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In our lifetime - Gavin ✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦ |
| | Ven 30 Déc - 22:23 | | Gillian était une adulte responsable et mature, qui contrôlait toutes ses décisions et ses choix avec minuties. C'était nécessaire, simplement pour survivre à cette existence compliquée, ou encore à son métier qui lui demandait énormément d'organisation, comme une poigne de fer pour pouvoir affirmer ses dires. Parce que derrière ses airs doux et tendres se cachaient surtout une femme d'affaire impitoyable qui essayait de faire prospérer son affaire. Etrangement, dès qu'elle avait commencé à monter son idée, Gillian s'était découvert des talents de négociatrices hors paire, mais également un zèle très apprécié dans le milieu des stars.
Mais cette merveilleuse business woman qu'elle était, et dont tout le monde vantait les mérites, était en proie au doute ces derniers jours. Depuis deux semaines, en tout et pour tout. Où elle se réveillait chaque matin en se demandant si c'était le bon moment pour respecter sa promesse. Et jusqu'ici, la blonde n'y avait vu que des objections : Emploi du temps trop rempli, pause trop courte pour aller le voir, manque de courage également, ou encore simplement des questions qui s'enchaînaient. Etait-ce bien d'aller le voir sur son lieu de travail ? Le dérangerait-elle ? Après tous ces jours passés sans nouvelles, voudrait-il seulement la revoir ?
Elle savait pertinemment qu'il n'y avait qu'une seule manière d'avoir des réponses à ces questions, mais ça ne l'avait pas empêché de se les poser encore et encore et encore, en se détournant parfois ou en s'interrompant dans son travail. Elle n'avait pas pu arrêter d'y penser, surtout quand l'employée qui l'avait amené à ce bar où elle l'avait rencontré était venue lui poser cinquante questions à propos de l'inconnu qui l'avait raccompagné chez elle, et dont les clichés avaient fait le tour du web.
Entre les « il est gentil ? », « vous vous êtes embrassés ? », « il est si mignon ! », « tu comptes le revoir ? », « quand ? », « il fait quoi dans la vie ? » ou les appels de sa mère pour savoir qui était ce si charmant jeune homme partageant la grimace avec elle, elle n'avait pas eu le choix de toute façon que d'y penser. Et esquiver tous ces interrogatoires, venant autant de ses copines du travail, de sa mère ou de son manager, ça commençait à être vraiment des plus éprouvants pour elle. Parce qu'elle aurait aimé avoir simplement les réponses, pouvoir dire simplement les choses. Oui, oui, tu as raison, oui, je ne sais pas, le plus tôt possible, garde rouge,...
Mais rien n'était sorti, et Gillian s'était contentée d'éviter. Elle était professionnelle dans l'art et la manière de ne surtout pas répondre aux interrogatoires, détournant sans cesse la conversation vers autre chose de moins dérangeant. Et finalement, ce jour-là, elle s'était décidée. Elle avait pris sa voiture et s'était rendue jusqu'au QG de la Garde où elle était déjà allée plusieurs fois pour rendre visite à Jax et déjeuner certain midi avec lui. Sauf qu'en passant les portes, elle n'avait pas ressenti la même chose que d'habitude. Ici, c'était juste de l'anxiété.
Personnalité publique, son entrée fit naître quelques rumeurs au sein du hall. Les quelques personnes la reconnaissant et l'ayant déjà croisés se demandèrent si elle était là pour la même chose que d'habitude. Et quand elle se rendit à l'accueil avec un sourire aimable comme à son habitude, pour venir demander d'une voix qui se voulait maitriser, ce qu'elle voulait, ça donna à peu de choses près quelque chose de passablement comique.
« Bonjour, je voudrais voir l'agent Gavin-... » Stop. Gavin comment ? Et là, c'était le drame. Non seulement elle n'avait aucun moyen de le joindre mais en plus il ne lui avait jamais dit son nom de famille. Et là, elle pria tous les dieux existants qu'il n'y ait pas quinze Gavin travaillant à la garde rouge. « Gavin. C'est tout. » Rattrapa-t-elle en observant attentivement le visage de sa vis-à-vis qui eut l'air de dire « Gavin cétou c'est quand même un nom bizarre ». Et puis, ce fut l'illumination ! « Gavin Parson ! » Lança-t-elle avec vigueur ! « Voilà, c'est lui. Enfin... Euh... »
Elle allait se tourner un peu plus en ridicule si elle continuait sur cette voie. Du coup, Gillian se contenta d'esquisser un sourire un peu désolé, haussant les épaules pour essayer de faire passer sa gêne. La brune en face d'elle lui demanda d'attendre, qu'elle se chargeait de le joindre s'il était dans les locaux, et reviendrait vers elle avec de plus amples informations sous peu. Il était midi passé, et Gillian espérait que sa formation militaire lui autorisait de ne pas aller prendre son repas à midi pile poil et pas une minute de plus, ou sinon elle ne pourrait pas lui proposer de partager un déjeuner en sa compagnie.
Surtout qu'elle s'était donnée du mal pour le préparer. Pour de vrai ! Elle s'était mis derrière les fourneaux pour essayer de faire des cupcakes en suivant les recettes de Lydia à partir de son blog, et quelques amuses-gueules. Sans savoir si ça suffirait à nourrir son homme ou non. Peut-être en avait-elle trop fait. Peut-être pas assez. Dans les faits, Gillian s'était d'abord angoissée, et ensuite elle avait tenté de faire au mieux... Et ça n'avait pas été simple, même pour une star comme elle. |
| | | Sam 31 Déc - 0:51 | | Gavin bossait dur, comme d'habitude. Il commençait chaque matin à cinq heure pour une séance sportive puis petite douche, petit déjeuner et enfin les tâches et les missions. Depuis quelques jours, il enchaînait les sorties. Des rumeurs se faisaient entendre un peu plus souvent et à chaque fois il se retrouvait à patrouiller avec quelques-uns de ses collègues. Simple routine, protéger la population et s'assurer que rien de suspect ne se tramait. Pourtant, quelque chose travaillait le soldat quand il n'était pas en plein boulot. Elle. Que faisait-elle ? Évidemment, l'homme n'avait jamais été le genre à réclamer sans cesse des nouvelles de l'autre, habitué à vivre sa vie sans empiéter sur celle des autres mais depuis deux semaines, ses souvenirs le ramenait à elle. À elle et aux baisers échangés.
Il y avait deux semaines, le duo se rencontrait et contre toutes attentes, ils avaient fini la soirée sur une note que l'on ne voyait que dans les films. Quand il était rentré chez lui, Gavin avait allumé son téléphone, s'était perdu sur internet et avait observé avec énormément d'attention le cliché partagé avec Gillian Hammond, une célébrité dans le monde de tous les jours. De nombreux tweets, des messages facebook et aux réseaux sociaux relayaient la question. Est-ce que la ravissante styliste avait trouvé son prince ? Pour le géant, rien n'était moins sûr. Pouvait-il espérer être celui-ci ? Et comment fallait-il vivre le fait que certains tentaient de découvrir son identité ? Jake, lui, n'avait pas manqué de spammer la boîte de réception de son mentor. "Tu connais Gillian Hammond ?!" Avait-il écrit dans son premier sms. Les suivants posaient des questions sur la personnalité de la jeune femme, sur son amabilité, allant même jusqu'à demander des choses sur son intimité que même le soldat ne connaissait pas. Finalement, son remplaçant s'arrêta sur la simple question : Qu'elle est votre relation ? Qu'aurait pu dire le blond ? "Va savoir. Je suis autant avec elle que tu es malin." Malheureusement, ce genre d'esquive pouvait parfois se traduire par un "oui" alors qu'en réalité, pour le coup, il ne savait même pas quelle réponse convenait.
En tous les cas, Gavin se remémorait la promesse de la blonde. Elle viendrait le voir. Par moment, il avait eu envie d'aller la chercher, après tout, il savait où elle vivait, non ? Mais non. Son sens de la loyauté le poussait à attendre que la femme vienne à lui, quand elle aurait le temps. Alors, ce jour là, quelle ne fût pas sa surprise de recevoir un appel de l'accueil pour lui signaler qu'on le demandait à l'accueil alors qu'il revenait à peine d'une séance d'entraînement. On lui avait décrit une petite blonde, au sourire fort agréable et surtout connue. Se levant prestement, le garde s'excusa pour rejoindre l'accueil.
Devant lui s'élevait la femme qui hantait ses pensées depuis déjà des jours entiers. S'humectant les lèvres, le colosse s'approcha doucement de son amie et lui offrir un sourire alors qu'il se débarrassait de sa casquette mise à l'envers lors de son entraînement de tir. Ne sachant comment saluer la belle, il se contenta de poser les mains sur les épaules fines.
- Ravis de te revoir, princesse. Et sans verre de vin, tu es superbe.
L'homme offrir un petit rire moqueur pour souligner leur anecdote commune avant d'enfin se décider à l'embrasser sur le front, seul geste intime qu'il pouvait se permettre dans ce lieu où certains les dévisageaient déjà. |
| | | Sam 31 Déc - 2:24 | | L'attente fut... Longue. Encore plus en restant bêtement planté en plein milieu du hall, essayant d'éviter les regards curieux qui se posaient sur elle. Les yeux de Gillian se posèrent un peu partout dans la pièce, pour s'éviter de croiser ceux intrusifs de tous les autres. Elle n'avait qu'une hate présentement : qu'on vienne lui annoncer soit que Gavin arrivait, soit qu'il était occupé. Du coup, au choix, il pourrait détourner l'attention à sa place, ou alors elle pourrait partir comme elle était venue, dans sa robe brune à bouton, style année 60, et ses talons vernis.
Elle contrastait totalement avec le paysage, évidemment. La plupart des personnes présentes étaient des agents de la Garde, donc en tenue officielle, ou sur le point d'aller s'entraîner. Très peu de civil, comme elle. Du coup, elle ne se sentait absolument pas à sa place, mais c'était un sentiment qui lui était rarement étrangé de toute façon. Dans sa vie, c'était de toute façon très difficile de se sentir vraiment chez soi quelque part, ou avec des gens tout juste rencontrés. Il n'y avait eu qu'avec Gavin que c'était arrivé. Et c'était assez extraordinaire pour être notable.
Alors, elle fit la seule chose qu'elle put faire sur le moment : Attendre. Malgré l'envie de laisser son bagage à l'accueil avant de partir en courant, elle resta très fière dans sa tenue, dans sa silhouette, se tenant droite comme un i, noble comme jamais. Et finalement, la jeune femme de l'accueil vint la prévenir que l'agent Parson ne tarderait pas à finir son entraînement et à arriver. Gillian la remercia en hochant la tête, sentant le stress monter d'un cran. Elle se sentait presque comme à sa toute première réception en compagnie de notables.
Et finalement, il se arriva. Gillian se tourna et le regarda s'approcher, encore dans sa tenue d'entraînement, la barbe entretenue, retirant sa casquette. Elle ne put s'empêcher de lui sourire, jusqu'à ce qu'il se plante en face d'elle et qu'elle ne sache pas non plus comment lui dire bonjour du coup. Il était content de la voir, et elle n'avait aucune raison de penser qu'il lui mentait. « Désolée, j'ai été très occupé ces derniers temps. » Lui répondit-elle tout simplement. Car maintenant qu'elle était face à lui, elle regrettait de ne pas avoir eu ce courage, ou cette folie, avant.
Elle fut contente qu'il prenne les devants pour lui embrasser le front doucement. Elle se laissa faire évidemment, revenant capter son regard juste après. Avant qu'un blanc ne tombe entre eux, elle se permit de lui présenter ce qu'elle transportait : « J'ai réussi à me dégager une petite heure et... Je voulais savoir si tu avais un peu de temps devant toi. » Lui demanda-t-elle simplement. « Si pas, je te laisserais ce... Chef d'oeuvre culinaire et je te laisserais tranquille. » Précisa-t-elle juste après l'air de lui dire qu'elle n'était absolument pas contrariante sur la tournure que prendrait les choses.
Après tout, elle venait totalement à l'improviste, avec ses petites idées, sans certitudes qu'il puisse seulement la voir. Peut-être était-il seulement en pause présentement, d'à peine cinq minutes montre en main. Dans ce cas, elle se contenterait de ce petit tête à tête, et finirait par aller squatter le bureau de Jackson pour lui faire passer un interrogatoire discret sur sa dernière recrue. Il allait trouver ça bizarre. C'était bizarre. Et elle aurait droit en retour à un interrogatoire aussi. Mais qu'importait ! Elle réussirait forcément à le faire taire en lui enfonçant un muffin dans la bouche.
« Tu vas bien ? » Demanda Gillian finalement sans pouvoir s'empêcher de lui sourire. « Tiens, figure toi que j'ai réussi à rallumer mon téléphone dix minutes avant qu'il ne sature totalement à cause de toutes les notifications que j'ai pu recevoir. » Il savait parfaitement à quoi elle faisait allusion pour le coup. La batterie avait un peu chauffé ce jour-là, elle avait mis un temps fou à évacuer tout ça. Mais elle y était parvenue, au bout de trois très longues heures de tri. Il fallait croire que ses histoires de coeur étaient vraiment palpitantes. Alors qu'elle les trouvait incroyablement ordinaires pour sa part... |
| | | Sam 31 Déc - 3:07 | | Une invitation à déjeuner était le motif de la visite. Même si l'homme ne s'était jamais vu comme un fin gourmet, manger lui faisait toujours plaisir. De plus, il fallait prendre en compte que le repas serait partagé en charmante compagnie alors pouvait-il réellement refuser ? Bien évidemment que non !
- J'aurais toujours un peu de temps pour toi, malgré nos emplois du temps de ministre. Laisse moi juste régler quelques détails et je te traine dans la salle de repos. On y sera plus tranquille.
En déballant sa dernière phrase, il observa autour d'eux les quelques personnes qui les observaient encore, se posant sans doute des questions. Dans une autre vie, il aurait sans doute rentré dans le tas en demandant si quelqu'un avait un problème mais non, ici présent, il préférait la discrétion, se doutant même que la blonde n'attendait que ça, s'éloigner des points peuplés d'yeux interrogateurs. Laissant ses doigts caresser Gillian, Gavin s'éloigna ensuite pour rejoindre le point d'accueil afin d'y remplir un document d'entrée et de se porter garant du civil qui posait les pieds dans ce lieu gardé par une Élite intransigeante. Au moment d'apposer sa signature, la main de l'hôtesse vint se poser sur la main du soldat. Ce dernier haussa un sourcil et attendit qu'elle murmure.
- Parson, les rumeurs sur vous sont vraies ?
Le Garde n'eut que pour réponse un roulement d'yeux qui faisait clairement comprendre qu'il ne dirait rien puis se détourna du bureau pour se poster de nouveau face à sa belle. Délicat comme à chaque fois qu'il fallait la toucher, le mastodonte prit le fameux chef-d'œuvre culinaire d'une main, indiquant le chemin de l'autre avec un sourire amical et tendre. Une fois engagés dans un des nombreux couloirs du QG, il desserra enfin les dents alors qu'ils poussaient la porte de la grande salle de repos. Il n'y avait pas grand monde, trois collègues tout au plus, dont un qui dormait dans un canapé. Choisissant une petite table près d'une fenêtre, le motard offrir à la styliste de s'asseoir après lui avoir tirer la chaise, prenant ensuite place face à elle.
- Pardon pour tout ce sérieux. C'est moi dans la vie de tous les jours. Sinon... Je vais bien et toi ? Concernant ton portable, je peux comprendre. Ma mère et quelques amis m'ont harcelé de messages pendant des heures. Et mon téléphone était au bord de l'agonie alors que je n'ai même pas de réseaux sociaux alors je n'imagine pas pour toi.
Il se mit à sourire. Avait-il l'air bête ? Pourquoi souriait-il autant ? Même pour lui la situation était étrange. Pour quelqu'un qui restait si souvent sérieux au travail, même avec les camarades qui parvenait parfois à lui arracher un sourire en coin camouflé, se voir sourire maintenant... C'était troublant. Néanmoins, cela lui faisait du bien de respirer une bouffée d'air frais, celle-ci le ramenant au souvenir d'une plage, de rires et de moments inoubliables.
Paisiblement, Gavin s'accouda à la table, croise les doigts et vint appuyer le menton sur ses pouces, fixant sagement ce visage qui avait rapidement fait le tour du net il n'y avait pas si longtemps que ça.
- Comment ça se passe au travail ? Tu dois être débordée. Je suis content de voir qu'il t'arrive de trouver un petit moment pour manger. Franchement, c'est pas une vie de se nourrir une fois par mois.
Il se moquait gentiment, se rappelant aux bons souvenirs de leur nuit à discuter de la vie qu'ils avaient et aux emplois du temps incompatibles avec une vie normale, sachant parfaitement que c'était un miracle d'avoir le temps de s'occuper de soi. En tout les cas, il ne reprochait en rien à sa compagne d'avoir prit son temps pour débarquer dans sa vie. Ils savaient dans quoi ils s'embarquaient lorsqu'ils s'étaient quittés, il y a des nuits de ça. Faire au mieux avec le temps de l'autre. Et puis qui se plaignait ? Pas lui en tout cas. Même cinq minutes avec sa Majesté des tissus lui suffisait amplement, au gaillard.
Pour l'heure il se contentait d'écouter les propos de la femme, de sourire toujours plus en déballant un à un, calmement, les mets préparés, pressé de les goûter. |
| | | Sam 31 Déc - 14:11 | | « Bien. » Fit-elle simplement avec un sourire en coin, laissant l'homme régler ses quelques soucis administratifs comme il disait. Elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur de la laisser à la merci des regards. Surtout que ça n'était qu'une question de minutes avant qu'il ne revienne. Elle pouvait endurer ! Et puis, n'était-ce pas elle qui arrivait totalement à l'improviste ? Si. Alors elle resta droite dans ses chaussures, et fut soulagée de le voir vite revenir et la conduire jusqu'à sa salle de repos, en lui prenant son sac. Il n'avait visiblement pas perdu sa galanterie ! Puis, en passant la porte, il lui désigna une table en retrait, près d'une fenêtre, et la blonde ne se fit pas prier pour s'y rendre.
Même si elle sentit dans son dos deux regards brulants, se retournant sur son passage. Remerciant l'homme d'être aussi courtois, elle l'empêcha de l'excuser plus longtemps en l'interrompant : « Non, ne t'en fais pas, c'est normal. » Le coupa-t-elle avec un sourire doux. « Tu ne peux pas te montrer à ton boulot comme tu es avec moi. » Parce que très clairement, l'imaginer se comporter comme ça avec Jax, c'était franchement très bizarre. Et même si l'image avec quelque chose de très amusant, elle savait que ça n'était pas très pro pour lui. « Tu imagines sinon ? Les gens pourraient croire que tu es sympa ! » Se moqua-t-elle ensuite avec un sourire en coin en le fixant avec une lueur malicieuse dans les yeux.
« Je vais bien. » Répondit-elle finalement en aidant l'homme à déballer ses préparations. Même si elle ne manqua pas de rire à l'évocation de ses dernières semaines à éviter les rumeurs : « Ta mère ? » Fit Gillian, un peu surprise. Sans l'être forcément, vu que l'homme s'assumait totalement comme un bourreau de travail, et que ça devait désespérer cette femme de ne pas le voir se caser. Gillian était un peu l'Occasion avec une majuscule, et s'il fallait harceler le fiston pour qu'il comprenne, elle s'en donnait les moyens. « Si ça peut t'aider, je peux lui passer le numéro de la mienne. Comme ça elles pourront répondre à toutes leurs questions en nous laissant tranquille. »
Proposition qui tenait plus de la blague (quoique ! Il faudrait y réfléchir sérieusement), Gillain passa immédiatement à autre chose en fixant l'homme avec sérieux : « En tout cas, tu as l'air de faire l'unanimité. » Air un peu mystérieux, difficile de savoir si elle ne faisait que restituer les commentaires de ses nombreux fans ayant émis une opinion à son propos, ou si elle faisait allusion à sa propre opinion. Dans les faits, c'était surtout son avis qu'elle lançait avec l'air de ne pas y toucher. C'était sans doute mieux ainsi. Surtout que si des oreilles indiscrètes traînaient, elle n'avait pas envie de le mettre un peu plus dans l'embarras. Même si sa simple présence suffisait pour ça.
« Effectivement. Mais dans le mannequinat, une fois par mois pour manger, c'est beaucoup quand même ! » Blagua Gillian. C'était probablement un peu de mauvais goût compte tenu des déboires que le milieu avait. Néanmoins, elle poursuivit : « Puis, bon... Me dégager une heure pour venir, il a fallu que je bataille comme une lionne, mais ça en valait le coup. » Et enchaîna aussitôt sur autre chose pour faire passer une petite gêne : « Enfin ! C'est des recettes de Lydia Walsh, je ne sais pas si tu connais ? »
Elle releva le nez vers lui, croisant un regard un peu perdu. « En fait, tu dois probablement pas trop faire de la patisserie, vous devez pas avoir d'entraînement confection de gateau à la garde... » Plaisanta-t-elle simplement avant de lui faire l'étalage de toutes ses confections. Entre le sucré et le salé, les petites remarques tirées du blog de Lydia, les aliments qu'elle avait utilisé, tout ça. Gillian se rendit compte d'une chose assez évidente pourtant : « J'en ai peut-être... Fait un peu trop. » Admit-elle avec une petite moue. |
| | | Sam 31 Déc - 21:41 | | Être assis en face d'elle faisait de Gavin un homme comblé, mine de rien. Quand ses doigts effleuraient les siens et quand il voyait les sourires qu'elle faisait, en plus de plaisanter sans limites comme lorsqu'ils s'étaient connus, tout faisait que l'homme se sentait bien. A coté de ça, l'homme se mit à rire pour la proposition d'échange de numéro.
- Ma mère aime bien les réseaux sociaux, elle a même tweeter... Et elle raffole des histoires de people. Alors je e laisse imaginer quand elle a vu que son fils unique se tapait l'affiche avec une célébrité.
L'homme se mit à rire, se leva et alla prendre deux verres et une carafe d'eau en plus d'une bique de jus dans le frigo de la salle de repos, posant le tout devant eux.
- Tu sais, ce serait bien si nos mères se parlaient. Comme ça on aurait la paix. D'un autre côté... Connaissant la mienne, on serait mariés avant la fin du mois donc c'est pas une si bonne idée.
Tranquillement, le soldat vint demander à la jeune femme ce qu'elle désirait boire et la servit alors qu'il la laissait finir de déballer le nombre incalculable de création. D'abord ce fut un sourcil interrogateur qui accueilla la réception de toutes ces choses prêtes à être mangé. Il écoutait tranquillement Les propos de son amie qui s'amusait à répondre aux betises de son compagnon avant d'exliquer tout ce qu'ils allaient grignoter ensemble. Enfin, elle concluait en disant qu'elle en avait probablement trop fait mais qu'elle avait tiré ses recettes d'une dénommée Lydia. Doux, il posa sa main sur celle de la belle et lui offrir un sourire rassurant.
- Je ne suis pas mannequin, je peux manger plus de trois petits pois sans être menacé de perdre mon job. En plus... Je suis un bon mangeur à défaut d'être un piètre cuisinier. Disons que... J'en ai pour trois jours, grand max.
Délicatement, le soldat se mit à caresser le dos de la main féminine du pouce puis s'en alla pour venir prendre une création qu'il observa longuement, presque triste de la manger, comme s'il s'agissait d'un trésor. Dans tous les cas, l'homme vint rompre le gâteau Pour en tendre un morceau à la blonde. Il vint ensuite trinqué, amusé et se permit une bouchée du met, le mâchant tranquillement pour profiter du goût. Gavin enfourna une seconde bouchée et une troisième, se régalant par la même occasion. Avant d'étouffer, il se servir un verre d'eau et soupira.
- Tu devrais me dire comment rencontrer cette Lydia, je jouerai de mon charme pour lui demander de me faire à manger parce que si sa recette est bonne quand toi tu la prépare, qu'est-ce que ça doit être avec elle !
Moqueur, encore, l'agent rouge offrit un Nouveau sourire et se contenta de prendre un amuse-bouche pour y goûter simplement. Une fois fait, il croisa les jambes pour laisser son regard océan se fondre dans celui de sa visiteuse.
- Au fait, comment ça je fais l'unanimité ?
C'est vrai ça, elle lui lâchait une info sans rien dire de plus et il était curieux de savoir ce que ça signifiait. C'était un de ses défauts, quand ça le concernait, il voulait savoir ce qu'on cherchait à lui dire. |
| | | Dim 1 Jan - 2:38 | | « A voir ce que tu estimes pire. » Répondit Gillian en haussant les épaules, faisant mine de réfléchir sur le coup. Elle prit la part de son gâteau en mordant dedans, plutôt satisfaite sur le moment de sa fabrication. Elle était prête à se faire embaucher par la patronne du pégasus, et de se mettre aux fourneaux. Même si dans les faits, elle n'avait absolument pas le temps pour ça avec sa vie tellement remplie et à moitié bien rangée. Elle se reconcentra sur le sujet, et lança avec une mine si sérieuse qu'elle ne doutait pas que Gavin en serait gêné : « Être harceler par ta mère, ou te marier avec moi avant la fin du mois. » Et elle laissa le temps de laisser planer le doute avant de rire doucement.
Non, elle ne comptait pas se marier demain, même si ça pouvait faire très plaisir à sa propre mère. Madame Hammond était de ce genre de névrosée obsessionnelle qui n'avait besoin que d'une chose pour se laisser aller : de savoir que ses enfants étaient bien accompagnés. Ses deux aînés avaient trouvé des compagnes extraordinaires depuis des années, déjà faits des enfants. Il ne restait que sa petite dernière à qui il manquait visiblement une bague au doigt. Mais à son grand malheur, sa cadette n'était pas pressée par le temps, encore moins les hormones ou son horloge biologique. Peut-être qu'un jour. Peut-être pas. Gillian préféra largement rire de la remarque de Gavin, qui appréciait ses préparations !
« Oui bien sûr ! » Fit-elle en roulant des yeux, avant de préciser : « Elle tient une café littéraire, le Pegasus. » Qui allait très prochaînement ouvrir ses portes selon l'invitation qu'elle avait reçu. Et Gillian s'était promise d'en faire partie pour soutenir son amie et l'encourager à poursuivre dans cette voie. Elle semblait s'y épanouir, et elle avait investi beaucoup de son temps là-dedans. « Mais tu vas être déçu, je pense que ton charme ne fonctionnera pas sur elle, elle est déjà omnubilée par son mari à côté. Il est... tu vois ? Beaucoup plus... » Elle chercha ses mots. Leo était quoi ? « Ou beaucoup moins... »
Gonflant les joues, elle ne trouva pas. Surtout parce qu'eux deux, c'était un peu à la vie à la mort visiblement. « Enfin bref, il est son amoureux quoi. » Termina-t-elle à défaut de mieux. Elle ne pouvait pas dire le connaître énormément d'ailleurs. Elle lui avait déjà parlé, surtout que le bonhomme l'avait logé il y a quelques années de ça. Mais il était aussi particulièrement occupé pour son travail, un agent et un espion, ou quelque chose de ce genre. Et là, ce fut comme une connection dan sla tête de la blonde : « Tu le connais peut-être. Leo Jung. Il travaille au SHIELD. » Précisa-t-elle. « Puis... Tu peux te contenter d'aller lui acheter des gateaux à l'occasion, elle appréciera. »
Il n'y avait par ailleurs aucun doute avec le fait que lorsqu'il goûterait les recettes de Lydia, il en tomberait amoureux, et elle passerait finalement au second plan. Elle n'était pas mauvaise perdante, surtout dans un domaine où elle ne pouvait clairement pas lutté, mais elle ne pourrait cacher une petite pointe de déception si ça arrivait vraiment. Quoiqu'il en fut, la blonde manqua de s'étouffer lorsque l'homme reprit là où elle avait laissé la conversation, à propos du fait qu'il faisait l'unanimité. Ce qu'elle voulait dire ? Toussant légèrement, elle but une gorgée de son eau avant de reposer son verre.
« Hmhm. » Commença-t-elle en regardant ailleurs. « Oui... ? » Le regard de Gavin était celui qui cherchait surtout des réponses construites, pas des mots simples lancés au hasard de la discussion pour s'éviter une gêne. « La communauté de fans féminines qui me suit sur les réseaux sociaux avait l'air de te trouver... a son goût. » Précisa Gillian avec une petite moue, les joues rougissants légèrement. « La communauté gay aussi d'ailleurs. » Elle se racla la gorge et fit mine de s'intéresser énormément à la garniture d'un de ses gâteaux. « Et les hommes, eux, sont moins bavards. Grands silencieux du sondage. »
Ok, là, elle tournait clairement autour du pot, et Gavin ne se ferait pas berner si facilement. Alors, elle se décida à aborder la chose de manière bien plus franche, et de ce fait, bien plus gênante pour elle : « Si on écoute ma mère, elle espère que tu n'es pas juste un ami. » En vrai, si on écoutait sa mère, on passait une heure au téléphone à tenter de répondre à des questions mitraillettes, sans pouvoir en placer vraiment une. Gillian avait un petit peu résumé l'idée. Et puis, approchant timidement sa main de celle de Gavin, elle ajouta : « Moi aussi, je l'espère. » Elle eut l'impression que son visage était en train de chauffer. Elle devait être rouge du menton jusqu'au front. « Mais ce n'est pas le sujet. » Trancha-t-elle.
Il fallait qu'elle passe à autre chose pour faire redescendre sa température interne et son rythme cardiaque. Autant dire qu'elle allait mettre à son service son jeu d'actrice. En un rien de temps, elle retrouva son air confiant pour venir lui demander, mine de rien : « Tu as fait quoi ce matin alors ? » Elle avait noté qu'il n'était pas en tenue de garde, plutôt comme un civil sportif. Elle paria sur le coup sur un entraînement qu'elle avait interrompu. « Tu as le droit de faire visiter l'endroit aux civils ? » Demanda-t-elle ensuite avant de préciser : « Je n'ai... Jamais demandé à Jax de me faire faire le tour des lieux, donc je suis assez curieuse. » |
| | | Dim 1 Jan - 3:39 | | Gillian posait une colle qui n'en était pas une au Garde. Se faire harceler pendant des jours, des mois, des années par sa mère ou alors épouser la styliste face à lui.
- Facile, le pire serait de t'épouser. Déjà parce qu'on risquerait d'être tous les deux en retard à notre mariage, qu'un panel de prétendants m'attendra devant l'autel armé de fourches et de torches, puis je suis certain que la lune de miel se fera dans un bain de fans à toi. Oh non, non, c'est calvaire. Supporter ma mère me semble moins risqué.
Nouveau sourire ironique. Évidemment que non, il ne pensait pas les conneries qu'il venait de dire. Il préférait cent fois épouser la blonde demain plutôt que regretter cette décision toute sa vie. Mais bon, après, le mariage, il n'y avait jamais vraiment pensé et même là, il n'y pensait pas. Pour lui, au moment M actuel, ce n'était pas nécessaire dans sa vie ni même dans sa vie de couple, si tenté qu'on soit de dire qu'il partageait désormais une histoire amoureuse avec quelqu'un. Tranquillement, il revint mastiquer tranquillement un morceau de gâteau, souriant à la réponse de sa compagne qui annonçait au blond qu'il ne pourrait jamais faire le malin auprès de la fameuse pâtissière donneuse de conseils pour de la bonne popote. Enfournant un second morceau, il continuait de mâcher tranquillement en réfléchissant aux propos suivant, avalant avant de répondre.
- Hm, Jung, ça me dit quelque chose, oui. J'ai déjà probablement travaillé avec lui mais après, j'étais du genre un peu solo, donc je ne saurais pas te dire, à moins de voir son visage quelque part. En tout cas, tout ça c'est très bon mais je préfère l'idée de te laisser les faire. Ce serait dommage que j'oublie tout le mal que tu te donnes pour me nourrir de tes tentatives culinaires.
Encore une fois, Gavin laissa un sourire moqueur naître sur son visage, comme ceux qu'elle avait déjà vu deux semaines auparavant. Finissant son verre d'eau avant de se servir un peu de jus, le soldat attendit la réponse à sa dernière question, patiemment et roulant des yeux lorsque sa douce s'amusait à tourner autour du pot, refusant clairement de lui dire de façon cash ce qu'elle sous entendait. Certes, ça ne le laissait pas indifférent qu'on pense qu'il était agréable à l’œil, se sentant même flatté que cela vienne des femmes comme des hommes. Bon, il n'éprouvait pas d'attirance pour la gente masculine mais il appréciait quand même la considération. Et puis, l'annonce tomba, faisant ainsi devenir rouge de gêne le minois féminin qui, désormais, fuyait le regard du gaillard. Cependant, très vite elle enchaîna, ne laissant pas réellement à l'homme le temps de donner son avis sur la chose.
Visiter le camp, hein ? D'un geste lent et plein de réflexion, Gavin se gratta la joue et croisa les bras un instant pour savoir s'il était possible de montrer à quelqu'un d'extérieur les lieux. En réalité, il ne savait pas s'il pouvait et quelque part, son entraînement lui avait apprit qu'il ne fallait jamais ce genre de lieux aux étrangers. Déjà parce que savait-on jamais si le demandeur se trouvait être un espion ennemi, même si pour le coup, l'agent en doutait fortement et surtout parce que si le civil était un proche d'un membre, si ce civil avait visité les lieux, il pouvait être la cible de malfaiteurs cherchant à détruire la base... Et il ne voulait pas risquer que quoique ce soit arrive à celle qui lui faisait face. Alors, tranquillement, il se mit à bouger la tête de façon négative.
- Je ne sais pas s'il est possible de faire ça. Je suis encore nouveau, je n'ai pas encore assimilé toutes les règles et puis je ne me sens pas d'humeur à parader ma plus belle conquête à travers le QG, certains pourraient être jaloux et voudraient s'emparer de toi sauf que tu es mon trophée et tout ça, tout ça. J'espère que tu comprends.
En voyant la jeune femme prête à ouvrir la bouche pour répliquer, le Protecteur attrapa la main de la blonde et vint porter les doigts à ses lèvres, les embrassant avec énormément de tendresse. Il ne voulait pas qu'elle réagisse à la plaisanterie pleine de sarcasme et d'ironie qu'il venait de lancer. D'autant qu'il voulait répondre pour pouvoir changer de sujet et revenir au dernier qui avait capté son attention. Toujours aussi tendrement, il vint poser sa main libre sur la joue féminine pour caresser délicatement, sourire affectueux aux lèvres avant de se pencher un peu au dessus de la table pour parler sur le ton de la confidence.
- J'espère bien être plus qu'un ami, pour toi. Je crois que ça fait à peu près deux semaines que je me demande si on partage l'idée d'être... Ensemble. Enfin de...
Ah. Problème. Il ne savait pas réellement comment partager sa pensée. Il avait fait le malin jusque là, faisant mine de savoir exactement quoi dire sans pour autant que ce soit le cas. Là, il voyait son bel argumentaire s'envoler par la fenêtre, sa crédibilité aussi, tiens et possiblement le peu de témérité dont il avait fait preuve jusque là. S'humectant alors rapidement les lèvres, Gavin inspira et soupira, tentant à nouveau de se lancer.
- Tu pourras dire à ta mère que je suis plus que ton ami, si tu le veux bien. Qu'elle pourra appeler la mienne pour fixer la date du mariage et de ne pas oublier d'inviter tous les journalistes du monde pour qu'on puisse officialiser tout ça. T'en pense quoi ?
Oui, bon. De façon détournée et un peu lâche, il avouait avoir espéré qu'ils pouvaient se dire qu'ils formaient un couple. Certes, un couple un peu étrange, un couple qui se verrait sans doute qu'une à deux fois par mois selon les emplois du temps, un couple un peu à part par le fait qu'ils plaisantaient plus qu'ils ne se faisaient des mamours comparés à d'autres qui ne faisaient que ça les premiers mois mais un couple tout de même. Quelque part, l'agent Parson espérait juste avoir la chance qu'on lui dise un jour "Fais toi tatouer son prénom sur le muscle" même si c'était has been et qu'il refuserait parce qu'il n'avait pas besoin de ça pour prouver à sa moitié qu'il tenait à elle. Bref, il espérait juste pouvoir la chance d'avoir une réponse positive à sa question détournée. Quelle était désormais leur relation officielle ? |
| | | Dim 1 Jan - 13:46 | | « Effectivemnet, ça sera un beau mariage ! » Le horde d'hommes l'attendant avec des fourches, le bain de fan, le retard à la cérémonie parce que pas le temps, il n'y avait pas de doute là-dessus : Gillian ne voulait pas voir les choses autrement du coup ! Mais comme l'homme préférait se faire harceler par sa maman, libre à lui ! Elle ne le retiendrait pas, se contenta même de lui faire un grand sourire qui lui souhaitait tout le courage du monde. Et puisqu'il était même question de profiter de ses créations culinaires, la blonde haussa les épaules et lui assura avec la plus grande des sincérités : « Et je te donnerais même mes échecs ! Il n'y en a pas eu tant que ça aujourd'hui, mais c'était jour de chance. La prochaine, tout ne se passera probablement pas aussi bien. »
Oh, elle se voyait déjà couverte de farine des pieds à la tête, des coquilles d'oeufs dans ses préparations, une pate soufflée retombée, ou du piment trop fort sur des petits fours. Du genre à faire des trous dans l'estomac, les intestins, et tout le reste finalement. Pas sûre qu'il apprécie tellement son engagement et son abnégation en la matière. Mais même si elle aimait taquiner les gens, elle n'oserait jamais le faire pour de vrai. Même pas à Gavin ! Ça serait très amusant mais aussi très douloureux de le voir cracher du feu à cause d'une de ses bêtises. Alors, il se contenterait de ses surprises réussies, mais de celles qu'elle n'assumait pas. Et gardant son sourire, elle le laissa la malmener un petit peu en la laissant lui expliquer le pourquoi du comment de ses dernières semaines.
Elle crut bien s'en tirer à bon compte. Puisque Gavin réagit immédiatement sur son nouveau sujet de conversation, lui permettant de retrouver des couleurs plus humaines et moins tomates. Aussi pas mal de contenance et de confiance en elle. Elle écouta donc simplement l'homme objecté qu'il ne savait pas, étant encore tout jeune dans l'organisation, avant de rajouter qu'il ne se sentait pas d'humeur de parader avec sa conquête dans le QG, son nouveau trophée. Gillian fronça les sourcils, à la fois de surprise et mitigée. Conquête ? Trophée ? Oh, elle eut très envie de lui rétorquer quelque chose comme « Tu as pris soudainement la confiance pour estimer que je suis à toi et rien qu'à toi ? » Sans avoir le temps de l'articuler pour autant.
Parce que Gavin venait de s'emparer de sa main soudainement, en public, et que sur le coup elle ne sut trop où se mettre. Les yeux ronds de stupeur, elle se laissa faire pour autant, surtout en sentant la carresse sur sa joue où les baisers sur ses doigts. Sa petite scène fut vite effacée dans sa tête pour un grand vide à l'intérieur, ou alors une impression d'être totalement comblée. Sur le coup, Gillian eut l'impression d'être une petite fille, pire qu'une adolescente, devant son premier amoureux. Ça faisait d'ailleurs si longtemps qu'elle n'avait pas eu un compagnon dans sa vie qu'elle avait un peu oublié comment on faisait pour aimer correctement l'autre.
« Tu es mignon quand tu t'embrouilles tout seul. » Lâcha-t-elle avec un grand sourire taquin, alors qu'il tentait plus ou moins de lui faire une déclaration sans trouver ses mots. Elle était contente qu'il essaie, et contente de ne pas être à sa place. Elle aurait été incapable elle aussi d'articuler une phrase correcte tant elle aurait été stressé d'essuyer un refus pur et simple. Et Gavin avait tant de raisons de refuser. La vie de Gillian était compliquée, son métier prenant, il ne connaissait pas encore son caractère, mais ça ne saurait tarder et il comprendrait que rien n'était simple avec elle. Mais comment expliquer ça ? Comment lui dire qu'elle avait parfois l'impression que rien ne pouvait être facile quand il s'agissait d'elle, et que ça n'était pas juste la réalité qui l'exigeait. L'intime aussi, l'était.
« Oh, tu veux carrément annoncer ça aux journalistes ? » Se surprit-elle. « D'entrée de jeu ? » Elle eut un petit rire. « Donc l'armée d'homme devant l'église et le bain de fans ne te dérange pas, finalement ? » Blagua-t-elle dans la foulée en venant attraper la main de Gavin avec son autre main, pour la serrer très fort. Tant pis si les deux autres gardes dans la pièce les voyaient, ou si le troisième se réveillait pile à ce moment là en se disant tenir le scoop de l'année. Ce pauvre Gavin allait avoir quelques jours compliqués à venir, où il se ferait questionner sur un peu tout et n'importe quoi. Jusqu'à ce que l'euphorie retombe en tout cas, et qu'on lui fiche la paix à ce sujet. « Enfin, au pire tu leurs feras les gros yeux et ils fuieront vite, j'imagine. »
Gillian se contenta d'un sourire, annonçant clairement à son vis-à-vis ce qu'il en était : « Je suis heureuse. » Et c'était vrai. Elle n'avait pas ressenti autant de satisfaction, de bonheur, de plaisir, depuis longtemps. Une réussite professionnelle n'était, à bien des égards, pas au niveau d'une réussite personnelle. Et elle se disait que si Gavin avait été capable de cette prouesse deux semaines avant sans la connaître, qu'en serait-il à l'avenir ? « Tu sais, ça a été une semaine compliquée à ne pas savoir quoi répondre aux questions. » Confia la blonde. « Je crois que je n'ai jamais aussi bien évité de mon existence. » Souffla-t-elle simplement en mêlant ses doigts aux siens. L'espace d'un instant, ils n'étaient que tous les deux, dans une sphère d'intimité qui ne pouvait être brisé.
« Maintenant qu'on en est rendu là, j'ai l'impression qu'avoir passé ces deux semaines à me questionner était absurde. » Souffla-t-elle. Et puis, avec le recul, avait-elle seulement des raisons de s'en faire ? Elle avait l'impression de connaître Gavin, finalement. Elle s'était comportée avec lui d'une manière inédite, et ça les avait lié profondément. Mais cette impression était plus intimement ancrée en elle qu'elle ne pouvait l'imaginer. Comme si, dans une autre vie, ils avaient été quelqu'un, l'un pour l'autre. Une relation différente, mais aujourd'hui une sorte d'évidence. « J'aurais peut-être du venir plus tôt. » Plaisanta Gillian. Même si elle savait que cette pause était nécessaire, pour l'un comme pour l'autre. Pour savoir s'il n'y avait rien, ou au contraire, tout. |
| | | Dim 1 Jan - 21:13 | | Gavin avait oublié tous les autres sujets de conversations abordés quelques secondes auparavant, tout ce qu'il voulait, c'était écouter, encore et encore, les propos de sa belle. Il la laissait glisser la main dans sa paluche, la laissait croiser les dix doigts tandis que lui, de son côté, gardait ses lèvres sur le revers de la main féminine. Il ne voulait pas s'en défaire alors il se contentait d'écouter sagement les mots avec un sourire sincère. Il comprenait parfaitement ce qu'elle voulait dire. Même lui avait trouvé le temps long, à se demander ce qu'il devait dire à toutes les personnes qui se questionnaient sur la relation des trentenaires. Lui aussi désirait des réponses claires et précises sur ce sujet et désormais, il les avait. Officiellement, il s'agissait d'un oui. Oui, ils formaient un couple. Oui, ils vivaient une romance même si tous ignoraient la façon dont elle était née. Peu importait, en fin de compte. Tout ce qu'il fallait savoir, c'est que les... amoureux ?... profitaient autant que possible de leur histoire. En tout cas, Gavin supposait qu'ils le feraient.
- Tu me crois si je te dis que... Eh bien que ça a été une épreuve pour moi ? Habituellement, ne donner aucune réponse est un jeu d'enfant mais je crois bien que tu es devenue ma faiblesse. La salle d'entraînement a été ma meilleure amie tout le temps qu'à duré les rumeurs sur nous.
Libérant la main de ses lèvres, il se mit tranquillement à caresser sa peau du bout des doigts, observant un instant l'épiderme qu'il effleurait. Un nouveau sourire naquit sur les lèvres du blond puis il fit remonter son regard sur le visage qui lui insufflait une envie de joie intense qu'il ne cachait pas en sa présence. Jamais il n'avait connu ça, même si, concrètement, il n'avait pas chercher à connaître cette sensation. En tous les cas, il aimait l'idée d'être seul au monde avec Gillian, s'enfermer dans une bulle qu'eux seuls pouvaient faire exister. Le garde en oubliait même la présence de ses collègues. Que faisaient-ils ? Il n'en savait rien mais s'en fichait pas mal. Ils pouvaient prendre des clichés, des vidéos ou même essayer d'écouter, Gavin n'éprouvait pas le besoin de cacher la femme. Plus il la regardait, plus il avait la sensation de l'avoir toujours connu, de l'avoir cherché longtemps sans jamais la trouver avant maintenant.
L'homme se leva un peu, uniquement dans le but de se laisser guider par un désir fou qui le tenait depuis que sa compagne était arrivée mais qu'il avait fait taire pour ne pas la gêner et ne pas se donner en spectacle devant une innombrable paires d'yeux. Délicat, il vint coller ses lèvres à celles de la blonde, lui offrant un présent qui avait souvent fait battre le cœur du colosse les fois où il y repensait. Se reculant enfin pour s'asseoir, il se racla la gorge, finalement un peu gêné lorsque les gloussements d'une agente de passage se fit entendre. Le rose aux joues, le barbu se retint de détourner les yeux de la styliste pour tuer d'un regard chaque collègue qui les observait.
Ce moment d'amour passé, il soupira sans pour autant délaisser la main de sa compagne, la gardant fermement mais tendrement dans la sienne. De sa main libre, il revint chercher un petit quelque chose à grignoter mais avant même de le faire, il haussa les épaules, un sourire taquin au coin des lèvres.
- Tu vois, je montre que je suis humain à mes collègues, pour toi. Alors je pense être capable d'affronter une horde de journalistes, un raz-de-marrée de fans, pour être avec toi. Je pourrai même affronté le jugement de ta mère et du reste de ta famille, pour toi.
Se passant la langue sur la lèvre inférieure pour l'humidifié, Gavin retint difficilement un rire et haussa encore les épaules, buvant une nouvelle gorgée du liquide dans son verre avant de reprendre.
- En tout cas, te rendre heureuse suffit amplement à me convaincre d'affronter nos vies en accéléré. Et...
Non, finalement, l'eau de rose n'était pas terminée. Il y avait quelques gouttes qu'il voulait faire couler dans le petit lac de tendresse qu'il possédait et dont il ne connaissait pas l'existence avant sa rencontre avec la dame assise face à lui. Le colosse ouvrit la bouche pour parler et la referma avant de lever son index, menaçant pour ordonner à ce qu'on ne se moque pas de son incapacité à dire les choses d'un seul trait. Peut-être qu'un jour il ferait preuve d'une témérité totale, sans avoir à s'y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à ses fins. Après un soupir de courage, il se lança. Il se devait d'être honnête et d'avouer certains faits.
- Tu sais que je ne suis pas doué en relations humaines, de ce fait... Je n'ai jamais vraiment su ce que signifiait que d'être en couple. Je n'ai eu qu'une femme dans ma vie, je n'avais que la vingtaine et ça s'est rapidement terminé. Je serai probablement le pire des compagnons du monde et je te demande de pas trop m'en vouloir, si ça devait arriver. Voilà.
Oui, voilà. C'est tout ce qu'il voulait dire, signaler. Après tout, il n'était pas du genre à parler de ce genre de choses, ni même à les laisser deviner. Il avait souvent été aussi froid que la pierre pour percer dans son milieu, pour protéger les siens, amis comme famille. Pourtant, au fond de lui, quelques pas, il y avait une boîte, sans charnière, sans clef, sans couvercle et pourtant un trésor doré y était caché. Un cœur d'homme camouflé par des tonnes de couches de devoirs, de responsabilités et de valeurs. Un cœur qui ne demandait qu'à s'exprimer, qu'à être débarrassé des chaînes dont il était pourvu afin d'éviter de montrer au monde tout ce qu'il pouvait ressentir. |
| | | Dim 1 Jan - 23:29 | | « Je vois qu'on avait tous les deux de quoi évacuer notre frustration. » Plaisanta Gillian à la remarque de l'homme. Une épreuve de ne pas pouvoir répondre ? Elle ne pouvait que comprendre ! Ses tentatives d'évitements n'avaient pas toujours été couronné de succès. C'était simple de sourire, de faire semblant que, d'ignorer royalement. Mais au fond, chaque question donnait de quoi alimenter simplement le doute qui l'avait étreint pendant un long moment. Maintenant qu'elle tenait sa main dans la sienne, qu'elle la carressait avec douceur, tout ça semblait s'être envolé.
Et tout semblait incroyablement ridicule en fin de compte. De quoi s'était-elle inquiétée déjà ? Maintenant qu'elle le tenait fermement, en douceur, c'était comme si tout son questionnement avait juste été absurde. Cette aprobation maladroite était une délivrance, entre autre chose. Un soulagement même, pour elle. Et pour lui, visiblement. Elle ne put s'empêcher de sourire, un peu bêtement, en lui répondant : « De toute façon, tu n'avais pas le choix que de ne pas pouvoir répondre. Maintenant, ça sera plus facile. » Même si elle ne savait pas encore comment ils allaient pouvoir vivre ça au quotidien.
Est-ce que Gavin accepterait d'admettre clairement qu'ils étaient en couple ? Est-ce qu'ils devaient s'en cacher ? Gillian savait que pour avoir la tranquilité, il valait mieux assumer d'abord en admettant la vérité, pour être en paix ensuite. Les fans et les journalistes finiraient par se lasser de cette nouvelle, se montreraient probablement intrusifs durant un mois, voire moins que ça, avant de passer à autre chose et de se satisfaire de cette réalité. Mais même un mois, pour une relation toute jeune, c'était une épreuve. Et Gillian savait que sa célébrité ne facilitait pas la chose.
Elle aurait voulu s'en excuser, d'ailleurs, mais elle n'en eut pas le temps. A la place, elle se retrouva avec les lèvres de Gavin plaquées sur les siennes, et dans l'impossibilité de faire autre chose que d'en profiter. Un peu surprise, elle eut l'impression de sentir son cœur exploser de bonheur. Elle en aurait rougi, si elle n'était pas à la fois tant étonnée, et tant contente. Quand cet échange bref cessa, elle papillonna des cils en regardant son homme avec un sourire un peu niais. Et c'était agréable de l'appeller comme ça. Son homme.
Il n'y eut que le gloussement d'une des gardes pour venir la remettre sur terre. Elle pouffa à son tour, gênée sur le moment. Hésitante aussi. Peut-être que ça dérangerait Gavin à l'avenir, ou que cette rumeur allait finir par lui porter préjudice. Elle hésita à s'en excuser à nouveau mais l'homme intervint très vite. « Tu es un garçon extrêmement courageux. » Lui souffla-t-elle avec sincérité, mais en se moquant un petit peu aussi. Affronter tout ça pour elle, maintenant, c'était peut-être un peu beaucoup, mais elle préféra ne pas juger... Parce que ça lui faisait surtout plaisir d'entendre ça.
« On a déjà un peu parlé de l'état de nos vies la dernière fois. Pas dans le but d'envisager quelque chose, mais on le sait. » Signifia-t-elle. « Je ne vais pas essayer de te changer, de te transformer en quelque chose que tu n'es pas. Parce que... J'aime bien ce que je connais, là. » Fit la blonde en haussant les épaules. Et même si l'homme semblait s'inquiéter pour son expérience, ce qu'il était, ce qu'il valait dans le domaine, Gillian entreprit de le rassurer très vite : « Tu sais quoi ? Ne t'inquiète pas. »
Elle essayait de tourner la chose du mieux possible, sans savoir si ça ferait mouche sur le coup ou pas du tout : « J'ai eu énormément de petits amis. » Confia-t-elle. « Et je ne dis pas ça pour te faire peur, et te dire que je m'y connais vraiment dans le domaine parce que ça n'a jamais dépassé les trois mois de relations. » Elle en avait un petit peu honte. Sauf qu'elle avait expliqué pourquoi ça ne marchait pas.
« Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi sur tous ces sujets. On a qu'à... Vivre les choses comme elles viennent, et se rendre aussi heureux qu'on le peut, quand on le peut. » Si elle avait voulu l'homme parfait, riche comme crésus, beau comme apollon, et égocentrique comme narcisse (parce que ça allait dans le pack)... Elle aurait épousé un de ces nombreux acteurs qu'elle avait déjà fréquenté.. Mais Gillian ne s'épanouissait pas dans ces relations, et pour une fois, elle voulait faire les choses différemment. « Tu sais... »
Elle s'interrompit à nouveau en réfléchissant. Ses yeux descendirent à leurs doigts enlacer, avant qu'elle ne reprenne son souffle et la parole : « Je ne prétendrais pas être mieux ou moins bien qu'une autre. J'ai perdu beaucoup trop de temps à me comparer à des chimères ou à tenter d'atteindre un idéal improbable. » Elle eut un petit rire, lui murmurant ensuite : « On dira juste qu'on a pas besoin de ça, et qu'on fera toujours au mieux. » Voilà tout. Avait-elle seulement besoin d'autre chose ?
« Je serais probablement la pire des compagnes du monde, j'ai des défauts affreux. Par exemple, je chante très faux sous la douche ! C'est terrible tu ne trouves pas ? » Exagéra-t-elle avec un grand sourire. « Et puis, j'ai trop bien appris à cacher mes sentiments, et à ne pas dire ce que je pense, à me contenter d'être efficace. » Rebaissant le regard, elle carressa lentement du pouce la paume de son ami, avant de souffler. « J'ai envie de faire quand même au mieux pour toi. Tu me permets d'être moi-même. » D'une voix teintée de gratitude. |
| | | Lun 2 Jan - 2:07 | | Gavin avait écouté sa compagne lui répondre, essayant de ne pas être trop honteux à ses aveux. De son côté, la femme tentait de le rassurer sans réellement y parvenir au début avant de sourire en coin à la fin, quand elle fit mention de sa voix de casserole sous la douche. Finalement, son discours parvint à atteindre l'esprit du soldat qui gardait son attention fixé sur les deux mains liées. Faire de son mieux pour que ça fonctionne, être heureux, vivre les choses comme elles venaient... Oui, tout ça semblaient être dans les cordes du géant. Finalement, un fin sourire naquit de nouveau sur le visage du blond. D'ailleurs, cette manie de sourire à tout va quand il était en présence de la demoiselle le perturbait au plus haut point. Franchement, ce n'était pas lui, ça, avoir un sourire aussi grand et aussi sincère. Après, ce n'était son habitude mais cela marquait totalement le changement dans son quotidien et sa vie sentimentale, il était joyeux. Heureux d'être... En couple. C'est ce qu'il était. En couple. Le penser faisait tout bizarre à cet homme qui se voulait si sérieux qu'on en oubliait son humanité par moment, même lui, l'oubliait. Elle était là, désormais, pour lui rappeler qu'il n'était qu'un humain comme un autre. A l'heure actuelle, il ne se sentait plus comme étant l'Agent Parson, ni même comme étant Shadow lorsqu'il allait en mission. Non, il était Gavin, le nouveau compagnon de Gillian. Pas de la célèbre styliste que tout le monde reconnaissait, mais juste de la femme, sans tous ses titres, même celui de dompteuse de vélociraptors, si tentée qu'elle ait ce titre, bien que ce soit pas étonnant si jamais elle le possédait. Au pire, s'il le fallait, il lui imprimerait le diplôme, sans doute trouvable sur le net et lui offrirait.
En bref, dans tous les cas, il se devait de répondre à tout ça, qu'il affirme qu'il comprenait où sa belle voulait en venir.
- On a des vies difficilement compatible avec une vie normale, on en a déjà parlé mais... Ça vaut le coup qu'on essaye de faire au mieux, d'être heureux tous les deux, de profiter de nos moments ensemble quand ils se présenteront, comme maintenant. Tu as entièrement raison sur tout ça.
Les yeux bleus du militaire vinrent croiser ceux de la star et ce dernier se mit une nouvelle fois à sourire bêtement. Un feu nouveau embrasait son cœur, un sentiment d'apaisement venant remplacer l'inquiétude et l'anxiété de cette rencontre si longtemps attendue, même si cela ne faisait que quatorze jours. Une nouvelle fois, l'homme attira la main de sa moitié à ses lèvres pour l'embrasser aussi tendrement que possible, comme s'il souhaitait montrer à la jeune femme qu'elle ne faisait pas erreur en leur laissant une chance d'avoir une histoire magnifique. Doucement il vint caresser ses doigts des siens alors que de sa main libre, il capturait un nouveau met pour le grignoter sans peine, haussant un sourcil interrogateur finalement. Du poireau ? N'avait-il pas rêvé ? Il semblait que non. Ce n'était pas une chose qu'il appréciait en temps normal mais bizarrement, ce n'est qu'après avoir ingurgité la petite création qu'il s'était rendu compte du goût. Comme ça, la chose passait toute seule et ce n'était pas pour le déplaire. Il lui faudrait annoncer ça à la mère Parson qui avait toujours eu du mal à faire avaler des plats aux poireaux à son fils, même lorsqu'il avait quitté l'enfance et qu'il se rendait en visite chez eux parfois. Après avoir terminé fit mine d'être remplit, tapotant sur son ventre en soupirant, riant un peu ensuite.
- Et... Comment ça marche un... Couple, chez les célébrités ? Est-ce qu'on balance l'info sur la toile, les médias s'en empare et la relais et tout le monde attend dehors ta sortie pour t'interviewer ou alors on les laisse deviner comme des grands ?
Bien peu familier avec les histoires de star, il ne savait pas réellement ce que ça faisait d'être balancé dans cette sphère en étant un simple inconnu, il ne savait pas ce que signifiait d'avoir des gens à ses trousses pendant un moment. Après, à ce niveau là, il n'avait rien à cacher et rien à trouver. Il était inexistant sur les réseaux sociaux, il n'avait ni frère, ni soeur, ses parents ne parlaient pas aux étrangers de cet homme en raison de son métier et les seuls amis qu'il avait toujours eux s'apparentaient à des tombes. Autrement dit, pour farfouiller de son côté, c'était peine perdue. Alors qu'il s'apprêtait à engager de nouveau la conversation pour savoir ce qu'il serait bon de faire concernant leur liaison, Gavin se prit une boulette inconnue sur la joue. Surpris, il ferma les yeux puis s'en prit une autre, ramassant l'objet qui ressemblait fortement à de la patafix, il s'en reçu une de plus sans qu'il ait pu réagir plus que ça. Posant son regard vers les responsables, il vit un de ses collègues à la porte, lui faisant signe de se ramener fissa. Intérieurement, le garde priait pour qu'on ne l'envoie pas immédiatement en mission, pas maintenant alors que l'heure de pause de sa compagne se termine. S'excusant auprès de cette dernière, il rejoignit le membre rouge qui lui chuchota quelques informations.
Avec un sourcil interrogateur, ce dernier hocha la tête et retourna auprès de la blonde avec un sourire mitigé, partagé entre l'amusement et l'ironie.
- Finalement, pas besoin de contacter le cercle des paparazzis, sont venues te chercher à la source. Il semble qu'il y ait deux ou trois personnes qui t'attendent dehors...
Doucement, l'homme revint glisser ses doigts dans la fine main de Gillian et fit une moue vaguement boudeuse.
- Je vais devoir enfiler ma tenue de travail pour t'accompagner dehors et m'assurer qu'il ne t'arrive rien. Ce serait dommage que tu te foule le petit orteil au QG même des protecteurs de l'île.
Il pouffa de nouveau de rire et soupira. Il n'avait pas réellement la foi d'aller s'habiller mais il le fallait, après tout, il était encore en heure de boulot, malgré la pause, il lui fallait revêtir son élégant bleu de travail mais pas tout de suite. Quand elle se déciderait à partir. Parlant de partir, Gavin serra les doigts de sa douce un instant, ayant une illumination.
- Au fait ! Il faudrait qu'on s'échange nos numéros. Ce serait plus facile pour fixer un rendez-vous, à l'avenir, non ?
Pas que l'improviste déplaisait à l'homme mais... Il fallait quand même un peu prévoir de temps à autre. |
| | | Lun 2 Jan - 2:45 | | « Oh, ça... Ne marche pas, généralement. » Répondit Gillian en fronçant les sourcils, un peu gênée pour tout dire. Parce qu'elle l'avait dit : elle n'avait jamais eu une relation durable de sa vie, et elle n'y connaissait pas grand chose. Les dernières fois qu'on avait annoncé une de ses relations dans les journaux, deux mois plus tard, c'en était fini. Elle n'était pas réputée pour être une personne qui s'engageait facilement auprès de ses fans et de ses harceleurs. Il était fort à parier que les titres tapageurs prendraient la température entre eux. Et donnerait une fourchette de temps pour savoir si ça durerait ou non.
Mais elle devait construire une réponse, parce que simplement dire « non mais te casse pas la tête, ça ne marche pas dans le monde des stars, tu as qu'à voir le nombre de divorces qui font la une ces dernières années », ça n'était pas particulièrement engageant. Même des Jennifer et Ben Affleck, ou des Brad Pitt et Angelina Jolie, ne résistaient pas au temps. Elle n'était pas la plus optimiste des femmes sur cette planète. Mais elle devait admettre que pour le coup, sa célébrité n'était pas du tout un avantage. Il y avait très peu d'occasion où elle le pensait.
« On peut ne rien faire, ils trouveront eux même leurs réponses, me poseront des questions dans les prochaines interview, je ne mentirais pas et on sera partiellement tranquille. » Lui souffla-t-elle en haussant les épaules. Il n'avait pas à s'en inquiéter. Elle avait envie de tout faire pour préserver sa tranquilité et son intimité. Que son nom ne fuite pas dans les journaux, ni son travail, encore moins son adresse. Même si ça ne durait qu'un temps, que l'engouement retomberait forcément, il y avait des choses vraiment déplaisantes liées à sa vie.
Et ça, il était du devoir de Gillian de le signaler à son nouveau compagnie. « Bon, je te le dis tout de suite, les premiers temps vont être... Compliqués. Pour ne pas dire pénibles. Ils voudront absolument tout savoir, c'est inédit, et blablabla. Donc prépare ta mine la plus méchante pour les faire fuir ! » Plaisanta-t-elle. Elle fut de toute façon interrompue dans sa phrase par l'arrivée impromptue d'un OVNI dans le visage de son compagnon. Un sifflement suivant attira son attention, Gillian releva les yeux vers la porte d'entrée, et vit un des gardes.
Gavin s'excusa pour voir de quoi il s'agissait, et Gillian ne mit pas longtemps à comprendre malgré les chuchotements. Il y avait un problème à l'entrée. Et il était fort probable que ça soit de son fait, à cause de sa présence ici. Elle avait horreur d'être un phénomène de foire, encore plus de gêner des honnêtes gens dans leurs travails par sa simple présence. Sur le moment, elle aurait pu essayer de se faire toute petite et disparaître sous la table en glissant doucement. Soupir gêné, Gavin vint confirmer ses craintes, et la blonde fit une moue boudeuse.
« Je suis désolée. » Souffla-t-elle en se sentait piteuse. « Je pensais avoir été discrète, mais ils ont du me suivre sans que je le vois. » Soupira la styliste en gardant son air attristé. « Je ne voulais pas vous causer des problèmes à la garde, il vaudrait peut-être mieux que j'y aille pour les faire partir eux aussi. » Elle en était un peu peinée. Ça faisait à peine plus de trente minutes qu'elle était ici, et ça amenait déjà son lot de problème. Et Jax allait probablement savoir qu'elle était passée sans venir le voir, lui.
Même si l'écossais n'était pas du genre à trop se vexer pour ce genre de choses, ou se montrer odieux, il savait les problèmes que ça pouvait amener. Pour avoir fréquenter de la célébrité, des gens à protéger pour qu'on les laisse tranquille... Enfin. Elle tiqua à la remarque de Gavin sur le fait qu'il devait aller s'habiller pour l'escorter jusqu'à sa voiture. Gillian fut contente pour sa part de ne pas être garé très loin du QG ! Mais par contre : « S'il te voit ici, ils sauront que tu y travailles et qu'on a un lien. » Objecta-t-elle.
De là à savoir si c'était vraiment ce qu'il voulait, autant descendre tout de suite et s'embrasser devant l'objectif pour expédier l'affaire. Elle avait juste peur pour sa part de précipiter les choses, et que ça compromette tout à la suite. Que les journaux enchaînent ensuite en rajoutant que c'était courru d'avance, qu'elle était une blague en matière d'amour et de relations de couple. Et elle n'avait pas envie d'être une blague pour Gavin.
« Mais... » Commença-t-elle doucement, arborant un petit air d'adolescente sur le point de dire une bêtise. « Je veux bien rester cinq minutes de plus. » Avant de se racler la gorge et d'ajouter : « Je suis curieuse de te voir dans cette tenue, j'avoue. » Voilà, sa bêtise était sortie ! Du coup elle se contenta d'un sourire amusé, même si elle était très sérieuse. Elle avait VRAIMENT besoin de voir cette tenue ! « En échange, il est tout à fait possible que je te laisse mon numéro. Et le code de la porte d'en bas, ainsi que l'étage et le numéro de l'appartement. »
Oui, quand Gillian avait envie de voir quelque chose, elle savait mettre toutes les chances de son côté. Il fallait pour ça avoir des arguments, et elle en avait plutôt pas mal. Gavin allait peut-être prendre ça comme du chantage, heureusement que l'enjeu n'était pas un secret d'état ou l'avenir de la population mondiale. Et puis... Il fallait parfois être bon joueur dans ce genre de moment. Surtout que Gillian se découvrait des facettes d'elle-même sur le coup... Comme le fait que jouer avec une personne qu'on appréciait, avec qui on se sentait en confiance, c'était franchement plaisant. Elle aurait presque voulu le connaître plus tôt, juste pour ça. |
| | | Lun 2 Jan - 15:44 | | - Tu sais, même s'ils parvenaient à farfouiller dans ma vie, ce dont je doute, ils n'auraient rien à se mettre sous la dent. Je suppose cependant que j'y perdrai la notion de vie privée. Mais vu à quoi elle ressemble quand je ne suis pas avec toi, je passerai pour un mec chiant.
Gavin se mit à rire un peu, faisant preuve d'énormément d'autodérision parce qu'il se voyait vraiment comme un type chiant à mourir dans la vie de tous les jours. Heureusement qu'elle était arrivée, vraiment. Au delà de ça, il ne pu qu'être attristé par le fait que sa compagne décide d'écourter leur rendez-vous à cause de trois/quatre pecnos qui voulaient absolument tout savoir de la vie de la femme.
- Rien ne te force à partir maintenant, tu sais. Je ne t'ai qu'une heure et ça fait des années qu'ils te pourchassent, on peut bien les faire attendre. Et puis, mes collègues se feront un plaisir de les éloigner... Disons en dehors de la propriété.
En disant cela, Gavin avait lancé son regard vers Scott une des seules véritables connaissances qu'il avait dans ce camp. Ce dernier comprit en un regard ce qu'il avait à faire, emportant avec lui les deux autres agents. Un sourire plein de gratitude naquit sur le visage du blond. Est-ce qu'il devait ajouter ça à leur tableau du nombre de fois où l'un avait sauvé l'autre ? Rien que pour ce service rendu, il voulait bien dire que ça comptait pour un sauvetage.
Néanmoins, l'homme se mit à sourire en coin à la demande de la femme, amusé même. Se mettre en uniforme pour toucher le gros lot ? Numéro de téléphone, adresse complète... Encore une fois il fallait noter que leur couple ne fonctionnait pas de base comme les autres. N'importe qui aurait eu quelques rendez-vous avec la personne aimée avant d'officialiser les choses. Entre temps, au moins le numéro de téléphone aurait été échangé... Mais non. Pas eux. Ils étaient ensemble et ils faisaient tout en accéléré. Plus personne ne les dérangeait, le collègue endormi restait endormi et de fait, Gavin pu se permettre un nouveau geste de tendresse en caressant la joue soyeuse.
Délaissant sa moitiée, Gavin quitta la salle de repos pour se diriger vers les vestiaires, sourire aux lèvres, amusé par tout ceci. Délaissant ses habits d'entraînement, le soldat revêtit la fameuse tenue de la Garde Rouge, symbole de l'élite même, de ce qu'il se faisait de mieux au niveau du protectorat, si l'on pouvait le dire ainsi. Dans la glace, l'homme s'assura, comme toujours, que son uniforme était parfait. Ce qui se trouvait être le cas. Revenant enfin à la salle de repos, le protecteur se mit au garde à vous, saluant sa compagne ainsi avant de se mettre au repos.
- Alors ? Comment je suis, madame ?
Il avait particulièrement appuyé son dernier mot parlant comme il parlerait à sa supérieure hiérarchique, faisant même mine d'être le plus sérieux du monde alors qu'un sourire tentait de montrer le bout de son nez. Après avoir longuement attendu, il cessa de faire le mariole et se rasseya en face de la styliste.
- Au fait, t'es au courant que si tu me permets de venir te voir chez toi, je vais squatter ? Je dors très peu la nuit alors si je m'ennuie à quatre heure...
Le garde haussa les épaules, l'air de dire que c'était tant pis pour elle et se mit à manger une nouvelle sucrerie, sans se faire prier plus que ça. A la suite de ça, Scott revint annoncer au duo que la voie était libre et qu'il avait fait en sorte que les fouineurs attendent suffisamment loin pour que l'amoureux puisse raccompagner la star au moins jusqu'à son véhicule. Remerciant son collègue, Gavin vint poser son regard regard bleu sur la blonde.
- Tu vois, on a encore un peu de temps pour nous. |
| | | Lun 2 Jan - 19:41 | | « Tu n'as donc aucun secret caché ? » S'amusa la blonde. Oui, elle s'en amusa parce que dans les faits, Gillian n'avait pas non plus eu une vie vraiment si extraordinaire. Et elle n'avait que des secrets de jeune fille, qu'on note à la limite dans un journal intime si on y tenait vraiment, pas qu'on pouvait mettre en première page du journal. C'était toujours fascinant l'intérêt qu'avaient les médias pour la vie des autres, même si cette vie en question n'avait absolument aucun intérêt. Qui en avait quelque chose à faire de savoir que mademoiselle Gillian Hammond avait eu un petit ami au secondaire et qu'il avait fini par la larguer ? Elle assumait complètement l'idée d'être comme les autres, n'avait jamais prétendu être au-dessus ou quelque chose de ce genre-là. « Come on. Même ce que tu manges nous intéresse tous, tu sais ? Et tes goûts en matière de musique, de films, de séries, si tu aimes la bière et si oui, de quelles sortes, si tu as été bien élevé par tes parents, et à quoi ils ressemblent d'ailleurs... »
Gillian se mit à rire pour le coup. Parce que des questions bizarres, on lui en avait posé pas mal. En tête, le fameux « mais c'est vraiment vous ? » qui était plus du à l'étonnement et au choc qu'autre chose. Mais dans les faits, la blonde avait du répondre à des milliers de questions étranges dans sa vie, elle en était même devenue très difficile à surprendre compte tenu de l'expérience qu'elle avait en la matière. « S'ils y parviennent... » Soupira-t-elle alors que Gavin tenait à la retenir, et qu'elle s'arrangeait juste pour ranger son sac convenablement et ne pas tarder si une ouverture s'annonçait à elle. Elle n'était pas contre restée quelques minutes de plus de toute façon, surtout parce que Gavin jouait à son jeu, et s'était éclipsé pour aller enfiler sa tenue de Garde.
La blonde attendit donc sagement dans la pièce le retour de l'homme, assise sagement sur sa chaise, songeuse. Heureusement qu'il ne mit pas longtemps à revenir à elle, et quand la porte grinça pour le laisser apparaître, elle ne put s'empêcher de froncer un sourcil. C'était plus qu'agréable, en fait. Elle se redressa pour s'approcher de lui, le regardant de la tête au pied avec un sourire mutin sur le visage. Elle aimait ce qui était plaisant à voir, et elle était songeuse sur ce point : Gavin était vraiment, mais VRAIMENT réussi. Ce costume lui allait à merveille, elle était presque sur le point de le féliciter de ça, et de se féliciter également pour avoir officiellement un compagnon aussi beau. « Eh bien, je dois admettre que ça te va bien ! » Le complimenta-t-elle doucement, venant s'approcher d'un pas et se hisser un peu plus sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser.
Elle aurait pu s'arrêter là, mais elle en prit un deuxième, discrètement et dans la foulée. Elle aurait eu tort de ne pas en profiter, n'est-ce pas ? Elle se régalait déjà de ce qu'elle avait sous les yeux ! Et elle s'amusa d'autant plus de la remarque de l'homme, quand au fait que s'il obtenait numéro et adresse, lui demandant avec sérieux : « Si tu t'ennuies à quatre heures tu comptes faire comme... Un chat ? » La question tomba, et elle rajouta en détail : « Reveiller ton hôte en jouant avec tout ce qui te tombe sous la main, courir dans tout l'appartement, miauler pour que je t'ouvre la fenêtre du balcon et exiger que je me mette aux fourneaux pour manger quelque chose ? » Rien qu'à l'imaginer, elle en riait ! Mais elle estimait que ça ne serait pas pour autant vrai... « J'ai hâte ! »
Enthousiaste, comme jamais, elle laissa un grand brun leur dire que la voie était libre, et Gillian ne manqua pas de lui lancer un : « Merci beaucoup. » L'homme s'esquiva doucement, les laissant en tête à tête tous les deux. « D'accord, je suis obligée d'admettre que vous êtes drôlement efficaces ici. » Et elle laissa derrière elle encore tellement à manger : « Tu pourras partager les autres avec tes gentils collègues du coup. J'en referais pour vous remercier en bonne et due forme. » Ajouta-t-elle doucement en tirant Gavin à elle pour le relever et venant l'étreindre par la taille. Le regardant toujours droit dans les yeux, elle lui souffla doucement contre les lèvres : « On a encore un peu de temps, tu as dit ? » |
| | | Lun 2 Jan - 22:52 | | Est-ce que la jeune femme avait les yeux qui pétillaient devant le spectacle qu'il offrait ? Il ne pouvait l'affirmer mais en tout cas, il appréciait grandement l'idée que ce soit le cas, retenant quand même quelques plaisanteries sur le fait que l'uniforme faisait toujours ce genre d'effet, que si les tenues des rangs armés lui faisait autant d'effet, il en avait trois différentes et puis y avait aussi celle, à demi vraie, qui pourrait dire qu'il avait de la chance d'être le seul qui lui faisait autant d'effet parce que vu le nombre de gardes rouges à la ronde... Il aurait du souci à se faire. Au lieu de ça, Gavin se laissa embrasser à deux reprises, deux moments qui firent battre son cœur à tout va alors qu'il répondait en même temps à la douceur de ses lèvres. A peine les baisers rompus, il se mit à rire lorsque Gillian demandait s'il se comporterait comme un chat, à réclamer toujours tout et rien à la fois. Le soldat haussa les épaules avec un sourire taquin.
- Je ne te réveillerai pas pour le repas, ça je sais me débrouiller, sinon il est probable que tu sois obligée de renoncer à ton sommeil. Désolé d'avance.
Bon, bien évidemment, il disait n'importe quoi parce que c'est ce qu'il faisait de mieux quand il se trouvait en présence de sa charmante compagne et qu'il adorait la voir sourire mais bon, poli et galant qu'il était, jamais il n'oserait la réveiller en pleine nuit, surtout pas quand il arrêtait de bosser à quatre heure sur matin et qu'il irait se coucher pour se lever une heure plus tard. Alors bon, clairement, il n'irait pas toquer à la porte de la belle à si une heure tardive, quand même lui n'osait pas rentrer chez lui à ce genre d'heure, préférant rester en salle de repos pour se reposer quand il avait passé la nuit à bosser. Suite à cela, un nouveau sourire naquit sur les lèvres du blond, s'amusant du constat de sa compagne. Il haussa les yeux au ciel, faisant mine d'être un peu blasé alors qu'il revenait la fixer avec tendresse.
- Bah ! Évidemment qu'on est efficace ! Tu oses douter de mon bataillon ? Je suis outré ! Pour la peine, personne ne touchera aux créations d'une femme qui ne croit pas en nos capacités !
Un nouveau rire s'échappa d'entre ses lèvres, se sachant peut crédible aux yeux de tous. Se laissant ensuite emporter par la petite blonde, il se mit debout pour qu'elle ne se fasse pas mal en essayant de soulever la masse corporelle du colosse. Pendant que la styliste passait les bras autour de la taille masculine, l'homme glissa les siens autour des épaules féminines, lippes contre celles de sa dulcinée, souriant, content de la situation, profitant de nouveau de leur sphère d'intimité. Délicatement, les doigts du géant glissèrent à l'emplacement d'une omoplate pour la caresser dans un mouvement lent du pouce tandis qu'il effleurait les lèvres de la célébrité à chaque mot qu'il disait.
- On a du temps, oui. On en aura jusqu'à ce que tu sois gavée de ma présence, même.
Nouveau sourire, un peu plus charmeur que les autres et il vint doucement parsemer la bouche de sa belle de petits baisers tout tendres, ses mains remontant petit à petit sur les joues de sa compagne comme s'il tentait de l'empêcher de se dérober alors qu'il commençait à l'embrasser petit à petit, comme la première fois qu'ils l'avaient fait, léger et doux en tout point. Libérant enfin les lèvres de la femme, Gavin vint cette fois poser les mains sur les côtes de celle qui partageait désormais sa vie, la fixant de ses yeux azurés.
- Sinon, je peux aussi te laisser un double de chez moi. Même si je n'y suis pas souvent en ce moment, t'auras toujours un endroit ou aller si jamais les médias se font trop imposants. Parce que si on se souvient bien, t'es censée être un lapin, donc t'auras toujours des carottes fraiches, de l'eau souvent changée, de la paille et même une petite maison super cool, le top du top, un vrai château !
S'il était prêt à prendre l'équipement de lapin uniquement pour se moquer de Gillian, le mastodonte restait sincère dans sa proposition et au moins, si elle venait, ils attireraient moins l'attention que si on le voyait se rendre chez la jeune femme pendant qu'un photographe à la sauvette patientait là pour avoir le scoop de l'année. Bien avant qu'elle se décide, il précisa justement qu'ils en reparleraient dès qu'elle saurait ce qu'elle voudrait mais qu'en attendant le plus important restait surtout et avant tout le fameux numéro de téléphone, auquel il enverrait sans doute de nombreuses vidéos de chats se cassant les dents ou autres bêtises dans le genre. Un gémissement se fit entendre derrière eux puis un petit ronflement. Gavin se mit à pouffer de rire avant de quérir un nouveau baiser sur les lèvres qui le rendait déjà un peu trop accro à son goût, surtout que s'il fallait attendre à nouveau deux semaines pour en avoir, il finirait comme un drogué en manque de sa dose.
- J'ai pas très envie de te laisser partir en fait. Tu connaîtrais pas quelqu'un qui arrive à arrêter le temps ? Tu dois avoir ça dans ton carnet d'adresse, non ? |
| | | Jeu 5 Jan - 1:22 | | Oui, ses yeux pétillaient. Bien sûr, Gavin n'avait pas posé la question à haute voix, mais vu que les deux se trouvaient en pleine lecture d'une histoire saisissante impliquant une romance omniciente entre les protagonistes, Gillian laissa apparaître cette évidence à travers ses paragraphes. Gardant son sourire, profitant de ses baisers, comme une gourmandise, une sucrerie que deux enfants prendraient plaisir à dérober pour la partager. Ils en étaient là tous les deux, à s'apprécier comme des gamins, découvrant progressivement ce que la vie pouvait réserver et les surprises qu'il y avait. C'était comme un pays étranger, pour l'un comme l'autre, avec ses codes et son langage, des mots qu'ils devraient apprendre à deux.
« Tu pourras me réveiller, t'en fais pas. Je ne suis pas du genre grosse dormeuse... » Déclara-t-elle simplement. Avec son travail, le décallage horaire, tout ça... Il lui arrivait de veiller particulièrement tard, de ne se coucher qu'aux petites heures du jour, pour émerger peu de temps après pour recommencer. Gillian vint l'embrasser pour s'excuser d'avoir simplement douter de pouvoir faire fuir ses détracteurs. Elle n'y arrivait pas toujours, alors... Comment pouvait-elle attendre que des inconnus y parviennent. « Excuse-moi, je ne médierais plus jamais à propos de toi, de ton travail, ou de tes collègues. Vous êtes plus que talentueux ! » Souffla-t-elle en venant poser ses lèvres sur son sourire moqueur.
Elle n'avait pas songé un seul instant qu'il puisse être sérieux. Ils se taquinaient juste, parce qu'ils savaient le faire entre eux. Parce que c'était leur marque de fabrique, la manière avec laquelle ils s'entendaient. Et elle n'arrivait à en tirer que des sourires, soulagés, satisfaits, contentés. Tout ce qu'il lui fallait pour être vraiment bien dans sa peau présentement, bien dans ses bras aussi alors qu'il venait l'étreindre à son tour, et qu'ils étaient presque en paix en tête à tête. Il n'y avait plus qu'un homme avec eux, en train de dormir paisiblement, trop, pour se douter de la scène qui se jouait dans la même pièce que son sommeil.
Et Gillian n'eut pas le temps de répondre à la proposition de Gavin. Elle en fut surprise pour tout dire, se demandant si ça n'était juste pas un peu précipité. Mais après tout, n'avait-elle pas donné quelques minutes avant son adresse, son numéro ainsi que son appartement à son compagnon ? Elle adorait penser ça. Son compagnon. Comme si c'était du miel sur la langue, quelque chose de particulièrement agréable, sucré. L'entendre était comme un plaisir, discret, intime, l'annonce d'un peu de bonheur à venir. « Si, bien sûr ! » Répondit-elle avec un grand sourire en faisant mine de chercher dans son téléphone. « Entre mon faiseur de miracle et Marie Poppins ! » Souffla-t-elle avant de rire.
Du coup, elle non plus n'avait pas très envie de partir. Elle n'avait pas besoin de le dire pour le savoir, ou de l'embrasser pour le sentir en sa chaire. Cette évidence qu'elle le connaissait, là, plus intimement encore qu'elle ne l'imaginait. Qu'ils étaient liés et que, quelque part, elle ne pourrait plus se passer de lui. La plupart du temps, l'idéal était de se faire de désirer en général, surtout dans les premiers temps d'une relation où la séduction était de mise. Mais Gillian n'avait pas envie de jouer, pas à ce jeu là. Alors, elle lui murmura contre ses lèvres :
« On a qu'à se revoir plus vite. Ne pas attendre deux semaines. » Suggéra-t-elle naturellement comme si c'était une vraie proposition. Probablement qu'il ne viendrait pas lui refuser ça, pas vrai ? Elle eut presque un doute mais elle le balaya très vite en reprenant : « Par exemple, tu pourrais passer chez moi en sortant du travail, ou je pourrais... Venir chercher ton double pour trouver ma nouvelle cachette préférée quand j'en aurais besoin. » Voilà. Manière de lui répondre, en détourné, n'est-ce pas : « Tu m'accompagnes dehors ? » Lui demanda-t-elle. |
| | | Dim 8 Jan - 15:38 | | - Évidemment que non, je n'ai pas envie de t'accompagner dehors !
Gavin avait dit ça en roulant des yeux, un sourire amusé au coin des lèvres. Cette question c'était comme lui demander s'il avait envie de ne pas la voir, c'était bête. Aussi, l'homme glissa les doigts entre ceux de sa belle, la tirant délicatement vers lui uniquement pour lui prendre un énième baiser, un de ces baisers qui pourraient être son stimulant désormais, un de ceux qui lui donnerait la force d'affronter le monde, de se battre pour le rendre meilleur, un de ceux qui l'engageait à tout faire pour qu'elle soit toujours en sécurité. Après le court échange, il fit un pas puis deux pour engager le chemin. Quelque part, il craignait que cela fasse polémique mais qu'il était bon, tout de même, de se dire qu'il se promenait avec sa... Petite-amie. Le soldat n'était pas pressé de quitter les couloirs, avançant volontairement à pas lents uniquement pour gagner un peu de temps.
- Je te propose de venir te voir ce soir, dès que j'aurais fini, est-ce que ça te tente ? Je t'emmènerai la fameuse clé et si tu veux, je pourrai même poser un genou à terre en te la tendant. Je n'ai pas d'écrin de la bonne taille, cela dit, j'espère que tu ne seras pas trop déçue.
Une référence plus ou moins notable, revenant plus loin dans la conversation qui disait qu'ils finiraient mariés rapidement si les mères se parlaient. Pensant à elle, Gavin se demandait s'il valait mieux lui dire maintenant ou attendre. Non, il n'en parlerait pas tout de suite à son entourage. Il préférait jouir de "l'exclusivité" encore quelques heures avant que le monde entier cherche à découvrir le fin mot de l'histoire entre les deux blonds. Mais tout cela importait peu, tant qu'ils étaient ensemble, le reste du monde n'existait nullement, les chuchotements des autres n'avaient aucune valeur et les regards disparaissaient à mesure qu'ils avançaient. Par moment, il arrivait au colosse de jeter un petit regard en biais à Gillian, se retenant d'avoir des gestes bien plus tendres puisqu'ils se trouvaient encore au QG de l'Élite. Cela n'empêchait qu'à chaque coup d’œil, Gavin éprouvait un sentiment d'apaisement, de tranquillité et de bonheur, comme si son âme avait attendu trente ans uniquement pour elle, pour que la styliste déboule dans sa vie afin d'y mettre une touche de couleur à la palette monochrome du militaire.
Sur le point de passer l'accueil, le mastodonte se stoppa, empêchant par la même occasion sa compagne de faire un pas de plus. Il fixa quelques secondes sa montre et soupira, le temps passait vite et même s'il luttait pour avoir encore un peu de temps avec la blonde, il n'aurait pu aller au-delà de l'heure prévue, ne serait-ce que pour respecter les emplois du temps qu'ils avaient. Dans un automatisme, il vint s'humecter la lèvre inférieure avant de sourire à la femme.
- Il faut vraiment que tu retrouves ton contact dans le Temps, sérieusement.
Nouveau sourire puis ils s'engagèrent dans l'accueil. D'un geste de la main et sur un ton calme, l'amoureux annonça à l'hôtesse qu'il raccompagnait mademoiselle Hammond à sa voiture et qu'il n'en avait pas pour longtemps, si jamais on le cherchait. De plus, il signalerait à ses camarades dehors qu'ils pourraient enfin rejoindre les locaux, s'intimant mentalement de se rappeler d'annoncer qu'il y avait de quoi manger dans la salle de repos, remerciement de la célébrité pour l'aide apportée. En sortant du bâtiment, l'homme se crispa un instant, ses yeux portant aussi loin que possible afin de débusquer d'éventuels fouineurs mais c'était sans compter sur le bon boulot de ses collègues. Le parking était quasiment désert et personne ne possédait d'appareils photos qui flashait en direction du couple. De là, il se mit à suivre Gillian jusqu'à sa voiture, main libre dans la poche, se refusant toujours à marcher d'un pas pressé pour ne pas rompre les retrouvailles trop vite.
- Une heure, ça passe aussi vite qu'une soirée, quand on est avec toi. Un vrai bout-en-train !
Tranquillement, Gavin attendit que la portière soit déverrouillée pour l'ouvrir et inviter la star à s'installer derrière le volant, prenant tout de même un instant pour détailler son visage.
- Je t'aurais bien accompagné, mais je suis garde du corps, pas chauffeur.
Nouveau sourire complice. Puis une idée vint à l'homme, demandant à la jeune femme d'attendre quelques secondes. En sortant son portable de sa poche, il vint tapoter sur son clavier virtuel pour envoyer un message à la jeune femme, face à lui. Rien de bien intéressant à vrai dire, juste un "Signez moi un autographe, miss Hammond, je suis votre plus grand fan !" le tout étant un brin moqueur si l'ont prenait en compte le regard malicieux du géant. Une nouvelle fois, il ne pu s'empêcher de laisser ses doigts glisser sur la joue de sa moitié.
- Je n'ai toujours pas envie de te laisser partir. Sur ces mots, l'homme approcha suffisamment de la femme pour venir coller son front contre le sien, petit regard attendri à l'appuie pour prouver qu'il avait bien du mal à la quitter, là, maintenant. |
| | | Dim 15 Jan - 12:35 | | « Oh bah si, extrêmement. Mais je ferais comme si. Après tout, j'ai fait du cinéma alors je joue pas si mal la comédie. » Blagua-t-elle avec une petite moue dépitée, avant de rouler des yeux et de lui sourire à pleines dents. Ça n'était qu'une clef, n'est-ce pas ? Qu'une petite clef de rien du tout, qui finirait par leur faciliter la vie pour se voir, compte-tenu des emplois du temps déjà chargés qu'ils avaient respectivement. D'ordinaire, c'était les couples déjà bien installés tous les deux qui se faisaient ces cadeaux. Au bout de quelques mois de relation, donner l'opportunité à l'autre de passer quand il voulait, lui donnant accès à ce qui était son intimité. Mais pour eux, tout était fait en accéléré, et si sur le moment elle n'avait pas vraiment peur de tout ça, elle ne se posait pas non plus de questions. Ça semblait évident. Naturel. Comme si les choses étaient obligées de se dérouler de cette manière. Tout était encore jeune, ils baignaient dans une euphorie très plaisantes, et ils se comportaient comme deux personnes totalement inconscientes finalement, sans pour autant voir le mal dans cette idée. Ils pouvaient bien être deux idiots inconscients, ils n'en étaient pas malheureux, et c'était probablement la seule raison qui pouvait compter. « Ne t'en fais pas, j'appelle le Docteur tout de suite. » Souffla-t-elle en tirant son téléphone de sa poche, alors qu'ils s'engageaient tous les deux dehors. Gillian devait admettre qu'elle éprouvait une certaine appréhension à se retrouver aveuglé par les flashs des appareils photos. Une appréhension qui s'esquiva très rapidement, alors qu'elle remarquait qu'il n'y avait vraiment personne et que les gens de la garde avaient incroyablement bien faire leur travail ! Elle releva les yeux vers Gavin, l'air de dire qu'elle ne comprenait pas comment ce miracle était possible, mais ne pipa mot cependant. Déjà posée sur le siège conducteur de sa voiture, posant son sac à main sur le siège passager, elle roula des yeux alors que l'homme disait d'être que garde du corps, pas chauffeur. Elle était plutôt satisfaite à l'idée de le voir plus tard, et même s'il n'avait pas envie de la laisser filer, elle se disait que c'était pour mieux se retrouver. « A ce soir ? » Lui souffla-t-elle par la fenêtre de sa voiture, déposant un baiser sur son front avec un grand sourire ensuite, pour le relacher enfin et le laisser à ses affaires. Elle eut du mal à démarrer, en réalité. _________________________________ - Spoiler:
Posant son téléphone sur la table basse, Gillian éclata de rire, satisfaite de sa petite blague. Elle avait attendu avant de renvoyer un message à Gavin, le laissant un petit peu mariner. Aussi parce qu'elle avait cherché à rattraper tout son retard pris pour finir de boucler ses affaires avant l'arrivée de son homme. Elle ne savait d'ailleurs pas à quelle heure en particulier il terminait son boulot, et elle en avait pour sa part tellement à abattre qu'elle ne vit pas le temps passer. Elle ne prit une pause que pour se préparer un thé et envoyer ce selfie-grimace à l'homme, histoire de lui rappeller qu'il sortait avec une star-gamine-de-sept-ans-et-demi. Vers vingt deux heures pourtant, l'alarme de l'entrée teinta dans tout l'appartement, et la blonde dut mettre en attente son correspondant. Juste le temps d'ouvrir la porte, d'entrouvrir celle de l'entrée, puis de retourner au téléphone avec un japonais un peu agaçant qui tenait absolument à ce qu'elle soit présente à une réception à l'autre bout du monde à la fin de la semaine en échange d'une livraison bien assurée. Et rester diplomate dans ce genre de circonstance n'était pas des plus simples. Gillian avait plutôt envie de soupirer, puis de raccrocher. Sauf que ça n'était pas possible. Elle ne pouvait pas, au risque de se faire des ennemis et de compromettre son affaire. Faisant les cent pas dans son très grand salon, donnant sur la terrasse au sommet de l'immeuble, lui-même offrant une vue imprenable sur toute la ville, elle parlait dans un japonais maitrisé, respectueux, sobre, comme il était de coutume là-bas. Coinçant le combiné au creux de son cou, elle vint griffonner quelques mots sur un calpin avant de finalement raccrocher. Elle échappait de justesse à la reception, mais avait fait la promesse de faire un statut en disant du bien du produit. C'était toujours ça de pris. |
| | | Mar 17 Jan - 0:58 | | - A ce soir.
Plus que des mots rassurants, c'était avant tout une promesse à la blonde, celle d'oublier le monde entier pour offrir ce qu'il ne faisait jamais, une coupure pour retrouver une vie normale. En repensant à l'idée d'être juste un mec normal qui retrouve sa copine normale, Gavin souriait alors que la voiture s'éloignait du repaire des Gardes Rouges. Tranquillement, le soldat attendit que la voiture ne soit plus dans son champ de vision pour retrouver les longs couloirs de la milice. Certains de ses camarades vinrent à sa rencontre et le barbu se contentait de sourire, mal à l'aise d'être le sujet d'attention d'un trop grand nombre de personnes. Néanmoins, cela ne l'empêchait pas de remercier les collègues d'avoir maintenu les paparazzis hors de portée du jeune couple, annonçant alors que la célèbre miss Hammond offrait à chacun la possibilité de juger ses talents de cuisinière via les mets qu'elle avait posé. Le militaire se mit à sourire, se disant que la styliste ne se formaliserait pas quant à l'utilisation de son statut pour se débarrasser des curieux.
Quand certains s'en allèrent grignoter les créations, Gavin, lui, se dirigea vers les bureaux, planifiant déjà le reste de sa journée jusqu'au soir où il rejoindrait sa compagne. Dans cette idée, le colosse alla se mettre derrière un poste et se mit à faire des classements de dossiers, remplissant même quelques rapports de missions qu'il avait effectué quelques temps avant la visite de la femme. Cela ne lui avait sans doute pas prit plus d'une heure ou deux mais les choses étaient faites. C'est le moment que choisit son portable pour vibrer près de la souris. Lâchant le matériel informatique, le protecteur récupéra son bien et ses sourcils se froncèrent alors qu'une flopée de questions passaient dans son esprit, les haussant ensuite très lentement pendant qu'un sourire naquit sur son visage, laissant même échapper un petit ricanement amusé. Gillian venait de lui envoyé un selfie grimace complètement à l'opposé de ce qui apparaissait sur les couvertures de magazines et quelque part, le géant devait avouer qu'il préférait la voir sous un jour plus personnel que professionnel. Se contentant d'un "Tu me vends du rêve !" l'homme vint rapidement abandonner ce petit moment de plaisir pour prendre son prochain poste. La garde.
La sécurité des lieux jouaient aussi sur l'efficacité de l'élite et chacun devait prendre la tâche au sérieux. Parson ne faisait pas exception et attendit que sa relève se fasse avant de donner les informations nécessaire au changement de poste. Quittant son lieu de surveillance, l'homme observa rapidement sa montre. Vingt-deux heures approchaient à grands pas, il était temps de couper avec le monde du travail pour se diriger vers le lieu de vie de sa moitié. Sa moitié... Ces mots laissaient toujours le colosse rêveur, comme s'ils touchaient une corde particulièrement sensible au niveau de son âme, comme si Gillian avait toujours été lié à lui, d'une façon si particulière que ça résonnait quelque part dans son esprit. Tout en réfléchissant à la possible existence farfelues des âmes soeurs, Gavin s'était changé, quitté son uniforme rouge pour rejoindre sa moto et filer jusqu'à chez lui pour récupérer le double de ses clés auquel il ajouta celle de l'entrée du bâtiment dans lequel il résidait. Après tout, si elle devait venir, valait mieux qu'elle puisse pénétrer dans l'immeuble. Concernant l'étage et le numéro d'appartement, il lui donnerait en temps et en heure. Un nouveau coup d'oeil à sa montre et l'homme constatait qu'il finirait par débarquer à une heure bien trop tardive, c'est pourquoi il se dépêcha de prendre la route, optant même pour un détour vers un traiteur indien pour y commander des choses basiques.
Arrivant au bas de l'immense demeure, le colosse sentit son coeur battre à la chamade. Étrangement, quelques heures auparavant, il n'avait pas ressentit autant d'excitation et d'appréhension. Ne dérangerait-il pas, finalement ? Peut-être que Gillian n'avait pas le temps, tout compte fait. Et si elle devait s'éclipser rapidement ? Le blond inspira un bon coup et prit son courage à deux mains. Il n'allait pas attendre deux semaines de plus pour revoir la femme. Sa femme. D'un pas déterminé, le soldat se dirigea vers l'entrée de la résidence, saluant le vigile d'un signe de tête avant de sonner chez celle qui l'intéressait. Lorsque le déclic signala l'accès libre, le barbu s'engouffra dans le hall, tenant fermement le sac de plats à emporter, comme s'il craignait qu'il lui échappe. Toujours avec cette sensation d'appréhension, Gavin se dirigeait aisément jusqu'à l'endroit escompté, se souvenant des instructions à la perfection. A mesure que ses pas le rapprochait de son objectif, son palpitant menaçait de quitter sa poitrine en trombe. Une nouvelle inspiration, une nouvelle prise de courage et il osait pousser la porte entrouverte d'un somptueux appartement, différent de sa garçonnière si simple.
Il n'avait pu adresser de salutations à la blonde puisqu'elle communiquait dans une langue qu'il avait déjà entendu à maintes reprises mais qu'il déchiffrait encore très mal. Se contentant de fermer la porte derrière lui et resta planté debout, droit comme un i, au repos, comme il faisait toujours en attendant le moment d'avoir l'attention de la belle.
- Tu n'es pas censée avoir des esclaves, ou secrétaires, peu importe le nom qu'on leur donne, pour négocier à ta place ?
La femme avait raccroché et lui s'était lancé dans une plaisanterie avec un sourire malicieux. La voir lui enlevait l'appréhension qu'il avait ressenti juste avant, le délestant d'un poids si imposant que le mastodonte en oubliait ses années de service. Il avançait alors pour se planter à deux pas de la styliste et souleva son sachet pour lui montrer ses trésors.
- J'espère que tu as faim. J'ai pensé qu'indien ne serait pas une mauvaise idée pour ce soir et comme je ne connais pas encore tes goûts, je me suis dit qu'il valait mieux faire simple. Naans au fromage et poulet curry accompagné de son riz au lait de coco.
Dans un geste tendre, l'homme vint poser un baiser sur le front de la femme avec un petit sourire presque désolé car elle se lançait dans une histoire avec un garnement qui ne ratait jamais une occasion de manger. |
| | | Mer 1 Fév - 13:53 | | « Si bien sûr, mais je les ai ramené à la cave ou je vais les chercher d'habitude. » Répondit-elle en contemplant Gavin avec un petit sourire en coin. Elle posa son téléphone sur la table la plus proche, avec l'idée folle de ne plus l'utiliser du tout de la nuit, pour se consacrer exclusivement à celui qui était venu la voir. Elle remarqua qu'il avait même pris soin de fermer la porte d'entrée, leur laissant alors toute l'intimité dont ils avaient besoin pour s'aimer aujourd'hui. Sans bouger sa position, elle poursuivit : « C'est leur jour de congés du mois, tu sais... »
Elle avait l'air si sérieuse dans ses propos, si calme aussi, qu'on aurait presque pu croire qu'elle ne blaguait pas non plus. Heureusement que Gillian était une patronne, certes exigeante, mais très concernée par le sort de ses employés. Elle avait réussi à négocier des avantages importants pour eux, à conditions que leur travail soit impeccable comme elle le demandait. L'excellence coûtait cher, et elle avait réussi à ériger ses créations à un niveau qui exigeait d'elle qu'elle ne fasse jamais du « presque bon ».
« Il faut bien qu'ils se reposent de temps en temps ! » Termina-t-elle avec un sourire amusé, passant une main dans ses mèches folles pour les passer derrière son oreille. Son chignon s'était un peu relâché avec sa soirée, quelques cheveux tombaient dans son cou et sur ses tempes. La blonde n'en fit pas cas, se contentant de couver d'un regard tendre cet homme qui avait fait le déplacement pour être avec elle, et qui en plus lui présentait maintenant le repas qu'ils allaient pouvoir partager.
Ça n'était peut-être pas lui qui l'avait fait (et allez savoir pourquoi, la blonde se doutait qu'avec son métier et sa vie compliquée, il n'était pas forcément un grand chef cuistot), mais sa démarche ne put l'empêcher de sourire de plus belle : « Mais tu es donc parfait ! » Commenta-t-elle sincèrement en posant sa main sur le bras de Gavin, alors que lui déposait un baiser sur son front. Elle avait justement un peu faim, et lui aurait probablement proposé de commander quelque chose s'il n'avait pas amené ce qu'il fallait. « Tu ne m'avais pas dit ça, sur toi ! »
Sûrement parce que pour lui, ça n'avait rien d'exceptionnel d'être aussi gentil et adorable. Et que ça aurait été un peu présomptueux de glisser dans la conversation « Eh au fait, je n'ai aucun défaut figure toi ! » Même si ça aurait eu le mérite d'être plutôt drôle. Gillian demanda à son homme de la suivre jusqu'à la cuisine, où il put déposer son paquet. Elle n'en fit pas immédiatement le tour pour sortir les assietes et tout ce qu'il fallait pour manger, se tournant plutôt vers lui.
Là, elle vint l'enlacer doucement en se hissant sur la pointe des pieds. Gavin était vraiment grand, bien plus grand qu'elle (qui pourtant n'était pas si petite quand on y regardait bien), et elle déposa rapidement un baiser sur ses lèvres, en venant lui demander tout contre dans un murmure doux : « Tu restes ici ce soir, n'est-ce pas ? » Elle ne se disait pas qu'il pourrait partir vers les deux heures du matin tapante pour ne surtout pas dormir en sa compagnie. Ça n'avait pas l'air d'être son genre. Mais c'était un moyen d'officialiser la chose, de la rendre plus vraie, plus palpable.
Comme si, maintenant qu'elle l'avait demandé à haute voix, tout ça prenait plus de relief. Comme si elle pouvait sentir son cœur se serrer à l'idée qu'il puisse décliner cette proposition, tout en gardant l'espoir que ça ne soit jamais le cas. Qu'il ne pouvait tout simplement pas, parce qu'il en avait envie lui aussi. Et pour être sûre de le convaincre, elle rajouta sur le ton de l'humour : « Je suis même prête à partager tes quatre repas de la nuit et même ton petit déjeuner si ça réussit à te convaincre. » Suivit d'un petit rire. |
| | | Mer 1 Fév - 19:43 | | La voir, l'entendre, la sentir proche de lui, tout ça donnait à Gavin la sensation d'être dans un monde différent. Les murs de la demeure offraient au jeune couple une coupure dans la vie de tous les jours, rompait le fil des missions quotidiennes de chacun des protagonistes. Vraiment, pouvoir avoir Gillian rien que pour lui, sans qu'une paire d'yeux traîne et les fixe de longues minutes avant de demander s'ils étaient intimes, cela faisait du bien. Autant de bien que leur rencontre, le bain de minuit forcé ou même le premier baiser. Tout dans cette habitation, dans cette situation apaisait l'homme, lui faisant comprendre qu'il n'avait plus besoin de se presser de vivre sa relation avec la jolie blonde, contrairement aux moments en extérieur où chacun avait un temps limité pour l'autre.
- Ah. Je vois. Le bon personnel n'est plus ce qu'il était. Depuis quand est-ce qu'on leur donne le droit de se reposer ?
Le soldat avait secoué négativement la tête, un air déçu et désolé à la fois sur le visage alors que le coin de ses lèvres réprimait difficilement un sourire amusé par la discussion. Qu'est-ce qu'ils pouvaient être bêtes quand ils s'y mettaient. D'ailleurs c'est aussi ça qui plaisait énormément au colosse, chez sa compagne. Cet humour si facile qui arrivait toujours à tirer une petite répartie de la part de ce timide. Il n'hésitait pas à rajouter une couche qu'elle s'empressait de doubler par ses réflexions ce qui donnait l'impression qu'ils faisaient un parfait duo d'enfants-adultes, s'amusant de tout et de rien. Surtout de rien, pour être honnête. Et puis la remarque de la styliste fit monter le rouge aux joues du grand gaillard, faisant ainsi reparaître, l'espace de quelques secondes son infinie timidité, presque maladive. Toussotant, il tentait de reprendre contenance avant d'hausser les épaules, offrant plutôt un sourire amusé.
- En fait, j'ignorais être parfait avant que tu le dises, comme quoi, tu me fais découvrir des choses. Si j'avais su qu'il suffisait d'un bon repas pour te séduire, je crois qu'au lieu de la laverie, je t'aurais proposé qu'on mange un truc.
Bien évidemment, il disait ça en faisant le malin alors que de base, il était complètement à la masse. D'abord le vin et l'eau, puis se balader torse nu sous sa veste, découvrir qu'en fait, sa partenaire de mésaventure s'avérait être une célébrité, la laverie, la plage et tout le reste... Comment aurait-il pu savoir qu'en une soirée, énormément de choses seraient remises en question ? D'abord son célibat volontaire. Ce soir là, ils s'étaient avoués que les histoires d'amour ne pouvaient pas prendre de joyeux tournants et là, ils en vivaient une, ensemble. Puis sa vie professionnelle. Douze ans que le blond ne vivait que pour travailler. Il avait eu une relation, lors de ses premières années de soldat, puis une autre quand il bossait encore pour le Shield mais rien qui parvenait à détrôner sa relation avec son job. Et là... Il se sentait de quitter le boulot après ses heures uniquement pour rejoindre la styliste et profiter du temps libre qu'elle pouvait lui offrir voire même rester tranquille à côté pendant qu'elle travaillait, le but étant finalement d'être proche d'elle, quitte à ne rien faire de plus que la contempler. En pensant à cela, l'homme suivit d'un pas tranquille l'hôte de maison jusqu'à la cuisine et se permit de poser le ravitaillement sur la table.
Lorsque sa moitié se tourna vers lui et vint l'enlacer, le garde ne pu que passer ses bras autour du corps fin de son aimée, répondant avec énormément de tendresse au court baiser que la célébrité venait offrir. De ses yeux azurs, le géant détaillait longuement le doux visage de Gillian, alors que ses pouces caressaient paisiblement les côtes de sa belle, un sourire naissant sur le visage du barbu à l'entente de la question. Un désir d'être embêtant se fit sentir lorsqu'il ne répondit pas de suite et la jeune femme arguant assez rapidement qu'elle était prête à manger avec lui à chaque fois qu'il le souhaitait. Venait-elle de comprendre qu'il était un fana de nourriture ? Dans tous les cas, le compagnon de la star laissa échapper un rire sincère avant de venir poser ses lèvres contre celles de la petite blonde pour un échange doucereux. Étrangement, de toutes les femmes qu'il avait pu embrasser dans sa vie, et même s'il n'y en avait pas eu énormément, Gillian Hammond restait celle qui lui faisait le plus d'effets. Il ne se souvenait pas avoir eu le palpitant au bord de l'explosion, avec une autre, quand les lippes de la femme se collaient aux siennes, ne se souvenait pas avoir déjà perdu toute notion du temps quand il se laissait aller à s'abandonner entre les bras de sa compagne, ni même de perdre toute réflexion alors qu'il se laissait porter et s'enfermait dans une bulle d'amour avec sa partenaire. Non, Gavin ne se souvenait pas déjà avoir ressentit tout ça pour une femme autre qu'elle, que cette merveilleuse demoiselle avec qui il comptait bien passer cette soirée et toutes les suivantes s'il en avait l'occasion.
- Eh bien...
Gavin avait chuchoté contre les lèvres de la demoiselle et la fit doucement reculer jusqu'à la table pour l'aider à s'y asseoir. Certes, cet outil n'avait pas pour option première de servir de chaise mais il souhaitait que la jeune femme soit à sa hauteur afin de lui parler yeux dans les yeux. Doucement, il posa ses paluches sur les joues de sa moitié avec un sourire en coin puis s'humecta les lèvres. Il n'avait pas encore répondu mais il désirait laisser monter le suspens bien que ce soit inutile car elle devait se douter de la réponse.
- Tu sais... Je sais qu'entre nous, ça va plutôt... Vite. On ne va pas se le cacher. Mais... Comment dire...
Oui, comment dire ? Non parce que là... Il faisait le malin mais il se mettait aussi une pression monstre pour trouver les bons mots tout en s'amusant.
- Bon, je me lance.
Inspiration, expiration, prise de courage. La main de l'homme vint chercher quelque chose dans sa poche et sortit un écrin d'une couleur bleu nuit, qu'il ne présenta pas tout de suite à sa belle.
- Gillian, je serai heureux de rester avec toi ce soir, comme je serai heureux d'en passer des milliards avec toi. Et je sais qu'on est ensemble, officiellement, depuis ce midi mais... Mais je voudrai que tu ais ta place dans ma vie. Je sais que c'est prématuré, que ça va vite mais voilà...
Nouvelle inspiration et présentation de la petite boîte.
- Voudrais-tu...
Gavin ouvrit le petit coffre au trésor pour laisser apparaître un jeu de clés aux couleurs argentées.
- ... Accepter les doubles de chez moi ?
Le militaire pouffa de rire, venant placer doucement le présentoir entre les mains de l'artiste alors qu'il vint coller doucement son front contre le sien, murmurant d'une voix charmeuse.
- Finalement j'ai pu trouvé un écrin à la bonne taille, tu as vu ? Et du coup, tu veux toujours de moi, ce soir ?
Bon, pas qu'il pense que la femme le ficherait à la porte uniquement pour cette blague qui ressemblait presque à une déclaration d'amour avec à la clé une petite bague à la signification si importante. Gavin n'en était pas encore là, qui savait, un jour mais pas pour tout de suite. Il fallait reconnaître que ça allait vite entre eux mais ce genre de décision... Il fallait tout de même mûrement y réfléchir et pour le moment, pour ça, il y avait largement le temps. Délicatement, l'agent vint parsemer de petits bisous les lèvres de celle qu'il adorait déjà nommer "sa compagne". L'homme ne se souciait plus de son rang dans la Garde, oubliait qu'à tout moment la femme pouvait être appelée pour le boulot. Rien ne comptait plus qu'eux deux. Eux deux et le repas qui les attendait car apparemment, l'estomac du géant réclamait fortement son dû après les longues heures passées sans se sustenter. Mais bon, entre le repas et Gillian, le choix était vite fait.
C'est pourquoi il préférait câliner sa petite-amie. Oui, sa petite-amie. |
| | | Mer 15 Fév - 15:36 | | « Oui ? » Avait-elle soufflé doucement devant l'air troublé de son compagnon du soir, un sourire tendre sur les lèvres. Son air avenant avait pour but de le mettre en confiance, qu'il ne se sente jamais gêné de lui parler, de se confier à elle, ou tout simplement, de l'aimer. Elle n'avait pas l'intention de l'être, quand bien même leur relation n'en était qu'à des balbutiements hésitants pour l'instant. Gillian était sûre de l'affection qu'elle lui portait, et des tonnes de tendresse qu'elle éprouvait lorsqu'elle pensait seulement à lui. Depuis les deux semaines qui s'étaient écoulées, et du courage qu'elle avait pris pour retourner le voir, la blonde ne s'était jamais sentie aussi entière que maintenant.
Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait tout ça. Elle ne savait pas comment c'était possible d'aimer et d'estimer autant une personne qu'on ne connaissait qu'à peine. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait l'impression de si bien le connaître, tout comme elle ressentait le besoin de réparer des erreurs qu'elle n'avait légitimement pas commises ici. Gillian ressentait seulement une sensation intime, au fond de ses tripes, qui n'avait aucun sens à ses yeux mais qui existait tout de même.
Elle s'était retrouvée assise sur le plan de travail, un peu réhaussée pour en venir à la même hauteur que Gavin. Un sourire un peu enfantin aux lèvres, curieuses de savoir ce que l'homme avait à lui dire et qui semblait si difficile à sortir. Elle pouvait sentir son souffle, l'air qu'ils partageaient, l'amour qu'il y avait entre eux. Elle avait envie de l'embrasser encore une fois, de le sentir tout contre elle et de pouvoir l'étreindre pendant des heures. C'était bien la première fois que ça lui arrivait. Pourtant, elle en avait eu des compagnons, des tas. Elle en attirait, des hommes et des très différents.
Mais lui, il était différent. Il y avait aussi quelque chose de différent entre eux. Alors, elle l'écouta tatônner, hésiter, ne pas savoir comment dire les choses. Elle l'écouta, oui, buvant ses paroles avec un léger froncement étonné des sourcils alors qu'il se lançait dans un discours trop officiel pour l'occasion. Son cœur s'emballa, et en voyant l'écrin, elle crut bien à une blague un peu trop folle pour être vrai. Sauf qu'en découvrant la clef à l'intérieur, Gillian éclata de rire. Il était fort ! Bon, elle ne sut dire sur le moment si elle était déçue ou soulagée que ça ne soit qu'une clef, le double de chez lui, mais elle était surtout heureuse.
« Oui je le veux ! » Lui répondit-elle franchement, sans détour et sans hésitation. Elle n'avait aucun doute sur ça, et il pouvait en être certain. Elle s'empara d'ailleur de l'écrin, le regarda sous toutes les courtures, retira la clef, voulut la regarder aussi sous toutes les coutures, mais Gavin en l'empêcha en venant l'embrasser. Elle se mit à rire contre ses lèvres, de plus en plus amusée par le comportement presque enfantin de l'homme qu'elle aimait. Elle enviait son originalité, son audace, le fait qu'il n'avait pas peur d'essuyer un refus, ou de se faire abandonner.
Gillian était admirative de cet homme, oui. « J'ai presque cru que tu allais me demander en mariage ! » S'amusa-t-elle sur le coup en venant l'embrasser. « Tu en fais trop, mais ça a le mérite d'être mignon. » Elle le poussa un peu et glissa le long de lui pour retourner sur ses jambes. Là, elle s'éloigna de quelques pas pour venir accrocher la clef à son trousseau, et fouiller dans le tirroir de l'entrée pour en sortir deux autres dont il aurait besoin à l'avenir. « Bon... » Commença-t-elle pour se donner contenance.
La blonde revint se planter pile devant lui, le fixant avec un air doux, tendre, avenant. A quelques centimètres de lui, elle lui présenta également... Une clef. « On a qu'à faire un échange... » Plaisanta-t-elle avant de rire doucement. Ce qu'elle se sentait bien, là. Libre. D'être elle, et d'être aimé, et d'aimer en retour. C'était bien la première fois que ça lui arrivait de toute sa vie. Et ce sentiment si intime et si plaisant, jamais elle ne voulait s'en défaire. « Si tu veux bien les miennes, bien sûr. » Ajouta-t-elle avec sérieux.
Il n'y avait aucune raison qu'il la repousse, et puis, ça pourrait lui être utile. Lorsqu'elle fut sûre de sa décision, elle vint simplement se coller contre lui, l'étreindre et l'embrasser follement. C'était bien la première fois que ça arrivait, entre eux. Jusqu'ici, ils se montraient taquins, enfantins, presque prudes, pour ne pas brusquer l'autre. Là, elle se montrait plus entreprenante, et plus libre que ce qu'elle était. D'ordinaire engoncé dans ses principes, ses tenues, sa réputation, personne ne pouvait suspecter venant d'elle autant de spontanéité. |
| | | Sam 11 Mar - 2:05 | | Est-ce que c'était bête de sentir son coeur s'emballer pour un simple "oui" ? Plutôt, d'autant que ce n'était qu'un jeu de clefs qui se trouvait être la cause de tant de joie. Les petits objets trônaient paisiblement dans la main de la blonde et Gavin ne pouvait s'empêcher de sourire grandement à la situation, plus encore quand elle mentionna le mariage. Évidemment, semer la confusion dans l'esprit de la jeune femme avait été le but de tout ce blabla bien qu'en y réfléchissant, le gallois n'aurait certainement pas hésité à faire une demande en grande pompe pour que la belle devienne madame Parson. Bon, certes, il était très tôt pour ce genre de fantasme même si, jusque là, ils ne perdaient pas de temps. Qui savait, possiblement que dans une semaine, ils finiraient pas emménager ensemble, ce ne serait pas bien surprenant, au final.
Au-delà de ça, le soldat s'écarta quand la demoiselle le repoussa, quittant alors son perchoir pour retrouver le sol. Arquant un sourcil interrogateur, l'homme emboîta le pas à la maîtresse des lieux pour comprendre ce qu'elle faisait. Un sourire naquit sur les lèvres du barbu lorsqu'il vit ses offrandes rejoindre un petit trousseau. Nouveau sourcil levé quand la stylise revint vers lui, lui présentant à son tour un petit objet d'une importance toute relative pour le monde extérieur à leur bulle. Un nouvel étirement de lèvres plus tard, le garde s'approcha un peu plus de sa moitié, glissa une main sur la joue de la petite dame qu'il caressa avec tant de délicatesse que le geste devint un effleurement tandis que sa main libre se dirigea vers la poche de son jean pour en sortir son propre trousseau.
- Est-ce que tu penses sincèrement que je te dirai non ?
L'homme avait prononcé ses paroles en levant les yeux au ciel. Il se doutait bien que la célébrité s'amusait de la situation, profitait de ce moment pour montrer sa facette taquine. Dans un mouvement lent, l'homme présenta son ensemble de bouts métalliques et devant les yeux de sa compagne, il inséra le petit objet entre les nœuds de fer pour enfin laisser la petite clé rejoindre les autres en offrant au passage un léger tintement. La tout retrouva sa place dans la poche du motard alors que ses bras venaient enlacer fermement la femme qui montrait une nouvelle facette de sa personnalité. L'échange qu'elle donnait à l'agent se trouvait à des années lumière des petits baisers habituels, des timidités qu'ils s'imposaient presque par automatisme devant le commun des mortels. Dans le sphère d'intimité, tout changeait. La douceur devenait passion et fougue remplaçait la tendresse. Le baiser du militaire devenait plus brûlant contre les lèvres de l'américaine, comme s'il souhaitait lui communiquer un quelque chose qu'il n'osait pas encore révéler à haute voix.
Comment lui dire, en même temps, qu'il se savait carrément amoureux ? Il ne connaissait pas encore toutes les facettes de Gillian mais Gavin voulait les apprendre, une par une, savoir le bon et le mauvais, les exceptions. Il souhaitait l'apprendre par coeur, graver chaque information dans sa mémoire, savoir comment agir à chaque changement d'attitude. Certes, c'était sans doute trop demander mais c'est ce qu'il ressentait. Ce qu'il voulait. Il était certain de son ressentit pour la belle blonde. La morsure délicieuse du venin d'amour laissait sa marque dans la chair et l'âme du blondinet qui effaçait un chuchotement discret tentant de lui faire comprendre que c'était une mauvaise idée de s'aventurer en terre inconnue. L'ailleurs ne lui faisait pas peur, il voulait s'engager sur ce chemin, découvrir en tenant la main de sa partenaire, des lieux insolites que cette aventure particulière. Mais comment lui dire qu'il ne s'agissait pas d'un simple coup de foudre qui s'estomperait d'ici à trois mois comme ça arrivait tous les jours pour d'autres couples. Non, évidemment que c'était plus que là, c'était obligé que ce soit plus fort encore que ça. Le palpitant en émoi le prouvait totalement, que ça dépassait la simple attirance.
- Je te demanderai de m'épouser la prochaine fois qu'on sera séparer deux semaines entières, sans qu'on puisse avoir la possibilité de se parler, même par sms. Même que j'ai déjà le discours.
Un petit rire suivit la déclaration alors qu'il plongeait tranquillement son visage au creux du coup de sa belle, goûtant sa peau en la parsemant de doux baisers légèrement appuyés, remontant jusqu'au bas de sa mâchoire, laissant au passage son nez tracer un sillon invisible contre les pores de la jeune femme. La bouche de l'homme vint se caler au niveau de l'oreille de la star pour venir chuchoter.
- D'abord, je te ferai de longues tirades pour te dire à quel point je t'aime...
Délicat, comme toujours, l'agent rouge vint glisser ses mains les longs des bras de l'artiste, lui prit les poignets pour placer ses doigts contre sa large poitrine dans laquelle tambourinait un furieux muscle. Il fallait qu'elle sente à quel point il ne répondait plus de rien en sa présence.
- Ensuite je te dirai comment ce temps passé avec toi à fait de moi un homme meilleur... Et puis...
Un instant. Gavin laissa sa phrase en suspend un instant, le temps de glisser ses baisers jusqu'aux lippes de son aimée, lui volant une douceur du bout alors qu'il venait placer une de ses mains dans la crinière soyeuse de la merveilleuse demoiselle pour enfin s'éloigner d'un pas, faisant mine de tirer un petit paquet de sa poche tout en se mettant à genoux, sourire aux lèvres.
- Et puis, je prendrai la position tant attendu et te dirai "Gillian Hammond, je voudrai te poser une question dont l'importance sentimentale est à un niveau tel que je ne saurais l'expliquer. Je sais qu'entre nous, tout se joue rapidement. Je sais que nous n'avons pas toujours le temps d'être un couple normal et je sais qu'on ne pourra pas toujours être ensemble et même qu'il y a un risque qu'on ne puisse plus l'être, à cause de mon métier. Mais voilà, aujourd'hui je me met à nu, je t'offre mon coeur pour l'éternité, sans protection aucune, je te livre ce que j'ai de plus précieux, te laisse contempler l'ampleur de mon amour pour te demander... Si tu veux devenir la seule et unique femme de ma vie. Voilà... Gillian, veux-tu m'épouser et partager ma destiné ? Veux-tu tracer une voie dans ce monde, qui n'appartiendrait qu'à nous ? Veux-tu te voir vieillir à mes côtés, veux-tu bien que je te chérisse au point où l'Infini ne suffirait pas à te montrer à quel point tu comptes pour moi ? Veux-tu devenir madame Parson ?"
Le blond se releva alors en laissant ses yeux bleus se perdre dans ceux tout aussi azurés de celle qui venait de devenir sa fausse fiancée. Ou alors sa presque fiancée ? Il ne savait pas trop mais en tout cas, il prit la main gauche de la célébrité pour y glisser un anneau invisible. A la suite de cette scène, les paluches de l'homme vinrent trouver les joues de sa douce alors qu'il collait doucement son front contre le sien, yeux clos, sourire complètement niais au coin de la bouche. En fait, quelque part, il venait de lui avouer ses sentiments, non ? Et est-ce que cette demande comptait vraiment ? Non parce que là, en plus de lui dire, en gros, qu'il se donnait corps et âme, il faisait une demande sur un ton officiel alors... Qu'est-ce que quoi ?
- Je t'aime, Gillian.
Une déclaration d'amour, tout ce qu'il y avait de plus simple après une demande cérémonieuse. C'était bien le genre de la maison, ça. D'un extrême à l'autre, il y avait tout un monde. En tout cas, lui, se sentait soulagé d'avoir pu se dévoiler et profitait de ce moment de douceur pour humer le doux parfum de sa moitié. |
| | | Sam 11 Mar - 14:29 | | Elle pouvait la sentir du bout de ses doigts. La palpitation régulière, forte, rapide, du cœur de son aimé. Elle l'éprouvait avec une certaine fascination, comme si les propres battements de son être se calaient sur les siens. Comme si elle s'accordait parfaitement à ce qu'il était, ce qu'il disait, ce qu'il pensait. Pour la première fois depuis des années, tout était exactement à la bonne place au bon moment. Gillian ne pouvait pas être plus heureuse, plus épanouie. Elle qui était si pudique sur ses sentiments, sur l'expression de ce qu'elle pensait, se trouvait depuis longtemps vraiment à la bonne place.
L'échange des clés fait, elle se retrouva à nouveau rapidement dans les bras de son aimé, alors qu'il parlait de mariage. Lui qui s'était montré contre beaucoup de choses et notamment l'engagement, s'avérait particulièrement bavard lorsqu'il s'agissait de se marier avec elle. Le plus fou dans tout ça, étant que Gillian était incapable de perdre ce sourire un peu stupide de sur son visage, alors qu'il lui témoignait toute son affection en jouant un peu de tout ça, comme si c'était simple d'en discuter avec elle.
Dieu qu'elle aurait aimé pouvoir en dire autant que lui. Comprendre tout ce qu'elle ressentait au fond d'elle à chaque fois qu'elle y pensait. Toutes les fois où elle s'était sentie vide sans savoir les raisons, et maintenant, à quel point tout allait mieux de ce côté là. Comme si ce vide venait d'être comblé, comme si elle n'avait plus aucune raison de s'en faire pour quoi que ce soit. Couvant Gavin d'un regard tendre, elle présenta son cou quand il vint le couvrir de baiser chaud. Et même ça, c'était parfait pour elle.
Gillian n'était pourtant pas du genre très gourmande sur la question charnelle. Désintéressée du sujet, n'ayant pas l'impression d'en avoir besoin ou nécessité, elle avait longtemps fait l'impasse sur ces sujets, ou n'avait accepté de s'y complaire que pour faire plaisir à son partenaire. La question de l'envie ne venait que rarement dans les brèves et rares discussions qu'elle avait eu à ce sujet, tout simplement parce qu'on ne se sentait que rarement concerné. Et à force, Gillian avait appris à faire comme si.
Mais là, c'était encore une fois différent. La confiance qu'elle éprouvait envers Gavin était totalement réelle, improbable mais réelle. Elle était palpable autour d'eux, comme une évidence qui crevait les yeux. Alors elle était prête à s'offrir à lui, entièrement s'il le fallait, tant elle était prête et sincère dans sa démarche, au creux de ses bras. Des années à papillonner d'une relation à une autre, et il n'y en avait eu qu'une pour compter vraiment à ses yeux. Celle-ci. Celle qui avait vraiment de l'importance.
« J'ai l'impression de te connaître. » chuchota-t-elle contre ses lèvres, comme réponse à tout ça. Même à son je t'aime. Elle ne savait pas si elle pourrait le lui dire de la même manière que lui, mais elle sentait que ça n'était pas une compétition. Ne devaient-ils pas tous deux se sentir libre d'être et de penser ce qu'ils voulaient entre eux ? Ça n'était pas parce qu'elle ne le lui soufflait pas, comme réponse à sa déclaration, qu'elle ne le ressentait pas dans sa chaire. Loin de là. « Comme si on avait déjà vécu beaucoup de choses ensemble. »
Sa mine tendre était teintée d'un sérieux palpable. Elle était curieuse de savoir si elle était la seule à le voir ainsi, ou s'il ressentait la même chose de côté. Curieuse... « Peut-être dans une autre vie. » Suggéra-t-elle en haussant les épaules, comme pour avoir moins l'air d'illuminée que d'une femme amoureuse. Ses bras entourèrent le cou de son aimé, venant se coller un peu plus contre lui et embrasser son sourire. Gillian ferma les yeux doucement. Souplement, elle en profita pour passer ses jambes autour de la taille de l'homme, heureusement aidé par celui-ci.
« Je t'aime aussi, Gavin. » Lui souffla-t-elle en le regardant droit dans les yeux, en sentant son petit cœur s'emballer de plus belle. Pour lui éviter de répondre, de rire d'elle ou autre chose, elle l'en empêcha en l'embrassant. « Et j'accepterais de t'épouser quand tu me le demanderas. » Rajouta-t-elle avec un sourire joueur. « Ou alors, je te le demanderais avant. Qui sait ! Moi aussi j'ai peut-être un discours tout prêt à te dire le jour J ! » Plaisanta-t-elle.
Loin d'être moqueuse pourtant, elle passa ses doigts dans les cheveux de son amant, venant l'embrasser de plus belle. Plus passionnément encore que toutes les autres fois, plus intensément toujours que toute celle d'avant. Et sur le ton de la confession, elle lui répéta. « Je t'aime. » Il n'y avait que eux pour l'entendre. Mais c'était un secret. Leur secret. |
| | | | | In our lifetime - Gavin ✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦ |
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