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[ Hot ] Et si on sortait ?
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 21 Déc - 14:34
Je rentre dans ma chambre en balançant ma veste d’un geste rageur sur le sol. C’est pas possible, putain. Trois jours. Trois jours que je cours après un putain d’homme invisible. D’habitude, c’est pas compliqué. On me file un nom, je vais trouver quelques contacts dans les rues, je trouve le gars, je l’abats et c’est réglé. Là… J’ai rien. D’autant plus que je commence à connaître la ville, maintenant. Ca me frustre d’autant plus. Personne n’a entendu parler de ce type. Et je suis certain qu’on ne m’a pas donné un faux nom. Les têtes pensantes d’Hydra sont pas connes. Et pourtant… J’ai même été consulté mes vieux indics de l’époque où je vendais des armes pour vivre, mais ça n’a rien donné non plus. Je me pose sur mon lit, déposant mon flingue à côté de moi. Qu’est-ce que je peux être crevé, putain… Je baille un grand coup et me laisse tomber sur le matelas, le bras sur les yeux. Je les ferme quelques secondes en soupirant. Va falloir que je trouve un moyen de remplir cette mission rapidement, sinon j’vais m’écrouler. C’est pas que ça me dérangerait vu la fréquence de mon sommeil en ce moment, mais j’aime pas laisser un truc en suspens.

Je me redresse finalement en récupérant mon arme. Il y a bien quelqu’un ici qui pourra m’indiquer une solution. A cette heure-là, il y a encore du monde dans le QG. J’attrape ma veste et sors de la chambre. Après quelques longues minutes, je tombe sur un mec qui me dit d’aller jeter un oeil à la salle informatique. Tiens. C’est vrai que j’avais pas pensé à cette solution. En même temps, je suis de la vieille école. A part mon portable, qui ne me sert qu’à téléphoner, les ordinateurs c’est pas vraiment mon truc. J’comprends pas trop ce qu’il y a d’excitant à tripoter des touches en plastique pendant toute une journée. Mais bon.

J’arrive à la salle finalement et je dois dire que la vue de tous ces bureaux remplis d’écrans, avec des fils sur le sol, et toute cette merde à laquelle je ne connais rien commence à me faire déprimer. Une sévère dépression, même. Triste. Et il n’y a personne. Je soupire. Encore un coup dans l’eau, sérieusement ? Je m’apprête à quitter la salle avant de me retenir. Ah non. Je me suis gourré. J’aperçois un bout de tête au fond de la salle. Je hausse un sourcil. La chance tourne, apparemment. Je m’y dirige d’un pas léger, jusqu’à apercevoir le visage qui va avec les longs cheveux. Je m’arrête une seconde, surpris. C’est pas vraiment la vision à laquelle je m’attendais. J’m’attendais à une gonzesse dégueulasse et je tombe sur un canon. Je reste à la fixer pendant un moment sans m’en rendre compte d’ailleurs, à tel point qu’elle finit par me remarquer et par lever les yeux vers moi en semblant m’interroger du regard.

Je secoue la tête en me raclant la gorge.

“- Salut donzelle. Pardon pour ça, mais j’étais pas prêt. Je pensais tomber sur une vieille fille pleine de boutons, avec des lunettes à double foyer et une coupe de cheveux proprement immonde, mais au final t’es ultra mignonne, ça m’a un peu déstabilisé.

Au moins, je suis honnête. Personne peut m’en vouloir pour ça. Avant qu’elle puisse répondre, je choppe une chaise devant un autre bureau, et l’amène à côté pour m’y poser en continuant à la regarder. Quand on admire une peinture, il faut en saisir tous les aspects. Je souris légèrement.

“- J’ai un problème de localisation. J’dois exécuter quelqu’un. Sauf que le mec est un fantôme. Ca fait trois jours que je me casse le cul à arpenter les rues, mes contacts, même des vieilles connaissances. J’ai même fini par demander à un vieux clodo à qui j’avais refais le nez il y a trois mois s’il pouvait pas me dire quelque chose sur ma cible, mais rien du tout. C’est comme s’il avait disparu de la circulation. Sauf que si c’était le cas, on m’aurait pas demandé de le descendre.

Logique imparable, Myron. Je lui désigne l’écran d’un signe de tête en y jetant un oeil, ne comprenant rien à ce que je vois. Puis, je reviens sur elle. Au sens figuré, hein. On en est pas encore à ce stade, même si ça me déplairait pas vu ce que j’ai sous les yeux.

“- J’ai son nom, et je suis presque sûr qu’il est à Fenyick. Tu crois que tu peux me filer un coup de main pour le retrouver avec tes… machins ?... Il s’appelle Edward Pike.

Je hausse un sourcil interrogateur pour accompagner la question. J’ai pas dis s’il-te-plaît, mais généralement ça me sort de la tête. La politesse, ça a jamais été vraiment mon truc...
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Mer 21 Déc - 23:14


Et si on sortait?

Myron & Amara


Le son de mes doigts sur le clavier est la seule chose qui résonne dans cette pièce. Les lignes de code défilent tandis que je m’énerve à essayer de faire marcher ce putain de virus. Le shield à une nouvelle fois mis à jour ses logiciels et cette fois c’est pas d'la merde. Heureusement que j’ai réussi à récupérer le code source de leur structure et de leurs bases de données grâce à Aileen. Ma coloc’ m’étonnera toujours. Ca doit faire, hum.. je ne sais pas quelques heures que je suis là. La journée s’achève et la soirée commence à peine mais évidemment je suis encore la dernière qui reste dans cette salle. Je sais pas pourquoi elle n'est pas vraiment appréciée. C’est sur que l’informatique c’est plus subtile que le corps à corps et les tueurs à gages que je croise de temps en temps. Même si je suis là ce soir, ces derniers temps j’ai un peu déserté mon ordi. Enfin “mon” ordi. C’est celui dont je me sers pour bidouiller mes conneries quand je suis dans les locaux d’Hydra et tout le monde s’y est plus ou moins habitué. Généralement c’est toujours là qu’on vient me chercher.

D’ailleurs en parlant de ça j’entends un bruit de pas, y’a quelqu’un qui vient d’entrer. Je lève légèrement la tête, à peine de quoi laisser à mes yeux le temps de me renseigner sur l’identité de l’intrus. C’est un mec, tout seul, l’air légèrement paumé. Sa tête m’est pas inconnue mais je le connais pas assez pour pouvoir mettre un nom sur son visage. Une fois ma curiosité satisfaite je replonge immédiatement dans mon code, faisais toujours parcourir mes doigts sur le clavier à une vitesse frénétique.Merde. Il vient par là. J’avais pas besoin de compagnie et encore moins qu’on vient m'interrompre dans mon travail. Ok, j’suis un peu mauvaise mais ce code est un vrai casse tête et ça me fait carrément chier d’avoir perdu ma journée dessus. Du coin de l’oeil je le vois, il est immobile depuis quelques secondes. Qu’est-ce qu’il fout, il a un problème ? Je lève à nouveau les yeux vers lui. Qu’est-ce qu’il mate comme ça lui ? J’ai même pas le temps de lui faire une réflexion qu’il se remet à bouger et à ouvrir la bouche en même temps.

C’est finalement la mienne qui s’ouvre légèrement. Je sais pas qui est ce type mais on peut lui accorder une chose : sa franchise. Même si ça m’amuse un peu ce qu’il vient de dire, je me retiens d’exprimer cet amusement par un sourire qui étirerait mes lèvres. Une vieille fille avec des boutons. Que de clichés. J’en viens même à lever les yeux au ciel. Quand il termine sa tirade j’hausse à peine les épaules qu’il se munit d’une chaise et se rapproche un peu plus de moi. Je le toise légèrement, ne me rappelant pas le moment où je l’avais invité à le faire. Puis finalement son histoire m’intrigue. J’ai envie de rire quand il m'informe qu’il n’arrive pas à retrouver une de ses cibles.

- Tu sais peut-être pas bien chercher, je réponds d’un ton neutre.

Je garde le silence jusqu’à ce qu’il finisse par me donner la raison de sa venue : il a< besoin de mon aide. En qualifiant l’ordi de “machin” un rire m’échappe. Je ne peux pas m’empêcher de secouer la tête de gauche à droite. J’arrive pas à croire que ce gars se pointe pour me demander un service et vient interrompre tout mon taff.

- Et j’y gagne quoi ? A t’aider je veux dire. Car je sais pas si t’es au courant mais rien n’est gratuit. Et je suis de loin pas du genre à faire la charité, quelle que soit la gueule du type que me la demande.

Je lui lance un regard en biais et à mon tour je le relook. Après tout il ne se gênait pas, alors pourquoi je devrais prendre des pincettes ? Au moment où je reviens vers ses yeux je me demande où est-ce que j’ai pu le voir. Il est clair que s’il est là c’est qu’il fait partie d’Hydra. Seulement je ne l’ai encore jamais croisé, ou alors je ne m’en souviens pas.

- Tu ne serais pas un petit nouveau toi ? Généralement c’est des bambins qu’ils recrutent, pas des ….

Je le désigne dans son ensemble avec un doigt. Je ne sais même pas comment finir ma phrase. Il est loin d’être vieux et semble plutôt en forme. Du moins j’ose l’espérer. Je m’avachis sur le dossier de ma chaise dans un soupir et finis par lâcher un petit :

- C’est bien car t’as l’air complètement paumé et que j’ai envie que tu me débarrasses le plancher. Pike ?

Mes doigts commencent déjà à retourner à leur tâche habituelle. Je commence par la base de la base. Je passe par Google et effectue une recherche rapide.  Quelques minutes et des dizaines de clics plus tard, les résultats sont minces. Très mince. Finalement cette recherche semble un peu plus intéressantes que ce que j’avais pensé. Et j’adore les défis. Bien plus concentrée qu’au début je m'attelle avec beaucoup plus d’entrain à ma tâche. Je parcours les réseaux sociaux, les sites journaux locaux et toujours rien. Un second soupir m’échappe et je me fige quelques secondes. Où est-ce que ce type peut bien se cacher ? Et surtout pourquoi le ferait-il ? Je me tourne à nouveau vers le bleu à mes côtés.

- Il sait qu’il est recherché ?

Non mais c’est pas logique. Même s’il savait. Je me perds dans mes réflexions et si ma question obtient une réponse je ne l’entends pas. S’il savait, il faudrait qu’il soit doué en informatique pour faire disparaître toute trace de son passage. Car il y a toujours des traces. Internet ne cache rien. Impossible. Il doit bien y avoir une faille quelque part. Edward Pike. Qu’est-ce qu’il avait dit d’autre ? Fenyick ? Ok, ça va vite être réglé. Je farfouille rapidement dans un tiroir jusqu’à trouver la clé usb qui m’intéresse. J’ouvre le terminal et tape ma ligne de commande dedans et la lance. Maintenant y’a plus qu’à attendre. Moins d’une dizaine de secondes plus tard, le résultat tombe. Un seul.

- Alors, mon cher, je vous annonce qu’il y a un seul et unique Ted Pike qui possède un appartement à Fenyick. Je me tourne vers lui et l’observe une seconde.

Je le prendq pas pour un con, vraiment pas. Mais c'est un peu marrant de lui faire croire que c’est le cas. Un sourire se dessine finalement sur mes lèvres. Du bout du doigt je lui monde l’écran face à nous.

- Voilà ton adresse.



Amara : #C5D2EC

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Jeu 22 Déc - 5:43
Tu sais peut-être pas bien chercher. Pas mal, comme provoc’. Un peu légère, je trouve. A sa place, j’aurais rajouté “ connard “ derrière. Mais j’ai toujours été adepte du vocabulaire fleuri et on peut pas tous être jardiniers. Elle me mate. Je crois que c’est le mot, d’autant plus que vu ses paroles, elle me trouve pas mal. Je réponds simplement d’un sourire. Je la laisse continuer à réfléchir sans dire un mot. Elle a pas l’air super bien luné. D’habitude, j’y serai allé d’une petite pique à chaque phrase qu’elle me sort, mais là, bon… J’ai vraiment besoin de cette foutue localisation. Oh et puis merde, hein. C’est pas tous les jours qu’on rigole.

“- Des … ? Des mecs mignons qui viennent t’emmerder, tu veux dire ? Bah écoute… Enchanté de te rencontrer, donzelle.

J’ai pas cinquante piges non plus, donzelle. Elle a l’air plus jeune que moi, cela dit. C’est pas une raison pour m’insulter, ceci dit. A moins que j’ai pris la mouche trop vite et que c’était un compliment. Au moins elle me prend pas pour un gosse et ça c’est un point à mettre à son crédit.

Paumé ? Ouai, carrément. Tu peux rajouter fatigué, lassé, taré, et tout un tas d’autres adjectifs qui me correspondraient bien à l’heure actuelle. Mais on s’en branle, parce que la mission attend pas et moi non plus. Je hoche la tête quand elle répète le nom, avant de sortir mon paquet de clopes en répondant.

“- Ouai, Pike. P-I-K-E. Je la regarde commencer à taper sur son clavier, en portant un tube à mes lèvres et en l’allumant d’un coup de briquet presque rageur. Ca fait quelques heures que j’ai pas entretenu mon futur cancer, il est temps de lui rendre une petite visite. Pendant qu’elle fait ses recherches, j’en profite pour ouvrir ma gueule en recrachant la fumée. J’ai du mal à passer cinq minutes sans parler, de toute façon. Et pour ce que t’y gagnes, bah… Une faveur. J’suis le genre de type à qui on aime bien demander des faveurs, crois-moi. Si un jour t’es dans la merde, tu claques des doigts et je t’en sors. Aussi simple que ça. D’ailleurs… Elle m’a pas regardé une seule seconde et elle interrompt ma phrase pour me demander si le mec sait qu’il est recherché. Tirant une nouvelle bouffée, je hausse les épaules. Aucune idée. Tu sais, moi… On me donne un nom, je bute le gars, et c’est tout. Généralement, ça va tout seul. J’connais assez la rue pour retrouver qui je veux, mais là…

Je soupire. Elle m’écoute même pas, de toute façon. Elle est repartie dans ses recherches. Je hausse un sourcil, et je tente un truc.

“- T’as déjà baisé devant un ordinateur ?

Pas de réactions. Ouai, non, elle m’écoute définitivement pas. Je trouve ça marrant. Au moins, ça prouve que c’est quelqu’un de confiance. Si tu lui confies une tâche, elle s’y met à fond. Elle est dans son élément, ça se voit. Je me demande comment ça se passe quand elle en sort. Est-ce qu’elle est douée sur le terrain ?... Elle finit par parler avant de se retourner vers moi. Un seul Ted Pike ? Ca, c’est une putain d’infos et une épine qui vient de se retirer de mon pied. Elle me montre l’écran. Je lui rends son sourire, la clope pendue au bout des lèvres, avant de me pencher pour lire l’adresse et la noter dans un coin de ma tête. Je reviens ensuite sur elle et m’incline légèrement.

“- Merci, donzelle, tu me sauves la vie. Il sera mort avant le petit déj. A plus.

Je me lève lentement, la regardant une dernière fois - pour la route, histoire d’avoir une image pas dégueulasse en tête pendant que je me rendrais sur place -, avant de m’éloigner du bureau. Puis, une idée me frappe. Au sens figuré, évidemment. Je tourne les talons et revient vers elle, terminant ma cigarette. Je l’écrase sous mon talon, avant de me pencher derrière le bureau. Hm. J’attrape un fil, au pif, et tire dessus pour le débrancher. Visiblement, c’était l’alimentation de son écran. Souriant, je me redresse et m’incline par-dessus ce dernier pour l’avoir en face de moi. Et avant qu’elle ait pu continuer de m’insulter, je prends la parole.

“- Ramène-toi. J’t’offre une virée à l’extérieur. T’as l’air d’avoir passé un moment ici et comme tu m’as offert la vie de ma cible sur un plateau, ça serait cool de pas être en solo pour une fois. T’as rien contre la castagne ?

Je lui adresse un immense sourire et je continue à vomir ma diarrhée verbale habituelle.

“- Tu sais te servir de tes doigts sur un écran, et je me demande comment tu t’en sors sur le terrain. Et puis, une paire de jolies jambes, de jolis yeux, et de jolis… Je baisse les yeux sur sa poitrine une seconde, avant de revenir sur son visage. Bref, c’est le genre de truc motivant pour une belle mission rondement menée.

Je laisse passer quelques secondes, penchant légèrement la tête de côté avec un air taquin gravé sur le visage.

“- Si tu veux que je ferme ma gueule, va falloir que tu me suives, parce que dans le genre casse-couille, je peux être vraiment, vraiment le roi.

Je lui tends la main, accompagné d’un petit signe de tête.

“- Moi, c’est Myron.
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Jeu 22 Déc - 17:49


Et si on sortait?

Myron & Amara


J'arrive pas à y croire. J'me suis complètement laissé emporter par cette recherche. Faut dire que j'aime bien quand c'est pas facile. Et là, pour le coup, ce type est vraiment un fantôme. Je me perds rapidement dans mes pensées et réflexions, oubliant carrément la présence de l'agent à côté de moi. C'est pas grave après tout, on s’en fout, non ? La seule chose qui m’indique qu’il est toujours là, c’est la fumée de sa cigarette. Loin de me déranger, elle vient quand même me chatouiller les narines quand il me souffle dessus. Ca va, je le gêne pas trop le bougre là ? Déjà que je me tape tout son taff. Il commence bien lui dans le métier. Bravo Hydra pour vos nouvelles recrues, vous avez encore fait fort. Ah. Voilà, je l’ai ! Je m’empresse d’en informer monsieur-je-ne-sais-pas-faire-une-vraie-recherche. Il se penche vers l’écran après m’avoir décoché un sourire. J’ai droit à une petite révérence avant qu’il ne se lève. Je retourne immédiatement à mon travail et me contente simplement de répondre :

- Ouais ouais, allez salut.

J’accompagne ma phrase d’un petit geste de la main l’invitant à s’en aller presto. Puis sans en attendre davantage je me remets sur mes lignes de codes qui me prennent la tête depuis des heures. Et d’un coup, j’ai une révélation. Mais oui, bien sure ! C’est ça. Finalement cette petite coupure m’a permit de mettre au clair mes idées et je viens de comprendre sur quoi je bloquais. Et surtout comment m’en sortir. Il ne me reste qu’à taper une dizaine de commandes et ça devrait marcher. Sauf que l’écran s’éteint d’un coup et la tour du PC également dans un petit Vroou… Je me lève si violemment que ma chaise en tombe à la renverse. Oh. Putain. De. Merde. Je vais le tuer. Oui, lui. Car c’est ce crétin qui vient de débrancher le câble d’alimentation de ma tour.  Je lève les bras en l’air en agitant les mains. Ca sert à rien mais si je les occupe pas mes mains vont partir dans sa sale tronche.

- Mais ça va pas putain ! Quel con ma parole. Si t’as besoin d’un autre service tu peux aller te faire foutre…

Je me tais. Je reste interdite face à ce qu’il propose. Que je l’accompagne pour sa mission ? Il a fumé quoi là ? Une cigarette ou autre chose ?

- T’as peur de ne pas réussir à faire le travail correctement? T’as besoin d’une baby-sitter ?

Je suis sèche et froide. Ce connard vient de me pourrir ma journée. Même si j’ai trouvé la solution à mon problème je suis loin d’avoir avancé sur ce que je devais faire. Et faire mumuse dehors ne risque pas de m’aider pour ça. Cependant, là, tout de suite, vu la colère qui m’a gagné je serais pas contre à une distraction. Distraction qui m’aiderait à faire passer l’envie que j’ai de l’étrangler. Quand ses yeux se posent sur ma poitrine ma main me démange plus que jamais. Elle irait bien avec la couleur de sa peau. Juste là, sous l’oeil.

- T’aime bien le violet j’espère ? Car c'est la couleur qu’aura ton cocard si tu continues à mater ma poitrine comme ça. Et même loin d’un ordinateur j’suis sûre que j’ai plus de doigté que toi.

Je le toise quelques secondes tandis qu’il m’adresse une expression… badine? Sérieusement ? A peine il ouvre la bouche à nouveau que j’en ai marre. Je lève une main pour me rendre.

- Stop c’est bon, ta gueule. Je viens. Mais j’te préviens pour ce que t’as fait, c’est pas une mais deux faveurs que tu me dois.

Petit con. Il me tend sa main et se présente. Myron. Myron, vraiment ? C’est son vrai nom où il est en train de se foutre de ma gueule ? Je lui serre tout de même la main. Au moins j’ai son nom. Ce sera plus simple si jamais il disparaît de la surface de la terre. Je saurais comment le retrouver.

- Salut. Je réponds d’abord. Puis après quelques secondes j’ajoute : Amara.

Rien de plus. Pas vraiment enchantée vu comment il vient de me remercier. J’attrape rapidement mon portable et le reste de mes affaires. Des clés usb et autres disques durs entre autre et je le rattrape en deux bonds rapides. Tandis qu’on sort de la salle, j’essaie d’en savoir un peu plus sur sa cible.

- Première mission ? T’as des infos à me donner sur ce Pike ? C’est quel genre de gars ? Comme tu l’as dit tout à l’air, ça va castagner ?

C’est pas que je lui fasse pas confiance…. enfin si clairement, je ne lui fais pas confiance. Pas du tout même. Je le connais pas. Je sais juste que c’est un emmerdeur de première qui s’appelle Myron. Je ne sais pas du tout si je peux compter sur lui en cas de crise. Après s’il est entre ces murs c’est qu’il doit être assez compétent mais on ne sait jamais. S’il est du genre à vouloir sauver sa peau et laisser les autres derrière... Je préfère prévenir que guérir comme on dit. On arrive rapidement dans les couloirs du bâtiment, se dirigeant vers la sortie.

- Ah, attends deux secondes, j’vais aller poser mes affaires. Et puisque c’est toi qu’as voulu que je vienne je te laisse l'honneur de nous y conduire. Je te rejoins dehors.

Je lui adresse le sourire le plus faux cul que j’ai en réserve et me dirige à gauche au prochain carrefour que l’on croise. Je zigzag rapidement entre les différentes allées qui se présente à moi et atterrit rapidement où je voulais. J’ouvre mon casier après avoir déverrouillé mon cadenas. Je dépose mon bordel sans prendre de précaution. J’attrape deux trois trucs qui pourront s’avérer utile, comme mon arme par exemple que je glisse à l’arrière de mon jean. Le son métal de la porte du casier claque et je me dirige rapidement vers l’extérieur. Mais dans quoi je me suis embarqué ?



Amara : #C5D2EC

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Jeu 22 Déc - 18:23
Mais c’est qu’elle sort les griffes la donzelle ! Et ça y est, elle a enfin une répartie digne de ce nom. Bon, c’est encore un peu léger sur les insultes, mais on est sur la bonne voie. Je me fais la promesse qu’avant la fin de cette nuit, elle arrivera à m’enfiler deux trois pruneaux verbaux assez conséquents pour me coller une chiasse de tous les diables. Par contre, je hausse un sourcil à un moment.

“- Peur de ne pas réussir à faire le travail ? Chérie, tuer, c’est ce que je fais de mieux. Et les cocktails, aussi, mais là c’est pas le sujet.

Je souris toujours. Elle est amusante. La petite rebelle toute mignonne qui devient une furie déchaînée quand elle a un pet de travers. Je l’aime bien cette gonzesse. Elle est pas désagréable à regarder et elle a une façon de déblatérer qui ressemble un peu à la mienne. C’est rafraîchissant. Et elle me menace de me cogner. De manière assez imagé. Ca reste classique mais c’est efficace. J’approuve, même si j’ai plus tendance à être original quand je menace quelqu’un. Elle finit par me sortir un magnifique “ Ta gueule ”, et là, mon jugement est définitif. Cette fille est géniale. Elle prend finalement ma main et se présente à son tour. Amara. Pas moche. Par contre, j’ai remarqué son regard quand j’ai lâché mon blase. Ca fait toujours cet effet là aux gens. Pourquoi mes connards de géniteur m’ont appelé Myron, sérieusement ? Putain. Même les prénoms les plus cons, j’aurais accepté. Robert, Philibert, Gideon. Jean-François. Mais Myron ?... Faut croire que je suis pas né sous une bonne étoile. Enfin bon.

“- Pour répondre à ce que tu disais plutôt, non, je pense pas que t’aies plus de doigté que moi à part sur un clavier. Et si tu veux me faire un pif grenadine, laisse-toi tenter, c’est toujours agréable, une boisson fraîche quand on a les nerfs. Je reste silencieux une seconde. J’arrive jamais à la fermer, bordel. Et pour les faveurs, c’est comme tu veux. Ca m’engage à rien. Comme je t’ai dit, mieux vaut m’avoir en allié qu’en ennemi.

Elle attrape deux trois merdes sur son bureau et on sort de la salle. Elle me pose encore plein de questions, et je hausse un sourcil interrogateur en tournant la tête vers elle.

“- Ah ouai,en fait t’as vraiment rien écouté du tout pendant que tu faisais la recherche ? J’espère que je fais pas une connerie en t’emmenant, parce que si t’as autant de mal à te concentrer sur plusieurs trucs en même temps, on va pas s’en sortir.

Bon, j’arrête les vannes. Suffit que je répète, c’est pas si compliqué.

“- Je te l’ai dit. J’ai juste un nom. C’est tout ce dont j’ai besoin. Le reste, je me débrouille. Cela dit, j’ai quand même une cervelle, malgré ce que tu pourrais penser. Le mec est un fantôme, comme t’as pu le constater. Donc… Il doit se méfier pour je ne sais quelle raison. Ce qui le rend possiblement dangereux. Et qu’il y aura probablement de la castagne. Cela dit, si Hydra veut l’éliminer, il a pas tout à fait tort d’être méfiant. Et non, pas première mission. J’suis pas un bleu et j’ai pas attendu d’être à Hydra pour tremper mes pieds dans la merde.

Arrivé à la sortie du QG, elle fait demi-tour en me disant qu’elle va déposer ses affaires et me dit de la conduire. C’est ce que j’avais prévu, de toute façon. Une femme au volant, quelle idée. Tandis qu’elle s’éloigne, j’en profite pour mater son déhanché. C’était pas facile de reluquer son cul pendant qu’il était posé sur sa chaise, mais maintenant c’est chose faite. Alors qu’elle disparaît au détour d’un couloir, je lui crie.

“- Détends-toi, donzelle ! Ca va être fun, j’te le garantis. Tu verras, on s’emmerde jamais quand on traîne avec moi !

On s’emmerde jamais, mais on s’attire des tas d’emmerdes. J’y peux rien si je suis un aimant à problèmes. Ca aussi, ça doit être de naissance… En attendant qu’elle revienne, je vais chercher la bagnole. Je vérifie le coffre. Un fusil de sniper, quelques munitions pour mon flingue, un fusil à pompe. Généralement, je prends moins d’artillerie, mais là je sais pas trop sur quoi on va tomber et on est jamais trop préparé. Je préfère ça plutôt que de me pointer sans arsenal et de me retrouver à essuyer des tirs de lance roquettes avec un pistolet pour seule défense. Même si je doute que ce foutu Pike ait un lance roquettes à disposition. Je ferme le coffre, m’installe au volant, avant d’aller me garer devant l’entrée en tirant une nouvelle clope de mon paquet. La nuit est tombée depuis peu. C’est déjà un point positif. En tirant une latte, je fais tourner le moteur et jette un oeil à l’entrée. Bon, elle se grouille ? On part pas en camping, t’as pas besoin d’amener une valise de fringues et un sac de chaussures non plus...
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Invité
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Mar 27 Déc - 16:46


Et si on sortait?

Myron & Amara


Ce gars à un débit de paroles… c’est assez soulant enfaite. Pire qu’une meuf. Je sais pas pourquoi je l’ai suivie. Pas du tout même. D’un côté il m’intrigue. Légèrement, très légèrement. Je reste en rogne contre lui d’avoir maltraité ainsi ma machine : il faut les respecter sinon elles nous font des caprices après. Il me cherche. Ne fais que me tenter davantage sur mon envie de lui en coller une. Ce qu’il ignore c’est qu’elle va lui tomber sur la gueule plus rapidement que prévu, juste quand il n’y pensera plus. Gné ? Il m’a parlé pendant ma recherche ?

- Aaaah ! c’était ça le bruit de fond agaçant?

Je réplique direct, réprimant un sourire. Une connerie en m'emmenant ? Je le toise du regard. Tu rigoleras moins mon gars quand t’auras vu de quoi je suis capable. C’est la couleur de mes cheveux qui le fait douter ? Ou alors parce que je suis douée en informatique je suis forcément une débile sur le terrain. Certes, j'excelle pas en corps à corps, mais je sais me défendre. Et une arme à la main je ne donne pas cher de la personne en face de moi. Ne voulant pas me jeter dans la gueule du loup, je veux quand même en apprendre plus sur Eddy Pike. Ouais, donc en gros, il sert à rien car il ne sait rien sur ce type. Faut juste l’éliminer et le mec doit sûrement nous attendre depuis plusieurs jours : j’adore. Après de toute façon, monsieur-j-ai-la-grande-gueule n’aura qu’à gérer la situation. Si ça tourne mal, j’veux dire. Je me rappelle d’un coup qu’en faite j’ai juste mon bordel en main et rien d'autre. C’est peut-être pas le meilleur plan pour s’embarquer avec l’inconnu nommé Myron d’Hydra. Pas du tout même. Je m'éclipse rapidement tandis qu’il me crie un truc. J’ai juste le temps de répondre avant de tourner au coin d’un mur  :

- Ouais, on en reparlera plus tard.

Si j’en ressors pas la peau trouée. Je balance tout dans mon casier. J’ai mal au crâne. Je suis sûre que c’est ce mec qui me donne la migraine. Quel emmerdeur. Pourquoi je le suis ? Ah ouais, pour m’amuser soi-disant. Et aussi car j’en pouvais plus d’avoir le nez dans le code. Mais ça je lui dirais pas. Surtout pas maintenant, j’attends de voir ce que cette virée va donner. Normalement elle doit signer la fin de ce fameux Pike, qu’il a mit des jours à trouver. Rien qu’à cette pensée un rire m’échappe. Ouais je rigole toute seule, ok ? J’en profite d'être là pour attraper des trucs qui seront sûrement utiles une fois sur place. Je change de pompe aussi, et préfère des baskets : certainement plus utiles. Et aussi un gilet noir. Bah ouais, ça peut toujours être utile. Deux secondes plus tard je reviens déjà sur mes pas, d’une allure assez vive. Je suis presque.. enthousiaste ? Je lève les yeux aux ciels. N'importe quoi ! Je franchis les dernières portes du bâtiment et c’est pas trop dur de le repérer. Y’a qu'une seule bagnole devant l’entrée dont le moteur tourne dans le vent. Sans même vérifier j’ouvre la portière côté passager et monte à côté de lui. Je me tourne vers le conducteur et constate que c’est bien lui. Le cas contraire, j’aurais bien ris.

- Mince, j’ai cru une seconde que ça aurait pu être quelqu’un d’autre. Dommage.

Je lui adresse une expression déçue tandis qu’il démarre. À peine il rejoint la première route, je me gêne pas et ouvre la boîte à gants. J’y trouve un gros bordel et rien qui ne semble attirer davantage mon attention. Je regarde alors dans ma portière mais rien de plus excitant non plus, à part des clopes et de la paperasse y’a que dalle. N’ayant rien de mieux à faire, je me tourne vers lui.

- Et donc, ça fait pas longtemps que t’es au QG toi. Je me trompe ?

Non, mais je vais quand même le laisser me répondre. Même s’il joue les gros durs, c’est pas le seul. Tout le monde a mis les pieds dans la merde avant d'atterrir ici. Sauf qu’on s’amuse pas tous à le préciser comme un trophée de chasse. On n’est pas des enfants de coeurs et on fait clairement pas semblant d’en être. C’est pour ça que je sais qu’il est tout beau, tout neuf ici. Par sa grande gueule et son envie de justifier presque tout. Généralement les anciens ferment leurs gueules et quand ils décident de se renseigner sur quelqu’un, les dossiers d’Hydra sont plus sympa à regarder qu’une conversation ennuyante qui traîne en longueur. Et pour ma part, je ne m’arrête pas à ces simples dossiers. Généralement quand j’ai un travail à faire je me renseigne sur la personne avec qui je dois coopérer. Comme ça au moins je suis préparée. Là, je ne sais rien de lui et ça se trouve il m’embarque dans la pire des merdes. J’me demande si… En lui piquant son téléphone je suis presque sûre de pouvoir l’hacker en moins de 20 secondes, montre en main. Mais ça serait un peu flag non ? Juste un peu. A la place je sors le mien et comme l’envie m’en prend je place mes pieds sur le tableau de bord en face de moi. Vraiment sans gêne les jeunes.

- Tu peux penser que je tu m’ennuies, c’est peut-être le cas. Je te dirais pas la vérité.

Je réplique le nez collé à mon écran. Je vais surtout chercher la connexion du portable de notre cher Pike. Ça peut toujours s’avérer utile. Par contre faut que je fasse gaffe qu’il ne repère pas l’intrusion sur son système de localisation. Mais ça ne risque pas, sauf erreur de ma part. C’est arrivé une fois et j’ai largement retenu la leçon. C’est pas comme si dire bonjour au carrelage était quelque chose d’agréable.

- Tu me diras quand on approche de l’adresse de ton gars. J’vais le rechercher via son phone. S’il est là, je le saurais directement. Au mieux j’arrive à entrer sur son réseau.

Si c’est un homme à abattre ce qu’il cache dans ses documents peut se révéler très intéressant. Même si on m’a pas confié la tâche d’aller fouiner dans ses fichiers personnels. Maintenant que je suis là, c’est pas pour faire de la figuration. Et j’espère que ça vaut le déplacement. Même si on continue de rouler, je ne capte rien. Aucun signal, connexion internet au nom de notre cher ami. C’est quoi ce délire ? Je fronce légèrement les sourcils et reprends diverses recherches. Cette histoire me paraît de plus en plus pourrie. J’arrive à capter des centaines de données, de personnes plus ou moins proches. Mais pour lui : rien. Nada. C’est pas un peu louche. Un peu trop Je me redresse légèrement agacée d’avoir fait chou blanc et je m’en prends à la personne la plus proche de moi. Myron.

- T’es sûre que tu te fous pas de ma gueule ? T’es pas en train de faire tes preuves pour Hydra ? Car ton truc ça sent vraiment pas bon. Tu m’attires dans un bordel, je le sens, j’sais pas pourquoi…


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Mer 28 Déc - 12:30
Elle entre finalement avec une petite pique. Et une grimace de déception qui me fait éclater de rire. Mais un assaut verbal comme ça appelle une réponse, forcément. Surtout quand c’est moi en face.

“- T’en as mis du temps. Ca va, t’as eu le temps de te maquiller et tout ?

Je démarre en trombe. Je roule en observant les agissements de la donzelle. Elle se permet de farfouiller un peu partout. La boîte à gants, les portières, tout y passe. Haussant un sourcil, je lui demande d’un ton moqueur.

“- T’es en train de faire l’état des lieux ? Parce que je compte pas louer ma bagnole, hein.

Cela dit, elle a trouvé un paquet de clopes, et ça c’est intéressant. Je me penche et tend un bras pour récupérer le précieux butin, avant de m’en coller une entre les lèvres. Je l’allume, avant d’entrouvrir la fenêtre. Je tire une longue latte en me dirigeant vers l’adresse indiquée, avant de cracher la fumée qui s’échappe par l’interstice. Elle me pose une question. J’ai mis du temps à remarquer qu’elle m’avait parlé.

“- Nop, tu te gourres pas. Ca doit faire deux ou trois mois à vue de nez.

J’me doute que la question doit pas l’intéresser au plus haut point, alors pas la peine d’épiloguer. D’ailleurs, après un moment, elle se pose tranquillement les pieds sur le tableau de bord et sort son téléphone. Elle tapote dessus pendant que je continue de conduire, et sa réplique me fait partir d’un grand rire qui résonne dans l’habitacle. Je me tourne à demi vers elle, avant de répondre.

“- Bah… Pour tout t’avouer, que je t’ennuie ou non, j’en ai pas vraiment grand chose à carrer. Maintenant, t’es là, donc… C’pas comme si t’avais le choix. Tu pourrais toujours sauter en ouvrant la portière, mais j’imagine que le choc avec le bitume est pas une perspective très agréable.

Elle continue de chercher des trucs et elle finit par m’expliquer ce qu’elle fait. Et je dois dire que je m’en tamponne comme de ma première branlette. Qu’est-ce que ça peut me foutre qu’elle arrive à pirater son réseau ? On a l’adresse. Si on entre, et qu’il est là, bah il crève. Et s’il est pas là, bah il aura bien laissé une trace. Pas besoin d’aller chercher plus loin. A croire qu’elle aime se casser le cul pour pas grand chose. M’enfin, si c’est son kiffe, je vais pas l’emmerder. Elle a l’air de plus en plus perturbée. Voire énervée. Et ça se confirme quand elle se tourne vers moi pour me balancer une série de questions agressives. Mais elle va se calmer la donzelle ? Tu veux pas me mordre non plus ? Je soupire longuement, avant de me tourner carrément vers elle. On est sur une ligne droite et y’a personne devant nous.

“- Dans le genre casse-couille tu te poses là. Je t’apprends à faire ton boulot, moi ? Bon. Alors non, je me fous pas de ta gueule. Enfin… Je me fous plus ou moins de la gueule de tout le monde à longueur de temps, mais ça c’est une manière d’être. Je lui fais mon plus beau sourire. Par contre, là, c’est une mission. C’est pas l’heure de la plaisanterie. Et je suis pas en train de faire mes preuves. J’ai pas besoin de ça.

Je la fixe encore quelques secondes, avant de tirer une nouvelle fois sur ma cigarette. Puis, pour la faire rager un peu, je me penche dans sa direction pour lui souffler à l’oreille.

“- Par contre, il y a un petit secret qu’il faut que je te partage, à mon sujet. Je murmure un peu plus bas. J’attire les emmerdes comme des mouches. Alors… Oui, ça risque d’être un sacré bordel quand on y sera. Mais c’est pour ça que c’est marrant.

Je ris à nouveau avant de me redresser. Mes yeux se font légèrement plus sérieux, ainsi que mon visage. Ma concentration s’affine un peu. On approche de l’adresse. Je ralentis. Il faut que je trouve un bon coin où on peut se garer.

“- On arrive.

Je repère une ruelle un peu plus loin, et m’y gare en marche arrière. En cas de fuite, c’est le meilleur endroit pour se barrer vite fait. Une fois les moteurs éteints, je sors de la bagnole, referme ma portière, et me dirige vers le coffre. Je l’ouvre d’une main avant de récupérer deux magasins de munitions pour mon flingue. Puis, je me tourne vers Amara.

“- Ton portable te sera pas très utile si on se fait tirer dessus. Tu veux taper dans mon arsenal ?

Elle avait pas tort tout à l’heure. Ca sent un peu la merde, cette mission. Mais ça me plaît. J’en ai assez des missions réglées de A à Z comme une horloge, qui se passent bien. J’aime tuer des types, mais apprendre la vie à des connards qui savent riposter est légèrement plus attrayant et légèrement plus instructifs. Cela dit, j’ai pas envie qu’Amara se retrouve avec une balle dans le crâne, alors autant qu’elle puisse aussi se défendre. Au cas où...
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Jeu 29 Déc - 15:52


Et si on sortait?

Myron & Amara


A peine j’ai posé mon cul sur son siège et que je lui ai balancé ma merde qu’il s’exclaffe. C’est plus fort que moi, mon rire va rejoindre le sien. Surtout quand il me réplique sur le même ton, me demandant si j’me suis bien remaquillé. Me tournant vers lui je lui réponds d’un air niais au possible.

- Bien sûr ! J’ai mis mon super gloss saveur cerise.

Une petite moue avec la bouche et comme ça j’aurais bien l’air d’une dinde. Ca va pas arranger mon image tout ça. Je m’occupe en farfouillant à droite et à gauche, jusqu’à ce qu’il m'arrache limite un paquet de clopes des mains. C’est un putain de foutoire sa caisse. J’me retiens même de lui en faire la réflexion.

- J’regarde ce qui traîne dans le coin. Histoire de savoir quel genre de personne t’es. Un emmerdeur, ça j’avais déjà compris. Ensuite…

J’étais sûre de mon coup. Myron n’était qu’un élément récent dans l’organisation d’Hydra. Deux à trois mois? Je ne me rappelle pas l’avoir croisé. Aaron ne m’a même pas parlé d’une nouvelle recrue dans son genre. Il y a bien les nanas, mais pas de mecs d’après ce qu’il m’avait dit. Ou alors ce gars est assez balaise pour qu’on lui fasse confiance les yeux fermés. Je le regarde pas vraiment discrètement et plisse légèrement des yeux. Je reporte finalement mon attention sur l’objet rectangulaire que je tiens entre mes mains. Je pianote rapidement dessus, et lui sort juste une petite réplique avant qu’un sourire ne s’affiche sur mon visage. Sauter par la portière ? Hmm, pourquoi pas.

- Si ça me permet de plus t’entendre parler c’est forcément une perspective réjouissante.

Je lui balance ça avec un grand sourire. Avant de me prendre la tête avec le réseau. Qui ne me trouve rien. Je commence à comprendre dans quoi je me suis embarquée et oui, ça m’échauffe légèrement. Oh mais c’est qu’il commence à s’énerver aussi le bougre. Ca me fait bien rire s’il croit que je suis la casse couille. C’est lui qui a insisté pour que je le suive. Enfin c’est lui qu’a fait un sacrilège en coupant mon ordi comme un sagouin. Si maintenant il regrette tant pis pour lui. Je reste sérieuse et l’écoute tout le long de sa tirade. Il me fixe plutôt que la route, et même si personne ne semble se trouver devant nous, il joue à quoi ? Il me sort son petit numéro de drague ? Il pense faire frémir les filles en les amenant en virée dangereuse pour jouer les gros durs et après leur sort un numéro de “je te fixe toi, je m’en fous de la route”. Lorsqu’il se penche vers moi pour me glisser deux mots à l’oreille je le repousse carrément.

- T’approche pas. Je te connais pas assez.

Si ça se trouve c’est un fétichiste des oreilles. Hors de question qu’il s’approche de moi. Évidemment je ne garde pas mon sérieux même si sa tirade avait un ton de remontrance. Il attire les emmerdes ?

- Chouette, comme ça on est deux. Ça va être la meilleure soirée de ma vie.

Ou pas. On verra ce qui nous attend. Tant que ce n’est pas toute une armée, exprès là pour protéger ce mec, ça me va. Deux mots de sa part suffisent à me calmer. Je reprends immédiatement mon sérieux et commence par scruter les environs. Il n’y a pas beaucoup de circulation et les trottoirs sont tout aussi déserts. Louche, j’vous le dit c’est louche ! La voiture s'arrête dans une petite ruelle. Je me doute qu’il ne vient pas de se garer à l’adresse que j’ai trouvée. Il serait le roi des cons. C’est pas le cas, hein?  À peine coupe-t-il le moteur que je le suis dehors. Il se dirige vers son coffre, l’ouvre et se sert. Je m’approche afin de jeter un petit coup d’oeil. Bon, ok. Il est bien équipé, je peux pas dire le contraire. Il a bien prévu son coup.

- Ne jamais sous-estimer la puissance d’un téléphone, je réplique l’air offusqué. Je t’avoue que je prendrais bien des munitions en plus. Calibre 11mm.

J’ai de quoi me défendre mais ce qui s’étale dans son coffre commence clairement à me faire comprendre que ce type m’entraîne dans un merdier sans nom. Je rigole plus. Plus du tout. Je ressens pas spécialement de stresse mais mon rythme cardiaque augmente légèrement. Mes yeux continuent leur inspection du coffre, si je vois un lance-roquette, je m’enfuis en courant. Sans déconner. C’est autre chose que je remarque.

- Un sniper sérieusement ? Tu sais que c’est quand même plus pratique à distance. Pour ça il aurait fallu que tu prépares un peu mieux le terrain, non ? Et on appelle ça du travail de professionnel.

Je lève volontairement les yeux au ciel tout en me détournant, un sourire taquin sur les lèvres. Je récupère mon arme, avant de la chargée dans un claquement métallique reconnaissable. J’en profite par la même occasion pour enlever la sécurité. C’est pas discret mais de toute façon y’a personne. Vraiment pas un chat qui se trouve dans le coin. Je commence déjà à marcher vers le coin de la rue et je m’arrête au croisement de celle qui nous intéresse. J’attends qu’il me rejoigne et en profite pour observer les différents baraquements qui se trouvent en face de nous. Il y a des vieilles maisons et des sortes de petits immeubles. Dans l'ensemble ça semble pas être tout propre tout neuf. Au contraire le quartier semble pas être des plus fréquentables. Il est délabré et l’absence de population dans la rue en dit long. Ça me rappelle chez moi tiens. On vit vraiment dans un taudis avec Aileen. Faudrait qu’on change ça. Enfin bref c’est pas la question du jour. Le numéro qu’on cherche désigne une de ces vieilles baraques qui tient debout par je ne sais quel miracle. Il y a de la lumière dedans, et je sais pas vraiment dire si c’est une bonne chose.

- Bingo. Montre moi ton talent.

J’vais quand même pas ouvrir la marche. C’est pas mon taff, je suis là qu’en tant que pièce rapportée. J’observe. À moitié car je vais pas forcément rester plantée sans rien faire. Surtout pas si ça dérape. Et ça va forcément être le cas. Il s’agit de moi après tout et de ce Myron qui semble être aussi chanceux que ma personne. Je lui colle aux basques. Pas de raison de ne pas le faire. Je suis si concentrée sur ce qui passe à droite et à gauche - ce qui n’est rien du tout au final - que je lui rentre dedans quand il s’arrête devant la propriété. Quel con. Je marmonne un léger pardon. Je me fige d’un coup. Le portillon est ouvert. Ouvert ouvert. Pas dans le genre pas verrouillé. Ouvert genre la porte est à demi ouverte, laissant à qui le veut bien le droit d’entrer. Mon rythme cardiaque augmente à nouveau. On rigole plus, là c’est nos vies qui sont en jeu. Mon instinct me crie que c’est un piège. It’s a trap ! Je suis à l'affût du moindre truc anormal. La moindre chose qui me semble suspect. Un truc attire mon attention juste au moment où il fait un pas vers l’ouverture du portail. Je tends la main et m'agrippe aussi fort que je peux à sa veste pour le retenir.

- Attends !, je murmure aussi vite que je peux.

Maintenant qu’il s’est stoppé, je le lâche et passe devant lui avec précaution. Je m’accroupis au bas du portail, un fil presque transparent est tendu en travers de l’espace de l’ouverture. Putain. Je le savais. Je. Le. Savais. Putain de merde. Pas besoin de plus de mot, je laisse mon regard rejoindre celui de Myron. L’air sérieux, plus que jamais. Ma main se resserre instinctivement sur la crosse de mon arme. Bordel de merde.


Amara : #C5D2EC

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Jeu 29 Déc - 21:10
“- Je veux bien te croire. Par contre, je pense pas que ton téléphone puisse plomber des types à distance avec du gros calibre.

Je hausse un sourcil avec un sourire entendu. Je lui tends les munitions qu’elle demande alors qu’elle continue à inspecter le coffre. Pendant qu’elle jauge un peu de l’état de ce dernier, je récupère un silencieux que je visse au bout de mon canon. C’est un truc qui me gonfle, généralement. Ca atténue le son magique d’une vraie détonation. Mais là, à mon avis, ça va être nécessaire au moins un minimum. Je me tourne vers Amara en haussant un sourcil lorsqu’elle me fait la remarque à propos du sniper. Elle lève les yeux au ciel et je remarque le coin de sourire avant qu’elle ne se retourne. Je ris doucement.

“- Prends-moi pour un con, vas-y. T’as cru que j’allais me pointer dans un endroit exigu armé d’un fusil à distance ? Pourquoi tu crois qu’il est là, le pompe, pour te le foutre au cul ? M’enfin. Généralement, mon flingue me suffit. Des années d’amitié entre lui et moi.

Elle commence à s’éloigner en chargeant son arme, et je n’ai qu’à fermer le coffre pour la suivre. Je suis aux aguets. Concentré sur la mission. On approche de l’objectif. Amara s’est arrêtée au bout de la rue qui donne sur l’adresse qu’on cherche. J’observe les alentours. Le quartier n’est pas des plus accueillants, et c’est pas pour me déplaire. Des vieilles maisons presque en ruines couvertes de graffitis, des immeubles abandonnés. Sûrement squattés, habituellement, par quelques mecs du genre à qui j’aurais vendu des produits à l’époque. Ce qui est plus troublant, c’est que dans ce genre d’endroits, normalement, il y a quelques personnes dans les rues. Dealers, fumeurs, drogués couchés ça et là. Mais pour le moment, personne. Ce n’est pas normal. Quelqu’un a dû les virer. Amara repère la maison et me demande de lui montrer mes talents. Je me retourne et lui fait signe de garder son arme hors de vue et de ne pas parler. Si quelqu’un nous avait repéré, nous serions déjà criblés de balle et je veux rester sous les radars encore un moment le temps de jauger la situation. Elle m’emboîte le pas. Je la sens tendue. Ou stressée, peut-être. Faut dire que dans le genre première sortie entre collègues, le contexte est pas idéal. Mais ça va s’améliorer, j’en suis sûr.

J’observe la rue en avançant prudemment. Ca pue le piège. C’est un cul de sac et la maison qu’on doit investir se trouve au bout de celui-ci. Sans en avoir l’air, je jette un oeil à chaque fenêtre au passage. A droite et à gauche. Ma concentration ne peut pas être plus affûtée qu’au moment présent. Je fronce les sourcils une ou deux fois. Je finis par m’arrêter devant un portillon qui donne sur l’entrée de la propriété, un minuscule jardin. L’herbe est sèche et les quelques arbres sont pourris. Je bascule presque en avant lorsque la jeune femme me percute. Elle pourrait pas regarder devant elle, sérieusement ? Elle s’excuse tout bas et je hoche la tête. Le portail est ouvert. Ca ressemble à une belle invitation, d’autant plus que la lumière à l’étage indique sûrement que quelqu’un est là. Est-ce que c’est Pike, je ne sais pas, mais en tout cas, c’est le bon endroit. J’en ai la confirmation quand je fais un pas pour entrer mais que la jeune femme, visiblement paniquée, tire sur ma veste pour m’empêcher d’avancer. Me retournant vers elle, je suis son regard et remarque le filin. Mon esprit se met à tourner à plein régime. Je lui fais signe de reculer un peu et je me penche pour observer le piège. Hm… Le filin est à peine tendu. Ce qu’il veut dire qu’il est attaché à deux objets sensibles. J’essaie de le suivre des yeux, et fronce les sourcils. Ingénieux…

Je remarque un éclat métallique dans le jardinet, à droite. Après quelques secondes, en bougeant un peu, il y en a un deuxième à gauche. Le filin est relié aux goupilles de deux grenades à moitié enfouies dans la terre molle du parterre d’herbe sèche, à environ trois mètres du portillon. De part et d’autres du sentier qui mène à la porte de la baraque. Les choses commencent à prendre forme, dans ma tête. Je ne sais pas si Amara pourrait parvenir aux mêmes conclusions, mais je me retourne pour lui faire part de ces dernières quand j’entends un bruit venant de derrière nous. Par réflexe, je saisis le bras de la donzelle, et l’attire à l’écart, derrière un gros conteneur à poubelles. A l’ombre des regards. Au moment où elle s’accroupit derrière moi, un homme sort d’une des maisons que nous venons de passer à pied. Et un deuxième de la maison d’en face, juste derrière notre abri. Je jette un rapide coup d’oeil. Celui que j’ai en visuel porte un gilet par balle, un Ak-47. Il a aussi une grenade à sa ceinture et un talkie walkie de l’autre côté. Des mercenaires. Et ça confirme mes conclusions. Je ne peux pas encore parler à la donzelle, mais je lui fais signe de la main de rester baissée et de ne rien dire. Me tournant vers elle, je chuchote.

“- Hey. Reste calme. Respire. Ca va bien se passer. Tu ne bouges pas avant mon signal.

Je lui souris, avant de revenir à mes deux proies. Ce n’est pas ma cible. Ils s‘approchent tout les deux, et je reste dans l’ombre. Je les entends vaguement discutés. Ils ne nous ont pas vu, ils font seulement une ronde. Ils se rapprochent du portillon. Il va être temps d’agir. Une fois devant le portail ouvert, ils s’arrêtent. L’un d’entre eux sort un paquet de cigarettes. Oui. Définitivement des mercenaires. C’est l’heure de laisser parler la poudre. Je ressers mes doigts autour de la crosse de mon arme, index sur la détente. C’est le moment. Avant qu’ils ne se retournent et qu’ils nous repèrent.

Je fonce. J’arrive sur eux en un instant. J’attrape la tête du premier en une seconde, le canon de mon arme sur sa gorge offerte et le coup part. Son sang macule le pavé et il s’écroule avant que son collègue n’ait le temps de réagir. Il tourne juste la tête, à temps pour voir le canon de mon silencieux au premier plan. Et boum. Un deuxième trou du cul au milieu du front et c’est à son tour de s’écrouler. Je soupire. C’était facile, mais ce n’est que le début. Je fais signe à Amara de s’approcher. Je fouille les corps, récupère un des AK que je mets en bandoulière autour de mon épaule, avec des munitions. Ca sera utile. Et une grenade que j’accroche à ma ceinture. Ca peut toujours être utile. Amara arrive près de moi, et je lui murmure.

“- T’avais raison. Il sait qu’il est recherché, et il s’attendait à de la visite. Mais… Pike n’est pas un homme d’arme. Fantôme, comme tu l’as dis. C’est quelqu’un de ton genre. Capable d’effacer ces traces. Efficace. Mais pas taillé pour le combat. Je lui désigne le piège. Il a utilisé ce piège. Il ne veut pas de confrontation directe. Il a engagé des mercenaires. Pas plus d’une dizaine, si je devais deviner. Le dispositif est relié à des grenades qui sont dissimulés dans la terre. Si on touche le filin, elles explosent. A mon avis, elles sont réglées pour péter au bout de deux ou trois secondes. Le temps que l’intrus marche à l’endroit où elles sont disposées. Je lui indique les maisons alentours. Ils sont planqués là-dedans. J’ai remarqué du mouvement à certaines fenêtres. Pas de résidents. Ici, il n’y a que des drogués, ou des dealers et les rues sont vides. Le point positif, c’est que nous ne sommes pas encore repérés. Merci au silencieux. Mais ça peut arriver à tout moment.

Je regarde fixement Amara, les yeux sombres et un sourire carnassier aux lèvres. Je lui indique le bout de la rue, par où nous sommes arrivés.

“- Là-bas, c’est sécurisé. Je pourrais jamais les avoir tous de l’intérieur sans risquer ma peau plus que de raison, et Pike aura le temps de se barrer. La maison où il est supposé se trouver n’a qu’une ou deux issues. La porte d’entrée, et celle de la cave, ici. Je lui indique un escalier à droite du jardin, qui descend pour mener à une petite porte. Il sera obligé de sortir par ici. Sauf que s’il le fait pendant que je suis dans les autres baraques en train de m’occuper des trous du cul qu’il a engagé. Résultat… Il faut les faire sortir. Tu vas aller te poser avec le sniper au bout de l’allée. T’es douée avec une arme, tu me l’as dis. Tu peux le faire. Tu calmes ta respiration, tu vises, et tu tires. Moi… Je fous le bordel pour qu’ils sortent, et on les aligne tout les deux avant d’aller s’occuper de ce bon vieux Ted. Ok ?

Je lui souris, confiant. Dans cinq minutes, ça va être la guerre dans cette rue. Je sens l’adrénaline monter, et mes yeux doivent l’exprimer parfaitement, autant que l’expression de mon visage. Parce que je retiens un rire fou. Ca va être l’éclate, bordel de dieu. Je me relève et essaie de soulever les deux cadavres. L’un d’entre eux est plus léger que l’autre. Parfait. Je pose mes deux mains sur son torse et le soulève sans grande difficulté.

“- Je vais jeter ce déchet sur le fil. Ca provoquera l’explosion. A partir de là, ils vont tous rappliquer ici. J’aurais le temps de les contenir, jusqu’à ce que tu sois en place. Ensuite… On fait un carton. Vas-y. Vite. Je te fais confiance, Amara. Ne stresse pas.

J’attends qu’elle commence à courir vers le bout de la rue, et je me retourne devant le portail. Au moment où le corps touchera le filin, j’aurai trois secondes pour me planquer avant que ça pète. Ca suffit largement. Je me concentre une seconde, vérifie que la jeune femme est assez loin, et balance le corps sur le fil avant de plonger de côté, derrière le contener. Je compte.

Un... Deux... Trois.

Boum. L’explosion soulève la terre et le son retentit dans toute l’allée, comme un écho annonçant le début des hostilités. J’arme le fusil que j’ai récupéré. Ca va swinguer, putain. Venez, bande de tarlouzes, je vous attends !
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Mar 3 Jan - 0:14


Et si on sortait?

Myron & Amara


Je le stoppe juste à temps. Vraiment. On est pas passé loin de la catastrophe. J’suis pas con, je me doute bien que ce fil n’est pas relié à l’arrière-train d’une licorne violette. C’est plutôt un système d’alarme ou pire encore. Je laisse Myron s’approcher et prendre ma place. Il examine scrupuleusement le fil. Surtout là où il est relié. De là où je suis je vois pas grand chose et j’vais pas me pencher vers lui. Je le laisse faire, il me donnera des détails par la suite. En attendant mes yeux balayent à nouveau les environs. Qui restent.. désert. Les maisons aux alentours semblent presque toutes vides. Il n’y a même pas de lumière qui s’en échappe. Qu’est--ce que c’est que ce bordel ? Un bruit résonne mais je n’ai pas vraiment le temps de réagir, ni même de constater la source du son qu’on m’attrape par le bras. Même si j’ai envie de protester, je le laisse faire et m’abrite avec lui derrière un conteneur à poubelle. Nous voilà officiellement dans la merde. Je l’imite et me permets de jeter un rapide coup d’oeil. Je réalise vite que deux types viennent de sortir de la maison d’à côté. Et vu leur attirail, c’est pas pour faire une balade digestive. D’après leur allure ils ne nous ont pas vus, pas encore. C’est déjà ça. Je retourne vite fait me planquer derrière notre cachette, histoire de pas trop jouer avec le feu. Il manquerait plus que je nous grille tous les deux. Myron me fait des gestes pour que je reste comme je suis, comme si j’allais me lever en hurlant “ coucou je suis ici ”. Il finit par s’adresser à moi d’une petite voix à peine audible. Bizarrement c’est quand il me demande de rester calme que j’ai envie de paniquer. Pourquoi je dois rester calme ? Y’a un truc que j’ai raté ? C’est vrai que j’ai pas trop l’habitude de ce genre d’opération suicide… mais si y’avait un type avec un bazooka qui nous avait repérés je l’aurais vu non ? J’entends les bruits de pas se rapprocher de nous. S’ils avancent un peu trop, ils vont nous voir. Enfin… je crois. Vu le sourire que m’adresse l’homme à côté de moi j’ai des doutes. Ou alors, il a déjà un plan. J’avoue que moi pas trop. Enfin il faudrait qu’ils avancent encore un peu, histoire d’être à notre portée. Comme une conne j’ai oublié mon silencieux et si je tire et qu’ils ont des petits copains dans la maison.. mauvais plans. La seule option qui me resterait serait le corps-à-corps. Mais je sais pas, leur allure me donne pas trop l’envie de m’engager dans ce genre de délire.

Les bruits s’arrêtent juste à côté de nous. Ils se tiennent devant le portillon. Je ne les vois pas, je laisse Myron s’en charger car il à l’air prêt à bondir sur eux. J’entends le son métallique d’un briquet qu’on allume. D’un coup, comme un courant d’air Myron se lève et disparaît de mon champ de vision. Le son bien distinct d’une éclaboussure retentit. Suivi très rapidement par le choc d’un corps avec le sol dur. Un de moins. Les mêmes sons se font entendre moins d’une seconde plus tard. Je me redresse légèrement pour voir Myron me faire signe d’approcher. Il récupère ce qui lui semble intéressant sur les cadavres des deux hommes - un AK-47 à vu de nez et une grenade. Plutôt une bonne pioche en soi. Je regarde à peine le visage des deux personnes à terre. Le sang commence à maculé le macadam et à se répandre le long de la rue. Je crois que je ne m’habituerais jamais à la quantité de sang qu’un corps peut contenir. Quand j’arrive à côté de lui, il s’adresse à moi avec la même voix qu’avant.

- C’est aussi ce que je pense. Et ça explique la présence de ces types.

On est arrivé à la même conclusion.. mais si elle s’avère vraie, ça veut dire que les deux cadavres qui font la sieste sur le sol ne sont pas les seuls. C’est exactement ce qu’il me confie par la suite. Avec sa propre estimation de leur nombre. Cette variable, elle me semble plus difficile à déterminer. Je connais rien de ce type. Mais s’il est à la tête d’un réseau plus vaste qu’on ne le pense, c’est certainement pas une pauvre poignée de mercenaires qu’il aura embauché. Bien sure je préfère pas trop me baser sur mes conclusions. J’ai tendance à porter la poisse et surtout à être pessimiste. Donc une dizaine : parfaitement gérable pour nous deux. Ouais pour le moment on a plutôt été chanceux. Je claque un droite gauche vers les maisons à côtés Pas qu’un type soit en train de nous mater juste au moment où on croit encore notre présence comme non détectée. Quand mon regard croise à nouveau le sien à changé. Son sourire est toujours affiché sur ses lèvres, il s’est même accentué. Il me désigne le coin de rue par lequel on est arrivé. Il va quand même pas me dire d’aller me planquer bien à l’abri. J’espère que c’est pas ça qu’il a en tête. En attendant je l’écoute attentivement. Je note mentalement tous les détails qu’il me fournit que je n’avais pas remarqué. Doucement, je commence à visualiser son plan. Je comprends ce qu’il veut mettre en place une seconde avant qu’il ne m’en parle. Les faire sortir… Ouh, j’ai une idée bien sale mais je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure option. Mais il m’amène vers une autre idée. Le sniper. pourquoi pas, certainement plus propre que ce qui commençait à germer dans mon esprit. Son sourire confiant se dépeint sur mes lèvres. Evidemment que je peux le faire.

- Aucun problème. J’espère juste que tes calculs sont bon.

Ou que son stock de munitions soit suffisant. C’est surement arrogant de penser ça, mais je n’aurais aucun mal à me servir du sniper. Le travail sera bouclé avant qu’on puisse dire ouf. Il semble gagné par une euphorie qu’il tente de ne pas trop exprimer et bizarrement j’ai hâte moi aussi. Je suis plutôt du genre silencieuse et concentrée. Je ne prends pas de plaisir à tuer quelqu’un, sauf quand la personne en question s’en prend à moi. Je sais mordre quand on me cherche. Et maintenant que j’étais embarquée dans cette mission, j’allais sortir les griffes et m’assurer qu’il ramène son cul sain et sauf au QG. Il attrape l’un des types et commence à le porter du mieux qu’il peut.

- On fait un carton, je répète fermement. Et je ne stresse pas, j’ajoute plus méchamment.

Pourquoi j’ai l’impression qu’il croit que je vais péter un plomb et m’enfuir en courant ? Ah. En fait je m’enfuis en courant. Mais certainement pas pour m’éloigner de la merde dans laquelle il m’a invité et qui va démarrer dans peu de temps. Je dois juste me mettre en place. Je m’élance aussi rapidement que je peux jusqu’à la ruelle qu’on a quitté il y a moins de 10 minutes. J’arrive rapidement près de sa voiture. Le souffle légèrement irrégulier malgré la courte distance, j’ouvre rapidement le coffre et me saisis du sniper qui se trouve toujours dans le coffre. J’attrape toutes les munitions que je trouve, histoire de pas en manquer - on ne sait jamais. Mon coeur s’agite de plus en plus tandis que j’arme le petit joujou que j’ai entre les mains. Mon souffle est trop rapide. J’inspire et expire profondément mais ma poitrine reste agitée par les à-coups de ma respiration. Merde. Je m’avance à nouveau coin de la rue J’entends l’explosion tandis que j'installe l’arme sur son trépied. Debout, je vais trembler. Je me cache le plus possible, en faisant bien attention d’avoir un champ d’action assez large, couvrant les maisons d’à côtés. Le canon est la seule chose qui dépasse du mur et c'est parfait comme ça. J’ai juste le temps de glisser mon oeil dans le viseur qu’une première silhouette s’élance en dehors de la maison sur la gauche. De la fumée s’élève dans le ciel et toute la terre retournée par l’explosion n’est pas retombée. Je vise rapidement la tête du type, expire et actionne la gâchette. L’homme s'effondre au sol. Je l’ai eu en plein dans l’oeil.

Oh putain, c’est la folie. Des types sortent des deux maisons armés jusqu’aux dents et surtout munis de gilets par balles. Le problème c’est que je peux pas les avoir tous en même temps. J’ai plutôt intérêt à savoir lesquels dégommer avant les autres. Et vite. Sur la droite, l’un fait un mouvement qui m’interpelle. Je le connais si bien ce geste que c’est sans aucune hésitation que je lui tire dessus. J’ai pas pris le temps de viser sa caboche, juste dans le torse ça devrait suffire. Le type recule légèrement. Il n’est pas touché mortellement, mais ça ne fait rien. Trois.. deux.. un. Une explosion retentit à l’endroit même où il se tenait, faisait valser trois autres types en l’air. Un rire m’échappe. Bande de cons. Merci la grenade qu’il a cherché à lancer. Si je compte bien, ça fait 5 en moins. Je continue ma série de tire, cherchant d’abord à abattre les plus dangereux. Les comptes commencent à s'allonger et bizarrement j’ai pas l’impression que le nombre de bonhommes dehors diminue vraiment. 8. Les balles du sniper sifflent toujours. 10. Je perds un peu de temps pour recharger mais me rattrape rapidement et réussit même à en tuer deux à la fois. 15. Là, ça commence vraiment à puer pour Myron. Il est toujours exposé face à la maison qui nous intéresse. Même s’il se défend bien, je sens qu’il va arriver à saturation. Lui ou ses munitions. Bordel. Mais qui est ce Pike pour avoir une défense pareille ? Je vise un autre mec, lui aussi armé jusqu’aux dents quand j’entends du bruit derrière moi. Je jette un coup d’oeil mais j’avais déjà compris. A force de les descendre comme des lapins, ils se sont rendu compte qu’un sniper était posté pas très loin. Tandis que j’ai la tête tournée - et distingue clairement deux types arriver au pas de course - une balle siffle juste à côté de mes oreilles et vient percuter le trottoir à côté de moi. Je l’ai pas vu, mais le son et l’impacte qu’elle à laissé sur le sol parle d’eux-même. Je me redresse à la hâte, emportant avec moi le sniper.

- Putain de merde.

Ca sort tout seul. Puis c’est pas comme si j’étais pas grillé. Les deux types ont déjà leurs armes braquées sur moi mais s’en servent pas encore, et je les remercie pour ça. J’ai le temps de plonger derrière une bagnole avant qu’ils ne vident leur chargeur sur la carrosserie. Heureusement que ce n’est pas celle de Myron, sinon, je sais pas pourquoi, je sens qu’il m’aurait cassé les couilles avec ça. Je pose le sniper au sol. Il me sert à rien surtout qu’ils continuent à avancer. Par contre, faut clairement pas qu’ils le récupère. Ca voudra dire qu’ils m’ont eu et que Myron ne va pas faire long feu après ça. Je charge mon arme que j’avais toujours sur moi. Dos contre la voiture, j’inspire et expire profondément. Ne pas trembler. Ne pas trembler. Une balle vient érafler sévèrement mon épaule. La chair est entaillée et le sang commence déjà à s’écouler de la plaie. Bande de… J’ai eu une idée ! En une fraction de seconde je me penche sous la voiture, j'aperçois leurs pieds frôler la route. Je vise l’un d’eux et le touche à la cheville. Un gémissement résonne, assez fort pour distraire les deux salauds assez longtemps. D’un bond je me relève et vise. Un fracas résonne et la balle s’échappe du canon de mon arme à une allure folle. Je sais que j’ai touché ma cible quand l’homme attrape sa jambe. Jambe d'où s’échappe un liquide rougeâtre. Je vise rapidement sa tête et il s'effondre lourdement sur le sol. Je me re-planque derrière la voiture mais je sais que c’est trop tard pour un deuxième coup. Ca va pas bien se passer. Garde les idées claires Amara ! Moins d’une seconde plus tard, l’autre apparaît à côté de moi. Je m'y étais préparée et je lui saute dessus. Un coup de feu par de son arme et par miracle ne m'atteint pas. Les deux mains posées sur son flingue, je lève le canon vers le ciel l’empêchant de m’atteindre. Un deuxième coup part.

- Sale pute ! s’écrit le mec.

C’est en entraînement. Reproduit ce qu'Aaron t‘a enseigné. Rien de plus. De toutes mes forces je lui donne un coup de pied dans l’un de ces genoux. Un craquement dégueulasse résonne et le type se met à hurler, plus vraiment stable sur ses deux jambes. Ca me laisse juste le temps d’une nanoseconde d’avance sur lui. Je lui arrache son arme et recule d’un pas. Il tend déjà sa main vers moi, me saisit même le bras avec tellement de force qu’un cri m’échappe aussi. Je le vise,

- Va te faire foutre !

J’actionne sans hésiter. La balle traverse son visage, déchiquetant la moitié de la peau au passage. Une giclée de sang m’éclabousse et le type s’effondre au sol, m'entrainant avec lui. Je le repousse et me redresse rapidement, aux aguets d’une tierce personne. J’attends une, deux, puis trois secondes. Rien. Mon rythme cardiaque s’est affolé comme jamais. L’adrénaline a maintenant pris totalement possession de moi. Je me sens pousser des ailes. J’ai chaud. Une chose est sûre, ils vont comprendre qui est Amara Aquilla.

Une diversion. Voilà ce qu’il nous faut. On a essayé quelque chose, mais ça semble toujours être le bordel. Rapidement je fouille les types mais ne trouve pas ce qui m'intéresse et les laisse sur place. Je retourne au pas de course à la voiture de Myron, me sert à nouveau des munitions pour mon arme. Je reviens vite à la première voiture, celle qui m’a protégé. Je dois faire vite, j’ai pas encore vérifié ce qui se déroulait là-bas, mais aux vues des coups de feu, il doit toujours être en vie. En moins de deux, j’ouvre la portière. Je tire les fils du tableau de bord et démarre la voiture. J’ouvre ensuite le capot. Ca me prends moins de 10 secondes pour savoir comment procéder et je me charge du moteur. Un détonateur, une petite charge explosive et le tour est joué. Les bagnoles, c’est ce qu’il y a de mieux, ça s’embrase rapidement et avec l’essence c’est un vrai carnage. Une bonne diversion quoi. Le tout est en place, j’ai 30 secondes avant que ça pète. Je m’installe au volant et démarre en trombe. J’arrive au coin de la rue à pleine vitesse. Myron est toujours là, en train de se défendre comme il le peut. Les corps s’accumulent et je fonce à toute allure vers l’une des maisons. Renversant au passage deux personnes. Je fracasse la clôture et la voiture se stoppe dans le mur de la maison dans un bruit assourdissant. Le choc est brutal, mais la surprise est à son maximum. Je dois sortir. Vite. Je m’extrais le aussi rapidement que possible de la voiture. Je m’éloigne mais le choc m’a sonné et mon avancée est lente. Le moteur s’embrase comme je l'avais prévu. J’ignore par contre à quel moment les flammes vont atteindre le réservoir d’essence. C’est pourquoi je tente toujours de m’éloigner le plus rapidement possible du bûcher derrière moi. Je n’ai fait que quelques pas quand l’explosion qui suit me souffle. Je suis violemment projetée vers le sol et mes oreilles se mettent à siffler. Putain. C’était quoi cette idée de merde ? Je mets quelques secondes avant de percuter que je suis à découvert. Je dois pas rester exposée comme ça. La voiture s’est littéralement embrasé, commençant doucement à lécher les murs de la maison de gauche. Étant faite de bois, elle se fait dévorer par les flammes. Le bois siffle, et les flammes ne font que grandir, nourri par la pourriture de cette baraque. Un sourire aux lèvres, je me redresse. J’ai toujours été fascinée par le feu et les explosions. Et ça, c’est mon oeuvre. L’arme au poing, je traverse le jardin, frôlant les flammes que je ne sens même pas, ni même leur chaleur. Ce qui ne me préoccupe absolument pas à ce moment précis. Je lève mon arme et tire sur la silhouette qui se dresse au loin et l’homme s’effondre. J’enjambe les débris de la clôture et rejoint d’un pas lent et boiteux le brun familier. Du moins plus familier que les autres.

- Hey chéri !

Je m’exclame en gueulant et en lui faisant des grandes gestes de la main qui ne tient pas mon arme. Si je ne me gourre pas, il doit rester deux mercenaires - ceux que je vois. Les deux derniers j’espère. Je vise avec mon arme dans le dos du brun à quelques pas de moi. Je viens stabiliser mon poing avec mon autre main et tire.

- J’en avais marre de rester en arrière. J’espère que tu as aimé mon entrée.

Je lui laisse l’honneur de se débarrasser du dernier connard qui s’opposait entre nous et ce Pike et vient m’affaler derrière le conteneur à poubelle, après l’avoir dépassé. Il est entier et moi aussi. Je sais pas trop comment on a réussi à faire ça. J’ai le souffle toujours irrégulier mais je lui adresse un grand sourire. Je suis couverte de sang et de terre mais le plus dure est fait, du moins je pense.

- Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?



Amara : #C5D2EC

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Jeu 5 Jan - 23:23
Un sourire de damné est dessiné sur mon visage. Je le sais. Le sang va couler. Ils vont tomber sous mes balles. Un par un. La terre a été soulevée par l’explosion, et déjà les premiers mercenaires sortent des maisons. Le premier a à peine le temps de faire quelques pas qu’un bruit caractéristique retentit. Amara est en place. Son tir vient de lui arracher la tête et il s’écrase au sol. Elle se débrouille la donzelle. Je me prépare à surgir au moment où ils seront plus nombreux dans la rue. La donzelle fait un carton, mais elle n’a pas la vision sur toute la rue. Je finis par sortir de mon trou, me révélant aux yeux des enfoirés qui ne sont pas dans la ligne de mire du fusil à lunettes. Je plonge de côté en lâchant une première rafale qui vient faucher les jambes de deux d’entre eux. Ils s’écroulent au sol et je les achève en me redressant et en allant me planquer derrière un pilier sous les tirs qui pleuvent comme les larmes brûlantes d’un Dieu de la guerre ravageur. Je vois encore des mercenaires tomber. J’ai bien fait d’emmener la jeune femme. Elle est douée. Je sors de mon couvert et presse la gâchette. Encore un mercenaire de moins. Son casque a valsé sous l’impact, presque aussi loin que sa cervelle alors qu’ils sont plus prudents maintenant. Mais je vais devoir la jouer un peu moins prudemment. Ils sont beaucoup plus nombreux que mon estimation et je vais finir par être submergé malgré le renfort de la hackeuse.

Je remets l’Ak en bandoulière alors que l’un des mecs s’approche de ma planque. Mon flingue en main, je l’attends. Il va me servir de bouclier, mais il va falloir que je le maîtrise. Pas vraiment un problème, mais avec les tirs croisés, on ne sait jamais. Je ne sais même pas s’ils sont capables de buter leur collègue pour m’atteindre, mais bon. Même s’ils agissent sans état d’âme, un corps est toujours capable d’endurer un paquet de tirs avant de se révéler inutile. Quand il est assez proche, je surgis hors de ma cachette pour entamer un corps à corps. La crosse de sa mitraillette vise ma tête. J’esquive d’un mouvement de côté, donnant un coup de paume en-dessous de l’arme pour la lui faire sauter des mains. Un tir me frôle le bras. La brûlure est intense, mais ça n’a pas pénétré. Putain, ça va être coton de me faire ce type pendant que les autres canardent. Heureusement, ils avancent sous le feu du sniper. J’évite un nouveau coup, de poing cette fois, répliquant par une épaule dans le torse. On roule sur le sol. Il se remet debout aussi rapidement que moi, et je fais un pas de côté pour protéger mon corps des assauts des autres mercenaires. Il me charge. J’encaisse l’agression, mais il me coupe le souffle, assez pour me saisir. Le problème pour lui, c’est ma taille. J’arrive à lui échapper en balançant mon coude en arrière. Je sais pas trop où je l’ai touché, mais au bruit, je dirais que son nez a explosé. Je me baisse pour lui balancer un direct à l’estomac qui le plie en deux, avant de l’achever d’un coup de genou dans le menton. Je vois un éclat blanc tomber au sol. Une dent. Ca me fait sourire. Puis, je grimace.

Un de ses enfoirés m’a collé une balle. Encore une fois, elle n’a fait que me frôler, mais ça fait un mal de chien. C’est ma hanche cette fois. Avec l’adrénaline, je m’en formalise pas. La vraie douleur viendra après, quand tout sera fini. J’agrippe le col du mec pour le soulever et le placer devant moi. Putain, il est minuscule, il fera jamais un bon bouclier, mais c’est mieux que rien. De ma main libre, je tends mon arme et tire dans le tas. J’en touche deux autres. Pas le temps de vérifier s’ils sont morts. Vu la situation, qu’ils soient hors de combat vaut autant que s’ils étaient six pieds sous terre. Cela dit, c’est un putain de miracle que je m’en sois pas pris une. Ils commencent à me casser violemment les couilles, mais je m’amuse comme un fou. Les balles fusent, c’est le chaos et j’adore ça. Je sens des à-coups dans le corps que je tiens. J’ai ma réponse. Ils hésitent pas. Putain. Mais si je recule, je suis mort. D’autant que derrière moi, c’est la maison de Pike, et s’il vient me prendre à revers, je suis mort. Même si j’en doute.

Alors j’avance. Lentement. Je tire dans le tas, protégé tant bien que mal tandis qu’Amara continue d’aligner les cadavres de façon émérite. Mais ça devient chaud. J’vais devoir laisser tomber mon avancée et retourner me planquer pour mitrailler dans le tas. Mon regard observe la rue par-dessus l’épaule du cadavre que je tiens toujours, et il s’écarquille soudaine quand je remarque un mec à ma gauche. Merde. Je suis foutu. Les autres se mettent à couvert. Tu m’étonnes. Je lâche mon bouclier de chair et vise avec mon flingue. Si je tire sur la grenade, elle va lui péter à la gueule. S’il la lance, c’est fini. Mon coeur bat la chamade et mon sourire s’agrandit. La vie ou la mort à portée de gâchette. J’adore ça. Mais faut agir vite. J’attrape mon arme à deux mains… Au moment où je vais l’avoir, il recule et lâche la petite bombe. Elle roule au sol. Assez loin pour éviter que je meurs, mais assez proche pour que je sois blessé par l’onde de choc. Putain Amara. Elle a vu la même chose et elle a shooté le type. Bonne décision, mais je vais devoir improviser pour éviter de me faire balayer. J’ai seulement une poignée de seconde. Je me penche, agrippe le cadavre, le soulève et le place en protection.

Boum. Trois types partent en morceaux, littéralement. Et moi, je me sens soulevé du sol par le souffle de l’explosion. Je suis projeté deux mètres plus loin, m’écrasant au sol dans un cri de douleur. Bordel de dieu, c’est pas passé loin. Je vérifie rapidement que je n’ai pris aucun éclat, avant de rouler pour me mettre à l’abri. Ils sont aussi déstabilisés que moi, ça me laisse un instant pour récupérer. Je récupère un deuxième Ak-47 au sol. Je vais finir par tomber à court de munitions. Mes oreilles sifflent, et les échanges de tir reprennent. Je jette un oeil à l’extérieur. Une balle vient frapper la pierre derrière laquelle je me cache. Un morceau m’entaille la joue. Putain. J’ai eu le temps d’en voir certains courir vers le bout de la rue. Ils ont repéré la donzelle. Je m’inquiète pas pour elle… Mais sans soutien, je vais pas tenir longtemps. J’attrape la grenade que j’avais récupéré, la dégoupille et la lance d’un mouvement ample vers le haut. Après cinq secondes, elle explose à son tour. Ca a dû en tuer au moins un. Va falloir que je tienne bon le temps que la gonzesse se sorte de la merde pour m’assister à nouveau. Il ne reste plus beaucoup de types. Mais suffisamment pour me faire la peau si je fais pas gaffe. Je reste en planque, sortant de temps à autre pour balancer quelques rafales histoire de les maintenir à distance. Faut juste que je tienne le temps qu’Amara retrouve sa ligne de tir.

C’est plus long que prévu, mais j’ai une idée. Ils portent tous des grenades. C’est bon pour moi. Pour gagner du temps, au moins. Et avec de la chance j’élimine les derniers. Me couchant au sol, je rampe à peine en dehors ma cachette et lorgne à travers la mire de mon AK. Je cherche sur les cadavres. Et je trouve, finalement. Il suffit d’une balle. Nouvelle explosion. Deux morts. Une autre. Boum. Encore un de moins. Il n’en reste que quatre. Deux en face, deux à ma gauche, à l’entrée de la maison de Pike. Je recule finalement alors que l’assaut sur ma position a repris. Je prends des éclats, les balles m’effleurent. Je dois être couvert de sang et de terre, mais je suis en vie. Et surtout, je me marre. Je suis sur le point d’attraper un deuxième fusil d’assaut et de sortir pour me la jouer Rambo quand j’entends un moteur se rapprocher à grande vitesse de l’endroit où je me trouve. Je hausse les sourcils, et au moment où je regarde la rue, c’est pour voir une voiture renversée les deux connards avant d’aller s’encastrer dans une des maisons en s’enflammant, et en déchaînant les enfers. Putain, Amara, t’es aussi tarée que moi ! Je gueule un petit coup quand je la vois s’extirper de l’habitacle.

Elle tire un coup après que le bois ait pris feu. Tiens, un mec que j’avais pas vu. C’est toujours ça de pris. Je la vois se rapprocher en faisant de grand signe, et elle me crie quelque chose que je pige pas. Avec les différentes explosions, j’ai les oreilles en feuilles de chou. Je sors de mon abri en me demandant ce qui lui prend d’avancer à découvert alors qu’il reste deux types en vie, mais elle en aligne un juste derrière moi avant même que je puisse ouvrir la bouche. Elle me parle. Je comprends, cette fois. Je me retourne et lâche une dernière rafale qui vient fendre le crâne de l’enfoiré avant de lui répondre.

“- Ouai, ouai, c’était pas mal. J’aime bien quand ça pète, j’dois dire.

Je viens m’écrouler à côté d’elle contre le conteneur, secouant la tête. La douleur fuse de tous les côtés. J’dois avoir des dizaines de plaies sur le corps, mais rien de très handicapant. J’ai toujours eu tendance à rapidement cicatriser, en plus.

“- Maintenant, on entre, on bute Pike, et on se barre vite fait. Avec ce bordel, on a intérêt à se grouiller sinon on va se retrouver embarqué par les uniformes. T’assures au snipe, donzelle. Désolé de t’avoir embarqué là-dedans, cela dit. Mais t’avoueras qu’on se marre bien.

Je me redresse et lui tend la main. On a pas le temps de se poser. Pike pourrait filer.

“- On va entrer, mais on va faire gaffe. S’il y a des pièges à l’intérieur, je veux pas qu’on finisse par nourrir les vers pour une connerie alors qu’on vient de se taper l’armée des trente six salopards.

Ca me ferait carrément chier de crever maintenant, clairement. Je laisse tomber les mitraillettes au sol, avant de me diriger lentement vers le jardin, boitillant un peu, mon flingue à la main. Je tiens à passer devant la donzelle. Je fais pas attention au bruit, mais par contre, toute ma concentration va à l’observation de l’environnement. J’avais pas vu le fil, au départ, pas question de me faire avoir à nouveau. Cela dit, la concentration n’empêche pas ma bouche de s’ouvrir et de débiter des conneries.

“- J’espère que t’as pas bousillé le fusil de sniper, c’est mon préféré.

Finalement, j’arrive à la porte, et j’entre. Pas de piège. Aucun bruit à l’étage. Pourtant, il est forcément là, personne n’est sorti. J’observe le fond de la pièce. Il n’y a aucune fenêtre. Ce qui veut peut-être dire qu’il n’y a aucune sortie à l’arrière. Il est donc forcément là. Je me retourne vers Amara, la gueule en sang et un sourire aux lèvres.

“- Il est au-dessus et il peut pas s’enfuir. Ca t’ennuie pas trop de rester là au cas où il me bute ? J’ai pas spécialement envie qu’il fuit s’il réussit à m’abattre, même si je doute que ça arrive. Ou alors tu montes avec moi. Après tout, t’as le droit de vouloir te payer une tranche de Pike, ils t’ont plutôt bien amoché, visiblement. Cela dit, t’es toujours aussi canon.

J’incline la tête en me dirigeant vers l’escalier sans vraiment attendre sa réponse. Mais elle me suit. On monte lentement, précautionneusement. Toujours pas de piège, mais j’entends distinctement un son étrange provenant de la pièce du haut. Je pense que ça vient de celle qu’on a vu de l’extérieur, avec la lumière allumée. Je me place d’un côté de la porte, je fais signe à Amara de se mettre de l’autre. Quand elle est en place, je ressers mes doigts autour de mon arme et enfonce la porte d’un violent coup d’épaule. Ca arrange pas la douleur qui me vrille la tête depuis tout à l’heure, mais c’est efficace. Le bois craque et s’ouvre dans un fracas assourdissant. Je pointe mon flingue en faisant quelques pas dans l’endroit, suivi de près par la jeune femme. Un homme de dos se redresse subitement et se retourne vers nous en levant les bras. Il est pas très grand. Il ne paie pas de mine. S’en est même décevant. Tout ça pour un péquenaud qui ressemble à rien. Je soupire. Il prend la parole.

“- J’imagine que ça devait arriver. Quand on quitte Hydra avec des informations compromettantes, l’organisation finit toujours par vous retrouver. J’avais réussi à bien effacer mes traces, pourtant, et les mercenaires… Je lève mon flingue pour le faire taire, mais il sourit de plus belle. Tut tut tut. Si vous tirez, mon doigt va lâcher le bouton.

Je fronce les sourcils. Effectivement, il tient une sorte de télécommande. J’ai déjà vu ce genre de choses. Merde. C’est un détonateur. S’il lâche le bouton, ça saute. Il a…

“- J’ai piégé toute la maison. Si je lâche, tout explose, et vous partez en fumée. Moi aussi, mais vous serez morts et ce sera une victoire.

Putain de merde. Je tends ma main libre derrière moi et agrippe à l’aveugle le poignet d’Amara, me déplaçant lentement vers la fenêtre alors qu’il reste en face de moi en tournant lui aussi autour de la pièce. C’est donc ça. C’est un ancien d’Hydra. Il a sûrement déserté. C’est pour ça qu’il a été si dur à retrouver, il s’attendait à ce qu’on le recherche pour le faire taire. Cela dit, on est dans une situation bien merdique. Il exige qu’on le laisse partir en mettant nos trois vies dans la balance. Ca signifierait que j’ai rempli ma mission, mais d’un autre côté, je veux pas crever… Et j’ai amené Amara avec moi. Pas question qu’elle crève pour mes conneries. Par contre, il a pas pensé à un truc dans son plan. Le fait que je sois complètement taré. Je continue de le braquer et me tourne vers la jeune femme. Je murmure.

“- Le temps qu’il tombe et qu’il lâche le bouton, ça nous laisse une petite marge. Une seconde. Peut-être deux. Ca va nous rôtir un peu, mais c’est notre meilleure chance. Pas question de le laisser s’en tirer. La fenêtre.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et revient sur Pike. Je souris.

“- Pas de chance, vieux. J’aime pas les ultimatums. Je presse la détente au même moment où je gueule à Amara. Saute !

La balle part et je plonge en arrière après la donzelle à l’instant où le projectile perce le front de ma cible et qu’il s’écroule. Je me protège le visage au moment où je traverse la fenêtre en compagnie de ma collègue et une seconde plus tard, je me sens projeté par un souffle de flamme qui roussit ma peau et mes vêtements. La chute est terrible. Je m’écrase dans la terre en roulant alors que la maison part en fumée. Je crois que je me suis déboité l’épaule. Je suis sonné mais malgré ça, je cherche des yeux la jeune hackeuse.

“- Amara ?... Amara ? Amara, dis-moi que t’es en un seul morceau, putain !
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Mar 10 Jan - 23:18


Et si on sortait?

Myron & Amara


Je m’expose légèrement, mais je sais qu’il ne reste presque plus personne. Je sais aussi que c’est pas maintenant que je me prendrais une balle. La tête d’un connard dépasse au loin et malgré la fumée qui se répand j’arrive à le toucher sans trop de problèmes. M’approchant finalement de notre point de départ je me laisse tomber à terre, offrant l’opportunité à mon corps d'absorber un peu toute l’adrénaline qui coule dans mes veines. Cette hormone est puissante, mais trop d’un coup me donne parfois l'impression d’être invincible. Et je ne veux pas me prendre une balle car je pétais plus haut que mon cul. Ma respiration est irrégulière et ma poitrine se soulève à un rythme saccadé. J’ai vraiment besoin de reprendre mon souffle. J’en profite d’avoir le cul posé sur le sol pour examiner la plaie de mon bras. La balle m’a bien entaillé la peau et je grimace en tirant dessus pour voir la profondeur. Celle-ci n’est étrangement pas brûlée. On dirait plus une coupure à arme blanche qu’une plaie par balle. Mes genoux sont également écorchés, mes coudes aussi. Je suis couverte de boue et de sang et je dois probablement avoir d’autres éraflures et blessures plus graves mais pour le moment la mission n’est pas finie.

- Je sais pas si je dois me sentir vexée que tu ait pu douter de mes talents. Ouais ouais, c’est clair que c’est plus marrant que mes lignes de code.

Tu laisses échapper un gloussement. Dire que c’était ton problème numéro un de la journée. Des pauvres lignes de code. Il se remet rapidement sur ses pieds avant de me tendre l’une de ses mains. Je l’accepte volontiers et me redresse dans la foulée. Ouais, c’est vrai que ça serait con de mourir maintenant, mais j’espère bien que le plus dur soit passé. Même si ce connard de Pike nous tend un piège, ça ne peut pas être pire que l’armée qu’il a embauché pour essayer de nous liquider, non ? Il décide de passer devant et je vais pas vraiment le contredire. Après tout c’est son merdier. J’suis venue par pure politesse. Hors de question que je me prenne les derniers pièges dans la gueule s’ils existent. Hein ? Le sniper ? Oups. Je l’ai laissé sur le trottoir, ou alors c’était sur la route ?  Si je n’ai pas roulé dessus il doit toujours se trouver là où je m’en suis séparée lorsque les deux connards m’ont repéré.

- Le quoi ?, je demande un sourire aux lèvres.

Restée sagement là ? Hors de question. Surtout si l’autre n’a aucunes autres sorties de secours. Puis j’aurais quand même l’air con si Myron se fait buter alors que j’aurais pu empêcher que ça arrive. N’ayant plus peur de me foutre dans la merde jusqu’au cou je réponds :

- Alors, t’es de ce genre ? A proposer une fiesta mais à garder l’apogée, le summum, l’orgasme, rien que pour toi ?

Bien sur il a même pas attendu ma réponse et s’est déjà engagé dans l'escalier. Je le suis en silence cette fois, retrouvant ma concentration. Même s’il ne reste plus qu’un homme à abattre normalement, vaut mieux rester sur ses gardes. Les marches de l’escalier gémissent légèrement sous le poids de nos corps mais le bruit reste discret et minime. Arrivé à l’étage, le calme règne toujours. Il se place sur le côté de la porte et j’en fais de même de l’autre. L’imitant, je resserre mes doigts contre le métal de mon arme. Ca y est. On y est. Le niveau final, le boss de fin. Pas question de se rater. Au moment où il enfonce la porte, je recule d’un pas pour visualiser l'intérieur de la pièce. Mon arme levée, je suis de près Myron. On fait quelques pas dans la pièce avant qu’un type ne se lève. Il n’est pas du tout surpris - et avec le bordel qu’on a foutu dehors c’est plutôt normal. En tout cas il reste moins surpris que moi. Sa tête est loin de m’être inconnue. Il bosse pour Hydra. Ou bossait ? Il ouvre la bouche pour confirmer ce que je pense. Y’a quelque chose qui cloche. Le type à deux agents en face de lui avec leurs armes braquées sur sa tête. Pourquoi il ne cherche pas à se défendre ? Même les plus faibles ont un instinct de survie, impossible qu’il n’en ait pas. Myron semble s’agacer mais sa réaction fait sourire notre interlocuteur. Mes yeux scrutent l’objet qu’il a en main. Oh merde. Je sais très bien ce que c’est, pour la simple et bonne raison que j’en ai déjà fabriqué. Ce connard a planqué une bombe dans la maison. Une ou plusieurs. Si je la trouve je suis pratiquement sûre de pouvoir la désamorcer. Rien de plus simple pour moi. Seulement est-ce que le bougre me laissera partir si je fais volte-face ? Je reste immobile, j’ai pas vraiment envie d’avoir la réponse à cette question.
Je sais pas pourquoi, mais c’est seulement quand Myron attrape mon poignet que je me rends compte que ça craint vraiment pour nous. J’ai pas envie de mourir. Vraiment pas maintenant et encore moins pour un boulot dont j’étais pas censé m’occuper. Maudit Myron ! Maudit mercenaire et maudite journée ! On commence à effectuer une sorte de danse, très lentement. A mesure que l’on se déplace dans la pièce, il en fait de même. On se rapproche de la fenêtre et je devine sans mal les pensées de Myron. Mais non, hors de question que je saute. Pas de cette hauteur. Pas quand je suis capable de me débarrasser de cette maudite bombe ! Il se tourne rapidement vers moi et je secoue déjà la tête alors qu’il a à peine ouvert la bouche. Non non non non ! Ok, le temps presse mais quand même. Il finit à peine sa tirade qu’il se retourne vers ce Pike. Je sais pas pourquoi je sens qu’il sourit. Il est trop tard maintenant en tout cas, je m’élance déjà sur la vitre, espérant qu’elle va se briser sous mon poids. J’entends le coup de feu juste avant que je passe à travers la fenêtre.
Les bouts de verre, le grondement de l’explosion, le souffle qui me balaye et plus rien. Mes oreilles sifflent et je n’entend rien d’autre qu’un horrible bourdonnement. Une fumée épaisse se répand rapidement, bien plus opaque que ma minable voiture en feu. Des morceaux de la maison volent en l’air et commencent à retomber lourdement sur le sol ainsi que sur moi. Je réalise que je suis allongée sur le sol lorsqu’une planche en bois percute violemment ma jambe. Ca m’arrache un cri, du moins je crois. Je ne sais plus où je suis, ni ce qui se passe. Il me faut plusieurs secondes pour que mon esprit se remette en place. La mission, Pike, la bombe, la fenêtre. Ah oui ! J’ai sauté par la fenêtre. Ce crétin m’a forcée à sauter par la fenêtre.

- Myron !!

J’hurle son nom et tente de me relever. Ce que je n’arrive pas à faire. Je ne sais même pas où j’ai mal. Je me roule sur le côté en grimaçant de douleur. Je ne vois toujours rien, qu’une fumée noire et des cendres qui retombent lentement. Mon corps précédemment engourdi semble se réveiller et avec lui une atroce douleur. Je ne sais même pas comment j’ai terminé ma chute, mais tout mon flanc gauche me lance atrocement. Mes genoux aussi sont douloureux, mais la pire provient de ma hanche droite. Les mains tremblantes je me tourne pour observer la source de cet élancement. C’est moche à voir. J’ai une énorme ouverte, avec un corps étranger à l’intérieur. Un filet de sang s’en échappe et s’intensifie à chacune de mes respirations affolée. Merde.

- Putaiiiiin.

J’arrive pas à me retenir de jurer. J’ai un putain de morceau de verre dans ma chair. Un morceau de verre aussi grand que ma main. Bordel de merde ! Et à côté la maison s’embrase littéralement. Des flammes énormément s’en emparent et la dévore tout entière. Je dois dégager et vite. Et Myron aussi. Avant que les uniformes débarquent. Où est-ce qu’il est ?!

- Myron ?! Myron, t’es où ?

J’essaye de me relever mais ce putain de truc dans ma chair me fait trop mal, je dois l’enlever. J’approche mes doigts de la blessure. Mes mains tremblent comme jamais. J’appréhende. J'appréhende cette douleur qui va me broyer. Je le sais. J’effleure à peine le verre qu’un nouveau hurlement s’échappe de ma bouche, suivi d’un flot d’injures. Amara, c’est pas le moment de déconner putain de merde. Tire sur ce truc…. tire ! Mes doigts sont toujours tremblants mais j’attrape fermement le bout de verre et le retire d’un coup sec. Je braille sous la douleur jusqu’à ne plus avoir d’air. Quand je reprends ma respiration, ça va mieux. La douleur est horrible mais je dois vraiment dégager de là. J’arrive à me redresser sur mes genoux, une main contre le sol et l’autre contre ma plaie qui semble vouloir me vider de mon sang. Je relève les yeux justes pour apercevoir Myron s’approcher. Il n’a pas l’air en meilleur état que moi. Il est recouvert de cendres et de sang. Il boite plus qu’avant et se tient l’épaule. Est-ce qu’elle est déboitée ? Je tente un sourire qui doit surement être pitoyable car la douleur est beaucoup trop forte. On est en vie. Il me tend un main que j’attrape et sert fermement. Elle est couverte de sang et je lui en fous partout, histoire de partager un peu. Une fois sur mes pieds je tangue un peu sur les premiers mètres mais après j’arrive à me tenir debout sans trop de difficulté. On doit rejoindre la voiture et se barrer vite fait. On s’éloigne rapidement de la maison de Pike, des corps des mercenaires et du carnage qu’on laisse derrière nous. Au coin de la rue je jette un dernier regard en arrière. Bande de fils de pute. La voiture est là, mais on est loin d’être en état. Je sais pas s’il envisage de me laisser le volant, mais dans le cas contraire, c’est pas avec son épaule en frac qu’il va y arriver.

- Attends !

Je l'interpelle. Alors qu’il s’arrête, je m’avance vers lui. Je pose ma main sur le haut de son épaule et l’autre derrière son coude. Je l’empoigne fermement et sans même attendre son avis ou le prévenir je remets sa clavicule en place. Le craquement est dégueulasse mais je sens l’os se replacer. Pinçant son épaule à divers endroits, je m’assure tout de même de l’avoir bien remise.

- J’ai toujours rêvé de faire ça, je le taquine. Comme ça au moins tu pourras conduire.


Amara : #C5D2EC

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Jeu 12 Jan - 16:49
Pas de réponse. Ou alors si, mais étant donné que mes tympans ont sûrement implosé suite à l’explosion de la baraque, ça m’étonnerait pas que je sois sourd, en tout cas pour quelques minutes. Je me relève, difficilement. En prenant appui sur le bras qui ne souffre pas d’une épaule déboitée. J’ai mal partout. Je saigne de tous les côtés. Mais le sourire que j’arbore ne laisse aucun doute quant à mon ressenti. Je me suis éclaté comme rarement. Je marche lentement, en boitant, à la recherche de la jeune hackeuse. Même si ma joie est sans borne, j’espère qu’elle est vivante et je suis même un peu inquiet à l’idée qu’elle n’ait pas survécu à la chute. Ou aux flammes. Ou à tout le reste, d’ailleurs. Mais finalement, je l’aperçois, allongée au sol. Elle lève la tête vers moi et sourit. Il aurait pu être dégueulasse, étant donné l’état dans lequel elle est, mais je le trouve magnifique. Je lui réponds par le même genre de rictus avant de voir sa jambe et d’afficher une moue déplaisante. Elle a mangé sévère. Heureusement, j’ai un kit de premier secours dans la voiture, ça permettra au moins de bander sa hanche et de lui donner un ou deux médocs pour la douleur. Je me penche et lui tend la main. L’aidant à se relever, je passe sa main autour de mon épaule pour qu’elle s’appuie sur moi avant d’éclater de rire.

“- On t’a déjà dit que t’étais canon quand t’es couverte de sang ?

On marche finalement pour s’éloigner de l’enfer qu’on a déclenché. Je jette un oeil aux corps. Ca me fait un peu chier d’être pressé par le temps. J’aurais bien récupéré quelques armes, des munitions et des grenades pour ma réserve personnelle. Mais bon. Les uniformes vont pas tarder et même si ça me dérange pas de tirer sur des flics, je pense pas qu’on soit assez en forme pour affronter une deuxième armée de trous du cul. On finit par arriver à la voiture, je lâche la jeune femme en m’assurant qu’elle peut tenir debout toute seule, mais elle m’arrête avant que j’ai le temps d’entrer dans l’habitacle. Haussant un sourcil, je la sens manipuler mon corps - ce qui aurait pu être très agréable en d’autres circonstances - mais elle finit, d’un mouvement sec, par me remettre l’épaule en place. Je m’y attendais pas, ça fait un mal de chien et je grogne.

Avant d’éclater de rire. Me retournant vers elle, je lui lance un sourire radieux, un regard de braise, et je la plaque contre la portière en prenant possession de ses lèvres passionnément. Elle paraît surprise au premier abord, mais finit par répondre au baiser, laissant parler sa fougue pendant de longues secondes. Putain, ça c'est du corps à corps comme je les aime. Je finis par m’écarter en souriant encore.

“- Ca fait du bien, hein ?

Y’a pas à dire, pour évacuer l’adrénaline et se sentir vivant, rien de mieux que de frôler la mort en compagnie d’une belle femme. surtout quand elle a un caractère pareille. Je baisse les yeux vers sa hanche, et l’aide à aller jusqu’au coffre de la voiture. L’ouvrant, j’en sors une petite trousse.

“- J’vais te patcher un peu. Ca sera pas aussi efficace qu’un vrai soin, mais au moins ça devrait tenir un moment.

Sans lui demander son avis, je soulève son haut lentement. Le tissu se décolle du sang. Putain, sa plaie est vraiment profonde. Mais elle a évité le pire. Je n’ai pas l’impression de voir de la terre dans la blessure. Plutôt propre. Je sors une bouteille de désinfectant.

“- Ca va piquer. Très fort, par contre.

J’ouvre le bouchon, et verse sans compter sur l’ouverture béante. En plus de désinfecter, ça rince la plaie. C’est déjà ça. J’applique un pansement aussi gros que ma main. Puis, j’attrape un bandage et entreprend de le lui nouer autour du bassin, histoire de faire cesser le saignement. J’ai déjà eu des blessures de ce genre, et j’ai quelques trucs qui permettront à son sang de ne pas trop couler. Je lui file une pilule d’anticoagulant, une bouteille d’eau, ainsi que deux autres petits comprimés. Des antidouleurs. Quand j’ai fini mon oeuvre, je me redresse, et la laisse se rhabiller avec une de mes chemises que je sors également du coffre.

“- Enfile ça. Pendant que je vais récupérer mon sniper.

Je lui lance un regard entendu et un sourire taquin, avant de courir en direction du bout de la rue à la recherche de mon arme. Elle n’est pas amochée quand je la retrouve, elle a dû la poser avant de faire la folle avec la voiture explosive. En revenant, je constate qu’elle s’est déjà installée à l’intérieur. Souriant, je me mets côté conducteur, pose mes mains sur le volant et démarre en trombes. Je tourne à droite, tremblant. L’adrénaline court toujours dans mes veines. Mes yeux se posent sur Amara. Ils sont sombres et un petit sourire orne mes lèvres.

“- Amara, ça te dit d’aller boire un verre ? J’te dirai pas chez moi, vu que je vis dans une chambre minuscule dans le QG, mais bon… C’est toi qui voit. J’ai encore une certaine excitation après tout ça, et j’ai pas envie d’aller me pieuter tout de suite, si tu vois ce que je veux dire.

Je me concentre sur la route en attendant sa réponse, avant de rajouter, d’un ton amusé.

“- C’était quand même l’éclate, putain !
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Jeu 19 Jan - 23:25


Et si on sortait?

Myron & Amara


Ce con rigole. Oui ça le fait rire. On est à moitié mort, salement amoché, pissant le sang comme jamais et il rigole. Ce qu’il y a de pire dans tout ça, c’est que moi aussi je ris. Je peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel quand il ouvre la bouche. Il me supporte à moitié malgré l’état de son épaule. On a l’air bourré et ça doit être comique à voir. Sauf qu’en fait non, vaudrait mieux pour nous que personne ne nous voit et encore moins les connards en uniformes rouges. A l’approche de sa voiture, je sais clairement que ça le fera pas. Il n’arrivera pas à rouler comme ça. Sans prévenir je lui remette en place en remerciant le ciel pour que ce ne soit pas la première fois que je fais ça. Après ça m'aurait pas empêché d’essayer mais il aurait bien plus morflé. D’ailleur un sourire se dessine sur mes lèvres quand la douleur le mord.

- T’aimes ça, hein?

C’est un accro à l’adrénaline, ça se voit à des kilomètres. Toutes ces conneries ça l’existe, ça se sent. De la douleur en veux-tu ? En voilà. Quand il se retourne vers moi je m’attends presque à ce qu’il m’en retourne une, mais pas à ce qui se passe réellement. Il me décoche un regard aussi brûlant que les flammes qui nous ont brûlées le cul et me plaque contre sa voiture. Le choc réveille la douleur dans mon corps mais ses lèvres contre les miennes sont une distraction plus puissante. L’adrénaline coule toujours dans mes veines à moi aussi et je me sens vivante. Je ne demande rien de plus. Mes mains s’agrippent à lui, répondant avec plus de fougue à cet échange. J’en perds haleine jusqu’à ce qu’il s’écarte, le sourire aux lèvres. Sourire que je lui rends.

- Putain, oui !

J’hurle à moitié. J’ai envie de me défouler, d’hurler à tous ces connards d’aller se faire foutre. On a buté une bonne vingtaine de personnes à nous deux. Le salaud avait raison, il sait ce qu’il fait. Seul petit bémol a cette folle aventure : l’état dans lequel on a terminé la course. On n’est pas immortel et passer si près de la mort… c’est bandant, ouais. Je me laisse traîner jusqu’à l’arrière de sa voiture et je comprends ce qu’il compte faire au moment où il sort une trousse de secours. Mes yeux se posent sur ma hanche. Même à travers le t-shirt ça à l’air super moche car ça pisse le sang à me laisser une belle traînée sur toute la jambe. Super. Il me parle rapidement de patcher le tout et je le laisse faire, même quand il relève mon haut imbibé de sang. Il inspecte la plaie et je sens que c’est pas bon. J’ai vu la taille du bout de verre que j’ai enlevé. Normalement ça n’a rien touché. J’espère. Je distingue rapidement le désinfectant dans sa main et là c’est la merde. Je serre déjà les dents.

- Ouais ouais. Aller dépêche qu’on en finisse.

J’ai jamais craint la douleur. Ça nous endurcit. Elle nous maintient en vie. Elle nous pousse à nous accrocher à elle. A souhaiter plus que tout de continuer à respirer, même dans la pire des souffrances. Lorsque le liquide effleure ma peau je me crispe légèrement et laisse un cri m’échapper avant de me mordre l’intérieur de la joue. Bordel, je la sens bien la douleur là. Incapable de garder mes bras inactifs, je m’accroche à lui. Mes doigts enserrent ses épaules, ses bras, n’importe quoi pourquoi que j’ai une prise suffisante pour parer cette approche douleur. J’ai l’impression qu’il met 4 heures à tout désinfecter et que sa maudite bouteille est sans fond. Quand enfin cette souffrance s’arrête je gémis de soulagement. J’inspire profondément et réalise que j’avais tout simplement arrêté de respirer. Je ne dis rien de plus et le laisse faire ce dont il a envie. J’ai plus la force pour dire quoi que ce soit. Quand je retrouve un peu mes esprits, je constate qu’il est en train de me bander tout le bas du ventre. Je souris et cherche à croiser son regard.

- J’aurais jamais cru que tu saurais me faire crier comme ça., je balance avec un petit rire.

Je me retrouve rapidement avec trois comprimés entre les mains et une bouteille d’eau. Loin de faire ma difficile, j’avale rapidement le tout suivi d’une bonne gorgée d’eau. Il farfouille à nouveau dans son coffre pour en sortir une chemise propre. Je la prends avant de le remercier.

- Charmant en plus de ça…

J’ôte précautionneusement mon t-shirt inondé de sang, sans vérifier qu’il est vraiment parti. J’en profite pour regarder le bandage qu’il m’a fait. Ça prend la moitié de mon ventre mais ça a l’air de tenir et surtout de m’empêcher de me vider de mon sang pour le moment. J’enfile rapidement sa chemise et termine de la boutonner une fois assise sur le siège passager. La voiture démarre rapidement et je cale ma tête sur l’appui tête, les yeux fermés. Ayant l’impression de sentir un regard sur moi j’ouvre les yeux et l’observe. Il se tourne vers moi, son sourire toujours figé sur ses lèvres. Hm. L’idée d’aller s'enterrer dans une piaule, très peu pour moi. Et d’aller traîner dans un bar dans mon état, ça ne me tente carrément pas plus.

- Hum, ouais. On peut aller chez moi si tu veux.

J’ai un doute sur la présence d’Aileen et je me demande si j’ai pas fait une connerie de lui proposer ça. En même temps, j’ai pas franchement envie de rester seule non plus et si je rentre chez moi pour trouver l’appart vide : bof. Je lui indique rapidement la direction, lui donne un endroit proche qu’il connaît.

- Ouais. J’avoue, c’était pas mal. Sans la partie “je saute par la fenêtre” ça aurait été mieux quand même.

Je commence tout juste à reprendre un rythme cardiaque à peu près normal. Je sais que l’adrénaline va rapidement disparaître et que toutes ce qui s’est passé ce soir va me retomber sur la tronche. Je commence à sentir la fatigue tiraillée mes muscles : mon corps arrive à saturation. Mais c’était dingue. Je termine de le guider jusqu'à ce qu’il trouve une place dans la même que chez moi, à quelques pas de mon immeuble. Me relever pour sortir de sa voiture s'avère bien plus compliqué que ce que j’avais pensé. J’ai mal partout et ma hanche est toujours douloureuse. Je sais que je dois la recoudre, c’est trop profond. Et ça fait chier. Je monte doucement les marches qui mènent au palier. Elles sont si pourrie qu’elles grincent comme si on était en train de sauter de tout notre poids dessus. Comme quoi y’a pas que le quartier qu’est pourri.

- Désolé… comme tu peux le voir, c’est pas le grand luxe chez moi. Du coup pas d’ascenseur.

Heureusement que j’habite au premier étage, j’aurais pas supporté un étage supérieur. Les clés en main, j’ouvre la porte même si un bon coup d’épaule aurait suffi. Je laisse la porte s’ouvrir en grand et claquer contre le mur. Pas de lumière. Personne à l’horizon. Je cherche l'interrupteur et quand c’est fait, la pièce s’allume me confirmant qu’Aileen n’est pas endormie dans le canapé. Ouf.

- Tu vas où tu veux, mais tu fais un pas dans la chambre du fond et j’te casse la gueule. C’est celle de ma colocataire.

Je prends la peine de lui préciser quand même. Si y’a bien une personne que je surprotège c’est ma meilleure amie. J’abuse peut-être mais c’est pas vraiment quelque chose sur laquelle j’ai un contrôle. D’un coup de talon je me débarrasse de mes chaussures et m’avance dans le salon. J’ai envie de passer sous la douche, mais pas tout de suite. J’ai un truc à faire et c’est la priorité.

- Le frigo est dans la cuisine, la bière sous l’évier. Tu fais comme chez toi, mais avant j’vais avoir besoin de toi.

Je disparais quelques secondes dans la cuisine et en ressort avec une bouteille d’alcool plus fort. Je lui fais un signe de tête pour qu'il me suive vers le fond de l’appart’. J’entre dans la salle de bain rapidement suivi par Myron. Je pose ma bouteille sur l’évier et cherche dans un placard le kit de premier secours que j’ai. Je prends aussi l’alcool à désinfecter, du coton et des serviettes. J'aperçois rapidement mon reflet dans le miroir.  Ma peau est pâle, sale et recouverte de sang. Je soupire bruyamment avant de boire quelques gorgées d’alcool, histoire de me donner du courage. L’adrénaline s'éclipse bien trop rapidement.

- J’veux pas aller à l’hôpital et j’peux pas la laisser comme ça.

Je commence à déboutonner la chemise qu’il m’a précieusement prêtée. Celle-ci ouverte, je me penche pour ouvrir la petite boîte de premier secours. J’en sors une aiguille et du fil. A ce stade là, je pense qu’il a compris. J’attrape l’une de ses mains libres et lui donne l’aiguille et le fil passé. Je me tourne vers lui, cherche ses yeux.

- Je sais que tu t’es donné du mal, mais ça va pas tenir jusqu’à demain. J’ai besoin de point.

Cette fois j’enlève carrément la chemise de peur de la tâcher. Je commence lentement à défaire les bandages qui m'entoure la taille. Mes mains commencent à trembler jusqu’à ce que j’arrive au pansement. Je prends deux gorgées supplémentaires d’alcool et respire un bon coup. Je retire doucement ce qui recouvre la plaie. Une fois à l’air, elle se remet légèrement à saigner mais rien de trop grave.

- Commence. Je terminerais si t’as pas envie. Mais commence, sinon j’arriverais pas à le faire.

Juste le premier point Myron. J’inspire profondément, toujours pas prête à ce qui va suivre. Je lève la tête pour fixer le plafond. Bordel de merde, ça va faire un mal de chien.


Amara : #C5D2EC

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Jeu 26 Jan - 3:43
Je lui réponds d’un petit sourire, avant de rétorquer, taquin.

“- Je pourrais te faire crier encore plus, mais c’est pas vraiment l’endroit pour ça.

Elle prend ses cachets et on fiche le camp. La voiture roule lentement, et elle finit par me répondre. Ouai, elle a pas tort. Autant aller chez elle. Ma piaule ressemble à un placard et un bar dans l’état où on est, ça me paraît pas la meilleure idée du monde. Je suis ses indications. Pendant qu’elle me guide, je laisse échapper un rire à la mention de la fenêtre. Je penche la tête de côté, semblant réfléchir, avant de hausser les épaules.

“- Dans une situation comme celle-là, il faut improviser. Ce type avait pas peur de crever en nous emportant avec lui. Il fallait agir vite, trouver une solution. On avait pas vraiment le choix. Si j’avais été seul, j’aurais peut-être pas choisi la fenêtre, mais je t’ai pas embarqué avec moi pour te faire crever. Mon but, au-delà du contrat, c’était de te tirer de la vivante. Et c’est réussi.

Je lui adresse un petit sourire avant de me concentrer à nouveau sur la route. J’ai du mal à ne pas appuyer sur la champignon plus fort. J’ai encore un sacré paquet d’adrénaline dans les veines. Tout n’est pas évacué et vu la soirée qu’on a passé, je crois pas qu’elle s’évacuera de suite. D’où ma hantise d’aller me poser seul dans ma petite chambre. J’aurais tout fait péter là-dedans en cinq minutes. J’aurais pu me défouler à la salle d’entraînement, mais j’aurais pu y croiser Morgan. Ca aurait empiré les choses. Du coup… Ouai, chez elle, c’est un bon compromis. En plus elle a sûrement de quoi faire pour qu’on se soigne un peu plus sérieusement que ce bandage rapide et quelques pilules.

On finit par arriver. Elle a du mal à marcher. Moi… Je suis presque dans le même état, mais comme je finis souvent dans ce genre d’emmerdes, j’ai l’habitude de la douleur. Je m’en nourris, même. Elle me fait me sentir vivant. Libre. C’est tout ce que je demande au monde. Sûrement pour ça que j’ai choisi ce boulot, au final. Elle fait une remarque sur le luxe de l’endroit. Je hausse les épaules à nouveau.

“- Pas de problème. Je vis dans le QG d’Hydra. C’pas comme si j’étais habitué à un certain standing. Et si t’avais vu mes planques, avant que je rejoigne l’organisation…

On entre finalement chez elle. Elle allume la lumière, et me fait une remarque qui m’arrache un nouveau sourire. Heureusement qu’on est pas tombé sur sa colocataire, en fait. Parce que vu notre état, elle aurait posé des questions. J’vais pas la gonfler avec ça, mais elle a pas d’inquiétude à se faire. Je suis pas là pour fouiner. Elle me parle à nouveau. Besoin de moi ? Quand tu veux ma belle. Elle va dans la cuisine et revient avec une bouteille d’alcool avant de me guider dans une autre pièce. La salle de bain. Quand je la vois sortir son kit de secours et boire quelques rasades, j’ai une idée précise de ce dont elle a besoin, et elle me le confirme par ses mots. Ouai. J’suis pas médecin, j’ai fait ce que j’ai pu, mais… Sa blessure est sérieuse. Pendant qu’elle se déboutonne, j’en profite pour saisir la bouteille et boire à mon tour. Je sais que je devrais pas. J’ai une histoire pas toujours rose avec l’alcool, mais là, la situation l’exige. Elle me passe l’aiguille et le fil. Elle cherche mon regard. Le mien est serein. Apaisant, je l’espère.

“- Je sais. J’ai fait ce que j’ai pu, mais il faut plus. T’en fais pas.

J’ai déjà fait ça. Sur moi-même. Alors sur quelqu’un d’autre, ça va être trop facile, mais je veux qu’elle se détende, sinon elle va douiller sévère. Elle vire la chemise, puis le bandage. La blessure saigne. Tu m’étonnes. Elle avait un morceau de fenêtre enfoncée en elle il y a dix minutes… Sa voix est un peu étrange et je comprends qu’elle n’est pas du tout rassurée. Je soupire, avant de me redresser un peu.

“- Amara, regarde-moi.

Mes yeux plongent dans les siens. Pendant quelques secondes, je reste silencieux, avant de continuer d’une voix douce.

“- Tu n’as rien à craindre. Ca va faire mal. Mais après cette soirée, tu peux tout endurer. Je vais y aller doucement. Je connais mon affaire, mais j’ai besoin que tu restes calme. Mais je suis là, ok ? Je suis là, je reste là. Je vais m’occuper de ça. T’auras pas à terminer quoique ce soit. Fais-moi confiance. Je pose mes mains sur ses joues, avant de répéter. Fais-moi confiance. Je suis responsable de cette blessure. Je prends mes responsabilités au sérieux. Ca fait parti de ma mission. Et je t’aime bien, en plus, alors… Ca va bien se passer. Tu peux supporter. Après, on va boire un coup, se détendre, grignoter un truc, et se marrer tout les deux. Ok ? Et pour la douleur, je te suggère d’attraper une serviette. N’importe quoi. Pour éviter de te bouffer la langue. Tu mords dedans. ”

Je lui souris, lâchant ses joues avant de me pencher sur la blessure. Mes mains ne tremblent pas. Je me mords la lèvre inférieure. Je pose ma main délicatement sur sa hanche et je fais pénétrer lentement l’aiguille. Elle perce sa peau, le fil suit, et je m’attelle à la tâche. A une main. L’autre caresse doucement sa cuisse, comme pour atténuer la douleur. Je sais que c’est plus psychologique qu’autre chose, mais c’est aussi pour qu’elle comprenne que je la lâcherai pas maintenant. Je continue mon oeuvre. Ca dure quelques minutes. Je vais lentement, parce qu’il ne faut pas la brusquer. Si elle bouge trop, les points sauteront avant que j’ai terminé. Je parle pendant que je m’active à recoudre la blessure.

“- Repense au combat. L’adrénaline devrait revenir. Repense au fait que tu sois toujours en vie. Repense au baiser. Ca va calmer un peu la douleur. Un nouveau point. Puis un autre. Pense à après. On va passer une soirée tranquille, promis. Plus de tirs, plus de cadavres, rien que toi et moi, une bonne bouteille et une histoire carrément cool à raconter. Encore un point. Mes mains ne tremblent pas et elle a l’air de tenir le choc. Ma main continue d’aller et venir sur sa cuisse délicatement. C’est bien, Amara. Continue comme ça. J’ai presque terminé.

Je finis. Je coupe le fil avec mes dents, avant de jeter l’aiguille et de prendre un bout de coton que j’imbibe avec le produit désinfectant. Et, lentement, j’essuie le sang autour de la blessure, avant de passer sur les points. Une seule fois. Pour finir le travail proprement. Quand c’est fini, tout ça termine dans la petite poubelle en plastique. Et je me redresse, souriant à la jeune femme. En me relevant, j’ai jeté sans le vouloir un coup d’oeil à son corps à moitié nue. Elle est amochée, mais bordel, elle reste sexy. La pensée me fait rire. Je retrouve son regard. Je soupire, laissant la pression s’évacuer. Je penche légèrement la tête et mes iris se font taquines.

“- Le plus dur est passé. Tu peux respirer. Ca va tenir. Comme je te l’ai dit, je sais ce que je fais. Et je sais à quoi tu penses. Que t’as probablement une sale gueule et que t’as besoin d’une douche. Mais tu sais quoi ? T’es encore plus canon comme ça. Une femme de caractère.

Je jette un oeil à ma chemise, sur le sol, avant de revenir sur la jeune femme avec mon sourire, toujours.

“- Mignon, ce petit ensemble que tu portes. C’est de la marque ? Je lui indique son soutien-gorge d’un signe de tête, avant de m’approcher d’elle encore. J’ai encore le goût de ses lèvres au bout des miennes, et je peux pas résister à en vouloir encore. Je prends possession des siennes, doucement, avant de la soulever pour la déposer sur le bord de l’évier. Le baiser dure quelques secondes, avant que je ne le romps pour lui murmurer. J’imagine qu’une douche ne serait pas de refus, hein ?...
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Jeu 2 Fév - 0:33


Et si on sortait?

Myron & Amara


Je regarde le paysage qui défile à toute allure à travers la fenêtre de sa voiture. Je ne sais pas s’il roule vraiment très vite ou si c’est mon corps qui s’imagine cela. Je cligne plusieurs fois des yeux pour m’assurer que je suis pas en train d’halluciner. Il semble content de sa soirée et je ne peux m’empêcher de lui parler du passage qui m’a un peu moins emballé. Ma réponse ne doit pas le satisfaire car il cogite, et me déballe tout un tas de mot. Il justifie son choix fou et ça m’arrache un faible sourire.

- Ravie d’avoir été là, comme ça t’es restée sage. Je dis avec un clin d’oeil. Pour la prochaine fois, sache que j’aurais pu désamorcer son joujou en 10 secondes même pas. Je travaille à l’armement.

Tournant ma tête vers lui, je lui adresse petit sourire en biais tout en hochant la tête. Eh oui, mes doigts sont magiques Myron... En plus les charges explosives, c’était ce que je préférais. Ca m’avait même coûté un petit séjour derrière les barreaux. Mais tout ça il l’ignorait certainement et ce soir j’avais pas envie de m'épancher plus que ça sur mon passé. La conversation dévie un peu et on finit même par se décider pour atterrir chez moi. J’sais pas trop pourquoi j’ai proposé ça, mais à la seconde où je me retrouve debout je sais que c’était la meilleure chose à faire. A présent dans la salle de bain, mes mains tremblent. J’ai besoin d’encouragements. Non, de perdre un peu ma perception de la réalité, m’embrumer l’esprit pour ne pas songer à ce qui va suivre. Honnêtement je sais même pas ce que je cherche à faire, et pourquoi, je veux juste pas avoir l’esprit clair. J’ai besoin de plus d’alcool. Mes lèvres trouvent facilement le goulot de la bouteille en verre et je m’enfile quelques gorgées du liquide ambré avant de reprendre ma respiration. Je respire profondément avant de souffler un bon coup pour lui demander son aide. Mes yeux cherchent les siens, un point d’accroche dans ses prunelles. Le regard sérieux qu’il me retourne me surprend légèrement et je laisse mes lèvres entrouvertes une fraction de seconde. Il ne panique pas, bien. Moi ? C’est pas pareil. C’est moi qu’on va recoudre comme un bon de viande. Donc non je suis pas rassurée. Non c’est pas la première fois, mais ça change rien, au contraire c’est pire. Oui, je suis à bout de nerfs et potentiellement sur le point de péter un plomb dans les secondes à venir. Il m’interpelle, m’ordonne carrément de le regarder. J’obéis. Je relève docilement la tête pour croiser ses yeux une fois de plus. Je le fixe et attend. Je crois même que je me perds une secondes dans ses prunelles sombres. Quand il commence à parler, ses mots sont à peine audibles. Mes oreilles bourdonnent comme si je pouvais entendre mon corps bouiller d’appréhension. Puis lentement, les syllabes se détachent et les sons deviennent des mots qui à leur tour deviennent des phrases. C’est con, mais rien que d’entendre sa phrase me calme. Il m’apaise, doucement mais je sens déjà ma respiration s’alléger. Silencieuse, j’hoche la tête avant de murmurer :

- Ok. Je reste calme. Tu es là. Je te fais confiance.

Ses paumes viennent encadrer mon visage, apportant une chaleur réconfortante sur ma peau. Dans un même mouvement je lève la main de libre qu’il me reste et enroule mes doigts autour de son poignet. Mes yeux toujours plongés dans les siens, je reste attentive à ses paroles. Je vois littéralement les conneries qu’il me dit. J’y crois. Non, je veux y croire. Après ça serait l’éclate. Après on va boire et déconner, mais avant je vais souffrir le martyre. Je vais m’en prendre plein la tronche et je regrette presque de pas pourquoi sauter à nouveau par la fenêtre pour éviter de me faire recoudre à l’arrache dans ma salle de bain.

- Ouais. Ok. Vas-y, c’est pas la première fois.

Je n’ai pas besoin de mordre un truc. Tant que m’entendre jurer ne le dérange pas et que je peux m'agripper à un truc : tout vas bien. Je pose la bouteille sur le rebord du lavabo et m’y agrippe tandis qu’il se penche sur ma hanche. Je frissonne quand ses doigts froids se posent sur ma peau mais rapidement la morsure de l’aiguille se fait plus forte. Je retiens mon premier juron et me mords l’intérieure de la joue. Je serre si fort mes doigts que mes jointures en sont devenues blanches. Je sens la brûlure du fil dans ma chair et quand le premier point est fait je lâche une profonde expiration. Sans attendre il continue avec le plus grand soin la tâche que je lui ai confiée. J’en aurais souri, ou je l’aurais plutôt taquiné si j’avais pas autant mal. Et aussi si c’était pas lui qui faisait le sale boulot. Ses gestes sont lents et précis mais n’empêche pas mon corps de ressentir chaque mouvement qui se passe au niveau de ma hanche. Lorsqu’une brûlure se fait plus vive que les autres, je bouge la main et la pose sur lui, retenant mon envie de l’éloigner de moi. C’est un simple mécanisme de défense, je le sais et je lutte contre ça, reposant ma main sur une surface plus dure et donc insensible à la pression de mes doigts. Il essaie de me distraire, même là je m’en rends compte et je ne peux m’empêcher de rire. Bien joué mais ça ne marche pas. J’ai pourtant déjà essayé de me replonger dans le feu de l’action mais tout ce bordel défile trop vite. J’arrive pas à me focaliser sur ça plus longtemps qu’une seconde. Je revois tout en vitesse accélérée et en boucle et ça me donne le tournis plus qu’autre chose. Ca ne m’aide pas du tout et les battements de mon coeur s’accélèrent. Je serre les dents, je ne dois pas bouger. J’ai besoin d’autre chose. D’une autre sorte de distraction. Je m’efforce de respirer calmement et trouve finalement, un petit quelque chose. Je ressens une douce chaleur au niveau de ma cuisse et je ne me rends compte qu’après qu’il s’agit simplement de lui. Sa main sur moi. C’est un geste simple et éphémère... mais ça marche. Je me laisse bercer par sa caresse oubliant la douleur et le reste. L'alcool commence aussi à s’emparer de mon corps et ça devient plus facile d’ignorer la brûlure de l’aiguille. Je réalise que c’est terminé qu’une fois qu’il s’est relevé, me faisant face. Un sourire encore figé sur ses putains de lèvres. Je les fixe et les vois s’animer quand un rire le perturbe. Mes doigts s'avancent et se posent doucement sur sa bouche.

- Arrête de rire. Tu m’énerves.

Je les effleure à peine, ses lèvres, avant de laisser ma main retomber. Inconsciemment je penche légèrement la tête, suivant le mouvement de la sienne. Mes yeux se perdent dans les siens une fraction de seconde, très vite attirée par autre chose. La ligne parfaite que forment ses lèvres vient une nouvelle fois se briser, laissant s’échapper une multitude de mot. Je prends le temps de lever les yeux au ciel. Il s’avance un peu plus près et je l’observe, me mordillant la lèvre inférieure. Lorsqu’il se penche en avant je suis le mouvement, trouvant rapidement ses lèvres. Mes mains glissent derrière sa nuque et dans ses cheveux, l’attirant plus près de moi. J’ai désespérément besoin de ça. J’ai envie de ça. Je réponds avec fougue à ce baiser, laissant mes lèvres redécouvrir la douce saveur des siennes. Ses mains se perdent sur moi et derrière mes jambes afin de me déposer sur le bord du lavabo. Je coince mes jambes derrière sa taille, l’empêchant de trop s’éloigner mais il rompt tout de même notre échange. Mes yeux dans les siens, mes mains à présent sur son torse pour cramponner son haut, j’attends les mots qu’il s’apprête à dire. Je penche légèrement la tête sur le côté. Une douche ?

- Hé ! Je m’écris presque offusquée.

Dans les formes il n’a pas tort. Je suis dégueulasse et je suis sûre que l’eau chaude soulagera mes muscles. Mais c’est plus drôle de jouer un peu avec lui. A l’aide de mes paumes toujours posées sur son buste, je l’écarte de moi d’un mouvement de bras. Lorsque l’espace entre nous s’est creusé suffisamment, je prends le relais avec mon pied. Je relève une jambe et l’éloigne d’un mètre supplémentaire d’une petite pression dans l’estomac.

- Tout ça pour me voir à poil  ! Sale pervers. Ca se mérite mon cher, je suis pas une fille facile.

J’agite négativement la tête, la mine grave. Puis mes lèvres se fendent d’un sourire.
Mes lèvres s’étirent en un sourire et je me mords la lèvre inférieure. Détournant les yeux, un rire m’échappe avant que je ne me décide à descendre de mon perchoir. Debout sur mes pieds, j’avance d’un petit pas dans sa direction, les yeux dans les siens.

- C’est ta meilleure technique de drague ? Tu fais un pas supplémentaire, la mine aguicheuse. Tu leur fais frôler la mort, puis de ta voix la plus sensuelle, tu les achèves d’un : “ Bébé, on est en vie. Profitons-en.“

Pour ma petite imitation que je veux le plus réussi possible, je prends un ton de voix bien plus rauque que le mien. Ton que je n’arrive pas à garder, perdant tout mon sérieux et laisse un éclat de rire m’échapper. Un pas. Moins d’un mètre nous sépare à présent. Le sérieux a repris le dessus et d’un doigt séducteur je suis le contour de ses traits. Je glisse le long de son front, parcours ses rides. Je me perds sur sa joue, son nez et viens effleurer son menton pour finir sa course sur ses lèvres. Les miennes sont entrouvertes et je ne résiste pas à la tentation d’y déposer une fine caresse. Rapide effleurement de nos épidermes. Mon visage toujours près du sien, je sens son souffle chaud sur ma peau. Je laisse mes doigts reprendre leurs explorations pour devenir un peu plus entreprenant. Ma main descend le long de son cou, trouve les courbes de sa poitrine pour atterrir au niveau de son ventre. J’entends sa respiration s’accélérer et je souris. Durant tout ce temps mes yeux se sont égarés, suivant sagement mes doigts filant sur son corps. Les limites de son t-shirt sont à portée de main. J’hésite une seconde avant de me décider. Je tire doucement dessus, le relevant pour lui ôter. Je m’applique dans mes gestes, cherchant à ne pas blesser son épaule à peine remise. Le tissu finit par passer au-dessus de sa tête et c’est une avec une plaisante satisfaction que je le vois rejoindre la chemise qui traine dans un coin de la pièce.

- Et voilà. Il était de trop, je me justifie.

Après tout, pour se doucher, il fallait bien enlever les couches de vêtements, non ? Un sourire est toujours figé sur mes lèvres et je ne peux m’empêcher d’examiner du bout des doigts son épaule meurtrie. Je m’avance et y dépose un premier baiser. Mes yeux sauvages cherchent les siens. Mes lèvres cajolent une nouvelle fois sa peau. Gagnant en ardeur, mes mains se perdent à nouveau dans ses cheveux, les agrippent fermement, tirant sa tête en arrière. Sa gorge s’expose alors à moi, telle une proie offerte à mes lèvres prédatrices. C’est au tour de ma langue de jouer un peu avec son épiderme. Elle survole sa peau - elle est salée et enivrante - remontant lentement jusqu’à la courbe de sa mâchoire. J’en veux plus. Comme une besoin bestial, je la mordille jusqu’à trouver ses lèvres. Le baiser ne dure que quelques secondes avant que je m’écarte.

- Alors Myron, tu te sens vivant ?





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Jeu 9 Fév - 21:14
Elle répond à ma phrase d’un ton offusquée et ses mains sur mon torse me repousse un peu alors que ses jambes se délient, me permettant de reculer. Je suis surpris, une seconde, lorsqu’elle me fait faire quelques pas en arrière du bout du pied. Lorsqu’elle parle, je ne peux tout de même m’empêcher de sourire. C’est plus amusant comme ça, de toute façon, et lorsque son visage s’éclaire lui aussi, je comprends qu’elle veut jouer un peu aussi. Elle se mord la lèvre inférieure en se remettant debout, et je ne peux pas dire que je ne la trouve pas à croquer. Elle fait un pas vers moi et pose une question, un air malicieux sur le visage, avant de tenter une imitation qui la fait rire. J’en profite pour répondre sur le même ton.

“- Et bien, ça a l’air de marcher, non ?... Sauf que je ne dis jamais bébé, j’aime pas ça. Mais sinon, c’est plutôt bien imité…

Même si j’ai essayé de garder mon sérieux, une pointe de sensualité a percé à travers mes mots, parce que j’ai envie d’elle et que je n’ai pas vraiment envie de m’en cacher. Elle fait un pas de plus, et lorsque son doigt commence à parcourir mon visage, je ferme les yeux pour apprécier la douceur de la caresse. Elle peut me découvrir comme elle le veut, je lui laisse le champ libre pour exprimer tout ce qu’elle désire. Elle vient de vivre une expérience douloureuse et je suis là en exutoire, si elle en a besoin. Mais j’en ai besoin aussi. C’est pour ça que j’entrouvre les paupières et cherche son regard. Elle est juste devant moi, nos souffles brûlants se mêlent et sa main part à la découverte de mon corps. Lorsqu’elle atteint mon ventre, mon corps accélère, mon souffle se perd un peu et mon envie se décuple d’autant plus. Elle finit par saisir l'extrémité de mon t-shirt et entreprend de me le retirer. Je lève les bras pour la laisser faire son oeuvre. Elle y va doucement. Peut-être à cause de mon épaule. Et quand il rejoint la chemise sur le sol, elle parle et je hoche la tête.

“- Effectivement, il était de trop. Mais il reste beaucoup de tissus, et à mon avis ils sont tous de trop…

Ma voix est légèrement plus rauque, plus grave qu’à l’accoutumée. Elle fixe mon épaule. C’était ça, alors. Elle s’avance et y dépose ses lèvres, laissant se répandre en moi une délicate chaleur qui n’arrange rien à mon envie. Et je croise son regard. Il n’est plus doux, il est sauvage. La sienne est à son comble, et je compte bien l’assouvir. Elle trouve ma peau, ses doigts ma chevelure. Elle s’agrippe comme une naufragée au milieu de l’océan à une bouée de sauvetage salutaire. Elle bascule ma tête en arrière, joue de sa langue sur ma gorge offerte. Elle me mordille doucement et rejoint bientôt mes lèvres pour un baiser enfiévré que je lui rends avec ardeur. Quelques secondes, tout au plus, avant qu’elle ne s’écarte et me pose une question qui fait briller mon regard d’une lueur bestiale. Je la veux. Je réponds.

“- Tellement… Mais pas encore assez…

A mon tour de mener un peu la danse. Elle n’a pas le temps de répondre que mes mains viennent à leur tour découvrir sa peau alors que je prends possession de ses lèvres pour un baiser plus fougueux encore que les précédents. Cette fois, il dure, tandis que mes doigts trouvent ses bras, ses hanches, évitant la couture, ses fesses, puis ses cuisses. J’oublie que nous sommes encore à moitié habillé, et je la soulève entre les bras en entrant dans la douche, la plaquant au mur, ne rompant jamais le contact entre nos lèvres. Une de mes mains la lâche pour venir se glisser dans son dos et dégrafer son soutien gorge alors que j’en viens à approfondir la découverte de son corps pour me focaliser sur des points plus torrides. Au moment où le contact se fait entre mes doigts et sa poitrine, je romps le baiser et vient lui mordre la gorge un peu plus fort. Elle éveille mes sens et mes désirs, et je pouffe contre sa peau avant de lui murmurer d’une voix rauque.

“- T’en fais pas pour mon épaule…

Je continue à attiser tout son être en la maintenant contre le mur, hésitant une seconde à allumer le jet d’eau chaude avant de me dire que nous y viendrons plus tard. Par contre, ma main glisse le long de son corps pour venir se perdre entre ses cuisses, guettant ses réactions alors qu’elle porte toujours la moitié d’une tenue. Mon torse se presse contre sa poitrine, son contact m’électrise, et je ne peux m’empêcher de murmurer à nouveau d’un ton voilé.

“- Amara…
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Lun 6 Mar - 20:16


Et si on sortait?

Myron & Amara


J’avance lentement vers lui. Je viens de le rencontrer mais c’est bizarre. J’ai l’impression de le connaître depuis plus longtemps que ça. Je n’ai pas cette impression d’être avec un quasi inconnu. Je me sens bien avec lui. J’ai l’impression qu’il me comprend bien et j’arrive à deviner quelques-unes de ses pensées. Je sais pas si ça à un rapport avec ce qui s’est passé avant.. frôler la mort à deux est peut être plus puissant que ce que je pensais. Ou alors c’est l’alcool. Ou la douleur : mon coeur réclame sûrement plus de douceur et la personne qui semble être en mesure de m’en offrir dans l'immédiat c’est lui. Je sais me tenir en règle générale. J’évite de m’afficher à la première rencontre, quelle que soit la naturelle de celle-ci. Sauf qu’à l’heure actuelle, je n’y parviens pas. L’alcool dans mes veines, les dernières traces d'adrénaline, l’excitation et les craintes de cette soirée sont un cocktail bien trop fort pour que je lutte contre. Puis de toute façon il ne semble pas plus perturbé que ça par mon comportement. Les mots sortent d’eux-mêmes : plus de filtre sur ma bouche. Je l’imite. Oui, je suis vraiment entrain de l’imiter avec une voix des plus pitoyable au monde. Ce qui évidemment me fait rire aux éclats. Le pire c’est qu’après mon petit show, il vient en rajouter une couche en me confirmant le tout ce qui ne fait qu’augmenter mon hilarité mais pour un court instant seulement.
Sa voix est différente et son regard efface les dernières traces de mon rire sur mon visage. M’approchant de lui je commence lentement à jouer avec la surface de sa peau avec mes doigts. Ses yeux se ferment et les miens scrutent ses lèvres qui me font envie. Pas tout de suite. Je fais mon exploration, cherchant, détaillant chacune de ses réactions. J’entends sa respiration changer. Devenir plus profonde, plus lourde ce qui me tire une grande satisfaction. Son t-shirt en fait rapidement les frais et découvre son torse. J’entend ce qu’il dit mais ne répond pas. Les mots restent coincés dans ma gorge. Je sais que la suite de nos vêtements finira bien par tomber sur le carrelage mais pour l’instant mon attention est tourné vers lui. Son épaule, sa peau, ses lèvres. Je commence seulement à comprendre à quel point l’adrénaline est un aphrodisiaque puissant. Comme si d’un coup, on venait de franchir une limite, ses mains s’approprient mon corps, le découvre avec fougue. Ses lèvres en font de même avec les miennes. Cette fois ce n’est plus quelques baisers volés. Je me laisse noyer sous son touché et me contente de répondre passionnément à son baiser. Mes mains se perdent dans sa nuque, dans ses cheveux. Je l’agrippe, le tire plus encore vers moi. Je me laisse faire, soumise à son désir et au mien. Appréciant de plus en plus la tension qui s’installe au creux de mon ventre.

Ses mains terminent leur folle course sur mes cuisses pour finir par me soulever. Rapidement dans la douche, mon dos percute la surface de la parois de douche. Le contact gelé sur ma peau brûlante m’arrache un gémissement et m'électrise à la fois. J’ai désespérément besoin de lui contre moi et je retrouve rapidement le chemin de sa bouche, laissant nos langues se chercher et se trouver à un rythme régulier. Je me noie et perd la perception des choses. Il n’y a que certains aspect qui reste net et vif dans mon esprit. Ses lèvres contre ma peau, ses mains sur ma poitrine qui me font chavirées. Je distingue à peine ses mots, n’en comprend pas la moitié. Coincée entre le mur et son corps je deviens prisonnière de ses doigts sur mon intimité. Je succombe à ce toucher à mi-chemin entre le délice et le supplice : j’en veux plus, bien plus. Je suis frustré de la barrière que représente le reste de nos fringues et peste contre moi-même de ne pas les avoirs ôté plus tôt. Je suis indécise entre le fait de le laisser continuer cette délicieuse caresse ou de l'écarter pour nous débarrasser entièrement de ce qui nous gêne. Son nom franchit plusieurs fois mes lèvres. Ma voix n’est qu’un murmure, un râle voir même une supplication. Mes ongles s'enfoncent dans sa chair tandis que je cherche à récupérer mon souffle. Peine perdue, je me laisse emporter par la vague de désir qui secoue mon corps, incapable de murmurer le moindre mot.
Prise de frénésie et mes mains vont d’elles-même jusqu’à son jean que je tente de déboutonner. Mes lèvres se détachent des siennes un court instant pour me permettre de voir ce que je suis en train de faire. Son pantalon tombe au sol rapidement suivi par le mien. A présent libres de tout obstacle nos corps sont libres de se découvrir l’un l’autre. Mes lèvres retrouvent les siennes dans un baiser enflammé tandis que nos hanches s’activent au rythme de l’autre. Mon corps est sur le point d’exploser. Je me sens embrumé, satisfaite. Mes mains sur son corps, les siennes sur le mien, plus rien n’a d’importance à ce moment. La seule chose qui me préoccupe c’est mon désir qui ne fait que grimper, offrant enfin à mon corps ce qu’il réclamait. Mon coeur s’emballe et ma respiration se fait saccadée. J’entends la sienne, sens les battements dans sa poitrine et savoure cette sensation d’être invulnérable. Myron avait raison : je me sens plus vivante que jamais.



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