✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 17 Mai - 1:12
❝ Luke, I am your father ❞ Bowman Father and Daughter
J’avais cette nette impression que ma vie entièrement était en train de partir en vrille. Ce n’était pas un situation franchement agréable. Les choses étaient arrivées d’un coup sans prévenir. J’ignorais encore pourquoi tout ce passait. Certes ma mère était malade, mais j’avais toujours vécu comme ça. Je m’en étais toujours sortie. J’avais appris à me débrouiller avec cette charge psychologique en plus. Jusqu’à présent tout s’était bien passé, ma vie n’était pas parfaite, mais je l’avais accepté comme elle était. Pourquoi est-ce qu’un jour un type s’était réveillé en se disant que ce n’était pas bien de laisser une folle s’occuper d’une mineure ? Non parce que ma mère avait déjà des soucis avant, alors pourquoi maintenant en fait ? Sauf que forcément je n’avais pas d’explication. La seule chose qu’on m’avait c’était que ma mère était inapte à m’éduquer, que je n’allais pas grandir dans des bonnes conditions. J’avais cette impression d’avoir abandonné ma mère après qu’elle eusse été internée. Pourtant, je me sentais à la fois extrêmement rassurée. Comme si on avait retiré un poids de mes épaules. Je me sentais presque coupable d’avoir ce sentiment. Pourtant c'était à ma mère de prendre soin de moi, pas l’inverse. Pourtant j’avais l'impression que j’avais toujours eu. Que ma mère ne se serait pas débrouillée sans moi, qu’elle aurait été perdue. Je n’avais pas à me sentir coupable de vouloir avoir une adolescence normale, non ? Avoir des problèmes d'adolescente ? Ne pas à me soucier des factures ou encore de savoir si le frigo serait assez rempli pour nous nourrir. Pourtant sans mère il fallait bien que je vive quelque part non ? Et ce quelque part, c’était chez mon père. Marc Bowman. Et aujourd’hui, j’allais le rencontrer. Dans le genre “Coucou je suis ta fille, tu veux bien m’offrir un toit mec ?” Comique hein ? je ne savais pas pourquoi mais je sentais que lui il n’allat pas franchement rire à la blague. Genre vraiment pas. Je savais qui était Marc Bowman, j’avais retrouvé son nom grâce à ma mère et j’avais eu un coup de pouce de Maddie. Il vivait à Genosha. Je le savais avant que ma mère de soit internée. Pourtant je n’avais jamais osé allé le voir, manque de courage. Mais là… on va dire que je n’avais pas vraiment le choix. Marc Bowman allait devoir assumer sa paternité.
J’étais devant la maison. Le moment fatidique. J’avais franchement peur. Je savais de quoi il avait l’air. Au moins je savais que mon père n’avait pas la tronche du Bossu de Notre-Dame, c’était déjà ça. Mais si ce type était un connard ? Ou un violeur en série ? Ou un psychopathe ? Je me se faisais peut-être des films, il serait peut-être sympa. Ou pas. C’était 50/50. Et je n’aimais pas cette situation. La seule que j’avais envie, c’était de courir chez Maddie me cacher avec une grande de café et des cookies. Peut-être que sa famille pouvait m’adopter ? Quelle idée Mercy ! Bon de toute façon je ne pouvais pas vraiment faire marche arrière. J’étais au mur et je n’avais pas le choix, j’étais obligée de sauter. Avec un peu de chance, ça ne serait pas la mer à boire ! Je toquais à la porte. Et si ce n’était pas lui qui répondait ? Mince je n’avais pas pensé à cette possibilité. Genre si je tombais sur une petite-amie. “Coucou je suis la fille de Marc, ça va belle-maman ?” Ou beau-papa. L’angoisse du cul ! Aucune réponse. J'insistais une seconde fois, un peu plus fort. Quelques secondes plus tard il pointa le bout de son nez, mon…. père. Ok, c’était bizarre vraiment. Bon, c’était le moment ou jamais. Bonjour… vous êtes bien… Marc Bowman ? Stupide, je savais bien que c’était lui. Je m’appelle Mercy Leroy et… il semblerait je sois votre fille.
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
♠ ♣ My flesh will feed the demon now, no trial, no case for reason. I been chosen to pay with my life. Mad men, define what mad is turning witches and saints to ashes, rising masses marching to find heretic blood
Putain. C’était le seul mot qui lui venait à l’esprit. Putain. Putain de connard de glandu qui avait eu le réflexe stupide de se défendre quand Marc lui était tombé dessus. Là, il le sentait passer. Oh que oui, il le sentait passer. La partie gauche de son visage était douloureuse et il s’était peut-être fêlé une côte. Voilà une belle leçon d’humilité. A force de trop prendre la confiance, on oubliait que parfois, le type en face savait aussi se battre. Et c’était ce qu’il s’était passé. Le petit rire de Marc s’était rapidement tû dans sa gorge quand le poing du mec avait heurté sa joue. Oui, ça faisait mal. Et oui, après presque vingt quatre heures de coma pour récupérer de cette nuit agitée, Marc en ressentait encore les effets. Ils l’avaient regardé avec des yeux ronds, à Hydra, quand il s’était ramené dans un état lamentable, trainant le type inconscient derrière lui pour le lâcher aux pieds de ses collègues. Il avait terminé sa mission et s’était barré sans demander son reste. Encore aujourd’hui, il ne savait pas trop pourquoi il avait rejoint Hydra. Ça faisait partie de la liste sans fin des décisions stupides de sa vie. Enfin, il ne regrettait pas tellement. La paye était bonne. Il avait du boulot en permanence. C’était tout ce qui comptait. Il ne partageait pas les idéaux de ses collègues et ça se ressentait dans sa façon de leur parler. Il y avait ceux qui s’en foutaient tant qu’il bossait bien et ceux qui ne voyaient pas ça d’un très bon oeil.
En tout cas, s’il s’écoutait, il ne serait pas en train de se trainer comme un cadavre dans cet appartement vide, en maudissant ce type, ainsi que toute sa famille et ses animaux de compagnie. Il aurait bien fait vingt quatre heures de coma de plus. Mais les contrats n’allaient pas attendre son bon vouloir. Une douche rapide, une cigarette et un verre de whisky plus tard, Marc checkait son téléphone pour voir si on avait encore besoin de ses services pour la journée. Ce style de vie lui plaisait, malgré tout. Avec une gueule de bois, un peu - beaucoup - d’argent et de l’adrenaline. La vie parfaite pour quelqu’un comme lui qui conchiait sur la société et tout ce qu’elle representait. Libre comme l’air, un oiseau qui se laissait porter par le vent. Belle métaphore pour dire qu’il ne serait jamais de ceux qui rentraient dans le moule. Même quand il payait les conséquences de son excès de confiance, il aimait ce qu’il faisait. Heureusement que Mai n’était pas à l’appartement pour l’instant. Si elle le voyait, elle lui passerait un sermon phénoménal. Il redressa la tête, clope au bec, quand il entendit quelques coups frappés à la porte. L’idée de faire le mort lui traversa l’esprit et il l’adopta tout de suite, reportant donc son attention sur son appareil. Ce n’était pas important. Quand on frappait comme ça, ce n’était pas important. Quelqu’un de haut placé aurait sonné. Quelqu’un d’énervé aurait frappé plus fort. Et les gens que Marc s’étaient mis à dos n’auraient même pas pris la peine de frapper, la porte aurait volé sans sommation. Mais comme il brouillait les pistes un maximum, rares étaient ceux qui savaient où il habitait. A nouveaux, les coups. Ils étaient hésitants. Marc leva les yeux au ciel, posa son téléphone sur le meuble à côté de lui et décida de bouger de sa place. Si c’était l’un de ces maudits témoins de Jéhovah, il allait être reçu. D’un pas vif, il s’avança vers la porte qu’il ouvrit sans hésitation. A sa grande surprise, il y trouva une adolescente.
Ben tiens. Voilà qui était nouveau. Il se cale contre le seuil, un regard interrogateur dirigé vers la gamine qui se trouvait devant lui. Elle s’était peut-être planté de baraque. Ça arrivait. Mais avant qu’il n’ait le temps de lui demander, elle ouvrit la bouche. Et elle connaissait son nom. Okayyy ? Il hocha la tête, arquant un sourcil. Et se prit la suite comme une patate en pleine tronche. Bim. Je suis ta fille, allez, salut. La bise. Marc marqua un silence dans lequel les mots de la dénommée Mercy tournaient dans sa tête. Fille. Non. Nope, ce n’était pas possible. Il se reprit, secoua la tête en articulant : « Nope. Pas possible. » Et il ferma la porte, comme ça. Non mais puis quoi, encore ? Lui, avoir un gosse ? D’où ? D’OU ? D’où il avait une fille qui trainait dans la nature ? Il voulait volontiers admettre qu’il était irresponsable mais il y avait bien une chose sur laquelle il faisait pas l’imbécile, c’était sur les capotes, bordel ! Il secoua à nouveau la tête en prenant sa cigarette et en expirant la fumée. Elle était bien bonne, celle-là, la meilleure de l’année. Il allait regagner le salon quand un doute le saisit. Elle avait quoi, quinze ans ? Quatorze ? Moins ? A toute vitesse, Marc fit le calcul. S’il avait dix-huit à ce moment-là… ?
Merde.
Putain de bordel de merde.
Il se figea, tournant la tête vers la porte. Et si… Non, ce n’était pas possible. Quoique. Il serra les dents, ferma les yeux, lâcha un « Fais chier ! » et refit marche arrière. Il ouvrit de nouveau le battant, baissant les yeux vers cette gamine qui était vraisemblament sa fille. Il se racla la gorge, portant sa cigarette à ses lèvres avant de demander « C’est qui, ta mère ? »
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Jeu 25 Mai - 0:08
❝ Luke, I am your father ❞ Bowman Father and Daughter
J’allais rencontrer mon père. Celui qui n’avait jamais existé pour moi allait enfin…. exister ? Ma mère ne m’avait jamais rien dit sur mon paternel, il avait toujours été un gros tabou pendant mon enfance. Il n’avait pas de nom, elle n’en parlait pas. Elle avait toujours voulu effacer complètement son existence. Alors je n’avais pas cherché à faire du bruit. C’était probablement plus simple de se dire que je n’avais pas de père du tout. Même quand les moqueries avaient commencé, j'étais arrivée à m’en foutre complètement. Ca m’avait appris à me défendre, à ne pas me laisser faire, à répondre au con par du sarcasme. Puis j’avais fini par en savoir plus, malgré moi. Pendant une phase délirante de ma mère, ces moments où elle n'arrivait plus à faire la différence entre la réalité et ces hallucination. Marc Bowman. C’était son nom. J’avais fini par en savoir plus sur lui, connaître la petite histoire qui avait lié mon père et ma mère. Le temps s’était bien écoulé entre ce moment et l’instant présent. Je n’avais jamais pensé me retrouver ici un jour, devant la porte de mon géniteur… surtout dans ces conditions. Je m’étais toujours fait à l’idée que je devrai m’occuper de ma mère pour toujours, c’était bien triste comme image pour une ado, hein ? Mais ce n’était comme si j’avais le choix. Si j’avais eu plus d’option je n’aurai pas choisi de ramper jusqu’à chez mon père pour avoir un asile, un toit sur ma tête.
Je commençai à frapper à la porte. Personne. Déjà je commençai à me prendre la tête. A me poser quinze mille questions. Mais ce n’était pas vraiment le moment de faire marche arrière, alors je réessayerais. Il ouvrit la porte, le paternel. Je connaissais son visage, j’avais trouvé quelques photos par internet, mais c’était toujours différent de voir la personne en vrai. Je balançais la bombe, sans trop y mettre les formes. Après tout, je ne savais pas spécialement comment annoncer la chose, ce n’était pas un truc que je faisais au quotidien aussi. Un ange passa…. un silence passa…. un mammouth passa….. et peut-être un éléphant rose avec des ailes. je l’avais fait buggé ou quoi ? Ah bah non, il avait secoué la tête. Il était donc vivant après l’enclume que je lui avais jeté sur la tête. La réponse fut en revanche brutale. Comment ça pas possible ? Hey mais ? Vlan. Il avait fermé la porte. WHAT ? Sérieusement ? Je restais comme une conne la bouche ouverte. Non mais quel connard ! Je ne te le fais pas dire. J’avais répondu par réflexe. Je venais de parler dans le vide par simple automatisme, voilà que je devenais aussi timbrée que ma mère. En tout cas j’étais fermée à l’extérieur, on avait connu mieux comme retrouvaille familiale. Je ne m’attendais pas vraiment à des embrassades, ou des larmes, juste de la considération. Putain. Mais putain de bordel de merde. Je n’avais qu’une envie retaper à la porte pour insulter ce type. Mais la porte s’ouvrit à nouveau. Clope au bec il me demanda qui était ma mère. Meryl Leroy. Simple clair et efficace. Il faut y réfléchir à deux fois avant d’inséminer une femme qui est promise à l’asile psychiatrique. Je levais les sourcils. Je ne cherchais pas vraiment à être sympathique, surtout vu son accueil qui était franchement douteux. Et pour votre gouverne, ma mère est peut-être folle, mais il est plus probable que je sois le produit d’un capote qui a pété que d’une immaculée conception. Je croisais les bras sur ma poitrine en fixant Marc. Il y avait mieux comme première rencontre, vraiment mieux. Des fois j’avais envie que ma vie ressemble à une série pour ado, là où tout était facile. Là où retrouver mon père aurait été synonyme de moment joyeux. Mais décidément c’était pas mon cas. Puis merde, il avait quoi sur la tronche ?
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
♠ ♣ My flesh will feed the demon now, no trial, no case for reason. I been chosen to pay with my life. Mad men, define what mad is turning witches and saints to ashes, rising masses marching to find heretic blood
Okay, là, il ne comprenait plus rien. Une gamine se pointait là, devant cette porte et lui annonçait texto qu’elle était sa fille. Passé les premiers instants de déni - JAMAIS il n’aurait baisé sans capotes, voyons - un bref calcul dans sa tête lui affirma que c’était une possibilité. Après tout, il y avait bien une époque où il ne faisait pas vraiment attention, non ? De retour à la porte d’entrée, Marc ouvrit la porte, demanda à la gamine qui était sa mère. Ben ouais, c’était ça quand on avait couché avec tellement de monde qu’on ne se souvenait plus des noms. Sa sexualité débridée lui jouait des tours. Et là, le karma lui revenait en pleine gueule. Bim, tu baises, t’as des gosses. Assume. Il baissa les yeux vers elle, attendit sa réponse. Et se mangea du sarcasme en pleine poire. Yep. Okay. Y’avait bien une possibilité que cette gamine soit sa fille.
Meryl, Meryl… Meryl ? Meryl Leroy ? Cette… folle ? Oh bordel. Marc se décomposa, pour la première fois depuis des années, en comprenant. Elle lui avait dit qu’elle n’y avait jamais eu de bébé. Et elle s’était barrée. Meryl, sans doute l’une des seules avec Lianna avec qui Marc était resté le plus de temps. Oh misère. Les souvenirs de cette fille lui revinrent en tête. Meryl et son rire. Meryl et ses cheveux trop long qui flottaient au vent. Et Mery qui tapait une crise de nerf énorme pour dieu sait qu’elle raison. Meryl qui lui lacérait la joue avec ses ongles dans un instant d’hystérie. Elle était déjà timbrée à l’époque. Et elle avait eu un gosse. Avec lui. « C’est Meryl… Meryl est ta mère ? C’est…» Marc secoua la tête, n’osant y croire. Elle lui avait assuré qu’elle avait menti à propos du bébé pour le garder. Avant de disparaitre dans la nature. Et là, d’un coup, on lui annonçait qu’elle avait gardé ce gosse qui existait bel et bien ? Et que maintenant, elle était une adolescente. « Okay, gamine. Tu veux entrer et m’expliquer le délire ? Parce que, la dernière fois que j’ai vu ta mère, elle m’a dit qu’il n’y avait pas de bébé.» Il se décala pour la laisser entrer, ignorant la méfiance qui se dessinait sur son visage. Elle était venu le trouver pour une raison, non ? A part lui balancer à la gueule qu’il aurait mieux fait de réfléchir avant de baiser une timbrée. Ça, merci, il le savait déjà.
« Bon, alors explique-moi, là. T’as quel âge ? » La situation était tellement irréaliste. Quand il s’était levé après 24 heures de coma, il ignorait tout de l’existence de cette gamine. Mercy, qu’elle s’appelait. Pitié. Meryl et son sens de l’humour tordu. Ouais, pitié, pourquoi j’ai une gosse dans la nature ? Et pourquoi je l’apprend que maintenant ? « La dernière fois que j’ai vu ta mère, elle partait en me disant qu’elle avait menti et qu’elle n’était pas enceinte. Avant de me faire un dernier bras d’honneur. Donc, en soit, si tu dois blâmer quelqu’un, c’est pas moi. Maintenant que ça, c’est mis à plat, je t’écoute. Qu’est-ce que tu me veux ? » Il darda son regard vers Mercy, qui n’attendait probablement que son feu vert pour parler. Il saisit une autre cigarette dans son paquet avant de le tendre à la gamine. « Tu fumes ? Sers-toi. » Quoi ? Oui, il était irresponsable et alors ? Il avait le droit, non ? Elle fumait peut-être la gamine, pour ce qu’il en savait. Donc hein.
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Ven 26 Mai - 16:08
❝ Luke, I am your father ❞ Bowman Father and Daughter
Bon décidément, cette journée allait être longue, vraiment très longue. Mais au moins je ne me retrouvais pas avec la porte fermée à la gueule. Non parce que clairement, ça ne m’aurait pas vraiment enchanté que mon père biologique me laisse sur le pallier en refusant mon existence. Ça aurait signifié que ma seule famille saine d’esprit ne voulait pas de moi. Joyeux, vraiment. Bon au moins il arrivait à se dire que oui, j’étais peut-être sa gosse. Au moins on était arrivé à faire avancer le schmilblick. Quand je lui dis le nom de ma mère il réagit visiblement…. ou il beuga complètement. Non, il était en train de se décomposer. Non, il n’allait pas me faire un malaise quand même ? Je n’étais pas formée pour faire de la réanimation moi ! Et merde j’avais pas envie de lui faire du bouche à bouche. Un parce que c’était un vieux et de deux parce que c’était et c’était dégueulasse ! Il répéta son prénom encore une fois. Ouais, son cerveau avait officiellement grillé. Quel nase ! Non là c’était un peu fort. D’un côté, il avait beau être le salop qui avait abandonné ma mère, il ne restait pas qu’apprendre qu’on avait une gosse qui était ado, ça devait faire un choc… Enfin j’imaginais. J’en savais rien. Pourquoi j’essayais d’être sympa avec ce type ? C’était lui qui m’avait imposé de vivre avec ma folle de mère. Si j’avais eu un père pendant mon enfance, les choses auraient peut-être été différentes ! Genre une vraie vie de famille, avec des vrais problèmes de famille et des vrais problèmes d’ado ! Oui c’est ma mère. Bon au moins, il me faisait rentrer dans sa baraque. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour Mercy. Au moins il était un plus enclin à écouter mon histoire. Je marquais des points. Eh beh on était parti de très loin ! Par contre la suite me plut moins. Pas de bébé ? Sérieusement ? C’était quoi cette histoire à coucher dehors ? Bordel. Bon ok. Zen Mercy. Tu crois que ta mère aurais pu faire ça ? Je n’en savais trop rien. Je ne savais pas quel était l’état psychiatrique de ma mère à cette époque. Mais elle était si imprévisible que ce n’était pas impossible. Elle m’avait toujours dit que mon père l’avait quitté après s’être lassé de leur relation, je l’avais cru parce que c’était la seule version des faits à laquelle j’avais eu droit. Je ne m’étais jamais dit qu’elle pouvait… mentir ou avoir interprété les choses à sa manière. Je n’en savais trop rien.
J’avais suivi Marc dans sa maison. Je ne m’amusais pas trop à regarder l’ordre de la maison, la seule que je vis, c’était que c’était tellement moins le bordel que chez ma mère. Mais limite, à l’instant T ça n’avait pas la moindre putain d’importance. Je voulais des réponses et surtout des solutions. Parce que vivre à la rue ça ne m’enchantait pas trop. Même la perspective de vivre avec une folle me semblait plus douce. Bon déjà je vais te tutoyer, non parce que ça me gave les vous. Surtout si t’es mon … père. J’en avais chié pour sortir ce mot, non parce qu’il n’était pas franchement naturel. Pendant longtemps j'avais considéré que d’avoir qu’une seule mère, c’était normal. Mais rapidement on m’avait prouvé le contraire. J’ai quinze ans. J’écoutais la version des faits de Marc, largement différente de la mienne. Largement différemment de celle de ma mère. Tu penses qu’il pourrait mentir ? Non. T’as vu la réaction qu’il a eu quand je lui ai dit. S’il mentait, il n’aurait pas réagi de cette manière. Et entre l’histoire d’une folle et d’un type qui semblait être plus sain d’esprit… je préférais croire la seconde version. je réfléchissais à ce que je pouvais lui dire. Dans mon petit monde je réagis que quand il me tendit le paquet de cigarettes. Par réflexe j’en attrapai une. Ben quoi ? Je ne fumais pas régulièrement, je taxais aux autres par contre. ce qui était formellement interdit à mon âge, mais d’un côté je n’avais jamais pu m’acheter de cigarettes, on ne pouvait pas balancer l’argent par les fenêtres. Un bras d’honneur ça ne m’étonne pas d’elle, en vrai. Je mis la cigarette à mes lèvres et piquai le briquet de Marc pour l’allumer. Par contre elle m’a toujours dit que c’était toi qui t'étais barré, pour aller - je cite - “fourrer des salopes”. Et encore, ça elle me l’a sorti pendant une crise psychotique, avant elle ne parlait juste pas de toi. Je haussais les épaules. Oui l’autorité maternelle avait été très classe. J’inspirai un grand coup sur la cigarette, c’était vraiment une sacré merde ça. Au moins la restriction monétaire m’avait toujours permis de ne pas sombrer dans l’addiction. je me frottais le front la paume de ma main et alla m’asseoir sur la première chaise que je vis. C’était… beaucoup trop d’émotions pour moi. Je ne sais pas ce que j’attends de toi ok ? Tout ce que je sais, c’est qu’on m’a enlevé ma mère pour l’enfermer dans un asile pour les dingues. Je pris le temps d’inspirer une nouvelle fois sur le tube nicotiné et recracher la fumée. Je refis ça plusieurs fois, histoire de trouver la force de dire ce que j’allais dire. Ecoute, j’veux pas te foutre un couteau sous la gorge… mais il semblerait que tu sois… ma seule famille saine d’esprit. Et si tu n’assumes pas ta responsabilité de…. père, il se peut que je finisse à la rue. Bon ok, c’était un peu mettre un couteau sous la gorge. Tu peux aussi en avoir rien à foutre de moi, dans l'fond je ne suis qu’une putain d’inconnue pour toi et… t’es un putain d’inconnu pour moi. Ca pourrait se comprendre. Mais peut-être que j’avais envie d’avoir un père, juste un peu. La seule chose que je veux, c’est une vie normale, plus ou moins.
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Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
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Quinze ans. Putain. Cette gamine avait quinze ans. Quinze putain d’années. Marc n’avait jamais été doué avec les maths, sauf quand étrangement, il s’agissait de compter le nombre de clopes qu’il lui restait avant d’aller en racheter ou le nombre de verres qu’il pouvait s’enfiler avant d’être raide déchiré. Il n’avait jamais été doué avec les chiffes mais le calcul était rapide. Meryl était encore enceinte quand elle s’était barrée. Et ça faisait quinze ans et quelques mois que ça s’était passé. Cette garce lui avait menti depuis le début. Marc serra les dents. Il refusait de parler d’elle, quand le sujet était abordé. Parce que Meryl était problablement la seule personne dont Marc avait été proche d’être amoureux. Et pour quelqu’un comme lui, qui refusait les attaches, c’était énorme. Marc la roue libre, prêt à rester près d’elle. Pas dans l’optique de se marier, faire un tas de gosses braillards et tout ça. Mais près d’elle. Elle et sa folie. C’était la merde. Clairement. Il se retrouvait avec ce fantôme de son passé devant sa porte, sous la forme d’une adolescente de quinze ans qui partageait son ADN. Et visiblement, elle ne savait pas toute la vérité, vu l’expression surprise qu’elle avait eu quand il avait commencé vite fait à se justifier. Très brillant, Meryl. C’était un fait avéré que Marc était un connard, il était le bouc émissaire idéal. C’était tellement réaliste, tellement crédible que le contraire aurait d’ailleurs étonné Bowman. Mais pour la seule chose où Marc n’avait rien à se reprocher, il voulait rectifier le tir. Il avait fait un tas de sale truc. Un tas. Mais abandonner Meryl ? Jamais. Ce n’était pas pour rien qu’il était resté après ses crises d’hystéries. Qu’il avait pardonné les blessures qu’elle lui avait infligée alors qu’elle perdait le contrôle.
Le regard de Marc s’arrêta sur Mercy, qui allumait sa cigarette en disant qu’un bras d’honneur ne l’étonnait pas venant de sa mère. Ouais… C’était Meryl, quoi. Il tendit l’oreille devant ses explications, avec un visage inexpressif. Il se demandait ce que Mercy avait pu subir. Il savait d’expérience que les crises de Meryl pouvaient être violentes. Et il ne se leurrait pas. Avoir un gosse ne rendait pas moins timbré. Et timbrée, putain, Meryl l’était, ouais. Clairement. Il se contenta donc simplement d’ajouter « C’est crédible. Enfin, je reconnais que j’ai une certaine réputation et que c’est dommage de se priver d’une excuse crédible et brillamment servie sur un plateau d’argent. Mais je ne me suis pas barré. J’aurais peut-être dû, avant. » Il ne prit conscience de la portée de ses mots qu’une fois qu’ils sortirent de ses lèvres. Et merde. Maintenant, la môme allait croire qu’il aurait préféré qu’elle ne soit pas née. Mais depuis quand il s’en souciait de ça ? Depuis qu’il savait qu’il était père d’une gamine de quinze ans, peut-être ? C’était un véritable guêpier dans lequel il se trouvait, là, maintenant. Et elle était là, devant lui, parce que Meryl avait enfin fini à l’endroit où elle aurait dû aller dès le départ. Dans un asile. Cette nouvelle provoqua quelque chose chez Marc. Il ne pensait pas s’en soucier à ce point. C’était qu’une ex, comme il en avait eu tant d’autres. Et pourtant, savoir ce qui arrivait à Meryl lui provoqua un sentiment à la fois de colère, d’échec et d’un semblant de tristesse. Meryl avait raison, au final. Marc l’avait abandonné, d’un certaine façon. Et maintenant, il se retrouvait avec cette gamine qu’il venait de rencontrer et dont il avait la responsabilité. Elle avait besoin d’un toit. Un toit, un semblant de sécurité… Ce que Marc était incapable de lui offrir. Il squattait chez Mai. Il travaillait pour Hydra. Au niveau de la sécurité, on pouvait faire mieux.
« Okay… Pas de couteau sous la gorge, hein ? » Il soupira. « Je ne suis pas vraiment chez moi. C’est l’appartement d’une amie. Et une vie normale, c’est pas avec moi que tu vas l’avoir, désolé de te dire ça comme ça. » Il secoua la tête. « Y’a deux heures, j’ignorais que j’avais une fille, donc c’est un peu compliqué de te donner une réponse franche, là tout de suite. T’as personne chez qui tu peux squatter en attendant ? » Question stupide. Elle serait pas venue ici, sinon. « Laisse tomber. Je vais voir ce que je peux faire. Vraiment. Je dois avoir de l’argent à te passer pour que tu puisse dormir dans un lit ce soir, au moins, le temps que je règle ce problème. » Mai n’allait pas en croire ses yeux. Clairement. Elle allait en tomber de sa chaise. Il restait calme et s’exprimait d’une voix claire, sans doute trop sous le choc pour comprendre à quel point la vie qu’il aimait tant venait de changer.
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Jeu 1 Juin - 16:09
❝ Luke, I am your father ❞ Bowman Father and Daughter
Elle était belle l’image de la famille. La mère avait sa place à l’asile, la fille qui se trouvait obligée d’aller ramper vers son paternel qui ignorait son existence. La grosse embrouille du cul quoi. Décidément, ma vie était vraiment semée d'embûches. Et dire que je venais à peine de la commencer. Je me demandais parfois ce que ça faisait de ne pas être née dans une famille dysfonctionnelle. Avoir toujours eu l’amour d’un père, d’une mère, des frères et soeurs sur lesquels râler, mais au final restés soudés comme une vraie famille. Ouais, ça devait être bien. Bien loin de ce que j’avais pu vivre. Et aujourd’hui, voilà que je me retrouvais à fumer une cigarette avec mon géniteur. Cette scène avait presque un côté comique. Je crois qu’aucun gamin dans le monde n’avait fumé de clope avec son père ou sa mère. D’ailleurs ma mère aurait été folle en voyant ça. Elle aurait hurlé, cassé un truc puis m’aurait probablement foutu une gifle. Ma version était crédible ? Je haussais les épaules, je m’en foutais bien de la crédibilité de l’histoire. Je ne connaissais pas la réputation de mon père, vu que je ne l’avais pas connu tout court en fait. Quand la seule personne de ta famille que tu connais te racontait, ben t’y croyais aveuglément. Surtout quand on était une gosse de treize années. Il aurait du se barrer avant. AH! Je serrai la mâchoire. Comment je pouvais lui en vouloir de regretter d’avoir fourrer ma mère ? Si j’avais le choix, je crois que j’aurais préféré ne pas voir le jour moi aussi. Ca aurait évité pas mal d’ennuis à pas mal de monde. Mais à la place j’étais bien vivante, comme l’herpès si délicat on ne pouvait pas se débarrasser de moi. Je me contentais de hausser les épaules et de ne rien montrer sur mon visage. Connais pas ta réputation et j’men contre-fous. C’est la seule version de l’histoire que j’ai jamais eu, vu que je n’ai eu que ma mère pour la raconter.
Je lui expliquai tout. Je me demandais encore pourquoi je devais ramper ventre à terre pour que mon père vienne assumer ses responsabilités. Pourquoi je devais supplier pour avoir un toit sur ma tête et un semblant de vie normal. Je secouais la tête quand il me dit qu’il n’était pas vraiment chez lui. Ok. Compris. Sauf ton respect, vivre quinze avec une folle te permets d’avoir un rapport avec la normalité assez… particulier. Toi t’as pu t’enfuir, moi j’ai eu cette chance. Et quand bien même je me serai enfuis ? J’aurais été rongée par la culpabilité d’abandonner ma mère qui était incapable de s’occuper d’elle-même. Cette même culpabilité qui me rongeait les entrailles à l’heure actuelle, comme des centaines de fourmi qui grouillaient dans mes viscères. Je soupirais, forcément, je ne devais signifier que très peu de choses pour lui. Il venait d’apprendre que nous avions le même sang dans nos veines. Fallait pas demander à ce qu’il me saute dans les bras. Décidément, c’était vachement plus dans les séries télé. Pourquoi je m’attendais à mieux putain ? Pourquoi je m’attendais à un putain de truc positif au juste ? Je savais bien que de toute manière, à chaque fois que j’espérais, ça finissait toujours par me décevoir. Je soupirais quand il me demanda si j’avais un endroit où loger. Je me contentais de secouer la tête. au moins c’était sympa de me proposer ça. Mais j’en avais rien à foutre de son pognon, ça ne pouvait pas remplacer juste le fait que je voulais avoir un père. Garde tes biftons, je vais me débrouiller. Je tapais le mégot de la cigarette puis fourrais mes mains dans les poches. Je jetai un regard à Marc. À ce qu’il parait c’est de famille d’avoir un don pour trouver des solutions et magouiller. Un demi-sourire naquit sur mes lèvres. Je me souvenais que des fois ma mère me parlait de lui. Elle me comparait à lui, elle disait que j’avais des combines comme lui, que j’étais maligne comme lui et que j’avais son sale caractère. Je me relevai et arrangea ma chevelure rapidement. Je ne voudrai pas t’imposer ma… présence, alors... J’attrapai un morceau de papier et un stylo qui trainait et je griffonnais mon numéro de téléphone portable. ... mon téléphone. C’était un plaisir… papa. J’avais voulu exagéré sur ce terme pour avoir un air sarcastique, mais je n’y étais même pas arrivé. Décidément, journée de merde, si même mon sarcasme tombait en panne.