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All these things - Christie
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 27 Nov - 19:12
Ça faisait des heures que Gillian organisait la salle comme elle le pouvait, coincer entre toutes ses assistantes qui voulaient absolument mettre la main à son travail pour lui faciliter la vie. Elle ne pouvait pas dire que ça l'aidait beaucoup en l'occurrence, mais elle ne pouvait pas leurs en vouloir de souhaiter bien faire, n'est-ce pas ? C'était juste assez usant de voir un travail fait en train de se défaire, et de devoir rester aimable en précisant que passer derrière elle n'était pas nécessaire, vu qu'elle était quand même encore la tête pensante de son entreprise et de bien d'autres choses.

C'était probablement son air gentil et doux qui donnait l'impression qu'elle avait besoin d'aide de la part de toute le monde, et qu'elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule. Elle avait eu les mêmes soucis en tant qu'actrice, quand tout le monde gravissait autour d'elle en se pliant en quatre pour ses beaux yeux, et que du haut de sa vingtaine, elle n'était apparemment pas assez intelligente pour compter ses doigts. Combien de fois avait-elle dit et répété qu'elle pouvait se débrouiller toute seule ? Des centaines. Elle ne pouvait plus les compter.

Tout ça pour tomber sur le même discours à chaque fois. Il s'avérait que la majorité de ses consoeurs, starlettes du grand ou du petit écran, comme elle, adoraient se faire dorloter. Sauf que pour Gillian, qu'on s'occupe autant d'elle, au point où mettre un pas devant l'autre était presque une activité angoissante et qu'il ne fallait pas la perturber avant son entrée sur le plateau, c'était plus éprouvant qu'autre chose. Elle ne se plaignait pas lorsqu'elle se cassait un ongle, quand son maquillage coulait, ou que sa coiffure n'était pas aussi parfaite que voulu...

Mais c'était une mentalité que tout le monde n'avait pas à Hollywood. Et elle comprenait pourquoi tout ce petit monde était à ce point formaté pour être égocentrique, mais surtout égoïste. Elle aurait pu persévérer, mais elle ne s'y était pas sentie à sa place, et avait de toute façon trouvé bien mieux ailleurs. Même si les petits travers qu'elle avait toujours cherché à éviter se retranscrivait ici. Ses proches assistantes et couturières lui avaient expliqué que c'était toujours pour l'aider et qu'elle se repose. Encore fallait qu'on lui demande avant ça si elle avait besoin d'aide, et si elle était fatiguée.

Chassant ses pensées d'un soupir, Gillian récupéra son plus beau sourire lorsqu'elle demanda à son employée d'arrêter de la suivre partout et de repasser derrière. Douce, mais ferme, la blonde lui signifia très clairement que ce n'était pas un comportement qu'elle acceptait, et que du haut de ses trente ans, il n'était pas question qu'elle ait une autre ombre que la sienne qui veuille défaire son travail pour l'améliorer ou quoi que ce soit. Elle acceptait les suggestions, mais il ne fallait pas non plus la prendre pour une petite chose fragile et incapable.

Le mot passé, elle se retrouva finalement seule un petit quart d'heure pour finir d'organiser ses tenues, jusqu'à ce qu'on vienne lui dire que la personne qu'elle avait invité était finalement arrivée. Cette fois-ci, le sourire de Gillian fut aussi grand que sincère, elle était contente et satisfaite. Lâchant son travail, elle demanda à son équipe de la laisser tranquille et de retourner à l'atelier, pour libérer le plateau de photographie. Elle ne voulait personne pour venir perturber Christie, qui fit finalement son apparition en poussant la lourde porte de son hangar aménagé.

« Christie, merci d'être venue. » Salua Gillian en s'approchant d'elle. La blonde était grande, devait bien faire une tête de plus que son amie. Vêtue d'une robe de sa propre création, étroite au niveau des genoux et de la taille, aux manches longues, et d'une couleur rose poudré, elle fit un grand sourire à la petite brune en face d'elle : « Il n'y a pas de thème pour ce shooting, à toi de voir ce que tu veux. » Lui fit-elle en lui désignant l'endroit comme si c'était désormais son terrain et que personne ne viendrait la gêner. « J'ai placé les robes et les accessoires sur la table là-bas, vois ce qui t'inspires et dis moi ce que tu veux faire. »
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Dim 27 Nov - 21:22

All these things
À cinq ans, on nous a demandé ce qu’on voulait faire plus tard. Nous avons répondu des choses comme "Astronaute" ; "Président"... À dix ans, on nous a reposé la question. Nous avons répondu "Rock Star" ; "CowBoy"... Maintenant que nous y sommes, ils veulent des réponses sérieuses. Et bien, ma réponse c’est « J’en sais foutrement rien ». On a du temps avant de prendre les grandes décisions. On a du temps, on peut faire des erreurs, se tromper de direction et se retrouver coincé. Tomber amoureux, souvent. Faire une thèse de philo, alors qu’on sait qu’on pourra pas en faire sa carrière. Changer d’avis, et en changer encore parce que rien n’est permanent. Alors faites toutes les erreurs possible, comme ça quand on nous demandera ce qu’on veut être, on n’aura pas à improviser. On saura. En fait nous aimons à penser que nous sommes au volant de nos vies, mais en réalité, l’idée que nous contrôlons notre destin n’est qu’une illusion. Vous pouvez choisir les amis les plus loyaux, faire le métier de vos rêves, trouver le véritable amour, mais au bout du compte quelqu’un décide toujours de notre sort à notre place et tout ce qu’ils nous restent à faire c’est prier pour savoir utiliser les cartes que le destin nous distribue. Pour ma part, je veux devenir journaliste - photographe journaliste pour être plus précise - la meilleure qui soit, je veux être reconnue pour mes photos et pour mes articles, je veux laisser mon empreinte dans ce milieu pour les prochaines générations. Le truc, c'est que nous ne sommes jamais sûr de rien : j'pourrais tout perdre demain.

C'est pour ça que je ne me cantonne pas à un seul domaine. J'ai quelques contrats par-ci par-là qui n'ont absolument rien à voir avec le journalisme. Vendre des hotdogs le week-end quand j'ai un créneau de libre dans mon agenda. De temps en temps, des mariages, immortaliser ces moments de bonheur - qui ne dureront très certainement pas. Par moments, par l'intermédiaire d'une photo je dois vendre diverses choses. Et j'entends par là que tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi... Surtout moi. L’homme est un produit comme les autres. Avec une date limite de vente. Je suis publicitaire. Je suis de ceux qui vous font rêver des choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moche, bonheur parfait retouché sur Photoshop. Vous croyez que j’embellis le monde ? Perdu, je le bousille. Puis, il y a des jours comme aujourd'hui où je me transforme en photographe de mode. Je suis attendue par Gillian, une créatrice avec qui je travaille depuis environs un an, qui a fait appel à mes services suite à une annonce que j'avais laissé je ne sais plus où. En vrai, je reste persuadée qu'elle a simplement pitié de moi - car nous ne sommes pas du tout issues du même milieu - mais cette impression commence à s'estomper au fil du temps qui passe. A ma grande surprise le contact est plutôt bien passé entre elle et moi, même si au départ les choses restaient uniquement professionnelles, on a finit par laisser tomber nos barrières et réussir à se parler sans aucunes craintes.

En tout cas, j'ai bien besoin de décompresser un peu, il faut que je me change les idées, que je fasse autre chose pour repousser tout le chaos qui se bouscule dans ma tête. Faut dire qu'avec la discussion de la veille avec Matthew j'ai un peu l'esprit ailleurs, hautement focalisé sur les histoires de la Garde Rouge. Ça me fera du bien de déconnecter un petit peu de mon propre monde pour m'imprégner de celui de quelqu'un d'autre, au moins le temps d'une journée. Arrivant aux portes de l'immeuble où je dois me rendre, je patiente quelques instants avant d'avoir l'autorisation d'accès par l'interphone. Ici, ça ne rigole pas du tout avec la sécurité... et encore moins avec la main d'oeuvre, il semble toujours y avoir quelqu'un aux côtés de mademoiselle Hammond.

Traversant quelques couloirs, bifurquant de droite à gauche par moment, je rejoins la jeune femme au studio photo qu'elle improvise à chacune de mes visites. Et c'est ça que j'apprécie chez elle, c'est qu'à chaque fois, je n'ai pas grand chose à préparer. Tout est déjà là, il ne manque rien - en dehors du matériel que je transporte - je n'ai qu'à m'installer et à appuyer sur le bouton. C'est toujours clean et nickel, une vraie pro. Un sourire radieux vient illuminer mon visage lorsque je me retrouve face à la blonde, qui doit bien faire au moins une tête de plus que moi. « Merci à toi pour l'invitation surtout ! » Je profite des salutations pour l'examiner de la tête aux pieds, cette robe lui va à ravir. Le rose, couleur de romantisme, de séduction et de féminité, ce qui la représente parfaitement. Mais les atouts de cette femme ne s'arrêtent pas là - les autres robes présentes le prouvent. « Très bien. Mais rappelles toi que c'est toujours toi qui mènes la dance. T'es sublime ! » C'est à elle de voir quelle image elle veut véhiculer de sa création et surtout d'elle même qui est prise en photo. Puis, c'est aussi une référence à son caractère, elle sait se faire respecter. Mais puisqu'elle me laisse carte blanche, je n'aurais qu'une seule règle : amusons-nous !

« Si Madame veut bien me suivre », lui lançais-je en effectuant une petite révérence avant de me diriger vers le plateau photo pour y installer mon matériel. « Quoi de nouveau depuis la dernière séance ? » lui demandais-je, ouvrant la discussion, pour la faire patienter un peu.




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Lun 28 Nov - 16:04
« On a déjà travaillé ensemble, et j'ai toujours été satisfaite de ton travail. » Lui souffla Gillian avec un sourire sincère qu'elle ne réservait qu'à elle. Depuis un an qu'elles bossaient de temps à autre ensemble, il n'y avait jamais eu un quelconque accrochage entre elles. Christie était à l'écoute des envies de Gillian, et à l'inverse, Gillian savait qu'il fallait pour tout artiste, créateur de robes comme photographe, un espace pour l'imagination. Elle laissait en générale les thèmes libres lorsqu'elle faisait appel à la brune en face d'elle. Si elle voulait quelque chose de particulier, elle contactait d'autres personnes ayant moins cette fibre artistique. « C'est donc normal que je t'invite pour la suite. » Lui répondit-elle.

Sur le coup, elle savait aussi que cette collaboration permettait à Christie de se faire un vrai agenda. Et lorsqu'elle mettait sur son CV le travail qu'elle faisait pour Gillian, ça sonnait tout de suite comme quelque chose de puissant pour les personnes qui souhaitaient l'embaucher pour d'autres travaux. Gillian ne s'en vantait pas : elle avait pleinement conscience de l'influence qu'elle pouvait avoir sur la vie d'illustre inconnu. Ou même sur celles de ses amis. C'était pour cette raison d'ailleurs qu'elle n'en avait pas beaucoup, d'amis. Elle restreignait son cercle intime au minimum, ne souhaitant causer du tort à personnes.

« Je te fais confiance. » Déclara la styliste en s'approchant des modèles avec elle, tirant de sur un cintre une robe particulière. Une robe bustier, à la taille marquée, les jambes à voiles s'ouvrant de tous les côtés. On aurait pu croire à un rose à l'envers, et la couleur de cette dernière ne manquait pas d'en rappeler les pétales de cette fleur. Esquissant une petite risette, elle demanda à Christie d'un air doux : « Je ne sais pas ce que tu penses de celle-ci. C'est l'une de mes préférées. » Elle la présenta, permettant à la jeune femme de s'en saisir : « Je n'ai pas forcément la carrure pour la porter, je l'ai taillé pour des femmes avec plus de formes que moi. Mais je la trouve jolie. »

Sans attendre de réponses, ses doigts s'aventurèrent sur une autre. Une robe, plus moulante, les manches totalement en dentelle, se raccrochant à chaque majeur pour permettre de tendre le tissus, d'un noir intense, tirant un peu sur un vert en relief avec la dentelle qui la recouvrait totalement. Celle-ci lui irait mieux pour le coup, pas de doute là-dessus. Plus pour sa taille, sa carrure,... Mais Gillian n'eut pas le temps de le dire, puisque déjà son amie lui demanda des nouvelles depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Ça remontait à quelques semaines, forcément.

« Oh... Pas énormément de choses. Comme d'habitude, je ne fais que travailler, et je n'ai pas beaucoup de vie en dehors de ça. » Fit Gillian avec une petite moue en coin, consciente que sa vie d'artiste n'avait pas tellement d'intérêt. Christie ne voulait pas savoir qu'elle passait son temps à travailler et puis c'était bien tout, qu'elle ne faisait pas de rencontres qui menaient sur des histoires et des romances folles. Elle était mordue de boulot, et c'était par ça qu'elle se définissait.

« Et toi alors ? » Lui demanda-t-elle ensuite, se tournant pleinement vers la jeune femme pour vraiment se montrer attentive envers ce qu'elle pourrait lui dire. « Tu commences à avoir du succès, non ? » Tenta la styliste avec une moue taquine, prête à la chambrer un peu. Elle ne savait pas si c'était du au succès ou à autre chose, mais Gillian se permit d'énoncer une constatation : « Les petites cernes sous tes yeux ont l'air de me dire que tu ne dors pas beaucoup. » Loin d'être grave en soi, Gillian eut un petit rire clair avant de rajouter : « Je connais ça, si je n'avais pas du maquillage, tu aurais plus souvent un zombie dans les tabloïds. »
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Mar 6 Déc - 22:59

All these things
Y'a pas de doute là dessus, travailler avec Gillian, c'est toujours aussi cool. Et ça a été ma plus grande surprise lorsque j'ai décidé d'accepter ce boulot. Je m'étais plutôt attendue à tomber sur une patronne du style autoritaire et exigeante, celle avec qui travailler devient plutôt une corvée à la place d'être un plaisir. Mais ça a été tout le contraire, dès le départ, elle a tout fait pour que je puisse me sentir à l'aise et que je ne manque de rien. Même si les débuts ont été plutôt laborieux - cette distance professionnelle comme j'ai déjà pu le décrire - maintenant tout va pour le mieux, il y a une très bonne entente entre nous. Elle est devenue un peu plus que ma boss en quelque sorte, je peux la considérer comme une amie proche. « C'est avant tout parce que tu me permets de faire du bon travail, » lui répondis-je avec un nouveau sourire, sincère et bienveillant. Si notre coopération marche aussi bien c'est grâce à elle, moi je n'ai pas fait grand chose. « Tu fais le plus gros en réalisant ces robes... elles sont justes magnifiques. Je n'ai qu'à appuyer sur le bouton, tu vois le genre », continuais-je. Elle paraît tellement à l'aise devant l'objectif aussi, que j'ai très peu de directives à lui donner. « C'est toi la star, » lui lançais-je sur un ton légèrement taquin, accompagné d'un petit clin d’œil.

Préparant toujours mon matériel, je regarde la blonde observer ses robes, avant que celle-ci ne finisse par en choisir une qu'elle me laisse dans les bras. Une oeuvre d'art j'vous dit, le travail sur cette robe là est époustouflant. Mais ce n'est pas ce qui attire le plus mon attention, en l'espace d'un instant j'ai comme cette impression de déceler une sorte de message subliminal de la part de Gillian. Comme si elle voulait... non ça doit être mon imagination. Le doute planant, je me permets de me laisser porter dans un rêve, celui où j'enfile cette robe, pour me sentir comme une princesse avant d'aller au bal. « Elle est parfaite. Tu crois que je... » je me stoppe subitement, retenant mes mots. « Non rien, oublie ce que je viens de dire. » Je me fais du mal. Et quand bien même la styliste aurait effleuré l'idée de me faire essayer cette robe, elle est hors de prix, jamais elle ne sera à portée de mon budget de pauvre photographe qui galère à payer son loyer. Je repose soigneusement le cintre sur lequel est accrochée la robe sur le présentoir. « On va bientôt pouvoir commencer, je suis bientôt prête. »

Pendant que je termine mes derniers préparatifs, je l'écoute me parler de ses dernières news. Et c'est sans trop d'étonnement qu'elle me fait part de sa routine habituelle, le travail, le travail et encore le travail. Peut-être qu'un jour je devrais songer à l'inviter à sortir prendre un verre, ou bien pour s'faire un ciné, j'sais pas juste de quoi faire en sorte que pour quelques heures elle puisse mettre de côté ce mot : "travail". « Oh, pas grand chose pour moi non plus. On essaye de survivre comme on peut. » Bon d'accord, je ne suis pas tout à fait très honnête avec elle sur ce coup là, parce qu'il y a énormément de choses qui ont bougé depuis quelques jours. Mais je me vois carrément pas lui parler de ma petite entrevue avec Matthew Murdock, concernant nos plans pour la Garde Rouge, de peur qu'elle me prenne pour une véritable tarée. Et encore moins du fait que je prévois de mettre ma vie en danger par le simple fait de vouloir rassembler quelques informations à propos de cette organisation mystérieuse. Mais je peux peut-être... « Ah si, j'ai rencontré ce type, qui me plaît bien... » je mets volontairement la suite en suspend pour laisser mon interlocutrice reprendre le fil de la discussion.




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Jeu 8 Déc - 14:54
« Que tu... ? » Reprit Gill avec un sourire en coin, alors que Christie semblait happé par une de ses créations. La journaliste la regarda sous toutes les coutures, semblant rencontrer une œuvre d'art pour la première fois. Et la blonde ne manqua pas de pouffer de rire, à la fois réellement amusée par cette rencontre innocente, mais également satisfaite que son travail ait toujours ce genre d'effet sur les autres. Tout ne convenait pas à tout le monde, mais il y avait systématiquement une robe, qui convenait parfaitement à une personne. Et rien que ça, ça suffisait à Gillian. Il lui arrivait de créer pour des particuliers, et uniquement pour eux. C'était sa spécificité. « Tu voudras l'essayer ? » Demanda-t-elle d'une voix douce et sérieuse.

Même si elle savait que Christie allait rester timide à ce propos, Gillian prit soin de sortir la robe et de la poser sur une table, en évidence. Là, elle ne manquerait pas de la voir et de la revoir, pour finir par craquer. Même si elle ne doutait pas que la photographe avait quelques tours dans son sac pour résister, ce n'était pas un plaisir coupable. C'était ici un plaisir simple, où elle pourrait se sentir aimable dans une tenue qui lui plaisait. Et rien de mieux pour un humain de se sentir soi même, et beau, dans un vêtement qui nous met en valeur.

Gillian s'esquiva à peine lorsque Christie lui annonça que ses préparatifs étaient bientôt prêts. Elle alla en retrait dans la salle pour enfiler sa robe, pour laquelle elle serait modèle, et prit le temps de bien le faire. Les plies furent respecter, mais plus encore, la blonde prit soin de sa coiffure, ainsi que le temps de faire une retouche maquillage. Là, elle ne revint qu'au bon moment finalement, alors que Christie avait fini par placer ses lumières et son appareil, qu'elles choisirent ensemble les fonds qui inspiraient le plus la photographe. Bref, tout était presque bon... Elles pouvaient faire tout ça simplement, comme deux amies qui se revoyaient pour la première fois depuis un moment en échangeant des banalités.

C'était de toute façon bien plus agréable de ne pas prendre un shooting trop au sérieux. Gillian avait du en faire des centaines dans sa vie, et elle ne gardait de bons souvenirs que de ceux où elle avait pu se lier avec des gens. On lui demandait souvent d'être plus comme ci, ou plus comme ça, mais dans le cadre d'un shoot carré, mesuré, au poil près, c'était surtout oppressant cette atmosphère mécanique. Elle se demandait souvent comment les photographes arrivaient à travailler dans ces conditions. Mais la réponse était dans la question : les conditions robotiques faisaient que c'était possible. Sauf qu'à côté de ça, l'oeuvre n'avait pas la portée qu'elle aurait pu avoir dans d'autres circonstances.

Se plaçant face à l'objectif sans la moindre gêne, la blonde releva finalement le nez vers Christie quand elle lui signifia qu'elle avait rencontré quelqu'un. La surprise fut des plus naturelles, tout comme le « Ah ? » qui sortit peu après. Cet étonnement était sincère notamment parce que la brune en face d'elle était d'une nature assez solitaire, pour ne pas dire sauvage. Son métier lui apprenait à être plus ou moins seule, prostrée sur elle-même. Qu'elle rencontre quelqu'un était une bonne chose ! « Tu en as trop dit, ou pas assez. » Plaisanta Gillian avec un grand sourire.

« Dans tous les cas, il faudra parler, mademoiselle Carpenter. » Somma la styliste en plaisantant. A moitié. Parce qu'elle voulait vraiment savoir quel genre de type pouvait avoir Christie, comment elle avait fait pour attirer son regard, si elle y avait réussi, si ça pouvait marcher, si c'était réciproque, comment elle allait faire,... Oui, tous les détails, absolument ! « C'est donc un homme qui t'empêche de fermer l'oeil ! » Rajouta-t-elle avec une petite moue : « Je ne pensais pas qu'un serait capable de te détourner de ton travail un jour ! C'est une bonne chose ! »
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Jeu 15 Déc - 21:32

All these things
C'est dingue, sur le coup j'ai totalement l'air d'une gamine, émerveillée suite à la découverte de ses cadeaux de Noël, des étoiles plein les yeux et un sourire illuminant son visage. Pendant quelques minutes il m'est impossible de détacher mon regard de cette robe, de cette merveille de la couture réalisée par Gillian. Bien sûr, ce détail n'échappe pas à la blonde qui semble bien s'amuser de la scène qui se déroule devant elle. D'un côté, je pense que ça doit être vraiment satisfaisant pour elle de voir l'effet que peut donner le fruit de son travail sur les gens. De l'autre côté... je la soupçonne en fait d'être en train de se foutre complètement de ma gueule. Ça ne m'étonnerais pas tiens, ça lui arrive d'être d'humeur taquine, surtout quand elle est avec moi. C'est d'ailleurs sa voix qui me sort de mes pensées, qui me ramène vers la réalité, elle me demande si je souhaite l'essayer. Automatiquement je la regarde avec de gros yeux, insistante, l'air interrogateur, comme si je n'avais pas compris ce qu'elle venait tout juste de me dire. « T'es sérieuse ? » lui lançais-je surprise de sa proposition. « Je peux ? Vraiment ? » Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en ses propos, c'est juste que ça me paraît tellement irréel. Je veux dire que ce qu'elle fait, ça me semble tellement loin de ma portée que je n'aurais pas imaginé une seconde pouvoir l'essayer en dehors des images mentales sur lesquelles je pouvais me référer. « Tu penses qu'elle m'irait ? » Parce que son avis compte pour moi, celui d'une amie, mais aussi celui d'une professionnelle plus que reconnue dans le domaine.

Y'a une question qui me vient à l'esprit soudainement : pourquoi est-ce que cette robe me plaît autant ? C'est Gillian qui réponds à ma question, en recentrant la conversation sur l'homme dont je viens de lui parler et dont elle n'a aucune information. Du coup, elle me pousse pour que je lui en dise plus, que je crache le morceau et que je me confie à elle sur ma vie amoureuse. C'est vrai que c'est une première, parce que d'habitude je suis bien trop occupée par mon travail pour m'occuper de ce genre de choses. Ce qui m'oblige à reformuler ma question dans ma tête : est-ce que cette robe pourrait-elle plaire à Matthew ? « Ah euh... » le fait qu'elle s'y intéresse de si près me déstabilise légèrement, comme si elle m'avait décroché un bon direct en pleine poire sur un ring, et que je me retrouvais en train de tituber pour retrouver possession de mes moyens. « C'est un avocat. » commençais-je timidement. « Ça fait un moment que je le connais, on a travaillé plusieurs fois ensemble. Enfin, il m'a surtout aidé pour l'écriture de quelques articles en me fournissant un sujet à peu près potable. » C'est comme ça que les choses ont commencé, quand je l'ai contacté pour avoir une interview de lui même après un procès parfaitement maîtrisé de bout en bout. Et de fil en aiguille on a continué à se voir, toujours dans un cadre professionnel, tout en apprenant à se connaître au fur et à mesure. Et je commence à me dire, après ma dernière discussion avec lui au sujet de nos projets communs qui visent la Garde Rouge, que nous sommes bien plus proche encore. « Il sait me redonner le sourire. Bon, j'avoue qu'il est pas aussi efficace que toi pour ça, mais quand même. Vous êtes doués. » lançais-je en pouffant.

« Tu peux te mettre légèrement de profil, de trois quart sur ta droite, voilà, comme ça. Parfait. » j'appuie sur le déclencheur, je capture l'image de la sublime demoiselle qui me fait face dans un flash lumineux. Je reporte mon attention sur l'écran de mon appareil, visualisant la photo. Putain, j'aimerais être aussi jolie qu'elle. Je m'approche un peu plus, cette fois-ci dans le but de lui tirer le portrait. Mon regard croise le siens et je ne ressens absolument aucune crainte, ni gêne chez elle. C'est ça que j'aime lorsque je bosse avec elle, c'est que j'ai très peu de directives à lui donner, elle est naturellement à l'aise. Ça m'arrive qu'avec d'autres modèles, je sois obligée de remuer ciel et terre pour parvenir à les détendre et que je doive les guider de A à Z sur les postures à adopter. Et ce n'est pas toujours facile de se faire comprendre, surtout quand celle-ci se retrouve avec une perche d'athlétisme coincée dans le derrière, littéralement. « Si y'avait pas cet avocat... je te demanderais en mariage » plaisantais-je en voyant la nouvelle image apparaître sur mon écran.




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Dim 18 Déc - 15:31
« Bien sûr ! » S'amusa Gillian avec un grand sourire à la question naïve de Christie. Elle pouvait, vraiment. Et plus encore, elle était persuadée que cette robe pourrait lui aller. D'ailleurs, la blonde nota dans un coin de sa tête de la lui offrir en temps voulu, comme supplément à ses services. Ça ne lui coutait rien de lui faire simplement plaisir, et puis... Et puis si cette pièce partait lors d'un défilé, alors il serait toujours temps de créer une robe spécialement pour Christie. D'un coup d'oeil, elle arrivait sans peine à déterminer ses mensurations. La photographe avait une taille mannequin que pas mal de créateur estimaient beaucoup. C'était tout à son avantage. « Elle t'ira forcément. Et je te prendrais en photo pour que tu en gardes la preuve ! » Appuya Gillian en prenant place devant l'objectif.

Elles commencèrent à travailler, tout en parlant. Ce qui faisait qu'en plus de ça, les clichés étaient assez naturels et spontanés. Gillian avait l'habitude de cette partie de son métier, c'était ça qui l'avait fait connaître dans un premier temps du public. Être modèle, c'était la porte ouverte vers plein d'autres possibilités. Devenir égérie de marques, de photographes, de publicités,... Pour sa part, ça avait été aussi un tremplin vers le grand écran, et des films qui lui avaient vraiment plu. Du coup pour elle, revenir au source avait certes un côté un petit peu étrange, mais c'était aussi très rassurant de savoir qu'elle pouvait continuer ce qui l'avait fait connaître. Qu'elle ne perdait pas la main de ce qui avait fait son succès dans un premier temps.

D'autant plus dans cette ambiance intimiste, où Christie se laissait aller à la confidence. Gillian était le genre de personne à adorer les histoires. Mais vraiment ! Elle pouvait en écouter des dizaines et des dizaines, juste pour le plaisir. Et toujours avec patience et attention, une pointe de curiosité dans le regard. Là, qu'elle apprenne que l'homme qui plaisait à Christie était un avocat, qu'ils se connaissaient depuis un moment, qu'il lui fournissait du travail pour des articles lisibles, et qu'il la faisait sourire... C'était doux à écouter. Agréable de voir une jeune femme comme Christie réussir à s'épanouir au contact d'autres personnes, et même d'envisager plus avec certaines d'entre elles.

« Il ressemble à quoi ? » Demanda-t-elle pour essayer de se le figurer pour de bon. De se l'imaginer, en train de parler avec Christie. « Il porte toujours des costumes ? » rajouta-t-elle en blaguant, même si elle se doutait que Christie n'avait peut-être pas eu l'occasion de le voir autrement qu'en chemise cravate. S'exécutant sous les ordres de la petite brune, elle lui fit un grand sourire. « S'il en est au point d'empêcher notre mariage, ce type doit être vraiment plaisant ! » Commenta la blonde avant d'éclater de rire. Ce fut à ce moment là que Christie pressa son appareil photo pour prendre un cliché. Elle avait toujours eu un don pour capter la simplicité et la beauté d'un instant volé.

« Enfin, ne me dis pas ça. » Poursuivit-elle avec une petite moue. « Si ma mère t'entendait, elle en serait à traquer ton petit avocat pour qu'il ne me fasse plus d'ombres. » Plaisanta-t-elle. « Elle en est à un point où elle veut tellement que je ne finisse pas toute seule qu'elle me marierait avec n'importe qui ! » Ajouta Gillian en soupirant. « Son dernier coup de fil remonte à dimanche dernier, et elle n'a pas arrêté de me parler des étoiles montantes du cinéma, et du fait que je devais impérativement leur créer un costume pour rentrer en contact avec eux. Tu sais... au cas où il se passerait quelque chose ! »
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Ven 23 Déc - 9:58

All these things
Je ne peux m'empêcher de grimacer à l'écoute de la remarque de Gillian. Visiblement, la jeune femme a décidé de me torturer aujourd'hui, elle s'amuse à mes dépends. Tout d'un coup, sa robe a des allures de cadeau empoisonné, j'en regretterais même d'avoir osé perdre mon regard sur ce bijoux de la couture. Elle sait très bien que j'ai horreur d'être prise en photo - le comble pour une photographe hein - et que je déteste par dessus tout me voir en image. D'une part, parce que je ne suis absolument pas photogénique et d'autre part parce que... parce que j'ai le chic pour passer pour l'idiote du village à chaque fois qu'on pointe l'objectif dans ma direction. « Tout mais pas de photo, par pitié », lui lançais-je avec un regard capable d'en rendre le chat botté de Shrek complètement fou de jalousie. Elle est prévenue, il vaut mieux pour sa sécurité qu'elle n'essaye jamais de m'approcher avec un appareil. De toute manière, en une année de collaboration, la blonde n'a jamais réussi, même pas une seule fois, à capturer mon visage. A ce jeu là, je suis passée maîtresse en la matière, une ninja de l'esquive et je possède aussi des mains bioniques capable de se mettre en travers du flash pour venir gâcher le résultat final. « Ton avis me suffit amplement comme preuve », assurais-je d'une voix déterminée. « Je l'essaierais après la séance. Juste histoire de me rendre compte que je ne t'arrive pas à la cheville. » Je n'ai rien d'une mannequin, je n'ai ni son expérience ni son aise sur un plateau de shooting, et si les rôles venaient à s'inverser et que je me retrouvais de l'autre côté de l'objectif, je suis absolument sûre de perdre la totalité de mes moyens.

Au fur et à mesure qu'on avance dans la séance et que je me laisse aller à la confidence auprès de la styliste, j'ai l'impression que sa curiosité s'éveille de plus en plus. Je peux percevoir dans son regard cette lueur d'intérêt, qui brille de mille feux à chaque fois que j'en rajoute à propos de Matthew. Et forcément, alors que je reste vague à propos de tout ça, c'est elle qui prend les devants et qui me questionne à son sujet. « Il est plutôt mignon. » J'me maudis pour cette réponse, j'ai tout à fait l'air d'une cruche, tellement à côté de la plaque. Si je me voyais dans un miroir, là tout de suite, j'en mourrais sûrement de honte. « Son père était un boxeur pro. J'pense qu'être bien foutu, ça doit être de famille. » Cette fois-ci, je crois bien que cette lueur dont je parlais tout à l'heure à du changer de place, c'est littéralement des paillettes qui doivent remplacer mes globes oculaires à l'heure actuelle. Si en plus de ça on rajoute le fait que je suis en train de rougir, à en devenir aussi écarlate que le soleil à son crépuscule, je ressemble à une très mauvaise caricature de la fille qui a un crush. « Et... j'ai totalement l'air d'une idiote, pas vrai ? » lançais-je accompagné d'un petit rire nerveux.

« Si elle le trouvait, elle te fiancerait avec, crois-moi. » continuais-je suite aux révélations de la blonde. « Et là, je n'ai plus aucune chance. » Oh ça non, je ne rivalise pas du tout face à elle, en toutes catégories c'est elle qui gagne. Ceci dit, c'est peut être mieux pour moi de ne pas parler mariage, ma mère à moi, elle, n'a pas du tout l'air pressée de me voir franchir ce cap. « Puis, je n'ai rien d'une étoile montante du cinéma, je lui plairais pas. » J'éclate de rire au moment où mon regard croise celui de mon amie, c'est vrai quoi, le monde du cinéma est tellement vaste qu'une simple photographe fait office de meubles parmi les plus grandes stars. « Ta mère, elle voit les gros titres. Plutôt un truc du genre... Leonardo DiCaprio et Gillian Hammond, un mariage de grande classe. » Ouais, ça, ça sonne plutôt pas mal. « Avoue que c'est mieux que... Une grande styliste de la mode fait son coming-out avec une inconnue. » J'en profite pour prendre une nouvelle photo tandis que l'ambiance est à la rigolade. C'est mon truc ça, de saisir le naturel chez les gens, la beauté d'un instant unique, et non celui figé dans l'attente que l'appareil se déclenche. « Mais s'il le faut, je me battrais pour toi ! » plaisantais-je encore.




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Ven 23 Déc - 20:05
« Un petit peu oui ! » Blagua Gillian quand la brune lui demanda si elle avait l'air idiote. Mais c'était juste pour la taquiner. Dans les faits, son amie était plutôt attendrissante à avoir l'oeil brillant rien qu'en parlant de cet homme. Mignon et bien foutu ! Elle avait visiblement tirer le gros lot ! Si elle arrivait à le séduire, et qu'il avait autant de qualité qu'elle le disait, alors elle serait forcément heureuse. Gillian ne pouvait s'empêcher d'être de tout cœur avec elle pour l'occasion, en se disant qu'elle ne méritait que du bonheur.

Et pour l'occasion, la blonde se dit pour elle même qu'elle apprécierait probablement de retomber amoureuse. Elle n'avait pas le temps pour ça, mais elle avait déjà eu des aventures, et avait réussi à se satisfaire de l'amour qu'il pouvait y avoir entre deux personnes. De la tendresse, elle en avait à tout le monde. Il y avait juste des aspects qu'elle n'approchait plus. Le désir était par exemple quelque chose de très étrange pour elle, quelque chose qu'elle ne se figurait pas si facilement. Désirer quelqu'un, elle ne s'en sentait pas capable.

Tout comme elle ne voulait pas être désirable. Ça n'était pas un tabou. C'était plutôt comme une impression étrange. Comme un nerf qui se suicide à force de trop ressentir la douleur, pour devenir définitivement silencieux. Pour soulager les autres. C'était ça. Gillian avait juste l'intime conviction qu'elle n'était pas capable d'aimer un homme comme elle le devrait, et qu'elle ne pourrait pas s'y consacrer entièrement. Ça ne l'empêchait pas d'être comme toutes ces femmes, de celles qui avaient aussi besoin d'être aimer pour s'épanouir encore plus.

Elle réussissait ça d'une autre manière, mais elle sentait que le processus n'était pas complet. « Ne te dénigre pas, Christie. » Ordonna fermement Gillian en regardant la jeune femme d'un regard perçant. « La célébrité ne fait pas de moi une référence, et tu as bien des qualités, et bien des talents, qu'un homme pourrait aimer. » Rajouta-t-elle d'une voix qui ne souffrait d'aucun refus. Christie n'avait pas le droit de nier cette évidence : « Te comparer à moi ne t'aidera jamais. »

La dessus, Gillian se rapprocha et lui demanda son appareil photo. Elle s'en empara doucement, avant d'en prendre une au hasard et de zoomer. « Sur un cliché comme celui-ci, il y aurait mille retouches à faire. Un magazine ne pourrait pas la publier en l'état, parce qu'il y a trop d'imperfection. Je suis physiquement agréable, mais même la plus parfaite des jeunes femmes ne correspondra pas aux standards de beauté qu'exigent la publicité. Crois moi que des complexes, j'ai eu le temps d'en avoir quand j'étais plus jeune. » Raconta-t-elle comme une histoire.

« Mais qu'est-ce qu'il est plus important ? Que les autres m'aiment, ou que je suis heureuse ? Et est-ce que mon bonheur doit dépendre de l'opinion des autres ? » Posant l'appareil sur une surface à côté, elle attrapa la jeune femme par les épaules. « Tu es une personne extraordinaire Christie, ne doute jamais de tes talents ou de tes qualités. Et même tes défauts sont parfaits. » Rajouta-t-elle, totalement sincère et confiante dans ce qu'elle disait.

« Et je te présenterais Leo. Je suis sûre que tu es son genre de fille. Au moins, tu n'auras plus à te comparer à moi. Sortir avec lui, c'est un peu le nec plus ultra de la conquête, le truc qui dit : d'abord lui, ensuite le monde. Tu vois ? » Elle blaguait à moitié, mais n'avait pas si tort dans le fond. Et oui, elle connaissait Di Caprio. Elle avait tourné un film, dans lequel elle avait eu un petit rôle, avec lui. « Si on se marie, le titre du magazine people sera : Gillian Hammond, fiancée à une splendide jeune femme que tout le monde gagne à connaître ! » Et là, elle lui fit juste un grand sourire qui montrait toutes ses dents blanches.
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Ven 30 Déc - 22:56

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Le monde de la mode est carrément impitoyable, et ça, je suis tout aussi bien placée qu'elle pour le savoir. Je ne compte plus du tout le nombre d'heures après une séance photo - peu importe la personne qui aura été mon modèle - que j'ai du passer sur Photoshop à jouer la chirurgienne de l'esthétique. La retouche, un travail fastidieux qui demande beaucoup de temps et d'observation. Absolument tout les défauts doivent disparaître, on se permet de jouer à Dieu en quelques clics en défiant les lois même de la nature. La perfection n'existe pas. « Je suis simplement réaliste. Vous formeriez un beau couple, crois-moi », continuais-je sur le ton de la plaisanterie. Mais en aucun cas je ne doute de mes chances avec Matthew, je le sens bien que le feeling est là. C'est vrai que je ne le connais pas depuis très longtemps et qu'il est eut être trop tôt pour tirer la moindre conclusion, j'ai tout de même cette impression qu'il pourrait y avoir plus entre lui et moi. C'est dingue comment cet homme à pu bouleverser mon quotidien en l'espace de quelques semaines. Depuis que mon ex fiancé s'est tiré, je ne me suis plus vraiment intéressée à ce genre de choses, préférant passer tout mon temps à travailler pour ne pas avoir à penser à l'amour, sentiment envers lequel j'ai perdu toute croyance. Jamais je n'aurais imaginé, ne serait-ce un instant, retrouver une certaine aspiration à me remettre en couple. Le simple fait que quelqu'un puisse occuper mon esprit, ça me fout les boules. Il est peut-être temps que je prenne enfin le taureau par les cornes, et que je laisse aller mes sentiments.

« Mais tu as raison. L'important, c'est toi. » Là dessus, je suis absolument d'accord avec elle. Personne ne devrait dicter nos choix, pas même notre propre famille, notre bonheur nous appartient. Et puis je ne suis pas vraiment sûre que ça fonctionnerait entre Leo et Gill, leur union ferait bien trop de jalouses. Je laisse échapper un rire lorsqu'elle me parle de lui, et qu'elle m'annonce que je suis tout à fait son genre. Absolument pas ! Et puis, loin de moi l'idée de faire de l'ombre à Kate Winslet, je rêve de les voir un jour se mettre ensemble - même si cela ne se réalisera probablement jamais. « J'ai vu votre film, » lui lançais-je avec un léger sourire. Cela explique un peu le fait que je ne réagisse pas vraiment au fait qu'elle me dise le connaître, je m'attendais à ce qu'elle le mentionne, je ne l'avais pas choisi par hasard. « Je m'étais attendue à ce que tu lui voles la vedette. Je suis un peu déçue », continuais-je toujours sur le ton de l'humour. « Vous vous revoyez souvent ? » Là, c'est la curiosité qui prends le dessus, et peut-être... une légère pointe d'excitation. Rencontrer DiCaprio, si on m'avait dit que ça pourrait être possible un jour, je n'y aurais certainement pas cru.

Je passe mon bras autour de l'épaule de Gillian, venant coller ma joue à la sienne. Me saisissant de l'appareil photo qu'elle vient tout juste de poser, je tends mon bras, avec l'objectif tourné en notre direction. Ajustant le cadrage à l'aveuglette en repositionnant ma main, j'ai l'habitude avec ce modèle de me prendre en selfie, j'attends quelques instants avant de déclencher, le moment décisif. « Aller, un petit sourire. » Clic, les lumières du flash se propagent, et en l'espace de quelques secondes l'image est dans la boîte. Je grimace légèrement à la vue de la photo, y voir ma tête me déclenche un frisson d'horreur - heureusement qu'il y en a une pour venir remonter le niveau. « Celle-là est précieuse. » Elle finira très certainement dans mon album photo, celui dont moi seule possède l'accès, là où j'y expose tous les moments forts de ma vie, mes réussite, mes déceptions, tout. « On reprends ? Je te laisse le temps de changer de robe. »





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Ven 30 Déc - 23:15
Gillian poussa un soupir avant de rire. Bien aller avec un avocat probablement très séduisant ne l'intéressait pas énormément. Elle ne voulait pas être l'héroïne de cette histoire, pensant que le conte perdrait en intérêt si elle en faisait partie. Du coup, elle se contenta de faire un sourire à la jolie brune, terminant la séance avec cette robe pour passer bien assez vite à la suivante. « Parle moi plutôt de la manière dont tu comptes t'y prendre pour l'épouser, au lieu de dire des bêtises. » Lança la styliste avec un air convaincu, puisqu'évidemment, toutes les filles avaient un plan particulier pour réussir cet exploit ! « Tu as probablement déjà le manuscrit de votre vie à deux ! Parle-moi en et on en fera un film ! » Plaisanta la jeune femme en se reconcentrant.

Même si la discussion dériva sur DiCaprio, et l'émoi qu'il provoquait chez pas mal de jeune fille. Depuis le film titanic en fait, c'était dur de ne pas revoir ses traits fins, jeunes, son air séduisant, de jeune premier un peu garnement. Du genre à faire chavirer absolument tous les cœurs en fin de compte. Gillian esquissa un sourire pour une photo, et reprit une moue plus sérieuse la minute d'après. Elle n'avait pas surpassé Leonardo dans son film, elle n'avait jamais prétendu pouvoir le faire en réalité. Quand au fait de le voir... « Non, pas tant que ça. » Fit elle, une pointe d'indifférence dans la voix. « Il est très occupé. » Comme elle. « Si on se croise à l'occasion d'un diner mondain, c'est tout le bout du monde et ça nous suffit amplement, on ne va pas se le cacher. »

En sachant que la brune serait déçue de cette annonce, Gillian décida de prendre immédiatement les devants : « Mais promis, si un jour j'arrive à le faire venir sur Genosha, tu seras la première au courant. » Et le bras de la jeune femme autour de ses épaules, elles prirent toutes deux la pose le temps du selfie tombant à pic. Plus détendu que sur toutes les autres photographies, toujours avec son maquillage et sa coiffure parfaite, mais en très bonne compagnie pour l'occasion. « Tu m'en feras une copie, que je l'encadre ! » Demanda la blonde en n'attendant pas qu'on la contredise à ce propos. Elle aimait garder des souvenirs de ses belles collaborations. Les photos en faisaient partie.

Du coup, elle s'esquiva assez rapidement pour prendre une autre robe. Celle-ci donnait l'impression d'être faite en nuage. La longueur de la jupe était faite dans une matière comme du coton, soutenue par un bustier simple, créant un joli creux à sa poitrine, comme une chute en V. Les couleurs choisies donnaient l'impression d'un orage se préparant, une tempête en devenir. Alors pour le coup, Gillian remonta ses cheveux pour les boucler en un chignon un peu défait. Seule la robe devait être mise en avant, et elle ne voyait pas autre chose qu'un air mystérieux ou grave à prendre pour la séance et la proposition du modèle. Probablement une de ses robes favorites sur ses dernières créations...

« Celle-ci est chouette. » Plaida Gillian avant de rajouter : « Par contre, les occasions pour la porter ne sont pas des plus simples à trouver ! » Elle s'en amusa un moment. Certaines robes étaient faites pour être seulement des œuvres d'arts, pas besoin de les porter. Elles pouvaient rester éternellement sur un mannequin et ne jamais paré le corps d'une femme disposée à la mettre. Pourtant, elle ne voulait pas que celle-ci le reste. Elle voulait lui donner une identité acceptable, présentable, et mieux encore... Qui viendra embelir une cérémonie. C'était à Christie de donner le ton pour ça.
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Dim 8 Jan - 15:54

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À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s’en sortir, d’autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Six milliards de personnes, six milliards d’âmes, et parfois, il ne vous en faut qu’une seule... Ces sentiments que je pourrais avoir à l'égard de l'avocat m'effraient complètement. Parce que je ne sais plus si je suis encore capable d'aimer réellement, je suis totalement perdue lorsqu'il s'agit de parler d'une relation amoureuse. Après ce que j'ai vécu, j'ai laissé toutes ces choses là de côté avec l'espérance de ne plus jamais les voir resurgir. Deux ans... c'est le temps qu'il m'aura fallut pour accepter tout ça, accepter le fait que mon ex-fiancé ne reviendra pas, qu'il m'a laissé pour de bon créant ainsi ce gouffre béant que j'ai à la place du cœur. Et même au fil du temps, je n'ai pas réussi à le combler, je demeure avec cette souffrance ancrée en moi si profondément en moi qu'il m'est difficile de m'en sortir. Peut-être bien qu'il est temps d'avancer... Matthew semble pouvoir être celui qui m'aidera à tourner la page.

Et voilà que Gillian continue à jouer les investigatrices, ne lâchant absolument pas l'affaire, déterminée à en savoir le plus possible sur la suite des événements. J'dois dire que je n'ai pas vraiment réfléchi à ça, je n'ai rien prévu à l'avance, préférant y aller selon le feeling du moment. « Pas vraiment, non. » Sur ce sujet là je n'ai jamais vraiment été celle qui s'imagine tout un tas de choses, qui rêve de son futur et de ce à quoi celui-ci pourrait ressembler, j'ai toujours voulu construire mes projets sur des bases solides et non sur des faits incertains. Et là il s'avère que je ne sais absolument pas dans quoi je m'embarque, alors je reste tout de même sur mes gardes pour éviter d'avoir à être déçue à nouveau. « Enfin... peut être. » Il y a tout de même, au fond, une partie de moi qui a déjà tout planifié, en suivant une logique simple : tout ira bien dans le meilleur des mondes. Qu'on soit clair, je ne suivrais pas du tout cette voie, parce qu'en aucun cas elle est déjà toute tracée. « Je sais pas. » Sur le coup, je suis un peu désorientée, n'ayant absolument aucune idée de ce que je pourrais répondre à la blonde pour satisfaire sa curiosité. Là aussi, j'ai l'air encore plus cruche que tout à l'heure. « On est sur une affaire assez sérieuse en ce moment... je l'inviterais sans doute à dîner après tout ça. » Et... et c'est tout. On est très loin du scénario holywoodien d'un bon film romantique - comme personnage principal je n'est guère d'intérêt. « Je te promets pas le box office avec ça par contre. »

On tombe très vite d'accord sur un point, la photo selfie est plutôt chouette, ce qui est plutôt étonnant vu la réalisation à l'aveuglette. Mais je ne vais pas m'en plaindre, ça nous fera un petit souvenir. « Je te la ferais encadrer, » continuais-je toujours sur le ton de la plaisanterie. Juste après ça, je la regarde s'éclipser, il est temps pour elle de changer de tenue pour qu'on puisse continuer notre petite séance photo. La nouvelle est tout aussi splendide que la dernière, avec une touche de fantaisie en plus je dirais, une robe qui reflète un peu le surplus d'imagination que peut avoir sa créatrice. Je connais des coins sympathiques en extérieur où on pourrait s'organiser un shooting pour cette pièce ci, le studio n'étant pas forcément le meilleur endroit pour en faire ressortir toute son élégance. Changeant mon fond et le placement de mes lumières, j'adresse un petit sourire à mon amie, lui faisant signe de se rapprocher. « Ne souris pas trop, garde cet air mystérieux, voilà comme ça. Lève légèrement le menton et regarde moi. »





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Mer 1 Fév - 13:19
Oh, elle ne devait pas s'attendre à un film romantique qui récolterait dix oscars pour l'interprétation, l'histoire, la réalisation, et tout ça ? Quel dommage. Pourtant, en tant que grande romantique quand l'occasion se présentait, et jeune fille au cœur tendre, Gillian était persuadée qu'elle adorerait cette histoire. Christie s'échinait pourtant à rester discrète à ce propos, comme s'il ne fallait pas trop en dire, de peur que ça lui porte la poisse. Mais dans la tête de la blonde, elle voulait vraiment mettre toutes les chances de son côté pour lui permettre d'obtenir ce qu'elle voulait.

Et pour commencer, la robe sur laquelle elle avait flashé en arrivant, elle la récupèrerait. Elle ne lui laisserait pas le choix. A priori, Gillian avait même prévu de lui envoyer et de l'obliger à la porter pour ce soi-disant rendez-vous avec ce garçon. Continuant la séance de shooting, la blonde se contenta de se taire et de sourire en y pensant, préférant ne pas laisser l'occasion à Christie de refuser, alors que son avis n'était évidemment pas sollicité.

Elle poursuivit en compagnie de la brune, exécutant toutes ses demandes, changeant régulièrement de tenues,... Les shooting étaient toujours assez épuisants en réalité, autant pour le photographe, l'équipe, que le modèle. Généralement, un modèle n'était jamais seule pour un plateau, surtout quand c'était toute une collection qu'il fallait mettre en avant. Gillian avait de toute façon selectionné les pièces qui lui iraient le mieux et qui la mettraient en avant, sachant pertinemment que d'autres n'étaient pas pour sa silhouette.

L'heure avançait toujours, relativement rapidement, tant elles étaient occupées toutes deux. Christie faisait toujours preuve d'un professionnalisme saisissant en la matière, tout en restant décontracté pour lui parler. Elle se sentait à l'aise, bien guidée, c'était rare que des jeunes photographes soient aussi sûrs d'eux. Christie n'était pas si jeune, elle connaissait son métier depuis des années à n'en pas douter, mais... le shooting photo professionnel n'était pas son domaine de prédilection.

« Tu penses pouvoir m'envoyer les clichés quand ? » Demanda Gillian à la fin de la séance, en se défaisant de cette dernière robe qu'elle avait choisi. Les liens étaient un peu trop serrés, elle eut un peu de mal à en dénouer le nœud qui la maintenait contre son buste. Elle y parvint au bout d'un certain temps, laissant glisser le tissu contre ses jambes pour remettre sa longue robe à boutons bien moins contraignante à porter.

La blonde revint vers son amie peu de temps après, l'aidant à ranger son attirail. Il était déjà assez tard, et elle n'avait pas très envie d'ordonner l'atelier tout de suite, surtout que personne ne viendrait travailler le lendemain et qu'elle aurait tout le temps de s'y mettre à ce moment-là. Sa vie était assez crevante, et quand l'opportunité de finir plus tôt se présentait, il ne fallait jamais cracher dessus.

Alors, certes, à ce moment-là de sa vie, Gillian n'avait personne à rejoindre pour s'occuper, personne à aimer pour passer le temps. Personne qui ne l'attendait à la maison pour la couver d'amour. Pas encore. Ça n'empêchait rien.
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