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Free me from this pain I've been running from - Jeake
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 11 Juin - 23:31



Free me from this pain
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Jake & Jean

Tu fixes la tasse de café destinée à te maintenir éveillé le reste de la nuit. Assise dans la salle de repos, tu n’as que ton mug fumant pour te tenir compagnie. C’est l’heure de ta pause. Cela faisait quelques jours maintenant que tu as retrouvé ta place au QG de la Garde Rouge. Et voilà quelques jours que tu te demandes ce que tu fous là. L’envie de prendre exemple sur Ororo et de tout laisser tomber est de plus en plus forte mais il y a cette petite part de toi qui t’empêches de le faire. La peur. Celle de te retrouver contre l’ensemble de tes actuels collègues. Tu ne veux pas être leurs prochaines cibles, et tu t’assures que ce n’est pas le cas en restant de ce côté-ci de la frontière. C’est légèrement égoïste de ta part mais cela te permet aussi d’avoir accès à la liste des potentiels émergés repérés et de pouvoir la faire parvenir à Roro pour qu’elle puisse précéder de peu les actions de la garde. Cela te conforte légèrement mais ça reste bien trop rare pour que tu puisses te regarder dans une glace. Les mains enroulées autour de la tasse toujours chaude, tu fixes le contenu de cette dernière sans vraiment y penser. L’heure est tardive et voilà bien longtemps que tu n’avais plus eu à rester éveillée si tard. Tu n’avais pas fait une semaine de travail que Logan t’avait mise de garde pour la nuit. La fatigue t’as prit il y a quelques heures à peine et tu as déjà essayer la technique du café sans trop de succès. Tu te penches légèrement en avant. La tête de plus en plus lourde et les paupières qui oscillent involontairement. Tu n’arrives même pas à résister et sombre dans un demi-sommeil.

* Tes songes sont agités, comme depuis quelques semaines. Tu revois en cauchemars les pires moments de ta vie. Ce soir c’est un événement récent qui vient te hanter. Le frisbee vole à l’aide du vent. Il fuse comme un éclair et s’éloigne un peu trop de l’endroit où Annie et toi étiez en train de jouer. Comme la loi de Murphy le dit si bien, ‘s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie’. C’est ce qui est arrivé à Annie. Ton cri, tes pleurs et sa douleur. La tienne aussi. Tu ressens tout ce qui se passe en elle. Tu es sur le point de mourir. Elle meurt et tu le sais. Elle meurt et tu es dans sa tête, tu comprends sa peine, sa douleur et tu ressens la vie qui la quitte comme s’il s’agissait de ta propre vie qui s’éloignait doucement. *

Tu te réveilles en sursaut dans la salle vide. Ton coeur paniqué tambourine dans ta poitrine et ta respiration saccadée résonne dans la salle de repos toujours vide. Tu enfouis tes yeux embrumés au creux de tes mains. Encore cette vision. Cette horreur qui te semble de plus en plus réelle à chaque fois. Et comme à chaque fois , ta tête te fait mal. Comme si ton cerveau était en train de fournir un effort anormal. Comme si quelque chose l'épuisait. Tu prends deux profondes et lentes inspirations avant de te relever. Tu te sens moins affolée et tu sembles tenir correctement sur tes deux jambes. Remarquant que la tasse est toujours posée sur la table devant toi, tu l’attrapes et te diriges vers la salle de contrôle. Sauf qu’à peine quelques mètres franchis un brouhaha dans ton crâne t’empêche de faire le moindre pas supplémentaire. Plaquant une main sur ton front, tu te figes sur place et serres les dents. Des dizaines de phrases semblent être prononcées en même temps sans que tu ne puisses en comprendre l’origine. Tu cherches à te concentrer et à savoir ce qui t’arrive mais la douleur et le vacarme ne font que s'amplifier. Tu lâches le mug sans t’en rendre vraiment compte pour agripper ta tête de tes deux mains. Tu te replis sur toi-même, ne comprenant pas ce qu’il t’arrive et surtout comment l’arrêter. Tu commences à gémir sous la douleur et ton incapacité à pouvoir gérer la situation. Des larmes viennent perler aux coins de tes yeux tandis que tu t’effondres à genou, totalement impuissante face à ta douleur.



Jean : #F19E34

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Sam 1 Juil - 12:41
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Jean
&
Jake


Jake écoute Barry d'une oreille distraite et ce depuis que ce dernier est venu les voir. Non pas que l’irlandais n'ait aucune attention mais il a du mal à se concentrer dernièrement. Le fait que son collègue lui parle de banalités ne l'aide d'ailleurs en rien. Il ne sait pas si c'est à cause du peu d'intérêt qu'il porte à ce que lui dit Barry, parce qu'il est fatigué ou juste parce que c'est un coup du sort mais Jake déconnecte totalement. La voix de Barry se fait lointaine et s'évanouit progressivement. Pourtant Barry n'a pas fini son laïus et, là, dans les bureaux de la garde, il continue de déblatérer. « En fait si je prends le week-end du 7, je peux aller aux Seychelles tu vois, avec ma nouvelle copine -qui est trop canon-. Du coup j'ai demandé à Jenkins qui a dit ok mais elle, elle est de garde le week-end du 21 sauf que moi je le suis déjà. Alors je me disais, si tu assures le week-end du 21 moi, après, je peux te remplacer le week-end du 1er. Tu vois ? » Jake est déjà loin depuis un moment. Pourtant il est bien assis sur sa chaise, les pieds posés nonchalamment sur son bureau, les bras croisés sur son torse, le regard perdu dans le vide. Barry le remarque enfin et il s'arrête pour regarder le blond qui reste stoïque. « Jake? » L'irlandais ne l'entend pas. Il fronce presqu'imperceptiblement des sourcils. « Jake ? » Rien n'y fait, Jake ne bouge pas d'un poil. Il a son air sérieux collé sur le visage bien que ses traits s'étirent quelques peu en une moue que ses collègues non pas l'habitude de voir chez lui. Ça a quelque chose de tourmenté. « Yo Jake ! » Barry claque des doigts devant lui et le grand blond sursaute, revenant à la réalité en une demi-seconde. Il se redresse alors, posant les pieds au sol en une posture un peu plus correcte étant donné le lieu où ils se trouvent. « Je te parle là. » Jake se masse le cou sans trop savoir ce qu'il attend de ce geste. Il est fatigué, certes mais c'est surtout cette sensation de vivre dans un rêve qui le met dans cet état. Il a ces déconnections, comme celle qu'il vient de vivre, qui le projettent dans un monde qu'il ne connait pas mais où tout semble vrai. Réel. Il doit devenir fou. L'irlandais lève les yeux vers son collègue sans avoir vraiment suivi les détails de tout ce qu'il vient de lui sortir. Il a l'air un peu perdu et c'est bel et bien le cas. Ça le dérange d'apparaître comme ça face aux autres et, pour s'assurer une certaine tranquillité, il finit par céder. « Ah ouais... fais comme tu veux, tout me va. » Barry affiche un grand sourire. C'est tout ce qu'il voulait sûrement. Il repart alors non sans conclure joyeusement. « Ah cool super ! Tu me sauves ! » Jake reste tout seul à son bureau. Son dos se voute et ses coudes viennent se poser contre ses genoux alors qu'il passe ses mains sur son visage pour tenter de se réveiller. Pourtant il n'a pas sommeil mais se sent encore et toujours comme dans un rêve.

L'irlandais a besoin de bouger, pour se changer un peu d'air, et il décide de se rendre dans la salle de repos. Il ne sait pas pourquoi il se rend à cet endroit en particulier à vrai dire. Ses pas le mènent dans ce lieu sans qu'il n'y réfléchisse. On ne saurait dire si c'est à cause de lien qui les lie, qui les appellent l'un vers l'autre, ou juste le hasard mais Jake entre dans la salle de repos quelques secondes avant que le mug de Jean ne s'éclate sur le sol. Le grand blond hausse les sourcils et regarde les morceaux de l'ex-contenant qui parsèment maintenant le carrelage. Le grand blond relève les yeux vers la silhouette du maladroit, ou plutôt de la maladroite. Il se rapproche nonchalamment, les mains dans les poches, ne se doutant pas du mal qui prend celle qu'il reconnaît maintenant. Jean Grey. Un sourire se serait affiché sur son visage si elle n'avait pas pris sa tête entre ses mains laissant échapper au passage une complainte sourde et alarmante. « Jean ? » Le garde fronce des sourcils alors que ses pas se font plus rapides. Jean est devenue une très bonne amie à lui depuis la quarantaine. Non seulement ils s'entendent à merveille mais il y a ce quelque chose qui fait que Jake se sent bien à ses côtés. C'est peut être bête mais c'est belle et bien vrai et pourtant il ne croit pas en l'alchimie des hurluberlus ni dans les ondes positives des hippies. Le fait est que la voir ainsi l'inquiète aussitôt, la dernière chose qu'il veut est qu'il lui arrive quoique ce soit. Elle s'écroule pourtant à genoux dans un geste soudain. Ce mouvement trouve un écho chez le garde qui accourt à ses côtés le plus rapidement possible, pressé par son inquiétude qui vient d'atteindre des sommets. Il ne sait pas ce qu'il arrive à la rousse mais il sait qu'il doit l'aider le plus vite possible. « Jean ! » Jake s'agenouille devant elle en un dérapage contrôlé au milieu des morceaux de mugs qu'il a déjà oublié. Toute son attention est portée sur elle. Le blond voudrait l'aider mais, même maintenant qu’il est devant elle, il ne comprend pas ce qui tourmente la rousse. Elle n'a pas l'air blessée et pourtant elle semble souffrir le martyre. Impuissant, Jake ne sait pas quoi faire. « Qu'est-ce qu'il t'arrive Jean ? » Il pose ses mains sur les épaules de la jeune femme comme pour l'aider à se focaliser sur lui. Ce simple geste éveille un lui une drôle de sensation qu'il n'a pas encore appris à connaître, ni même à maîtriser, ou encore à comprendre. Ses pouvoirs à lui sont tentés, infiniment, d'aller émousser ceux de la rousse. Ils ne demandent qu'une chose, c'est de les décupler. « Regarde moi. » Il tente de capter son regard et pourtant c'est à son tour à lui de subir les contreparties de ses pouvoirs. Des fourmillements le prennent alors qu'il sent une énergie inconnue se condenser dans tout son corps, cheminant jusqu'à ses mains. Ses muscles se tentent et le sang tambourine dans ses veines. Il ne sait pas ce qu'il lui arrive mais ça lui monte à la tête. Jake est cependant encore lucide et il se rend compte que le mal de la jeune femme s'aggrave ce qui redouble aussi son inquiétude au passage. Il ne comprend pas que c'est à cause de lui mais c'est un fait, les pouvoirs de Jean et de Jake ne font pas bon ménage.


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Jeu 13 Juil - 18:48



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Jake & Jean

Tu ne comprends pas ce qui t’arrive. Ni comment c’est possible, ni pourquoi. Ton esprit est tellement sollicité qu’en réalité tout ce qui t’entoure disparaît. Il n’y a plus que ces voix, ses mots et la multitude de phrases qui se forment dans ton esprit. Tu luttes, cherche à arrêter ce flot de pensées qui parcourt tes méninges mais cela empire. Plus tu tentes de faire le vide dans ton esprit, plus ces murmures se font intenses. C’est douloureux. Tu ne t’entends même plus penser et les battements de ton coeur sont erratiques. Impuissante, à genoux, tu serres les dents et espères que ça va finir par prendre fin. La peur s’empare doucement de toi. Elle est aussi vive que la douleur mais bien plus efficace. Car tout ceci n’est pas normal. Cela est juste une preuve de plus qui montre que tu es un monstre. Sauf que celui-ci tu pensais le garder bien caché au fond de toi. Pourquoi maintenant ? Tes yeux commencent à devenir humide et quelques larmes que tu ne sens même plus se faufilent sur tes joues. Tu as envie de hurler, c’est peut-être même ce que tu fais mais tu n’as plus aucune notion de ton propre corps. Tu n’as que ce qui ressemble à des centaines de personnes dans ta tête. Ou plutôt, tu es dans la leur. Tu entends tout. Tes doigts appuient fermement sur tes temps, cherchant à faire disparaître ces maux. Tu crois tout perdu jusqu’à ce que tu distingues une voix parmi les autres de façon plus claire. Jake. Il.. Il s’adresse à toi. Tu perçois l’inquiétude dans la tonalité de sa voix et cette dernière arrive à te donner quelques secondes de clairvoyance. Il est tout près et cette simple idée arrive à t’apaiser. Vous n’étiez que des collègues il y a quelques mois de ça mais l’Alpha House avait changé pas mal de chose. Coincé au même endroit pendant 5 mois et étant assez proche de Raven et de son frère, c’était tout naturel que vous soyez devenu des amis avec le temps. Vous vous entendiez bien et tu avais confiance en lui. Tu apprécies sa proximité et c’est pourquoi c’est un soulagement de comprendre qu’il se trouve juste à côté de toi, là, tout de suite alors que tu ne sais pas quoi faire et que la panique te domine. Tu aimerais lui répondre. Lui expliquer ce qui se passe mais tu n’a pas de mots pour expliquer ou même décrire le phénomène qui te perturbe. Tu en es incapable. Pourtant c’est une chose toute simple qui va te tranquilliser. Ses mains se posent doucement sur tes épaules. Le geste est amical et rassurant. Tu n’es pas toute seule.

Progressivement, tu retrouves un semblant de vision. Comme si ton mal prenait possession d’un autre. Tu vois tes jambes pliées contre le sol. C’est celui de la salle de repos. Oui, c’est là que tu étais avant que tout ne commence. C’est là que tu es encore et tu as plutôt intérêt à te calmer vite fait si tu ne veux pas laisser les choses empirer. « Regarde moi. ». C’est ce que tu aimerais faire. Lever les yeux pour les poser dans les siens. Tu étais certaine que ça serait ton échappatoire. Tu espérais que ça le soit. Précausieucement tu relèves la tête, prête à affronter le regard étrange que le blond a surement sur toi. S’il n’a pas deviné ce qui t’arrivait, il n’allait pas tarder à le découvrir. C’était un garde après tout, vous êtes formé pour reconnaître ce genre de phénomène hors du commun. Sauf qu’au moment où tes yeux allaient croiser les siens, tout s’accélère rapidement. Des dizaines de mots se reforment dans ton esprit, bien plus violemment cette fois. Tu entends à nouveau toutes ces voix dans ta tête, toutes ces plaintes. Le tout forme un brouhaha sans nom. Une marée qui s’empare de ta tête, de ton cerveau, de ton être dans sa globalité. Tu es l’esclave de ces pensées. C’est pire, bien pire qu’avant et tu es impuissance.  Tout ne fait que s'accroître. Comment arrêter ça ? Comment stopper ce mal qui te manipule ? Alors que tu croyais que c'en était fini de toi, de ton secret et du reste de ta vie - car quelle vie ça serait si le reste des agents de garde te voyaient ainsi ? - tu perçois un peu d’espoir. Il est aussi perdu et inquiet que toi, mais tu arrives à retrouver sa présence à travers cet océan de bruits et de pensées désordonnées. Voyant là une chance d’échapper à cette mer de paroles dans ta tête, tu te te concentres sur sa voix. Ca marche légèrement. C’est là que tu comprends : tu dois te focaliser sur l’une d’elles et laquelle pourrait tu choisir ? Jake est juste en face de toi, c’est à lui que tu dois te raccrocher. Peu à peu, tu arrives à mieux gérer cette chose même si le moindre faux pas fera tout basculer. Tu as besoin de l’entendre, encore et encore jusqu’à mettre fin à ça. « Continus de parler. Jake, continu. »

Les voix commencent doucement à se dissiper, sans pour autant disparaître. Tu semble pouvoir être capable de modeler ce don nouveau. De l’étendre ou de le concentrer sur une personne précise. Ca t’effraie mais la priorité c’est que ça se calme. Finalement, le volume de ce désordre finit par diminuer jusqu’au silence. Quand ça s’arrête tes poumons prennent une profonde inspiration, comme si tu avais passé tout ce temps sous l’eau, sans oxygène. Tu t’écartes de lui, assez pour que le seul contacte qui vous liait se rompe. Un léger sanglot s’échappe de toi. Maintenant que le calme est revenue dans ta tête, tu n’as qu’une crainte : qu’on te tombe dessus. Qu’une autre personne t’ai vue et décide de t’embarquer. « Je.. Je dois partir… », tu dis précipitamment. Tu tentes de te relever mais n’y arrives pas à ta première tentative. Ta tête est lourde et les quelques larmes dans tes yeux brouillent ta vision. Tu as besoin de t’isoler. Il te faut 2 minutes pour te reprendre sinon tu vas craquer dans pas longtemps. Tu te redresses finalement avec difficulté et t’élances en dehors de la salle de repos. D’un geste rapide tu essuies tes larmes. Dans le couloir, tu cherches à repérer où tu es mais tu n’y arrive pas. Trop perturbée pour réfléchir, tu ouvres la première porte et t’y engouffre. Heureusement pour toi la pièce est vide. Passant tes mains dans tes cheveux, puis sur ton visage, tu respires un grand coup. « Merde, merde, merde. C’était quoi ça…  »


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Dim 1 Oct - 10:41
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Jean
&
Jake


Il ne sait pas ce qu'il se passe réellement mais sait qu'il n'aide en rien Jean, bien au contraire même. Jake sent le pouvoir de la jeune femme, c'est maintenant d'autant plus le cas qu'il a ce simple contact avec elle. Ses mains posées sur ses épaules véhiculent quelque chose de plus fort que lui, qu'il ne contrôle pas le moins du monde. Il sent ce pouvoir et son corps réagit de lui-même, n'ayant qu'une envie : le nourrir de sa propre énergie. Il doit faire un effort insurmontable pour réussir à empêcher cette réaction si naturelle. Ses muscles se tendent, sa respiration se bloque, ses yeux se ferment. Le sang tambourine de plus belle dans sa tête si bien qu'il a l'impression qu'elle va exploser. Son nez se met à saigner mais il tient bon malgré tout, fort de l'idée d'aider Jean ou, tout de moins, de ne pas empirer son cas. La pauvre a maintenant complètement perdu pied. « Continue de parler. Jake, continue. » Il l'entend directement dans sa tête et ça le perturbe un peu. Il ne perd pourtant pas le fil et arrive à inverser le flux d'énergie au point de diminuer le mal qui tourmente la rousse. Jake ne sait même pas comment ça marche, mais du moment que ça a l'effet escompté, il se fout complètement du pourquoi du comment. Il serre les dents. Il a l'impression que ses mains brûlent.

Lui parler. Il fait qu'il lui dise quelque chose, quoique ce soit. Ils sont là, comme deux cons, à faire preuve de leurs pouvoirs - parce que clairement il s'agissait bien de cela - en plein milieu du QG de la Garde Rouge. Alors il fallait tout faire pour reprendre le contrôle de la situation. Si elle a besoin de quelques mots pour cela, il le fait sans broncher. « Jean, faut... » Il se tait quelques brèves secondes, le temps de gérer son pouvoir quelque peu capricieux. Tout ça le met à mal aussi au final. Il trouve cependant une ouverture, un petit répit de quelques secondes qu'il utilise pour terminer sa pensée entamée. « …que tu reprennes le contrôle. Vite. » Vite, très vite même. N'importe qui pouvait débarquer dans la salle de repos. Ils sont trop à découvert, trop vulnérables. Jake regarde malgré lui en direction de la porte et se rassure de ne pas la voir s'ouvrir. Il sent que tout ce calme, à la fois pour Jean et pour lui. Cette crise prend fin et le grand blond peut respirer à nouveau. Mine de rien, ça l'a aussi pas mal secoué. Son regard se pose sur le visage livide de Jean. Il n'a même pas remarqué qu'elle s’est mise à pleurer. Il y a de quoi. Il ne sait pas exactement ce qu'elle a vécu mais a bien conscience que ça a été violent.

Elle s'éloigne de lui, rompant le contact entre eux. Ses bras retombent le long de son corps. Il sent encore cette énergie bizarre circuler en lui si bien que, bien qu'il ait donné toutes ses forces pour annihiler le pouvoir de Jean, il est loin d'être sur les rotules. Au contraire, il se sent fiévreux et son cœur bat à mille à l'heure. « Je... Je dois partir… » Elle tente de se relever et il a un mouvement pour la rattraper quand il voit qu'elle ne tient pas debout. Elle a l'air totalement perdue et surtout flippée mais il ne sait pas quoi dire pour la rassurer. Le fait est qu'elle a toute les raisons du monde de se trouver dans cette détresse-là. Jean tente à nouveau de se redresser, avec succès cette fois, avant de partir avec précipitation. Jake la regarde faire alors que lui-même se remet sur ses deux pieds. Il scrute la salle de repos. Avant ce jour il ne s'était jamais demandé si des caméras étaient cachées là. Il n'y a aucune raison mais on ne sait jamais. Son regard se perd tout autour de lui. Si il y en a, elles sont bien planquées et eux sont bien dans la merde.

Il sort de la pièce à son tour. Jake voudrait retrouver Jean, pour être sûr qu'elle va bien. Il ne sait cependant pas où elle est allée mais se doute qu'elle n'est pas dans les espaces communs de la Garde Rouge. Vu l'état dans lequel elle était, il serait fou de se pointer au milieu de leurs collègues. Il met quelque temps à la trouver dans ce placard qui semble être le refuge parfait pour elle. Il ouvre la porte lentement, mais se faufile vite dans ce lieu de quelques mètres carré, tout de même assez grand pour qu'ils y soient à deux sans se coller l'un l'autre. Une fois la porte refermée, il se tourne vers elle, son air est encore et toujours inquiet et il ne tarde pas à lui demander. « Ça va ? » Question bête. Tout dans l'attitude de Jean crie que ce n'est pas le cas. Comment ça pourrait l’être d'ailleurs ? Ce n'est qu'une question parmi tant d'autre. Il ne peut d'ailleurs pas s'empêcher d'enchaîner sur d'autres, faisant le tri pour ne garder que les deux plus importante. « Jean... c'était quoi ça ? » Il s'avance vers elle et prend son visage entre ses mains. Ces dernières ne brûlent plus et ce nouveau contact avec la rousse est bien plus doux que le précédent. Ils sont définitivement retournés à la normale et, quelque part, c'est un grand soulagement. Jake la regarde droit dans les yeux. Il ne lui laisse pas le choix, il veut tout savoir, pour mieux pouvoir l'aider. « Il s'est passé quoi ? »



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Mer 4 Oct - 22:51



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Jake & Jean

Prise de panique, perdue dans tes pensées enfin retrouvées, tu as besoin de t’isoler. Tu ne sais même plus où tu te trouves. Ton instinct te hurle de t’éloigner d’ici, de trouver un endroit confiné, sombre et à l’abri des regards. Tu t’élances dans le couloir sans comprendre exactement par où tu vas, ou bien dans la direction que tes jambes encore tremblantes semblent t’emmener. Ta vision est toujours trouble, tes larmes sont toujours aux coins de tes yeux et tu les effaces d’un revers de main. Le couloir semble désert mais cela n’arrange pas le stresse qui grossit au creux de ton ventre. Tu te laisses guider par tes pieds, le coeur au bord des lèvres et la respiration saccadée. Une porte se dessine devant toi et désespérée, tu l’ouvres et t’engouffres dans la pièce plongée dans une légère obscurité. Tu prends une profonde inspiration avant de te cacher le visage dans les mains. Le silence règne dans la pièce bien que celui-ci soit entrecoupé par le bruit de ta propre respiration anormalement rapide. Ton coeur bat à tout rompre et tu es incapable d’aligner deux pensées cohérentes. Tu n’arrives pas à comprendre ce qui s’est passé et l’horrible sensation que ça ne va pas s’arrêter là te tiraille de l’intérieur. Tu te sens comme prise au piège dans cette petite pièce. Tu as l’impression d'étouffer. Tu es dans la fosse aux lions. Mais quelle conne ! C’est pas vrai. Comment t’as pu croire que tu pourrais te la couler douce ici, rester caché derrière l’ennemi sans que cela ne te retombe sur la gueule un jour ? Et c’était quoi cette chose… ces choses dans ta tête. Tu t’étais fait engloutir par une mer de voix, non un océan plutôt. Elles étaient beaucoup trop nombreuses, beaucoup trop familières. Tu ne pouvais pas l’avoir rêvé, ça ne pouvait être qu’une seule et unique chose. Tu tentes d’organiser ce que tu sais de ce phénomène et de retrouver une prestance normale quand le bruit de la porte attire ton attention. Tu sursautes violemment à cette intrusion et tes yeux effrayés se braquent sur l'ouverture de la petite pièce.

Jake entre rapidement avant de refermer la porte derrière lui. Il se tourne alors vers toi et pose ses yeux inquiets dans les tiens. D’une certaine façon, de le voir là te rassure. Mais d’un autre côté tu ne sais pas trop comment expliquer ce qui s’est passé, ni comment son arrivée à empirer les choses. « Ça va ? » Tu ouvres la bouche mais aucun son ne se décident à en sortir. Et de toute façon pour lui répondre quoi ? Tu baisses les yeux une nouvelle fois désemparé par les récents évènements. Tu ignorais totalement si ça allait. Physiquement, oui certainement, même si les battements de ton coeur sont toujours irréguliers. Il s’était légèrement apaisé à l’approche du blond. « Jean... c'était quoi ça ? » Oui, c’était quoi ? Jean c’était quoi cette merde ? Le garde s’approche un peu plus et ses mains encadrent ton visage, le relevant vers lui. Son geste est calme et rassurant, mais tu ne te sens pas capable d’affronter son regard. Pas plus que de lui donner une réponse. Parce que tu ne sais tout simplement pas. Tu n’as rien de précis à lui dire, tu ne sais pas nommer le phénomène qui t’a cloué au sol, lui avec, quelques secondes auparavant. Sentant la pression de son regard, tu ouvres les tiens et les ancres aux siens. Il est une fois de plus ton point fixe. Jake est la réalité sur laquelle tu dois une nouvelle fois t’accrocher. Il est ta bouée dans cet océan d’incertitude. « Il s'est passé quoi ? » Tu secoues très légèrement la tête et tes lèvres se délient enfin. « Je sais pas » Tes doigts se referment naturellement sur ses poignets. Comme pour t’assurer que ça non plus tu n’es pas entrain de l’imaginer dans ta tête. La chaleur de sa peau contre la tienne te conforte dans l’idée que tout ça est bien réel. Bien plus calme, l’incident d’avant reste toujours un mystère pour toi et un détail en est presque troublant. Cette situation te semble familière, comme déjà vécue auparavant. Ce n’est pas la première fois que cela t’arrive.

« J’ai l’impression de perdre la tête. » Ces mots s’échappent à travers tes lèvres. Il attend certainement une meilleure réponse mais pour l’instant tu ne peux pas la formuler. Tu peines à former tes pensées en parole mais tu crains davantage à la réaction qu’il pourrait avoir envers toi. Prenant une profonde respiration qui ne fait qu’accentuer le boule dans ta gorge tu finis par murmurer quelques mots supplémentaires. « Il y avait toutes ces voix dans ma tête... », tu t’arrêtes rapidement. L’avoir formulé à voix haute, te fait penser à toi-même qu’effectivement tu deviens complètement folle. Dans la même seconde tu fuis son regard et ta prise sur lui se raffermit, étant prête à le repousser. La dernière chose dont tu as besoin c’est qu’il te prenne pour une démente. Et le pire, c’est qu’il n’aurait pas vraiment tort de le faire. Ce que tu avances est complètement insensé. Sauf que tu ne peux pas perdre la tête. Impossible. Parce que ce qui t’a paralysé l’esprit, ce n’était pas n’importe quelle voix. C’était comme si… Comme si tu étais dans la tête de toutes ces personnes. Toutes en même temps. Tu te concentres pour essayer de les reconnaitre dans ton souvenir et surtout de les dissocier. Il te semble bien avoir entendu Clark et même Barry dans le mélange de toutes les autres. Mais aussi la sienne. Tu relèves tes prunelles pour les plonger dans celle de Jake. « J’ai entendu ta voix » Même si c’était dingue, tu ne pouvais pas l’avoir rêvé par toi-même.

Tu le fixes droit dans les yeux. Sauf qu’avant même d’avoir une réaction de sa part un soubresaut t’ébranle. C’est les dernières traces de tes sanglots, mais cela suffit à ramener toutes l’angoisse que tu as essayé de mettre de côté depuis son arrivée. Tu réalises que tu ne sera jamais en sécurité. Chaque jour aura son lot de danger, et tu ne seras jamais à l’abri d’une nouvelle crise dans ce genre. Jusqu’à ce qu’on découvre ce que tu es vraiment. Différente. Dangereuse. Tu es bel et bien devenue prisonnière de ta propre personne. Ou plutôt de ce qui se cache au fond de toi. Tes traits se décomposent lentement sous la peur qui se propage le long de ton épiderme. « Ca va recommencer…» C’est inévitable, tu le sais et le ton de ta voix trahit sans mal l'affolement qui grandit en toi. Tu oublies la réalité présente et te perds dans le cauchemar qui s’annonce être ton futur proche. Sans vraiment réaliser, tes mains s’accrochent à son haut avec force. Tu as besoin de te perdre ailleurs, de te raccrocher à quelque chose. Fermant les yeux tu poses ta tête contre sa poitrine et cherches à te caler au mouvement régulier de celle-ci. « J’suis foutue. »



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