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Double trouble + Leodia
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mar 18 Avr - 16:47
Double trouble

Leo
&
Lydia


Lydia referma vivement la porte de la maison derrière elle et ne bougea pas. Figée, ses yeux verts grands ouverts firent le tour du salon. Son cœur battait rapidement et elle fût prise d’une montée de panique réalisant pleinement la nouvelle qu’on venait de lui apprendre. Elle devait faire quelque chose. S’occuper l’esprit. Elle se dirigea vers la cuisine aux pas de courses et sortie tous les ingrédients nécessaires pour faire des éclairs au chocolat. Le dessert préféré de Leo. C’était parfait pour se changer les idées. C’était une recette qui demandait beaucoup de concentration, pas évidente à réussir et qui contenait plusieurs étapes. Cela allait lui occuper l’esprit pendant un bon bout de temps. Observant tous les ingrédients et matériel nécessaires à la confection de ces petites douceurs, Lyly prit une grande respiration et se mit au travail. Cela faisait à peine quelques semaines que la jeune maman s’était remise à sa passion et quelques jours qu’elle se sentait mieux. Lydia avait été traumatisée de la prise d’otage qui s’était déroulée pendant la soirée d’ouverture officielle de leur café littéraire à Dylan et elle. Non seulement le bâtiment avait été détruit, sa partenaire avait perdu son enfant et était maintenant enfermée dans un édifice sécurisé, mais la blonde avait été solidement amochée. Sa mâchoire avait été cassée et elle avait dû passer un long mois à l’hôpital pour la réparer. Un mois à avoir constamment mal, à ne pas pouvoir parler, à ne pas pouvoir embrasser son fils et son fiancé et à manger de la nourriture dégoûtante à la paille. Une fois de retour chez elle, Lydia n’en était pas ressortie pendant plusieurs jours. La peur la maintenait à l’intérieur. Elle avait fait des cauchemars et dormait très peu. Elle se sentait vide et inutile. Ce qui devait être une belle aventure était partie en fumée. Elle avait quitté son emploi de miss Météo et n’avait plus le goût de cuisiner ou de faire quoique ce soit d’autre. Ses angoisses avaient atteint des sommets. Il avait fallu qu’Isaac et Leo la traîne voir un psychiatre. Son amoureux avait fait preuve de beaucoup de patience et avait pris la direction de la maisonnée pendant la convalescence de Lydia, mais il y avait des limites. Elle ne s’était pas battue sachant très bien que c’était la chose à faire et qu’elle ne pouvait plus continuer dans cet état. Leo avait eu raison puisque depuis, la jeune femme se sentait mieux. Toujours un peu fragile et troublée, mais elle avait recommencé
à effectuer ses tâches ménagères et avait repris son rôle de mère et de futur épouse.

Elle était en train de préparer sa pâte à choux lorsqu’elle y repensa. Comment un rendez-vous normal chez sa psy avait pu tourner de cette façon? Lydia n’avait pas immédiatement compris lorsque le docteur Robbins lui avait dit qu’elle semblait avoir pris un peu de poids. Lyly n’avait pas trop remarqué, mais c’était fort possible. Elle se sentait mieux et avait recommencé à manger convenablement. C’était normal qu’elle reprenne le poids qu’elle avait perdu après ce drame. La conversation avait continué et la patiente n’avait pas vu où la professionnelle voulait l’amener. Lydia avait donc confié qu’elle se fatiguait plus vite et que parfois elle avait des nausées. Elle n’avait jamais fait les liens et avait toujours mis cela sur le compte de sa remise en forme. Mais la psychiatre n’avait pas le même avis et lui avait ordonné d’aller voir un médecin. Trois heures plus tard, Lydia s’était retrouvée sur un lit et passait une échographie, effrayée. On lui apprit alors qu’elle était enceinte. Elle ne voulait pas y croire. C’était impossible. Elle avait bien sûr eu des relations intimes avec Leo à son retour de l’hôpital, mais elle ne pouvait pas. Elle n’était pas prête. Pas du tout. Autant émotionnellement que physiquement. Après près d’une heure à errer dans les rues d’Hammer Bay, elle avait appelé Cindy pour lui demander d’aller chercher Aidan à la garderie et de le garder quelques heures. Elle n’en avait pas dit d’avantage, lui promettant de tout lui expliquer plus tard. Lyly devait d’abord parler à Leo.

Elle enfourna les pâtisseries et fit immédiatement le ménage. Moins il y avait de blanc dans ses pensées ou ses gestes, moins elle paniquait. Elle venait à peine de sortir les éclairs lorsqu’elle entendit la porte de la voiture de Leo se fermer. Elle avait cessé de respirer. Elle ne savait toujours pas comment lui dire. Elle n’avait rien préparé et elle appréhendait amèrement la réaction de l’agent du Shield. Le souvenir de la réaction du blond lors de l’annonce de l’arrivée d’Aidan était encore très présent et elle n’avait pas du tout envie de revivre cela. Leo entra finalement et elle l’accueillie avec un grand sourire. "Bonjour mon chéri. Tu vas bien?" Lui demanda-t-elle d’une petite voix pas du tout normale. Elle attendit qu’il la rejoigne à la cuisine et lui glissa une assiette contenant son dessert favori. "Tu as passé une belle journée? Je t’ai fait des éclairs au chocolat! Cindy va garder Aidan pour la soirée. Oh et jesuisenceintedejumeaux. Tu veux manger quoi pour diner?" Elle aurait aimé lui dire d’une autre façon, mais c’était sorti tout seul tellement elle était nerveuse. Avec un peu de chance, son homme n’avait rien compris.

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Dim 7 Mai - 15:36
Double trouble

Leo
&
Lydia


Ils ont enfin retrouvé un rythme à peu près normal. Depuis la prise d'otage du Pegasus leur vie a été un peu chaotique, mais pas le bon chaos, pas celui que Leo affectionne tant et sème sur son passage. Lydia a eu du mal à se remettre de ce drame, physiquement mais surtout mentalement, au point qu'Isaak et lui ont fini par l'obliger à aller voir un psy. Depuis, la blondinette va bien mieux ce qui enlève tout de même un poids sur les épaules de Leo. Il n'est pas de nature anxieuse, et s'inquiète rarement pour les autres. Il trouve souvent leurs soucis insignifiants et n'y prête que peu d'importance. Pourtant il partage sa vie avec tout son contraire. Lydia capte les peurs jusqu'à en faire des crises insensées que Leo peine souvent à calmer. C'est parce qu'il sait qu'elle est capable de se mettre dans les pires états que, l'air de rien, il la couvait du regard. Autant il peut vivre avec le bazar ambiant, dû au fait que la jeune femme lui a momentanément légué le statut de maître maison, statut qu'il lui va aussi bien qu'un tutu à un hippopotame, mais il a plus de mal à la savoir encore plus fragile que d'habitude. Entre protection et agacement, Leo a beaucoup oscillé pour finir par oublier quand leur vie a retrouvé ce doux goût de redondance.

Il est parti au boulot avec sa moto le matin-même et il en revient de la même manière. Leo s'attend à une soirée simple, en famille, passée à jouer avec Aidan puis à regarder des séries avec sa belle. Lui qui aime bien aller prendre des mousses avec ses potes apprécie aussi la vie de famille. Il n'aurait pas pensé que ce soit le cas pourtant, mais au final, il allie amusement entre amis et rôle de papa gâteux avec grand plaisir. Lydia se charge de la plupart des corvées, c'est vrai, et Leo se contente bien souvent de savourer le meilleur sans penser au pire. Il ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'être tombé sur une fille comme elle et, surtout, qu'elle veuille bien encore de lui depuis tout ce temps passé ensemble.

Une fois encore, quand il passe le pas de la porte, une douce odeur de pâtisserie vient lui chatouiller le nez. Il adore quand Lydia s'adonne à sa passion parce qu'il sait qu'il va s'en mettre plein la panse. Instantanément, ça le met de bonne humeur et alors qu'il jette ses clés sur la petite table de l'entrée, et que les clés en question finissent comme d'habitude par terre, il sourit. Le commandant en second balance sa veste sur le banc à chaussures et il pose son casque par-dessus avant de partir à la recherche de sa fiancée, laissant sur son passage un chaos dont lui seul a le secret. Il la retrouve dans la cuisine et Lydia l'accueille avec le sourire. « Bonjour mon chéri. Tu vas bien? » Il aime la voir comme ça et arbore un petit sourire qui trahit cette pensée. « Salut ! » Il n'a pas le temps d'en dire plus. Lydia qui est d'un naturel doux mais qui n'est pas la plus bavarde du couple, ce qui serait compliqué vu le niveau de Leo en la matière, ne lui laisse même pas le temps de répondre à cette première question. Alors qu'il s'assoit à l'une des chaises hautes qui entourent l'îlot central, elle lui place devant le nez un plat rempli d’éclairs au chocolat. C'est donc ça qui sent si bon. Son dessert préféré. Rien qu'à les voir, il en a l'eau à la bouche et des étoiles dans les yeux. Alors que Leo est tout obnubilé par ces jolies pâtisseries, et qu'il est sur un petit nuage, Lydia poursuit sur sa lancée et prend à peine le temps de reprendre sa respiration. Il l’avouera sans problème, il ne l'écoute que d'une oreille. « Tu as passé une belle journée? Je t’ai fait des éclairs au chocolat! Cindy va garder Aidan pour la soirée. Oh et jesuisenceintedejumeaux. Tu veux manger quoi pour diner? »...

... Leo relève lentement les yeux vers Lydia, perdant de vue ces beaux éclairs qui ont pourtant l'air si délicieux. Il a perdu son sourire et les secondes passent tandis que son cerveau met un temps qui paraît infini à traiter les informations que Lydia vient de lui donner. Éclairs au chocolat. Ok, ça c'est trop cool. Cindy garde Aidan, génial, ils vont pouvoir se faire plein de câlins et d'autres choses. Oh et elleestenceintedejumeaux. Puis elle va lui faire un bon repas, il va s'en mettre plein le bide parce qu’elle est une vraie fée des fourneaux. Sauf que voilà, il y a quelque chose qu'il a mal compris, ou plutôt qu'il espère avoir mal compris. C'est pas « enceintedejumeaux » qu'elle vient de lui sortir quand même ? Non, ça doit plutôt être qu'elle avudesblaireaux ou qu'elle aplusdenceintesauboulot. Voilà ça doit être ça. Sauf que s’il espère avoir juste mal entendu, Leo a bien peur que le truc des jumeaux soit à vrai dire la bonne réponse à ce quizz maudit. Ca le laisse complètement sous le choc. Mais genre, complètement. Ça se voit d'ailleurs et ça ne laisse rien présager de bon le connaissant. « Qu... qu... de quoi ? » Quand il commence à bégayer, c'est mauvais signe mais c'est encore pire quand il se met à répéter plusieurs fois la même question, comme si son disque interne était rayé. « Quoi ? » Il cligne des yeux à plusieurs reprises et secoue la tête comme pour enlever le nuage nébuleux dans lequel il a l'impression qu'elle se trouve depuis que Lydia lui a dit ce qu'il ne veut pas croire. « T'as dit quoi ? »

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Mar 6 Juin - 15:20
Double trouble

Leo
&
Lydia


Cette façon d’annoncer une nouvelle aussi importante ne ressemblait pas à Lydia. Elle qui avait l’habitude de faire les choses en grand et qui était toujours préparée avait, pour une fois, improvisé. Elle était encore sous le choc de cette grossesse surprise et elle avait bien trop les nerfs à vifs pour trouver une manière originale d’annoncer cette nouvelle. Autrement, elle se serait empressée d’aller sur son application fétiche « Pinterest » pour trouver une belle idée et mieux faire passer l’information. Elle aurait pu lui faire un beau discours plein d’émotion qui louangerait les qualités de père et de fiancé de Leo et qui le remercierait pour tout ce qu’il avait fait pour elle pendant ces derniers mois troubles et difficiles pour elle. À quel point elle était chanceuse de l’avoir dans sa vie et qu’elle n’aurait pas pu s’en sortir sans lui. Elle lui aurait dit qu’Aidan l’adorait, qu’il était son héro et que malgré toutes ses réticences au départ, il était un père parfait, aimant et protecteur et qu’il était trop sexy quand il jouait avec son fils. Elle aurait pu, oui, mais le fait était qu’il n’y avait tout simplement pas de bonne façon d’annoncer cela à son petit-ami. Peu importe le moyen choisi, il allait être trop choqué et aurait envie de se tirer une balle directement devant elle. Leo n’avait jamais voulu d’enfant. Il avait réussi à se faire à l’idée pour leur premier garçon, mais ça n’avait pas été évident. Au final, la belle blonde savait qu’il se plaisait dans ce nouveau rôle et qu’il adorait son petit monstre plus que tout, mais les deux parents n’avaient jamais énoncé l’idée d’agrandir leur famille. Ils se plaisaient bien tous les trois et Lydia était comblée. Mais, la vie en avait décidé autrement. Maintenant qu’elle se sentait mieux et que sa santé était meilleure, il fallait qu’un nouveau défi intervienne dans leur situation trop paisible.

Lydia avait donc craché le morceau à la vitesse de la lumière, de façon nerveuse au milieu de plusieurs informations et questions pêle-mêle. Elle lui avait fait son dessert favori et lui avait même permis d’en manger un avant le diner pour aider à amortir le choc. Elle avait espéré que la phrase fatidique était passée inaperçue et qu’ils puissent passer à autre chose et dans neuf mois à l’arrivée des petits, il ne puisse pas l’accusé de n’avoir rien dit et comme il ne remarquait jamais rien de nouveau chez elle, il ne verrait pas son bedon rebondit.  Mais, il avait bien entendu. Il avait relevé la tête vers elle et avait répété à plusieurs reprises le même mot. Ce n’était jamais bon signe lorsqu’il faisait cela. Elle sentait ses jambes flancher sous elle. Elle avait envie d’aller se cacher dans la salle de bains et de ne jamais en sortir. Elle appuya ses mains bien à plat sur le comptoir pour se donner un appui et prit une grande respiration. Ça ne servait à rien de tenter de fuir ou de faire des plans foireux pour éviter le sujet. Leo déteignait un peu trop sur elle. "J’ai dit que…" Elle poussa l’assiette vers Leo. "Mange un éclair pendant qu’il est chaud. " Elle rageait à l’intérieur. Pourquoi était-ce si dur? Pourquoi appréhendait-elle autant la réaction de son fiancé? "Non…j’ai dit que j’étais enceinte. " Elle ferma les yeux et s’appuya encore plus fort sur la surface plane de la table pour se donner de la force. "Leo, j’attends des jumeaux." Elle rouvrit les yeux pour guetter la réaction du blond. Elle ne respirait plus et tout son corps était figé. Elle aurait cru que le dire convenablement à voix haute la ferait sentir mieux, mais c’était tout le contraire. Elle prenait encore plus conscience de tout ce que cela importait. C’était deux fois plus de dépenses, deux fois plus d’énergie, deux fois plus de choses à penser, deux fois plus d’organisation. Elle n’était pas du tout prête à affronter tout cela. Elle se remettait à peine de ses blessures mentales et physiques de la prise d’otage. Elle commençait tout juste à revoir la lumière au bout du tunnel. Elle était fragile et encore instable, aucun médecin ne prescrivait la venue de nouveaux bébés dans ces cas-là. Des larmes glissaient sur ses joues pâles. Le silence de Leo la tuait. Elle voulait lui hurler de dire quelque chose. Un mot, une syllabe. N’importe quoi qui lui prouverait qu’il l’avait bien entendu parce qu’elle n’était pas certaine de pouvoir reformuler la nouvelle une troisième fois. "Et si tu comptes partir pendant des heures comme la dernière fois, ça va aller mal. " Sa voix en colère contrastait avec ses larmes de panique qui embuaient sa vue. Elle n’accepterait pas qu’il la laisse en plan dans l’incertitude la plus complète encore une fois. Elle s’était sentie tellement seule et misérable. Elle avait été ensevelie d’idées noires toute la soirée et une partie de la nuit. Elle ne voulait pas revivre cela une seconde fois. "Okay. Là j’ai vraiment besoin que tu dises quelque chose parce que je sens que je vrais craquer." Lydia voulait que pour une fois, il agisse en adulte et en petit-ami aimant et qu’il lui dise que tout irait bien, qu’ils allaient s’en sortir et que ce n’était pas du tout une mauvaise nouvelle.



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Dim 11 Juin - 18:42
Double trouble

Leo
&
Lydia


Leo est pendu à ses lèvres, anxieusement, parce qu'il a bien peur que Lydia répète exactement ce qu'il a compris à la version une de cette annonce. Dans sa tête, il ne se passe rien du tout, si ce ne sont ces quelques mots qui tournent en boucle. Pitié pas le truc des jumeaux. À ce moment-là, Leo ne pense même pas à tous les bons moments qu'il a passé ces deux dernières années avec Lydia et Aidan, leur petit garçon qu'il aime plus que tout au monde. Il fait un bon papa, même si il abandonne régulièrement sa famille pour partir en vadrouille avec ses potes ou aux entraînements de rugby. Le reste du temps, il s'occupe à merveille du petit garçon et même si Lydia est surtout celle qui se charge de la maisonnée et de l'éducation, il prend totalement ses responsabilités de papa. Lui qui est parfois têtu et buté quand l'envie lui prend, donnant dans des caprices d'adulte où il se montre totalement inflexible, ne donne jamais dans ce registre concernant leur petit garçon. C'est quelque part la seule preuve qu'il pouvait vraiment donner pour démontrer ô combien il se sent investi dans ce rôle-là.

Pourtant, il ne se rend lui-même pas compte de ce fait : il adore être papa et il s'en sort plutôt bien dans cet exercice. À la place il se raccroche à une idée qui a guidé une bonne partie de son ancienne vie, celle sans Aidan, celle où il ne voulait pas avoir d'enfant. C'est presque ridicule mais c'est plus fort que lui, au final, comme pour la première fois que Lydia lui annonce être enceinte, il tombe des nues et a déjà envie de partir en courant. Mais il croit encore qu'il a une chance d'avoir mal compris. Après tout, c'est peut être une frayeur pour rien. « J’ai dit que… » Elle pousse l'assiette d'éclairs vers lui et Leo baisse les yeux pour voir les petites douceurs s'approcher de lui. Pourtant il n'a pas du tout faim de chocolat. « Mange un éclair pendant qu’il est chaud. » Leo fronce les sourcils alors qu'il relève les yeux vers Lydia. Il est de nature légère et les conversations trop sérieuses, il n'en veut pas dans les sphères personnelles, pourtant à ce moment-là il n'a vraiment pas envie de rire. Il ne lui en veut pourtant pas de tenter, en temps normal ce genre de pirouette aurait d'ailleurs été la bienvenue mais là, tout de suite, il veut juste savoir, clairement ou non, si il doit se mettre à paniquer ou pas. C'est généralement le domaine d'expertise de Lydia, comme quoi, parfois il pouvait aussi donner dans ce registre. Sauf qu'il est bien plus imprévisible qu'elle dans la matière. « Non…j’ai dit que j’étais enceinte. » Il voit bien qu'elle s'accroche à l'îlot central comme si c'était son ancre au milieu d'une tempête mais il ne s'en soucie pas. Le choc sûrement. « Leo, j’attends des jumeaux. » Deux enfants, trois en tout, et tous en bas âge. C'est clairement le moment de paniquer. Tous ses neurones le lui hurlent.

Toutes ses forces sont concentrées sur une seule et même chose : ne pas prendre la fuite. Pourtant c'est belle et bien la réaction la plus spontanée qui lui vient. Leo n'est toujours pas fier d'avoir agi de cette manière pour l'annonce de la première grosses de Lydia. S’il avait eu besoin de traiter cette information en solitaire, il sait qu'il a abandonné Lydia dans un moment difficile. C'est à cause de ça que, pour une fois, l'un de ses propre actes l'a lui-même marqué, lui qui assume pourtant toujours ses excès égoïste. Le fait est qu'il n'est pas le seul à se souvenir de cette fuite parce que la jeune femme le lui ressort très justement. « Et si tu comptes partir pendant des heures comme la dernière fois, ça va aller mal. » Ça le pique un peu à l'égo, déjà parce qu'il fait ce qu'il veut, qu'il est déjà en train de faire son possible pour rester le cul sur ce tabouret mais aussi parce qu'elle a terriblement raison. C'est en grande partie pour ça qu'il ne dit rien, parce que si il l'ouvre il a peur d'être trop dur avec elle, elle qui n'y est pourtant pour rien. C'est juste lui qui panique, sauf que tant que c'est intérieur ça va encore. Ça ne semble pourtant pas convenir à Lydia. Il faut dire que le silence est rarement de bon augure. « Okay. Là j’ai vraiment besoin que tu dises quelque chose parce que je sens que je vais craquer. » Elle lui en demande beaucoup mais les larmes dans ses yeux l'incitent bien plus à l'ouvrir que le ton qu'a pris Lydia. Pourtant ce dernier l'agace malgré lui. Tout ce qu'il demande c'est d'avoir le temps de se faire un minimum à l'idée, c'est quand même pas trop demander. « Mais tu veux que je dise quoi là Lydia ? » Leo fait son possible pour ne pas s'énerver mais le fait est que Lydia lui colle encore plus de pression qu'il n'en a déjà. Il n'y tient plus et se lève. Faute de prendre la fuite, il a au moins besoin de tourner en rond.

Il va vers la porte, s'arrête et revient. Sa nervosité est facilement trahie par son attitude. Il se passe la main sur le visage, puis dans les cheveux. Il ose à peine regarder Lydia. Ça serait sûrement moins facile pour lui de jouer au con si il faisait ça. « Je sais pas... » Leo regarde par terre alors qu'il cherche ce qu'il pourrait bien dire à cette nouvelle. En temps normaux les papas sont ravis d'apprendre la grossesse de leurs copines, ou femmes, ou fiancée dans son cas. Mais Leo a vraiment du mal à voir ça comme quelque chose de positif. « C'est... » Une catastrophe ? Inenvisageable ? Impossible ? Ingérable ? Leo est certes en train de paniquer mais il a bien conscience qu'il ne peut pas dire ça à Lydia. Malgré son énervement et sa nervosité apparente, il l’aime et sait très bien qu’elle n’y est pour rien. C’est ce foutu destin de merde qui se fout de sa gueule. « C'est... » Il se passe à nouveau la main sur le visage et relève les yeux vers la pauvre Lydia. Il sait qu'elle a besoin de lui, surtout en ce moment, et il a vraiment envie de la prendre dans ses bras pour lui dire que tout ira bien, comme il le fait pendant ses crises de panique. Pourtant il n'en fait rien. Des jumeaux. Ils vont avoir des jumeaux. Deux bébés. Deux fois plus de couches, de pleures, de maladie, de problème, de dépenses. Il voit sa liberté s'envoler au loin... « Je sais pas ! » Et il repart en direction de la porte. Bouger lui donne l'impression que tout ça ne lui tombe pas dessus sans qu'il ne puisse rien n'y faire. C'est pourtant bien le cas. Il s'arrête dans l'encadrement de la porte, se retourne à nouveau et se cale contre le bois du cadran. « Des jumeaux déjà ça sort d'où ça ? » Il cherche un moyen de cristalliser la conversation et les tensions sur autre chose que leur vie qui va être fondamentalement chamboulée. Il se jette donc sur ce détail, si on peut appeler ça un détail, et cherche dans sa généalogie la cause de tous ses malheurs. Quand il la trouve enfin tout d'un coup, il la nomme en un souffle accusateur. « L'arrière grand-père Klaus et sa femme Eda. Ils ont eu des jumeaux eux aussi. » Il se redresse à nouveau tout en s'exclamant avec panache « Les enculés ! », insulte qui sort du fond du cœur. Tout ça, c'est de leur faute à eux !




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Invité
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Sam 1 Juil - 22:06
Double trouble

Leo
&
Lydia


Lydia sentait le stress lui monter à la gorge. La peur s’insinuait dans tous les pores de sa peau. Elle commençait à avoir du mal à respirer. Le silence de Leo l’inquiétait, la tuait. Il n’avait encore rien dit alors que cela faisait déjà quelques minutes qu’elle lui avait révélé que leur vie allait changer à jamais. Ses yeux piteux étaient fixés sur son fiancé qui restait de marbre. Elle savait qu’il avait besoin de temps pour digérer la nouvelle, mais pendant ce temps-là, elle se morfondait. Elle se sentait responsable de tout ça. Elle aurait dû prendre la pilule contraceptive ou lui demander de se protéger. Elle aurait dû être plus préventive. Ce n’était pas son genre de faire ce genre d’erreur. C’était seulement la deuxième fois…Son cœur se serra à cette pensée. Elle n’avait pas le droit de penser qu’Aidan était une erreur. C’était son miracle et le centre de son univers. C’était la plus belle petite chose qui lui soit arrivé. Leo se décida enfin à ouvrir la bouche alors qu’elle le fixait de son regard piteux et humide. Elle ressentie une bouffé de colère l’envahir. "Ce que je veux que tu me dises? Ce que tout bon fiancé doit dire à sa copine pour la rassurer, bon sang! C’est si dur de te demander de ne pas juste penser à toi, pour une fois?" D’accord, il paniquait. Elle le comprenait et c’était normal. Mais elle aussi n’allait pas bien. Elle aussi pensait à sa liberté qui s’envolait tout d’un coup et au double des problèmes que tout cela allait engendrer. Elle avait besoin de lui pour s’accrocher. Elle avait besoin qu’il lui frotte le dos tendrement en lui disant tout ce qui pourrait la rassurer. Mais, le blond ne fit rien de tout cela. Tout ce qu’il fit, fût de se lever de son tabouret pour aller marcher. Pendant une fraction de seconde, elle avait pensé au pire. Ses yeux s’étaient agrandis de terreur en le voyant se diriger vers la porte. Elle avait immédiatement pensé au pire. Il osait se défiler malgré sa menace. Il osait la laisser seule à nouveau alors qu’elle était aussi perdue et paniquée que lui. Il était évident que les mêmes questions tournoyaient dans leurs têtes. Comment allaient-ils s’en sortir avec un seul revenu? Allaient-ils devoir déménager? Acheter une nouvelle voiture? Sans parler qu’ils allaient devoir tout revoir en double et qu’Aidan ne devait pas être négligé dans tout le bazar. Elle en avait des sueurs froides juste à y penser. Elle n’allait pas y arriver. Elle avait beau être la reine de l’organisation et des listes en tout genre, là, elle ne voyait pas du tout comme elle allait faire pour tout gérer. Au final, Leo n’était pas parti et était revenu sur ses pas toujours silencieux. Elle avait desserré les mâchoires et elle s’était un peu calmée. N’empêche qu’il commençait royalement à l’énerver en marchant ainsi sans ajouter quoi que ce soit. Elle n’arrivait pas à déchiffrer ses expressions tellement il fuyait son visage. Il semblait surpris, en colère, confus, énervé, triste, nerveux. Elle n’avait aucune idée de comment il allait réagir par la suite. Elle-même n’osait plus dire un mot pour ne pas envenimer les choses. Une petite flammèche suffisait à le faire partir, tellement c’était tendu. Elle devait s’asseoir. Elle contourna l’ilot en gardant appui sur la surface plane et sans quitter Leo des yeux. Il répétait sans cesse des « c’est » sans ajouter de mots par la suite. Elle attendait la suite sans qu’elle ne vienne. Chaque « c’est » mentionné lui donnait envie de mordre et elle prenait sur elle pour ne pas péter un câble.  Pouvait-il aller au fond de ses pensées qu’ils en finissent? Pouvait-il lui dire ce qu’il avait sur le cœur qu’ils puissent en discuter? Chaque fois qu’il se tournait vers la porte, son cœur manquait un battement. Si elle avait eu la force, elle serait allée se mettre directement devant cette fichue porte. Au lieu de cela, elle ferma les yeux pour se calmer et prendre des grandes respirations comme elle l’avait appris dans ses cours de yoga depuis longtemps abandonnés. Elle les rouvrit lorsque Leo décida de dire autre chose que des putain de « c’est ». Elle soupira. C’était inutile d’espérer plus de sa part. Elle aurait préféré qu’il quitte la maison si c’était pour être aussi inutile. Surtout si c’était pour dire ce genre de trucs stupides. "Mais c’est des conneries ça! N’essaie pas de trouver de raisons. C’est la faute de personne! " Elle serra les poings avant de se prendre le visage avec les mains. Elle ne voulait pas se disputer, elle n’en avait pas la force et c’était inutile. Ils n’avaient pas le choix de faire avec.



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Sam 22 Juil - 17:14
Double trouble

Leo
&
Lydia


Leo n'est pas doué pour ça. Pas du tout même. Il aime les conversations légères, superficielles, faciles et amusantes. Les trucs sérieux de ce genre, dans sa vie personnelle, ça l'ennuie voir le frustre, surtout quand elles sont imposées à lui comme c'est le cas à ce moment là. Pourtant ils sont bien obligés d'y passer. Lydia attend des jumeaux et il n'ose même pas proposer à sa copine la solution radicale qui emporterait au loin tous ces soucis. C'est pas faute d'y penser et de le vouloir pourtant mais elle lui en voudrait sûrement à mort si il avait le malheur de parler d'avortement. Puis, lui même s'en voudrait de ternir Lydia avec ce genre d'épreuve qui porte lourdement sur la conscience. Elle est certes anxieuse et un brin psychorigide mais elle est aussi innocente sur bien des points. Elle veut bien faire, tout le temps, pour tout et tous. Il l'aime comme ça, parce qu'elle contraste infiniment avec lui sur ce point. Elle lui apporte cette part d'humanité qu'il manque parfois à montrer bien qu'il ne soit pas non plus sans-cœur. C'est encore le cas ce jour-là, où l’égoïsme de Leo fait un pique dans ses stats de l'année. Il ne sait pas comment faire autrement à vrai dire parce que, tout ce qu'il voit à ce moment là, c'est le bout de son nez. Ce qu'il aurait voulu pour lui depuis toujours s'éloigne encore plus, si bien qu'il se fait tout petit le Leo qui ne voulait aucune contrainte dans sa vie. Il pense souvent que c'est pour elle qu'il fait tout ca mais se prend parfois à lui en vouloir. A cause d'elle, lui s'est perdu en chemin. « Ce que je veux que tu me dises? Ce que tout bon fiancé doit dire à sa copine pour la rassurer, bon sang! C’est si dur de te demander de ne pas juste penser à toi, pour une fois? » Oui. Oui, c'est si dur. Ca lui prend un effort infini pour ne pas partir en total mauvaise foi et ravaler une réplique qui aurait pu être acerbe. Lui qui, généralement, voit les choses de manière censée et plutôt juste, peut donner dans la stupidité la plus totale dans ce genre de discussion. Parce que, comme dit Lydia, il n'est qu'un égoïste.

Au final, il donne quand même dans la mauvaise foi mais en se concentrant sur le double de soucis que va leur apporter cette grossesse surprise. Ils vont avoir des jumeaux. Deux beaux et magnifiques chieurs de bébés. Tout de suite, Leo a besoin d'un coupable et se repose sur le mythe bien répandu comme quoi le fait d'avoir des jumeaux est une prédisposition familiale. Tout le monde sait ça et surtout les gens qui ne s'intéressent pas à tout ça, genre lui. Ceci dit il semblerait que lui et le mythe aient tord tout les deux et c'est une Lydia excédée que le lui apprend. « Mais c’est des conneries ça! N’essaie pas de trouver de raisons. C’est la faute de personne! » Elle a fait le tour de l’îlot pour s'asseoir et lui balancer ca et détruire par la même occasion les fondements de son univers. Bon d'accord, c'est peut être exagéré mais Leo n'en revient tout de même pas. Il se redresse, interloqué. « C'est des conneries ? » Comment une idée autant répandue peut-elle être fausse ? Il vient de traiter ses grands parents d'enculés à cause de ça quoi merde ! Leurs esprits vont le hanter pendant des années à cause d'un mythe bidon. « Sérieux ? » Mais au final il n'attend pas de réponse, se rendant compte que c'est pas vraiment le plus important dans l'histoire tout ça. Il a beau tenter de dévier de sujet, il ne peut pas y échapper. Il le comprend quand il voit Lydia se prend la tête entre les mains, visiblement à bout. Il s'en veut un peu, sachant que c'est en parti à cause de lui que la blonde est dans cet état là.

Leo aimerait ne rien avoir à faire, ni avoir à dire quoique ce soit, ni à devoir la consoler, ni à prévoir la suite. Après tout il se débrouille très bien en ne faisant rien avec tout le reste. Mais c'est Lydia et, même si il peut être un crétin égoïste de haut niveau, il n'a jamais su rester de marbre quand la jeune femme ne va pas bien et ce même quand il en trouve les raisons totalement stupides. En l’occurrence, ce jour-là, elle a mille bonnes raisons de réagir ainsi. Le grand blond passe une main dans ses cheveux pourtant courts et il se décide à aller aux côtés de sa copine de longue date. « Voyons le côté positif... » Il s’assoit à sa droite et passe une main dans son dos, presqu'avec délicatesse parce que Lydia pourrait presqu'être faite de porcelaine. « T'auras plein de listes et d'autres trucs à organiser. » Et dieu sait que Lydia est super douée en la matière. Bon, c'est une triste manière de voir les choses positivement pour le moment mais il n'a rien trouvé d'autre à sortir comme argument. Il est sûrement trop dépité pour ca. Il se retourne vers l'îlot, et son regard se perd sur le plan de travail. C'est alors qu'il les voit. Elles, ces douceurs faites expressément pour lui, pour lui faire mieux avaler le cachet d'une nouvelle grossesse surprise au double conséquences. Son dessert favori : des éclairs au chocolat. Son bras se tend pour attraper l'une de ces petites merveilles et il la porte ensuite à sa bouche pour croquer dedans presque voracement. Y'a pas à dire, ca lui donne presque du baume au cœur.



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Jeu 7 Sep - 20:57
Double trouble

Leo
&
Lydia


Un mélange d’émotion envahissait Lydia. Le visage caché sous ses mains et ses yeux qui se remplissant de larmes, la jeune femme ressentait la colère, la déception, la peur, la nervosité et l’incertitude. Elle aurait souhaité une toute autre réaction de la part de son fiancé. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il saute de joie et elle comprenait qu’il soit surpris et paniqué, mais elle aurait voulu que pour une fois, il ne fasse pas son Leo. Quand le sujet était sérieux et le concernait personnellement, il avait tendance à vouloir s’esquiver en douce et éviter toutes responsabilités. Elle aurait voulu qu’il prenne les choses en mains comme il était capable de le faire. Lydia savait qu’il avait des habiletés de meneur, il ne serait pas second au Shield s’il n’avait pas de leadership, qu’il n’était pas capable de prendre des décisions importantes ou qu’il ne gérait pas bien la pression. Leo possédait donc certaines qualités qu’il semblait oublier dès qu’il franchissait les portes de leur petite maison. Il devait immédiatement mou et laissait Lyly tout gérer. Non pas qu’elle détestait prendre les choses en main, elle aimait que tout soit parfait et elle préférait tout contrôler pour que ce soit à son goût, mais pas dans ce cas-ci où elle ne savait pas du tout comment réagir. Une part d’elle était heureuse d’être à nouveau enceinte, elle avait tant adoré sa première expérience. Elle aimait tant être mère. Une autre était effrayée. Ces deux petites crevettes n’étaient pas prévues et dieu sait comment la miss détestait être prise au dépourvue. Elle n’avait aucune idée de comment ils allaient pouvoir s’en sortir. Ils étaient loin de rouler sur l’or, même si le salaire de Leo permettait de bien faire vivre trois personnes. Mais cinq? C’était une autre histoire. Avec trois enfants en couches, Lydia ne pouvait même pas se permettre de penser à trouver un boulot. Elle allait pouvoir accepter des petits contrats, mais pas ceux de la maison M qui payaient plus que bien. Le Pegasus était en reconstruction, mais elle allait devoir discuter avec Dylan de ce nouvel imprévu et le sujet allait être plus que délicat. Comment dire à sa meilleure amie et partenaire d’affaire qui avait fait une fausse couche et qui n’était plus que l’ombre d’elle-même que vous ne pourrez pas être aussi présente que prévu puisque vous attendiez des jumeaux. Lydia en avait le coeur serré juste à y penser. Tourner le fer dans la plaie de son amie chère était bien la dernière chose qu’elle souhaitait. Mais une chose à la fois. Si elle se mettait à penser à tout le reste, elle n’allait pas s’en sortir vivante.

Après avoir monté le ton plus que nécessaire étant passablement énervée, Lyly s’était effondrée entre ses mains. Elle n’avait pas la force d’affronter son homme qui semblait bien remonté. L’idée d’élever ces enfants seule lui traversa rapidement l’esprit. Elle se doutait que Leo avait pensé à l’impensable et s’il osait lui suggérer, elle allait le foutre à la porte. Il en était juste hors de question et elle se maudissait d’y penser à son tour. Une main protectrice vint protéger son ventre encore plat, mais qui deviendrait énorme dans les prochaines semaines et cela suffit à l’apaiser. Elle voulait juste un peu de soutien dans le moment. Il fallait que le jeune couple se calme et qu’il cesse d’accuser l’autre ou de croire à des mythes médicaux. Ils étaient dans ce merdier ensemble et ils allaient trouver des solutions ensembles. Lyly sentit Leo tirer un tabouret à côté du sien, mais elle ne releva la tête. Un doux frisson lui parcourra l’échine lorsqu’il posa une main protectrice dans son dos. Elle adorait lorsqu’il avait ce genre d’attention et ces petits gestes faisaient rapidement leurs effets. Elle essuya les larmes qui avaient coulé avec ses doigts fins et leva finalement ses yeux vers son fiancé. Un sourire timide s’afficha sur ses lèvres pâles. "Oui. " Elle pouffa et posa sa main sur celle de l’homme qu’elle aimait. Une personne extérieure et qui ne les connaissait pas aurait trouvé que Leo était le pire des crétins et qu’il était un sans cœur, mais la blonde savait que c’était sa façon de dire qu’il acceptait la situation, même si c’était difficile. Leo disait rarement les choses clairement, mais Lydia avait réussi à le décoder au fil des ans. Elle savait qu’elle avait son soutien, malgré tout. "On va y arriver. " Dit-elle dans un chuchotement en posant sa tête sur l’épaule de son fiancé qui avait attrapé un éclair au chocolat.



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