✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 30 Oct - 22:56
Let's create a new religion!
Kit et Melia
Hongrie, 923ième année de notre ère, Dans une forêt proche d’une montagne.
Un coup d’œil jeté à travers les feuillages qui me dissimulent m’apprend que mes assaillants ne comptent pas lâcher l’affaire. Heureusement ils ont momentanément perdue ma trace. Je remarque que l’un d’entre eux commence immédiatement à fouiller la clairière. Je reconnais Jolan. Stupide humain, dire que j’ai passé l’hiver chez lui et que pour le récompenser de son hospitalité je lui aie accordé la plus belle récolte du village alors que mes pouvoirs étaient déjà diminués. S’il y a bien une chose qui n’a pas changée depuis que j’existe c’est l’inconstance des mortels. Il est même tombé amoureux de moi l’idiot. Maintenant je suppose qu’il veut faire amende honorable auprès des autres villageois en montrant bien à quel point il me hait et qu’il a été « ensorcelé par la démone ». C’est inutile, ses congénères se vengeront de sa récolte en le punissant pour avoir sympathisé avec le monstre que je suis. Les stupides mortels sont près à toutes les horreurs pour respecter leur « morale ». Encore plus depuis que la religion chrétienne gouverne leurs esprits. J’avoue que j’ai sous-estimé ce nouveau courant. J’ai fui le royaume d’Aragon et son soleil pour les brumes de l’Est en pensant lui échapper sans jamais penser qu’il puisse atteindre aussi rapidement le reste de l’Europe. Et Jolan va bientôt en faire les frais. Pour être resté un hiver dans ce village, je peux très bien imaginer ce qu’ils vont lui faire. Ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas remplacé le cadavre dans la cage en bois au-dessus de l’entrée du village. Le pire de tout c’est que je n’ai pas réussi à obtenir la fidélité de Jolan pour qu’il m’offre son esprit. Mes pouvoirs divins ses sont terriblement affaiblis. Avant il me suffisait de regarder n’importe quel mortel dans les yeux pour qu’il s’abandonne, aujourd’hui une saison ne suffit plus à obtenir l’allégeance d’un simple villageois. Et je ne sais même pas ce qui m’a trahit. C’est d’ailleurs pour ça que je me cache au lieu de fuir. Je dois connaitre mon erreur pour ne plus la commettre. J’ai terriblement faim mais je me concentre sur le petit groupe de paysans dans la clairière, je veux sonder leurs esprits. Vu le peu d’énergie qu’il me reste je n’ai qu’une seule chance. Heureusement ils sont tous apeurés et pensent à ce qu’il s'est passé la nuit dernière. « Une image de femme visiblement mal en point dans un lit. Une jeune fille également alitée avec une trace de morsure au cou. Un jeune homme assis sur une chaise avec un bandage. De la haine pour l’étrangère au cheveux dorées qui a apportée la maladie, qui a envoûtée le lâche Jolan et qui a révélée sa vraie nature de démone et d’ennemie de Dieu. » Incrédule et épuisée je m’arrache à ma contemplation et m’enfuis dans la forêt avant qu’ils ne trouvent ma cachette. Je n’ai pas commis d’erreur. Quelqu’un ou quelque chose m’a volé ma seule chance de me nourrir cette nuit en se faisant un festin solitaire du sang des villageois. Et je pense que cette chose est consciente étant donné qu’elle s’est arrangée pour ne tuer personne. Une créature buveuse de sang… c’est la première fois que j’en rencontre une, il n’y en a pas dans ma famille à ce que je sache. Peut être vient-elle d’une autre famille de Dieux ? Alors que je me perds dans mes pensées je réalise soudain que je ne cours pas aussi vite que d’habitude. A vrai dire j’ai une vitesse humaine alors que je ne devrais être qu’une ombre. Je suis à bout de force, mon incursion dans l’esprit des paysans m’a coûtée la plupart de mon énergie divine, j’ai terriblement besoin d’un esprit. J’entends des cris derrière moi. Ils me rattrapent. Hors de question que je passe le restant de mes jours dans une cage. Je cours à en perdre haleine mais la forêt est assez claire et je ne la connais pas aussi bien que mes poursuivants. Je n’ai nulle part où me cacher. J’implore les Erinnyes et les démons de l’Enfer de m’accorder leur aide s’ils n’ont pas tous disparus. Les bruits se rapprochent mais en me retournant je ne parviens pas à voir les mortels qui me poursuivent. Et soudain mes prières aboutissent. Je remarque un endroit ou la forêt semble s’assombrir et je m’engouffre dans un amas enchevêtré de feuilles et de branches… pour déboucher dans une grotte. J’ai réussie à atteindre le pied de la montagne qui surplombe le village. Je m’écroule sur le sol. J’ai confiance en mes cousines, si ce sont vraiment elles qui ont répondues à mes prières les humains ne me retrouveront pas. Dans l’état ou je suis-je ne vaut guère mieux qu’une mortelle. En ce moment l’Ichor, le sang doré qui coule dans mes veines, doit être en train de se colorer lentement de rouge. Mon corps réagit à ma faiblesse en me transformant progressivement en une forme moins consommatrice d’énergie. Ça ne diminue pas ma faim, au contraire. Je ne sais plus quoi faire. Je n’ai jamais été aussi proche de la famine totale. Si je ne consomme pas un esprit rapidement je risque de rester bloquée dans cette grotte pour l’éternité ou du moins jusqu’à ce que des humains me trouvent et me tuent. Avant je me croyais immortelle mais maintenant je ne sais plus. Peut-être vais-je simplement disparaître. Je respire un grand coup l’air de la grotte comme s’il pouvait me rassasier. C’est ainsi qu’une odeur étrangère envahie mes sinus. Une odeur de sang, de sueur et d’humain. Mais pas de mortel. Glacée je réalise soudain où je suis. Les Erinnyes sont bien mortes, je me suis jetée tout droit dans l’antre d’une créature que je ne connais pas. Je me saisis de mon poignard en bronze, ultime relique d’un de mes sanctuaires. Comme s’il pouvait servir à quelque chose, je suis tellement faible que si la créature décidait de m’attaquer je ne sais même pas si j’aurais la force de lever mon bras. Alors d’une voix que j’espère claire je lance : -Hé vous, Créature buveuse de sang ! Si vous êtes la et que vous pouvez me comprendre sachez que je suis Mania, déesse de la folie et de la Mort et que si vous osez m’attaquer vous connaîtrez l’Enfer, Immortel ou pas ! Ultime preuve de ma faiblesse, c’est la première fois que des paroles que je prononce me semble creuses et grandiloquentes.
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Lun 31 Oct - 11:32
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Toi et moi, on va leur montrer... La Hongrie...Un pays absolument charmant à tous points de vue...Quand on est une chèvre. Et encore, les chèvres, elles se font bouffer. Et pas que par moi. J'ai voulu me faire discret, après le fiasco des Highlands. Pauvre petite créature de la nuit qui se cache et pompe seulement quelques humains par-ci par-là. Indigne de ce que je suis. De ce que je peux faire. Et surtout, de ce que j'ai déjà fait. Mais c'est comme ça la vie. Ou plutôt, en ce qui me concerne, la non-vie. Résultat, me voilà en Hongrie. Dans un village moisi plein de paysans. Il n'y a rien à faire, le temps est affreux et le seul refuge que j'ai pu me trouver est une montagne. Une grotte au pied de la montagne pour être précis. Je ne dégoterai pas mieux pour l'instant, ils sont trop méfiants, je ne peux pas m'installer directement avec eux. En plus je crève la dalle, alors si je reste avec eux...Je vais faire une boucherie. Alors la grotte est très bien.
Depuis quelques jours que je suis là, je me suis contenté d'animaux. Il me faut le temps de les observer un peu, savoir comment ils vivent, ce qu'ils font, qui est imprudent ou qui ne l'est pas...Qui peut être séduit...J'ai besoin d'un endroit où vivre, d'un peuple pour me nourrir régulièrement, et pas juste d'une boucherie de temps en temps dans un village isolé. Ce genre de choses attirerait bien plus les chasseurs. Alors qu'un petit nid reculé avec quelques adorateurs...Là on peut se cacher, rester entre nous. Et je peux m'occuper tranquillement, me nourrir à satiété, ce serait parfait. Mais pour ça...Il me faut séduire des gens. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, même avec des pouvoirs comme les miens. Si la personne a déjà donné son cœur à quelqu'un, ou croit trop à quelque chose, ce genre de conneries humaines, il me sera tellement plus difficile de faire quelque chose...Et il faut avouer qu'en ayant les crocs, c'est pas évident non plus de se concentrer là-dessus et de devenir séduisant. Je dois avoir un teint un peu trop pâle et les yeux vitreux, pas très séduisant comme type là actuellement...
Au bout de quelques jours, je finis par en avoir marre du sang de chèvre ou d'élan. Et je craque. J'étais caché dans un bosquet, à attendre qu'un joli petit animal passe par là. Oh ce n'est pas un joli petit animal qui est passé ce soir-là, mais une jeune fille. Fraîche comme la rosée, une odeur douce et fruitée, de beaux cheveux longs...Elle était partie chercher ses moutons un peu tard et n'avait pas pu rentrer avant que la nuit tombe. Et là voilà qui passe par la forêt, un mauvais choix s'il en est...Je hume l'air sur son passage et l'odeur du sang frais qui palpite dans ses veines finit de m'achever, j'ai trop faim pour laisser passer une pareille occasion ! Je la suis un peu, faisant peur aux moutons qui s'enfuient dans le noir. Elle essaie de les appeler, de les rattraper, mais son chien aussi a la frousse et reste recroquevillé à ses pieds. Les chiens sont malins, ils savent quand un prédateur plus puissant qu'eux est là. Elle hoquette un peu, son chien couine lamentablement et quand je lâche un petit "bouh" à son oreille, elle hurle et essaie de partir en courant. Ah ça m'avait manqué cette traque. Même si là, il n'y a pas beaucoup de difficultés à rattraper cette jeune fille...En quelques minutes, la voilà à ma merci. Ne pas la tuer semble une chose convenable...Surtout que son cri a du alerter les autres villageois. Je soupire et m'enfuis sans finir mon repas. J'y reviendrai, soyez-en sûrs...
Les jours suivants, les villageois s'aventurent moins dans les bois, mais je parviens à en attraper quelques uns quand même. Je sais que ça leur fait peur et qu'il y a peu de chances maintenant qu'ils finissent par me vouer un culte et me sacrifier leur sang volontairement. Mais bon sait-on jamais, les humains sont tellement idiots qu'ils pourraient bien le faire quand même. Pour l'instant, je ne pense pas à ça et je me repose dans ma grotte. Elle sent un peu le vieux bouc, le sang et d'autres odeurs peu agréables, mais au moins, ça tient tout le monde à l'écart. Les humains ne s'approchent pas des grottes qui puent, ils ont trop peur des loups et des ours...Les cons. Un peu de sommeil bien mérité, voilà quelque chose qui calmera peut-être mes envies de sang humain. C'est ce que je me dis chaque fois que le soleil se lève et chaque fois qu'il se couche, j'ai quand même envie de faire un carnage...
Sauf que ce jour-là, quelque chose me réveille. J'émerge difficilement, comme toujours quand on me tire du sommeil en pleine journée. Une odeur étrange me réveille pour être précis, une odeur de sang que je ne connais pas. Ce n'est pas animal, ce n'est pas vraiment humain et c'est un peu en train de changer. Qu'est-ce que c'est...? En tout cas ça parle. Ou du moins, ça crie. Et ça crie des menaces en plus. Et des insultes...Je ne suis pas une "créature" et quand on se revendique "déesse" hein, on a rien à dire sur les "créatures" d'abord...Elle essaie de donner le change, ça se voit, mais j'ai l'impression qu'elle ne croit pas à ce qu'elle dit. Est-ce qu'elle est vraiment une déesse ? Bonne question, j'en ai pas la moindre idée. Jusqu'ici je n'ai croisé aucun dieu d'aucune sorte, que ce soit mes anciens dieux, les nouveaux dont j'ai entendus parler un peu partout, ou encore leur connerie de dieu unique...Il n'existe aucun dieu sur cette maudite terre. Et de même, il n'existe aucun autre enfer que cette terre...
" Alors déjà...Ce n'est pas du tout poli de réveiller les gens en leur hurlant des menaces dessus. " Je m'approche d'elle, pas plus impressionné que ça par son vieux coutelas en bronze. J'ai moi aussi gardé des reliques de mon passé, et franchement mon glaive, il est bien plus impressionnant que ça mais on ne va pas jouer à qui pisse le plus loin. Et en plus, je l'ai même pas à la main, il est entassé avec d'autres affaires. Je dois avoir l'air d'un ermite un peu sale, pas sûr que je lui fasse peur. " Et ma jolie, l'enfer, il est ici tu sais. Alors qu'est-ce que tu viens faire chez moi ? Parce qu'on est d'accord que c'est pas moi qui suis venu t'embêter hein ? Alors pourquoi une jolie blonde rentre-t-elle dans une grotte pour menacer son habitant endormi hein...? Explique moi ça tu veux. " Je suis tout proche d'elle maintenant, à la regarder dans la semi-pénombre, il fait encore bien clair dehors...Bien trop à mon goût...
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Sam 12 Nov - 22:38
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Kit et Melia
Je crois que je m’attendais à tout sauf à voir surgir une sorte d’ermite hirsute et pas du tout impressionné par mon discours. C’est lui le buveur du sang ? Dans ma famille nos monstres tueurs sont plus impressionnants et ce sont souvent des mélanges de plusieurs animaux. Là c’est juste… un humain. Qui ne me témoigne pas vraiment de respect d’ailleurs. Il m’accuse de l’avoir réveillé et de venir « l’embêter » dans « SA » grotte. J’abaisse lentement mon poignard (de toute façon il a l’air de s’en soucier comme d’une guigne) et tente de me redresser étant donné que mon apparence de jeune fille est bien plus petite que lui. Je suis toujours faible mais au moins visiblement je ne vais pas devoir me battre contre lui. Il n’a pas l’air agressif, il ressemble juste à quelqu’un qui vient d’être réveillé et que ça met de mauvaise humeur. D’un ton que j’espère assuré je déclare : -Si je suis ici c’est entièrement de votre faute ! Ça fait quelques jours que vous semez la pagaille dans le village de mortels ou je me suis réfugiée et maintenant ils pensent que c’est moi qui suis responsable de leurs blessures parce que je suis une étrangère ! A cause de vous non seulement je dois fuir mais en plus je n’ai pas eu le temps de me nourrir avant de partir ! Hors de question de lui révéler que je suis affamée. Sauf que je viens de courir pendant plusieurs minutes, ensuite j’ai cru devoir me battre et maintenant j’essaye de rester debout alors que je suis littéralement en train de changer de structure sanguine alors mon corps décide soudain de se déconnecter. Ce qui se traduit dans les faits par mon effondrement sur le sol de la grotte pile aux pieds du buveur de sang. Autant pour le fait de paraître forte. Je ne crois pas m’être jamais retrouvée dans une situation aussi déplorable. Ce n’est pas moi qui m’agenouille aux pieds des humains, normalement c’est le contraire. Et pour couronner le tout un bruit se fait entendre à l’entrée de la grotte. Je me fige et sens l’ermite se glisser dans l’obscurité derrière lui. Il me laisse seule face au danger. Je croyais qu’il était du devoir des hommes mortels de protéger les femmes mais ces derniers temps je suis bien obligée de réviser cette croyance. Alors que je m’attends à voir le village entier débarquer j’entends une seule démarche. Le jeune homme dont je voulais consommer l’esprit, Jolan, débarque alors. Il a dû semer le reste des chasseurs. Il me remarque immédiatement et visiblement il n’est pas venu avec l’intention de m’aider. Il s’approche de moi lentement le regard chargé de haine et de peur. Je ne peux vraiment rien faire et je me contente de le laisser venir en espérant que le buveur de sang derrière moi réagisse si Jolan essaye de me faire du mal… sauf que si j’étais lui je ne m’aiderait pas étant donné notre début de conversation. Ma proie s’agenouille devant moi et me souffle dans la tête : -Tu as vu ce que tu as fait Mircalla ? A cause de toi les autres pensent que j’ai été possédé et que je t’ai aidé à blesser les femmes du village. Mais peut être que si je ramène ta tête ils vont comprendre et me laisseront tranquille tu ne crois pas ? Il m’appelle par le surnom hongrois trouvé sur une pierre tombale que je me suis donnée au lieu de dire « Démon » comme tout à l’heure … Je sens qu’il est encore sous mon pouvoir en grande partie… on n’échappe pas à un dieu aussi facilement. Je réprime un petit sourire, tout n’est peut-être pas perdu. -Jolan tu sais bien que même ma tête ne les empêchera pas de te tuer. Tu sais ce qu’ils te feront quand tu rentreras au village… Que je meure ou non ne changera rien pour toi. Mais… je peux t’aider. Il se redresse brusquement et me regarde l’air furieux. -Ça ne sert à rien, je ne crois plus tes paroles mielleuses Oupir ! Il a lâché le dernier mot comme une insulte. J’en déduis que c’est le nom de la créature buveuse de sang tapie dans l’ombre derrière moi. Je continue à me concentrer sur Jolan en le regardant droit dans les yeux. C’est comme si j’essayais de bouger un verre d’eau à distance pour qu’il se renverse et que je puisse boire. -Je ne suis pas cette créature, je suis différente… si tu acceptes sincèrement de m’aider je peux te promettre ma protection. Je suis puissante et je ne te veux aucun mal ! La preuve c’est même grâce à moi que tu as eu les plus belles prises cette année et que ton champ était florissant ! Regarde-moi Jolan et fais-moi confiance. Mais quand son regard se pose une fois de plus au fond du mien je sens qu’il m’est toujours impossible d’atteindre son esprit. Le supplice de Tantale dans toute sa splendeur. Et pourtant il suffirait de presque rien pour qu’il me cède tout à fait…
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Jeu 17 Nov - 14:04
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Toi et moi, on va leur montrer... La petite blonde semble autant impressionnée par moi que je le suis par elle. Surprenant. D'ordinaire, tout le monde a les foies en me voyant. A fortiori dans un état pareil, je ne fais peut-être pas peur, mais j'ai l'air probablement assez malade pour faire reculer n'importe quel humain sain d'esprit qui frapperait à ma porte. D'accord, y'a pas de porte, mais vous avez parfaitement saisi le concept, ne jouez pas aux difficiles. Autant elle que moi, on se demande sur quoi on est tombé je parie. Je ne fais pas peur, elle ne fait pas peur, on s'accuse mutuellement...Je sens qu'une grande amitié va naître si je décide de ne pas la dévorer. Ce qui n'est pas bien parti vu qu'elle sent quand même très bon, qu'elle m'a réveillé et que je commence à avoir une faim de loup. Et en plus, j'aime pas qu'on m'accuse de piquer la bouffe des autres, c'est pas sympa. En tout cas, si elle doit se nourrir des humains, il est indéniable qu'elle ne le fait pas comme moi.
" Ah ma jolie, il fallait te nourrir plus... " Le fait qu'elle se ramasse au sol totalement et littéralement m'empêche de finir ma phrase tellement je suis ébahi devant ce spectacle. Elle est littéralement tombée à mes pieds, comme ça, alors que la minute d'avant, elle me hurlait dessus. Depuis combien de temps est-ce qu'elle n'a pas mangé...? Parce qu'il s'agit là de la seule explication que j'entrevois pour expliquer pourquoi cette charmante personne se retrouve dans une position aussi délicate. Il y aurait mille et un commentaires à faire là-dessus. Drôles, sarcastiques, cyniques, moqueurs, même sérieux ou compatissants, mais je n'ai le temps de placer aucun des quelques qui me viennent à l'esprit. Quelqu'un d'autre s'est permis d'entrer dans ma grotte. Et cette fois, il s'agit d'un réel humain, pas d'une chose étrange et sans pouvoir...Et je sens qu'on va pouvoir s'amuser avec ça. Il ne me faut pas beaucoup d'effort pour disparaître dans le noir de la grotte et observer. C'est un petit jeu auquel je suis devenu très fort. Observer en silence pendant que le monde change...C'est pénible de ne pouvoir rien faire. Mais cette fois ce ne sera pas le cas, là je ne vais pas rester sans rien faire très longtemps. Il me faut juste comprendre la situation dans laquelle se trouve ma toute nouvelle amie...
Cet humain la connait. Et même plutôt bien apparemment, il l'appelle par son nom et il lui en veut pour quelque chose. Il lui en veut pour ce que j'ai fait moi, comme elle l'a dit, je pense. Elle est mielleuse et malgré sa position, elle tente de s'en sortir. Elle est mignonne et manipulatrice, je crois que je l'aime bien cette fille ! Mais cet homme fait fausse route en pensant qu'elle est coupable, elle n'est pas une Oupir, loin de là. Moi non plus d'ailleurs, mais bon j'accepte volontiers ce nom, comme celui des autres peuples qui m'ont croisé...Il me faut bien un nom de toute façon et ma vieille langue n'avait pas de mot pour "monstre suceur de sang immortel". Ils auraient peut-être du. Ce n'est pas important de toute façon, il y a quelque chose de bien plus important à régler à l'heure actuelle : cette jeune femme qui va se faire tuer si je n'interviens pas. Parce que visiblement, son amant n'a pas l'air de vouloir lui faire confiance et l'épargner. Il y aurait plein de choses à faire pour l'aider, comme le tuer d'un coup sec ou le mordre à mort. Mais...Elle a faim...Et si je peux faire en sorte qu'elle s'en nourrisse...
Un petit coup dans une de ses jambes et le voilà qui tombe à genoux, un vieux glaive sous la gorge pour l'empêcher de se relever. Bouge pas mon mignon, on a des projets pour toi et ils n'incluent pas que tu sortes vivant de cette foutue grotte. " Alors alors...Qu'avons-nous là ? Deux gentils humains perdus dans ma grotte...? Tu sais, elle a raison ta copine, elle n'a rien fait du tout à ses gens de ton village. Non c'était moi, et pour tout te dire, je vous réserve plus ou moins le même sort..." Oh je sens qu'il a peur, cette odeur caractéristique je l'ai en plein dans les narines et j'adore ça, c'est tellement...bon ! Presque jouissif en fait, c'est quelque chose que les humains ne peuvent pas comprendre, quelque chose d'animal. Traquer une proie jusqu'à ce qu'elle soit acculée et qu'elle empeste cette peur est un plaisir incroyable. Je suis certaine qu'elle sait ce que c'est elle aussi, pas vrai ? Si elle est un peu comme moi, elle sait forcément...
" Mais...Toi tu vas souffrir plus que les autres, après tout, t'étais prêt à décapiter une femme sans défense que tu connais et qui, visiblement, tient à toi. Et ça, mon petit, ce n'est pas bien du tout, pas du tout noble et ça ne se fait pas quand on est un homme convenable...Mais tu n'es probablement pas un homme convenable. Est-ce que tu as quelques mots à dire avant que ta longue agonie ne commence ? " Je ne sais pas ce qu'elle mange chez les humains, mais elle trouvera surement son compte quand il sera en train de hurler sous ma torture très "raffinée"...
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Jeu 24 Nov - 23:48
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Kit et Melia
Certains appellent les coups de chance des miracles. Dans ma famille on appelle plutôt ça le destin. Et le mien n’est visiblement pas de mourir car quelque chose de totalement inattendu se passe pour la énième fois aujourd’hui. Alors que Jolan se redresse pour m’asséner son arme sur la tête, je le vois se dérober devant moi, fauché par un coup bien placé dans les jambes. Il est maintenant à mon niveau et je peux voir la surprise mais surtout la peur dans son regard alors qu’il se rend compte qu’un glaive est pressé contre sa gorge. Une voix sarcastique s’élève : -Alors alors...Qu'avons-nous là ? Deux gentils humains perdus dans ma grotte... ? Tu sais, elle a raison ta copine, elle n'a rien fait du tout à ses gens de ton village. Non c'était moi, et pour tout te dire, je vous réserve plus ou moins le même sort... Je le fusille du regard en l’entendant me traiter d’humaine, mais il ne remarque rien tout occupé qu’il est à sentir d’une manière extatique… et bien l’odeur du sang j’imagine. Quand je pense qu’il a déjà consommé une bonne partie du village et qu’il a encore faim… je n’imagine même pas l’état dans lequel je serais en ce moment si je devais me nourrir autant. Je note également qu’il semble prendre plaisir à faire peur à l’humain comme le montre ce qu’il ajoute : -Mais...Toi tu vas souffrir plus que les autres, après tout, t'étais prêt à décapiter une femme sans défense que tu connais et qui, visiblement, tient à toi. Et ça, mon petit, ce n'est pas bien du tout, pas du tout noble et ça ne se fait pas quand on est un homme convenable...Mais tu n'es probablement pas un homme convenable. Est-ce que tu as quelques mots à dire avant que ta longue agonie ne commence ? Peut-être que la peur assaisonne son plat comme du sel ? Je n’y ai personnellement pas gouté durant la première partie de mon existence étant donné que mes victimes se donnaient en connaissance de cause. En revanche quand j’ai commencé à devoir me nourrir par moi-même j’ai forcément dû consommer l’esprit de mortels moins enclins à me… satisfaire. Bien sûr je ne peux toujours que me nourrir d’esprits consentants mais est-ce qu’un homme sur le point de mourir à qui je promets de derniers instants de paix dans la folie l’est réellement ? Ce genre de peur donne un gout trop épicé à mes repas, comme un excès d’assaisonnement. En revanche… un humain se donnant par confiance en moi sans savoir exactement ce qu’il fait et qui sent tout à coup sa raison s’échapper et comprend du même coup à quel point je me suis jouée de lui… là on touche à la perfection. C’est le seul avantage quand on doit se nourrir seul d’ailleurs. C’est comme flamber un plat au dernier moment pour que le sucre ait à peine le temps de caraméliser et soit entre le liquide et le solide. Je m’y connais assez bien en nourriture humaine étant donné que les grecs étaient persuadés que je pouvais me nourrir du fumet des plats. Le stupide mortel qui ne va pas tarder à finir entre les crocs du buveur de sang aurait dû être ce genre de repas. Je suis sûre qu’il aurait été délicieux… Alors que je me perds dans des images de festins hypothétiques je me rends compte que « l’Oupir » puisque c’est ainsi que Jolan l’a appelé, me regarde presque… et je comprends d’un coup que je n’ai pas une minute à perdre. La Faim ma vraiment fait perdre mes réflexes. Je prends la tête de Jolan dans mes mains sans me soucier du glaive et lui dis d’un ton suppliant que je n’ai même pas à forcer : -Pardonne-moi… Il me tenait en son pouvoir. Je te promets que je n’ai rien à voir avec lui, je t’en prie fais-moi confiance Jolan. Tu as compris que j’étais différente mais c’est un bien. Je peux te sauver… Fais-moi confiance. Regarde-moi… Et enfin, en plongeant mon regard dans le sien, je le sens céder et libérer sa raison. Comment expliquer le frisson de plaisir absolu que me procure mon premier repas depuis plusieurs mois ? D’un coup j’ai accès à ses pensées et pendant de brefs instants je sais aussi ce qu’aurait pu être sa vie sans moi, ses rêves, ses envies, des choses dont il n’a même pas conscience. Et par-dessus tout, je le sens lutter quand il se rend compte petit à petit de ce qui lui arrive. Il n’a plus aucune chance, une fois nos regards connectés rien ne peut m’empêcher de consommer jusqu’à la dernière partie de sa raison. Je sens à peine mon camarde de beuverie s’occuper du sang de ma victime mais je crois que son esprit n’est que meilleur sous la Torture. Petit à petit, la terreur dans son esprit laisse place au néant car la folie que je transmets à mes victimes n’est en réalité que ce qu’il reste quand il n’y a plus rien. Et finalement je relâche ce qui n’est plus qu’une coquille vide et me relève. Toujours sans prêter attention à l’autre être dans la caverne, je m’étire. Je me sens merveilleusement bien. L’esprit était quasiment pur. Les cheveux que j’aperçois sur mon épaule sont redevenus presque blancs comme à l’époque de mon apogée. Je suis aussi légèrement plus grande et hormis mes vêtements, je ressemble enfin à une déesse. Et surtout j’ai retrouvé la plupart de mes capacités. Je me tourne alors vers mon fidèle du jour. Je ne sais que lui dire. Je crois qu’il m’a aidé. Et mon plat a surement été meilleur grâce à lui. En tout cas je ne peux pas le traiter comme un mortel mais maintenant que je vais mieux, je regrette qu’il m’ait vue aussi faible. -Bien, dis-je d’une voix enfin claire, Je vais faire comme si rien ne s’était passé et nous allons reprendre depuis le début. Je souris alors qu’une prière me rendant hommage me revient en mémoire « Et la déesse parla aux mortels et sa voix était d’or tandis que les paroles coulaient de ses lèvres comme une source claire » : -Je suis Mania, déesse de la Folie et de la mort. A cause de vous j’ai eu faim plus longtemps que prévu, mais au regard de ce que vous venez faire, je passe l’éponge. Et mon sourire disparait alors que je prononce ces derniers mots : -Qui êtes-vous ?
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Sam 10 Déc - 18:21
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Toi et moi, on va leur montrer... Je n'ai jamais été du côté des chevaliers servants, toujours prêts à donner leur vie pour une dame, droit dans leurs bottes et suivant un chemin honorable tout tracé. Mais il arrive de ces moments où il faut savoir faire ce qui est juste, ce qui semble être le mieux. Pas uniquement pour soi-même, mais aussi pour les autres personnes qui pourraient être impliquées dans la situation. Ce n'est pas juste une question d'honneur, mais surtout de savoir-vivre en fait, de savoir ce qu'il convient de faire à un moment donné. Parce que, soyons honnêtes, ce qui va arriver à ce bouseux n'a absolument rien d'honorable. Et je n'ai jamais prétendu être quelqu'un comme ça. Pour moi, dans la situation présente, la bonne chose à faire n'était pas de me goinfrer cet homme et la jeune femme qui se prétend déesse. Ce ne serait pas judicieux. Même si son sang doit être un vrai délice, si il se trouve qu'elle est réellement une déesse...Je préfère l'avoir comme alliée que comme déjeuner.
Cet homme semble être autant son jouet qu'il aurait pu être le mien si j'avais pu continuer mon manège tranquillement. Ce n'est pas très important de toute façon, je pense que j'ai réellement gagné au change dans toute cette histoire. Je vais bientôt voir ce qui la nourrit dans ce petit corps frêle que je tiens à ma merci. Je ne la vois pas réagir, n'aurait-elle pas compris de quoi il s'agit ? Si elle n'a pas compris qu'il s'agissait d'un petit festin offert par mes soins pour qu'elle se remette, je ne vais pas non plus aller lui crier. Un regard un peu surpris, plongé dans ses yeux clairs suffit pour qu'elle se ressaisisse. Je sens la peur à plein nez, je ne sais pas si c'est quelque chose qu'elle apprécie. J'avoue que moi, j'ai un petit faible pour cela. Mais j'aime encore plus quand les gens me laissent les mordre, ils se laissent faire totalement et il n'y a nul besoin de se battre avec mes victimes...
La blonde a une voix suppliante, doucereuse, elle fait tout ce qu'elle peut pour l'apitoyer et avoir son soutien. Elle a pris sa tête dans ses mains et plonge ses yeux dans les siens, c'est intéressant à regarder. Je ne sais pas exactement ce qui se passe, mais je sais que quelque chose est en train de se produire. Il s'est raidi imperceptiblement, comme si il avait eu un réflexe de fuite avorté. En tout cas, ça ne doit pas être agréable du tout. Quelque chose dans cette étrange connexion qu'ils ont me plait beaucoup. Je n'ai aucun scrupule à venir le mordre férocement, lâchant le glaive et tombant à genoux derrière lui. C'est chaud et délicieux, plein de saveurs apportées par la peur et toutes les petites choses qu'il a vécues et connues au cours de sa toute petite vie. C'est un régal et il ne reste plus une goutte assez vite dans ce corps...Ce n'est d'ailleurs plus que ça. Un corps sans vie, sans rien, il était déjà mort à l'intérieur avant même que j'en ai fini avec son sang, avant même que le cœur ne cesse battre...L'essence de la vie ne tient pas à ça, à ce muscle qui pompe le sang et qui bat lourdement dans une poitrine...L'essence de la vie, c'est vraiment dans l'esprit que ça se passe. Et je n'avais jamais vu personne se nourrir d'un esprit de la sorte, le sucer à ce point à l'instar de ma personne avec le sang...
Je me lèche les babines, en m'écartant un peu du corps. Je relève les yeux sur la jolie blonde, qui s'est remise debout et a bien plus fière allure que quelques minutes auparavant. Elle est bien plus belle maintenant, elle me plait même. Il y a quelque chose qui me parle dans son attitude un peu hautaine, quelque chose que j'aime beaucoup, mais...Elle exagère un peu tout de même, je ne suis pas un mortel et j'aurais aussi très bien la tuer au lieu de l'aider. Il va falloir qu'elle arrête de se comporter de cette manière avec moi, ça ne marche pas sur moi ce genre de choses, je ne suis pas né de la dernière pluie. Je me relève et viens la toiser, tout proche d'elle. Je suis toujours plus grand qu'elle et baisse légèrement les yeux pour la regarder avec le même air qu'elle prend. " Je n'ai besoin d'aucun pardon de ta part, Mania. Je pense même qu'au lieu de me pardonner, tu devrais me remercier de ne pas t'avoir laissée avec cet humain. Je me suis montré très magnanime ce soir et, même si je ne demande absolument rien en échange, je ne vais pas apprécier ce petit ton très longtemps. "
De ce que j'en vois, nous ne sommes pas si différents que ça, elle et moi. J'ignore quel âge elle peut avoir, mais je pense que nous ne sommes pas loin d'être des égaux. La question de mon identité cela dit lui fait perdre le sourire. Oh pourquoi donc ma mignonne ? Certes, je n'ai pas un titre aussi ronflant que déesse, mais je ne suis pas non plus un moins-que-rien. J'ai déjà pratiquement deux mille années derrière moi, je crois. Je n'ai jamais compté précisément mais c'est ce qu'il apparaît. Et malheureusement, mon nom n'a plus aucun sens de nos jours. Il provient d'une langue qui n'existe plus qu'en trace infime dans les langues parlées aujourd'hui, une langue dont plus personne ne se souvient...Mais depuis que je suis dans cette partie slave, j'utilise un nom qui évoque quelque chose à ceux qui sont vieux ou qui ont gardé les croyances de leurs ancêtres...J'aime bien les faire frémir avec ça. " Mon nom actuel est Czernobog. Mais j'en ai eu bien d'autres auparavant vois-tu. Alors certes, je ne me réclame pas d'une quelconque ascendance divine...Mais je peux te dire que je suis l'un des fondateurs du peuple actuel de France. "
Je m'écarte d'elle pour aller voir à l'entrée de ma grotte. Le soleil a enfin commencé à décliner sur la forêt, je vais bientôt pouvoir sortir mais...Il faut d'abord régler le petit problème que constitue cette déesse. " Dis moi, Mania, tu as encore une prétention sur ce village ou tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je m'en charge...? "
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Jeu 15 Déc - 19:49
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Kit et Melia
Le respect est une notion toute relative chez les Dieux grecs et romains. Nous devons obéissance à Zeus et il est recommandé de ne pas l’insulter si on ne veut pas être exilé de l’Olympe mais je n’ai jamais eu le moindre respect pour lui. Et évidemment il n’a jamais été question de ça vis-à-vis des mortels, on ne peut pas ressentir de respect pour sa nourriture. Je les vois plutôt comme ils voient les animaux qu’ils élèvent pour manger, je peux me comporter agréablement auprès d’eux mais pas plus. D’après mes souvenirs, il m’est quand même arrivé de ressentir du respect pour certains dieux parce que leur puissance surpassait la mienne et qu’ils ne s’en servaient pas uniquement pour jouer avec les humains. On ne dirait pas comme ça mais j’ai une éthique. Mais que penser face à ce qui n’est ni mortel ni divin, dont je ne connais pas l’étendue des pouvoirs et qui semble prendre un malin plaisir à se moquer de moi ? Pour être franche, je ne sais pas comment réagir parce que personne ne m’a jamais parlé comme ça. Pas en sachant qui je suis du moins, et je crois avoir été très claire sur le sujet. Il fut un temps où j’aurais rabattu le caquet de cet importun mais… franchement je ne suis pas idiote, je vois bien que le coup de la grande Déesse ne marche pas et j’ai autre chose à faire que de fanfaronner. Je suis tombée sur plus fort que moi pour ça, tant pis. Je n’ai jamais été la plus puissante parmi les miens, le pouvoir ou la supériorité ont leurs avantages mais je peux m’en passer. De toute façon je ne suis pas obligée de le traiter comme un être supérieur, visiblement il veut juste que je lui parle… d’égal à égal ? Je soupire et croise les bras en essayent de m’habituer à cette perspective quand je remarque le cadavre devant nous. Normalement les humains ne meurent pas quand je consomme leurs esprits mais évidemment je n’étais pas la seule à me nourrir. Par ailleurs je me sens… forte. Ça faisait des mois que je n’avais pas mangé, je n’aurais pas dû récupérer aussi vite. Est-ce que la peur augmente la qualité d’un esprit ? Sauf que ce n’était pas la première fois que je consommais un plat assaisonné par la terreur. En revanche c’était la première fois qu’un mortel mourrait durant le processus. Je ne peux habituellement pas consommer un humain jusqu’au bout parce qu’à un moment ma victime ne me fait plus assez confiance pour que son esprit reste connecté au mien. Mais ici le mortel était constamment terrifié étant donné que le buveur de sang le tuait petit à petit et il se raccrochait de plus en plus à moi. Intéressant. C’est comme si le buveur avait forcé le mortel à se rabattre sur moi jusqu’au bout. Et par ailleurs c’était une expérience… excitante. Mon regard se reconcentre sur le buveur de sang alors qu’il m’apprend enfin son identité: -Mon nom actuel est Czernobog. Mais j'en ai eu bien d'autres auparavant vois-tu. Alors certes, je ne me réclame pas d'une quelconque ascendance divine...Mais je peux te dire que je suis l'un des fondateurs du peuple actuel de France. Tiens donc, même s’il fait comme si ma divinité lui importait peu il reconnait l’importance du rang. Je me demande quel âge il a… Et quand à son nom, j’en ai connu des plus étranges dans ma famille. Sans attendre une quelconque réaction de ma part il se dirige vers l’entrée de la grotte et regarde le ciel comme s’il avait une idée en tête. -Dis-moi, Mania, tu as encore une prétention sur ce village ou tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je m'en charge... ? Décidément je n’ai jamais vu quelqu’un manger autant. Mais ça m’intéresse de le voir en chasse alors je lui réponds : -Je n’y vois aucun inconvénient. Pour ma part je n’ai pas besoin de consommer plus pour l’instant… Je m’interromps car une idée me vient à l’esprit. C’est le moment de tester ce concept d’égalité. Mais je me tais sur le chemin qui nous mène au village. Je remarque qu’il a l’air bien plus à l’aise sous la lumière de la Lune. Lui aussi a changé, il fait moins vieux et l’éclat d’insolence et de défi dans son regard s’est accentué. Il doit avoir une histoire intéressante. Et son esprit doit soit être délicieux soit immangeable. Nous arrivons rapidement à proximité du village et je stoppe mon compagnon du jour près de la cage contenant un cadavre puant qui se balance au-dessus de l’entrée. -J’aurais un marché à vo… te proposer Czernobog. Peut-être l’as-tu déjà compris mais je ne peux me nourrir que d’esprits consentants c’est-à-dire que ma victime doit se donner à moi. Tout à l’heure j’étais affamée parce que n’ayant pas mangée depuis plusieurs mois, je n’étais plus assez rayonnante pour qu’un mortel me fasse confiance d’un regard. Mais… tu as poussé le mortel à avoir plus peur de toi que de moi. Si tu acceptais de faire la même chose avec ce qui reste du village, je pourrais retrouver l’intégralité de mes capacités plus rapidement que si je les séduisais par moi-même et… disons te récompenser en échange. J’estime que c’est un marché honnête, tu pourras te nourrir en même temps et en plus tu gagneras quelque chose. Bref je te propose une chasse partagée. Et je conclus même ma tirade sur un sourire que j’espère courtois. Il ne sera pas dit que la Folie manque de manières.
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Mer 11 Jan - 18:00
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Toi et moi, on va leur montrer... Être dehors un peu sans avoir à me cacher, ça fait du bien, je me sens comme revigorer par tout ça. Les gentils habitants du village ne devaient pas mourir tous ensemble, tous en même temps, mais les circonstances se prêtent à un beau massacre de masse. Pourquoi résister à cela quand on a l'occasion de dévorer autant de gens d'un coup hein ? Moi je ne résiste pas aux massacres quand on me laisse en faire, c'est quelque chose que j'aime par-dessus tout. Et en plus, ça fait longtemps que je n'ai pas dévoré autant de gens d'un coup, je me contente de quelques gorgées par-ci par-là. Alors certes, ça suffit à me faire vivre, mais ce n'est quand même pas aussi amusant que de se lâcher et de baigner dans des rivières de sang. Aucun humain au monde ne peut comprendre ce que ça fait. Il n'y a que des créatures immortelles et violentes pour pouvoir entrapercevoir ce que ça fait de faire couler le sang à ce point, provoquer autant de morts et de haine dans le monde...Oui je crois qu'on peut aisément me traiter de monstre. Ce n'est pas grave. Au contraire, ça me fait même plaisir. Pour eux, parfois je suis un monstre, parfois je suis un dieu...
Nous arrivons près du village et elle m'arrête. Elle m'avait dit que ça ne la gênait pas alors je ne comprends pas pourquoi cet arrêt soudain, que veut-elle d'un coup ? J'espère que c'est intéressant, je n'aime pas retarder un festin qu'on m'a promis, ça me met de mauvais poil ce genre de choses. En plus, elle a eu la bonne idée de nous arrêter non loin d'un cadavre en train de pourrir dans l'air froid. Si il y avait eu plus de soleil, l'odeur aurait été encore plus infecte mais là, ça passe encore. Les verres ont déjà commencé à le manger, il ne restera plus grand chose d'ici quelques temps. Franchement, c'est pas une mort chouette ça, vaut mieux mourir en nourrissant quelqu'un, au moins ils peuvent avoir l'impression d'être utile à quelque chose. Mais rester à pourrir enfermé dans une cage. Il aurait pu arrivrer la même chose à ma charmante nouvelle amie si je n'avais pas été là, j'en suis certain. Alors ma petite, que me veux-tu...?
Un marché des plus intéressants. J'ai cru comprendre comment elle se nourrissait oui, ainsi que de quoi elle se nourrissait. Et tout ça me parait incroyablement étrange. Mais peu importe vraiment en fait, si elle peut partager une chasse et qu'on ne se marche pas dessus...La peur est goûteuse quand elle se distille dans le sang et ça m'avait manqué. Je n'ai jamais partagé avec quelqu'un d'autre pour la bonne et simple raison que je n'ai jamais croisé quiconque qui me soit semblable. C'est la toute première fois que je vois quelqu'un qui me ressemble et ça me fait du bien, j'ai envie de passer plus de temps avec elle. Je suis ravi qu'elle propose un arrangement, pas uniquement pour les bienfaits que cette collaboration va apporter, mais aussi parce que je pourrais rester avec quelqu'un qui me ressemble. Et ça...Oh ça, ça n'a pas de prix ! Bon et si y'a un petit plus qu'elle m'offre juste pour me nourrir et l'aider à se nourrir, alors ça c'est vraiment formidable, aucun doute là-dessus.
" Très chère, je crois qu'il serait très bien pour nous d'eux que ce marché voit le jour, lui dis-je en souriant de toutes mes dents, révélant mes crocs pointus. Toi et moi, non seulement on pourrait beaucoup s'amuser, mais je sens qu'on pourrait faire tellement plus que ça...Certains humains m'ont pris pour un dieu autrefois, ça me plairait de recommencer et je suis certain que ça t'irait également. En plus...C'est la première fois que je croise quelqu'un qui me ressemble, c'est intéressant. " Je continue de sourire à pleines dents. Une alliance entre nous deux sera parfaite, il n'y a rien qui pourrait me plaire plus à cet instant...Quoi que...Mais je ne sais pas si c'est son genre ça. Nous verrons ça plus tard, quand elle sera un peu plus rassasiée...En attendant, je continue vers le village, gai comme un pinson. On va bien s'amuser ! " Allons-y princesse ! "
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Dim 19 Fév - 0:42
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Kit et Melia
Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi excité à l’idée d’un massacre que ne l’est mon compagnon. J’ai assisté à de nombreux jeux du cirque et à cet instant il ressemble aux loups que les empereurs mortels lâchaient dans la fosse. J’ai toujours préféré les loups aux lions : ces derniers n’avaient pas le gout de la chasse, ils ne mangeaient que s’ils étaient affamés mais les loups… on pouvait lâcher un loup rassasié et être sûr qu’il poursuivrait ses proies avec plaisir parce que ce n’était pas la nourriture qui comptait… Oui Czernobog ou peu importe son identité, était un loup. Comme prévu il accepte ma proposition avec plaisir un sourire carnassier sur les lèvres : -Très chère, je crois qu'il serait très bien pour nous d'eux que ce marché voit le jour Toi et moi, non seulement on pourrait beaucoup s'amuser, mais je sens qu'on pourrait faire tellement plus que ça...Certains humains m'ont pris pour un dieu autrefois, ça me plairait de recommencer et je suis certain que ça t'irait également. En plus...C'est la première fois que je croise quelqu'un qui me ressemble, c'est intéressant. Est-ce que l’idée qu’on m’adore de nouveau me plait ? Je sens un frisson d’excitation me parcourir et ne peut réprimer à mon tour un grand sourire. Il semblerait que l’état proche de celui d’une être humain dans lequel j’ai été si longtemps n’ait quelques peu bouleversé mes émotions. Je dois admettre que l’excitation est un sentiment… agréable. Plus que ça. Jouissif. -Se comporter en dieux auprès des mortels ? En d’autres termes créer une sorte de religion ? L’idée est alléchante évidemment. Dans ce cas ne faisons pas les choses à moitié ! Je devine que le village a instauré une garde cette nuit au cas où je déciderai de revenir ; entrons par la grande porte et annonçons-nous comme ce que nous sommes ; des dieux venant se venger d’un affront. Epargnons quelques mortels et laissons-les se réfugier dans la région et propager la nouvelle : Des dieux meurtriers ont fait leur apparition. La peur s’installe, les hommes se préparent, la chasse n’en est que plus belle. Et le plus beau c’est que ça n’empêchera jamais certains de nous adorer ! Croyez-en mon expérience de déesse, plus les humains ont peur plus leurs réactions sont insensées ! Je n’attends même pas sa réponse emportée par l’action mais je l’entends lancer joyeusement derrière moi un " Allons-y princesse ! ". Hum, il va falloir lui apprendre quelques règles de politesse élémentaire, j’imagine que vivre dans des grottes n’implique pas d’étiquette particulière. Quoique je le soupçonne de faire exprès étant donné qu’il s’exprime plutôt bien pour un sauvage. Je suppose que si nous sommes égaux je ne pourrais pas empêcher qu’une certaine familiarité s’installe… Bref nous verrons cela plus tard. En quelques pas tranquilles nous sommes devant les portes ou je constate que j’avais raison ; deux archers sont postés au somment des minces et inutiles remparts de bois et deux autres gardes leurs faux à la main se tiennent à côté de lanternes. Un accueil indigne de mo… nous, mais ce n’est qu’un début. Seul problème, mes vêtements. Je n’ai pas encore assez d’énergie pour en faire apparaitre de nouveaux mais j’aimerais paraitre plus… divine. L’apparence est importante pour les mortels, j’ai largement pu m’en rendre compte durant mes quelques siècles d’existence avec les humains. Si je me présente comme déesse vêtue d’une vieille tunique informe il est peu probable qu’on me prenne au sérieux. Il est temps de revêtir une tenue de combat plus appropriée, la même que celle que j’arborais au sein de mon sanctuaire. Je retire donc ma pseudo-robe ainsi que les minces sous-vêtements qui tombent à mes pieds. Avec un peu de sang ce sera encore mieux. Les gardes nous repèrent rapidement et hurlent en direction du village derrière eux. Trop tard bien sûr. Je prends la parole, assez fort pour qu’on m’entende jusque dans le village : -Nous venons chercher vengeance car vous nous avez gravement offensés. N’espérez pas notre clémence, mortels, car vous avez chassés des Dieux et nul sacrifice ne peut plus vous sauver. Et je n’ai pas tellement le temps d’en rajouter plus étant donné que je ne vois déjà plus mon compagnon qui a plongé sur un des gardes à la faux. Il consomme juste assez pour me permettre de gagner l’obéissance de ma première victime et c’est parti pour un autre tour. Je n’entre pas dans les détails, c’est la même chose que plus tôt dans la journée. Et de nouveau le pouvoir coule dans mes veines. Je vois plus clair, je suis de plus en plus éblouissante et mon vrai pouvoir revient enfin. Car je n’ai pas tout dit à Czer…. Encore un détail à modifier, Mania et Czernobog ça ne sonne pas bien. Mircalla et Czernobog non plus. Bref…. Je n’ai pas tout avoué à mon compagnon. Ou plutôt il n’a pas bien écouté… Je suis la déesse de la Folie. Je suis la Folie. Et il est temps de me répandre. Auteur inconnu, Grèce, IIIe siècle avant Jésus-Christ « Un jour la déesse aux cheveux blancs fut offensée par une ville entière qui avait détruit son temple sous de fallacieuses raisons. Alors que les habitants voulaient mettre à terre la statue sacrée, ils virent qu’elle ne bougeait pas malgré les efforts des hommes les plus forts. Alors que ces derniers se tenaient ainsi sans savoir quoi faire devant la statue sacrée, le plus grand pouvoir de la déesse se manifesta. Comme des chevaux enfermés un après-midi dans le pré aux pommes trop mûres, ils se trouvèrent saoul d’un coup et perdirent toute raison. Le plus fort d’entre eux qui était le chef, prit la masse qu’il avait en main et l’assena sur la tête de son compagnon le plus proche. Et les autres firent de même avec leurs armes et les ruines du temple furent bientôt comme une mer de sang. Et la statue de la déesse observait cela. Puis les femmes vinrent et s’affligèrent devant ce spectacle mais la déesse ne les épargna pas. Une à une elles éclatèrent d’un grand rire incontrôlée et demeurèrent ainsi. Et ainsi des voyageurs découvrirent la ville, les hommes morts et les folles au milieu. Mais le pire furent les enfants car maudits par la déesse, ils étaient condamnés par le déshonneur du blasphème et hantés par la vision de leurs parents dans des postures si humiliantes. » Aux paysans du village hongrois, j’insufflait la Folie qui désespère, celle qui enferme dans un corps, celle qui ne laisse aucune place à l’espoir. Et elle leur monta à la tête si bien qu’ils se mirent à hurler de peur sans savoir pourquoi. -Ceci est un petit cadeau mon cher ! Vous avez parlé du gout de la peur et je suis curieuse de connaitre celui de la Folie. Profitez.
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Ven 24 Fév - 17:47
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Toi et moi, on va leur montrer...On est bien sur la même longueur d'ondes, ça me plait beaucoup. Je suis resté bien trop longtemps tout seul, il était grand tant que cela cesse. C'est un peu comme croiser par hasard un de ses semblables, sans s'y attendre, sans avoir pu prédire cela...C'est tellement plaisant ! Aucun humain ne peut comprendre ce que cela fait, ils ne sont pas comme nous, ils ne sont pas aussi particuliers que nous le sommes. C'est un peu comme si un loup solitaire trouvait enfin la louve qu'il attend depuis des siècles. J'adore cette sensation et j'aime la folie qui se dégage de cette fille. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui me plaisait autant ! C'est délicieux. Si seulement je pouvais goûter son sang...Peut-être plus tard elle m'en donnera l'autorisation. Nous verrons bien. En attendant, nous avons un village à décimer. De quoi me faire péter la panse bien comme il faut !
En arrivant aux abords du village, je peux voir qu'ils tentent de se protéger. C'est ridicule et inutile. Les humains se croient toujours en sécurité derrière leurs remparts, qu'ils soient faits de bois ou de pierre, mais ils ne font que se piéger à l'intérieur. Au moment le plus critique, ces protections deviennent leur tombeau et ils ne peuvent plus échapper à la mort terrible et douloureuse qui les guette. La jeune femme à mes côtés est dans une tenue tout aussi lamentable que moi, bien qu'elle n'ait pas passé ces derniers mois dans une grotte elle. Cela dit...Sa nouvelle tenue est...Remarquable...Je reste quelques instants à me dire que vraiment, cette alliance sera agréable comme jamais ! Elle est particulièrement belle comme femme, je ne crois pas qu'une humaine lui arrive à la cheville. Je serai plus présentable une fois qu'on en aura fini avec ce village et que j'aurai trouvé de quoi taille cette barbe broussailleuse et ces cheveux hirsutes. Peu importe pour l'instant, les gardes nous ont vu...
Ils gueulent pour prévenir les autres. Oui, cachez vous mes agneaux, c'est beaucoup plus drôle si je dois vous courir après. Les proies qui se laissent faire sont quand même bien moins savoureuses que celles qui courent en croyant échapper à leur destin. Si la peur est délectable, l'espoir est encore plus savoureux, l'espoir vain et stupide d'une race qui n'est que bétail pour des gens comme moi. Ma compagne du moment veut faire dans le cérémonial, je peux comprendre. Mais nous ferons ça quand nous seront présentables, là il faut qu'on regagne tous deux nos forces et qu'on retrouve une apparence convenable. Quand ils hurleront de terreur, on pourra s'attacher aux beaux discours. Je préfère me jeter sur l'un d'eux et faire couler le sang. Cette odeur a le don de m'exciter, ça peut paraître normal, bien entendu, mais c'est quand même une sensation génial. Pas la peine de me préoccuper de ma compagne, elle ne se nourrit pas de la même essence mortelle, elle se débrouillera pour dévorer leurs esprits terrifiés pendant que je me charge de leurs corps.
Les gardes sont à terre, exsangues, et je me lèche les babines en humant l'air nocturne du village. Des cris se font entendre, la populace est terrifiée, totalement, elle hurle. Cette mélodie me rappelle les temps de guerre, les batailles féroces et sauvages que l'on pouvait mener sans raison. Oh oui cette nuit, je vais me baigner dans le sang des innocents, comme dans les temps anciens, des siècles et des siècles plus tôt. La guerre me manque. Je me tourne vers Mania en entendant sa douce voix au ton si fier et hautain. Je m'approche d'elle, couvert du sang encore chaud de ceux qui étaient censés protéger le village. " La Folie doit être absolument irrésistible, j'en suis certain. Je peux te promettre qu'ils vont tellement me craindre que la folie que tu leur promets sera leur seule échappatoire. " J'oserais bien embrasser ses lèvres rosées, mais je doute qu'elle apprécie le geste. Plus tard peut-être.
J'éclate de rire et je m'en vais dans le village. Cette nuit, les rares survivants s'en souviendront jusqu'à la fin de leurs jours. Je suis le loup dans la bergerie, les agneaux vont hurler sous la lune et leur sang va abreuver la terre. C'est une bonne manière de faire des offrandes aux dieux. De maison en maison, de grenier en grenier, de grange en grange...Leurs hurlements me poussent être encore plus violents, encore plus inventifs pour leur courir après dans les pièces des maisons, dans les rues boueuses du village. Et peu à peu, les cris se font plus minces, plus faibles. Il y en a de moins en moins. Jusqu'au dernier hurlement de terreur glacée. Dans les yeux de cette jeune dame passent des ombres de folie, je le vois bien, je peux lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle est terrifiée mais uniquement, je ne sais pas exactement comment elle me voit. Croit-elle que je suis le démon venu l'emmener lui-même en Enfer ? Ce serait amusant. Elle est recroquevillée dans le grenier, elle ferme les yeux et essaie de toutes ses forces de faire comme si je n'étais pas là. Quelques pas lourds et j'arrive à son niveau, m’accroupissant près d'elle. Allons chérie, je fais si peur que ça ? Je rigole en attrapant son menton pour la regarder, elle retient ses cris et son souffle. J'avance mon visage tout près de son oreille et murmure : " Sauve toi ma mignonne, sauve toi loin d'ici et raconte à tous ceux qui voudront l'entendre que nous sommes là. Des démons, des dieux, dis leur ce que tu veux, mais qu'ils sachent tous que nous seront bientôt à leur porte pour réclamer leur sang et leur âme... "
Elle est terrifiée et s'enfuit en courant, elle a peur de la moindre ombre qu'elle croise, du moindre mouvement dans les feuilles ou dans les buissons...Je la suis un moment, jusqu'à revenir dehors, sous la lune. Cette plénitude que l'on ressent quand on est rassasié m'avait tant manqué...
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Dim 5 Mar - 0:23
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Kit et Melia
J’ai fait une grosse erreur. Et je ne parle certainement pas du massacre de ce village. Comment ai-je pu rester bien à l’abri dans mes temples toutes ses années, à me laisser nourrir sans chasser ? J’ai l’impression de consommer un festin après des années de repas équilibrés. Avec mes pouvoirs, un humain n’aurait pas hésité à assouvir ses moindres désirs alors pourquoi nous les dieux avions cette impression qu’il fallait nous retenir ? Pourquoi suis-je restée passive pendant des siècles, à ne commettre de massacres que pour punir les hommes et sans comprendre que c’était dans ma nature ? C’est étrange de se dire que seuls les mortels naissent avec la démesure dans le sang. Prenez le loup entrain de chasser devant moi ; c’est un homme disons… amélioré et il est clair qu’il n’a jamais renoncé à s’amuser même si ça nécessitait de tuer des gens. J’ai l’impression de voir une autre version de moi-même quand je le regarde, mais une version qui n’hésite pas à se servir de ses avantages. En à peine quelques minutes la plupart des villageois gisent sur le sol, au bord de la mort. J’attends que les futurs cadavres s’accumulent et je m’avance doucement au milieu d’eux. J’ai désormais bien assez d’énergie pour que ma peau se mette à émettre une lumière dorée. Je lève les bras au ciel et déclare de ma voix d’outre-tombe : -N’ayez plus peur, ouvrez vos esprits, je peux vous délivrer. Presque immédiatement je sens de nouveau un délicieux flot d’esprits malades de peur pénétrez ma tête. Leur douleur se convertit en énergie et plus j’en ai, plus les mortels m’en donnent. Ils sont comme des moustiques attirés par la lumière d’une torche. Et évidemment comme les moustiques ils finissent par se brûler. Retirer une partie aussi énorme du cerveau d’un homme revient à le tuer ou en l’occurrence à l’achever. Je n’avais jamais connu un sentiment de plénitude aussi puissant même si, loin d’être rassasiée, je consomme de plus en plus… Je sens mon compagnon se rapprocher de moi Je n’entends pas ce qu’il me dit. Lui aussi est couvert de sang. Il est si proche que j’ai presque l’impression qu’il va m’embrasser. Et le plus étonnant c’est que pendant un instant j’ai presque envie qu’il le fasse. Ce n’est pas comme si ça n’était jamais arrivé à un dieu… d’être physiquement attiré par un humain j’entends. Mais pas à moi, jamais. Et pourtant même s’il m’est presque impossible d’éprouver des sentiments envers quelqu’un, j’aurais très bien pu développer un intérêt charnel pour un mortel autrefois. C’est comme si ce genre de pulsion se réveillait en même temps que mon attrait pour la souffrance. J’observe attentivement le buveur de sang s’éloigner en riant. Je m’occuperais de ça plus tard. Je ne sais pas comment il fait pour avaler autant de sang sans exploser mais sa faim semble insatiable. Pour ma part je commence enfin à être rassasiée. Je jette un coup d’œil à mon corps couvert de sang (mon compagnon n’est pas très soigneux et disons qu’il laisse pas mal de miette sur la table…), je suis quand même plus présentable comme ça ! Je n’ai jamais été très admirative de la représentation des dieux sur les œuvres des mortels de l’antiquité, même le dieu de la guerre n’avait jamais une mèche de travers… Pendant ce temps mon compagnon continue à massacrer joyeusement les villageois, mais il a dû comprendre que je n’avais plus faim parce qu’il les tue pour de bon. J’espère qu’il va penser à en laisser un au moins pour qu’il aille répandre la nouvelle de notre arrivée… Je m’assois dans une flaque de sang et ferme les yeux. Les cris continuent à retentir, plus sporadiques. Certains mortels ont cru pouvoir se cacher du loup et les hurlements de terreur qu’ils poussent en même temps que leurs derniers souffles ponctuent la nuit. Et soudain, plus rien. Ou presque, un faible glapissement, au fond d’un grenier. Mon pouvoir est assez fort pour l’atteindre alors que je suis toujours au centre de la place. A cette survivante j’offre la Folie paranoïaque. Elle n’aura plus jamais confiance en personne. A ses yeux chaque visage humain sera altéré, ses semblables lui sembleront être des monstres, comme ceux qui ont massacrés sa famille. Quelques instants plus tard je la vois s’enfuir en courant. Elle trébuche sur le moindre obstacle. Derrière elle s’avance Czernobog parfaitement tranquille, et je peux deviner son éternel sourire narquois sous sa barbe et ses cheveux. Je me demande à quoi il ressemble sans. Je respire un grand coup et l’odeur métallique du sang m’envahit les narines. J’aimerais bien être alléchée en la sentant. Et j’aime en avoir envie. Je tends le bras vers mon compagnon pour qu’il me relève mais une fois debout je ne lâche pas sa main et lui adresse un sourire de bonne humeur : - Vo… tu n’aimes pas le décorum si j’ai bien compris donc je vais faire court : Ensemble nous sommes invincibles. Tant qu’on sera tous les deux, il y a peu de chance qu’on essaye de nous chasser et si c’était le cas ça se terminerait comme ce soir. Je marque une pause le temps de préparer ce que je compte lui dire et mon sourire se fait glacial : -Mais… dis-je en me rapprochant légèrement, notre équilibre est des plus instable. Aucun d’entre nous deux ne peux deviner ce qui se passerait si on se retournait l’un contre l’autre. Autrement dit, il est hors de question de chercher à le savoir. Je me rapproche encore, jusqu’à avoir ma bouche tout contre son oreille. -J’ai connu des guerres de Dieux. Et tu n’en es même pas un. Je ne connais pas encore l’étendue de tes pouvoirs mais sache que quoiqu’il arrive, je suis sûre de gagner. Alors ne t’avise jamais de lever la main sur moi. Nous sommes tellement proches que je peux sentir son odeur sous celle du sang. Je comprends pourquoi le sexe et la mort étaient frères. -Mais il n’y aucunes raisons pour que ça arrive n’est-ce pas ?
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Sam 11 Mar - 11:06
Let's create a new religion
Toi et moi, on va leur montrer...Il n'y a pas à dire, la Folie a un goût délicieux, ça change le goût du sang. La peur, la terreur, les cris...Tout ça, ça fait parti du jeu, c'est habituel et plus ou moins succulent. Mais ce qu'elle apporte elle...Tous ces esprits qui tentent de fuir la douleur et l'horreur en se réfugiant dans la Folie qu'elle leur offre, c'est divin. Je ne sais pas encore si elle es tune vraie déesse, si je crois vraiment à ces histoires ou pas. J'ai vu des sorciers, des loups-garous, des chamans, ou encore des druides...Mais je n'ai jamais croisé de dieux. J'y ai cru, quand j'étais humain, quand je n'étais qu'un guerrier du clan. Il n'y a jamais eu de vrais signes en fait. Donc, je ne sais pas si je crois vraiment aux dieux. Est-elle une déesse ou une sorcière qui veut se faire mousser ? Je n'ai pas d'avis sur la question. Tant qu'elle me respecte et qu'elle ne joue pas trop à l'arrogante petite dame supérieure...Tout se passera mieux. Je pense qu'on va très bien s'entendre.
En sortant à l'air libre, en retournant vers ma nouvelle compagne, je peux constater qu'elle est bien mieux habillée. Son état s'est amélioré, je me sens un peu sale et laid à côté d'elle. Ce n'est pas souvent que je ressens ça, cette impression de ne pas être au mieux de ma forme, d'être un laideron. Il va falloir que je songe à rafraîchir mon apparence si elle reste cette charmante créature. Mais avant ça, il semble que l'on doive se mettre d'accord sur certaines choses. Je ne sais pas lequel est plus puissant que l'autre, je ne crois pas que ça m'intéresse vraiment de le savoir en fait. Et surtout pas avec un combat entre nous. " Je ne fais aucun mal aux dames. Enfin...Je ne m'en prends pas à celles comme toi en tout cas. " Je recule un peu. Non pas que sa proximité me dérange mais je suis encore tout excité par ce bain de sang. Je m'en voudrais de faire quelque chose que je vais regretter par la suite. En plus, j'ai moi-même quelques précisions à apporter. " J'apprécierais que tu arrêtes de me traiter en inférieur ou à croire que tu pourrais avoir le dessus. Tes grands airs de "déesse" fonctionnent peut-être avec les humains, mais pas avec moi. Je ne suis pas un vulgaire humain. Je n'aime pas cette attitude, je ne pas un animal de compagnie. Je te conseille vivement de remballer cette suffisance. Parce que la déesse arrogante, elle serait morte si je ne lui avais pas sauvé la peau. Maintenant, excuse moi, mais j'ai besoin de faire un brin un coiffure et de rasage. "
Je me sauve, en souriant, vers une des baraques moisies de ces bouseux. Il y aura bien de quoi rafraichir un peu mon apparence. En plus, la barbe et les cheveux longs, ça gratte. Je trouve ce que je cherche, devant une glace, voilà qui tombe à pic. Il y a des ciseaux, pas bien aiguisés, et un vieux coupe-chou, ça suffira bien. Je m'applique pour ne pas me couper, retrouver une dégaine à peu près présentable. Il me faut un petit moment pour que cette apparence négligée parte définitivement, que les cheveux filasses en bataille soient à nouveau assez courts et bien coiffés. La barbe disparut totalement elle, pas la peine de la garder, je préfère avoir les joues bien lisses, c'est plus agréable. Pour moi et pour les jolies demoiselles que je pourrais croiser prochainement.
Il est temps de revenir à nos moutons cela dit, après avoir trouvé des vêtements propres et à peu près saillants. Je reporte enfin toute mon attention sur ma compagne. " Alors ma chère...Que faisons-nous maintenant ? Je suppose que nous pourrons attendre ici que d'autres viennent mais je n'aime pas l'endroit. Y reste à demeure va me poser un problème. Donc, même si on attend ici quelques temps, je ne pense pas qu'on doive s'établir ici. " J'ignore quels sont ses projets, ce qu'elle voulait faire avant notre rencontre. Malgré sa supériorité apparente, j'espère que nous pourrons nous entendre sur la conduite à tenir pour notre histoire commune...
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Jeu 16 Mar - 23:57
Let's create a new religion!
Kit et Melia
-J'apprécierais que tu arrêtes de me traiter en inférieur ou à croire que tu pourrais avoir le dessus. Tes grands airs de "déesse" fonctionnent peut-être avec les humains, mais pas avec moi. Je ne suis pas un vulgaire humain. Je n'aime pas cette attitude, je ne pas un animal de compagnie. Je te conseille vivement de remballer cette suffisance. Parce que la déesse arrogante, elle serait morte si je ne lui avais pas sauvé la peau. Maintenant, excuse-moi, mais j'ai besoin de faire un brin de coiffure et de rasage. Comme je n’ai rien à répondre après ça je me tais et regarde mon compagnon s’éloigner. Quand je suis sûre qu’il ne peut plus m’entendre, je laisse échapper un rire joyeux. Je ne pourrais pas respecter quelqu’un qui répondrait moins vivement à ce que je viens de lui dire. Et je ne pouvais pas non plus me permettre de ne rien dire : je n’oublie pas qu’il y a quelques heures je n’étais que l’ombre de moi-même et c’est malheureusement comme ça qu’il m’a découverte. Et puis j’ai toujours mon apparence de jeune fille et malgré mes efforts je ne parviens pas à en prendre une autre. Je suis peut-être restée trop longtemps comme ça. Ça ne me gêne pas mais mon compagnon a l’air bien plus vieux et je ne voudrais pas que cela me desserve. Peut-être que je réfléchis trop mais les choses se passent tellement bien que je n’ai pas du tout envie de tout perde parce que je n’aurais pas été assez paranoïaque. Le retour de Czernobog interrompt mes pensées. Il s’est rasé et coupé les cheveux et il a trouvé des vêtements propres et qui lui vont à peu près. Sans sa barbe je peux enfin évaluer son âge, je lui donne à peu près 30 ans. Pour lui aussi ça n’est qu’une apparence et ça signifie qu’il est surement devenu ce qu’il est vers 30 ans. Assez étonnamment pour quelqu’un qui semble habituer aux grottes, à la nature et à la chasse, il n’a aucune cicatrice visible. Et je ne sais pas si le sang dont il se nourrit pourrait le faire grossir parce qu’il est assez maigre. Je peux enfin voir son visage et son sourire narquois plus prononcé que jamais. Il regarde le monde comme s’il évaluait constamment le plaisir que ce dernier pourrait lui apporter. -Alors ma chère...Que faisons-nous maintenant ? Je suppose que nous pourrons attendre ici que d'autres viennent mais je n'aime pas l'endroit. Y reste à demeure va me poser un problème. Donc, même si on attend ici quelques temps, je ne pense pas qu'on doive s'établir ici. -En effet c’est hors de question. Pour être resté un hiver dans le coin, je sais que personne n’y vient jamais. A mon avis nous ferions mieux de nous déplacer vers la ville la plus proche avant que la fille ne l’atteigne mais je crois que nous sommes rapides tous les deux. Il faut prendre l’or qu’il y a ici et établir une sorte de base en ville. Ensuite nous pourrons chasser dans la région. Je m’arrête quelques instants en quête d’une approbation ; j’espère que je ne suis pas trop autoritaire. Je ne considère plus Czernobog comme un mortel mais le fait est que j’ai probablement plus d’expérience pratique en tant que déesse que lui. Et puis il n’a pas l’air très porté sur l’aspect concret de la chose ! -Je veux dire… il me semble que c’est la meilleure chose à faire. Nous ne pouvons pas encore nous mettre une ville à dos et là-bas il vaut mieux jouer le rôle d’un riche couple. De toute façon les gens des villes sont moins superstitieux que ceux des villages… C’est dans ces derniers que nous devons répandre notre… religion. Je ne vois pas comment appeler autrement ce que nous sommes en train de créer. -Et puis… Je pense que des dieux tels que nous méritons un temple. Ou au moins un château ! Je pense qu’il serait une bonne idée à long terme de nous en procurer un… il nous permettra aussi d’attirer autre chose que des paysans puants. A en juger par son sourire mon compagnon a l’air d’accord. Je sens un frisson me parcourir de la tête au pied. Je sors enfin de plusieurs siècles d’errance et de Faim. L’excitation me fait saisir la main du dieu qui se tient à mes côtés. J’ai l’impression que rien ne peux nous arrêter et la nuit noire autour de nous semble appuyer tous mes espoirs. Pour la première fois être un dieu est un plaisir plus qu’un devoir. La Folie et la Mort marchent désormais côte à côte. Encore une fois je suis grandiloquente, certes. Mais je peux ; Nous sommes des Dieux.
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