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Make it last forever
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 12 Jan - 19:16



Make it last forever

Scott & Jean

D’un pas lent tu te dirige vers les sanitaires. Les douches précisément. Tu n’as pas la force de rentrer chez toi, ni même l’envie. L’appartement que tu as toujours habité, te semble bien trop calme ces derniers-jours. Tu pousses la porte de ta main tâchée de ton sang. L’endroit est vide, ce qui t’arrange. Tu ne sais pas si tu vas réussir à te déshabiller entièrement et l’option de prendre une douche à moitié habillé te traverses déjà l’esprit. Tu avances vers l’espace centrale où se trouvent les douches communes. Il y a bien des cabines à côté mais tu n’attends plus qu’une chose : pouvoir te débarbouiller. Tu t’assois doucement sur l’un des bancs plaqués contre le mur et déposes les serviettes que tu tenais. Tes muscles sont douloureux et ta peau meurtrie si bien que ce simple geste t’arrache une grimace. D’une lenteur exagérée, tu défais les lacets de tes rangers pour les ôter juste après, toujours en grimaçant. Vient le tour de ton blouson et là tu appréhendes un peu. Celui-ci a subi les ravages de la foule et est partiellement brûlé. Même si tu as assuré à Raven que ça ne serait pas grave, tu ne sais pas bien à quoi t’attendre en enlevant cette partie de ton uniforme. Ta peau a roussi, tu le sens et tu as peur de la douleur. Tu retires d’abord ton autre bras, révélant déjà la formation de plusieurs hématomes. Tu tires doucement sur la manche et une piqûre vive se réveille brutalement au niveau de ton épaule. Tu gémis et des larmes viennent se former aux coins de tes yeux. Des larmes que tu n’essaye même pas de retenir. Tu as besoin d’évacuer la pression et c’est le seul moyen que tu trouves. Cette semaine est infernale et l’envie de te réfugier dans ton lit pour un mois devient de plus en plus tentante.

Pourtant la journée aurait dû bien se passer. Mobiliser en ville à cause d’une manifestation #FreeYourPowers des civils, la Garde Rouge a été affectée à la zone sud de la ville. Certainement pas la meilleure mais tu ne t’attendais pas à ça. Les insultes et les injures ont commencés. Les jets de pierres ont suivi très rapidement. Puis les projectiles sont devenus plus gros, plus dangereux. Des bouteilles, des briques : tout ce qui pouvait servir d’armes. Vous n’étiez pas assez nombreux et vous avez rapidement été dépassé. Même si la demande de renfort n’a pas traîné, il était déjà trop tard : vous étiez devenus la cible de la foule en colère. Armés de barre de fer, certains n’ont pas eu peur de s’approcher de vous pour vous décocher quelques coups. Suivi des cocktails molotov. L’un d’eux t’as atteint à l’épaule, s’occupant de ronger la matière de ta veste. C’est vite devenu le chaos et l’ordre des supérieurs est tombé : répliquer. Tes doigts refermés sur ton arme tu n’as pas réussi à obéir cette fois-ci. Tu es restée bloquée, face à ses gens en colère qui s’exprimaient pour des personnes comme toi : les émergés. A l’écart de tes collègues, tu es restée là sans rien faire, mais porter l’uniforme était suffisant. Un groupe s’est séparés de la foule et te voyant isolée ils n’ont pas attendu pour te faire payer ton appartenance à la Garde Rouge. Tu n’arrives pas à te souvenir du nombre de coups que tu as pris. Tu as compris leur colère, sentit la haine qu’ils avaient pour toi. Même si tu as essayé de te dégager, il a bien fallut plusieurs secondes avant que tes collègues ne puisse intervenir. Une fois éloigné, encadré par les uniformes tu te pensais à l’abri. Tu l’as vu au dernier moment et dans un réflexe tu as levé les avant-bras pour te protéger, trop tard. La brique s’est écrasée sur tes bras, touchant violemment le haut de ton crâne. La douleur fut vive et le choc t'assomma légèrement. Le temps de quelques secondes, juste avant que les renforts n’arrivent et qu’on décide de ramener les gardes les plus touchés.

Ayant repris connaissance tu ne voulais absolument pas aller à l’hôpital. Certes, tu étais mal point mais tu avais été bien trop souvent et bien trop longtemps entre les murs blancs d’un hôpital : hors de question d’y retourner. Raven devait se trouver au QG et était la meilleure solution de repli que tu avais. Elle t’avait rapidement examiné, surtout la tête. La plaie saignait beaucoup mais n’était pas trop profonde, quelques points de suture suffiraient. Tu devais d’abord la nettoyer, le sang qui s’était mélangé à tes cheveux avait commencé à sécher. Tu n’avais pas de nausées et apparemment pas de traumatisme non plus. C’était un soulagement pour toi qui en avait déjà subi un grave l’été dernier. Pour le reste elle t’avait laissé tranquille pour le moment. Elle savait bien que si ta brûlure était vraiment grave tu aurais besoin de soin et irait la trouver directement. Quant à ta lèvre, légèrement enflé et égratigné, il n’y avait rien de plus à faire que d’y mettre de la glace. Tu arrives finalement au bout de ta veste, les joues noyées de larmes. En l’ôtant tu découvres soulagée que ta peau est à peine touchée. Ton épiderme est rouge et légèrement gonflé mais aucune cloque ne s’y trouve indiquant qu’il s’agit d’une brûlure du second ou du troisième degrés. La veste a eu moins de chance. Tu t’occupes à présent d’enlever ton pantalon et y arrives avec tellement de difficulté que tu te rends compte que tu auras besoin d’aide après. Tu enlèves ton t-shirt pour ne finalement que garder un débardeur blanc et ton boxeur. Tu te remets debout péniblement et te traînes jusqu’au bouton de la douche. Tu le tournes vers l’eau chaude et appuies de toutes tes forces. L’eau se met à jaillir et tu observes le sang sur tes mains disparaître avec le filet d’eau dans le siphon des sanitaires.



Jean : #F19E34

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Jeu 12 Jan - 21:49


make it last forever
jean&scott

“I have learnt to let go of you. But I can’t learn how not to miss you.„

Comme à chaque fois que la vie te bousculait et que les choses n’allaient plus comme tu voulais qu’elles aillent, la Garde Rouge avait accueilli et recueillit tes états d’âmes. Tu t’étais réfugié dans ton travail, acceptant les missions qu’il y avait, utilisant chaque moment que tu passais éveillé pour t’entraîner. Tu arrivais à l’aube dans la salle, partais quand les premiers soldats arrivaient. Et la journée se déroulait jusqu’au soir où tu revenais te confronter aux sacs de sable et aux machines, jusqu’à ce que la fatigue draine le reste de ton énergie. Tu avais perdu l’appétit ces derniers quelques jours, ne mangeant que céréales et barres énergisantes quand tu sentais que le sucre venait à te manquer. Il ne te fallait pas penser. Tu ne voulais pas de temps de pause pendant lesquelles ton esprit irait se souvenir de la dispute et de la décision que tu avais été amené à prendre. Certainement la plus dure et la plus douloureuse à laquelle tu avais été confronté. Il aurait été de mentir que de dire que tu n’en souffrais pas. Evidemment que ce choix te tordait les boyaux mais tu savais très bien qu’il devait en être ainsi. Tu ne pouvais pas la mettre en danger.

Cette après-midi-là, tu avais été déployé un peu plus loin au-dessus de Genosha et de l’océan avec le reste des pilotes. Occupé à remplir la tâche qui vous avez été confiée, vous n’aviez eu pas eu vent de la manifestation. Ce n’était qu’une fois au QG que les retours et les avis étaient tombés. On reconnaissait rapidement les gens qui avaient été sur place. Leurs uniformes poussiéreux, leurs mines renfrognées, certains avaient encore leurs armes dans la main… D’autres, tout sourire, racontaient aux plus curieux comment l’assaut contre les manifestants s’était déroulée, à quel point la Garde Rouge avait bien bossé, que si ils avaient l’air d’avoir été un peu bousculé, « il fallait s’imaginer l’état du camp d’en face ». Parce que oui, la ville s’était désormais divisée en camps : les bons, les méchants, les soldats, les citoyens. Pestant et maudissant les petits esprits et ces visions très manichéennes, tu avais écouté les conversations d’une oreille distraite dans les vestiaires. Te débarrassant de ta tenue de pilote, tu lançais un regard noir à celui qui avait évoqué la cause stupide pour lesquels ces pauvres gens s’étaient fait taper dessus : « Les émergés n’ont qu’à venir manifester eux-mêmes. Peut-être qu’à ce moment-là Logan donnerait l’ordre de faire réellement feu… on aurait enfin un peu d’action ! ». Serrant la mâchoire pour rester calme, tu ne pu t’empêcher de refermer ton casier un petit peu trop fort. T’apprêtant à partir, tu ne pus que ralentir ton empressement d’être loin de ces mots pleins de violence gratuite quand l’état de l’Agent Grey s’installa dans le dialogue de tes collègues. Toute ton attention y avait désormais reporté. Gardant un visage composé et tes inquiétudes grandissantes au fond de toi, tu ne pus t’empêcher de faire craqueler le plastique de la bouteille d’eau que tu tenais entre les doigts. La gorgée d’eau fraîche ne servit malheureusement pas à calmer la mixité de questions et de tourments qui t’assaillait : Que s’était-il passé ? Quel était le diagnostic de Raven ? Est-ce qu’elle avait besoin de quelque chose ? Allait-elle s’en remettre rapidement ? Comment allait-elle, tout simplement. Lorsque le petit malin rajouta à son récit un bruyant et plein de raillerie : « Ils n’y sont pas allés mollo ! », tu te levais prestement, bondissant presque, pour quitter la salle. Tu avais besoin de réponses et tu avais aussi désespérément et principalement besoin de la voir.

Laissant sur place la bouteille d’eau que tu avais dans les mains, tu te dirigeais à grande vitesse à travers les couloirs de la Garde. Il te fallait la trouver et tu ne voulais pas attendre plus longtemps. Le diagnostic des autres, les rumeurs et les exagérations t’intéressaient peu. Jean Grey était la seule personne à qui tu avais envie de parler. Et dans la logique des choses et des évènements, l’infirmerie était ta première destination. Une action sur la poignée ne servit à rien : celle-ci était fermée. Faisant demi-tour, tu descendis jusqu’aux vestiaires féminins. Une de vos collègues sortait justement de là. Profitant de l’occasion, tu lui demandais si l’intéressée était présente. D’un geste négatif de la tête, elle s’apprêtait à partir quand elle t’indiquait la dernière fois où elle l’avait croisé quelques minutes plus tôt. La remerciant, tu attendais qu’elle ait été hors de vue pour continuer le couloir dans lequel tu te trouvais. La porte indiquait les douches et dans un bref mouvement d’arrêt, tu te demandais ce que tu faisais là. Tu allais sans doute t’attirer des regards noirs et les foudres des personnes s’y trouvant mais ce n’était clairement pas ce qui te rendait si anxieux. Jusque-là, la seule chose qui t’intéressait était de savoir comment elle allait mais clairement, tu n’avais rien préparé à lui dire. Vous ne vous étiez pas revu depuis votre dispute et tu craignais la distance que tu avais imposée entre vous. Cette mission, ces blessures dont tu avais entendu parler, étaient-elles uniquement des excuses pour pouvoir la revoir ? Bon sang tu venais de foncer tête baissée pour aller la retrouver alors que tu lui avais assuré que tu te tiendrais le plus éloigné possible d’elle. Savoir qu’elle se trouvait juste derrière cette porte t’empêchait de faire demi-tour. Tu avais besoin de la voir. Parce que… même si tu avais ruminé et ruminé tous les points sur lesquels vous vous étiez disputés et que la raison de ta fuite te tenait toujours à cœur, elle te manquait. Elle te manquait plus que tout, comme personne ne t’avait encore manqué. Et savoir qu’il lui était arrivé quelque chose, que tu n’avais pas été à ses côtés quand s’était arrivé, tu te sentais coupable et inquiet. Tu t’en voulais et le tout t’attristait.  

Et ne pensant plus à rien d’autre qu’à la personne que tu voulais à tout prix retrouver, tu avançais ta main de la poignée et l’enclencher d’un coup sec. Les douches étaient pour la plupart silencieuses. T’y déplaçant sans trop de gêne, tu lâchais tout de même un soupir en voyant qu’il n’y avait personne. Tes pas résonnaient sur le carrelage et tu tentais de te faire le moins lourd possible afin d’atténuer le bruit de pas. « Jean ? » tu appelais, te dirigeant vers l’endroit où quelques bruissements pouvaient être entendus. Les mètres qui vous séparez franchies, tu t’arrêtais net à la vision que tu avais d’elle. Sa nuque et son cou étaient teintés d’un liquide rouge qui avait coulé. De là où tu te trouvais, tu ne pouvais pas identifier la naissance de la plaie. Tu frissonnais et serrais la mâchoire, désormais à court de mots devant la vision impressionnante. Tes yeux parcoururent son épaule d’un rose vif avant de chercher ses yeux. Ton cœur fit un rebond quand tu les croisais. Ton visage devait sans doute être celui de quelqu’un d’affolé, en quête de réponses et d’explications mais ta langue mit quelques secondes supplémentaires à se délier. « Je… J’ai appris qu’il t’était arrivé quelque chose… », tu commençais, tes yeux descendant une nouvelle fois vers les tâches écarlates de son débardeur blanc. « Je sais que je suis sans doute la dernière personne que tu as envie de voir ici mais… » tu fais une pause avant de reprendre « …j'étais tellement... ─ nouvelle pause, tes sentiments pour toi, tu voulais juste savoir les siens ─ Comment tu te sens ? Tu as besoin de quelque chose ? »


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Jeu 12 Jan - 23:57



Make it last forever

Scott & Jean

Tu tenais à peine debout mais tu ne pouvais pas te coucher ainsi. Le sang allait se mettre à sécher et l’enlever deviendrait plus pénible encore. Même si le fait de tenir debout te faisait mal, tu t’obstines à vouloir te laver. Tu te sens sale. Tu veux te laver, et avec ta conscience. Tu n’as pas agi cette fois, mais pour toutes les autres fois ? Toutes les autres missions où tu n’as pas hésité à te servir de tes armes ? Les mains tremblantes, tu les passes sous l’eau, te délectant de l’eau chaude sur ta peau. Elle ruisselle entre tes doigts et sur ton épiderme avant de s’écouler, légèrement teinté sur le carrelage à tes pieds. Bien que la chaleur et la vapeur qui s'échappent à présent du pommeau de douche t’apaisent, tu commences à ressentir les différents hématomes parsemés sur ta peau. Demain tu auras des courbatures et des dizaines de traces des coups qui tu as reçu quelques heures plus tôt. En arrière fond tu entends la porte s’ouvre légèrement. Tu n’en es pas sûre jusqu’à ce qu’elle claque une fois refermée. Tes yeux scrutent alors la direction par laquelle la personne qui est entrer va arriver. Tu ne connais pas encore son identité, de la où tu es, tu es bien caché de la vue de tous, surtout du couloir. Ton nom résonne et tu crois une seconde que tes oreilles te jouent un tour mais c’est bien Scott qui s’avance pour s’arrêter à quelques mètres de toi. Ton coeur se serre soudainement, te rappelant qu’il est toujours là, noyé dans son chagrin au fond de ta poitrine. Tu n’étais pas prête à le voir, tu ne supportes déjà plus sa proximité. Ton rythme cardiaque s'affole quand tes yeux verts rencontrent le bleu des siens. Ton souffle déjà court ne fait que diminuer. Tu vois ses yeux inquiets se poser sur ton corps. Inspecter la moindre parcelle qui est visible. Quelle image tu renvoies ! Tu te sens mal à l’aise ainsi exposée devant lui. Faible, abîmée. Le silence reste figé et tu ressens son hésitation.

Ton être tout entier ne souhaite qu’une chose : pouvoir se perdre dans ses bras. Retrouver sa chaleur qui te manques déjà tellement. Et son odeur. Ton coeur s’affole déjà à l’idée de pouvoir renifler sa peau. Il te manque tellement. Pourquoi est-il là ? Tu as peur qu’il s’envole si tu ouvre la bouche alors tu restes muette et immobile au possible. Tu ne veux pas qu’il se sauve à nouveau. Scott, restes avec moi. Reste avec moi. Lorsque les premiers mots s’échappent de ses lèvres tu fermes les yeux. Ca fait si mal. Pourquoi est-ce que c’est si douloureux de le savoir tout près et pourtant si loin ? Une minuscule lumière brillait encore au fond de toi. Un petit espoir que tout ce qui avait été dit pourrait être effacé. Que tout pouvait être oublié pour mieux recommencer. Tu t’es trompée encore une fois et le poids de cette déception est une horrible souffrance. Un fin soupir s’échappe d’entre tes lèvres contusionnées et tes yeux s’ouvrent à nouveau. Il est toujours face à toi, immobile. Parfait et imparfait. « Mal. Je me sens mal Scott, mais ça n’a rien à voir avec… », tu ne termines pas ta phrase, détourne les yeux une nouvelle fois. Tout ton corps te faisait mal. Tu avais l’impression d’avoir été écrasé par un rouleau compresseur mais pourtant ce n’était pas la douleur la plus insupportable à ce moment. Celle qui te rongeait de l’intérieur, c’était son absence. C’était trop. Tout cela cumulé, ça faisait beaucoup trop. Tes yeux te démangent et tu retient cette fois les larmes de s’échapper. Tu n’as pas besoin de lui montrer davantage ta peine. Tu plaques tes mains contre ton visage une seconde, le temps de reprendre une inspiration. « Oui... J’ai besoin de toi. »

Tu te mords l’intérieur de la joue. Tes yeux ne quittent pas les siens. Tu ne sais pas très bien ce que tu attends de lui mais un rejet serait pire que tout. Ton coeur ne le supportait pas. Les mots t’ont échappé et tu as peur que de les retirer soit pire que de les avoirs dit. Tu ne pensais pas que de le revoir serait aussi douloureux. Tu te sens oppressée par tes sentiments et ne sais pas comment les gérer. Le filet d’eau derrière toi s’arrête, ramenant plus de calme à la pièce. Tu tournes la tête vers la douche, te remémorant pourquoi toi tu étais là. Tu savais que ça te prendrait un temps fou si tu devais le faire toute seule. Tu n’avais pas vraiment envie de lui demander ça, mais tes forces commençaient vraiment à t’abandonner. Tu pousses ta fierté plus loin et lui demande : « Je ne sais pas si tu es occupée… mais… ». Tu hésites, restes méfiante face à la réponse qu’il pourrait t’offrir. « Je pense pas y arriver toute seule. » Tu désignes brièvement la douche et la moitié de ton corps taché de sang. « J’aurais besoin d’aide pour me laver… pour faire partir tout ce sang. » Tes yeux se perdent dans les siens, attendant sa réponse.



Jean : #F19E34

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Ven 13 Jan - 18:26


make it last forever
jean&scott

“I have learnt to let go of you. But I can’t learn how not to miss you.„

Tu ne sais plus trop si le temps s’est figé ou s’il va à toute allure. A la seconde où tes yeux se sont enfin posé sur elle, tu as perdu toute notion. Tu as oublié où tu étais, ce à quoi il fallait être prudent, les restrictions que tu avais prises. Tes yeux brillent d’affolement à la vision des tâches rouges qui ont coulé dans son dos, qui se mêlent à ses cheveux emmêlés. Ils essayent de se rassurer en cherchant ses yeux mais un goût amer se propage dans ta bouche quand tu penses à la douleur qu’elle doit ressentir. Elle est debout devant toi mais tu as l’impression qu’elle pourrait s’effondrer d’un moment à l’autre. Si tu ne la vois pas trembler tu pourrais jurer que cela la prendra d’un moment à l’autre. Tu veux être là pour la soutenir, pour la retenir si elle chute, pour effacer la peur et la tension qui doivent sans doute la prendre à la gorge. Tu veux être avec elle. Tu hésites à avancer, ta main inconsciemment cherche à gagner son contact mais tu ne fais pas de mouvement en avant pour accomplir le geste. Ses yeux ont l’air fatigué, tous ses traits te renvoient un aura plus sombre et plus éteint que lorsque tu l’avais vu il avait quelques jours de cela. A vrai dire, tu ne l’avais jamais vraiment vu ainsi. Même allongée dans son lit d’hôpital quelques mois auparavant tu avais pu voir que quelque chose au fond d’elle bouillonnait : que ce soit de la colère, du dégoût, l’envie d’en finir… quelque chose d’autre peut-être, tu n’en avais pas la moindre idée. Mais au moins une force l’avait tenu debout. Là devant toi, la silhouette faible, presque frêle, te fait frissonner. Comme si quelque chose lui avait drainer son énergie, sa volonté. Comme si elle en avait trop fait : qu’elle était restée forte trop longtemps et qu’elle n’avait plus assez de vitalité pour poursuivre son effort.

Sa première réponse te fait mal au cœur. Elle se détourne immédiatement et tu es à court de mots. Tu observes son corps battu, ses épaules basses, la tension de ses traits sur le morceau de visage qu’elle te présente. Tu baisses les yeux, luttant contre le sentiment de culpabilité et l’envie de la prendre dans tes bras. Tu te sentais rempli de honte… Comment avais-tu pu lui faire si mal ? Comment avais-tu pu lui faire toutes ces promesses, lui dire toutes ces choses pour finalement tourner les talons et faire des décisions à sa place ? Tu avais maudit ce qui allait arriver, tu avais voulu la garder en sécurité. T tu regardais maintenant où ça vous aviez mené. Un bonheur, même de courte durée, valait peut-être mieux que de vous réveiller chaque jour en sachant que vous ne seriez jamais réunis Quand ses mains montent à son visage pour le cacher et qu’elle expire quelques mots supplémentaires en sanglotant presque, tu ne tiens plus en place. T’approchant d’elle, tu effleures le dos de ses mains, enlevant ces obstacles de devant son visage. Ne te cache pas tu supplies, tu veux la voir. Tu te fiches de l’image qu’elle a d’elle à ce moment, tu n’as besoin que d’elle. Peu importait le reste. Elle, tu savais qu’elle pouvait t’enlever cela, cette possibilité de la voir ; comme toi tu avais toi-même coupé les ponts si brusquement quelques jours auparavant. Là était le risque, la revanche qu’elle pouvait prendre. Tu as l’impression que vos minutes sont comptées…
Tes doigts passent le long de sa joue, ton pouce effleurant sa lèvre gonflée que tu as envie d’embrasser et d’apaiser. Ta bouche, déformée par la douleur que tu éprouves de la voir ainsi, affiche une moue désolée et attristée. Tu ne peux que plonger tes yeux dans les siens, ignorant si elle te repousserait pour essayer de l’enlacer, de l’envelopper de tes bras. Tu hésites toujours quand l’eau derrière toi s’arrête. Mais le moment est passé, il faudra attendre le suivant.

Tu reprends ta respiration, coupée dans son élan quand vos yeux se sont retrouvés, et acceptes à mi-voix la demande de Jean. Retirant tes chaussures, tu t’avançais vers elle. Le temps avait ralenti. Chacun de tes gestes étaient lents et précautionneux, craignant à chacun de tes contacts de convier à Jean une grimace de douleur. Vos respirations avaient pris le même refrain ; lentes et mesurées. Faisant un pas sur le côté pour faire de nouveau couler l’eau derrière Jean, tu ne romps pas le contact que tes doigts ont trouvé sur elle. « Surtout arrête-moi si c’est douloureux », tu souffles, toujours ignorant de l’étendue de ses blessures. La faisant reculer de quelques pas pour que son dos frôle la surface des gouttes d’eau, tu lui demandes doucement : « Penche légèrement ta tête en arrière ». Elle arqua son cou comme tu lui avais demandé, ta main supportant l’arrière de sa tête. Exposée et vulnérable, tu sentis ta bouche s’assécher. Tu n’avais qu’une envie : ouvrir le robinet d’eau froide et te passer la tête dessous. Te reconcentrant sur ce qu’elle t’avait demandé, tu fronçais les sourcils plus sérieusement et reprit ce que tu avais commencé.

Présentant ainsi ses cheveux au jet d’eau, tu passais lentement tes mains sur les bords de son visage, là où le sang avait teint sa peau pâle. Sa chevelure trempée, tu regardais l’eau qui coulait à vos pieds se colorer d’un rouge clair. Il te fallut enlever les endroits où le sang avait séché et s’était collé à ses mèches avant de retrouver l’épaisse mais douce texture de ses cheveux. Ta main les parcourant, tu t’assurais que tout le liquide rouge avait quitté la chevelure. Lentement, tu redressais sa tête, attendant d’être certain qu’elle ne serait pas prise de vertige pour faire descendre tes doigts à la base de son cou et laver les traces laissées par le sang. Tu les suivies jusque dans son dos, sur le haut de ses omoplates. L’eau coulait sur la peau de Jean, faisant disparaître petit à petit les traces de ce dernier combat. Tu la manipulais comme une poupée fragile, faisait toujours attention de la soutenir, de la maintenir, écoutant la manière dont elle réagissait sous le contact de tes mains. Par moment, tu te rendis compte que tes mains tremblaient elles-aussi. Ton souffle silencieux et court s’était apaisé d’avoir retrouvé cette proximité, cette intimité et son odeur. Tu t’émerveillais et chérissait cette confiance qu’elle te confiait alors que tu avais brisé la sienne. Tu te mordis la lèvre à cette pensée. Elle aurait pu te jeter dehors, te demander de disparaître ç la suite de ce que tu avais fait. Au contraire, avec une voix basse, elle avait demandé ton aider, t’avait laissé la laver. Elle s’était offerte, tremblante et fatiguée à tes bras qui auraient pu la briser davantage.

Retrouvant la peau claire de son dos, tu y avais laissé s’attarder un peu plus longtemps que nécessaire le bout de tes doigts. Son débardeur était devenu transparent sous l’eau de la douche quelques traces rosées restaient malgré tout visibles. Tu te plaçais face à elle, observant son épaule et les autres traces rouges. Mais que lui avaient-ils fait ? Avant qu’elle ne se mette à frissonner, tu attrapais la serviette qu’elle avait posé sur le côté et vint l’envelopper dedans. La gardant près de toi, tu t’assis sur un banc disponible, elle sur tes genoux. Vous restèrent là quelques minutes en silence. Parfois, tu resserrais un peu l’étreinte et l’accroche que tu avais autour de son corps enveloppé dans la serviette. Puis, n’y tenant plus, tu levais légèrement la tête, allant trouver ses lèvres. « Je suis désolé. S'il-te-plaît, pardonne moi. », tu soufflais brisant le baiser, ces mots brûlant ta langue à force de vouloir sortir.


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Dim 15 Jan - 21:41



Make it last forever

Scott & Jean

Ses doigts effleurent les tiens. Tu laisses tes mains retomber le long de ton corps. La sienne se promène délicatement le long de ta joue. Son pouce vient caresser ta lèvre et tu retiens une grimace. Ce n’est pas douloureux, du moins pas physiquement. Sa peau contre la tienne te rappelle que ce simple geste ne fera plus jamais partie de ton quotidien. Il ne fera plus partie de ton quotidien. Ce choix te semble toujours injuste et le chagrin qui s’est emparé de ton coeur est trop lourd à porter. Tu aimerais franchir le seul mètre entre vous et te perdre au creux de ses bras. Tu l’aurais fait si tu n’avais pas eu peur de ne plus pouvoir t’éloigner de lui à nouveau. Tes pensées sont écourtées par le silence qu’offre à présent la douche. Tes yeux se perdent sur les derniers filets d’eau qui s’échappent sur le sol. Tu as du mal à supporter sa présence, celle-ci est trop douloureuse, mais tu ne te sens pas la force de rester seule. Ton ego rapidement mit de côté, tu lui demandes de l’aide. Il accepte de bon coeur, ce qui te soulage. Il s’affaire en silence. Il ôte ses chaussures avant de revenir auprès de toi, laissant le bout de ses doigts frôler ton épiderme. Il se charge de l’eau, et tu recules de quelques pas suivant la pression de ses doigts, soulagée de sa présence à tes côtés.

Tu te penches légèrement en arrière : pas trop pour ne pas que tes muscles ne tirent trop mais assez pour que l’eau viennent inonder tes cheveux. Sa main s’est naturellement logée à l’arrière de ta tête comme un soutien. Clignant plusieurs fois des paupières, tu finis par fermer définitivement les yeux étant perturbée par les gouttes qui tombent en pluie régulière sur ton visage. Doucement ses doigts commencent à laver les parcelles de ta peau souillée par ton propre sang. La zone la plus touchée étant le sommet de ton crâne, ainsi que ta nuque et le haut de ton dos. Même si tu avais essayé d’arrêter les saignements, aidé par quelques-uns de tes collègues, celui-ci s’était tout de même faufilé sous tes vêtements. Furtivement un frisson parcourt ton épiderme, légèrement bouleversée par cette caresse que tu ne devrais pas apprécier de la sorte. Scott, toujours professionnel, s'attèle à la tâche que tu lui as confiée sans ciller. Ses doigts se sont maintenant emmêlés à ta chevelure de feu, la rinçant et la démêlant avec soin. Ses doigts se confondent avec tes mèches, jouant délicatement avec elles. Tu coeur esquisse un raté, sincèrement touchée de l’attention qu’il te porte. Le geste est simple mais tu es reconnaissante de le voir veiller sur toi. Il est venu te soutenir et t’aider et cela te fait autant de bien que de mal.

Suivant le mouvement qu’il t’indique, tu te redresses doucement pour te retrouver face à lui. Tes cheveux sont à présent lavés et retombent dans ton dos. Tu restes à proximité de l’eau tiède qui continue de s’écouler. Sa main précédemment calée à l’arrière de ta tête se perd lentement au creux de ton cou. Tu inclines légèrement la tête, lui offrant plus de peau. Les battements de ton coeur s’affolent à peine, suffisamment pour raviver un désir à présent interdit. Tu ouvres les yeux et cherches intensément les siens. Les prunelles bleues de Scott sont concentrées sur la peau nue que tu lui offres. Toujours immobile tu le laisses te manipuler docilement sans pour autant arrêter de l’observer. Il prend soin de faire disparaître les dernières traces du calvers que tu venais de vivre. Ses pupilles sont plus sombres que d'habitude et ses lèvres légèrement pincées par la concentration. Ta main s’agite et le bout de tes doigts te chatouille inconsciemment attirés par ses lèvres. Tu veux la frôler, la dérider cependant tu ne fais rien. De ton regard tu cherches toujours le sien, tu fixes ses yeux l’un après l’autre. Lui reste fixé dans sa tâche. Il se penche légèrement en avant pour attendre la partie de ton dos qui reste à nettoyer. Tes yeux se perdent sur son visage, l’analyse et le mémorisent. Qui sait quand il sera à nouveau face à toi ? Ton coeur se serre dans ta poitrine. Tu ne demandes rien de plus que lui. Il te rend folle. Ton corps entier vibre au rythme de ses mains sur ta peau. Tu distingues sa retenue dans ses gestes, l’intention de ne surtout pas te causer davantage de souffrance. Il ignore qu’aucune douleur ne peut surpasser celle qui t’oppresse à l'intérieur.

Il s’occupe de toi avec soin et ses mains sur toi sont un réconfort suffisant. Un cadeau tellement précieux que tu ne dis rien de peur qu’on te l’arrache à nouveau. Lorsqu’il se mord la lèvre, tu n’en rates pas une miette et déglutis. Tu détournes les yeux rapidement, craignant de ne pouvoir te maîtriser. L’envie de te jeter à son cou étant devenue plus tentante que jamais. L’idée était pourtant loin de te déplaire mais les choses entre vous étaient trop compliquées. Tu étais perdue et cela n'arrangerait pas la situation, bien au contraire. Tu jettes un coup d’oeil à ton épaule, à présent débarrassée de toutes traces de sang. Ses mains se sont stoppé, ses doigts toujours scellés à ta chair. Tu étais propre à présent mais il ne bouge pas. Tu savoures le contact qui vous partagez, aucunement décider à ce qu’il s’arrête. Pourtant il le faut bien et votre petit moment d’intimité retrouvée et partagée prend fin. Il s’éloigne de plusieurs pas pour attraper l’une des serviettes posées sur le banc. Tu passes rapidement tes mains dans tes cheveux pour les essorer le plus possible. Tu tends la main quand il s’approche à nouveau mais il te devance et t’enveloppe lui même dans la grande serviette. Un bras accompagnant la serviette, il t'emmène vers l’un des bancs et s’assoit avant de te loger contre son corps. Tu te laisses faire et te blotti contre lui, le nez collé à la peau de son cou. Le silence règne dans la pièce mais il n’a pas besoin d’être comblée. Le son régulier de sa respiration est la seule chose dont tu as besoin.

Le bout froid de ton nez se perd sur sa peau. Tu respires son odeur. Tu te consoles de la retrouver et souffres d’imaginer ne plus pouvoir la respirer. Tu t’accroches d’une main à son T-shirt, l’empêchant de s’éloigner de toi. Il te berce, te garde près de lui et t’apporte sa chaleur : tu ne peux demander mieux. Les battements de ton coeur s’apaisent à mesure que tu restes contre lui. Fermant les yeux, tu te perds dans l’espace entre vous, laissant le temps en suspens. Tu resserres ta prise en même temps que lui. Tu ne veux pas qu’il parte, pas tout de suite. Son mouvement de tête te surprend et te sort de la bulle qui s’est formée autour de toi. Ses lèvres trouvent les tiennes et ton coeur s’affole de ce baiser. Brutalement interrompu, tu distingues les mots qui s’échappent de ses lèvres. Délaissant son haut, tes doigts s'agrippent à sa nuque pour l'attirer à nouveau à toi. Ton corps réagit à la seconde : ton coeur s’accélère avant de se stopper brutalement et de reprendre au pas de course. Ta respiration s’écourte, l’air dans tes poumons diminue : tu n’as pas le temps de respirer. Tu retrouves ce que tu croyais perdu à jamais. Tes deux mains viennent à présent s’emparer de son visage pour l’approcher toujours plus près du tien. Tes lèvres redécouvrent les siennes avec avidités. Même si la douleur te rappel à l’ordre, tu refuses d’éloigner ta bouche de la sienne.

Rien n’a changé. Tout est encore désordonné, flou. Les larmes viennent brûler le coin de tes yeux. Tu n’as pas le courage de l’affronter tout de suite, tu te sens épuisée mentalement et physiquement. Il vient de t’offrir ce qu’il te fallait : lui. Tu as besoin de lui. Tu veux te sentir choyer, cajoler mais surtout aimé. Il est la seule personne qui peut t’offrir ça. Lâchant prise, tu te laisses faire, subissant la douce torture de vos corps l’un contre l’autre. Le désir naît rapidement et ton corps s’embrase. Tu veux te sentir vivante et l’adrénaline n’a jamais été aussi exquise que dans ses bras. Tu balayes rapidement les protestations douloureuses de ton corps et te redresses. Tu te détaches brièvement de lui pour poser tes genoux de part et d’autre de son corps. Tu te tiens à présent à califourchon sur lui, te délectant du spectacle en face de toi. Ses yeux cherchent les tiens, sa respiration s’est écourtée à l’image de la tienne et sa bouche entrouverte est une invitation que tu ne peux refuser. Tes lèvres trouvent les siennes dans un baiser fougueux.



Jean : #F19E34

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Ven 27 Jan - 16:58
Je m'inquiétais pour rien...


Une mission plutôt violente et assez inhabituelle, Illyana ne s'attendait pas à une telle violence, c'était impressionnant. La jeune femme se trouvait à une manifestation en tant que Garde Rouge et son but était de faire en sorte qu'il n'y eût pas trop de grabuge. Ceci dit, une mission et peu importe laquelle, n'était facile à l'avance. Être membre de la Red Guard, c'était d'assumer de s'en prendre plein la gueule et d'encaisser sans jamais faire d'erreur. Illy connaissait les risques et au contraire, ça ne lui faisait pas peur de prendre des coups. Ceci dit, elle était tout de même inquiète pour ses collègues même si certains étaient plus expérimentés qu'elle dans ce boulot. Les #FreeYourPowers, des civils qui n'avaient pas peur des émergés et qui voulaient une liberté pour eux dans leur domaine. Évidemment, les soldats de son groupe avaient pour ordre de les stopper, car ils étaient dangereux. Pour le moment, ça faisait que râler, insulter ou profaner des menaces, rien de bien alarmant.

Illyana n'avait pas encore eu l'ordre d'utiliser son arme à feu ou son épée, mais en voyant l'hostilité des civils présents, ça ne devrait pas tarder. Les violences contre les gardes rouges débutèrent à grande échelle et évidemment, la jeune russe ne se laissait pas faire pour autant. D'un seul coup, les soldats de la garde ont perdu le contrôle, ils étaient dépassés par tant de violence, projectiles plus ou moins gros selon les lanceurs, les violences physiques et tant d'autres. Les renforts n'allaient pas tarder à arriver pour soutenir les gardiens. La belle blonde se défendait du mieux qu'elle pouvait, après tout, elle avait reçu l'ordre de riposter afin de les calmer. Bien sûr, Illy avait reçu pas mal de coup avant l'arrivée des alliés. Elle voyait même au loin, Jean qui se faisait malmener sans chercher à réellement se défendre. Difficile d'aller l'aider, la jeune Raspoutine avait déjà du mal à s'en sortir de son côté. Du sang, des bleus brefs de quoi bien faire souffrir Illyana pendant quelque temps.

Retour à la Garde après que les renforts et les forces de l'ordre ont calmé la manifestation. Un médecin voulait ausculter Illyana, mais cette dernière avait refusé. La jeune blonde pouvait très bien se débrouiller par ses propres moyens. De retour à la base, le médecin du QG avait tout de même décidé de la prendre en main afin de la recoudre enfin faire des points de suture à sa tête, cuisse et bras. Après cela, la russe décide alors de se rendre dans ses quartiers et les douleurs l'envahissaient tout le long. En entrant, elle sortit une bonne bouteille de Whisky et but alors une gorgée à la bouteille. Se déshabillant, elle avait eu du mal à cause de la souffrance sur certaines parties du corps. Son bras gauche avait reçu des points de suture, deux, ce n'était pas énormément, mais ça tirait un peu. À sa cuisse gauche, elle avait été brûlé, certains avaient lancé des cocktails Molotov et Illyana furent l'une des victimes avec Jean. Hématome, brûlure, sang, coupure enfin presque la totale. Une douche pour retirer le sang et devenir toute propre.

« Ça fait mal, putain...Quelle bande de con...» Râla-t-elle avant de penser à l'une de ses amies. « Jean...Elle s'en est pris plein la tronche, je devrais aller la voir...C'est de ma faute après tout. » Dit-elle d'un air déçue de sa propre personne.

Illyana versait des larmes de douleurs et de tristesse, la jeune blonde voulait se montrer forte comme l'étaient Gamora et Jean. Serrant les poings face aux multiples douleurs, la cadette donna un violent coup de poing contre le mur en s'y faisait mal. Saignant à son poing et se mit à pleurer en s'accroupissant dans sa douche. Personne pour la voir, mais personne qui pourrait la soutenir dans cette situation, elle se sentait seule. Kitty avait Ethan, mais Illyana n'avait personne à part une bouteille d'alcool ou de la drogue. Sortant de la douche, elle mit du produit sur sa main et mit un bandage avec un air déprimé. Une nouvelle tenue, plutôt rock comme d'habitude, elle prit un peu de drogue et but de l'alcool avant de penser à nouveau à Jean. Il était peut-être temps d'aller la voir, après avoir passé une trentaine de minutes dans la douche. Elle mit ses bottines noires et sortit de ses appartements.

Marchant tranquillement, main dans les poches, Illyana était pensive et un peu déprimée, mentalement comme physiquement, ce n'était pas trop la forme. En tout cas, elle était inquiète, oui, inquiète par rapport à l'état de Jean. Du coup, elle partait la retrouver pour se tenir au courant et passer du temps à ses côtés. Gamora et Ororo semblaient occupés, impossible de les joindre. Sur le chemin, la jeune blonde demandait à d'autres membres s'ils avaient croisé Jean Grey. L'un d'eux lui avait dit que Scott Summers la cherchait également et la dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était au vestiaire des femmes. Prenant cette direction, la blonde se demandait ce que voulait Scott à propos de Jean. C'était tout de même étrange ou peut-être qu'il s'inquiétait aussi, ça ne serait pas étrange dans ses cas-là. Arrivant dans les vestiaires des femmes, Illy ne vit personne et c'était assez calme. Or, elle entendait du bruit dans les douches et par curiosité, la blondie allait s'y rendre. En y entrant et se déplaçant un peu plus loin en boitant un peu. La belle Raspoutine fut choquée et surprise de voir Jean nue et trempé à califourchon sur Scott Summers. Apparemment, elle semblait les avoir gênés dans leur intimité. Ne sachant pas où se mettre et en étant gêné, elle leur adressait la parole.

« Et dire que je m'inquiétais pour toi...Il semblerait que...je me suis fait des idées....désolée de vous déranger...j'vais vous laisser en paix...» Dit-elle en rougissant et limite en train de pleurer pour diverses raisons.

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Dim 29 Jan - 21:20


make it last forever
jean&scott

“I have learnt to let go of you. But I can’t learn how not to miss you.„

Tu l’as assise sur tes genoux, ne supportant pas l’idée de la laisser seule de nouveau. Son visage est pâle, les yeux mi-clos cherchant et évitant ton regard tout à la fois. Sa voix basse demandant ton aide siffle encore dans tes oreilles. Tu as saisis l’occasion aussitôt, conforté par le fait qu’elle ne te rejette pas tout de suite. Retrouvant contre ta peau sa douceur et son odeur, tu t’inquiètes toujours de ses joues qui n’ont pas retrouvé leur couleur rosée malgré la douche et l’eau tiède. Sa peau continue de trembler à ton contact, à frissonner quand vos épidermes se touchent, à s’électriser quand elles s’y attardent. Tu cherches dans ses yeux une excuse à cette réaction mais elle ne t’en fournit aucune. Tout comme tes mains qui ne se cachent pas de caresser sa peau et ses mèches remplies d’eau, ses yeux ne semblent pas éviter les tiens. Leurs rencontres ne sont même pas gênantes, retrouvant avec aisance leur familiarité. Elles remplissent en toi un manque que tu n’avais pas réussi à combler ces derniers jours.

La serrant davantage contre toi à cette pensée, tu la sens se blottir d’elle-même dans cette étreinte. Tu ne veux pas la lâcher. Tu n’en as pas la force, tu n’en as pas la volonté. Tu ne peux pas la laisser filer, tu ne peux pas te permettre de refaire cette erreur. Tu voulais être là pour elle, veiller sur elle, prendre soin d’elle. Tu voudrais que ce moment dure infiniment. Cette douceur, cette force mélangée à de la fragilité ; l’incertitude de sa présence, le manque que vous aviez subi ces derniers jours, la probabilité bancale qu’elle te pardonne un jour, qu’elle veuille encore de toi ; les frissons de ton corps suite à moment d’intimité et de confiance que vous veniez de partager alors qu’entre vous ne régnait plus qu’une relation indéterminée et un espoir de lendemain presque mort… Tout cela, rendait le moment précieux et puissant. Tu ne voulais pas t’en défaire, pas l’oublier. Toutes ces choses qu’elle parvenait à te faire ressentir, toutes ces émotions qu’elle amenait à la surface et que son simple regard ne faisait qu’amplifier… Tu ne penses pas que tu vas réussir à tenir, que tu es assez fort pour garder la situation comme elle l’était pour le moment.

Tu hésites longuement… Tu sais que le geste que tu veux tenter n’est pas légitimé et qu’il est injuste pour elle. Tu viens lui voler ce que tu lui as déjà retiré ; tu viens réclamer ce que tu as quitté. Au risque de l’en priver davantage par la suite… Et pourtant le mouvement est naturel. Tu relèves lentement la tête, inspire son odeur et laisse tes lèvres rencontrer les siennes. Léger et délicat, le contact ne dure qu’un court instant. Ton murmure se perd dans le tressaut de douceur qui te parcoure quand tu te réappropries cette sensation. Tu la redécouvres à la fois familière et étrangère. Tu t’écartes légèrement ; vos bouches s’effleurent mais ne se rejoignent pas, séparées seulement de quelques millimètres. Tu la laisses faire son choix, goutant entretemps au souffle chaud qui atterrit sur tes lèvres. Cherchant son regard, ton cœur s’accélère quand tu sens sa main se poser au niveau de ta nuque et t’attirer davantage à elle. Ton regard papillonne toujours entre la fascinante courbe de ses lèvres et la couleur émeraude de ses yeux. Tu te figes ainsi, la laissant libre de sa décision, pourtant toi-même consumé par ce besoin de retrouver la sensation de ses lèvres contre les tiennes. Le rythme de ta respiration s’accélère quand ses mains effleurent ton visage, ton souffle devenant plus erratique et bruyant à mesure que l’anticipation se bâti. Tu écartes une de ses mèches mouillées de son visage, ta main effleurant délicatement la peau de sa joue.

Ses lèvres finissent par se reposer sur les tiennes, absorbant au passage un soupir de satisfaction. T’oubliant dans ce baiser qu’elle t’offre, tu le lui rends presque immédiatement, répondant à son geste avec une force et une énergie nouvelle ; presque craintive et désespéré de la voir disparaitre à nouveau. Tu voulais être à ses côtés pour les moments difficiles, avancer avec elle vers les solutions et la soutenir quand la route était accidentée. Lui faire savoir qu’elle représentait tout ce qui était essentiel, tout ce à quoi tu ne devrais pas avoir le droit. Tu voulais être là pour empêcher le pire d’arriver… Même si tu pouvais être l’auteur de ce pire. Tu voulais lui laisser le choix ; tu n’avais pas le droit de décider pour elle. Tu hésites un moment, de nouveau sur tes gardes, craignant là où vous mènerez ce baiser qui ne fait que grandir en intensité. La situation était déjà compliquée et tu ne voulais pas… mais toute pensée raisonnable est très vite balayée quand Jean vient à se repositionner.

Ses genoux de part et d’autre de toi, tu redresses la tête pour la regarder avec ardeur. L’étincelle que tu lis dans ses yeux te coupe le souffle. Ses lèvres rosées et brillantes de vos précédents baisers te torturent de leur distance. Tu remarques des larmes qui viennent à perler au coin de ses yeux et quelques-unes qui ont déjà coulé le long de ses joues. Tu ouvres la bouche pour t’excuser une fois, deux fois, mille fois mais aucun son ne sort. Ton unique réponse à cela reste ton doigt le long de son visage qui vient effacer leur trace de larmes. Tu fermes les yeux, colles ton visage contre la peau chaude de son cou, inspirant son odeur et donnant à ton cœur cette petite énergie vitale qui t’avait manqué ces derniers jours. Tu te caches dans ton contact avec elle, ta respiration est hachée ; ton cœur sur le point sortir de ta poitrine. Une minute supplémentaire et tu allais devenir fou. Allant rejoindre ses lèvres une nouvelle fois en voyant qu’elle initie d’elle-même un mouvement, tu fermes les yeux et te laisses aller à tes sensations, oubliant tout ce qui importe peu. La fougue règne entre vos corps, tes mains jouant avec la serviette qui entoure encore son corps pour l’en débarrasser tandis que tes lèvres s’entrouvrent pour inhaler son odeur. Tu ne sais pas trop où tout cela va vous mener, tu as oublié toute sorte de pensée. Tu façonnes sur elle ton désir de proximité, laissant tes doigts glisser sur ses hanches pour l’amener davantage à toi. Ta langue cherche son arôme, parcoure la texture satineuse de sa mâchoire, de son cou, de ses clavicules. Tu crains ne pouvoir arrêter, perdu sur les sentiers de sa peau, sur la douceur de ce moment… Tes yeux capturent les siens, cherchent la réponse à une question non posée tandis que ta main se balade sur sa cuisse.

Tu n’as pas conscience tout de suite que la porte des douches est restée non verrouillée, qu’elle s’est ouverte, qu’elle a laissé entrer une personne. Illyana Raspoutine se tient à quelques mètres de vous, interloquée, gênée et clairement surprise. Elle vient de se rendre compte qu’elle était tombée au mauvais endroit au mauvais moment tandis que ses intentions sont tout à fait louables. Les secondes qui s’écoulent te paraissent interminables. Jetant un coup d’œil à Jean, tu baisses brièvement la tête, arrêté brusquement et burlesquement dans votre désir, tandis que ta bouche murmure un « Eh merde… » plus embarrassé et honteux de vous être fait prendre qu’en colère contre l’intrusion.


By Phantasmagoria
Couleur de Scott : #006666

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Lun 30 Jan - 23:38



Make it last forever

Scott & Illyana & Jean

Le temps se fige et se joue de vous. Tu es attirée vers lui tout comme il l'est par toi. Tu sens son coeur battre inégalement au fond de sa poitrine et chaque battement te rappelle que c’est un instant de perdu, un morceau que tu ne retrouveras jamais.Moment magique et fugace, ses lèvres trouvent les tiennes apportant le réconfort dont ton coeur a besoin. C’est avec déception que tu vois la distance se creuser entre vous. C’est trop court, trop peu à la fois. Tu ne te satisferas pas de ce simple contact. Son hésitation et sa retenue sont palpables mais toute pensée raisonnable est déjà envolée de ton esprit. Tu ne désires qu’une chose : retrouver le goût de ses lèvres contre les tiennes, redécouvrir son souffle contre ta peau et donner vie à l’électricité entre vos peaux. Tu t'accroches à sa nuque avant de venir chercher son visage de tes deux mains l’approchant du tien. Tu abaisses les dernières distances entre vous. Ton coeur se gonfle dans ta poitrine, semble se remettre à battre pour la première fois depuis des jours. Dire que tout ça te semblait perdu à jamais. Tu ignores ce qu’il est prêt à t’offrir et t’en moques. Tu as besoin de lui près de toi, tu as besoin de son corps contre le tien. Tu te laisses consumer par le désir qui parcourt ta chair, embrasé pour l’échange passionné de votre baiser.

Tu ne cherches pas à t’arrêter, au contraire c’est toi qui abolis les dernières limites qu’il s’impose. Tu veux désespérément te perdre entre ses bras, sous ses mains, sous ses lèvres… Tu évacues ton chagrin, ta peur dans chacun de vos baisers. Ils deviennent plus frénétiques, ta respiration plus courte. Tu as irrémédiablement besoin de lui. De son odeur et de son toucher. Ses mains sur ton corps te rendent folle à nouveau. Tu savoures chaque sensation, chaque frisson qu’il déclenche sur ta peau. Tu ne veux pas en rater une miette. Tu veux te souvenir du moindre détail le concernant. L’odeur de sa peau, le désir dans ses yeux et le bruit de sa respiration saccadée. Ses lèvres dans ton cou t’arrachent quelques gémissements et son nom franchit même tes lèvres. Tes mains s'agrippent à lui tandis que tu renverses la tête en arrière sous les assauts de ses lèvres qui continuent leur longue descente dans ton cou, trouvant progressivement ta clavicule. « Je t’aime Scott… » Les mots s’échappent, volatils et à peine audible. Tu te noies à ta plus grande joie sous les sensations qui t'assaillent de toute part. Tu ne veux pas que ça s’arrête, jamais. Ses mains caressant doucement les cuisses te ramènent à l’instant présent et tu ouvres à nouveau les yeux, cherchant le bleu des siens.

Tu es trop perdue et absorbée par ce que tu es en train de faire que tu ne réalises pas tout de suite qu’une personne s’est jointe à la fête. C’est quand Scott tourne la tête, que tu sors de ta bulle. Tu suis son mouvement et aperçois une tête blonde très familière à quelques mètres de là. Illy. La première chose qui se produit, est le feu qui se propage jusqu’à tes joues. Tu te sens instantanément gênée de la situation, surtout du fait qu’elle venait de vous surprendre dans… cette position. Tu te sens bête de ne pas avoir pensé à verrouiller la porte. Ce malaise est vite balayé quand tu remarques l’expression qui domine les traits de ta protégée. Quelque chose ne va pas et ses premiers mots te brisent le coeur. « Illy… », tu souffles doucement tandis qu’elle poursuit. A mesure que ses mots s’envolent son visage se ferme et tu entends l’écho d’un sanglot sur la fin de sa phrase. Tu ne vas pas la laisser partir comme ça. De toute façon le moment est brisé et tes pensées sont toutes concentrées sur la cadette de la Garde. « Non, attend ! » Te te redresse doucement et prie pour qu’elle ne se sauve pas en courant. Tes traits se déforment sous une grimace lorsque tu tends tes muscles cherchant à te remettre debout. Saleté d’hématome ! Tu ne peux t’empêcher de jurer intérieurement. Tu récupère la serviette que Scott te tends, prenant soin d’éviter son regard de peur de rougir de plus belle. Même si tu portes encore tes sous-vêtements, il est préférable que tu te couvres un peu plus que maintenant. Tu enroules la serviette autour de ton corps marqué de divers bleus et plaie : souvenir de la mission. D’un pas un peu plus lent que d’habitude tu t’avances vers Illyana, terminant de plier la serviette autour de toi. Tu arrives à sa hauteur et poses une main réconfortante sur son épaule avant de chercher à croiser ses yeux. « Illy, est-ce que tout va bien ? ». Maintenant que tu es à proximité, une odeur d’alcool fort vient te chatouiller les narines et tu comprends que la jeune garde a dû délester une bouteille de plusieurs gorgées avant de partir à ta recherche.

Ses yeux sont rouges et gonflés et une seconde larme s’échappe de ses prunelles. D’un geste rapide tu viens l’essuyer du revers de ta main avant que celle-ci n’atteigne son menton. Elle était avec toi à la mission et d’après ce que tu vois, cette dernière l’a affectée, physiquement mais aussi mentalement. Même si tu remarques des marques identiques aux tiennes sur sa peau porcelaine, tu ne peux t’empêcher d’entendre par elle-même ce qui c’est passé. « Comment tu te sens après ce qui s’est passé ?  Tu vas bien ? Pas trop secouer ? » Et dans cette question tu ne parlais pas que de son état physique. Tu recules d’un pas, cherchant tout de même à faire un bilan. Des bandages sont visibles sur son bras et tu esquisses un léger sourir ravie de voir qu’elle est sûrement passé voir Raven à son tour. C’est autre chose qui attire ton attention. L’allure de son poing n’est pas normale. Délicatement tes doigts se referment sur son poignet et tu l’approches de tes yeux pour mieux l’examiner. Le dessus de sa main est écorchée et gonflée. C’est à vif mais pas spécialement profond, juste de quoi laisser échapper un peu de sang quand elle fait bouger ses doigts. Tu fronces les sourcils et pince les lèvres. Elle ne s’est pas fait ça à la manif’ sinon Raven aurait lavé la plaie.

Le ton de ta voix reste doux mais il y a bien un petit reproche au fond de ta voix : « Illy… » Tu ne veux pas lui prendre la tête et tu n’es pas en position, de lui faire la morale. Ce n’est pas la chose à faire là, tout de suite. Alors, tu t’approches et passes tes bras autour d’elle, la serrant fort contre toi. « Tu sais que je suis là pour toi si t’as un problème, hein ? » Tu lui murmures doucement à l’oreille. C’est étrange de voir comment on peut s’attacher à des personnes qui n’ont rien à voir avec nous. La garde est une grande famille, tu ne cesses de le répéter. Et la blonde que tu tiens dans tes bras s’apparente à ce que tu as de plus proche d’une petite soeur. Tu veux la protéger et la voir avancer sans faire trop d’erreur. Tu sais aussi quand ça ne va pas, ce qui est le cas en ce moment. Tu t’écartes légèrement d’elle.  « Tu veux t'asseoir ? » Tu désignes rapidement les bancs derrière toi, là où se trouve toujours Scott. Puis sans même attendre qu’elle te réponde, et de peur qu’elle refuse tu passes l’un de tes bras dans son dos et la pousses doucement en avant avec toi. Vous n’avez pas l’air fine à marcher comme des grands-mères et cette idée t’arrache un léger rire. « On dirait des vieilles mamies qui marchent !  » Finalement à la hauteur du banc, tu la laisses s'asseoir à côté de Scott avant de prendre une autre serviette non sans jeter un coup d’oeil à Scott. Tu sais qu’il comprend que tu ne peux pas la laisser comme ça. Et de toute façon tu arrives facilement à lire l’inquiétude qui luit au fond de ses prunelles. Tu t'accroupis avec une lenteur démesurée en face d’elle pour mieux voir son visage. Délicatement tu viens récupérer sa main blessée et essuies doucement le sang toujours présent avec la serviette que tu tiens entre les mains. « désolé si j’te fais mal.  » Tu lui adresses un petit sourire d’excuse. « C’est gentil de t’inquiéter pour moi ma belle. Maintenant raconte moi ce qui te tracasse. » tu lui souris pour l’encourager.



Jean : #F19E34

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Jeu 9 Fév - 15:50
Besoin de parler

Une journée plutôt difficile à cause d'une mission qui avait très mal tourné. Il y avait eu des blessés et les renforts étaient arrivés un peu tard. Illyana avait reçu plusieurs coups et d'insultes qui l'avaient tout de même atteinte malgré sa force mentale à savoir encaisser. La jeune blonde s'était même douté de son boulot, mais elle devait tout de même rester forte. Cependant, lorsqu'on est seule, il était difficile de tenir le coup et Illy se sentait seule malgré cette grande famille qu'était la garde rouge. Personne n'était dans ses quartiers pour l'attendre, pas de petit ami ou de petite amie qui l'attendait pour la soutenir moralement. Une chambre vide de présence, du coup, elle se consolait avec sa drogue et de l'alcool. Elle arrivait à oublier un peu, mais la jeune Magik se sentait toujours mal psychologiquement au point de se faire mal à son poing. Du coup, elle avait décidé d'aller retrouver Jean qui avait reçu pas mal de coup aussi et qu'elle n'avait pas pu aider.

Après quelques minutes à marcher avec quelques douleurs et avoir obtenu quelques informations sur l'emplacement de Jean. Illyana s'était dirigée vers les vestiaires des femmes, en espérant la trouver là-bas et s'excuser de n'avoir pas pu l'aider en tant que cadette. Dans les douches, la jeune blonde avait surpris Jean dans une tenue un peu osée sur Scott Summers, apparemment, elle les avait dérangé dans leur intimité. C'était tout de même gênant de les voir ainsi, là, elle les aurait taquiné en temps normal, or, elle n'avait pas le moral pour le faire. L'alcool et la drogue faisaient toujours effet sur elle. Scott semblait très gêné ainsi que la femme aux cheveux écarlates. Du coup, Illy s'excusa alors de les avoir dérangés et décida de partir, limite en pleurant même si elle ne savait pas pourquoi elle voulait pleurer. Voulant partir, Jean en avait décidé autrement et la femme ne voulait plus qu'elle reparte surtout pas dans cet état-là.

La main de Jean se posa sur l'épaule d'Illyana et lui demandait si tout allait bien. La blonde chercha à sécher ses larmes avant de lui répondre. « Je...Je ne sais pas...Je me sens mal...» Dit-elle en sentant encore des larmes coulaient sur ses joues.

Jean se montrait tellement douce envers Illy, elle lui sécha ses larmes comme une mère ferait avec sa fille tristounette. Cependant, la blonde se sentit coupable de ne pas l'avoir aidé et dérangé, elle n'a pas été un cadeau pour la rousse, aujourd'hui. Pourtant, la belle Grey s'inquiétait tout de même de l'état de la jeune Raspoutine surtout à cause de la mission. C'était difficile de décrit ce qu'elle ressentait avec l'alcool et la drogue, mais logiquement, elle pouvait mieux décrire son ressentiment. Or, la blonde n'osait pas trop parler de ce qu'elle ressentait sur certaines choses. Mais là, elle pourrait facilement céder à la tentation de tout lui dire. Jean recula d'un pas pour l'examiner pendant que la blonde allait lui parler.

« Tu poses pas mal de question...disons que ça m'a pas mal secoué et je ne me sens pas vraiment bien...Je...j'ai mal. »

Illyana pouvait voir que Jean l'examiner, Scott semblait être au calme et n'osait trop rien dire apparemment. Ouille, Grey venait de s'apercevoir de la blessure à la main d'Illy et ça se voyait que celui-là, il était très récent. D'ailleurs, la blonde se laissait faire sans trop rien dire, elle aimait ce contact avec Jean. À croire qu'à la garde, elle avait que des grandes soeurs qui s'occupaient d'elle. Cela lui faisait tout de même du bien et ça lui changeait un peu de ses frères. Une présence féminine était tout de même plus aisée que celui d'un homme pour parler et se confesser. La blessure, Jean ne semblait pas trop ravi, mais elle n'allait pas l'embêter cette fois-ci. En effet, Illyana n'avait pas trop le moral pour subir une dispute. Surprise, elle vit Jean la câliner assez fort, bon Illy avait mal, mais elle se sentait bien dans ses bras pour la repousser.

« Je sais que tu es là...j'suis désolée...» Dit-elle en murmurant et avec un ton triste.

Franchement, Illyana n'aurait jamais cru qu'en devenant cadette qu'elle aurait des liens si proches avec des supérieurs. Elle avait une famille sur qui comptait, cependant, elle avait du mal et surtout, la blonde agissait bêtement par moments. Ce n'était pas le genre de fille à demander facilement de l'aide ni à se confesser à quelqu'un. Or, la situation était différente, pour une fois, Illy se sentait fragile moralement et physiquement. Là, elle avait besoin d'un peu d'aide malgré son entêtement. Jean lui demandait si elle voulait s'asseoir, la blondie hésitait, mais sentit la main de son amie dans son dos. Du coup, direction vers un banc où se trouvait Scott. Une petite blague de la part de Jean, Illyana décrocha juste un petit sourire sans plus. La jeune cadette s'assit alors à côté de Summers et laissait Jean s'occupait de sa main ensanglantée. Ça faisait mal, mais bon, elle avait connu pire. Jean lui parla pour savoir ce qui n'allait pas, ce qui l'a tracassé et elle était ravie de savoir que la blonde s'inquiétait pour elle.

Illyana regarda Scott avec un petit air et gêne. « Désolé Scott...je ne voulais pas tout gâcher avec Jean. J'espère que tu ne m'en veux pas. Je ne savais pas que vous étiez ensemble...Vous avez de la chance...au moins, quelqu'un vous attend après une dure mission ou dans des moments de déprime, quelqu'un vous aime, c'est important. Vous faites un beau couple. » Dit-elle avant de détourner son regard vers sa main blessée. Elle verse des larmes à nouveau. « Pardon Jean...Je n'ai pas pu venir te secourir. J'étais juste à côté de toi et je n'ai pas agi comme une bonne cadette, ni comme une petite soeur, je me sens honteuse. » Finit-elle en pleurant. « Je gâche ma vie...Je me sens si seule et si coupable...Pardonne-moi ! Personne ne veut de moi ni même passer du temps avec moi...je suis une horrible soeur et amie pour tout le monde. J'aurais préféré mourir là-bas...»

Illyana posa ses deux mains sur son visage inonder de larmes, elle se sentait très mal et là, la blonde se sentait stupide de détruire leur soirée avec ses stupides problèmes. De plus, elle ne comprenait pas pourquoi elle leur disait tout cela. Illyana se détestait.

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Mar 14 Fév - 13:51


make it last forever
jean&scott

“I have learnt to let go of you. But I can’t learn how not to miss you.„

L’assaut de tes lèvres contre sa peau ne trouve plus de fin. Elles la redécouvrent avec ce sentiment d’urgence et de peur, craignant de ne bientôt plus en recevoir le contact. Tu redoutes cette chance passée, cet écrin de fumée qui se renfermerait sur vous. Elle t’a tellement manqué, tu as l’impression que ton cœur va exploser et que ces baisers ne seront jamais assez pour te rassasier. Tu l’attires toujours plus contre ta peau, l’enfermant dans tes bras, parcourant son dos de ta main. Tu te sens presque contrôlé comme un pantin par ce puissant désir de la vouloir à toi. Ce sont les mots prononcés par les lèvres de Jean qui soudainement te font reprendre tes esprits ─ ou plutôt les perdre. « Je t’aime Scott. » Tu t’écartes un bref instant la regardant avec une intensité qui ne fait que te consumer plus brutalement. Tu ouvres la bouche, ne croyant pas certains les mots que tu viens d’entendre. Surpris, tu te retrouves figé entre la montée de tous tes sentiments dont tu redoutes l’extériorisation et le contexte de cet aveu. Tu ne voulais pas la blesser et à ce moment-là, tu avais peur que tout cela fasse trop : la rupture, tes sentiments, tes craintes, sa blessure, votre actuelle situation…

C’est la présence d’Illyana dans les douches qui te ramène soudainement à la réalité. Lâchant un soupir de frustration contre la peau de Jean, tu sens la gêne et la culpabilité monter au cerveau. Tu avais perdu le contrôle, poussé par ce que tu voulais plutôt que parce qui devait être fait. Tu avais voulu réconforter Jean, savoir comment elle allait, si elle tenait le choc. Tu ne savais même pas pourquoi tu avais fini par l’embrasser : le moment sans doute… l’envie de lui insuffler un peu de chaleur, de confort.. Tu avais voulu lui montrer que peu importait ce qui lui arrivait et la situation dans laquelle votre relation se trouvait, tu serais toujours là, à ses côtés à la soutenir, à l’aider, à lui proposer ta main ou ton épaule pour qu’elle puisse s’y appuyer et se relever. Personne ne pouvait croire en elle comme tu le faisais.

Tu te tournes réellement vers Illy que quelques secondes plus tard, réalisant par la suite que la cadette n’est pas dans un état normal. De là où tu te trouves tu peux entendre sa petite voix qui s’excuse et ce début de sanglots. Son visage est rosie par quelque chose que de ton côté tu identifies comme de la gêne. La jeune semble sur le point de disparaître, de se tourner et de fuir quand elle termine sa phrase. Clairement, son état n’indique rien de bon et Jean se redresse immédiatement, creusant la distance entre vous. Tu cherches son regard dans son mouvement, quelque chose qui te donnerait… tu ne sais pas trop… tu avais juste espéré qu’elle ne te fuirait pas. Chose qu’elle fait… Tu lui tends la serviette qui est tombée à tes pieds, non sans observant son visage fermé et concentré sur la jeune blonde. Tu te résignes avant de te pencher en avant pour t’appuyer sur ton genou. Passant ta main dans tes cheveux, tu as du mal à te rendre compte de la situation ; ton cœur bat encore trop vite de l’excitation soudaine à laquelle il a été mis à l’épreuve. Vous auriez dû être plus prudents et ne pas vous perdre comme ça ainsi… Et même si les lèvres de Jean étaient parvenues à soulever ce poids de culpabilité de tes épaules, tu étais à l’instant présent incapable de te démunir de celui-ci. Il t’était retombé dessus d’un coup avec un poids deux fois plus lourd qu’à quelques instants. Tu laisses encore quelques secondes s’écouler avant de laisser tomber ta culpabilité pour te concentrer sur la jeune et son mal-être.

Reprenant un air sérieux, tu relèves la tête seulement pour trouver Jean déjà aux côtés de la jeune Garde. Tes yeux se posent sur les bandages qui parcourent ses bras, concluant qu’elle avait dû subir les mêmes dégâts que Jean lors de la mission. Une discussion démarre entre les deux. Les mots prononcés semblent uniquement sortir de la bouche de la Rouquine. Protectrice, tu la regardes inspecter rapidement Illyana, faire attention à son état et à comment elle se sentait. Les réponses de la blonde tardent un peu à venir. Tremblante, tu vois des larmes qui commencent rouler le long de ses joues. Il ne s’agissait plus uniquement de vous, de vous avoir surpris désormais. Il y avait quelque chose de plus grave qui revenait à la surface chez la jeune blonde. Un mal-être précisément. Restant à ta place, tu te disais que tu aurais pu très bien partir et attendre Jean à la sortie pour la confronter sur ce que vous aviez à régler. Cependant les larmes et le visage perdu d’Illyana était suffisant pour reculer très loin cette pensée. La petite avait besoin d’aide et l’idée même de l’abandonner à cela te dégouter. Malgré la présence de Jean et la claire proximité qu’il y avait entre les deux jeunes femmes, tu ne te voyais pas te défiler.

Illyana te rejoignit sur le banc où tu étais assis, poussé doucement et maternellement par Jean. Tu aurais pensé voir la jeune protester un peu, lever les yeux au ciel mais elle se laissa guider, certainement trop fatiguée pour aller contre les conseils et l’attention qui lui été donné. Jean s’affaira à observer et essuyer consciencieusement la main de la jeune femme. La zone rouge commençait à devenir violette à cause de l’hématome mais le sang disparaissait sous le tissu blanc. Jean lui offrit la possibilité de dire ce que la jeune fille avait sur le cœur. Illyana semblait à la fois apprécié et être gênée par l’attention qui lui était porté.

Elle se tourne finalement vers toi : « … J'espère que tu ne m'en veux pas... » Tu la coupes, utilisant la chance de cette fin de phrase pour la rassurer. Tu secoues la tête. « Non, ne t’en fais pas. Il était normal que tu t’inquiétais pour Jean et que tu voulais voir comment elle allait… » Tu avais étais à sa place il y avait quelques minutes de cela, ressenti la même chose, oppressé par le besoin de te rassurer. La jeune blonde continue cependant son discours : «  Vous avez de la chance...au moins, quelqu'un vous attend après une dure mission ou dans des moments de déprime, quelqu'un vous aime, c'est important. Vous faites un beau couple. »

Tu sens dans ton cœur une pique le traverser. Ces derniers temps, les choses étaient compliquées entre vous. Tu te sentais amer et rapidement abattu par ces évènements mais tu n’eus pas la force d’afficher une expression gênée. Couvant Jean des yeux malgré le chagrin et ta gorge nouée, tu ne pus qu’acquiescer : « Mmh… on a de la chance. » Tu cherchais le regard de Jean à travers le silence. Vous aviez des choses à régler et tu ne voulais pas mettre un terme à ce qu’il y avait peut-être toujours entre vous.  Ce que tu espérais pouvait encore compter malgré les mots durs et les temps d’absence. « Ce n’est malheureusement pas toujours aussi facile que ça… » tu marmonnes.

Illyana tourne de nouveau le regard vers Jean. Elle a des mots qu’elle a besoin de sortir apparemment. Elle se blâme et tu fronces les sourcils. Elle semble beaucoup s’en vouloir pour une situation qui n’avait certainement pas été simple à gérer. Elle sanglote, se sentant coupable de ne pas avoir été plus réactive. Les situations ne permettaient pas toujours de facilement réagir. Mais la jeune Garde continue, le visage noyé de larmes. Elle continue avec des mots plus durs, plus dangereux et plus tristes. Tous les mots qu’elle prononce te donne un frisson. Au bout d’un moment tu la coupes, alarmé et horrifié par ce qu’elle peut raconter. « Héhéhé ! Illy, tu te rends compte de ce que tu dis là ? Tu ne peux pas penser quelque chose comme ça ! Nous on a besoin de toi ! Tu fais partie de la Garde et tu y es essentielle… comme toutes les personnes qui y sont. Au même titre que n’importe qui ici. » Tu ne prends pas le temps de réfléchir à ce qui va dire, tu laisses ce que tu penses juste sortir : « Oui, les missions ne sont pas toujours faciles mais tu ne peux pas penser qu’à chaque fois que quelque chose se passe mal, tu y es pour quelque chose. » Un peu hypocrite, tu le savais, tu avais tendance à faire la même chose. Mais l’état moral de santé d’Illyana était en jeu et tu avais besoin qu’elle se sente mieux. Tu prends ton souffle, jette un bref coup d’œil à Jean avant de continuer. « Ce n’est clairement pas un job facile : il est stressant, prend beaucoup de temps et demande à faire des compromis. Mais si tu es ici c’est que malgré tout cela il compte pour toi et tu te sens capable de toujours faire mieux qu’avant. Et nous on est là pour t’aider à ça et on sait que tu as toutes les capacités pour le faire ! On te soutient et te soutiendra dans tout ce que tu fais et feras ! On est là pour ça. » Tu enroules un bras autour des épaules de la cadette. « Tu es quelqu’un de bien et d’important Illy ! »


By Phantasmagoria
Couleur de Scott : #006666

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Jeu 16 Fév - 23:43



Make it last forever

Scott & Illyana & Jean

Tu arrives facilement à lire la confusion sur le visage de la cadette. Même si tu prends la peine de lui poser la question, tu sais déjà que ça ne va pas. Et les quelques mots qu’elle peine à sortir te confirment ta première impression. Alors c’est plus fort que toi, tu commences à t’inquiéter davantage et tu cherches à en savoir plus sur la jeune Illy et son état physique et moral. La mission d’aujourd’hui n’a été simple pour personne et surement pas pour l’une des cadettes de la garde. « Si je pose beaucoup de questions, c’est parce que je m’inquiète. » Tu réponds simplement. Ce qu’elle a pris la peine de préciser ne te rassure pas plus : elle a mal. Hélas tu sais bien que pour une douleur physique tu ne pourras rien faire… mais s’il s’agit - comme tu commences à croire - d’autre chose, tu peux au moins essayer de la rassurer en lui tirant les vers du nez.

L’allure de sa main n’est pas belle. Délicatement tu appliques le tissu de la serviette dessus pour essayer de nettoyer un peu la blessure, ce qui ne fait que révéler un hématome tout frais sous la peau blanche d’Illyana. Tu l’encourages encore à te dire ce qui la chagrine et espère qu’elle déliera sa langue malgré la présence de Scott. À ta plus grande surprise elle commence par se tourner vers lui pour s’excuser. Les traits de ton visage s’animent d’abord par la surprise avant de se fermer pour n’afficher qu’une expression neutre et froide. Ton coeur se serre aux mots de la jeune garde et tes yeux restent concentrés sur sa main, fuyant à tout prit le regard de Scott que tu sens déjà sur toi. « Mmh… on a de la chance.» Tu ne peux t’empêcher de pester et de lâcher un petit « tu parles... » plus qu’amer. Tu oublies rapidement le reste quand tu vois une larme s’échapper sur les joues de ta petite protégée. Elle s’exprime alors enfin sur une partie de ses sentiments et ses mots te surprennent davantage. « Ce n’est pas grave Illy, ce n’était pas de ta faute. Même les gardes expérimentés on mit du temps à réagir… tu n’as rien à te reprocher. Tu n’as pas à te sentir honteuse. On ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer. ». Tu essaies tant bien que mal de la calmer mais les larmes continuent de s’échapper de ses yeux bleus. Tu serres légèrement la main que tu tiens toujours, d’un geste tendre et se voulant réconfortant.

C’est avec horreur que tu vois des mots que tu n’aurais jamais espéré trouver dans la bouche de la cadette s’échapper de ses lèvres tremblantes. Ta bouche s’ouvre légèrement sous le choc et la violence de ses paroles. Tu te figes et ne sais pas trop comment réagir à de tels propos. La peur prend immédiatement possession de toi mais elle n’est pas seule. La colère vient doucement s'immiscer au creux de ton ventre. C’est ton collègue qui vient la couper, l’empêchant de prononcer d’autres mots plus durs mais déjà la blonde s’est recroquevillé, visage caché derrière ses petites mains. Tu restes à même le sol, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. Tu laisses Scott la rassurer comme il le peut et te perds dans tes pensées. Tu n’arrives pas à réaliser ce que tu venais d’entendre. Tu savais bien qu’elle était plus fragile ces temps-ci mais tu avais toujours mis cela sur le compte de sa jeunesse. Après tout, même toi à ton arrivée tu avais eu quelques moments difficiles. Ce n’était pas toujours simple mais tu t’y étais habitué. “Habitué”. Cette idée te dégoûte. Comme si enfermer des innocents et jouer la force avec des personnes plus faibles devait se transformer en habitude…

Finalement, lorsque Scott enroule son bras autour de la jeune femme c’est là que tu reprends un peu de tes esprits. La colère est toujours au fond de toi, bouillante. Tu te redresses doucement, esquissant une légère grimace tandis qu’il vient la rassurer. Toi tu as besoin de faire quelques pas pour te contenir. Elle n’est clairement pas en état de recevoir un sermon et c’est du soutien qu’il lui faut. Tu n’es pas en mesure de le lui apporter pour l’instant et les hématomes de ton corps t’empêchent de laisser la colère s’user par des allers et retours dans la pièce. D’une voix sèche tu commences : « Je ne veux plus jamais t’entendre dire ça. » Tu yeux cherchent ceux de la cadette et tu te calmes légèrement quand tu les trouves. « Que je ne t’entende plus jamais dire que tu aurais voulu mourir ! » Ces mots avaient été d’une telle violence et t’avaient broyé le coeur. Tu ne supportais même pas l’idée qu’elle puisse disparaître d’une façon aussi tragique. Radoucies, tu poursuis : « Scott à raison. » Petit coup d’oeil glacial dans sa direction. « Ce n’est pas un job facile mais on est tous là pour toi. Bien sûr certains liens sont plus forts que d’autres, mais crois-moi sur parole si je te dis que n’importe laquelle des personnes ici serait prête à tout pour toi. Tu as ton frère et tous les autres. Tu as Gamora et tu m’as moi ! » Tu t’avances doucement vers elle, le ton de ta voix encore plus calme. « Ne soit jamais honteuse de toi Illy. Si tu es entre ces murs c’est que tu le mérites et que tu en as les capacités. Si tu ne te sens pas capable de supporter le métier, tu n’as qu’à partir. » Cette dernière phrase s’était formée trop rapidement pour que tu puisses l’adoucir alors tu te dépêches d’ajouter : « Mais quoi que tu fasses, je serais toujours là pour toi et jamais tu ne me décevras. Tu m’entends ? Jamais. »

La peine que ces mots t’avaient infligée c’était légèrement atténué à force d’avoir exprimé tes pensées. Pourtant tu ne te sentais pas du tout apaiser, un poids sur le coeur, tu voulais exprimer la colère qui s’était enraciné au fond de toi et la seule personne en mesure de la recevoir n’était autre que Scott. Tu n’avais rien dit plus tôt quand elle avait fait référence à la relation qui pouvait vous unir lui et toi. Seulement, là tout de suite, ça te démangeait. C’est pourquoi en jetant un regard au principal intéressé, tu enchaines : « Et tu n’as rien gâché Illy, on n’est pas un couple. Il n’y a pas d’amour, c’est juste un moyen de supporter les missions difficiles, comme tu l’as dit. » Après tout ce n’était pas totalement faux. Vous n’étiez plus un couple et quant à l’amour entre vous… c’était vrai pour toi mais ça n’avait plus d’importance. Légèrement tremblantes à cause des mots que tu viens de formuler à voix haute, tu fermes les yeux une seconde et te passes la main sur ton visage meurtri. Tu n’allais certainement pas régler tes comptes maintenant et encore moins devant la jeune femme qui semblait toujours perturbée.

Repensant à ses paroles, tu ne comprenais pas comment elle en était venu à penser cela. Elle semble tellement affectée… pourtant tu n’as jamais remarqué un mal-être chez elle avant. Au vu de son âge et de son expérience, tu avais toujours pris soin de t’assurer qu’elle allait bien, qu’elle n’était pas trop affectée par la rudesse de votre métier… tu n’aurais jamais douté qu’elle se sentait seule à ce point. Le choc de la mission et l’alcool qu’elle a consommé en rentrant n’ont dû faire qu’augmenter son ressenti. Tu te baisses à nouveau à sa hauteur, te demandant si son frère est au courant du chagrin de sa jeune soeur. Piotr… devrais-tu l’appeler ? « T’en as déjà parlé à ton frère ? Tu veux que je l’appelle ? » L’état dans laquelle elle se trouvait t’inquiétait assez pour que tu décides de le faire. Avant ça tu voulais juste te renseigner auprès de la cadette concernant le fil de sa soirée avant qu’elle n’arrive dans les sanitaires. « Je sais que tu as bu. Tu as pris autre chose ? Tu as la tête qui tourne ? » Tu pinces les lèvres te demandant s’il ne valait pas mieux l’amener voir Raven. « Il faudrait faire soigner ta main. Vu ton état, je t'emmène à l’infirmerie voir Raven ou alors chez ton frère, je te laisse choisir. ». Tu étais responsable d’elle à présent et tu n’allais certainement pas la laisser repartir comme ça. Pas avant d’être sûre qu’elle irait bien.




Jean : #F19E34

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