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Don't know why I want to punch you harder - Adam
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 27 Nov - 0:29
« Madame Hammond ? Fit une petite voix au bout du combiné, semblant si timide qu'elle arracha à Gillian un froncement de sourcil.
-Oui ?
-Il semblerait que la cargaison de tissus n'est pas encore arrivé à l'atelier.
-Comment ça ? Elle devait arriver vers 7h... Annonça-t-elle en regardant ses papiers sur son bureau. Il y a eu un accident sur la route ? Tenta-t-elle maladroitement pour comprendre ce qu'il se passait.
-Les livreurs ont été renvoyé du port et n'ont pas pu accéder au conteneur... »

Gillian crut avaler de travers. Comment ça, pas pu accéder au conteneur ? Son conteneur ? Celui qu'elle avait fait venir spécialement de chine pour récupérer une cargaison toute particulière de soie, qui lui avait coûté un bras ? Elle sentit le sang quitter son visage et une boule s'installer dans son ventre. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'on lui disait, tant elle avait peur de devoir refaire des démarches pour obtenir enfin ce qu'elle avait acheté. Surtout qu'elle s'était déjà pliée en quinze juste pour le faire rentrer au pays, et qu'elle avait hâte de travailler avec cette matière sur ses prochaines robes.

« D'accord, merci de m'avoir appeler Christina. Je vais voir ce que je peux faire. Je vous tiens au courant. » Fit-elle d'une voix claire et confiante, tentant d'avoir l'air sûre d'elle sur le moment.

Elle raccrocha, et vint se pincer l'arête du nez. Elle n'avait pas prévu de passer sa journée à régler des affaire comme celle-ci, à batailler avec les douanes ou quoi que ça puisse être. Elle reprit son téléphone et chercha son contact au port, avec qui elle avait négocié le numéro du conteneur et la date d'entrée sur l'île de sa cargaison. Elle plaça son appareil contre son oreille, écoutant la tonalité. D'abord, la blonde tomba sur le répondeur, avant de retenter l'histoire pour finalement entendre une voix masculine au bout. Quand il comprit qui elle était, il s'expliqua :

« Madame Hammond, vraiment désolé mais votre livraison est apparemment suspecte aux yeux du SHIELD...
-QUOI ? Glappit-elle d'une voix blanche, les yeux ronds comme des billes tant elle n'en revenait pas d'entendre ça. Le SHIELD ?! Comment ça suspecte ? Depuis quand se faire livrer de la soie est  suspect ?
-L'agent que... Avec qui j'ai pu parler m'a... Gentiment demandé de circuler le temps d'éliminer la mena-
-J'arrive tout de suite ! »

Elle raccrocha et se leva. Sortant de son bureau, elle se rendit jusqu'à son hall, venant attraper son manteau qu'elle enfila rapidement. Elle fourra ses clefs dans son sac, son sac sur son épaule, annonçant à sa femme de ménage qu'elle partait pour le port immédiatement et qu'elle ne savait pas pour combien de temps elle en avait. La femme, pas bien grande et plutôt ronde, hocha la tête et lui souhaita bon courage. Car elle en aurait vraisemblablement besoin. Dans son tailleur, jupe crayon et chemisier beige, la blonde prit finalement place dans sa voiture pour démarrer au quart de tour. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre son objectif et elle eut par contre toutes les peines du monde pour se garer.

Un garde lui indiqua la direction pour trouver une place, et elle ne se fit pas prier pour s'y rendre. Trouvant finalement son bonheur, elle sortit de sa berline pour avancer d'un pas décidé sur ses hauts talons jusqu'à la masse d'agents s’agglutinant au port. Elle ne mit pas longtemps à atteindre la limite où elle ne pouvait plus pénétrer sur les lieux, se faisant arrêter au passage par un homme qui lui demanda de ne pas aller plus loin. « Je veux parler à la personne en charge... »  Demanda-t-elle froidement, des mitraillettes à la place des yeux. « Et je veux lui parler, MAINTENANT. » Sa demande ne souffrait d'aucun refus, aussi le jeune homme, impressionné par son aplomb, lui assura aller le chercher.

Gill resta patiente un certain temps avant de se dire que ça prenait bien trop de temps. Elle tenait à peine sur ses appuis tant elle commençait à sentir la colère lui monter comme une boule dans la gorge. Son stress et son incompréhension s'étaient transformés en frustration. Elle passa sous le filet de sécurité, s'avançant sans se faire interrompre jusqu'à ce groupe fourmillant sur le port à droite à gauche. Elle ne sut trop vers qui s'orienter. Tout du moins, jusqu'au moment où elle vit un grand type donner des directives. Elle s'en approcha sans se faire prier, se plantant devant lui avec un aplomb certain : « C'est vous le crétin en chef ici ? » Lui demanda-t-elle avec aplomb, en le regardant droit dans les yeux après avoir retiré ses lunettes de soleil.

Ça n'était peut-être pas très adroit d'entamer la discussion ainsi... Mais Gill était à bout de patience, pour l'instant. Elle ferait mieux la prochaine fois.
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Lun 5 Déc - 4:32



"Don't know why I want to punch you harder"


Gillian & Adam








Le travail d'Adam n'était pas de tout repos, il ne l'avait même jamais été et, sans doutes, ne le serait jamais vraiment. Quel que fut l'époque ce sa vie, quelle que fut sa vie aussi d'ailleurs, l'homme, ou le raton, n'eut jamais vraiment l'occasion de se reposer. Pour ne rien vous cacher, le repos l'ennuyait au plus haut point, tellement que lorsqu'il avait son week-end, il ne savait pas, la plupart du temps, de quoi faire. Enfin, week-end, ces jours-là n'étaient jamais bien fixes, alors, se retrouver en compagnie de ses amis étaient souvent difficiles et, l'agent du SHIELD s'ennuyait. Il se faisait tantôt un cinéma, tantôt un film à la télé, ou encore une série avachit dans son lit, cela l'ennuyait aussi bien vite, à tel point qu'il allait courir, s'entraîner dans une quelconque salle de sport ou un quelconque stand de tir. Ceci dit, il en revenait pratiquement toujours au même point, le travail qu'il avait ramené à la maison. Il savait, très bien, que plancher sur ceci tous les jours allait finir par le plomber. Un jour ou l'autre, il ne penserait plus qu'à ça et, ne vivrait que pour travailler. Pour sa défense, son travail demandait tout de même une grande concentration, une grande implication et surtout, une grande réflexion. L'anti-terrorisme, ne touchait pas que lui. En plus de devoir mûrement penser chacun de ses gestes et de ses avancées, il devait surtout faire en sorte que personne ne meure. S'il ne faisait rien, ou n'agissait pas à temps, des civils pourraient y perdre la vie dans des actes des plus atroces, tout comme cette famille royale. S'il agissait un peu trop impunément, ce serait ses hommes qu'il enverrait se faire massacrer. Dans un sens comme dans l'autre, l'erreur lui était impossible, interdite même. Il avait déjà vu des compagnons d'armes perdre la vie, devant ses yeux, que cela fusse à l'armée ou même au SHIELD. Des ordres mal donnés, ou au mauvais moment, la chose était horrible. Déplacer des pions était facile, quand l'on oubliait qu'il s'agissait de vies derrière ceux-ci. Alors, pour ne jamais oublier cette chose si simple, Adam partait en première ligne à chaque fois, donnant les ordres sur place, au meilleur des endroits pour juger de la situation. Malheureusement, il eut quelques pertes, durant des missions particulièrement délicates et, pour cela, il s'en voulut durant de nombreux mois, à chaque fois, se rendant compte qu'il pouvait encore s'améliorer en tant que leader, en tant que soldat et en tant que chef de section. Les facteurs pouvaient être nombreux, mais, dans son esprit, la faute ne pouvait qu'être sienne.

Malgré ce travail de longue haleine, que cela puisse être d'investigation, de recherches, de réflexion,  ou d'intervention, il y avait toujours des personnes pour se plaindre de leur travail. D'aucuns pensaient que la seule raison de la présence de ce groupe armé était de les enquiquiner, ne se rendant pas forcément compte de ce qui pouvait les pousser dans pareil lieu, ni, ce qu'ils risquaient en les dérangeant ou, en les retardant. Des fois, il s'agissait de simples idiots dont, Rocket ne se préoccupait que trop peu, sachant qu'il n'y avait rien à faire. Pourtant, quelques fois encore, ces gêneurs semblaient bien plus dégourdis, parfois même, bien plus que la moyenne. Et proutant, cela ne les empêchait pas de ne pas comprendre. Dans ce cas de figure, il y eut une rencontre qui marqua particulièrement notre ami.

C'était une affaire sur laquelle le groupe enquêtait depuis longtemps. Des armes de guerres étaient introduites sur l'île et, cela inquiétait beaucoup à la fois les têtes pensantes du SHIELD, mais aussi Adam qui pouvait se démener autant qu'il voulait, ne trouvait guère de solution. Il ne trouvait aucune trace des armes, ni la planque, ni la façon de rentrer sur le territoire. Enfin si, il n'y avait qu'une seule hypothèse valable selon lui, l'arrivée par la mer. Mais même, avec cela en tête, comment savoir dans quel port chercher ? Quels bateaux regarder ? Ces hommes-là devaient être des contrebandiers doués et expérimentés pour réussir de telles prouesses et, les trouver ne serait pas une mince affaire. Notre homme fit du sur-place pendant quelques mois, jusqu'à ce qu'une info n'arrive à ses oreilles. Une importante cargaison de tissu arrivant tout droit de Chine. Cela attira très vite son attention. La raison ? Une partie des armes retrouvée venait d'Asie, alors, il fallait enquêter et fouiller.

A l'aube, la section entière s'était rendue sur le port pour attendre ce fameux bateau et commencer à fouiller cette fameuse cargaison. Les containers étaient nombreux mais, le tissus l'attirait particulièrement. Du matériel cher, dont personne n'osait vraiment toucher de peur d’abîmer, en temps normal, un endroit rêvé pour cacher ce que l'on voulait. Quelques heures plus tard, notre homme en vint presque à désespérer d'avoir fait fausse route, jusqu'à ce qu'une voix passablement énervée le fit sortir de ses pensées noires, mais aussi de son registre. Une voix féminine qui ne demandait qu'à passer et surtout, le voir à lui. Soupirant un moment, il finit par se servir de son oreillette pour laisser passer la furie qui, vu son état, ne semblait certainement pas prête à partir ou rester sage. Lorsqu'il la vit enfin, il fut surpris. Agréablement surpris. Non pas par son calme ou son changement non, cela était bien plus … Physique. Cette femme était tout simplement magnifique. Une blonde particulièrement charmante, du moins elle devait l'être quand elle ne criait pas sur tout et tout le monde. Un visage et des yeux mémorables et même, un style vestimentaire à faire pâlir des stylistes. Cette femme, Adam s'en souviendrait. Pouvait-elle être plus belle encore qu'Amara ? Cette question traversa son esprit, se demandant bien ce que cette jeune femme pouvait venir faire dans cette histoire. Ni même, pourquoi il en vint à penser à elle sur le moment. Il n'arriva d'ailleurs même pas à répondre à cette question.

Il y avait une certaine force chez cette femme. Dans son regard, dans sa posture ou même dans sa voix. Elle savait ce qu'elle voulait et n'en démordrait sûrement pas, voire même jamais. Après son passage en force, elle remit une couche en demandant s'il était bien le chef des crétins. Cela le fit rire. Oh, il y avait bien des hommes sous ses ordres qui ne brillaient pas forcément par leur intellect, comme par exemple Drax, mais, le mot crétin l'amusa particulièrement. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas entendu pareil mot, la dernière fois … Sans doutes cela était-il dans un film ? Il n'aurait su dire. Alors, avec un sourire, l'homme fit le tour de la table où étaient entreposés en vrac les registres, les carnets de routes et tout un tas de bordel auquel il ne préférait plus penser. Se postant face à elle, il bailla légèrement avant de poser ses fesses sur le rebord de la table, profitant un moment de la vue qui s'offrait à lui, avec un regard en coin, avant de reprendre. « Tout dépend de qui on parle, madame. Si vous voulez dire, par exemple, des deux là-bas, qui font semblant de travailler, espérant que je ne les vois pas, ouais, c'est bien moi. » De son index, le lieutenant montra deux de ses hommes, devant une caisse, sortant et remettant des cartons dans celle-ci, avec grande paresse, quand soudain, leur regard croisa le le sien et, plutôt qu'une remontrance, il les salua de la main avec un petit rire, ce qui les fit se remettre au travail. Oui, peu de choses pouvaient perturber, ou même énerver cet homme, qui préférait bien souvent la manière douce avec ces subordonnés. « Mais, il faut les pardonner, ce sont des hommes d'actions plus qu'autre chose, alors, ce genre de trucs, ça a tendance à les emmerder un peu. »

Adam bailla encore, sans la moindre gêne avant de s'excuser à moitié. La nuit fut bien courte pour lui, tant l'excitation d'enfin comprendre comment ses armes pouvaient arriver sur l'île, espérant pouvoir régler définitivement ce problème. De fait, la fatigue était encore bien présente. Souriant à nouveau à la belle énervée, Raccoon se pencha de travers pour récupérer un paquet de feuille qu'il farfouilla avant que, victorieux il ne lève un doigt vers le ciel pour enfin reporter son attention sur la nouvelle arrivée. « Vous devez être madame Gillian Hammond c'est cela ? Ou mademoiselle, je sais pas. Enfin, honnêtement, ça me préoccupe pas vraiment. Je suppose que vous êtes là pour vous plaindre de votre livraison ? Vous devez aussi sûrement penser qu'on fait ça pour vous pourrir votre journée, peut-être parce qu'on avait rien d'autre à faire ? Enfin, quelque chose dans ces eaux-là. » Soupirant à nouveau notre homme balança ce paquet dans le vrac qu'il y avait derrière lui pour enfin reprendre, sans pour autant lui laisser le temps d'en placer une. « Je suis le lieutenant Adam Raccoon, chef de la section Anti-Terrorisme. J'ai peut-être l'air d'un guignol, d'un con, d'un connard, d'un gros connard peut-être même, ou encore de toutes sortes de jolies flatteries de ce genre, mais, rassurez-vous, j'ai une vague idée de ce que je fais. Dites-vous que, si j'avais pas une très bonne raison de penser qu'il y avait quelque chose sur ce bateau, je serais resté un peu plus longtemps dans mon lit et ... » Alors qu'il parlait et parlait, une jeune femme, très mignonne vint l'interrompre avec une tasse de café, ce qui sonna comme une bénédiction pour le responsable de tout ce bordel. Prenant la tasse il la tourna avec grand amour pour sa sauveuse. « Merci ma jolie. Madame Hammond ? Vous voulez boire quelque chose peut-être ? » Adressant un sourire à la jeune femme, notre ami reprit de plus belle, sans vraiment attendre de réponse de la belle blonde. « Donc. Si ça peut vous intéresser, il y a de grandes chances qu'on trouve des armes, des explosifs et toutes sortes de petits jouets dans ce genre sur le cargo et, votre livraison en fait partie. En plus de quoi, toute cette soie, ça a de quoi donner des idées pour cacher toutes sortes de joyeusetés. Enfin, je dis pas que vous êtes une extrémiste ou je sais pas quoi. Mais, les contrebandiers aiment bien ce genre de cargaison. Maintenant, vous voulez bien laisser mes hommes faire leur travail ? Ou vous aller encore vous énerver ? Ne pas vérifier cette cargaison c'est potentiellement mettre en danger la vie de milliers d'habitants, alors, va bien falloir vérifier tout ça. »

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Lun 5 Déc - 13:38
Elle était peut-être tombée sur le crétin en chef, mais elle était surtout tombée sur un sacré bavard. Le torrent de mots qui lui arriva dans la figure fut une véritable surprise, pour ne pas dire qu'elle en fut quelque peu désarçonnée. Fixant l'homme qui avait de surcroît la légèreté de lui faire de l'humour à propos de ses collègues, à qui il fit un signe, tout en bayant avec suffisance, Gillian avait rarement vu dans sa vie si peu de professionnalisme. Elle fronça les sourcils de stupeur, essayant de retenir cette boule de nerfs dans son ventre qui lui donnait envie de le secouer pour qu'il se réveiller une bonne fois pour toute. Frustrée déjà de devoir être là en personne alors que son emploi du temps ne lui permettait pas ces écarts, frustrée de mettre en péril toute son organisation si bien millimétrée pour remplir ses vingt quatre heures, elle poussa juste un long soupir.

Entre les bâillements de l'homme et son long discours où elle ne réussit pas à en placer une malgré son envie pressante de lui faire ravaler ses paroles, Gillian fut encore plus agacée de la tournure que prenait les choses. Le lieutenant Adam Raccoon avait décidé d'endormir sa vigilance, ou en tout cas de lui sortir un mélo digne des plus grands films. Sauf que s'il pensait que ça marchait sur une actrice et une femme d'affaire comme elle, il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Au moins avait-il la présence d'esprit de penser qu'elle avait l'impression qu'il faisait juste ça pour l'emmerder. A ses yeux, il n'y avait pas d'autres raisons à tout ce foutoir sans nom. Et même quand on vint lui amener un café bien chaud, Gillian se contenta de croiser les bras sur sa poitrine en soupirant.

« Non, je voudra- » Elle fut coupée dans sa lancée. Finalement, ce Adam n'avait aucunement l'intention de lui demander vraiment si elle voulait un café. Si elle avait besoin de se réchauffer. A dire vrai, la blonde était tellement furieuse pour l'instant que boire un café la rendrait encore plus furieuse. Il n'était donc pas question d'aggraver un peu plus la situation. Même si son vis-à-vis, lui, n'avait pas l'intention de l'apaiser d'une quelconque manière. Voilà maintenant qu'il jouait les négociations d'une manière qui lui arracha un froncement de surprise à la fois surpris et dépité. Il osait ? Il osait. Lui faire le coup de la morale bien pensante, celle qui veille vraiment sur tous les gens de cette île. Oh bon sang, ce qu'elle avait envie de lui faire avaler son gilet par balle après lui avoir balancé son café au visage !

« Vous avez fini, c'est bon? » Lui demanda-t-elle sans sourciller. Les bras toujours croisés sur sa poitrine, les muscles du cou tendus à cause de l'agacement qu'elle ressentait. Ce type la prenait vraiment trop pour une idiote pour qu'elle tolère ça plus longtemps. Gillian l'interrogea du regard, l'air de lui demander si elle pouvait enfin en placer une, ou s'il faudrait qu'elle attende encore un long monologue assommant. Si c'était lui, l'arme spéciale du SHIELD, pour lasser les intermédiaires, alors de sûre, ça marchait ! Elle en avait marre. Mais, elle était encore plus déterminée à récupérer ses affaires, parce qu'elle s'était déplacée pour ça et il n'était pas question d'abandonner. « Je ne vais pas me sentir responsable pour tous les malheurs du monde, Lieutenant. Et la carte de la culpabilisation, excusez-moi de vous le dire, mais c'est petit et mesquin. »

Elle aussi se permit un petit air condescendant. Elle lui tenait tête, en effet. Il n'était pas question non plus de courber l'échine devant un m'as-tu-vu de son genre. Gillian pouvait être la douceur et la gentillesse incarnées, mais si on la prenait pour une idiote, c'était fini, elle ne répondait plus de rien. Et ce lieutenant, Adam Raccoon de son nom, avait eu une fâcheuse tendance à la considérer comme une demeurée. Alors, plus de pitié pour lui ; elle pouvait encore s'excuser de s'être montrée désobligeante sous le coup de la frustration la première fois. Sauf que maintenant, elle avait du répondant en face qui estimait que jouait au plus malin, c'était faire gage de qualité. Et bien soit ! Elle n'allait pas le contrarier là-dessus.

« En attendant, vous me mettez en retard sur mon programme et la conception de mes produits sans certitudes de ce qu'il se passe dans ce cargo. Il y a de grandes chances, c'est ce que vous avez dit. Grandes ne veut pas dire que vous avez vos preuves. Je ne comprends même pas comment on peut vous autoriser à agir, c'est un coup d'épée dans l'eau. » Déclara-t-elle en désignant de la tête le dit cargo, sur lequel des dizaines d'agents s'agitaient pour aller chercher les stocks dans les cales. Et oui, elle croyait vraiment que tout ça n'était que du vent. Pour sa part, elle savait que si elle voulait faire rentrer de la marchandise illégale au pays, elle ne s'y prendrait pas de cette manière. Pas qu'elle l'avait déjà fait évidemment, mais il fallait croire qu'il y avait des réflexes qui persistaient. Des réflexes ? Enfin... quelque chose du genre.

« Tout ce que vous allez réussir à faire pour l'instant, c'est énerver les gens qui attendent après leurs livraisons, et passer encore plus pour un idiot. » Fit-elle en haussant les épaules. Après tout, ça n'était pas son problème. « Vous savez quoi ? » Rajouta-t-elle ensuite. « Faites votre travail. » Concéda-t-elle avec un mépris affiché, qu'elle ne chercha pas à cacher envers cet homme. « Si ma marchandise arrive abîmée, vous la repayerez de votre poche. Et là, vous perdrez probablement ce grand sourire arrogant et suffisant. » Surtout vu le prix que ça coûtait. Un rouleau reviendrait à minimum six mois de salaire pour lui. Et elle allait avec précaution chercher le moindre accro, ou la moindre déchirure. « Je vais attendre, ici, vos excuses. » Termina-t-elle en désignant le bout de la table où se trouvait une chaise, vers laquelle elle s'avança sans lui demander si c'était la sienne ou pas. Et elle s'y installa.

Il n'y avait plus qu'à attendre.
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Ven 9 Déc - 23:28



"Don't know why I want to punch you harder"


Gillian & Adam








Bien que particulièrement belle, la jeune femme semblait aussi particulièrement tranchante et, du point de vue d'Adam, casse-machin, hautaine, pensait tout savoir et avoir droit à tout. Sans doutes était-elle une star, ou une pseudo-star, comme tiré d'une de ces foutues conneries de télé-réalité. Il avait déjà vu sa tête quelque part. Il fallait dire que la Hammond avait un minois qu'il était des plus compliqués à oublier. Malgré tout, l'hypothèse de la télé-réalité ne collait pas vraiment, non. Chiante et encombrante, elle l'était, à cela, il n'y reviendrait certainement pas, mais, elle semblait un peu trop futée dans ses propos et parlait sans doutes un peu trop bien pour pouvoir participer à ce genre d'émission sans le moindre intérêt. Venait-il de lui faire un compliment ? Sans doutes. Le flot de parole continu et sans failles de l'agent sembla agacer la petite blonde qui le lui démontra sans la moindre gêne de part sa posture nerveuse et ses mots qui se voulaient tranchant. Sans doutes espérait-elle arriver à quelque chose grâce à cela, mais, cela ne perturba pas le moins du monde notre ami. À vrai dire, il y avait peu de choses capable de perturber le lieutenant, très peu de choses. Il se foutait d'énormément de choses et, une richarde venant vociférer sans réels arguments, juste parce que sa livraison était en retard, cela ne pouvait que lui passer bien au-dessus.

Bientôt ce fut à son tour de parler, bien que ce qu'elle avançait ne l'intéressait pas vraiment, par politesse, il écouta sagement. Bien qu'on ne l'ait jamais vraiment éduqué, Adam avait toujours vécu selon l'éthique de réciprocité, alors, n'aimant pas qu'on lui coupe la parole, il la laissa faire. Parler, déblatérer toutes ces bêtises sur des choses qu'elle ignorait, sur des choses dont elle n'avait même pas conscience de l'ampleur que cela pourrait avoir. Il bailla une fois encore, puis peut-être même une seconde fois, chose qu'il ne tenta même pas de dissimuler. A un moment, durant ces propos, son oreille le gratta et, à l'aide de son petit doigt, notre homme vint la gratter nonchalamment, avant de ressortir son outil improvisé pour regarder avec grand intérêt ce qui en était sorti, toujours, sans la moindre préoccupation sur ce qu'elle pouvait avancer. « Vous voulez vraiment que je vous dise ce que je pense des gens qui devront attendre ? De vos travaux qui vont prendre du retard ? Allez, un p'tit indice ma p'tite dame. » Adam la regarda silencieux quelques instants avec un sourire à mi-chemin entre l'amusement et la mesquinerie. « C'est triste pour vous. Mais, si on doit vraiment attendre d'avoir la certitude de quelque chose, on agira jamais. Je préfère voir des gens râler parce qu'ils ne pensent qu'à leur petites personnes, que de savoir des armes présentes dans les rues parce que je n'étais pas sûr. Hé ! Faut se réveiller là. On parle de contrebande illégales d'armes de guerre et d'explosifs c'est pas marqué sur le bon de livraison. Comment on me laisse faire ça ? Vous croyez que je suis devenu … Le chef des crétins juste parce que je connais du monde ou autre ? Non, je fais bien mon travail. Tenez, si vous vous posez des questions, j'ai le numéro direct de la directrice du SHIELD, vous pourrez vous engueuler avec. Mieux, j'ai le numéro de la maison royale. On verra qui ils préféreront laisser faire. Vous les connaissez peut-être hein, mais ça m'intéresse pas vraiment. Je fais ce que j'ai à faire pour protéger les citoyens. » S'arrêtant un moment, le lieutenant soupira un long moment avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson chaude. Cette femme était pénible et, sans doutes qu'elle ne voudrait jamais partir. Elle s'entêterait jusqu'au bout, certaine d'avoir eu raison. Tout simplement.

Soudain, il y eut une lueur d'espoir dans les mots de la belle blonde. Y avait-il un quelconque dieu, là-haut, qui avait-eu pitié de lui ? C'est ce qu'il pensé un bref instant, avant d'entendre la suite qui l'exaspéra quelques peu. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait, mais si la marchandise revenait abîmée, ce serait à lui de la payer. Bien qu'exaspéré, ce chantage le fit doucement rire. « Oh, c'est connu, après un aussi long trajet, camions, bateau, les gars qui ont mis dans les caisses vos précieux rouleaux, s'il y a le moindre pépin, c'est forcément ma faute. Mais vous vivez en pleine féerie en fait. Bientôt on va m'accuser d'essayer de bien faire mon travail. C'est beau. Et si jamais on trouve des armes dans vos caisses, il se passe quoi ? Vous me dédommagez comment le fait de m'avoir pris la tête sans vous arrêter et de m'avoir fait perdre mon temps hein ? » Finissant son café, notre homme la regarda aller s'installer sur une chaise, avec une certaine grâce. Même particulièrement casse-machin, la belle demoiselle était intéressante. Tête dure, sachant ce qu'elle voulait, c'était … Presque amusant. « Vous allez attendre longtemps ma p'tite dame. De toutes façons faut que je ... Ah, une minute. » Pointant son index vers le ciel, comme pour attirer son attention, mais aussi pour lui dire d'arrêter de déblatérer tout son bordel, Adam discutait avec quelqu'un dans son oreillette, un certain Drax. Il était question d'avoir trouvé quelque chose, mais aussi une demande du chef d'apporter la chose, ce qui lui tira un grand sourire satisfait. « J'ai une surprise pour vous, madame Hammond, je suis certain que ça va vous plaire. Mais je vous en prie, prenez vos aise. Vous êtes sûre de rien vouloir boire ? »

Attendant sagement debout, face à elle, bientôt, un homme arriva avec une caisse dans les bras. Parler de montagne de muscles serait sûrement plus vrai, tant cet homme était imposant et musclé, comme s'il n'était pas vraiment humain diront certains. La caisse qu'il portait, il aurait fallu trois ou quatre agents pour la trimballer, lui, la soulevait presque comme si de rien n'était. Sereinement, l'homme vint poser la fameuse caisse près de la table, ce qui fit afficher un sourire malicieux sur son visage, avant de plonger la main dans la caisse pour venir en sortir un lance-roquette qu'il balança négligemment sur les papiers avant de remercier son compagnon. « Bon, alors, j'suis pas un expert mais ça, c'est pas ... » Fronçant les sourcils, Rocket farfouilla dans le merdier présent sur la table avant de ressortir une feuille, comme s'il savait précisément où elle se trouvait, afin de retrouver une information « Des fruits. Mais, après tout, je suis un idiot, je peux peut-être me tromper, mais, ça ressemble quand même pas mal à lance-roquette ce petit truc et oh ! Regardez ! » Plongeant à nouveau les mains dans la caisse, il ressortit quelques un de ses engins. « Il a même des petits frères et, je pense pas que les gars qui ont commandés ça vont s'en servir comme rouleaux à pâtisserie. Mais oui, vous avez raison, on a rien à faire là, coup d'épée dans l'eau, tout ça. Vous pouvez appeler mon chef si vous voulez. Vous lui direz bien qu'on a mal fait notre travail, à cause de nous, des pauvres clients ont reçu leur livraisons en retard. » Riant légèrement, plus d’orgueil et de fierté que d'amusement, l'ancien raton voulut un peu enfoncer le clou. « Mais, oui, je vous dois des excuses. Je suis pas aussi con que j'y paraît, je sais ce que je fais, je le fais même plutôt bien et, mon instinct ne se trompe pas souvent. J'aurais pu vous le dire, je m'excuse. Peut-être qu'on aurait pu éviter tout ça. Mais bon, je doute que vous auriez écouté tout cela. »

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Jeu 15 Déc - 13:10
« Vous vous sentez forts, n'est-ce pas ? » Demanda Gillian avec un petit sourire. L'air doux, impassible, digne d'elle finalement. Elle avait regardé le spectacle du Lieutenant Raccoon avec un air relativement suffisant, et une risette en coin qui parlait pour elle. Oh, elle en avait soupé, des bâillements, des mines indifférentes de celui qui avait mieux à faire, ou encore de l'impolitesse crasse dont il faisait preuve à son égard. Gillian n'était pas du genre à trop s'épancher sur son statut, mais on ne l'avait jamais traité de la sorte dans sa vie. Et elle n'entendait pas que ça commence aujourd'hui, surtout de la part d'une personne comme celui qu'elle avait en face d'elle présentement. Dire qu'elle était énervée était un euphémisme. Elle avait des colères comme tout le monde, mais des colères d'une froideur sans pareille, comme les vengeances qu'on ne mange que plus tard.

Elle eut un petit rire. Ces armes, elle les avait vu oui. Mais elle n'en était pas responsable, et ça n'était pas de son fait. Elle n'avait pas demandé à les avoir sur l'île. D'ailleurs, ça faisait bien des années qu'elle n'en avait pas approché une de si près, même si au fond, elle savait parfaitement comme en manipuler une, et comment en vendre une au plus offrant. Ça n'était pourtant pas le propos, elle avait juste très envie de lui enfoncer une des grenades dans sa gorge avant de la dégoupiller brutalement. A la place, elle préféra se servir des mots : « Non content de m'humilier, vous en rajoutez une couche. » Souffla-t-elle, droite comme un piquet, penchant la tête sur le côté. Ses cheveux ondulèrent doucement.

« Je ne pensais pas que le SHIELD embauchait des gens aussi arrogants et suffisants. On ne vous donne pas des cours de communication ? Ça vous serait utile pourtant. Parce que... Vous ne vous complaisez pas seulement dans le fait de bien faire votre travail, vous aimez aussi être particulièrement désagréable. C'est étonnant d'ailleurs comme vous avez un don pour cultiver l'antipathie à votre égard. Je suis certaine que vous vous faites plus d'ennemis qu'autre chose, même quand vous cherchez à être amical. » Analysa-t-elle en le fixant droit dans les yeux, sans chercher à savoir si elle était brusque ou non, et si son comportement à elle ne faisait pas qu’attiser plus de haine entre les deux.

Il y avait juste des moments où même la personne la plus patiente et la plus tranquille du monde pouvait ne pas accepter quelque chose. Pourtant, Gillian était très ouverte d'esprit, elle accueillait la nouveauté et la diversité les bras ouverts, sans rechigner. Mais là, non. « Soit vous êtes juste imbu de vous même et de ce fait vous m'avez déjà fait perdre suffisamment de temps pour aujourd'hui, soit vous ne savez pas y faire et c'est extrêmement dommage pour vous. Dans les deux cas : Vous manquez d'une chose essentielle pour être vraiment aussi compétent que vous prétendez l'être. » Il pouvait se vanter d'avoir de l'instinct, il manquait cruellement d'un point pourtant primordial en société : « Du respect. »

Petit froncement de sourcil, elle posa ses mains sur la table pour se tenir, sans quitter l'agent du regard. « Et le plus fou dans tout ça, c'est que vous ne vous en cachez pas, et vous n'en avez pas honte. » Si elle avait eu un gobelet plein de café, sans doute qu'elle lui aurait jeté au visage. Ça n'était pas très gentil, mais déjà que l'envie de lui retourner une gifle la démangeait furieusement, il valait mieux pour l'instant qu'il éloigne toutes les armes présentes sur cette table. « Vous vous trouvez probablement incroyablement malin. Mais votre orgueil ne sera pas sans conséquence, vous pouvez croire ça par contre. » Jura-t-elle. « Tout bon agent que vous êtes, il y a des personnes qu'il vaut mieux ne pas froisser, lieutenant. »

Et elle en faisait partie.

Mais Gillian se redressa d'un coup, et prit une mine un petit peu étonnée. Comme si elle faisait de dire une bêtise. La bouche ronde, les yeux écarquillés, les sourcils froncés, elle était comme une petite fille prise en faute. « Oh, excusez-moi. Je vous juge peut-être hâtivement en effet. Mais disons que ça remet les pendules à l'heure. Vous êtes capable de me prendre de haut sans me connaître, en me faisant passer pour une mégère qui n'écoute rien et qui probablement est trop bien habillée pour comprendre ce qu'il se passe ici. Ou ai-je la tête ? » Blagua-t-elle avec un petit rire clair. « Mais... Si vous jouez à ce jeu, il n'y a pas de raisons que je ne puisse pas participer. »

C'était de bonne guerre, finalement. Et dans le genre amusement subtile, elle se posait là aussi. Quoiqu'il en était, elle n'était pas venue pour rien. Sa frustration n'était pas passée, mais le lieutenant du SHIELD entrevoyait maintenant une réalité : il y avait des moments ou tourner la langue sept fois dans sa bouche était une nécessité également.

« J'attends toujours vos excuses. » Termina-t-elle d'une voix incroyablement douce.
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Lun 2 Jan - 2:49



"Don't know why I want to punch you harder"


Gillian & Adam








La découverte faite par l'équipe d'Adam ne sembla pas plaire à la demoiselle. Pas plaire du tout. Raccoon lui, exultait, tout simplement. Fier comme un coq, il en profitait pour balancer tout ce qu'il avait en tête, sans la moindre retenu, sans la moindre réflexion, sans enfiler le moindre gant, ou, utiliser la moindre pincette. Non, il était tout simplement heureux. Qu'une femme vienne lui crier dessus, lui faire des remarques désobligeantes, ou encore venir lui expliquer comment faire son travail, cela lui était arrivé bien des fois. Avoir une réponse si pratique à fournir, cela ne lui arrivait que trop peu, alors, il ne pouvait qu'en profiter. Oh, sûrement qu'il était dommage de voir un si joli visage empli de tant de mauvais sentiments mais, le jeune homme ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de faire tout cela. Bien entendu, il ne s'était pas attendu à ce que cette joute verbale s'achève ici, non, la demoiselle en face de lui avait du répondant. Quelque part, la chose lui plaisait. Elle n'avait pas la langue dans sa poche et n'avait pas la moindre peur de se servir de son verbe. Sans doutes apprend-on aux riches à bien parler ? A ne pas se laisser désarçonner par de simples mots ? Dans tous les cas, ceux capables de parler autant qu'Adam et avoir tant de répondant face à lui étaient rares, alors, il fallait en profiter. « Sachez, madame Hammond, que je n'ai pas vraiment utilité à prendre des cours de communication. L'essentiel, dans mon travail est justement, que mon travail soit fait. Je fais des recherches, fais des plans, donne des ordres, on m'écoute et, en général, tout se passe bien. Ceci dit, c'est fort aimable à vous de vous inquiéter de ma vie relationnelle. Sachez que, je m'en sors de très bien. Je ne suis peut-être pas marié, mais j'ai de très bons amis. Le problème ne vient pas de mes mots ou de mon attitude, soyez-en certaine. » Il eut à un nouveau ce petit sourire en coin à la fin de ses mots. Il se devait de répondre avec une certaine fermeté, sans pour autant aller plus loin, nul n'était capable de deviner ce qui pouvait se tramer dans un esprit embrumé et, il était dangereux d'aller trop loin, en étant si proche de tant d'explosifs.

La suite amusa beaucoup le lieutenant. La belle petite furie osait parler de respect. Elle qui avait usé de tels mots, tout en dérangeant des agents durant leur travail, parler de respect s'en était hilarant, tout simplement. « Le respect ? Parlons-nous de la même chose ? Vous ai-je mal parlé ? Vous ai-je ne serait-ce que tutoyé ou même nommé par votre prénom ? Je n'ai fait qu'exposer des faits. Je ne me suis pas emporté alors que vous venez me déranger durant mon travail, en me disant quoi faire. Qu'avez-vous dit déjà ? Le crétin en chef c'est cela ? Êtes-vous sûre d'être bien familière avec le terme respect ? Peut-être devriez-vous chercher la définition dans un dictionnaire, madame. Peut-être devriez-vous aussi chercher des mots tels qu'altruisme ou abnégation, je suis certain que cela devrait vous faire apprendre des choses. » Un petit silence, un petit sourire fier en coin et le jeune homme repartait. « Si vous vous étiez montré respectueuse, dès le début, la chose se serait mieux passée, ne me mettez pas ce genre de choses sur le dos. » Était-elle sérieuse en disant cela ? Elle qui critiquait ses méthodes, mais pire que ça, ses hommes, en les traitait de crétins ? Le respect, cela n'en était pas. Elle pouvait s'estimer heureuse qu'il se soit montré si courtois pour le moment. Rapidement, comme si elle n'arrivait à rien par de simples mots, la belle blonde passa à la menace, chose qui fit grandement rire le responsable de la mission. « Oh, je suppose que vous faites partie de ces personnes ? Je suppose que je devrais avoir peur ou … Je ne sais quoi ? Allez-y, plaignez-vous, à qui vous voulez. Je suis presque certain qu'entre leur sécurité, celle de l'île et votre orgueil bafoué par vos propres erreurs, leur choix sera vite fait. Et … Quand bien même. Voilà une magnifique preuve de respect et de courage. Faire valoir votre influence et votre argent pour menacer, s'en est presque beau. » Se pinçant de cette étrange façon pour montrer le fait qu'il était impressionné, l'homme applaudit très légèrement avant de reprendre. « Sachez que, dans tous les cas, vous ne me faites pas peur. Que vous me arriviez à me faire virer, ou je ne sais quoi encore, j'arriverai toujours à m'en sortir. Mais si cela peut vous permettre de vous sentir mieux, allons, ne vous gênez pas. »

Bientôt, la conversation prit une tournure qui étonna réellement Adam, le laissant même avec de nombreuses questions à l'esprit, comme par exemple la sincérité des mots de cette jeune femme, ou encore de son expression faciale. « Je n'ai jamais dit ou pensé que vous étiez idiote, ou quoi que ce soit. Je n'ai fait qu'énoncer des faits. Vous faite irruption dans une zone sous surveillance, vous critiquez les hommes, les insultez même. Vous pensez à vos affaires avant même d'écouter ce que j'ai à dire. Vous pensez que je fais mal mon travail. Je comprends votre frustration, votre commande, votre retard. Mais, il y a bien plus important que ça. L'île et sa sécurité, ça, c'est important. Que vous soyez riche, pauvre, belle ou hideuse, cela ne change rien aux faits. Soyons honnête, comment auriez-vous réagi si vous … » L'homme s'arrêta un moment, tentant de réfléchir à la comparaison qu'il pourrait offrir pour que son interlocutrice ne comprenne ce qu'il voulait dire. « Supposons que vous prépariez un défilé, vous êtes à deux doigts de terminer vos dernières pièces et là, un inconnu qui, visiblement ne connaît rien à votre travail arrive dans votre studio, force l'entrée et, d'emblée, vous traite d'idiote. Il remet en question tout ce que vous faites et dites, vous dit que ce que vous faites est de la merde et, est inutile en vous narguant. Comment réagiriez-vous ? Vous excuseriez-vous ? Certainement pas. »

Code by Sleepy
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Lun 2 Jan - 3:31
« Oh oui, excusez-moi. » Lança-t-elle avec un faux jeu d'actrice exagéré. Elle était douée pour en faire des caisses aussi, également pour un peu de mauvaise foi quand il le fallait. Et là en l'occurrence, elle en avait besoin. Alors critiquer sa démarche, c'était une chose, être incapable de reconnaître ses erreurs, c'était tout de même un monde ! Elle était contente d'avoir des muscles résistants au niveau de la machoire, ça lui évitait de se retrouver avec la moitié des dents par terre tellement elle était éberluée par le comportement de ce type. « Renvoyez mes employés sans leurs expliquer le pourquoi du comment, c'est extrêmement respectueux. Ce n'est pas comme s'il y avait une chaîne de fabrication et des postes qui en dépendaient, effectivement. »

Elle appuya son regard. Elle n'avait eu aucune information avant de venir ici, à part des mots disant qu'il y avait une intervention du SHIELD sur les quais et que l'accès était bloqué, qu'on les avait gentiment envoyé se faire voir ailleurs, et il fallait encore qu'elle soit aimable et patiente ? Donc on pouvait traiter les gens comme des moins que rien, et ils fallaient encore qu'ils disent merci ?! « Me traîter avec suffisance en me prenant de haut, c'est extrêmement respectueux. J'avais mal compris, vous comprenez... Dans mon monde, c'est sans doute très bête, mais on ne traîte pas les personnes comme ça ! » Oui parce qu'en plus, Adam Raccoon était gâté. C'était un bon gros macho qui pensait qu'elle s'amusait avec des rouleaux à patisserie ! Formidable !

« Me faire passer pour la harpie en sortant la bonne carte de l'agent parfait qui fait trop bien son travail, c'est évidemment, extrêmement, respectueux et pas du tout manipulateur comme manière d'agir, n'est-ce pas. » Souffla-t-elle même en terminant sa phrase par un petit clin d'oeil complice. Et totalement ironique. « Et puis... Vous voulez que je vous dise ce que je pense des gens qui devront attendre, c'est clairement la phrase qui montre que vous êtes une personne qui respire le respect, l'abnégation, la compassion, et toutes ces belles qualités qui font de l'Homme un animal social et doué d'intelligence. D'ailleurs, vous ne vous consacrez qu'à protéger des concitoyens que vous ne méprisez absolument pas. Parce que ce que vous faites, c'est au-dessus de tout, je ne peux pas me l'imaginer dans ma petite tête. »

S'il fallait qu'elle, elle dise tout ce qu'elle pensait de lui, elle aurait probablement été obligé de lui sortir des insultes. Mais puisqu'il était tout bonnement incapable de faire preuve d'un minimum de décense, et qu'il avait une tête si énorme qu'il devait plus en passer les portes, elle n'allait tout de même pas prendre des gants : « Mais après tout, j'imagine que quand on est capable de traîter vos interlocuteurs avec mépris, on ne devrait pas s'attendre à grand chose d'autres. » Elle haussa les épaules, avec une petite moue triste sur le visage. Il y eut un silence, qu'elle interrompit avec un : « Vous avez d'autres leçons d'amabilités à me donner par hasard ? »

La question était sincère. Non, vraiment, elle avait hâte d'en apprendre plus sur le respect, l'abnégation et l'altruisme ! Surtout venant de Monsieur Abnégation-Respect-Altruisme, visiblement le combo gagnant. Elle en avait d'ailleurs la preuve, qu'elle n'hésita pas à lui coller dans les dents : « En fait, quand on remet les choses en perspective, celui qui fait irruption dans ma zone de travail, en retournant mes commandes, comme un éléphant dans une boutique de porcelaine, sans prévenir au préallable et en étant incapable de l'expliquer aux employés qui viennent, devinez quoi, faire leur travail ! Ce n'est finalement pas moi. Vous voulez encore me donner des exemples de respect, d'abnégation et d'altruisme ? Je suis toute ouïe. » Fit-elle.

Bon, elle avait exagéré sur un point. Et elle l'admit, comme quoi elle n'était pas si mauvaise joueuse : « Alors, d'accord, je m'excuse pour le crétin... Ce n'était pas mérité pour vos hommes. Ils ne font que suivre les ordres, je respecte ça. » Et ça, c'était sincère, il n'y avait aucun doute à avoir. Mais celui qui donnait les ordres, et donc qui endossait à la fois les mécontentements et les responsabilités, c'était lui. Il fallait qu'il s'y fasse. Ça impliquait aussi avoir un minimum de tact. Pour un démineur, être incapable de désamorcer la colère légitime d'une personne se présentant à soi, c'était tout de même un comble. Mais il y avait plus important. « Je peux aller voir ma marchandise ? »

Gillian n'avait de toute façon pas vraiment du temps à apprendre. Elle devait vérifier l'état de ses stocks, et quand on lui donna la confirmation, elle hocha la tête et remercia poliment son vis-à-vis avant de s'y rendre. Tout ça pour revenir une bonne demi-heure après, ses trois caisses de tissus, à moitié éventrées par les bons soins des agents, avec elle. Pour les mettre devant l'agent Raccoon. « Laissez-moi vous expliquer. » Fit-elle en tirant un des tissus, déchiré en son centre. Quand on savait qu'un pan de tissu valait au minima une caisse d'armes (et elle était bien placée pour le savoir), ça lui avait fait vraiment mal au cœur de voir ça. Elle présenta la chose en douceur : « Le respect avec lequel vous traitez la marchandise qui arrive ici. J'imagine que si ça ne menace pas d'exploser, c'est que ça n'a pas d'importance pour vous. »

Elle n'eut pas besoin de taper du pied pour lui faire comprendre qu'elle n'était vraiment pas contente. Elle n'avait même plus besoin de crier pour se faire entendre, déclarer tout ça d'une voix affreusement monocorde suffisait à s'expliquer : « Mais que vous le vouliez ou non, lieutenant, le travail de gens, comme vous et moi, dépend de cette marchandise. C'est complètement sans importance pour vous, j'entends bien. Mais vu l'état de ce tissu aussi rare que cher, la moitié de la chute n'est plus exploitable. » Elle tira de son sac à main les papiers de ses caisses de livraison, de son conteneur, du poids initiale du stock. Des choses dont il aurait pu bénéficier qu'il avait fait les choses dans l'ordre, pour déterminer les caisses compromises, et celles qui ne l'étaient pas. Sauf que pour ça, il aurait fallu demander gentiment ! « On fait comment, maintenant ? » Demanda-t-elle simplement.
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