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Try again - Jennifer
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 6 Avr - 14:58
C'était bizarre, cette sensation. Très étrange. Matt n'avait su y mettre des mots dessus, un peu confus à ce sujet pour tout dire. En tension sur sa chaise, une boite entre les mains qu'il tenait fermement posée devant lui, l'homme attendait avec une certaine impatience l'entrée de celle à qui il venait rendre visite. Des semaines qu'il n'avait pas eu l'occasion de la voir, et plus simplement, de lui parler. Ses appels à l'Alpha House et les retours de ses amis n'avaient, jusqu'ici, pas été particulièrement plaisant. Jusqu'à ce qu'on lui fasse savoir qu'elle était réveillée, enfin.

Pour autant, Matt n'avait pas fait la route jusqu'à la quarantaine. Il avait hésité, cinquante fois au moins, se demandant si elle accepterait de le voir. Ou si elle lui en voulait. Ou s'il méritait seulement de la côtoyer après ce qu'ils avaient traversé tous les deux durant la prise d'otage. Et elle, qui s'en était bien plus mal tirée que lui. Dire qu'il s'en voulait toujours été un euphémisme. La culpabilité l'avait gardé chez lui, durant quelques semaines supplémentaires avant que Foggy ne lui passe un savon mémorable à ce sujet.

D'une certaine manière, son meilleur ami lui avait fait prendre conscience que, au-delà de la simple employée qu'il pensait voir en Jenn, elle était une amie. Et probablement plus encore. Foggy lui prêtait souvent un talent pour voir les jolies personnes, les plus aimables, mais aussi pour ne pas savoir les garder. A ses yeux, sa relation avec Cameron avait été un miracle, mais un miracle attendu et apprécié. Comme quoi, il était capable d'affection, sur le long terme. Et les mots de son ami avait fini par faire vibrer une corde en lui. Sensible. Profonde. Qu'il avait tâché d'ignorer pourtant.

« Tu la regardes comme tu regardais Cameron à vos débuts ! » Lui avait-il dit. « Tu parles d'elle comme s'il n'y en avait pas d'autres sur cette foutue planète et t'es pas capable de lever ton cul de derrière ton bureau pour aller la voir ?! » Tu exagères, eut-il envie de lui rétorquer. « Non, j'exagère pas ! Ferme la Matt et écoute moi un peu ! »  Mais j'ai rien dit. « Tu dis rien, tu fais rien, JUSTEMENT c'est ça ton problème ! T'es peut-être un féroce avocat, l'un des plus talentueux de ta génération, mais quand c'est vraiment important pour toi t'es juste lâche et incapable ! »

Il avait raison. Alors, si Matt se trouvait dans cette salle de visite aujourd'hui, il n'était pas bien sûr de si c'était pour se prouver à lui, ou prouver à Foggy, qu'il avait tort. Tort sur quoi ? Sur sa lâcheté supposée, ou peut-être seulement sur les sentiments qu'on lui prêtait à l'égard de Jennifer. De la tendresse certes, de l'affection probablement, mais probablement pas plus... Pas vrai ? Alors, quand une silhouette apparut enfin à la porte menant vers les chambres, accompagnée d'une infirmière, qu'il capta ce regard d'un bleu glaçant, cette peau pâle qui n'avait pas vu le soleil depuis un moment, qu'il vit ces longs cheveux d'un noir profond tomber en cascade sur ces épaules couvertes d'un gilet léger...

Il ne put s'empêcher de sentir son cœur s'emballer, et se mettre debout pour lui faire signe. « Jenn ! » L'appela-t-il, dans l'espoir qu'elle le remarque et qu'elle ne voit que lui. Pourquoi ? Pourquoi avait-il cette envie d'enfant d'être la seule chose importante à ses yeux ? Il se sentit bête sur le moment, alors qu'elle s'approchait de lui avec un air indescriptible terminant de le rendre plus nerveux encore. « Comment tu vas, tu... » L'infirmière l'interrompit d'un regard lourd et d'un raclement de gorge. « Ah... C'est vrai. »

L'avocat hocha la tête et commenta en tirant un calepin de sa poche : « Je vais écrire, t'en fais pas. » L'infirmière les laissa finalement et il se pressa d’annoter sur sa feuille, aussi vite et lisiblement qu'il le pouvait. Imperceptiblement, ses mains tremblaient d'anxiété et d'excitation. Il était comme un petit garçon devant son crush du moment. Encore un peu et il pourrait se mettre à lui tirer les tresses juste pour obtenir son attention et son affection. Heureusement que depuis l'époque de la cour de récréation, Matthew avait grandi et appris à séduire les filles...

Quoique devant Jenn, toutes ses méthodes, ses petites qualités, ses belles paroles, étaient comme envolées. Il était simplement désarmé, faute à la situation, au temps et à son regard pénétrant qui le laissait sur le carreau. Faisant glisser son carnet vers elle, l'avocate put lire d'une écriture incertaine :

Citation :
Tu vas bien ? Tu t'ennuies pas trop ?
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Dim 9 Avr - 16:29
Try again


Toute ankylosée, je tente vaguement d’étirer mes jambes sans que le résultat soit très probant. Je sens à la façon dont le matelas sur lequel je suis assise bouge que cela fait rire Pietro. Alors, je me retourne, grimaçant à cause de mes nombreuses côtes non ressoudées, et lui donne une tape sur le ventre ce qui le fait rire à nouveau. Enfin, je suppose que ça le fait rire parce que je ne l’entends pas rire. Comme je n’entends rien depuis un bon moment. Comme le reste de la pièce est silencieuse, je capte un léger bourdonnement que j’identifiais comme son rire. Son rire me manquait. Pas que le sien d’ailleurs. Le rire de Carol me manquait, celui de Bruce que j’étais pas spécialement sure d’avoir vu sourire depuis mon réveil, le rire de Peggy… et le rire de Matthew. Enfin y avait pas simplement le rire de Matthew qui me manquait. Matthew me manquait. Il était la seule personne qui n’était pas venue me voir depuis que je suis ici. De façon général, après mon réveil, j’avais eu l’impression que y avait un défilé de personne sans interruption. Faut dire que j’avais passé plusieurs semaines inconsciente alors, je comprenais qu’ils avaient été impatients de me voir. Tout le cabinet était venu me voir d’ailleurs. Gabriel m’avait même ramené des dossiers, preuve qu’il savait bien qui j’étais. Tout le monde sauf Matthew. Et ça m’attristait d’une certaine manière. Mais j’essayais de ne pas trop m’y attarder. Je finirais bien par revoir Matthew de toute manière. Je me redressais sur le lit et me reculais. Je sentis Pietro m’attrapais le bras et je me laissais aller jusqu’à ce que je me trouve dans ses bras. Je lui tends le carnet de note que je gardais toujours à proximité. Je sentais que ça le démangeais de parler. Ca démange tout le temps Pietro de parler. Un vrai moulin à paroles ce garçon. Bon, je ne suis pas forcément mieux même si je parle assez peu dernièrement. Je le regarde écrire sur le papier et l’attrape de ses mains dès qu’il s’arrête. « Tu devrais aller te reposer ». Je grogne. Bah quoi ? Je m’entends pas parler si bien que je ne sais même pas ce que je dis. Je trouve que m’exprimer avec ce genre de son est tout à fait pratique. Mais il a surement raison dans le fond. Rien faire c’est fatiguant. Ou alors, c’est être toute cassée de partout qui fait que je suis fatiguée. Il parait, comme me l’a très longuement expliquer Bruce à de très nombreuses reprises, que guérir prend du temps et de l’énergie. Et je dois avouer que de mes souvenirs c’est fatiguant. Je finis par me redresser et après avoir déposé un baiser amical sur le front de Pietro je sors de sa chambre pour rejoindre la mienne. Je m’appuie sur les murs quand je vois une infirmière arriver. Non, je ne demanderais pas d’aide, pas la peine de me regarder comme cela. Mais elle se dirige simplement vers moi et me montre une feuille sur laquelle elle a écrit tout en me lisant la phrase en articulant prudemment. « Une visite pour vous. » Je hausse un sourcil avant de suivre silencieusement l’infirmière. Ayant compris qu’un de mes proches est venu me voir, j’arrête de m’appuyer sur les murs pour ne pas inquiéter la personne qui me rend visite. Je passe les portes de la pièce des visites et tout de suite il y a cette sorte de bourdonnement que je n’entends pas vraiment mais qui fait vibrer ma cage thoracique. Je cherche du regard mon visiteur quand je le vois. Il est debout, un grand sourire au lèvre, et me fais signe. Et moi, je reste immobile. Matthew. Matthew est venu me voir enfin. J’entends mon cœur battre plus fort et plus irrégulièrement. Il est venu me voir. Il… Inspire grandement Jennifer. Oups, les côtes… Je m’approche lui et il commence à parler avant de se stopper. Je n’ai pas entendu ce qu’il a dit mais je comprends tout de suite ce qu’il demandait. Je fais simplement signe à l’infirmière de partir. Je le regarde noter sur le papier ce qu’il voulait me dire avec une certaine… impatience ? fébrilité ? Je l’avais jamais vu écrire comme ça et je l’avais souvent vu écrire au travail. J’attrape le carnet et souris en voyant les questions. Ca va. Enfin c’est ce que je crois dire parce que j’entends à peine ma propre voix. Je l’entends pas beaucoup plus qu’en simplement prononçant mentalement ce que je dis. Prise d’une soudaine inspiration, sachant bien que je pourrais retranscrire par écrit ce que j’ai à dire, je contourne la table sur laquelle Matthew s’est installé. Puis, je le prends dans mes bras. Je glisse doucement mes bras autour de son cou pour l’attirer vers moi. Je me soulève sur la pointe des pieds et l’embrasse sur la joue avant de simplement le serrer contre moi. Je le sens d’abord surpris puis il se détend et m’enlace, bien heureusement pour moi sans serrer. Je finis par me détacher de lui et je récupère le carnet que j’avais posé sur la table en arrivant. Je note qu’il avait pensé à en prendre un lui aussi. Je souris en écrivant, d’une écriture encore pas très nette à cause de mes douleurs. « Merci ». Je pense qu’il comprendra sans mal que je le remercie d’être venu. Je me décide rapidement à m’asseoir. Rieuse, j’écris à nouveau sur mon calepin. « Désolé pour la tenue mais le tailleur c’est pas trop le style par ici ». Je le lui tends en riant silencieusement. Il faut dire que j’ai un pantalon en lin et un gilet en coton sur un tee-shirt blanc. Rien de très classe. Rien que je mettrais pour aller travailler quoi. Reprenant encore mon carnet, je note une nouvelle phrase. « Et toi, ca va ? Foggy a pas voulu me dire si tu as été blessé. »
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Dim 9 Avr - 16:33
Elle était là. Matthew ne savait pas ce qu'il y avait de plus fascinant que de l'avoir en face de lui, maintenant, tout de suite. Et s'il avait déjà été désarmé par le charme d'une femme, jamais il ne s'était senti faible face à l'une d'elle. Jenn avait cette faculté indicible de le laisser sur le carreau d'un regard ou d'un sourire. Un mot d'elle, et il aurait pu disparaître pour lui ficher la paix définitivement. D'ailleurs, il ne s'attendait qu'à une chose alors qu'il sentait sa gorge se serrait à mesure qu'elle s'approchait : Qu'elle lui demande de partir, ou qu'elle refuse de le voir.

Mais elle allait bien, et elle acceptait de lui parler. Plus encore : A la place d'exiger son départ, l'avocat eut la surprise destabilisante de la voir se rapprocher de lui, et de finalement le prendre dans ses bras. Sur l'instant, il se demanda ce qu'il se passait, ce qu'il avait bien pu faire, s'il devait réagir. Puis les lèvres de Jennifer sur sa joue vinrent chasser toute appréhension, et l'homme laissa tomber son anxiété en lui rendant son étreinte. Un peu maladroitement, et toute en douceur, il la serra contre lui en plongeant son nez dans ses longs cheveux noirs qu'il huma pour s'en imprégner.

Pour le coup, il aurait presque voulu la retenir contre lui, si ça n'avait pas paru totalement déplacé. La relâchant à contre-coeur, Matthew la laissa s'installer en face de lui, et à peine eut-elle le temps de poser le bras sur la table qu'il revint chercher le contact, comme pour être sûr qu'elle existait toujours. Effleurant de deux doigts la peau du dos de sa main, de sa paume son gilet en coton qu'elle s'excusait de porter, l'homme se contenta d'un sourire qui ne se plaignait pas du tout de la voir si normalement habillée.

Il ne put la quitter des yeux, une lueur enfantine dans le regard alors qu'il la couvait d'une tendresse rare chez lui. Et quand Jenn lui retourna la question, l'avocat s'empressa d'annoter sur le carnet quelques mots qu'il fit glisser jusqu'à elle :

Citation :
Juste des égratignures.

Quand elle termina de lire, il lui montra ses deux doigts, légèrement courbés, qu'il avait brisé durant la prise d'otage. Si Matthew n'avait plus ses atèles, il ressentait toujours une raideur dans les articulations qui le gênait quand il tenait quelque chose dans sa paume. L'impact psychologique de tout ça avait été, pour lui, plus important que les heurtes physiques. En fermant les yeux, c'était le déclic du percuteur qu'il entendait, et le canon glacé contre son front qu'il ressentait. Tout en se disant que cette impression n'était ni anodine, ni si inhabituelle que ça en fin de compte. Il n'osa pas s'en plaindre. Jennifer avait échappé à pire que lui.

Rapidement, il écrivit quelques mots sur sa feuille. Entre les hésitations et les ratures, il parvint à glisser vers elle des excuses qu'il avait aux bords des lèvres, mais qu'elle n'aurait pas pu entendre dans son état :

Citation :
J'aurais du venir te voir plus tôt mais j'ai été Pardon, j'avais peur que tu m'en veuilles de tout ça. Enfin... ça n'excuse pas ma bêtise, j'aurais du être là pour toi plus tôt, c'est ce que font les amis.

A Jenn, il adressa un sourire contrit. Peinaud de ne pas avoir su tenir son rôle, comme le lâche que lui reprochait d'être Foggy. Au fond, il avait eu raison de lui balancer tout ça à la figure. Car désormais, même en sentant son cœur s'emballait, sa respiration s'alourdir, il avait conscience des regrets qu'il aurait pu ressentir s'il n'avait pas fait le déplacement pour la voir. Trop de flous, trop d'incertitudes, sur les sentiments qu'il éprouvait à propos de tout ça. Tout. Mais surtout d'eux. Et d'elle.

Citation :
Quand tu seras autorisée à sortir, je me ferais pardonné. Tu aimes toujours les gateaux pas vrais ? Et le café ! Foggy a fait changé la cafetière, on en a une toute neuve qui n'attend que toi !


ça n'était pas Foggy qui avait fait ça, mais lui qui s'était procuré une cafetière italienne miraculeuse en attendant le retour de Jennifer au bureau. Matthew se racla la gorge, tenant toujours son stylo entre ses doigts qu'il agita, avant de le passer à la brune pour qu'elle puisse répondre. Ça devait lui faire étrange de ne plus entendre. Cette cecité, même passagère, avait le don de déranger les perspectives bizarrement. Même s'il n'en avait pas conscience et s'il ne comprenait pas pourquoi, l'homme se sentait incroyablement proche d'elle sur le moment. Comme si elle partageait avec lui quelque chose qu'il avait d'intimement enfoui en lui.

Citation :
Gabriel t'a amené ce qu'il fallait pour que tu t'amuses ? Tu as besoin de vêtements, de dossiers ou... Je sais pas, un truc en particulier que je pourrais te ramener ?
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Dim 9 Avr - 16:36
Try again


Je ne sais vraiment ce qui m’a pris. Mais en voyant Matthew dans la salle de visite, j’avais senti mon cœur s’emballer. Et j’avais l’impression que mon cerveau avait été déconnecté. Parce que je n’avais pas réfléchi. J’avais juste contourner la table pour m’approcher de Matthew, l’embrasser sur la joue et le prendre dans mes bras. Je savais pas pourquoi mais je ne regrettais pas une seule seconde. Sentir son parfum, sentir la vibration de son cœur qui vibrait contre ma poitrine, sentir ses bras se serrer doucement au tour de moi… c’était… je savais même pas quel mot utiliser pour décrire la sensation de chaleur qui se répandait en moi. Je me sentais soudainement beaucoup mieux. Comme si ma fatigue et mon stresse avaient disparu. Comme si… Matthew était là. Il était beaucoup plus qu’un simple visiteur. J’en perdais mes mots… Moi Jennifer Walters, avocate du barreau de Genosha connue pour sa verve en plaidoirie, je perds mes mots. Comme une adolescente et je trouve cela tout aussi ridicule que quand j’étais adolescente. Néanmoins, je finis par revenir vaguement à la raison et me reculer. D’ailleurs, même si la présence de Matthew me la faisait oublier, ma fatigue était encore présente. Si bien que j’allais m’asseoir directement sur une chaise pour ne pas faillir. J’avais pas envie d’inquiéter Matthew. J’avais pas envie qu’il me voit vaciller ou pire m’évanouir. Il s’assoit à la table aussi et je lui souris, faute de pouvoir réellement communiquer autrement. Je sens sa main se poser sur la mienne, toucher le tissu de mon gilet et je sens aussi mon visage rougit un petit peu. Je souris et d’un pouce timide je caresse vaguement sa main. Heureusement pour moi, pour une fois, je peux cacher mes rougeurs en baissant simplement la tête pour écrire de ma main libre sur le petit carnet. Très rapidement, après l’avoir rassuré ou du moins essayer de le rassurer sur mon état de santé, je lui demande comment lui va. Parce que j’avais cru que j’allais étrangler Foggy de mes propres mains quand il avait refusé de me dire si Matthew avait été blessé. Soit disant que je n’aurais qu’à en discuter moi-même avec un Matthew qui ne venait pas me voir à ce moment-là. Tu parles. Moi je m’inquiétais tellement… Mais là, il avait l’air d’aller pas trop mal. Je lis… juste quelques égratignures ? La main qu’il lève pour me montrer deux doigts semblent dire que c’était un peu plus que cela. Je fronce les sourcils et doucement l’attrape dans la mienne. Je fais bien attention, de peur de lui faire mal si jamais je la serre dans la mienne. Je me contente de la tenir doucement et de lui rendre quand il recommence à écrire. Je le vois raturer ce qu’il écrit et je tremble légèrement. Bizarrement, j’ai peur de ce qu’il va dire. Je sais pas du tout et… j’en sais rien. C’est pas logique. C’est la famille surement. J’attrape le carnet qu’il me tend et lis les phrases d’une écriture moins certaine que ce que je lui connais habituellement. Il avait peur que je lui en veuille ? J’ouvre de grands yeux en lisant ça avant de rougir de peur d’avoir pu donner à un moment cette impression. A la fin, toujours rouge, je souris et écris sur mon propre carnet rapidement. « Je suis heureuse que tu sois venu. » Tout en lui montrant le texte je le prononce, sans savoir si ce que je dis est bien ce qui est écrit. Je reprends le carnet. « Je vois pas pourquoi je pourrais t’en vouloir. » Je souris et reprend sa main dans la mienne, celle qui est pas blessée que je sers un peu plus fort. Aussi fort que mon absence de force actuelle me permette on va dire. Il parle de quand je suis autorisée à sortir et je fais une petite grimace. S’il savait… qu’on ne sait pas quand on sortira. Que de toute manière, je serais pas en état de reprendre le travail pendant un moment. Mais bon… je dis rien et je rougis plutôt quand il parle de se faire pardonner. J’ai hâte que tu te fasses pardonner. Bon soyons honnête ? Je n’ai même pas conscience de dire ça. Parce que je n’entends pas ce que je dis et que la présence de Matthew et l’idée qu’il se fasse pardonner court-circuite un peu mon cerveau. C’est pour ça que je ne comprends son air surpris. J’attrape le stylo et je note sur ma feuille simplement. « Gâteau ok. Café ok. Et dis merci à Foggy. » Je le regarde jouer avec son stylo en me mordant la lèvre. J’avais déjà dit à quel point c’était gênant de ne rien entendre ? De ne pas réellement pouvoir parler du coup ? Parce que là j’avais envie de lui poser pleins de questions sans savoir lesquels. J’avais envie d’entendre sa voix. Je savais que sa voix posée et grave me rassurait. Je le savais parce que parler à Matthew juste avant d’entrer dans le tribunal était la méthode la plus efficace que je connaissais. Plus encore que Bruce me causant de physique nucléaire. Je regarde la feuille qu’il me tend et je secoue la tête de gauche à droite. « C’est bon. Je dirais pas non à du boulot mais j’ai pas le droit. Mais je veux bien de la compagnie. » En vrai j’avais de la compagnie. Vu qu’il y avait plus d’une vingtaine d’infectés, j’avais de la compagnie. Et entre ceux que je connaissais avant et ceux dont j’ai eu la chance de faire la connaissance malgré la situation. Mais bon, les conversations de groupes c’était pas bien facile actuellement. Et surtout j’avais envie de compagnie qui change un peu du coup. J’avais envie de voir les personnes qui me manquaient. Et comme me l’avait fait avouer, sous la torture des chatouilles Pietro, Matthew faisait partie de ses personnes qui me manquaient horriblement.
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Dim 9 Avr - 17:06
Sentir la paume de Jennifer contre ses anciennes fractures lui fit un drôle d'effet. S'il n'avait plus mal depuis longtemps, s'il ne ressentait qu'une gêne partielle lorsque ça lui prenait, la sensation qu'il éprouva sur le moment alors qu'elle tentait de le panser était aussi fulgurante qu'étrange. Il avait l'impression d'avoir un nœud dans la poitrine, comme la peur d'un adolescent qui voit son béguin lui rendre ses faveurs. Est-ce que c'était ça ? La tendresse qu'il y avait entre eux, aujourd'hui, était inédite. Ils s'étaient souvent fixés avec complicités, Jenn avait rougi maintes fois de ses traits d'esprits, par gêne ou par timidité.

Mais là, c'était différent. Il le savait, il le sentait. Matt n'était pas né de la dernière pluie, il avait eu le temps de connaître les femmes. Et même si Jennifer était au-dessus du lot d'après lui, comme un idéal inaccessible qu'il ne pouvait risquer de perdre, il savait qu'elle éprouvait de l'affection à son égard. Et ça lui faisait chaud au cœur de le sentir. Ça le rendait plus chose encore que si ça avait été de la part de Karen, de Claire ou de Christie. Pourquoi ? Parce que c'était elle. Aussi simpliste que ça pouvait être, facile même de le dire ainsi, c'était Jennifer.

Et Jennifer était heureuse de le voir. Ne voyait pas pourquoi elle lui en voudrait. Il baissa les yeux, tirant le calepin à lui pour venir lui expliquer les raisons de tout ça. Oh bien sûr, il savait que c'était absurde, et pour autant, il ne pouvait pas faire autrement que de se sentir coupable. Il aurait voulu s'abstenir de lui proposer cette sortie. Profiter d'un autre événement pour tenter de la faire rire et de lui faire plaisir. Il s'était dit que l'ouverture du pégasus et sa passion pour les gateaux était une occasion particulière à partager avec elle. Il s'en mordait les doigts désormais...

Citation :
En t'amenant au Pegasus, je voulais te faire plaisir. Je voulais que tu passes un bon moment, et j'aurais du être là pour toi.

Le stylo sur le papier produisait un son tout particulier qu'il était capable de percevoir. Il en ressentait les vibrations, le contact intime que ça produisait. L'échange qui se créait entre eux par ce biais. Des mots qui resteraient, qu'ils pourraient relire et garder pour eux.

Citation :
Je sais pas... Je ne voulais pas que quelque chose comme ça t'arrive.

Sans doute parce que sa culpabilité était grotesque, il ne voyait pas comment l'expliquer à Jennifer. Elle ne comprendrait probablement pas, comme Foggy et Karen n'avaient pas compris l'enfermement qu'il s'était infligé pour se punir lui-même des conséquences de sa légèreté. Il ne s'interrompit dans son texte que lorsqu'il entendit la voix de Jennifer. Comme si tout ça n'était pas tout à fait réel, mais que c'était venu effleurer ses tympans délicatement. Matt releva ses yeux sombres vers elle, sans pouvoir cacher son étonnement. L'avait-elle vraiment dit, ou était-ce seulement un mirage ?

Il esquissa alors un sourire, regardant ses réponses, sans trouver quoi ajouter. Elle voulait bien de la compagnie, et il était tout disposé à lui en donner. Si le temps de visite n'était pas limité, probablement qu'il passerait sa journée assis en face d'elle à lui écrire ! Il y eut un silence entre eux. Un instant de flottement où ils ne parvinrent pas à écrire, juste à se regarder en souriant. Matt attrapa finalement son crayon, et le posa sur sa page. S'il se sentait autant coupable, c'était parce que sortir avec Jennifer avait été son plaisir coupable :

Citation :
Je crois que je te dois d'être honnête.

Il fit glisser la page jusqu'à elle, et lui demanda d'un signe de la main d'attendre qu'il rédige. Ça pouvait prendre du temps, de trouver les bons mots, les bonnes tournures, pour être clair. C'était d'ailleurs la première fois qu'il se confiait à une personne de la sorte.

Citation :
Si je t'ai invité à sortir ce soir-là, c'était pour passer un bon moment en ta compagnie. Ce n'est pas très professionnel, je sais. C'est... Compliqué à expliquer. Mais après tout ça, je me suis fait beaucoup de soucis pour toi, et j'ai eu peur de te perdre... Pas en tant que collègue. Ce n'est pas en tant qu'employée que tu me manques. Tu es plus qu'une excellente avocate, une collègue talentueuse et une amie. Je tiens beaucoup à toi, Jennifer.

En biais, il écrivit :

Citation :
Vraiment beaucoup.

Il appuya ces deux derniers mots, rajoutés à la va-vite sur sa feuille, en cherchant le regard de la brune après sa lecture. Restait à voir si elle comprenait mieux que lui ce que ça voulait dire.
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Dim 9 Avr - 20:01
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Je dis à Matthew qu’il n’a pas de raisons de s’en vouloir… enfin j’écris à Matthew qu’il n’a pas de raison de s’en vouloir parce que même si je voudrais lui dire j’ai un peu de mal. Mais du coup, je lis comme je peux ce que j’ai écrit, espérant que ma voix ne va pas trop ressembler à rien et que ma bouche va bien articuler les bons mots. Je le vois baisser les yeux et je dois me retenir pour lui relever la tête et l’engueuler en lui disant que je refusais qu’il s’en veuille. Il n’y était pour rien. Et à vrai, je lui dirais pas mais j’avais un peu chercher à finir dans cet état non ? Je me serais pas relevée pour tenter de m’interposer entre l’autre malade et ce jeune homme, j’aurais pas été cueillie pas l’explosion. J’aurais peut être pas perdue l’audition. J’aurais pas eu la moitié des côtes de cassées non plus. Mais je pouvais pas savoir ce qui me serrait arrivée. J’ai envie de soupirer mais je me retiens, serrant juste un peu la main de Matthew pendant qu’il écrit de l’autre main. Je suis le mouvement du stylo des yeux en essayant de deviner ce qu’il va écrire. Et je souris en lisant ce qu’il a écrit. Bizarrement, je me sentis aussi rougir en lisant qu’il avait voulu me faire plaisir en m’emmenant au Pegasus. Mais visiblement, il regrette un peu de m’avoir emmené là-bas. Il ne voulait que je sois blessée. Je lui souris simplement et note sur mon carnet quelques phrases. « J’y serais allée de toute manière. C’est pas ta faute et j’ai connu pire. » Je hausse les épaules alors qu’il lit ça comme pour signifier que ce n’est rien. Ce n’était qu’un demi mensonge. Parce que finalement, j’avais l’impression d’aller bien mieux que quand adolescente je m’étais faite tiré dessus. Surement que mon monde avait été moins perturbé par le Pegasus que celui de l’ado avait été chamboulée. J’avais pas l’impression que ma vie avait explosé. C’était juste un incident de parcours cette fois-ci. Je croyais vraiment que je finirais par retrouver mon audition. Et mes os finiraient bien par tous se ressouder. Avec les anti douleurs, j’allais finalement mieux qu’après une bonne séance de boxe. Ce que je n’allais surement pas lui dire. Non, je préférais lire ce qu’il m’avait dit. Sans me rendre compte que je venais tout simplement de dire à voix haute que j’avais hâte qu’il se fasse pardonner. Du coup je fronçais les sourcils en voyant l’air surprise de Matthew et rougissait devant mes pensées totalement déplacées alors que je parlais de mon patron quand même ! Enfin il était surtout mon ami mais également mon patron. Mais bon, je savais que Matthew était aussi un ami. Oui un ami et on va faire taire mon cœur qui s’emballe alors que je lui note que je n’ai besoin de rien mais que j’aimerais bien qu’il me tienne un peu compagnie. Il m’a tellement manqué depuis mon réveil. Il faut dire que j’étais bien inquiète pour lui aussi. Mais même. Je voyais Matthew presque tous les jours de la semaine au travail. Et là ? Plusieurs semaines sans le voir ? Je ne voulais pas l’avouer mais ça m’avait aidé à me rendre compte que j’avais définitivement besoin de lui. Que je m’étais habituée à le voir en permanence et que cela me plaisait tellement. Un petit silence se pose. Enfin un silence, un moment sans écrire. Je suppose que cela veut dire qu’il n’a pas de problème à me tenir compagnie. Je souris et petit à petit je me sens rougir à nouveau. Oh je sais parfaitement pourquoi. Parce que j’avais un instant imaginé qu’il reviendrait. Et que je m’étais dit que la prochaine fois, on serait pas obligé de rester dans la salle des visites que je trouvais vaguement plombante. Il glisse à nouveau la feuille vers moi et là je dois avouer que… je comprends pas. Je me contente d’hocher la tête légèrement, comprenant qu’il va me dire cette vérité dont il parlait. Je me mords la lèvre. J’ai peur d’une certaine manière. Peur de lire quelque chose qui ne va pas me plaire. Je ferme les yeux pendant qu’il écrit et ne les réouvre que quand il glisse la feuille vers moi. J’attrape ce qu’il me tend et je lis posément, le cœur battant un peu trop fort. Je commence par un timide sourire en voyant qu’il avait voulu passer du temps en ma compagnie. Après tout, on avait dit qu’on voulait devenir ami non ? Enfin on l’était mais qu’on devait aussi comme des amis ne pas se voir que pour travailler. Alors manger ensemble au travail ou aller à ce genre d’évènement comme celui du Pegasus c’était normal non ? Je glousse quand je lis que c’était pas professionnel. Je crois que je n’ai pas conscience qu’il est surement en train d’observer mes réactions. On dira que c’est les médicaments que l’on me donne qui me font cet effet. Et là suite… je reste bouche bée. Parce que je m’y attendais pas. Non seulement il me fait un compliment mais il me dit qu’il tient à moi. Je sens le rouge me monter au joue de plaisir et un peu de gêne en pensant que je tiens à lui. Je regarde sa main écrire le « vraiment beaucoup » et c’est trop. La fatigue, la peur, le stress, les médicaments et Matthew qui vient me voir ? Je sens des larmes couler les longs de mes joues. Je tente de cacher mon visage de mes mains mais c’est pas très réussi. En plus ? En plus, je sens mes oreilles partir en vrille. Surement que le sang y bat un peu trop fort. Mais du coup il y a ce sifflement qui arrive et qui ne me lâche plus. Je regarde Matthew qui a vaguement l’air paniqué. Faut dire qu’il m’écrit des trucs trop chou et que je me mets à pleurer. Tu m’as manqué. J’entends pas ma propre voix, seulement le putain de sifflement mais je suis sure d’avoir réussi à le dire. J’enlève mes mains de mon visage et j’attrape mon carnet. « Désolé. » Je le tourne vers lui. Sans savoir s’il va trop comprendre. A vrai dire, je suis pas sure d’avoir trop compris non plus. J’essuie mes yeux. Il tient vraiment beaucoup à moi. Une partie de moi à envie de voir quelque chose dans cette phrase que je crains trop ne pas être vrai. Je me mords les lèvres. Qu’est-ce que je peux bien dire ? Que je tiens à lui aussi ? Ca j’espère qu’il le sait. Que je tiens à lui mais pas amicalement. Non.  Trop cruche Jenn. Encore une fois, j’ai pas conscience d’avoir dit ça à voix haute. Je regarde le stylo que je fais tourner entre mes doigts, jouant avec une dextérité que j’avais eu peur de perdre une fois réveillée. « Ca me plait quand tu es pas que professionnel. Et c’est pas mon patron qui m’a manqué. » Je sais que je suis toute rouge. J’aimerais tellement lui dire autre chose. Tellement lui dire que c’est pas son amie que j’ai envie d’être. Mais j’oserais pas, je le sais bien.
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Mer 12 Avr - 16:47
Se confier sur des sentiments, Matt ne l'avait jamais vraiment fait. Pas a une femme, et pas pour ces raisons là. Ouvrir son cœur à ses problèmes n'étaient absolument pas son genre. Il préférait garder ses secrets, ses doutes, ses émotions, jalousement. Embarassé à l'idée de pouvoir gêner quelqu'un avec son ressenti sur tout ça. Matthew était finalement un homme incroyablement rationnel, qui prenait les décisions qui s'imposaient objectivement à lui. Là, il n'y avait rien d'objectif dans sa démarche, il n'était mené que par une sincérité pressante. Une nécessité de lui dire ce qu'il pensait.

Et oui, il tenait beaucoup à elle. Trop pour que ça soit anodin. Sur le moment, il s'attendit à ce que cette déclaration créé un certain inconfort entre eux, un malaise probablement. Qu'elle ne sache pas trop comment le prendre, qu'elle se mette à rougir et que par gêne, elle décline gentiment ce qu'il lui proposait au fond, à mi-mot. Le fait de devoir de toute façon attendre une réaction rendait tout ça encore plus inconfortable pour lui, si bien qu'il sembla se dandiner sur sa chaise en se grattant le front de nervosité.

Finalement, quand Jennifer laissa échapper un sanglot, qu'elle renifla et tenta de retenir ses larmes, l'homme perdit tous ses moyens. Qu'avait-il fait ! Ou dit ! Il... Il ne comprit pas du tout ce qui était en train de se produire. « Merde... merde merde merde... » Lâcha-t-il entre ses lèvres en essayant de rattraper la situation. Pour le coup, ses yeux firent le tour de la salle pour voir si d'autres étaient témoins de ce qu'il voyait. Et bien sûr qu'il y en avait. On le regarda un peu de travers, d'ailleurs, puisqu'il était en train de faire pleurer une femme !

Matt avait pourtant toujours été doué pour éviter les larmes. Mais là, il ne l'avait tout simplement pas vu venir, probablement parce qu'il s'aventurait sur un terrain un brin glissant et totalement inconnu à ses yeux. L'Amour, celui avec une majuscule, était un vrai mystère. Finalement, la brune daigna sortir de sa torpeur en lui soufflant qu'il lui avait manqué. Et pour le coup, le pauvre Matthew était totalement perdu. Il la faisait pleurer mais il lui manquait ? Ça n'avait aucun sens. Il ne manqua pas d'écarquiller les yeux de stupeur, alors qu'elle lui glissait un désolé écrit à la va-vite.

Difficile pour lui désormais de cacher son malaise et le fait qu'il se sentait incroyablement bête. Il la regarda chercher quoi écrire, sans trop savoir s'il devait intervenir, retirer ses propos, les raturer en lui disant que ça n'était vrai, qu'il voulait reprendre ses mots et qu'elle oublie si ça la mettait dans cet état. Qu'il ne réessayerait jamais si ça la troublait autant. Sauf qu'elle fit glisser vers lui un mot, qu'il se figea pour lire. Elle semblait reprendre contenance, surtout après avoir commenté les pensées qu'elle avait en tête, et que lui ne pouvait même pas apercevoir.

« ça me plait quand tu es pas professionnel. Et c'est pas mon patron qui m'a manqué. » Matt parcourra la phrase des yeux une bonne dizaine de fois. La seconde, il fronça les sourcils. La quatrième, il esquissa un sourire niais. Au bout de la huitième, un petit rire s'échappa de ses lèvres qu'il voulut retenir mais qu'il ne parvint pas. Maintenant, il avait tout l'air d'un sacré crétin sur un nuage de coton. Secouant la tête en tentant de reprendre ses esprits, il prit une profonde inspiration en cherchant quoi écrire à son tour...

Mais il ne trouva rien. Il n'avait même pas les mots. Sa mine tapota un moment avant qu'enfin, il ne s'épanche pour de bon en constatant la rougeur à ses joues :

Citation :
On peut prendre notre temps.

Il fit glisser la proposition jusqu'à elle. Elle saurait de quoi il parlait. Le temps de se mettre vraiment ensemble tous les deux. De confirmer, entretenir cette attirance. D'apprendre à s'aimer convenablement peut-être, même s'il avait envie de se lever, passer par-dessus cette table et fondre sur les lèvres de l'avocate.

Citation :
Que tu ais plus confiance en moi, que tu ne te sentes plus gênée de me parler de tout ça.

Les précisions passées, il reprit le papier d'un air décidé, et nota aussitôt :

Citation :
Je te jure que je serais là à ta sortie, Jennifer. Et pas comme ton employeur.
Certainement pas comme ça.

Tiens-toi prête.
Il est hors de question que je te perde une seconde fois.
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Mer 12 Avr - 17:48
Try again


Je lisais le mot de Matthew, le mot où il m’en disait plus sur ce qu’il devait penser et ressentir pour moi qu’il ne l’avait jamais fait. Parce que même si je n’étais pas certaine de ce que cela voulait dire, même si je paniquais un peu à l’idée de ce que ça pourrait dire ou ce que ça ne pourrait pas dire… Parce que malgré tout cela j’avais parfaitement conscience que Matthew ne s’était jamais ouvert à moi de cette manière-là. Et cela me touchait profondément. Et cela… Je me sentis fondre en larme et je tentais vainement de le cacher. Parce que je savais très bien que Matthew allait le voir et que probablement toutes les personnes présentes dans la pièce allait le voir. Je savais que je pleurais à peu près autant de joie de lire ça, de panique de ce que cela pourrait ou ne pourrait pas être, de fatigue, de douleur et parce que ces putains d’acouphènes étaient de retour. A moins qu’ils soient de retour à cause du fait que je pleure ce qui était aussi possible. Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce qu’il me disait ça maintenant quand j’étais dans un état qui me faisait fondre en larme ? Pourquoi maintenant quand tout le monde nous regardait ? Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il me dise ça quand j’avais encore les côtes pétées, que je ne pouvais entendre ce qu’il me disait ? Ce n’était pas juste ! Après… j’étais assez au courant du fait que le pourquoi était peut être que sans ce qui s’était passé au Pegasus on en serait pas là. Parce que quelque chose me faisait dire que Matthew avait du croire que… oh bordel. J’inspire un grand coup et ouvre la bouche parler. Je sais bien que je vais pas entendre ce que je dis. Ca ne fait que me vriller les oreilles. Mais ce n’est pas grave parce que j’ai envie que Matthew le sache. J’ai envie qu’il sache qu’il m’a manqué. Que même quand j’étais dans le coma, sa présence me manquait. Que ne pas le voir tous les jours comme d’habitude était une forme de torture pour moi. Que j’avais envie de lui dire de ne plus jamais repartir. Tentant de me reprendre un peu mieux que cela, je retire mes mains que j’utilisais pour cacher mon visage et je note rapidement un petit désolé sur une feuille de papier. Désolé d’avoir fondu en larme, d’avoir réagi comme cela. Il écarquille les yeux et j’ai envie de rire tout en continuant d’être au bord des larmes, rouge comme une écrevisse et profondément gênée de moi-même. Et un peu inquiète aussi. Et si… et si, ce n’était qu’amicale. Oh j’aurais été déjà très touchée que ce soit amicale. J’étais heureusement d’être son amie. Mais je… je… bref, voilà quoi. J’en perdais mes mots si bien que je faisais tourner mon stylo dans ma main sans réussir à formuler ce que je voulais dire. Ma peur m’empêchait de dire les choses de façon plus directes. Surtout que de manière générale, j’étais pas forcément à dire les choses de manière directes, même si ma relation avec Pietro m’avait bien prouvé que quand je voulais ou que j’avais bu, je pouvais en oublier de mettre trente-six milles formes qui ne servait à rien d’autres que dissimuler ou nuancer mon propos. Mais j’étais avocate et m’exprimer de façon complexe c’était un peu ma passion dans la vie, je dois l’avouer. Alors je me contentais d’un sous-entendu à propose de son absence de professionnalisme qui me plaisait. A vrai dire, Matthew était un ami. En dehors d’une cour de justice où nous serions en exercice, il n’avait pas besoin d’être professionnel avec moi, dans aucune situation. Enfin, tant qu’on arrivait encore à faire notre travail quoi. Je rajoutais aussi que c’était pas la version pro de lui qui m’avait manqué. Oui c’était l’ami ou peut-être celui qui n’était pas seulement mon ami et mon patron. Je lui tendis le papier et vit ses yeux se poser dessus tout en guettant sa réaction. Il fronce les sourcils. Il me trouve peut-être trop familière ? Enfin après… non ça doit pas être ça. Il m’a pas dit ça pour me trouver trop familière derrière non ? Je capte un début de sourire qui finit par se transformer en ce que je devine être un rire et qui… dommage pour lui, ça me fait mal. La vibration se répercute dans mes oreilles et doucement, je passe une main sur ma chevelure pour la plaquer contre mon oreille gauche. Putain de … Oui, ça me rend même vulgaire. Je me force tout de même à poser un sourire non forcé sur mes lèvres devant le côté joyeux de Matt. Il n’a pas besoin de savoir que j’ai mal. Je le regarde hésiter sur quoi écrire et j’ai bien envie de me moquer en lui disant que finalement ce n’est pas si facile mais je me retiens. J’attrape la feuille qu’il me tend et cette fois-ci je fronce les sourcils. Parce que si la phrase a fait dérailler les battements de mon cœur, confirmant ce que j’avais cru comprendre dans son petit discours précédant, agrandissant mon sourire en quelque chose de totalement béat… j’étais pas tout à fait d’accord pour autant avec l’idée d’attendre. Je suis pas quelqu’un de nature patiente… enfait si mais voilà. A la phrase suivante, je glousse légèrement. Je lui pique le stylo des mains et écris rapidement. « Si tu comptes attendre que je rougisse plus, tu vas attendre une éternité. J’ai confiance en toi. » C’est totalement vrai qu’il attendra une éternité s’il veut attendre que je ne sois plus toute rougissante parce que je l’étais avec tout le monde, tout le temps ou presque. Je l’étais avec mes parents après tout. Je le laisse écrire à nouveau, avec une certaine impatience de voir ce qu’il va dire. Et… mon sourire s’agrandit encore un peu. Il sera là. Je souris stupidement en relevant la tête pour le regarder. J’ai envie de l’embrasser là tout de suite mais je crois qu’il a tout de même trop de monde dans la pièce pour que je fasse ça. Enfin. Je sais pas. Puis y a la table entre nous aussi et c’est pas masse pratique. J’inspire un grand coup, plus détendue que je ne l’étais y a quelques minutes. Je passe une main dans mes cheveux en bataille et glisse l’autre jusqu’à celle de Matthew que je sers doucement. « Tu comptes me virer à ma sortie c’est ça ? (Je rigole) » On sait jamais. Il n’avait pas non plus beaucoup eu l’occasion d’avoir affaire à mon humour. Et mes différents anti douleur devaient pas le rendre plus… supportables on va dire que d’habitude. « J’attends avec impatience alors. Tu me perdras pas, je compte pas partir. Deux fois ça a suffi, on va arrêter là. » Je note ça en riant intérieurement, me souvenant que c’est ce que m’a dit Bruce la première fois qu’il m’a vu après mon réveil. Comme quoi, je ferais mieux de pas manquer de mourir une troisième fois. Lâchant le carnet, je me lève de ma chaise et fais le tour de la table. Me souvenant qu’il a noté qu’on pouvait prendre notre temps, je suis vaguement… ok je suis totalement pas vaguement intimidée. Mais je me penche quand même pour aller déposer mes lèvres sur sa joue dans un baiser très doux.
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Jeu 13 Avr - 13:38
Cette promesse silencieuse faisait un drôle d'effet à Matthew. Pour le coup, il était bien incapable de prévoir ce qui allait se passer entre Jenn et lui avant la prochaine fois qu'ils se verraient. Jusqu'à ce moment précis où ils pourraient avoir assez d'intimité pour se déclarer sincèrement l'un à l'autre, sans avoir d'yeux braqués sur eux ou des oreilles traînants ici et là. En attendant, ils n'auraient, l'un comme l'autre, que des écrits de cet instant T où le pas avait été franchi, et où l'avocat jura à celle en face de lui qu'il reviendrait forcément la chercher quand elle sortirait de sa prison blanche.

Ce premier pas qu'ils avaient fait l'un vers l'autre était peut-être un pas de géant pour deux personnes troublés comme ils pouvaient l'être. Jenn et sa timidité, qui n'osait pas lorsque c'était intime. Et Matt, qui ne croyait plus vraiment à l'amour véritable, mais qui tachait de ne pas perdre espoir. En embauchant Jenn, il ne pouvait pas deviner qu'il viendrait à l'apprécier plus que comme une simple employée. Qu'il ferait plus que seulement respecter son intelligence et sa pratique du droit. Il lui avait trouvé du charme ce jour-là, évidemment, sans jamais penser plus loin que ça.

Mais elle le fascinait. Ses grands yeux presque turquoises, sa longue chevelure brune, son sourire mesuré, ses manières timides,... Tout en elle était source de curiosité. Sans doute parce que depuis un moment, il la contemplait avec des yeux amoureux. Et savoir qu'ils avaient franchi cette étape, ça le rassurait. Encore plus qu'elle n'ait pas reculé devant tout ça, qu'elle ait même fait cet effort incroyable venant d'elle de venir poser ses lèvres sur sa joue. Matt ne put s'empêcher de fermer les yeux pour mieux en profiter. Son cœur loupa même un battement, se stoppant dans sa course folle pour se suspendre à ses lèvres.

Et dire que ça n'avait été que sa joue. Matt fit l'effort surhumain de ne pas se mettre à sourire niaisement en y repensant. Lorsqu'elle s'écarta de lui, il la rattrapa doucement par la taille, se redressant à son tour pour venir la serrer dans ses bras à nouveau. Légèrement plus grand qu'elle, il posa sa joue mal rasée contre la tempe de l'avocate, étreignant doucement sa taille fine et ferme, musclée probablement par le sport qu'elle avait longtemps pratiqué. Avait-elle toujours le temps pour ça ? Ou avait-elle l'obligation de rester allonger et de ne rien faire de ses journées ? Il l'avait trouvé amaigri en arrivant, mais rien d'anormal lorsqu'on sortait de ce qu'elle avait traversé.

Matt en profita pour s'imprégner de son parfum, de sa présence tout contre lui. Il ne se recula que pour déposer sur le front de la jeune femme un baiser tendre. Lui aussi, plein de promesses. La prochaine fois qu'il la voyait, il n'entendait pas la saluer de cette manière. Il entendait pouvoir lui tenir la main en venant la récupérer à la sortie de l'Alpha House, et l'embrasser la première fois pour de vrai. Ça ne serait probablement pas parfait, mais ça serait vrai ; comme ce qu'il y avait entre eux deux. Il croisa son regard un temps, sans pouvoir s'empêcher de sourire sincèrement. Il se retenait de toutes ses forces de ne pas venir lui dérober un baiser.

Citation :
Je vais y aller, mais je reviendrais vite.

Il nota ça après s'être penché brièvement sur le calepin, le glissant vers Jennifer juste après ça. Oh bien sûr, il croisa dans ses yeux un brin de déception sur le moment. Difficile de savoir si c'était parce qu'il partait, ou parce qu'il ne l'embrassait pas. L'idée était plaisante dans tous les cas. Simplement, il ne voulait pas que ces premiers pas ensemble soient reliés exclusivement à un souvenir douloureux. Certes, qu'elle ait manqué de mourir à cause de cette soirée était ce qui l'avait poussé à réaliser tout ça, mais...

Ils ne pourraient pas toujours procéder dans l'urgence. Ils ne pourraient pas agir seulement par peur de mourir, de perdre ou d'échouer. Matt voulait cette relation avec Jennifer si elle le désirait aussi. Pas pressé par la fin. Mais par le volonté de construire sur de l'amour, pas de la peur.
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Sam 15 Avr - 18:49
Try again


Je me lève pour aller embrasser Matthew sur la joue, timidement quand même. Oh probablement que ça me passerait de me sentir intimidée d’aller l’embrasser, sur la joue en plus. Mais disons que pour le moment, la situation était encore particulière et que toute personne normalement constituée serait… ok non mais toute personne à peu comme moi serait intimidée. Surtout que bon, il a dit qu’on prendrait notre temps, malheureusement. Et y avait pleins de monde au tour de nous. Et je savais pas comment il allait réagir. Et c’était moi surtout. Ouais c’était peut être la raison principale. Parce que j’étais toute timide et que j’avais un peu peur. C’était ridicule ! On aurait dit une adolescente qui n’a jamais eu d’amoureux, ce qui n’était pas spécialement mon cas sans pour autant être une croqueuse d’homme ou ce genre de truc sympa qu’on dit des femmes. Mais juste… bon je venais de pleurer aussi. Quoique, là tout de suite avec mes lèvres sur la joue mal rasée de Matthew je me sentais tout de suite beaucoup mieux. Je finis néanmoins par me relever, ne pouvant pas rester éternellement dans cette position et n’osant pas non plus aller l’embrasser sur la bouche plutôt que la joue. Doucement je me détachais de lui quand je sentis ses mains se poser sur ma taille. Il se leva pour m’attirer à lui et toute sourire, je me laissais faire. Je collais mon nez contre son cou tout en sentant sa joue contre ma tempe. Je souris, niaisement. Je me sentais tout à fait bien là. Et j’avais pas le moins du monde envie de bouger. J’avais même pas la sensation d’avoir du mal à tenir debout que j’avais le reste du temps. Je sentais ses mains sur ma taille et une petite partie de moi se senti coupable de pas avoir fait de sport depuis plusieurs mois et d’être là en tenue pour trainer. Clairement, Matthew avait dit que ma tenue ne gênait pas. Et je pense que tout le monde comprenait plutôt bien les raisons qui m’avaient tenue loin du sport. Mais voilà, je venais d’y repenser. Il faudrait que je m’y remette rapidement quand je pourrais. Que je montre à ma sortie à Matthew que je ne mentais pas quand je disais faire de la boxe. Parce qu’il n’y échapperait pas à cette séance de boxe qui m’avait promis. Et parce que ça me mettait plus à l’aise de faire du sport, de manger correctement, de pas être habillée comme ça. Pas que je sois mal à l’aise là. Etrangement d’ailleurs je ne l’étais pas. Ce qui n’était pas dans mes habitudes, il faut le reconnaitre. Je grimace quand il se recule pour venir embrasser mon front. Pas que je n’apprécie pas qu’il embrasse mon front, bien au contraire cela me faisait plutôt frissonner de plaisir. Mais j’aurais bien aimé rester dans ses bras. Je le regarde se pencher pour notre quelque chose sur le calepin et je devine rapidement ce que cela va être alors je grimace d’avance. Je me penche à mon tour et cela réveille la douleur de mes côtes. Merde. Il va y aller. J’inspire doucement pour contenir la vague de déception qui me traverse en lisant ça. Mais il dit qu’il reviendra alors c’est qu’il reviendra. Et j’ai pas le droit d’être déçue. Je lui souris doucement et retourne déposer un rapide baiser sur sa joue. J’attends qu’il se soit parti pour laisser la grimace complète de déception sur mon visage. J’aurais voulu qu’il reste. J’aurais voulu avoir un peu plus de courage et l’embrasser. Tsss. Je passe une main dans mes cheveux. Il serait peut-être temps que j’écoute Pietro et que j’aille me reposer pour de vrai.

RP TERMINE


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