra la sortir tous les jours et de préférence plusieurs fois par jour. Et pas seulement la laisser miner de crotte notre minuscule jardin ou elle sera malheureuse. Ca je le savais bien puisque ça avait toujours été le principale argument des parents pour qu’on n’ait pas de chien. Enfin en second derrière un tout simple « on a dit non » qui me mettait particulièrement sur les nerfs. Faudra la nourrir deux fois par jours, lui acheter de la bouffe. Ne pas la laisser manger de la pizza, encore moins froide, au risque qu’elle soit malade. Faudra aussi l’emmener chez le véto. La faire dresser parce que les Samoyède c’est pas très obéissant comme race. Et jouer avec qu’elle ne s’ennuie pas. Quand t’as un chien, tu l’as tous les jours Albert, pas seulement quand tu en as envie. Ce qui veut dire qu’il faudra qu’on s’arrange pour jamais, ou très occasionnellement, la laisser seule le soir par exemple. Parce que je me vois mal l’emmener chez Leo et Lydia, avec Aidan encore tout petit, quand je vais manger chez eux. Ou l’emmener en mission de nuit à la garde. Et on sait que mes horaires de taff sont pas ce qu’il y a de plus réguliers et de jamais changé à la dernière minute. Alors oui, ça te forcera surement à faire plus de sport, à mieux t’organiser et tout, ce que je trouverais très bien que tu fasses, mais t’es sûr d’en avoir envie ? T’es sûr que ça se fera pas au détriment d’un de vous deux ? Parce que je pourrais pas tellement dire à Logan que non, je peux pas venir en mission, je dois rentrer m’occuper du chien. Même si là, j’oublie de dire que je pourrais m’occuper d’elle tous les matins avant d’aller travailler, la nourrir et la sortir, quitte à l’emmener faire un jogging avec moi. Mais ça, c’est pas spécialement le truc à dire pour arranger mon cas. Même si je sais, résister à une boule de poil pareille ça relève de l’impossible. Je viens de dire ça ? Oui il semble bien. Bon bah… tant pis.
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Lun 24 Oct - 21:37

Cindy & Al

Can we keep her ? Pleease ?


Je n’étais qu’une immonde petite saloperie.  Aucune honte à me servir de la culpabilisation pour faire changer ma soeur d’avis. Je devais m’estimer heureux qu’elle ne m’ait pas infligée une bonne paire de baffe pour me remettre les idées en place, parce honnêtement, je l’aurais mérité. Et même plutôt deux fois qu’une. Je manquai d’arrêter d’utiliser l’argument foireux du “T’es jamais là et ce chien m’aidera à me sentir moins seul” en voyant l’expression de Cindy. Parce que okay, il était vrai qu’avec Ghost, je m’ennuierais moins à la maison quand ma soeur devrait rester plus tard que prévu. Mais je ne me sentais pas seul. Ce n’était pas vrai. C’était un argument gratuit pour faire pencher la balance en ma faveur. Et je savais que l’idée qu’il y ait Ghost avec moi allait la rassurer. Ma soeur était protectrice. Savoir que j’étais avec le chien quand elle devrait s’attarder au travail l’aiderait à avoir l’esprit tranquille.  Alors… pourquoi me sentais-je honteux en tapant délibérément là où ça faisait mal. Peut-être parce que ce n’était pas dans mes habitudes et que j’avais un minimum de morale.

Mais je voulais garder Ghost. Je voulais qu’on ait ce chien avec nous. J’avais conscience de tout ce que ça impliquait. Des responsabilités que ça allait entraîner. Que je devrais sacrifier ma vie sociale pour ce chien. Mais j’étais prêt à le faire. Si cela permettait qu’elle ne retourne pas dans la rue, à mourir de faim, j’étais prêt à le faire. Et quelque chose me disait que Cindy n’attendait que ça, que je lui donne d’excellentes raisons de garder Ghost avec nous.

Je sais ce que ça implique. Tu vas certainement me dire “un chien, c’est pas une peluche, c’est un être vivant avec des sentiments. Il faut s’en occuper correctement”.  Je l’emmènerais se faire  chez le vétérinaire, je la sortirais autant de fois qu’il le faudra. Et pour la nourriture, j’ai déjà commencé à regarder ce qu’il lui fallait” Il y avait un énorme paquet de croquettes qui attendait dans la cuisine. J’avais profité d’un moment où Ghost se remettait de son bain improvisé pour aller en chercher. Je passai de Cindy à Ghost, de Ghost à Cindy avec un léger sourire. “Ça m’obligera à chercher un petit job. Je sais qu’ils cherchent dans certains endroits. Des jobs étudiants qui ne freineront pas mes études.  Comme ça, je pourrais prendre en charge les frais de Ghost sans qu’on ait à se priver de nourriture.” Avoir un chien m’obligerait à me prendre en charge. Je n’allais pas vivre chez ma soeur tout ma vie, non ? Il fallait bien que je commence à peu à peu gagner mon indépendance, même si j’étais déjà capable de survivre tout seul tant que j’avais les fonds nécessaires. “Si je me débrouille bien, j’aurais du temps pour mes études, pour mon boulot et pour Ghost.” Je savais de quoi j’avais l’air. D’un gamin naïf qui pensait que c’était aussi facile. Je savais que ce ne serait pas facile. Je le savais. J’en avais pleinement conscience. Et Cindy devrait me faire confiance sur le cul. A moi et ma gueule enfarinée. J’espérai qu’elle ne doutait pas de la sincérité de mes propos et de mes intentions envers ce chien que j’aimais déjà comme si j’attendais sa venue depuis des mois. Ghost et sa bouille blanche. Son petit jappement et ses petits dents qui mordillaient gentiment tout ce qui passait à sa portée. Merde. J’allais devoir ranger l’appart plus souvent. Ce n’était pas grave. J’étais prêt à me trouver un job, alors ranger, je pouvais bien le faire, non ? J’en étais capable. Je me sentais capable de m’occuper d’elle.
Je souriais à Cindy, le sourire le plus sincère possible. Je savais qu’elle était en train de peser le pour et le contre dans son esprit. Et qu’elle était presque vendue à la cause. Ghost avait déjà fait la plupart du travail, en réalité. “On pourrait faire un essai ? Une semaine ou deux. Et si on arrive pas à gérer, je m’engage moi-même à lui trouver quelqu’un d’aimant et responsable qui saura la rendre heureuse.
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Sam 5 Nov - 19:24

Can we keep her ? Pleease ?

Je me sentais coupable. Coupable d’expliquer à Albert qu’on ne pouvait pas garder ce chien, qu’on n’arriverait pas à s’en occuper alors que je n’avais pas de preuve qu’on ne ferait pas le taff, qu’il ne ferait pas le taff. Coupable envers moi-même d’aller à l’encontre de mon envie qui était bien entendu de garder Ghost. Et bien entendu, je me sentais coupable parce qu’il me parlait du fait d’être seul, que garder Ghost permettrait de faire qu’il ait de la compagnie. Saleté de gamin. Je dirais bien que je me vengerais qu’il me fasse culpabiliser mais je savais qu’il avait raison et j’arriverais donc pas à me venger. Parce que voilà, j’étais pas non plus sans cœur. Et c’était sûrement une des raisons qui faisaient que je craquais totalement sur la petite bouille de Ghost qui me regardait avec des yeux déjà pleins d’amours. J’attendais avec une certaine impatience la réponse de Albert qui saura très probablement me convaincre que c’est une super bonne idée de garde ce chien chez nous. J’avais vraiment bien envie qu’il me retourne le cerveau pour que ce chien reste. J’écoute sa réponse et je peux m’empêcher de ricaner quand il me dit que je vais lui sortir qu’un chien n’est pas une peluche. Celui-ci, on pourrait s’y méprendre. Mais il me dit qu’il ira chez le vétérinaire, qu’il sortira le chien et que… il a déjà acheter des croquettes pour Ghost. Je regarde la chienne qui a l’air d’avoir remarqué le sac de croquette que Albert venait de me désigner du bras. Pourtant, il devait l’avoir nourrie vu que je voyais que le sac avait déjà été ouvert. Ce chien aime donc manger. Elle ne pourra donc trouver de meilleur foyer qu’un endroit où la bouffe est la préoccupation première des habitants. Non parce que la bouffe ici c’était une grande histoire et encore plus si ça implique de la pizza mais il allait être hors de question que Ghost approche la pizza. Faut pas pousser. Et c’est qu’il a prévu son speech dis donc. Parce que dire qu’il en profitera pour se chercher un job. Azy, forcément qu’en chef de famille j’ai bien envie que mon petit frère bouge ses fesses pour se trouver un travail. Je prie tous les soirs pour ça ! Non, je rigole. Je prie jamais donc même pour ça je ne prie pas et je suis généralement trop fatiguée pour réfléchir à quoique ce soit avant d’aller me coucher. Ou trop occupée. Bref, vous avez pigé l’idée mais voilà que je pense que c’est trop cool qu’il se trouve un taff le petit mioche. Et un taff qui ne l’empêchera pas de suivre ses études non plus. Il a vraiment pensé à tout. A tout de chez tout. Dire qu’il fera du sport, qu’il aura un taff, s’organisera mieux… Grrrr, saleté de mioche il avait prévu son coup ! Ce qui me laisse à me demander s’il l’a vraiment trouvé dans la rue et qu’elle l’a suivi ou s’il est allé la chercher. Du moins, il devait en avoir eu l’idée y a un certain temps. Je soupire alors qu’il me fait un grand sourire. Va pour l’essai. Pourquoi est-ce que je le prends comme une sorte de défaite alors que moi aussi j’ai envie d’avoir un chien ? Parce que j’ai tout de même l’impression que mon avis dans l’affaire n’est pas totalement pris en compte et que mon frère me la fait à l’envers mais bon. Et c’est pas qu’un histoire de quelques semaines. Si jamais on gère pas, on lui trouve une autre famille et même si elle est là depuis longtemps. Je frotte les joues de Ghost. On doit avoir des vieilles couvertures et des coussins dans le même état dans le garage. Je l’ai jamais vidé depuis le départ des parents. Mais du coup, on pourrait s’en servir pour lui faire un petit nid. Eventuellement, je sais pas… bricoler un panier tu vois. Mais au moins qu’elle ait un endroit pour dormir, de préférence autre que nos lit ou notre canapé. Je me relève, les deux autres sur mes talons et je vais dans le garage pour commencer à chercher. Il faudra qu’on pose des règles aussi. Du genre, elle dort pas dans les lits. Histoire qu’elle prenne pas de mauvaises habitudes et qu’on soit tous les deux bien d’accord sur ce qui est autorisé ou pas.
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Mar 8 Nov - 18:21

Cindy & Al

Can we keep her ? Pleease ?


Elle avait accepté un essai. C’était trop beau pour être vrai. J’étais en train de rêver, en fait, non ? Non, même pas. Elle venait de dire oui. Je ne pensais pas que j’allais la convaincre, puisque j’avais improvisé. Mais avec le recul, je pensais chacun des arguments que je lui avais sorti, un à un. J’avais réellement l’intention de faire ce que je lui avais dit. Me trouver un job, m’occuper de ce chien comme si c’était mon gosse et me montrer plus sérieux. Si j’avais six ans, je lui aurais sauté au cou en lui déposant un bisou baveux sur sa joue pour lui dire merci. Mais comme je n’avais plus six ans, mais que j’en avais maintenant vingt, je devais me comporter comme un adulte. Nan, je déconnais. Je lui sautai dessus, comme un gamin, dans un élan de joie. “Merci !” Je devais donner l’impression d’avoir à nouveau six ans, mais qu’est-ce que j’en avais à faire ? On gardait Ghost, c’était tout ce qui comptait.
Je repris mon sérieux en m’écartant d’elle quand elle ajouta que ce n’était pas qu’une histoire de quelques semaines. J’hochai la tête en caressant cette boule de poil qui avait trouvé une maison. J’étais prêt à prouver à Cindy que je pouvais gérer. Je ne laisserais pas ce chien partir d’ici sans de bonne raison. Ma soeur lui frotta les joues et Ghost ferma à moitié les yeux, signe qu’elle appréciait d’être le centre d’autant d’attention. Cindy avait raison, on pourrait facile la prendre pour une peluche. Bon. Cindy avait raison les trois quart du temps. Mais je préférais manger de la pizza hawaïenne que de l’avouer devant elle. Parce que j’étais de mauvaise foi et que ça, ça ne changerait jamais.
Je l’écoutais avec attention en l’entendant parler du garage. Je n’y mettais presque jamais les pieds. Tous les souvenirs d’avant y étaient stockés. Les photos. Les vêtements d’hiver dans lesquels je ne rentrais plus depuis au moins quinze ans. Des choses qui dataient d’avant la disparition des parents. Je n’y mettais pas les pieds sauf si j’étais forcé, parce que c’était trop dur. Et quand je devais y aller, je ne m’attardais jamais plus nécessaire, de peur de tomber sur quelque chose qui allait me rappeler comment c’était, avant tout ça. D’un coup, j’étais un peu moins jouasse. Mais il fallait que Ghost ait un endroit confortable où dormir puisque Cindy ne voulait pas qu’elle prenne l’habitude de dormir dans les lits ou le canapé. J’avais envie de protester, pour ne pas avoir à aller dans le garage, mais ça irait à l’encontre de ce que j’avais dit à Cindy plus tôt. J’avais des responsabilités à prendre. “D’accord. Pas de chien dans le lit.” A ma voix, elle devait sentir que je n’étais pas très emballé, mais que je m’y résignai quand même. Il fallait parfois faire des concessions pour obtenir ce qu’on voulait. Suivant Cindy, je baissai la tête vers la boule de poil blanche qui trottinait à côté. Les oreilles dressés, elle avait l’air de comprendre que ce qu’on faisait la concernait. J’eus un petit sourire, sourire qui s’effaça quand je franchis la porte du garage. “Les règles, okay. Il faut que je te fasse un powerpoint détaillé pour demain ?” Je me dissimulais derrière des plaisanteries nulles, comme d’habitude. J’aidai quand même Cindy à chercher dans le bordel qu’il y avait. Je m’obligeai à garder mon attention focalisée sur le futur panier de Ghost, ignorant tout ce qui pourrait m’en détourner et me plonger dans des souvenirs agréables mais douloureux quand on revenait à la réalité. Ils ne reviendraient pas. On ne les retrouveraient pas. Ils étaient morts, aussi morts qu’on pouvait l’être. Si nos parents étaient encore en vie quelque part, on les auraient retrouvés, depuis tout ce temps.
Je découvris un carton de vieilleries, contenant les couvertures dont parlait Cindy. “J’en ai trouvé une !” lui lançai-je en la tirant d’une pile de tissus dont l’usage initial m’échappait. C’était peut-être des vieux rideaux ou quelque chose dans le genre. Je la déposai par terre, à côté de moi, avant de refermer le carton et de le remettre à sa place. Le temps que je le hisse au-dessus des autres, Ghost avait déjà pris ses aises sur la couverture. “Je crois que ça lui plait.” Cette vision m’arracha un sourire, et en levant la tête vers Cindy, je m’aperçus qu’elle aussi. Une vingtaine de minutes plus tard, nous avions enfin trouvé les coussins qui nous manquaient. Et Cindy avait même déniché une vieille caisse qui conviendrait le temps qu’on trouve à Ghost un panier digne de ce nom. La soirée était bien avancé quand nous sommes tous les trois sortis du garage. Il fallut, après ça, trouver un endroit où déposer le panier improvisé de Ghost. Le salon était un emplacement idéal.
Ghost serait bien ici, avec nous. Nous n’étions pas la meilleure famille du monde. Nous n’étions plus que deux. Trois, avec elle. Mais j’allais faire mon possible pour qu’elle reste, montrant à Cindy que j’étais capable de gérer. Elle ne manquerait de rien, j’en faisais la promesse.
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Can we keep her ? Pleease ? {Cindy&Al}
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