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You don't own me + Myra
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Raven Darkhölme

Raven Darkhölme
Mutant
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Codename : Mystique
Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
Emergence :
You don't own me + Myra Fonddr114 / 54 / 5You don't own me + Myra Fonddr11
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DCs : Spencer & Andy & Jessica D & Alena & Erin.
Pseudo : Lili


Jeu 22 Déc - 20:22
Out of my mind
Myron & Raven
You don't own me, I'm not just one of your many toys, You don't own me, Don't say I can't go with other boys; Don't tell me what to do, And don't tell me what to say; Please, when I go out with you, Don't put me on display

Des listes et des listes jonchent sa table de travail, surenchères de sorciers ayant commis un délit. Les yeux ne font plus la différence entre Jackson et Parkson. Rien que des noms ; encre noire sur parchemin jaunâtre. Elle a envie de tout déchirer, de lancer le tout à la poubelle et cramer cette foutue paperasse. Allez au Diable ! Deux heures de ce boulot fastidieux, à classer des documents inintéressants. Encore une fois, elle n’a pas vu la lumière du jour. On l’a reléguée à des tâches pour subordonnés incompétents, de quoi lui donner des crises d'urticaire. L’injustice pétille dans ses prunelles claires. L’autrichienne bataille depuis des mois auprès de Logan, mais celui-ci est intransigeant, il montre porte close. Ses excuses bidons, il sait où il peut les mettre… En parlant du loup…On toque à la porte. Coups secs. Elle émet un bref borborygme signifiant que le visiteur peut entrer dans son royaume croulant sous les papiers obsolètes qui lui font presque faire des cauchemars  en plein jour (histoires sordides d’oiseaux en papier la prenant pour cible, adorable). Au son furtif du pas, elle sait que c’est lui. Tel un serpent, il se faufile partout là où on ne l’attend pas. Elle pousse un soupir intérieur en relevant les yeux sur le chef de la garde rouge avec une légère surprise doublée d’un air sceptique. Que lui veut-il ? Certainement pas prendre le thé ou jouer aux échecs.

Son nom de famille est prononcé distinctement avec cette intonation mi-condescendante mi-respectueuse. Elle déteste ça. Venant de lui, cela ressemble à une injure. La blonde réplique sur le même ton, une pointe d’insolence en supplément qui lui échappe malgré sa retenue : « Logan. » Ce nom évoque l’indifférence glaciale de cet homme qui se croit absolument tout permis depuis qu’il est le saint patron. On tremble devant lui, sa présence intimide plus d’une personne. Mais elle est probablement l’une des seules à lui montrer ouvertement son mécontentement quand il agit de la sorte avec elle. Toutefois, elle écoute sagement ses propos, haussant les sourcils avec un intérêt soudain. Elle manque de sauter au plafond tant sa joie grimpe les paliers. Elle s’abstient de faire un tour de piste face à une foule imaginaire. Ca y est ! La punition est donc levée, elle va enfin pouvoir sortir de cette prison. Un sourire étire ses lèvres à la teinte rosée. La même rengaine, ses ordres fusent comme des maléfices, elle n’a pas le temps de rétorquer quelque chose de cinglant. Elle ne voit plus que le dos de son uniforme impeccable s’éloigner. Saisis ta chance…La jeune femme s’empresse d’emporter son nécessaire féminin (une question de vie ou de mort chers amis) et rejoint son supérieur à l’extérieur. Bon sang, ce manque de politesse, elle va le lui faire payer tôt ou tard. Bouillant de rage, elle serait prête à le planter là en beauté. Mais la curiosité est son plus vilain défaut. Le froid vint lui caresser les joues alors que la voix de Logan teinte à ses oreilles. « Un supposé émergent a été repéré au gala de la galerie d’art de Prenova, organisé par madame Pepper Potts. Tu vas te rendre a la soirée en civil et suivre ce gars pour essayer de tirer des informations. Après cette soirée et si tu le juge trop suspect je veux que tu l’arrête pour interrogatoire, compris ? » Elle hoche la tête essayant de n’omettre aucune informations.

C’est donc comme ça que la belle s’était retrouvée dans une fête mondaine un verre de champagne à la main à discuter des dernières nouvelles. Elle déambulée entre les allées parlant aux invités avec courtoisie jusqu’à ce qu’elle remarque sa cible. D’un pas gracieux elle se faufila jusqu’à lui et battit des cils. « Bonsoir. Ce tableau est merveilleux ne trouvez vous pas ? » dit-elle en se positionnant devant l'exquise oeuvre d'art. L’homme se tourna vers elle; la toisa du regard et ne se gêna pas pour détailler les formes de la belle. Elle portait un pull en dentelle blanche près du corps, une veste en cuir et un pantalon noir. Simple mais chic à la fois, tout ce que Logan lui avait mentionné. « Appâte le, je fais confiance à tes beaux yeux » lui avait-il dit une fois qu’elle lui eut reproché son attitude. « Magnifique, tout comme vous » déglutit enfin l’émergent. Le jeu de séduction pouvait commencer et elle était certaine de l’attirer dans ses filets. Certaine jusqu’à ce que son regard glisse sur la salle et qu’elle s’aperçoive d’une autre présence dans la pièce. Machinalement elle vint mordiller sa lèvre inférieure alors qu’un homme la fixait sans ménagement. Elle ramena son verre de champagne à sa bouche et en bu une gorgée sans le quitter des yeux. Il était évident qu’il tramait quelque chose. La blonde se pencha vers l’homme à ses côtés et l’attrapa par le bras. « Peut-être devrais-je vous montrer à quel point je suis magnifique… un peu plus loin » dit-elle en s’éloignant. Une fois dans la cage d'escalier, elle l’attira à l’écart un sourire coquin sur ses lèvres. C’était trop facile, beaucoup trop facile. Elle passa ses bras autour du cou de l’émergent et se pencha un peu plus vers lui. Un soupire s’échappa de ses lèvres quand elle aperçut une silhouette dans l’ombre. « Je peux t’aider le ninja ? » dit-elle avec agacement.


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Jeu 22 Déc - 21:36
Pourquoi est-ce qu’ils m’ont demandé à moi ? Je suis assassin. Tueur à gages. Pas kidnappeur. Bon, je vais pas me plaindre parce qu’une mission est une mission, mais je suis quand même plus à l’aise quand je dois descendre à mec plutôt que de l’enlever pour le ramener à Hydra. En plus, ça fait une trotte, la province de Prenova. J’espère arriver à temps pour la soirée. Une soirée mondaine. Heureusement qu’on a pu me prêter des vêtements en conséquence, parce que j’avais pas vraiment ce genre de trucs dans ma penderie. Du coup, me voilà habillé d’un costume fait sur mesure. Une chemise en lin blanche, un veston noir, une cravate,et un pantalon en toile de la même couleur. J’aime bien le style, mais il manque quelque chose au tableau. Je réfléchis une seconde devant le miroir avant de claquer des doigts. Un petit couvre-chef ne serait pas de trop. Je souris, admirant mon look, avant d’attraper mon flingue et de le glisser à l’arrière de ma ceinture. Je suis fin prêt. Il est temps d’y aller et d’espérer que tout se passe comme prévu.

J’arrive bientôt. Je suis au téléphone avec Amara. Elle m’explique que si ça tourne mal, elle m’a fourni dans la mallette une petit puce GPS à discrètement posé sur la cible pour pouvoir la traquer, le cas échéant. Je lui rétorque que je vois pas pourquoi ça se passerait mal. C’est pas si compliqué de s’infiltrer dans une soirée, trouver un type, l’attirer dans un endroit tranquille et l’assommer ensuite. Ma voiture a un coffre assez large pour y mettre un corps inconscient, en plus. Je finis par raccrocher pour me concentrer sur la suite des événements. J’ai beau faire le malin, c’est une mission qui demande une certaine subtilité. Et malgré ce qu’on peut penser de moi, je peux aussi exceller dans ce domaine si je me plonge entièrement dans le boulot et rien d’autre.

Finalement, je me retrouve dans une grande salle. Il y a énormément de monde. Des oeuvres d’arts accrochées un peu partout sur les murs. ce qui me frappe le plus, c’est que tout le monde se ressemble, au niveau vestimentaire. On pourrait presque me confondre avec la masse, si je ne faisais pas une tête de plus que la majeure partie des invités. Ca risque d’être un problème, au niveau de la discrétion, mais bon. Je peux tout de même me fondre dans le décor. D’ailleurs, apercevant un serveur qui se balade avec un plateau de coupes de champagne, je m’avance vers lui et en saisit une avant de prendre une légère gorgée. C’est pas le genre d’alcool que je bois habituellement… Mais rien n’est habituel pour moi dans ce genre de missions, alors je m’en contente. En me retournant pour observer la salle, cherchant ma cible, je tombe sur quelque chose de beaucoup plus intéressant. Une jeune femme absolument divine qui semble s’intéresser à… Je fronce les sourcils. C’est lui.

Ca risque de poser un problème. Mais mes yeux se détachent vite de l’homme pour fixer la jeune femme sans me cacher. Elle a une silhouette sublime et sa tenue la met en valeur comme jamais je n’ai vu ça chez une autre. Un petit sourire en coin éclaire mes traits, et je vide la coupe de champagne rapidement alors qu’elle finit par me remarquer et par me rendre mon regard. Elle se mordille la lèvre. Je ne sais pas trop comment interpréter le signe, mais elle fait comme moi une seconde auparavant et retourne illico à sa discussion avec ma proie. Ca sent mauvais, tout ça. Soit elle a le feu au cul, soit… Je secoue la tête. Pas le temps de réfléchir plus que ça. Je m’avance dans leur direction sans trop attirer l’attention, distribuant des sourires et des poignées de mains avec les autres convives de temps à autre. Du coin de l’oeil, je surveille tout de même les deux énergumènes. Elle l’attire jusqu’à une porte qui mène à la cage d’escalier. Il est temps pour moi d’agir. Déposant mon verre sur le plateau vide d’un serveur qui passe devant mon champ de vision, je me retrouve contre la porte.

Elle est neuve. J’enclenche délicatement la poignée, presque avec la même tendresse qu’au moment où mes doigts glissent sur le dos d’une femme nue allongée sur des draps blancs. Pas un bruit. Je ne referme pas derrière moi, limite le risque de me faire repérer, en cherchant ma cible du regard. J’entends du mouvement un peu à l’écart et j’y dirige le plus silencieusement du monde. Jetant un oeil à la scène. Je relève légèrement ma chemise pour cacher mon arme au cas où. Je les observe une seconde. Ca devient plutôt chaud. C’est peut-être une fausse alerte, en fait. Elle a l’air d’avoir juste envie d’un moment interdit avec un inconnu. Je peux comprendre ce genre de pulsions. Et maintenant que je la vois de plus près, je comprends que cet homme l’ait suivi sans faire d’histoire. C’est de loin l’une des plus belles femmes que j’ai rencontré. Le seul mot qui me vient à l’esprit en observant ses courbes, c’est “ parfaite ”. J’aurais bien soupiré, mais il faut que je reste discret. Elle a des courbes sublimes, un visage magnifique, des yeux d’un bleu où on pourrait aisément se noyer, et elle dégage une aura qui ne laisserait aucun homme indifférent. Et j’en suis un, alors je sais de quoi je parle. Mes iris noirs se posent sur ses fesses, puis ses jambes. Il est collé à son corps, comme une deuxième peau. Autant que ce pull blanc en dentelle qu’elle porte. Elle est clairement là pour séduire. Mais est-ce qu’elle est là pour séduire le premier venu, ou est-ce qu’elle a un but tout autre ?...

Je suis interrompu par sa voix. Merde. Je me suis fait repéré. Le ninja ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? J’ai pas de masque, j’ai pas de sabre, j’ai pas de capuche. Je suis en costard. Depuis quand les ninjas portent des costards ? Et une cravate ? Et un chapeau ? Bon. Laissons ses questions en suspens. Le ton qu’elle a employé n’est pas pour me plaire, malgré qu’elle ait une voix qui sonne comme un appel à la luxure auquel j’aurais bien répondu dans d’autres circonstances. Maintenant que je suis grillé… Autant jouer le tout pour le tout.

Je m’avance vers le couple en souriant, taquin. Hydra a fait des recherches sur ce mec, et je peux en jouer pour me tirer de cette mauvaise passe assez facilement.

“- Oui, effectivement, vous pourriez m’aider. Mr.Munroe est attendu dans la salle. Si j’ai bien compris, sa femme le cherche. Elle a demandé à la cantonade et je me suis dis que j’allais venir le chercher moi-même histoire d’éviter un scandale pendant cette superbe soirée. Si vous pouviez vous éloigner, que je le ramène à sa famille ?...

Ma main gauche s’est déplacée et posée sur ma hanche, légèrement vers l’arrière. A portée de mon flingue. On ne sait jamais. J’ai l’autre main dans ma poche droite, le mouchard entre les doigts, à côté de mon téléphone. Je m’approche et sors ma main de ma poche, dissimulant le traqueur à la vue de la jeune déesse et de son cavalier d’un soir. Je pose ma main sur son épaule et en profiter pour lui coller le minuscule appareil dans le col de sa chemise.

“- Mr.Munroe, je suis sûr que vous ne voulez pas d’un scandale ici. Je ne suis pas vraiment un habitué de ce genre de soirée, mais ça pourrait nuire à la bonne ambiance qui règne en ces lieux, non ?

Je me tourne ensuite vers l’objet de tous mes fantasmes, avant de me pencher vers elle, mon regard de jais fixé dans l’océan de ses prunelles aqualines. Nos visages se frôlent et je lui murmure.

“- Je suis désolé de vous avoir interrompu. J’espère vous revoir en une autre occasion, cela dit. Vous êtes une femme sublime et vous offrir un verre serait la moindre des choses après avoir contrarié vos plans pour cette soirée. Nos lèvres se touchent presque, je souris et je lui adresse un léger clin d’oeil, malicieux. Qu’est-ce que vous en dites ?...

Généralement, je ne prendrais pas autant de risques... Mais là, pour une raison que j'ignore, ce regard m'hypnotise et je n'ai vraiment pas envie de reculer. Pourtant, je côtoie des femmes magnifiques à Hydra. Mais celle-ci... Il y a quelque chose en plus. Un mystère indéchiffrable qui m'attire irrémédiablement.
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Raven Darkhölme

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Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
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Mer 28 Déc - 10:12
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Ce n’est pas son territoire, ce ne sont pas ses lois. Raven se doit de sauver les apparences pourtant. Délibérément, elle plonge vers l’Innommable, embrasse les lèvres de l'inconnu. Ce n’est plus l’heure de parader. Elle sent monter une haine inappropriée envers cet être qui cause sa débâcle sentimentale. N’y a-t-il que le corps qui l’intéresse ? Il veut disséquer la peau marmoréenne ou pénétrer ses intimes pensées ? Un pas de plus, c’est tout un système de valeurs qui s’écroule. Quand on parle « mariage », elle sait pertinemment que panique et terreur la guettent. Ses armes sont là, dissimulées contre sa cuisse. Bien trop voyant pour elle mais il y a peu de chance qu'il arrive à se diriger vers cet endroit. Il sera bientôt ligoté dans le coffre de sa jeep. Cependant, un ombre vient s'ajouter à son tableau. Ses yeux roulent au ciel, la drôle de compagnie va faire son entrée. Fais chier. Voilà le perturbateur qui se dévoile à ses yeux. Grand, brun, dandy, perçant. La mâchoire de la garde se crispe.

“- Oui, effectivement, vous pourriez m’aider. Mr.Munroe est attendu dans la salle. Si j’ai bien compris, sa femme le cherche. Elle a demandé à la cantonade et je me suis dis que j’allais venir le chercher moi-même histoire d’éviter un scandale pendant cette superbe soirée. Si vous pouviez vous éloigner, que je le ramène à sa famille ?... ” Il se moque. Elle se mure. Cette lueur dans ses ambres, elle ne peut pas se tromper. C’est ça, elle entend déjà l’ironie grinçante, implacable. Il ne cessera donc pas de la torturer. Un souvenir l’agace, menace d’abîmer sa paix factice. Ce magma venimeux, elle s’en passerait fort bien. Mais le grand brun s’abstient de tout commentaire déplaisant. Il marque uniquement sa surprise et rétorque par une forme d’humour intelligible aux seuls initiés. Un mouvement de tête réprobateur suffit à lui répondre. La jeune femme ne peut décemment pas concevoir qu’il soit si irritant dans l’âme. Par ailleurs, la blonde ne le sent pas du tout cet homme au sourire trop courtois, lui, le gendre parfait psychorigide dont les belles-mères raffolent, le pète-sec, l’insensible. Parvenir à lui tirer un sourire relèverai du prodige. “- Mr.Munroe, je suis sûr que vous ne voulez pas d’un scandale ici. Je ne suis pas vraiment un habitué de ce genre de soirée, mais ça pourrait nuire à la bonne ambiance qui règne en ces lieux, non ? ” Ce serait une grave erreur de croire qu’elle n’est pas sensible à la manière dont ce professionnel s'execute, mais elle a trop d’orgueil pour l’admettre. Elle interprète les paroles et les gestes de cet homme à l’humeur massacrante comme un affront sans penser une seconde qu’elle se méprend peut-être sur son compte. Sa langue de serpent est affûtée comme le rasoir de Sweeney Todd. De quoi geler un lac en plein été. Mais la blondinette n’a que faire de se faire réprimander, elle l’ignore donc superbement. Son regard se fait de braise lorsqu'il l'approche et comme à chaque fois qu'elle est vexée son nez se retrousse légèrement. Son visage se rapproche du sien sans crier gare, le frôlant presque, toutefois elle reste de marbre face à lui. Son sang bouillonne déjà dans ses veines. “- Je suis désolé de vous avoir interrompu. J’espère vous revoir en une autre occasion, cela dit. Vous êtes une femme sublime et vous offrir un verre serait la moindre des choses après avoir contrarié vos plans pour cette soirée.  Qu’est-ce que vous en dites ?... ” les lèvres de l'autrichienne se pincent. Si elle craque maintenant elle laissera filer sa proie n'est-ce pas ? Un soupir franchit la barrière de ses lèvres alors qu'elle essaie de calmer la rage qui lui chatouille l'estomac. Le calme avant la tempête.

"Mr. Munroe vous devriez peut être aller profiter de l'exposition" dit-elle en posant sa main délicatement sur le bas de son dos. Un mouchard l'aidera sûrement à le retrouver plus facilement; une fois qu'elle se sera débarrasser de la vermine. Elle bat des cils, une légère impulsion et voilà leur homme qui s'enfonce dans l'obscurité. La demoiselle, un sourire carnassier aux lèvres se tourne vers l'ingénue. La voilà qui martèle le sol de ses talons, s'approchant de lui un peu plus. Sa chevelure dorée rebondit dans son dos alors qu'elle se déplace en cercle. "Vous avez l'air de vous soucier beaucoup de monsieur Munroe... Est-ce un ami à vous ?" continue-t-elle. Elle reste impassible, le détaillant toujours plus. Elle n'aime pas ça du tout. Il ne fait pas partie de la garde, pas plus du shield. Même si ces organismes sont vastes elle l'aurait sûrement croisé plus d'une fois dans un camp militaire. " Si oui, vous auriez pu le laisser profiter..."

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Mer 28 Déc - 12:59
Elle est douée. Je crois que mon pressentiment quant à son but n’était si faux que ça. Elle est là pour lui. En tout cas, c’est sur cette pensée que je vais me focaliser pour la suite. Une erreur est vite arrivée et si c’est une adversaire, je préfère être prêt. Elle se débarrasse de ma cible et je laisse mes yeux dériver vers la main qu’elle pose dans son dos. Je n’ai rien vu. Ca ne veut rien dire. Mais si nous sommes vraiment opposés l’un à l’autre, elle est douée. Ca me plaît. Puis, elle se retourne vers moi avec un sourire presque prédateur. Je connais ce sourire. Je l’utilise aussi. D’ailleurs, il vient orner mon visage. Mais ses yeux restent de marbre alors qu’elle tourne en rond devant moi. Je suis posé contre le mur, les bras croisés sur le torse. Son visage est neutre. J’ai du mal à la cerner, ce qui m’amuse d’autant plus. Si elle était si facile à lire, ce serait du gâteau et j’adore l’adversité. Elle finit par me parler. Elle me demande si Munroe est un ami. Je hausse un sourcil mais avant d’avoir pu répondre, elle enchaîne sur une nouvelle phrase. Mon sourire s’agrandit légèrement et mes iris se teintent d’une lueur dangereuse. Presque séductrice. Je me détache du mur d’un coup de hanche, avant de secouer la tête.

“- Un ami ?... Pas vraiment. Une connaissance, dirons-nous.

Je vais pour continuer lorsqu’une musique retentit dans la salle principale. Une musique douce, presque lancinante. Ca me surprend un peu. C’est une exposition, pas un bal. Peut-être une nouvelle attraction qui vient de débuter. Mais celle dans laquelle je suis en ce moment est bien plus intéressante que tout ce qui pourrait se passer dans l’autre pièce. Et puis, avec le mouchard, j’ai pas vraiment besoin d’aller vérifier tout de suite si ma proie est toujours là. Par contre, l’apparition de la mélodie en fond sonore me donne une idée. Sans qu’elle ne puisse réagir, comptant sur l’effet de surprise, je saisis la main de la belle blonde et l’attire contre moi, avant de chuchoter.

“- Dansons.

Je la maintiens entre mes bras, l’empêchant de s’extirper de mon étreinte alors que je débute avec quelques pas simples pour qu’elle puisse me suivre. Ma main se pose sur sa hanche, et nous virevoltons délicatement au son de la mélopée qui se fait de plus en plus forte. Je me penche vers elle et lui murmure.

“- Comme je le disais, ce n’est pas un ami. Pas question de le laisser profiter un peu alors que je pourrais moi-même profiter, ne serait-ce que de votre sourire et votre regard. Nous sommes dans une soirée agréable, autant que ça continue…

Spoiler:
Si elle baisse sa main vers le bas de mon dos et qu’elle sent mon flingue, ça risque de dégénérer. Mais en un sens… Encore une fois, mon esprit chaotique se met en marche. Les regards que je lui lance alternent entre séduction et menace. Je m’amuse comme un fou. Je ne sais pas qui est cette femme, mais elle me fait un effet boeuf. Je continue de la faire tournoyer doucement. Mon corps se presse contre le sien, je l’éloigne en tendant le bras avant de la ramener contre moi en la faisant tourner doucement d’une main. Je repose l’autre sur sa hanche. Ca dure une minute, mais ça a l’air d’une éternité, en un sens. Puis, finalement, je la plaque contre le mur. Je lâche sa main, la pose contre la paroi, près de son visage. L’autre est toujours posée sur sa hanche, et nous sommes dangereusement collés l’un à l’autre. Je soutiens son regard. Un petit sourire en coin étire mes lèvres, mais mon ton est sérieux lorsque je parle à nouveau. Ma voix se fait grave et un peu plus intense. Il est temps de déterminer à qui j’ai affaire. Il est temps de voir si, comme je l’espère, la soirée va devenir un peu plus intéressante maintenant.

“- Il est peut-être temps de tomber le masque ?

Mes lèvres se rapprochent encore des siennes, comme attirées par un aimant invisible, mais je m’arrête avant de commettre une erreur. Même si son visage est angélique, je reste sur ma première idée. Elle est une adversaire. J’en suis persuadé. Mais j’aime jouer avec le feu, et celui qu’elle allume au creux de mon torse s’attise de plus en plus… Ma voix s’élève à nouveau. Sur le même ton. J’incline légèrement la tête.

“- Qui êtes-vous, mademoiselle ?...

Ma main quitte la paroi, simplement pour que mes doigts glissent sur sa joue. Je l’effleure à peine, attendant sa réponse. Calme. Déterminé. Et prêt à tout ce qui pourrait arriver à partir de maintenant. J’ai mis les deux pieds dans le plat, à elle de décider si elle veut m’y rejoindre. Quelque soit sa décision, je suis sûr qu’elle sera à mon goût...
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Raven Darkhölme

Raven Darkhölme
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Mer 28 Déc - 14:14
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Encore une fois, Raven note que son nouveau compagnon n’est en rien comparable aux canons esthétiques dits académiques ; ses traits semblent taillés dans du granit et cela leur confère cet aspect atlas vivant, voire pierre tombale, dont chaque inscription attise les plus curieux d’entre nous. Follement, l'autrichienne s’entête à vouloir résoudre ce cryptage habile, né d’un cerveau aussi formidable qu’inquiétant. Il joue indéniablement avec elle, la belle passe de chasseur à chassé et inversement. Un jeu délicieux dans lequel elle plongerait sans retenue. Pourtant il lui en faut, sa mission est importante. Raven, la vaporeuse, se pare dans sa fierté affectée et avance de sa démarche altière. Elle rappelle ces déesses grecques en toge. Arrêt, sourire énigmatique. Les mots de cet inconnu la hante, de toute évidence il manie parfaitement les mots. Il sait comment amadouer la foule ambiante. Les mensonges et jeu d'acteur, elle était loin de se douter qu’il passerait par ce truchement. Sans le vouloir, il a touché une corde ultra sensible chez elle. Il a piqué sa curiosité. “- Un ami ?... Pas vraiment. Une connaissance, dirons-nous. ” La voix onctueuse cache mal l’appétence du beau Diable, troublant instantanément notre altesse qui bouscule alors sa jupe, initiant un mouvement capricieux et désordonné qui dévoile par douces intermittences ses bats couleurs ébènes. Ceux-ci épouse parfaitement son corps gracile, une seconde peau. Une partie d'elle qu'elle ne montre peu. La surprise n’en sera que plus grande. Un rire cristallin. Son impertinence est sans limites. C’est une délicieuse danse des apparences trompeuses.

Maintenant elle s’interroge : quelle est la suite du menu ? Sa curiosité invariable prétend se contrôler alors qu’elle est tout sauf tranquille. Raven marque un temps d'arrêt face à ses propos. La neutralité est de mise. Aucune émotion ne doit transparaître, cependant l'amusement ne tarde pas à faire son apparition “- Dansons. ” C’est rapide, beaucoup trop, comme le bolide filant dans la nuit, traversant le firmament. Les étoiles entre elles ne parlent que de toi. Elle bégaye, légèrement dubitative, un brin effrayée peut-être. Pourtant pas le temps de penser; il a déjà prit les commandes alors que la musique s'infiltre dans vos pores. Les mots en disent long et ces regards prononcés…ils faiblissent. Elle veut apercevoir le verso, l’envers, la doublure du costume. Lorsqu’il s’avance droit vers elle, la garde n’est plus tout à fait sûre de savoir ce qu’elle désire le plus. Un dangereux corps à corps ou une mise à distance platonique. La jeune femme excelle ainsi dans les jeux d’esprit, elle y trouve un agrément improbable. L'inconnu est sans nul doute le partenaire idéal. Elle se laisse donc bercée dans ses bras, tournoyant et lançant à la hâte des regards charbonneux à sa nouvelle énigme. La danse est un art qu'elle maîtrise c'est d'un pas assuré qu'elle se balance entre ses filets. “- Comme je le disais, ce n’est pas un ami. Pas question de le laisser profiter un peu alors que je pourrais moi-même profiter, ne serait-ce que de votre sourire et votre regard. Nous sommes dans une soirée agréable, autant que ça continue… ” lui susurre-t-il à l'oreille. Avenant, possessif d'une chose qu'il n'obtiendra pas. Elle ne l’entend plus, ses sens ont capitulés. Cependant, la main qui se porte à sa ceinture, héroïque et maléfique, est la survivante d’une scène nettement moins enjolivée. Sous ses doigts fins elle se glisse. La crosse d'une arme. C'est un ennemi. Elle pourrait fuir. Elle le devrait mais l'adrénaline qui s'empare d'elle est bien trop présente. Non.

Son dos vient percuter le mur, son rire cristallin retentit légèrement sous couvert de la musique ambiante. “- Il est peut-être temps de tomber le masque ? ” séducteur. Il s'avance vers boucle d'or, veut la goûter certainement. Non. Ses yeux céruléens ne quitte pas l'iris sombre de celui qui lui fait face. Un de nous deux va se brûler les ailes. Il doute encore, plus pour longtemps. “- Qui êtes-vous, mademoiselle ?... ” dit-il avec un calme olympien alors que sa main vint effleurer son visage porcelaine. Elle se retient de repousser cette infâme caresse. Elle est ce Faust qui vend son âme. Yeux clos et bouche entrouverte. Elle se voit presser les lèvres charnues, accueillir son seigneur. Digression. Le voilà le carnassier, il est à toi. Le côté sauvage en elle récuse cette insolence. Qui est le dominant, qui est le dominé ? Ses mains glissent lentement le long de la colonne vertébrale du grand brun. Son regard a changé et la voilà amusée. "Ne soyez pas si pressé." dit-elle en continuant sa démarche, elle ne tarde pas à presser la crosse de son arme contre la peau de son compagnon. "Vous devriez mieux la cacher mon cher..." dit-elle d'une voix suave. Il en a sûrement d'autre mieux cachés, c'est même certain. Le canon glisse entre ses doigts alors qu'elle se saisie de son arme. " Êtes-vous sure de vouloir vous amuser avec moi ? Vous pourriez y laisser des plumes" d'un coup de jambe affûté elle lui fait un croche patte, accompagner d'un coup de tête histoire de le sonner un peu. Elle se jette sur lui un sourire féroce sur les lèvres, un léger filet de sang sur le front. " Alors  ma danse à moi vous plait-elle mon cher monsieur ? " dit-elle un sourcil arqué.

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Mer 28 Déc - 14:51
Elle semble s’amuser autant que moi, et ses doigts glissant dans mon dos me tirent un frisson qu’il m’est impossible de réprimer. Elle est joueuse et ce genre de jeu… Ca me fouette les sangs. C’est vrai que rien ne presse. Je m’aperçois que je ne pense plus du tout à ma cible, mais toute mon attention est concentrée sur la divine et luxurieuse jeune femme qui finit par trouver mon flingue. Elle presse la crosse contre ma peau. Je lui réponds d’un sourire. Elle parle. Sa voix est malicieuse. Suave. Elle maîtrise le jeu de la séduction, mais elle n’a pas besoin de ça. Pas de sa voix. Sa silhouette, son corps, sa démarche, la manière qu’elle a de jauger du regard. Tout est étudié. Tout comme mes réactions. Avant qu’elle ne continue, je lui réponds sur le même ton, mes iris noirs toujours perdus au creux des siens. Au coeur de la tempête, parce que j’ai l’impression qu’un ouragan tourbillonne dans sa tête. Je ne saurais en déceler la nature, mais ça n’annonce que du bon. Elle finit par saisir l’arme, et ses questionnements appellent une réponse. Mais elle passe à l’offensive. Elle est définitivement l’ennemie… Mais pas le genre d’ennemie que l’on a envie d’éliminer, au contraire.

Je bascule en arrière après son croche pied. Elle y ajoute un coup de tête qui me sonne, je sens mon nez craqué. Elle vise bien. J’ai à peine le temps de m’écrouler qu’elle se jette sur moi, avec un sourire aux lèvres. Un sourire que je connais bien, parce qu’après sa question, j’ai le même accroché au visage. Son sourcil s'arque et je me redresse légèrement sur les coudes. Le sang qui coule de mon nez fait écho à celui qu’elle arbore sur son front. Une trace qui pourrait être un obstacle à la perfection de ses traits mais qui ne les rend que plus attrayants encore. Elle est d’une sensualité rare, même à ce moment-là, et je ris, légèrement.

“- Ce genre de jeux… m’amuse bien plus que vous ne pourriez l’imaginer. Je n’ai pas peur de perdre mes plumes, si c’est pour danser encore avec vous…

Je lui adresse un clin d’oeil taquin. Avant d’incliner la tête. Je remarque d’un regard mon flingue qu’elle tient toujours. Puis, je la jauge une nouvelle fois. C’est stimulant. Elle est au-dessus de moi. Elle saigne. Moi aussi. Comme deux amants maudits condamnés à une lutte sans merci jusqu’à un éternel conflit passionné. Ma main se lève, et à nouveau mes doigts effleurent sa joue. Je me retrouve presque assis, et je lui souffle d’une voix rauque.

“- Elle me plaît. Autant que la mienne vous a plu, je crois… Mais il est peut-être temps de passer à la prochaine étape.

D’un geste rapide, je saisis sa main, celle qui tient mon flingue. Et je la guide jusqu’à ma tempe où le canon vient se poser. Je ne sais pas si ça la surprend, mais mon autre main vient agripper sa cuisse et d’un coup de hanche, je la fais basculer de côté. C’est maintenant à mon tour d’être au-dessus d’elle. Et ce que j’ai trouvé sous sa cuisse me tire un sourire et un regard plus prédateur que jamais. Je maintiens toujours mon arme sur ma tempe. Ma vie entre ses mains. Mais…

Elle peut maintenant sentir la lame de son poignard dissimulé pressée contre sa gorge offerte. Habituellement, je lui offrirai mes lèvres ici, mais ce n’est pas encore le moment. Peut-être ce moment n’arrivera-t-il pas. Mais j’aime mon audace et la sienne, et je le lui fais savoir.

“- Alors. Que faisons-nous ? Vous pressez la gâchette. Plus d’adversaire, plus de perturbations. Ou j’enfonce cette lame, et je regarde la vie quitter votre corps. Peut-être avec un baiser, parce qu’il serait dommage de gâcher votre dernier souffle dans un soupir sans but…

Je me penche un peu plus vers elle, mes jambes de part et d’autres de ses hanches. Et mes lèvres se rapprochent de sa gorge menacée. Mon souffle brûlant frôle sa peau d’une caresse délicatement diabolique. Je me redresse ensuite, maintenant sa main contre ma tempe et le poignard sur sa carotide. Je laisse échapper un rire, presque malsain. Je retrouve son regard et parle à nouveau.

“- Ou nous nous entretuons. Une dernière étreinte fatale. Je ne compte pas mourir aujourd’hui. Pas dans les bras d’une femme comme vous. Alors je vous laisse le choix. Je vais compter jusqu’à trois. A ce moment là, vous déciderez de notre sort à tout les deux.

Je me penche très légèrement, rapprochant mon visage du sien.

“- Un.

Je me penche encore. La lame contre sa gorge appuie un peu plus, et je presse le canon du flingue contre ma tempe.

“- Deux.

Maintenant, nos regards sont liés l’un à l’autre et nos bouches, une nouvelle fois, ne sont séparées que d’un souffle.

“- Trois.

Je viens presser mes lèvres sur les siennes. Sans forcer. Juste un contact. Le compte à rebours est arrivé à son terme. Maintenant, c’est à elle de décider...
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Raven Darkhölme

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Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
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Mer 28 Déc - 19:02
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Myron & Raven
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Les bras se referment, le chat joue avec ce qu'il pense être la souris. Une migraine, à peine un son, à peine le retour à la raison. La veste qu'elle porte entrave ses mouvements, mais elle se faufile malgré tout à l’intérieur de son monde rocambolesque, peuplé de couleurs chatoyantes. Il est le bienvenu. Il peut passer le seuil. Mais il trébuche, se cogne aux globes et autres instruments dont le nom vous échappe sans doute. Un sourire amusé passe les lèvres de l’enfant-reine. Elle se joue de lui, pour combien de temps encore ? Sûrement très peu. Il est tout aussi dangereux, sinon pourquoi arborerait-il ce sourire carnassier ? Elle bouillonne, l'envie de lui faire bouffer la crosse qu'elle serre au creux de ses doigts ne manque pas. Pourtant elle n'en fait rien, sa poitrine se bombe. La domination est totale. “- Ce genre de jeux… m’amuse bien plus que vous ne pourriez l’imaginer. Je n’ai pas peur de perdre mes plumes, si c’est pour danser encore avec vous… ” encore cet air qui te fais perdre les pédales mentalement. Il est plus qu'offusquant à se croire tout permis. Les yeux de glaces de la belle se plissent, mécontents. Pourtant ça l'amuse incroyablement ce petit manège. Craquera, craquera pas. “- Elle me plaît. Autant que la mienne vous a plu, je crois… Mais il est peut-être temps de passer à la prochaine étape. ” Son sourcil blond comme les blés se hausse. Réaction surprenante, la main rapide de l'inconnu se saisit de la sienne afin de porter le canon à sa tempe. Elle tombe des nus. Est-il complètement tarés ?  Elle peste ardemment, pinçant ses lèvres et dardant un regard assassin. Raven voudrait se détourner ou le faire basculer hors de sa vue, mais elle en est proprement incapable. Les muscles de ses bras capitulent. Elle se retrouve piéger entre ses cuisses, couteau sous la gorge.

Qu’est-ce que tu attends pour le tuer ? La carotide. Croquer dans les nerfs. Il est à toi. “- Alors. Que faisons-nous ? Vous pressez la gâchette. Plus d’adversaire, plus de perturbations. Ou j’enfonce cette lame, et je regarde la vie quitter votre corps. Peut-être avec un baiser, parce qu’il serait dommage de gâcher votre dernier souffle dans un soupir sans but… ” Le monstre s’apprête à resurgir. Elle doit lui remettre sa muselière. Ne mords pas trop fort d’accord ? Un ricanement franchit la barrière de ses lèvres rosées. Ce n’est pas ton cœur que je boufferais, mais le mien. Elle l’a sauvé de justesse, pour le moment. Mais ce qu’il veut, c’est voir les coulisses, les taches de sang sur la neige, le sang, le rouge très propre et très beau comme Perceval hypnotisé par les trois gouttes de sang d’une oie sauvage blessée, allégorie de la beauté parfaite. Cette fraîche couleur recouvre le visage de la belle Autrichienne. Du vermeil, éclair sur sa joue, tonnerre dans les yeux. La dévoration. La peur qu’on sent. Instinct du prédateur. La prochaine fois, échappera-t-il au courroux ? Sera-t-elle en mesure de le retenir ? Le tuer maintenant sans souffrance. Ne pas glisser vers la facilité. Remember your darkest sin.

“- Ou nous nous entretuons. Une dernière étreinte fatale. Je ne compte pas mourir aujourd’hui. Pas dans les bras d’une femme comme vous. Alors je vous laisse le choix. Je vais compter jusqu’à trois. A ce moment là, vous déciderez de notre sort à tout les deux. ” Il se rapproche, la narguant de plus belle. Sa colère gronde en silence. Puis le désir détourne les nobles idées morbides de l’animal. Anesthésie locale. Le corps humain est si avili. Entre ses jambes, l’ardeur requiert toute son attention. Les pupilles se dilatent sous l’effet de la petite mort qu’elle ne laisse pas…La pression s’accentue, elle ne répond plus de rien. Ça lui fait presque mal. Diable d’homme. Le froid encore, son mordant et par-dessus tout, l’étranger, l’ennemi, le feu sacré. Rude combat. De battre mon cœur s’est arrêté. La reine se presse contre le costume, attrape le tissus et le froisse. “- Un. ” Il se penche sur elle, elle l'ignore. "-Deux" Son visage est beaucoup trop prêt du siens. "-Trois" Elle tombe. La voix de son bien(mal)faiteur retrouve son velours. Il parle tout bas. L’esprit se crispe à ces mots. Raven demeure interdite, silence qui en dit long. Elle ne s’est pas rendue compte du sacrilège sur sa peau, de la force prégnante du coup qu'elle lui a asséné alors qu’elle se gorge de désir. Elle profite de la caresse de ses lèvres, droguée à l'adrénaline puis elle mord. Sauvage, méchante, le gout acre du sang se déverse dans sa bouche. "C'est cher payer toutes ces balafres pour un baiser. Allez y tranchez là" dit-elle en baissant les yeux vers sa gorge. Son pull en dentelle complètement foutu. Le sang coule à la naissance de sa poitrine pourtant la garde ne cil pas. Son regard brûlant se plante dans celui du brun, elle tombe le masque, laisse apparaître la malice et la sauvagerie. "Je n'ai pas peur de vous, pas plus que vous de moi. Cependant mon cher je n'aime pas perdre... Et je suis joueuse." Elle se relève légèrement, la lame froide entaillant légèrement son cou. Son rire résonne dans la pièce, elle aime l'audace de cet homme dont elle ne connait rien. "Je risque de vous faire plus de mal que vous ne m'en ferez. Tentez-vous votre chance ?" Let's play.  

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Mer 28 Déc - 19:40
Spoiler:
Le baiser ne dure qu’un instant. Ensuite, ce n’est plus ça. C’est une lutte, brutale et sanguinolente. Elle mord, je souris. Ma lèvre est tailladée et le goût du sang qui coule au fond de ma gorge me fait frissonner. Comme le vieil écho d’un son oublié. Comme un rappel qui s’évapore aussi vite qu’il est venu. Mes iris s’assombrissent encore alors qu’elle parle. Elle baisse les yeux vers sa gorge et me demande de la lui trancher. Une vie au bout de mes doigts. Je secoue la tête. Non, pas comme ça. C’est trop facile et je me retrouve dans ce regard qu’elle me lance.

“- Une balafre pour un baiser ? Ca ne me paraît pas si cher. Et puis, un baiser n’est qu’un commencement. Je ne vous trancherai pas avant d’arriver à l’aboutissement…

Mais je garde le couteau sur sa gorge. Son hémoglobine coule un peu plus. La vision de cette femme m’électrise plus encore maintenant qu’elle laisse tomber son masque et qu’elle se révèle, aussi dangereuse et imprévisible que je le suis. Nous sommes deux égaux embarqués dans un jeu mortellement agréable. Et diablement excitant. Lorsqu’elle se relève en continuant de parler, je ne lui réponds d’abord que d’un sourire carnassier et d’un regard brûlant d’un noir de jais. Elle émet une vérité. Joueuse. Ca tombe bien, je le suis aussi. Je sens quelque chose remonter dans ma poitrine. Un grondement qui s’intensifie. L’arrivée d’un chasseur. Elle me provoque, elle va être servie. Je ne suis plus vraiment aux commandes. C’est l’autre partie de mon âme qui s’adresse à elle, à présent. Elle a reconnu une adversaire à sa mesure. Une folie à sa mesure, et elle ne demande qu’à s’exprimer un peu plus.

“- Je n’aime pas perdre non plus. Vous avez choisi de ne pas tirer. J’ai choisi de ne pas vous trancher la gorge. Pour l’instant, aucun de nous n’a l’avantage…

Et son rire. Il est malveillant, il résonne et bordel de merde, il trouve encore une fois un écho au creux de mon âme damnée. Mon regard quitte le sien et vient se nicher à la naissance de sa poitrine. Son pull blanc est maintenant écarlate, et je suis des yeux le filin vermeil qui s’écoule sous le tissu en mordillant ma lèvre blessée. Je recule légèrement, la jaugeant du regard. Je suis toujours au-dessus d’elle, mais la lueur qui brille au fond de mes pupilles n’est pas celle d’un dominant. Encore une fois, j’ai l’impression d’avoir trouvé une égale. La lame quitte sa gorge. Ma voix se fait duveteuse, câline, taquine. Mais pourtant, elle reste froide et grave. Presque rauque. Elle est provocatrice, je peux l’être plus encore. Elle est diabolique, je peux l’être également. Elle est plus que ça. Mais nous sommes deux.

“- C’est un risque que je suis prêt à prendre. Je m’approche une nouvelle fois de son visage, retrouvant son regard. Ne posez pas de questions auxquelles vous connaissez la réponse…

Bien sûr, que je tente ma chance. Il n’est pas donné tous les jours de rencontrer une femme comme elle. Je n’aurais pas imaginé en entrant dans cette exposition que la situation deviendrait aussi… Intéressante. Je n’aurais jamais pensé rencontrer une personne qui ferait ressurgir mes vieux démons. Ou alors, c’est ce que je suis, et le Démon refait enfin surface. Ma main armée tranche verticalement. Pendant une seconde, je m’attends à ce qu’elle tire, mais non. Elle a sûrement senti que ce n’était pas sa peau que je visais, mais son haut. Son pull en dentelle s’ouvre sur une peau blanche et délicate. En tout cas, elle devait l’être avant que le rouge vif ne la teinte d’une peinture de guerre sanguinolente. Je lâche la lame après le mouvement, et elle vient s’écraser au sol dans un cliquetis métallique qui couvre légèrement la musique résonnant toujours dans l’autre pièce. Je ne maîtrise plus vraiment. Mon torse se gonfle, ma respiration s’accélère, et une expression étrange pare mon visage. Un mélange de désir, de cruauté, de sauvagerie et de maline. Ma main vient saisir la gorge de la beauté, serrant à peine. Je la fixe toujours, sans sourciller.

“- Vous savez en lisant dans mon regard ce que vous êtes capable de libérer si notre jeu continue. Parce que c’est la même chose qui gronde… Ici. Mon autre main lâche la sienne, mon arme, se tend, et mon index vient se poser entre ses seins, descendant lentement jusqu’à son ventre. Mais moi, je ne poserai pas la question. Vous allez plonger avec moi. Vous voulez plonger avec moi.

Je lui adresse un nouveau sourire énigmatique, avant de tourner la tête pour fixer le canon du flingue qui pointe entre mes deux yeux. Je lui adresse un regard en biais, avant de rire à nouveau. J’ai l’impression d’être possédé. Ca faisait un moment que ça n’était pas arrivé. C’est bon.

“- Et maintenant ? A votre tour…
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Raven Darkhölme

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Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
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Jeu 29 Déc - 12:47
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Ebauche d’un sourire qui ne devrait pas apparaitre. Satisfaction grandissante. La destruction est le point d’orgue, cet instant où tout bascule, où les limites sont franchies. C’est tout ce qu’il attendait d’elle, et voila qu’elle lui en offre plus qu’il ne voulait. Elle n’est qu’une folie, une poupée au teint de porcelaine et à l’allure féline, envoûtante, elle est l'ange déchu. Elle s’exprime dans la langue de leurs méfaits, de leurs contradictions, de leur détresse aussi. Apprendre à le connaître, mais laisser des zones d’ombre pour mieux s’immerger dans son monde noctambule. La belle trentenaire contemple son œuvre, l’expression de son imagination exubérante et intarissable. Elle s’adonne à son art en tenue légère. Le carmin l’obsède, l’électrise. Jouons. C’est ainsi qu’elle se sent le mieux, libérée de tous les carcans. L’enfant sauvage ne se doute pas encore que sa nuit sera trouble malgré les signes avant-coureurs. L'audace est de mise. “- Une balafre pour un baiser ? Ca ne me paraît pas si cher. Et puis, un baiser n’est qu’un commencement. Je ne vous trancherai pas avant d’arriver à l’aboutissement… ” Combien de litres de sang a-t-il fait couler ? Combien d’os a t-il fracassés ? La violence n’a aucune limite pour la bête qui gronde en lui. Elle la connait si bien. La frustration est cependant immense. Il n’y a pas assez de chair humaine pour les contenter. Il doit se débrouiller autrement, pourchasser des bestioles insignifiantes. Il dévore tout. La jolie Raven reste cependant spectatrice, elle se tait, elle l’observe. Petit plaisir sournois, une revanche qu’il prend sur elle, elle qui se joue de lui; maligne. C'est son sang qu'elle lui offre au bout de cette lame, c'est son sang qui coule délicatement sur son corps. Le sourire de la femme à la chevelure d'or ne s’efface cependant pas. Pourquoi la regarde t-il ainsi ? Il sait. Il sait qu’elle est une folie, il sait que tôt ou tard elle s’agrippera à lui. Patience. Tic-Tac incessant de sa montre. Les aiguilles refusent d’avancer. Le temps disparaît, englouti par la nuit. L’effet des mots prononcés par la belle arrache à l'inconnu une moue satisfaite, ce qui a pour effet sur la blonde d’arquer un sourcil. Son air taquin reprend vite le dessus. “- Je n’aime pas perdre non plus. Vous avez choisi de ne pas tirer. J’ai choisi de ne pas vous trancher la gorge. Pour l’instant, aucun de nous n’a l’avantage… ” Elle boit à ses lèvres comme s’il s’agissait du Graal rempli d’eau bénite. Il exhale le feu et la nicotine. Elle se doutait qu’il pouvait être le genre à fumer. Mauvais garçon jusque dans ses hobbies solitaires…Ils se ressemblent à s’y méprendre. Avec ce regard de voyou qui la désarme, elle ne peut qu’abdiquer. Souviens-toi que tu es humaine. Elle ne sait déjà plus, elle a oublié. La vision s’effrite douloureusement. Mais elle s’accroche encore à ses rêveries. C’est son dernier recours, le remède à la solitude, au dépaysement, car ses gestes ne sont plus les siens. Il s’approche d’elle, son souffle se saccade légèrement quand il se place au dessus d'elle. N’importe qu’elle personne espérant la toucher se serrait retrouvé avec une dague planté dans le cœur en un instant. Elle aurait fait ça bien. Aucune douleur, une mort des plus douces.  

“- C’est un risque que je suis prêt à prendre. Ne posez pas de questions auxquelles vous connaissez la réponse… ” Les yeux dans les yeux, la belle sait que pour lui le combat est perdu. Elle rit un peu plus, la sensualité s'immisce dans sa voix. You don't own me, I'm not just one of your many toys, You don't own me, Don't say I can't go with other boys... La lame glaciale du poignard vient couper le tissus qui le gène tant. Dévoilant son corps recouvert de rouge aux yeux du chasseur. Un cliquetis sonore lui signale qu'il vient de lâcher l'arme. Satisfaction. A-t-elle oublié sa mission ? Complètement. Qu’est-ce qu’on se ment et s’abîme l’un l’autre ! Mais il n’y a pas d’amour sur terre ni dans l’air. L’amour est l’unique névrose acceptée par nos sociétés. Pour Raven, ce sentiment est un déchet universel, quand bien même ses Keats, Wordsworth, Vigny et compagnie contant fleurette à tout va. Elle est déçue de cette obsession, de cet enchaînement malsain. Elle a vécu, elle a vu, elle n’en veut plus. Assez de se poignarder avec plaisir. Ces belles paroles : de la poussière de feu, rien de plus. Mais quel est cet éternel recommencement ? Le jeu est bien plus intéressant.

“- Vous savez en lisant dans mon regard ce que vous êtes capable de libérer si notre jeu continue. Parce que c’est la même chose qui gronde… Ici. Mais moi, je ne poserai pas la question. Vous allez plonger avec moi. Vous voulez plonger avec moi. ” Elle se laisse aller sous la caresse, presque docile. L’envie sourdre. Attraper ces mots, s’en envelopper, s’en fabriquer une étole délectable. Guider ses mains qui importunent impunément sa peau frissonnante. Raven veut l’entendre dire distinctement, ce « je te veux ». Cela serait si facile, mais dénué d’intérêt. “- Et maintenant ? A votre tour… ” C’est un maître des ambiguïtés absconses. Elle adore ça. Elle s’identifie à cet alter ego sinistre, qui ravage sa clarté éthérée. La voilà absorbée toute entière par cette silhouette longiligne s’affairant à la contempler. Est-ce le même homme ? Poker face. Il s’illumine et s’assombrit. On croit commencer doucement à le connaître, mais il s’agit d’un leurre. Il suffit de deux secondes d’inattention. Son visage c’est le hasard du pile ou face. Elle plante son regard dans le sien. Le canon glisse contre le visage de l'homme qu'elle a saccagé. Il descend sur son cou, sur son torse. Le sourire carnassier qu'elle arborée un instant plus tôt fait son retour. Elle lâche le revolver, s’empare du tissus fait sauter les boutons de la chemise d'un coup sec. L’observant se dévoiler physiquement, elle penche la tête de côté, son caractère animal apparaît de temps en temps sans crier gare. C’est l’admiration qui supplante les autres émotions. Ce savoir-faire, cette patience. En sera-t-il de même de ses caresses ? Elle se relève, fait glisser ses mains sur la peau chaude de cet homme. Un instant, puis plante les ongles dans son dos, alors que sa bouche dépose des baisers dans son cou. "Un point pour moi." dit-elle avec un léger rire dans la voix. Elle tombe assurément, folie. "Qui vous dit que ce n'est pas vous qui allez tomber avec moi ? " elle lui fait face à présent. Le nargue. Il est l'ennemi, mais quel ennemi.  Oh sweet heart. Elle se compromet. L’idée d’avoir un rapport autre que cordial avec cet homme ne l’aurait pas effleuré il y a encore quelques heures. Et maintenant, après avoir fait un détour par les neuf cercles de l’Enfer, après avoir sacrifié son trésor à Charon, elle ne répond plus d’elle-même. "Vous allez vous brûler les ailes mon cher. Soyez-en sûr." elle est diabolique. Plus qu'il ne le pense. "Mais allez-y montrez moi" susurre-t-elle.

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Jeu 29 Déc - 15:37
Cette femme fait ressortir ma folie. Son regard est envoûtant, ses paroles toutes autant. Elle ne tirera pas. Je le sais. Parce que tout ça l’amuse autant que moi. Tout ça l’électrise autant que moi. Le canon de l’arme parcourt mon visage. Il descend sur mon corps, jusqu’à mon torse mais je ne quitte pas l’inconnue des yeux. Mais est-elle vraiment une inconnue ? Après nos échanges, elle m’apparaît presque comme une connaissance. Une ennemie. Quelque chose d’autre. Une créature à la fois divine et infernale. Bacchanale, presque. Mais une inconnue ? Plus maintenant. Presque plus. Et son sourire revient. Cruel, félin. Je le lui rends. Elle lâche le flingue. Evidemment. Elle en veut plus. Plus de jeu, plus de folie, plus de déchéance. Les boutons de ma chemise sautent sous ses doigts fins, dévoilant mon torse couturé de cicatrices. Je sens en elle l’appel de la démence. Une démence malsaine, mais que je trouve délicate. Délicieusement attirante. Physiquement irrésistible. Elle en appelle à mon âme, et quand sa main glisse sur ma peau nue, la bête en moi gronde, cherche à se frayer un passage au creux de mon corps pour s’en extirper et me jeter sur elle sans plus d’ambages. Mais je me retiens. Ce jeu est trop intéressant pour se contenter seulement de ça.

Elle plante ses ongles dans mon dos. Je lâche un soupir rauque. Presque un grognement bestial. Mes yeux se parent d’un voile d’obscurité semblable à mon sourire qui étire mes lèvres en un rictus prédateur. Ses lèvres contre ma nuque me tire un frisson. Magnétisme intense. Elle peint ma gorge de mon propre sang qu’elle a tiré de ma lèvre un peu plus tôt. Un point pour elle ? Je le lui accorde. Sa voix me parvient, presque lointaine et pourtant si proche. Tomber avec elle ? Nous n’en sommes plus là, désormais. Nous sommes plus loin que ça. Nous sommes deux folies qui s’entrecroisent, s’entremêlent et se cherchent presque désespérément alors que la mission est oubliée, et que l’instant dure, encore et encore. Elle me fait face. Elle me défie. Je rends le coup. J’incline la tête. Je suis une bête. Une bête des Enfers. J’ai traversé le voile à mon tour et je compte bien l’amener avec moi dans les ténèbres les plus personnelles de mon âme. Je ne vois aucune autre conclusion à cet échange, à ce jeu. Qui est la proie, qui est le chasseur ? Qui est le chat, et la souris ? Ou nous sommes deux démons se battant pour la domination d’un instant suspendu au coeur du temps.

Que je lui montre donc. Qu’il en soit ainsi. Je l’observe. Sans un mouvement. Je sens le sang couler dans mon dos, le mien s’écoulant de ma lèvre meurtri. Je m’abreuve presque de mon hémoglobine. Ce goût métallique ne disparaît pas mais je ne veux pas qu’il disparaisse. Elle me ressemble tellement. Elle semble hypnotisée par l’écarlate et je dois admettre qu’il exerce sur moi un pouvoir étonnement hypnotisant, surtout à l’instant présent. Mais il me faut lui répondre. Je la jauge, je l’admire, je me noie dans l’admiration de sa silhouette féline. Que je la veux. J’en oublie presque qu’elle est une ennemie. Ou non. C’est peut-être pour ça qu’elle m’attire tant, au final. J’aime me rapprocher du feu et me brûler à son contact. Je me penche et lui réponds sur le même ton.

“- Les ailes de l’Ange ont brûlé depuis longtemps… La question c’est, est-ce que celles du Démon succomberont aux flammes ? Je tente ma chance et mon audace…

Je lui adresse un nouveau sourire, féroce. Ma main se lève et se perd sur ma plaie. Mes doigts se peignent, et se perdent ensuite dans la chevelure blonde de la succube. Ainsi, c’est tout son être qui devient grenat. Un joyeux brut qui ne demande qu’à être dérobé. Je sens le mal s’emparer de moi. Je me rappelle ses premières paroles après le mienne. Mon sourire s’agrandit, mes yeux n’ayant jamais quitté son regard.

“- Nous n’allons pas tomber, mais nous envoler. Pas au paradis, mais dans un monde qui n’appartient qu’à nos folies respectives…

Mes doigts se crispent dans sa chevelure, tirant sa tête en arrière pour libérer sa gorge où perle encore quelques gouttes. Je me penche un peu sur elle. Je saisis sa main de la mienne, la posant sur mon torse. Le jeu ne fait que commencer.

“- Je vais donc vous montrer… Ma main lâche la sienne, se perd sur son ventre, alors que je maintiens toujours sa chevelure et sa gorge en offrande à ma barbarie. Je me penche et murmure, d’une voix rauque. Vous avez eu droit de goûter à mon sang. Il est temps de rétablir l’équilibre...  “

Mes lèvres se posent sur sa gorge, sur la plaie que la lame a causé quelques secondes auparavant. Son pourpre se mêle au mien sur ma langue et d’un baiser carnivore, je la mords sans douceur, goûtant à sa peau autant qu’à sa vie. Je sens son pouls sous ma bouche et mes doigts viennent sur sa hanche pour l’agripper et la griffer violemment. Je me redresse ensuite et lâche ses boucles dorées. Même si elles ne le sont plus vraiment. Elles ont la couleur du soleil qui se couche au crépuscule d’un jour comme un autre. Mais ce soir n’est pas un soir comme un autre. Son sang et le mien coulent ensemble sur mon menton alors que je retrouve son regard. Je jette un oeil à sa hanche. Elle saigne à peine. Mes ongles ont éraflé sa peau seulement, mais, malicieux, je lui lance un regard taquin presque innocent, même si mes iris sont toujours aussi sombres.

“- Peut-on dire que je viens de gagner deux points ?

Mes mains saisissent les restes de son pull et je les écarte, le lui ôtant alors qu’il tombe derrière elle. Il ne lui reste que ses manches. Et une nouvelle fois, mon regard se promène sur sa silhouette. Un fruit défendu, mais pourtant si tentant. Je compte croquer la pomme. Après tout, ne suis-je pas aussi un serpent, au-delà d’être un démon ?...
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Raven Darkhölme

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Pouvoirs : Mystique est une métamorphe. Elle a donc la capacité de prendre les traits physiques, la voix et les attitudes de n'importe quel humain. Elle ne peut pas copier les pouvoirs des autres mutants, cela dit, même en prenant leur apparence. Cette faculté de métamorphose est en réalité une modification cellulaire qu'elle effectue de son propre chef : elle peut donc également régénérer ses cellules, et se soigner plus vite d'une blessure parfois mortelle, pour n'importe qui d'autre. C'est aussi pour cette raison que son vieillissement naturel est ralenti. Elle est immunisée contre les toxines, et ne peut donc pas être empoisonnée.
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Lun 16 Jan - 16:43
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Myron & Raven
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Il a tout pouvoir, homme maudit, sa main de lèse-majesté s’appose sur elle. Elle obéit au serpent qui l’incite à croquer dans la pomme interdite. Le ver est déjà dans le fruit. Le péché originel est tatoué sur son corps d’Eve déchue. Mais elle n’est qu’une pièce de plus dans sa collection. Il n’a que faire de son âme malgré ses injonctions inflammatoires. Il veut tout et il ne restera d’elle qu’une tasse ébréchée. Une porcelaine terne, oubliée. Raven le veut ce « tout » et n’obtiendra de lui seulement quelques chimères, un semblant de folie, une paix dissolue. De désespoir, elle préférera se jeter du haut de l’immeuble. D’espoir, elle se jetterait dans ses bras. Elle l’a déjà fait, avant. Dans une vie qu'elle a oublié depuis bien longtemps. Les choses se répètes, l'attirance subsiste à travers le temps, les dimensions. Attentat malaisé. Soulève le masque, ma petite, éclaire le monstre.  “- Les ailes de l’Ange ont brûlé depuis longtemps… La question c’est, est-ce que celles du Démon succomberont aux flammes ? Je tente ma chance et mon audace… ” Il l’avertit, la met en garde, mais quoi de plus affriolant ? La femme aux cheveux d'or examine les paroles par deux fois. Se joue de lui, se joue de tout. Le sourire carnassier qu'il arbore la fait doucement rire. Elle est perdue noyé dans cette masse obscure qui l'entoure. Elle nargue, sourit, effleure. Elle provoque quelques marées hautes quand ça lui chante. Elle en déduit qu’il sont effectivement seuls ici, qu’il ne fera d’elle qu’une bouchée. Ou alors... Ses doigts parcourent la plaie, deviennent peinture, se perdent dans sa chevelure. Spectacle lugubre et pourtant si poétique aux yeux d'une personne à l'esprit fugace. Ils font partit du même tableau. Elle ferme les yeux, se laisse aller. Flanche. “- Nous n’allons pas tomber, mais nous envoler. Pas au paradis, mais dans un monde qui n’appartient qu’à nos folies respectives… ” Electrochoc. Son regard s'ouvre. Ses pupilles se dilatent. Elle veut céder. Mais elle a encore la force de rétorquer, encore une danse. Ses iris rougeoient, brasiers dans le noir. Elle tente le Mal. Elle est à la charnière du réel accompli et de la potentialité. “- Je vais donc vous montrer… Vous avez eu droit de goûter à mon sang. Il est temps de rétablir l’équilibre...  “ sa voix se fait rauque. Ses doigts se ballade sur elle. Sa langue vient chatouiller, son cou alors qu'elle retient le gémissement qui gronde dans sa gorge. Il mord, sauvagement. Savoir exactement ce qu’on veut. Ne plus avoir peur. Des mots ? Peut-être des mirages. Tu es ma Folie douce. La passion est cette maladie contagieuse qui pulse dans nos veines. Envolés les faux-semblants qui tapissaient les dignes bords de nos consciences désabusées. Raven devient l’esclave d’un plaisir qu’elle a failli oublier ; enterré et enseveli sous des couches interminables de principes hypocrites, seulement présents pour faire joli, inutiles plantes d’intérieur qui ne servent tout bonnement qu’à se complaire dans l’innocence.

Ses ongles s’enfoncent sur sa hanche, cette fois elle se cambre légèrement. Il se relève, lui lance un regard taquin. Il n'a déposé qu'une faible marque sur elle. Le contour d’une malice. Éclat d’hilarité. Le feu dans ses poumons. Notre éphémère ne peut pas échapper éternellement à l’étreinte qui la guette. “- Peut-on dire que je viens de gagner deux points ? ” Il saisit sa chance, la prise est ferme. Il ne la lâchera plus. La violence est inouïe, son corps est retenu sur le fil du funambule. Acrobatie suspendue, air aspiré goulûment. Il contemple son corps apprécie la vue s'en est trop. Des lèvres, elle goûte son péché mignon avec indélicatesse. Un mélange de sucré-salé. Et ses mots qui la malmènent sadiquement. Elle se laisse diligemment aller contre le tissu soyeux du costume qui ne restera pas longtemps en place. Froissement de chemise. Froufrou des lambeaux de son pull. Ils pourraient en mourir maintenant…Tout lui échappe. La voilà qui le pousse, reprend les commandes l'espace d'un instant. " C’est indigne d’un gentleman ! " charme-t-elle à son oreille qu’elle mordille alors qu’elle est acculée contre le mur qui met déjà fin à son escapade. A bas la vertu. Deuil de tous ces principes stupides. Un homme, une femme, il n’y a pas besoin de chercher chez Hegel ou Chateaubriand. Elle lui fait face le souffle court. Il n'y a peut-être plus d'échappatoire. "Je suis l'ennemie en êtes-vous conscient ? Le cauchemar qui hantera vos nuits des semaines durant." elle lui sourit. C'est un sourire mi-charmeur, mi-arrogant. Elle lance les dés. Chacun son tour. Pas de danse mesuré. La belle ne lui laissera aucun instant de répit, pas tant que son cœur rythmera son tango diabolique. Le brun est trop proche, trop prêt de les perdre tous les deux. Posture ophélique. " Vous trichez" dit-elle en baissant la tête vers sa tenue qui n'en est plus une. Des lambeaux, il ne reste rien quand elle les lancent dans un coin de la pièce. Il ne reste bientôt plus aucun tissus sur sa peau porcelaine. Le face à face est intense. Electrique. Plus de lumière, seul un mince rayon subsiste et dévoile les ombres propices aux douceurs d’un soir.



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Mar 17 Jan - 1:46
Mon regard noir se fait aguicheur, presque trop. Séduisant, toujours aussi appréciateur de la perdition de deux êtres liés par, j’ai l’impression plus que cette soirée. Attirance mutuelle qui semble venir d’un passé qui n’est plus le mien. Mes pupilles se dilatent sous les lèvres pourpres qui goûtent encore. Ma peau, mon sang, ma folie, ma bête intérieure. Ma chemise est malmenée, mais qu’importe. Je n’en ai rien à faire. Mon obscurité veille sur notre échange. Mais est-ce un échange ou un joute ? Peut-être un peu des deux. Elle me susurre quelques mots à l’oreille. Elle la mordille. Je ne peux retenir un frisson. Elle me repousse. Le temps de reprendre ses esprits… Ou peut-être de les perdre un peu plus. Un gentleman ? Je souris, diabolique. Elle est acculée contre le mur. Elle est plaquée contre mon corps encore couvert de ce tissu maculé de vermeil. La couleur d’une passion dévorante. Son souffle est court, le mien le rattrape. Mon torse se gonfle du désir qu’elle m’inspire et dans lequel je compte bien croquer à pleines dents, au sens propre comme au figuré. Je réponds d’un souffle en fixant son regard électrique.

“- Un gentleman ? Mais vous avez fait sortir la bête… Indigne d’un gentleman, mais digne de vous, je crois…

Elle enchaîne. Elle m’enchaîne, autant que je la maintiens prisonnière d’une étreinte dont je sais qu’elle ne veut pas s’échapper. Parce que je ne le veux pas non plus. Elle est plus qu’un alter-ego, elle est un miroir dans lequel se reflète toute la démence de mon esprit troublé. Je laisse échapper un léger rire, machiavel dans la splendeur de sa vilénie. C’est peut-être à mon tour de laisser mes lèvres la goûter à nouveau. Le lobe de son oreille m’appelle autant que son corps presque dénudée m’offre des bouffées de chaleur qui ne devraient être, entre “ ennemis ”, comme elle le dit. Ma voix se fait rauque. Cassée par un voile d’envie qui réduit à néant les alentours.

“- L’ennemie ? Je le suis moi-même, mais l’avez-vous sûrement déjà oublié ?... Mes doigts glissent sur son corps, effleurant les lambeaux de son pull couvrant encore les parcelles porcelaines de son corps d’Eve. Ou est-elle vraiment Eve pécheresse, ou simplement Dame de la nuit, Dame de luxure ? Je reprends. Je ne dors pas. Et si c’est le cas… Peut-être les cauchemars dont vous parlez seront les rêves de demain ? Ceux où nous nous livrons à la barbarie sans craindre les conséquences. Comme maintenant…

Je lui rends son sourire. Il est si provocateur. Charmeur, arrogant, et pourtant diaboliquement magnétique. Mes doigts sont posés sur son coeur et je le sens battre une chamade désinvolte. Le rythme d’une mélopée de désir qui doit s’approcher ce que mon palpitant ressent. Il palpite également, et la tricherie, évidemment, se doit d’être réparée. Elle se dénude totalement. Je dois me retenir de lui sauter dessus alors que je suis déjà sur elle. Exercice difficile s’il en est, tant la silhouette gracile et délicate appelle la bête à un niveau d’extase comme il en existe peu. Je la veux. Elle me veut. Et elle m’aura, qu’elle en soit certain. J’admire ses courbes, sa peau délicate rougeâtre du sang qui coule. Le sien ou le mien, cela n’a que peu d’importance. La lumière est basse, nos regards se croisent, presque unique lueur dans cette nuit de folie douce où nous allons nous plonger. Je me redresse une nouvelle fois, dégrafant la chemise lentement. Boutons par boutons, dévoilant ma peau couverte de quelques cicatrices acquises dans des circonstances bien moins agréables, mais tout aussi dangereuses. Finalement, ma chemise rejoint le pull en lambeaux, et nous voilà presque sur un pied d’égalité. Mon jean, je le porte encore, mais il va falloir qu’elle me l’arrache. Pour le moment, j’ai une autre idée en tête. Je me penche sur elle. Mon torse vient se presser contre sa poitrine offerte, presque brûlante, autant que ma peau. Un baiser vient sceller l’étreinte alors que je le romps rapidement pour murmurer.

“- Il est peut-être temps de laisser parler le corps plutôt que les mots. Laissez-moi vous cueillir, ne serait-ce qu’un instant…

Mes dents viennent marquer sa gorge à nouveau alors que sans ambage, mes doigts, vifs et inquisiteurs, s’insinuent entre ses cuisses diaphanes. Je cherche ses frissons. Je cherche ses gémissements. Je cherche sa perdition, comme elle a déjà causé la mienne, et comme elle risque de la causer à l’avenir. Pendant les semaines où ce souvenir me hantera comme elle l’a si bien dit. Mon regard ne la quitte pas alors que ma main s’aventure au coeur de son envie. Mon sourire ne cesse de s’agrandir alors que mon corps occupe l’espace et ne lui laisse plus d’échappatoire. Mais je suis prêt à parier qu’elle n’en veut aucun, si ce n’est celui du plaisir. Et moi, à nouveau murmurant.

“- Perds-toi en ma compagnie. Oublie le reste. Laisse-toi aller à notre nuit. Dans cette bulle de chaleur qui gronde. Nos folies qui s’expriment enfin. Tu étais ma proie. J’étais la tienne également. Maintenant, nous sommes sur un pied d’égalité. Ma main accélère le rythme au creux de son intimité. Perdus, toi et moi, dans un univers qui n’appartient qu’à nous...
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Raven Darkhölme

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Lun 30 Jan - 22:22
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Savoir exactement ce qu’on veut. Ne plus avoir peur. Des mots ? Peut-être des mirages. Tu es ma Folie douce. La passion est cette maladie contagieuse qui pulse dans nos veines. Envolés les faux-semblants qui tapissaient les dignes bords de nos consciences désabusées. La blonde devient l’esclave d’un plaisir qu’elle a failli oublier ; enterré et enseveli sous des couches interminables de principes hypocrites, seulement présents pour faire joli, inutiles plantes d’intérieur qui ne servent tout bonnement qu’à se complaire dans l’innocence. Où est-elle à présent, très chère ? Tu l’as laissée filée. Cette fois, tu ne peux dédaigner celui qui te regarde, t’admire sans honte dans ta nudité hellénique, avec cet œil tyrannique que tu lui connais bien.

Don Juan ne traîne pas, ne s’embarrasse pas de cérémonie. Un baiser pour faire valoir son droit de propriété et endormir sa précieuse vigilance. La rousse réclame cette bise esseulée assidûment. Bien sûr qu’ils ne s’en tiendront pas là. Elle devient son obligée. Il lui voile la vue afin que les sens s’accroissent graduellement. Ce sentiment de perdition est une démonstration exemplaire du pouvoir qu’il a sur elle. Il a eu un sourire inquiétant, l’esquisse d’un fou qui aspire à la dévoyer. Elle prédit le pire. Vous pouvez garder le silence…tout ce que vous direz sera retenu contre vous. “- Un gentleman ? Mais vous avez fait sortir la bête… Indigne d’un gentleman, mais digne de vous, je crois… ” Un gémissement s’immisce entre ses lèvres pleines mais il est bien trop vite étouffé. Ultime consentement. Sacre du printemps. Il a cette ferveur qui la surprend à peine. La courtisane devine ce qu’il ambitionne, ça la fait tressaillir. Il s’enhardit, beau Fléau. Ce désir lancinant crée un intolérable vide en elle. Femme conquise. Corpus Christi. La faute souille son anatomie. Elle croit naïvement qu’elle peut rester la même. Mais la vestale lui abandonne son pied et il s’empare de sa jambe. Et plus si affinité. La satisfaction dans ses yeux mordorés. Constat écrasant. Il a gagné. Echec et mat. “- L’ennemie ? Je le suis moi-même, mais l’avez-vous sûrement déjà oublié ?...  Je ne dors pas. Et si c’est le cas… Peut-être les cauchemars dont vous parlez seront les rêves de demain ? Ceux où nous nous livrons à la barbarie sans craindre les conséquences. Comme maintenant… ” Elle se fout de son blabla trop absorbé par ce qu’elle sent venir.  Echec et mat. Il se repaît de toi. Qu’il demeure. Tu es Calypso séquestrant son Ulysse. C’est un sévice ravivé à chaque souffle. Elle mord sa lèvre pour ne pas l’insulter ou émettre un son impardonnable. Qui nous préviendra que la fin est venue ?  

“- Il est peut-être temps de laisser parler le corps plutôt que les mots. Laissez-moi vous cueillir, ne serait-ce qu’un instant… ”Tout se fait dans l’urgence, le verrou saute, le cliquetis de la ceinture qui tinte bruyamment sur le sol, morsure dans ce pénible silence. Elle se fige dans une extase langoureuse. Accalmie. Une retraite trop brève. Son immense besoin de souffrir la taraude. Une pantomime primaire débute alors. Tu lui appartiens là de suite. Alors c’est ça aimer de tout son corps ? Naturellement, on se fera mal. Il n’est pas comme les autres, il prend son temps. Elle sourit à cette pensée imprudente. On ne laisse pas partir ces hommes impunément. A-t-elle jamais soupçonné Mr Hyde derrière le costume d’apparat ? Il y a ce « peut-être » intéressant. Les femmes raffolent de son expression cruelle dit-on. “- Perds-toi en ma compagnie. Oublie le reste. Laisse-toi aller à notre nuit. Dans cette bulle de chaleur qui gronde. Nos folies qui s’expriment enfin. Tu étais ma proie. J’étais la tienne également. Maintenant, nous sommes sur un pied d’égalité.  Perdus, toi et moi, dans un univers qui n’appartient qu’à nous... ” Sa main accélère au creux de ses cuisses. Respiration sacadée. La jeune femme se crispe à son contact, douleur caduque. Ne plus se retenir. Un mal pour un bien. Ils atterrissent sur le sol froid. Il entame les hostilités sans préavis. Commence alors une chorégraphie transcendante. Splendeur et décadence. L’Affamée veut le soumettre à sa cadence. C’est une complainte pour les reines. Des lèvres, elle dérobe sa mâle vitalité. Elles mordent la chair vaillante, tandis que ses ongles percent la peau mise à nu dans un châtiment divin, laissant des stigmates sur le Christ qu’elle vénère. « Viens… » Elle se lève prestement, court à la porte-fenêtre qu’elle referme derrière elle. Le froid la déchire, bien que moindre comparé à d’autres meurtrissures…Raven lui renvoie un reflet hypnotique. Elle le nargue presque. Jeu de miroir enfantin. Comme si ça pouvait l’arrêter…Brisons la glace. Sa main, duchesse impérieuse, veut faire disparaître le verre qui les sépare. Elle se joue de lui.

La jeune dévote se prosterne devant son seigneur, l’embrasse religieusement. Une simple caresse, à peine de quoi se rassasier. Elle ne se refuse rien. Elle cartographie son corps dans ses moindres parcelles. Maintenant se relever, l’inviter à transgresser toutes les lois humaines. Elle s’accroche à lui comme une désespérée, prenant appui sur la balustrade. Ne pas regarder en bas. Le vertige l’assomme de délice, l’esquinte. Spectacle malsain. Ce regard pétrifié d’un public fictif attise l’eros. « Soyons maudits… » Elle accède à une pureté étrangère. La jeune femme maintient la tête de l’amant, enjôle ses cheveux ébouriffés, apaisant l’âme tourmentée. Là ; maitresse du jeu, du va et viens qui lui arrache un plaisir qu’elle ne devrait pas se permettre. Ses muscles se crispent, vertigineuse descente aux Enfers… Ou peut-être est-ce le paradis ? C’est ici que tout se joue, ici que la bataille s’achève, entre deux souffles entrecoupées, deux âmes rassemblées, le temps d’une étreinte enflammée.




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Mer 8 Fév - 20:25
Elle accepte l’étreinte et la caresse. Diablesse incarnée dans une enveloppe angélique, elle se met au diapason de mon désir. De notre désir commun. Son visage échappe à mes yeux le temps d’un instant et la chaleur de ses lèvres éveille ma sauvagerie plus encore alors que mes doigts ensanglantés souillent encore un peu plus sa chevelure d’or. Ses ongles infligent le même traitement à ma peau, mais la douleur n’accompagnent pas la manoeuvre. Au contraire, c’est une souffrance douce, qui libère plus encore mon esprit. Une douleur que j’aime autant que j’aime le traitement qu’elle nous inflige et que je lui rendrai bien assez tôt. Elle laisse sa marque sur mon corps comme j’ai laissé la mienne sur le sien. Et bientôt, je crois que c’est son âme que je réclamerais, si elle m’en laisse l’opportunité. Elle remonte et lâche un seul mot qui résonne dans ma tête alors qu’elle se lève et qu’elle s’éloigne. Que fais-tu, déchue ?... Que veux-tu ?...

Elle court, elle sort, elle referme la fenêtre et le verre me renvoie son image nue, presque déformée mais toujours aussi parfaite. Je me redresse en penchant la tête, admirant chacune des courbes qui la composent. Et chacune des traces rougeâtres que j’ai laissé sur son corps. Je la rejoins. La barrière n’est rien contre l’envie des corps enchevêtrés que nous appelons de nos voeux. Il n’est plus de limite, simplement deux âmes se joignant dans un ballet sensuellement sanglant. D’un baiser, elle scelle la suite de l’étreinte. Juste légère, pour le moment. Mais ses mains accrochent mes épaules et elle se cale contre la balustrade. Je ne fais même pas attention au froid, à l’extérieur, à la nuit tombée ou à d’éventuels voyeurs qui lèveraient les yeux pour nous voir. Je ne fais attention qu’à elle. Son regard qui m’hypnotise, sa silhouette qui m'enivre et ses gestes qui m’appellent. Ses doigts se lient à mon crâne, à mes cheveux, elle m’enserre d’une prison délicieuse que j’embrasse à pleine bouche. Et j’entre par la porte, me permettant d’exposer nos intimités à la mélodie charnelle de deux corps qui s’acharnent l’un contre l’autre.

Le feu s’embrase et la tête me tourne. Mes lèvres se perdent autant que mes hanches dans cette étreinte de flammes qui dure encore et encore. Je me rassasie de son corps et oui, elle avait raison. Nous sommes maudits. Maudits par une folie doucereuse et pourtant si torride que notre ébat brise le silence de l’obscurité. De longues minutes durant, l’extase est une alliée qui me fait perdre la tête. Je prends possession et j’offre en retour. Elle me donne, elle se donne et je lui rends l’offrande. J’aimerais pouvoir lui susurrer son nom à l’oreille, mais je ne le connais pas et peut-être est-ce mieux ainsi. Inconnus l’un pour l’autre, il ne restera rien de cette soirée, si ce n’est le souvenir d’un rêve éveillé. De deux consciences retrouvées, liées par un passé oublié. Mais les corps n’oublieront pas. Mes mains découvrent sa peau, goûtent l’épiderme brûlant, fouillent et cherchent à la recherche de toujours plus, mes griffes la tailladent presque alors que les va-et-vient se font plus rageurs, plus bestiaux. La fin est proche, mais je ne veux pas finir.

Et pourtant, au final, ce sont nos corps qui lâchent, quand le plaisir atteint son paroxysme et que le maelstrom d’émotions s’épuisent dans un dernier cri rauque. Mon front se pose sur le sien et je prends possession de ses lèvres pour un dernier baiser, long et langoureux. Avide. Pour une dernière danse, courte celle-ci. Je m’écarte et la contemple d’un sourire conquis, troublé presque. Je me demande presque si ce qui vient de se passer est réel tant c’était spontané. Quand l’adrénaline sera redescendue, je souffrirais des plaies qu’elle m’a imposé, mais cette souffrance, je l’appelle de mes voeux. Je fais quelques pas en arrière, laissant mon regard se perdre à nouveau sur la Diablesse. Elle est merveilleusement divine, pourtant. Je mordille ma lèvre inférieure, presque jusqu’au sang, avant de murmurer.

“- Restez ici, je reviens…

Je rentre à l’intérieur, récupère mes vêtements que j’enfile rapidement, avant de prendre les siens et de les lui amener. Avisant leur état, je retire mon veston et le lui tend.

“- Gardez-le, en souvenir de cette soirée. Et parce que j’ai ruiné votre ensemble…

Je recule, sors, et referme la porte fenêtre sur quelques derniers mots, un sourire taquin sur les lèvres. Mon regard de jais se fixe dans le sien et je lui adresse une nouvelle bravade. Ce sera la dernière, pour ce soir.

“- J’étais l’ennemi, mais nous étions plus que cela pendant ces dernières minutes. Beaucoup plus... Mais il est temps de revenir à la réalité. Je vais garder votre poignard en souvenir, et aller récupérer ce pourquoi nous étions là tout les deux. Nous nous reverrons, je l’espère…

Et j’enclenche le loquet de l’intérieur, l’enfermant dehors, avant de lui adresser un signe de la main. Ultime provocation. Je me retourne, difficilement tout de même, pour m’arracher à la fascination qu’elle fait naître au creux de mon âme. Je récupère mon arme, puis le couteau, avant de revenir dans la salle principale. Le temps qu’elle brise la vitre, j’aurais récupéré la cible. Je sors mon téléphone pour activer le traqueur que j’ai posé sur son col.

Cette mission est réussie. Pour moi, en tout cas...
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You don't own me + Myra
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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