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▒ theresa & scott → reminiscence?
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 17 Avr - 23:11


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
Tu savais que toutes les journées seraient fatigantes quand tu avais signé pour l’Armée Rouge. Faire régner la paix, tu l’avais dans la peau. Vouloir faire le bien, servir son pays, se voir attribuer le titre de héro… Tout ça, tu y avais travaillé dur et même si les activités du SHIELD t’étaient fermées pour beaucoup, tu essayais dans tes actions, de montrer que tu leur faisais confiance. Après tout, personne ne répondrait à tes questions, tu étais un soldat, un agent. Tu exécutais les commandes point barre. C’était ce côté-là de ton travail qui t’épuisais constamment. Quittant les quartiers du SHIELD, tu montais dans ta voiture. Malgré la journée d’entraînement que tu venais d’avoir, tu n’avais aucune envie de rentrer directement chez toi. A la maison. Un sentiment amer t’écrasa la poitrine une fois de plus, à cette pensée. Mais comme à chaque fois qu’une vague soudaine d’émotion te submergeait, tu ne savais pas comment l’expliquer. Il n’y avait pas de raison de s’emplir d’amertume dans un moment comme ça. Soudainement passée, tu checkas ton portable pour un possible message ou appel d’Emma mais rien. Elle devait peut-être être retenue tard à l’Institut où elle travaillait. Réunion de dernière minute ou session avec un élève, très certainement. Tentant de joindre un autre ami, tu tombas soit sur le répondeur soit sur des refus. Pas de sortie bière improvisée ce soir. Tout le monde était occupé.

Faisant démarrer le moteur, tu te dis que tu te déciderais sans doute sur la route. Peut-être que la vue d’un bar allait tout de même t’attirer et te faire dévier de ton chemin. Mais ce ne fut pas tout à fait la vue d’un bar qui, une fois en ville, te fis hésiter. Le coup d’œil que tu venais de jeter sur les trottoirs te poussa à appuyer brutalement sur le frein. Carmin. La couleur vermeil étincelante de cet écrin de cheveux. J. Tu la connaissais ! Tu savais que tu la connaissais ! Tu ne savais pas pourquoi tu la connaissais ni d’où tu la connaissais mais tu savais que tu étais lié à cette couleur, à cette chevelure, à la personne que tu avais aperçu pendant un quart de seconde. E. Ton cœur battait comme jamais, ta respiration avait augmenté brusquement et tu galérais à trouver une satanée place pour cette putain de bagnole ! Finalement casant la voiture, tu sortis de là rapidement, craignant d’avoir perdu la trace de l’impossible personne. De cette… de cette fille qui ne te laissait pas trouver de réponse, qui était sans cesse question et mystère…

Longeant le trottoir sur lequel elle s’était trouvée il y a quelques minutes, tu t’arrêtas dans un supermarché d’abord, fit le tour des rayons avant de ressortir bredouille. Tu fis la même chose pour la boulangerie qui était encore ouverte à côté et la laverie. Traversant la route, tu te figeas cependant devant la vitre de l’établissement suivant. Elle était là. Dos à toi. A. Un bar. C’était un bar. L’ironie était complète et totale. Tu souris, poussa un soupir, content et rassuré de la voir là. C’était elle, tu en étais sûr ! Tu ne savais pas qui elle était, tu ne savais même pas que tu la cherchais mais tu te sentais soulagé et heureux de l’avoir trouvé ! Poussant la porte, tu te passas la main dans les cheveux comme quand tu le faisais quand tu étais gêné mais impatient. Elle était seule, assise, ne te faisant pas face. Tu observais les éclats grenats de la chevelure se rapprochait à chacun de tes pas. Tu te demandais si elle se souviendrait, saurait là où vous vous êtes croisés. Il y eut un flash. L’image du délice, du sourire, de la fierté… Cette chevelure encore, ce visage flouté qui je ne voyais que trop peu… N « Jean ? » C’est le seul mot qui sortit de ta bouche. Tu ne pouvais l’expliquer. Mais tu savais que tu ne t’étais pas trompé. C’était elle, Jean. Qui elle était restait l’énigme mais tu savais que c’était elle. Et puis la déception sur ton visage. Déception que malheureusement tu ne pouvais expliquer. « Excusez-moi, je croyais que… Jean… » Tu regardes pendant une seconde le sol, déçue de voir ton coeur bafouer. Celui-ci s'est excité et l'ascenseur émotionnel vient de s'écraser. Tu lances quand même un petit sourire pour tenter de rassurer la personne que tu as dérangé derrière toi « Non ce n'est pas une méthode que j'utilise tous les jours pour parler à des étrangers, je suis sincèrement embarrassé. »  


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Eternity

Eternity
Force de l'Univers
More about you : « Before you stands the embodiment of actuality. We may exist in myriad fashions and over the millennia have. So do not pester us with matters of little import, for unlike ourselves, our patience is not without limits. »
Codename : Eternity.
Emergence :
▒ theresa & scott → reminiscence? Fonddr115 / 55 / 5▒ theresa & scott → reminiscence? Fonddr11
Maitrise :
▒ theresa & scott → reminiscence? Fonddr115 / 55 / 5▒ theresa & scott → reminiscence? Fonddr11
Messages : 2990
Pseudo : -


Mer 27 Avr - 8:46



rafle 1

Hammer Bay - centre-ville

Le centre-ville d’hummer Bay se pare soudain d’un voile sombre, les nuages couvrant les pâles rayons du soleil. Dans les rues, un silence de plomb s’installe au passage de la brigade, le rythme de leurs pas réglé comme une partition. Le rouge vif de leurs uniformes se détache brutalement de l’horizon noirci par l’orage qui s’approche. Peu à peu, le groupe se disperse ; d’une trentaine d’individus, ils passent à des packs de trois ou quatre gardes, se séparant de la brigade mère comme s’il avait répété cette scène depuis des semaines. Leur chorégraphie est parfaite ; chacun connait son objectif à la lettre. Les premiers coups sont donnés contre les portes, les premières arrestations arbitraires se déroulent en pleine rue. Ils fouillent les corps et observent les visages en quête de culpabilité. Ils recherchent quelqu’un.

L’une des sections se détacha du reste du groupe et pénétra dans les bars environnants. Deux d’entre eux se dirigèrent directement à l’intérieur, provoquant un vent de stupéfaction parmi les clients. « Du calme ! Nous sommes là pour veiller à votre sécurité. Nous repartirons dès que nous aurons trouvé notre suspect. Nous vous prions de collaborer dans le plus grand calme et nous repartirons dès notre travail fini. » C’était l’homme qui avait parlé tandis que sa collègue s’était approché des premiers clients, plaquant un trentenaire contre son siège et tenant son visage en l’air pour le dévisager. Elle fit de même avec le suivant, parfois brutale, s’attardant de temps en temps sur certains visages. Sur deux d’entre eux, elle entreprit de les fouiller, avant de secouer la tête en direction de l’autre garde. Puis son regard acéré se retourna vers le prochain ; Scott Summers. Ses lèvres s’esquissèrent en un sourire un peu moqueur. « Summers. T’es en permanence ? T’as échappé à la rafle cette fois, mais un peu d’aide ne fais jamais de mal, » dit-elle en désignant sa voisine à la chevelure de feu d’un geste du menton.

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Jeu 5 Mai - 5:49
REMINISCENCE

feat. Scott & Theresa
Il n’a pas à dire, une journée qui débute par le directeur de l’Institut qui souhaite une bonne semaine de vacances aux élèves, c’est exactement ce qui démarre bien une matinée. Désespérée à l’idée de quitter ne serait-ce que pour peu de temps ces murs ancestraux, je ne tenais plus en place. Je fis rapidement mes valises et pris un bus en direction de la maison. Une fois arrivée, je fus accueillie par mes parents, heureux à souhait de me voir. Ils avaient déjà prévus une semaine pleine d’activités et, quoique je veuille passer le plus de temps possible avec eux, je ne souhaitais pas rester ici l’entière semaine. Je fis en sorte de trouver une excuse valable pour me rendre au centre-ville. Je feignais une sortie entre filles de l’Institut, ce qui sembla convenir à mes parents. Soulagée de voir que mon don pour le mensonge ne m’avait pas complètement quitter, je déposais mes valises dans ma chambre et me précipitais dans la salle de bain afin de m’assurer que je n’avais pas l’air d’un monstre. Non, je n’avais pas cassé le miroir, c’était bon signe. Je redescendis en vitesse, promis de revenir tôt, et attrapa au passage les clés de ma voiture qui traînait toujours là, ainsi qu’un de mes sacs fétiches. Jetant celui-ci sur le banc passager, je mis le moteur en marche et pris la direction de Hammer Bay.

Lorsque j’aperçus le centre-ville, une onde de nostalgie me remplis. Comme le temps passe vite! Les magasins de mon adolescence n’existaient plus et, à leur place, se trouvaient de nouvelles boutiques. Voilà que les jeunes de mon époque avaient pour la plupart quitté la ville et il ne restait plus que moi, seule, sans le groupe avec lequel je me tenais. Soit, pour la plupart, ils étaient des criminels endurcis, mais ces mêmes gens m’avaient appris, dans un sens, la dureté de la vie. Maintenant, stationnant la voiture dans un parking quelconque et marchant dans la rue, je me sentais comme une étrangère dans ma propre ville. Étrange, n’est-ce pas? Je divaguais, revoyais comme dans des flashs l’époque de rébellion, toutes les fois que je m’étais échappée de la maison dans le but de venir consommer … dans le bar. Le bar, juste devant moi, tenait encore debout et, même s’il avait été remodelé, je ne pouvais me retenir de pousser un soupir de soulagement. Voilà l’occasion parfaite pour célébrer, n’est-ce pas? Après tout, cela faisait des mois que je n’avais pas bu, et une bière … ou deux … ou trois … m’enfin, un peu d’alcool ne me fera pas de mal. Ainsi, j’entrais à l’intérieur et m’approchait d’une chaise quelconque près du bar. J’y pris place et une femme d’une trentaine d’année s’approcha pour me demander ce que je voulais boire. Je lui passais ma commande et replongea dans mes pensées.

À ma deuxième bière, je ressortis de mon tourment, lorsqu’un jeune homme s’approcha de moi en prononçant un prénom que je ne connaissais pas. « Jean? » Hein? Je crois que le pauvre était bel et bien perdu. Je le regardais droit dans les yeux, voyant un éventail d’émotions le parcourir avant qu’il ne s’excuse. Le pauvre, il semblait tout aussi perdu que moi, dans cet endroit que je connaissais auparavant si bien. Je le vis sourire avant qu’il ne rétorque : « Non ce n'est pas une méthode que j'utilise tous les jours pour parler à des étrangers, je suis sincèrement embarrassé. »  Je rigolais simplement. Il n’y avait pas de mal, ça arrive à tout le monde de se tromper. Mais ce nom continuait de me trotter dans la tête. Jean … une lointaine pensée, une émotion étrange me submergeait. J’avais comme une impression de déjà-vu (ou plutôt déjà entendu).

J’allais lui répondre lorsque soudainement, un groupe entra en trombe dans le bar. « Du calme ! Nous sommes là pour veiller à votre sécurité. Nous repartirons dès que nous aurons trouvé notre suspect. Nous vous prions de collaborer dans le plus grand calme et nous repartirons dès notre travail fini. » Veiller à notre sécurité? Alors c’étaient eux, la garde rouge? J’avais certes entendu parler de ce groupe, mais je ne les avais encore jamais vus. L’image que je m’étais créé était celle d’un corps policier, mais en voyant la violence avec laquelle ils questionnaient les gens, je me redressais, la peur au ventre, mais également la rage au cœur. Une femme de ce dit groupe s’approcha alors de l’inconnu qui venait de me parler, et lui indiqua de l’aider. Aider à quoi, exactement? Je ne comprenais rien du tout à la situation, mais je la vis faire un signe du menton en ma direction. Comme depuis ma plus tendre enfance, ce geste me mit tout de suite en état d’alerte. « Eh oh, si t’as au moins la décence de me parler directement, ça serait apprécié. » lui dis-je, à cette femme. Puis, je lançais à celui qui m’avait interpellé : « Alors c’est pas une technique pour parler à des étrangers, mais c’est un moyen d’appeler les chiens de garde, c’est ça? » J’avais beau ne pas vouloir lui manquer de respect, mais s’il y avait une chose que je détestais, c’était les coups bas.

acidbrain


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Sam 7 Mai - 13:35


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
Le visage qui se présentait à toi t’étais totalement inconnu. Tu pensais tomber sur ta collègue de la Garde Rouge mais tu t’étais trompé. La jeune fille assise au bar se tourna quand tu l’interloquas et finis par rigoler un peu en même temps que toi. La situation t’embarrassait un peu même si tu savais que se tromper d’interlocuteur arrivait à tout le monde. Tu t’apprêtais à lui présenter des excuses et à reprendre ton chemin quand des bruits de pas réguliers et synchronisés te parvinrent ! Comme la plupart des gens dans la salle, tu te retournais pour voir des visages familiers entrer dans le restaurant. Tu reconnaissais tes collègues, tous les deux habillés de leur uniforme, avec un regard dur et froid sur leur visage. D’un coin de ta tête, tu les maudis pour leur timing. Personne n’avait été prévenu de la rafle.  « Du calme ! Nous sommes là pour veiller à votre sécurité. Nous repartirons dès que nous aurons trouvé notre suspect. Nous vous prions de collaborer dans le plus grand calme et nous repartirons dès notre travail fini. » C’était Davis qui avait parlé. De là où tu étais tu vis Gambrell qui avait déjà sévis contre un client qui devait avoir ton âge. Allant ainsi de personnes en personnes, un silence s’était installé dans la boutique.

Personne n’osait bouger et une mère tenta de calmer son enfant qui avait commencé à chouinner. Quelques protestations silencieuses se firent entendre mais rien qui ne devrait les alarmer. Soudain Gambrell attarda son regard sur toi : elle t’avait reconnu. D’une voix claire et provocatrice, elle te dit : « Summers. » « Gambrell. » Tu répondis sur le même ton « T’es en permanence. T’as échappé à la rafle cette fois, mais un peu d’aide ne fais jamais de mal » Tu regardais la jeune femme derrière toi, celle que tu ne connaissais pas. Sans rien dire, tu fis face à ta collègue. « Désolé, je suis pas de service ce soir, je vais pas faire ton boulot ». Tu te dis cependant que si elle avait l’intention de prendre son travail un peu trop au sérieux, tu serais là pour intervenir. Tu t’apprêtais à rajouter quelque chose mais une voix derrière toi te surpris. « Eh oh, si t’as au moins la décence de me parler directement, ça serait apprécié. » C’était la rouquine qui avait parlé fusillant presque ta collègue sur place. Tu fus agréablement surpris de voir le répondant dont elle faisait preuve. Elle ne manquait pas d’air. Tu craignais même qu’elle ait été un peu trop insouciante. Elle parlait à un soldat de la Garde tout de même.

Elle se tourna finalement vers toi. « Alors c’est pas une technique pour parler à des étrangers, mais c’est un moyen d’appeler les chiens de garde, c’est ça? ». Et oui, faire partie de la Garde avait ses bons et ses moins bons côtés et lorsque les forces armées débarquaient sans s’annoncer dans des lieux publics comme ceux-ci, les citoyens n’appréciaient guère. Tu n’avais pas besoin de reconnaissance pour vivre mais te juger comme un traître et un lâche après une phrase, c’était un peu fort ! « Tu devrais faire attention à ce que tu insinues, jeune fille ! Tu ne me connais pas. Alors que je te dise clairement, c’est pas mon style ». Reportant mon regard sur les deux soldats, tu leur lançais, agacé par leur présence « Vous en avez fini ici, vous pouvez partir ! » Dans le derrière de ta tête, tu savais qu’il restait encore une personne dans ce bar qu’ils n’avaient pas encore approché et elle se trouvait derrière toi. Tu te doutais qu’ils ne lâcheraient pas l’affaire comme ça. Soudain la voix du barman s’éleva sur ta droite. « Ça suffit ! Allez régler cela dehors ! »


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Mar 10 Mai - 4:05
REMINISCENCE

feat. Scott & Theresa
Je ne demandais qu’une chose aujourd’hui ; c’était qu’on me foute la paix. Je venais dans ce bar pour repenser un peu à mon passé et ce qui m’avait manqué de ma vie avant que je ne passe les derniers mois enfermée dans un institut pour surdoués. Comparativement aux autres élèves qui se considéraient comme des vrais pro, moi je ne me sentais pas à ma place là … si ce n’est des cours de langue. C’est une chose que je n’avais jamais réellement remarqué auparavant, mais ma facilité à apprendre les langues, à appliquer les règles d’orthographe et de grammaire, tout ça me vient si facilement, s’en est presque un don. Non, j’vous jure. Cependant, d’être entourée de têtes enflés (bon, c’est une exagération, ils ne le sont pas tous, juste certains …) à la journée longue n’est pas ce qui a de mieux pour l’estime de soi. Bien que je me sente mieux à l’institut Xavier que lorsque je me trouvais ici, à l’extérieur, dans ces écoles publiques, je ne pouvais me résilier à laisser ma liberté de me promener de côté. Après tout, des rencontres inattendues, comme celle que je venais de faire il y a quelques minutes, étaient ce qui me plaisait le plus.

Toutefois, lorsque je suis brutalement interrompue par la Garde Rouge ET qu’on me parle indirectement, je perds les pédales. Je l’affirme, je n’en ai aucunement honte ; j’ai pété un plomb. Et puis quoi, je n’avais pas fait de tel crise depuis … depuis un bon moment déjà. Depuis mon adolescence, si mes souvenirs sont bon. Et le goût amer du regret que je ressentis à l’époque se forma à nouveau au fond de ma gorge. L’homme avec qui j’avais rigolé, après avoir répliqué à la femme habillée de rouge, se tourna vers moi. « Tu devrais faire attention à ce que tu insinues, jeune fille ! Tu ne me connais pas. Alors que je te dise clairement, c’est pas mon style. » Jeune fille ? Il n’avait pas l’air vieux, pourtant, pour me traiter de la sorte. Je ne rétorquais toutefois pas, car je compris la bévue que je venais de commettre. J’aurais dû comprendre qu’il était sincère et tout aussi étonné de la présence de la Garde ici. Agacée car je détestais qu’on me montre mes erreurs en plein visage, je lui tournais le dos et continuais de boire ma bière. Derrière moi, je l’entendis continuer. « Vous en avez fini ici, vous pouvez partir ! » Alors là, il avait du cran ! Ça, ou alors il devait vraiment bien les connaître, car même quelqu’un qui travaillait pour la Garde n’oserait jamais parlé de la sorte à quelqu’un de plus haut gradé. Comme moi qui me gardait souvent d’envoyer balader les profs de maths à l’Institut. Je sirotais encore, percevant les pas des deux soldats qui partaient.

Puis vins le barman avec son ton grave. « Ça suffit ! Allez régler cela dehors ! » Je voyais bien que tout le monde était effrayé après cette entrée soudaine. Voulant remettre les gens à l’aise, et montré au barman que mes intentions étaient purement bonnes, je pointais un tableau derrière lui. « Vous voyez ces photos-là ? Ce sont la raison pourquoi tout le monde est encore assis sur les tables. Ils aiment cet endroit, tout comme moi. Sur une de ses images, je suis là, jeune ado de 16 ans. J’ai eu mes meilleurs et mes pires moments ici. Ne laissez pas que ces gens dont les manières sont bien inconvenables gâché ce bar. S’ils n’ont rien de mieux à faire, qu’ils restent dans la violence. » Il se calma, me sourit en coin, et alla voir ceux et celles encore apeurés. Je me tournais ensuite vers l’étranger. « Je ne m’excuse pas de mon manque de tact, mais je dois dire que je ne supporte pas de voir de la violence. Je n’ai pas été attaqué physiquement, mais j’ai connu mon lot d’attaques psychologiques, et elles ont tracé le chemin sur lequel je suis en ce moment. J’essaie de changer, mais ça laisse une marque. Ces gens auront toujours des marques, non physiques, mais morales. M’enfin, je ne suis en ville que pour une semaine, donc cela ne me regarde pas. » Je reposais mon verre de bière terminé, fit signe au barman de m’en verser d’autre, et je continuais la conversation. « On est parti du mauvais pied. Je m’appelle Theresa. » Je regardais à l’extérieur et les voyant toujours rodés près du bar, je dis à mon interlocuteur. « Écoute, s’il s’agit d’inspecter quoi que ce soit, fait ce que tu as à faire. Mais après, qu’ils disparaissent d’ici pour que ces gens se sentent plus en sécurité. »
acidbrain


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Ven 13 Mai - 17:12


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
Le ton était définitivement tendu entre le barman, les Gardes et vous, supposés clients. Les autres personnes dans la salle continuaient de fixer le fiasco d’un œil mauvais, espérant que tout ça ne se finisse pas avec trop de casse. Tu étais furieux contre tes collègues qui avaient, malgré leur intervention, oublié que leur premier devoir était de maintenir la sécurité. Or, cette situation commençait à devenir risquée. Si les autres clients étaient assis, seuls nous, les intéressés s’étaient levés essayant de montrer nos positions de force.  
C’est alors que la jeune fille derrière toi eut un geste qui te surprit : elle commença à parler, délivrant un véritable discours.  « Vous voyez ces photos-là ? Ce sont la raison pourquoi tout le monde est encore assis sur les tables. Ils aiment cet endroit, tout comme moi. » Tu tentais de la couper, interloqué par ce qu’elle faisait. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » Elle continua. « Sur une de ses images, je suis là, jeune ado de 16 ans. J’ai eu mes meilleurs et mes pires moments ici. Ne laissez pas ces gens dont les manières sont bien inconvenables gâcher ce bar. S’ils n’ont rien de mieux à faire, qu’ils restent dans la violence. » Tu continuais à froncer les sourcils, te demandant si tu devais être touché ou non par ce discours. L’action était noble et belle mais tu te demandais si elle serait vraiment utile. Du moins, le barman sembla y trouver un peu d’espoir et d’énergie. Tu le vis jeter un coup d’œil complice à la rouquine derrière toi avant de circuler dans la salle pour aller voir quelques clients qui ne semblaient pas rassurés.

Tu t’attendais à un mot des gardes mais à la place c’est la même voix qui s’éleva. Cette fois, elle semblait s’adresser à toi. « Je ne m’excuse pas de mon manque de tact, mais je dois dire que je ne supporte pas de voir de la violence. » Tu pouvais comprendre ça. Certes, c’était assez paradoxal vu ta vie et les demandes de ton travail mais il fallait être fou pour croire que tout soldat rejoignait les lignes par amour de la violence. La jeune fille qui  avait des allures d’étudiante continua « Je n’ai pas été attaqué physiquement, mais j’ai connu mon lot d’attaques psychologiques, et elles ont tracé le chemin sur lequel je suis en ce moment. J’essaie de changer, mais ça laisse une marque. Ces gens auront toujours des marques, non physiques, mais morales. M’enfin, je ne suis en ville que pour une semaine, donc cela ne me regarde pas. » Eh oui, toutes les vies n’étaient pas faciles et ici sur Genosha, les choses étaient d’autant plus étranges. Tu ne répondis rien, ne comprenant pas trop pourquoi elle lui disait tout ça alors que deux gardes voulaient l’inspecter. Elle pouvait peut-être jouer la dure à cuire mais elle avait tout de même devant elle des soldats entraînés, déterminés et qui avaient une mission et des ordres à accomplir. Son verre fini, elle en redemanda un au barman comme si de rien n’était. Tu te tournais vers elle alors que Gambrell, la femme intercepta un message dans son talkie-walkie. « On est parti du mauvais pied. Je m’appelle Theresa. » se présenta-t-elle. Tu hésitais un moment. Etais-ce sage de se présenter à une inconnue qui connaissait ton « occupation ». Cependant mentir ne servirait à rien vu que ta collègue t’avait déjà cramé. « Summers. » tu dis simplement. « Écoute, s’il s’agit d’inspecter quoi que ce soit, fait ce que tu as à faire. Mais après, qu’ils disparaissent d’ici pour que ces gens se sentent plus en sécurité. » Jetant un regard dans ton dos aux deux personnes en uniforme rouge qui continuait de se tenir là, tu soupirais. Ils ne lâcheraient pas l’affaire. « Bien. » Tu fis mine de t’intéresser à son sac avant de le reposer là où il était. La regardant dans les yeux pendant quelques secondes, finalement, tu te tournais. « RAS. Maintenant allez voir ailleurs ».

Les deux soldats murmurèrent quelques paroles avant de prendre le chemin de la sortie. « A demain Summers ! » te dit la femme d’une voix qui ne t’annonçait rien de bon. Une fois partis, tu te tournais vers Theresa. « Cette affaire est pas finie pour toi, crois-moi. T’es fichée maintenant. » Le barman revint avec le verre de ton interlocutrice en face. Tu demandais la même chose : tu allais devoir rejoindre Emma bientôt mais tu voulais t’assurer que la rouquine allait bien. T’asseyant en face, tu lui demandais. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? ».  


By Phantasmagoria

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Mer 18 Mai - 4:17
REMINISCENCE

feat. Scott & Theresa
Je ne pouvais pas me plaindre ; jusqu’à maintenant, je ne m’étais pas ennuyée une minute. Entre mon retour à la maison depuis des mois et mon escapade au bar du coin, je pensais boire un peu trop, entrer pompette à la maison après avoir entendu les reproches de mes parents et ronfler jusqu’au lendemain. Cependant, entre la Garde Rouge et le visage tout aussi coloré du barman, je dois dire que l’adrénaline pompait dans mes veines. Ça, ou alors l’alcool me montait jusqu’à la tête. En tout cas, c’est ce qui explique le mieux mon discours de politicienne et mon effronterie spontanée.

Je continuais de regarder les gens présents, et devant certains visages inquiets, mon cœur se tordait. Je me souvenais parfaitement de la peur qui vous fige sur place. Je l’avais vécu, et j’entends encore parfois les échos des coups de feu des deux idiots que j’ai considéré des amis pendant un bon moment. Encore et toujours de la violence gratuite, sans raison d’être, sans explication durable. Peut-être que des gens avec des pouvoirs ce n’était pas si mal, s’ils pouvaient protéger ces pauvres innocents de cette invasion de la vie privée. Oui, une invasion … que je ne comprenais pas encore très bien. Que faisaient-ils, à regarder dans les yeux de chaque personne qu’ils interceptaient ? Ils recherchaient quelque chose … mais quoi ? Visiblement, les murs de l’institut nous préservaient de bien des choses se déroulant à Genosha. Ma curiosité était piquée, et j’allais devoir en savoir plus avant de repartir de plus belle pour les cours.

Je me présentais donc à l’inconnu, sachant très bien les répercussions que cela pouvait avoir, et attendit patiemment qu’il fasse de même. Il sembla hésité, ce qui me renfrogna quelque peu. Qu’est-ce qu’il avait de si lourd à cacher ? J’avais bien compris qu’il travaillait pour la Garde Rouge, vu la manière de la femme s’était adressée à lui. Je n’essayais qu’établir un lien de confiance, question que la tension descende finalement entre nous, les gardes, et le reste du monde ici. « Summers. » Les mots ‘c’était pas si difficile que ça’ me glissèrent presque de la bouche, mais je fis attention de ne pas jeter de l’huile sur le feu. À la place, je patientais. Après tout, je lui avais dit de faire ce qu’il devait faire afin qu’on puisse continuer à boire en paix ici. Et je n’étais pas la seule à souhaiter ça, car je vis du coin de l’œil le barman chuchoter ‘qu’il déguerpissent’. Mon regard revint croisé celui de mon interlocuteur, alors qu’il soupirait. « Bien. » Qu’est-ce qu’il allait inspecter, très exactement ? Puisque je ne le savais pas, je ne pouvais être sûre de ce qui m’arriverait à partir de ce moment précis. Je remarquais qu’il scrutait mon sac, avant que ses yeux ne se fixent sur les miens. Combien de temps à passer ? Probablement des secondes, mais pour quoi, ce scan sembla prendre plus que ça. Des minutes au moins. « RAS. Maintenant allez voir ailleurs. » Quoi ? RAS ? C’était quoi que ce charabia ? Peu importe, ça avait suffi pour que les deux gardes partent. Ils adressèrent quelques mots d’au revoir à ce Summers, avant de quitter les lieux une fois pour toute. Tout le monde poussa un grand soupir, mental comme physique. Le barman était maintenant plus à son aise et passait de table en table. Moi je me conseillais silencieusement de faire plus attention à mes sautes d’humeur. Ces gens étaient sérieux … même un peu trop, et je n’étais plus en contact avec le monde extérieur depuis un moment déjà. « Cette affaire est pas finie pour toi, crois-moi. T’es fichée maintenant. » Mais de quoi est-ce qu’il parlait ? Fichée ? Est-ce qu’il allait finir par parler une langue universelle oui ? J’allais lui répondre lorsque le barman vint me porter mon verre. Summers demanda également un verre de bière. Plus détendue de voir que je n’étais plus la seule des deux à boire, je le suivis des yeux, alors qu’il prenait place juste devant moi. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? » Devant cette question plutôt simplette, comparativement à ce qui venait de se passer, je rigolais un peu plus fort qu’à l’habitude. « Très bonne question, car après tout ça, c’est exactement ce que je me demande. Je venais faire un tour, me remémorer un peu le centre-ville, le vrai monde, si on veut. Ça fait que trop longtemps que j’ai pas marché à mon aise … depuis plus de deux mois, je crois bien. J’suis venue ici pour réfléchir un peu devant de la bonne bière locale, et puis pouf. » En prononçant ce dernier mot, je gesticulais en l’air, faisant allusion que ces gardes étaient vraiment apparus de nulle part. Puis, plus intriguée, je me lançais dans ce que j’espérais être une conversation fructueuse. « Je peux paraître la fille la plus dépaysée du monde, mais qu’est-ce que ça implique, d’être fichée ? Si c’est question de dossier criminel, pas besoin de chercher très loin. Quoique j’ai été prouvée comme innocente. »
acidbrain


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Lun 23 Mai - 13:05


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
La tension dans l’air était un peu redescendue dès que les gardes avaient passé la porte de sortie. Dans ton esprit, tu t’inquiétais légèrement, sachant parfaitement qu’ils n’en resteraient pas là. Quelques personnes continuaient de regarder dans notre direction mais tu ignorais si il s’agissait de toi, le garde ou Theresa, l’effrontée. Elle n’était sans doute pas d’ici et ne savait pas ce que Garde Rouge voulait dire. Personne n’était censé se mettre en travers de leur chemin, en travers de leurs actions. Quiconque présentait un tant soit peu d’insolence avait toutes ses chances de finir embarquer à la prison de leur QG. Elle ne serait pas la première, ne serait sans doute pas la dernière. Tu voulais quand même t’assurer qu’elle savait ce qu’elle avait, ce qu’elle pouvait risquer. « Très bonne question, car après tout ça, c’est exactement ce que je me demande. » Tu souris, un peu amusé parce qu’elle venait de dire. En effet, elle n’avait pas choisi sa meilleure nuit pour sortir voir la ville. « Je venais faire un tour, me remémorer un peu le centre-ville, le vrai monde, si on veut. » Tu renchéris « Ouais c’est assez … agité comme "vrai monde". Surtout ce soir… » Elle continua « Ça fait que trop longtemps que j’ai pas marché à mon aise … depuis plus de deux mois, je crois bien. J’suis venue ici pour réfléchir un peu devant de la bonne bière locale, et puis pouf. » Elle fit un geste, désignant l’apparition des Gardes tout à l’heure dans la boutique. C’est vrai que leurs apparitions étaient souvent comme ça. En quelques secondes ils prenaient la main sur toutes les activités, manipulant les gens grâce à leur peur. Ils obtenaient ce qu’ils venaient chercher et puis basta, ils repartaient semblable à des fantômes. Les gens restaient assez terrifiés et semblaient ne jamais s’y habituer.

Toi, en tant que membre de l’intérieur, tu avais une autre perspective. Tu savais ce qu’ils recherchaient, tu savais qu’une fois trouvé, les autres étaient tranquilles. Leur apparences de militaire armés jusqu’aux dents et prêt à tuer quiconque sur leur passage étaient majoritairement une image qu’ils se donnaient pour s’assurer d’avoir la paix. Tu ne doutais pas cependant que certains soldats y prenaient un certain plaisir et n’hésiteraient pas à tirer afin de montrer leur puissance. « Je peux paraître la fille la plus dépaysée du monde, mais qu’est-ce que ça implique, d’être fichée ? Si c’est question de dossier criminel, pas besoin de chercher très loin. Quoique j’ai été prouvée comme innocente. » Tu hésitais de nouveau. Ton travail n’était pas vraiment un sujet de discussion que tu portais dans ton cœur. Un mot de travers, une information donnée en trop et tu pouvais te retrouver dans de sérieux ennuis. Choisissant tes mots, tu tentais d’être clair. « Tu es peut-être innocente mais tu as osé te lever et protester contre un soldat… Ils n’aiment pas les forts caractères. » Avec un haussant d’épaule, tu pris une gorgée de bière. Reposant ton verra, tu entrepris de répondre plus clairement à sa question. « Être fichée ça implique que s’ils ne t’arrêtent pas ce soir pour accomplir une fouille plus pointue que celle que j’ai faîte, sache qu’ils vont garder un œil sur toi… » Tu ne voulais pas l’effrayer mais tu tenais à lui dire la vérité sans pour autant en dire plus sur ton rôle à toi dans tout ça. Ce soir, ce n’était pas ton problème : tu n’étais pas Scott Summers le soldat mais Scott Summers le civil. Tu ne voulais que faire ton devoir et t’assurer qu’elle n’était pas en danger. « Si tu n’es pas venue dans le centre-ville d’Hammer Bay depuis longtemps alors d’où est-ce que tu viens ? Fenyick ? Krölil ? » Tu voulais savoir si tu allais pouvoir la laisser rentrer seule pendant que tu retournais à ta fiancée ou si tu allais devoir faire un détour pour la rapprocher un peu. Pas que tu ne la croyais pas capable de rentrer sans encombres mais sous un nuit comme ça où les soldats circulaient, patrouillaient à la recherche d’individus dangereux, c’était eux  dont tu doutais des intérêts. « On m’attend chez moi mais si tu veux je peux te rapprocher… » D'un signe négatif de la tête, la jeune fille refusa. « Ca va aller, j'habite pas loin. » Vous vous levèrent en même temps et elle t'attendit devant la vitrine dehors le temps que tu payais la note, toujours évitant le regard du barman après les événements qui venaient de se passer. Le temps que tu tournes la tête un instant, tu vis de l'autre côté de la vitre, tes collègues étaient revenus et s'étaient saisie de Theresa qui tentait de se dégager avec des protestations.


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Mar 16 Aoû - 18:33
La journée s'annonçait pourtant bien, c'était ça le pire. Pas à un seul instant en se levant ce matin pour son congés de la semaine, la petite brune s'était imaginée que les choses prendraient un tournant pour le moins désagréable. Elle avait programmé son temps pour se consacrer à une tâche qu'elle adorait par dessus tout : le shopping. Premier salaire (assez conséquent pour une analyste qui trimait à ne plus savoir quand s'arrêter), premier petit plaisir à s'offrir. Elle rêvait d'une jolie robe, d'un nouveau jean, d'une nouvelle paire de chaussures même si elle en avait déjà trente six et que son frère devenait fou à chaque fois qu'elle lui en montrait. Qu'importait ! L'essentiel était de savoir se faire plaisir.

Alors après avoir garé sa voiture où elle le put, la petite brune n'avait pas perdu son temps. Rentrant dans le magasin qu'elle avait repéré, elle acheta bien vite ses petits talons qui lui faisaient un galbe extraordinaire et lui offraient quelques centimètres en plus. Un pur bonheur pour les yeux, moins pour le compte en banque, mais son très cher banquier qu'elle tutoyait souvent tant ils s'appelaient régulièrement pouvait tout à fait comprendre la nécessité absolue qu'elle éprouvait de se sentir belle dans ses chaussures. Et si pas, bah c'était pas très grave finalement. Elle décidait encore de si elle mangeait ou pas jusqu'à la fin du mois. Au pire, elle se ferait inviter !

Tout du moins, elle y songea très fort alors qu'elle retournait dans la rue, prête à aller se prendre une petite mousse pour se féliciter de ne pas avoir dévaliser tout le magasin. Malgré le temps couvert, la fraîcheur ambiante, elle pensa que rien n'aurait pu entaché son humeur, et elle pensa faux. Surtout en remarquant la réaction des gens et les tenues rouges saillantes qui allaient et venaient dans les magasins. Jaime eut à peine le temps de rejoindre une des terrasses qu'elle visait, qu'une rouquine venait de se faire interpeler plus ou moins violemment. Trop loin pour capter le début de la conversation, l'agent du SHIELD eut l'occasion d'en avoir la fin : « Mais laissez moi tranquille ! J'ai rien fait, lâchez moi ! » Les deux soldats entourés la jeune femme, prêts à lui passer les menottes en voyant qu'elle n'était pas prête à collaborer. Il s'agissait tout de même d'une personne à peine plus grande qu'elle et aussi fine, rien d'une menace à éliminer d'urgence pour la sécurité nationale. En tout cas, Jaime n'avait jamais vu ce visage dans ses dossiers criminels, et pourtant, des dossiers, elle en avait lu des centaines depuis qu'elle avait été engagé.

« OH ! Vous voulez de l'aide peut-être ! Demanda Jaime avec un aplomb certain, les sourcils froncés par la colère de voir de tels agissements envers une femme : C'est comme ça qu'on traite les gens ? Vous n'avez pas l'impression d'être un poil excessifs ? »

Sa voix ferme porta jusqu'à eux. Le soldat ne daigna même pas la regarder, quand sa partenaire, elle lui adressa une œillade pleine de dédain. Aucune importance pour Jaime, qui vint se planter devant eux en croisant les bras, tenant son sac à son coude en leur barrant la route.

« Veuillez vous écarter, nous appréhendons une suspecte ! Fit-elle avec la mine ferme, tendant la main pour mettre de la distance entre Jaime et elle.
Mais j'ai rien fait ! Objecta la rouquine avec un visage colérique, essayant de dégager son bras de la prise du soldat.
Vous êtes pas obligés d'être des brutes, vous allez lui casser le bras ! Vous pensez pas que demander gentiment, ça pourrait vous aider non ? »

Et Jaime y croyait, dur comme fer. Elle le ressentait au fond de ses tripes, cette jeune femme, des quelques années sa cadette, n'avait aucune idée de ce qu'il lui arrivait, et ça, la petite brune en était persuadée. Et vu le rire qu'eut sa vis-à-vis, elle était bien la seule à le savoir :

« Ne vous mêlez pas de ça... A part si vous voulez aussi venir avec nous. »

Oh des menaces, vraiment ? La Moore lui lança un regard qui en disait long : Si elle n'avait aucune envie de finir dans les quartiers de la garde rouge sans raisons, elle ne supportait pas qu'on lui manque de respect.
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Mar 16 Aoû - 19:39


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
Theresa avait à peine passé la porte que des bras fermes l’attrapèrent pour l’immobiliser. Les cris et les protestations de la jeune femme alerta Scott qui au comptoir n’avait même pas récupéré sa monnaie. Il avait tourné le dos quelques secondes seulement. Mais ces quelques secondes avait été suffisantes pour mettre la main sur l’étudiante qui leur avait tenu tête quelques instants plus tôt. Abandonnant ses malheureuses pièces sur le comptoir, Scott se hâta à quitter le bâtiment, prêt à intervenir. Il entendit avant de voir la jeune femme qui s’était approchée. « Vous êtes pas obligés d'être des brutes, vous allez lui casser le bras ! Vous pensez pas que demander gentiment, ça pourrait vous aider non ? » Theresa continuait de gesticulait pour s’échapper mais entre les mains des deux gardes qui l’appréhendait, elle n’avait aucune chance. Un des collègues du soldat s’assura que sa coéquipière avait bien la jeune suspecte maintenue avant de s’approcher de la jeune femme qui venait de parler. Il y avait sur le soldat en uniforme, un air de menace et des traits d’agacement. « Ne vous mêlez pas de ça... A part si vous voulez aussi venir avec nous. »

La tension commençait à monter et un rapide coup d’œil en arrière informa Scott qu’ils avaient un public. La mâchoire serré, les lèvres pincées, le bras croisés, il s’avança lui aussi. « Ca suffit ! Vous allez relâcher la jeune fille et arrêter avec ces menaces. » Puis s’adressant plus personnellement au soldat qui venait de s’en prendre à la brunette, il lui expliqua : « Il s’agit peut-être d’une rafle mais elle ne fait pas de toi un Dieu, Davis ! Tu as des ordres auquel tu dois obéir et cela m’étonnerait bien qu’ils soient de terroriser la population et de t’en prendre à des innocents ! » Le visage du soldat en uniforme tourna cramoisi et Scott se demanda un instant si il ne venait pas d’engager une bataille. Serrant le poing et agitant son index sous le nez de Scott, il se contenta de chercher ses mots pendant quelques secondes : « Tu es un soldat, Summers. Comporte-toi comme tel », il chuchota d’un voix menaçante. « De nous deux, tu es celui qui se comporte le moins comme tel ! Nos serments sont les mêmes, Davis. Si tu avais prononcé le tien avec un tant soit peu de sincérité, tu aurais remarqué qu’on y parle de sécurité. Ce que vous faîtes n’a rien à voir avec cela, c’est de l’abus de pouvoir.  » Scott ne retenait plus ses mots et il se doutait que si son collègue reportait son attitude à ses supérieurs, il serait sans doute suspendu. Il se doutait cependant que si Davis prenait un malin plaisir à faire cela, le soldat aux yeux bleus n’aurait aucun scrupule à entrainer son collègue dans sa chute. « Relâchez. La. »

L’homme en uniforme recula de quelques pas et Scott en profita pour s’assurer que la petite brunette à côté de lui tenait le coup. « Ca va aller ? »


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Mar 16 Aoû - 22:01
Jaime prit une profonde inspiration pour ne pas se mettre à hurler à son vis-à-vis qu'elle avait très envie de lui enfoncer son uniforme si profondément dans la gorge qu'elle pourrait lui saluer l'appendice. Le contrôle de soi était la clé, même si sur le moment, Jaime n'en avait pas vraiment. Elle sentit sa mâchoire se serrer si fort qu'elle en avait mal aux dents, sans parler de ses poings ou de sa nuque raidit. Elle se retenait avec une vigueur certaine et eut comme l'impression sur l'instant de ressentir une pointe de fierté. Une pointe seulement qui ne lui appartenait pas. Elle n'était pas fière d'être là. Non. Jaime avait peur, était en colère, mais fière, pas le moins du monde. En plantant ses yeux dans ceux du soldat, elle eut la sensation un peu folle que ce sentiment était à lui.

Mais elle n'en dit rien, essayant plutôt d'avaler la boule de nerfs qu'elle avait de coincer dans la gorge. Il y eut une intervention, bienvenue, permettant à la jeune femme de respirer. Le bon samaritain n'en était pas vraiment un, plutôt un bon soldat qui voulait faire les choses correctement, pas comme ses acolytes, et Jaime le comprit en les écoutant parler. Il s'agissait une rafle, un mot qui fit presque sortir la petite brune de ses gonds. « Une rafle ?! » Reprit-elle, complètement interloquée sans qu'eux cessent de parler. Elle aurait pu faire un spectacle de maracas en se foutant à poil au milieu que ça aurait probablement pas changé grand chose. Et comme elle voulait des réponses à ses questions, elle n'hésita pas à s'interposer :

« WOWOWO ! Fit-elle d'une voix forte pour couvrir celles des deux hommes qui se disputaient. Une rafle pour quoi ? Qu'est-ce que vous cherchez ?! »

Elle pouvait sentir son palpitant tambouriner comme un fou dans sa cage thoracique. Qu'est-ce qu'il se passait, à Genosha ? Est-ce que le monde tournait à l'envers pour qu'on descende dans les rues et qu'on arrête, ce qui semblait être au hasard, des gens comme ça ? La sécurité de l'île était-elle compromise, avait-on des pistes pour agir, quelque chose au moins ? Jaime avait l'impression d'avancer dans l'ombre, et sans réponse, tout ça ne risquait pas d'aller mieux.

« Ca va, répondit-elle un peu brusquement à son voisin venu l'aider. Summers. Merci, se reprit-elle dans un murmure en lui lançant un regard en coin.
Sérieusement, mêlez vous de vos affaires. »

Ok ! Très bien ! Jaime n'avait pas encore dit son dernier mot, et puisqu'il fallait sortir les grands moyens pour se faire entendre ici, la petite brune n'hésita pas bien longtemps pour baisser la carte de l'analyste judiciaire bien sûre d'elle :

« Bon ! Je suis avocate ! Je représente mademoiselle, répondit-elle avec aplomb en désignant la rouquine. Et ma cliente a le droit de savoir de quoi elle est accusée au moins et de vous donner des explications et ses alibis, si besoin ! Vous voulez jouer alors commençons tout de suite et ne perdons pas de temps... »

Les deux soldats eurent un rire amusé, avant de comprendre qu'elle était tout à fait sérieuse. Allons bon, Jaime y était allée au culot. La garde rouge était presque au-delà des lois sur Genosha, tout du moins, comme l'avis compris la jeune femme. Il s'agissait d'un groupe d'intervention, une force de frappe à domicile. Ça avait un petit côté effrayant il fallait l'admettre, ça amenait plus de questions que ça posait de solutions mais... Bon.
Quoiqu'il en soit, son intervention n'eut pas l'effet qu'elle voulut. A part les rires, elle n'eut que des œillades dédaigneuses. Si bien qu'elle se tourna vers son voisin pour avoir du soutien. Lui travaillait avec eux, il pouvait sûrement faire quelque chose.
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Mer 17 Aoû - 21:46


reminiscence ?.
Jaime & Scott
 
La jeune femme aux côtés des deux gardes avait tenté de mettre un terme à leur petite discussion échauffée et bien que Scott avait marqué une pause dans ses mots en l’entendant, il n’avait pas pris la peine de relâcher son attention sur son collègue en face de lui. En colère comme il était, il était peu prudent de le laisse pouvoir prendre l’avantage avec un effet de surprise. Finalement quand les mots prononcés par le soldat au repos prirent fin et que l’Agent Davis se recula, Scott put se renseigner sur la jeune femme aux cheveux bruns à côté de lui. La première réponse qu’il obtint fut d’un ton assez brusque. Il s’était attendu à quelque chose de moins agressif mais vu les circonstances il dut s’avouer qu’il avait peu de chance d’obtenir un ton différent. Son mot de remerciement fut plus comme il l’entendait et il hocha la tête silencieusement. Il aurait aimer lui donner des réponses à ses questions mais il n’avait le droit de rien dire. Le concept général avait été transmit à chacun des habitants mais les raisons de ces rafles… elles restaient floues et plongées dans le silence. Les rumeurs sur les émergents parcouraient la ville mais il n’était pas question d’avouer aux citoyens qu’elles étaient appuyées par des gens qui finissaient dans les prisons de la Garde.

Le soldat en remis une couche, intimant à la jeune femme de se mêler de ce qui la regardait. Scott fronça les sourcils, et serra les poings, prêt à intervenir pour confier à Davis qu’il devait se calmer sinon… mais la jeune femme sortit le grand jeu, les gros arguments : « Bon ! Je suis avocate ! Je représente mademoiselle. » Scott jeta un regard à Theresa qui s’était calmée mais avait toujours un regard mauvais sur le visage, pressée sans aucun doute de se séparer des bras de la soldat qui la maintenait fermement à ses côtés. Les yeux bleus du jeune homme s’arrêtèrent ensuite sur la jeune femme qui venait d’intervenir. Elle avait un regard déterminé et avait parlé d’une voix confiante, faisant rapidement comprendre à Scott qu’elle savait de quoi elle parlait. Davis et Gambrell eurent des réactions similaires en entend les mots de la jeune femme. L’un haussa les sourcils dans un air de défi, l’autre s’adonna à un petit rire, ne la prenant pas au sérieux. « Ah oui ? Et qu’est-ce que vous allez faire ? » Scott, bien qu’il reconnaissait le courage de l’intervention, savait bien qu’un discours pareil ne risquait pas de peser grand-chose contre le poids de la Garde Rouge, surtout quand les rafles étaient organisées. « Rigolez peut-être mais … » Scott se tourna vers la brunette, se rendant compte qu’il ne connaissait pas son nom « …elle n’a pas tout à fait tort ! Vous n’avez aucunes bonnes raisons de l’embarquer : elle n’a rien fait et ne représente aucun danger. Inspectez la vous-même si vous continuez à douter. » Gambrell commença à relever la manche du blouson de Theresa. « Qu’est-ce que vous faîtes ? » Il n’y eut pas de réponses. La collègue de Scott inspecta les poignets et la base de la nuque avec des gestes rapides et professionnels. Un hochement de tête suffit aux deux soldats pour se comprendre : ras. Aussitôt que le grip sur la rouquine disparut, elle se dégagea rapidement, se plaçant aux côtés de ceux qui l’avait défendu. « Oh ne crois pas que tu es tiré d’affaire... » Scott fit un pas et d’un ton qui était bien plus autoritaire que précédemment, il lança : « Vous en avez finit ici, dégagez ! Oubliez la… » « Oh je ne parlais pas à elle, Summers ». Montant dans leur Jeep, les deux soldats firent ronronner le moteur avant de s’en aller vers un autre quartier. Scott se tourna finalement vers Theresa qui jetait des regards à la brunette. La rouquine semblait toujours un peu tendue : elle était passée à peu de choses du bouclage pour la nuit. Sans le savoir vraiment, elle devait sans doute le ressentir. « Merci d’être intervenue », commença par dire le jeune homme à l’adresse de la jeune femme aux cheveux bruns, « vous aviez vraiment l’air de savoir de quoi vous parliez à l’instant. »


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Mer 17 Aoû - 22:56
Jaime eut l'occasion d'assister à un autre échange musclé. Certes, elle n'était pas la mieux placée pour dissuader les deux agents de la garde rouge venant faire « leur travail » avec un peu trop de ferveur, mais elle avait posé ses cartes avec aplomb et ça avait lancé un mouvement. Le grand brun l'avait soutenu, en jouant un jeu dont elle ne connaissait même pas les règles. La petite brune eut toute l'occasion de fixer son allier, pour essayer de comprendre ce qu'il se tramait dans sa tête. Mais rien n'en sortit, rien du tout. Il n'était pas un livre dans lequel il était aisé de découvrir des choses. Ses yeux bleus, d'une clarté étonnante, n'exprimaient qu'une froideur ferme face à ses détracteurs.

Et quand les deux soldats manipulèrent la rouquine pour essayer de trouver dieu savait quoi sur elle, Jaime ne comprit pas un traître mot de ce qu'il se tramait sous ses yeux surpris. Elle eut l'occasion de revenir, autant vers la jeune femme qu'on voulait interpeller, que vers le soldat en congés, pour essayer d'avoir des réponses. Mais ici, elles étaient deux à ne pas comprendre, et trois à parler un langage codé peu ordinaire.

Bien sûr qu'elle avait dûment noté qu'on ne lui avait pas répondu à propos de la rafle. Qu'on avait pris soin d'éviter même d'en refaire mention. Ils préféraient la laisser dans l'ignorance, mais quand les deux soldats en uniformes finirent par prendre la tangente, laissant le dénommé Summers seul avec elles, Jaime était prête à l'acculer dans un coin pour obtenir absolument tout ce qu'elle voulait. Oh, et s'il fallait l'assommer avec sa nouvelle paire de chaussures et lui faire descendre les escaliers sur la tête pour ça, elle n'allait pas hésiter très longtemps. Comme méthode de tortures insoutenables, elle penchait pour la lecture du code administratif mêlé à du mauvais heavy métal en fond sonore.

Quand ils se retrouvèrent entre six yeux, Jaime n'hésita pas bien longtemps avant de se tourner vers le seul homme du trio, et pour lui lancer de but en blanc :

« Ils cherchaient quoi ? »

Elle lui coupa presque la parole, lui fonçant carrément dans le tas en fait. Pas question de faire détour pour obtenir ce qu'elle voulait, le meilleur moyen était encore d'en venir au fait. Et elle fit l'impasse sur les remerciements, ou sur le fait qu'il se demandait si elle était vraiment avocate. A ça, elle se contenta de répondre avec une assurance ferme :

« Je suis analyste au SHIELD, analyste juridique... Et elle s'avança d'un pas, croisant les bras sur sa poitrine, faisant face à son vis-à-vis avec une mine qui ne souffrait d'aucune diversion : Et je suis très douée pour détecter les mensonges alors, Summers, ne t'avise pas de me baratiner. »

La rouquine à côté, bien que toujours sur ses gardes, ne manqua pas de froncer les sourcils, comme pour signifier à l'homme qu'il était dans de beaux draps. Et pour dire la vérité, elle aussi semblait avoir des questions à lui poser. Cette rafle était exceptionnelle, extraordinaire, au sens littéral du terme. Ni l'une ni l'autre n'avaient déjà eu à voir ça de sa vie, et elles ne comprenaient pas ce que ça voulait dire, pourquoi elle en avait été victime. Qu'est-ce qu'il se passait à Genosha ? Et pourquoi n'avaient ils pas le droit de le savoir ?

« On devrait bouger, suggéra l'autre femme, toujours un peu secouée mais essayant de ne pas l'être face à eux. Jaime se contenta de hocher la tête sans quitter Summers des yeux. Il n'avait obtenu qu'un répit, rien de plus... »
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Ven 19 Aoû - 21:25


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Jaime & Scott
 
Les deux molosses avaient rebroussés chemin, partis sans doute à la recherche d’autres suspects. Les quelques dernières paires de yeux qui scrutaient l’endroit où le groupe se trouvait s’adonnèrent à d’autres choses plus intéressantes et Scott, rassuré de perdre cette sensation d’être épié se tourna vers les deux jeunes femmes. La rouquine avait croisé les bras sur son corps, montrant par là qu’elle chercher un sentiment de sécurité. La jeune femme, cependant, n’avait pas besoin de davantage de temps pour se remettre de ce qu’elle venait de voir. Immédiatement la curiosité et les questions qui ne trouvaient en général pas de réponses commencèrent à tomber. Scott ouvrit la bouche pour lui répondre qu’il ne pouvait rien dire mais la brunette lui coupa à nouveau la parole. Il était fixé : elle se fichait des manières. Quand elle annonça qu’elle était du SHIELD, le cœur de Scott fut soulagé. Ils étaient presque collègues finalement. Si on voyait les choses en grand, très grand… Après tout, la Garde était bien une partie séparée et autonome du SHIELD.

La jeune s’était avancée, un air déterminé sur le visage, les bras croisés attendant de pieds fermes une réponse à ses questions. Elle devait sans doute être nouvelle au SHIELD si elle n’avait pas entendu parler des émergés, des pouvoirs et des rafles. Peut-être mentait-elle tout simplement. Si Theresa avait dit qu’elle travaillait pour le SHIELD, le jeune soldat n’aurait pas plus de moyen de vérifier que les affirmations de la brunette. « Je peux avoir votre nom d’abord ? » Les QG étaient loin d’être à côté mais par hasard peut-être que Scott avait pu croiser son nom au détour d’un couloir ou d’un dossier, qui savait ? A tout hasard, le soldat resta sur ses gardes et flou dans ses réponses, jetant un coup d’œil à Theresa qui semblait vouloir autant de réponses que la brunette. Elle avait visiblement choisi son camp et ça n’étonnait pas Scott. « Rien de spécial. Ils voulaient juste montrer à tout le monde une jolie démonstration de force. C’est là un des points important des rafles. » Scott ne comptait pas en dire plus sans avoir eu des preuves de son propre côté. Theresa finalement proposa de bouger. Un simple regard entre eux suffit pour mettre le groupe en mouvement. « Mon offre de te ramener tient toujours, Theresa. » Scott fit face à un second refus et n’insista pas. « Je ne vais pas retourner à l’Institut ce soir, je vais passer la nuit chez mes parents qui habitent à quelques rues d’ici, ça sera plus simple. » Scott hocha la tête, montrant qu’il avait compris et ils prirent le chemin ouvert par la rouquine. Cela arrangeait bien Scott qui devait toujours récupérer sa voiture. Emma l’attendait sans aucun doute de pieds fermes. Il espérait silencieusement que la Garde n’ait pas eu à couvrir ce périmètre là. « Analyste juridique hein ? Vous devez connaitre tous les petits secrets que le SHIELD voudrait garder secret, non ? Et vous avez commencé récemment ? » Scott espérait que la brunette ne serait pas trop sur la défensive avec toutes ces questions : il voulait savoir à qui il avait à faire avant de répondre à n'importe quelle question.


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Ven 19 Aoû - 23:21
« Jaime Moore. Vous ? »

Le soldat n'avait pas l'intention de se laisser impressionner. L'aplomb de Jaime n'eut pas l'effet escompté, à son grand désespoir. Mais loin de se laisser abattre, la petite brune continua à fixer l'homme, étonnée qu'il tente de retourner la situation à son avantage. Oui, il avait son patronyme maintenant, il savait comment elle s'appelait, et pourrait probablement aller vérifier qu'elle était bien du service juridique du SHIELD. Non, elle ne comptait pas aller hurler sur tous les toits ce qu'il lui dirait, après tout, elle savait forcément garder un secret. La confidentialité client avocat, c'était un bon entraînement selon elle pour savoir quoi faire et comment réagir dans ce genre de circonstance. Il n'empêchait... Jaime avait l'impression de bouillonner sous sa peau. Si les trois se mirent en route vers la direction de la maison des parents de la jeune Theresa, les deux femmes ne pouvaient s'empêcher de trouver tout ça bizarre. La rouquine sans doute plus que la brune, qui avait accès pour sa part à un panel d'informations, mais qui n'avait pas eu l'occasion de s'y pencher trop pour l'instant.

« J'en connais, rien de transcendant, admit-elle un peu piteusement. J'ai commencé il y a peu et je ne fais que boucler de vieux dossiers pour l'instant. Peut-être que plus tard... »

Plus tard, elle pourrait avoir accès à des dossiers plus intéressants, à des secrets prenants, à lui en faire sortir les yeux de ses orbites. Un peu comme ce que semblait cacher le seul homme du trio, en changeant de conversation. Si Theresa prenait ça avec un peu trop de patience, probablement pour deux, Jaime avait l'impression qu'elle ne tiendrait pas plus longtemps. Sa curiosité la rongeait, la tannait, violemment. Comment pouvait-il rester aussi calme alors qu'elle même avait la sensation intime que sa vie se jouait sur l'instant ? Ils vivaient tous pourtant dans un pays civilisé, avec des lois, des règles, que Jaime avait vu voler en éclat en quelques minutes. Bien sûr que c'était troublant pour une femme droite comme elle, qui croyait en ses institutions et en la justice du monde. Là... Là, elle avait l'impression d'être plus ou moins trahie par un système qui cachait un secret.

Alors, il se passait forcément quelque chose. De trop gros et trop grand pour elle, dont elle ne se doutait pas forcément. Les bruits de couloirs, c'était une chose, écouter les rumeurs, une autre. Y croire ? Jaime ne savait pas. Alors, tandis qu'ils avançaient toujours dans un silence presque pesant, la petite brune reprit la parole calmement :

« Summers,... Tu ne crois pas qu'on mérite un peu la vérité après ce qu'on a vu ? »

La question était plus une rhétorique. Theresa le méritait. Après avoir failli être embarqué totalement arbitrairement, après qu'on ait cherché sur elle des signes de quelque chose, forcément qu'elle méritait. Et Jaime, pour s'être interposée...
Si bien qu'elle reçut le soutien de la rouquine, quelques secondes après :

« J'aimerais bien comprendre ce qu'il se passe... »
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Lun 22 Aoû - 13:45


reminiscence ?.
Jaime & Scott
 
La jeune femme n’allait pas lâcher l’affaire aussi facilement, Scott l’avait bien compris. En plus de ses questions qui n’obtiendraient pas de réponses, le jeune soldat était maintenant intrigué : elle avait dit travailler au SHIELD. Bien que la Garde ne fréquentait que rarement l’organisation, ils étaient un minimum mis au courant des décisions prises par les têtes. Les embauches et nouvelles recrues ne faisaient pas partie des grandes nouvelles transmises aux Red Guards mais cela ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas par hasard s’être croisés quelque part. Jaime Moore. Nom inconnu à l’oreille de l’aîné des Summers. Nouveau soupçon : cela ne voulait pas dire qu’elle mentait nécessairement. Jaime lui retourna la question. Après un rapide regard à Theresa qui continuait d’ouvrir la marche mais qu’il soupçonnait de boire chacun des mots qu’ils prononçaient, il accepta d’avouer : « Scott Summers. Enchanté. » Le deuxième mot fut prononcé non pas méchamment mais considérant la situation, cela n’aurait pas surpris Scott si Jaime l’avait pris ironiquement.

De nouvelles informations parvinrent à Scott. Elle était arrivée il y a peu, ne s’était sans doute pas totalement familiarisé avec tous les coups et opérations lancées par l’agence. Comme par exemple les régulières rafles ─ mot des plus barbares quant à sa connotation très meurtrière. On avait vu ce qu’un fou avait fait la dernière fois qu’il avait ordonné à des troupes d’éliminer une partie de la population. Il n’était pas étonnant à présent que ce mot faisait frémir quand il était utilisé dans un contexte un peu plus contemporain. Le soldat avait lui-même attendu des mois avant de connaître le secret qui révélait le but premier de ces opérations. Contrôler les habitants, renforcer la sécurité. Voilà les excuses qu’on lui avait servies la première fois qu’il avait posé la question. Une fois que les autorités supérieures avaient estimé qu’il était digne de confiance on lui avait tout avoué.

Theresa avait ralenti le pas pour se placer à leurs côtés. Scott marchait le long de la route, laissant les deux jeunes femmes évoluer sur le trottoir. « Summers,... Tu ne crois pas qu'on mérite un peu la vérité après ce qu'on a vu ? » Les lèvres du soldat se pincèrent. Il aurait aimé qu’elles n’insistent pas. Les secrets de la Garde étaient les secrets de la Garde, il était dangereux de les évoquer avec n’importe qui, quelques en étaient les circonstances. Il aurait aimé laisser la question glisser, faire comme si il ne l’avait pas entendu, l’oublier au moins pour cette soirée. La voix de Theresa se joint à celle de Jaime et sa mâchoire se tendit. Si ils n’avaient pas intervenus, tu l’aurais rapidement retrouvé derrière les barreaux de la prison au QG. Elle n’y aurait passé que la nuit, pour lui servir de leçons auraient jubilé ses collègues mais assez pour confirmer les rumeurs qui circulaient déjà au sujet de la Garde : ils étaient des brutes et ne s’arrêtaient à rien. Tournant et retournant une phrase qu’il pourrait leur sortir, Scott choisit consciencieusement ses mots avant de les prononcer : « La vérité, c’est que quand ces gens débarquent dans les rues, il vaut mieux agir qu’objecter. » Ce n’était certainement pas avec ces mots qu’il parviendrait à rassurer les deux jeunes femmes mais Jaime l’avait clairement prévenu qu’elle n’accepterait aucun baratin. Ce n’en était pas un.

« C’est là », prévint alors Theresa en montrant une maison aux briques rouges. Poussant le portail qui mène à un petit jardin défriché, Theresa monte les quelques marches avant de s’arrêter devant la porte d’entrée. Elle marque une pause et se retourne vers Jaime. « Merci pour votre aide. » Puis son regard face celui de Scott : « Je ne sais pas ce que vous cachez mais sachez que personne n’est dupe. Ces manières de sauvages ne plaisent à personne. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne vous le fasse savoir. » Puis sur ces mots, elle disparut dans la maison et en referma la porte.

La suivant du regard jusqu’au bout, Scott se tourne finalement vers Jaime, l’invitant à prendre le chemin inverse qu’ils viennent de parcourir. Le jeune homme doit récupérer sa voiture. « Je ne peux pas répondre à toutes vos questions, j’en suis désolé. Tout comme les médecins ont leur secret professionnel, nous avons les nôtres. Nous ne faisons certes pas bonne impression avec ces démonstrations mais sachez que le stéréotype du Red Guard ne s’applique pas à l’ensemble des troupes. Mais ça évidemment… » Ce n’était pas le côté que le monde préférait connaître.


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Lun 22 Aoû - 15:32
« Il vaut mieux agir qu'objecter » ? Jaime ne voyait pas trop où il voulait en venir, mais garda le silence, comme lui l'avait gardé jusqu'ici pour lancer cette phrase totalement énigmatique à ses yeux. Difficile de trouver quoi lui répondre, quoi lui dire, elle préféré donc rester muette jusqu'à atteindre avec lui la petite maison de Theresa. La rouquine serait tranquille, bien que toujours travaillée et remuée par ce qu'elle venait de vivre en compagnie de deux inconnus complets. Jaime prit le temps d'admirer la maison, un sourire qui se voulait rassurant. Elle hocha la tête quand la jeune femme les remercia, avant qu'elle ne s'adresse à son voisin. Et si ses mots sonnaient comme une menace à peine camouflée, ils tintèrent aussi comme une vérité prophétique assez perturbante.

Les yeux de Jaime se posèrent sur Scott, les sourcils froncés. Comme pour observer sa réaction, lui qui n'avait rien articulé après ça en réponse. La porte se referma dans un claquement sec, et il l'invita simplement à reprendre la route en sens inverse.

« Je sais, répondit-elle simplement. J'ai vu. »

Scott avait pris la défense de Theresa, il avait fait en sorte qu'on les laisse tranquille, sur son jour de congés en plus de ça. Ne pas prendre part à ces rafles parce qu'on était pas de service était une chose, difficile de savoir désormais si, lorsqu'il l'était, Scott Summers y participait d'une manière ou d'une autre et comment il se comportait le cas échéant. Elle s'abstint cependant de lui dire ça, reprenant d'une voix plus douce :

« Tu ne vas pas avoir des problèmes avec eux en reprenant le travail ? »

Jaime avait conscience que le monde du travail pouvait être assez compliqué. Alors quand, en plus, on travaillait dans un environnement musclé, ou il était de bon ton de savoir rouler des mécaniques, et même de se montrer un peu trop dynamique pour se faire entendre, difficile de savoir comment les prochains jours au travail allait se dérouler. La petite brune, elle même, n'était pas certaine de ne pas recevoir une lettre de sa direction lui demandant des comptes sur sa journée shopping et sur l'intervention qu'elle avait faite pour sauver les miches d'une totale inconnue. Haussant les épaules, la jeune femme poussa un soupir :

« J'ai signé aussi un contrat de confidentialité. J'imagine que j'entendrais encore parlé de ces rafles au bureau et du pourquoi de ces actions, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle à son voisin avec une voix blasée qui en disait long sur ce qu'elle en pensait. Je me renseignerais en tout cas. On sera probablement amené à se revoir... »

Difficile de dire si c'était une bonne chose ou non. Dans les faits, Jaime savait qu'elle mettait les doigts dans un engrenage trop gros pour elle. Elle savait également que quelque chose ne tournait pas rond à Genosha, pas comme il le faudrait en tout cas. Sinon, pourquoi utiliser la force, pourquoi agir ainsi ? Que cherchaient-ils, surtout ? Que voulaient-ils cacher ? Elle n'était pas certaine que son job lui donnait vraiment accès à des dossiers sensibles, sensible comme cette affaire avait l'air d'être. Elle ne savait pas non plus si en parler à Tyler était une bonne idée, ou s'il faudrait garder tout ça sous silence. Elle avait néanmoins l'impression d'avoir agi pour le mieux. De là à ce que sa hiérarchie en dise autant... Il y avait un monde.
Croisant les bras sur sa poitrine, un nouveau soupir lui échappa :

« Est-ce qu'il faut donner du crédit aux rumeurs qui circulent à propos de Genosha ? Ça a l'air complètement dingue. »

Les rumeurs sur les rafles, sur les arrestations, sur ce qu'on faisait aux suspects qu'on traquait, sur ce qu'on essayait de cacher. Des individus avec des capacités pas ordinaires, des aptitudes au de ça de tout ce qu'on pouvait connaître. Sérieusement ?
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Mar 23 Aoû - 16:21


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
Les premières ombres de la nuit étaient tombées sur le centre-ville d’Hammer Bay. Les gens, sans doute déjà prévenus par un bouche à oreille rapide se pressaient pour rentrer chez eux, en priant de ne pas être embêtés. Certains portaient des affaires de travail, des sacoches, des sacs à mains. Ils traversaient la route au rouge, après avoir rapidement anticipés le non-passage des voitures. Scott avait abrité ses mains dans ses poches, les épaules droites mais le regard en oblique. Ses yeux ne s’attardaient plus sur sa voisine, Jaime, mais sur l’ennui et la couleur monotone du trottoir. Les rues étaient inhabituellement silencieuse, ne présentant ni jeux d’enfants ni commérages de voisinage. Même les rares mendiants repliés sur eux même au creux d’une marche protectrice s’étaient évanouis, cachés, invisibles au passage de la Garde. Son esprit vagabonda rapidement, s’attardant à peine sur cette pensée que qu’il avait pour les sous-sols de la ville que qu’il avait une fois parcouru aux côtés de Remy. L’image de la jeune fille que les deux amis avaient rencontrée était restée dans son esprit mais son nom déjà commençait à s’effacer de sa mémoire.

Scott espérait silencieusement que si la fillette était encore en vie, toujours se cachant loin des lumières de Genosha, elle ne soit pas découverte. Après réflexion, le jeune garde avait tiré cette rapide conclusion : elle était l’une des leurs. Et c’était pour cela qu’elle se cachait : elle savait ce qui arrivait à ceux qui ne le faisait pas. Elle avait pourtant été bien différente de ceux à qui il avait déjà fait face. Mais encore, si dans la Garde certains gardaient leur sang-froid et ne se laissaient pas guidés par ces abus de puissance, pourquoi ne pouvait-il pas y avoir également, dans cette population cachée des émergés, des êtres humains capable de faire le bien ? On leur attribuait le nom d’ « ennemi » mais personne ne cherchait vraiment à savoir qui ils étaient réellement.

« Tu ne vas pas avoir des problèmes avec eux en reprenant le travail ? » Scott sortit rapidement de ses réflexions, ayant besoin de quelques secondes avant de se remettre dans le contexte présent. Jaime avait gardait un ton plus calme, plus posé. Il lui en était reconnaissant. Peut-être comprenait-elle l’ampleur et la lourdeur des secrets que la Garde demandait de cacher, de porter. Ils en avaient déjà beaucoup sur les épaules, mais ici résidait le cœur, l’essence de tout ce travail que les soldats devaient fournir. « Ça devrait aller. » Scott ne savait pas mentir mais il connaissait par cœur les mots et les phrases qui permettaient aux gens de se sentir mieux avec eux-mêmes. Sans doute qu’il aurait le droit à une belle remise à pied de la part de Logan ou de Raven : lui soldat, s’était mis en travers un règlement de compte. Non ce n’était pas bon pour son dossier mais après ces sept dernières années passées à la Garde, il avait compris que malgré son statut, il ne pourrait pas toujours renoncer à son libre-arbitre. Soldat et muni d’une conscience. Pas le combo qui le rendait le plus obéissant, peut-être le combo qui le rendait le plus humain. « Tous les agents du SHIELD ont pour obligation d’en signer un, c’est comme ça. » Il y avait dans un casier sûrement encore le papier, vieux d’un peu moins d’une dizaine année sur lequel Scott avait apposé sa propre signature, le contraignant au silence. « Effectivement, il s’agit peut-être d’opérations de la Garde Rouge mais le SHIELD tire aussi et sans doute quelques ficelles. Ce qui est sûr, c’est que les rafles ne disparaîtront pas aussi rapidement. » « On sera probablement amené à se revoir... » Scott aquiesça. « Probablement. »

Les pas du duo continuaient de battre le pavé calmement, passant devant les dernières boutiques fermées avant le bar où tout avait commencé. « Est-ce qu'il faut donner du crédit aux rumeurs qui circulent à propos de Genosha ? Ça a l'air complètement dingue. » Scott chercha la juste réponse, s’en approchant à peine. L’idéal aurait été de ne rien dire mais le jeune homme savait ce qu’il faisait. « Et quelles sont les rumeurs dernièrement ? Mise à part celles sur la dernière conquête du Prince, je veux dire… » Mais il se doutait que Jaime ne parlait pas de ça. A vrai dire, Scott avait une idée très claire de ce qu’elle avait insinué : « Ne les ignorez pas. Mais encore, croire tout ce qui est dit… Ce serait de la naïveté. Il y a sans doute une explication derrière ces rumeurs. Mais il ne faut pas se faire trop d’illusions : on ne vit pas dans le monde qu’on pense, désolé. Vos affaires ne seront pas toutes réglées dans les règles de l’art ; mon rôle ne sera pas que de protéger le faible du fort. Peut-être qu'un jour il en sera autrement mais pour l'instant... »

La désillusion était parfois dure à accepter et il fallait mieux être prévenu. Ramenant la conversation autour d’un sujet plus prosaïque et moins lourd de conséquences, Scott lui demanda d’un ton nonchalant, abandonnant toute consonance grave dans sa voix : « Vous êtes un peu chargée, je peux vous déposer quelque part ? », dit il en ajoutant un geste vers sa voiture rouge toujours garée dans la rue d’en face.


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Mar 23 Aoû - 19:24
Ça devrait aller, disait-il. Mais Jaime n'en crut pas un mot, par instinct. Elle sentait qu'au fond de lui, l'homme à ses côtés doutait de ce qu'il disait. Qu'il n'y songeait pas réellement. Qu'il s'attendait probablement à avoir des nouvelles de ses collègues, ou de sa hiérarchie au moins. La petite brune le regarda un temps, avec la moue de celle qui se doutait qu'il venait de lui mentir. Car quand il s'agissait de connaître la vérité, la petite brune était la première à savoir l'entendre comme elle l'était. Et dans la voix de Scott, il y avait une pointe d'un dieu savait quoi, qui sonnait bizarrement à l'oreille fine de Jaime.

« Si jamais ça ne va pas comme il faudrait, mon bureau est au troisième étage, au bout du couloir. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour toi, mais sait-on jamais. Haussant les épaules, Jaime resta un temps silencieuse : Et Theresa, fit-elle avant de s'interrompre. J'espère juste qu'elle n'aura pas de problème. »

Pour ce qu'elle était, peut-être. Pour les rumeurs qui émergeaient, de ci, de là, auxquelles elle devait prêter l'oreille comme il lui suggérait, sans pour autant tout prendre pour argent comptant. Alors qu'il faisait de plus en plus sombre dans les rues, et qu'ils évoluaient dans une toute relative tranquillité, la petite brune écouta simplement les conseils de l'homme qui, sans confirmer ses suspicions, mis assez de formes dans son discours pour attirer la curiosité de la petite brune. Il y avait-il un lien... ? Elle n'osa pas poser la question, de peur de se prendre un vent, ou qu'il ne sorte les menottes et ne l'amène directement dans un hôpital psychiatrique.

Mais aux déclarations de l'homme, Jaime eut l'impression d'obtenir une sorte de confirmation sur ses doutes. Des impressions qui venaient parfois, tenaces, dissimulées à travers des fausses idées, derrière une fausse réalité. Comme si tous les accords de cette vie sonnait faux. Parfois, elle se surprenait à regarder son frère et à se demander si elle le connaissait vraiment. Elle avait l'image d'un autre dans son esprit, un autre homme qui n'était pas celui qu'elle chérissait. Elle se souvenait de rêves où il lui hurlait dessus, et elle voyait son reflet dans un miroir, les cheveux ébouriffés, le mascara coulant sur les joues, et une peur profondément ancrée dans sa chaire.

Ces images s'estompaient, mais le rêve revenait sans cesse. Comme si elle avait oublié un moment charnière qui l'avait forgé, elle. Et ces gens autour, à commencer par Tyler, Stephen, Steve, Nebula, maintenant Scott. Ils étaient autant des amis, des collègues, que des étrangers dans ce prisme qu'elle regardait parfois. Il y avait comme une zone d'ombre, un sentiment d'inconnu puissant qu'elle éprouvait en son sein sans pouvoir mettre des mots dessus. Mais la grande question était de savoir si elle était la seule à l'éprouver, ou si d'autres arrivaient à voir ce prisme. Sauf que ce doute là, elle était infichue de l'expliquer, de le traduire, de simplement le mettre en mot...

Et qui pour comprendre ? « Je rêve souvent que tout est faux. ». Qui, plein de bon sens, pourrait la regarder dans les yeux et lui dire « mais tout l'est, tu as raison. Ce que tu ressens est la vérité » ? Personne. Alors elle restait muette. « Avons-nous des raisons d'avoir peur d'être sur Genosha ? Est-ce qu'il y a un risque pour les habitants ou... enfin, ces rafles ne peuvent pas être juste une démonstration de force. Si les rumeurs disent vrai et que vous agissez ainsi, c'est pour une raison. La sécurité. C'est le mot qui revient. Mais est-ce une nécessité absolue, selon toi ? » Elle le fixa droit dans les yeux, avant d'esquisser un sourire et regarder sa voiture :

« Je suis venue en voiture aussi, elle n'est pas loin, fit-elle en regardant au bout de la rue. Si tu peux me conduire jusqu'au parking, ça serait l'idéal. »

Elle eut un petit rire :

« Désolée, je pose beaucoup de questions et ce n'est pas très joyeux mais... C'est la première fois que j'assiste à ça. Et c'est... Perturbant. Devoir démêler le vrai du faux, faire le tri entre toutes les rumeurs et les ouïs dire, quand on veut juste bien faire les choses, quand on veut juste que tout aille bien pour tout le monde... Elle marqua une pause en reprenant son souffle, doucement. Ces histoires sur des gens, qui ont des habilités, ces bizarreries, ces... Ouais. C'est ce monde entier qui est bizarre en fait. Y'a comme quelque chose qui ne tourne pas rond ici bas. »

Soudainement, dans ce monde accordé à la corde près, une note sonnait faux.
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Sam 3 Sep - 22:08


reminiscence ?.
Theresa & Scott
 
La rencontre entre Scott et Jaime n’avait pas commencé de la meilleure manière. Il s’était moqué de faire bonne ou mauvaise impression à première vue : il avait juste eu des comptes à régler avec ses collègues. Il s’était interposé, avait soulagé sa conscience d’un poids supplémentaire qu’il aurait probablement porté plus longtemps s’il avait agi autrement. Puis il avait gardé le silence face aux questions que lui avait posé Jaime, avait été très évasif quand il avait laissé échapper des indices sans importances. Le monde avait tellement besoin d’explications et de réponses que ne pas les mettre à sa portée aurait pu contribuer à son étoile en moins. Mais il avait donné sa parole et sans être de service ce soir, il connaissait les façons d’agir en public, les choses à répondre à ceux qui ne savaient pas. Celles à omettre. Les sujets à éviter se comptaient sur les doigts d’une seule main : les émergés, les pouvoirs, la prison. Il avait eu peur au début de plonger directement, la tête la première dedans. Mais il avait été honnête, avait sorti la bonne excuse ─ la seule valable vraiment ─ et avait réussi à en apprendre un peu plus sur Jaime.

Là encore, la rencontre aurait pu être plus amicale. Il avait d’abord douté. Le SHIELD : profession qui poussait à la confiance quand on y était, la couverture idéale pour toute personne intéressée d’en apprendre plus sur les secrets de Genosha. Elle avait réussi à le convaincre et bien qu’il parlait sans donner de faits concrets, Scott se sentait un peu soulagé. Depuis des années il aurait aimé lancer quelqu’un sur le sujet mais les personnes autour de lui n’étaient pas prêtes à entendre ses doutes. C’était un sujet sensible à la Garde et après quelques essais ratés, il avait laissé tomber. Il aurait aimé en parler à Emma mais elle aurait posé des questions supplémentaires, aurait voulu tout analyser… Ce n’était pas ce que Scott cherchait à provoquer. Il voulait juste se rassurer et se dire que ce n’était pas juste lui qui avait ce mauvais pressentiment en se réveillant le matin. Que ce n’était pas juste lui qui doutait du système par lequel ils étaient gouvernés. Que quelque chose de plus grand, quelque chose d’une envergure qu’il n’imaginait même pas tramait au-dessus de leur tête. Mais qui aurait voulu y croire ? Il n’allait pas se lancer dans des recherches mais il voulait juste savoir. Savoir qu’il n’était pas seul. Scott remercia Jaime pour son soutien. Il lui avait pourtant dit que tout allait bien se passer mais elle avait voulu insister. « Ca devrait bien se passer pour elle également. », compléta-t-il en parlant de Theresa. Ce n’était pas une promesse mais Scott y veillerait.

Au son de la voix de Jaime, Scott leva la tête. Il la regarda en se demandant surtout pourquoi est-ce qu’elle posait ces questions. « Je ne vois pas pourquoi on devrait avoir plus peur d’être sur Genosha que quelque part d’autre sur la planète. Les rafles, disons juste qu’elles servent au célèbre proverbe : il vaut mieux prévenir que guérir. » Evidemment que non, ces rafles n’étaient pas juste des démonstrations de force : les nouveaux émergés étaient repérés, et emmenés. Pas que le processus reflète une parfaite logique pour Scott ─ le jeune soldat n’y prenait aucun plaisir ─ il n’avait pas eu son mot à dire sur ce qui se passait. Il s’agissait d’ordres qui venaient d’en haut. Tout en haut, plus haut que Logan et peut-être même le SHIELD. « Les gens se plaignent peut-être des rafles mais ne rechignent pas le fait de se sentir en sécurité en rentrant chez eux le soir. » Les actions étaient aussi contradictoires que la façon dont les gens pensaient.

Le ton de la conversation s’allégea un peu mais Scott ne se détendit pas pour autant. Les questions que Jaime avait posées continuaient de le faire réfléchir. Il se sépara de ces pensées pendant quelques secondes, acceptant avec plaisir et courtoisie d’avancer Jaime de quelques longues minutes de marche. Ils traversèrent la rue peu encombrée et l’Audi rouge fut déverrouillée. Scott se glissa au volant, attendant que Jaime s’installe dans le siège passager à côté. C’est elle qui enchaina la conversation, faisant la transition avec un petit rire. « Désolée, je pose beaucoup de questions et ce n'est pas très joyeux mais... C'est la première fois que j'assiste à ça. Et c'est... Perturbant. Devoir démêler le vrai du faux, faire le tri entre toutes les rumeurs et les ouïs dire, quand on veut juste bien faire les choses, quand on veut juste que tout aille bien pour tout le monde... » « Ça peut se comprendre. Le choc de la désillusion, ce n’est pas toujours facile. Parfois, on ne peut pas toujours faire exactement ce qu’on avait envie. Parfois il faut faire ce qui est nécessaire. » « Ces histoires sur des gens, qui ont des habilités, ces bizarreries, ces... Ouais. C'est ce monde entier qui est bizarre en fait. Y'a comme quelque chose qui ne tourne pas rond ici bas. » Ce fut au tour de Scott de sourire. « Bienvenue sur Genosha », dit-il ironiquement. Elle n’avait pas tort sur toute la ligne mais les réponses que pouvaient donner le Garde étaient limitées. « Tu devrais être fixée rapidement sur certain point en travaillant au SHIELD. C’est la Garde qui récolte les mauvais gros titres mais je ne pense pas que le SHIELD soit l’immaculée conception non plus. »

La voiture s’arrêta près du parking que la jeune femme avait désigné. « Ne perds pas la raison en essayant de découvrir tout ce qui se trame sur cette île mais ne laisse pas échapper une coïncidence qui n’en est pas une. Tu feras un très bon agent. » Scott accentua ses dires par un hochement de tête et une expression sincère sur son visage. Puis d’une voix plus habituelle, fini : « Bonne soirée ».


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Sam 3 Sep - 23:07
Ces dissonances avaient probablement un impact quelque part. Elle ne pouvait pas être la seule à les percevoir, à les entendre, toutes ces notes qui sonnaient faux. Au fond, Jaime était persuadée que les choses changeraient, qu'elles viendraient à évoluer, forcément... Mais à écouter Scott, à côté d'elle, elle ne savait plus bien où donner de la tête sur l'instant. Il paraît de choc de la désillusion, et c'était ça, oui. C'était pile ça. Il avait tapé juste avec cette expression, et elle qui restait troublée, songeuse, juste à côté de lui, à ne pas savoir où donner de la tête pour démêler le vrai du faux...

Alors choc, c'était un petit mot. Désillusion, c'était en de ça de tout. Elle remettait en question bien des choses sur le moment, des choses qui lui semblaient acquises pourtant, et qui ne l'étaient absolument pas finalement. Que dire ? Jaime doutait, se questionnait, évidemment, et elle le ferait jusqu'à trouver un peu le sommeil ou quelqu'un a qui en parler. Ça viendrait. Peut-être que d'ici trois jours, elle perdrait cette inquiétude, et qu'elle reviendrait comme une vague vers elle quelques jours plus tard. Sûrement. C'était toujours ainsi que ça se passait.

Mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander si, ce qu'elle faisait au SHIELD, était vraiment si utile que ça. Comme le disait Scott, le SHIELD était au courant de cet état de fait, au courant de ce que ça impliquait, loin d'être blanc comme neige, ni la pucelle tombée de la dernière pluie. Du coup, elle s'interrogea : est-ce que, ce qu'elle allait entreprendre pour ramener la paix dans le monde, du mieux qu'elle le pouvait, aller vraiment être utile ? Ne se trompait-elle pas de voix en agissant ainsi ?

Ils arrivèrent près du parking, et la petite brune se tourna vers son voisin. Il la rassura à sa manière, lui disant qu'il ne fallait pas perdre la raison en essayant de découvrir tout ce qui se tramait sur cette île, mais à la fois ne pas se montrer crédule au point de croire à toutes les coïncidences. Elle prit bonne note de ça. Surtout de sa dernière déclaration, de la certitude dans sa voix quand il lui souffla qu'elle ferait un très bon agent. Difficile de savoir si c'était, en soi, une bonne nouvelle. Pour l'instant, Jaime se disait juste qu'elle ferait au mieux pour le plus grand nombre...

« Rentre bien, lui souffla-t-elle d'une voix douce en lui lançant un sourire. Et merci. »

Elle descendit de la voiture et laissa Scott s'éloigner. Elle n'allait pas s'arrêter d'y songer tout de suite, mais ne se rendrait pas folle pour autant. Les réponses viendraient en leurs temps, si elle allait les chercher un petit peu. Un jour, la vérité éclaterait simplement, et il n'y aurait plus à s'en faire. Tout prendrait sens, absolument tout...

Même si sur l'instant, Jaime n'était pas au fait de ce que ça ruinerait pour elle.
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