✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 9 Avr - 15:18
Mania & Seth
Your ass belongs to me
La morgue, la morgue, la morgue, la morgue, la morgue, la morgue, la morgue, la morgue, la morgue… Vous voulez que je vous dise ? Je cherche la morgue. Et c’est bien plus difficile à trouver qu’il n’y paraît. Les gens vous regardent bizarrement quand vous demandez votre chemin. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir au fond. C’est vrai quoi, j’ai un peu une tête d’allumé sur les bords et au milieu. Mais ce n’est pas ma faute, c’est à cause de la déesse de la Folie qui crèche dans mon crâne. Non, ce n’est pas une métaphore, c’est littéralement ça. Je vous épargne le résumé parce que quelque part, tout le monde s’en fout. Mais j’y pense, maintenant que j’ai une coloc mentale, je n’ai plus à faire semblant de m’adresser à un auditoire. J’ai quelqu’un pour m’écouter qu’elle le veuille ou non. Voilà au moins un point positif. Dans l’océan de négations négatives, ça réchauffe le cœur au micro-onde.
Je vais en choquer certains mais avec Mania dans la tête, ça comporte beaucoup d’inconvénients. Déjà, elle prend max de place avec ses affaires résultat, j’ai l’impression que mes pensées sont empilées en bordel monstre dans un coin de ma cervelle, derrière une ligne peinte à la craie qu’il ne faut pas dépasser parce que c’est Sa partie de Mon esprit. Je trouve cette répartition très arbitraire surtout qu’elle s’est gardée la moitié près des toilettes. Le problème, c’est que je ne peux pas mettre de côté les pensées parasites puisque tout est un peu à l’étroit de mon côté. Alors de temps en temps, ça fait comme un petit train qui vient grésiller près de mon oreille entre deux réflexions sur le sens de la vie. C’est un peu comme si votre cerveau ocntinuait de discourir sur un sujet pendant que votre bouche parle d’autre chose. C’est un bon point sur le papier mais quand il y a plusieurs conversations en même temps, au bout d’un moment, on perd le fil. C’est comme si je parlais de fromage et qu’une partie de mon cerveau fait le lien avec les souris, part donc sur Tom et Jerry alors qu’une autre partie de mon cerveau préfère Mickey et je me retrouve à parler de brie en pensant à des boules de poils (Tom = chat= boule de poils) et à la version porn des princes Disney (parce que oui, Mickey = Disney= prince ou alors Mickey = queue = perv = porn). Autre problème, on partage un capital émotion bien plus riche vu que l’on est deux. Vu que je ressens des choses que je ne devrais pas ressentir genre un amour immodéré et fier pour le corps que je dois aller récupérer à la morgue, je suppose que ça vient de Mania. J’espère qu’elle se prend les pieds dans mes émotions à moi, na. Bon courage pour les déméler.
Toujours est-il que j’ai un mal de tête de tout les diables (peut-être parce que je me la suis ouverte en la cognant contre un mur. Vous savez, entre le moment où Mania a tué les cuistots et celui où j’ai tué des flics…faut suivre les enfants) et que je marche comme un zombie vers le poste de police où je dois récupérer l’enveloppe charnelle de la déesse de la Folie. Comme c’est le seul moyen pour que cette dernière me lâche la grappe et que je puisse trouver un coin où dormir pendant deux ou trois ans, je m’exécute. Voler un cadavre dans un commissariat ne doit pas être si complexe. Par contre, il est pas à côté ce commissariat de merde…ça doit faire deux heures que je erre en le cherchant.
Tu as un plan ?
Soyons clairs, je n’ai plus toutes mes capacités mentales et les rares qui restent, je les partage alors on ne me juge pas si je tape la discut avec la voix dans mon esprit. En plus, il a déjà été prouvé qu’elle me répond alors j’ai raison quelque part. Ou alors je suis totalement fou et il faut que je consulte. En parlant de folie, ça me rappelle la fois où je suis allé au Quoique même le meilleur psy du monde ne voudrait pas de moi une jupette magnifique qui brillait au soleil à cause des paillettes il finirait pas me virer en criant que je suis un cas désespéré. D’un autre côté, j’ai une nana barjo dans la tête retrouver à faire l’amour à un lampadaire alors j’aurais besoin d’un ou deux ans de psychanalyse pour m’en remettre. Et d’une bonne sieste aussi Interchanging mind control Come let the revolution take its toll if you could Flick a switch and open your third eye Je tuerais pour une bonne sieste. Quoique, j’ai déjà tué pour moins que ça. On ajoute une pincée de sel et on enfourche….enfourne (j’avais mal entendu) Quelle horreur…
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Mar 11 Avr - 19:53
Your Ass belongs to Me
Blabla sexe blablabla nourriture blablabla lampadaire blablablbala cadavre blabblbalbla sexesexesexesexse. En 3000 ans j’ai visité pas mal d’esprit et tous invariablement TOUS étaient pareils. Seth ne fait pas exception à la règle. Sérieusement les humains vous ne pouvez pas penser à autre chose qu’à ça ? Pour avoir moi-même expérimentée la chose j’admets que c’est un bon moment à passer mais de là à y penser 24h sur 24, 7 jours sur 7… J’ai un putain de mal de crâne. Enfin, pas le mien mais celui mon hôte. Je me fais toute petite depuis des heures mais je sens que son esprit se délite. Il délire complètement depuis tout à l’heure, j’ai l’impression qu’une partie de moi est en train de se mélanger à sa raison. Pour être claire, un autre esprit est en train de naitre. La schizophrénie ou les troubles de la personnalité multiple sont des maladies que je peux créer et pourtant là je n’y suis pour rien ! Heureusement, à part au moment où je suis entrée, mes propres émotions n’ont pas été contaminées par les siennes, il est le seul à être touché ce qui va poser problème pour deux raisons : son esprit est moins puissant que le mien (je rappelle que je suis une déesse quand même) et c’est lui qui contrôle encore son corps. Traduction : bientôt mon hôte sera un zombie, Badass, certes parce que Seth est un humain trop Bad…STOP ! Je retire ce que j’ai dis, je dois être légèrement contaminée par ses pensées. Sauf que je peux y résister ce qui n’est pas son cas. Cela dit c’est assez marrant de le voir se balader en mode Gollum et de demander le chemin de la morgue ! T’es bon pour l’asile mon pauvre Seth ! Bon en attendant faut que je le maintienne en état le pauvre chou, je n’ai pas envie que son corps m’explose entre les doigts, je sais pas ce qui m’arriverait ! Visiblement il a un peu de mal à focus parce qu’il y a une faille entre nos deux esprits. Pourtant la frontière est très claire… je bidouille deux trois trucs pour voir ce que ça change mais ça ne provoque qu’une montée de souvenirs chez Seth. Je sus d’ailleurs momentanément emportée dans une sorte d’océan d’images sans aucuns rapports les unes avec les autres. De loin j’entends : Tu as un plan ? Il est mignon, je suis en train de me noyer et il me demande en plus de réfléchir à un plan alors que je n’ai plus accès à sa vision. En parlant de folie, ça me rappelle la fois où je suis allé au Putain mais c’est quoi ce bordel, je n’arrive pas à remonter, les une jupette magnifique qui brillait au soleil à cause des paillettes souvenirs de Seth me frappe comme des murs à chaque fois que je tente de retrouver à faire l’amour à un lampadaire reprendre le contrôle. Je respire mentalement un grand coup. C’est pas le moment de craquer. En tant qu’esprit je suis Interchanging mind control Come let the revolution take its toll if you could Flick a switch and open your third eye beaucoup plus forte, je dois pouvoir m’en sortir en visualisant précisément l’endroit où je veux On ajoute une pincée de sel et on enfourne me rendre. De toutes mes forces, je me hisse hors de la partie de l’esprit de Seth… et me retrouve au contrôle de son corps. Hébétée, je regarde ses mains qui se meuvent parce que je le veux. On est au milieu d’une rue devant le commissariat. Je repère les policiers, les civils, les entrées. Si c’est à moi de trouver un plan autant connaitre le terrain. C’est alors que je remarque que je n’entends plus Seth. Genre plus du tout. Et que son corps est tout mou et tient je ne sais comment. -Youhouuu ? On se réveille ? C’est en jetant un coup d’œil dans notre tête que je comprends et me déconnecte immédiatement : Seth n’est pas un pur esprit, il a besoin d’un corps pour vivre et ça fait 30 secondes qu’il n’en a plus donc techniquement là, il est mort. Son cœur ne bat plus. Enfin bon, son cerveau est encore en marche donc ça va. Il reprend ses esprits rapidement et je lui donne une petite tape virtuelle sur l’épaule genre « ça va aller, t’as juste avalé la tasse… sauf que c’était une tasse de poison quoi haha ! Et tu es mort pendant quelques secondes mais rien de grave haha ! ». Retour au point de départ, merde. Bon, au moins j’ai de nouveau sa vision et je sais quoi faire. Problème : il ne sera surement pas d’accord. Avantage : ce n’est pas un problème pour moi. C’est simple, il est en train de délirer parce qu’il ressent mes émotions sans les partager ce qui crée une personnalité alternative. Suffit de laisser cette personnalité prendre le dessus ; elle est beaucoup plus proche de moi que ne l’est Seth tout en faisant quand même partie de lui ce qui évitera qu’il meure ! Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas elle qui a tué les policiers tout à l’heure. Je modifie deux trois trucs et hop voici… DarkSeth ? T2007 ? Bob ? Il peut choisir son nom je m’en fous. -Hello version améliorée de Seth, dis-je d’un ton joyeux, Bonne nouvelle, normalement tu ne devrais plus avoir trop de problèmes d’équilibre car tu es momentanément guéri ! En plus j’ai un plan ! C’est assez simple tu vas voir : tu rentres dans le commissariat, tu fais semblant de mourir, je t’arrête le cœur le temps qu’ils vérifient rapidement que tu es bien mort, ils te mettent dans la morgue et voilà ! Je m'occupe de tout, j’ai trouvé une technique infaillible pour empêcher ton cœur de battre ! Franchement c’est un plan parfait. Et je vais enfin pouvoir retrouver mon merveilleux corps si confortable…
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Mer 12 Avr - 17:38
Mania & Seth
Your ass belongs to me
Silence radio du côté de la blondasse. Si je peux encore la surnommer ainsi. Vu qu’elle n’a plus de corps. Momentanément. Donc elle n’a pas de cheveux. Si, les miens. Bon courage pour les discipliner. Mais non, je ne veux pas qu’elle ait mes cheveux, ce sont les miens. A moi. Mais c’est quoi « à moi » quand on a une déesse coincée dans le cerveau. On dirait un grain de cumin entre deux dents. Le genre qui reste, que tu t’acharnes à retirer et qui crée un abcès. Mania l’abcès, c’est joli. J’aime bien. Elle n’a pas l’air de critiquer. D’un autre côté, je ne l’entends pas du tout. S’en est flippant parce que je sais qu’elle est toujours là, quelque part. C’est comme dans un film d’horreur, quand le héros marche dans l’obscurité et qu’il sent une présence près de lui. Il n’ose pas se retourner et pourtant il va le faire, on le sent.
Montre-toi Mania ! Parles-moi ! Ce n’est pas comme si tu pouvais me faire croire que tu as des remords. Je sais que tu es là.
Alors montre-toi. Que l’on « discute » Rien que parce que je suis devant le commissariat et que je n’ai aucune idée de comment je vais rentrer. Pff….voilà que je parle tout seul. Du moins c’est l’impression que ça donne. Si ça se trouve, je fais un cauchemar. Les chimichangas m’ont rendu malade et je divague. Ça expliquerait la nausée. Quoique non… Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne peux pas me convaincre que tout ceci n’est qu’une illusion. Pas que l’envie m’en manque, j’adorerais me réveiller là maintenant, dans un bon lit… Me dire que Mania n’est qu’un symptôme d’indigestion, que je suis bien tout seul dans ma tête. Mais je la sens toujours, comme une démangeaison au milieu du dos que tu ne peux pas gratter. Bon, devant ce silence, je suppose qu’elle est trop faible pour parler ou qu’elle s’est endormie. Tant mieux, ça fait du bien d’être un peu seul. Je vais trouver un plan et tout rentrera dans l’ordre. Peut-être que si je me nettoie un peu et que je dis venir identifier un corps, on me laissera tranquille. Si on omet le sang et la fatigue, je n’ai pas trop une tête de fou furieux alors
L’expérience de la Mort, si elle est brusque, n’en est pas pour autant désagréable. Certains parleront de champs de fleurs où ils ont coursé de petits papillons en riant (guimauve, diabète…argh !) d’autres qu’ils ont entendu la voix de leurs proches (encore faut-il en avoir). La Mort n’est pas douloureuse, c’est comme quand on dort, on ne sent rien en sommeil profond. On est ni ici ni ailleurs, entre les deux. Par contre, revenir dans son corps quand celui-ci croit qu’il a fini de bosser, ça c’est douloureux. C’est un peu comme si on venait de faire 8 fois un rollercoaster sans ceinture dans une machine à laver à fond avec des sangsues et un trio d’octogénaires nymphomanes. C’est pas clair ? Tant pis pour vos pommes.
PAS LE GROS BOUTON ROUGE !
C’est moi qui viens de crier ça ?! Oh bah merde alors… d’un autre côté, j’ai l’impression que mon crâne est devenu le laboratoire de Dexter…avec le fameux bouton rouge que tu trouves partout et qu’il ne faut pas appuyer dessus sinon tout pète. Ouais nan, on est plus chez le méchant de Phinéas et Ferb que chez Dexter. Ma tête est un labo et mon corps en mille morceaux ? Jolie rime, pas forcément très académique ou recevable mais j’aime bien. Je me sens poète dis donc. En plus de tueur et de fou, ça fait un joli mélange. Un peu comme Baudelaire. C’est ça, je suis Baudelaire à la plage. C’est Mania qui fait les vagues, je sens ses émotions aller et venir sous mon cuir chevelu comme un flot de méduses et d’écume. La mer, ça m’a toujours apaisé et là plus qu’à tout autre moment, ça ne devrait pas me calmer. Au contraire. Mais je crois que j’ai atteint un tel degré de perte de repères que je n’en ai plus rien à foutre. Qu’elle ne croit pas que je ne la sens pas bidouiller dans ma tête, fouiller dans mes tiroirs, essayer mes robes, tirer des câbles et changer l’organisation de mes pensées. Au point où j’en suis… J’ai tué des gens et je ne me sens pas extrêmement coupable, j’ai la tête dans un état lamentable autant extérieurement qu’à l’intérieur, je suis seul et je suis à moitié à la rue. Alors bon…je peux bien la laisser faire joujou autant qu’elle veut.
Une vague gigantesque de Mania déferle sur moi et me noie, c’est fou comme j’en ai plus rien à foutre ! Et en même temps, je me dis que c’est pour le mieux. Ce sera temporaire et puis peut-être que Mania sait où on va, elle.
Au final, ça ne fait pas grand-chose. Juste que « Je » est une notion plus floue qu’avant. Parce que « Je » regroupe un peu d’elle et un peu de moi. Genre tambouille ou bébé démoniaque. Un regain d’énergie me traverse, après tout ce sera probablement amusant de pénétrer dans un commissariat pour voler un corps. Si ça peut faire plaisir et puis que ça débarrasse. Non, ce corps n’est pas un déchet dont on se débarrasse mais une relique qu’il faut mettre en luxure lieu sûr. Lieu sûr. Mais pas une relique style croix ou bouddha. Plus costume de Superman original. Oui, c’est ça. Un truc que l’on enfile et que l’on a la classe dedans. C’est vrai qu’il y a pire qu’une petite blonde comme pyjama.
Mon/Ton/Son plan n’a pas l’air trop mal. Ça peut même fonctionner sur un malentendant malentendu. Et puis ce sera drôle de faire le mort. Sauf si je/il meurs vraiment. Auquel cas c’est un peu couillon. Un cadavre sort et un reste. C’est comme dans Fullmetal Alchemist en fait. L’échange équivalent. Je suis le seul à penser que je fais un peu capote que l’on prend et que l’on jette dans cette histoire ? Mais non…je divague. Bon, reste plus qu’à entrer. Mais faut une bonne raison. Je suis un poète incompris, ça ne compte pas ? Apparemment non. Baudelaire n’a pas de pass VIP dans la police. Quoique, je ne me sens pas Baudelaire. Plus du tout. Je suis…. Alan Ginsberg ! Ouais ! J’ai vu des photos où il était souriant et totalement nu. Alan, sois mon gourou ! Ni une ni queue, je retire mes vêtements (de toute façon, ils étaient tâchés), tout content. Je me demande si ça ne deviendra pas une habitude. Après tout, ce n’est pas la première fois que je me fous à poil. Mais je n’avais pas ce corps. Enfin non, Mania n’avait pas ce corps. Mon corps. Bref, je suis tout nu et je peux à présent y aller. Je me dirige donc vers le commissariat et entre la tête haute, prêt à montrer ma physionomie de rêve à tout à chacun. Si avec ça, ils ne veulent pas moi. Reste plus qu’à mourir. Histoire de continuer dans la classe INTERSIDERAL !
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Ven 14 Avr - 19:42
Your Ass belongs to Me
Allez hue Dada ! Je ne fais pas la différence entre tous ces mouvements littéraires de toute façon ! Mon canasson est enfin dans un état acceptable et surtout pas trop dur à manœuvrer. Il se sentirait pareil s’il avait consommé de la Marijuana ; plus rien n’a de conséquences ! Je sens qu’il est nettement plus détendu et que ses appréhensions par rapport à se meurtres ont presque disparus ! Allez hue petit poney! Sus aux méchants qui veulent détruire le monde merveilleux du hardi Seth ! Avance d’un pas fier et… et… pourquoi tu enlèves tes vêtements petit poney ? C’est une manière de protester contre la société, non ? Je le sais, j’ai vu plein de jeunes chevelus le faire il y a quelques années à peine. Pourquoi mon petit poney innocent voudrait protester contre la société ? Une nouvelle fois je fais un petit tour dans sa cervelle pour voir ce qui se passe et c’est encore une histoire de littérature et des souvenirs qui se mélangent dans sa tête. Le temps qu’il baisse les yeux vers son anatomie, j’ai droit à une magnifique vision de son corps. Bon… ça va. Passable mais pas assez bien pour me plaire, j’ai vu mieux quoi. Et de toute façon je m’en fous, oh ! C’est Seth qui me contamine avec ses pensées débiles la ! Sauf qu’il se trouve vraiment pas mal mais je suppose qu’il n’a jamais couché avec lui-même donc il ne peut pas être objectif ! J’avais un cousin très porté sur le sexe qui avait trouvé un moyen pour s’auto… Bordel je suis fatiguée, mon esprit n’arrive pas à se concentrer sur autre chose. C’est épuisant… c’est de la faute de Seth aussi, pourquoi il s’est mis à poil ? Hé mais je rêve ou il se dirige vers le commissariat comme ça ? tout le monde nous regarde Seth ! Au temps pour moi et mon entrée discrète ! Faut que je trouve un truc innocent auquel penser pour désamorcer la situation, il ne faut pas que les policiers pensent que c’est un exhib dégeu sinon ils vont l’arrêter direct et je ne peux pas faire mourir Seth aussi rapidement ! J’ai besoin d’un temps de préparation, s’ils nous mettent en garde vue ils vont nous oublier pendant une nuit ! Mais en même temps il est nu ils vont forcément le prendre pour un fou… je dois trouver un moyen de les retarder…. Je dois leur faire croire que Seth est un truc innocent (mais est-ce que mes pouvoirs vont marcher ???!!!) Réfléchis à un truc innocent Mania… les animaux ! C’est mignon ça les animaux ! C’est innocent ! Bon sauf les mantes religieuses, même si j’apprécie leur manière d’associer meurtre et sexe ! MERDE, je ne pense qu’à des trucs horribles, ma tête n’est pas assez innocente…. Mais la tête de Seth si ! Vite, je fouille dans ses souvenirs : pas si innocent que ça évidemment mais derrière les trucs non identifiés je trouve enfin ce que je cherche. Je n’ai pas beaucoup de temps. Et même si je ne m’apprête pas à utiliser la plus compliquée de mes techniques, je vais devoir me concentrer sur la possession de Seth en même temps. Je fais le vide dans ma tête pour ne plus voir qu’une seule version du monde qui m’entoure. Rose. Duveteux. Joyeux. Coloré. Et je balance la sauce sur tous les policiers du poste au moment où Seth pousse la porte. Pas besoin de m’embêter avec les civils, si les policiers ne bougent pas ils ne tenteront rien.
« C’était une mauvaise journée pour Policier n°1. Sa collègue, Policière n°4 n’avait pas voulu aller boire un verre la veille avec lui et aujourd’hui l’ambiance était tendue au boulot. Pourtant seul Policier n°7 était au courant du râteau que s’était pris son collègue mais au poste on ne gardait jamais les choses vraiment pour soi. Bref, Policier n° 1 avait honte des regards que lui lançaient les autres et des commentaires du style « Non mais qu’est-ce qu’il a cru ? Elle est trop bien pour lui », notamment de la part de Policier n°5 qui était aussi beau que con et qui avait, lui, réussi à obtenir un rendez-vous avec Policière n°4. Quand à Policière n°3, elle méprisait le manque de professionnalisme de sa collègue. Bref, vous m’avez comprise l’ambiance était pourrie. En plus y’avait plus de donuts et franchement, comment voulez-vous qu’un poste de police américain fonctionne sans donuts ? Mais tous cela n’eut bientôt plus d’importance quand entra la plus adorable apparition qu’ils aient tous jamais vu … La corne au vent, les poils roses et virevoltant gracieusement autour d’elle, une licorne au pelage brillant et fluffyneux avait posé les pieds dans leur modeste demeure. Ils furent tous aveuglés par son éclat et Policier n°6 éclata en sanglots tellement la vision le remplissait de joie. Policière n°4 oublia instantanément Policier n°5 et son rendez-vous du soir… plus rien n’avait d’importance. Mais c’est Policier n°1 qui qui fut le plus touché par l’apparition divine. Elle était là. Il l’avait toujours attendue. Tout ce qu’il voulait c’était fourrer sa tête dans son pelage et danser avec elle sur un arc-en-ciel pour toujours…toujours… »
« Mme Martin était juste venue déposer plainte contre son voisin et son chien qui chiait sur sa pelouse et elle manqua de faire un AVC en voyant arriver un type à poil dans le commissariat. Mais visiblement il plaisait au policier qui enregistrait sa demande car il stoppa net son activité et resta les yeux dans le vide pendant 5 minutes, la bave aux lèvres. A vrai dire ce fut le cas de tous les policiers. Mais Mme Martin comme les autres civils autour d’elle, n’osa pas bouger parce que quand la police ne réagit pas en Amérique, c’est que tout ne doit pas être si grave. Et puis le garçon à poil n’avait pas l’air dangereux, il se contentait de… rester la… en souriant… les poings sur les hanches style superman… Tous drogués ces jeunes… »
Mon plan se déroule à merveille, les policiers sont complètement captivés par mon illusion et les civils ne tentent strictement rien. C’est juste assez de temps pour me permettre d’accumuler suffisamment d’énergie pour me préparer à reprendre le contrôle de Seth. -A 3 tu t’effondres… 1… 2… 3…. VAS-Y ! Au moment où il touchera le sol, je serai prête à lui arrêter le cœur à tout moment.
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Sam 15 Avr - 12:42
Mania & Seth
Your ass belongs to me
Nu et magnifique, j’avance fièrement vers le centre de polices, le sourire aux lèvres et les fesses caressées par le doux vent de la nuit. J’ai beau être une cible facile pour tout chien un peu bagarreur ou amateur de saucisse, je me sens merveilleusement bien. A croire que mes vêtements m’oppressaient d’une certaine façon. Tout guilleret, je sautille plus que je ne marche, exécute un ou deux pas de danse, tourne sur moi-même comme un Justin Timberlake naturiste. Cette impression grisante d’être un strip-teaseur à la fin d’un numéro… J’ai des envies des nœuds papillon ou de chapeau qui me viennent. Tous ceux qui ne sont pas encore couchés me regardent avec envie et approbation, c’est bon de se sentir apprécié et soutenu. Mais oui madame, c’est du vrai. Non, on ne touche pas voyons, c’est fragile et il lui arrive de mordre. Non, je ne fais rien pour avoir un derrière aussi ferme, c’est de naissance. Ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave d’être moins bien foutu, je ne te jugerai pas.
Il ne me manque qu’un peu de Musique ! Pas grave, je l’ai dans la tête et ça me suffit. Lorsque je pousse les portes du commissariat, j’adresse mon sourire le plus éclatant aux gens alentours. Comme nous sommes en pleine nuit, il n’y a pas grand monde mais ce n’est pas grave. Inutile d’avoir un grand public, j’ai eu des centaines de milliers d’admirateurs durant des siècles, je peux bien accepter un petit comité. Inutile de faire grand-chose je pense, les regarder avec un sourire suffira amplement pour qu’ils m’applaudissent comme des fous. Après tout, je suis elle/moi/lui/beau gosse.
D’ailleurs, en parlant de elle et de fous, je me demande comment ça se passe pour moi, pour Mania, bref, pour celle qui tire les ficelles au risque de se pendre avec. En attendant que les gens du commissariat accourent pour me baiser les pieds, je tourne mes pensées vers l’intérieur (un exercice difficile qui demande beaucoup de souplesse et d’utiliser une huile de massage spéciale afin de ne pas froisser les muscles mentaux) et regarde comment s’en sort la Déesse de la Folie sans domicile fixe dont mon corps sert de planque/bungalow pour le moment. On en est pas au point que le feu jaillit de mes circuits internes et qu’elle se débat avec un flot de neurones mais ce n’est pas non plus la joie. J’admire le grand écart qu’elle fait pour manipuler tout ça. Parce que non seulement je me….elle pilote le corps de cette réincarnation de dieu égyptien en plus sexy mais en plus elle se charge des policiers. Je suis presque vexé qu’elle pense que ce corps a besoin d’une illusion mais bon, c’est elle la chef.
Même si je suis en droit de protester. Non ? Bon d’accord. Alors je suis condamné à ce que ces gens me voient comme une licorne ? Et ce n’est même pas une façon de parler de mon merveilleux canon laser… Bon, laissons-les rêver. D’ailleurs, Mania me laisse un peu voir ce qu’elle leur envoie comme flux visuel et j’avoue que je suis pas mal avec ma crinière rose et mon pelage soyeux. Quand je dis que je suis sexy quoi qu’il arrive. J’adresse un sourire à la Captain America à une femme qui me zieute, complètement interloquée. Oui, je sais, ça fait toujours ça mais vous savez, je ne suis pas mieux fait qu’un autre. Je suis dans la moyenne. Juste une très belle moyenne. -A 3 tu t’effondres… 1… 2… 3…. VAS-Y ! Ah oui, j’oubliais qu’il me fallait mourir. Hélas, mon bonheur fut de courte durée. Au moins, je finirai comme un héros de tragédie. Le Hamlet de chez Petit Poney. La Traviata des arcs-en-ciel. Applaudissez mon final mes amis !
Théâtral et magnifique jusqu’au bout, je porte la main à mon cœur avec un cri étouffé, n’ai que le temps de ne me demander si les policiers vont voir un homme ou une licorne mourir avant de m’effondrer sur le sol. Il faut toute l’énergie de Mania pour m’empêcher de crier « BORDEL DE CARRELAGE DE MERDE ! C’EST FROID ! » et heureusement mes lèvres restent closes. Reste la partie la moins flippante et excitante du numéro : mourir. Je ferme les yeux avec un râle d’agonie, ce carrelage est vraiment glacé. En plus, je suis sûr qu’il n’est pas propre…
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Ven 5 Mai - 19:02
Your Ass belongs to Me
La gestuelle de Seth est tellement grandiloquente au moment où il s’effondre que j’ai l’impression d’assister à une scène au ralentie. Je ne sais pas pourquoi les humains trouvent cools de mettre des ralentis partout… depuis quand la lenteur c’est sexy ? Prenez, une tortue… c’est pas badass une tortue non ? Quoique j’avais une cousine qui trouvait que les tortues c’était sexy… mais bon elle couchait aussi avec un autre cousin plus con que ses pieds et qui passait sa vie à faire du sport (il puait la sueur, une infection…). Et vous saviez qu’en vrai la plus chaudasse de toutes c’était Athéna ? Hé oui, la déesse « vierge » de la sagesse… je peux vous dire que c’était pas gratuit ses partenariats avec des héros ! Prenez Hercule, elle passait son temps derrière lui peu importe où il allait, ce n’était pas pour le regarder nettoyer des écuries remplies de caca ! En vérité si les métopes du temple d’Olympie avaient été fidèles à la réalité, au lieu de 12 travaux on aurait vu 12 fois Hercule et Athéna se… bref, j’arrête, si je commence à vous raconter les histoires de cul des dieux j’en ai pour plusieurs années… Faut que bien que je meuble en attendant que Seth ait finit de tomber !! Je vous l’aie dit, ce mec fait un bullet time en vrai ! Il se décide enfin à heurter le sol et j’ai même le temps de choper une question avant qu’il ne s’efface ! Et bien mon cher Seth sache que les policiers viennent bien de voir une licorne s’effondrer et pas un jeune homme à poil malheureusement. Au moment d’arrêter son cœur et de reprendre le contrôle de son corps j’ai l’impression d’être dans un cockpit et de saisir les manettes, un café à la main style « pilote sexy » ! WOOSH, je suis Seth ! Enfin je l’étais déjà mais là je suis vraiment en train de le piloter ! Allongée sur un sol froid soit. Et je ne peux pas bouger, ok ! Et ça ne va pas durer, je sais ! Les policiers ont déjà retrouvé leurs esprits et se dirige vers nous. L’un d’eux à la bonne idée de vérifier notre pouls immédiatement ce qui me permet de redonner le contrôle à Seth. Comme j’en ai déjà fait l’expérience ma présence ne convient pas à son corps bien longtemps et je ne suis pas assez sadique pour lui faire perdre des points de QI(ça pourrit très vite si c’est pas irriguer un cerveau). En plus ce serait pas bon pour moi.Vu de l’esprit, on est comme deux joueurs se refilant la manette à tour de rôle du coup. Et c’est comme ça à peu près toute la journée qui suit ! Dès que quelqu’un s’approche pour vérifier que Seth est bien mort je me réapproprie son corps jusqu’à ce qu’enfin on nous range dans une boite en métal à l’intérieur de ce qui ressemble à la morgue. Seth pendant ce temps se tient absolument calme. Brave petit.
Chapi Chapo Patapo, Chapo chapi, Patapi, Biribibi, Rabada dada Pacha pacho, Pitipo, Pacho pacha, Pitipa, Biribibirabadadida Pacha pacho, Pitipo, Pacho pacha, Pitipa, Biribibirabadadida Mon petit corps, Patapo, est tout mimi, Patapi, je vais le retrouver bientôt Seth est tout nu Pitipo, et moi aussi Pitipa, Biribibirabadadida J’sais pas pourquoi Pitipo, je chante ça Pitipa, Cette journée est un peu longue.
Ba putain, ça aura vraiment été la journée du remplissage hein ! Je suis habituée à attendre mais Seth non du coup nos émotions se mélangent et je me retrouve à m’ennuyer et à chanter ! Mais je ne peux pas dire que j’ai tant que ça détesté être dans son corps. Pendant un instant je suis passée de la léthargie qui m’accompagnaient depuis si longtemps à… quelque chose. Même si j’ai hâte de retrouver mon corps je n’ai pas envie de retourner dans mon immeuble. Je n’ai plus envie d’avoir faim non plus. Heureusement ce petit séjour dans un humain dont la tête est aussi pleine de références m’a donnée une idée. Puisque mon corps ne tient plus le coup et que je ne peux plus y séjourner continuellement il est temps de me transformer en fantôme possesseurs des hommes ! Les gens n’aiment plus les dieux à l’ancienne, il faut leur offrir de la nouveauté, et la nouveauté c’est la possession ! C’est ultra classe et même si mes pouvoirs sont moindres ils sont suffisants. Mais je ne pourrais jamais vraiment quitter mon corps. Il n’est pas ma forme divine mais je l’ai occupé tellement longtemps… on a vécu plein de trucs ensemble… et il est si séduisant… -Hého Seth, c’est le moment ! On va enfin pouvoir enlacer ma magnifique enveloppe corporelle et tu vas de nouveau être seul ! Alors trouve un moyen de nous sortir de la ! Oui parce que précision : on est toujours dans une niche en métal ! Mais sur un plateau roulant donc ça devrait le faire. J’espère.
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Mar 9 Mai - 10:53
Mania & Seth
Your ass belongs to me
La première partie de cette réponse n’a pas lieu d’être puisque techniquement, Seth est mort. Bah oui, Mania l’a tué. Faut suivre. Or, la rédactrice trouve ça important d’explorer tous les recoins possibles telle une belle-mère passant l’index sur l’étagère la plus haute chez sa bru en quête de poussière. Donc en attendant que Seth revienne parmi nous, laissez-moi vous parler de l'existence transcendantale de la mouche du Connemara à la saison des amours le 18 avril 1756, lorsque Pinduff le rebelle prit par derrière Engelure, sa chèvre favorite, pour la dernière fois avant que le grand Simon ne l'écrase avec sa charrette à panais, signant ce jour d'un filet de sang gâté. Le ruisseau plus marron que rouge à cause de toutes les merdouilles qu’un paysan peut avaler dans sa courte existence, se répandit alors sur le sentier boueux et aujourd’hui encore, on dit que faut pas marcher sur ce chemin parce que ça glisse encore et que l’on peut se faire sacrément mal au cul en tombant. Enfin bref, le cadavre de Pinduff le rebelle servit de buffet à toutes les bêtes pas trop difficiles voire suicidaires ou dépressives qui hantent le pays et l’histoire s’arrête ici. Ah si, les bestioles sont presque toutes mortes, même mort, Pinduff resta dangereux. Quant à Engelure, elle vécut une longue vie avec ses chevreaux mutants et on dit qu’elle a ouvert une échoppe de tissus dans une petite bourgade près des vallons. Vous allez me dire « et la mouche dans tout ça ? » Ah ça mes enfants, si je savais ce que font les mouches du Connemara de leur temps libre, je serais vachement forte. Nan…mon domaine d’expertise ne s’étend qu’aux chèvres et aux paysans moralement déviants. Bref, il est temps de sortir du placard. Ou du tiroir pour être plus précis.
Avis à tous ceux qui voudraient tester la morgue dans un avenir proche : le faites pas, on se les gèle. J’attends patiemment que le temps passe, coincé que je suis dans une boite en métal qui me refroidit les fesses malgré la bâche dans laquelle je suis fourré. Heureusement que je ne suis pas claustrophobe sinon je serais dans un sale état. Qu’est-ce que l’on ne fait pas pour retrouver son corps à soi tout seul ?
-Hého Seth, c’est le moment ! On va enfin pouvoir enlacer ma magnifique enveloppe corporelle et tu vas de nouveau être seul ! Alors trouve un moyen de nous sortir de la !
C’est dingue ça, tu n’es jamais loin que je suis plongé dans mes pensées. Pas possible d’avoir un petit moment de paix ? Tu arrives, tu me commandes, tu me tues, « fais-ci, fais-ça, fais la licorne, tombe, n’éternue pas…. » Vivement que tu reprennes ton enveloppe de blondasse et que nos chemins se séparent. Si je parviens à sortir de ce tiroir. Normalement, dans les séries policières, les cadavres sont rangés dans des box qui coulissent. Donc si je parviens à pousser sur le fond…
BLAM !
Peu discret mais au moins, je crois que j’ai ouvert le tiroir. Je dis bien « je crois » vu que je suis dans un cocon en plastique noir. Qui sent pas bon en plus. Ils les désinfectent entre chaque utilisation. Bordel, je suis dans la même housse que de vrais cadavres ! C’est dégoutant !!!! Je m’agite comme je peux, en proie à un tout petit petit élan de panique pure, tressaute sur la surface plate et métallique, me sent glisser pour me ramasser sur le carrelage. Outch ! Ma chance légendaire fait que je ne tombe pas de très haut mais pour l’ego, c’est douloureux. Je m’extrais tant bien que mal de la housse, je ne sais pas qui a eu l’idée de mettre une fermeture éclair s’ouvrant de l’extérieur ET de l’intérieur mais ce mec est un génie. Je respire enfin !!! Yes ! Je suis donc nu, frigorifié et dans une morgue. Reste à trouver le corps de Mania. Donc faut que j’ouvre tous les tiroirs pour regarder.
Hé, la barjo, t’as pas un Mad-radar pour repérer ton corps ?
house of memories
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Ven 19 Mai - 20:41
Your Ass belongs to Me
Je peux sentir l’agacement à mon égard dans l’esprit de Seth, il est temps que je m’en aille. De toute façon ça vaut mieux s’il ne veut pas avoir de séquelles. Non pas que je me soucie de la santé de mon hôte mais… mais… Ah merde. En fait je me soucie de sa santé. Bizarre. Mine de rien j’ai fini par bien l’aimer. Zut. Je ne suis pas sensée penser ça. C’est-à-dire qu’il m’est techniquement impossible de ressentir de l’affection pour une personne autre que moi. Il faut vraiment qu’on se sépare si je ne veux pas que la bonne estime qu’à Seth de lui ne finisse par dégeulasser tout l’intérieur de mon bel esprit. Il a de la chance, s’il ne s’aimait pas autant je l’aurais probablement tué simplement parce que je n’aurais pas ressenti le besoin de l’épargner. C’est suivant la même logique que la Folie mène à 3 choses : la mort par dégoût de soi, la fuite par oubli de soi et la mort des autres par amour de soi. Mais Seth a choisi le meilleur chemin ! Brave petit ! Dans d’autres circonstances je ne l’aurais pas détesté ! Je me demande ce qui va lui arriver une fois que je serais partie… il pourrait écrire sa biographie « Ma vie avec la Folie (littéralement) » en vendre des tas et faire toutes les émissions de télé… « Oui, j’ai vu la mort de près » (techniquement il y a un moment de ma vie ou j’ai symbolisé la mort donc ça passe) ! Il parait que l’écriture est un remède à la Folie… est-ce que je pourrais me guérir de moi-même en écrivant mon autobiographie aussi ? « Les autoroutes de la Folie ». Classe. Je vous ai déjà parlé de ma passion pour les autoroutes ? Ou pour la vitesse tout court. Un truc bien chez les humains c’est leur gout pour les engins qui vont vite, j’aime ça. Vroum vroum. BLAM Ah on est sorti du casier je crois. Et pourquoi on ne voit rien ? Je ne sais pas si je l’ai déjà précisé mais bien que partageant le corps de Seth, je n’ai pas accès à toutes ses sensations et mon sens du toucher est le moins précis de tous pour le moment alors que je vois parfaitement. Sauf que du coup je ne vois rien. J’entends encore Seth grommeler et je sens que nous bougeons. Je dirais même que nous rampons. Comme un ver. BLAM Ohé ??!!! Ce n’est pas bientôt fini de tomber ?? Heureusement qu’on n’est pas dans mon corps, Seth est l’humain le plus maladroit que j’ai jamais vu ! J’entends un zip se défaire et enfin nous sortons de ce qui me semble être une housse. Ce n’est pas l’obscurité mais les rayons de la lune qui nous accueillent. Je n’y avais pas pensé mais la morgue ne peut pas être un endroit sombre étant donné que les humains découpent des cadavres ici… Seth se lève, un peu tremblant et regarde autour de nous. C’est assez grand… ce qui va poser problème vu que je ne sais absolument dans quelle boite chercher mon corps. Seth se fait la même réflexion et me lance : -Hé, la barjo, t’as pas un Mad-radar pour repérer ton corps ? Calme-toi mon cher, on est dans la même galère, pas la peine de me gueuler dessus ! Je me concentre. Je n’appellerais pas ça un Mad-radar mais je dois bien être attirée d’une quelconque manière par mon corps non ? Mais la réalité est moins cool parce que non. J’ai beau me concentrer, aucune lumière ne se fait, mon corps ne sort pas d’un casier avec une fanfare céleste derrière et un halo doré autour. La seule chose qui bouge c’est le corps de Seth sous le froid vu qu’il est encore à poil. Bon… on ne va pas rester planter la, il faut chercher. Je me racle intérieurement la gorge et prend mon ton le plus poli : -Bon alors, tu vas rire… Je n’ai pas vraiment de « Mad-radar » donc… et bien… il va falloir m’ouvrir ses casiers. Je sens le corps de mon hôte perdre quelques degrés à cette idée. En voyant la housse noire toujours par terre j’ai une soudaine idée pour éviter qu’il ne meure d’hypothermie. Quelques minutes plus tard, à l’aide d’un scalpel que nous avons trouvé dans un tiroir, Seth s’est fabriqué une magnifique combinaison noire avec des trous pour les bras et les jambes. J’espère que personne ne va nous surprendre dans cette tenue, il a l’air carrément con ! Fouiller des casiers de cadavres, la nuit, habillée d’un sac poubelle n’est pas la chose la plus badass que j’ai jamais faite. Heureusement les humains sont tellement des démons de l’hygiène que même leurs cadavres sont hyper propres ! Et mon sens de l’odorat est réduit du coup c’est Seth qui se tape les mauvaises odeurs ! Après une dizaine de minutes à ouvrir et refermer des tas de caisses en métal et des housses, nous arrivons devant un casier à la hauteur du torse de Seth, à quelques rangs de celui où nous étions plus tôt. Seth ouvre la housse presque mécaniquement et enfin, j’aperçois mes magnifiques cheveux blonds. Observer son propre corps de l’extérieur est une expérience fascinante. Je suis tellement blanche qu’on voit mes veines et mes muscles sous ma peau. J’ai vraiment l’air morte et je suppose que je le suis d’une certaine manière. Parce que, voyons les choses en face, ce corps n’est que la ruine de ce que je fus jadis. Je ne peux même plus l’occuper à temps plein. Je l’aime parce qu’il était magnifique, pas parce qu’il l’est aujourd’hui. J’aimerais tellement le retrouver dans toute sa force. J’aimerais tellement ne plus avoir faim. Venir sur le continent ou j’avais entendu parler de mutant dotés de pouvoirs fut une perte de temps. Personne n’est assez puissant pour me rassasier, j’en ai eu la preuve aujourd’hui. Je souris en attrapant une pensée de Seth au vol. Oui, il faudrait carrément rebooter le monde pour que je redevienne moi-même. Mais je ne me lamente pas longtemps sur ma splendeur passée, je suis au-dessus de ça. Sans que je sache si c’est un mouvement de Seth ou bien ma propre volonté qui agisse, notre main saisie celle de mon corps et je me sens redevenir moi-même.
…………………………………………………………………………………
J’ouvre les yeux. La Faim revient la première évidemment, mais avec elle je respire de mon propre chef à nouveau. Je me redresse lentement en remarquant à peine que je suis nue. En me tournant vers Seth je souris, en vrai cette fois. On dirait une de ces scènes de conte de fée ou le prince charmant vient de délivrer la princesse d’un baiser sauf que le prince est vêtu de ce qui ressemble à un sac poubelle dans une pièce froide et sombre qui n’a rien d’un château, et que la princesse ressemble plus à la méchante. Alors pour l’effet, je m’assois au bord du casier, prends le visage de mon premier hôte dans mes mains et l’embrasse. Si je n’avais pas été déesse de la Folie j’aurais bien aimé être celle de la mise en scène dramatique.
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Mer 31 Mai - 10:27
Mania & Seth
Your ass belongs to me
Le silence gênant qui suit a le don de me hérisser le poil. Elle pourrait quand même avoir réfléchi pendant que je faisais tout le boulot à faire le mort, me tortiller, me ridiculiser ! Surtout pour finalement me sortir que je dois fouiller tous les casiers à la recherche de son foutue corps de gamine décolorée. Non je ne suis pas du tout agacé par toute cette merde ! PAS DU TOUT !
Comme si ça ne suffisait pas, je tremble littéralement de froid, si après tout ça, je n’attrape pas un rhume de fesses, je suis béni. Evidemment, aucun légiste n’a laissé une thermos de café brûlant ou une couverture dans les parages ! Pensent à rien ces médecins ! Ma main bouge toute seule –même si je me doute de qui la dirige- et s’amuse à tailler des trous dans la housse mortuaire. Bon d’accord, c’est soit mourir de froid soit ressembler à un gamin se fabriquant son premier costume d’Halloween. Ainsi soit-il, je me rends. Il est clair que je ne lancerai pas une nouvelle mode avec ce truc noir et informe mais au moins, je suis un tout petit peu mieux protégé du froid. Reste à trouver le corps de la princesse des pètes-couilles. Petit, petit, petit cadavre…
Sachez-le, fouiller une morgue est des plus instructifs sur l’état de notre société (et de nos morts). Au bout du quatrième cadavre au crâne défoncé par une casserole, je commence à me dire que beaucoup d’époux devraient cesser de critiquer la cuisine de leur femme ou du moins, éviter de demander « est-ce qu’on mange ? » tous les soirs. Plusieurs petits vieux et morts sans intérêt plus tard, je tombe enfin sur le corps de Mania. Que j’ai très très trèèèèès envie de cogner contre un mur en cet instant précis. Non mais c’est vrai quoi ! A cause d’elle, je suis coupable d’homicide (volontaire et involontaire), je suis nu et je suis plus mal habillé qu’un chanteur de country !
Et maintenant, qu’est-ce que l’on fait ? Parce que c’est bien joli de contempler son cadavre à la fausse blonde mais il faudrait qu’elle retourne dans son corps. Ca me met mal à l’aise de la savoir installée en moi. Quand elle s’est téléchargée dans ma tête, je l’avais touché. Peut-être que si je recommence… Attendez, quand je dis « toucher », c’est genre juste prendre son poignet, je fais rien aux cadavres moi ! Encore moins aux femmes, yeurk.
Mania ouvre les yeux, étendue sur la table métallique et me sourit. Compte pas sur moi pour te filer ma housse, tu te démerdes. A vrai dire, je crois que je vais me barrer vite fait avant qu’elle ne puisse me suivre. La déesse de la Folie m’adresse un grand sourire comme si elle était la Belle au bois dormant et non la version naine de Maléfique. Elle me prend le visage et MAIS NON ! MAIS NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON !!!!!
LACHE-MOI ESPECE DE PERVERSE !
Je repousse la blondasse avec tellement de force qu’elle se casse la figure de la table. Tant pis pour sa pomme, alors là, je rigole bien. Reste à sortir. Heureusement, comme la morgue est le genre d’endroit qui devient difficilement vivable en été, il y a une fenêtre dans la salle, accessible si je grimpe sur un ou deux casiers. Ça veut dire escalader des cadavres mais au point où j’en suis…
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Ven 9 Juin - 20:22
Your Ass belongs to Me
Le moins qu’on puisse dire c’est que le petit humain n’est pas très heureux de ma mise en scène. Je me demande s’il avait déjà embrassé une femme… J’ai surtout vu des hommes et des lampadaires dans sa tête… Mais de toute façon, je ne suis pas une femme techniquement. Comme tout les dieux ma forme divine n’a pas de sexe. J’ai choisi une forme humaine féminine mais j’aurais très bien pu être un homme… et je ne sais même plus pourquoi j’ai fait ce choix. Il est cependant possible que le fait que je sois une déesse sanguinaire folle, que je vienne de le posséder pendant presque une journée, qu’il soit mort plusieurs fois et se retrouve dans une situation assez pénible explique son dégoût plus que mes organes reproducteurs. En tout cas il était tellement en colère qu’il m’a hurlé dessus et m’a poussé en arrière. Du coup j’ai toujours les jambes sur l’espèce de casier dans lequel j’étais mais ma tête est par terre et j’ai les bras en croix. Mon corps ne s’est pas encore tout à fait remis d’être mort. Et mon esprit reste flou à cause du voyage chez le petit humain. J’ai l’impression d’être de la glace fondue que l'on remet sous de la neige et ça n’a rien d’agréable. Mon ancien hôte semble déterminer à s’éloigner le plus possible de moi. Il regarde une fenêtre en hauteur quelques instants et commence à ouvrir des casiers pour grimper et l’atteindre. Je l’observe un moment. Mon intérêt pour lui s’évanouit à mesure que je retrouve mes esprits. Le problème pour lui c’est qu’avec mon intérêt allait mon aide, et il me suffit de le regarder pour savoir que sans elle, il n’ira pas loin. Et je ne parle pas de lui faire la courte échelle. En ce moment sa tête doit ressembler à peu près à de la glace en train de fondre pour reprendre mon excellente comparaison. Je ne voudrais pas me vanter mais en tant que déesse de la Folie j’ai vraiment bien fait mon boulot : en à peine quelques minutes de possession il avait déjà commis plusieurs meurtres ! Si la moitié de ce qui lui était arrivé en une journée était arrivé à un humain en plusieurs années, ce dernier serait déjà en hôpital psychiatrique ! Il est plutôt résistant mais je peux déjà voir sur son visage les marques de la Folie. Ça c’est mon type d’homme. Voir ça est aussi gratifiant que pour un humain de croquer la première pomme de l’arbre qu’il a planté. Je souris alors que cette pensée me vient. Je ne partage plus les expressions étranges du petit humain, je vais beaucoup mieux. Bien sûr ça ne durera pas, il faudra une nouvelle fois que je quitte mon corps pour ne pas l’épuiser… mais au moins j’ai trouvé une solution de survie. Quant à l’humain, il va mourir. Les souvenirs vont le détruire petit à petit et un jour il se suicidera. Et qu’est-ce que ça peut me faire ? Il n’a pas été très respectueux avec moi. Il m’a insulté à de nombreuses reprises, je suis presque gentille de ne pas la tuer maintenant. Et je dirais même que je le tuerais bien si je le pouvais. Le problème c’est que je suis toujours un peu coincée. Mes jambes ont un peu de mal à me porter. En fait elles ne répondent plus du tout. Je ne sens plus mes jambes. Pourquoi pouvais-les bouger il y a deux minutes et plus maintenant ? Sauf que je ne me souviens pas les avoir utilisées pour m’asseoir. J’ai perdu mes jambes. Comment puis-je me retrouver dans une situation aussi ridicule ? Peu importe ma volonté, peu importe ce que je ne cesse de me répéter, je ne sais pas si je suis encore une vraie déesse ou un humain immortel… alors que…. Je pourrais faire tellement plus ! Et voilà ma récompense ! C’est… injuste. J’en suis arrivée à me rebeller inutilement dans le vide et toujours dans une position humiliante ! Je ne devrais pas me sentir humiliée, je suis un Dieu ! Et le répéter ne fais qu’augmenter mon déshonneur. Je pensais qu’en tant que Folie personnifiée le ridicule ne pouvait pas me toucher mais il faut croire que je me trompais, comme d’habitude depuis des siècles. Sans se douter de ma lutte intérieure, l’humain continue à essayer d’escalader les casiers en piétinant les corps sur son passage. Ce n’est pas bon signe pour lui, ne plus faire attention à des cadavres c’est le début de la fin. Pour l’instant les souvenirs ne l’ont pas assailli mais ça ne tardera pas, et les remords l‘achèveront. Plus qu’une chose à faire. -Hé ! Le fou ! Ma voix résonne dans la salle vide mais il fait comme s’il n’avait pas entendu et poursuit son ascension. Ou alors il est plus atteint que je ne le pensais et son cerveau se déconnecte déjà de ses sens. Je hurle plus fort : -HO ! ESPÈCE DE TARE! SETH ! (Le champs lexical de la folie est le seul dans lequel je m’autorise à piocher quitte à être un peu vulgaire parfois) Cette fois ci il baisse les yeux vers moi d’un air agacé. Je ne lui laisse pas le temps de me faire taire et continue : -Tu penses t’en sortir comme ça ? Partir et puis tout oublier du jour au lendemain ? Faire comme si je n’avais jamais existé ? Me laisser étendue par terre comme si j’étais vraiment morte ? Redescends sur terre ! Ton cerveau est en train d’imploser, tu es mort plusieurs fois je te rappelle ! Et je ne te parle pas du moment où tu te rendras compte que tu as commis des meurtres ! Alors viens la et aide moi, j’ai légèrement perdu le contrôle de mes jambes ! Sors-moi de la, trouve-moi un fauteuil roulant et je te guéris ! Sinon tu peux dire bonjour à l’asile et même si les conditions de mes victimes se sont malheureusement améliorées depuis 50 ans, crois-moi tu n’as pas envie de savoir ce que ça fait d’être enfermé dans sa propre tête ! J’adore mes discours dramatiques, ça fait du bien de les entendre de nouveau avec ma voix !
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Lun 19 Juin - 11:42
Mania & Seth
Your ass belongs to me
Il s’agit juste d’escalader, pas de quoi en faire un fromage Le fromage, si vous le faites fondre correctement donnera un liquide doré ou un plat, on ouvre un casier, on s’y appuie, on grimpe. Tout comme un escalier je me demande si elle m’a refilé un truc à me rouler des pelles l’autre Barbie qu’est-ce que je disais ? Reste concentré putain ! Pardon madame, je dois mettre mon pied sur votre sac en plastique pour grimper. Des gestes calculés, ça va le f…MERDE !
Sans faire gaffe, j’ai mis tout mon poids sur ma jambe gauche et je crois que j’ai enfoncé la cage thoracique de la dame. Bah, elle en aura plus besoin. Mais ça m’embête, faut peut-être que je signe un constat. Ais-je seulement un stylo ? Bah non vu que je suis mort. A la morgue. J’ai un sale goût dans la bouche… Reprenons, j’en étais où ? Dans le genre cerveau en compote, je me pose. Non, pas le temps pour une pause, il faut que je continue. J’attrape le rebord du casier supérieur et me hisse, les jambes battant dans le vide. Avant de me casser la figure de la façon la plus lamentable qui soit, mes bras sont devenus de la guimauve ou quoi ? Ça me fait penser que j’ai faim. Ou envie de vomir. Les deux en même temps genre boucle infernale. Le flux et le reflux, tout ça c’est très méditatif. Toujours est-il que je dégringole de mon perchoir métallique pour me ramasser comme une crêpe sur le carrelage froid. Tiens, il y a un orteil surgelé qui a glissé sous le meuble.
Le temps que mon crâne cesse de danser le flamenco dans mon cerveau, je regarde les alentours à la recherche d’une quelconque aide pour grimper, m’appliquant à éviter de regarder la salope de déesse de la folie qui a squatté ma tête et laissé un bordel monstre. C’est alors que je l’aperçois, elle, divine, droite, longue et dure.
L’échelle, une échelle, il y avait une échelle. Oh c’est trop drôle, une échelle ! Une putain d’échelle avec des barreaux et tout.
Je pars dans un rire nerveux, totalement incontrôlable qui me contracte douloureusement les muscles et me secoue de spasmes. Me voilà donc réduit à me casser la figure dans des morgues avec un sac plastique ? Drôle de destin, difficile à caler sur un CV. Opprimé, oppression, enfermé, j’ai envie de mourir à petit feu, quoi de mieux que de crever ici crier à l’agonie pour finir par jeter ses pensées ligotées dans un sac. Et c’est quand on se rend compte que même nos pensées n’ont pas de sens que l’on décide de se remuer les fesses et de fuir loin de ce merdier. J’en viens à me demander si la pouffe que j’ai réveillé n’y est pas pour quelque chose. Genre embrouilleuse de pensées comme d’autres brouillent des œufs ou le wifi. Raison de plus pour filer vite fait. Mais comment ? L’échelle ! L’échelle, c’est bien ! Vive l’échelle. Quoique, c’est tellement drôle de marcher sur des corps, j’ai jamais pu faire ça à l’école, pas étonnant que j’écoute rien si on nous propose même pas escalade à la gym.
-Hé ! Le fou !
Rappelez plus tard, je passe sous un tunnel ! Non mais elle se prend pour qui celle-là pour m’appeler le Fou. Je ne suis pas fou, juste un peu perturbé et focus sur ma tentative de fuite. Rien que de bien normal, logique et banal. J’ai jamais trop aimé les bananes, même l’odeur m’écœure. En plus, je suis sûr que les singes non plus n’aiment pas les bananes, ils les utilisent pour construire une machine. Genre l’anneau pour les gouverner tous. Je remonte sur Madame Cage thoracique, m’apprête à monter sur son voisin en diagonale quand Mania m’interpelle de nouveau. Je vais finir par lui tordre le cou…
-Tu penses t’en sortir comme ça ? Partir et puis tout oublier du jour au lendemain ? Faire comme si je n’avais jamais existé ? Me laisser étendue par terre comme si j’étais vraiment morte ?
Oui, ça me semble un bon programme plein de promesses. Je dirais aux policiers que l’on peut disposer de tes organes.
Redescends sur terre !
Pas envie, je suis bien sur… regarde l’étiquette Madame Joussolon.
Ton cerveau est en train d’imploser, tu es mort plusieurs fois je te rappelle ! Et je ne te parle pas du moment où tu te rendras compte que tu as commis des meurtres ! Alors viens la et aide moi, j’ai légèrement perdu le contrôle de mes jambes ! Sors-moi de la, trouve-moi un fauteuil roulant et je te guéris ! Sinon tu peux dire bonjour à l’asile et même si les conditions de mes victimes se sont malheureusement améliorées depuis 50 ans, crois-moi tu n’as pas envie de savoir ce que ça fait d’être enfermé dans sa propre tête !
Je l’admets, la dernière partie du discours m’a fait l’effet d’une claque d’eau froide sur joue brûlante. Mais en pas bien. Ou l’inverse. Toujours est-il que l’image d’un endroit plein de gens bizarres avec la bave aux lèvres et des infirmières à moustache m’a secoué. Au point où j’en suis, je peux bien écouter Mania une dernière fois. Surtout qu’elle a l’art d’implanter son discours directement dans ma tête où il tourne comme une danseuse de pole dance.
C’est pas comme si j’avais le choix. Mais après, tu me guéris et je ne veux plus te revoir.
Coopératif, je cherche des yeux un fauteuil même si ça m’étonnerait qu’ils gardent ça dans une morgue. Sauf si c’est le Professeur W (le mec chauve à la tête des W-Boys) qu’ils ont amené mais ce serait bizarre. Ton cerveau est en train d’imploser, tu es mort plusieurs fois je te rappelle ! En toute logique, personne ne verrouille une morgue. Les patients en sortent rarement et sauf à être un mec un peu perdu et dans le besoin, personne ne rentre non plus. C’est donc moi, Seth Koffi, tête d’halluciné et vêtement très mode, qui sort la tête dans le couloir et trouve le trône. J’apprécie assez que ce soit si facile. Un peu de facilité dans ce monde fait du bien. Et je ne te parle pas du moment où tu te rendras compte que tu as commis des meurtres ! Je fais donc rouler le fauteuil jusqu’à Mania genre « voilà ton bolide ». tu as commis des meurtres Ne reste qu’à l’installer dedans. Je suis dégouté à l’avance à l’idée de devoir la prendre dans mes bras. Mais quand faut y aller… Meurtre.
Je largue plus que je ne dépose la blonde sur son machin à roulettes, en partie parce que j’ai pas envie d’être délicat mais aussi parce que des souvenirs de chimichangas me reviennent. Et surtout de sang, plein de sang, trop de sang. Les policiers, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Merde ! J’ai toujours tout fait pour être irréprochable, me débarrasser de mon image de connard. J’ai tué des flics, avec mon pouvoir. Je les ai fait exploser de tant de façons différentes qu’il faudrait un cahier complet pour les répertorier. J’ai fait ça si simplement, genre pouf ! You’re dead. Et j’ai marché sur des cadavres, ça me pop à l’esprit à l’instant mais merde ! Des cadavres ! Rien que d’y penser, je sens déjà la pourriture me grimper dessus. Après la sensation d’avoir un esprit compote, voilà que mon cerveau va trop vite, dans tous les sens et où qu’il aille, ça ne lui plaît pas. Pas du tout. Ma tête va exploser ou se liquéfier, les deux probablement.
Guéris-moi ! Fais que ça s’arrête ! Je ne suis pas fou…arrête ça !
house of memories
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Sam 1 Juil - 16:44
Your Ass belongs to Me
Le jeune humain fait partie de cette catégorie de fous que j’appelle les marmonneurs ; ceux qui se frottent les mains en ricanant, complètement enfermés dans leur monde. Souvent c’est parce que leur esprit se divise ! Il me fait penser à un petit chien fou à rire frénétiquement ! Sauf qu’un petit chien c’est gentil et Seth n’est pas gentil avec moi ! Enfin, au début il refuse de m’aider mais de toute façon je sais qu’il ne va pas avoir le choix. Déjà, mon petit discours semble faire effet car il s’arrête net quand je mentionne ses souvenirs et son visage prend une expression horrifiée. Les humains ne se rendent pas compte de leurs blessures mentales alors forcément, ça leur fait tout drôle quand on leur dit mais il faut revenir sur terre : vous êtes tous beaucoup trop sensibles ! Finalement Seth se reprend et me répond sans beaucoup de convictions : -C’est pas comme si j’avais le choix. Mais après, tu me guéris et je ne veux plus te revoir. -Parfait, dis-je joyeusement ! Il se met ensuite en quête d’un fauteuil roulant et quitte la salle quelques instants. Ça me laisse le temps de réfléchir à la suite et surtout, à un plan pour nous sortir de là. Le jeune humain ne va pas durer longtemps, si je dois faire quelque chose c’est maintenant ou jamais, sinon les dommages seront irrécupérables et je vais avoir du mal à sortir d’ici. C’est avec ce problème en tête qu’un plan commence à se former dans mon esprit… il n’est pas parfait mais il devra bien suffire. Et accessoirement il est possible que Seth s’en sorte aussi. S’il a de la chance. Beaucoup de chance. De toute façon je m’en fiche ! Il revient rapidement avec-oh miracle- un fauteuil roulant. Il prend la mine la plus dégoûtée qui soit au moment de me prendre dans ses bras et me jette plutôt que me dépose dedans. -C’est bon, dis-je un peu agacée. J’ai compris que tu me détestais, j’ai été dans ta tête je te rappelle ! Pas la peine de faire l’offusqué ! Par ailleurs ce n’est pas entièrement ma faute si tu as tué des humains, je n’étais pas assez puissante pour te forcer à le faire, tu avais ça en toi ! Et c’est le prix à payer quand on veut être un héros mon cher ! D’où l’intérêt d’être un méchant : moins de culpabilité, plus de liberté ! Je me trouve très gentille de lui faire la leçon : tout le monde n’a pas le droit à une communication directe avec un dieu ! Mais ça n’a pas l’air de le toucher puisque ça puisque sa seule réponse est de me presser pour que je le guérisse. Il n’a pas tort, il serait temps de se dépêcher. Mais avant il nous faut des vêtements. Je me roule difficilement vers un coin de la salle où se dresse quelques armoires en métal. Par chance elles ne sont pas fermées (à quoi ça servirait dans une morgue de toute façon) et je trouve dans l’une d’entre elles une robe avec un trou au niveau du dos appartenant à une certaine Smeralda Joussolon ainsi qu’un pantalon et un t-shirt pour Seth. Il est noir avec une tête de cheval décapitée et un énorme titre : « Ultra Vomitor » … j’espère qu’il aime les chevaux ! Je nous procure également des chaussures, mon but est que nous ayons l’air de gens normaux. Enfin, quand nous sommes de nouveau à peu près présentables, je me roule vers la sortie et j’attends Seth dans le couloir. Il est vraiment au bout du rouleau. Il sue littéralement tant son cerveau est sollicité. Sans attendre je lui saisis le poignet sans ménagement : -Je ne peux pas dire que ce fut un plaisir alors j’espère pour vous ne jamais vous revoir. Et je lui efface la mémoire. C’est mon seul moyen de le sauver : je ne suis plus assez puissante pour le guérir. De toute façon la seule chose qui le rongeait vraiment était ses souvenirs. Mon pouvoir inonde son esprit et engloutit notre rencontre, le restaurant, les policiers, le sang et la mort. Il reste quelques instants, hébétés au milieu du couloir ce qui me laisse le temps de me recroqueviller dans mon fauteuil. Je souhaite paraître le plus jeune possible. Puis je me concentre et fait couler quelques larmes sur mes joues. Je renifle une ou deux fois et quand je me sens prête je demande d’une petite voix : -Monsieur Seth ? Vous allez bien ? Il est toujours planté au milieu du couloir, avec l’impression de se réveiller d’un mauvais rêve. -Monsieur Seth, dis-je d’une voix désespérée ! S’il vous plait reprenez-vous ! On n’a pas beaucoup de temps et la police pourrait débarquer d’un moment à l’autre ! S’il vous plait ne me laissez pas toute seule. Je suis assez fière de ma petite voix qui se brise alors que je semble être sur le point d’éclater en sanglot. Seth a toujours un air assez idiot et me regarde maintenant avec un regard complètement perdu. -Monsieur Seth je suis Melia vous vous souvenez ? Vous m’avez trouvé dans un immeuble et partiellement soigné avec votre pouvoir mais la police m’a trouvé et veut m’envoyer dans un foyer ou je ne sais pas quoi parce que je suis mineure mais je ne veux pas y aller !!! Vous m’avez promis de m’aider Monsieur Seth ! Je vous en prie ne me laissez pas tomber. Pour rajouter un peu de théâtralité je lui entoure la taille de mes bras et le regarde avec des yeux implorants. A mon avis, je suis une petite chose fragile très convaincante !
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Ven 7 Juil - 11:00
Mania & Seth
Your ass belongs to me
Assailli de toutes parts par un flot de pensées et de culpabilité, je me crispe et remarque à peine les mouvements de Mania. Il faut qu’elle fasse cesser cette torture, je ne veux pas finir chez les fous ! Hors de question ! Plutôt mourir quoique s’il y a une autre option, je prends. Comme je suis dans l’incapacité de résoudre mon problème seul, je laisse carte grise à la déesse en fauteuil -carte blanche ,ce serait être un peu trop naïf- en espérant qu’elle va se remuer les fesses pour faire cesser la douleur qui me scie le cerveau. Je n’ai pas besoin de culpabilité ni de remord ni de quoi que ce soit de ce genre ! J’ai déjà assez d’emmerdes à gérer sans en rajouter sur le feu.
Mania nous dégotte des habits et –c’est moche à dire- pendant un instant, je regarde les fringues sans vraiment comprendre, comme si sortir avec un sac de morgue était plus normal qu’un t-shirt. Finalement, je reprends un peu pied et enfile le tout, plus vite je m’exécuterai et plus vite on sortira de cet enfer. Je pense sombrer en hibernation après cette escapade, si j’arrive à fermer les yeux sans revoir les visages des policiers et tout ce sang… La blonde ne perd pas de temps et roule jusque dans le couloir, apparemment, c’est le moment où on quitte le poste de police, j’aime ce plan. Simple mais efficace. Je crois. Le t-shirt de mauvais gout dont je suis affublé commence à être trempé de sueur, j’ai froid et je crois que mes mains sont agitées de tremblements nerveux, je ne préfère pas vérifier. Quand est-ce que l’on s’en va ???
La blonde qui m’a emmené si loin dans le terrier du lapin me choppe le poignet avec force, ce qui ne peut que me rappeler comment ce road trip infernal a commencé. Ses paroles me font rire parce que le sentiment est clairement partagé. Mais c’est pas le moment pour les discours, on doit se barrer et après, on se dira combien on se déteste. Le film de la nuit commence à défiler à l’envers dans mon esprit sans que je l’ai vraiment voulu, remontant le long de la pile de cadavres, la fuite du casier, mon numéro de faux-mort, le massacre des flics, les chimichangas qui n’étaient pas fameux, ma stupide idée d’aller voir ce qui se cachait dans cet immeuble. Les passages filent tellement vite que j’ai du mal à les saisir, à peine arrivés, ils s’estompent sans que je parvienne à les récupérer comme quand on efface un texte sur Word. Ne reste qu’une case vide et toute blanche à la place des derniers évènements.
[color:f4b4= »00cc00]Monsieur Seth ? Vous allez bien ?
Monsieur Seth ? Ouh que ça sonne mal ! Ca fait vieux genre proviseur qui accepte de lever la punition si tu lui fais des trucs derrière le bureau dans ton joli uniforme à jupette. Berk. Toujours est-il que j’ai une forte impression de gueule de bois, la tête dans le coton et les idées qui jouent à cache-cache. Qu’est-ce que… ?
Près de moi, une ado est en train de pleurer dans son fauteuil roulant. Oh merde…on dirait un téléfilm du mardi aprem ! Et où on est ? Qu’est-ce que j’ai foutu ?! La gamine m’est d’un grand secours en expliquant rapidement le pourquoi du comment du parce que. Même si ça sonne toujours autant drame pour ménagère retraitée. Aucun souvenir d’être arrivé ici ni de se dont me parle la môme mais le mot « police » suffit à me faire pousser des ailes. Sans prendre le temps de peser le pour et le contre, désireux de rentrer rapidement me coucher, je fais rouler le fauteuil dans les couloirs pour chercher une issue de secours. Vu qu’il fait nuit dehors, il ne doit pas y avoir grand monde et on a un bol de monstre parce que bientôt, on se retrouve dehors. Je m’écarte du fauteuil et regarde l’ado sans vraiment savoir quoi ajouter. Je suis pas le genre boy scout qui aide les orphelines et tout, je veux juste partir de mon côté et elle du sien.
Euh…Mania, c’est ça ? Rassemble des trucs et file dans une autre ville, essaie de te trouver un petit taff et fait gaffe à toi. Voilà, c’est tout ce que je peux pour toi.
Oui, ça sonne un peu beaucoup je m’en-foutiste mais peu m’importe. Une autre fois, j’aurais eu des remords et j’aurais fait un effort mais là, mon cerveau me donne l’impression d’avoir été passé au mixer avec de la glace. Je tourne les talons dans la nuit, des fois, faut pas essayer de chercher plus loin alors je décide de remiser cette nuit dont je n’ai que peu de souvenirs dans le coin « on s’en fout » de ma mémoire et ce sera très bien comme ça. Cette gosse, je ne la reverrais plus, je lui ai apparemment évité le foyer, tant mieux. Maintenant, je veux me trouver un coin au chaud et dormir pendant 10-15 ans.
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Your ass belongs to me (Mania & Seth)
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦