✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 19 Fév - 20:13
See you soon
Rachel et Kayleen
J’étais partie en cours, j’avais préparé mes affaires, mis mon ordinateur dans mon sac afin de prendre mes notes, puis je partis en direction de l’université suivre mes cours. J’arrivais dans l’amphi, sortis l’ordinateur, parlais avec quelques personnes de mon cours en attendant le prof, nous parlions des dissertations, de nos recherches échangeant nos points de vue. Puis quand le prof fit son entrée et commença sa plaidoirie. La matinée passait ainsi, prenant note sur nos ordinateurs, ou se penchant sur notre voisin pour lui demander s’il avait entendu la dernière phrase. D’autres parlaient de tout et de rien, ce disant certainement qu’ils pourraient prendre les notes d’une autre personne. Puis le cours se termina, tout le monde rangeait leurs affaires alors que le prof donnait le thème du prochain cours et les étudiants s’engouffrèrent. Mais l’après-midi, le prof avait été annoncé, ce qui me laissait le temps d’aller faire un tour. Alors je pris la décision d’aller à Emman et faire les magasins là-bas. Puis cela me changerait les idées, car en ce moment, je croulais sous le travail pour mes cours en plus de mon job sur le côté. Alors, me balader ne me ferait pas de torts.
J’avais mis mes écouteurs, pour marcher dans la rue, mettant le son suffisamment fort pour que je puisse tout de même entendre au cas où on m’interpellerait. Je rentrai dans les magasins, passant des rayons, regardant après des pulls ou encore des pantalons. Je n’en avais pas vraiment besoin, mais j’aimais porter de nouvelles choses. Alors il n’y avait rien d’étonnant à me voir flâner dans les rayons, ou encore prendre quelques hauts et quelques pantalons pour aller les essayer dans la cabine. Et puis je ressortais du magasin avec un sac qui contenait quelques vêtements que j’avais testés. Puis je passais dans une librairie, allant voir après quelques romans, car je m’étais soudainement dit que je n’avais plus rien à lire et qu’il fallait combler mon envie d’évasion, j’en profitais également pour voir après des livres sur des civilisations anciennes.
Il y avait là un petit rituel étrange dans le fait de faire les boutiques, un don de vous occuper l’esprit et ne plus vous faire penser à autre chose qu’à ‘Est-ce que ce t-shirt me va ?’ Ou encore ‘Est-ce que ce pull ne me fait pas paraître trop grosse.’. Cela n’était que des pensées futiles, des choses qui n’avaient aucune importance, mais étrangement à ce moment-là, c’est ce qui des plus importants. Ou alors on se demande si cela n’est pas trop cher et quand l’achat fut fait, on s’en mord les doigts se disant qu’on n’aurait pas dû. Mais une fois qu’on porte ce qu’on a acheté, on se dit que finalement cela en valait la peine et que ce n’est pas grave si vous mangez un bol de riz pendant 2 semaines.
Je continuais mon petit tour, après être sortie de la librairie avec plusieurs livres. Et soudain, non loin de moins il avait une certaine agitation, avec plusieurs personnes qui se regroupait pour observer. Ce fut donc par curiosité que je m’étais dirigée vers toute cette foule regardant autour de moi et voyant un camion de pompier. Je regardais les pompiers courir un peu partout quand soudain, je vis une tête qui me semblait familière vêtue de jaune. Je me demandais si c’était bien elle, cette amie avec qui je m’entendais bien au lycée et qui avait été dans la même section que moi. Mais comme toute personne qui doute un peu, je me disais que si je l’appelais et que ce n’était pas elle, j’aurais l’air bien fine. Mais au diable la gêne que j’aurais pu bien ressentir au cas où j’avais tort, alors je l’appelais de manière à ce qu’elle puisse m’entendre « Kayleen ? » Je fus un peu rassurée de voir que c’était effectivement mon amie du lycée et lui posais la question la plus bête qui soit « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Intérieurement, je me disais que cela était une évidence de ce qu’elle faisait et donc que la question n’avait pas lieu d’être. Parfois, je me faisais honte à moi-même. « Enfin, je savais que tu étais pompière. »
Codage par Emi Burton
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Mer 22 Fév - 13:38
See you soon
Just like fire, burning up the way
Le soleil brille dans le ciel et à travers les carreaux de la caserne, tu peux le sentir réchauffer ta peau dorée. Tes collègues sont en train de jouer aux cartes, et toi, de loin, tu les observes. Tes pieds sont posés sur un bureau, croisés au niveau des chevilles, alors que tu dessines tranquillement sur ton petit carnet. La scène qui se joue devant toi te réchauffe le cœur tandis que les autres rient et s'amusent. Un petit sourire orne tes lèvres et redessine ton visage à l'entente des échos qui se répercutent sur les murs en brique de la caserne. L'ambiance est des plus conviviale et tu chéris ces instants où tu te sens à ta place. Tu as l'impression d'être chez toi, d'avoir trouvé ta deuxième famille. Ils sont taquins avec toi, mais tu ne peux t'empêcher de les aimer, malgré les piques que vous vous échangez à longueur de journée. C'est comme ça à la caserne, c'est une grande famille, et tu connais tous les anciens également. Ils repassent vous voir de temps en temps, et quelques-uns reviennent parfois vous donner un coup de main lorsqu'ils se trouvent sur place. Tu les admires beaucoup, et leur dévotion sans faille fait briller tes yeux et embrase le feu qui vit en toi. Tu n'aurais pas pu rêver mieux pour ta carrière, même si tu adores tes deux boulots. D'ailleurs, ton maître t'a demandé quelques esquisses pour la prochaine fois, ce que tu es précisément en train de faire. Les traits noirs sur ton carnet prennent vie sous ton coup de crayon et tu as déjà hâte de lui montrer tes petits chefs d'oeuvre. Le crayon appose un dernier trait sur ton dessin et tu le regardes d'un œil critique, la bouche pincée. Il n'est pas mal, mais tu sais faire mieux et tu le sais, tu le sens au fond de toi. Mais pour le moment, c'est tout ce que tu as pu produire, et tu t'en contentes en fermant ton carnet. Tu te redresses après avoir posé tes pieds à terre et tu te diriges vers ton casier où tu finis par balancer ton carnet, accrochant ton crayon à une petite poche improvisée, collée sur la porte. Alors que tu refermes ton casier, tu l'entends. Un bruit perçant qui vrille à tes tympans tandis que tu tends l'oreille. L'alarme vient de se déclencher et tu te jettes dans ta combinaison suspendue non loin. Tes gestes précis referment aisément les boutons et tu ne perds pas de temps, attrapant ton casque avant de descendre la barre métallique à la suite de tes collègues. Le chef vous balance les informations utiles ; une personne a fait un malaise à Emmann, donc vous ne serez pas beaucoup à intervenir. Les ambulances seront de la partie également et tu hoches la tête une fois que tu as tout assimilée. Tu te joins quand même à l'escouade, et grimpes dans le camion avec tes quatre autres collègues. La destination est atteinte en même pas sept minutes et tu sors du véhicule avec grâce, par habitude, ton casque à la main. Tes cheveux volent au vent et l'air frais fait rosir tes joues. Tes yeux se posent sur la foule rassemblée devant le café et une grimace se forme sur tes lèvres. Tu n'aimes pas les attroupements autour d'un blessé, c'est la pire situation qui soit, et tu aurais aimé pouvoir les dégager de là. Sauf qu'au moment où tu te lances, tu entends quelqu'un t'appeler. Tu pensais rêver, avec les bruits alentours tu n'aurais sans doute pas entendu, mais le doux son d'une voix t'appelant était tout de même parvenu à tes oreilles. Tu te retournes vers la source et tes yeux s'écarquillent en rencontrant une chevelure rousse flamboyante. Un fin sourire étire tes lèvres, mais tu tentes de rester pro, malgré le doux réconfort qui s'empare de toi en la voyant. Rachel. Cela faisait si longtemps que tu ne l'avais plus vu, et si tu avais été honnête avec toi-même, elle t'avait bien manquée la petite. Tu t'approches doucement d'elle après avoir regardé tes collègues commencer à gérer la situation et reportes ton regard sur son visage. Elle semblait heureuse et rassurée de te voir, même si elle était chargée comme une mule. Tu faillis rigoler en l'entendant te poser une question vraiment stupide, mais tu ne fais que ricaner doucement.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Enfin, je savais pas que tu étais pompière. - Je le suis et je viens faire une intervention, Rachel, tu lui expliques doucement, un peu gênée de perdre du temps. Ecoute, ça me fait super plaisir de te voir, mais je vais devoir y retourner. On se retrouve plus tard, d'accord ? »
Tu lui lances un regard désolé avant de te retourner, enfilant ton casque et te dirigeant d'un pas vers la foule que tu fends brusquement. Tu lances des petites excuses aux passants qui ragent contre toi, tout en roulant tes yeux au ciel. Sérieusement, ça n'en finirait jamais. Tu arrives près de tes collègues et observe la pauvre victime au sol. Elle semble avoir fait une crise d'hypoglycémie suivie d'un petit malaise. Tes collègues lui parlent, lui administrent quelques soins, d'autres prennent des informations du serveur et des passants et toi tu t'agenouilles, redressant la tête de la victime quand ses yeux se mettent à papillonner. Tu lui parles et pose délicatement sa tête sur tes genoux, caressant ses bras pour la réconforter. Elle commence à vous parler doucement et tu continues de caresser ses bras et ses cheveux. La pauvre petite a fait une crise et le serveur arrive avec ses sucrettes, que vous vous empressez de lui donner histoire de la requinquer. Les ambulances arrivent et se mettent à vous parler, ainsi qu'à la victime. Tu es en plein milieu d'un système qui se coordonne comme il le peut. Vous échangez tous ensemble rapidement, et tu aides la jeune fille à se redresser avant de l'aider à grimper dans l'ambulance avec l'aide d'un collègue. Elle fera un petit séjour à l'hôpital au cas-où, après tout, vous n'étiez jamais trop prudents. Les ambulanciers finissent par partir après avoir récupéré toutes les informations, et vous, vous remerciez les passants et le serveur avant de vous regrouper pour souffler entre vous. Ce n'était qu'une petite intervention, mais vous avez sauvé la vie d'une personne aujourd'hui. A cette constatation et cette prise de conscience, tu sens vibrer ton âme et la fierté s'emparer de toi. Tu as aidé à sauver quelqu'un. Tu es un héro ma jolie. Respire enfin, c'est terminé. Tu peux souffler.
Le chef pose sa main sur ton épaule et te fait un signe de tête, montrant ton amie un peu plus loin. Il te lance un sourire compréhensif et tes yeux brillent de remerciement. Il te laisse filer un peu plus tôt, même si tu devras quand même passer à la caserne pour te changer plus tard. Ainsi, tu retires ton casque et te diriges vers Rachel qui avait un peu reculé. Tu lui souris, tes gestes encore un peu brusques à cause de la montée d'adrénaline qui t'avais prise auparavant. Tu déboutonnes le haut de ta combi et retire tes bras des manches, les attachants ensemble au niveau de la taille pour que ton habit ne traîne pas complètement par terre. Heureusement, tu as un débardeur noir en dessous, qui cache un peu ta peau. Tu reprends ta respiration et lance une œillade au camion qui s'en va au loin avant de te retourner vers ton amie du lycée.
« Désolée pour tout à l'heure... tu murmures en croisant tes bras. Comment tu vas ? Qu'est-ce que tu deviens après tout ce temps ? La retombée d'adrénaline fait pendre mollement tes bras contre tes flancs et tu reprends plus calmement. On va prendre un café ? J'ai l'impression qu'on a tellement à se raconter, tu lances en riant. »
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Mer 22 Mar - 12:14
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Rachel et Kayleen
Cela avait vraiment été une surprise de la voir ici, et dans cette tenue d’un jaune salie. Je l’avais interpellé sans même me rendre compte qu’elle était en plein travail et que je la dérangeais. Mais j’avais tellement été surprise de la voir ici que je n’avais pas pu m’empêcher de l’appeler dû à la surprise de la revoir. J’avais bien vu que cela la gênait alors quand elle me demanda d’attendre, j’acceptais sans problème. Après tout, elle était en plein boulot, je n’allais donc pas la retenir, car ce qu’elle avait à faire été plus important que de parler avec moi pour rattraper le temps perdu. « Pas de soucis, je t’attends. »
Après tout, nous avions du temps rattrapé, nous nous étions plus vues depuis quelques années, ce qui donnait cette impression que quelques parts nous nous connaissions plus vraiment. Pourtant, nous étions assez proches au lycée, dans la même section, dans la même classe. Ce n’est que quand la fin de nos années d’adolescence que nous avions pris des chemins différents. Moi j’étais partie à l’université, me consacrant à mes études, me plongeant corps et âmes dans mes études, profiter aussi de ma vie d’étudiant avec insouciances, comme si j’avais eu quelque chose à rattraper, comme si c’était je devais profiter de ce moment. Kay, elle avait l’air d’avoir pris un tout autre chemin, un chemin plus direct qui l’avait surement confronté avec la vie réelle bien plutôt que moi.
J’attendais donc, mon ancienne amie du lycée, avide de savoir ce qu’elle avait vécu pendant ces années de séparation, réapprendre à la connaître à nouveau. Je restais en retrait, le temps que toute cette agitation s calme, voyant quelque passant prendre des photos, comme si tout ceci n’était qu’un spectacle. Puis Kay revenait, avec cette tenue jaune, libérer par son chef pour qu’elle puisse venir me voir. Du moins c’est ce que j’avais compris quand je la vis venir vers moi. Elle me souriait, sourire que je lui rendais. J’étais vraiment contente de la voir, et de pouvoir passer un peu de temps avec elle, comme au bon vieux temps. Elle s’excusa, mais après tout, elle faisait son boulot, alors il n’y avait pas vraiment de quoi être désolée. C’était plutôt à moi de m’excuser, car je l’avais quelque peu dérangé pendant son travail. « C’est moi qui suis désolée, je t’ai dérangé pendant que tu travailles. Ça te va plutôt bien. » Je parlais bien évidemment de sa tenue et il ne fallait pas y voir une quelconque moquerie de ma part.
Elle me proposait d’aller boire un café, ce que j’acceptais bien évidemment. Cela était toujours agréable de pouvoir parler avec une amie. « Va pour une café. J’ai plus cours donc j’ai tout mon temps. Ça fait combien temps 4 ans non, depuis la fin du Lycée. »J’emboîtais donc le pas pour nous diriger vers un café avec elle afin qu’on soit un peu plus tranquille pour discuter, tout en lui répondant à ses questions sur ce qu’était devenue ma vie depuis tout ce temps, lui montrant aussi ma surprise de la voir dans un tel uniforme, mais au combien ravie de la revoir. « Ça va, toujours sur les bancs de l’école. Et toi, pompière ?! Je n’aurai pas cru te voir dans un tel métier. Je suis impressionnée. » Oui, j’étais impressionnée, car c’était le genre de métier où il fallait s’accrocher ou il fallait résister au stress et à la peur. Personnellement, je ne me voyais pas vraiment faire ce genre de chose. Alors forcement, cela attirait mon admiration qu’elle soit capable d’un tel exploit.
Nous arrivions dans un petit café, je pris place à une table me mettant en face Kayleen. Je continuais notre conversation, plaçant mes sacs à mes pieds. Alors que le serveur venait prendre déjà la commande, je pris un cappuccino, puis reportai mon attention vers mon amie. « Comment, l’idée de pompière t’en venu en tête ? » Curieux oui, je l’étais, mais cela avait toujours été.
Codage par Emi Burton
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Jeu 23 Mar - 9:49
See you soon
If I can light the world up for just one day
Malgré toute l'agitation autour de la victime, tu peux encore percevoir le regard brûlant de ton amie posé sur toi. A travers la foule hystérique et les flashs lumineux des inconscients qui se prennent pour des témoins importants en spécifiant qu'ils viennent aider, tu remarques l’atmosphère pesante qui s'installe lentement à mesure que tu effectues la recherche de symptômes. Ton esprit se brouille avec ces murmures oppressants qui assaillent tes tympans mais tu secoues la tête comme pour les en empêcher. Cela est difficile, mais tu as connu pire et tu sais gérer ce genre de situations. Au bout d'un moment, le serveur débarque avec ce que vous lui aviez demandé, et ainsi tu t'affaires à en donner à la pauvre victime d'hypoglycémie. Sa tête reposant tranquillement sur tes genoux, tu caresses ses cheveux pour la rassurer alors que tes collègues dégagent enfin quelques passants voyeurs. Un soupir contrit s'échappe d'entre tes lèvres, tu es ravie qu'enfin un peu d'espace se fasse autour de la personne. Celle-ci se met à reprendre conscience lentement et vous l'aidez à la relever, l'amenant dans l'ambulance pour qu'elle soit mieux prise en charge. Alors que le camion s'en va, tu retrouve le regard rassurant de ton amie perdue de vue, et avec l'accord de ton chef, tu te diriges vers elle, souriant doucement le long du trajet. Tes pieds plantés devant sa silhouette, tu ne peux t'empêcher de t'excuser, de l'avoir ainsi écartée alors qu'elle revenait vers toi.
« C'est moi qui suis désolée, je t'ai dérangée pendant que tu travaillais. Ça te va plutôt bien. _ Oh... merci, tu souffles doucement, heureuse. »
En tournant légèrement sur toi-même, tu laisses voir un peu plus de tissu jaunâtre abîmé par le temps, mais tu trouves cela plutôt rassurant. Dans le fond, cela veut dire que tu as survécu à plusieurs batailles contre les flammes, contre des bâtiments prêts à s'écrouler, et d'autres encore pires. Les cicatrices qui ornent ton corps en témoignent aussi, et tu les portes avec fierté. Un corps immaculé est un corps qui n'a pas encore vécu. Toi, tu en as vécu pour bien des vies. Même si tu as perdu pas mal de temps et quelques amis au cours du chemin. Ainsi, pour rattraper le temps perdu avec Rachel, tu lui proposes d'aller voire un café, que tu puisses aussi t'asseoir un moment et oublier l'après-coup de l'adrénaline qui draine ton énergie au plus bas.
« Va pour un café. J'ai plus cours donc j'ai tout mon temps. Ça fait combien de temps, quatre ans non, depuis la fin du lycée ? _ Ohla, ouais je crois bien... Ça fait trop longtemps, han ! »
Tu avances doucement, Rachel à tes côtés, vers un autre café non loin, afin d'être un peu plus tranquilles. Rachel répond aisément à tes questions, sans aucune gêne, comme si les quatre années passées loin l'une de l'autre ne vous affectent aucunement. Dans le fond, tu sais bien que cela te peine de l'avoir perdu de vue, mais la retrouver là, comme ça, sous le coup du destin ou de la surprise, cela t'enchante et tu es ravie. Tu ne cesses de sourire en te remémorant de doux souvenirs partagés avec ta confidente du lycée. Cette rousse flamboyante qui illumine tes journées sur les bancs de l'école. Elle est toujours aussi magnifique et rayonnante, même après tout ce temps. Et tu es heureuse pour elle.
« Ça va, toujours que les bancs de l'école. Et toi, pompière ? Je n'aurai pas cru te voir dans un tel métier. Je suis impressionnée. _ Oh, c'est chouette ça ! Tu étudies quoi du coup ? Je crois me souvenir que tu aimais beaucoup l'histoire à l'époque. Tu t'es lancée là-dedans alors ? Ou je me trompe totalement ? Tu rigoles doucement en passant une main devant ta bouche, alors que vous arriviez devant le café. A vrai dire, moi non plus, mais eh, je suis là maintenant et ça me plaît. »
Ces petits mots te touchent, et tu ne cesses de retrouver dans cet échange, cette complicité perdue qui s'effiloche avec le temps. De plus en plus, tu as l'impression que ces quatre années perdues ne se sont jamais passées et que tout ceci est un rêve duquel tu te réveilles. Ton regard s'embrume un peu sous le coup de l'émotion et sur tes lèvres, un doux sourire prend place, ornant tes traits. Vous entrez dans le café et vous installez à une table, toutes les deux, tranquillement et alors que Rachel dépose ses sacs à ses pieds, tu vois le serveur débarquer. Rachel demande un cappuccino, et toi, tu préfères les moka, ainsi tu passes ta commande et il se retire en vous souriant. Tu le remercies avant de reporter ton attention sur la rouquine dont les yeux brillent de malice et de curiosité. Un petit ricanement s'échappe d'entre tes lèvres quand sa voix chatouille tes oreilles.
« Comment l'idée de pompière t'es venu en tête ? _ En fait, ça c'est fait un peu tout seul, tu confesses en plaçant tes coudes sur la table. Je voulais rentrer à la faculté d'arts, et comme je manquais de fonds, j'ai trouvé quelques petits boulots ça et là. Passant de serveuse dans un bar à standardiste à l'hôpital. Bref, je me suis engagée comme pompier volontaire histoire d'avoir un peu d'argent de côté en plus, et vu que j'ai toujours eu une bonne agilité et que je faisais pas mal de sport, ils m'ont retenue et depuis je travaille là-bas à mi-temps. Cela dit, j'ai tout de même pu aller à la faculté d'arts, je n'ai pas oublié mon rêve, tu souris légèrement. Et le week-end j'étais fourrée à la caserne. Maintenant j'ai terminé mes études et je suis toujours à mi-temps chez les pompiers. Le reste de la semaine, je la passe au salon de tatouage, tu te mets à gigoter doucement, contenant ta joie. J'ai été prise en tant qu'apprentie et j'ai déjà posé ma marque sur quelques personnes. Tu as l'air extatique mais le regard des autres ne t'atteint pas, alors tu continues de sourire, tes yeux brillants de joie. Et du coup, ça se passe bien pour toi les études ? Tu es en quelle année là ? »
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Dim 7 Mai - 12:14
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Rachel et Kayleen
J’écoutais Kayleen très attentivement, hâtes de savoir ce que sa vie était devenue depuis tout ce temps. Après tout cela faisait bien 5 ans qu’on ne s’était pas vus. Alors du temps à rattraper, il y en avait et d’une certaine manière, on devait aussi réapprendre à se connaître toutes les deux. Mais j’étais impressionnée par le parcours de mon amie de lycée, elle avait un courage incroyable, du moins c’est ce que je pensais. Je ne pouvais donc qu’être admirative face à son parcours. Elle avait fait ses études tout en travaillant dans divers boulots. C’est ce que je faisais aussi, je travaillais dans le café de Dylan et Lydia, tout en faisant mes études, cela ne me donnait pas vraiment beaucoup de temps pour moi entre mes cours, mon job et les travaux que je devais remettre. « Eh ben, tu as une sacrée vie. » On vient apporter nos consommations et je remerciais les serveurs, versa le sucre en faisant attention à ne pas renverser la crème fraiche. Je l’avais écouté attentivement était heureuse de voir que pour finir, elle avait réussi à faire ce qu’elle voulait.
Et maintenant, ce fut à mon tour de raconter ce qui était arrivé dans ma petite vie. Il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire. Après le lycée, j’étais partie faire mes études à l’université. J’avais rencontré Kitty et Laura et pris un appartement avec elle. Je touillais dans mon café tout en disant « Oh il n’y a pas grand-chose à raconter à vrai dire. » Ou du moins, c’était mon impression. Ma vie pour moi n’avait rien d’exceptionnel et donc je ne parlais vraiment de ce qui m’arrivait en général. Mais ici, c’était différent, je n’avais plus vu Kay depuis longtemps et on avait tellement à se raconter. Du moins, j’espérais, car cela me ferait plaisir de la recompter dans mes amis et pouvoir faire en sorte que nous puisons retrouver cette amitié qu’on avait laissée au lycée. Bien sûr de manière différente, car nous avion sans doute changer toutes les deux, au bout d’autan d’années, il était normal qu’on ne soit plus les mêmes personnes. « Je suis partie dans le domaine de l’histoire oui d’ailleurs, je suis en dernière année de master. » Je tapotais ma cuillère contre la tasse la remis sur le sous-tasse. « Après le lycées, je suis partie à l’université de Prenova laissant l’orphelinat derrière moi et commencer ma nouvelle vie d’étudiant. J’ai même loué un appart avec des amies que j’ai rencontrées à la fac. Ca fait un peu comme une famille, c’est assez comique. » J’eus un sourire en repensant aux filles, car il était vrai qu’elle était devenue une famille pour moi, ce qui m’avait changée par rapport à mon vécu dans l’orphelinat. Je n’avais pas eu la chance – ou la malchance - d’avoir été adopté par une famille, j’étais resté dans cet endroit avec les autres enfants.
Je n’avais nullement honte d’avoir vécu dans un tel endroit. Après tout, il m’avait apporté un toit quand j’en avais besoin et le personnel m’avait traitée convenablement là-bas. Je n’avais donc eu nullement à me plaindre, mais il vous manquait quand même quelque chose dans cet endroit, le sentiment de faire partie d’une fratrie, du moins moi, je ne l’avais pas trouvé. « Je travaille aussi, dans un café sur Emman. Ça me permet ainsi de payer mon loyer et le reste. Mais sinon il n’y pas vraiment grand-chose, du moins pas autant que toi. » Enfin s’il y avait bien quelque chose, mais je n’étais tellement pas habituée que parfois, j’oubliais qu’en fin de compte, j’avais bien une famille à moi toute seule. Mais ça pour le moment, je ne le disais à ma vieille amie. Non pas que je ne voulais pas lui dire. Juste que je n’y pensais pas tout de suite et que je continuais à parler de ma petite vie d’étudiante qui était bien tranquille. Alors que je portais ma tasse à mes lèvres pour y boire une gorgée « Mon temps est donc partagé entre les cours, les travaux, et mon boulot de serveuse. Alors quand j’ai un peu de temps libre, j’en profite comme aujourd’hui. D’ailleurs, j’ai bien fait » J’offris un sourire, à Kayleen.
Cela me faisait vraiment plaisir de la revoir et de pouvoir discuter avec elle. Durant nos années de lycée, elle avait été une très bonne amie et maintenant, je regrettais un peu qu’on se soit perdu de vue tout ce temps. « Et peut-être que je vais me lancer dans un doctorat après mon master. Je n’en ai donc pas vraiment fini avec les études. Mais l’avantage, c’est qu’au moins je serai payée. » J’en encore un sourire alors que j’appuyais ma tête sur ma main gauche. « Mais dis-moi, comment t’es venue la passion du tatouage ? Et où est ton salon ? » Oui, j’étais curieuse de ça voir comment cette passion lui étais venue.
Codage par Emi Burton
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Dim 14 Mai - 22:04
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Watch this madness, colorful charade
Tu ne cesses de sourire, tes lèvres étirées tiraillant presque ta peau mais tu t'en fiches. Tu es heureuse. Heureuse de retrouver une de tes plus anciennes amies, ta confidente du lycée, mais surtout la plus proche amie que tu aies jamais eue. Quelques bribes de souvenirs refont surface et caressent ton esprit alors que tu te complais à les ressasser. Les instants que tu as passé avec Rachel pendant la récréation ou bien même à la cantine illuminent ton visage et ton sourire s'agrandit. Tu te rappelles de ces quelques fois où vous êtes allées chercher à manger en ville plutôt que de subir les atrocités de la cafèt, et c'est là sûrement tes meilleurs souvenirs. Ces parts de pizzas échangées et ces kebabs à moitié terminés que vous dégustiez lors de ces sorties te manquent, et tu te rends compte d'à quel point la vie et le temps t'ont éloignée d'elle. Rachel te manque et tu le constates un peu trop brusquement, là, attablée dans ce café alors que vos commandes arrivent. Rachel te lance une petite remarque sur ta vie qui semble bien remplie, et de ça, tu ne peux qu'être d'accord. Tu as énormément de capacités, tu as sué corps et âme pour en arriver où tu es, et tu peux être fière de ton parcours. Mais, un goût amère reste imprégner au fond de ta gorge. Tu as peut-être bien avancée dans la vie et tu as fini par trouver ta place, mais il y a bien des choses sur lesquelles tu continues d'avoir des regrets. Tu soupires distraitement alors que ton regard s'embrume lentement, comme si le passé te rattrape d'un seul coup, entourant ses bras glacés autour de toi. Tu frissonnes en repensant à ta petite amie de l'époque et à votre rupture assez brutale qui t'as laissée plus d'une fois amorphe, affalée sur ton lit, les larmes coulant à flot. Il est vrai que tu donnerais cher pour retrouver un peu d'intimité et de chaleur humaine, de pouvoir ressentir à nouveau quelque chose au creux de ta poitrine, de pouvoir frôler la peau offerte d'une amante pour qui tu as des sentiments. Cela est un rêve auquel tu ne t'accroches pas trop. La vie te sourit d'un côté, mais de l'autre, ce n'est que désolation et solitude qui rôdent, prêts à sévir. Malgré cela, tu caches ton scepticisme derrière cette façade que tu n'arbores pas aussi souvent que tu ne le penses. Tu es franche et réelle, et loin d'être une trouillarde qui se planque dès le moindre problème. En revanche, dès qu'il s'agit de ta vie sentimentale, tu t'emballes et préfères enfouir tous tes sentiments. C'est comme ça que tu es, tu n'y peux rien douce Kayleen. Mais, souris quand même. Avec un peu de chance, l'avenir peut bien te sourire dès demain.
Tu reprends contenance alors que Rachel touille dans son cappuccino. Ses paroles flottent dans les airs et caressent tes tympans doucement, alors tu approches ta tasse de tes lèvres. Le liquide chatouille ta langue et il glisse jusque dans ta gorge asséchée, l'apaisant. Tu fronces les sourcils en repensant à ce qu'elle vient de dire. Pas grand chose à raconter ? Tu parles, elle a sûrement plein de choses à dire, mais la situation l'en empêche. Après tout, vous vous êtes perdues de vue dès que tu es partie du lycée, alors autant dire que vous avez beaucoup de temps à rattraper. Et aussi plein de choses, de détails et d'histoires à raconter. Tu soupires. Si seulement. L'avoir perdue t'a beaucoup affectée à l'époque, et tu te souviens de cette dépression passagère qui empiétait sur ta vie, assombrissant le chemin vers ton futur. Mais tu es tout de même là. Tu l'as retrouvée. Après tout ce temps. Tu es avec elle, et c'est sûrement cela qui te fais autant de bien actuellement. Pouvoir frôler du bout du doigt le bonheur absolu. Tu as la chance de retrouver cette amitié perdue, de retrouver cette complicité et cette simplicité depuis longtemps laissée en suspend. Peut-être qu'il est temps de tendre la main et d'agripper fermement cette amitié pour la remettre en marche, qu'elle reprenne son envol et qu'elle brille dans le temps, plutôt que de dépérir, figée à la fin du lycée. Rachel semble heureuse de te revoir et tu as l'impression de voir dans son regard une sorte d'étincelle. Comme si cette complicité lui a manqué à elle aussi. Cela te rassure et te fait beaucoup de bien. Tu lui souris à pleine dents lorsqu'elle te confirme qu'elle est bien en master d'histoire. Tu es agréablement surprise et fière d'elle. Ainsi, tu hoches la têtes en claquant ta langue contre ton palais, un pouce en l'air. Avec un petit clin d’œil, tu la félicites silencieusement alors qu'elle continue son récit. Tu es ravie pour elle, qu'elle ait continué dans son domaine de prédilection et surtout, qu'elle se soit fait des amies. Au point d'emménager avec elles. Une agréable chaleur se répand en toi, telle une vague de douceur alors que tu remarques à quel point la chance lui a sourit à elle aussi. Toi qui as grandi dans une grande famille, tu te reconnais dans ses propos. Tu adores ta famille et tu ne doutes pas que Rachel doit se sentir dans un état similaire au tiens, dès qu'elle retourne chez elle pour les retrouver. C'est un sentiment merveilleux que d'avoir ce soutien inconditionnel et cette source de bonheur au quotidien. Malgré les coups bas parfois, tu ne voudrais pour rien au monde changer quoique ce soit. Ainsi va la vie chez les Walcott. Avec le sourire, peu importe les événements.
« Je comprends parfaitement. J'imagine que tu dois être heureuse quand tu rentres enfin dans un endroit que tu peux appeler ''chez toi''. Je suis contente pour toi, vraiment. Et fière aussi, pour ton parcours. Je ne doute pas que tu vas cartonner pour le reste. »
Rachel te conte aussi ses petits jobs, et tu apprends qu'elle travaille dans un café dans la même ville où toi tu bosses. C'est comique dans un sens, puisque tu es là depuis bien quatre ans mais que tu ne la vois que maintenant. M'enfin, vous vous en sortez bien, et tu es quand même ravie de la retrouver. Le sourire qu'elle t'offre est des plus chaleureux et tu as l'impression de te retrouver sur les bancs de l'école. Tes lèvres s'étirent en un sourire éclatant et ton regard pétille alors que tu ricanes doucement. Oui, vous avez bien fait de profiter. De votre jeunesse, du temps qui file et qui vous vole ces secondes si précieuses. Mais si tu es honnête avec toi-même, tu le referais sans hésiter. Tu laisses le temps te dérober ces secondes alors que tu renoues enfin avec celle qui manque le plus à ta vie. Rachel Grey. Ton ancienne amie. Le passé a beau avoir fait éclater cette complicité entre vous, le futur peut vous la restaurer. Tout se joue là, maintenant. Dans le présent. Seul l'instant actuel peut vous rendre cette amitié que vous chérissiez tant. Tu apportes à nouveau ta tasse à tes lèvres pour avaler une petite gorgée alors que Rachel te fait une confidence sur la suite de ses études. Tu écarquilles les yeux à l'entente de cette nouvelle et un sourire admiratif étire tes lèvres.
« Et peut-être que je vais me lancer dans un doctorat après mon master. Je n'en ai donc pas vraiment fini avec les études. Mais l'avantage, c'est qu'au moins je serai payée, sourit-elle en appuyant sa tête sur sa main. Mais dis-moi, comment t'es venue la passion du tatouage ? Et où est ton salon ? _ Ce serait vraiment sympa si tu finissais par un doctorat. En tout cas tu auras le temps de te consacrer à ta passion et oui, tu seras payée, c'est toujours un plus, tu ris doucement en te passant une main dans les cheveux. Eh bien... Tu te mordilles les lèvres. Tu connais ma passion pour le dessin, et avec le temps, je me suis dit qu'aller dans une école d'art me serait bénéfique. Disons que ça a à la fois limité et boosté ma créativité. C'est un peu compliqué à expliquer, mais voilà. Je me suis fait tatouer il y a bien trois ans déjà, et depuis, j'ai eu cette envie de... D'apposer ma marque dans le monde, moi aussi. Du coup je me suis lancée et ça doit faire quoi... Environs six mois que je suis au salon de tatouage maintenant. Ça se passe plutôt bien, mais je dois encore m'acharner pour arriver à ce que je veux. Entre manier un crayon et un dermographe, il y a un putain de fossé, tu ricanes en reprenant une gorgée de ta boisson. Je suis simplement une apprentie pour le moment et j'ai encore beaucoup à faire avant d'obtenir le titre de tatoueuse. C'est un mec super sympa qui m'a pris dans son équipe. C'est le boss du Skin&InK. En plus le salon est à Emmann alors tu dois le connaître. Tu t'arrêtes quelques secondes pour respirer et lui offre ensuite un sourire. En tout cas, je suis contente que tout se soit bien passé pour toi depuis la fin du lycée. Tu as l'air de bien t'en sortir et c'est vraiment chouette. »
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Mar 30 Mai - 14:26
See you soon
Rachel et Kayleen
Cela était vraiment une agréable surprise, j’avais toujours aimé être avec Kayleen, pouvoir lui parler de tout et de rien, ou encore pouvoir rire avec elle sur des sujets futiles ou de simples délires que nous avions eus étant adolescente. C’était donc un plaisir de l’entendre me parler de sa vie, de savoir ce qu’elle était devenue et ce qu’elle vivait maintenant. J’étais vraiment heureuse de la revoir et ne pouvais m’empêcher de me dire que maintenant qu’elle était en face de moi, elle m’avait manqué. Après tout, on s’était toujours bien entendu et je me demandais bien comment on avait pu perdre le contact aussi facilement.
Cela n’était absolument pas extraordinaire, après tout bon nombre de personnes perdaient le contact avec ceux qui ont partagé leur adolescence. Cela était donc un phénomène ordinaire, mais quand même, je regrettais de ne pas avoir su garder notre amitié loin de ce phénomène. Mais nous rattrapions le temps perdu, assis là autour de cette table, on prenait un café tranquillement, discutant de nos vies, de ce que nous avions manque chez l’une et l’autre. On parlait avec temps de facilité qu’on pouvait se dire que le temps n’avait eu aucun effet sur notre relation malgré tout. Cela était plus qu’agréable, car je n’aimais pas ses longs moments de silence, où on ne savait quoi dire et que voyait le temps passer en regardant l’heure de son téléphone toutes les 5 minutes.
J’étais vraiment contente d’être là avec Kay, pouvoir lui parler comme avant autour d’un café. Nous avions chacune eux notre petite vie bien à part, nous avions quelques parts eux un parcours similaire. Cela était quelque part étrange aussi de se retrouver là avec elle, comme si nous étions revenues au lycée. Je lui souriais, écoutais encore sa voix me raconter sa passion pour les tatouages, la manière dont elle était tombée dans ce salon ou elle n’était qu’apprentis. Mais cela était déjà bien, elle touchait du bout de ses doigts ses rêves, qu’est-ce qu’il y avait de mieux. Elle vivra de sa passion et rien qu’en cela, elle pouvait être fière d’elle. Je ne voulais pas l’interrompe, je voulais qu’elle puisse parler sans se préoccuper de mes réactions ou de ce que j’allais bien pouvoir lui dire, lui souriant toujours face à cette passion qui l’animait. En l’écoutant, je me demandais comment j’avais pu rester si éloignée d’elle. Non pas que je ressentais quoi que ce soit pour la Kay, si ce n’est qu’une simple amitié, mais pouvoir parler ainsi avec elle m’avait manqué. Elle ricana, puis poursuivi sur sa lancée, moi, je buvais tranquillement mon café l’écoutant attentivement. Puis elle m’offrit un sourire me disant qu’elle était contente que tout, c’était bien passé pour moi. Je l’étais également pour elle « Je suis contente aussi de voir que tout se déroule bien pour toi aussi. Et je dois avouer que je n’ai fait que passer devant ce salon. Si j’avais su que tu y travaillais, j’y serais passée.» Je continuais la conversation sur les tatouages lui avouant que j’avais toujours eu peur de ces petites aiguilles qui vous rentrent dans la peau « J’ai toujours eu un peu peur de me faire tatouer, même si l’envie ne me manque pas. Mais voir ce gros truc avec cette aiguille. » Je fronçais légèrement le sourcil, avec un petit sourire sur les lèvres « C’est un peu angoissant, on croirait presque que c’est un instrument de torture. » Pourtant quand on regarde certaines civilisations même si cela faisait atrocement mal, les techniques avaient évolué.« Mais quelque part, c’est aussi intrigant. Quand je pense comment on pratiquait cet art avant »
De l’art oui cela était de l’art, ça quand vous voyez ce que certain tatoueur était capable de faire, il n’y avait que ce mot pour qualifier leur travail. Et Katleen, elle participait à ce mouvement d’art et serait une des célébrités dans ce domaine, une référence dans ce métier « Tu tatoues déjà des gens ? » Puis dans un rire, je lui disais « Désolée je pose pas mal de questions. J’ai l’impression de ne pas arrêter de t’assaillir de questions depuis le début. » Car il était vrai que je n’arrêtais pas de lui poser des questions, lui laissant que des miettes à mon sujet.
Codage par Emi Burton
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Ven 2 Juin - 15:25
See you soon
No one can be just like me anyway
C'est vraiment une agréable surprise pour toi. Toi qui passes ton temps entourée de tes collègues, tant à la caserne qu'au salon, ou bien avec Art, à sa boutique ou au skatepark, tu trouves ça léger et réconfortant de renouer avec ton passé. Ta nouvelle vie depuis ta majorité te sourit, et elle te tend les bras comme pour t'inviter, t'offrant diverses opportunités. Tu as toujours su les saisir, et c'est peut-être pour cela que tu es là aujourd'hui. Assise à ce café, en face de ton ancienne confidente. De ton amie d'enfance. Celle qui a partagé ta vie bien plus longtemps que les autres ne peuvent s'en vanter. Tu souris face à la belle, et tu ris aussi. Tu es heureuse. Tu renoues avec tes souvenirs, et la personne la plus importante de ton passé, que tu aies jamais connue passe cet instant avec toi. Telle une promesse silencieuse de se retrouver à nouveau. De retourner sur ce chemin parcouru ensemble, mais en allant dans la bonne direction. En avançant, comme avant. Cela te fait du bien. Tu as l'impression de retourner en enfance. De retourner sur les bancs de l'école et d'assister à un cours de littérature, assise à côté de Rachel. C'est fou comme le temps te rattrapes alors que tu rigoles avec elle. Cette complicité n'a jamais disparu en fait, et tu le constates à présent. Tout redevient comme avant. Comme si vous ne vous étiez jamais séparées. Comme si cette période de quatre ans loin de l'autre n'a jamais eu lieu. Cette sensation. Le réconfort t'assaille, laissant derrière lui une traînée de douceur au creux de ta poitrine. Tu ne cesses de sourire alors que tu parles avec elle. C'est si bon.
« Je suis contente aussi de voir que tout se déroule bien pour toi aussi. Et je dois avouer que je n'ai fait que passer devant ce salon. Si j'avais su que tu y travaillais, j'y serais passée. _ Eh bien maintenant tu vas pouvoir passer me faire un petit coucou. J'y suis du jeudi au samedi, toute la journée. Et du lundi au mercredi je suis fourrée à la caserne. De toute façon tu peux pas trop me louper, je suis tout le temps sur Emmann, aha. »
Rachel aussi semble heureuse de te revoir, et cela te rassure. Tu n'es pas la seule à avoir ressenti ce manque, ce gouffre laissé là entre vous, alors que vous terminiez seulement le lycée. Elle a sûrement été triste de constater que vous vous êtes éloignées, tout comme toi. Tout comme ces soirs où l'amertume de la nostalgie t'a coulée dans la bouche en brûlant ta gorge. Ces moments où ton ventre s'est tordu, une vague glaciale se déversant en toi, malgré tout ce que tu as pu faire pour t'empêcher d'y penser. C'est dur de se détacher de quelqu'un qu'on aime. Tu ne le sais que trop bien. Tu as toujours apprécié Rachel, et tu n'a jamais pensé que le destin puisse vous séparer. Maintenant tu te rend compte d'à quel point le futur peut être tordu et étrange. A quel point il peut te réserver les surprises les plus farfelues, alors même que tu vies tranquillement. Tout peut basculer, du jour au lendemain. Et c'est ce qu'il s'est passé. La veille, tu rigoles avec Rachel, vous passez une bonne soirée à vous amuser pour fêter la fin des examens et votre obtention du diplôme. Le jour même, quelque SMS par-ci par-là pour savoir ce que vous allez faire pendant les vacances. Le lendemain, plus rien, l'abîme, le néant, l'abysse du désespoir. Cela t'a déchiré le cœur, même si tu continuais d'avancer, fièrement. Tu dois vivre ta vie jolie Kayleen. Tu vis pour toi, et non pour les autres. Même si cela fend ta peau, et ne laisse que des lambeaux. Tu dois avancer. Et c'est ce que tu fais. Regarde, même si tu l'as laissée, tu as pu enfin la retrouver. Et c'est la le plus beau des cadeaux que l'on peut t'offrir.
« J'ai toujours eu un peu peur de me faire tatouer, même si l'envie ne manque pas. Mais voir ce gros truc avec cette aiguille... C'est un peu angoissant, on croirait presque que c'est un instrument de torture. Mais quelque part, c'est aussi intriguant. Quand je pense comment on pratiquait cette art avant. _ C'est vrai que maintenant, ça a bien changé. Enfin, surtout pour l'hygiène. Tu souffles. En réalité, je te comprends totalement. Mon premier tatouage, j'étais tellement stressée, j'ai cru que j'allais tomber dans les pommes. Tu ricanes avant d'avaler un peu de ta boisson. Mais ça a été finalement, et je ne regrette pas. Faut juste te détendre et te dire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, avant de pouvoir contempler cette œuvre sur ton corps. Cette peinture sur le tableau qu'est ta peau. Tu lui souris. Franchement, lance-toi. N'aies pas peur. Je peux même te tatouer si jamais tu te sens de franchir le cap. »
Tes yeux pétillent de malice alors que tu passes ta langue sur tes lèvres pour les humidifier. Tu ne cesses de lui sourire et tu es quasiment sûre qu'elle finira par se faire tatouer. Tu serais honorée si elle te choisit toi parmi tant d'autres artistes. Après tout, tu n'as toujours pas le titre de tatoueuse, tu sais juste bien dessiner et les quelques marques que tu as déposées sont simplistes au possible. Mais cela t'enchante tout de même. L'amitié est la plus forte des émotions qui puisse vous lier, et tu sais que tu ferais tout pour elle. Peut-être se lancera-t-elle dans cette aventure folle pour te faire plaisir. Peut-être que tu seras celle qui déposera ta marque sur elle. En tout cas, tu seras à ses côtés lorsque cela arrivera, et de ça tu en es certaine. Rachel qui se fait tatouer, tu ne veux pas louper ça, Pour rien au monde.
« Tu tatoues déjà des gens ? Désolée je pose pas mal de questions. J'ai l'impression de ne pas arrêter de t'assaillir de questions depuis le début. _ Ne t'en fais pas, tu rigoles. C'est normal, après autant d'années aussi loin l'une de l'autre. Il faut bien rattraper le temps perdu. Tu lui souris et lui offre un clin d'oeil. Pour te répondre, oui j'ai déjà tatoué des gens. Mais ce n'étaient que de simples arabesques, rien de bien compliqué. Le plus dur c'est la machine. Le dermographe. C'était compliqué au début, mais je m'y suis faite et maintenant je me sens prête à tatouer des choses plus imposantes. »
Tu amènes la tasse à tes lèvres, recueillant un peu du breuvage avant de te plonger dans son regard. Tu peux sentir qu'il y a quelque chose en elle qui a changé, malgré tout. Mais tu ne veux pas la presser. Tu sais qu'elle a besoin de temps pour s’accommoder à tout cela. Toi aussi en fait, même si tu déballes ta vie aussi rapidement que tes cadeaux de noël. C'est amusant dans le fond. Mais tu regrettes un peu d'accaparer l'attention. Le sujet te passionne, mais la conversation va dans les deux sens et tu le sais. Ainsi tu reposes ta tasse, et ta langue claque contre ton palais avant que tu ne te penches doucement, plissant les paupières comme pour te donner un air mystérieux.
« Dis-moi Rachel... Je sais que ça fait super longtemps et qu'il nous faudra du temps pour retrouver cette complicité d'antan, sans se sentir trop gênées ou autre, mais... Tu sais que tu peux tout me dire hein ? Je veux dire, tu as été là pour les plus grosses épreuves de ma vie, tu m'as toujours soutenue et je pouvais compter sur toi à chaque instant. Si tu le veux bien, tu peux partager un peu du poids qui repose sur tes épaules afin que tu te sentes plus légère. Je ne veux aucunement te forcer, mais sache que je suis là pour toi. Tu souris tendrement, en posant ta main sur son bras. D'ailleurs... tu fouilles dans ta poche à la recherche de ton portable, et tu le déverrouilles, avant d'ouvrir les contacts et d'appuyer sur celui de Rachel. File-moi ton nouveau numéro, je ne crois pas que celui-ci soit toujours d'actualité. Je pourrai bien vouloir retrouver ma confidente, tu lances en souriant, lui tendant ton portable. »
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Mer 19 Juil - 20:07
See you soon
Rachel et Kayleen
Elle sourit au clin d’œil de son amie, l’écoutait lui parler de son métier de tatoueuse et se disait même que si elle sautait le pas qu’elle irait chez elle d’ailleurs elle avait un dessin en tête et qui lui revenait souvent. Pour l’instant elle se laissait bercer par la voix de Kayleen, elle avait toujours bien aimé sa voix. Il ne fallait pas voir là une quelconque attirance bien sûr que non, mais il y a des voix qu’on aime entendre et celle-ci en était une pour Rachel.
Puis cela la ramenait à l’époque du lycée, au moment où elles étudiaient toutes les deux leurs cours. Des moments appréciables et cet instant présent avaient pris un air de nostalgie aux yeux de Rachel. Elle regardait Kay, avec un petit sourire, touillant machinalement dans sa tasse. Elle sourit de plus belle entendant son amie, lui rappeler qu’elle pouvait lui parler. Elle le savait très bien Kay, avait été une des personne qui la connaissait le plus à l’époque de leur adolescence. Et ce n’était pas par crainte de lui parler qu’elle ne lui disait pas grand-chose, c’est juste qu’elle estimait que sa vie n’avait pas énormément changé, mise à part l’arrivée de Jean dans sa vie.Mais ce n’était nullement parce qu’elle n’avait pas confiance dans la pompière, bien au contraire c’était plutôt de la pudeur qu’autre chose et cela avait toujours été ainsi, même au lycée.
Alors Rachel lui sourit encore une fois, lui disant avec une voix calme et douce « Je n’ai pas oublié que je pouvais te parler ne t’inquiète pas. Je n’ai jamais vraiment parlé de moi, souviens toi-même au lycée ce n’était pas des plus faciles pour que je parle de ma petite vie. Ça n’a pas vraiment changé depuis. Mais ne t’inquiète pas, j’ai plein de choses à dire et je te le dirai.» Mais cela viendrait petit à petit comme toujours. Puis maintenant elles avaient tout le temps pour se retrouver et réapprendre à se connaître, car même si elle avait cette impression de ne pas avoir changé, la rousse avait malgré tout évolué, en bien ou en mal elle saurait le dire. Mais elle avait le sentiment que sa vie était bien plus paisible qu’avant. Et d’ailleurs la preuve qu’elle appréciait toujours autant la jeune tatoueuse, elle lui donnait sans hésiter son téléphone après avoir fouillé dans son sac. Car comme toute fille ou du moins la plupart, elle avait un foutoir dans son sac et donc cela pris un peu de temps avant qu’elle ne mette la main dessus. Elle lui tendit son portable, pris le sien, tapa son numéro sur le clavier, sans aucune protestation et quand elle eut finis, elle rendit l’appareille à son amie.« Voilà, Si tu veux on se fait une sortie dans pas longtemps ? »
Elle était vraiment contente de revoir Kayleen, elle s’apercevait même que parler avec elle, même si pour le moment elle ne lui avait pas dit grand-chose, lui avait manqué. Et elle allait sans doute l’invité à venir à la colocation venir passer une soirée. Rachel n’avait aucun doute sur le fait qu’elle allait s’entendre avec tout le monde. Mais quand la rousse reprit la parole, ce n’était nullement pour parler de sa vie, non juste pour dire à l’apprentie tatoueuse qu’elle viendrait la voir si elle se décidait de passer le pas.« Et si je me décide à passer à l’acte pour faire un tatouage je viendrai te voir. »
Mais elle ne voulait pas non plus prendre tout le temps de Kayleen après tout elle avait bien d’autres autres à faire, comme aller sauver des vies, mais elle allait s’assurer qu’elle puisse se voir plus longuement. « Ça te dit un ciné ou une petite soirée cette semaine ? On pourrait parler convenablement et sans que je prenne sur ton temps de travail. » Oui, car cela la gênait malgré tout un peu de la voir tirer de ses heures de boulot. « On dit samedi ? On se fait une soirée rien que toutes les deux pour cette fois rattraper le temps perdu correctement. » Elle lui fit un clin d’œil et attendit la réponse de la jeune pompière.
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See you soon [PV Kay]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦