I bloomed for you, but I’m still getting thirsty [Sangdo - NSFW]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
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Mer 28 Juin - 22:33
I bloomed for you, but
I’m still getting thirsty Ft. Sangwoo & Nando
Travailler en faisant ce que l’on aimait était un bon moyen de rarement arriver au boulot en traînant des pieds. Être leurs propres patrons – du moins officiellement puisque tout était finalement l’œuvre d’Hydra – apportait toujours cette touche de satisfaction quand ils arrivaient à passer une journée chargée, voyant de nombreux clients qui ressortaient satisfaits et que leurs corps ne demandaient que de la détente en rentrant dans leur doux foyer. Nando et son frère Sangwoo avaient toujours été des bêtes de travail et ne lésinaient pas sur les heures passées à leur boutique. Il n’était d’ailleurs pas rare que ce dernier ramène du travail à la maison en continuant de dessiner de futurs tatouages, tandis que Nando s’occupait de lui rappeler comment se détendre et oublier le travail… et il fallait bien avouer que le coréen était plutôt doué pour distraire son collègue quand l’envie s’en faisant sentir.
Les deux jeunes hommes au tempérament sanguin et bagarreur avaient malgré tout leurs moments de simplicité. Passer une journée sur le canapé, prendre un bain moussant pour dénouer les nœuds formés dans le dos ou tout simplement faire des courses était un bon moyen de resserrer leurs liens déjà extrêmement présents depuis toujours. Tels des jumeaux, des siamois selon certains, les frères Blink faisaient tout ensemble, surtout lorsqu’il s’agissait de pourrir la vie des autres et se faire rire mutuellement. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres comme on disait. Un concept qu’ils aimaient un peu trop prendre au pied de la lettre au point d’être détestés de leurs pauvres victimes. Mais encore fallait-il que le pierceur et le tatoueur aient eu des remords… ce qui n’était bien évidemment jamais le cas puisque tout deux manquaient cruellement d’empathie envers les gens ne faisant pas partie de leur cercle intime. Chaque sortie était l’occasion de rire à gorge déployée, tels deux enfants s’amusant de rien, émerveillés par les choses les plus simples et défiant toute autorité.
En ce début de weekend, l’ennui se faisant tristement sentir, le pierceur avait proposé à sa moitié d’aller faire un tour dans les grandes galeries où l’on pouvait réellement trouver de tout. Cet alignement de magasins en tout genre, accolés à un supermarché gigantesque, était l’endroit parfait pour errer pendant des heures sans réellement voir le temps passer. Faisant toujours attention à son apparence, Nando choisit soigneusement ses divers piercings puis décida d’opter pour un t-shirt noir à l’effigie de Motorhead, un bonnet de même couleur mettant en avant le châtain moyen de ses cheveux légèrement décolorés par son frère. Un jean bien ajusté complétant le tout, il ne lui resta plus qu’à enfiler ses éternelles Timberland et attraper son sac à dos. Claquant joyeusement les fesses de son compagnon et déposant un baiser malicieux sur ses lèvres, il lui lança : « C’est parti pour ces putain de galeries de bourges. » Nando avait toujours eu cette façon étrange de parler simplement tout en critiquant les autres. Il n’aimait pas la société et sa richesse, et la société ne l’aimait pas non plus. C’était au moins un bon rapport de réciprocité – bien qu’il n’en ait en réalité absolument rien à carrer.
Habitués à parcourir la ville à pied depuis leur plus jeune âge, les Blink rejoignirent tranquillement ces fameuses grandes galeries d’où entraient et sortaient une multitude de gens. Le weekend avait toujours ce mauvais côté d’attirer toutes les tranches d’âges et sociales au même moment. Nando avait d’ailleurs longtemps été agacé par la présence de la génération la plus âgée qui, selon lui, pouvait très bien se pointer à des heures où les autres travaillaient, plutôt que de trainer « leurs sales carcasses » en plein rush. Mais la logique et les vieux, il le savait bien, ça faisait deux. C’était aussi sans compter sur ces mioches qui passaient leur temps à brailler du haut de leur caddie, cherchant à attirer l’attention de leurs parents et se faisant haïr de la moitié des passants qui ne pouvaient supporter leurs hurlements de chipmunks, véritables version alpha d’êtres humains. De versions complètement buguées que l’on aurait bien aimé pouvoir mettre à la poubelle soi-même. Et puis, il y avait les gens comme les deux coréens. Ceux qui venaient sans raison, qui s’ennuyaient et avaient décidé de venir se mêler à la foule et cherchaient un peu d’action.
A peine arrivés et les voilà déjà qui décidaient d’entrer dans un des nombreux magasins sur un pur coup de tête. La boutique de vêtements ciblée par le duo terrible semblait viser un public assez jeune, mais il était pourtant aisé de trouver des articles importables, tout comme des accesssoires à la limite du ridicule. Il n’en fallait pas plus pour que Nando propose un jeu à son frère : « Celui qui trouve la tenue la plus dégueu, accessoires compris, donne un gage au perdant. » Tout était bon pour gagner ce pari, même chercher dans les rayons présentant les tenues féminines ou pour enfants. Avec leurs silhouettes androgynes, il n’aurait pas été étonnant que de tels vêtements leur aillent mais là n’était pas le but de leur jeu. Il leur fallait du moche, du visible, du ridicule.
« Je peux vous aider ? » demanda une vendeuse à Nando, lui souriant en usant de tous ces charmes – dont deux airbags à peine cachés par le débardeur trop petit qu’elle portait – sans se douter qu’elle se tenait en face du petit con par excellence. Incapable de ne pas regarder le décolleté de la jeune femme, il répondit de façon absente, « Ouais euh nan, c’bon. J’regarde c’est tout. Mais t’inquiète si j’ai besoin d’un truc j’t’appelle. ». Se fouttant des règles de politesse mises normalement en place dans une telle situation sociale, il ne comptait pas vouvouyer une nana dont la poitrine avait probablement été refaite dans le but d’être regardée voire disposée entre deux mains viriles. Du moins c’était là sa vision des choses. Mais visiblement le langage qu’il utilisa ne la dérangea pas – la surprenant simplement un court instant – et elle s’éloigna en lui faisant un coucou de la main. « Encore une qui a le feu au derche. » commenta-t-il à voix basse en commençant sa recherche de vêtements immondes.
Rapidement, le pierceur tomba sur un tshirt rose pale où trônait un slogan à paillettes « Je t’aime, Tu M’aimes, C’est Merveilleux », le tout réhaussé d’un petit cœur. S’assurant de prendre une taille un peu trop petite pour lui, il imagina déjà la tête de sa frère quand il lui montrerait ça. Se dépêchant de trouver de quoi compléter sa tenue, il cherche de quoi déparailler l’ensemble et trouva un jean orange pétant auquel il ajouta une jupe à pois multicolores, un serre-tête à oreilles de chats et une paire de lunettes dignes des célébrités telles que Paris Hilton ou Kim Kardashian. Se ruant dans les cabines d’essayage, complètement hilare, il se changea et attendit d’entendre le feu vert de son frère pour dévoiler cette horreur constituée de vêtements qui pourtant devaient se vendre réellement.
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyCe n’était pas une rumeur, j’étais une bête de travail. J’adorais ce que je faisais et je n’hésitais pas à me lancer corps et âme dans ma passion. J’allais souvent partir tôt ouvrir la boutique bl’INK, et j’étais souvent le dernier parti. Sans compter que j'emmenais toujours du travail à la maison. Des dessins sur lesquels je devais travailler, et quand je n’avais pas de travail, je pensais quand même à dessiner pour me détendre, cherchant des idées, des sources d’inspirations. Si on ne me sortait pas du travail, il était possible que j’oublie parfois complètement de manger, ou même de boire, tant je pouvais être absorbé par ma tâche. Par chance, je vivais avec Nando, et autant dire qu’il venait toujours me rappeler de ne pas oublier ces détails importants… plus ou moins sévèrement… plus ou moins sexuellement, ça dépendait de son humeur. Sans compter que mon frère avait un don unique pour faire détourner mon attention de son travail et m’aider à me détendre. Il fallait dire que Nando savait parfaitement utiliser, un don de pickpocket je supposais… t’as compris où je voulais en venir. Toujours était-il qu'aujourd'hui, il n’y avait pas de travail à faire. Nous avions prévu de nous occuper de nous-même et de passer du bon temps à flâner dans les galeries marchandes pour emmerder le plus de monde possible. Autant dire que c’était une activité que nous avions toujours adoré faire, et ce depuis notre plus tendre adolescence.
Je me penchais en avant pour me contrer sur mon reflet dans le miroir, je voulais mettre mes lentilles de contact colorées. Dans un soucis esthétique, nous adorions changer d’apparence fréquemment avec mon frère. Que ça soit de couleur des cheveux, des yeux avec les lentilles ou tout simple de style vestimentaire. Cependant ces derniers temps, mon physique était particulièrement bizarre. Je me fixais, avec ma lentille sur le bout des doigts, mes yeux avaient déjà une couleur azur particulièrement claire. Je grimaçai, ce truc n’en faisait vraiment qu’à sa tête. Déjà qu’il m'était arrivé par plusieurs de me réveiller avec l’apparence de quelqu’un d’autre. Plusieurs fois j’avais cru que c’était juste une hallucination, jusqu’au jour où Nando me confirma que j’étais bien loin de devenir dingue, même si cela ne durait que l’espace d’une trentaine de secondes. En clignant des yeux, je pus constater qu’il était redevenu à leur couleur habituelle. Je terminais de mettre mes lentilles. J'ajoutais mon choker excessivement long dont la lanière tombait jusqu’à mon bas ventre. Je réajustai ma tenue, mon tee-shirt blanc large qui baillait devant, laissant apparaître mes clavicules et mon pantalon noir qui était limite slim. Je souris en me regardant dans le miroir, glissant une main dans mes cheveux couleur lavande, avant de sortir de la salle de bain. Je rejoins Nando qui terminait de s’habiller avec un coin tout particulier. Sans chercher à le cacher, je reluquais tranquillement les muscles du dos et les abdominaux de mon frère. Je me mordais la lèvre inférieure, putain qu’il était bien foutu. Dommage que je ne puisse pas profiter plus du spectacle. Je repris contenance quand Nando vint me claquer le fessier. Je ris avant de répondre amusé à son baiser. Allons nous amuser, répondis-je avec un air taquin. Avant de sortir je récupérais une sucette dans le pot à sucrerie de la maison, oui j’aimais les douceurs, c’était plus fort que moi j’étais un vrai gosse.
C’est à pied que nous allions à notre terrain de jeu. Plusieurs fois pendant le trajet, je m’étais amusé à grimper sur le dos de mon amant pour qu’il me porte, il était si musclé que je ne pesais rien pour lui. Puis j’aimais trop me faire porter par mon frère, me laisser complètement aller sur son dos, poser ma tête sur mon épaule. On aurait presque dit un père qui portait son gosse capricieux. Dès que nous arrivâmes dans l’endroit, j’affichais une mine émerveillée de gamin, prêt à bondir de partout, alors que Nando faisait la mou, déjà occupé à râler sur tout le monde. Oui, Nando était tellement adorable. Je l’attrapais par la main alors que nous avions commencé à flâner. Une envie soudaine nous conduisit dans un magasin de vêtements, un truc pour ado et gamins. A peine rentré Nando me lança un défi, j’eus un sourire mauvais. Il savait à quel point j’aimais jouer à ça et à quel point j’aimais lui donner des gages parfaitement humiliants et sexuels. Prépare toi à faire tomber mon pantalon beau gosse, dis-je en lui adressant un clin d’œil avant de partir faire mes recherches. Je marchais entre les rayonnages, j’avais commencé par le rayon enfant en rigolant. Jusqu’à ce moment où je tombais face à une enfant qui pleurait. Je penchais la tête sur le côté avant de m’approcher. je m’approchais et m’accroupis pour être à sa hauteur. Aussi fou que cela puisse paraître, j’adorais les enfants, sans arrière pensée. C’était probablement dû à mes antécédents à l’orphelinat, qui me donnait envie de protéger tous les gosses que je croisais. Ben alors princesse, tu t’es perdue ? Elle releva la tête avec ses yeux remplis de larmes, je souris en passant sa main pour essuyer ses larmes. Les princesses ne devraient pas pleurer. Alors tu as perdu ta maman ? La petite demoiselle aux cheveux bruns acquiesça silencieusement. Tu acceptes que je t’aide à la retrouver ? Si tu veux, je te porte pour que tu ne sois pas fatiguée. Sucette hors de la bouche, je la regardais accepter, je la soulevais dans mes bras pour aller vers l'accueil du magasin, je prenais un retard monstre dans mon défi, mais c’était pas très grave… limite je n’étais farouchement opposé au gage de Nando, surtout s’il s’agissait de m’attacher au lit ce soir. Ohhh oui. Vers l'accueil, il y avait déjà une femme en train de regarder de partout, inquiète. Quand son regard se posa sur moi et la petite et son visage se détendit. Bon ben voilà. Elle prit la toute petite demoiselle de mes parents pour la serrer. Elle me remercia moult fois. Je souris légèrement avant de me pencher vers la gamine. Tu restes bien avec ta maman, tu peux faire ça pour moi princesse? La demoiselle afficha un grand sourire et s’approcha pour me prendre dans ses bras, trop adorable. Aurevoir prinsse sarmant. Son cheveux sur la langue était trop mignon, je souris en faisant un petit coucou de la main. Je remis ma sucette dans bouche avant de voir nando filer dans les cabines… MERDE ! Je courais dans les rayons féminins, quitte à faire cliché hein. J’attrapais au passage un mini-short extrêmement mini, un bandeau qui devait servir à cacher la poitrine… bon sang, mais les gamines s'habillaient vraiment n’importe comme de nos jours, c’était honteux. Je trouvais une veste en simili cuir teint en rose…. WA. ALORS LA, UNE PERLE DE LA LAIDEUR. Je n’avais pas besoin d’accessoire, mon choker et ma sucette en bouche allaient me faire passer pour une prostituée au chewing gum.
Je courus vers les cabines d’essayage, je rentrais dans une et commença me déshabiller. Le mini short laissait largement apparaître mes cuisses fines et tatouées, clairement, j’avais l’air d’une femme presque… et une prostituée aussi. Je passais ma tête par le rideau. Nando chérinouneeeet ? J’avais pris une voix volontairement féminine pour me mettre dans la peau du personnage. Prêt ou pas me voilà Doudou. Je sortis en posant mes mains sur mes hanches, prenant une pose lascive exagérée et clichée à mort. Mais quand il sortit à son tour je ne pus m’empêcher de perdre tout mon sérieux pour rire à gorge déployé. Du rose des paillettes, du orange, une jupe par dessus immonde, sans compter les oreilles de chat et les lunettes. Tu es superbement dégueulassement désirable, dis-je en continuant de rire. je sentais déjà que les regards étaient posés sur nous, mais je m’en fichais complètement. Hum… il se peut que tu gagnes ce défi là. Moi je suis juste trop sexy, avais-je dit en me tournant pour remuer mes fesses devant mon frère.
Les deux coréens avaient toujours eu ce penchant plus ou moins malsain pour le jeu de rôle. Chacun avait déjà eu la chance de passer par des tenues aussi variées qu’improbables : le flic et le prisonnier soumis, la soubrette et son patron dégueulasse, le pompier venu s’occuper des chaleurs d’un pauvre homme, mais aussi des variantes de dessins animés pour enfants désormais impossibles à regarder sans avoir des idées salaces. Les Blink avaient réellement l’art et la manière de transformer l’innocent en excitant, l’enfantin en salace, le doux en violent. Et dieu ce qu’ils pouvaient aimer ça. Il suffisait de les regarder avec leurs têtes d’enfants, agrémentées tantôt d’un sourire adorable et d’autres fois d’un regard assassin et lubrique. Même leur style général pouvait porter à confusion. Il n’était pas rare que les deux comparses décident de passer par des couleurs pastel pour leurs cheveux et pour des hauts clairs à manches longues leur donnant un air d’ingénus… alors que les mots sortant de leur bouche étaient clairement inappropriés pour des oreilles d’enfants. Un paradoxe ambulant qu’ils aimaient entretenir.
Aussi, il n’était donc pas étonnant que Sangwoo et Nando se prêtent réellement au jeu lorsqu’il s’agit de s’habiller de façon stupide. Après tout, le but de cette visite dans la grande galerie était bel et bien de s’amuser, non ? Arrivé en avance dans la cabine d’essayage, Nando eut le temps de se regarder dans cette tenue ô combien immonde. Y’a vraiment des gens qui voient ce t-shirt et se disent ‘Wa trop beau il me le faut !’ ? Sérieux ? Les gens sont tellement cons franchement. Je t’aime, tu m’aimes, c’est merveilleux. Un truc de mal-baisé. songea-t-il en ajustant les vêtements pour qu’ils dessinent bien ses muscles saillants. Se tournant pour observer la tenue sous un autre angle, il nota cependant que ce jean orange mettait son arrière-train en valeur, malgré cette jupe multicolore immonde. Avec ce boule, tout me va de toute façon. commenta-t-il mentalement tout en oubliant les oreilles de chats adorables qui trainaient sur sa tête. Une bouille d’enfant sur un corps d’athlète.
Tout autour de lui, un bordel sans nom s’était installé. Ses Timberland étaient recouvertes de son jean qu’il avait enlevé à une vitesse étonnante – merci à son homme de lui avoir appris à se déshabiller vite – tandis que son tshirt et son bonnet avaient été balancés dans un coin formant un tas négligé qu’il ignorait complètement. Il n’y avait réellement que sur son lieu de travail que Nando se montrait méticuleux… la boutique mais aussi leur chambre qu’il aimait ranger pour se détendre afin d’y créer un cocon agréable qu’ils pourraient bazarder à leur guise en fonction de leurs envies. « Nando chérinouneeeet ? » Nando ne put retenir un rire d’anticipation avant de sortir à son tour de la cabine et de découvrir le changement soudain de son frère qui riait déjà en le voyant. Ainsi accoutrés, il était évident que les deux coréens deviennent aussitôt le centre de l’attention mais aucun des Blink ne sembla s’en préoccuper. Ils en avaient bien trop l’habitude. Détaillant Sangwoo de la tête aux pieds, le pierceur se mordit la lèvre inférieure, des idées lubriques plein la tête face à la petite chaudasse en face de lui et dégaina un large sourire lorsque son frère avoua avoir perdu. « Avec ou sans habits, t’es toujours beau gosse babe. » commenta-t-il sans manquer de claquer les fesses de son frère sous le regard perturbé de quelques clients.
Une voix féminine, qu’il reconnut aussitôt comme la vendeuse rencontrée quelques minutes plus tôt, les interrompit finalement : « Hum, excusez-moi mais je vais devoir vous demander d’arrêter votre petit jeu. Vous êtes dans un magasin je vous rappelle et—». Eternel à lui-même, Nando la coupa, un air blasé sur le visage, ce qui le rendait étonnement adorable à cause de sa tenue ridicule, « —mais t’inquiète, on va acheter ces trucs ptain. T’excites pas. » Nando et toute la douceur qu’on lui connaissait… La vendeuse eut un moment de flottement. C’est qu’il lui en fallait du temps à la nana pour faire le calcul ! Commençant à bégayer pour tenter de répondre au jeune homme, elle fut complètement ignorée par le duo qui était déjà parti se rhabiller aussi vite qu’ils s’étaient déshabillés. Sortant rapidement de la cabine d’essayage, Nando balança les vêtements dans les bras de sa victime, trop choquée pour rétorquer quoi que ce soit, puis lui posa les oreilles de chat sur la tête ainsi que les lunettes de soleil. Posant une main autoritaire dans le dos de la jeune femme, il l’accompagna jusqu’à la caisse et sortir de quoi payer en cash. « Euh, je… si vous voulez échanger vos articles en cas de problèmes vous—» Encore une fois il la coupa, jouant avec la laisse-chocker de son frère, « —pas besoin, on les rendra pas. Sauf si vous acceptez de récupérer des fringues déchirées hein. » répondit-il en se léchant les lèvres de façon arrogante. Et hop, un reboot de cerveau pour la vendeuse qui les regarda s’éloigner sans pouvoir quitter sa caisse, à l’instar des quelques clients qui avaient observé tout ce manège sans oser intervenir.
Un sac de vêtements dans une main, la laisse-chocker de son frère dans l’autre, il se retrouva ainsi à nouveau dans le couloir de la galerie marchande et se penchant malicieusement à l’oreille de Sangwoo pour lui murmurer, « J’annonce, ce soir je me fais une pute à chewing-gum, et elle pourra plus marcher. » Il marqua une pause, pensif et corrigea, « Ce soir, ou avant. Ça dépendra. » Une chaudière en puissance. C’était vraiment fou de voir que le perceur n’avait que rarement des baisses de libido lorsqu’il s’agissait de punir son frère suite à leurs jeux. C’était à croire que son esprit lubrique ne tournait qu’autour du sexe et pourtant il arrivait bel et bien, de façon régulière, aux frères Blink de passer des moments calmes, tendres et sans sagacité. Ils savaient profiter du temps passé dans les bras de l’autre, du calme de leur chez-soi, jouant avec les cheveux de Nando, caressant inconsciemment sa nuque tandis qu’il lisait quelque chose, regardant des shows télés ou des reportages. Le tout dans un calme total. Mais visiblement, le moment calme n’était pas pour aujourd’hui…
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyJe ne pouvais pas m’empêcher de rire alors que je m’étais déshabillé en quatrième vitesse, j’avais chiffonné mes vêtements, mais c’était un détail. Avec cette tenue j’avais décidé d'interpréter un rôle et je comptais bien me mettre à 400% dans ce personnage qu’était la petite pute chewing-gum. Une chaudasse qui ne pouvait pas vivre sans montre plus de la moitié de son corps, qui aimait prendre de poses lascives et qui surtout avait une voix qui te cassait les oreilles. Celle qui aimait appeler tout le monde par des surnoms plus ridicules les uns que les autres. Bref, la parfaite nana qu’on avait envie de sauter, mais surtout pas d’entendre parler. Celle qui te cassait ta libido juste en ouvrant la bouche. J’avais sorti la tête en appelant mon frère de ma vie la plus aiguë possible, juste avant de sortir pour montrer mon oeuvre. Je me mis à rire sans la moindre retenue, il fallait dire que Nando s’était vraiment appliqué dans son exercice. Il avait pris tout ce qu’il y avait de plus vilain et de cliché dans sa ce magasin. Et sérieux, c’était quoi ce slogan sur le tee-shirt ? Eh beh, il y avait vraiment de tout dans ce monde. Par contre je devais avouer que le fait que ce haut soit particulièrement petit le rendait diablement sexy sur le dos de mon frangin.. Entre autre chose parce qu’on devinait parfaitement la forme de ses abdominaux. Il était si sexy. Dommage que la jupe cache son derrière, parce que ce pantalon avait de bien mettre en valeur son cul de rêve. Il était attirant comme toujours, l’homme torride par excellence. C’était sans compter sur son regard qui me regardais de haut en bas, je sentais que la tenue lui plaisait particulièrement. Entre le physique de mon frère et son regard lubrique, c’était dur de ne pas être profondément excité.
J’avais reconnu ma défaite. Son commentaire ne manqua pas de me faire me mordre la lèvre inférieure, sans oublier sa claque sur mes femmes. Là j’aimerais bien ne plus les avoir ses habits, tu vas devoir m’aider à les enlever. Je m’étais appliqué à prononcer la dernière phrase dans notre langue natale pour que seul lui me comprenne. Bien qu’avec le ton érotique que j’avais donné à la phrase, pas besoin d’être un génie pour comprendre de quoi je pouvais bien parler. J’avais très envie de jouer dans une cabine d’essayage, ou même devant toute l’assemblée des clients, je m’en foutais complètement. Mais une vendeuse ramena ses énormes flotteurs se ramena pour nous demander d’arrêter. Waaaaa, son cerveau était descendu dans ses nichons, ça se passait comment ? Non c’était une maladie de naissance, genre truc rare orphelin dû à une couille génétique pour lequel on récoltait des dons de merde. La réponse fut immédiate de la part de mon frère qui fit fermer sa grosse bouche à cette Barbie humaine. Je posais ma main sur ma bouche pour laisser échapper un rire cristallin digne d’un enfant Elle est juste jalouse ne pas pouvoir faire rentrer ses fesses dans de la taille enfant. Arrête les régimes dans les magazines ma chérie. Passe à l'anorexie. Il tapota sur la tête de la vendeuse avant de se glisser dans la cabine pour remettre sa précédente tenue. C’était fou comme on avait appris à se déshabiller vite avec mon frangin… à force de pratique, nous avions un talent certains pour nous mettre à poil dans un temps record. Je suis mon frère de quelques secondes, je posais tranquillement mes vêtements directement sur les bras de la vendeuse. Je posais mon doigts sur sa bouche alors qu’elle était occupée à essayer de savoir quoi dire. Il fallait dire que deux hommes qui venaient dans un magasin pour acheter… des vêtement pour adolescentes… c’était peu commun. Tu sais que tu es plus mignonne que tu fermes ta bouche ma chérie. Je l'accompagnai en marchant joyeusement à ces côtés, pendant que Nando la poussait direction les caisses. Je croisais les bras sur mon torse alors que mon frère payait les vêtements. Quand il attrapa le cuir pendant de mon chocker j’eus une légèrement pointe d’excitation. Je le fixais et passa abusivement ma langue sur ma sucette dans un geste qui était plus qu’imagé…. et cette action tomba pile au moment vu que Nando venait de parler de déchirer nos vêtements. Juste avant de partir, je me penchais vers la vendeuse pour dire avec un ton compatissant qui sonnait particulièrement. Je te trouve très courageuse de vivre avec ta maladie quand même, ça doit pas être simple d’avoir son cerveau dans ses nibards quand même. Je mis à rire comme une pétasse avant de suivre gentiment mon collègue qui me tenait toujours en laisse comme un petit animal de compagnie. Les regards étaient sur nous et ça tombait bien, j’adorais à cet instant.
A peine sortis du magasin? Nando se pencha pour me glisser à l’oreille son défi. Un grand sourire se traça sur mes lèvres. Oui, j’étais sûr que mon petit manège avait fait son petit effet. Je le connaissais comme ma poche après tout, nous n’étions pas frères pour rien. Je ne manquais pas de rire quand il rajouta qu’il risquait de prendre son dû avant que nous soyons rentré chez nous. Je le fixais intensément, je jouais toujoures excessivement avec la sucette, glissant la langue sans arrêt. Je finis par l'ôter de ma bouche, le bâtonnet vide, je la laissais tomber sur le sol. Je ne prononçais pas un seul mot, mon attitude d’allumeur suffisait pour remplacer toute les paroles. Je m’approchais de lui, me collant contre son torse, je passais discrètement ma main sous son tee-shirt pour laisser aller mes doigts sur les abdominaux que j’aimais tant. Où tu veux aller ensuite baby ? Je ne suis que ta petite chienne en laisse après tout. Dis en penchant ma tête sur le côté, me donnant un air adorable. cela aurait été crédible si seulement mes doigts n’étaient pas en train de dessiner sensuellement la forme des muscles abdominaux de mon frère. Je souris légèrement. c’était diabolique d’être aussi désirable que lui, mais par chance j’étais tout aussi démoniaque. Je finis par m’éloigner de lui non sans lui lancer un clin d’œil lourd de sens.
Frères. Ce terme était finalement très mal choisi pour décrire ces deux jeunes coréens qui avaient passé leur vie ensemble. Ils ne partageaient ni le même sang, ni la même famille… puisqu’ils n’en avait tout simplement pas. Certes, il était aisé de se dire qu’ils étaient tous deux de la même origine, qu’ils avaient grandi au même endroit et qu’ils partageaient tout… mais si le terme leur était appliqué, alors un autre bien plus étrange aurait dû y être accolé ; celui d’inceste. Sangwoo et Nando avaient beau se considérer comme une réelle fratrie, cela ne les empêchait pas le moins du monde de se tripoter, se draguer, s’embrasser et partager des moments torrides comme n’importe quel jeune couple. Leur relation se révélait très malsaine pour celui qui tentait de la comparer à une situation de famille de base mais s’il y avait bien une chose que les Blink ne faisaient pas, c’était être normaux. Leurs échanges étaient parfois semblables à ceux de jumeaux. Ils partageaient les mêmes souvenirs, le même langage façonné avec le temps, les mêmes mimiques et avaient même parfois tendance à ne pas faire la différence entre leur vie et celle de l’autre. Nando était d’ailleurs probablement celui qui dépendait le plus de leur relation. Possessif et très jaloux, il ne supportait pas que quelqu’un d’autre puisse profiter de son frère et amant. Sangwoo lui appartenait, il n’était qu’à lui et il ne comptait pas le partager avec qui que ce soit. Encore aurait-il fallu que celui-ci accepte de ne pas batifoler ailleurs et de draguer à tout va… chose que, paradoxalement et hypocritement, Nando ne se gênait pas de faire non plus. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Mais cela faisait partie du jeu. Il fallait accepter d’être frustré pour mieux punir son partenaire et lui montrer à quel point on pouvait tenir à lui. Une éternelle danse malsaine, un jeu lubrique auquel les coréens aimaient s’adonner… et visiblement le fait d’être en public ne les stoppait pas le moins du monde, bien au contraire.
Tandis que Nando s’affairait à être le plus détestable et irrespectueux – c’est-à-dire, être lui-même – Sangwoo parvenait à être arrogant et blessant à souhait tout en conservant un ton des plus calmes. Nando avait toujours eu en admiration la façon dont son frère pouvait manipuler les gens, les blesser sans utiliser de mots agressifs ou hausser le ton. Sa simple aura remettait les gens à leur place, tel un ange déchu vous toisant de toute sa hauteur. Même la façon dont il avait posé ses doigts sur la bouche de la vendeuse, autoritaire et suave, n’avait pas manqué de rendre son compagnon jaloux. Mais la poupée Barbie aux ballons d’helium disparut bien vite de son esprit lorsqu’ils quittèrent le magasin, un bon gros sac de vêtements en main… des habits qui ne feraient pas long feu, c’était une évidence.
Appréciant le ton salace de la conversation, Sangwoo continuait de jouer avec sa sucette de façon extrêmement suggestive. Les yeux rivés sur cette bouche humectée de salive, le perceur ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure en imaginant ce qu’il lui ferait une fois qu’ils se retrouveraient chez eux. Le bâtonnet atterrit finalement sur le sol, comme si celui-ci n’était finalement qu’une poubelle géante. Les femmes de ménage étaient payées pour nettoyer après tout, songea Nando, se fouttant complètement de l’insalubrité qu’ils pouvaient causer. Chacun son taff après tout, et il n’était pas là pour faciliter le travail des autres. De toute manière, son attention était bien trop accaparée par le beau jeune tatoueur en face de lui, alors à quoi bon penser à la propreté d’un lieu qui serait bientôt sali par les autres ? Pas son problème. Les mains froides de Sangwoo s’étaient doucement glissées sous son t-shirt, caressant son ventre et ne manquant pas de faire frissonner et doucement gémir sa pauvre victime. Cet enfoiré savait comment s’y prendre pour le frustrer en public. P’tite pute va. commenta-t-il mentalement avant de répondre, la laisse toujours en main, « J’ai un petit creu— » dit-il tout simplement en regardant les fesses de son frère qui s’éloignait doucement. Mettant un petit coup sur la laisse pour forcer son comparse à rester là où il le décidait, il ajouta en coréen, « —il me faut de l’énergie pour pouvoir te péter les hanches tout à l’heure. P’tite allumeuse. » Il lui claqua les fesses, et termina par un « Good boy. »
Commençant à avancer tranquillement, un large sourire sur le visage qui lui donnait un air tendre – un regard amoureux qui cachait bien ô combien il pouvait avoir l’esprit mal tourné – le duo se faufila à travers la foule, passant à côté de couples et de familles. Tandis que les enfants s’extasiaient devant la beauté de son frère, Nando ne se fit pas prier et en profita pour subtiliser quelques affaires dans les poches des adultes qu’il bousculait volontairement avant de s’excuser de façon adorable et presque sincère. Presque, plutôt pas du tout puisqu’il se contentait de leur vider les poches sans qu’aucun ne le remarque ou se doute qu’en arrivant chez eux, argent, briquets et autres objets auraient disparu de leurs poches. Une main au poids plume mais à la poigne de fer.
Une fois assez loin, observant les alentours pour y trouver un quelconque endroit pour se sustenter, Nando sortit à son tour une sucette, en ôta le papier et la plaça dans sa bouche avant de faire une grimace, « … uh, à la pomme. » Il la garda cependant, la faisant tourner contre l’intérieur de sa joue, profitant de la simple idée que cette confiserie ne lui appartenait pas et que bientôt une enfant se rendrait compte de la disparition de son précieux. Invitant son frère à sauter sur son dos pour qu’il le porte comme ils le faisaient si souvent, il continua d’avancer doucement et demanda en coréen, « — j’ai piqué 250 balles en tout j’pense, on se fait un macdo ou on vise plutôt un resto ? » Le parfum de Sangwoo lui parvenait aux narines, comme un appel à la perversion. Oh vivement qu’ils rentrent pour qu’il puisse régler son compte à sa petite chienne. Resserrant sa poigne autour des cuisses de son frère, bien serrées autour de son corps pour ne pas tomber, il ne put s’empêcher de préciser, « Ce soir tu fais le beau et tu m’appelles alpha, sinon tu resteras sur ta faim, je te l’assure. »
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyJe connaissais mon frère, je le connaissais par coeur. Je savais exactement comment le titiller et attiser son désir. Comme je savais exactement ce qui le mettait en colère et qui me vaudrait une punition… Punition que je cherchais au final. A la manière d’un marionnettiste je savais quel fil tirer pour avoir telle ou telle réaction et presque manipuler Nando pour qu’il aille dans le sens dans lequel j’avais envie qu’il aille. Le plus surprenant était que je n’étais pas arriver à me lasser de notre petit jeu. En temps normal, je manipulais les gens, j'obtenais ce que je désirais d’eux, puis je finissais par profondément m’ennuyer. A la manière d’un enfant, je repoussais mes jouets qui devenaient sans intérêt, sans challenge. Tout avoir, c’était trop facile, ce n’était pas amusant. Je finissais toujours par me détourner de mes proies, ou par les tuer pour ne pas trop me causer de soucis. Mon frère lui, ça avait toujours été différent. Lui seul était digne de mon intérêt de mon attention. Nando était un être trivial, mais imprévisible. Ces actes étaient explosifs et chaotiques. Comme je l’avais dit je le connaissais très bien, je le manipulais encore mieux, pourtant, après tant d’années, il m’étonnait encore. Sa comportement sanguinaire et erratique me fascinaient particulièrement, je voulais être étonné, choqué et souillé au plus profond de mon être. Je m’étais dangereusement collé au torse de mon amant pour glisser mes mains sous tee-shirt. Je le provoquais ? Oui, je l’allumais comme la petite pute qu’il voulait que je sois. Enfin, c’était lui qui cherchait aussi, il me tenait pas le pan de mon chocker à la manière d’un chien en laisse, d’une chienne, je dirai même. Mes doigts dessinaient inlassables la forme de ses muscles abdominaux. C’était si hypnotique. Sans compter que je le sentais frémir au contact de mes longs doigts, je l’entendais gémir doucement. Putain, cet homme était tellement bandant. Je finis par m’éloigner de lui en lançant un clin d'oeil. Un petit creu. Trois mots qui sonnaient tellement pervers dans la bouche de Nando. Je n’eus pas vraiment le loisir de m'éloigner plus, vu que mon frère tira un petit coup sur ma laisse, me força à ne pas m’éloigner plus. A sa phrase, je ne pus m’empêcher de me mordre l’index d’envie, il était encore plus provoquant que moi et putain j’adorais ça. Bien qu’il eut prononcé ces quelques paroles dans notre langue maternelle, histoire que personne ne comprennent nos dialogues plus outrageux les un que les autres. Je n’attends que ça, honey. Fis-je toujours sur un ton provocateur. Il termina par un claquage de fesse sonnant comme une promesse de mon gage de la soirée. J’avais déjà hâte.
Nous nous glissions dans la foule, j’aurais aimé glissé mon bras autour de celui de mon frère, mais rapidement j’avais repéré qu’il était occupé à jouer les mains baladeuses. Il n’y avait que lui pour faire une telle chose, il fallait dire que la plupart des gamins étaient tous occupés à me regarder et s’extasier sur moi donc les parents eux aussi me regardaient. Je ne manquais pas de lancer des sourires craquant aux jeunes mamans fatiguées et même aux maris, si y’en avait pour un, y’en avait pour deux. Des fois je m’accroupissais pour passer mes doigts dans les cheveux d’un gamin en échangeant quelques mots avec lui. Bref, j’en faisais juste ce qu’il fallait pour être un appât à attention, un leurre. J’étais le petit coréen adorable et dragueur avec un visage de poupon que tout le monde voulait pincer avec affection. Ca avait toujours été notre combien préférée et ce depuis longtemps. Nando avait développé un sacré don pour chiper tout ce qui passait sous ses petits doigts agiles. Je faisais mon cinéma et lui faisait son kleptomane, c’était un duo qui avait toujours fonctionné et qui fonctionnait toujours diablement. Nous nous éloignâmes de la foule, je vis Nando sortir une sucrerie. Pauvre gosse qui avait perdu sa sucette, il n’avait pas qu’à être aussi naïf aussi. Je ne pus m’empêcher de sautiller légèrement cependant. J’en veux aussi, j’en veux aussi. Avais-je dis comme un enfant. Ce n’était pas inconnu, j’adorais les bonbons et tout ce qui était sucré. J’étais un vrai gosse. Il n’était pas rare de me voir avec une sucette dans la bouche ou un chewing gum rose. Puis en plus il n’aimait le goût de la sucette et je la voulais moi.
Je sautais sur le dos de mon frère quand il m’invita à le faire. Ouais, il était vrai que j’avais plus souvent l’air d’un enfant que d’un jeune adulte. Accro au sucre, qui se faisait porter par son frère, j’avais une profonde âme d’enfant… si on enlevait mon amour pour la manipulation et la perversion… ouais j’étais un grand gamin de presque un mètre quatre vingt. Ce qui faisait que je dépassais légèrement, ce qui était toujours très marrant quand je lui grimpais sur le dos. Je nouais mes jambes sur les hanches de ma moitié avant de laisser complètement aller mon torse sur son dos. Mes bras pendirent négligemment le long de son torse alors que mon menton s’était logé sur son épaule. Je sifflais quand il me dit l’estimation de son butin. Tu as vraiment des doigts de fées frérot. Resto chicos ou MacDo ? Je fis mine de réfléchir alors que j’avais commencer à machouiller tendrement la peau du cou de mon frère à la manière d’un petit animal sauvage. MacDo, histoire que tu es beaucoup d’énergie. Parce que j’ai très faim moi. Je laissais mes mains glisser sur le torse de mon frère, un mélange entre câlin tendre et sensuel. Je sentis ses mains se serrer sur mes cuisses, provoquant une chaleur dans mon bas ventre. Je souris légèrement, il avait faim, oui. Il fallait que je sois bien sage pour ne pas rester sur ma faim. Nando, comment tu faisais pour être si excitant ? Ses paroles ne manquèrent pas de me faire frémir. Ma bouche se glissa à côté de son oreille. Tu es si cruel avec moi, my alphaaa, dis-je alors que je le mordillais le lobe de son oreille. Je serai une petite chienne bien sage, promis. Je gémis doucement contre l’oreille de mon frère à cause de prise mes cuisses. Tu sais que si tu continues comme ça, je vais avoir un problème entre mes jambes baby. Alors que nous arrivions près du fast food, il y avait des gosses, des parents, des étudiants, par chance, nous n’étions pas en horaire de rush, sinon ça aurait été invivable. Garde-moi sur ton dos s’il-te-plait mon amour, avais-je gémis, petit bruit qui était à mi-chemin entre une plainte enfantine et une complainte d'excitation… ce qui décrivait particulièrement l’état dans lequel j’étais à cet instant. Est-ce que je cherchais à faire craquer Nando avant même d’être arrivé dans notre appartement ? Fort probablement. Est-ce que je cherchais à faire craquer mon âme sœur pour que nous puissions baiser dans un centre commercial ? Assurément. La gêne n’avait jamais fait partie de nos principes de base et ce n’était pas maintenant que cela allait commencer, pour sûr. Je me contrôlais juste suffisamment pour que toute mon excitation ne se ressente pas au niveau de mon entre-jambe. J’avais envie de que Nando bande en premier pour moi, histoire de fierté. C’était lui qui devait craquer sous l’excitation, pas moi. Mais j’avouais que s’il continuait comme ça, il était fort probable que je fasse taire ma petite fierté par amour pour mon frangin.
Sans surprise, Sangwoo avait commencé à faire l’enfant en chouinant pour avoir une sucette. Son frère s’était contenté de sourire, replaçant la sucrerie de l’autre côté de sa bouche à l’aide de sa langue avant de réceptionner le tatoueur qui sautait gaiement sur son dos. Accroché ainsi tel un koala, le coréen aux cheveux barbe à papa semblait soudain tout calme, bien installé sur son dos musclé… avec le temps, chacun avait pris ses habitudes et tous deux savaient donc exactement comme se positionner pour rendre la chose la plus confortable possible. Son colis représentant l’équivalent d’un poids plume pour son dos et ses bras musclés, Nando ne ressentait pas la moindre gêne ou douleur malgré leur différence de taille qui aurait voulu que Nando soit en fait celui qui aurait dû être porté. Cette configuration arrivait de temps en temps, certes, mais le perceur préférait de long être la monture, et il était bien évidemment que son frère, éternel enfant qu’il était, adorait se faire porter de la sorte. Chacun y trouvait donc son plaisir.
Attendant la réponse de Sangwoo, Nando ne put s’empêcher de rire lorsqu’il sentit que le jeune homme lui mordillait le cou. Un vrai petit chat. Tellement adorable mon bro. pensa-t-il malgré les paroles salaces qu’ils avaient enchaînées et n’étaient pas prêts de stopper. Nando avait toujours eu cette fâcheuse tendance à mélanger un peu tous les sentiments sans réelle logique apparente. Il pouvait très bien faire du rentre dedans à quelqu’un et la seconde d’après s’extasier sur le fait que sa cible soit l’épitome du chou et du tendre. Il savait se montrer jaloux et agressif, sans pour autant cesser d’être protecteur et rassurant pour les rares personnes comptant à ses yeux. Il n’était finalement que dans les extrêmes et seul son comparse semblait capable de le calmer et ainsi de profiter de ces rares moments « normaux » comme les auraient décrits certains. Mais qu’est-ce qu’était la normalité dans le fond ? Une journée ennuyeuse probablement. Les extrêmes avaient du bon, même si la colère et la tristesse en faisaient partie. Il se contentait de passer d’un sentiment à l’autre sans se soucier du désordre qu’il pouvait laisser derrière lui et ne voyait le monde qu’à travers sa relation avec son frère. Un jeune homme bien étrange mais qui avait autant de bons côtés … que de défauts horribles. Il suffisait de le croiser dans un bon jour.
Des doigts de fées. Un bien joli paradoxe quand on savait ce dont le coréen était capable avec ou sans ses pouvoirs. Même durant leurs jeunes années à l’orphelinat, Nando avait toujours démontré qu’il était le plus violent du groupe. Il en fallait bien un dans le lot qui pétait ses crises de colère de façon irrationnelles après tout. Traînant un peu partout dans les rues de Corée du Sud, ils avaient côtoyé tout type de personne et à chaque fois le perceur avait réussi à se battre avec une personne… d’abord par jalousie, puis par goût réel pour le fait d’être un connard sans nom avec les gens qui ne lui avaient rien fait. Il aimait tout simplement se battre, être battu, se faire frapper et détruire la face d’anges des autres. L’échange équivalent. comme il aimait lui-même le répéter en faisant référence à Full Metal Alchemist. L’ironie faisait qu’il avait également appris à se faire discret malgré son caractère abrupt. Il savait vider les poches des gens sans être jamais pris la main dans le sac, littéralement. Mais sa technique favorite demeurait celle où il pouvait mêler les deux : se battre avec quelqu’un tout en lui subtilisant ses affaires sans que la personne ne s’en rende compte. Une véritable danse à laquelle il s’adonnait bien souvent dans les bars, profitant de l’ivresse des autres… et de la sienne.
« Alors Macdo ça sera – » répondit calmement Nando à la suite de son frère. Le peuple avait voté, les deux coréens allaient donc pouvoir se jeter sur de la mal bouffe dont ils raffolaient. « -- T’as toujours été insatiable, petite chienne et ses chaleurs. » ajouta-t-il sur un ton joueur tandis qu’il laissait Sangwoo glisser ses mains sur ses pectoraux ; un contact dont il avait l’habitude mais qui, même avec le temps, ne cessait de lui faire de l’effet. Le jeune homme fit cependant mine de ne pas réagir, trop amusé par l’idée que le tatoueur craque en premier et le supplie de le prendre dans un coin. Il attendrait que celui-ci demande à genoux, sa laisse tendue entre les doigts serrées de Nando, le souffle haletant de supplication. Oh oui, il allait le vouloir. La poigne qu’il apporta sur les cuisses de son frère fit de suite son effet. Si Nando était prévisible et manipulable, Sangwoo n’en restait pas moins une chaudière en puissance qui résistait mal aux signaux évidents de son frère… et ce dernier le savait très bien. Qui dominait qui ? La solution à cette question changeait constamment et il était parfois même possible que les deux se révèlent perdants, noyés dans les pulsions qu’ils attisaient mutuellement, volontairement ou non. Son meilleur ami ne résista donc pas, l’appelant aussitôt alpha – mot qui avait toujours le chic d’exciter le côté dominant de Nando – et commença à mordiller son oreille, annonçant qu’il serait sage. « C’est bien baby. T’as tout compris. » commenta-t-il, replaçant Sangwoo tandis qu’il se plaignait d’avoir bientôt un problème avec son entrejambe… that’s the plan. Se mordillant discrètement la lèvre, profitant du fait que son frère ne puisse pas le voir ainsi assis dans son dos, Nando réfléchissait déjà à tout ce qu’il allait pouvoir lui infliger. Son frère aurait beau attiser son excitation toute l’après-midi, le tatoueur avait bel et bien décidé qu’aujourd’hui il allait lui rappeler qui était l’alpha de cette journée et qui était la petite chienne. Patience et contrôle de soi. Deux choses dont Nando n’était clairement pas le meilleur représentant. Mais lorsqu’il s’agissait de dominer son frère, le jeune homme savait se montrer surprenant. Il fallait dire aussi que le duo était devenu maître en jeu de rôle – que cela soit pour le travail ou leurs jeux lubriques – aussi il était aisé pour les deux comparses de feindre bien des sentiments pour manipuler l’autre.
Rapidement, l’odeur entêtante de frites et de burgers montant aux narines de Nando, rappelant à son estomac qu’il avait réellement faim. Il visualisait déjà le menu gigantesque qu’il allait pouvoir commander sans dépenser un rond… ou du moins pas son argent. Croquant férocement sur sa sucette pour la casser dans sa bouche, la mâcher et l’avaler d’un trait, il cracha le bâton sur la statue de l’effigie du fast-food, ce clown ridicule qui ressemblait plus à un violeur d’enfants sous acide qu’à une source de rires et de détente. Il fallait dire que, parmi bien d’autres choses, Nando avait en horreur les clowns et tout ce qui souriait en permanence.
Sur un ton aussi adorable qu’excitant, Sangwoo avait demandé à rester sur son dos. Incapable de résister à son frère lorsqu’il décidait d’être chou à souhait, Nando acquiesça simplement, toujours en coréen « Bien sûr, tout pour mon prince. » Le perceur s’arrêta un instant, respirant profondément, les yeux clos, visiblement concentré. Ouvrant à nouveau ses paupières, il arborait désormais un regard adorable, ce fameux sourire qui faisait craquer bien des gens et donnait l’impression que tout allait pour le mieux. Avançant vers la porte d’entrée, ses deux mains toujours accrochées aux cuisses de son frère, il commença son petit manège – aidé de Sangwoo – et se fit tenir par la porte par une mère de famille qui ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement en précisant qu’ils étaient adorables et leur souhaitait un bon appétit. « Merci ! » avait-il répondu sur un ton des plus amicaux qui cachait le fait qu’il pensait surtout à s’éloigner de cette bande de marmots qu’il aurait bien eu envie de shooter à coup de Timberlands. P’tain je déteste les mioches. Avançant vers les bornes de commande automatique, Nando fut pris d’un léger rire qui se révéla adorable malgré lui, et annonça à son frère : « Tu tapes la commande et je fais des squats pour atteindre le bas de l’écran … ? » Il laissa une légère pose avant d’ajouter « Sinon tu devras descendre. » Le perceur se doutait bien que Sangwoo souhaiterait rester le plus longtemps sur son dos, mais la simple idée de le taquiner avait été bien trop tentante… et puis les squats, c’était un peu son truc de toute façon alors une de plus dans la journée, ou une de moins…
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyNous nous étions toujours débrouillés pour avoir la vie facile, mon frère et moi. Le mythe du gamin orphelin qui galérait dans la vie pouvait largement être brisé. Nous avions toujours tout fait pour que notre vie soit la plus confortable possible. Certaines personnes auraient jugé nos choix, en disant que nous n’avions pas la moindre morale… mais je n’aurais pas pu les contredire. Nous n’avions jamais eu le moindre sens moral… enfin si, mais elle différait largement du commun du mortel. Pour nous, c’était parfaitement normal, la faim justifiais les moyens. Puis en soi, nos actes n’étaient pas criminels, vu que personne ne pouvait être témoins de nos actes justement. Les choses n’existaient pas s’il n’y avait personne pour dire ce qu’il s’était passé. Oui ou non ? Oui, c’était une logique que personne ne pouvait détrôner et ça tombait bien parce que c’était notre crédo. C’était la source de notre vie confortable. Notre peu de moral nous avais toujours permi de survivre, vol, magouille, petites affaires sombres et sales, Hydra. Tout cela nous avait toujours permis de survivre de manière plus qu’aisée.Notre duo et nos talents nous avait toujours permis de tout faire. J’appatais, je séduisais et Nando volait et cassais des bouches… tout pour nous rendre heureux. Et même que des fois on se payait le luxe de se tapper notre cible… tous les deux en même temps. La fin justifiait les moyens n’est-ce pas ?
J’étais confortablement installé sur le dos ma moitié alors que je lui proposais d’aller au fastfood. Ouais, malgré nos moyen financiers large, nous avions toujours préféré les choses simples de la vie. La mal bouffe plutôt les restaurants de proutprout. Je ne manquais pas de le taquiner en disant que je voulais qu’il ait de l’énergie pour satisfaire ma propre faim. Le jeu avait déjà commencé quand il me qualifia de chienne en chaleur insatiable. Qui étais-je pour le contredire ? Il avait raison. Nando m’avait toujours fait cet effet et ce depuis notre adolescence. Alors que certains s’étaient embarrassés avec leurs hormones, nous les avions découverts ensembles, autant dire que c’était à peu près à cette époque que notre relation était devenue encore plus ambigüe pour notre entourage. Bien que pour nous elle eusse toujours particulièrement limpide. Les autres n’avaient jamais eu d’importance à nos yeux, notre équation n’avait toujours compté que nous et personne d’autres. Pire encore, cette ambiguïté nous avait toujours amusé, nous jouions régulièrement sur ce flou pour nous présenter tantôt comme frères, parfois comme époux et d’autres comme cousins. Tout pour nous amuser comme des fous et semer un doute permanent dans l’esprit frêles du petit peuple.
Dans un geste à mi-chemin entre la tendresse et l’érotisme, je laissais mes mains glisser sur le torse de mon âme soeur, caressant lubriquement ses pectoraux à travers le tissus de son tee-shirt. Mais lui aussi semblait joueur, alors que je entais ses doigts se rafermir sur mes cuisses. Nando et son caractère de mâle dominant. Il avait toujours aimé dominer, montrer que je lui appartenais à lui et à personne d’autres. Bien évidemment, les rôles avaient tendance à changer, au cours de nos différents jeux de rôles, mais mon frère avait toujours particulièrement apprécié faire le mâle alpha. Et je n’avais jamais eu de contrainte à le satisfaire dans mon rôle de bêta dominé. J’en avais toujours largement joué par ailleurs, n’hésitant pas à “tromper” - oui parce qu’on ne pouvait pas parler d’adultère dans un couple libre - et à lui faire savoir uniquement pour galvaniser ses pulsions violentes. Après tout il fallait bien aller voir ailleurs pour ma moitié puisse me prouver qui était le patron et me rapeller à qui j’appartenais vraiment. Oui, c’était de la manipulation et oui j’adorais ça. Par contre cette tête de pioche continuais toujours à me faire de l’effet et il savait bien que mon désir avait toujours été particulièrement exacerbé pour lui. Si je savais largement manipuler Nando, lui connaissait ma faiblesse pour le sexe et pour son corps parfait et il n’hésitait pas non plus à jouer sur mon désir pour me faire craquer en premier. Ainsi, je répondais à sa demande en l’appelant mon alpha et lui promettant d’être bien sage. Son égo gonflait et son envie de me prendre aussi. Et c’était connu, je n’étais pas le type le plus farouche du monde, le simple fait de lui sussurer ces mots à l’oreilles avait attisé mon propre désir. Lui, mon alpha, moi la chienne subissant les humeurs de son dominant. Je ne manquais pas de soulever le problème que Nando était en train de créer un sérieux soucis au niveau de mon entre-jambe. Fichu alpha, il adorait ça, il adorait l’effet qu’il était en train de produire et moi j’adorais encore plus la douce torture qu’il me faisait subir. C’était la base de notre relation, la base de tous nos petits jeux lubriques. Qui contrôle l’autre, qui craque en premier, qui torturera l’autre. Tant de réponses qui restaient encore sans questions.
J’inspirais un grand coup quand nous arrivions au niveau du fastfood. J’avouais que j’avais particulièrement faim et au sens propre du terme. Quand je l’entendis croquer dans sa sucette, je ne manquais pas de soupirer longuement, pauvre sucette qui n’avait rien demander, dire qu’elle aurait pu être dans ma bouche. Tant pis, je prendrai ma vengeance sur les dessert du la ligne de fastfood. Je continuais de câliner mon frère par derrière. Je lui demandais de ma voix la plus adorable et excitante de rester sur son dos. Je savais qu’il ne pouvait pas y résister, qu’il ne pouvait pas me dire non. Je souris à sa réponse, il ferait tout pour son prince. Je t’aime mon frère, avias-je glissé dans un murmure, comme un secret qu’on se disait entre enfants. Sauf que mon secret sonnait particulièrement trop pervers, bien que teintés de réels sentiments amoureux. Je souris légèrement que je l’entendis prendre une très grande inspiration. C’était le moment du Nando adorable et mignon, oh j’adorais ça aussi. Certes, j’adorais toutes les nuances de ma moitié et je les connaissais toutes par coeur. Je posais tendrement mes lèvres à l’arrière de sa nuque quand il était prêt pour bluffer son petit monde. Il était tellement adorable. Pour ma part, j’étais toujours dans mon rôle de l’innocence incarnée, bouille adorable, grand sourire. Tout pour vous faire craquer. Rapidement notre petit manège nous permi de nous faire ouvrir la porte et de recevoir quelques compliments. Nando avait remercié la dame alors que je lui avais envoyé un clin d’oeil quasi enjoleur. Ben quoi ? Il n’y avait pas de mal à se faire du bien ! Puis elle était pas désagréable à regarder.
Une fois devant la borne automatique, je ne passais pas à coté du rire léger de Nando, tellement adorable cet homme. Juste avec ce rire, il pouvait me foutre dans son lit tous les jours et faire tout ce qu’il voulait de mon cul… littéralement. Puis je compris pourquoi il avait quand il me proposa que je tappe la commande en faisant des squats ou de me faire descendre. La prise de mes jambes bien galbées se ressera sur ses hanches comme pour lui donner la réponse. Les squats, ça sera bien pour t’échauffer. Je riais légèrement à mon tour. Après tout il fallait que ces cuisses soient chaudes, vu l’exercice physique qui serait prévu en fin de journée ou même avant. Et j’étais persuadé que ça se passerai avant. Allez, un, deux, trois frérot. Je souris alors qu’il fit exactement ce que je lui avais demandé. Je me penchais sur lui histoire d’accéder à la borne. Je commandais quatre menus format le plus large disponible, un pour moi, trois pour Nando qui avait toujours faim, je pris un soin particulier pour préciser qu’il prendrait du coca, le truc à ne pas manquer avec mon frère. Je rajoutais avec un grand sourire une floppée de desserts en tout genre, des glaces avec des sauces choco, caramel, fraise, je m’en foutais tant que c’était sucré, des muffins, des crumbles, tout ce que tu veux de sucré. C’est tout booon, m’étais-je réjouis comme un enfant qui venait de faire une commande digne d’un enfant, justement. Je reposais mes bras de long du torse de mon frère avant de demander avec un air innocent. Bien échauffé ? Double sens, quand tu nous tenais fermement, comme Nando entre mes cuisses. Maintenant le tout était d’être patient pour attendre notre commande qui allait faire plusieurs plateaux, clairement. Mes doigts s’aggripèrent un peu plus au tee-shirt. Je me décidais enfin à descendre de ma monture. Merci honey, dis-je avant de me pencher légèrement pour poser un baiser à la commissure des lèvres de mon frère adoré. Puis je me retournais joyeusement pour faire la queue et attendre notre tour.
Les mots doux de Sangwoo murmurés à son oreille réchauffaient son cœur telle une promesse de jours heureux. Si l’on prenait réellement la peine de les observer au quotidien, les Blink savaient réellement faire preuve de tendresse l’un envers l’autre. Des doigts qui s’entremêlent alors qu’ils marchaient dans la rue en riant aux éclats, un pouce caressant doucement la peau d’un frère, des baisers volés déposés dans le cou, sur le front ou aux coins des lèvres et une façon de se regarder que beaucoup de couples pouvaient leur envier. Aussi, Nando ne put s’empêcher de sourire largement quand son frère lui glissa cette phrase en coréen, pleine d’affection malgré un ton joueur. Inutile de prendre un décodeur avec son comparse ; les deux coréens avaient depuis longtemps développés leur propre code langagier comme le faisaient bien souvent les jumeaux. Certes, les mots et les phrases restaient compréhensibles de tous, la forme concrète du message pouvait être saisie, mais le fond restait uniquement limpide pour le duo qui ne comptait plus les heures passaient ensemble. « Je t’aime aussi mon frère. » avait-il répondu calmement, pensant les mots qui s’échappaient de sa bouche. Toujours lancé dans ce moment de douceur, Nando avait doucement fermé les yeux au contact des lèvres de Sangwoo sur sa nuque, douces et chaudes sur sa peau qui frissonnait.
Le binôme avait tranquillement traversé le fast-food pour se diriger vers les bornes censées faciliter les commandes et rendre le service plus rapide. Chose encore à prouver vu la file d’attente que l’on pouvait souvent voir ici. Nando s’était faufilé parmi la foule d’un pas gracieux et agile, songeant qu’ils étaient effectivement tombés sur un bon créneau puisque le lieu n’était pas trop bondé. Pour une fois qu’on se marche pas dessus, ptain. avait-il songé avant de finalement se stopper devant l’une des bornes. Le message du tatoueur était clair, il tenait visiblement à rester sur son perchoir, prétextant que cela servirait d’échauffement à son frangin. Il perd pas le nord le con. pensa-t-il en riant face à la réplique pourtant avisée de Sangwoo. Vu l’exercice qui les attendait, mieux valait s’échauffer et s’étirer un maximum dès maintenant. Histoire d’habitude. « Tu devrais penser à t’étirer toi par contre… vu comment tu vas prendre cher, tu vas ressembler à une cigogne si tu fais pas gaffe bro’ » avait-il répliqué avant de rire, les gens souriant à côté d’eux sans se douter du message réel de leur conversation. Ici, ils n’étaient que les asiatiques adorables ne pouvant pas faire de mal à une mouche. Avec leur allure androgyne, personne ne cherchait réellement à voir en eux quelque chose de sombre.
Forts de leurs expériences personnelles en tant que petits criminels de rue mais aussi et surtout de leurs missions effectuées sous les ordres d’Hydra, les Blink avaient appris à manier l’art de la comédie à la perfection. Contrôlant leurs expressions corporelles et faciales mais aussi leur façon de parler, dans un souci de précision extrême, il leur était désormais aisé de jouer un rôle, embrassant complètement l’identité qui leur était attribuée. Aussi, jouer un duo de jeunes hommes adorables dans un fast-food était un peu le cadet de leurs soucis – leur instinct de menteurs compulsifs faisant tout le travail sans qu’ils n’aient réellement à trop réfléchir. Et puis, réfléchir dans une chaîne qui servait des burgers et des frites toute la journée ? Un lieu grouillant de gosses qui hurlaient au lieu de parler, de parents fatigués et tentant de noyer leurs pensées dans un soda ou une salade qu’ils pensaient diététique malgré la sauce étalée dessus avec excès … sérieusement ? Il y avait mieux comme lieu pour se la jouer sérieux, non ?
Le perceur ne se fit pas prier et s’accroupit tranquillement tout en riant avec son frère qui s’affairait déjà à tapoter l’écran de ses doigts fins pour passer la commande. Commentant au fur et à mesure pour demander à Sangwoo de rajouter tel ou tel produit, Nando ignorait complètement les regards insistants des passants qui les observaient faire leur petit manège, pensant probablement qu’il s’agissait d’un gage stupide entre amis. Se relevant doucement pour mieux lire la commande finale, se focalisant sur les menus, Nando acquiesça face aux choix de son frère, « Nickel, on va grave bien manger. » Sur son dos, le tatoueur ressemblait à un enfant – si l’on ignorait sa taille – à qui l’on venait de donner l’autorisation d’acheter des bonbons lui-même. Vu sa commande, on n’était finalement pas loin de cette situation puisqu’il s’était presque contenté de commander des sucreries, unique à lui-même. Pas étonnant que Nando l’appelle « sugar daddy » de temps à autre, malgré le sens originel de ce terme. De son côté, Nando était plutôt du genre à s’empiffrer de choses salées – bien qu’il aime également les desserts – et vouait presque une obsession aux burgers gras de ces chaînes de fast-food. Il n’était d’ailleurs pas rare qu’il commande des menus sur un coup de tête par Internet et avale une multitude d’hamburgers en un temps record pour le simple fait de s’occuper. Oui, un Nando qui s’ennuyait faisait rarement autre chose que deux actions : la première étant de manger, la seconde étant de se fouttre minable avec de l’alcool, de la drogue ou les deux. Un homme équilibré dans toute sa splendeur…
« C’est pas avec de simples squats que je vais être assez échauffé. » avoua-t-il tout en le laissant descendre tel un petit elfe. Laissant ce dernier déposer un léger baiser aux commissures de ses lèvres, il lui emboîta le pas pour rejoindre la file destinée à récupérer les commandes. Frôlant volontairement la main de son frère, les yeux pourtant rivés sur l’écran annonçant le numéro des commandes, Nando commença à doucement caresser les doigts de son amant avant d’être dérangé par une voix féminine au fort accent du sud-ouest américain. « Excuse-moi. Tu parles anglais hein ? » Le perceur se retint de lever les yeux au ciel face à cette question qui remplaçait presque les salutations habituelles. P’tain mais connasse, bien sûr que je parle anglais. Tu crois que je viens de mettre les pieds ici et que je suis un putain d’immigré ? La mondialisation tu connais ?! Sortir de son pays et apprendre d’autres langues, ça te parle ?! s’énervait-il dans un monologue mental tout en lui souriant gaiment, toujours piégé dans son rôle du jeune homme adorable, malgré sa poigne qui s’était resserrée automatiquement autour des doigts de son frère comme pour lui indiquer qu’il avait envie de faire bouffer le comptoir à la curieuse. « Oui j’parle anglais, pourquoi ? » Penchant la tête sur le côté pour se donner un air de chiot adorable, il plongea son regard dans celui de la belle blonde, entourée de ses amies qui gloussaient déjà. Oh oui, il savait déjà ce qu’elle allait lui dire. « Je… je voulais juste… euh… T’es grave mignon— » Sans déconner… commenta-t-il sarcastiquement dans sa tête, parfaitement conscient de son physique qui faisait craquer les adolescentes et les jeunes étudiantes. « —et du coup je me demandais si je pouvais te demander ton… ton numéro de portable pour qu’on, euh, se voit peut-être un soir. » P’tain meuf t’es tellement prévisible que je pourrais même dire que ta position favorite c’est le doggy style et la tête aplatie dans l’oreiller comme une chienne. pensa-t-il alors qu’il feignait la surprise et la timidité. Lançant un regard à Sangwoo, plein de sens, il reporta à nouveau son regard vers l’inconnue qui ne lui avait même pas donné son nom et se gratta nerveusement la nuque – quel acteur ! – avant de répondre en feignant de bégayer, « Je… bah je fais pas ça normalement mais… ouais, ok, j’veux bien te passer mon numéro. » Attrapant le portable qu’elle lui tendait, il y enregistra son numéro de portable et lui rendit en lui souriant chaleureusement, « Tu m’appelles dès que t’es libre, okay ? » Le groupe de jeunes femmes gloussaient désormais, piégées dans une imitation entre les hyènes et les dindons, difficile à dire. De vraies gamines qui ne se rendaient pas du tout compte de la situation dans laquelle leur pote venait de se fourrer. S‘éloignant en faisant un signe de la main au binôme, la bande d’idiotes disparut rapidement de leur champ de vision.
« P’tain la pute en chaleur quoi. » lâcha finalement Nando en coréen à l’attention de son frère, « Faut grave qu’on s’la fasse. » avait-il ajouté avant de se remettre à caresser calmement la main de son frère de façon douce et affectueuse. Il ne put cependant pas s’empêcher de taquiner Sangwoo en lui glissant à l’oreille, « Et pour une fois t’étais complètement invisible à ses yeux… pas trop jaloux ? » Sa main se déplaça dans le dos de son frère pour finalement enrouler sa taille, lui rappelant qu’il le possédait et qu’il ne comptait pas le laisser partir de ci-tôt. Son autre main libre s’était remise à jouer avec la laisse reliée au chocker de Sangwoo, comme un rappel de ce qui l’attendrait une fois qu’ils seraient rentrés chez eux pour assouvir une faim que même vingt hamburgers n’auraient su rassasier.
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyUn large sourire étira mes lèvres quand mon frère me dit que j’avais tout intérêt à m’étirer avec ce qu’il avait prévu de me faire subir. Mon frère était tellement attentionné et adorable avec moi. Mais je pensais que le but de la manœuvre était de m’empêcher complètement de marcher. Tu es adorable, mais une certaine personne m’a apprit à devenir assez souple… avec ses coups de reins, ses cordes, ses tortures, ses… je continue la liste ? J’avais toujours été souple et ce depuis mon plus jeune âge, probablement dû à ma carrure longue et fine… et largement dû au fait que Nando s’était amusé avec mon corps depuis notre adolescence. Notre lien unique nous avait poussé à tout découvrir ensemble, surtout nos désirs et la limite de nos hormones. Chaque désir que nous avions eu à l’époque avait été assouvi par notre moitié. Ce qui nous a poussé dans des pratiques sexuelles extrêmes, certains actes qui seraient qualifiés par beaucoup de déviants. Oui, on pouvait dire que nous étions tous deux des déviants sexuels et plutôt deux fois qu’une. Et il fallait dire que c’était foutrement agréable. Surtout dès qu’il s’agissait de voir mon frère prendre son pied avec n’importe qui. Ou de partager. Ou un tas de trucs.
Je souriais alors que je passais notre commande en suivant les indications que ma moitié me donnait en même temps. Clairement il allait s’en donner à coeur joie sur son repas, je savais qu’il avait une réelle addiction pour la nourriture comme moi, sauf que lui il adorait le salé et avait un culte pour les burgers. Autant dire que les fastfood étaient devenu un des repas classique de notre alimentaire. Il suffisait de votre notre appartement pour s’en rendre compte. On voyait souvent des emballages de différents burgers, des pizzas. Le mystère était de savoir comment on restait aussi mince. La réponse était très simple. Le sport. Nando était adepte de boxe ainsi que de le danse hip-hop, deux arts que j’adore le voir pratiquer. Alors que personnellement j’étais plus capoeira. Et il y avait la réponse la plus évident de toute: les sexe. Il fallait croire qu’être déviant sexuel et chaudière en puissant, ça aidait à garder la ligne. Puis c’était bien connu, le “sport de chambre” n’apportait que des biensfaits, donc il fallait le pratiquer RE-GU-LIE-RE-MENT. A force, on allait peut-être devenir immortels avec mon âme-soeur. Je souris légèrement quand Nando se redressa pour approuver notre menu du jour.
Je finis par descendre de mon perchoir alors qu’il m’avouait n’allait pas être assez échauffé. Je souris en posa mes lèvres à la commissure des siennes. Je vais devoir te chauffer alors, avais-je dit en souriant tel un enfant avant d’aller en direction de la file d’attente. Rapidement suivi par Nando, je sentis sa main frôler la mienne. Mon visage se tourna vers lui, alors que son regard était rivé sur l’écran des commandes. Je pris un faciès amusé alors que je sentais ses doigts commencer à caresser les miens. Ouhh, un petit jeu de mains. Je me laissais faire, décidant de me laisser gentiment appaté par mon frère. En cherchant à m’excité, c’était lui qui allait s’exciter tout seul comme un grand, je le savais parfaitement. Allez Nando, tombe dans ton propre piège bébé. Bientôt ça sera toi que ne pourra plus contenir ta trique. Cette pensée me fit largement sourire, mais la seule qui restait apparente était ma bouille mignonne. Dans le fond mes pensées lubriques fusaient. C’était jusqu’à ce que cette pie bavarde vienne nous emmerder promptement. J’avais presque envie de rire quand je voyais Nando se retenir devant l’imbécilité de sa question. En tout cas il gardait son sourire adorable, il était dans son rôle. Je me contentais de pencher la tête sur le côté pour dire. Elle a l’air de tenir une sacré couche de connerie celle-là. Mais avec mon sourire, qui aurait cru que je venais d’insulter cette pétasse ? Personne. Je passais pour un petit étranger adorable avec son frère. Quand il répondit à la nana, je ne pus m’empêcher de le regarder faire son petit manège. Ses tics, ses petits gestes, sa manière de parler. J’avais envie de lui pincer les joues. Forcément qu’elle craquait et c’était sans compter sur ses amies qui riaient telle une basse cours en symphonie écrite par un sourd. En tout cas il était clair que la demoiselle ne savait pas dans quoi elle mettait les pieds en allant draguer Nando. Enfin, ce genre de nana étaient juste bonne à être baisées et basta. c’était déjà ennuyeux. Ce qui me plaisait le plus c’était surtout mon frère à cet instant. Je restais sage pendant que la petite drague se faisait, échange de numéro et tout le bordel. Jusqu’à pouvoir respirer quand les poules étaient enfin parties. le commentaire de ma moitié m’arracha un rire. Plutôt bouche ou cul ? Je lui mettrai bien la mienne bien profond dans sa gorge pour qu’elle se la ferme. Plutôt deux fois qu’une seule d’ailleurs. Enfin, j’étais grand seigneur je laissais mon frère choisir en premier. Mais juste après cette remarque, je ris légèrement.
Je souris alors la main de mon frère vint reprendre ses douces caresses. Quand il vint me demander au creu de mon oreille si je n’étais pas jaloux d’avoir été complètement invisible, je me contente de hausser les épaules pour lui répondre. Je suis toujours heureux de te voir prendre ton pied. Je souris lubriquement alors que je sens sa main sur ma taille. le plus important dans cette histoire était que rien ni personne ne remplacerait l’addiction qu’avait mon frère à mon corps. Il pouvait fourrer tous les allumeurs et les petites chaudasse de Genosha, que je savais qu’il reviendrait toujours vers moi, parce qu’il aimait trop mon cul. Et que personne d’autre au monde n’avait mon cul, justement. Et ça les gars, c’était ce qu’on appelait l’amour, le vrai. Et ouais, j’étais un peu trop romantique des fois… à ma manière. Son autre main attrapa le bout de mon chocker, décidément mon frère ne perdait pas le nord. Jamais. Discrètement pour lui répondre, je posais ma main dans son dos, entre ses deux omoplates. Cependant assez rapidement, elle descendit le long de la colonne vertébrale de ma moitié, caressant sa peau à travers son tee-shirt. Ma main finit sa descente vertigineuse en s’arrêtant sur le postérieur parfaitement galbé de Nandi. Je la posais sans la moindre honte, rien à foutre des gens derrière. Je l’attrapais avec une certaine tendresse et fermeté à la fois. Ca dépend si tu veux que je sois une pute jalouse. Je souris avant caresser un peu plus fort son fessier, glissant presque jusqu’à son entre jambe. J’ai bien envie de prouver à tous ces gens qu’il n’y a que moi qui peut baiser ton p’tit cul… et qu’il n’y a que toi qui peut baiser le mien.
Je retirais ma main pour éviter d’attirer plus de regards, surtout qu’on venait d’appeler notre numéro. Je me tournais vers Nando pour lui lancer un clin d’oeil taquin. Avant de me retourner vers les deux plateaux de bouffe qui nous attendaient sagement. Je regardais la serveuse qui faisait un drôle de tête, probablement avait-elle vu en train caresser le cul de mon frère, ou alors parce que c’était surprenant deux coréens maigrichons commander autant à bouffer, je m’en foutais en fait. Pour les desserts ... Nope tout maintenant ma belle. avais-je lancé un avec un sourire qui était redevenu enfantin. Je sautillais alors que je vis mes desserts arriver. J’en avais des étoiles dans les yeux et presque de la bave qui sortait de ma bouche. Woaaaa ça avait l’air trop bon. Quand tout fut servi, je pris mon plateau de desserts et me tourna vers Nando en attendant qu’il prenne l’autre. Avant de prendre une table pour au moins quatre personne, juste pour s’étaler et faire chier le plus de monde possible. Ouais, c’était qui était comique. Repérant rapidement une table ronde je posais mon plateau et posais mes fesses… sur la table en riant. J’attrapais la première glace et commençais à la manger… ou je commençais par le dessert. Ben fallait pas que ça fonde ça aurait été du gâchis.
Les frères Blink n’avaient jamais réellement fait preuve de réelle discrétion dans leurs gestes d’affection l’un envers l’autre. Cependant, leur goût exacerbé pour le jeu avait fait que ces signes d’amour et de désir restaient délicats, presque imperceptibles si l’on ne s’attardait pas trop sur eux. Leurs propos restant extrêmement crus et directs – bien qu’énoncés en coréen pour ne pas se faire embêter par les flics qui n’aimaient guère les obscénités dans les lieux publics –, ils savaient conserver ce contact physique en permanence. Le temps d’une file d’attente, des doigts qui se cherchaient, qui se caressaient et s’entremêlaient ; des baisers au coin des lèvres ou dans le creux du cou ; des regards intenses dont seuls les deux comparses comprenaient le message ; et des mains qui s’attardaient parfois sur des zones que même des frères ne tripotaient pas.
Chacun taquinait l’autre comme l’auraient fait n’importe quels meilleurs amis, tout en conservant un thème lubrique à leur discussion que personne ne pouvait comprendre dans cette chaîne de fast-food où les gens continuaient d’entrer et sortir sans arrêt. Souriant en permanence à cause de Sangwoo, le perceur ne répondit rien quand celui-ci précisa qu’il était très souple grâce à une certaine personne et ses petits jeux malsains. Oh oui ce qu’il pouvait apprécier ces moments où il était le maître au lit – au lit ou même ailleurs, pourquoi se contenter d’une chambre après tout ? Leur appartement, pourtant normal en apparence, principalement à cause du bordel que l’on y trouvait généralement, regorgeait d’accessoires en tout genre que le fameux Bender adorait tester sur son amant. L’attacher dans des positions improbables, le punir de milles et une façons, le tout pour lui faire crier son nom et en demander plus. Oh oui, ça c’était clairement son truc. Les deux jeunes hommes ne manquaient pas d’imagination pour satisfaire leurs envies, et il fallait bien avouer que le jeu de rôle mêlé au cosplay leur donnaient bien des idées quand il s’agissait de se faire gémir et hurler mutuellement. Et les voilà donc à patienter au beau milieu d’un fast-food rempli de gamins, le sourire aux lèvres à l’idée de bientôt se remplir la panse. Un étrange paradoxe qui avait cependant son utilité puisque les gens se rappelleraient inconsciemment d’eux comme des personnes adorables. Il suffisait donc qu’ils les recroisent un jour à Genosha et les Blink n’auraient qu’à sourire à nouveau pour leur demander un service. Une histoire de manipulation mentale, à la limite du chantage affectif, qui fonctionnait étonnamment bien sur les adolescents et les mères de famille. Une histoire d’hormones, disaient certains.
Sangwoo promettait de le chauffer alors qu’il avait déposé un baiser au coin de ses lèvres et de s’éloigner vers le comptoir pour récupérer les commandes. Bien évidemment excité, Nando ne put retenir cette envie de s’humecter les lèvres et de se les mordre. Oh ça oui, le tatoueur avait bien des méthodes pour le chauffer et il n’attendait que ça. Cependant, le perceur demeura dans l’idée qu’il était le dominant cette fois-ci et qu’il était donc celui qui le ferait suer à grosses gouttes. Une histoire de tour, chacun après l’autre. Après tout, Sangwoo avait bel et bien perdu à leur petit jeu d’essayage dans la boutique précédente, il fallait bien qu’il ait sa punition en bonne et due forme, non ? Alors qu’il rejoignait la file d’attente à son tour, Nando en avait profité pour enfouir les sacs de vêtements dans son sac à dos avant de finalement le remettre en place sur son dos, le remettant un peu en forme. Ouais, Sangwoo avait beau être un poids plume, il n’empêche que s’être affalé sur ce sac l’avait complètement aplati comme une crêpe.
Une fois la phase de la basse-cour aux hormones passée, le rire de Sangwoo résonna comme un ensemble de carillons à ses oreilles malgré les propos dégueulasses qu’il énonçait. « Tu la fais taire, j’la fais gueuler. On voit lequel et le plus efficace comme ça. » avait-il commenté en riant avec lui comme s’il venait de s’échanger une blague habituelle. On ne pouvait pas vraiment dire que les deux coréens faisaient dans la dentelle quand il s’agissait de se taper une inconnue, surtout si celle-ci ne semblait pas farouche pour un sou. Peu soucieux du bien-être des autres – hormis leur moitié bien évidemment – ils pouvaient se montrer très violents et se foutaient royalement du fait de pouvoir blesser et/ou choquer leur partenaire d’un soir. De vrais animaux. « Avec sa bouche et son cul, j’suis certain qu’elle va kiffer en plus c’te pute. » avait-il rajouté plus bas comme s’il s’agissait d’un commentaire banal à leur conversation, tout en observant l’écran des commandes. A leurs côtés, un couple les observait en souriant, les trouvant probablement adorables. Ouais, quand on pigeait pas un mot de ce que quelqu’un disait, on pouvait imaginer bien des choses… mais les gens devaient être à mille lieues de visualiser la discussion réelle qui se déroulait juste à côté d’eux et des oreilles chastes de leurs gosses qui ne cessaient de demander un jouet à la con, avec lequel ils s’étoufferaient peut-être avec un peu de chance.
Sentant la main de son frère descendant doucement mais sûrement dans son dos, Nando savait pertinemment où il allait s’arrêter. Qui ne l’aurait pas fait après tout ? Un fessier comme le sien, taillé par les heures de danse et les entraînements de boxe, ça donnait forcément envie. Le genre de postérieur qu’on ne pouvait pas se contenter de toucher, il fallait l’attraper à pleine main, et ça, Sangwoo le faisait à merveille à l’aide de ses longs doigts fins d’artiste. Sa poigne se resserrait sur ses fesses, à l’instar de la main de Nando autour de la laisse du tatoueur, tentant de garder un regard impassible malgré un sourcil levé par ce soudain intérêt. En guise de réponse, le perceur s’était contenté de lancer un clin d’œil malicieux à son frère, bien habitué à ce genre de situations depuis le temps. Oh ouais j’vais te baiser encore et encore, jusqu’à ce que la mort nous sépare. songea-t-il doucement, se disant qu’il en faisait peut-être un peu trop et que de toute manière la poésie c’était pour les faibles. Eternel à lui-même…
Le duo n’eut pas à attendre bien longtemps avant que leur commande soit prête – principalement parce qu’ils s’étaient pointés loin de l’heure de rush – et le plus joyeux des deux s’était empressé d’attraper son plateau couvert de desserts en tout genre sous le regard interloqué de la jeune femme qui les avait servis. Tranquillement, Nando attrapa le second plateau où trônaient de multiples boissons et hamburgers. Ils allaient enfin pouvoir se faire péter le bide avec toute cette bouffe, oh yeah ! Sans trop réfléchir, le duo choisit une table normalement faite pour un groupe d’au moins quatre personnes. S’étaler, gêner les autres, le tout fait tout en restant adorables et souriants… c’était un peu leur signe de fabrique. Comme il le faisait souvent, Sangwoo s’était directement installé sur la table, riant comme un petit elfe des bois, malicieux et sadique à la fois. Exactement ce qui avait toujours fait craquer Nando. Cette façon de plisser les yeux quand il souriait tel un petit chat, ce sourire rectangulaire dévoilant une rangée de dents bien alignées et blanches, ce haussement d’épaules quand il riait, la façon dont sa poitrine s’agitait quand il dormait paisiblement, allongé à côté de lui dans ces draps froissés. Il aimait réellement tout chez cet homme et n’était pas vraiment du genre à le lui cacher.
Profitant de la disposition un peu séparée de cette table ronde, Nando posa le plateau et se plaça en face de Sangwoo qui avait déjà commencé sa glace. Un sourire malicieux sur ses lèvres trahissait ses pensées tandis qu’il l’observait laper le dessert gelé tel un petit chiot. Sa petite chienne. Ecartant doucement mais autoritairement la main de son frère afin qu’il ne mange plus, il s’avançant encore un peu plus de lui, une main remontant le long de sa cuisse fine et musclée. Sans quitter cette bouche des yeux, où trônait encore un reste de glace fondue, il franchit les quelques centimètres qui les séparait et l’embrassa en souriant, sa main remontant pour finalement se poser dans le dos de son frère. « Alors comme ça, tu commences sans moi maintenant ? » Il s’éloigna doucement, essuyant le peu de glace qui s’était placé sur sa propre bouche, et s’installa tranquillement sur une des assises, attrapa un peu des burgers qu’il s’affaira à libérer de son emballage, un sourire carnassier sur le visage. La première bouchée fut, comme à chaque fois, lancée tel un tigre sur un buffle d’eau. Une mâchoire largement ouverte, les crocs sortis pour déchirer la chair – ou plutôt le steak et le pain dans ce cas-là – et un gémissement de plaisir alors qu’il savourait le mélange des ingrédients se mélangeant dans sa bouche, broyant le tout pour en fait une mixture qu’il avala avant même qu’elle ne soit réellement digeste. Faisant descendre le tout avec une grande gorgée de Coca, il échappa un « ah » de satisfaction avant de sourire une nouvelle fois à son frère.
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyObscène. C’était ce que tout le monde aurait pensé s’ils avaient été capable de comprendre le coréen. Mais visiblement, personne dans l’assemblée n’était bilingue comme nous. Sinon il aurait été clair que plus d’une paire d’oreilles auraient été parfaitement choquées. Après tout comment des visages si adorables, pouvaient sortir de telles choses horribles sans sourciller ? Il fallait croire que c’était largement possible, vu que mon frère et moi avions un don pour sortir les pires allusions perverses et malsaines possible dans des conversation du quotidien. Alors autant dire qu’il valait mieux qu’on parle coréen pour être certains que personne ne puisse nous comprendre. Puis il fallaut dire aussi que quand nous étions seuls à la maison, nous avions plus l’habitude de parler coréen. Quand on y pensait cela ne faisait que trois années que nous étions à Genosha. Nous avions passé notre enfance à Seoul et c’était plus naturel pour nous de le parler. Puis j’adorais cet effet que produisait le coréen sur les gens qui ne le comprennaient pas. La plupart des gens penchaient la tête sur le côté en se disant que c’était mignon, ne jugeant que sur les intonations de voix utilisées… seulement on pouvait largement parler de cochonneries sur un ton enjoué et mélodieux. Pour ma part j’étais toujours content de parler de sodomie et de fellation. Je continuais de rire légèrement alors que mon frère me proposait de savoir qui arriverait le mieux à faire crier ou taire la blondasse qui venait de le draguer. Cette petite joute sexuelle allait me plaire pour sûre. Je suis sûr qu’elle a une gorge bien profonde. Elle avait intérêt, pour sa survie, mais ça c’était un détail dont je me foutais royalement. La seule chose importante, c’était de prendre mon pied et que ma moitié prenne le sien. les autres n’avaient jamais eu la moindre importance. Rien à branler de son plaisir, j’aime trop ton visage quand tu jouies. Genre... Mon expression faciale se déforma pour imiter celle que prenait Nando quand il jouissait. Je l’avais tellement vu que je la connaissais par coeur. Cette bouche légèrement entrouverte de la luxure… comment y résister ? Je fis même l’affronter de pousser un léger gémissement que seul mon camarade avait pu entendre, avant de reprendre un visage normal et de rire.
Mon frère avait toujours été pour moi une notion de luxure personnifiée. Tout en lui suintait le désir et la tentation. Il aurait pu convertir une bonne soeur au pêcher à lui seul, j’en étais persuadé - et j’étais presque certains qu’il l’avait fait dans cette vie ou dans une autre. Les traits de son visage, des joues rondes, ses yeux aussi bien rieurs que lubriques, sa bouche pulpeuse à souhait - bouche qui devait faire pâlir de jalousies certaines filles - les courbes parfaites de son corps taillées par autant de muscles, sa peau douce à souhait, le galbe de ses cuisses et de ses fesses, sa manière de se tenir et de vous dévisager, tantôt angélique, tantôt enfantine, tantôt séducteur et pervers, tantôt violent et destructeur. La luxure s’était inspiré de Nando, il ne pouvait en être autrement. Il fallait être fou pour résister à une telle tentation. Pour ma part, j’avais décidé d’être fou…. et de succomber cette tentation, par de multiples fois ou le corps de mon frère s’était fondu et confondu avec le mien et inversement. Mais aussi à cet instant précis où ma main embrassait à la perfection la forme de ses fesses fermes. Et tout, c’était à moi, mine, mine, mine. Cette idée était tellement plaisante. Même s’il partait ailleurs, il reviendrait toujours vers moi. Il devenait de plus en plus difficile de me dire que je n’allais pas craquer et céder en premier aux avances de mon très cher frère. je sentais que c’était bien partie pour. Mais je comptais bien me défendre et l’entrer avec moi dans cette chute vertigineuse au plus profond de nos désirs primitifs et fantaisistes.
Mon attention fut détournée quand je vis que notre commande était fin prête. L’équivalent de deux plateau de bouffe remplis pour deux asiatiques qui ne semblaient pas très dodus. C’était à se demander où on mettait toute cette bouffe. Mon plateau de desserts en les mains, j’étais parti joyeusement nous trouver une place. Nous avions sélectionné bien évidemment un tableau ronde qui était normalement faite pour les groupes de gens, mais c’était un détail pour nous. Après tout, nous avions toujours tout fait pour déranger un maximum de gens, alors c’était naturel. Rapidement, je posais mon plateau et mes fesses sur la table, non sans rire à nouveau de ma propre bêtise. C’était une mauvais habitude que j’avais prise. Je n’aimais pas m'asseoir sur les chaises. Je préférais largement poser mes fesses par terre ou sur une table. Il m'arrivait de poser mes fesses sur des chaises, mais alors j’optais pour une position des plus chaotique, souvent assis en tailleur, pour les jambes recroquevillées sur moi-même. Il fallait dire qu’avec la souplesse dont je jouissais, je pouvais prendre des positions hasardeuses sans vraiment me forcer. C’était naturel pour moi de m’asseoir en tailleur, les pieds sur mes cuisses comme ermite en pleine méditation et pourtant c’était tout confort pour moi.
Tout joyeux, je commençais à prendre une première glace pour la manger sans plus attendre. Je frissonnais en passant ma langue le long de crème gelée. Ca gelait le cerveau ! Le sucre ne tarda pas à envahir mon palait et mes lèvres. Je vous avais déjà dit à quel point j’aimais le sucre ? Je posais mes yeux sur Nando qui finit par lui aussi poser son plateau. J’aurais pu remarquer son regard lubrique, ses prunelles posées sur mes lèvres, sa bouche qui s’étirait dans un rictus malicieux qu’il cachait à peine. En temps normal, cette douce mimique m’aurait sauté aux yeux, elle m’aurait excité même. Mais à cet instant, j’étais bien loin de ce fastfood. Mon esprit engourdi était envahi par l’angoisse et la solitude. Comme si d’un coup, toutes les lumières autour de moi s’étaient éteintes. Brusquement. Violement. Me laissant seul, dans un monde sans vie, sans bruit. Seule ma respiration résonnait. Vide. Seul. Vide. Seul. Ces simples mots résonnaient dans ma tête. Je sentais les mains de Nando pousser ma glace, l’autre remonter le long de ma cuisse. Il était là, mais je sentais douloureusement et clairement cette dissociation. J’étais seul. Bien loin de lui, enfermé dans la cage que je m’étais créé de toutes pièces. Et cette sensation dans le fond de la poitrine, tiraillante, lancinante. Je me sentais vide et c’était horrible. Je voulais plonger mes mains dans mon propre torse pour me retirer tous les organes pour cesser cette souffrance. Mais je savais que c’était impossible, j’étais vide, tellement vide. Tellement froid. Je pouvais simplement cet être abominable que j’étais. ce monstre que mes parents avaient décidés d'abandonner sur les marches d’un orphelinat. Ses doigts sur ma cuisse, j’aurais du me réveiller, pourtant plus il s’approchait, plus je souffrais, comme si je savais que rien de tout cela n’était réel. Une simple illusion. Mais qui aurait pu déceler le doute sur mon visage ? Qui aurait su deviner l’angoisse qui était en train de m’envahir ? Ses lèvres sur les miennes. Rien de tout cela n’existait. Nando n’était plus à moi. Nando était bien loin de moi, très loin. Trop loin. Je souris légèrement, par mécanisme de copie probablement.
A sa phrase je secoue la tête, émergeant comme d’un rêve éveillé. Ma langue sortie pour essuyer les traces de sucre à la commissure de mes lèvres. Je souris un peu plus. Alors qu’il s’éloignait de moi, je me contentais de répondre d’un simple clin d’oeil plein de sens. Ma moitié se réinstalla alors qu’il commençait à dévorer sa pitance. Ma glace ne fit pas long feu, vu que je la dévorais littéralement avant d’en prendre une seconde avec un regard brillant - comme si rien ne s’était passé. J’observais mon frère se délecter de son burger alors qu’il se privait pas de faire des sons qui étaient franchement subjectifs à mes oreilles. Putain, comment il faisait pour être excitant en bouffant un burger ? Dire que le commun des mortels perdait tout sexapeal quand ils mangeaient un fastfood. Entre les tomates qui se barraient du sandwich, la sauce qui se mettait de partout sur le visage et le bruit de mastication horrible. Nando n’avait jamais été touché par cette malédiction, bien au contraire. Il était encore plus sex. Je souris lubriquement en mangeant ma glace alors qu’il buvait sa boisson, mon pied se décala et se posa délicatement sur son entrejambe, sans pour autant appuyer dessus. Je pouvais le regarder de toute ma hauteur, avec cet air presque supérieur. Je ne prononçai pas le moindre mot, la simple présence de mon pied sur ses bijoux de famille suffisait à s’exprimer. Un doux mélange entre la provocation et la l’excitation. Je me contentais de hausser les sourcils en mangeant à la petite cuillère mon sundae avec une sauce caramel à tomber par terre, un petit sourire innocent sur les lèvres. Oui je le voulais. Je le voulais constamment. Je dégustais silencieusement ma glace, savourant l'effusion de sucre dans mon corps. Jusqu’à terminer ce met glacé, je fixais Nando, gardant la pression de mon pied sur son entrejambe, juste pour le tenir en haleine. Je finis par poser sur le plateau le pot vide. Je me redressais et m’installais à califourchon sur les jambes de mon frère avec un grand sourire taquin. Je cherchais la merde, j’allais finir par la récolter, quitte à me faire bander moi-même en plein fast-food. J’étais prêt à courir le risque.
Dans le restaurant, les gens continuaient d’affluer, tel un flot intarissable de gens ayant tout simplement envie de se remplir la panse sans trop penser à ce qu’ils allaient ingurgiter. Bien évidemment, les petits mangeurs et amateurs de grande gastronomie ne mettaient que rarement les pieds en ce lieu, voire pas du tout. Les familles étaient là en grand nombre, puisque cette chaîne visait tout particulièrement les enfants d’où cette mascotte de clown censée amuser les tout petits… mais qui faisait clairement flipper, soyons honnêtes. En quoi ce bâtard au grand pied, aux cheveux rouges et au sourire dérangeant pouvait-il inspirer de la sympathie ? Franchement ? Il n’y avait clairement que les parents, trop crevés par leurs mômes pour penser logiquement et pour y voir un symbole agréable. Puis c’était connu qu’un truc qui souriait H24 était forcément louche. Qui dans ce monde pourri pouvait avoir envie de sourire constamment hormis un gros psychopathe ?! Putain de clowns !
Cependant, si l’on passait outre cette mascotte des plus perturbantes, on pouvait apprécier la nourriture grasse, chargée d’aliments divers – pas forcément variés pour autant – et des plats qui avaient l’étrange capacité de vous caler… mais aussi de vous laisser affamé une heure plus tard. Un étrange paradoxe que certains reliaient à des faits qui tenaient plus de la légende urbaine qu’autre chose. « Ouais mais tu sais pas ce qu’ils nous font bouffer en fait ! » scandaient certains. Au pire ferme ta gueule et bouffe ton burger, aurait généralement répondu le coréen qui n’en avait clairement rien à carrer de ces histoires de multinationales corrompues et de ces trucs de bonnes femmes. Un burger restait un burger, loin de toutes ces notions des nutritionnistes. C’était de la bouffe, bonne et pas chère. Que demandait le peuple de plus hein ?
Partout, le bruit demeurait de façon constante, semblable à des vrombissements incompréhensibles, chaque son se mêlant aux autres dans un capharnaüm complet. Les gens tentaient de parler, chacun haussant la voix pour pouvoir se faire comprendre de son interlocuteur, forçant donc les autres à faire de même dans un parfait cercle vicieux. Les bornes de commande ne cessaient pas d’émettre ces sons aigus à chaque fois que quelqu’un finalisait sa commande, leur indiquant de ne pas oublier leur carte et leur ticket. Un bruit strident faisant presque écho aux machines situées dans la cuisine. Travailler dans un lieu pareil devait être quelque chose de parfaitement horrible. Signer dans une chaîne de fast-food revenait-il à recevoir une ordonnance pour de l’ibuprofène renouvelable à volonté ? Probablement. Et c’était bien évidemment sans compter sur le mélange d’odeurs dans l’air qui avait l’art et la manière de perturber les moins aguerris. Une odeur de friture qui se collait aux vêtements, le fumé des steaks qui emplissait la pièce, les fragrances dégagées par les desserts plein de sucre, la transpiration des gens pressés dans ce lieu confiné, les parfums de chacun parfaitement incompatibles les uns avec les autres et cette odeur de cigarette qui s’immisçaient dès que les larges portes s’ouvraient pour laisser sortir ou entrer des clients. Un sacré bordel.
Du monde qui braillait, des odeurs qui n’allaient pas ensemble, des bruits stridents de toute part… rien de tel pour détendre Nando qui utilisait tout ce bruit pour se relaxer. Le silence était parfois agréable, certes, mais s’écouter penser n’était clairement pas la meilleure chose à faire ces temps-ci. Sans réellement savoir pourquoi, son humeur fluctuait telle une femme enceinte en proie aux hormones. Son comportement devenait instable – bien plus qu’à son habitude, tout était relatif – et il passait par des crises de colère et d’extrême tristesse dont il ne gardait aucun souvenir. Seuls les mots de son frère prouvaient qu’il avait effectivement vécu un passage émotionnel improbable, mais son cerveau n’en gardait point la mémoire. Trop occupé à réfléchir à d’autres choses, le perceur avait pourtant décidé qu’il ne s’attarderait pas sur le problème tant que cela ne devenait pas gênant plus que ça. Une bonne dose de flemme et surtout une incapacité à ressentir le besoin de prendre soin de lui-même. La chose était d’autant plus étonnante lorsque l’on voyait ô combien Nando aimait prendre du temps pour lui. Il pouvait passer des heures à nettoyer ses piercings, ses divers accessoires, réfléchir à sa future couleur de cheveux, même tenter un nouveau style de maquillage ou de vêtements. Il apportait également un soin tout particulier à faire régulièrement du sport pour s’assurer une silhouette que beaucoup lui enviaient. Il n’était donc pas rare de le croiser dans une salle de sport à courir sur le tapis, ou bien à faire des exercices de musculation jusqu’à tremper dans sa propre sueur… et c’était sans compter les pompes et autres exercices qu’il faisait chez lui pour s’occuper – ajoutez à ça le sport de chambre qu’il pratiquait assidument avec son frère et le voilà paré à affronter le monde avec un corps parfait.
Son apparence était son trésor… mais son mental demeurait inutile à ses yeux. Il persistait à se détruire à coup d’alcool, de psychotropes, des blessures auto-infligées. Il n’était pas rare qu’il ne se nourrisse même pas – par pure bêtise et paresse – ou qu’il refuse de se soigner. Sa santé ne lui importait tout simplement pas. Contrairement à celle de son frère qu’il ne pouvait s’empêcher de surveiller comme le lait sur le feu. Il avait éternué ? Un rhume ? La grippe ? Il avait mal à la tête ? Besoin d’un médicament ? Fallait-il qu’il l’amène à l’hôpital ? Tout prenait de proportions inattendues dans son esprit quand cela concernait Sangwoo. Il était tout ce qu’il avait en ce monde. La seule personne qui le comprenait et qu’il avait appris à aimer, désirer, chérir de tout son être. La simple idée de le perdre pouvait le mettre dans un état de panique indescriptible.
Mais tout ceci était bien loin en cette belle après-midi. Ne remarquant pas la micro-absence de son frère, il s’était jeté sur son premier hamburger avec avidité, laissant la sauce emplir sa bouche, coulant sur sa langue et réveillant ses papilles. Le tout mélangé aux bulles de son soda formait une savante fusion de chaud, de froid, de sucré, de salé et d’acidité. Continuant de laisser échapper des légers gémissements en mordant dans son burger, il ne remarqua pas la façon dont son frère le regardait. Oh, il n’y avait pas que le burger qui allait se faire dévorer visiblement. Se léchant les doigts pour y récupérer le reste de sauce tentant de s’échapper, il commenta, « P’tain j’avais tellement la dalle !»
Levant les yeux un instant, Nando tomba sur le regard lubrique de Sangwoo qui peinait clairement à cacher son excitation. Ce regard, ce rictus. Le pauvre petit allait bientôt craquer. Satisfait de lui, Nando lui lança un sourire et le regarda changer de position alors qu’il déplaçait stratégiquement son pied sur son entrejambe sans trop appuyer. Une pression assez subtile pour l’exciter, et juste assez faible pour ne pas le blesser. Oh bordel, cet enfoiré savait exactement ce qu’il faisait. Son petit ange aux cheveux lavande continuait de l’observer de toute sa hauteur, tout en engloutissant sa glace tandis que Nando s’imaginait un instant être à la place de cette glace qu’il lapait avec avidité. Se léchant inconsciemment les lèvres à cette simple idée, il ne manqua pas d’écarter les jambes pour s’ajuster parfaitement et mieux profiter de la douce torture que lui infligeait son amant. Le regard rivé sur Sangwoo, le perceur mangeait ses frites de façon absente, tel un client observant une professionnelle lui offrant un lap-dance. Sa petite pute personnelle. Ce dernier semblait savourer son sundae, le caramel colorant légèrement sa langue avec laquelle Nando rêvait de jouer. Le dessert ne fit pas long feu sous l’assaut de l’accro au sucre. Sans grande surprise.
Léchant doucement son index pour y récupérer le sel qui y était collé – sans manquer de regarder Sangwoo de manière séductrice pendant qu’il faisait son petit nettoyage comme un chat appliqué – il le laissa s’installer à califourchon sur lui. Manquant presque cette pression entre ses jambes, il déposa rapidement une main ferme sur le postérieur galbé de son frère en l’observant amoureusement mais aussi de cette façon si sale qui leur était propre. « La petite chienne a envie de venir sur les genoux de son papa, hein. Good boy. » S’accrochant farouchement à la fesse droite de son amant, manquant presque de le soulever, il ajusta sa position sur la chaise pour mieux accéder au cou de Sangwoo et commença à y déposer des baisers doux mais très suggestifs. Sa langue, coquine et curieuse, se déposait aussitôt sur les endroits déjà marqués d’anciens suçons qu’il avait lui-même laissé quelques jours plus tôt. Rapidement, sa main libre se retrouva entre les jambes écartées de son frère qui semblait alors à sa merci, se posant sans gêne sur ce jean bientôt trop serré pour le contenir sans le faire gémir. Il avait voulu jouer, il allait le payer. « J’en connais un qui a envie d’être puni. »
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyJe souris à Nando. Mon absence s’était complètement effacé de mon esprit. Dans ma mémoire il n’y avait plus de trace de se ces souvenirs que tentaient de refaire surface par tous les moyens. Cette mémoire qui semblait étrangère et qui pourtant ne l’était pas tant que ça. Cette sensation de solitude profonde, de ce vide infini qui se creusait au plus profond de mon thorax. Cette contemplation de ma propre inhumanité, ma punition personnelle pour avoir blessé la seule personne qui m’ait jamais aimé. Ce seul être qui avait pu voir la beauté dans mes traits immondes d’être hybride. Cette seule personne que j’avais utilisé et dont je m’étais débarrassé comme la première des sous-races. Mon frère, mon meilleur ami, mon confident, mon amant, mon petit ami, mon mari. Mon alpha et mon oméga. Pourtant rien de cela ne restait en moi. Quelques secondes d’absences qui finissaient pas couler sur mon moi sans m'atteindre. Pourtant ces absences semblaient se multiplier avec le temps. Devenant de plus en plus tenace et de plus en plus envahissantes. Un jour cela finirait par se voir et je ne pourrai plus nier l’évidence même.
Mes iris claires - grâce aux lentilles de contact que je portais - scrutaient la silhouette de mon cher frère alors qu’il mangeait sa pitance sans une once de pitié. Ses crocs et ses bruits me faisaient penser à ceux d’un animal fondant sur sa proie. La bête n’avait pas la moindre chance face à l’appétit colossal de ma moitié. Rien n’aurait pu lui permettre de suivre ou d’espérer d’avoir ne serait-ce que la vie sauve. Nando n’épargnait personne. Nando ne connaissait pas le sens du mot pitié, une caractéristique que nous avions tous les deux en commun. Il n’y avait que la cruauté qui semblait douce à nos oreilles. Douce compagne qui suivait chacun de nos actes. Si j’avais appris une chose sur Nando au fil des années, c’était que lorsqu’il voulait quelque chose, il était rare qu’il ne l’obtienne pas, surtout quand cela concernait une victime. Que ça soit pour la battre à mort ou la baiser. Mon frère était un roi cruel… et il avait prévu de faire de moi sa prochaine victime. Par chance quand les deux partis étaient aussi sadique l’u que l’autre la partie était plus épicée et intéressante par conséquent. Et je savais très bien me montrer plus fin et manipulateur pour pouvait l’être ma moitié. Je savais comment le faire tomber de toute sa hauteur. Je savais comment le faire croire qu’il avait gagné alors que je l’avais cédé mentalement. Ce doux sentiment de lui faire croire que c’était lui qui me dominait, alors que c’était l’inverse. Cette notion de contrôle et ce jeu de domination qui était sans faim et sans fin. Même si bien souvent il s’évérait que nous tombions tous les deux dans nos instincts les plus bas et les plus vicieux. Cédant à nos avances, glissant dans nos déviances sexuelles respectives.
Mon sourire satisfait grandit quand il finit par remarquer mon faciès. Enfin, j’avais toute son attention. La dalle, il n’y avait pas que lui qui avait la dalle. Mon j’avais faim et ce n’était pas de glace ou de burger. J’avais constamment faim quand j’entendais mon frère faire des bruits subjectifs, le transformant en objet de luxure ultime. Oh oui, Nando, je savais très bien pourquoi tu souriais. Tu pensais avoir gagné. Avoir réussi ton coup et m’avoir fait craqué. J’étais bien plus proche d’être le maître de la situation que toi. Mais putain, qu’il était bon de le voir sourire. Admirer les coin de sa bouche se soulever et voir ses yeux exprimer autant d’hilarité que de désir. Alors je faisais ce que je savais faire de mieux. J’allais maîtriser Nando. Je posais mon pied sur son entrejambe, pile sur cette partie de son anatomie qui attisait tous mes désirs les plus pervers. J’appliquais une pression avec la plante de mon pied, une pression que je maitrisais parfaitement. Pas trop forte, pour ne pas le castrer, ni trop faible pour qu’il ressente toutes les sensations que je pouvais lui offrir. Un savant équilibre qui devait être maîtrisé à la perfection. Une dose entre la douleur, l’excitation et une pointe de crainte. Si cela m’avait fait plaisir, j’aurais pu lui écraser la bijoux de famille. Un simple geste de ma part aurait suffit pour lui faire rejoindre les rangs des choristes chrétiens. Mais cela n’était pas dans mon intérêt. Je me serai bien ennuyer sans mon partenaire sexuel préféré…. et cela Nando le savait. Il savait quand tout ce putain d’univers, il était ma plus grande force et ma putain de pire faiblesse aussi. Dans le fond, il me maîtrisait lui aussi à sa manière, sans vraiment s’en rendre compte. Mes sentiments pour lui me maîtrisaient toujours et je n’étais pas prêt d’y renoncer de sitôt.
Je m’étais appliqué à lécher ma glace de manière plus que subjective, laissant le soin à mon frère de pouvoir imaginer tout ce qu’il pourrait faire avec ma bouche. Tout ce qu’il pourrait y mettre pour satisfaire son bon plaisir. Tout était calculé. Tout était maîtrisé. Chacun de mes actes avait la conséquence que je cherchais à obtenir. Je continuais de mon nourrir de mes sucreries en restant le plus silencieux possible. Je n’avais pas besoin de m’exprimer. Les mots étaient devenus vides de sens devant la symbolique des actes. Mon regard d’autosuffisance et de supériorité, il n’y avait pas besoin de mot pour affirmer plus ma dominance à cet instant. Chaque parole aurait suffit pour faire peur de la valeur et de la beauté à la scène qui se déroulait. Le silence permettait à la tension sexuelle de grimper. Bientôt il deviendrait si tangible, que l’on aurait pu la couper avec une lame. Il me fixait lui aussi, mangeant ses frites tout en m’admirant. Le jeu devenait pour le moins intéressant. Le jeu allait devenir pour le moins érotique. Et je comptais bien dévorer mon frère comme je pouvais dévorer une sucrerie. Mais visiblement le bougre se défendait encore. Alors qu’avec un geste plus qu’évocateur il faisait glisser son index dans sa bouche. Comment un homme pouvait-il aussi désirables avec des gestes que semblaient si banals ? Avec son regard séducteur, je pouvais imaginer sa langue s’enrouler autour de son index, doucement, langoureusement. Puis c’est qu’il s’y prenait mien pour lécher son index. je me mordis la lèvre inférieure, faisant légèrement bouger mon pied de haut en bas sur son entrejambe, gardant cette pression constante, bien que des fois je l’augmentais très légèrement comme pour lui rappeler que je pouvais toujours changer d’avis, et ce à tout instant.
Cependant Nando avait déjà appliqué son emprise, me forçant à prendre des risques. Doucement je bougeais, délaissant mon trône pour venir m'installer sur les jambes de mon frère. Je cherchais les ennuis, je cherchais les très gros ennuis et je finirai par les obtenir, quitte à sombrer moi aussi. Je me fichais bien d’être souillé dans cette bataille de fierté et de contrôle. J’étais déjà de toute manière. Souillé jusqu’aux os. Perdre quelques plumes de fierté des fois s’avérait particulièrement utile dans la guerre des hormones et du plaisir charnel. Je m’étais installé à califourchon sur mon frère, me fichant complètement du quand dira-t-on et du regard de la populace sur nous. Certains pensaient probablement que cela ne serait qu’un simple câlin de réconfort entre frères. Je m’en foutais. Qu’ils pensent ce qu’ils voulaient. La seule que je voulais c’était tomber dans la plus profonde des abysses de la luxure avec Nando. A peine eus-je trouvé ma position que je sentis la main de mon amant se saisir de mes fesses Son regard aurait suffit pour tuer n’importe qui. Cet homme était tellement intense. Sa remarque ne manqua pas de faire grand mon sourire. Yes Daddy, avais-je dit en dit en me mordillant la lèvre inférieure. Je sentis la prise de main se refermer sur ma fesse droite, il avait une telle force. Il s’accrochait avec une telle puissance qu’il aurait pu me soulever avec aisance. Si fort, si dur. cette simple pensée suffit à me faire complètement chavirer. Ses lèvres vinrent punir la peau de mon cou. De délicats baiser emplis de tendresse et de douceur au premier plan. Mais au second plan, sa langue tentatrice se rajoutait dans cette équation dévastatrice pour mes dernières défense.
Je n’étais plus farouche, mais lui aussi était en train de céder. Lui aussi finirait par tomber. Si je tombe, tu tombes Nando. Jamais moi, sans toi mon amour. Je laissais ma tête tomber en arrière alors que la langue se posait sur ces zones stratégiques de mon cou Je lui laissais tout le loisir de me punir et encore, lui offrant en pâture mon cou comme un animal qui dévoilait sa panse. Mais cet imbécile était doué pour exciter, tellement doué. Sa main ne tarda pas se se glisser sur mon entrejambe. Il utilisait mes armes contre moi. Vicieux et tellement fin de sa part. Ma tête revint en avant et mon front se posa contre celui de ma moitié alors que mes iris argentées s’ancrèrent dans les siennes, dans un regard plus tentateur que jamais. Mes jambes écartées, la main de Nando sur mon jean, mes yeux qui le dévoraient. Difficile de dire à cet instant que j’allais pouvoir garder ma raison. J’avais voulu jouer, j’avais joué. Mais je n’avais pas encore perdu. Il y aurait deux perdants…. ou deux gagnants. J’ai été si vilain… O… Op… Oppa. Avais-je dis en prenant une voix presque tremblante. Subtilement, je glissais une de mes mains dans les cheveux châtains de mon frère. La seconde se glissa l’arrière de sa nuque. Ses doigts glissaient le long de son épiderme. J’aurais pu fuir et échapper à son contact pour ne pas perdre. mais c’était bien loin d’être le cas. j’avais prévu tout l’inverse. Mon bassin s’avança pour renforcer le contact de la main de mon frère sur son entrejambe. S’i… s’il…. te plait...p… pun…. punis moi…. Oppa. Je le fixais toujours avec intensité, mes paroles toujours tremblantes suintaient cependant le désir. Je me mordis la lèvre inférieure alors que volontairement, mon bassin se frottant contre sa main. Je fermai un instant les yeux alors que ma bouche s’ouvrit pour laisser échapper un gémissement qui ne produit pas le moindre son. La simple mimique de mon visage avait suffit à l’exprimer. Op… Oppa.
Dans cette quête pour la domination, un seul trône était accessible et pourtant il y avait bel et bien, en permanence, deux prétendants au titre. Là où l’un affirmait sa position de dominant, le second devenait par logique son dominé, son sous-fifre, sa chose. Cependant, les Blink avaient l’art et la manière de régner sur leur domaine fait de luxure, de violence et d’amour réel. Aucun des deux n’avait réellement dans l’idée de rabaisser l’autre puisqu’ils étaient au final au même niveau, avançant comme un seul homme, pensant de façon presque synchronisée, à la manière de deux soldats sans patrie et sans chef pour leur donner des ordres. Ils étaient libres et pourtant complètement soumis aux besoins et envies de leur moitié. Il n’y avait qu’à voir à quel point Nando pouvait se montrer jaloux et inquiet à la fois. Cherchant constamment un contact physique avec son frère, il n’arrivait même pas à exister une fois seul. Toute son attention se focalisait sur le seul être qui pouvait réellement le comprendre et qui ne le jugeait pas. Sangwoo, et ceci dès leur plus jeune âge, avait toujours su trouver les mots et les gestes pour le rassurer et pour lui rappeler ses forces. Habile de sa langue, autant pour lui procurer un plaisir intense que pour formuler des phrases pleines d’inspiration, le tatoueur était la source même du bonheur de son frère. Il n’imaginait tout simplement pas sa vie sans lui. Ou plutôt si, et c’était bien pour cela qu’il finissait parfois inerte sur le sol, pétrifié à l’idée de se retrouver seul et abandonné.
La solitude. Paradoxellement, Nando aimait passer du temps seul, même lorsqu’il s’agissait de déambuler dans les rues, entouré de couples, de familles, et de groupes d’amis qui ignoraient sa présence. Enfermé dans sa bulle, il rêvait de ses prochains larcins, réfléchissait aux divers piercings qu’il allait faire dans la semaine, songeait aux futurs tatouages qu’il allait se faire faire… et, inéxorablement, ses pensées finissaient toujours par retourner vers un seul sujet : Sangwoo. Complètement soumis à son empris, un esclave désireux d’être puni et utilisé, Nando savait qu’il aurait très bien pu vivre sa vie sans son comparse plutôt que de le suivre comme un bon toutou. Mais la simple idée de se séparer de cette personne qu’il considérait comme son âme-sœur lui donnait la nausée. Qu’est-ce qu’il était bon de ne pas être libre finalement !
Mais, au fil du temps, Nando avait également sorti son épingle du jeu, se montrant tout aussi essentiel à la vie de son frère que le concerné pouvait l’être dans la sienne. Une étrange balance s’était installée entre eux. Un savant mélange d’addiction émotionnelle, physique et très certainement tournée vers le rapport dominant/dominé qui les décrivait si bien. Désormais adultes, les deux coréens avaient su faire leur place dans leur couple, respectant leur moitié tout en imposant leur propre place dans leur étrange relation. Tantôt soumis, tantôt extrêmement dominateur, les deux hommes ne tentaient même plus de déterminer qui avaient le rôle de roi et partageaient allègrement le trône, s’y asseyant parfois même à deux plutôt que de se battre pour la couronne. La seule réelle différence désormais était que le duo avaient volontairement décider de pourir la vie des autres, devenant le couple monarque qui chercherait à détruire le travail des autres, récoltant le bonheur des uns, développant la peur des autres, tandis qu’eux, tyrans de leur royaume invisible, se rouleraient dans la luxure et l’argent. Finalement, les seuls grands perdants dans l’histoire étaient les gens croisant leur route et devenant l’une de leur énième victime.
Ce jour-là ne changeait donc pas réellement des autres. L’un était devenu la petite chienne de l’autre après avoir perdu un défi des plus stupides et persistait tout de même à montrer sa dominance sur son partenaire. Nando avait toujours été très dominateur, que cela soit au lit ou au quotidien, mais voir le regard brûlant et satisfait de Sangwoo avait le don de le faire fondre. Pour lui, il aurait été capable de se rouler par terre, de se retrouver pieds et mains liées par celui-ci, de recevoir mille et unes punitions… et d’apprécier ce statut de dominé. Mais la partie n’étant pas terminée, les Blink continuaient leur petit jeu tour à tour, satisfaisant leur besoin mutuel d’établir leur présence. Nando avait donc laisser le tatoueur alors qu’il imposait cette douce pression sur son entrejambe, écartant les cuisses en guise de soumission, sans pour autant arrêter son petit jeu de séduction en se léchant les doigts. Sangwoo avait toujours été celui avec le plus d’imagination et Nando savait exactement ce que tous ces gestes anodins pouvaient lui inspirer. Comme plongés dans une conversation télépathiques, les deux frères se fouttaient éperdument de ce qu’il se déroulait dans le restaurant, se doutant bien que de toute manière ils n’étaient pas le centre de l’attention en cet instant.
Sans grande surprise, Sangwoo n’avait pas résisté bien longtemps et avait fini par s’asseoir sur les genoux du perceur qui demeurait impassible malgré ce petit sourire de satisfaction qui apparaissait doucement sur son visage. Sa main s’étant rapidement placée sur le postérieur de son frère, il affirmait à nouveau sa domination tout en lui rappelant qu’aujourd’hui il était l’alpha et que Sangwoo était sa petite chienne. Doux, tentateur à souhait, il l’avait embrassé dans le cou. Des baisers juste assez légers pour attiser l’excitation de son frère sans réellement lui donner ce qu’il désirait. Sangwoo vibrait sous les attaques lentes et contrôlées de sa langue tandis qu’il lui laissait encore plus de place pour répéter ses assauts. Il le sentait doucement sombrer dans cet état de pure extase où tout maîtrise de soi paraissait inutile. Frémissant tout autant que son frère, Nando avait déplacé sa main sur l’entrejambe de celui-ci sans pour autant y imposer de réelle pression. Il se contentait de lui indiquer sa présence, attendant sa réaction… qui ne se fit pas attendre bien longtemps vu à quel point Sangwoo était sensible en cet instant.
Front contre front, les deux coréens se fixaient avec envie et défi. La voix chevrotante de l’accro aux sucreries ne manqua pas de surprendre Nando qui ne put contenir un petit rire taquin tout en sentant ces doigts qui caressaient sa nuque, ses cheveux et déclenchaient un élan d’excitation en lui. Dieu qu’il aurait voulu que Sangwoo l’attrape avec fougue, le tirant par les cheveux comme une vulgaire monture, le griffant à en saigner pour qu’il laisse sa marque sur sa peau qui frémissait de désir pour lui ! Et ces mots, ces appels à l’aide, demandeurs de punition. Nando ne cherchait même plus à se contenir, sentant les mouvements de son frère sur sa main chaude bien placée. Il répétait, un sourire malicieux aux lèvres, « Oppa ? », visiblement excité par ce terme typiquement coréen qui n’était pourtant utilisable que par les jeunes femmes, preuve que Sangwoo cherchait bel et bien une situation de soumission. Il voulait être sa chienne, sa pute… rien de tel pour exciter un homme qui savait déjà qu’il vous possédait pleinement. « T’as envie qu’oppa t’aide c’est ça ? »
Joueur, Nando avait quitté le postérieur de son frère pour finalement attraper sa laisse, le tirant vers lui lentement mais fermement pour ne pas lui laisser le choix. Un sourire carnassier sur le visage, il affirmait sa poigne avec son autre main pour satisfaire les envies de son amant et s’arrêta net avant de lui glisser à l’oreille, sans prendre la peine de passer par le coréen. « Les chiennes mangent après leur maître je te rappelle. » Il serra doucement ses doigts sur le jean de Sangwoo comme pour rappel et ajouta, « Pas question que je laisse ces burgers refroidir, j’ai trop faim. Puis on a toute l’après-mid à a nous. » Avant de satisfaire les désirs d’un homme, il fallait savoir satisfaire son estomac et l’odeur tentatrice de toute cette bouffe avait eu le don de déconcentrer le perceur qui avait hâte de voir comment Sangwoo résisterait à la frustration sexuelle… si il y résistait du moins. Il marqua une pause, déposant de lents baisers dans le cou de Sangwoo, le mordiallant alors qu’il arrivait au lobe de son oreille, et murmura en découpant ses phrases entre deux baisers, « Sauf si tu veux. Rentrer à la maison. Dès maintenant. » Il finit par ajouter, plus tentateur que jamais. « Tu veux faire plaisir à oppa non ? »
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyComment était-il possible pour un homme d’être aussi foutrement attirant ? c’était la question que je posais depuis que j’avais ressenti cette attirance pour mon propre frère. Nando avait toujours été là pour moi, depuis le début. Depuis aussi loin que ma mémoire pouvait s’en souvenir. J’avais été abandonné nourrisson à l’orphelinat, digne d’un drama coréen, Nando avait été la première personne à peupler mon monde et je ne doutais qu’il serait probablement la dernière à y subsister. J’avais grandi avec lui, nous avions toujours été très proche, dû au fait que étions né la même année. nous avions vécu notre enfance ensemble, Nando la petite brute rebelle et Sangwoo la bouille adorable à qui on donnait le bon dieu sans confession. Un duo durable qui avait fait ses preuves et qui continuerait à en faire. Celui avec qui j’avais découvert les premières pulsions causées par les hormones… que ce soit les vivre ou les subir. Il m’avait attiré, immédiatement. Ses premiers abords de bad boy qui laissaient apparaître derrière un fond beaucoup plus fragile. Une simple apparence de confiance en soi excessive qui cachait une profonde insécurité. Je n’avais pu que tomber profondément dans une affection que je n’aurais su décrire, coupler à cela le fait que Nando suintait le charisme et le désir sexuel. J’avais aimé tout ce qui faisait qu’il était lui. Je l’aimais profondément et sincèrement. Nous étions liés d’une manière unique et profonde. Une relation que peu de personnes dans le monde pouvaient se vanter de connaître. l’amour ce n’était rien face à ce qui me liait à mon âme soeur. C’était plus fort, plus addictif, plus mortel. Ainsi cet effet que me faisais mon partenaire de la vie de tous les jours. Cette attirance beaucoup trop forte pour que je puisse y résister. Tous les jours, il me faisait cet effet, chaque nouvelle journée le désir persistait entre nous. Un vrai couple romantique…. en un peu plus tordu. Mais c’était tellement plus drôle.
Je m’étais installé sur les genoux de mon frère, le laissant gentiment me soumettre aux tortures qu’ils m’infligeaient avec ses lèvres et sa langue perverse. Je me laissais complètement aller à mon rôle de dominé, j’en crevais d’envie. Au bord du précipice du désir, je jouais avec le risque de tomber. Pourtant je n’avais pas peur de choir, loin de là. J’avais envie de m’y tomber la tête la première, de m’enfoncer encore et encore, profondément, lentement, succomber. Mais je comptais largement faire perdre Nando également, si je perdais cette partie, il n’y avait pas de raison pour qu’il y ait un vainqueur. Je tombais, tu tombais aussi mon cher frère. Je maintenais mon front contre le sien, mes pupilles ancrées aux siennes. Ne pouvant pas nous quitter des yeux, dans un mélange délicat d’envie et d’amour. Mes doigts cherchaient le contact de sa peau avec un faim incontrôlable. Cette faim de sentir l’épiderme de Nando glisser contre le mien. Si doux, si chaud. Ma voix se fit tremblante - volontairement - pour l’exciter. Même dans mon état de déchéance, tout ce que je faisais était maîtrisé, calculé, précis. Je savais quel acte entraînait tel résultat. L’appeler oppa était stratégique, bien que sincère, mais tout de même stratégique. C’était lui hurler que je voulais qu’il fasse de moi sa petite chose. Alors que j’avais aussi avancé mon bassin pour que sa main puisse pleinement toucher mon entrejambe. je savais qu’il serait bientôt aussi excité que moi, et cela me fit sourire. Je déglutis quand il me demande si je voulais qu’il m’aide. Oui oppa… je suis à l’étroit, avais-je dis tout bas sur un ton presque honteux, un petit effet en plus. Un rôle que je commençais déjà interpréter. La soumise de Nando.
Je sursautais légèrement que je sentis la main de mon frère s’accrocher au pan de choker pour m’attirer vers lui. Un geste délicat mais ferme à la fois. Une autorité qu’il cherchait à montrer et c’était tellement sexy de sa part. Je me mordis la lèvre inférieure en sentant sa main se refermer doucement mais surement sur mon entrejambe. Putain. Heureusement que je me mordais la lèvre, parce que j’aurais pu gémir à cet instant. Mais s’arrêta avant me souffler à l’oreille. Je finis pour soupirer doucement. Tu es si cruel avec moi oppa. Pourtant sa main était toujours présente et me taquinait toujours. Il voulait manger son repas pourtant, cela ne l’empêchait pas de venir mordre encore la peau de mon cou, peau qui à force était complètement rougie par les bons traitement de mon âme soeur. Sa proposition était si tentante. Rentrer à la maison pour terminer ce que nous avions commencé, j’avais tellement envie de me faire briser les hanches par mon frère, sentir ses muscles rouler le long de mon corps. Sentir sa sueur et la mienne se mélanger. J’eus un sourire mutin quand Nando me posa sa dernière question. Faire plaisir oppa. La phrase qui me décida sur le plan que j’allais mettre en place. Je souris en posant mon front contre le sien, je vins attraper sa main qui était toujours sur mon entrejambe pour la retirer négligemment. Je m’avançais entre en peu pour que nos bassin soient directement en contact l’un à l’autre. Mon nez était contre le sien, en nos lèvres se frôlaient sans pour autant s’embrasser. Juste assez pour que nos deux respirations s’entrechoquent et se mélangent. Mange oppa, prends des forces. Tu vas en avoir besoin... Je souris contre les lèvres pulpeuses de mon frère. Je vins doucement attraper sa lèvre inférieure pour la mordiller doucement, puis un peu plus fort. Je ne suis jamais rassasié de toi. Avais-je ajouté plus taquin que jamais. Je finis par m’éloigner de lui, pour m’installer juste à côté. Ainsi ma réponse semblait donnée. Pourtant… pourtant. Je posais ma tête contre l’épaule de ma moitié tout en attrapant un muffin, pour le grignoter. Dès que tu as fini… viens dans les wc… j’ai très envie de te faire plaisir oppa. Je continuais de manger mon muffin d’une main, alors que mon autre main s’était posé sur sa cuisse. Doucement elle remonta doucement pour venir se pose sur son aine, laissant mes longs doigts sur son entrejambe. Je vais prendre soin de toi oppa. Ma paume glissa sur son jean, tentatrice et provocatrice. Je cherchais mon oppa, je voulais le faire tomber, je voulais le faire crever de désir pour moi. Non, je ne partirai pas de ce centre commercial avant d’avoir obtenu ce que je voulais. Et j’obtenais toujours ce que je désirais. Un petit amuse-gueule avant de rentrer à la maison. de simples mots et pourtant lourds de sens. Il avait compris, je le savais, il me connaissait trop bien. Mes idées salaces n’avaient plus de mystères pour Nando et je connaissais ses fantaisies par coeur. Je savais que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne cède. Je finis par pousser mon plateau, je me penchais pour attarper l’oreille piercée de mon frère avec mes dents et la mordiller avec tendresse. Je laisserai la porte ouverte, dis-je avant de me lever pour me diriger jusqu’aux fameux WC et attendre gentiment que mon alpha ait fini de se rassasier. J’entrais dans le premier sanitaire et attendis. Maintenant le tout était de savoir s’il avait craqué ou non à mes avances. Mais je le connaissais trop bien. Il finirait par sombrer à son tour. Il me désirait trop pour résister à cette tentation.
Piégés dans leurs rôles de dominant-dominé, les deux Blink ne cessaient de chercher à se séduire mutuellement comme si toute leur relation recommençait à nouveau, repassant par la période de la découverte, de constructions des rôles, d’excitation mutuelle. Il en fallait pourtant toujours peu pour que Sangwoo arrive à ses fins – et celui-ci le savait d’ailleurs probablement très bien – puisque le perceur était tout bonnment incapable de résister aux avances de son frère qui savait se montrer très convainquant par bien des aspects.
Qu’elle aurait été l’utilité de lutter face à celui qui représentait tout pour lui de toute manière ? Nando avait beau tourner la question dans tous les gens, il n’y avait tout bonnement aucune raison de repousser celui qui était à la fois son frère, son meilleur ami et son âme sœur. Il était celui qui avait vécu toutes ces aventures à ses côtés depuis leur plus jeune âge, celui qui l’avait soutenu dans les pires moments au lieu de le laisser tomber. Sangwoo avait aussi été celui qui lui avait permis de s’affirmer là où certains essayer de l’enfoncer et de le rabaisser. Grâce au tatoueur, le jeune homme avait appris à se mettre en avant et à découvrir ses propres points positifs pour en faire des éléments essentiels. Sa force étant bien évidément la chose la plus importante quand on le voyait, il avait égalemnt découvert un goût certain pour l’effort, le plaisir de voir les choses se concrétiser après y avoir mis toute son énergie. Bourreaux de travail, les deux Blink étaient rarement de ceux qui rentraient tôt le soir, et lorsque que c’était le cas, il n’était pas rare qu’ils rapportent du travail à la maison ou même s’entreaide pour une tâche quelconque.
Il n’y avait donc aucune logique à repousser ce bel homme installé sur ses genoux en position de soumission totale. Aucune raison… à part le plaisir pur et simple du jeu de rôle auquel ils aimaient régulièrement s’adonner – généralement dans leur chambre, bien évidemment – même en public. Ils n’étaient finalement que des enfants dans un corps d’adulte et aux mœurs plus que douteuses. Les règles n’étaient bonnes qu’à être enfreintes afin d’avoir une bonne dose d’adrénaline. Être un bon gentil garçon n’était pas du tout dans leurs habitudes et Nando avait toujours eu ce goût étrange pour la violence verbale. Déjà plus jeune, les adultes tentaient de hausser le ton pour le remettre à sa place mais il se contentait de sourire et d’attendre que la tempête passe. En ces instants encore, le perceur continuait de prendre plaisir à pousser les gens à bout, les voir rougir de colère et enfin de rage avant que la bête intérieure ne s’échappe et que les hurlements ne s’échappent de leur gorge. Les humains avaient tous cette façon si étonnante de perdre leur sang-froid devant une personne qui demeurait calme et arrogante. Un jeu des plus agaçants pour ceux qui croisaient sa route, mais on ne pouvait pas casser ses habitudes après tout.
Sangwoo continuait de jouer les timides, prétextant être à l’étroit dans ce jean alors que son frère quitta son postérieur galbé pour ensuite attraper la laisse pendant du chocker de sa petite soumise. La domination. Une fois que le jeune homme y avait pris goût – et cela assez tôt – il n’avait pas pu s’en débarrasser. Le plaisir de voir l’autre à sa merci, faible sous sa paume… la simple idée lui donnait des frissons d’excitation. Paradoxellement, Nando aimait également ces moments où son compagnon prenait les rênes, allant même jusqu’à l’attacher, faisant de lui sa chose le temps d’un instant qui pouvait s’éterniser. Sangwoo et son imagination. Oui, le coréen avait bien des choses qui fusaient dans sa tête et même ses prouesses sexuelles semblaient en bénéficier… ce qui n’était pas pour déplaire à Nando bien évidemment.
Loin d’être violent envers Sangwoo, le perceur savait se montrer même très tendre et attentionné afin de ne jamais le blesser durant leurs ébats qui pouvaient se montrer des plus acrobatiques. Il était évident que si le sport de chambre se pratiquait un jour aux Jeux Olympiques, le duo coréen aurait la médaille d’or sans trop d’effort. Aussi, lorsque le tatoueur répondit qu’il était cruel envers lui, celui que l’on surnommé souvent Bender ne put retenit un sourire malicieux et continua ses baisers déposés tendant dans le cou de son amant. Ce dernier finit par poser son front contre le sien comme ils le faisaient si souvent, incapables de garder une distance raisonnable entre eux. Laissant sa main se faire éloigner de l’entrejambe de Sangwoo, il le laissa coller son bassin au sien afin de ne laisser que quelques millimètres entre eux.
Prendre des forces… oh oui, il fallait qu’il fasse le plein d’énergie vu ce qu’il comptait administre à son frère dans un moment plus ou moins proche.Le bougre lui mordillait désormais la lèvre, déposant la marque de ses dents sur cette bouche qu’il avait embrassé tant de fois. Visiblement il n’y avait pas que Nando qui avait faim, oh que oui.
Une fois qu’il quitta les genoux de Nando, l’accro au sucre s’était vite jeté sur un muffin tandis que son comparse mordait à pleine dents dans un énième burger en soupirant de plaisir. Ce qu’il pouvait avoir faim, réellement faim !! Une deuxième bouchée ne tarda pas à suivre, puis une troisième, aussi le burger disparait presque aussi dans l’estomac du boxer qui en entamait déjà un autre. Alors qu’il finissait celui-ci, Sangwoo avait posé sa tête sur son épaule de façon adorable en lui expliquant qu’il tenait réellement à lui faire plaisir juste à côté dès qu’il aurait fini. Continuant de se nourrir avec ce fameux sourire de satisfaction sur les lèvres, il sentit la main de Sangwoo se poser innocemment sur sa cuisse, remontant doucement jusqu’à son entrejambe alors qu’il continuait son explication tandis que Nando demeurait silencieux, attentif à ce qu’il lui disait.
« Un amuse-gueule… oh ouais. » commenta-t-il en mordant avidement dans un dernier burger tout en émettant des sons de plaisir qui ne laissaient jamais son frère indifférent. Ce dernier le quitta finalement après un dernier petit mot à l’oreille, lui laissant le plaisir de le regarder s’éloigner de cette démarche mutine et excitante qui lui était proche. Une fois le petit elfe lubrique parti dans les toilettes, Nando commença à compter mentalement. 1… il mangea quelques frites. 2… il but tranquillement de son coca… 3… il mangea même un des muffins de son frère en notant qu’il n’était pas si mauvais que ça après tout. 4… il se laissa aller sur le dossier de sa chaise, respirant profondément, tentant de rester calme. 5… un sourire naquit à nouveau sur son visage. 6. Il se jeta sur une serviette en papier afin de s’essuyer la bouche et les mains puis la balançant en se levant pour se diriger vers les toilettes.
Lorsqu’il ouvrit la porte, Nando se trouva face à une salle vide aux odeurs de produits ménagers et de Javel. Plissant le nez face à ces fragrances désagréables, il commença à avancer d’un pas très lent, allant automatiquement vers la dernière porte qui se trouvait bien évidemment ouverte. Poussant doucement celle-ci, il se retrouva face à son faiseur de miracles auquel il adressa un sourire satisfait avant de se mordre la lèvre tout en se collant à lui afin de refermer la porte derrière eux et de la verrouiller. Un rire enfantin lui échappa alors qu’il laissait ses mains se glisser sur les hanches de son frère, s’immisçant sous son haut tandis que sa bouche embrassait déjà le tatoueur avec passion. Solide comme un roc, Nando ne demandait qu’à avoir les fameux soins promis par son frère qui savait toujours comme lui faire atteindre des états de transe orgasmique que nul n’avait su lui donner jusqu’ici. Entre deux baisers brûlants il énonça, « Montre à oppa combien tu es douée ma jolie. »
I bloomed for you, but I’m still getting thirstyBeaucoup de personnes qui auraient vu la relation que j’avais avec nando l’aurait qualifié de malsaine, de déviante. Il fallait dire que notre la relation était assez…. unique. Nous la présentions toujours différemment aux personnes qu’on rencontrait. Et chaque personne avait une version unique du lien qui nous liaient. Pour certains nous étions frères, d’autres cousins, d’autres mariés, pour d’autre simple amis homonyme de noms. Mais ce n’était jamais la même chose. Pourtant nous étions tout cela à la fois et bien plus encore. Nando était tout pour moi. Il était la première personne à qui je m’étais attaché. Nous étions tous les deux orphelins, pas de parents ou plus de parents, ou.. qu’importe en fait. J’ignorai encore ce qui avait fait que j’avais été attiré par Nando la première fois. Les simples d’esprits diront que c’est une chose aussi stupide que le destin. J’avais du mal à y croire. Le coup de foudre ? Peut-être. On pouvait parler de coup de foudre entre enfants ? Très bonne question. Le coréen s’était rapidement imposé comme étant mon frère - comme beaucoup d’enfants de l’orphelinat cepandant - mon compère, mon associé dans les mauvais coups, mon meilleur ami, mon amant, mon âme soeur, mon compagnon, mon amoureux… tant d'appellations pour une seule et unique personne. Nando semblait être homme simple d’esprit, facile à manipuler, facile à comprendre. Une brute épaisse comme il en existait tant d’autres, pourtant à y regarder de plus près, il y avait de nuances en lui. Bien au delà de la violence, de la vulgarité. Nando était une personne attentionnée, câline, qui savait voir quand quelque chose n’allait pas. Il suffisait que je commence à renifler pour que mon cher et tendre vienne en courant pour me demander si j’étais malade. Nando était ce genre d’homme. Il était aussi capable de comédie et de jouer un rôle, d’entourlouper son monde. Nando avaient tant de facettes et j’aimais profondément chacune d’entre elles.
Un mince sourire se traça sur mes lèvres alors que je me tenais debout dans ce toilette, ce lieu qui avait une odeur aussi délicate que celle du derrière de ta mère. Je savais bien que Nando me ferait patienter, qu’il allait prendre son temps, juste pour faire monter la sauce. Venir tout de suite ? Cela n’aurait pas été son genre. Je me contentais d’attendre, sagement, attentif aux bruits environnant. Je croisais les bras sur mon torse et fermais les yeux. Doucement j’éliminais un à un les bruits parasites, ne me concentrant que ce qui pouvait exister dans cette pièce. Ne laissant plus que le silence, néanmoins occulté par le bruit continu émis par les ampoules de basse qualité. Probablement un truc bon marché. Puis le son de la porte, au bout d’un moment. Les pas, réguliers lents. Etait-ce lui ? Une tierce personne ? Je finirai bien par le savoir. Les pas se rapprochèrent, le bruit se fit plus distinct, alors quand le bruit devint plus intense, mes paupières s’ouvrirent, scrutant la porte comme un prédateur, bien que ironiquement, j’allais jouer le rôle de la proie. La porte s’ouvrit, laissant apparaître le visage de ma moitié. Un fin sourire se traça sur mes lèvres. Il était venu, assez rapidement, plus que je ne l’aurai pensé. Il fallait croire qu’il était bien excité aussi. Cette pensée suffit à rendre mon faciès lubrique et mon rictus carnassier. Non, je ne pouvais plus attendre, oui, je voulais manger mon frère, littéralement. Je frissonnais légèrement alors que son torse rencontra le mien quand il ferma la porte derrière lui. Sa façon de se mordre la lèvre était si érotique. Cela en était criminel. Sans m’en rendre compte, mon regard avait naturellement dévié vers cette bouche tentatrice que je voulais juste embrasser sans me retenir. Je frissonnais en sentant ses doigts sur ma peau, j’aurais pu gémir si Nando n’avait pas été en train d’occuper ma bouche avec la sienne et sa langue. un simple baiser qui exprimait tout ce nous avions “retenu” pendant la journée. Il fallait l’avouer, ma moitié avait su me rendre complètement accro à lui. J’avais toujours faim de Nando et putain j’aimais coucher avec lui autant que j’aimais le sucre…. donc énormément.
Mon corps était allé naturellement se coller au maximum contre le sien, cherchant à brûler toute la distance entre nous. Mes hanches étaient parfaitement collées aux siennes, bien qu’il y avait quelques centimètres de différence entre nous. Je pouvais sentir toute la tension qu’il relâchait, autant qu’il pouvait sentir la mienne. Mes mains avaient trouvé un ancrage solide au niveau des omoplates de mon amant. Je souris quand deux embrassades, il me demanda de me montrer comme je pouvais être douée. Je rompis le baiser et posais mon front contre le sien, m’appliquant suffisamment pour qu’il ne puisse jamais toucher mes lèvres des siennes, un sourire plus qu’évocateur sur le visage. Une de mes mains abandonna le dos de mon frère pour aller niveau de sa tête. Je retirai le bonnet qu’il portait et le fis tomber au sol négligemment avant de glisser mes doigts dans sa chevelure. Mon sourire s'agrandit quand mes doigts empoignèrent ses cheveux dans une geste entre délicatesse et violence. Suffisamment pour lui faire pencher la tête sur le côté, sans pour autant lui faire mal, mais juste assez pour lui montrer que j’étais aussi capable de dominer, si j’en avais envie. Mes lèvres suivirent avec un soin tout particulier la ligne de la mâchoire de mon âme soeur, partant du menton, remontant jusqu’à son oreille, la couvrant de baisers, des mordillements taquins. Son oreille subit un traitement équivalant, puis mon visage vint se nicher dans son cou. Je soufflai dans le cou de Nando, juste pour le chatouiller un peu. Je ferai tout pour te faire plaisir, oppa. Tout en parlant, ma main restante s’était insidieusement glissé au niveau du pantalon de mon frère, juste au niveau de sa braguette. Je torturais doucement la peau de sa nuque et descendirent jusqu’à sa clavicule. Je souris avant de m’éloigner légèrement. Je m’accroupis avec une lenteur exagérée, mais m’arrêtai au niveau de son ventre. Je relevais le tee-shirt sombre de mon amant pour dévoiler ses abdominaux. Je ne m’en laissais foutrement pas de cette vision. Ma bouche et mes dents commencèrent à croquer ces muscles si délicat et brute à la fois. Putain il était si bien foutu que je voulu lui bouffer son ventre. Mes doigts se frayèrent au niveau de son pantalon, le déboutonnèrent, descendirent la braguette et le firent glisser jusqu’à ses chevilles. Je levais discrètement mes yeux vers Nando, cherchant à capter la moindre de ses réactions, la moindre mimique qui s’imprimait sur son visage devenait une source d’extase pour moi. Je crois que oppa à besoin d’aide aussi. Je m'agenouillais complètement, faisant tomber la dernière barrière entre lui et moi.
S’il y avait bien une chose dont j’étais certains, c’était l’effet que je produisais sur Nando. Je savais qu’il allait voir ailleurs, je m’en contre-fichais royalement. J’appréciais bien, ayant des tendances au voyeurisme, je n’allais pas m’en plaindre. Mais je savais qu’il ne trouverait jamais ailleurs ce que moi je pouvais lui offrir. Ce n’était pas n’importe qu’elle pétasse qui pouvait le connaître aussi bien que moi, connaître les zones de sa peau les plus sensibles, ce qui lui plaisait. Je connaissais mon frère mieux que personne et c’était pour cela qu’il était encore là. A force, j’étais devenu un sujet d’addiction pour lui, bien plus fort que les saloperies de substances qu’il consommait. Mais la dépendance était largement réciproque, bien que l’on aurait pu penser que j’étais le plus indépendant de notre duo. J’aurais pu me débrouiller sans mon âme soeur, complètement et parfaitement. Mais je n’en avais pas envie. Je ne me sentais complet qu’à ses côtés. J’aurais pu le faire, j’aurais me détacher de mon aimé, mais non, je ne le voulais pas. Je le refusais. Je préférais me plonger encore plus profondément dans mon addiction pour cet autre être. Plus le temps passait, plus la casse allait devenir énorme, je le savais, je m’en foutais et je finirai pas en crever. En attendant, je préférais me laisser bercer par le doux son des gémissements que produisaient mon frère. Douce musique à mes oreilles. Toujours aussi brute, dans son rôle de dominant, il avait ses doigts glissés dans mes cheveux. Je me laissais faire, levant les yeux vers lui, me délectant de chacunes de ses mimiques. Ce type était tellement sexy, tellement désirable. Sombrant doucement dans l’abyme de l’orgasme, je ne pouvais m’empêcher d’être moi aussi émoustillé. Nando avait cette faculté de rendre tout si érotique. Je souris alors que je me passais la main sur ma bouche pour l’essuyer nonchalamment. Oppa avait vraiment besoin de se détendre, avais-je dit en me relevant avec un sourire taquin. Je plantais mes yeux dans les siens, non sans sourire, finalement, c’était plus lui qui avait perdu. Je savais que je l’avais dominé, au final, même si les rôles semblaient inversés de prime abord. Je pensais doucement ma langue sur la lèvre inférieure avant de dire doucement. rentrons à la maison, je crois que mes hanches ont besoin d’être brisées.