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You're the one clearing my mind (Peggy)
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 14 Avr - 22:02

You're the one clearing my mind
steggy

Steve déposa une masse de dossier sur la plaque en marbre de la table basse. Il fureta quelques instants parmi les différents feuillets avant de trouver celui qu'il chercha et l'ouvrit devant lui, satisfait. La première page était remplie d'une multitude d'informations sur un dénommé Nevran. Son visage aux traits acérés semblait le fixer droit dans les yeux. A côté, dans un encart plus petit, on avait griffonné à la main des informations par-dessus les lettrines imprimées. Les anotations, c'était les siennes. Ce n'était parfois que quelques mots, d'autres fois des stratégies de placement qu'il avait dessiné à la hate avant que son idée ne s'échappe. Il ne laissait jamais rien au hasard. Pour chaque mission, quel que soit la cible, il ratifiait et prévoyait minutieusement tous les plans d'attaques, les possibilités de fuite et les moyens de prendre en charge les dégâts collatéraux. Ils avaient déjà tenu de nombreuses réunions avant celle d'aujourd'hui, analysant et prévoyant tous les scénarios possibles avant d'envoyer leurs hommes en mission, mais ce serait la dernière concernant Nevran. Le lieutenant ouvrit une petite boite métallique qu'il avait posé à côté de lui et en tira un tampon rouge. Le mot "classifié" barra le regard sombre de l'homme. Ils avaient plutôt assuré, sur ce coup-là. Un presque sans-fautes.

Presque parce que l'une de leurs jeunes agentes, Malia, avait reçu une sacrée décharge dans la bataille. Steve ne parvenait toujours pas à comprendre comment ils en étaient arrivé là. Il n'y avait eu aucun dispositif électrique capable de provoquer un tel rayon dans la pièce, et Nevran n'avait aucune arme du même genre quand ils l'avaient fouillé. Et il s'en était personnellement occupé. Ils avaient porté la jeune femme au département réanimation où elle séjournait depuis plus de 48h. Le lieutenant n'avait pas dormi depuis qu'ils l'avaient ramené ici mais toutes les heures passées à retourner leur mission dans sa tête ne servait à rien : il ne savait pas ce qu'ils avaient raté, ou ils avaient échoué. Pourquoi l'une des leurs avait été si gravement blessée.

Il avait finalement conviée l'autre lieutenant de leur unité, Peggy, afin qu'elle apporte un regard nouveau sur le dossier. Elle avait été présente à leurs côtés durant la mission et, la connaissant, elle avait surement du chercher de son côté ce qui leur avait défaut. Peut-être que ce dont ils avaient besoin, c'était de se retrouver et de remettre leurs réflexions en commun. Et puis, ca lui ferait du bien de revoir la jeune femme. Elle lui apportait toujours le calme dont il manquait parfois.

Steve était entrain de tourner les différents feuillets, les coudes posés sur ses genoux lorsque la porte du petit salon s'ouvrit sur une silhouette familière. "Peggy !" s'exclama soudain l'homme en relevant la tête, son visage fatigué s'éclairant à sa vue. "Installe-toi, je t'en prie. J'ai peur que nous en ayons pour un moment." Ce disant, il débarrassa quelque peu la table basse et retira le blouson qu'il avait déposé sur le fauteuil, en face de lui. La pièce n'était composé que de la petite table basse enfouie sous les dossiers, du fauteuil peu confortable sur lequel il s'était assis ainsi que de son fauteuil assorti, et de quelques armoires au fond de la pièce. C'était petit, mais agréable. Il y régnait une ambiance plus chaleureuse et plus cosy que les salles de réunion aux tables interminables, et Steve trouvait cela nettement plus relaxant et plus aisé pour réfléchir.

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Mar 3 Mai - 22:53


you're the one clearing my mind


Les yeux ouverts à contempler le plafond de mon chambre, je soupirais. Il était à peine huit heures du matin et j’avais déjà peiné à me rendormir une petite demi-heure. Être en congés n’était définitivement pas quelque chose que je maîtrisais. Mon corps refusait de faire une grasse matinée. Mon cerveau refusait de se mettre en veille et mon ennui allait bien trop vite faire surface si je ne faisais rien de ma journée. Je tentais alors presque désespérément de faire taire mes pensées une dernière fois et abandonnais au bout d’une heure de somnolence. Des images de guerre et de réunions stratégiques avaient défilé devant mes yeux. Images qui semblaient de plus en plus nettes et précises au fil du temps. Comme si ce n’était pas des rêves mais des souvenirs… Seulement, je n’en comprenais pas le sens. Pourquoi me souviendrais-je d’une guerre que je n’avais pas vécue ? De visages flous qui ne me disaient rien ? Ou encore de paysages qui ne ressemblaient que peu à ceux de l’île ? Mélangeais-je les derniers échecs de missions avec des faits réels ? Je ne savais pas. Je ne savais plus.

J’ouvris les yeux, abandonnant définitivement toute tentative de me rendormir. Je n’étais vraiment pas faite pour les congés. Ou du moins pour les journées de congés forcées, à rester seule à la maison. Non pas que je n’appréciais pas ma propre compagnie mais être forcée de ne rien faire en sachant ce qui m’attendait me frustrait au plus haut point. Seulement Maria avait insisté, la veille. Elle me fit prendre ma journée pour relâcher la pression mais aussi par sympathie, pour ne pas que le S.H.I.E.L.D. devienne toute ma vie. Malheureusement pour elle, aujourd’hui n’était pas le bon jour pour me faire décrocher.

Après une session sportive intensive avec un punching ball accroché en plein milieu du salon et ainsi une matinée bien écoulée à faire autre chose que du travail, je m’étais installée sur mon canapé pour étudier un cas que j’avais réussi à prendre avec moi. Ou du moins les quelques notes que j’avais pu prendre sur ce cas. Je réfléchissais toujours mieux après une séance de coups de poings et pieds contre un punching ball. C’était l’une des seules choses pouvant canaliser mon hyperactivité plus petite. Et aujourd’hui, cela réussissait toujours à me détendre, penser à autre chose et prendre du recul dans le travail.
Concentrée et assise en tailleur, j’étudiais mes notes sur la dernière mission en date. Celle qui s’était déroulée sans accroc, ou presque. Une jeune recrue, Malia, s’était retrouvée à l’hôpital sans que je puisse, ou même Steve, comprendre pourquoi. Steve Rogers était l’autre lieutenant de l’unité et faisait tourner bien plus de tête qu’il ne pouvait le penser. Mais là n’était pas la question. Steve m’avait d’ailleurs conviée à un brainstorming sur le sujet le soir même. Il était la raison de ma désobéissance du jour de congés imposé. Et je ne pouvais m’empêcher de rire doucement à cette pensée.

Face à mes notes, je tournais et retournais le problème dans tous les sens sans réussir à relier les points entre eux. Comment Malia avait-elle pu se prendre une décharge de cette intensité sans qu’un appareil de la pièce ait pu la produire ? Y avait-il une tierce personne qu’ils avaient manqué ? Je tournais et retournais le problème dans ma tête jusqu’au moment où un son me sortit de mes pensée. Cette sonnerie de mon téléphone portable qui me rappelait à l’ordre. Qui me prévenait que le fameux rendez-vous, lui, était proche et que je ne pouvais pas être en retard. Alors je pris le nécessaire, vérifiai que j’étais plus que présentable et me mis en marche vers les locaux du S.H.I.E.L.D., ne manquant pas de prendre deux cafés à emporter au passage, me doutant que nous en aurions besoin rapidement.

Je toquai à la porte du bureau de Steve plusieurs minutes plus tard, un sourire de nouveau sur mes lèvres. Son bureau était visiblement lui aussi prêt pour ce brainstorming. « Je crois que j’ai bien fait de ramener ça, moi, vu ta tête. », répondis-je, amusée, ne lâchant pas mon sourire. Je lui tendis un des cafés avant de poser l’autre sur le coin débarrassé de la table basse. Je déposai ma veste à un endroit libre et m’installai dans le fauteuil encore libre. J’avais toujours aimé ce bureau chaleureux malgré sa taille, sans pouvoir expliquer pourquoi. « On s’y met de suite ou alors j’ai le droit de te demander comment tu vas ? Tu mérites une pause quand même car tu n’as pas chômé visiblement. » Je désignai les feuilles tout autour de nous et pris ce qui était désormais ma tasse de café dans les mains. Une longue soirée nous attendait.
© TITANIA
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Jeu 12 Mai - 0:14

You're the one clearing my mind
steggy

Une douce odeur de café chaud embauma la pièce, accompagnant la jeune femme jusqu'au fauteuil encore libre à ses côtés. Son sourire, à son tour, éclaira la pièce déjà chaleureuse d'une douce lueur. Il lui rendit son sourire et la suivit distraitement des yeux tandis qu'elle disposait ses affaires et lui tendit sa boisson. Steve la prit d'une main et, immédiatement, le liquide chaud réchauffa la paume de sa main. Il ne faisait pas spécialement froid dans la pièce, mais le contact était agréable et étrangement réconfortant. Il n'en fallut pas plus au lieutenant pour lâcher ses documents et entourer ses autres doigts tout autour pour mener la boisson jusqu'à son visage ou il inspira l'odeur du café et des grains légèrement grillés. "Tes compliments me vont toujours droit au coeur," répondit-il avec un sourire complice. "Tu m'as l'air un peu plus en forme que moi, en tout cas." Puis il leva la tasse jusqu'à ses lèvres et en prit une première gorgée, savourant les arômes corsés qui vinrent parfumer sa gorge. "Merci, Peggy. Je crois que j'en avais besoin." Il ne parvenait jamais à s'arrêter lorsqu'il était en plein travail, sauf lorsque c'était son corps qui le rappelait à l'ordre - et ça, c'était plus rare. Mais sa collègue accaparait son attention bien plus facilement que n'importe quelle autre et c'était aussi pour cette raison qu'il lui avait demandé de venir. Elle serait sa compagne idéale pour la soirée, aussi bien d'un point de vue professionnel que personnel. Peggy avait toujours eu le don pour lui rendre les idées plus claires et lui faire découvrir des champs de réflexion qu'il n'avait pas envisagé. Ils formaient vraiment un duo complémentaire et Steve n'aurait changé de collègue pour rien au monde.

L'homme se laissa tomber en arrière dans le canapé, sa boisson dans les mains et un petit sourire aux lèvres après la remarque de Peggy. Il reporta toute son attention sur elle, ses traits tirés par la concentration et la fatigue malgré la lueur toujours vive de son regard. "Tu me connais, je peux pas laisser un travail inachevé. Surtout celui-ci..." Il soupira puis reprit une gorgée de son café, se donnant quelques secondes de plus pour organiser ses pensées. "Ca va. Tout autant que toi et le reste de notre troupe, j'imagine." Autour d'eux, sur la table, des photos, des croquis et des rapports écrits s'étalaient les uns sur les autres comme des témoins silencieux de la scène qu'il repassait sans cesse dans sa tête. Comment Malia avait été touchée, la façon dont son corps s'était écroulé au sol... Steve passa une main dans ses cheveux, les décoiffant complètement. "Je m'inquiète pour elle. Elle aurait déjà du se réveiller. Et ca me rend fou de ne pas comprendre ce qui s'est passé..." Son regard chercha celui de Peggy, en quête de réponse ou de réconfort... Il n'était plus tout à fait certain de l'émotion qui prédominait. "Si on pouvait connaitre la cause, peut-être qu'on pourrait en soigner les symptômes." Un soupir franchit à nouveau ses lèvres puis un mince sourire, un peu plus fatigué, apparu sur son visage. "Ah ! Désolé. Je voulais pas qu'on parle de ça si brusquement, mais ça me trotte dans la tête depuis des heures. Et toi, comment tu te sens ?" demanda-t-il en la couvant d'un air curieux, quoi qu'amusé. "Maria t'as forcé à prendre congé, j'ai cru comprendre ? Je parie que tu as tourné comme une lionne en cage toute la journée." Il commençait à connaitre un peu sa collègue et il ne pouvait s'imaginer qu'elle reste inactive, même un jour où elle était censée se reposer. Sur ce point-là, ils étaient vraiment semblable : Steve non plus n'arrivait jamais à toucher terre... Sauf lorsque Peggy se manifestait à ses côtés.

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Jeu 2 Juin - 0:01


you're the one clearing my mind


« Je sais. Mes compliments sont reconnus dans le monde entier pour toujours donner du baume au cœur à son destinataire », répondis-je en riant légèrement avant de lui rendre son sourire. Aussi étrange que cela puisse paraître, l’atmosphère était toujours un peu plus détendue lorsque nous nous retrouvions seuls sans aucun autre agent pour nous déranger. Et ce même lorsque le sujet que nous devions aborder n’était pas des plus joyeux. Cette mission était encore ancrée dans beaucoup trop d’esprits, et surtout dans les nôtres. Alors je ne répondis pas lorsque Steve continua, me contentant de sourire et de boire une gorgée. Ce côté « workaholic » était un trait de caractère trouvable dans nos deux personnalités. Mais contrairement à mon collègue, je savais quand arrêter. Probablement parce que mon corps me lâchait plus rapidement que le sien. Ou tout simplement parce que je savais qu’ bout d’un moment, ma productivité arrivait à zéro et qu’une pause n’était jamais refusée lorsque son collègue s’interposait. Même si je refusais d’admettre que Maria avait exactement agi de cette manière en m’imposant ce jour de congés et que, peut-être, elle avait eu raison. Même si je désobéissais directement ses ordres en me trouvant dans le bureau de Steve en cet instant. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que nous faisions la paire. Nous étions complémentaires avec quelques similitudes malgré certains traits de caractères différents. Un duo qui fonctionnait, en somme.

Je lâchai un nouveau petit rire alors que Steve se justifiait. Son visage semblait s’être légèrement illuminé grâce à la première gorgée de café avalée. Je ne cillais pas, son regard plongé dans le mien, par habitude. Nous n’étions pas des adeptes des regards fuyants, sauf si quelque chose dérangeait l’un ou l’autre. Je le laissais parler, ne sachant pas vraiment quoi lui dire. Steve résumait ce que je pensais, ce que nous pensions par extension. Cette fin de mission nous avait pris par surprise, bien loin de nous douter qu’une des nôtres se retrouverait dans un lit d’hôpital d’une manière bien étrange. Seulement, contrairement à Steve, je n’avais pas vu Malia se faire toucher et s’effondrer. J’avais simplement vu un flash du coin de l’œil et, le temps de me retourner, le corps de la pauvre jeune femme était inerte. La détresse se dessinait sur le visage du blond et se faisait entendre dans sa voix, me brisant doucement le cœur de le voir dans cet état. Mon sourire s’effaçait légèrement tandis que je me rapprochais de lui sur le canapé, café posé sur la table au préalable. Je déposais une main sur son avant-bras et le caressais doucement en signe de réconfort, croisant une nouvelle fois son regard. « Hey, on va comprendre ce qui s’est passé et tu verras, elle se réveillera. Malia est quelqu’un de fort alors elle s’en sortira. » Une part de moi voulait rire de la situation. Depuis quand étais-je celle qui avait de l’espoir, qui lui remontait le moral ? Steve était, par définition, un optimiste, toujours plein d’espoir et qui arrivait à me remonter le moral dans les moments où je n’arrivais pas à voir autre chose qu’une situation critique. Echanger les rôles n’était donc pas quelque chose de courant. Seulement rien ne me faisait rire car le voir dans cet état me rendait triste. Une part de lui s’en voulait et il n’arrivait pas à se pardonner pour quelque chose qui, en fin de compte, n’était pas de son ressort.

Décidément, la mauvaise foi me frappait à nouveau, moi qui m’en voulais encore pour cette mission confiée à James Barnes qui lui avait coûté son bras. Ton esprit de contradiction te perdra un jour, Peggy. « Tu ne pouvais pas deviner ce qui allait lui arriver. Personne ne pouvait deviner ce qui allait se passer de toute façon.  Ou alors nous devons tous nous blâmer, moi en particulier, de ne pas avoir pu faire grand-chose. On ne peut pas tout contrôler, malheureusement. » Le regard compatissant, ma main, désormais immobile, toujours sur son bras et un demi sourire, j’essayais de le convaincre, et de me convaincre moi-même d’une certaine façon. Mais Steve changea de sujet et je me remis convenablement sur le canapé, réalisant enfin que ma main était restée bien trop longtemps sur son bras. Je ne fis cependant rien paraître et lâchai un léger soupir exaspéré à la mention de cette journée de repos que je venais de vivre. « Comme une lionne en cage je ne sais pas, mais il est vrai que les habitudes ont la tendance dure. Et que faire une grasse matinée n’est plus vraiment dans mes cordes. J’ai martyrisé mon punching ball et ai également potassé de mon côté toute cette histoire avec les notes que j’avais. En résumé j’ai passé mon après-midi, et passe désormais ma soirée, à désobéir aux ordres de Maria. Rien de bien nouveau donc. » Je finis ma phrase dans un petit rire. Je ne passais pourtant pas mon temps à désobéir les ordres de Maria Hill seulement parfois, l’autorité et moi faisions deux lorsque je me pensais dans mon droit ou avoir raison. Ce qui, en étant tout à fait honnête, n’était pas complètement anodin de ma part. De notre duo, c’était Steve le plus enclin à suivre les règles. Egalement rien de bien nouveau. Je soupirai alors légèrement pour répondre à sa première question. « Ça peut aller, sinon. Te dire que cette histoire ne me préoccupe pas serait mentir, tout comme te dire également que cette histoire est mon unique sujet de préoccupation. » Je repensais alors à mes rêves récurrents, toujours sur le même thème de guerre et pourtant différents. Ils ne me torturaient pas l’esprit cependant mais je sentais le besoin d’en parler à Steve, ne serait-ce qu’indirectement. Il avait le don de me faire parler sans le vouloir, voire même le chercher. Je pouvais facilement me confier à lui sur tout et rien étrangement. C’était probablement ça le secret d’un bon duo, ou du moins du nôtre.


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Jeu 7 Juil - 0:20

You're the one clearing my mind
steggy

Steve avait beau tout retourner dans sa tête, il ne trouvait aucune réponse au problème qui le tenait éveillé depuis des heures. C'était sans doute là l'une des raisons qui le mettait tant sur les nerfs : s'il s'inquiétait énormément pour la jeune Malia, il supportait encore moins le fait d'être inutile. Le lieutenant aurait voulu faire quelque chose pour son agent, pas rester assis sur un fauteuil à lire et relire les mêmes lignes du même dossier en espérant qu'un détail lui saute soudain aux yeux. Il pourrait pratiquement réciter la mission par coeur tant il l'avait lu ce soir, mais son esprit restait toujours autant troublé. Il aurait peut-être bien fini la soirée dans le même état de rancoeur si Peggy ne l'avait pas rejoint. Il avait cherché son regard comme un soutien et la jeune femme l'avait soutenu, lui prodiguant un confort fait de routine et d'une petite étincelle dont il ne parvenait pas à définir l'origine. Elle était sa petite bouée dans un océan d'incertitude.

Un petit tintement, une tasse de café posée sur la table basse et Peggy s'était rapprochée sur le canapé, posant sa main sur son avant-bras afin de lui communiquer tout le réconfort qu'elle pouvait lui donner. Sa peau contre la sienne, inattendue, le fit oublier pour un court instant les pensées qui trottinaient dans sa tête. Puis elles reprirent de plus belle. Leurs regards se croisent à nouveau et la jeune femme tente de le rassurer. Steve aurait presque pu rire de la situation : d'ordinaire, c'est plutôt l'inverse, lui tentant de convaincre sa collègue qu'une manoeuvre ou un tactique de terrain les mèneront à la victoire. Mais là, c'est différent. C'est personnel. Tous les bouquins d'histoire militaire ne l'aideront pas à dépasser l'angoisse qui lui serre la gorge et l'agent Carter est certainement bien mieux dotée que lui dans ce domaine. Sa douceur avait toujours été un calmant des plus efficaces. « Bien sur qu'elle se réveillera, mais... Dans quel état ? On ne sait pas vraiment ce qui a été touché, ni avec quel stade de gravité. Les médecins ont l'air impuissant, et c'est ça qui me fait bien plus peur... Ils ont l'air désemparés. Ils ne font qu'attendre, comme nous. » Puis il lâcha un sourire difficile. Il avait l'impression que les traits de son visage s'étiraient beaucoup trop, comme la frustration de ces dernières heures tiraient ses traits. « Tu n'y es pour rien. Tu n'étais pas assez proche pour ça, de toute façon. » Mais elle marquait un point : il ne pouvait pas se blâmer plus que la jeune femme, et il était certain qu'elle n'aurait rien pu faire pour lui venir en aide. « Je sais... » Un long soupir. « Mais je ne peux pas m'empêcher de croire que j'aurais pu faire quelque chose malgré tout. C'est notre rôle de les garder en sécurité, de les ramener en vie après la mission... Tu sais qu'elle a un petit frère ? Les visiteurs sont interdits normalement, mais exceptionnellement... Il passe toutes ses nuits au chevet de sa soeur. » Ses mains restent jointes sur ses genoux, un peu maladroites avec la présence de Peggy sur son bras. Sa voix tremble à peine sous l'émotion qui l'étrangle. Finalement, la jeune femme quitte leur proximité et reprend une distance plus convenable, son ton ainsi que le sujet de leur conversation s'allégeant - Steve ne parvient pas à savoir s'il en est soulagé ou déçu. Ses lèvres s'étirent pourtant en un nouveau sourire, plus aisé celui-ci, s'imaginant la jeune femme tourner en rond jusqu'à se défouler sur son propre punching-ball. « Rien de très reposant en somme, mais je serais mal placé pour te faire la morale. Je pense qu'on devrait commencer à tenir un livre de compte de toutes les fois où on désobéit à Maria, à nous deux on devrait pouvoir battre des records. » Il n'aurait pas du s'en amuser mais c'était plus fort que lui. Oh, leur supérieure devait bien se douter de leurs petites échappées, mais elle tentait toujours de les maintenir plus ou moins sous ses règles. D'ordinaire, Steve ne rechignait pas plus que ça à les suivre, mais son fort caractère le poussait toujours à enfreindre les règlements qu'il trouvait stupide ou infondés. Et au sein du SHIELD, ils étaient malheureusement légion... Comme dans toutes les structures un peu trop grandes pour leur propre bien. La discussion dérive à nouveau et Steve, sans s'en rendre compte, laisse quelque peu la tension de ses épaules se déverser ailleurs. L'odeur du café chaud et la présence rassurante de Peggy à ses côtés lui fait du bien. La jeune femme lâcha pourtant un soupir, répondant à moitié à sa question et lui tirant un froncement de sourcils. S'il s'était s'agit de quelqu'un d'autre, il aurait peut-être laissé passer, mais il sentait que la jolie brune ne lui disait pas tout.  « Quelque chose te tracasse ? » demanda-t-il doucement, ses grands yeux bleus plongés dans les siens comme pour lui dire qu'elle pouvait se confier.

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Sam 3 Sep - 0:32


you're the one clearing my mind


Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’en cet instant, Steve faisait tomber un masque. Ce masque de force, de détermination, qu’il portait dans n’importe quelle autre situation, pour résumer. Rare étaient ceux qui pouvaient assister à la perte de ce masque pour entrevoir une fragilité. La détresse se faisait entendre dans son discours et je pouvais sentir mon cœur rater un battement, se brisant légèrement à cette vision. Et, pendant un instant, je crus voir un autre Steve. Plus frêle, plus petit. A protéger à tout prix pour lui redonner confiance. A réconforter. A…

Je ne réfléchis pas et le réconfortais du mieux que je pouvais. Mes gestes étaient instinctifs, mon cerveau ne cherchant qu’à le sortir de cette auto-flagellation qu’il s’imposait bien malgré lui. « Arrête. » Ma main ne bougeait plus, réalisant petit à petit la proximité créée, sans pour autant m’empêcher de continuer de parler. « Je sais que ta culpabilité, comme la mienne, ne te laissera pas tranquille mais comment aurais-tu pu faire quelque chose ? Tu n’es pas devin, tu n’as pas de supers pouvoirs et encore moins une paire d’yeux derrière la tête. Et j’ai beau radoter en te disant ça, j’essaye de te convaincre que, de toute façon, ce qui est arrivé est arrivé et que la seule chose que l’on peut faire est d’espérer. » Une part de moi se réveillait en me soufflant de le prendre dans mes bras. Moi qui pourtant n’étais pas une femme à câlins. Heureusement, l’idée s’estompa vite, ne laissant pas le temps à mon corps de bouger. Alors je restais immobile, refusant d’analyser la situation, de réaliser. Un de mes masques tombait de lui-même petit à petit, on dirait. « Je suis persuadée que le frère de Malia te dirait la même chose que moi. Qu’il ne te tient pas pour responsable. Du moins, pas comme au premier jour, car il a compris que si tu aurais pu prendre sa place, tu l’aurais fait. » Steve était quelqu’un qui, s’il le pouvait, se sacrifierait pour tout le monde pour leur empêcher d’avoir de la peine. Je ne savais pas d’où lui venait ce sens du sacrifice. Et je n’arrivais pas à me décider si je trouvais ce trait de caractère agaçant ou remarquable.

Un changement de sujet et je retrouvais alors mes « esprits ». Légèrement perturbée, je ne laissais cependant rien paraître et faisais comme si de rien n’était, répondant à sa question. Je décidais même de prendre ma tasse dans mes mains. Pour trouver une nouvelle occupation à mes mains. Je n’arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais. Etais-je… Non. Peut-être ? Je ne savais pas vraiment. Et ce n’était clairement pas le moment de penser à tout cela. Il réagit au résumé de ma petite journée, me sortant de mes pensées, alors que je lâchais un petit rire, la tasse proche de mes lèvres, sur le point de boire une dernière gorgée. Je buvais bien trop vite n’importe quel breuvage et parfois, probablement aujourd’hui, cela ne jouait pas en ma faveur. « Quelque part, nous devons être les pires lieutenants de Maria. Incapables de suivre les règles de leur supérieur, sauf quand ça leur convient. » Je posai ma tasse et vit Steve sourire un peu. Cela me redonnait un peu de baume au cœur. « Et en même temps, je n’ai pas de souvenirs d’avoir eu énormément de remontrances de sa part. Pas de grosses remontrances du moins. Puis, évidemment, on attend à ce que nos subordonnées suivent nos ordres. » Je ris franchement. Faites ce que l’on vous dit, pas ce que l’on fait dira-t-on. Parfois, nous étions des plaies. Et aucun de nous ne le dira à voix haute. « On devrait le faire ce livre de compte, par curiosité, pour voir. » Je tournai la tête vers Steve, enfoncée dans le fauteuil et mon sourire s’effaça petit à petit alors qu’il réagissait sur la seconde partie de ma réponse. Ce qui me tracassait, mon autre sujet de préoccupation. Mes rêves étranges et récurrents, sans aucun sens. Ces impressions de déjà-vus. Je lâchai un autre long soupir, sans pour autant bouger de ma position, clairement moins à l’aise désormais. Sans pour autant fuir ou regarder ailleurs. Principe de base : ne jamais baisser les yeux et avoir le regard fuyant. Et encore moins fuir le sien. « Promets-moi de ne pas me prendre pour une folle ou que sais-je encore. » Je n’attendis qu’une petite réponse, qui n’allait pas être négative, avant de continuer. Après tout, son visage me faisait bien comprendre qu’il s’inquiétait un peu, qu’il voulait savoir sans arrière-pensée, pour comprendre et non pour se moquer. « Je… Je fais des rêves bizarres. » Ma voix vacilla légèrement. C’était la première fois que je formulais la chose à voix haute et une part de moi me trouvait idiote de mettre ça sur le tapis ou d’être perturbée pour si peu. « Du moins pas bizarres mais récurrents. Je rêve de guerre, de réunions stratégiques dans des conditions exécrables. Il neige dehors mais pas tout le temps. Aucune logique dans tout ça et pourtant j’ai l’impression que ce sont plus que des rêves. Alors qu’il ne s’est rien passé de tel ici. On aurait été les premiers au courant s’il y avait eu une guerre. D’ailleurs dans un de ces rêves, je crois que je te tirais dessus. » Petit rire puis silence. Je n’osais pas continuer. Il était pour l’instant plus sage de passer sous silence le fait que Steve lui-même faisait d’autres apparitions. Ou mes sentiments de déjà-vus. J’attendais de voir s’il me prenait pour une folle ou non avant de continuer sur cette lancée. « C’est bête je sais mais ça me perturbe bien plus que de raison parfois… » Je choisis cet instant pour baisser les yeux et regarder le sol, ne sachant quoi penser ou dire de plus. La fragilité ne me seyait pas vraiment et était mieux lorsqu’elle n’apparaissait pas au grand jour.


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Dim 20 Nov - 22:14

You're the one clearing my mind
steggy

Steve ne se sentait pas des plus à l'aise. Son esprit et sa culpabilité ne lui laissaient aucun repos et la présence de Peggy, si proche, l'apaisait autant qu'il l'agitait. Elle avait raison, bien sur. Comme toujours. Sa voix avait quelque chose de rassurant et il était certain que ce n'était pas seulement ses mots teintés de vérité mais aussi le ton de ses phrases qui lui apportait le calme nécessaire. La jolie brune avait cette façon de s'exprimer qui faisait s'abaisser ses épaules et toute la tension qui y logeait. Elle était sans doute sa meilleure thérapie, pensa-t-il avec un sourire qu'il tenta de masquer. Une douce compagnie dont il n'aurait jamais souhaité se séparer... Mais ce n'était là pas sa place, et lorsque la présence féminine quitta son bras, Steve se surpris à espérer qu'elle y resta un peu plus longtemps. D'un regard, il suivit la main qui se posa alors sur la tasse encore chaude et s'y attarda quelques secondes avant de détourner le visage. Pourquoi ?... S'il avait été seul, l'homme serait passé quelques instants aux toilettes pour se passer un peu d'eau sur le visage et reprendre ses esprits. Il était... Troublé. Un sentiment qu'il n'avait pas l'habitude d'affronter. Oh, il l'était toujours un peu avec les femmes, mais Peggy, elle, c'était différent. Ils étaient amis et collègues avant tout et c'était sans doute l'une des personnes qu'il connaissait le mieux, en compagnie de Bucky et de Natasha. Mais il ne réagissait pas tout à fait avec elle comme il le faisait avec ses camarades. Avec elle, Steve avait parfois l'impression d'être... A nouveau un adolescent. Gêné ou maladroit alors qu'ils portaient pourtant le même grade et qu'elle n'était pas aussi poignante que Maria. C'était pourtant elle qui parvenait à le faire vaciller, parfois. A perdre le cours de ses pensées. Ou à trouver dans sa tasse de café une excuse soudaine pour cacher un trouble qu'il ne comprenait pas

Heureusement, leur conversation fila à nouveau comme si de rien n'était et Steve reprit contenance. D'un air taquin, ils échangèrent quelques souvenirs communs de leur comportement exemplaire. Steve sourit pleinement. Ils n'étaient pas des lieutenants exemplaires, du moins pas sous le joug de l'autorité. Tous deux n'avaient jamais beaucoup apprécié les ordres et ils s’entraînaient l'un et l'autre dans leurs écarts de conduite. Le rire de Peggy résonna alors et il se joignit à elle. « Un seul livre de compte ? Je ne suis pas certain qu'il nous tienne une année entière, » fit-il avec amusement. « Maria n'a pas l'air très contrariée en effet. Du moins pas en face de nous. Tu crois qu'elle se contient ? » demanda-t-il, presque affecté. Puis il haussa les épaules. Parfois, Steve se demandait s'ils refusaient certains de ses ordres parce qu'ils les trouvait stupides ou simplement pour le plaisir de faire un pied de nez à leur supérieur. ... Probablement un peu des deux.
Pour l'instant, en tout cas, le blond se montrait plus inquiet pour sa camarade que par l'état émotionnel de son chef. Peggy semblait agitée. Son sourire s'était fané et son agitation était visible, presque palpable. Le lieutenant sentit qu'elle était mal à l'aise mais la jeune femme ne détourna pourtant pas le regard. Il apprécia le geste, prenant garde à ne pas se montrer trop intrusif envers. Pourtant, si elle lui avait parlé de ses rêves, c'était qu'elle avait besoin de se confier. Se penchant légèrement en avant pour lui montrer qu'il était prêt à l'écouter, Steve l'interrogea d'une voix douce. « Je ne te prendrais jamais pour folle, je te le promets, » assura-t-il avant de la laisser poursuivre. Des rêves... Bizarres ? Le lieutenant garda le silence afin de la laisser raconter ce qui la tourmentait. Il fronça les sourcils, intrigués et un peu tendu parce qu'elle évoquait. Il n'avait jamais fait de rêves de ce genre mais, étrangement, il sentait qu'il aurait peut-être du - ce qui n'avait aucun sens, n'est-ce pas ? « Pour sur qu'on aurait été les premiers au courant si une guerre aurait du éclater... Et j'espère que tu ne me tireras pas vraiment dessus si cela devait arriver, » dit-il avec un léger rire qui sonna un peu faux, comme s'il s'était quelque peu étranglé avec. Il se râcla la gorge avant de reprendre. « Ce ne sont peut-être que des rêves... Ils n'ont jamais beaucoup de sens après tout. Un peu de stress et notre cerveau peut avoir des réactions excessives, et notre job n'est pas de tout repos. » Il ponctua ses paroles d'un hochement de tête entendu comme s'il essayait de se convaincre lui-même. Puis quelque chose lui revint en mémoire... « Um... Je ne fais pas vraiment de rêves comme toi, mais... Parfois j'ai des impressions étranges aussi. Des choses que je ne peux pas expliquer. Des sentiments de déjà-vu qui surviennent souvent lorsque tu es là, d'ailleurs. Je crois... Je crois qu'on se surmène un peu trop, » soupira-t-il sans vraiment se rendre compte de ce qu'il venait d'avouer. Mais lorsque Peggy baissa les yeux pour venir fixer le sol, Steve se sentit légèrement désemparé. A son tour, il tendit une main pour la poser sur l'épaule de Peggy et y effectuer une légère pression rassurante. « On a tous des passages à vide. Je suis certain que ça finira par passer. Et puis... Je ne dors pas beaucoup, alors si l'un de ces cauchemars te réveille à nouveau, tu sauras où me trouver, » offrit-il avec un sourire sincère. Sa main sur son épaule lui semblait étrangement trop chaude mais il tenait à prouver sa présence et son soutien à Peggy, alors il ne bougea pas.

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Jeu 20 Avr - 23:51


you're the one clearing my mind


Tout était plus simple lorsque la conversation n’était pas alourdie de sentiments. Quand il n’y avait pas de sous-entendus, d’actions à interpréter, d’empathie à avoir pour l’interlocuteur. Non pas que je rêvais de devenir apathique, loin de là, mais tout était différent lorsque Steve était impliqué dans la conversation, surtout ces derniers temps et encore plus lorsque c’était à moi de lui remonter le moral. Sa tristesse était contagieuse car elle était inhabituelle et m’affectait tout particulièrement les rares fois où cela arrivait. Seulement, le changement de conversation m’empêcha d’analyser la situation plus qu’il ne le fallait, et ce n’était pas plus mal.

Je ne pus m’empêcher de rire à sa réaction concernant le livre de compte. Steve marquait un point : un seul ne nous tiendrait pas du tout l’année entière. Peut-être pas même six mois. Maria était bien trop à cheval sur les règles pour son propre bien, si bien que parfois, elle ne voyait pas vraiment la meilleure des solutions en voulant absolument suivre les protocoles. Ou faire sa chef. Ce serait mentir si je n’avais pas cette sensation d’en avoir marre de l’avoir pour chef, parfois. Comme si j’étais destinée à l’être à sa place et qu’elle n’était pas censée être la mienne. « Tu n’as pas tort, on ne tiendrait même pas trois mois avec un seul livre de compte. » Amusée et un peu plus détendue, je continuai sur ma lancée en essayant de ne pas me perdre dans les yeux bleus de Steve. Décidément, fuyez vos émotions et elles reviennent aussitôt. « Je ne sais pas si elle se contient mais en tout cas, tant qu’elle continue sur cette dynamique-là, ce n’est pas plus mal pour nous je pense. »

Un instant, je crus que nous resterions sur un sujet « léger » - oui, parler de Maria et de nos frasques restait un sujet léger et drôle après tout. Mais je ne pus empêcher mon flot de pensées partir dans tous les sens et se diriger vers ce fameux rêve perturbateur. Observateur comme jamais, Steve remarqua mon changement d’expression et voulut savoir ce qu’était mon autre sujet de préoccupation. J’avais hésité un instant avant de tout lui dire d’une traite, espérant qu’il ne prendrait vraiment pas pour une folle malgré son aval. Et si je me sentis plus légère après avoir formulé mon histoire de rêves récurrents concernant une guerre et moi lui tirant dessus pour je ne savais quelle raison, cela ne m’aidait pas plus. Perdue dans la contemplation de mes chaussures, je ne réagis qu’a posteriori de sa réponse à ma question d’avant mon récit. Il me promettait de ne jamais me prendre pour une folle ? Aussi étrange que cela puisse paraître, j’imaginais un instant la réaction de Jennifer à cette phrase. Elle partirait probablement en mode « fangirl », que tout était évident et autre. Cependant, je n’eus pas le temps de partir en analyse complète qu’il réagissait cette fois-ci à ce que je venais de lui conter. Je ne réussis cependant pas me désintéresser de mes chaussures, faire partir la gêne de mon être et relever la tête. Pas à me concentrer à nouveau sur son visage, qui me répondait. Pas encore, du moins. Je ne pus donc remarquer son froncement de sourcils et cette expression presque habituelle qu’il prenait lorsqu’il analysait une situation. Alors, forcément, sa réponse me fit tiquer. Mettait-il des récurrences sur le compte du stress ? Ne me croyait-il pas et avait simplement voulu me faire plaisir en me disant précédemment qu’il ne me prendrait jamais pour une folle ? Je suranalysais trop la situation pour mon propre bien – déformation professionnelle, à force ? – et étais sur le point de réagir sur ce rire presque faux et cette réflexion avant de me rétracter et de le laisser parler. C’était Steve en face de moi, pas juste un agent débile qui riait après une blague à la con ou qui ne m’écoutait pas. Et à entendre la suite de ses paroles, j’en vins à la conclusion que j’avais bien fait. Des sentiments de déjà-vus ? Souvent quand j’étais là ? A mettre sur le compte du surmenage ?

Je retrouvai alors ma contenance au moment où Steve décida de poser sa main sur mon épaule. Main qui ne bougea pas alors que j’arrivais enfin à tourner mon visage vers le sien. Mon souffle se coupa quelques instants alors que mes lèvres s’étiraient en un sourire et qu’il essayait de me soutenir. Je retrouvais le Steve que je connaissais habituellement même si sa main sur mon épaule était à un endroit tout sauf habituel. « Je peux te dire la même chose tu sais, même si cela m’inquiète plus qu’autre chose de savoir que tu ne dors toujours pas énormément » C’était une de mes inquiétudes récurrentes de savoir qu’il ne dormait pas assez. Car même si cela ne se voyait pas – sauf ce soir, vu ses cernes –cela pouvait être dangereux à force. Mais ce n’était ni le moment ni l’heure de lui faire part de mes recommandations pour mieux dormir– encore plus quand il y avait déjà eu le droit plusieurs fois. « Par contre, en ce qui concerne tes sentiments de déjà-vu, j’admets ne pas être aussi sûre que toi concernant cette histoire de surmenage. Car… » Plus besoin de reculer, Peggy, après tout ce que tu as déjà dit… « J’y ai déjà eu le droit aussi. Souvent lorsque tu es là aussi mais pas que. » J’osais croiser son regard sans pour autant bouger, ayant peur de briser le contact entre sa main et mon épaule, bizarrement. « C’était quoi, les impressions de déjà-vu que tu as vécues ? » Je retrouvais mon caractère direct alors que ma curiosité se manifestait de nouveau, fixant Steve dans les yeux sans gêne, en espérant secrètement qu’il n’enlève pas sa main de suite sans pour autant faire mine de m’en intéresser.


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