✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 12 Avr - 19:28
Memories is what makes us human
Avec une certaine timidité, je passe les portes du gymnase dans lequel la réunion a lieu. Oui, vous avez bien entendu, je fais quelque chose avec une certaine timidité. Il faut dire que ce n’était pas tout à fait n’importe quoi non plus et que… c’était tout particulier pour moi. Je me rendais à une réunion d’anciens combattant comme il y a chaque mois sur Genosha. Et je me sens toujours tout à fait impressionnée quand j’arrive dans ce genre de réunion. Probablement parce que je suis une petite jeune à côté de pas mal des personnes présentes. Et probablement parce que j’ai été foutue dehors de l’armé là où certains ont du la quitter pour d’autres raisons comme la perte d’un membre ou ce genre de chose. Alors forcément j’avais une pointe de timidité et un peu de ce que certains appelaient la culpabilité du survivant. Je savais que c’était bête. Parce que je savais ce que j’avais du faire pendant mes années au sein de l’armée et que j’avais vu des choses à vous empêcher de dormir. J’avais du faire des trucs… rien que d’y penser j’avais de la bille qui remontait le long de ma gorge. Mais… c’était plus fort que moi, ici j’étais écrasée par l’ambiance. Je me sentais toute petite dans mon uniforme ressorti pour l’occasion. Bon ok, j’étais pas spécialement grande. Mais j’avais surtout l’impression qu’il était devenu plus large avec les années. Comme si j’avais peut être un peu perdu de poids et tout ça. Faut dire que… hum, j’avais eu des passes plus ou moins sympa on va dire. J’inspirais un grand coup. Tu peux le faire. J’avais murmuré cette petite phrase en me dirigeant vers un groupe de personnes que je connaissais pour les voir tous les mois. Rapidement, on engageait la conversation mais je n’avais pas la tête à ça je le savais. J’avais toujours besoin d’un temps d’adaptation quand je venais dans ce genre d’endroit. J’avais besoin d’un moment pour me souvenir que tout cela était derrière moi et que je venais ici pour passer un bon moment et non parce que j’y étais contrainte. Je le savais tout cela mais je ne pouvais m’empêcher de sursauter au moindre bruit. Je ne pouvais m’empêcher de frissoner. Je ne pouvais empêcher ma gorge de se serrer et mon estomac de me retourner. Quelqu’un évoqua un de ces camarades mort et je fermais les yeux douloureusement. J’entendais des bruits venus du passé. Je voyais un champ de bataille. Je sentais des larmes irréelles sur mes joues. Puis les cris. Et enfin le coup de feu. Je n’avais pas besoin de réfléchir pour savoir que c’était moi, moi qui tirait sur quelqu’un de mon propre camp. Pour ma survie… Je ne savais pas d’où ce souvenir venait mais je le reconnaissais. Je le comprennais. Je déglutis. Je vais me chercher un verre d’eau. Refoule tes émotions Carter. Fais ce pourquoi tu es définitivement la plus douée. Peut-être encore plus que pour mettre des balles dans la tête des gens. Je m’approche de la table qui sert de pseudo buffet et me prend un verre d’eau que je vide d’un trait. J’inspire un grand coup. Ca va mieux déjà. Oui ca va aller. Je me tourne à nouveau vers le reste de la salle, tentant de chasser le reste d’appréhension qu’il me reste quand je vois quelqu’un d’autre arrivé à ma hauteur. Connor ? Un sourire se pose sur mes lèvres. Connor est plus ou moins un ami, un que je croise assez souvent ici et dont la présence maintenant me rassure un peu. Ca me fait plaisir de te voir ! Comment tu vas ? Dis-je en lui faisant la bise. Parler avec lui finira surement de me remettre d’aplomb.
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Jeu 13 Avr - 11:23
Memories is what makes us human Carter & Connor
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Chaque mois, Connor se rendait à l'une de ces réunions. Celles qui regroupaient les anciens militaires. Ici, pas de distinction. Pas de rang supérieur ni de rang inférieur. Juste des combattants de guerre, traumatisés pour la plupart par ce qu'ils avaient vécu.
En règle général, le jeune homme n'aimait pas en parler. Il n'aimait pas assisté à tout ce qu'il lui rappelait, les horreurs qu'il avait vu là-bas, en Irak. Il n'aimait pas se souvenir de l'odeur de poudre, de munitions. Encore moins, faire mention des amis qui étaient passé à trépas. Mais, sans savoir pourquoi, il y allait toujours. Peut-être, parce qu'ici, il ne pouvait pas faire semblant. Tout ces hommes, ces femmes qui se trouvaient présent dans cette salle, étaient comme lui : des êtres humains, choqués, heurtés par des séquelles enfouies au plus profond de leurs su-conscients.
Adossé à un mur, tout au fond de la pièce, Connor écouta ce soldat qui faisait mention d'un camarade tombé au combat. Cela lui rappela Josh, son meilleur ami, mort durant l'une de ces missions où ils étaient tombé aux mains de l'ennemi. Il se rappelait de chaque détails, comme si ça s'était passé hier et non, plusieurs années. Il se souvenait de tout, même s'il avait tenté à plusieurs reprises d'oublier ces images. Il le revoyait, là, étendu sur le sol, la jambe happé par l'une de ces mines. Le sang coulait partout. Il poissait sur ses mains, sur son uniforme bien serré, sur ses doigts qui tentaient vainement de réanimer une vie foutue à l'avance. Il avait tenté de le garder éveiller, sans savoir pourquoi. Il l'avait tenu dans ses bras, l'accompagnant dans ses derniers instants. D'ailleurs, il lui avait promit de rendre visite à sa famille, une fois de retour au pays. Chose qu'il avait fait, dès son arrivé ici.
Connor baissa la tête, quittant le court de ses pensées. Tant de vie gâchée en fin de compte. Et pourquoi? Parce que chacun ici était convaincu que de défendre leur patrie, était un grand honneur. Ils s'étaient engagé en toute conscience, pensant savoir vraiment ce qui les attendait. Le jeune garde ne regrettait pas ses choix. Il ne regrettait pas d'être allé là-bas et d'avoir combattu vaillamment mais... en revenant ici, à Genosha, il se rendait compte à quel point la guerre l'avait changé.
Aucune larme n'avait coulé sur ses joues depuis. Il était comme anesthésié. La seule chose qui lui avait permis de ne pas se tourner vers l'alcool, était Poppy. Sans elle, peut-être qu'il aurait lui aussi fini comme l'un de ses militaires, préférant l'ivresse plutôt que les cauchemars.
Prenant une grande inspiration, l'homme tourna la tête. Au loin, il pouvait apercevoir une femme blonde s'écarter du reste du groupe pour se diriger vers les victuailles, prévues pour rassasier, ou rassurer, les participants. Il la reconnu presque aussitôt. C'était Carter, une camarade avec qui, il s'était lié d'amitié. C'était d'ailleurs une femme forte, courageuse. Elle avait de grands potentiels et ne se laissait pas souvent déborder par ses sentiments, comme lui. Pourtant, cette fois, il crut percevoir sur son visage, une vague tristesse. Devant cette constatation, ses sourcils s'arquèrent légèrement, n'aimant pas spécialement voir cette douleur sur le visage de ses proches. Prenant la décision d'aller la voir, Connor quitta son appui et se dirigea vers elle, un sourire qu'il voulut rassurant au coin des lèvres. - Carter, lança-t-il en retour d'une voix rauque tandis qu'elle le saluait, lui faisant la bise. Ça me fait plaisir aussi. Je ne pensais pas te voir aujourd'hui. Ça va plutôt bien et toi? Qu'es-ce que tu racontes de beau?
Il ne la questionna pas sur cette tristesse qu'il avait vu sur son visage quelques secondes plus tôt. Il ne chercha pas non plus à se montrer trop curieux. Tout ce qu'il fit, c'était de lui apporter une présence, un soutien muet dans cette ambiance parfois un peu trop oppressante.
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by Wiise
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Sam 15 Avr - 20:11
Memories is what makes us human
Je me retourne pour trouver Connor, un ami. Enfin… oui Connor est ce qu’on peut appeler un ami. On s’est connu à l’une de ces réunions, on a appris à se connaitre à la suivante et on se voit principalement à ce genre de réunions mais ça n’en restait pas moins un ami. Une personne avec qui je me sentais à l’aise même dans cet endroit parfait pour foutre les gens mal à l’aise. Du coup, je voyais pas ce qui pourrait mieux lui allait que ami. Je me mets à sourire, refoulant au passage les émotions moins cool qui avaient décidé de s’inviter. Parce que c’était un peu dur ce genre de réunion, du moins pour moi. Surement pas pour tout le monde parce que je pense qu’il n’y aurait pas ce genre de réunion et que certains devaient être bien contents de pouvoir juste se retrouver entre ex-militaire. Mais moi, j’étais moins à l’aise mais cela devait encore une fois être liée à mon parcours de vie et au sein de l’armée un peu particulier. Donc j’étais pas super à l’aise par ici. Et la présence de Connor était une très bonne manière de réussir à renfermer ce qui devait l’être et passait un bon moment. Justement parce que Connor n’était pas simplement un autre militaire que je croisais à ces réunions mais également un ami avec qui j’appréciais de passer un peu de temps peu importe l’occasion. Je lui claque la bise sur chaque joue en lui demandant s’il allait bien. Je remarquais le côté un peu rauque de sa voix mais je ne disais rien. Lui aussi devait pas toujours vivre super bien ce genre de réunion. Sinon, il serait encore militaire et non ex-militaire peut être. Enfin je ne savais pas mais j’étais pas du genre à poser des questions indiscrètes aux rares personnes dont je me sentais proche. Alors je ne dis rien comme il ne dit rien sur mon air probablement un peu perturbé. Je fais une légère grimace coupable quand il me dit qu’il ne pensait pas me voir aujourd’hui. Je reconnais que j’ai bien failli par venir mais bon… faut bien que je sorte l’uniforme du placard sinon il va trop prendre la poussière. Je rigole silencieusement comme je peux. Je détestais porter mon uniforme et il le savait. Je lui avais déjà dit que j’avais l’impression d’être un pingouin avec cette jupe cintrée qui empêche toute personne de se battre. Ou de se mettre à plat ventre pour viser avec un fusil de sniper. Oui oui. Je hausse les épaules. Oh tu sais, ça va toujours hein. Beaucoup de travail mais… j’aime ça. En partie. J’adore la partie de taquage, d’espionnage, de préparation de mon travail. Les tuer après ? Ni chaud ni froid. Mais plus ça allait plus je prenais aussi d’autres contrats parce que ça me gênait un peu de faire que ça, même si c’était ce qui payait le mieux et ce pour quoi j’étais la meilleure. Et toi ? Le travail ? Les amis ? Et Poppy, elle va bien Poppy ?
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Mer 3 Mai - 10:55
Memories is what makes us human Carter & Connor
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Tandis que Connor restait là, immobile, les bras tombant le long du corps, Carter reprit bien vite du poil de la bête. Toute trace de tristesse disparut de son visage, dont l'expression prit un caractère plus déterminé. Le jeune militaire hocha lentement la tête, sans la quitter du regard.
Il comprenait parfaitement quand elle lui disait avoir failli ne pas venir. Ce n'était jamais très réjouissant de se retrouver ici, surtout quand les images de la guerre restaient encore gravé en mémoire. Cela ne faisait que les accentuer, les ramener à de douloureux souvenirs. Par ailleurs, la voix du soldat qui racontait son histoire devint tout à coup entrecoupée, l'obligeant à s'arrêter un instant, les larmes lui montant aux yeux. L'un de leurs camarades se leva de sa chaise. Il posa une main compatissante sur le soldat emprisonné par ses émotions, avant de prendre lui-même la parole, lui accordant au passage une pause bien méritée.
Face à ce spectacle, le garde baissa brièvement les yeux. Il croisa ses bras contre sa poitrine, focalisant de nouveau son attention sur son amie qui lui disait maintenant que c'était plutôt une bonne occasion, de sortir son uniforme du placard. - Ah ça, murmura-t-il d'une voix rauque, le coin de ses lèvres se relevant en un sourire amusé. C'est vrai qu'on a plus trop l'occasion de le porter. Cela dit, il n'a jamais été très agréable.
Même si l'uniforme de la Garde Rouge n'était pas si différent. Exepté que les femmes ne portaient pas de jupe cintrée, pour avoir justement une meilleure liberté de mouvement. Et puis, oui. Il savait à quel point Carter se sentait très mal à l'aise dans ce costume beaucoup trop serré. Cela lui donnait même un côté plus sévère, plus stricte.
Marquant un silence, Connor tourna légèrement la tête sur le côté, observant ce nouveau soldat qui avait prit la parole. Il avait l'air un peu plus froid, plus rigoureux, plus rigide aussi. Il parla d'un ton de maître, d'un ton ferme et impérieux que jamais ils devaient oublier leurs camarades tombées au combat, achevant son discours sous un salut militaire. - Je t'avoue que moi aussi. J'ai hésité à venir mais bon... Faut croire que quelque chose nous ramène tous ici n'es-ce pas?
Il ancra de nouveau ses prunelles dans celles de Carter, lui adressant cette fois un sourire beaucoup plus léger. Cette dernière lui répondit d'ailleurs que ça allait, lui avouant au passage avoir beaucoup de boulot mais qu'elle aimait ça. Le jeune militaire l'écouta avec attention, se détendant un peu plus au fur et à mesure du temps qui passait. Son amie lui avait parlé de son travail, comme lui avait parlé du sien. Dans la mesure qu'ils ne dévoilaient ni l'un ni l'autre leurs missions secrètes. Elle lui avait dit plus ou moins qu'elle était devenu une mercenaire. Ce à quoi le garde ne l'avait jamais jugé, tant l'essentiel dans tout ça, c'était qu'ils prenaient chacun du plaisir dans leur nouveau boulot. Non pas vraiment différent de l'armée.
Connor s'adossa contre la table du buffet, pendant que sa collègue lui retournait la question. - Tant que tu t'y plais, c'est le principal. Oh et bien, pas grand chose. On est plutôt débordé et choqué par ce qui s'est passé au Pegagus. Avec la prise d'otage, tout ça... On essaye au mieux de rester organisé mais il y a des jours moins faciles que d'autre.
A la mention de Poppy, les traits de son visage se durcit légèrement, ne pouvant s'empêcher de s'inquiéter pour elle malgré qu'il lui avait fait plus ou moins promettre de calmer son stress. Et de se montrer un petit peu moins protecteur avec elle pour ne pas trop l'étouffer. - Elle va bien. J'admets que j'ai toujours peur pour sa sécurité mais elle se porte à merveille. Tu sais qu'elle a passé une audition et l'a réussit haut la main? Elle prépare actuellement sa chorégraphie pour la présenter en direct.
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by Wiise
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Dim 7 Mai - 22:00
Memories is what makes us human
Je capte que le regard de Connor dérive vers le groupe de parole. Je les regarde également en parlant mais j’essaye de ne pas les entendre. Parce que c’est beaucoup trop dur. A vrai dire, en venant à ses réunions, je me demande toujours si je me retrouverais pas un jour face à un soldat sur qui j’ai moi-même tiré. Sur Genosha, il y a assez peu de chance. La plus part sont des soldats de Genosha ou d’anciens soldats de l’armée américaine. Je crois que j’ai encore jamais croisé d’australien. Mais malheureusement, mon travail m’a fait tirer pas que sur eux. Je retiens un soupire alors qu’un jeune à la voix plus assuré prend le tour. Mieux. On aura moins tous envie de chialer. Je souris légèrement quand il dit qu’on a plus souvent l’occasion de mettre notre uniforme. A vrai dire, il doit en mettre plus souvent que moi vu qu’il travaille à la garde et qu’ils ont un uniforme. Mais un truc fait pour pouvoir être porté sur le terrain ce qui équivaut donc surement ce que je porte pour aller en mission. Du coup c’est pas vraiment comme un uniforme. Et c’était du coup carrément plus agréable à porter. Mais bon ça fait quand même un peu quelque chose de plus le mettre. Parfois je me demandais si j’avais pas quitté l’armée… Mais je commence à rigoler doucement quand il dit que ça n’a jamais été très agréable. Je l’ai toujours détesté. Je le mettais jamais. Je me retenais de glousser en faisant cette remarque-là. Parce que ça serait pas trop de glousser à ce genre de réunion quand l’une des personnes présentes est entrain de raconter un événement traumatisant de sa vie. Connor m’avoue qu’il a failli ne pas venir aussi et je pose une main amicale sur son bras, comme pour le soutenir comme sa présence me soutenait à ce moment-là. Je grimace quand il fait remarquer qu’on revient toujours comme si quelque chose nous attirer ici. Moi je savais d’une certaine manière. Parce que mon rôle dans l’armée et tout ce genre de chose, et mon métier depuis, m’avait fait poser la question : comment j’osais seulement poser les pieds ici ? On vient parce que ça nous rappelle qu’on est pas seul et que d’autres ont vu pire… Ce qui était un peu rassurant quand même. Je souris à Connor qui me regarde dans les yeux. Je voulais le rassurer d’une certaine manière sans vraiment savoir de quoi je le rassurer ou pas. Bref, c’était… amical ? Voilà c’est ça le mot ! Il me demande comment ça va et je hausse simplement les épaules en disant que ça va, que j’ai beaucoup de boulot et que ça me plait. Je suis toujours un peu mal à l’aise quand je dois évoquer mon boulot même si je sais que Connor est assez au courant de ce que je fais et qu’il fait partie de la garde rouge qui n’est pas forcément très blanche sur tout on va dire. Mais c’était quand même gênant. Stupide. Je peux m’empêcher de sourire quand il me dit que ce qui compte c’est que ça me plaise. Je lui adresse un clin d’œil. Il enchaine en me disant que tout va bien et je me sens rassurée. Mais je grimace quand il évoque le Pegasus. Forcément que ça devait pas être facile pour eux depuis ça. Ca doit pas être facile en ce moment. Je capte que son expression change quand j’évoque Poppy. Je comprends assez bien parce que je suis à peu près sure d’afficher le même genre de grimace quand on évoque Gabriel. Enfin ce côté fierté mélangé à de l’inquiétude. Et quand je me souvenais que mon petit frère était au Pegasus, c’était l’inquiétude qui primait sur le reste, pas de doute là-dessus. Mais Poppy va bien et je me trouve rassurée. Je ne connais pas réellement la petite sœur de Connor bien que je l’ai déjà vue de loin. Sauf que je connais Connor alors ça suffit à ce que je puisse m’inquiéter aussi pour la jeune femme. Et… Vraiment ? Tu dois être fier d’elle alors ! Elle la présente en direct où et quand ? Tu m’enverras la vidéo j’espère. Bon j’y connaissais pas grand-chose en danse alors je ne verrais probablement pas à quel point la jeune fille était douée. Mais bon, ça me ferait plaisir de voir quand même. Je n’étais pas très douée en droit mais la fois où le patron de Gabriel, un certain Murdock, m’avait confirmé qu’il était un bon élément j’avais été tellement fière. Attendant la réponse de Connor, mes yeux dérivent à nouveau sur le groupe de parole. Je lâche un léger soupire. Tu comptes prendre la parole ? Une question innocente mais lourde de sens. Parce qu’aucun de nous deux ne l’avait fait pour le moment, du moins en présence de l’autre. Moi je l’avais jamais fait. Je sais qu’ils finiront pas me coincer et forcer à parler et… je sais pas quoi raconter. Quoi raconter qui ne les fera pas me regarder comme un monstre. Je n’ai parlé à personne de mes traumatismes de l’armée mais je savais que Connor comprendrait le sous entendu. Il savait quel métier j’exerçais. Et moi je savais que j’étais la première à voir le monstre quand je commençais à réfléchir à tout cela. Pourquoi alors, j’en avais si peu à faire ?
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Mar 30 Mai - 12:41
Memories is what makes us human Carter & Connor
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"Je l’ai toujours détesté. Je le mettais jamais." A ses dires, concernant l'uniforme de l'armée, Connor laissa échapper un rire. Un rire franc et rauque, quoi que légèrement discret pour ne pas déranger le cours de la réunion. - Venant de toi, ça ne me surprend pas, murmura-t-il tout bas, un sourire au coin des lèvres.
Un silence s'installa, plus pesant cette fois. Ses yeux se posèrent sur le nouveau soldat qui avait prit la parole. Sur cet homme qui était venu à la rescousse de l'autre, pour alléger sa peine et ses pleurs. Son amie du sentir son trouble car elle posa une main amicale sur son bras, lui murmurant qu'ils venaient ici parce que ça leur rappelait aussi qu'ils n'étaient pas seul et que d'autres avaient connu bien pire.
Il hocha lentement la tête, pensif. Puis, répondit à son geste par un autre en posant délicatement une main sur la sienne. Ça devait être ça. Le jeune garde finit alors par acquiescer, son regard reflétant une tristesse insondable. - Ouai, tu as sûrement raison.
Même si chacun avait leur croix à porter. Même si tout les hommes et femmes, ici, vivaient avec leur propre traumatisme. Leurs propres images qu'aucun ne pourra jamais effacer. La conversation dériva sur leur travail, et la difficulté qu'avait la garde à se remettre des évènements passés. - Pas vraiment mais on tient le coup.
Ou du moins, du mieux qu'ils le pouvaient. Heureusement, Carter trouva judicieux de porter la discussion sur Poppy, ne s'attardant pas trop sur les sujets douloureux qui pouvaient mettre leur moral à plat.
Gardant les bras croisés sur sa poitrine, Connor lui informa avec une certaine fierté que sa petite sœur se portait à merveille et qu'elle avait passé une audition haut à la main, lui ouvrant les portes de la télévision. Les traits de son amie s'illuminèrent, lui murmurant d'un ton enjoué qu'il devait être fier d'elle et qu'il avait tout intérêt à lui envoyer une vidéo.
Essayant de dépasser l'inquiétude qu'il avait à l'égard de sa petite Poppy, un sourire plus large éclaira son visage. Bien sûr qu'il en était fier. Il était fier d'elle comme jamais. D'ailleurs, elle lui avait montré sa chorégraphie. Il l'avait trouvé tellement belle, rayonnante de vie. Son regard s'adoucit alors qu'il répondit enfin, laissant ses bras tomber le long de son corps sans pour autant quitter son appui : - Bien sûr que je te l'enverrai. Elle passe la semaine prochaine. C'est pour une émission dédiée aux danseurs professionnels. Alors tu imagines à quel point elle est stressée. Mais je suis sûr qu'elle va réussir. Je sais qu'elle accomplira son rêve et je ne dis pas ça parce que c'est ma sœur. Elle a du talent. Vraiment beaucoup de talent.
Et de motivation aussi. Il suffisait de la voir danser. Sur la musique, elle se laissait entrainer, virevolter. Ça se voyait qu'elle vivait sa danse avec passion et légèreté. A cette pensée, il se détendit, son corps s'en trouvant un peu moins crispé. Poppy avait le don aussi de l'apaiser. Elle parvenait à le calmer rien qu'en lui souriant ou en lui faisant part de tout ce qu'elle aimait. A ses yeux, elle représentait l'espoir. La vie et l’enthousiasme que lui avait perdu, depuis qu'il était revenu de guerre. Mais ça, elle ne s'en rendait pas compte pour la simple et bonne raison qu'il ne comptait pas lui en parler. Pour ne pas l'inquiéter ni se montrer faible devant elle.
Connor poussa un soupir. De nouveau, son regard glissa sur le groupe de parole qui accueillait un nouveau intervenant. Une femme cette fois. Elle paraissait jeune mais sa vie s'était vu brisée, après avoir perdu ses jambes et un bras dans une explosion d'obus.
Carter lui demanda s'il comptait prendre lui aussi la parole. Le jeune garde tourna la tête vers elle, silencieux tandis qu'elle lui avouait à présent qu'elle ne saurait pas quoi raconter. Qu'elle savait qu'ils finiront un jour par la forcer à y aller mais qu'elle avait quelque part peur de leur jugement, même si elle ne le montrait pas sur son visage parfaitement neutre.
Le militaire posa à son tour une main sur son épaule, voulant lui dire par là qu'il comprenait mais qu'il ne se permettrait jamais, de son côté, de la juger ou de la voir comme un monstre. La guerre rendait les hommes froids et durs. Tout le monde ici avait du un jour ou l'autre faire des choix qui les rebutaient aujourd'hui. Comme prendre d'assaut un village par exemple, ou une ville avec encore des innocents à l'intérieur. - Si ça peux te rassurer, moi non plus. Tu sais, on a tous commis des erreurs, des atrocités. On a tous notre croix à porter. Je ne pense pas qu'ici, on se permettrait de faire un quelconque jugement. Mais si tu n'as pas envie d'en parler, personne ne peut t'y forcer de toute façon. D'ailleurs, que dirais-tu d'aller faire un tour? Dehors, histoire de prendre un peu l'air.
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by Wiise
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Mar 19 Sep - 9:50
Memories is what makes us human
Le rire de Connor à propos de mon uniforme, ce truc horrible qui devait un temps servir d’instrument de torture, me semble bien loin quand on commence à évoquer le travail. Ou plutôt le sien, je suis pas super fan de discuter du mien. Je sais que Connor est surement pas la personne qui me jugera le plus mais clairement même à lui je suis pas super fan d’en parler. Je préfère lui demander comment lui ça va au travail. Je savais que c’était pas forcément trop la joie à la garde rouge en ce moment. Pas la peine d’être un expert ou un espion de haut niveau pour le savoir, d’eux ou de la simple logique. Et à vrai dire Connor confirma ce que je pensais. Pas vraiment mais ils n’avaient pas le choix. Je hoche simplement la tête. Je n’étais pas garde donc je ne savais pas vraiment ce que c’était mais je comprenais assez bien, en ayant vécu, qu’ils y avaient des situations difficiles où l’on avait pas d’autres choix de continuer et de faire avec. Quel autre choix ? Quitter la garde ? Quelque chose me disait que Connor ne l’envisage même pas une seule seconde. Alors il lui restait la solution d’endurer ou de se faire arrêter, ce qui lui ressemblait pas non plus. Crétin de militaire comme disait ma belle mère. Cela me faisait toujours sourir parce que je savais qu’elle disait ça uniquement pour moi et non pour englober un autre militaire dans le lot. Et je savais que j’étais crétinement obstinée. Mais aujourd’hui j’allais pas imposer à Connor mon obstination sur le sujet de la garde surtout que je n’avais pas grand chose d’autres à lui dire. Le rassurer ? Je ne saurais comment. Autant changer de sujet. Je lui demandais des nouvelles de sa petite soeur, Poppy, et tout de suite je vis s’allumer un autre genre d’étincelles dans ses yeux. Je sais qu’il s’inquiète pour elle. Je n’ai pas besoin de demander, je fais pareil avec mes frères. Mais je sais aussi que la conversation le détendra et me forcera à penser à quelque chose de pas si désagréable. Je souris quand il m’explique que Poppy a été sélectionné pour un concours de danse. Je lui demande tout de suite de m’envoyer une vidéo de la performance de la petite. La danse c’est pas trop mon truc mais bon, c’est la petite soeur de Connor, je ferais l’effort de regarder et en entier. Alors Poppy passait la semaine prochaine ? Je notais l’information dans ma tête, sachant bien qu’il y avait une forte probabilité que je ne puisse pas regarder à ce moment ci la télé. Je souris. Pour le moment, je dois te croire au mot quand tu dis que c’est pas seulement parce que c’est ta soeur. Je rigole. Après tout… je suis bien placée pour savoir qu’on croit forcément que c’est pas parce que c’est notre fratrie. Mais après tout peut être que c’est vraiment pas parce que c’est notre fratrie. J’en savais rien. J’avais pas envie de savoir. Je soupire, changeant de sujet pour demander à Connor s’il comptait prendre la parole un jour. Après tout c’était aussi une sorte de groupe de parole en plus d’une réunion d’ancien combattants. Mais dans le fond, je savais que je posais la question pour me rassurer. pour savoir que y avait pas que moi qui voulait pas parler. Et comme je l’avouais à Connor j’avais peur du regard qu’on me lancerait après. Je voyais déjà celui qu’on me lançait quand je disais que j’étais devenue mercenaire, sans savoir que dans mon cas ça consistait majoritairement à mettre des balles dans la tête des gens. Je sens la main de Connor sur mon épaule, qui se veut rassurante, et je lui adresse un petit sourire de remerciement. Il se veut rassurant et il y a une certaine logique dans ses paroles. Mais je n’y crois pas, je n’y crois plus. Ne pas juger ? C’était ce qu’on me disait toujours, que l’on jugerait pas. Et la fin était aussi toujours la même, le regard de dégoût, le jugement, le rejet. Je déglutis et je hoche la tête mais je ne répond pas en disant qu’il a raison, je n’ai pas envie de lui mentir. Ni de lui expliquer ce qui me fait penser ça. J’ai ma croix à portée moi aussi et je veux pas qu’il la porte pour moi. Il a déjà la sienne. Ouais, allons prendre l’air. Je suis Connor à l’extérieur du bâtiment et je sens légèrement se desserrer ce qui m'enserre le coeur. J’inspire un coup avant de plonger les mains dans mes poches pour en sortir un paquet de cigarettes et un briquet. Probablement pas la meilleure de mes habitudes mais quand je sens la fumée envahir mes poumons, je me sens un peu mieux déjà. Je relache une bouffée de fumée. Des fois, je me demande ce qui serait arrivé si j’étais restée à l’armée. Combien de temps avant que je ne parte de moi même ? Aurais-je fait autre chose d’autre derrière ? Pas comme si on pouvait changer les choses mais je sais pas c’est… rassurant. Je hausse les épaules. A vrai dire je sais même pas trop pourquoi je raconte ça à Connor, ou à n’importe qui. D’habitude je suis plutôt du genre à rien dire et attendre en silence que ça se passe.
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Memories is what makes us human (Connor&Carter)
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