✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 10 Déc - 16:55
"With the ink of a ghost"
All the while, finding ways how to make sense of all the lights, to shape the winds, to shape the currents and the rigid hives we're living in - José Gonzalez
Max se fait chier comme un rat mort. Assis là à son cours de math, il écoute, de loin, le discours méga soporifique du prof qui n'arrive pas du tout à capter son attention. Chiant. Il trouve un peu de distraction à jouer avec son portable. Tout y passe, depuis les textos à Norah, Casey et Spencer à des jeux débiles comme Clash of Clans. La voix du professeur se fait bien vite lointaine. C'est couru d'avance avec Max. Il n'est pas fait pour les études, ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Lui, ce ne le dérange pas, mais ses parents s'obstinent à le voir terminer le lycée. C'est pour ça qu'il a redoublé, sinon il serait passé dans une formation quelconque qui lui aurait sûrement bien mieux allée. Mais il faut comprendre les parents Ezel, eux même ont suivi des études et leurs autres enfants se débrouillent plus que bien. Alors il n'y a aucune raison pour que Max n'y arrive pas aussi. C'est une théorie toute bancale mais c'est la leur. Ils n'ont pas l'air de bien y croire en réalité. Les notes de Max ne sont pas meilleurs que celles de l'an dernier et il ne semble toujours pas décider à faire des efforts. Au lieu de cela il regarde passer le temps.
Normalement il est du genre turbulent et, des cours comme celui-ci, il les aurait passé à chahuter, ou pire, il les aurait séchés sans aucun regret ni remord. Mais même si le regret ou le remord ne sont toujours pas de mise, Max est un peu dans la lune ces temps-ci. C'est presqu'un euphémisme parce qu'à ce stade il est carrément dans une toute autre galaxie. Il n'a jamais vraiment eu les pieds sur terre. Parce que dans son monde à lui, il n'est pas rempli de poneys mais plutôt privé d'interdits. Il a toujours fait un peu tout ce qu'il voulait, sans vraiment penser aux conséquences. Dans un sens c'est cette insouciance qui fait beaucoup de son charme. Mais alors que des souvenirs d'un autre monde envahissent sa tête, Max perd un peu de cette liberté qui le définit. Il ne sait plus sur quel pied danser, quoi croire ou même quoi penser. Et si une sensation le perturbe bien plus que les autres, c'est cette terrible certitude que son grand frère est mort sans même que cela n'ait de sens. C'est bel et bien le pire même si d'autres convictions finissent de le dérouter. Une à une, elles l’assaillent et le déstabilisent, le désorientent et lui font perdre pied. Déstabilisantes. Aliénantes. Bouleversantes. Il ne devrait pas être avec Norah. Il déteste sa mère. Il est séparé de sa sœur a jamais. Son meilleur ami est loin. Mais ces idées sont en total confrontation avec la réalité. Il devient fou ? Peut-être que oui. Alors il se referme un peu sur lui-même, perd de sa folie insouciante pour en gagner une toute autre plus destructrice. Il perd aussi sa fougue verbale. Chez lui c'est un signe que quelque chose cloche. Quand Max n'a rien à dire c'est qu'il ne va vraiment pas bien.
Il se force à faire comme si de rien n'était et il ne s'en sort pas trop mal. Personne ne lui a vraiment posé de question et il espère que ça durera ainsi. Après tout, il a pas envie qu'on le prenne pour un taré même si il commence à avoir peur de l'être vraiment. C'est bizarre, il ne sait même pas quoi en penser. Lui qui n'a pas beaucoup de logique n'en voit aucune dans tout ce fatras. Peut-être qu'il a juste besoin de dormir, mais il n'y arrive pas vraiment. Lui, qui est normalement un gros dormeur, a le sommeil troublé par des rêves plus vrais que nature qui le hantent maintenant même durant la journée. Il est fatigué, et maintenant que le cours sont finis, il a juste envie de rentrer chez lui pour se caler dans le canapé et s'abrutir devant la télé. C'est avec cette optique alléchante que Max se lève enfin de sa place après deux heures de torture mathématiques sans fin. Il attrape son sac à dos et le balance sur une épaule avant de rejoindre le flux d'élève et de se diriger vers son casier. Sur son chemin, il croise quelques amis qui lui proposent de les accompagner au skate park mais Max refuse après avoir hésité quelques secondes. Il se serait bien laissé tenter par quelques figures mais remet ça à une prochaine fois. Quelque part il a bien fait de se la jouer sage pour une fois parce que, quand il sort enfin de Saint Magnus, il tombe presque nez à nez avec son grand frère. Il ne s'y attendait pas et est visiblement étonné, à tel point qu'il se sent obligé de demander, afin de se convaincre qu'il est vraiment là. « Ethan ? » Y'a comme un malaise qui le prend. Les deux garçons Ezel ne se sont pas vu depuis quelques temps, parce qu'Ethan a sa petite vie à la fac et que ça lui prend du temps. Mais c'est aussi, et surtout, parce que Max le fuit un peu dernièrement. Et pour cause, à chaque fois qu'il le voit, il repense à cette idée fixe qui le prend régulièrement : Ethan ne devrait pas être là. Alors Max est gêné et il détourne le regard tout en cherchant un truc à dire. « Je sais pas si c'est embarrassant ou cool que mon grand frère de la fac vienne me chercher à la sortie du lycée. » Il regarde tout autour de lui et voit certains de ses camarades tourner la tête vers eux. Max n'aime pas ça, il est un peu parano en ce moment et il voudrait juste pouvoir se fondre simplement dans la masse. Il se gratte maladroitement l'arrière de la tête tout en tentant de rester naturel et quoi de plus naturel que le fameux : « Ça va ? » lancé de façon nonchalante ? Et puis au fond, il veut des nouvelles de son modèle de grand frère. Ils ont toujours été proches à leur manière, et Ethan manque un peu à Max tout de même.
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Lun 19 Déc - 22:09
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
Son stage lui prenait énormément de temps. L’externat lui prenait quasiment tout le temps qu’il avait à consacrer et il commençait vraiment à être fatigué. Il avait beau avoir commencé son année avec un peu de retard, Ethan commençait vraiment à ressentir les effets de la fatigue. S’il avait eu quelques semaines de rab avec son hospitalisation et sa convalescence, Ethan était vite retombé dans le bain. Et le Hammer Bay Hospital était un bain vachement intense. Il avait l’impression d’apprendre cinq cent choses à la minute et son cerveau chauffait à plein régime quand il était là-bas. C’était assez impressionnant quand on s’arrêtait deux minutes pour y penser. Mais Ethan se sentait bien et aimait cette ambiance-là. Il avait l’impression d’appartenir à quelque chose. Ça le confortait dans le choix qu’il avait fait quand il était sorti du lycée. A savoir se lancer dans les rails de la médecine. Et cela même s’il ne voyait plus sa famille aussi souvent qu’il le voudrait…
Depuis qu’il était entré à la fac de médecine, Ethan avait bien vu le fossé se creuser entre sa famille et lui. Pas un immense fossé d’ailleurs, juste un fossé normal quand l’ainé de la famille quittait la maison pour faire ses études. Mais comme il avait toujours été proche de Max et Spencer, c’était un grand changement pour lui. Peut-être même plus que pour les jumeaux d’ailleurs. Il s’était retrouvé seul, dans une ville qu’il connaissait à peine et dans un nouvel endroit. Si les années s’étaient passées, certaines de ses inquiétudes n’avaient pas disparues. Et cette vieille impression non plus. Une impression de vide complétement bizarre qu’il n’arrivait pas à expliquer. Elle venait et repartait parfois et quand elle arrivait, Ethan devait s’arrêter quelques minutes. Il n’arrivait plus à rien faire, son esprit était complétement vide et quand il arrivait à s’en défaire, il avait un peu de mal à refaire surface. Mais ce n’était pas quotidien, du coup Ethan ne s’en faisait pas trop et mettait ça sur le compte de la fatigue. Ce qu’il ne mettait pas sur le compte de la fatigue, c’était le fait que Max l’évitait. Ce n’était pas une impression et Ethan ne savait pas pourquoi. Il ne savait pas pourquoi son frangin l’évitait et en plus de trouver cela étonnant, il trouvait cela blessant. Il n’avait rien fait pour que ce soit le cas et s’il avait fait quelque chose, il ne s’en était pas rendu compte. Il y pensait beaucoup et ça l’inquiétait aussi. Peut-être que leurs hospitalisations respectives avaient changé les choses ? Peut-être que Max lui en voulait pour ça… ? Ethan essayait de trouver des réponses et ce n’était pas glorieux. Et cela finissait par l’inquiéter encore plus.
Alors il avait profité d’un jour où il ne travaillait pas pour prendre son courage à deux mains et aller chercher son frangin au lycée. Parce qu’il avait également appris que Max avait redoublé et ce n’était pas quelque chose qu’il avait apprécié entendre. Il savait que Max avait du mal à l’école, qu’il parlait tout le temps du fait de ne pas être tailler pour l’école mais de là à redoubler, il y avait quand même une marche. Ses parents lui avaient dit avoir discutés avec lui mais que rien de bon n’était ressortis de la conversation. Alors l’étudiant en médecin avait décidé de mettre la main à la pâte et de parler de cette histoire à Max. Une excuse pour aborder ce qui lui importait vraiment. Pas que le fait que Max redouble lui importait peu d’ailleurs. C’était tout de même quelque chose d’important et même si Ethan savait que Max n’aimait pas l’école, il était important pour lui qu’il ait son diplôme. Même si cela voulait dire être sur le dos de son frère avant les examens pour le pousser à bosser. Et c’était vraiment ceux à quoi Max s’exposait s’il continuait à faire la tête dure par rapport à l’école…
Les bras croisés, Ethan avait attendu la fin des cours devant le lycée. Il savait que Max ne serait peut-être pas hyper d’accord avec ça mais ce dernier aurait dû répondre à ses messages au lieu de les éviter et les choses auraient été différentes. Si Max voulait jouer, Ethan allait jouer et il était certain de pouvoir gagner à ce jeu-là. Etait-il un peu énervée du petit jeune de son petit frère ? Peut-être. Blessé ? Absolument. Et un Ethan blessé n’était pas vraiment quelqu’un avec qui savait faire dans la demie mesure. Perdu dans ses pensées, Ethan avait à peine entendu la sonnerie du lycée et c’est seulement lorsqu’il entendit son prénom sortir des lèvres de son frère qu’il redescendit sur terre. Il l’examina quelques secondes avant de répondre, décroisant les bras de sa poitrine :
- Non, le pape…
D’accord, peut-être pas la réponse à laquelle s’attendait Max mais s’était la seul qui lui était venu à l’esprit quand il avait entendu son prénom. Max semblait étonné de le voir là et si Ethan était honnête avec lui-même, il était étonné lui-même d’avoir fait le premier pas. Un rire s’échappa de ses lèvres alors que Max continuait à parler et il attendit l’éternel quelque du « Comment ça va ? » pour pouvoir répondre.
- Ca va bien, un peu fatigué du boulot mais ça va, répondit-il alors qu’il enfonçait les mains dans les poches de sa veste. Et tu le saurais si tu répondais à mes messages…
Mettre les pieds dans le plat ? Fait. Le faire en douceur ? Pas fait du tout. Mais valait mieux crevé l’abcès tout de suite non ? Il ne laissa cependant pas le temps à Max de réagir avant de reprendre la parole.
- Allez, monte, j’t’emmène manger une glace, lança-t-il doucement alors qu’il attrapait son frère par l’épaule pour le traîner vers la voiture qui se trouvait à quelques mètres de là. Et ce n’est pas une proposition que tu peux refuser. Parce que je peux encore te mettre la honte en venant te chercher au lycée…, rajouta-t-il avec un sourire dans la voix alors qu’il montrait le siège passager à Max et qu’il prenait place côté conducteur.
Qu’est-ce qu’une glace ne pouvait pas résoudre de toute façon ?
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Il se sent un peu con. Après tout, il n’a pas de raison d'être aussi mal à l'aise devant Ethan. Ce dernier est son grand frère et même plus : il est son modèle. L’adolescent l'adore et a l'habitude de le voir dans les parages pour ainsi dire depuis toujours. Se retrouver en face de lui n'est même pas aussi bizarre que ce qu'il avait pu penser. Son ainé semble bien réel, vivant et en un seul morceau. Le voir là lui rappelle qu’il est complétement taré de douter de cette réalité. Max se sent doublement plus con du coup. Heureusement son aîné a toujours eu le don pour détendre l’atmosphère. « Non, le pape… » Instantanément, comme un automatisme, Max lève les yeux au ciel face à cette blague pourrie mais ça ne l'empêche pas d'esquisser un sourire amusé. En réalité, il aime bien les blagues de son frère, ils ont un peu le même humour de merde, comme si c’était familial. Pourtant il fait comme si ce n’était pas drôle même si ce sourire le trahit bel et bien. « Ah. » Un instant est pris avant d’enchainer un autre : « Ah. » Et une nouvelle petite pause « Ah. » Il adore faire des faux rires du genre. « Très drôle ! » Il hésite à applaudir en plus de tout ça, mais ça serait sûrement trop de mérite pour le pape et, de toutes manières, puis son frère passe déjà à la suite. Il n'est clairement pas là en coup de vent en mode : je passais là par hasard, tranquillou, et je me suis dit « tiens et si j’allais voir mon ptit frère moi ? ». Il l'attend lui, pour le voir lui, et avoir une discussion avec lui. La question c’est : Pourquoi ? Parce que Max continue de glander au lycée, parce qu’il ne répond pas au téléphone ou parce qu'il est bizarre en ce moment ?
C'est aussi pour ça qu'il commence cette conversation par une banalité complétement banale. L'éternelle entame de conversation, entame à laquelle répond son frère avec sa franchise habituelle. « Ca va bien, un peu fatigué du boulot mais ça va. Et tu le saurais si tu répondais à mes messages… » Voilà. Ce grand débile d’Ethan a vu le plat et il a sauté dedans à pieds joint, avec le sourire en plus. Mais en même temps, si c’est quand même super gênant pour Max, ça a le mérite d'être honnête et d'éviter les sous-entendus à rallonge. Et voici déjà Max en plein embarras. Il doit lui dire quoi en fait ? « Oh pardon, je te répondais pas mais c’est parce que j'arrête pas d'avoir des flashs de toi un peu genre… mort. Ah oui, je t'ai pas dit mais ouais je deviens complètement taré ! » Super entrée en matière ça. L'idée d'être honnête et de dire la vérité à Ethan lui traverse cependant l'esprit une demi-seconde mais Max se ravise bien vite. Botter en touche. Il faut toujours botter en touche. Surtout qu'Ethan est un mini docteur (bah ouais il est qu’étudiant), il serait capable de l'envoyer à l'asile s’il savait tout ce qu'il se passe dans la tête de Max dernièrement. « Pas besoin de prendre de nouvelles, maman parle de toi tous les jours, hein chouchou. » Il prononce ce dernier mot sur un ton moqueur. Ce n'est un secret pour personne qu'Ethan est le favori de leur mère. Il est le favori de la famille entière à vrai dire. Normal, il est parfait, à quelques imperfections près mais pas beaucoup.
Même là alors qu'il vient foutre la honte à Max devant le lycée, il a l'air affreusement cool, si bien que la honte initiale serait presque transformée en fierté. N'empêche qu'il sonne le moment pour eux de bouger vers d'autres contrées, un peu moins scolaires. « Allez, monte, j’t’emmène manger une glace. Et ce n’est pas une proposition que tu peux refuser. Parce que je peux encore te mettre la honte en venant te chercher au lycée… » Bon bah... La menace est dite, il n’a pas le choix, même si l’ordre donné par Ethan est adouci par une petite blague, le fond est assez clair. Mais quelque part ce n'est pas pour déplaire à Max. Certes il se passe beaucoup de choses dans sa petite tête en ce moment mais il adore son frère. Puis il adore encore plus les glaces et c’est toujours un plaisir de se les faire payer par son aîné. Quelque part ce programme semble parfait pour lui changer les idées. Il lève donc les mains en l'air en signe de capitulation mais sourit franchement maintenant. « Ok, ok, pas besoin de sortir le chantage, je viens. » Il ne perd pas le nord et profite de la proposition de son frère pour poser ses conditions. « J'aurais le droit à une triple ration de chantilly au moins ? En compensation du traumatisme de tant de violence. » Max se détend un peu et jette son sac à dos rempli de cahiers, eux-mêmes remplis de gribouillages, dans la voiture d’Ethan. Puis c’est lui qui entre dans le véhicule, côté passager, pour se faire traîner chez leur glacier préféré par l'étudiant en médecine. Confortablement installé, Max prend finalement des vraies nouvelles de son frère, même si il est vrai que leur mère les tient informés d'absolument tout sur tout le monde et ce tout le temps. « Ça se passe alors l'hôpital ? T’as sauvé des gens un peu ? » Ces questions n'ont l'air de rien mais Max est impressionné par le parcours de son génie de frère. C'est trop cool les médecins en même temps.
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Dim 12 Fév - 16:58
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
La réaction que Max avait eu à sa blague l’avait fait sourire. Il savait que la réponse qu’il avait donnée allait donner une réaction comme celle-là à son frère. Il le connaissait tellement bien qu’il pourrait parfois télégraphier les réactions qu’il pouvait avoir. Enfin, celle-là du moins. Et c’était ce qui le rassurait un peu. Même s’il passait moins de temps avec Max (ou avec Spencer), il avait le mérite de les connaître encore un peu. Il savait que la séparation était inévitable un jour ou l’autre mais pour être honnête avec lui-même, plus cette date était loin, plus cela l’arrangeait. Dire qu’Ethan avait un sens de la famille prononcé n’était pas un mensonge. Il aimait beaucoup être l’aîné de cette famille de fous et franchement, il n’échangerait sa place pour rien au monde. Il savait que ces parents étaient fiers de son parcours, de la manière dont il faisait les choses mais pour être honnête, il n’avait que la version polissée de l’Ethan de la fac. S’ils savaient qu’Ethan faisait la fête pour marquer les victoires de l’équipe de foot, il était certain qu’ils n’avaient pas idées des autres fêtes. Celles dont Ethan avait parfois de très faible souvenir et dont il gardait un mal de tête impressionnant. Si ce genre de fête ne lui était pas arrivé depuis un petit moment maintenant, Ethan les aimait bien et faisait ce qu’il faut pour les cacher à ses parents. Et s’il savait qu’ils n’étaient pas bêtes, Ethan pensait vraiment réussir son coup pour cette histoire. Et d’après les mots que venait de répondre Max à sa mise des pieds dans le plat, le mensonge (par omission bien souvent) marchait toujours. Il n’avait pas l’impression d’être le chouchou de qui que ce soit mais franchement, la manière dont les parents mettaient leurs espoirs sur ses épaules…
Parfois, il trouvait que cela faisait beaucoup. D’accord, il avait un parcours scolaire sympa, d’accord il avait de bonne note était bon en sport et avait obtenu une bourse d’étude pour Prenovia. Mais non. Simplement non. Il n’était pas le seul à avoir un parcours scolaire comme celui-là et ce n’était pas parce que Max avait des difficultés scolaires que les parents devaient faire de lui un exemple pour cette partie-là. Chacun était différent et, bien qu’importante, l’école de faisait pas tout. S’il allait pousser Max à travailler, ce n’était pas pour cela qu’il allait être chiant à propos de cela. L’école était importante et Max devait avoir son diplôme mais quand même. Parfois, Ethan n’était pas vraiment d’accord avec la manière dont ses parents géraient les problèmes. Ce n’était pas en poussant quelqu’un à faire quelque chose que la chose en question serait bien faite au bout du compte. Et ça, l’étudiant en médecine, l’avait compris en travaillant à l’hôpital. Les patients, quand on les poussait à faire quelques choses dont ils n’avaient pas envie avaient souvent la mauvaise habitude de dire « Allez donc vous faire voir Docteur » et ça, ça Ethan n’en était que bien trop témoin. Parfois ça le faisait sourire et parfois, cela le faisait grimacer. Comme le « chouchou » que son frère venait de rajouter à la fin de sa phrase.
- Arrête avec ça, lança-t-il en réponse en jetant un regard en coin au blond. Et j’avais dit à maman d’arrêter de faire ça l’année dernière. J’ai l’impression qu’elle ne m’écoute jamais, c’est dingue. J’vais finir par plus répondre à ses appels si c’est pour qu’elle vous bassine avec ça le reste de la semaine, rigola-t-il doucement. Mais ça n’empêche pas que papa te paye un abonnement téléphone et que j’aimerais bien que tu t’en serves de temps en temps pour me répondre, la menace.
Un surnom pour un surnom. Pas très original, il en convenait mais c’était quelque chose qu’il avait adopté des années auparavant et qu’il n’arrivait pas à oublier. Et puis bon, il fallait avouer que le surnom lui allait bien, même si ce n’était pas lui qui l’avait inventé.
Un rire s’échappa de ses lèvres alors qu’il démarrait la voiture. Son frère ne perdait pas le nord quand il s’agissait de nourriture et il devait avouer que la triple ration de chantilly le tentait bien aussi. De toute façon, quand on parlait de nourriture avec Ethan, on se rendait compte que malgré la carrure qu’il avait, l’étudiant mangeait tout et n’importe quoi. Et si cela ne se voyait plus maintenant qu’il avait repris le sport après son hospitalisation, les cochonneries qu’il avait mangées en étant à l’hôpital étaient arrivés directement sur ses tablettes de chocolats. Processus qu’il avait inversé quand il avait repris le sport et qu’il avait commencé son externat à l’hôpital.
- On verra si tu es sage Max, répondit-il, un sourire en coin alors qu’il s’engageait sur la route.
La voiture sur la route, Ethan se permet alors de se détendre derrière le volant. Si le malaise qu’il ressentait dans les voitures s’estompait au compte d’autre, il ne pouvait pas dire qu’il était 100% confiant lorsqu’il se trouvait derrière un volant. Mais il reporta bien vite son attention sur son petit frère qui prenait des nouvelles de l’hôpital. S’il pensait faire diversion en le faisant penser à autre chose, Max se mettait le doigt dans l’œil. Il aurait sa réponse d’une manière ou d’une autre et il prendrait le temps pour le faire. Mais c’est avec un sourire que l’étudiant répondit à son frère.
- L’hôpital est chouette. Franchement ça n’a rien à voir avec ce que je m’étais imaginé. J’suis aux urgences en ce moment et ouai, j’ai déjà participer au sauvetage de gens. J’suis juste les petites mains mais franchement, c’est super impressionnant. Ça n’a quasiment rien à voir avec ce que l’on voit à la télé. J’aime ça, sourit-il alors qu’il prenait un virage pour se rendre chez le marchand de glace. Et toi ? Maman m’a dit que t’avais redoublé. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
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Max ne s'est jamais vraiment soucié du favoritisme de leurs parents envers Ethan. Celui que ça ennuie le plus, au final, c'est le principal concerné mais, pour tout dire, Max ne s'est jamais vraiment soucié de ça non plus. Il sait juste que, pour être honnête, il aurait sûrement aimé être à la place de son aîné. Après il n'est pas à plaindre non plus, ce n'est pas à cause de ce favoritisme pour les têtes bien remplies que Max est mal-aimé au sein de cette famille qui est très unie malgré ce petit détail. C'est sûrement comme ça partout, il en faut bien un plus stupide que les autres. « Arrête avec ça. » Max se tourne vers son frère. Il a rien fait et comprend pas trop pourquoi Ethan lui dit ça, pas méchamment certes mais tout de même. Ce n’est pas la première fois qu'il l'appelle chouchou, ni la dernière fois qu'il le fera. C'est un fait de toutes manières et ils le savent tous les deux. « Et j’avais dit à maman d’arrêter de faire ça l’année dernière. J’ai l’impression qu’elle ne m’écoute jamais, c’est dingue. J’vais finir par plus répondre à ses appels si c’est pour qu’elle vous bassine avec ça le reste de la semaine. » Max hausse les épaules. Leur mère est un peu particulière et clairement elle a un lien encore plus particulier avec son aîné. On peut la comprendre d'un côté, les jumeaux lui ont toujours mené la vie un dure, trop parfois. « Mais ça n’empêche pas que papa te paye un abonnement téléphone et que j’aimerais bien que tu t’en serves de temps en temps pour me répondre, la menace. » Max affiche un sourire amusé à entendre ce surnom. Il est facile mais lui va toujours aussi bien. Mais si le surnom le fait rire le reste c'est tout autre chose. Il aurait dû s'en douter que ça allait lui retomber dessus et qu'Ethan viendrait lui demander pourquoi il ne l'appelait plus du tout. Les deux frères ont toujours été proches à leur manière. C'est pas qu'ils débordent de mièvrerie ou quoi, mais ils ont toujours été omniprésents dans la vie l'un de l'autre. C'est vrai que dernièrement il y a eu une rupture et ils savent tous les deux que Max en est la raison. Pour autant, il n'est pas prêt d’expliquer à Ethan le pourquoi du comment. Une chance pour Max, il est très doué pour répondre à côté de la plaque même si on voit un peu son malaise malgré l'assurance qu'il tente d'afficher. « Hé je m'en sers ! J'ai une copine méga bavarde que je vois presque pas la semaine je te rappelle. » Et ça c'est pas faux. Tout le monde sait que le petit couple peut facilement passer une heure par jour au téléphone. Ils sont si chouuu.
Ils prennent place dans la voiture de l'aîné des Ezel et Max pense déjà à la glace qu'il va s'engouffrer. Il a un vrai problème avec la bouffe, et passe son temps à se goinfrer, mais c’est parce qu’il a besoin de reprendre toutes les calories qu'il perd avec les milles et un loisirs qui régissent sa vie. Hyperactif depuis toujours, le jeune Ezel a toujours fait beaucoup de sport, accompagnant ou accompagné de Casey bien entendu. Et puis il est encore en pleine croissance, plus pour longtemps oui bon, mais tout ça pour dire que c'est tout à fait normal qu'il passe son temps à manger. Pourtant son frère lui sort le célèbre : « On verra si tu es sage Max. » Et ça, c'est pas pour aller dans son sens. « Sage » est clairement pas un mot qui définit le jeune homme. Et pourtant, Max, qui veut vraiment sa ration de chantilly, ment avec entrain. « Toujours ! » Ce qu'on ferait pas pour ce délicieux nuage blanc.
La conversation dévie sur Ethan, parce que ça arrange bien Max qui veut éviter les sujets qui fâchent mais aussi parce qu'il veut vraiment savoir si son frère est passé en mode super héro au boulot. C'est comme ça qu'il l'imagine en tout cas. Mais Max est pas objectif, son grand frère a toujours été son idole, bien plus que leur père d'ailleurs. Faut dire qu'Ethan est trop cool. Max se tourne vers lui comme pour ne rien rater de sa réponse. « L’hôpital est chouette. Franchement ça n’a rien à voir avec ce que je m’étais imaginé. J’suis aux urgences en ce moment et ouais, j’ai déjà participé au sauvetage de gens. J’suis juste les petites mains mais franchement, c’est super impressionnant. Ça n’a quasiment rien à voir avec ce que l’on voit à la télé. J’aime ça. » Il est même pas déçu d'apprendre que son frère est « juste » les petites mains aux urgences. Peu importe à vrai dire, le plus important c'est que quand il lui en parle, Ethan a limité des petites étoiles dans les yeux. Il aimerait être passionné comme ça par un truc, au point de clôturer simplement un récit par un « J'aime ça » qui se suffit amplement. Ça aurait été le cas s’il avait pu continuer dans le sport mais c'était foutu pour lui sur ce point-là. Il en reste cependant un peu ébahi. C'est peut être rien mais Max trouve de l'enthousiasme dans à peu près tout, il suffit de le voir avec le bon angle. « Trop cool quand même ! Ca doit être ouf n'empêche. » Et il le pense vraiment.
Il aurait aimé que la conversation reste centrée sur Ethan mais ce dernier enchaîne rapidement sur son cas à lui sans que Max ne le voit venir. « Et toi ? Maman m’a dit que t’avais redoublé. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Max prend un air surpris. Il pensait réellement qu’Ethan était déjà au courant de tout ça. Pourtant à bien y réfléchir c'est vrai que le pauvre avait passé quelques temps à l'hôpital, pour se remettre des événements de la fête foraine, et sa famille ne l'enquiquinait pas avec ce genre de détails pas si importants que ça au final. C'est quand même assez drôle qu'Ethan arrive après la guerre et, après la surprise, c'est un air amusé qui se peint sur le visage de l'éternel lycéen. « Sérieux ? Tu viens vraiment juste d'apprendre que j'ai redoublé ? Ethan, t'as vraiment du retard. » Il rigole alors que franchement, le fond de la question n'a rien de drôle si ce n'est pour lui qui ne considère pas vraiment le sujet du lycée comme digne d'attention. Max tourne le regard vers la route alors qu'il hausse à nouveau des épaules pour toute réponse, l'air de dire « C’est la vie. » C'est un secret pour personne, il est nul en cours et franchement c'est pas du tout étonnant qu'il ait redoublé. Ce qui est étonnant à vrai dire ce que ce ne lui soit pas arrivé avant.
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Lun 13 Mar - 18:51
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
Depuis qu’il était au lycée, Ethan se battait avec sa mère. Ce n’était pas une bataille trop compliquée, pas vraiment violente mais qui se tenait sur la durée. Et on pouvait dire qu’il perdait plus ou moins la bataille. Parce que sa mère était têtue et qu’elle ne l’écoutait pas. Il avait beau aimé sa mère, parfois, il en avait marre. Il avait beau être gentil, peut-être trop parfois, Ethan savait aussi être ferme. Mais apparemment pas avec sa mère. Parce qu’elle continuait toujours à faire ce truc et qu’il ne comprenant pas le but de la manœuvre. Et que quoi qu’il puisse dire, rien de changeait l’attitude de sa mère. Après, il espérait qu’avec le temps, cela changerait. Mais il avait peu d’espoir. Surtout quand on savait qu’à la fin de son cursus scolaire, Ethan aurait un diplôme où « MD » serait inscrit à la fin de son nom. Et là, Ethan savait que la bataille serait perdue. Définitivement et qu’il devrait faire avec le restant de ses jours. Mais bon, il ne pouvait se battre contre une femme qui avait déjà des années d’expérience dans ce genre de domaine… Peut-être un jour, mais certainement pas contre sa génitrice. Un soupir illustra d’ailleurs cette constatation alors qu’il tournait les yeux vers son cadet. Vraiment, Max avait toujours réponse à tout. Si cela le faisait rire d’habitude, cette fois-ci, Ethan avait quand même quelques difficultés à rire de ses pitreries sur ce coup là. S’ils ne se parlaient pas tous les jours, s’ils ne débordaient pas d’amour, Max et Ethan étaient tout de même assez proches l’un de l’autre. Et il était assez rare que son petit frère ne réponde pas à ses messages ou ses appels.
- Je ne peux pas pleurer, j’ai pas de mouchoir à portée de main Max, se moqua-t-il avec un sourire en coin des lèvres avant qu’il ne lui frappe doucement l’épaule, gardant tout de même les yeux sur la route. Et une minute pour un message ne va pas te tuer Ezel, penses-y quand même. Parce que je peux faire pire que venir gentiment te chercher au lycée.
La menace avait été énoncée avec un autre sourire sur les lèvres. Il ne savait pas encore si la menace était sérieuse ou non, tout dépendrait peut-être de son emploi du temps et des réponses que Max fournirait à ses messages textes. Parce qu’il avait beau être sage, Ethan savait aussi très bien emmerder ses frères et sœurs quand il le fallait. Et il avait déjà quelques petites idées à exploiter si Max continuait à se murer dans le silence. Il l’avait déjà fait avec certains de ces amis. Expérimenter quelques bêtises aussi et franchement, on pouvait dire qu’il était bon à ça. Et Max ne l’avait pas encore expérimenté. Et s’il voulait vraiment jouer au mort, Ethan se ferait un plaisir de lui offrir une séance de rattrapage. Quand il y pensait, Ethan pouvait être un peu rancunier. Peut-être pas dans le genre méchant mais il savait faire comprendre aux gens qu’il n’avait pas apprécié les choses.
L’inverse était d’ailleurs aussi vrai. Tout le monde savait quand il adorait faire quelques choses. Cela avait commencé avec le football quand il avait commencé à jouer. Il en avait parlé pendant des heures, bassinant ses parents et le reste de sa famille avec ça. C’était d’ailleurs toujours un peu le cas dans le sens où Ethan jouait toujours au foot et en niveau universitaire qui plus est mais il arrivait à se contrôler. Il avait maintenant des années d’expérience et savait quoi répondre pour éviter de partir dans des diatribes plus longues que le Gange. Contrôle qu’il n’avait pas encore pour son boulot apparemment. Il aimait ce qu’il faisait, ça pouvait d’ailleurs se voir sur son visage quand il en parlait et même si cela n’était que le début de sa formation pratique, on pouvait se rendre compte qu’Ethan ne s’était pas trompé dans son cursus. S’il ne s’était pas tout de suite dirigé vers ce parcours, hésitant avec le sport, la possibilité que la fac lui avait offert de faire les deux l’avait ravi et il avait pris l’opportunité des deux mains. Et on pouvait dire qu’aujourd’hui, il remerciait grandement la main que lui avait tendu l’université. On pouvait dire qu’Ethan Ezel était épanoui dans ce qu’il faisait. Malgré les difficultés qu’il avait rencontrées, qu’il rencontrera sûrement encore, Ethan savait que la médecine était ce qu’il voulait faire de sa vie. Il ne savait pas encore quelle forme de médecine il voulait pratiquer mais il y travaillait. Et les stages qu’il faisait commençaient doucement à porter leurs fruits.
- Ouai, ça l’est, sourit-il après la réaction de son frangin. La semaine prochaine, j’vais aller faire un tour au dispensaire. C’est moins intense que les urgences mais j’verrais bien. A choisir et pour l’instant, j’pense que je choisirais entre les urgences et la chirurgie mais je n’ai pas fini alors je veux pas me prononcer, rigola l’étudiante en tournant la tête vers Max.
Le trajet jusqu’au marchant de glace ne leur pris pas longtemps si bien que lorsque Max réagit à sa remarque sur le redoublement, Ethan immobilisait son véhicule sur une place de stationnement. Un sourcil se leva sur son front et il tourna la tête vers son frangin. Effectivement, il avait du retard mais il avait aussi quelques petites excuses. Ses séjours à l’hosto, ses cours à rattraper, son stage… Ethan n’avait pas vraiment eu le temps de s’occuper du reste. Peut-être pas une excuse pour certain mais tant pis. Et puis bon, sa mère avait laissé échapper l’information la dernière fois qu’il était venu la voir. Il pensait même qu’elle n’avait pas eu l’intention de le lui dire en premier lieu…
- J’ai du retard ? rigola-t-il doucement en attrapant ses papiers dans la boites à gants devant Max. Mec, j’ai failli mourir deux fois en peu de temps, j’ai tous les droits d’avoir du retard sur ton cursus scolaire, plaisanta-t-il alors qu’il sortait de la voiture avant de se pencher pour terminer sa phrase. Mais sache, jeune homme, que le retard, je l’ai rattrapé et que tu vas en chier. Maintenant, sort de là, ta glace t’attend, ajouta-t-il alors qu’il se redressait et qu’il ferma la porte sur ses belles paroles.
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Bon, il faut l'avouer, il abuse un peu avec son grand frère. Pourtant Ethan a toujours été là pour lui, et ce même si il a une vie bien remplie. Étudiant en médecine, joueur dans l'équipe de football américain de son université, une flopée de potes super cools et une copine sympa. Ça a de quoi remplir les journées et pourtant il est vrai qu'il trouve toujours le temps pour lui envoyer un texto. Même si Max a ses raisons, ça n'en reste pas moins pas sympa de sa part de ne jamais répondre à son frère. En plus, quand son aîné lui demande de faire un semblant d'effort, Max botte en touche. Il en faut cependant bien plus pour berner Ethan Ezel. « Je ne peux pas pleurer, j’ai pas de mouchoir à portée de main Max. Et une minute pour un message ne va pas te tuer Ezel. Parce que je peux faire pire que venir gentiment te chercher au lycée. » Il regarde Ethan qui sourit alors qu'il lui dit ça et franchement, il est presque flippant. Pas flippant dans le genre ultra effrayant mais plutôt parce que au fond, Max sait que son frère serait totalement capable de trouver bien pire que de lui foutre la honte à la sortie du lycée. Il ne faut pas s'y tromper, ils s'adorent, mais ils ne se font pas de cadeau non plus. Enfin si, Max en fait tout le temps, parce que c’est Max, il est l’équivalent d’un gros nounours quand on le connait bien. « Cette menace quoi... » Et il prend la dite menace très au sérieux. Le message est passé, même très bien. « Ok, ok, je ferais des efforts t'inquiète. » Après tout, il lui doit bien ça en vrai, il a un peu abusé avec son silence radio.
La conversation dérive vers les études d'Ethan et inéluctablement le mot « cool » sort de la bouche de l'éternel lycéen. Son grand frère est intarissable sur le sujet et ça tombe bien parce que Max aime bien l'entendre parler de son boulot à l'hôpital. Il comprend pas tout, mais est tout de même admiratif, complètement, et ça ne fait qu'appuyer un peu plus le côté idole de son grand frère à ses yeux. Ethan serait pas son frère, il en serait tellement amoureux. « Ouais, ça l’est. La semaine prochaine, j’vais aller faire un tour au dispensaire. C’est moins intense que les urgences mais j’verrais bien. A choisir et pour l’instant, j’pense que je choisirais entre les urgences et la chirurgie mais je n’ai pas fini alors je veux pas me prononcer. » Bon Ethan ne lui demande pas son avis, mais Max le prend pour lui et il ne peut pas s'empêcher d'y aller de ses arguments pour aider son frère dans son choix. Après les arguments de Max... Ils sont pas du genre à voler très haut, mais ils méritent tout de même d'être entendu, enfin un peu, ou pas. « Ah ouais genre d'un côté t'as de l'action et de l'autre c'est trop stylé ! Mais quand même, c'est chaud d'opérer quoi, ouvrir et tout... c'est gore un peu. » Et alors qu'il dit ça, il ne peut pas s'empêcher d'imaginer une salle d'opération avec les chirurgiens en vert qui vont avec et un patient anesthésié. Il trouve ça cool mais en même temps c'est trop sanglant pour lui. Il fait genre mais Max peut être un peu chochotte parfois, entre autre voir l'intérieur d'un corps c'est clairement, mais genre clairement, pas son truc. Lui, le seul truc qu'il pourrait guérir, c'est une voiture à la limite et encore.
Ils sont tout près du meilleur glacier de l'île quand Ethan en arrive au sujet qui le fâche vraiment. Bizarrement, c'est pas là où Max est le plus embêté vis à vis de son frère. Mais ce dernier a un talent certain pour le prendre à son propre jeu, si bien que quand Max lui pointe du doigt les quelques mois de retard qu'il a concernant son redoublement, le brun lui répond très justement : « J’ai du retard ? Mec, j’ai failli mourir deux fois en peu de temps, j’ai tous les droits d’avoir du retard sur ton cursus scolaire. » Han, il est fort et Max doit bien admettre qu'Ethan a vraiment des circonstances atténuantes pour l'excuser. « Mais sache, jeune homme, que le retard, je l’ai rattrapé et que tu vas en chier. Maintenant, sort de là, ta glace t’attend. » Ça emmerde un peu Max mais c'est vrai que l'argument de la glace aide à mieux faire passer le message. Le jeune homme regarde son frère et il tente un brin d'humour, il a pas franchement envie de se prendre la tête avec lui, et encore moins sur le sujet du lycée qui est pourtant le sujet le plus sensible entre les deux Ezel. « Comment en une phrase tu peux me faire peur et plaisir à la fois ? T'es à la fois le bon flic et le mauvais... putain t'es fort. » Il sort de la voiture et se dirige, main dans les poches jusqu'au glacier.
La commande d'une énorme glace recouverte de chantilly plus tard, Max décide de lui même d'en revenir au sujet qui fâche, jugeant qu'il serait peut-être mieux de terminer définitivement sur ce sujet. Il sait qu'Ethan peut très bien décider d'être sur son dos pour qu'il assure son année, mais lui n'en a vraiment pas envie. Étonnant non ? « Bon franchement, que je redouble c'est pas étonnant non plus. Puis moi les cours ça me saoule, tu le sais bien. Je suis pas comme Spence et toi. » C'est à dire du genre malin et scolaire, oui, parce que comme il dit, les cours ça le saoule. Il n’en a absolument rien à faire des maths, de la bio, la littérature et tutti quanti. Mais genre... rien. Du. Tout. « C'est pas grave, je peux toujours faire un truc cool de ma vie, genre... j'en sais rien du tout, mais y'a plein de boulots qui demandent pas de diplôme. » Mécano, plombier, cuistot, ou encore mieux : cascadeur ! Il est vrai que Max a tout de même une foule de possibilités devant lui.
C'est le moment où on leur sert leurs glaces et le visage de Max s'illumine. Il est gourmand comme pas deux et a de la chance d'adorer faire du sport, ce qui compense son pêché mignon. Du coup, sa glace, il va la dévorer avec plaisir et sans aucun remord. « Tu vois c'est pour ça que je suis bien content que tu m'aies foutu la honte à la sortie du lycée ! » Il pointe la dite glace du doigt parce que oui, c'est grâce à elle qu'il est vraiment content de voir son frère ce jour-là (non je rigoooole).
Bien sûr, c'est à ce moment-là qu'il perd la tête, parce que les souvenirs d'une ancienne vie, qu'il prend pour des moments de folies, refont toujours surface aux meilleurs moments, comme si les ruiner était un sport national. A un instant il est devant cette super glace qui le fait presque baver d’envie et le moment suivant il est loin de son Genosha supposé natal. Un souvenir en particulier s’impose à lui sans qu’il n’y puisse rien. Les images défilent devant ses yeux et son visage se décompose sans crier gare. Il se sent infiniment triste, choqué et désorienté. Il revoit la neige tomber sur leurs têtes. Spencer pleure dans ses bras. Une voiture encore fumante est détruite sur le bord de la route. Et cette image furtive d'Ethan, transporté sur un brancard. Mort. Ses mains tremblent. Cette vision l'oppresse et la peur le tenaille. Quand il revient finalement à lui, dans la vraie vie, tout du moins il le croit, Max se relève d'un seul coup comme pour esquiver ces excès se folie, faisant tomber sa chaise au passage. Il panique tout seul, ne comprenant pas ce qu'il vient de se passer. Ethan est bien vivant devant lui mais il peine à le réaliser. Il devient fou, complètement, ce qui l'effraie d'autant plus.
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Dim 9 Avr - 17:32
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
Quand il n’avait pas reçu de réponses de la part de son frère, Ethan avait d’abord pensé à un problème. Alors il avait envoyé un message à Spencer qui lui avait répondu que Max allait bien et qu’il ne voulait certainement pas lui répondre. « Charmant » avait-il pensé en lisant le message de sa petite sœur. Mais quoi qu’on puisse lui dire, Ethan s’était inquiété. Parce qu’il était comme ça et qu’il s’inquiétait pour tout et pour rien. Surtout quand cela concernait les jumeaux. En bon grand frère qu’il était, Ethan prenait son rôle très à cœur et il était connu qu’il était proche des jumeaux. Des deux mais de différentes manières. Alors savoir que Max avait un souci sans savoir de quoi il en retournait était un peu frustrant pour Ethan. Il n’aimait pas être dans cette situation. Vraiment pas. Mais il devait composer avec le fait qu’il n’était plus aussi présent qu’il l’avait été. Un sourcil s’était haussé sur son front à la remarque de Max sur sa « menace » et un sourire n’avait pas mis longtemps à suivre. S’il devait passer par la case menace pour avoir ce qu’il voulait, Ethan pouvait très bien le faire. Et il l’avait déjà fait à de nombreuses reprises au fil des années. Et apparemment cela fonctionnait encore assez bien. Ethan le savait et en jouait parfois sur ses frères et sœurs. Etre le grand frère d’un groupe d’adolescent pouvait parfois faire dévier les gens.
- Bien, j’suis content que tu sois revenu à la raison Ezel, ricana l’aîné en tournant la tête vers son petit frère.
On pouvait dire qu’Ethan n’avait jamais vraiment eu de soucis avec les études. Il avait toujours été bon élève et n’avait jamais vraiment trainé avec la « racaille » de sa génération. Adam et Stephan n’étaient pas comme ça et les amis qu’il avait maintenant non plus. Il avait été assez épargné de se coté là. Et puis il était doué pour le sport et ça, c’était un tremplin assez important. S’il n’avait pas obtenu la bouse pour l’université de l’île, Ethan ne savait pas comment il aurait fait. Il aurait été assez compliqué pour ses parents de fournir trois « bourses » d’étude. Et s’il devait être honnête, Ethan ne savait vraiment pas ce qu’il aurait fait pour s’en sortir. Une petite partie de son cerveau lui soufflait qu’il serait mort mais il avait vraiment du mal à se dire que c’était vrai. Il n’avait pas de raison de l’être. Il n’était pas quelqu’un qui présentait des comportements à risque mais il avait beau se répéter cela, Ethan avait toujours cette impression bizarre de ne pas être à sa place. Et les espèces de flashs noirs qu’il avait parfois n’étaient pas là pour le rassurer. Parfois, il se réveillait la nuit avec des douleurs ignobles et même s’il avait fait quelques séjours à l’hôpital récemment, il savait que ce n’était pas lié. Les douleurs n’étaient pas en lien avec ce qu’il avait vécu récemment et ça le faisait un petit peu flipper quand même. Parce que bon, les douleurs venant de nulle part, les flashs noirs et l’impression de ne pas être à sa place résonnait bizarrement dans son esprit. Mais comme il savait très bien faire l’autruche quand il le voulait, Ethan évitait le sujet et laissait les choses couler. Comme il le faisait avec les choix qu’il n’avait pas encore pris pour la direction de ses études. Il avait encore le temps pour faire un choix mais il pouvait déjà dire qu’il était sûr de certain des services dans lesquels il travaillerait. Comme le disait si bien Max, l’action et le stylé donnait du mal à sa raison. Mais comme on lui répétait assez souvent, il avait encore le temps de choisir. Un rire s’échappa de ses lèvres à la remarque de son petit frère. Ouai, quelque part, le « gore » entrait dans l’équation mais bon, s’il devait être honnête, c’est ce qu’il attendait un peu de son métier. Chose que peu de monde comprenait.
- Ouai, un peu. Mais quel que soit la voie, j’arriverai enfin à vous soigner, toi et Casey, quand vous ferez des conneries, lança-t-il avec un regard malin vers son frangin.
Emmener Max chez le glacier n’était peut-être pas seulement pour faire parler Max mais aussi parce qu’il avait terriblement envie d’une glace. Et ces glaces-là valait le détour. En y pensant, Ethan et Max passaient leur temps à manger quand ils étaient ensemble. Ce qui n’avait rien de bizarre quand on savait la quantité de nourriture qu’ils pouvaient ingurgiter tous les deux.
- C’est mon super pouvoir, déclara-t-il doucement en rejoignant son frangin qui se trouvait un peu plus en avant.
Une commande plus tard et Ethan se tournait vers Max qui avait décidé de lui-même de remettre le sujet sur le tapis. Il est d’accord avec lui, ce n’est pas étonnant. Max et l’école n’avait jamais été très bons amis. Comme il le disait lui-même, les cours le soûlaient. Et ça, leurs parents avaient du mal à comprendre. Lui ou Spencer n’avaient jamais eu de soucis avec l’école si bien que Max faisait figure d’exception. Mais ce n’était pas vraiment ce qui inquiétait Ethan. Ce qui l’inquiétait un peu, voir même beaucoup, c’était que Max ne savait pas vraiment ce qu’il voulait faire de sa vie. Et c’était un petit peu bizarre pour lui qui savait ce qu’il voulait faire depuis un moment. Et même si pour l’instant, Ethan avait menacé son frangin d’être sur son dos, s’il se rendait compte que cela ne mènerait à rien, il soutiendrait son frère. Comme il l’avait toujours fait et qu’il le ferait toujours. Mais cela ne l’empêcherait pas d’essayer quand même.
- Réfléchi déjà à ce que tu veux faire de ta vie, on parlera des choses qui fâches après, lança-t-il alors qu’ils attendaient leurs glaces. Mais comme je te l’ai dit, j’vais m’occuper de ton cas. J’ai dis à Maman et Papa que je m’en occuperais et je vais le faire. Peut-être pas de la manière dont ils l’attendent mais je vais m’occuper du cas Max Ezel. Et je suis doué pour ça, ricana-t-il alors que leurs glaces arrivaient. Et arrête, je ne t’ai pas foutu la honte. Je suis JUSTE venu te chercher. J’aurais tellement pu t’appeler « mon petit chou » et t’embrasser les deux joues comme mamie pouvait le faire quand on était petits.
Un rire s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne disparaisse rapidement pour une mine plus concernée. Max avait l’air perdu, triste et pas dans le même plan que lui... Ethan commença doucement à s’inquiéter et le nom de son frère qu’il prononce ne provoqua aucune réponse. Ce qui le fit encore plus flipper. Les yeux perdus dans le vide, Max faisait vraiment peur à son frangin. Et alors qu’Ethan avança une main pour toucher Max, ce dernier se relève comme un fou, le visage peignant la peur. La chaise sur laquelle se trouvait Max fit un bruit énorme en tombant. Ni une, ni deux, Ethan se leva à son tour, plus doucement. Il n’avait jamais vu son frère ainsi et pourtant, il l’avait vu dans plusieurs états différents. L’étudiant capta le regard de Max, essayant de capter ce qu’il se passait dans la tête de son frère sans y parvenir vraiment. Ce qu’il arriva à faire en revanche, fut d’approcher Max pour s’apercevoir qu’il tremblait comme une feuille. Sans vraiment y penser plus que ça, Ethan plaça une de ses mains dans le cou de son frère et l’approcha de lui. Il ne savait pas ce qu’il venait de se passer mais il s’avait que ce n’était pas anodin. Et son sens de « Big Bro » s’était mis en alerte.
- Max ? T’es avec moi ? demanda-t-il assez doucement, oubliant les regards qui s’étaient posés sur eux. Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Ça va ?
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Max croit vraiment qu'en parlant de lui-même de toute cette histoire d'orientation, il va pouvoir mettre à jamais ce sujet de côté. Pourtant il connait Ethan et il sait très bien que son grand frère est très impliqué dans la vie des jumeaux sur ce plan-là. Cependant Max a toujours réussi à passer entre les mailles du filet, ce qui fait que son frère n'a jamais vraiment eu l'occasion de s'occuper réellement de son cas. Ethan a eu une année compliquée, encore plus que les jumeaux qui ont vécu les mêmes drames que leur aîné. La différence est qu'eux n'ont pas passé des semaines à l'hôpital. On lui pardonne donc de ne pas avoir eu cette conversation avec son petit frère plus tôt. Après, pour être franc, Max ne voit pas vraiment de quoi se mêle son grand frère. Qu'est-ce que ça peut faire qu'il ne sache pas trop ce qu'il va faire de sa vie ? Pourquoi le grand Ezel se sent-il investi de cette mission, très sympa certes mais un peu relou, de l'aider ? Max n’en demande pas tant après tout et pourtant il va vite comprendre qu'Ethan est loin de le laisser tranquille sur ce sujet-là. « Réfléchi déjà à ce que tu veux faire de ta vie, on parlera des choses qui fâches après. Mais comme je te l’ai dit, j’vais m’occuper de ton cas. J’ai dis à Maman et Papa que je m’en occuperais et je vais le faire. Peut-être pas de la manière dont ils l’attendent mais je vais m’occuper du cas Max Ezel. Et je suis doué pour ça. » Max se demande de quoi parle son frère. Il aurait voulu lui réclamer plus d'explications, ce qui aurait vraiment pu rendre les choses électriques parce qu'il n'est pas d'une grande patience en ce moment et encore moins sur ce sujet-là. Mais à la place son frère continue de parler tandis que le plus jeune se sent attiré dans un monde alternatif dont il ne veut pas. Il a la sensation de perdre équilibre et pourtant il est bien assis sur sa chaise. « Et arrête, je ne t’ai pas foutu la honte. Je suis JUSTE venu te chercher. J’aurais tellement pu t’appeler « mon petit chou » et t’embrasser les deux joues comme mamie pouvait le faire quand on était petits. » Max n'entend pas la fin de cette phrase et si ça avait été le cas il aurait été scandalisé. Y'a rien de pire que mamie pour se taper la honte en public.
La vision ne dure pas longtemps en soi mais elle le chamboule complètement. Le jeune homme a un mouvement de recul, comme si s’éloigner de quelques pas pouvait le mettre à l’abri de ce monde qui s'ouvre à lui sans qu'il ne le veuille. Max a parfois peur de ne pas pouvoir revenir dans son chez lui, dans sa réalité, celle qui est si douce. Là où ils forment une famille unie et heureuse. Là où Ethan, Spencer, Norah et Casey sont à ses côtés. Là où ses plus grands soucis sont ses allergies et ses mauvaises notes. Max met quelques secondes à se rendre compte qu'il est à nouveau chez leur glacier préféré. Son regard perdu et paniqué se pose sur Ethan. Ce dernier lui parle comme pour capter son attention, pour comprendre ce qu'il vient de se passer mais aussi pour calmer ses inquiétudes. « Max ? T’es avec moi ? Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Ça va ? » Son frère a posé sa main dans son cou et le tient fermement, comme si il était une ancre à laquelle son petit frère pourrait s'accrocher pour ne pas dériver au large. Mais c'est tout le contraire que ce geste provoque chez Max. Ce dernier a un réflexe qui dépasse sa raison et il s'échappe de la prise de son frère dans une impulsion presque vitale. Son teint un blafard, comme si il avait vu un fantôme. Et en réalité c'est bien le cas. Ses yeux sont écarquillés de terreur alors qu'il regarde son frère. Il lui dit alors avec une voix qui tremble tout autant que ses mains. « T'es pas censé être là. C'est pas possible. » Il a de la peine à formuler les choses, d'une part parce que tout est flou pour lui mais aussi parce que ça lui brise le cœur de mettre les mots sur ces non-réalités. Il revoit Ethan sur ce brancard et sent encore Spencer sangloter dans ses bras. Le drame d'une vie qui revient le hanter trop souvent. Max voit Ethan bien vivant, devant lui, et pourtant il ne peut pas concevoir qu'il soit là en chair et en os. La raison en est simple en soi. « T'es... t'es mort. » Il en est persuadé à ce moment-là mais tout ça n'a ni queue ni tête.
Max a dit ces derniers mots avec difficulté et dès qu'ils franchissent ses lèvres il aimerait pouvoir les rattraper. Il se rend compte de leur stupidité et comprend qu'il doit passer pour un fou. Le jeune homme tente alors de se reprendre et il serre les poings pour mieux contrôler ses tremblements. Ethan est là devant lui, réel et concret et il tente de se raccrocher à ça. Il a juste halluciné... c'est surement dû à la fatigue. Oui ça doit être ça, c'est la faute à une suite de nuit faites d'insomnies. Il a juste besoin de dormir plus de cinq heures d’affilé. Cette explication lui semble probable et pourtant Max semble soudainement lâcher prise alors que ses épaules s'affaissent. La réalité est qu'il perd complètement la tête et il en a bien conscience. « Putain je deviens dingue. » Il passe une main sur son visage comme pour l'aider à revoir les choses plus clairement. Son regard se perd alors sur les autres clients du glacier dont les regards se sont posés sur eux. Un peu parano, Max se sent épié, jugé et oppressé. Il n'a plus qu'une envie et c'est de rentrer chez eux, s'enfermer dans sa chambre et jouer à la PS4. Le jeune homme pose à nouveau les yeux sur son grand frère et il fait pitié alors qu'il lui demande. « Vazy on s'en va, steuplé. » Il veut juste oublier tout ce qu'il vient de se passer, faire comme si rien n'était arrivé et reprendre sa vie là où il l'avait laissée.
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Lun 19 Juin - 11:44
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
Il était assez rare qu’Ethan voie son frère dans cet état. C’était même plus rare, cela n’arrivait jamais. Alors ouai, quand Max s’était levé d’un coup, avec cette tête, Ethan avait carrément flippé. Le genre de chose qui lui arrivait souvent quand cela concernait les jumeaux mais jamais à ce niveau. Ajouter à cela que Max le repousse plutôt rapidement et vous obtenez le mélange pour que le cœur d’Ethan se pince à l’intérieur de sa poitrine. Il se retrouva les bras ballants au milieu de l’échoppe du glacier à regarder Max comme s’il était devenu fou. C’était d’ailleurs une pensée qui traversa son esprit pendant quelques secondes. La partie soignante de son cerveau avait clignoté rouge quand il avait vu la réaction de Max et ce n’était pas forcément une bonne chose. Mais il l’avait vite étouffé, essayant de se concentré sur ce qu’il se passait devant lui et sur ce que Max venait de prononcer à son encontre. Le « T’es pas censé être là » assena un nouveau coup à la poitrine de l’ainé et ses sourcils se froncèrent sur son visage. Qu’est-ce que c’était encore de cette histoire ? Qu’est ce pouvait bien raconter Max ? Il n’était pas censé être où d’ailleurs ? « T’es mort ». A ces mots, le cœur d’Ethan s’accéléra, battant dans sa poitrine comme s’il avait commencé à courir. Pendant un moment, il n’entendit plus rien, le son des battements plus fort que le reste. Les mots que venait de prononcer son frère faisait presque écho aux impressions qu’Ethan avait parfois quand il se mettait à trop réfléchir. Cette impression de ne pas être à sa place, de ne pas devoir être là. Cela faisait également écho aux quelques rêves qu’il pouvait faire parfois. Ce n’était pas assez souvent pour qu’il s’en inquiète vraiment mais les mots que son frère venait de prononcer firent remonter les souvenirs du vide et de la teinte rouge qui peuplaient ses cauchemars. S’il était terre à terre et scientifique, Ethan penserait qu’il s’agit d’une coïncidence, que ce genre de chose de pouvait pas exister. Mais comme il marchait plus à l’instinct, Ethan était persuadé que quelque chose clochait. Il ne pouvait pas dire quoi, il ne pouvait pas donner d’explication à cette impression mais il en était presque certain. Et ce n’était pas vraiment pour le rassurer.
Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour demander quelque explication, une mine blessée sur le visage (arrivée là sans vraiment le vouloir), Max essaya de reprendre vie devant ses yeux et il laissa tomber la question qui lui brûlait les lèvres, préférant se concentrer sur son frère. Ses mains toujours devant lui comme pour prouver qu’il ne veut pas de mal à Max, Ethan regarde son frangin passer une main sur son visage et il suit le regard du brun, regardant à son tour les personnes présents dans le magasin. La plupart d’entre eux les fixes avec des yeux grands ouverts et une expression outrée sur le visage. A cette vision, Ethan eu juste envie de sortir l’éternel « Vous voulez une photo » qu’il sortirait sur un ton tous sauf avenant. Mais il se retint, ne voulant pas faire un esclandre de plus, préférant jouer sur la sécurité avant de reposer son attention sur Max qui venait de parler une nouvelle fois. Il lui fallait quelques secondes pour imprimer les paroles de son frère et les comprendre. Sans un mot, Ethan hocha la tête, attrapa les glaces qu’ils avaient déjà bien entamé et entraina son frère – sans le toucher- vers la sortir.
Une fois dehors, Ethan eut l’impression de respirer de nouveau. Maintenant qu’il était à l’extérieur, l’intérieur de l’échoppe lui paraissait plus oppressante qu’autre chose. Et il avait beau essayer de se raisonner, les mots qu’avait prononcé Max restaient imprimés dans son esprit. « T’es mort. T’es mort. T’es mort. » passait en boucle dans son esprit comme un disque rayé et ce n’était pas la chose la plus agréable. Entendre quelqu’un dire qu’il était mort n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude mais si cette phrase était dite par un membre de sa famille, les choses prenaient une autre ampleur. Et ce n’était pas pour lui plaire…. Vraiment pas. Un soupir passa ses lèvres alors qu’il passa rapidement la glace de Max à ce dernier, sans un mot. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait non plus quoi faire avec la précédente réaction de Max, bref, pour la première fois depuis longtemps, Ethan était perdu avec son frère. Lorsqu’ils arrivèrent à sa voiture, Ethan s’appuya contre le capo de sa voiture, sa glace toujours dans les mains, se demandant s’il allait la finir. Son estomac ne semblait pas vraiment d’accord avec l’idée mais pour se donner contenance, il porta une cuillère à sa bouche. Il mit plus d’une minute à l’avaler, pesant le pour et le contre de la situation, ne préférant pas faire de bêtises, ne voulant pas braquer Max plus qu’il ne pouvait l’être. Il ne savait s’il devait évoquer ce qu’il venait de se passer ou partir sur un sujet tout autre. Alors, chose qu’il ne faisait pas souvent lorsqu’il s’agissait de Max, il tourna sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler.
- Ca va ?
La question sembla faible et pas vraiment dans les habitudes que pouvaient avoir l’étudiant en médecine. C’était même assez rare. Mais il ne l’avait pas vraiment fait exprès non plus…
Qu’est-ce qu’une glace ne pouvait pas résoudre de toute façon ?
All the while, finding ways how to make sense of all the lights, to shape the winds, to shape the currents and the rigid hives we're living in - José Gonzalez
Max ne sait plus où se mettre. Il sent tous les regards braqués sur eux et ça le met mal à l'aise. Très. Il n'a vraiment pas besoin de ça, là à ce moment-là. Après tout il vient d'avoir une vision chelou de son frère sans vie, pour ne pas dire mort, et il a balancé ça à ce même frère en pleine forme, pour ne pas dire vivant, qui le regarde maintenant avec son air de chien battu. Ça a été plus fort que lui, il a lâché ces quelques mots de rien du tout qui tournent en boucle dans un coin de sa tête depuis quelques temps. Ethan est mort. Ethan est mort. Ethan est mort. Ils sont accompagnés de cette sensation d'irréel qu'il a cru tout droit sortie de sa tête, tout du moins jusqu'à ce qu'il en ait parlé avec sa jumelle (oui ça va pas avec ce que j'ai dit avant mais on a changé de version avec Lili #yolo). C'est complètement con, et il le sait, ou plutôt il croit le savoir, ou plutôt il voudrait le savoir, mais tout s'emmêle dans sa tête. Max aurait voulu avoir réussi à fermer sa bouche devant Ethan. Il est un peu honteux à vrai dire, pour ça et aussi parce qu’il vient de s'afficher chez leur glacier préféré... Max baisse la tête alors qu'il piétine sur place. Il meurt d'envie de se faire la malle rapidos, mais attend tout de même le signal du départ très vite donné par son frère qui n'en oublie pas leurs glaces. Y’en a qui ont vraiment le sens des priorités façon Ezel. Pourtant - et ça c'est un signe non négligeable comme quoi il ne va pas bien du tout - : Max a plus du tout faim.
Ils sortent et partent en direction de la voiture de l'aîné des Ezel. Ce dernier lui rend sa glace et se pose contre son capot avec nonchalance bien que tout dans son attitude montre qu'il est loin d'être décontracté. Un silence s’installe entre les deux frères. C’est bizarre mais il faut dire qu’il n’est pas facile d’enchainer sur ce genre d’épisode de folie. Max ose à peine le regarder et ses yeux vont de sa glace à ses pieds, de ses pieds à Ethan et d'Ethan à sa glace, en un parfait cercle infini. Max espère que son grand frère ne va pas lui poser mille et une questions. Il ne se sent pas du tout de lui répondre là tout de suite. Ni même après d'ailleurs. De toutes manières, c'est pas comme si il comprenait ce qu'il lui arrive. Naïvement, le jeune homme pense que tout ça va s'arrêter aussi soudainement que c'est arrivé. Et pourtant il sait très bien que ça ne lui a pas pris comme ça, d'un coup. Des rêves du genre, il en a depuis plus d'un an, sauf que temps que ça restait dans le domaine des songes, ça allait encore. Sans compter que Spencer a exactement les mêmes délires que lui. Non vraiment, c’est pas normal du tout. Mais Max préfère cependant se mettre des œillères. Il faut dire que c'est tellement plus facile. « Ca va ? » Ethan a rompu le silence avec cette question qui a le mérite de focaliser l'attention de Max sur son aîné. Ça peut sûrement paraître con comme question vu ce qu'il vient de se passer mais ça lui donne l'occasion parfaite de minimiser le tout. « Ouais. » Il n'a pas réfléchi longtemps avant de balancer ça même si ça ressemble fortement à un mensonge. Ou pas d'ailleurs. Après tout, là, il a les pieds sur terre et il est loin de la honte qu'il a ressentie à l'intérieur du bâtiment dont ils viennent de sortir. Les regards ne pèsent plus sur lui et l’air frais de l’extérieur l’aide à reprendre composition. Oui voilà, c'est pas un mensonge en soi, il va bien.
Le jeune homme sait bien qu'il doit un peu plus d'explications à son frère. Il n'a pourtant pas envie de tout lui raconter. Il serait capable de leur faire passer des examens chelou alors que ce n'était sûrement rien (leul). Max détourne le regard vers sa glace à laquelle il n’a pas touché et qui a quasi entièrement fondue maintenant. Il se passe une main sur la nuque pour tenter de se détendre alors qu'il se lance dans une tentative de minimisation magistrale et osée. « C'est rien, ça arrive des fois. » Il lance un coup d'œil à Ethan et ajoute sans vraiment y réfléchir. « Spencer aussi elle... » Le jeune homme se tait soudainement et ne termine pas sa phrase. Sa jumelle a exactement les mêmes syndromes que lui et les deux adolescents, qui partagent ce fardeau, sont maintenant encore plus inséparables que jamais. D'ailleurs Max meurt d'envie d'appeler Spencer pour lui raconter la connerie qu'il vient de faire et pour lui demander ce qu'il doit faire. Elle, elle saurait, c’est sûr mais elle n’est pas là pour le tirer hors de ce mauvais pas. Le mieux, c'est encore qu'il se taise sûrement. « C'est rien. » C'est la solution facile. Pourtant s’il y a bien quelqu'un en qui il peut avoir confiance autre que Spencer, Casey et Norah, c'est bien Ethan. Ce dernier a toujours été un super grand frère, même quand il lui fait la morale en mode relou sur ses études. Max ne devrait rien craindre à tout lui raconter. Et pourtant, il décide de passer à autre chose et se dirige vers la poubelle du parking pour jeter les restes de sa glace. Une fois revenu, les mains dans les poches, Le jeune homme demande. « On rentre ? » Il a juste envie de rentrer dans la maison familiale et de retrouver le reste du quatuor.
Code by Sleepy
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Dim 16 Juil - 22:02
❝IWith the ink of a ghost❞ Max & Ethan
Les yeux rivés sur la cuillère dans sa glace, Ethan s’interroge. Sur la santé de son frère, sur ce qu’il vient de se passer et pourquoi ça vient de se passer au milieu d’une salle bondée. Mais il a beau se creuser la cervelle, planté sa cuillère plus rageusement qu’il ne l’aurait dû dans sa glace, Ethan ne trouve pas la moindre explication à ce qui arrive à son frère. Une petite voix dans sa tête lui souffle que si, qu’il a parfois les mêmes symptômes sans être aussi violents mais Ethan la fit taire en secouant la tête. Son frère lui souffla que tout allait bien mais il eut du mal à le croire. Les yeux qu’il avait posés sur lui quand ils étaient à l’intérieur ne trompaient pas. Max n’allait pas bien. Et c’était quelque chose qui serrait le cœur du grand frère qu’il était. Les jumeaux étaient une partie de lui. Il faisait partie intégrante de sa vie et savoir l’un deux dans le mal n’était pas le sentiment que préférait l’étudiant en médecine. Le « T’es mort » résonnait encore à ses oreilles. La manière dont son petit frère avait prononcé cette phrase ne lui faisait pas pensé à une menace. C’était même assez loin de la vérité. Et c’est ce qui l’inquiétait le plus. Parce que si ce n’était pas une menace, c’était forcément autre chose. Et d’après le ton que Max avait employé, il aurait plus dit de la peur. Ou de la tristesse. Et ce n’était vraiment pas ce qu’il voulait entendre dans la bouche de son frère. Comme il ne voulait pas entendre qu’il était mort. Parce que clairement ce n’était pas le cas et qu’il était même loin de l’être.
Un soupir passa ses lèvres alors qu’il replantait sa cuillère dans sa glace qui avait doucement commencé à fondre. Il n’avait pas quitté le point qu’il fixait depuis qu’il s’était appuyé sur la voiture et quand la voix de Max raisonna à ses oreilles, il se força à détourner son regard pour regarder son frère. Un froncement de sourcils vint friper son front alors qu’il assimile les mots que vient de prononcer son frangin. Spencer aussi ? C’était quoi cette histoire encore ? Pourquoi n’en avait-il pas entendu parlé ? Pourquoi les jumeaux ne lui en avaient pas touché un mot ? Pourquoi lui cacher des choses comme celles-là ? Il pouvait peut-être les aider ou au moins les conseiller mais apparemment, Max et Spencer n’avaient pas eu l’idée de lui en toucher deux mots. Et comprendre cela fit peut-être plus mal à Ethan que les mots qu’il avait entendu de la bouche de son frère chez le glacier. Il avait toujours été là pour les jumeaux, pour Casey et Norah. Il avait fait en sorte qu’ils puissent venir lui parler sans avoir peur qu’il aille tout raconter aux parents. C’était une règle qui était posé depuis qu’ils étaient petits et qu’il n’avait pas dérogée une seule fois. Alors savoir qu’ils lui cachaient quelques choses d’assez importants le rendait anxieux et inquiet. Et ce n’était pas quelque chose qu’il appréciait particulièrement. C’était toute cette nouvelle situation qu’il n’appréciait pas de toute façon. Parce qu’il ne savait pas quoi faire. Il ne pouvait pas forcer son frère à parler, il ne pouvait pas en parler aux parents et encore moins à Spencer. Parce que si Max ne voulait pas parler de ça, Spence non plus. Il pouvait très bien le sentir.
Aucuns mots ne sortit de sa bouche à la suite des mots de son frère. Ne sachant que dire, Ethan préféra ne rien dire du tout. Qu’est-ce qu’il aurait pu dire de toute façon ? « Ce n’est pas grave ? », « Ce n’est rien ? » Pourquoi dire quelque chose qu’il ne pensait pas ? Ce n’était pas rien. Et la gravité de la situation lui était inconnu donc… Un nouveau soupir passa simplement ses lèvres alors que son frère s’éloignait pour apparemment jeter sa glace. Un « fait chier » s’échappa tout de même de sa bouche alors qu’il terminait d’une nouvelle bouchée la sienne. Cette histoire allait le faire cogiter pendant un long moment. Il prêta de nouveau attention à son frère qui lui demanda s’ils pouvaient rentrer et Ethan hocha la tête en se forçant à sourire à son petit frère. Cette histoire ne lui disait clairement rien qui vaille et l’avait peut-être plus retourné qu’il ne le voulait bien l’admettre. Il alla mettre son pot de glace à la poubelle avant de revenir vers sa voiture et d’en déverrouiller les portières avant de montrer en face du volant. Cette impression bizarre à chaque fois qu’il se mettait au volant ne le quittant pas. Il mit le contact, observant Max du coin de l’œil avant de faire avancer le véhicule en direction de la maison.