It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie avait toujours été persuadée d'avoir fait le bon choix en acceptant un poste au sein d'HYDRA. Sécurité maximum afin de rendre le monde meilleur...Même si elle ne leur avait jamais rien dit la concernant, elle et ses...Capacités. Etre un agent de terrain, non merci. Elle était bien mieux ici à prendre soin des agents blessés en accomplissant leurs missions.
Enfin, c'était là ce qu'elle pensait jusqu'à récemment. Jusqu'à son changement d'affectation qui avait tout changé. Là où on l'avait placée, on ne s'occupait plus de soigner personne. Non. Ici, on les torturait. Il y avait eu cette femme tout d'abord. Quel était son nom, elle n'en savait rien, mais tout ce qu'ils lui avait fait, ce qu'elle avait été forcée de les aider à lui faire...Jaimie en avait des nausées rien qu'à y repenser. Ils lui avaient injecté des choses,elle avait dû préparer les instruments convenablement dans ce but horrible et elle avait dû vérifier que la "patiente" tenait le coup...Cela avait duré plusieurs fois avant de s'arrêter. On ne lui avait plus rien demandé et elle ignorait ce qui était advenu de cette femme.
Mais c'était alors la première fois. Quelques temps avait passé jusqu'à ce que sa présence redevienne nécessaire. Cette fois, il s'était agi d'un homme. Le "sujet 33" comme ils l'appelaient. Ici, les hommes n'avaient même plus de noms. Juste des numéros.
Jaimie s'était demandée ce que ces gens avaient fait pour se retrouver ici. Elle n'en avait aucune idée, mais elle pensait de plus en plus que le camp dans lequel elle s'était engagé n'était pas celui du bien. HYDRA ne cherchait pas soutirer des informations pour la sécurité nationale. Non. Ils faisaient des expérimentations sur des humains. Une chose à laquelle elle n'avait jamais consenti en devenant infirmière.
Avec ce second patient, cela fut pire qu'avec la première. Dès que les agents le ramenèrent d'où il venait, Jaimie quitta la salle afin de se rendre aux toilettes où elle s'effondra en sanglots. Non. Elle n'était pas comme ça. Elle ne voulait pas ça...Elle pensait à sa mère qui avait succombé quelques temps plus tôt, que penserait-elle de tout cela? Enfin, il fallut bien que les pleurs cessent. Quittant la cabine, elle alla se mettre devant le miroir avant de passes ses doigts sur ses joues. Activant son pouvoir, elle se rafraîchit les joues sous les yeux afin que personne ne sache qu'elle avait pleuré. Puis elle éloigna ses mains et les regarda un instant avant de sortir, une idée en tête. Si elle avait malgré elle aidé à faire souffrir cet homme, peut-être pouvait-elle l'aider à aller un peu mieux. C'était tout ce qu'elle pouvait faire...Mais elle le ferait.
J'étais dans cette cellule depuis mon adolescence, une cellule sans fenêtre, sans lumière et complètement glacé. Au début j'arrivais à graver le nombre de jour qui venait à s'écouler en m'écorchant les doigts sur le mur de pierre. J'ai toujours gardé un espoir qu'un jour je serais retrouvé, mais ce ne fut jamais le cas. J'avais abandonné ma famille d'accueil, j'avais laissé mon frère et maintenant j'en payais le prix. Peut-être que dans le fonds j'avais tout ce que je mérité ? Par contre il y a bien une question que je me pose, qui sont ses personnes ? Pour quelle organisation travaillait-il ? Je savais qu'il parlé russe et allemand, j'avais aussi remarqué un symbole "une tête de mort avec des tentacules". Que voulait-ils ? Je savais que je n'étais pas le seul à être retenu ici, je pouvais entendre des hurlements, des cris de rage, des pleurs, moi ça faisait bien longtemps que je ne disais plus rien. A quoi bon ? Comme je l'ai dis je suis dans cette cellule depuis mon adolescence, maintenant je suis un adulte, j'allais sans doute finir mes jours ici, qu'avais-je fait pour mériter ça ? Finir dans un endroit ou visiblement se sont des personnes qui font des études scientifiques (en rien légal) sur des humains. J'ai tout connus, si il voulait me renforcer le caractère ses personnes auraient du discuter avec mon père ... Entre des salles de glace, des salles ou il y avait peu d'oxygène, des injections et je ne préfère pas rentrer dans les autres détails, maintenant c'était j'étais habitué, c'était devenu mon quotidien. Aujourd'hui c'était toujours cette éternelle routine, bientôt se serait mon tour, je ne sais plus rien et peut-être que quelque part ça pouvait les emm*rder .... C'était déjà ça de gagné. On te fait sortir de ta cellule, toujours les mêmes couloirs, un nouveau brancard avec un drap blanc qui le recouvre, je restais silencieux suivant les gardes ne prêtant même plus attention aux personnes présentes. Dans la salle je fus juste étonné de voir une nouvelle tête, une jeune femme qui semblait ne rien avoir à faire ici ... D'ailleurs cela se voyait dans son regard, elle même ne comprenait ce qui était en train de se passer. Enfin ne bronchant pas, serrant les dents un maximum, me mordant la langue jusqu'au sang, j'attends que l'heure passe et il n'y avait toujours aucun changement chez moi. Si seulement je pouvais au moins savoir ce qu'ils attendaient .... Epuisé c'est sans délicatesse que je fus jeté à nouveau dans ma cellule, ce n'était que le matin, la journée n'était pas fini.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie savait que les cellules étaient bien gardées. Mais elle travaillait pour HYDRA. De plus, elle assistait le boss de la section pour ses expérimentations. Quelle raison auraient les gardes de se méfier d'elle? Surtout si elle venait de SA part. Avançant en direction d'une porte devant laquelle se trouvaient deux gardes, elle leur montra son badge avant de leur dire qu'on l'envoyait contrôler l'état d'un prisonnier. Bien évidemment, quand elle mentionna le patron, ils ne purent rien dire. Ses ordres devaient être suivis sinon...Gare à eux. On n'avait jamais pu dire avec précision ce qui était arrivé à ceux qui avaient désobéi.
Jaimie ne désobéissait pas. Elle faisait du zèle...En apparence du moins. Elle ne refusait pas d'exécuter un ordre. Elle faisait ce que l'on ne lui avait pas demandé. Nuance.
Enfin, on la conduisit devant la cellule du numéro 33. Puis on lui ouvrit la porte. Bien sûr, un garde resta devant l'entrée. Même si en principe les agents d'HYDRA étaient digne de confiance...On n'était jamais à l'abri d'une trahison. Et ce désir de trahison n'avait jamais été aussi puissant chez Jaimie, bien qu'elle le dissimulait à la perfection.
Elle entra, et on referma la porte derrière elle. Il était là. Le sujet 33. Celui dont elle voulait savoir le nom afin de lui permettre de retrouver un semblant d'humanité dans cet enfer. Mais que lui dire? Il l'avait vue, il devait penser qu'elle était une menace...
-N'ayez aucune crainte, lui dit-elle en restant devant la porte droite comme un piquet. Je ne vous veux aucun mal. Après tout ce qu'ils vous ont fait vivre...Que nous vous avons fait vivre, désolée...C'est sûrement difficile à croire.
Tout ce qu'elle espérait, c'était que le garde posté dehors ne puisse rien entendre. Il était bien trop tôt pour se faire pincer. Dans le doute, elle n'avoua pas à l'homme enfermé qu'elle n'était envoyé par personne.
-Vous n'avez pas besoin d'avoir peur de moi, lui assura-t-elle encore.
Assis contre le mur j'appuyais ma tête contre celui-ci commençant à m'endormir, je n'avais rien d'un idiot, je savais qu'on venait à nous droguer dans cet endroit pour rendre les patients aussi doux que des agneaux. Après ça dépendait de la personne, il y avait qui réagissait mal et finissait directement les pieds devants. De mon côté ça avait été rapide, en deux semaines la décision avait été prise et maintenant j'étais pire qu'un mort vivant. Bien sur il y avait des moments ou je retrouvais complètement mes forces, je pouvais alors exprimer ma colère en cognant contre les murs, seulement je savais que ça faisait rire les gardes de cet enfer, alors finalement je mettais résolus à attendre et surtout, tenter de ne pas virer dingue. Oui j'ai vue des personnes perdrent la boule ici, ça amusait beaucoup les gardes mais ça faisait un cobaye en moins ... Alors il en arrivé des nouveaux, j'avais même entendus dire que des personnes acceptaient les expériences ... Il fallait être complètement malade ou masochiste, puis rapidement ils comprenaient que cet endroit n'était qu'un enfer. J'entendais les gardes marches, je pouvais entendre le trousseau de clef, je reconnaissais chaque pas, il y avait dix pas d'un côté et pour le retour à ma cellule c'était dix pas avant de continuer le chemin vers les autres cellules. J'ai eu le temps de calculer les cellules, je connaissais cet endroit par coeur, se serait si simple de m'échapper ... Malheureusement c'était très bien surveillé. Soupirant je fermais les yeux appuyant ma tête contre le mur avant d'entendre des bruits de talon ... Voilà qui était nouveau, je reconnus alors la voix d'une jeune femme, celle-ci obéissant aux ordres du patron, c'est à dire : voir le patient 33. Qu'est ce qu'on me voulait encore ? Etais-ce une nouvelle stratégie pour tenter de ... Je ne sais quoi ... Finalement je reconnus les pas des gardes suivi du trousseau de clef, sans oublier les talons de la jeune femme. Alors qu'elle venait d'entrer dans la salle cellule, je me protégeais les yeux de la lumière, tout en essayant de regarder celle-ci. Alors qu'elle était maintenant entrée et qu'elle avait refermée la porte, je pus à nouveau ouvrir les yeux écoutant celle-ci affichant un visage épuisée. Je fini par lui répondre d'une voix lasse.
-J'ai appris à ne plus avoir peur depuis bien longtemps ... Que me voulez vous ?
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie se sentait un peu embarrassée. Comment cette idée avait-elle pu lui traverser l'esprit? Elle avait beau lui dire qu'il n'avait rien à craindre de sa part, comment pourrait-il la croire après tout ce qui s'était passé? Enfin, contrairement à l'ignorance totale dont elle s'attendait où à une haine sans borne méritée, il lui répondit d'un air plutôt las.
-J'ai appris à ne plus avoir peur depuis bien longtemps...Que me voulez vous ?
-Rassurez-vous, lui répondit l'infirmière avant de faite un pas en avant les paumes des mains en sa direction. Je ne suis pas venue pour...Empirer ce qui a été fait.
Qu'elle regrettait tout cela...Les images la hantaient, c'était comme si elle avait pu ressentir sa souffrance. Et malgré toute sa force, elle avait fini par s'effondrer avant de prendre la décision de venir ici.
Elle s'approcha un peu plus de lui tout en redoutant un éventuel mouvement de recul de sa part. Mais pourquoi la craindrait-il? Elle lui montrait bien qu'elle n'avait rien en sa possession qui puisse le blesser, puis il était plus grand qu'elle, certainement plus fort également... La seule chose qu'elle avait se trouvait au plus profond d'elle-même, et elle ne comptait pas s'en servir comme d'une arme cette fois. Bien au contraire. Il lui fallait arranger les choses u mieux qu'elle le pouvait.
-C'est peut-être difficile à croire, fit-elle plus bas, mais j'ai pas signé pour tout ça. Quand je suis arrivée ici...Enfin, en haut plutôt, les choses étaient différentes...La raison pour laquelle je fais ce métier était bien plus évidente...Et j'ai atterri ici, je ne sais pas trop pourquoi. Pas pour de bonnes raisons, à ce que j'ai pu constater...
Pourquoi l'avait-on affectée ici? Ça, elle l'ignorait. Et elle ignorait encore plus si elle aurait pu refuser dans le cas où elle aurait su ce qui se passait réellement ici...Enfin, elle était piégée à présent. Moins que cet homme ici présent, mais d'une certaine manière, piégée, ça, elle l'était aussi.
Une personne qui rentre dans ma cellule c'était tellement rare, pas que cette jeune femme me dérangeait mais si c'était pour me coller des faux espoirs en tête, autant qu'elle parte de suite, j'en avais assez de tout ce qui été torture, aussi bien physique que psychologique, c'était tellement lassant et je n'allais certainement pas craqué à cause de ce visage d'ange qui devait sans doute être un nouveau moyen de faire craquer le cobaye. Je gardais la tête baissé puis je fini par relever celle-ci d'un air las, j'eu un rictus en coin tout secouant la tête à ses paroles.
-Qu'est ce qu'on pourrait me faire de pire ? Me garder ici à sa vie ? C'est fait
J'étais ici depuis mon adolescence je savais très bien que c'était ici que j'allais mourir. Qu'allais-je devenir encore ? Après les examens se serait peut-être les autopsies, après tout je n'en serais pas étonné venant de mes geôliers. Je finirais disséqué comme une grenouille dans les écoles ... Alors que j'avais relevais la tête, je continué d'appuyais la tête contre le mur glacé, soupirant légèrement, grelottant mais j'étais tellement habitué au froid, que maintenant je réagissais à peine. Alors que la jeune femme avait avancée doucement vers moi, je me m'appuyais davantage avec un léger grognement, repliant toujours mes genoux contre moi et jetant un regard noir à celle-ci. Peu importe ce qu'elle me disait, je n'avais aucune confiance en elle, la vie est une source de mensonge. Puis finalement celle-ci repris la parole pendant que je fermais les yeux à moitié drogué. Je pouvais entendre la jeune femme, seulement j'avais tellement de médicament dans le sang et autre cochonneries. Finalement je rouvris les yeux et repris d'une voix fatiguée.
-Vous avez signez sans même savoir ou vous alliez mettre les pieds ? Que voulez-vous que j'y fasse ? Que je déchire le contrat pour vous ?
Dis-je d'un air sarcastique.
-Je vais sans doute me répéter ... Mais que voulez-vous de moi ?
Cette fois-ci j'avais relevais les yeux celle-ci, n'hésitant pas à plonger mes yeux dans les siens, le visage dur et froid. Quel tête avais-je ? La dernière fois j'avais réussi à m'apercevoir à travers une petite vitre, je ressemblais à un monstre.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie était vraiment gênée. Elle était ici afin de réparer son erreur dans la mesure du possible, mais elle ne savait même pas si cela pourrait changer quoi que ce soit. Et surtout, comment pouvait-elle expliquer tout ça au "patient"? "Salut, moi c'est Jaimie, je sais qu'on t'as torturé mais je veux essayer de te soigner parce que je regrette tout ce qui est arrivé. Tu me laisse t'aider?" Non...Certainement pas.
Elle essaya tout d'abord de lui expliquer qu'elle n'était pas ici pour que les choses empirent. Chose que l'homme prit de manière plutôt ironique:
-Qu'est ce qu'on pourrait me faire de pire ? Lui dit-il. Me garder ici à vie ? C'est fait.
Que répondre à ça? Jaimie était prise au dépourvu et commençait vraiment à penser qu'être venue ici de son plein gré était une erreur.
Elle essaya de lui expliquer qu'elle n'avait jamais voulu tout ça, qu'au départ elle se trouvait ailleurs...Mais ce que l'homme lui répondit n'eut pour effet que de la rendre encore plus mal à l'aise. Elle commençait à sentir que sa gorge se nouait...Que Diable était-elle descendue faire ici?
-Vous avez signez sans même savoir ou vous alliez mettre les pieds ? Lui demanda le sujet 33.Que voulez-vous que j'y fasse ? Que je déchire le contrat pour vous ?
-C'est pas aussi simple que ça en a l'air, répondit Jaimie, quelque peu vexée. J'étais juste une infirmière et je m'occupais des agents blessés en mission. Je pensais qu'HYDRA œuvrait pour le bien et la sécurité en ce monde...Mais il semblerait que l'on nous cache des choses. Si j'avais été au courant de tout ça plus tôt...
Qu'est-ce qu'elle aurait fait? Elle se serait tout simplement fait engager ailleurs. C'était pas les places qui manquaient...Et maintenant elle se retrouvée coincée. On ne quittait pas HYDRA comme ça...Surtout après avoir vu ce qu'elle avait vu.
-Au-dessus où je me trouvais, poursuivit-elle en s'adossant au mur derrière elle, personne n'est au courant pour cet endroit...Pour ce qu'ils vous font...Enfin, les supérieurs doivent l'être. Les agents que nous soignions aussi...Des petits secrets bien gardés...Et quand on nous envoie ici, c'est trop tard.
Enfin, pourquoi lui raconter tout ça? Il se méfiait, c'était normal...Et que pourrait-elle changer à tout cela?
-Je vais sans doute me répéter...Mais que voulez-vous de moi ? Lui demanda encore l'homme.
-Moi, je ne vous veux rien. Lui dit-elle. La question ce serait plutôt, puis-je faire quoi que ce soit pour vous? Dans la mesure du possible?
J'ai eu le temps d'apprendre à lire sur les visages, celui de cette jeune femme était différent, alors soit elle venait jouer un rôle à la perfection, soit elle était vraiment honnête, maintenant, quoi penser ? Est-ce que c'était une nouvelle façon de me faire réagir ? Je ne voulais pas tomber dans un piège, mais au fonds de moi j'avais encore une petite lueur d'espoir qui ne cessait de scintiller. Je pouvais parfaitement ressentir cette petite once d'espoir, elle était tout au fonds de mon coeur et elle ne cherché qu'à être libérée. Il est bon de garder espoir, mais c'est aussi déstabilisant lorsque tu vois les années qui défilent et que rien ne change pour toi. Pour en revenir à la jeune femme qui se tenait debout devant moi, la lumière à travers la porte de la cellule illuminant à peine, j'arrivais tout de même à voir qu'elle était sincère, à force de vivre dans le l'obscurité on apprends à voir dans le noir, d'ailleurs la lumière artificielle me faisait mal maintenant, quand à celle du dehors ... Je ne savais plus à quoi elle pouvait ressembler. Pourquoi venir me voir et me parler de quelque chose qu'elle avait signé, sans savoir que ça allait l'amener ici ? Je n'étais pas le seul sujet ici, elle aurait très bien pus en voir un autre, voilà pourquoi je restais méfiant, je savais que j'étais celui qui était le moins coopératif, alors c'était peut-être une nouvelle façon de gagner ma confiance. Je restais sec et froid, voir dur, jamais je ne me laisserais avoir aussi facilement! lorsque la jeune femme repris la parole elle semblait, non elle était vexée. A la base celle-ci était infirmière, elle venait soigner des soldats blessés jusqu'à ce qu'elle arrive ici, j'eu alors un léger rire sans joie.
-Donc vous êtes ici pour nous soignez et mieux recommencer les expériences ... Pas bête
J'étais sarcastique et en colère, d'ailleurs je ne cessais de jeter des regards noirs à la jeune femme jusqu'à ce que je finisse par hausser un sourcil, disons que j'écoutais à peine, mais ses dernières paroles me firent réagir. Je fronçais des sourcils regardant autour de moi, comme ci des soldats allaient débarquer d'une minute à l'autre.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Les choses n'avaient jamais été faciles pour la jeune femme. Mais les choses avaient considérablement empiré depuis le décès de sa mère. Il y avait eu son changement de service, puis les expériences sur cette femme...Et à présent sur cet homme. Des choses qu'elle ne pouvait pas supporter. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle était là...Même si elle se demandait encore ce qui l'avait poussée à venir. Elle avait eu beau raconter ce qui l'avait menée là, cela laissait l'homme totalement insensible. Il eut un rire avant de dire:
-Donc vous êtes ici pour nous soigner et mieux recommencer les expériences...Pas bête.
Pinçant les lèvres un instant, Jaimie se ressaisit.
-C'est presque ça, déclara-t-elle. Ils veulent voir jusqu'où vous irez. Dans quel but, ça je l'ignore. Mais la raison pour laquelle je suis là, dans cette cellule en cette heure précise n'a rien à voir.
Elle reprit plus bas.
-En vérité, personne ne m'a demandé de venir. Je voulais juste...Essayer de vous aider au mieux au-milieu de tout ça.
Le mieux aurait été de le faire sortir, mais que pouvait-elle y faire? Enfin si, il était possible qu'elle le puisse...Mais ses capacités ne suffiraient peut-être pas. Et avec le nombre de gardes armés ici...Cela serait du suicide. Sa glace ne serait jamais assez épaisse pour lui servir de bouclier. Pour l'instant, elle pouvait lui servir à minimiser la douleur chez les personnes dont elles s'occupaient. Mais pour cela, elle avait besoin d'un accord.
C'est alors qu'elle demanda à l'homme si elle pouvait faire quelque chose pour lui. Cela sembla l'étonner. Si son regard depuis le début avait été froid et dur, il semblait là légèrement plus empreint de curiosité.
-Vous...Que pouvez vous faire pour moi ?
-Est-ce que vous avez besoin de quelque chose? Reformula Jaimie. De la nourriture, des couvertures, des vêtements, de antidouleurs? Je ne sais pas comment vous convaincre qu'il n'y a pas de piège, dans votre situation je douterais également...Mais malgré ce que vous devez penser, je vous le promets, je ne cherche en rien à vous piéger.
Jaimie se demandait encore comment avait-elle pu se retrouver dans ce cirque...Si ils savaient ce dont elle était capable, nul doute qu’HYDRA lui ferait quelque chose. Elle serait utilisée, enfermée, et peut-être même les deux.
Je fermais à nouveau les yeux serrant les poings de rage, je me mordais la langue tellement fort que je pouvais sentir un goût de fer descendre le long de ma gorge. Souffrir, soigner, guérir pour mieux faire souffrir ... Mais qui était ses gens ? Et pourquoi faire ça ? La science est déjà cruelle mais à ce point la ... C'était à y perdre la raison. La jeune femme était honnête avec moi, bien trop honnête pour que se soit vrai. Visiblement celle-ci n'était pas ici dans le but de le soigner, tant mieux, j'en avais pas besoin, j'avais connus bien pire puis elle repris la parole d'un ton plus bas ce qui me fit froncer des sourcils. Une actrice ? Comédienne ? Ou pas ? Il allait falloir que je reste sur mes gardes, elle pouvait jouer parfaitement le jeu de la petite sauveuse. Alors comme ça personne ne lui avait rien demandé, pourquoi venir me voir moi ? Pour faire sa petite bonne action de la journée ? Je crispais la machoire tout en écoutant celle-ci me parler. Elle voulait vraiment m'aider ? Mais est-elle aveugle ? D'ailleurs elle même le savait qu'il y avait de garde de partout, c'était du suicide et ça pouvait être aussi un très bon piège ... Faire en sorte que je m'attache à une personne pour me gagner ma confiance. Malgré tout celle-ci continué de me proposer son aide, alors je réfléchi ... C'était tellement tentant, une couverture bien chaude, un pull, de quoi manger ou de l'eau ... Pensant à "eau" j'en avais l'eau à la bouche. Des médicaments ? Celà me fit rouler des yeux alors que je continuais de réfléchir, de peser le pour et le contre. Gagner ma confiance pour mieux me détruire ... Je jetais un regard noir vers l'infirmière avant de m'éloigner au fonds de la cellule.
-Vous croyez peut-être que je ne sais pas que même l'intérieur de ma cellule est surveillé ? Si on y retrouve une couverture, si on me retrouve avec des vêtements, vous aurez gagnez, je lutte depuis que j'ai l'âge de 15 ans et ce n'est pas maintenant que je vais céder, alors vous pouvez tenter de m'amadouer avec de la nourriture, couverture ou je ne sais autre, vous ne m'aurez jamais ... Je ne sais pas ce que vous voulez de moi, je ne le serais sans doute jamais, mais une chose est sur, jamais je ne me laisserais faire!
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Vraiment, Jaimie pensait qu'elle avait fait une erreur en venant ici. Une grossière erreur. A quoi avait-elle pensé? Que le "sujet 33" allait l'accueillir à bras ouverts? Qu'il allait lui faire confiance simplement parce qu'elle voulait bien lui expliquer pourquoi elle se trouvait ici? Et qu'il allait comprendre qu'elle était une simple infirmière mutée dans un service dont elle n'aurait jamais supposé l’existence et qui la révoltait au plus haut point?
C'était peine perdue...Elle s'en rendit bien compte quand, après lui avoir demandé si elle pouvait adoucir sa situation, l'homme lui répondit:
-Vous croyez peut-être que je ne sais pas que même l'intérieur de ma cellule est surveillé ? Si on y retrouve une couverture, si on me retrouve avec des vêtements, vous aurez gagnez, je lutte depuis que j'ai l'âge de 15 ans et ce n'est pas maintenant que je vais céder, alors vous pouvez tenter de m'amadouer avec de la nourriture, couverture ou je ne sais autre, vous ne m'aurez jamais ... Je ne sais pas ce que vous voulez de moi, je ne le serais sans doute jamais, mais une chose est sur, jamais je ne me laisserais faire!
-Gagné quoi? Répondit-elle, incrédule. Amadouer quoi? Je ne sais même pas de quoi vous...
Elle inspira un bon coup avant d'expirer brutalement dans un grand soupir de lassitude. Elle voulait l'aider, et même si quelque part elle comprenait sa méfiance, elle lui en voulait de la considérer comme n'importe quelle personne ici. Des personnes pour lesquelles elle n'avait que mépris. Bien sûr, cela n'avait pas toujours été comme ça. Quand ils s'occupaient des agents, elle discutait avec eux...Mais à présent, elle faisait tout son possible pour éviter d'avoir à rester trop longtemps en leur compagnie.
-Enfin, ce n'est pas grave je suppose, fit-elle, les épaules basses et la mine grave. Sachez que je ne vous obligerai rien. Mon objectif n'est pas de vous faire du mal. C'est une chose qui me répugne et à laquelle je me refuse...Je vous assure, je veux vous aider au mieux...Même de mon point de vue c'est difficile. Si jamais ils apprennent que je...
Elle se mordit la lèvre inférieure. A quoi bon lui dire tout ça de toutes façons?
-Enfin, peu importe, lâcha-t-elle du coup avant de se diriger vers la porte.
Cela avait bien foiré...Comment pourrait-elle l'aider même un peu s'il s'y refusait? Contre cela, même ses pouvoirs étaient inefficaces...
Mais il y avait une dernière chose qu'elle voulait lui dire. Une toute dernière avant de s'en aller.
-Si vous avez besoin de...Je sais pas, discuter un peu...Ou de quelques trucs que je vous ai cité...Je m'appelle Jaimie.
Elle lui adressa le meilleur sourire qu'elle put afficher sur sa mine déconfite avant de toquer à la porte pour qu'on la fasse sortir. Elle qui avait voulu apporter un peu de bien au milieu de tout ce mal...C'était complètement raté. Elle devrait s'habituer à vivre dans un monde ou les ténèbres régnaient, sans doute...
"Nous avons un problème avec le sujet numéro 33, il ne touche plus du tout la nourriture que nous lui donnons, il se laisse complètement abattre, nous allons sans doute perdre le sujet"
"Laissez le encore deux semaines, nous verrons bien ce que nous allons faire, hors de question de perdre ce sujet"
....
J'allais sans doute passer le reste de ma vie dans cette cellule, j'ai lutté pendant une vingtaine d'année, j'étais fatigué et je ne demandais plus qu'une seule chose : qu'on me libère de ce monde. J'étais tellement drogué aux médicaments que j'étais devenu un pantin, les expériences, les tests, je ne disais rien, j'attendais que le temps passe avant que l'on me ramène dans ma cellule. Il arrivé qu'on me lance un croûton de pain dans la cellule, d'habitude j'avais faim, j'avais toujours cette étincelle d'espoir alors je mangé mais maintenant ... C'était fini, alors j'allais m'endormir contre le mur et j'attendais à nouveau.
Deux semaines plus tard : "Nous allons diminuer la dose de tranquillisant sur le sujet numéro 33, je veux des nouvelles rapidement"
.....
Cette sensation d'être moins dans le brouillard, je pouvais davantage bouger, j'étais comme plus libre de mes mouvements, cela me fit sourire, mais pourquoi cette soudaine sensation d'énergie ? Je dormais moins, si je le voulais je pouvais même me défendre mais je savais que c'était une bataille perdue d'avance, alors je réfléchissais à ce qu'il se passé ... Je regardais les croûtons de pain qui traînaient encore au sol ... Peut-être qu'HYDRA l'avait vue et que ceux-ci avait fait en sorte que je sois moins "shooté", j'eu un nouveau sourire, mais cette fois-ci bien plus démoniaque. Après quelque jours j'avais attendus que mes forces me reviennent, bien évidemment elles ne pourraient revenir complètement, mais c'était mieux que rien avant de commencer à évacuer ma colère et peut-être, du moins je l'espère, achever ce que je voulais faire par dessus tout. Alors je cognais contre le mur, une fois, deux fois, m'explosant les phalanges, le sang commençant à couler et plus je continué de frapper, plus je voyais la fin de l'horreur que je vivais. Cogner encore et encore, ne plus sentir mes mains, se retrouver complètement engourdis par la douleur, le sang continuant de couler à flot, personne ne viendrait avant le lendemain matin, j'étais tranquille, bientôt je serais libre. J'ai frappé pendant des heures jusqu'à m'écrouler de fatigue, je savais que cette fois-ci je n'allais pas de nouveau ouvrir les yeux.
"Alarme! UN BRANCARD CELLULE SUJET NUMERO 33 JE REPETE UN BRANCARD CELLULE SUJET NUMERO 33"
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Deux semaines s'étaient écoulées sans que Jaimie n'ait revu l'homme ici appelé le sujet 33. En même temps cela faisait deux semaines qu'elle n'était pas revenu travailler, ayant prétexté une grippe. Elle était infirmière, personne n'allait risquer de se rendre ridicule en lui demandant un certificat médical. Ils n'avaient pas le choix. Ils devaient la croire. Et ils l'avaient crue.
Elle avait besoin de se reposer. De s'éloigner de tout ça quelques temps...Deux semaines c'était raisonnable pour eux...Enfin, si elle avait pu leur claquer la porte au nez, cela ferait un bout de temps qu'elle l'aurait fait...Malheureusement, cela n'était pas possible. Si elle partait ils la tueraient...Ou ils essayeraient, mais c'était elle qui les tuerait avant qu'ils ne la déclarent dangereuse publiquement et la tuent après... Dans tous les cas, elle était piégée...
Enfin, elle était de retour. Et dès qu'elle arriva, elle fut appelée d'urgence à l'infirmerie de la section souterraine. Les médecins lui expliquèrent le topo vite, fait disant que le sujet 33 était devenu fou et s'était blessé dans sa folie...Des blessures plutôt importantes.
Quand le matricule de l'homme lui fut annoncé, Jaimie sentit une boule s'installer dans son ventre. Bon sang, pensa-t-elle. Que lui ont-ils encore fait? Et quelque part, même s'il avait refusé son aide...Elle regrettait de ne pas avoir été là pour tenter d’améliorer les choses.
Dans l'infirmerie, ils l'avaient installé sur un lit séparé du reste de la pièce par des rideaux. Et donc, après avoir expliqué à Jaimie ce qu'elle aurait à faire, ce qu'elle savait très bien car elle n'avait rien d'une débutante, ils la laissèrent seule avec le patient qui était encore dans les vapes.
Ses mains étaient bandées. D'après les médecins...Ou autres bourreaux, c'était selon, l'homme s'était brisé certaines phalanges à force de cogner ses poings contre les murs de sa cellule. Pourquoi avait-il fait cela?
Jaimie rapprocha la chaise qui était présente et vint s’installer près du lit. On lui avait fait des recommandations...Mais elle avait ses propres moyens d'agir. Faisant bien attention à chaque bruit autour d'elle, elle sut que le moment d'agir était venu. Personne ne pourrait la déranger. Alors, doucement, elle vint placer ses deux mains sur celles du patient entourées de bandages. Elle espérait qu'il ne se réveillerait pas tout de suite...Sinon il allait encore hurler et lui demander ce qu'elle lui faisait.
Se concentrant sur ses mains, elle activa ses pouvoirs qui concentrèrent du froid sur les blessures. A bonne dose, bien sûr.
Scrutant le visage du patient, elle commença à percevoir un mouvement. Elle stoppa donc son pouvoir et retira ses mains des siennes. Il commençait à se réveiller. Que faire? Quoi dire?
-B..Bonjour, dit-elle à défaut de mieux. Est-ce que vous...Vous vous rappelez de moi?
Quelle question pourrie...Enfin, elle n'avait pas trouvé mieux. Comment allez-vous aurait été ridicule.
"J'attendais que cette propositon, je pourrais y aller sous la neige que j'en aurais rien à foutre, tant qu'on peut sortir de cette baraque"
Les jumeaux avaient passés une journée d'automne en forêt, les feuilles tombaient et les couleurs étaient d'un magnifique rouge et or. Marcher sur les feuilles mortes est amusant car celles-ci font du bruit, c'était certainement quelque chose de tout bête, mais ça resté amusant. Faire une partie de cache-cache dans la forêt, se rouler dans les feuilles mortes (à quoi bon pour les vêtements ? Même si les jumeaux revenaient propres se serait toujours la même correction). Cet après-midi n'avait été que joie et bonheur, enfin les enfants avaient réussi à s'amuser comme des gamins de huit ans, assez de se comporter comme un guerrier, les jumeaux avaient besoin de souffler.
Le soir tu rentre et tu es accueillis par l'odeur du tabac et de l'alcool, tu peux te faire le plus petit possible, jamais tu ne va passer inaperçus ... Le cauchemar continue, avec ton frère tu ne sais pas lequel sera le premier, évidemment tu te propose, ton frère fera de même, tout deux se protégeant, puis finalement les jumeaux se retrouvent à 3 heures du matin à devoir suturer des plaies. Pleurant ensemble, se réconfortant ensemble, une odeur de désinfectant arrive jusqu'à son nez ... Un rêve plus que réel, un rêve qui commence à se brouiller ... C'était dont ça la vie après la mort ?
Nicholas ne se rendait pas compte qu'il était en train de verser des larmes dans son sommeil, par contre il reprenait peu à peu conscience, comme une sensation de froids, mais pas un froids intense, un froids... Chaleureux.... Engourdissement ... Sans doute à nouveau drogué ... Non, non, ça ne pouvait pas être possible, il ressenti une présence au côté de lui, il craignait le pire mais il reconnus cette voix. Nicholas rouvrit les yeux se sentant misérable, il hocha juste la tête pour confirmer à Jaimie qu'il se rappelait d'elle.
-Pourquoi ... Pas m'avoir laissé mourir ?
Je fermais à nouveau les yeux des nouvelles larmes roulant le long de mes joues.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie vit que des larmes surgissait des yeux du patient encore à-moitié fermés. A quoi étaient-elles dues? Elle l'ignorait. Quand cela arrivait généralement c'était avec moins d'abondance. Juste une conséquence aux yeux collés...
En entendant sa voix, il ouvrit les yeux pour de bon. Et en réponse à sa question, il hocha la tête. C'était toujours ça.
Prenant un mouchoirs en papier dans une boîte toute proche, Jaimie entrepris d'éponger les larmes. Doucement afin de ne pas le brusquer. En espérant qu'il la laisserait faire au moins cela.
-Pourquoi...Pas m'avoir laissé mourir ? Parvint à articuler l'homme.
Jaimie se mordit la lèvre inférieure.
-C'était ce que vous cherchiez en vous blessant? Lui demanda-t-elle. A vous tuer?
Ce n'était pas elle qui avait décidé de ne pas le laisser mourir...Enfin, elle-même ne l'aurait pas laissé, mais pas pour les mêmes raisons. Pour respecter son serment, tout d'abord: "Pour passer ma vie dans la pureté et de pratiquer ma profession fidèlement je me abstiendrai de tout ce qui est délétère et espiègle et ne vais pas prendre ou sciemment administrer tout drogue nocive je vais fais tout en mon pouvoir pour maintenir et élever le niveau de ma profession et tiendra en toute confiance toutes les questions personnelles commises à ma tenue et toutes les affaires de la famille à venir à ma connaissance dans la pratique de mon métier. Avec la loyauté que je vais essayer d'aider le médecin dans son travail et me consacrer au bien-être de ceux commis à mes soins." Mais aussi par conviction personnelle. Elle ne pouvait pas laisser mourir un patient, et encore moins celui-là. Et plus que tout, elle voulait effacer sa douleur.
Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu'il était à bout. De nouvelles larmes se mirent à couler et Jaimie se remit à tamponner son visage doucement avec le mouchoir.
-J'veux juste que ça s'arrête. Disait l'homme.
-Moi aussi, répondit alors l'infirmière à voix basse après s'être assurée qu'il n'y avait personne autour. Moi aussi je voudrais que tout cela ne soit plus qu'un mauvais souvenir...Je ne peux supporter ce qu'ils vous font...Cela fait trop longtemps que cela dure, cela ne devrait même pas exister...Avant vous j'en ai vu une autre...Non, je ne peux pas.
Jaimie n'avait jamais su ce qu'ils avaient voulu prouver avec leurs expériences sur cette femme. Tout ce qu'elle savait c'était que cela avait été un échec...Et elle avait été malade physiquement d'avoir dû assister à cela. D'avoir eu un rôle à jouer, même minime. Bientôt c'était elle qui allait se mettre à pleurer.
-J'aimerai pouvoir partir d'ici pour ne plus jamais y revenir...Mais c'est impossible. Et vous laisser avec eux serait monstrueux de ma part...C'est pour ça que je suis venue vous voir il y a deux semaine. J'essaye de faire au mieux avec les seuls avantages qui me sont laissés...
Cela devait faire une vingtaine d'année que j'étais enfermé dans cette cellule, parfois il y avait des jours ou j'allais entendre des hurlements, des cris de colère, des pleurs, parfois c'était le silence complet, il n'y avait que le bruit des pas des gardes. Combien de temps cela pouvait durer ? Parfois des jours seuls et dans le froids, puis il arrivait que des gardes ouvrent ta cellule, pourquoi cette fois-ci ? Ta passer à tabac et te faire regretter ta venue au monde ? (même si pour moi c'était le cas depuis longtemps), avoir à manger ? Ou être encore emmené pour des nouveaux tests ? Une vingtaine d'année ou je n'avais plus jamais pus revoir la lumière du jour, drogué, fatigué, déprimé, je n'étais déjà pas grand chose étant gamin voilà qu'adulte c'était pire. Dormir sur le sol froids, attendre que la mort vienne à moi, seulement on faisait en sorte de me maintenir en vie, la preuve en ce moment même. J'avais refusé toute nourriture pour perdre mes forces et ne plus rien ressentir, puis petit à petit l'engourdissement des drogues avaient commençaient à disparaître, c'est la que j'en avais profiter pour attendre la nuit, ayant repris assez de force, pour m'exploser les phalanges et laisser le sang couler ... Alors que j'avais enfin crus retrouver ma liberté, je me réveillais à l'infirmerie, j'avais échoué et j'étais honteux de cet échec. J'aperçus Jaimie, une infirmière qui était déjà venue me voir en cellule, celle-ci fit en sorte de sécher mes larmes mais par instinct je mettais très légèrement décalée, j'avais encore bien plus honte de mon geste, mais le mot "violence" est mon quotidien. Alors qu'elle repris la parole, je déglutis difficilement hochant la tête.
-La nuit il n'y a pratiquement personne, je pouvais frapper, le sang continué de couler ... Mais pas assez ....
Qu'on me laisse partir! j'étais fatigué, j'en pouvais plus, j'avais réussi à tenir vingt ans mais cette fois-ci tout était en train de m'échapper. Puis l'infirmière repris d'une voix basse.
-Je ne sais plus qui croire ... Je ne sais pas quoi faire, je connais les ruses et les astuces, je suis fatigué de me poser des questions, pourquoi on veut me garder en vie ? Qu'est ce qu'il va se passer maintenant ? Est-ce que je tombe dans un piège ? Je ne sais plus contre qui lutter ....
Je fis une pause
-Si vous voulez vraiment m'aider ... Que ça s'arrête je ne demande que ça
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
C'était bien cela. L'homme avait eu l'intention d'en finir. Et l'apprendre peinait Jaimie bien plus qu'elle ne l'aurait cru.
-La nuit il n'y a pratiquement personne, avait-il avoué, je pouvais frapper, le sang continuait de couler...Mais pas assez...
-Ne dites pas cela...fit l'infirmière en serrant le mouchoir entre ses doigts crispés. Il ne faut jamais dire des choses pareilles.
Pour une infirmière, entendre un patient dire qu'il voulait mourir était juste quelque chose d'horrible. Et surtout s'il y parvenait...Elle se dirait qu'elle n'aurait pas fait suffisamment pour l'aider et ce, malgré ses tentatives.
Parce qu'elle tenait vraiment à l'aider...Mais comment? Il était impossible d'entrer et sortir sans être fouillé...Et par crainte il avait déjà refusé tout ce qu'elle avait proposé de lui apporter afin d'adoucir quelque peu son existence. Comment pouvait-elle donc l'aider?
Quand elle lui parla de ce qui s'était passé avec cette femme avant lui et à quel point ce qui se passait la répugnait, l'homme sembla encore méfiant:
-Je ne sais plus qui croire...Je ne sais pas quoi faire, je connais les ruses et les astuces, je suis fatigué de me poser des questions, pourquoi on veut me garder en vie ? Qu'est ce qu'il va se passer maintenant ? Est-ce que je tombe dans un piège ? Je ne sais plus contre qui lutter...
-Je n'ai rien à vous cacher, répondit l'infirmière. Enfin...Si, il y a quelque chose, mais...C'est plutôt compliqué. Et surtout cela n'a rien à voir avec vous. C'est quelque chose que personne...
Elle se colla une gifle intérieurement. Sérieusement? S'apprêtait-elle à livrer le plus grand de ses secrets à quelqu'un qu'elle connaissait à peine et qui ne lui faisait pas confiance?
-Bref, ajouta-t-elle. Peu importe où nous sommes, je n'y reste que parce que je n'ai pas le choix. Je ne sais pas si j’arriverai à vous convaincre de ma bonne foi, mais s'il y a une seule personne en qui vous pouvez avoir confiance ici, c'est moi.
Et personne d'autre. Elle-même ici ne faisait confiance à personne...Et à force, cela commençait à peser. Si on y ajoutait le stress récent dû aux expérimentations auxquelles les médecins se livraient ici...Elle était à deux doigts de craquer.
Enfin, l'homme reprit la parole.
-Si vous voulez vraiment m'aider...Dit-il, que ça s'arrête je ne demande que ça.
-La mort n'est qu'une solution parmi tant d'autre, tenta Jaimie. Et certainement la moins bonne....Il doit y avoir d'autres moyens de remédier à cela, peut-être pourrons-nous les trouver?
J'aurais du cogner bien plus fort, jamais je n'aurais du céder à la fatigue, il aurait fallut que je continue de frapper jusqu'à la mort, seulement j'avais fini par m'effondrer. J'ai crus que cette perte de conscience voulait dire que j'étais arrivé au bout de mon but, seulement j'avais échoué et maintenant je redoutais le pire. Avec ce que je venais de faire la surveillance serait sans doute renforcée, je ne voulais plus vivre dans cet enfer, je préférais encore mourir, mais la mort m'avait été enlevé. J'étais à nouveau engourdi par les médicaments, je pouvais de nouveau me sentir au piège, je n'étais plus libre de mes mouvements et j'étais épuisé. Me réveiller pour voir que j'avais échoué me faisait tellement mal, un echec comme disait mon père, je serais toujours un echec. Alors que l'infirmière que j'avais vue il y a deux semaines était toujours au côté de moi, celle-ci me dit que je ne devais pas penser à la mort, je roulais des yeux avant de soupirer.
-La torture c'est sans doute mieux
Dis-je d'un ton cynique les yeux dans le vide. Tu n'es pas mort, mais tu reste toujours en vie, seulement il faut savoir que dans mon cas, jamais je n'aurais une vie sans douleur, alors autant en finir de suite, j'en avais assez de lutter. J'étais complètement perdu, entre cette femme qui vient à se montrer gentil ... Voir ... Non je dois me faire des idées ... Enfin elle était adorable, puis les agents d'HYDRA je ne savais plus vers qui me tourner, les prisonniers, le maître des lieux, les autres agents ... Mais que pouvais-je bien faire ? Cette question ne cessait de tourner en boucle dans ma tête et je fatigué ... Pour dire, je venais à me laisser complètement aller, je n'avais plus envie de rien, ce qui est sans doute normal au bout d'une vingtaine d'année dans cette cellule. Puis Jaimie repris la parole. Alors que j'étais assez shooté par les médicaments, je n'arrivais pas à comprendre ou elle voulait en venir, mais de toute façon elle fini par se stopper, de mon côté je mettais contenté de pencher légèrement la tête sur le côté, pour écouter celle-ci, étant assez intrigué.
-Pourquoi vous ne pouvez pas partir ?
Puis je fermais à nouveau les yeux.
-Depuis que je suis gosse je connais la violence, j'ai fuis celle-ci pour me retrouver là ... Comprenez moi que .... Que j'en n'ai assez ... Je pense aller sur la trentaine, j'ai oublié en faite, mais vous voyez je suis fatigué de lutter .... Pour arriver à quoi au bout ? A rien ... Des personnes ont la chance de mourir pendant les tests, pas moi ....
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Vraiment, Jaimie essayait de faire de son mieux, mais ce n'était pas toujours facile. Surtout quand on lui demander d'aider dans ces...Choses ignobles. Même si son rôle était minime, elle en était honteuse...Vraiment, que penserait sa mère d'elle si elle voyait ce monde dans lequel elle évoluait? Elle en mourrait certainement une seconde fois.
Cet homme avait voulu se tuer...A cause d'expériences où elle avait un rôle. Peu importait son importance, elle s'en voulait à mort. Et elle ne voulait pas que cet homme meurt. NI à cause d'elle, ni à cause de ces enfoirés avec lesquels elle avait travaillé durant quelques années dans l'ignorance.
-La torture c'est sans doute mieux. Lui avait-il répondu quand elle lui avait dit de ne pas dire des choses horribles.
-Au moins ce n'est pas définitif, répondit l'infirmière. Cela peut toujours s'arrêter, tandis que la mort...
Elle laissa sa phrase en suspens. Il savait très bien de quoi elle voulait parler. De la mort, personne n'était jamais revenu. Cela n'était pas quelque chose qui s'interrompait pendant une partie de la journée avant de rendre la personne à la vie. Quand on était mort, on était mort. C'était terminé mais TOUT était terminé. Alors que si on était torturé...Il y avait toujours un espoir, même infime d'être libéré un jour...Ou bien de s'échapper.
Après tout, des types étaient bien parvenus à s'évader d'Alcatraz sans laisser de traces.
Elle essaya encore de gagner la confiance du patient...Mais elle sentit qu'elle allait trop loin. Elle commençait à parler d'elle...Mauvaise idée. Enfin, l'idée était là. Elle ne supportait pas cet endroit.
-Pourquoi vous ne pouvez pas partir ? Lui demanda l'homme, quelque peu intrigué.
Jaimie releva la tête et croisa son regard bleu. Il...Lui posait une question? Normale, sans agressivité? Sans méfiance...? Elle était vraiment prise au dépourvu. Elle qui avait depuis le début cherché à lui parler...Y parvenait.
Elle eut un petit sourire fade avant de détourner le regard et de lui répondre.
-Pour les mêmes raisons que vous, bien que la situation ne soit pas exactement la même...On ne quitte pas HYDRA si facilement pour reprendre une vie normale. Ils considèrent que l'on en sait trop...Si je leur disait que je pars, s'ils ne m'exécutent pas sur place, ils me retrouveront et me tueront...Au départ, je pensais que c'était comme le FBI ou la CIA, mais j'ai fini par me rendre compte, trop tard, que c'était bien pire. La façade cache l'horreur...
Elle ne pouvait pas savoir...Mais elle avait honte de s'être ainsi faite avoir. Un lapin pris au piège dans un sac en somme... Enfin, le patient lui raconta brièvement par quoi il était passé. Jaimie avait l'impression qu'il commençait à avoir confiance en elle.
-Depuis que je suis gosse je connais la violence, lui dit-il, j'ai fuis celle-ci pour me retrouver là...Comprenez moi que...Que j'en ai assez...Je pense aller sur la trentaine, j'ai oublié en faite, mais vous voyez je suis fatigué de lutter...Pour arriver à quoi au bout ? A rien...Des personnes ont la chance de mourir pendant les tests, pas moi...
-Parce que vous êtes plus fort, répondit l'infirmière. Vous savez, je les entend dire entre eux que vous avez quelque chose de spécial. J'ignore où ils veulent en venir vu que d'après ce que je vois leurs petits "tests" ne mènent à rien...Mais peut-être que d'une manière où d'une autre vous finirez par vous en sortir. En attendant que ce soit possible, dites-moi s'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour améliorer votre situation. A part vous tuer parce que je vous le dit clairement, c'est une chose à laquelle je ne consentirai jamais.
Sauf si vous êtes un criminel et que vous vous en prenez à des innocents, songea-t-elle. Après tout, elle n'était pas totalement ce qu'elle montrait au grand jour.
Je n'ai jamais été une personne très souriante, encore moins qui montre ce qu'elle peut ressentir, comme de la joie ou de la colère, de toute façon à qui est-ce que j'aurais pus sourire mise à part mon frère ? J'avais tout oublié de ce monde, déjà que ce n'était pas évident d'agir normalement quand j'étais petit, maintenant il valait mieux ne même plus y penser. Comment réagir face aux autres, je n'affichais qu'un visage dur et froid, sans aucune émotion, car après tout, je ne ressentais plus rien, peut-être étais-je déjà mort à l'intérieur ? Une chose était sur, en ce moment j'étais épuisé, à bout, j'avais envie de hurler, de cogner, de pleurer et de m'asseoir dans un coin ou je pourrais rester définitivement dans le noir. J'eu des nouvelles larmes, déglutissant difficilement en pensant à des nouvelles tortures ... Je voulais qu'on me laisse tranquille, j'en avais assez, le pire c'était que ses personnes avaient réussi à prendre le contrôle sur moi, je ne pouvais rien faire mise à part être une marionnette dont on tire les ficelles.
-Je ne veux pas que ça recommence ...
Alors que l'infirmière était toujours avec moi, celle-ci me parlant, autant faire de même, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas échanger des paroles. La question que je venais à me poser : pourquoi ne pouvait-elle pas quitter HYDRA ? Visiblement elle avait crus tomber que cet endroit était comme la CIA ou le FBI, qu'elle pourrait y exercer son métier, mais on lui avait fait découvrir l'envers du décor ... Sans doute avait-il mis une pression sur elle pour ne pas qu'elle parte, puis visiblement HYDRA était une organisation puissante puisqu'il disait eux même, qu'il pouvait facilement retrouver Jaimie et la tuer ... Mais pourquoi ? Oui les expériences sur les humains ... Mais pourquoi l'avoir choisi elle ?
-Vous êtes venus à eux ?
Moi ça avait été eux qui était venu à moi, puis disons que je n'avais pas eu le choix ... Après je me demandais, mais pourquoi me garder en vie ? Pourquoi je ne mourrais pas comme les autres ? J'en avais vue des brancards défilés ... Parfois j'enviais la personne en dessous du drap blanc. Puis je fronçais des sourcils.
-Je n'ai rien de spécial, mise à part que je suis détruis mais jusqu'au bout, jamais je ne céderais ... Qu'importe ce que l'on veut de moi, personne ne m'aura vivant
Puis lorsque l'infirmière me proposa encore une fois de m'aider, j'eu un soupire. Que faire ? Je n'en pouvais plus ... Je ne voyais pas beaucoup de solution dans mon cas ...
-Injectez moi quelque chose pour me tuer, je vous en supplie ... Vous devez bien avoir des doses assez fortes pour que je ne me réveil pas, je vous en pris, je ne veux pas y retourner, je ne veux plus lutter
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
L'homme laissa couler de nouvelles larmes qu'elle essuya à l'aide du mouchoir. Visiblement, l'homme était épuisé...Et les médicaments n'aidaient en rien...
-Je ne veux pas que ça recommence...Disait-il.
Ce que Jaimie comprenait. Elle aussi ne voulait plus que des choses de ce genre se produisent...Mais jamais elle ne serait en mesure de les arrêter. Et même si elle osait révéler ses pouvoirs...Cela ne serait jamais assez.
-Vous êtes venue à eux ? Lui demanda-t-il au bout d'un moment.
-Hélas, oui, répondit-elle. Je pensais être entrée ici comme infirmière pour aider les agents blessés...Pour la bonne cause, afin d'aider des personnes ayant accompli leur devoir avec difficulté...Mais au bout d'un moment, ils m'ont collée ici. Et c'est là que j'ai compris que j'étais prise au piège. Tout ce qui se passe ici, c'est contraire à nos codes. On ne m'a pas posé la question si je voulais être mutée au sous-sol, ils me l'ont ordonné et je n'ai eu d'autre choix qu'obéir...
Elle lui avait dit ce qui se disait à son sujet, mais le patient, lui pensait tout le contraire.
-Je n'ai rien de spécial, lui dit-il, mis à part que je suis détruit mais jusqu'au bout, jamais je ne céderai...Qu'importe ce que l'on veut de moi, personne ne m'aura vivant.
-C'est ce que je disais. Vous êtes trop fort pour cela, vous partirez d'ici avant qu'ils n'aient réussi à vous tuer. Au fond, c'est peut-être ce qu'ils cherchent...
Comme les gosses avec les insectes en somme... Jaimie lui demanda de nouveau ce qu'elle pouvait faire pour l'aider, ce à quoi l'homme répondit:
-Injectez moi quelque chose pour me tuer, je vous en supplie...Vous devez bien avoir des doses assez fortes pour que je ne me réveille pas, je vous en pris, je ne veux pas y retourner, je ne veux plus lutter.
Cette fois, c'en fut trop pour Jaimie qui se leva brusquement, serrant le mouchoir dnas sa main avant de s'éloigner du lit.
-Je vous ai dit "à part vous tuer", lança-t-elle en murmurant à-moitié tout en s'emportant. Je ne peux pas faire ça, ni à vous, ni aux autres personnes dans les cellules...Vous ne m'avez rien fait! Et Dieu, j'en ai marre de la souffrance et de la mort, j'en ai marre! Si je suis infirmière, c'est pour soigner les gens. Pas pour leur faire du mal ou les tuer...
Cette fois, ce fut elle qui se mit à pleurer. Se plaquant une main contre le front et se mordant avec violence la lèvre inférieure, elle essaya de se calmer, mais c'était difficile. Sur la surface intérieure de ses mains, une légère couche de givre commençait à se former...Non, il ne fallait pas qu'elle craque...Pas ici, pas maintenant!
-Si c'est pour me demander de telles choses...Je m'en vais. Lui dit-elle en dissimulant l'intérieur de ses mains en les tournant habilement. C'est ce que vous voulez? Que je m'en aille? Dites-le, je ne vous en voudrai pas. Peut-être même que ça vaudra mieux pour nous deux...
J'en arrivais à supplier c'était complètement lamentable de ma part, je pouvais même ramper, n'importe quoi, prier Jaimie mais non ... Jamais elle n'allait me donner la mort. En même temps c'était compréhensible, son métier était de soigner et non de tuer, mais la situation était différente, je lui demandais parce que je ne voyais pas d'autre issue, parce que j'étais fatigué de lutter, parce que je voulais juste que tout s'arrête et cesser de souffrir. Evidemment je ne pouvais pas empêcher des nouvelles larmes de couler, après que Jaimie ait de nouveau essuyé celle-ci, je regardais l'infirmière étonné par ses gestes. Pourquoi autant de ... Gentillesse ? Pourquoi maintenant ? Je ne comprenais pas, j'étais comme un enfant perdu ... Je ne savais même pas comment réagir dans ce genre de situation, tout simplement parce que je n'étais pas habitué. Finalement je demandais à l'infirmière comment celle-ci était arrivée en ces lieux. Une infirmière pour aider les agents blessés ... Puis elle avait été muté au sous-sol, comme on ne lui avait pas demandé son avis elle avait accepté, puis elle avait vue l'enfer de ces lieux. Il est vrai que beaucoup d'humain meurt suite aux tests, parfois il y avait besoin de soin, les infirmières étaient inexistantes, c'était sans doute pour ça que Jaimie avait été muté ici.
-Avant nous avions un infirmier ... Mais il n'était pas tendre, d'ailleurs à quoi bon avoir un infirmier les patients venaient à mourir le plus souvent ...
Bon dans mon cas ce n'était que des passages à tabac par les gardes, à force on prends l'habitude. Puis les tests ou expériences n'avaient jamais agis comme chez les autres "sujets", d'ailleurs j'avais même le droit à des nouvelles expériences ... Juste pour moi ... C'était vraiment "adorable" de penser à moi pensais-je avec sarcasme.
-Comprenez que je ne veux pas encore subir des expériences et des tests jusqu'à mourir, je préfère que ça cesse
J'étais encore à la limite de supplier comme un gamin, on pouvait nommer ça une dépression nerveuse. Puis Jaimie me demanda à nouveau ce qu'elle pouvait faire pour m'aider, à nouveau je suppliais celle-ci de me laisser partir ... Voyant sa réaction, je ne pus retenir à mon tour des larmes, mais pourquoi pleurait-elle pour moi ? Je compris qu'elle n'était pas une manipulatrice, elle était juste tombée au mauvais endroit ... Alors que j'avais légèrement détourner la tête vers Jaimie, voilà que je ne savais vraiment plus comment réagir. Puis ma réaction fut soudaine, même moi je ne m'y attendais pas.
-NON! partez pas, me laissez pas
Je fermais les yeux inspirant profondément
-Restez ...
Voilà que je commençais à grelotter de peur, je ne voulais pas retourner en cellule, avec Jaimie ... J'avais cette impression d'être en sécurité.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
Jaimie était à bout de forces. Mourir...Quand on patient demandait cela en général, c'était que tous les soins échouaient et que l'infection gagnait du terrain. C'était quand personne ne pouvait rien faire pour que la douleur disparaisse rapidement...Quand tout ce qu'il y avait à faire n'était qu'attendre. Soit la guérison miraculeuse, soit la mort.
Et Jaimie haïssait cette deuxième option. Particulièrement depuis qu'elle avait vu disparaître sa mère. Son cancer avait été détecté trop tard, alors qu'il ne restait qu'une chance ténue de la sauver...Mais malgré la bonne volonté des médecins, malgré l'aide et l'amour de Jaimie...Cela ne servit à rien. Sa mère s'était affaiblie jusqu'à la fin. Mais elle était toujours restée digne. Si elle avait souffert sur la fin, jamais elle n'avait voulu le montrer. Elle avait été forte. Bien plus que Jaimie ne l'avait été. A sa disparition, la jeune femme, elle, avait été dévastée. Si elle avait tenu le coup jusqu'au moment de rentrer chez elle, là bas elle avait tout gelé. Sa peine était tellement puissante que rien ni personne n'aurait pu l'arrêter.
Et voilà qu'elle était près de craquer de nouveau. La patient réitérait son désir de mourir...Mais elle avait déjà perdu quelqu'un. Elle préférait encore se tuer elle-même que de tuer un innocent.
Elle était à bout. Elle avait fini par se lever et dire à l'homme que dans ce cas, elle préférait partir. Depuis qu'elle avait perdu sa mère, Jaimie supportait encore moins la mort. Avant, il ne s'agissait pour elle que d'une conséquence malheureuse à des choses incurables, ce à quoi cela menait naturellement...Mais à présent, elle voyait la mort comme un ennemi à combattre. A l'exception de ces personnes qu'elle chassait de nuit. Ceux qui avaient mérité la mort que d'autres ne méritaient pas.
C'était donc ce qu'elle avait demandé à l'homme: préférait-il qu'elle s'en aille? Car c'était ce qu'elle allait faire s'il lui demandait de faire des choses horribles. Rien que de l'entendre, elle ne pouvait le supporter.
Et c'est là que ce produisit quelque chose inattendu:
-NON! Fit-il. Partez pas, me laissez pas.
Alors qu'elle s'apprêtait à tirer le rideau pour lui laisser le passage afin de s'en aller, Jaimie suspendit son geste et se retourna, les yeux rougis. Quoi?
-Restez... Fit encore l'homme.
Lâchant le rideau, Jaimie revint s’asseoir près du lit, plutôt interloquée...Lui qui la jetait depuis le début...Voulait qu'elle reste?
-Alors vous ne me parlez plus de mort, lui dit-elle avant de poser sa main gauche sur l'une des siennes. Promettez-le moi. J'ai déjà perdu des gens auxquels je tenais, je ne veux en aucun cas recommencer...Et encore moins en être l'instrument.
Que ça s'arrête, je dois cesser de tout perdre, j'ai déjà perdu ma liberté je ne voulais pas perdre cette femme. Mais pourquoi ne voudrais-je pas perdre cette femme ? Après tout elle n'était qu'une infirmière, elle était venu me voir et je l'avais repoussé, cette fois-ci elle avait accomplie son travail : soigner les blessures. Malheureusement je savais que c'était temporaire et je ne voulais pas retrouver HYDRA à nouveau, je préférais qu'elle m'aide à mettre fin à ma vie seulement rien que d'y penser venait à la rendre malade ... Et à la faire fuir. Je ne voulais pas me retrouvais dans cette pièce, seul, les gardes allaient revenir me chercher et le peu de repos que j'avais réussi à gagner serait perdu. Jaimie, oui c'était bien son nom elle me l'avait donné était venue me parler, elle ne me regardait pas comme une bête sauvage à étudier, le fameux sujet "33". Alors que Jaimie était sur le point de partir, j'étais vraiment en train de supplier celle-ci de rester, d'ailleurs celle-ci semblait étonné par ma réaction. Pourquoi est-ce que je voudrais qu'elle reste alors que j'étais méfiant et en colère ? Tout simplement parce que j'avais tout perdu et je n'avais plus rien à perdre, mise à part la vie, mais on m'interdit de me retirer la vie. L'infirmière revint s'asseoir me demandant de ne plus lui parler de mort, elle voulait que j'en fasse la promesse et je me mordis la lèvre les larmes aux yeux tout en hochant la tête. Je n'arrivais même plus à articuler un seul mot car j'avais peu de craquer, je suis un homme! j'ai aussi une grosse part de fierté, même avec les années en cellule, celle-ci n'est jamais parti, bien au contraire, je me suis endurcis point de vue caractère. Finalement je repris une profonde inspiration, voulant contrôler le son de ma voix.
-Je promets ...
Bon on avait à peine entendus ma voix, celle-ci avait réussi à se briser en deux mots, mais je l'avais dit et je fermais à nouveau les yeux, puis je repris une profonde inspiration détournant la tête vers l'infirmière.
-Il y a longtemps ...
J'hésite à parler, puis dans un souffle je repris à nouveau.
It seems like every day's the same and I'm left to discover on my own. It seems like everything is gray and there's no color to behold...
Nicholas ✧ Jaimie
La négociation n'avait pas été de tout repos, mais elle y était enfin parvenue. Jaimie avait demandé au patient de lui promettre de ne plus lui dire de choses horribles...Et finalement, il avait accepté.
-Je promets...Lui avait-il dit.
Cela lui coûtait, mais cela avait été un pas en avant. Serrant légèrement sa main sur la sienne de manière à ne pas lui faire mal, Jaimie sentit des larmes revenir.
Elle baissa la tête le temps de se reprendre avant de la relever en se mordillant légèrement les lèvres afin de diffuser toute trace de larmes.
-Merci, répondit-elle.
Deux simples mots avaient suffi à la rassurer quelque peu. Cela n'était pas beaucoup, mais pour elle cela valait tout l'or du monde. Peut-être l'homme ne disait-il cela que pour ne pas se trouver seul...Ou peut-être ce qu'elle ressentait avait-il de la valeur pour lui?
Cet homme était différent des autres patients...Elle ne saurait dire pourquoi...Peut-être parce qu'il n'était pas un sympathisant d'HYDRA. Enfin, les autres personnes emprisonnées ne l'étaient pas non plus...Et pourtant, elle voulait s'occuper de lui. Améliorer les choses. C'était un fol espoir, et pourtant...Il y avait encore en elle une étincelle d'espoir à son propos.
Puis l'homme voulut lui dire quelque chose. Il avait la gorge si nouée qu'il en avait des difficultés à s'exprimer. Jaimie se pencha alors afin de mieux le comprendre.
-Il y a longtemps...Commença-t-il avant de parvenir à poursuivre, il y a longtemps on m'appelait Nicholas.
Il venait de lui donner son nom. C'était pour lui comme tenter de se rappeler un souvenir très lointain...Depuis quand donc était-il ici? Enfin, Jaimie savait à présent comment l'appeler.
-Nicholas, répéta-t-elle doucement. Désormais c'est comme ça que je vous appellerai. C'est...Beau.
C'était tellement banal à dire...Mais elle le pensait. A présent, c'en était fini du "sujet 33". L'homme dont elle s'occupait s'appelait Nicholas. En récupérant son nom, il avait récupéré une part de son humanité.
-Et...Vous vous souvenez de comment je m'appelle?Lui demanda-t-elle.
S'ils apprenaient à se connaître, cela était un bon début. Bien meilleur que la première fois tout à fait chaotique...Ainsi que cette fois. Enfin, cela glissait vers le passé. Jaimie voulait aider Nicholas...Et plus elle y pensait, plus elle se disait que si une occasion de s'évader se présentait elle lui permettrait de la saisir. Enfin, s'il était repris, elle ne se le pardonnerait jamais. Et elle-même risquerait beaucoup... Pour l'instant, tout ce qu'elle pouvait faire était de son mieux.