✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Maria Hill
Humain
More about you :
Codename : The Hill
Pouvoirs : Elle est badass c'tout
Emergence :
Maitrise :
Messages : 1049
DCs : Casey, Laura, Paige, Grace, Laserian, Harper et Cindy
Pseudo : Fidji
Jeu 19 Jan - 22:16
Everything's not lost
Cette conférence ne tombait vraiment pas bien. Maria avait des choses bien plus importantes à s’occuper que d’assister à une présentation qui ne lui apprendrait probablement rien. Les dossiers continuaient de s’accumuler sur le coin de son bureau. Pour un dossier qu’elle réussissait à clore, trois se rajoutaient. Elle était demandée partout. Elle avait à peine le temps de s’asseoir cinq petites minutes pour souffler un peu dans la journée. Après une petite accalmie, voilà que tout arrivait en même temps dernièrement. Non vraiment, Maria aurait bien veillé tard au boulot pour s’avancer un peu dans sa paperasse. Juste à penser au temps qu’elle aurait pu y consacrer au lieu d’aller écouter un monsieur pendant trois heures, elle en avait des vertiges. Peut-être pouvait-elle en apporter quelques-uns avec elle pendant la présentation? Ce n’était vraiment pas judicieux de perdre tout ce temps précieux. Mais, elle avait promis et Maria retenait ses promesses. Surtout lorsque s’en était une faite à un homme qu’elle avait en haute estime. Elle se voyait bien mal annuler. Et puis, elle était commandante au Shield. C’était un peu son devoir de se rendre à ce genre d’exposé. Le Shield devait faire acte de présence, même si pour le coup, elle aurait bien aimé envoyer Leo, son second, à sa place. Au moins, il y aurait un buffet et du vin juste après. Elle était déjà affamée.
La brunette était donc partie un peu plus tôt, légèrement agacée de laisser traîner autant de travail sur sa table. Elle avait pris une douche rapide et avait enfilé une robe noire simple et plutôt moulante. Un veston bleu marin et des louboutins noirs venaient compléter son ensemble. Elle avait laissé ses cheveux détachés et légèrement ondulés et s’était maquillée très sobrement. Une fois prête, elle s’était dirigée vers le centre des congrès d’Hammer Bay. Francis et elle s’étaient donnés rendez-vous devant le centre. Maria regarda sa montre. Elle avait dix minutes d’avance, comme d’habitude. Elle détestait être en retard. Heureusement son rendez-vous du soir était tout aussi ponctuel qu’elle. L’homme fit son apparition quelques minutes plus tard. Un sourire franc s’était automatiquement affiché sur le visage de la belle dès qu’elle l’avait aperçu. Son cœur avait aussi manqué un battement comme chaque fois qu’elle le voyait. Il y avait déjà plusieurs années que le couple s’était séparé, mais l’inspecteur de la police lui faisait toujours autant d’effet. Après tout, ils s’étaient séparés en bons termes et il n’y avait jamais eu d’animosité entre eux. Maria avait bien sûr été triste et déçue lorsque Francis avait décidé de mettre un terme à leur belle relation qui durait depuis deux ans, mais elle avait compris et n’avait pas tenté de le retenir. C’est à ce moment-là qu’elle avait compris qu’elle ne pourrait sans doute jamais être en couple officiellement avec un homme. Du moins pas sur le long terme. Son travaille prenait toute la place. La preuve, elle ne se sentait pas tout à fait l’aise d’avoir quitté et de s’attribuer une petite pause. Ce n’était pas évident de vivre avec elle. Elle faisait beaucoup d’heures, souvent irrégulières. Elle devait constamment être libre au cas où il y aurait une urgence et elle était souvent partie à l’étranger. Même pour un policier qui avait aussi une vie un peu éparpillé c’était plutôt difficile à gérer. Au moins, ils avaient gardé contact et continué de développer leur amitié. "Salut toi. Comment ça va?" Elle accueillie avec deux bisous sur les joues et en profita pour lui faire un câlin. Ses bras reconnaissent parfaitement ce corps qu’ils avaient encerclé à maintes reprises autrefois. Maria s’était toujours sentie en sécurité dans ses bras musclés qui seraient capables de la casser en deux s’il le souhaitait. "Je suis contente de te voir! T’es prêt à t’emmerder?" Ils entrèrent dans le bâtiment, donnèrent leur nom à la table d’inscription et pénétrèrent finalement dans la salle, chacun un petit fascicule à la main.
Il y avait déjà un bon auditoire et ils trouvèrent une place au milieu du grand amphithéâtre comme chaque fois qu’ils assistaient à une conférence tous les deux. Ils avaient leurs petites habitudes. "Alors, quoi de neuf? Oh! Au fait…" Dans un petit sursaut, elle se rappela avoir un truc à lui donner. Elle ouvrit son sac à mains et sortit un sac en papier kraft. "Tiens, j’ai pas oublié tes beignets!" Elle lui sourit en lui tendant le sac. C’était leur petit truc à eux depuis des années. Chaque fois qu’elle allait rendre visite à son lieutenant de père, elle ramenait toujours des beignets à Francis. Cette petite tradition n’avait jamais cessé, même après leur rupture.
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Ven 20 Jan - 23:59
Everything's not lost
This is how you remind me
Un soupir s'échappa de ses lèvres tandis que l'encre coulait à flot sur les papiers qui ornaient son bureau. Les lignes noires se formaient doucement, s'inscrivant sur les feuilles, s'ancrant à jamais dans la chaire fine du papier. Les traits tirés sur son visage marquaient sa fatigue, son ennui et son impatience de s'en aller. Sa poitrine se soulevait doucement à mesure qu'il soufflait son désarroi. Il était lessivé, sa journée l'avait complètement flingué et il n'était pas encore rentré chez lui... Le blond apposa le point final à son dossier, le refermant d'un coup sec et se renfonçant sur son siège. Il se passa la main sur son visage, comme pour effacer toute trace de fatigue, mais ce n'était pas vraiment utile. Il soupira doucement et rassembla ensuite ses affaires. Il éteignit l'ordinateur sur son bureau, rangea ses dossiers, et éteignit la petite lampe. Le blond se permit de jeter un coup d’œil sur le bureau de son coéquipier. Un frisson glacé le parcouru et il baissa la tête, refoulant sa tristesse au fond de lui. Francis s'en alla du poste, échappant à toute cette atmosphère oppressante et rentra chez lui, au volant de sa voiture. Il profita du trajet pour se détendre un peu avec une légère musique qui résonnait dans l'habitacle. Il se sentait déjà bien mieux et un petit sourire se dessina sur son visage quand il se mit à penser à la personne qu'il allait voir ce soir. Maria... Son ancienne petite amie, avec qui il avait passé quasiment deux années merveilleuses. Il ne saurait dire s'il l'aimait encore, mais il appréciait toujours autant sa présence. Ils s'étaient quittés en bons termes et elle faisait encore partie de sa vie. Maria était un peu comme sa plus proche amie, la personne à qui il pensait dès que quelque chose n'allait pas avec Wade. En ce moment c'était devenu la pagaille entre eux, mais d'une force.. Et il ne pouvait même pas se confier à lui vu qu'il était la source de tout ces maux. Le blond soupira, se fustigeant d'avoir repensé à son collègue. Il devait se reprendre, sinon il allait plomber la soirée, et surtout gâcher l'ambiance entre Maria et lui. Et il ne souhaitait cela pour rien au monde.
Une fois que Francis était sorti de la douche, il avait enfilé un costume simple, avec une chemise blanche et une veste noire par dessus. Tout dans la sobriété et l'élégance. Cette conférence serait sûrement bien ennuyeuse, mais il n'avait pas trop le choix, surtout qu'il venait pour accompagner la belle. La belle et douce Maria qui devrait s'ennuyer tout autant que lui. Telle qu'il la connaissait, assister à cette conférence serait plus une corvée qu'un plaisir, et elle aurait sans doute préféré rester à bosser au S.H.I.E.L.D. que de venir. Mais si c'était sa seule occasion de la voir, il ne la louperait pas. Pour rien au monde.
Le blond reprit le volant, direction le centre des Congrès de Hammer Bay. Il n'avait pas mis bien longtemps pour arriver et s'était garé sur la première place qu'il avait trouvé avant de se diriger vers l'entrée du bâtiment. Maria était d'ailleurs déjà sur place, habillée très élégamment, une robe noire moulante avec des talons de la même couleur et une petite veste bleue. Elle était très belle, comme toujours. Elle n'avait pas changé, contrairement à Francis. S'il était resté le même, il aurait peut-être pu retomber amoureux d'elle. Une femme forte et indépendante telle que Maria, il en connaissait peu. Et il était fier de la compter parmi ses proches. Maria l'inspirait beaucoup et il adorait passer du temps en sa compagnie, même si ce n'était que très rarement, dû fait de son emploi du temps très chargé. Francis s'approcha d'elle, un sourire illuminant son visage. Ses yeux brillaient délicatement dans le crépuscule, en se posant sur la beauté qui irradiait de la belle Maria. La douce en face de lui lui renvoyait son sourire, elle était radieuse.
« Salut toi. Comment ça va ? L'accueillit-elle en l'embrassa sur les joues, le câlinant par la suite. - Je vais bien, souffla-t-il. Et toi, comment vas-tu ? »
Francis la serra dans ses bras, savourant le contact et la prise de la belle sur lui. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu la voir, avec toutes ces histoires de son côté et le travail du côté de Maria. C'était assez difficile de se capter, mais ils avaient enfin pu avoir l'occasion rêvée. Inespérée même. Et le blond profita de l'étreinte pour se souvenir de leurs bons moments passés ensemble. Il huma l'odeur de la belle, ce qui le fit sourire encore plus. Elle n'avait vraiment pas changée. Elle était telle que dans ses souvenirs, où ils sortaient encore ensemble. Ce petit bout de femme, toute pimpante, souriante et prête à en découdre. Ça oui, il s'en souvenait parfaitement, et de son corps pressé contre le sien, lors des douces éteintes les soirs d'hiver. Au fond, Maria lui manquait oui, mais peut-être pas autant que s'il l'avait toujours aimé. Et c'était peut-être cela le plus triste. De se dire qu'on avait le bonheur sous ses yeux, mais qu'on s'en était éloigné et qu'il n'y avait plus de possibilité de le retrouver. C'était douloureux, même après deux ans. Mais Francis s'était fait à l'idée, et tant que Maria restait encore dans sa vie, cela lui suffisait.
« Je suis contente de te voir ! T'es prêt à t'emmerder ? - Oh ça, je suis toujours prêt, rigola-t-il. Ça me fait plaisir de passer la soirée avec toi. »
Il lui sourit tendrement, tandis qu'il avançaient vers l'intérieur du centre des Congrès. Les deux amis se présentèrent et purent ensuite pénétrer dans la salle réservée pour la conférence. Francis tenait fermement la brochure de la soirée dans la main, et suivait Maria à travers l'amphithéâtre. Elle leur trouva des places, au milieu, comme d'habitude, ce qui le fit sourire. Elle n'avait pas oublié. Ce n'était pas la première fois qu'il l'accompagnait à ce genre de réception, et pour tout dire, il préférait largement s'ennuyer ici avec elle pour passer le temps que de l'imaginer toute seule ici ou avec quelqu'un d'autre. Non pas qu'il était jaloux, mais il se sentait redevable envers elle, et il avait l'impression que c'était là son seul moyen de se racheter. C'était grâce à elle qu'il avait intégré ce poste de police en particulier. Il y avait des années de cela, il avait eu quelques soucis avec son supérieur et s'était tout simplement fait licencier. Maria l'avait beaucoup aidée, à remonter la pente, mais aussi à lui trouver un poste au sein de la brigade de son père. Il lui en serait éternellement reconnaissant. Et c'était pourquoi il assisterait à ces conférences avec elle, éternellement s'il le fallait. Il ferait tout pour elle.
« Alors, quoi de neuf ? Oh ! Au fait.... commença-t-elle en fouillant dans son sac. Tiens, j'ai pas oublié tes beignets. »
La brune avait sorti de son sac un petit sachet en papier kraft. Francis s'était tourné vers elle, tout sourire, encore plus heureux qu'auparavant. Il la regarda avec bonheur, et récupéra le petit sachet avant de l'ouvrir. Il contenait deux beignets bien gras, saupoudrés de sucre. Elle n'avait encore pas oublié. Francis huma la bonne odeur et posa ensuite sa main sur la sienne, la serrant doucement contre sa paume. Ses yeux étaient encore plus brillants, comme animés par une flamme nouvelle.
« Tu es adorable Maria. Merci beaucoup, remercia-t-il en lui lâchant la main. Tu en veux un ? Au moins ça fera passer le temps un peu, ricana-t-il. Sinon, rien de trop spécial... A part mon équipier qui n'est pas au meilleur de sa forme et qui ne vient plus bosser. Et toi? »
Il en attrapa ensuite un et l'apporta à ses lèvres, croquant dedans comme il croquait dans la vie. A pleine dents. Francis avait certainement l'air d'un abruti à manger des beignets dans son costume bien taillé, mais il s'en fichait. Il avait une belle femme à ses côtés, et des beignets à portée de main. Que demander de plus ? Le blond s'interdit de penser à une certaine personne, histoire de pouvoir profiter un peu de sa soirée et aussi de Maria. Il ne fallait pas que Wade lui fasse de l'ombre après tout, même s'il n'y avait pas de raisons. Le blond se tourna vers la belle, après avoir terminé son beignet. Il sourit doucement, du sucre plein les lèvres. Il savait qu'il était idiot. Mais il savait aussi que cela ferait rire Maria à ses côtés. Et ça lui ferait le plus grand bien. A elle de rire, et à lui de pouvoir l'entendre, encore une fois.
Maria Hill
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Mer 22 Fév - 22:08
Everything's not lost
Maria était nerveuse, comme chaque fois qu’elle savait qu’elle allait passer du temps avec Francis. Elle ne savait pas pourquoi. Le blond la connaissait bien. Très bien même. Il était loin d’être un inconnu qu’elle devait impressionner. Ils avaient passé deux ans ensembles, à se voir tous les jours et tout partager, la commandante n’avait plus rien à cacher. Il connaissait chaque petit détail de sa vie. Il connaissait toutes ses qualités et tous ses défauts. Elle n’avait pas à essayer d’être quelqu’un d’autre. Si elle était sérieuse et qu’elle prenait ses airs de commandante, ça ne fonctionnait pas avec lui. Alors pourquoi toute cette nervosité? C’était comme si Maria voulait prouver quelque chose. Comme si elle voulait être parfaite pour lui montrer ce qu’il ratait. Certes, c’était elle qui avait tout gâché. Si Francis avait décidé de rompre, c’était par sa faute à elle. En pleine ascension au Shield, elle n’avait pas voulu décrocher de son boulot. Chaque fois qu’il organisait une soirée romantique, elle n’avait jamais la tête pour cela ou elle était toujours fatiguée. Elle remettait souvent leurs rendez-vous à plus tard. Elle ne parlait et ne pensait qu’à son travail. Maria avait sincèrement aimé Francis. Elle avait pensé faire une bonne partie de sa vie avec lui. Elle avait pensé mariage, maison et golden retriever. Tout cela aurait pu se produire s’ils s’étaient rencontrés quelques années plus tard. Malheureusement, ce n’était pas le cas et la jeune femme allait probablement le regretter toute sa vie. Ils n’avaient été que deux ans ensembles, mais il s’agissait de deux années intenses marquées par des folies, des nuits chaudes, des disputes électriques, des beignets et des déceptions. Les derniers mois avaient été très difficiles, mais en général, ça avait été une belle histoire. Elle pouvait tout de même se compter chanceuse d’être restée en contact avec lui et d’avoir une aussi bonne relation. Ce n’était pas toujours le cas entre deux exs. Mais, ce n’était pas toujours évident, car souvent de doux souvenirs remontaient à la surface. Que ce soit par un geste qu’il posait, la façon qu’il la regardait ou en mentionnant des histoires qui les reliait, mais elle tentait d’y faire abstraction. Elle savait que l’inspecteur était passé à autre chose et c’était tout à fait normal. La brune était toujours attirée par lui, mais les sentiments qui l’habitaient à son égard n’étaient pas amoureux. Elle aussi était passée à autre chose.
Cela n’empêchait pas que les premiers instants en sa compagnie étaient toujours un peu bizarres. La jeune femme était toujours un peu maladroite, même si elle tentait de ne pas le démontrer. "Ça va très bien, mais je t’avoue que je me serais bien passée de cette conférence. " Mais pas de lui. C’était le seul point positif du fait qu’elle laissait un tas de boulot sur son bureau. L’exposé s’annonçait terriblement long et ennuyant, mais au moins le temps passerait plus vite en compagnie du garçon. Maintenant assis dans l’auditorium, Maria lui avait donné des beignets en rougissant légèrement. Jamais elle n’oubliait les beignets. C’était une petite tradition à laquelle elle tenait, sans trop savoir pourquoi. Mais elle était certaine que ce petit geste les avait aidés à garder leur complicité quasi intacte. Même quelques jours seulement après leur rupture, Maria avait apporté les pâtisseries au policier lorsqu’elle était passée au poste. Il avait d’abord été surpris, elle aussi. Puis, ils avaient ris et toutes les tensions avaient disparu d’un seul coup. C’était comme un symbole de paix et d’amitié. "Je ne dis pas non. J’ai la dalle!" Elle s’empara du gâteau et croqua dedans sans se soucier de ce qu’elle avait l’air à s’empiffrer de la sorte. Elle n’avait jamais vraiment fait attention à son alimentation et ne s’était jamais privée devant un homme. "Trop bon!" Elle allait lui demander plus d’explications sur son coéquipier, mais les lumières se fermèrent et la présentation commença. Elle soupira. Elle aurait préféré discuter qu’écouter sur un sujet qu’elle connaissait déjà. Mais, elle était polie et elle n’engagea pas la conversation pour ne pas déranger tout le monde.
Mais au bout d’une demi-heure, Maria n’en pouvait plus. Si au moins le type qui présentait avait un peu d’entrain dans ses mouvements et un ton plus joyeux, ça passerait, mais là c’était juste pire que la mort. Il pensait vraiment capter son auditoire avec ce ton ennuyeux? "J’en peux plus. On se casse?" Lui demanda-t-elle en se penchant vers son oreille. Elle se leva discrètement et sortie de la rangée en s’excusant gentiment auprès des gens qu’elle dérangeait. Devant le portier, elle lança un : "Il a oublié ses lunettes!" charmant. Le grand gaillard haussa un sourcil et les laissa passer. "Bon sang, j’étais à deux doigts de m’endormir. Il se pense à des funérailles ou quoi?" Elle éclata de rire. La jeune femme avait assisté à des tas de conférence et celle-ci se trouvait certainement parmi les pires. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle n’était pas d’humeur à écouter quelqu’un parler pendant des heures ou juste parce que c’était nul, mais elle n’était pas déçue d’être sortie de là. Elle se doutait que Francis était dans le même esprit qu’elle. Mais, elle n’avait aucune envie d’écourter la soirée. Elle se dirigea donc vers le bar dépourvu de son serveur, probablement occupé à préparer le buffet et de la salle qui était supposée les accueillir après le monologue et s’empara d’une bouteille de rouge et d’un petit sac d’arachides. "Suis-moi!" Elle fit signe à Francis de l’a suivre et elle se dirigea vers la toilette des femmes. Elle l’intima d’entrer en vitesse. Elle trouva ensuite une affiche que les concierges utilisaient pour signaler qu’ils étaient en train de faire le ménage dans la salle de bains et l’installa à l’extérieur. "Tiens on sera mieux!" Maria alla ensuite s’assoir sur le comptoir des lavabos et ouvrit la bouteille. Elle prit une gorgée à même le goulot et la tendit à Francis. "Alors, dis-moi. Il se passe quoi avec Wade?" Maria avait souvent vu le coéquipier de Francis, mais ils n’avaient jamais réellement discuter. Elle savait que les deux hommes étaient très proches et qu’ils avaient une belle complicité. Ils formaient un duo que même son père encensait. Elle savait aussi que le blond avait énormément de respect pour son ami, même que parfois quand ils étaient encore un couple, il en parlait avec beaucoup d’admiration qui avait parfois fait remonter la jalousie de la brunette.
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Lun 13 Mar - 14:11
Everything's not lost
Of what I really am
Le brouhaha ambiant n'avait pas empêché le blond d'entendre la douce voix de Maria qui résonna clairement à ses oreilles. Son doux sourire qui étirait ses lèvres et ses yeux pétillants de malice illuminaient son visage. Elle était belle. Vraiment. Comme avant, voire même plus. Et Francis se sentit chavirer. Les souvenirs agréables des années passées à ses côtés remontant fugacement à son esprit. Il l'avait aimé, sincèrement. Même s'il ne le montrait que rarement, au travers de soirées romantiques, de bouquets de fleurs achetés à la dernière minute, et même de ce bijou qui avait attiré son regard alors qu'il passait à côté d'une vitrine. Une petite bague en argent, surmontée d'un diamant finement taillé et discret. Il était passé devant plusieurs fois, à chaque fois qu'il allait voir sa belle au travail, pour le temps d'un déjeuner. Et jamais il n'avait osé franchir le pas de la porte. Jamais il n'avait saisi l'occasion. Et à présent, une boule amère se formait dans sa gorge. Il regrettait. Puisque, jamais il n'aurait pu lui demander de partager sa vie à tout jamais. Et avec le temps et le travail de Maria, il s'était subrepticement éloigné d'elle. Jusqu'à ne plus passer devant la vitrine et tout abandonner. Elle, mais aussi sa vie un peu. Il soupira silencieusement. Après tout ce temps passé loin d'elle, il avait enfin trouvé un semblant de bien être. Même si ce n'était pas auprès de ce joli bout de femme. Et il espérait sincèrement que Maria retrouve l'amour un jour, et qu'elle se lance de toute son âme, y jetant son corps à ses risques et périls. Car après tout, il fallait bien quelques bas sombres pour savourer les hauts tout en couleurs.
La brune attrapa le beignet et l'apporta à ses lèvres, croquant dedans telle une affamée. Francis sourit en la voyant faire. Même en foutant du sucre partout, elle était magnifique. Se retournant, il s'essuya la bouche pour retirer les morceaux de sucre qui collaient à ses lèvres tandis que les lumières s'éteignaient, laissant l'obscurité prendre place dans l'amphithéâtre. Il se cala dans le fond de son siège, soufflant une dernière fois, puis porta son attention sur le gars qui présentait son travail. C'était intéressant au début, mais bien vite, le flic piqua du nez et commençait doucement à sombrer. Ses paupières lourdes tenaient difficilement à rester ouvertes et ses pupilles piquaient. Il se frotta plusieurs fois les yeux, mais rien n'y faisait ; il était toujours aussi fatigué, et se faisait royalement chier. A un moment, ses yeux étaient complètement fermés, et il ne s'en rendit compte que lorsqu'il sursauta. Maria s'était penchée à son oreille et avait murmuré. Son souffle chatouillant sa peau, il s'était alors redressé brusquement, hoquetant au passage. Ses yeux légèrement embrumés papillonnaient alors qu'il hochait de la tête. Se levant pour la suivre, il s'excusa aux pauvres spectateurs et pressa le pas en sortant de la rangée. Maria sortit une excuse bidon au portier, et le blond rentra dans le jeu, plissant les yeux comme pour prouver les dires de la brune. Feintant une myopie certaine, le portier finit par les croire et les laissa sortir. Le blond pouffa une fois sortit de la salle, suivi de près par la brune.
« Bon sang, j'étais à deux doigts de m'endormir. Il se pense à des funérailles ou quoi ? - Et encore, tout le monde mourrait d'ennui s'il organisait des funérailles. »
A cette perspective, le blond grimaça, peu désireux de vouloir succomber à une cérémonie religieuse. Il secoua la tête et suivit Maria lorsqu'elle se dirigea un peu plus loin. Il n'allait certainement pas rentrer chez lui, alors qu'il était venu pour elle à la base. Que la réunion se soit passée ou non, il l'aurait suivi, même à la fin de la séance. Son regard se porta sur le bar, et Maria attrapa une bouteille de vin et un paquet de cacahuètes. Il écarquilla les yeux, mais sourit en la voyant faire. Elle non plus ne souhaitait pas écourter la soirée. Cela faisait plaisir au blond, de la voir ainsi se démener pour continuer à passer du temps ensemble. Après tout, elle était toujours occupée à son boulot, et il aurait pensé qu'elle rentrerait au plus vite pour tout terminer. Mais il n'en était rien. Et ainsi, il se retrouvaient tous les deux, dans les toilettes des femmes. Francis haussait les sourcils, ne se sentant pas à sa place au sein de cette pièce étiquetée pour le sexe opposé. Bien qu'en soit, ce ne soit qu'une salle remplie de toilettes. M'enfin. Il se cala contre l'un des murs tandis que Maria accrochait une pancarte à l'extérieur. Elle revint ensuite, s'asseyant à même le comptoir des lavabos. Le blond s'approcha d'elle lorsqu'elle lui tendit la bouteille, après avoir siroté une gorgée. Il attrapa le verre et l'apporta à ses lèvres pour avaler quelques gorgées, peu scrupuleux quant à ses manières. Ils venaient bien de quitter une présentation en plein milieu, alors il se fichait bien de la suite. Cependant, lorsque Maria osa enfin lui demander ce qui se tramait avec son collègue, le blond aurait bien fait machine arrière. Il posa la bouteille sur le rebord, près de la belle, et croisa les bras sur sa poitrine, son regard fuyant vers le sol. Comment lui expliquer ? En soi, c'était simple. Wade avait galéré, et sa fille vivait chez lui. Et lui, il ne voyait plus son meilleur ami. Simple, efficace. Mais comment lui dire à quel point cela lui faisait de la peine ? Comment lui expliquer le gouffre qu'il ressentait à chaque fois qu'il rentrait chez lui, et qu'il posait son regard sur Elie, alors que le visage de Wade hantait ses pensées... ? Au final, il soupira lourdement, avant de répondre à la belle brune, la voix quelque peu faible, et un peu rauque.
« Il m'évite. On ne se parle plus. Je le vois pas au boulot et il ne vient même pas taffer. Quand je l'appelle, il ne décroche pas, lança tristement le blond. En plus, sa fille s'est engueulée avec lui et squatte chez moi depuis ce jour. Je ne sais pas ce qu'il a, je ne sais pas où il est et... il s'arrêta brusquement, se passant une main sur la bouche. Frottant son menton tout en fermant les yeux, il termina tout de même sa phrase. … ça m'inquiète. »
Francis ne pourrait jamais avouer à Maria que l'absence de Wade dans sa vie le lestait d'un poids oppressant. Lui-même ne comprenait pas tout ce qui se passait en lui, ces changements drastiques dans son esprit. Alors qu'il était si heureux et joyeux d'habitude, il semblait si triste et affaibli ces derniers temps. Il se montrait fort, mais son âme se brisait un peu plus à chaque seconde. Combien de temps pourrait-il tenir loin de lui ? Qu'allait-il arriver à son meilleur ami ? Qu'allait-il lui arriver, à lui ?
« Mais bon, passons. Toujours autant plongée dans le boulot toi ? Lança-t-il en rouvrant les yeux, un petit sourire sur son visage.»
Maria Hill
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Pseudo : Fidji
Mar 21 Mar - 13:45
Everything's not lost
Cette scène avait quelque chose de familier pour les deux amis. Non pas qu’ils avaient l’habitude de se cacher dans une salle de bains public pour discuter, mais le fait que Maria soit assise sur un comptoir tandis que Francis debout devant elle, était du déjà-vu. Quand ils habitaient ensembles, il n’était pas rare qu’ils se retrouvent exactement dans cette situation dans leur cuisine, un verre de vin à la main et lui une bière, tout en se racontant leur journée. Ils avaient toujours été décontractés et ne s’étaient jamais formalisés des conventions. Leurs soirées fétiches consistaient à un bon repas, du vin et un film collés sur le canapé. Ils aimaient bien aussi sortir prendre une bière au Jarvis et regarder un match à la télé. Les repas sophistiqués et coûteux n’étaient pas leur truc. Ils ne se pavanaient pas et n’affichaient pas leur amour partout. Ça avait été une relation honnête qui aurait pu connaître une autre fin, mais l’important c’était qu’ils n’avaient rien perdu de leur complicité. Ils avaient toujours eu la conversation facile et il y avait toujours un sujet à discuter. Maria ne s’ennuyait jamais en compagnie de l’inspecteur de police. Ils avaient des goûts semblables et le même humour. Il n’y avait aucune gêne entre eux et ils pouvaient parler de tout sans être jugé par l’autre. Surtout, Maria pouvait compter sur lui pour la suivre dans ses impulsivités. Il n’avait émis aucun commentaire ou n’avait fait aucun reproche lorsqu’elle avait glissé sa main sous le bar pour s’emparer d’une bouteille de rouge et d’un paquet d’arachides. Il avait même semblé amuser, mais il ne fallait pas le mentionner trop fort puisqu’il était de la police et elle venait de commettre un vol, tout de même. Mais cela faisait aussi partie de leur histoire. Ils faisaient souvent des petits trucs de rien du tout qui mettaient un peu de piquant dans leurs sorties. Elle l’avait entraîné dans les toilettes des femmes en ignorant le léger malaise de l’homme. Ils allaient être bien plus tranquilles ici et s’ils manquaient d’alcool, ils allaient pouvoir se servir à nouveau.
La commandante avait ensuite renchérit sur la question de son coéquipier. Elle connaissait Francis. Elle connaissait tous les traits qui animaient son visage ainsi que les gestes et les mimiques qu’il faisait selon son humeur. Le croisement des bras et le regard perdu au loin ne lui échappèrent pas. Ces gestes, elle les avait vu des dizaines de fois lors des derniers mois de leurs histoires quand il n’osait pas lui dire que ça n’allait plus et qu’il refusait de la regarder dans les yeux. Le cœur de la brunette s’était noué en se remémorant ces moments. Elle se sentait bizarre tout à coup et elle se repositionna plus confortablement sur son comptoir. Elle devait mettre ses émotions de côté et écouter Francis qui semblait vraiment troublé par cette histoire avec Wade. Il avait perdu son sourire tout d’un coup et elle se sentit mal d’avoir remis le sujet sur le tapis. Elle n’avait pas voulu plomber l’ambiance, mais l’homme savait qu’il pouvait se confier. Ils n’étaient plus en couple, mais ils étaient d’excellents amis. Il raconta finalement que son coéquipier ne lui parlait plus et qu’il l’évitait. Il semblait attristé et misérable. Ses sourcils s’étaient relevés lorsqu’il mentionna que la fille de Wade habitait maintenant avec lui, le temps que les choses se calment. Elle avait franchement bien du mal à imaginer Francis avec une adolescente. Elle ne doutait pas de ses capacités à prendre soin d’une enfant. Selon elle, il pourrait faire un excellent père, mais elle savait qu’il n’en avait jamais voulu. Ils avaient toujours été d’accord sur le sujet. Maria n’avait jamais ressentie le besoin d’avoir des enfants. Elle s’était occupée de Kurt, d’Anna et d’Octavia dès leur plus jeune âge et cela l’avait toujours comblée. Mais avoir les siens? Pas plus qu’il ne fallait. Cette image de Francis devant s’occuper d’une ado en pleine crise était donc plutôt surprenante, mais adorable. Le premier de réflexe de Maria était de lui prendre la main pour le réconforter, mais elle arrêta son mouvement. Il s’était refermé sur lui-même et elle ne voulait pas entrer dans sa bulle. Elle resta silencieuse le temps qu’il reprenne le dessus, mais ça lui fendait le cœur de le voir aussi inquiet. Elle sentait qu’il ne lui avait pas tout dit, mais elle n’insista pas. "C’est probablement juste une mauvaise passe. Je suis certaine qu’il ira mieux dans quelques temps." Elle ne savait pas quoi dire de plus. Elle connaissait Wade seulement en surface. Elle s’était donc contentée de dire une phrase neutre dépourvue de sensibilité et ça ne lui plaisait pas. Elle se doutait que cela n’allait pas remonter le moral de son ami. "C’est très gentil à toi d’accueillir sa fille. Au moins, elle est en sécurité." Elle lui sourit tendrement. Francis avait toujours eu un grand cœur.
Le policier changea ensuite drastiquement de sujet. Il n’avait plus envie de discuter de son ami et Maria n’insista pas, même si elle était d’avis que cela pourrait lui faire du bien. Il savait qu’il pouvait tout lui dire, elle n’avait pas à lui rappeler. Elle était toute à lui s’il avait besoin. Sa soirée était consacrée à Francis et elle n’avait pas l’intention de mettre fin à leur « rendez-vous » prématurément. "Oui, je croule toujours autant sous le boulot. On travaille toujours sur l’explosion du centre commercial et les événements de la fête foraine. Les pistes sont nébuleuses alors on n’avance pas très vite. C’est frustrant. Et puis, on sent qu’un truc s’en vient, mais on ne sait pas quoi exactement. C’est plutôt la galère en ce moment." Répondit-elle après un long soupire. L’atmosphère au Shield était tendue et en tant que commandante, Maria devait apaiser les tensions et cela lui prenait beaucoup d’énergie. "Mais, j’adore ça. C’est occupé et les journées passent vite. " Elle trouvait son boulot gratifiant et même si c’était éreintant, elle l’adorait toujours autant. Elle avait, néanmoins, toujours une réticence à en discuter avec Francis étant donné que son travail était la raison principale de leur rupture.
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Lun 27 Mar - 13:51
Everything's not lost
I was waiting on a different story
L'atmosphère étouffante et ses poumons compressés par l'ennui n'avaient guère aidé le blond à se sentir au mieux dans cet amphithéâtre. Les soupirs de ses voisins et le ton monotone du présentateur l'avaient plus ennuyé qu'autre chose, si bien qu'il avait failli s'endormir. Papillonner des yeux n'était même plus une solution de secours à ce moment, et il cru presque mourir. Heureusement, la belle à ses côtés lui proposa enfin une échappatoire. Lorsque Francis posa son regard sur Maria, il eût un petit sourire tendre. La voir ainsi se dépêcher, attraper une bouteille de vin et un sachet d'arachides au bar sans qu'il ne l'en empêche, lui rappelait énormément leurs instants passés ensembles. Rien que tous les deux, dans l'intimité de leur ancien appartement. De ces instants précieux qu'ils échangeaient tous deux, sans jamais juger l'autre. Il avait fortement conscience du larcin que la brune venait de commettre, mais après tout, puisqu'un apéro était offert à la fin de la présentation, ce n'était pas vraiment du vol. Ils en profitaient juste un peu avant tout le monde. Le blond perdit son sourire lorsque la brune l'emmena avec lui vers la salle des filles, mais il se laissa faire malgré tout. Ravalant difficilement sa salive, il poussa les battants de la porte et s'engouffra à l'intérieur, Maria s'affairant déjà sur le comptoir. Un fin sourire étira ses lèvres et son visage s'illumina un court instant en la voyant ainsi. Ses jambes pendouillant dans le vide et ses mains encerclant la bouteille de vin. Le regard de Francis s'embruma légèrement alors que la toile de la réalité s'effrita un bref instant. Ses souvenirs flous et fugaces se superposant alors à ce qu'il y avait vraiment devant lui. Il n'aurait su dire s'il se retrouvait encore il y a quelques années, alors que Maria et lui rentraient chez eux, tranquillement installés dans la cuisine à discuter, ou s'il se trouvait bel et bien dans ces toilettes pour femmes à se siffler une bouteille de vin. Une douce sonorité chatouilla le creux de son oreille et il secoua la tête pour voir la belle brune lui tendre le grand crû. Les bras croisés, le blond avait ricané doucement avant d'attraper délicatement la bouteille, apportant le goulot à ses lèvres. Le liquide enflamma sa langue et laissa sur son sillon une odeur fruitée et âcre qui embaumait au fond de sa gorge. Il se passa une main sur sa bouche comme pour effacer les dernières gouttes de ce liquide rougeâtre. Francis s'approcha de la brune, contemplant son doux visage et ses traits veloutés, avant de poser la bouteille sur le comptoir. Il se recula légèrement, retrouvant le contact abrupte du carrelage dans son dos. Il s'affaissa quelque peu, perdant son regard alentours. Il aimait beaucoup ces moments où il pouvait partager un peu de silence avec la belle, malgré toutes ces choses qu'ils avaient à se dire, tous ses secrets qui avaient parfois constitué une partie de sa vie. Rongé par l'amertume, le blond soupira, jouant avec sa veste du bout des doigts. Maria finit par combler le silence et Francis reporta son attention sur elle. La belle se renfonça un peu plus sur le comptoir, et le blond haussa les sourcils, se mordillant la mâchoire alors que les mots résonnaient dans son esprit. Il secoua doucement la tête en soupirant. Maria avait le droit de savoir ce qui le tracassait et puis, il la connaissait assez pour lui faire confiance. Son visage se releva doucement, une ombre imprégnant son regard. Ses yeux clairs plongeaient dans les siens et à ce moment, il sut. Il sut qu'il pouvait tout lui confesser et qu'il lui donnerait sa vie sans hésiter. Même si son cœur ne battait plus autant pour elle, il savait qu'il ferait n'importe quoi pour elle. Maria avait marqué sa vie à tout jamais, empoignant son être tout entier de sa prestance, touchant son âme de la pulpe de son doigt. Le blond ne pouvait plus se défaire de cette chose qui le poussait à la revoir, et en vérité, il était bien plus heureux de la savoir heureuse comme elle l'était, sans lui à ses côtés pour ternir le tableau. Il n'aurait jamais pu la combler, la choyer comme il aurait dû le faire. Il avait fait son possible, mais cela n'avait pas suffi. Et au lieu de lui offrir cette jolie bague, il avait pris la décision de tout arrêter. Le bel avenir qu'il s'était imaginé à ses côtés s'effritait, et la vérité lui glaça le sang alors qu'il se remémorait leur rupture.
Ses mots quittaient instinctivement ses lèvres et il ne put les retenir alors qu'ils franchissaient la barrière. Son inquiétude filait à travers lui et ses doutes transparaissaient par tous les pores de sa peau. Il frissonna doucement, son échine parcourue par des frissons glacés alors qu'il imaginait déjà le pire. Son cœur palpita faiblement dans sa poitrine mais les mots de la brune s'infiltraient à travers les brèches de sa carapace, apaisant tendrement l'esprit tourmenté du blond. Il reprenait contenance lentement, surpris mais touché par les dires de Maria. Elle avait toujours eu les mots pour lui.
« C'est probablement juste une mauvaise passe. Je suis certaine qu'il ira mieux dans quelques temps. _ Mouais... _ C'est très gentil à toi d'accueillir sa fille. Au moins, elle est en sécurité. »
Francis haussa simplement les épaules, le regard aspiré par le carrelage de la salle d'eau. Il baissa la tête, conscient du poids qui pesait sur ses épaules. L'inquiétude le rongeait mais il devait se montrer fort devant la belle, lui montrer qu'il était toujours aussi imposant et sûr de lui, après tout ce qu'ils avaient traversés ensemble. Même si en l'instant présent, il n'était plus sûr de rien. Il voulait se prendre la tête entre ses mains, hurler sa rage jusqu'à ce que ses poumons brûlent que sa gorge picote. Mais il n'en faisait rien, et contenait ses ressentis au plus profond de lui. La responsabilité d'Elie pesait sur ses épaules en plus de gérer ses propres émotions, et il ne pouvait pas se laisser aller maintenant. Même si les bras et la chaleur de Maria étaient plus que tentant. Francis préféra se racler la gorge et changer complètement de sujet, laissant l'atmosphère s'alléger un tant soi peu. Le gouffre au fond de lui pouvait bien l'aspirer, il y aurait toujours Maria pour lui tendre la main et l'aider à s'en sortir. Il lui souriait tendrement, peu étonné par ses propos alors qu'elle lui racontait ses journées. Il sentit une vague de frisson le parcourir à la mention du centre commercial et de la fête foraine. Il n'y avait pas mis les pieds, mais il avait entendu beaucoup de choses, de retours sur les sujets. Et le souvenir de Wade lui en parlant il y a fort longtemps fit trembler son corps et nouer sa gorge. Son souffle s'étouffa à même sa poitrine et il se sentit mal pour toutes les victimes. Son boulot lui en filait des tensions abominables, des cauchemars atroces et cette insécurité au sein même de son corps, mais ça.. C'était presque pire et il ne pouvait que compatir avec le travail acharné que devait produire la belle. Il hocha alors doucement la tête, lorsqu'elle termina, appréciant ce qu'elle faisait à sa juste valeur, bien qu'il ne s'en était rendu compte que trop tard. Auparavant, il aurait certainement soupiré en constatant tous les efforts de la belle envers son boulot, mais là, il n'avait plus de raisons de ne la vouloir que pour lui. Il n'avait plus aucune raison de lui en vouloir.
« Je comprends... J'espère que ça va aller et que vous allez trouver d'où ça vient, histoire de régler ça une bonne fois pour toute. »
Le soupir de la brune chatouilla presque son visage, alors que Francis s'approcha à nouveau pour piquer la bouteille une nouvelle fois. Il en avala quelques gorgées avant de tendre le verre à Maria, son regard compatissant tourné vers elle. Il ricana en entendant la suite, et il ne doutait certainement pas de ses dires. Bien qu'une certaine gêne s'empara de lui à la mention de son travail. Après tout, il s'agissait là de la raison de leur séparation et des maintes disputes qui avaient pu survenir au cours des derniers mois. En reparler ainsi, ce n'était jamais facile, même après tant d'années après avoir tourné la page. Quoiqu'elle était peut-être encore en suspend, dans l'espace et le temps.
« Mais, j'adore ça. C'est occupé et les journées passent vite. _ C'est compréhensible, tu as toujours aimé ton travail après tout. »
Avec un petit sourire timide, le blond se colla contre le comptoir, à côté de la belle, et attrapa quelques arachides qu'il enfourna dans sa bouche joyeusement. Ce petit échange l'avait quelque peu revigoré et il retrouvait un semblant d'assurance aux côtés de Maria. Comme au bon vieux temps. Peut-être que l'alcool aidait aussi, après tout il n'avait jamais vraiment beaucoup supporté le vin. Il ricana en avalant une cacahuète, et tourna le regard vers elle. Sa bouche plissée en un doux sourire et ses yeux brillants de malice ne cessaient d'illuminer son visage assombri.
« Tu te rends compte... Après tout ce chemin accompli, après tout ce qu'on a traversé ensemble, et séparément... On se retrouve là, presque comme si rien n'avait réellement changé. Une bouteille de vin, il susurre en la désignant du bout des doigts, un truc à grinotter et toi, assise comme ça sur le comptoir. »
Sous le coup de ses souvenirs, le blond leva doucement sa main devant lui, ses doigts picotant doucement alors que la pulpe vint caresser tendrement la joue de Maria, déplaçant une mèche derrière son oreille. Une bulle se forma autour d'eux, le temps s'arrêtant quasiment, alors que ce contact faisait frissonner Francis. Il avait senti la brune se tendre légèrement, et il savait qu'il avait dépassé la limite. Mais au fond, il s'en fichait. Il avait simplement voulu retrouver la belle, leur complicité d'avant, et pouvoir ressentir sa chaleur et le velouté de sa peau, à travers ce simple échange. Sa main le picotait encore délicieusement alors qu'elle retombait mollement sur ses flancs.
Maria Hill
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Dim 30 Avr - 18:58
Everything's not lost
Autant Maria sentait un malaise de quelques minutes quand elle revoyait Francis, autant c’était naturel entre eux une fois ce moment passé. Peu importe le délai entre deux rendez-vous, c’était comme si quelques jours s’étaient à peine passés. Ils reprenaient là où ils avaient laissés les choses. Ils avaient toujours quelque chose à se dire et leurs conversations étaient fluides. Que les sujets soient sérieux, personnels, professionnels ou génériques, ils pouvaient tout se dire et chacun était assuré d’avoir une réponse honnête de l’autre. Ça avait toujours été le cas entre eux. Ils n’avaient pas peur de parler des vraies choses. Leurs conversations étaient toujours très animées et intéressantes. Tous les deux étaient cultivés et avaient des opinions bien tranchées, mais ça ne les avait jamais affecté puisqu’ils se respectaient beaucoup. Les idées et opinions du blond étaient toujours importantes pour Maria. Quand elle avait une décision à prendre, peu importe le sujet, elle demandait encore l’avis de son ex petit ami. Il l’a connaissait par coeur encore aujourd’hui, même si près de huit années s’étaient écoulées depuis leur rupture. Il savait comment elle était. Il connaissait ses convictions et ses valeurs et il était toujours d’excellent conseils. Il ne l’a jugeait pas et elle pouvait toujours compter sur lui pour la guider dans ses choix. Elle n’était pas toujours d’accord avec lui, mais au moins, elle pouvait avoir un autre point de vue et considérer d’autres avenues. Francis avait encore une place énorme dans son coeur et dans sa vie. Même si elle était passée à autre chose et qu’elle se répétait que c’était définitivement terminé entre eux, elle se sentait toujours un peu bizarre quand il plongeait son regard bleu océan dans le sien. Il contemplait son visage sans gêne et en silence. Elle se sentait nue, comme s’il pouvait lire en elle. Ce qui était probablement le cas. Elle s’était toujours sentie petite quand il la fixait de la sorte. Tandis qu’il déposait la bouteille de vin à côté d’elle, la brune pouvait sentir le souffle de l’homme dans son cou et elle cessa de respirer. Le spectre de leur histoire flottait inévitablement au-dessus d’elle dans ses moments de proximité. Une partie d’elle voulait qu’il la touche comme avant, une autre voulait qu’il s’éloigne. Jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais flanché à leurs anciens sentiments. Leur amitié primant sur tout le reste. Elle ne pu s’empêcher de fixer ses lèvres lorsqu'il les essuya du revers de la main pour enlever l’excédent de liquide rougeâtre. Elle avait machinalement mordue sa lèvre inférieure, un tas d’idées pas très catholiques lui traversant l’esprit. Ses mains s’étaient agrippées au rebord du comptoir. Leur histoire avait beau être terminée depuis des années, il n’en restait pas moins que son attirance envers lui ne l’était pas du tout. Mais elle ne pouvait pas faiblir. Elle devait résister. Lui résister. Comme s’il lisait dans ses pensées et qu’il avait senti qu’elle était sur le point de craquer, l’inspecteur de police retourna à sa position initiale, le dos collé au carrelage et les bras croisés. Maria se remit alors à respirer et faisant comme si de rien était. Elle attrapa la bouteille et prit à nouveau une gorgée avant d’entamer le sujet Wade Wilson.
Malheureusement, la belle ne savait pas quoi lui répondre. Elle lui avait dit un truc tout banal et cliché qu’il avait sans doute entendu des milliers de fois. Elle remarqua la déception dans le visage de son ami et elle s’en voulu de ne pas avoir pu trouver les mots justes pour le réconforter. Même s’il ne laissa rien paraître, elle savait qu’il se mettait énormément de pression sur les épaules concernant cette histoire. Et elle voulait être là pour lui et lui dire les mots qui le réconforteraient, même si elle ne les avait pas. Elle se sentait impuissante. S’il lui avait raconté tout cela, c’est qu’il comptait sur elle pour l’aider et trouver des solutions, mais elle n’avait tout simplement rien en banque qui pourrait le satisfaire. Elle ne voulait pas le décevoir, mais elle ne voulait pas non plus dire n’importe quoi juste pour combler les blancs. Francis semblait désemparé et dépassé par la situation. Les paroles de la jeune femme n’avait eu aucun effet sur lui et cela la blessait. Elle voulait être de bons conseils, mais elle n’avait rien d’autre que des phrases pré-construites pour lui. Maria avait juste envie de quitter son comptoir et aller prendre le policier dans ses bras, mais elle se doutait que ce n’était pas ce dont il avait besoin. Mais avant qu’elle ne puisse se sentir encore plus mal et inutile, le blond tourna le sujet vers son travail à elle. Et comme d’habitude quand la conversation tournait autour du Shield, elle s’emballait. Elle adorait son travail, ce n’était pas un secret et dès qu’on mentionnait l’organisation, ses yeux devenaient brillants. C’était simple, elle pouvait en parler des heures sans s'essouffler, mais c’était toujours un peu risqué avec Francis et elle tentait de ne pas démontrer toute l’excitation qui l’envahissait lorsqu’il lui posait des questions sur son boulot. C’était toujours tendu et elle n’oubliait pas qu’il était l’un des raisons de leur rupture. Elle aurait pu tout abandonner pour lui et tout aurait été plus simple. Seulement, elle en aurait été incapable. Son job, c’était trop important. C’était sa vie. Elle n’aurait pas été aussi heureuse si elle n’avait pas atteint son objectif qui était de devenir une figure importante du Shield. Elle n’aurait pas pu y arriver si elle s’était investie dans sa vie amoureuse. C’était triste et elle s’en voulait d’avoir fait faux bond au blond qui était un type bien. C’est ce qui lui faisait le plus mal: D’avoir laissé croire à un homme parfait qu’ils avaient un avenir ensemble, alors que non. Seul son travail comptait. Elle ne regrettait pas leur histoire qui lui avait fait vivre un tas d’émotions, elle regrettait de lui avoir fait perdre son temps. Le coeur de la jeune femme se noua lorsqu’il mentionna qu’elle avait toujours adoré son travail et elle se sentit légèrement rougir. Ça lui faisait toujours mal de savoir qu’elle avait tout gâché à cause de lui. Francis aurait mérité qu’elle soit plus franche avec lui dès le départ. Elle voyait bien qu’il n’était pas tout à fait à l’aise d’en parler et que c’était seulement pour changer de sujet qu’il l’avait mentionné. Elle ne voulait pas trop s’y attarder de peur d’agrandir le malaise relié à son job.
Encore une fois comme s’il lisait en elle, le grand blond changea de sujet et pas des moindres. Eux. Il parla d’eux et de leur passé. Comment, après tout ce temps, ils se retrouvaient dans des positions similaires. Maria rougit à nouveau. Il avait cette même impression de déjà-vu qu’elle. Cette scène lui tout aussi familière qu’à elle et cela la réconforta. Il n’avait pas tout oublié de leur vie commune. Il n’avait pas fait une croix sur leur histoire passée. Cette dernière avait été importante et il y pensait peut-être encore. Les lèvres de Maria ne pu s’empêcher de s’étirer en un large sourire. Encore plus lorsqu’il s’approcha doucement d’elle. Elle avait légèrement penché la tête sur le côté se demandant ce qu’il fabriquait. Son regard était encore plus intense auparavant. L’alcool devant tranquillement faire son effet. Après tout, ils avaient presque terminé la bouteille en très peu de temps. Elle-même n’avait pas toutes les idées claires. C’est alors qu’il leva la main et qu’il caressa doucement la joue de la directrice. Cette dernière frissonna au contact de ses doigts qu’elle connaissait que trop bien. Elle ferma les yeux se laissant bercée par cette douce caresse. Sa peau semblait reconnaître ce contact puisque tout le corps de Maria se tendit légèrement. Il lui avait manqué. L’atmosphère changea aussitôt. Il n’y avait qu’eux. Cette proximité ne s’était pas produite depuis leur séparation. Elle aurait voulu qu’il s’éloigne, mais elle aurait été aussi très déçue. "On était bien non? Toi et moi. Si je n’avais eu le Shield, tu crois qu’on serait encore ensemble?"Demanda-t-elle d’une petite voix. Le vin lui était monté à la tête et elle savait qu’elle ne devait pas aller sur ce terrain glissant, mais elle savait aussi que sans son boulot, Francis et elle formeraient encore un couple.
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Dim 14 Mai - 20:08
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Handing you a heart worth breaking
L'instant en lui-même, bien que familier aux yeux se Francis, semblait pourtant tangible, fébrile. Le souvenir lointain de leur vie ensemble se jouant sous ses yeux tel un écho du passé. Les éclats de rire résonnaient dans son esprit, claquant contre les parois de son crâne comme un coup de fouet. Il se souvenait de ces moments, après le boulot, où ils rentraient chez eux et qu'ils passaient ensuite le reste de la soirée dans la cuisine, Maria assise sur le plan de travail, et lui debout, sa bière à la main. Cela avait été sa routine pendant deux ans, son quotidien, sa vie. Et il avait longtemps rêvé de la passer ainsi pour le restant de ses jours. A attendre Maria, quoiqu'il en coûte. Même si Francis avait apprécié les quelques instants de liberté accordés par le travail de la belle, il n'avait pas pu s'empêcher de se sentir exclus, éloigné pour ainsi dire. Il savait pertinemment que son travail était plus important que tout le reste, et qu'il était arrivé beaucoup trop tôt dans sa vie pour lui dérober cette place. S'il y pensait très fort, le blond pouvait se dire que s'il avait attendu un peu plus longtemps avant de sortir avec Maria, peut-être bien qu'ils seraient toujours ensemble. Peut-être bien que ces soirées passées dans la cuisine à rigoler ensemble et se raconter leurs journées aurait pu être son bonheur, son petit plaisir de la journée. Mais, à présent, plus rien de tout cela n'allait faire partie de sa petite routine, au grand dam du blond. Bien qu'il était encore reconnaissant que Maria fasse partie de sa vie, il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Tel un petit plaisir égoïste de sa part, puisqu'il ne pouvait pas se décider à la laisser partir, même après tout ce temps. C'était de sa faute, après tout, non ? C'était lui qui s'était éloigné d'elle, se pensant rejeté. C'était lui qui avait mis un terme à ces années de bonheur, de joie, d'amour. Il avait enclenché l'alarme, il avait brisé leurs rêves, et surtout, il avait détruit leur avenir ensemble. Maria n'avait jamais mérité qu'on l'abandonne. Elle n'avait pas mérité que Francis l'abandonne. Et il s'en voulait énormément pour cela.
Relevant le visage vers la belle, Francis ne pouvait que sourire devant elle. La rougeur sur les joues de Maria faisait briller son regard à lui, un éclat doré jaillissant de ses iris. Il la trouvait tellement magnifique. Son regard azuré et pétillant qui se teintait de tendresse, ses cheveux bruns et ondulés qui encadraient délicieusement son visage, ses lèvres pulpeuses étirées en un sourire éclatant. Décidément, Maria était parfaite. Et même après tout ce temps, elle pouvait encore faire battre son cœur. Cela tira un petit soupir amusé au blond qui s'approcha d'elle, contemplant son sourire et la façon dont sa tête se penchait sur le côté. Son regard plongea dans celui de la belle, ancrant son âme à cette abysse assombrie et intense. Sa paume s'éleva d'elle-même dans les airs, avant de venir caresser sa joue, la pulpe de ses doigts picorant sous le contact. L'étincelle dans son regard faisant jaillir des picotements le long de son bras. Le blond souriait encore plus en remarquant le frisson de la belle, ainsi que la façon dont son corps réagissait. Le parfum de Maria embaumant la bulle autour d'eux, Francis inspira longuement en se rappelant de cette fragrance brute qu'il avait depuis longtemps appréciée. Certaines choses ne changeaient jamais. Son sourire s'agrandissait alors qu'il fermait les yeux, savourant la proximité bienveillante et la chaleur du corps de la belle près de lui. Ces instants avaient été rares, voire inexistants depuis leur séparation, et retrouver cette complicité faisait un bien fou à Francis. Maria lui avait énormément manquée. Peut-être même un peu trop. Il se décala légèrement pour se placer à ses côtés, son dos butant contre le comptoir. Une vague de frissons parcouru son corps alors que son épaule frôlait la sienne. La voix de Maria résonnant doucement à ses oreilles, chatouillant ses tympans par son souffle chaud et embrumé par l'alcool.
« On était bien non ? Toi et moi. Si je n'avais eu le Shield, tu crois qu'on serait encore ensemble ? »
Le blond tourna la tête vers elle, son regard plongeant dans le sien une nouvelle fois. Sa respiration se bloqua dans sa gorge, n'ayant pas le temps de franchir la barrière de ses lèvres entrouvertes. Ses poumons le brûlaient et il sentait son corps se tendre légèrement. Maria le scrutait et cela lui faisait l'effet d'être passé sous un scanner. Comment pouvait-elle demander cela ? Doutait-elle tellement de leur histoire passée ? Un pincement au cœur empoigna Francis à la poitrine et sa gorge s'enserra. Il ne devait pas la décevoir une nouvelle fois, il fallait qu'il soit franc avec elle. Francis laissa sa langue passer sur ses lèvres avant d'expirer un bon coup, sa voix rauque résonnant dans la salle d'eau alors que son souffle caressait la peau de la belle.
« C'était les deux meilleures années de toute ma vie, confessa le blond avec un sourire tendre, les yeux brillants. Il posa sa main sur son épaule. Ne pense pas à cela Maria, le Shield fait partie de ta vie, tu fais partie de l'organisation et sans toi elle se serait sûrement effondrée. Sans toi, elle n'est plus rien. Alors n'imagine pas ta vie sans elle. Il souffla doucement, se rapprochant d'elle de plus en plus, son visage à quelques centimètres du sien. J'aurai aimé passer ma vie avec toi, je me sentais vraiment bien à tes côtés et je n'imaginais pas un seul instant que j'allais vivre loin de toi. Et pourtant... Il inspira un bon coup. Disons juste que j'ai dû arriver à la mauvaise période dans ta vie. Si j'étais venu plus tard, quelques années après, je pense sincèrement qu'on serait encore ensemble, tous les deux. »
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Mer 7 Juin - 13:53
Everything's not lost
L’atmosphère changea. Elle passa du présent au passé. Une douce aura de nostalgie les enveloppa. Il n'y avait qu’eux à l’intérieur. Il n’était plus question de Wade, de sa fille et des inquiétudes de Francis sur sa relation tendue avec son coéquipier. Juste eux et leur belle histoire. Leurs fous rires, leurs nombreuses discussions à la cuisine, un verre à la main, leurs ébats dans toutes les pièces de l’appartement, leurs soirées à glander à regarder des séries, leurs taquineries, leurs bons repas, tout cela revenait à elle comme une évidence. Eux, c’était tout simplement une évidence. Maria était assurée de ne pas trouver une aussi belle complicité avec un autre homme. Le policier avait juste été conçu pour elle. Il n’y avait pas meilleure combinaison que Hillman. Pourtant, il y avait bien eu une erreur dans la matrice puisqu’ils ne formaient plus un tout. Un fantôme passa furtivement dans les yeux bleus de la femme. Elle devait cesser d’y penser. Laissez cette histoire là où elle devait être : Dans le passé. Elle se faisait du tort pour rien. Elle était mieux de profiter du fait que l’homme faisait encore partie intégrante de sa vie au lieu de se faire du mal. Elle était tout de même surprise que ce soir-là, elle soit aussi mélancolique alors que ce n’était pas la première fois que Francis et elle se donnaient rendez-vous depuis leur rupture. Ils se voyaient fréquemment et elle n’avait jamais été aussi frappée par une telle vague de souvenirs. Elle n’avait jamais été aussi réactive aux rapprochements, paroles ou aux petites attentions du blond. Comme si son corps se réveillait d’un sommeil de plusieurs années et qu’il en redemandait plus. Il retrouvait sa drogue après un sevrage forcé. Francis semblait prendre un petit plaisir à l’a voir s’animer et ce regard coquin avait un drôle d’effet sur elle. La belle connaissait ce regard, il l’avait fait flancher à plus d’une reprise. C’était celui qu’il lui sortait pour se faire pardonner de belle façon. Même si Maria voulait laisser le passé derrière elle, il s’agrippait présentement avec force et elle ne pouvait juste pas y échapper. Elle était perdue dans ces yeux bleus qui la sondaient jusqu’au plus profond de son âme. Dans un accès d’ivresse, elle lui demanda s’ils seraient toujours ensembles si elle ne s’était pas autant investie au Shield.
La réponse de Francis lui coupa le souffle. Elle ne s’attendait pas à une telle déclaration. Elle n’était pas prête à entendre une telle confession. Elle était à moitié sérieuse lorsqu’elle avait posé la question. Bien sûr, cette question tournait constamment dans sa tête et elle ne pensait jamais avoir de réponse. Elle ne pensait même jamais à avoir le cran de lui demander un jour. Dès que la phrase avait franchi sa bouche, elle avait regretté même si elle lui brulait les lèvres. Elle avait toujours voulu savoir ce qui serait arrivé à leur couple et à leurs nombreux projets s’il n’y avait pas eu le Shield, mais elle savait aussi que cela ne servait à rien de ressasser le passé. Ce qui était fait, était fait et on ne pouvait pas reculer. Elle trouvait cela injuste de mettre Francis au pied du mur. Bien sûr qu’il allait lui dire ce qu’elle voulait entendre, il n’était pas stupide, mais d’un autre côté, il l’avait dit avec une telle sincérité qu’il était difficile de ne pas fondre. Surtout pas avec le sourire tendre et le regard brillant qu’il lui offrait. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire à son tour et d’en être touchée. Les deux meilleures années de sa vie. Cette affirmation lui faisait plaisir et la rendait coupable à la fois. C’était vrai qu’ils s’étaient amusés ensembles et Maria pouvait facilement dire la même chose de ses deux années avec le policier. Il avait réussi à lui faire garder les pieds sur terre et à la calmer quand elle prenait ses airs supérieurs à cause de ses réussites. Elle lui devait beaucoup pour sa carrière et ça la rendait triste que tout ait éclaté à cause d’elle. L’homme ne s’arrêta pas là dans sa confession et il suffit à la déstabilisée.
Maria sentit une bouffée de chaleur lui remonter jusqu’à la racine des cheveux. Elle ne pouvait plus rester là, assise. Elle devait bouger, marcher, s’aérer l’esprit. Elle sauta de son comptoir et fit les cent pas dans la salle de bain en se faisait du vent avec sa main, sans un regard vers Francis. Elle n’était pas fâchée contre lui, au contraire, mais elle se sentait un peu dépassée. Maria avait beau être une dirigeante inébranlable qui menait ses agents dans des missions dangereuses avec fermeté et sang-froid, lorsqu’il s’agissait de sa vie amoureuse, elle se sentait comme une poule sans tête. Elle n’avait aucune idée de comment réagir. L’homme qu’elle avait cru un jour épouser et passer le restant de ses jours à ses côtés venait de lui avouer que si elle n’avait pas été aussi carriériste, il serait resté avec elle et ne se serait pas éloigné. Que si elle avait fait un peu plus attention à lui, ils seraient encore ensembles. Maria avait toujours su que l’inspecteur de police était l’homme de sa vie et que c’était elle qui avait tout gâché. Même s’il lui disait de ne pas penser à cela et que le Shield faisait partie d’elle et que l’organisation ne serait sans doute rien sans ses compétences, c’était très difficile de ne pas faire les liens et de se sentir responsable de leur échec. Il y avait près de huit ans, la brune avait fait un choix entre sa carrière et sa vie amoureuse, elle ne regrettait pas, mais parfois, oui elle se demandait comment serait sa vie si elle avait choisi Francis ou comme il venait de le mentionner, si elle aurait réussi à concilier la sphère professionnelle et la sphère sentimentale si elle l’avait connu quelques années plus tard alors qu’elle avait une place stable au sein du Shield et en étant plus mature.
C’était une vraie bataille en elle. Un côté voulait le frapper et lui dire qu’il n’avait pas le droit de lui dire toutes ces belles choses sans penser à la façon dont elle réagirait. L’autre voulait juste lui sauter dessus et lui enlever ses vêtements. Retrouver un peu de cette proximité qu’elle avait tant adorée. L’alcool exagérait tous ses mouvements et réactions. Elle savait qu’elle devait avoir l’air un peu folle à réagir de la sorte, mais cette confession lui était rentrée dedans comme un train en marche. Elle se retourna vivement vers lui, la tête en ébullition et ayant perdue la raison, elle s’avança vers lui et l’embrassa fougueusement. Elle avait envie de goûter ses lèvres une dernière fois, une ultime fois.
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Mer 7 Juin - 16:45
Everything's not lost
I said I love you and I swear I still do
Son souffle se perdait dans les airs, voletant en des arabesques qu'il ne pouvait voir. Son regard légèrement embrumé par l'alcool, s'ancrait à la belle. Ses iris plongeant dans le bleu pétillant et abyssale illuminant le visage de Maria. Elle était tellement belle. Ses cheveux retombant en cascade le long de ses joues. Ses lèvres colorées et si attirantes. Francis ne put s'empêcher de laisser son regard glisser sur sa bouche, le souvenir de son goût sucré imprimé sur ses lèvres. Instinctivement, sa langue passa sur la peau craquelée alors qu'il se laissait aller à l'effluve d'alcool qui l'embaumait. Francis ne répondait plus de rien, et son corps réagissait de lui-même. Sa voix résonna dans l'atmosphère et chatouilla les oreilles de la brune, en une douce caresse sur ses tympans. Il pouvait la sentir perturbée, chamboulée, mais il ne comprenait pas. Son cerveau cessait de fonctionner, dès qu'il ouvrait son cœur. Dès qu'il laissait ses sentiments s'épancher pour la belle qu'il avait un jour aimée. C'était instinctif, il devenait une toute autre personne. Le blond ne pouvait rien cacher à Maria, elle le connaissait par cœur, et elle savait très bien reconnaître quand il était sincère. Comme maintenant. Et Francis avait la gorge sèche, à force de parler, à force de se confier à la belle, sur lui, sur elle. Sur eux. Rien de tout cela ne pourrait changer quoique ce soit. Rien ne deviendrait comme avant, malgré tous les efforts fournis. Le passé resterait loin derrière lui et Francis devrait aller de l'avant. Retrouver une flamme qui l'anime, découvrir la personne qui fera battre son cœur comme Maria l'avait un jour fait. Ses joues chauffaient tandis qu'il se rapprochait doucement de la brune, inconsciemment. Elle l'attirait, encore maintenant, irrésistiblement. Le temps s'arrêta, tout était au ralenti, rien n'allait assez vite. Francis cligna des yeux, capturant l'image de la belle sur ses iris. Mais Maria se releva, descendant du comptoir pour finir par arpenter la pièce à une allure folle, brisant la bulle qui s'était formée autour d'eux. Francis eut soudainement froid, une vague glacée parcourant ses entrailles, le faisant frissonner. Ce n'était rien de bien qui allait en ressortir, mais il préféra se mordre la langue, plutôt que de laisser une autre partie de lui s'échapper. Il ne voulait pas blesser la belle, ni la précipiter. Et les choses étaient complètement en ruines entre eux, surtout après ce qu'il venait de dire. Comment reconstruire les plus belles structures sur les cendres et les flammes ? Le blond soupira et posa son regard sur Maria qui continuait de se faire du vent avec sa main. La belle avait chaud, et lui tremblait de froid. Le mélange aurait pu être explosif.
Et d'un coup, comme par un simple hasard, alors que le blond s'imaginait l'attraper par le bras pour l'arrêter et lui offrir une étreinte pour la calmer, Maria se jeta sur lui. Ses lèvres douces claquant contre les siennes, mélangeant leur peaux, leur corps en un échange passionnel. La chaleur qui se dégageait d'elle enflammait son être tout entier et une vague destructrice déferla en lui, brûlant ses entrailles. Ses lèvres picotaient contre celles de la belle alors qu'il fermait les yeux, savourant l'échange. Francis succomba au baiser et lui répondit, ses membres tremblants n'ayant plus froid du tout. La température montait dans la pièce et le feu dévorant brûlait en lui alors qu'il se mouvait contre elle, l'approchant le plus possible en entourant ses bras autour de sa taille. C'était inespéré, mais il en avait terriblement besoin. Maria ne lui avait jamais semblé aussi désirable depuis leur rupture, et tout en lui criait de profiter, de succomber une dernière fois. De caresser sa peau halée du bout de ses doigts pour la faire frissonner. De l'embrasser à chaque recoin de sa bouche, de déposer des baisers le long de sa jugulaire. De lui faire passionnément l'amour, comme avant. Comme dans le passé. Comme si ses souvenirs prenaient vie sous ses yeux, et qu'ils devenaient réalité une seule fois encore. La dernière fois, avant de retourner à la banalité. Francis ne pouvait que se laisser entraîner dans cette abîme si délicieuse qui lui picotait la peau. Il frissonnait sous l'assaut des baisers de la belle, et ses mains caressaient son corps sans gêne, agrippant des zones qu'il n'aurait jamais pensé espérer retoucher. Le blond gémissait doucement contre sa bouche et laissa sa langue s'aventurer pour retrouver la sienne. L'échange l'enflamma de plus belle et il attrapa Maria par les cuisses pour la porter. La brune entoura ses flancs de ses belles jambes et le blond la reposa sur le comptoir, non sans commencer à défaire sa robe. L'instant l'avait déjà fauché, et il ne pensait plus au conséquences. Seul le moment présent comptait pour lui, et la belle qui soupirait d'aise sous ses caresses. L'alcool embrumait sa vision et brouillait son esprit, mais il n'avait jamais pensé aussi clairement qu'en cet instant. Il avait envie d'elle. Maintenant. Et le reste attendrait. Parce que leur monde se jouait au moment présent. Et il n'y avait rien de plus passionnel et important que ces deux amants qui retombaient dans l'abysse du désir charnel. Laissant le passé reprendre le dessus sur le présent le temps d'une nuit. La seule et l'unique nuit.
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Everything's not lost (Hilman)
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