✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Nikki Ren
Mutant
More about you :
Codename : Pitch Black
Pouvoirs : Ailes noires comme la suie : Ni un ange, ni déchu ni envoyé par le paradis. Les ailes, longues de plus de 5 mètres, se déploient littéralement depuis son dos. Celle-ci sont rétractables, mais au prix d'une douleur sans équivoque. Nikki peut ainsi voler sans se fatiguer pendant plusieurs heures d'affilée. Ses ailes lui permettent également de porter des poids alourdis, jusqu'à 70kg.
Aerokinésie : son étrange mutation lui permet également de contrôler le vent et l'air.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 430
DCs : Skye & Aelys & Kaine & Aidan & Gwen & Avery & Klaus & Matthew & Heather & Isaac & Luke & Haiden
Pseudo : Renescence
Ven 10 Nov - 11:22
Say Something
Elsikki ξ Lena
Un soupir contrit s’échappa de ses lèvres serrées. Tellement serrées qu’elles formaient actuellement une seule et unique ligne fine. On aura aussi peu vu Nikki Ren d’humeur assassine. Il fallait dire qu’elle commençait à en avoir marre de multiplier ses visites à l’infirmerie d’Hydra. Quand elle n’était pas prise en charge par la petite soeur de son amante, elle devait s’en remettre aux mains de Lena. Et bien qu’elle appréciait beaucoup l’agent en question, elle aimait beaucoup moins devoir la voir pour des raisons médicales. Depuis sa légère dérive au Pegasus, la Ren avait l’impression de multiplier les blessures. Pourtant, elle ne faisait pas d’erreur, ça non. Elle était une des meilleures parmi tous les agents de la MOLE, et elle comptait bien s’améliorer encore et encore. Elle en était à un stade où elle ne vivait presque que pour ça, pour ce qu’Hydra avait à lui offrir. Mais plus l’asiatique se laissait aller dans les ténèbres, plus elle en payait le prix fort. La preuve avec le festival de Prenova. Si aujourd’hui elle s’en remettait aux bons soins de Lena, c’était justement à cause de ce qu’il s’était passé là-bas. A cause de la grosse truie, cette espèce de Garde à deux balles qui lui avait injustement tiré dessus. Nikki avait enregistré son visage, avait retenu son nom. Elle comptait bien se venger de cet affront et retrouver cette pétasse qui avait manqué de l’abattre. April avait peut-être été déçue de ses actions, mais la Ren s’en fichait. Elle avait trop souffert ce jour-là, on l’avait trop défié pour qu’elle laisse ces actions impunies. Son honneur avait été bafoué, et cette truie aurait pu tuer d’autres gens, incluant sa petite soeur. Pas question qu’elle s’en sorte sans représailles.
Mais la vendetta, ce n’était pas pour aujourd’hui. Elle avait repris très tôt le boulot pour le compte de l’organisation, et on la forçait à faire attention. Elle devait être suivie, pour être sûre qu’elle n’aille pas trop loin, qu’elle ne clamse pas sur le terrain. Le simple fait qu’on puisse douter de ses capacités l’agaçait. Comme si Nikki était du genre à crever sur le sol comme un rat. Si elle avait survécu au festival malgré les blessures accumulées, elle pouvait décemment s’en sortir avec des missions de routine. Elle regrettait presque qu’on ne l’ait pas immédiatement envoyé en infiltration. C’était son dada, ça. L’espionnage, la manipulation. Se faire passer pour quelqu’un d’autre et tirer les ficelles du jeu. C’était mesquin et vil, mais elle était douée dans ce domaine. C’était le seul aspect de sa vie qu’elle n’avait pas raté, en quelque sorte. Elle voyait les choses sous un angle de femme brisée, qui avait tout perdu, qui était passée à côté de tant d’opportunités que même ses deux mains ne suffisaient pas pour faire le compte. Alors Hydra, c’était un peu sa dernière chance. Celle de prouver qu’elle avait des compétences, qu’elle était utile elle aussi pour ce monde. Et depuis des lustres qu’elle y était, elle n’avait cessé d’évoluer, de démontrer qu’elle était un atout pour l’organisation, et qu’elle avait sa place en ces lieux. A dire vrai, si elle devait être amenée à quitter les lieux, elle ne saurait pas quoi faire de sa vie. Elle serait entièrement paumée, à se retrouver encore une fois sur le trottoir, sans avenir. Parce qu’une agent d’Hydra, en dehors d’Hydra, ça avait difficilement de l’avenir. Porter une étiquette de terroriste sur le front, ça n’aidait pas pour les entretiens d’embauche. Et, au bout du compte, l’aînée des Ren n’avait pas envie de quitter la structure, elle était dépendante de son boulot ici, aussi abjecte pouvait-il paraître aux yeux de personnes extérieures.
Actuellement, Nikki soufflait. Se préparant déjà à soulever le t-shirt pour que Lena puisse procéder au changement de bandage et s’assurer que la Ren n’avait pas trop abusé sur les exercices pratiques. Il est vrai que ce serait vraiment con qu’elle ouvre sa plaie en s’entraînant à tirer. Non seulement elle s’énerverait, non seulement Morgan se foutrait bien de sa gueule, lui qui assistait à chacune de ses séances, mais Elsa lui péterait un câble dessus. Son amante n’était pas du genre à apprécier ses prises de risques insensées à chaque fois qu’elle sortait pour le compte d’Hydra, et Nikki la sentait de plus en plus à fleur de peau. A moins que ce soit son propre état qu’elle reflétait sur la chasseuse de prime. Des bruits de pas ainsi qu’une voix féminine la tirèrent de ses réflexions, et enfin, Nikki daigna desserrer les lèvres. S’autorisant même un sourire charmeur alors que Lena se rapprochait du lit où la Ren reposait, sûrement après s’être occupée de quelqu’un d’autre. Quelqu’un de véritablement dans le besoin, pas comme elle. « Quoi d’neuf Docteur ? » Nikki agrandit son sourire, s’amusant de cette référence cartoonesque. A défaut d’apprécier les soins médicaux, elle pouvait toujours affectionner ses échanges avec l'infirmière. Fallait bien se contenter de quelque chose en ce bas-monde. « Je suis sûre que tu t'étais lassée de mon absence, pas vrai ? Parce que pour moi, ça commençait presque à me manquer. » L’asiatique plaisantait, jouant avec les mots, jouant volontairement avec Thaummes. Entre elles, le petit jeu durait depuis déjà un moment. Nikki n’était même pas certaine de savoir pourquoi elle cherchait autant l’infirmière, qui lui rendait bien ses provocations. Peut-être parce que sa beauté ne la laissait pas indifférente, ou peut-être pour se convaincre d’autre chose. Que son coeur n’était pas déjà scellé à quelqu’un d’autre, qu’elle n’avait pas changé d’un pouce, qu’elle était toujours la chasseuse de conquêtes. Tant de peut-être, avec beaucoup de mensonges, et une légère part de vérité dans l’histoire. Qu’importait. Déjà Lena s’attardait sur son cas, alors que, en tendant l’oreille, Nikki était persuadée de percevoir un pas lourd claquer avec précipitation dans le couloir attenant à l’infirmerie.
Hailey Caglar
Humain
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¯\_(ツ)_/¯
Codename : Cold Wrecker
Pouvoirs : Supporter sa fratrie malgré l’impact psychologique et le poids des espoirs qui reposent sur elle. Pouvoir élancer ses poings fermement gainés en direction des gueules à fracasser. Elle défonce des tronches plus vite que son ombre, et rend ses adversaires K.O. en un tour de bras.
♠ ♣ I got an issue with people pretending they like what they don't. Please don't bring up my issues unless you gon' deal with your own. ♥ ♦
Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'elle hausse un sourcil, ses doigts fins serrant le stylo fermement tandis qu'elle laisse l'encre couler sur le papier. Notant les constantes de son patient, cloué dans l'un des lits de l'infirmerie au QG, la brune penche la tête sur le côté, lèvres pincées. Il a l'air d'aller bien mieux depuis son incident, mais elle ne peut décemment pas le laisser sortir. Il a encore besoin de soins, de repos et de calme. Lena lui offre un sourire lorsqu'il relève le visage vers elle, le regard empli d'espoir. Sur un ton légèrement taquin, la belle lui souffle qu'il ne peut pas encore quitter l'infirmerie, et qu'il sera donc coincé ici avec elle. Le patient rit franchement, blaguant que c'est loin d'être un calvaire. Cela fait sourire la brune qui dépose le dossier non loin sur une chaise. Avec minutie, elle se retire quelques secondes pour se laver les mains et enfile une paire de gants stérilisés. Lorsqu'elle revient vers son patient, il ricane alors qu'elle hausse ses sourcils de manière suggestive. La brune apprécie beaucoup ce côté de son job, qui lui permet d'être assez proche et à l'aise avec ses patients, au point de plaisanter avec eux. Le cliché de l'infirmière sexy lui va comme un gant et elle sait très bien ce que Jay pense de ça, aux vues de sa réaction lorsqu'elle est rentrée du QG une fois, encore enroulée dans sa blouse blanche. Lena se retient de se mordre les lèvres à ce souvenir, fort plaisant, qui lui fait chauffer les joues. Secouant la tête, un sourire vient illuminer son visage et le patient se penche sur le côté, offrant son dos complètement brûlé à sa vue. Les plaies et cloques vont déjà bien mieux, mais la belle doit encore le badigeonner de crème pendant bien quelques jours avant de pouvoir signer une décharge à son nom.
Une fois la crème appliquée et le bandage mis en place, la brune se recule, les mains levées à hauteur de sa poitrine. C'est bon pour aujourd'hui. Encore quelques jours et la liberté sera tienne. Elle sourit. Si tu as besoin d'autre chose, tu n'hésites pas, d'accord ? Il hoche la tête et la remercie silencieusement tandis qu'elle retire ses gants. Sur ce, je vais aller m'occuper des autres. A plus tard, elle lance en tournant les talons, récupérant le dossier du patient au passage. Avec un soupir, elle le dépose sur son bureau et jette les gants à la poubelle, avant de parcourir la liste de ses patients. Aucun n'a besoin de soins immédiats, mais elle a le souvenir qu'une de ses collègues doit venir pour un changement de pansement. Sans prendre la peine de se poser quelque secondes pour souffler, la brune se rend vers les lits de fortunes, ceux occupés uniquement la journée par les patients blessés légèrement. C'est là que viennent les entaillés, les malaisés, les nauséeux, les futilités quotidiennes que la belle peut confronter sans trop de problèmes. Sa voix résonne doucement alors qu'elle se prépare à confronter sa collègue, et elle espère vraiment qu'elle a écouté ses conseils et qu'elle n'a pas fait la sourde oreille. Nikki peut se montrer têtue parfois, et Lena l'a bien capté, depuis un moment déjà. Elle sait à quoi s'en tenir avec l'asiatique, bien qu'elle ait tenté plusieurs fois déjà de la canaliser. Peine perdue, mais la brune a trouvé une autre manière de la garder tranquille pendant quelques temps. Un peu de flirt par-ci, un clin d’œil par là. La charmer pour la faire tenir en place, ou tout du moins la stabiliser le temps de changer son bandage.
Ce petit jeu dure depuis un moment déjà, et au début, Lena avait simplement trouvé cela amusant. Mais depuis le festival, depuis ce bordel sans nom où elle a essuyé les coups, quelque chose la fait tiquer à chaque battement de cil charmeur en sa direction. Il y a moins de flamme, moins de passion derrière ses œillades. Moins de spontanéité et plus de répliques brusques. Comme pour prouver quelque chose, ou au contre, en cacher une autre. L'éclat dans le regard de l'asiatique ne semble être illuminé et uniquement brillant lorsqu'il se porte vers une autre personne. Lena reconnaît bien ce genre de lueur, cette étincelle, qu'elle a déjà vu plusieurs fois dans sa vie. C'est peut-être présomptueux de sa part de s'avancer ainsi, mais elle se doute que quelque chose se trame entre Nikki et sa collègue Elsa Bloodstone. Lena sait pertinemment qu'elle doit rester en dehors de cela, mais elle ne peut s'empêcher de vouloir le bonheur des jeunes femmes, de les voir avouer, se confesser l'une à l'autre. Parce que les sentiments n'attendent pas, et sont beaucoup trop poignants pour rester sans réponses. Mais pour l'instant elle ne peut rien faire, à part s'avancer vers l'asiatique et la saluer chaleureusement. La remarque de la brune fait sourire Lena qui détourne légèrement le regard, ricanant doucement. Elle est loin d'être docteur, mais ces petites répliques la font toujours rire, et apaisent ses esprits parfois tourmentés lors des rushs en heure de pointe. Trois fois rien Ren, sourit la belle. Sa prochaine remarque est plus taquine et amuse Lena qui se laisse prendre au jeu, se penchant un peu plus vers elle. Moh, si tu savais... Elle susurre en lui envoyant un clin d’œil complice, avant d'enfiler une autre paire de gants stérilisés. Alors, voyons ça... Se penchant doucement, elle laisse son regard glisser sur le ventre de la Ren. Juste à côté de son appendicite, une bandage, que la brune soulève doucement. Elle peut sentir le souffle hachuré de l'asiatique, et Lena pince les lèvres en retirant complètement le pansement. Une plaie rougie pulse doucement, tranchant avec sa peau presque parfaite.
Avec délicatesse, Lena effleure la cicatrice en formation, sa respiration contrôlée pour ne pas brusquer sa patiente. Eh bien écoute ça cicatrise correctement. Se reculant doucement, elle attrape une bande de gaze et un pansement. Mais il faut quand même que tu fasses changer ça au moins une fois par jour. Les déposant sur les jambes de l'asiatique, la brune part chercher un produit antiseptique qu'elle déverse sur un coton stérile. Appliquant doucement sur la peau de la belle asiatique, la belle n'est pas insensible à la proximité et remarque parfaitement à quel point toutes deux sont tendues. Un écho résonne également non loin, près des portes de l'infirmerie, et si elle tend bien l'oreille, la brune peut reconnaître ces pas caractéristiques. Un sourire vient étirer ses lèvres tandis qu'elle applique le carré de gaze sur la plaie, et qu'elle déroule ensuite le pansement pour faire tenir le tout. Un fracas retentit alors, les portes de la salle claquant contre les murs, faisant sursauter subrepticement Lena. Son souffle glisse sur ses lèvres et elle relève le regard vers Nikki, les bruits de pas se faisant de plus en plus pressants, plus proches. Une lueur au creux des iris, la belle se rapproche de plus en plus du visage de Nikki. C'est presque un instinct, quelque chose qui la pousse vers elle, tiré du plus profond de son être. Comme si la part sombre en elle la manipule pour arriver à ses fins. Un air narquois peint sur son visage, calculatrice dans l'âme, la brune dépose délicatement ses lèvres sur celles de l'asiatique. Ce n'est qu'un simple baiser, un bruissement de lèvres, un effleurement de chair, et déjà Lena se recule. L'éclat dans son regard ne l'ayant pas quitté, elle susurre doucement, son souffle caressant les joues de sa patiente. C'est bon pour toi. Puis, alors que les pas s'arrêtent, claquant juste à quelque mètres d'elle, la brune se redresse et sa voix est plus forte. Repasse me voir si tu as besoin de quoique ce soit. Tournant les talons, Lena ne jette même pas un regard à Elsa, alors qu'un sourire satisfait étire ses lèvres et qu'elle se dirige vers son bureau, faisant claquer ses gants en les retirant.
Ayaraven
Invité
Invité
Ven 22 Déc - 18:05
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— Nikki Ren & Elsa Bloodstone
Ouvrant la porte du frigo d'un geste sec, Elsa jeta un rapide coup d'oeil à l'intérieur, avant d'attraper une bouteille de jus de fruit. Refermant le frigo, elle jeta à la poubelle la petite étiquette sur laquelle était marqué le nom du propriétaire sans même daigner lire ce qui était écrit dessus, avant d'ouvrir la bouteille. La portant à ses lèvres, elle en but une longue gorgée, avant de sortir son téléphone pour vérifier ses SMS. De temps en temps, elle levait la tête pour voir si quelqu'un venait faire la connerie de venir la déranger. Elle détestait venir ici, au QG d'HYDRA. Être obligée de supporter tous ces espèces cinglés pour la plupart totalement ravagés du bulbe alors que la logique aurait voulue qu'elle leur colle une bonne trempe à tous avant de les emmener chez les flics pour qu'ils passent tous quelques belles années en prison. Venir ici, ça lui rappellait à chaque fois la monumentale connerie qu'elle avait fait le jour ou elle était entrée dans cette organisation pourrie jusqu'à la moëlle. La seule chose qu'elle trouvait de bien à tirer dans toute cette histoire, c'était Nikki. Sa colocataire. Son amante. Et très certainement l'amour de sa vie. Dire qu'elle avait la jeune asiatique dans la peau était un gros euphémisme. Il n'y avait qu'avec elle que la chasseuse de primes était véritablement heureuse, et elle n'arrivait tout simplement plus à imaginer sa vie sans la belle Ren à ses côtés. Et Nikki n'en savait strictement rien. Même maintenant, Elsa n'arrivait pas à le lui dire, elle était tout bonnement incapable de lui avouer ses sentiments. Et ce malgré l'insistance de Lauren ou le fait qu'elle avait failli perdre Nikki à cause de ce foutu festival. Son cœur avait littéralement arrêté de battre lorsqu'elle avait reçu un appel d'April lui expliquant ce qui s'était passé, et si elle s'était écoutée, elle serait allée directement au QG de la Garde pour leur faire payer ce qu'ils avaient osé faire à la femme qu'elle aimait. Elle se détestait pour être aussi faible et lâche, et peu importait les litres d'alcool qu'elle pouvait avaler pour essayer de se tuer à petit feu, ça n'effaçait en rien la honte que la britannique pouvait éprouver. Résistant à l'envie de se mettre une paire de claques, elle but une nouvelle gorgée de la bouteille comme si c'était une bouteille de bourbon qu'elle avait entre les mains. Elle était une Bloodstone merde, elle valait mieux que ça. Elle savait que son père lui aurait ri au nez si jamais il la voyait là, misérable et abattue. Elle était une survivante, une foutue force de la nature, elle valait mieux que ça. Elle avait survécu à l'enfer, aux balles et à la mort, elle pouvait bien réussir à trouver le courage de dire trois malheureux mots. Elle pouvait le faire, et elle allait le faire. Finissant d'un trait la bouteille, elle la jeta dans la poubelle la plus proche, avant de ranger son téléphone. Sortant de la salle de repos, elle remonta le couloir, prenant la direction de l'infirmerie. Elle savait que Nikki s'y trouvait, pour qu'on lui vérifie son pansement et l'état de ses blessures. Elsa aurait de loin préféré que Lauren s'en occupe, mais elle était prise par son boulot, et c'était la seule personne qui s'occuperait de Nikki sans poser de questions qui finiraient par devenir gênantes. Du coup, ça ne laissait que l'infirmerie d'HYDRA. Et à mesure que la britannique s'en approchait, elle sentait une désagréable boule naitre dans son estomac. Son instinct lui beuglait de fuir dans l'autre direction et de ne pas faire la connerie qu'elle voulait faire, mais Elsa lui adressait pour toute réponse un gros doigt d'honneur mental. Il fallait qu'Elsa le fasse, ne serait-ce que pour que Lauren arrête de lui répéter toute les cinq minutes qu'elle devrait lui dire. Elle finit par arriver à l'infirmerie, et elle entra dans la pièce en ouvrant les portes à la volée, totalement indifférente aux quelques regards que lui lancèrent les personnes alitées. Avançant dans l'infirmerie, elle chercha Nikki du regard... et son cœur s'arrêta lorsqu'elle vit que l'infirmière était penchée sur elle, visiblement bien trop occupée à l'embrasser pour faire attention à ce qui pouvait se passer autour d'elle. La trentenaire serra les poings tellement fort qu'elle sentit le bout de ses ongles s'enfoncer dans ses paumes, et si elle avait eu quelque-chose en main, elle l'aurait très certainement cassé. Elle était là, incapable de faire ou dire quoi que ce soit, comme une putain de statue. Envolées toutes ses belles résolutions et son foutu courage. Tout ce qu'elle avait envie de faire c'était de foutre le camp de cet endroit, se réfugier dans le premier bar venu et se retrouver avec la pire gueule de bois de tous les temps. L'anglaise réagit à peine quand Lena passa à côté d'elle, son regard rivé sur Nikki « T'as l'air d'aller beaucoup mieux. » Lança-t-elle sans la moindre once de chaleur ou de sympathie, avant de tourner les talons. Sortant en trombe de l'infirmerie, elle s'éloigna à grands pas, alors que les larmes se mettaient à couler sur ses joues. Elle était folle de rage. Elle était furieuse contre cette foutue gourde d'infirmière, furieuse contre Nikki, et surtout furieuse contre elle-même. Quelle conne elle était, à avoir osé croire qu'elle pouvait avoir droit à un peu de bonheur. Elsa finit par rentrer dans la première salle vide venue, claqua la porte derrière elle, avant de se laisser aller à pleurer. Elle avait été la dernière des connes à croire qu'elle avait la moindre chance avec Nikki, que cette dernière pouvait éprouver le moindre intérêt pour elle. Tout ça, c'était juste un jeu pour l'asiatique. Du sexe, tout simplement, sans chichis ni sentiments. Elsa avait juste été débile à croire qu'il pourrait y avoir quelque-chose de plus entre elles. Mais elle ravala bien vite ses larmes lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir doucement, et elle n'eut même pas besoin de se retourner pour savoir qui venait d'entrer « Dégage. » Cracha-t-elle sans se retourner, alors qu'elle écrasait d'une geste rageur une larme rebelle « J'ai tout sauf envie de te parler. » Elle avait envie qu'on lui foute la paix, qu'on la laisse seule avec son chagrin et son malheur. Et avec les morceaux de son cœur brisé.
MAY
Nikki Ren
Mutant
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Pouvoirs : Ailes noires comme la suie : Ni un ange, ni déchu ni envoyé par le paradis. Les ailes, longues de plus de 5 mètres, se déploient littéralement depuis son dos. Celle-ci sont rétractables, mais au prix d'une douleur sans équivoque. Nikki peut ainsi voler sans se fatiguer pendant plusieurs heures d'affilée. Ses ailes lui permettent également de porter des poids alourdis, jusqu'à 70kg.
Aerokinésie : son étrange mutation lui permet également de contrôler le vent et l'air.
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Pseudo : Renescence
Mar 9 Jan - 5:48
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Elsa and Nikki
Sometimes, it's not the butterflies that tell you you're in love. But the pain.
Le souffle coupé, le corps tendu. Etait-ce l’infirmière qui lui mettait autant la pression, les pas d’Elsa qui retentissaient qui la stressait ou bien Nikki était-elle naturellement tendue comme un string ? Elle-même ne saurait le dire. Tout ce qu’elle savait, c’est que sitôt les échanges de provocations coutumières effectuées entre elle-même et la doctoresse, la Ren avait scellé ses lèvres et s’était murée dans le silence, patientant le temps que la brune lui procure ses bons soins. Et des bons soins, ça, elle lui en avait prodigué. L’écho des pas de l’anglaise résonnant de plus en plus fort, Nikki s’était perdue dans le regard de Lena. Incapable de dire un mot, de lancer une nouvelle pique à destination de l’infirmière. Seulement immobilisée, comme si elle avait le sentiment que les pas rythmés amenaient quelque chose de particulier, quelque chose qu’elle ne voulait pas encore affronter. Et comme si elle avait lu dans ses pensées, comme si elle avait su que Nikki était en vérité bien plus torturée par ses sentiments que ce qu’elle laissait voir avec ses plaisanteries, Lena avait tranché. Se rapprochant subtilement de l’asiatique, les lèvres de la belle s’étaient collées aux siennes, faisant ouvrir les yeux d’un air surpris de la Ren, avant qu’elle ne les referme subrepticement, le temps de cet échange délicat. Car c’était tout ce que ça avait été. Les lèvres de la brune sur les siennes, sans qu’aucune pression ne soit exercée de son côté. Comme si ça avait eu le don de la calmer, et en même temps de faire battre son coeur encore plus fort alors que les bruits de pas s’étaient arrêtés. Dardant son regard dans celui de Thaummes, l’agent d’Hydra chercha à dire quelque chose, n’importe quoi. Mais seul un faible « Merci » lui échappa, alors que Lena quittait la salle sans autres cérémonies, laissant une Ren sur le carreau, ébranlée par ce baiser inconvenant, perturbée par ses propres sentiments. Parce qu’elle n’avait rien ressenti, la Ren. Elle n’avait rien voulu, n’avait pas insisté, ne lui avait pas rendu son baiser. Une anormalité qu’elle n’arrivait pas à s’expliquer. Ou plutôt si, étant donné que cette exception durait depuis de longs mois désormais. Elle n’en connaissait que trop bien la cause, mais elle refusait seulement de l’admettre.
Nikki fut toutefois violemment interrompue dans ses réflexions, alors que son regard rencontra celui furibond de son amante, que ses oreilles supportèrent la voix sèche d’Elsa. Sans même qu’elle n’ait pu dire un mot, sa colocataire se détourna et claqua des talons, quittant précipitamment l’infirmerie d’Hydra. « Elsa, attends ! » Surprise par la colère qu’elle avait entre-aperçu sur les traits de la chasseuse de prime, Nikki mit quelques trop longues secondes à réagir. Se levant donc rapidement, elle rabaissa son t-shirt et vérifia que son bandage ne s’était pas barré sous l’effet de ses mouvements vifs, avant de chercher sa veste et de suivre son amante au pas. Amante qui avait déjà bien de l’avance sur elle, fuyant avec une rapidité effarante. « Et merde. » murmure prononcé entre ses dents serrées, Nikki finissait de remettre sa veste alors qu’elle courait presque pour rattraper l’anglaise. Elle ne comprenait plus rien, l’asiatique, mais elle suivait son instinct. Repérant Elsa qui s’enfermait dans la première pièce venue des locaux d’Hydra. Patientant quelques minutes, le souffle court, mais ne pouvant décidément pas attendre plus longtemps. La jeune femme ouvrit la porte derrière laquelle elle avait vu disparaître son amante, et la referma en douceur, quoi qu’elle avait fait en sorte de la claquer délicatement, prévenant ainsi la chasseuse de primes de sa présence. La réaction de cette dernière ne se fit pas attendre, et Nikki s’en trouva douchée. Blessée également, bien qu’elle était celle qui était en tort, ce qu’elle n’était pas prête à reconnaître encore. « Elsa je t’en prie… » Chose rare, chose qui ne se faisait pas chez une Ren, du moins certainement pas chez Nikki. Mais elle tâchait d’y voir plus clair, alors que sa colocataire lui tournait ostensiblement le dos, ignorant ses suppliques. Elle refusait de lui parler, ne pouvait même pas la dévisager, rebutée par sa simple présence. Une attitude qu’elle n’avait jamais vu, jusqu'alors, chez son amante et qui déstabilisait Nikki. « Merde, Elsa, te mets pas dans des états pareils. » Tu ne comprends pas, ça n’en vaut pas la peine manquait-elle d’ajouter. Mais qu’est-ce qui n’en valait pas vraiment la peine au juste ? La Ren était bien trop fermée pour vraiment répondre à cette question.
Elsa continuait de la rejeter, laissant l’asiatique circonspecte. Elle avait ce sentiment grandissant en elle, ce sentiment que quelque chose d’effroyable avait été commis, et ce par elle-même. Son coeur se brisait en mille morceaux, victime de sa propre bêtise, et pourtant, l’agent d’Hydra refusait toujours de mettre les mots sur ce qui guidait véritablement ses émotions, ses craintes et ses doutes. « Bordel, explique-moi ! Qu’est-ce qui va pas ? » Interrogations idiotes, quand en vérité, ce qui n’allait pas, c’était elle-même et ses multiples erreurs. Mais toujours, Nikki s’enfermait dans son ignorance volontaire, âme éplorée qui n’avait jamais eu l’habitude d’être vraiment désirée. « Pourquoi tu réagis comme ça ? C’est quoi le problème ? » Le ton montait, plus agacé que vraiment énervé ceci dit. La langue de Nikki claquait, incertaine, confuse et exaspérée par la réaction de son amante, de celle qui avait toujours été là pour elle. Et pourtant, d’une certaine façon, la Ren venait de laisser tomber la Bloodstone, sentiment inexplicable qui lui nouait la gorge, qui déchirait ses tripes. « Qu’est-ce que j’ai fais ? Dis-moi. » Cette fois-ci, les mots étaient chuchotés, presque écrasés par cette vague de culpabilité que l’asiatique repoussait inconsciemment. Mots dignes d’une supplique silencieuse, quand en vérité, elle avait toutes les clés en mains. Mais elle niait, Nikki, encore et toujours. Nier était bien plus facile que d’ouvrir son coeur, nier était bien plus aisé que d’admettre son erreur.
Bordel, elle ne pouvait pas lui foutre un peu la paix? Sérieusement, tout ce qu'Elsa voulait c'était qu'on la laisse tranquille pour qu'elle puisse encaisser toute cette merde, qu'elle puisse essayer de se faire tant bien que mal à l'idée qu'elle était juste une véritable gourde, comme ces espèces de pisseuses qu'on pouvait voir dans les comédies romantiques et qui valaient franchement pas grand-chose, surtout quand elles se mettaient à pleurer comme des madeleines parce que leur grand chéri avait oublié de lire le script et qu'il n'était en fait pas amoureux d'elle. Sauf que pour le coup, la pisseuse c'était elle. C'était elle la quiche qui s'était bercée d'illusions et qui avait cru à ces foutaises de contes de fées qu'on appelait l'amour. Mais évidemment, comme à chaque fois lorsqu'elle avait le malheur d'être heureuse ou en tout cas en paix, la vie n'avait pas manqué de lui rappeler à quel point elle pouvait être dégueulasse et sans pitié. L'image de Nikki en train d'embrasser Lena était gravée dans sa mémoire, et elle pouvait revoir la scène dès qu'elle fermait les yeux. Elle aurait bien eu envie de gueuler, mais elle refusait de montrer encore plus à Nikki à quel point elle pouvait être mal en point, à quel point tout ça l'affectait et la foutait dans un état aussi lamentable. Non, elle ne lui ferait pas ce plaisir, pas cette fois. Cette fois, elle pouvait toujours attendre pour espérer qu'Elsa se livre à elle et s'épanche sur son épaule. Mais évidemment, c'était sans compter sur le caractère de Nikki. L'asiatique n'était pas vraiment du genre à laisser tomber, et avec ce qui venait de se passer, elle ne risquait pas de lâcher l'affaire sans avoir eu un semblant d'explication. Nikki insistait encore et encore, et Elsa sentait la colère grandir en elle, comme une cocotte-minute qui menaçait d'exploser à n'importe quel moment. Mais Elsa aurait bien été incapable de dire contre qui elle était le plus en colère. Contre elle parce qu'elle avait été assez cruche pour y croire ne serait-ce qu'une seule seconde? Contre Nikki parce qu'elle s'était bien foutue d'elle en lui laissant imaginer qu'il pouvait y avoir quelque-chose de sérieux entre elles? Contre Lena parce qu'elle lui rappelé d'une façon particulièrement brutale que sa vie n'était qu'une longue succession de merdes et de déceptions? C'était difficile à dire, vu qu'elle passait la plus grande partie du temps, qu'elle soit sobre ou pas d'ailleurs, à en vouloir à tout le monde pour un oui ou pour un non. Bordel, pourquoi est-ce qu'il fallait que Nikki soit à ce point collante avec elle? Elle pouvait pas lui foutre la paix juste cinq minutes pour une fois? Non, c'était trop lui demander visiblement. Et alors que l'asiatique avait le culot de lui demander ce qu'il y avait comme problème, la chasseuse de prime se retourna enfin, avant de s'exclamer « Le problème comme tu dis, c'est que j'en ai plein le cul. J'en ai marre de cette vie de merde, de cette île de merde. De cette bande de dégénérés que tu appelle tes patrons et qui prennent un malin plaisir à bousiller tout ce qui peut être un tant soit peu normal ou bon ici. » L'anglaise renifla d'une façon qu'on aurait franchement pas qualifié de glamour, mais là tout de suite elle en avait franchement rien à foutre d'être glamour ou quoi que ce soit d'autre du même genre « Île paradisiaque mon cul. C'était moins dangereux d'aller crapahuter dans une putain de zone de guerre que de passer une semaine ici. » Il n'y avait qu'à voir toutes les catastrophes ou autres trucs tout aussi joyeux qui s'étaient déroulés ces derniers mois. Le Festival, le Pegasus, la Garde qui se prenait de plus en plus pour une bande de fascistes, et à tout ça s'ajoutait un nombre incalculable d'autres incidents divers et variés et qui rendaient Genosha aussi plaisante qu'un pays en pleine guerre civile « Nan franchement tu vois, y a pas le moindre problème. Tout baigne dans le meilleur des mondes! » Lança-t-elle d'un ton plein de sarcasme. La chasseuse de primes écrasa une larme rebelle qui avait décidé de couler sur sa joue malgré le fait qu'elle était bien résolue à ne pas fondre en larmes devant l'asiatique. Pas cette fois. Surtout pas cette fois. Tournant à nouveau le dos à son amante, la chasseuse de primes poussa un long soupir, le regard fixé sur le bout de ses bottes. Putain, même maintenant elle crevait d'envie de lui dire ce qu'elle ressentait. Elle voulait lui dire à quel point elle pouvait être amoureuse d'elle, à quel point elle pouvait l'avoir dans la peau et qu'elle ne voulait rien d'autre que passer tout son temps avec elle. Mais elle ne pouvait s'empêcher de revoir encore et encore Lena embrasser Nikki, et tout ça lui ôtait toute envie de s'ouvrir à l'asiatique « Tu devrais retourner avec ta chérie l'infirmière. Parce que moi j'en ai marre de m'accrocher pour rien. » Elle en avait assez d'attendre d'essayer de trouver un courage qui s'amusait à la narguer sans jamais lui laisser une occasion de le saisir, tout ça pour dire trois malheureux mots qui de toute façon devaient sonner totalement creux pour l'asiatique. Au rythme ou les choses allaient, l'anglaise allait sûrement finir par faire ce qu'elle savait faire le mieux. Foutre le camp le plus loin possible de ses problèmes et ensuite mieux les oublier dans l'alcool.
MAY
Nikki Ren
Mutant
More about you :
Codename : Pitch Black
Pouvoirs : Ailes noires comme la suie : Ni un ange, ni déchu ni envoyé par le paradis. Les ailes, longues de plus de 5 mètres, se déploient littéralement depuis son dos. Celle-ci sont rétractables, mais au prix d'une douleur sans équivoque. Nikki peut ainsi voler sans se fatiguer pendant plusieurs heures d'affilée. Ses ailes lui permettent également de porter des poids alourdis, jusqu'à 70kg.
Aerokinésie : son étrange mutation lui permet également de contrôler le vent et l'air.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 430
DCs : Skye & Aelys & Kaine & Aidan & Gwen & Avery & Klaus & Matthew & Heather & Isaac & Luke & Haiden
Pseudo : Renescence
Jeu 8 Fév - 4:29
Say something
Elsa and Nikki
Sometimes, it's not the butterflies that tell you you're in love. But the pain.
Incertitude, indécision. Pour la première fois, Nikki se sentait ébranlée, peu coutumière à ce type de réactions manifestées par son amante. Elle se tenait là, droit dans ses bottes, les jambes pourtant tremblantes, à admirer le dos d’Elsa, seule vue que cette dernière s’autorisait à lui offrir. Sa posture si fermée perturbait la Ren qui ne savait pas quoi dire, ni même si elle devait seulement prononcer un seul mot. Pourtant, les questions fusaient, presque malgré elle. Elle n’arrivait pas à se retenir, très peu du type à se perdre dans dix mille réflexions avant de passer à l’action. Les mots franchissaient ses lèvres à toute vitesse, enchaînant les interrogations sans vraiment laisser de répit, que ce soit pour sa respiration ou pour le bien de sa colocataire. Elle poussait involontairement Elsa à se confier, alors même qu’elle savait pertinemment ô combien cette dernière était susceptible de l’envoyer paître dans des moments pareils. Mais c’était plus fort qu’elle, en cet instant. Parce que même si elle n’allait certainement pas le dire à voix haute, ni même chercher une seule seconde à s’en convaincre elle-même, elle avait merdé, Nikki. Elle avait blessé celle qui comptait le plus à ses yeux, et elle avait besoin de l’entendre de sa bouche, bien qu’elle réfutait de pareilles idéologies. Elle avait besoin qu’Elsa cesse de la fuir, qu’elle se tourne pour darder son regard fulminant au sien, pour s’accrocher à elle comme elle le faisait si bien. Qui aurait pu croire une seule seconde que l’asiatique finirait dans un état pitoyable à son tour ? A ainsi se ramasser face à la colère qu’elle sentait plus qu’elle ne vivait de la part de la chasseuse de primes, qui restait ostensiblement fermée, comme une étrangère. Elle l’avait ressenti, pourtant, cette étrange sensation, la Ren. Ce pincement au coeur quand Lena avait échangé les provocations habituelles. Ce serrement de gorge, cette langue qui devenait sèche alors que la doctoresse se baissait pour presser doucement ses lèvres contre les siennes. Ce manque de toute émotion pour l’acte délicat, insensible à ce baiser dont elle aurait bien pu rêver, si elle était demeurée la Nikki d’avant. D’avant quoi ? D’avant qui, plutôt. Avant Elsa. Bien des mois plus tôt, bien avant que toute son existence soit chamboulée par ce feu flamboyant que représentait la brune.
Mais elle n’en était pas à ce stade, l’aînée des Ren. Elle était bien loin de se ranger du côté de la sentimentalité. Nikki ne faisait pas dans ce domaine, du moins elle avait depuis longtemps réfuté la possibilité que son coeur puisse battre à l’unisson avec un autre, que son organe vital puisse nécessiter la compagnie d’un autre. Elle était encore plus coincée que sa sœur, plus prisonnière de ses propres peurs, de ses étranges rancœurs. Trop usée à naviguer en eaux solitaires, trop familiarisée à ces remparts qu’elle avait érigé depuis sa plus tendre enfance. On l’avait toujours rejeté, dès son plus jeune âge. Le temps passant, la Ren grandissant, c’était elle qui avait finit par repousser les autres. Se persuadant d’être en avance sur son temps, préférant prévenir que guérir. Alors pourquoi, à voir Elsa trembler comme une feuille, à la voir se comporter de manière si hostile envers elle, fallait-il qu’elle soit touchée à ce point ? Cette impression de se prendre une flèche en pleine poitrine, de sentir sa cage thoracique comme écrasée par un poids invisible. Elle se haïssait, en l’instant présent, Nikki. Autant qu’elle détestait Elsa pour lui faire subir pareille attraction, montagnes russes qu’elle ne voulait certainement pas traverser. Nausées qui la prenait, migraine qui la terrassait. Voici qu’Elsa daignait se retourner pour répondre sauvagement à ses questions. Loin d’être rassasiée, loin d’être contentée par ses réponses, Nikki n’en était que plus interloquée. Ne comprenant pas cette prise de position soudaine, cet éclatement brutal qui ne lui ressemblait pas. Elsa Bloodstone était l’une des personnes les plus fortes qu’elle ait jamais croisé de toute sa vie. Se plaindre d’une vie de merde, du jour au lendemain, lui apparaissait fort peu opportun, en ce jour comme un autre. Ou presque. Baiser d’une seconde qui refit son apparition dans son esprit embrumé, illusion qu’elle chassa d’un simple clignement d’œil pour reporter son attention, entière et complète, envers son amante. Lena n’était rien pour elle, et c’était bien ça qui la dérangeait le plus. Parce qu’Elsa était d’un coup tout son contraire, et Nikki en était effrayée, sans vouloir se l’avouer. Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ? « Mais qu’est-ce que tu es en train de me dire là ? Tu veux partir, te casser d’ici, sur un coup de tête ? Parce que la vie est merdique ? La situation est la même partout, et ce n’est pas Genosha ou Beijing qui changera ça ! » Ton qui monte, voix qui vire dans les aiguës. Inconsciemment, Nikki s’énervait. Plus par crainte des sous-entendus d’Elsa, de la possibilité de la perdre soudainement, aussi bien d’une manière physique que psychologique. Que tentait de lui dire Elsa, que voulait-elle vraiment faire passer à travers cette complainte malaisée ? « Je ne comprends pas, pourquoi ça te prend d’un coup comme ça ? On savait qu’on vivrait cette vie en s’engageant ici, merde. On le savait, et on a toujours fait avec quand même ! Qu’est-ce qui est différent maintenant ? » Quelle était la vérité qui pointait derrière ce demi-mensonge ? Oui, la vie était merdique, et ça, la merde, elle l’avait goûté à plus d’une reprise Nikki. Mais ce n’était pas ça qui l’avait empêché d’affronter le monde, de tarir ses larmes pour mieux se venger de cette cruauté humaine.
Un pas en avant, puis deux, suivi d’un troisième. La voici qui essaye une nouvelle approche avec l’anglaise, son bras se tendant en avant pour la saisir par l’épaule, la serrant délicatement. Elle voulait la réconforter, Nikki, mais elle n’était pas douée avec les mots. Alors, peut-être qu’avec des gestes, le message passera mieux. Mais c’est une gifle qu’elle se prend, une douche froide, carrément glacée, qu’on lui envoie en pleine tête. La Ren s’immobilisa, sa main restant un instant sur le corps détourné, à nouveau, de la chasseuse de primes. Ta chérie d’infirmière. Piquée au vif, son sang qui ne fit qu’un tour. Cette fois-ci, ce fut au tour de Nikki de repousser avec un peu trop de violence celle qu’elle qui avait tout fait pour elle, celle pour qui elle ferait tout en retour, sans même y réfléchir par deux fois. « Ma chérie d’infirmière ? Putain, mais c’est quoi ton problème avec elle ? C’est quoi ton problème avec moi ? » Mots qui dépassaient ses pensées, ton qui augmentait, se transformant en hurlements à peine retenus. La fureur vibrait dans les veines de la Ren, qui n’y voyait plus clair. Que comprendre au travers de ce voile qu’apposait la Bloodstone ? « Qu’est-ce que tu veux dire par t’accrocher à rien ? Pourquoi tu dis ça, bordel, pourquoi ? » Elle savait sans savoir, la Ren, la clé de son coeur n’étant même pas en sa possession. Des larmes, de frustration, peut-être bien de détresse et de frayeur, à nouveau, commençaient à perler au coin de ses yeux. Elle ne voulait pas qu’Elsa prononce de tels mots, elle ne voulait pas qu’elle leur inflige pareils maux. Ce n’était pas ce qu’elles se réservaient, toutes les deux. Ça ne l’avait jamais été, avant ce jour.
Elle ne comprenait pas. Bien sûr que Nikki ne comprenait pas la moitié de ce qu'Elsa pouvait bien lui raconter, vu que la britannique ne faisait que tourner autour du pot, et qu'elle refusait obstinément d'aller au fond du problème et de lui dire la véritable raison qui la mettait dans cet état. Elle ne pouvait pas lui dire, ne voulait pas lui dire. Après ce qu'elle venait de voir, elle n'avait pas envie que l'asiatique lui brise le cœur plus qu'il ne l'était déjà. Alors forcément, derrière-elle, Nikki s'énervait, essayant obstinément de savoir ce qu'il se passait, parce qu'elle connaissait trop bien Elsa. Elle savait bien que la chasseuse de primes tournait autour du pot, et Nikki n'allait pas la lâcher tant qu'elle n'aurait pas la pleine et entière vérité. Elle était vraiment butée celle-là. Sauf que la belle asiatique était tombée sur une redoutable concurrente avec Elsa, qui avait sûrement du être une foutue mule dans une vie antérieure. Aucune des deux ne voulait lâcher le morceau, et forcément, ça les énervait l'une comme l'autre. Elsa voulait juste que Nikki lui foute la paix, mais elle savait bien que son amante ne la laisserait pas tranquille tant qu'elle n'aurait pas une réponse satisfaisante. Plus ça continuait, plus la moutarde commençait à monter au nez des deux femmes. Et vu l'état émotionnel d'Elsa, il ne valait mieux pas qu'elle laisse exploser sa colère. Nikki fut la première à se mettre vraiment en rogne, clairement piquée au vif par la dernière remarque d'Elsa. La jeune femme en était limite à lui hurler dessus, et ça ne faisait que briser un peu plus Elsa. Merde, elle ne voulait pas faire ça, elle ne voulait pas faire souffrir Nikki, mais à s'obstiner à ne rien lui dire, c'était le seul résultat qu'on pouvait attendre. Nikki souffrait, Elsa souffrait, et rien n'avançait entre elles. Et ça, ça foutait Elsa encore plus en colère qu'elle ne l'était déjà. Elle aurait tellement voulu que son amante ne soit pas là, pour qu'elle puisse laisser sortir tout ça. L'anglaise aurait hurlé à s'en bousiller les cordes vocales, elle aurait chialé comme une gamine jusqu'à être incapable de faire couler une larme de plus sur ses joues, elle aurait cogné les murs à s'en bousiller les phalanges... n'importe quoi pour laisser sortir tout ça. Mais non, Nikki était là, et la colère d'Elsa ne faisait que monter encore et encore, alors que l'asiatique insistait encore et encore, que ses paroles faisaient à la brune l'effet de coups de couteaux en plein cœur. Et puis d'un coup, l'anglaise craqua, n'en pouvant plus du regard qu'elle sentait sur sa nuque, de son obstination sans bornes. Sa colère finit par exploser, comme dans un volcan en éruption, et Elsa se retourna avant de hurler sans vraiment se rendre compte de ce qu'elle faisait « Mais je t'aime merde! C'est ça que tu veux entendre? Je t'aime! Voila, je l'ai dit! » Elsa était à bout de souffle, comme si elle venait de courir un marathon. Ça y est, elle l’avait dit. Elle avait lâché la bombe. Elsa avait enfin finit par dire à l'asiatique ce qu'elle pouvait éprouver pour elle. La colère avait laissé place à la nervosité, et l'anglaise tirait sur son t-shirt à l'en déchirer pour essayer de maintenir ses mains à peu près en place « Je... je t'aime. Depuis... je sais pas depuis quand, mais j'ai finit par commencer à le réaliser la première fois qu'on a couché ensemble et... quand je t'ai vue au Pegasus, ça m'a explosé à la gueule comme une bombe. » Foutue pour foutue, autant lui déballer totalement son sac. Elle n'avait plus rien à perdre à présent, et autant crever l'abcès pour de bon. Après ça... soit elles continueraient à deux, soit Elsa n'aurait plus qu'à faire ses valises et à foutre le camp loin d'ici. Elle pourrait toujours rentrer en Angleterre, ou alors aller voir du côté des États-Unis « Je t'aime, et je peux rien faire contre ça. J'ai jamais voulu éprouver ça pour toi, j'ai essayé de faire avec, mais je peux pas faire comme si ça n'existait pas. Et je... j'ai essayé de te le dire des dizaines de fois, mais j'y arrivais pas. J'ai... j'ai peur Nikki. J'ai peur que tu me repousse, que tu n'éprouve pas ce que j'éprouve pour toi. » La brune avait la gorge sèche, et dans un geste mécanique, elle attrapa sa flasque avant de boire une bonne rasade de whisky, trouvant un peu de réconfort dans l'alcool « Mais je peux plus faire semblant. Je veux pas vivre sans toi. Je peux pas vivre sans toi. Je veux m'endormir et me réveiller à tes côtés, pas parce qu'on a fait l'amour, mais parce que je suis folle amoureuse de toi et que j'ai envie de vivre à tes côtés. » Elle aurait voulue s'approcher de Nikki, la prendre sans ses bras, l'embrasser, lui faire comprendre autrement qu'avec des simples mots à quel point elle pouvait être amoureuse de la brune face à elle. Mais elle n'osait pas faire le moindre geste, et elle se contentait de rester là, comme une statue, alors qu'un silence pesant s'installait entre elles. Finalement, ce fut Elsa qui le brisa, d'une voix ou la peur était clairement audible « Je t'en supplie... dis quelque-chose. » Elle n'en pouvait plus de ce silence de mort, elle voulait que Nikki lui dise quelque-chose, n'importe-quoi, même si elle lui hurlait encore dessus. Tout plutôt que de devoir essayer de deviner ce qu'il pouvait se passer dans sa tête sur son visage.
MAY
Nikki Ren
Mutant
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Aerokinésie : son étrange mutation lui permet également de contrôler le vent et l'air.
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Pseudo : Renescence
Mar 27 Fév - 22:40
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Elsa and Nikki
Sometimes, it's not the butterflies that tell you you're in love. But the pain.
« Mais je t'aime merde! » Oreilles qui sifflent, vision qui tourne. Nikki se retrouva à reculer de quelques pas alors que l'idée même de rétorquer quelque chose ne lui venait pas à l'esprit. Son clapet s'était fermé d'un coup, son corps s'était tendu pour finir par se figer, ses muscles saillants et douloureux. Elle était immobilisée, l'asiatique, mise à nue alors même qu'elle n'était pas celle qui parlait, qui se confiait, enfin. Elle voulait s'accrocher, bras ballants le long de son corps qu'elle visualisait en train de balayer l'air à la recherche d'une prise quelconque. La Ren venait d'être frappée en plein coeur, balle invisibile qui traçait un sillon au sein de son coeur. Pis encore, c'était un boulet de canon qui lui traversait le corps, qui déchirait son visage marqué par le choc et presque, la peur. La vérité était enfin dévoilée, mais plutôt que de l'acclamer, la voici qui se retrouvait à la repousser. Incapable d'imaginer un seul instant que les mots puissants d'Elsa pouvaient seulement être vrais, ou avoir un sens, quel qu'il soit. « Qu...quoi ? » Bégaiement, ridicule, manque d'assurance soudain. Prononcer simplement un mot relevait du miracle pour l'asiatique, qui ressentait un imminent besoin de s'asseoir. Elle n'avait rien accepté, encore, n'avait même pas mesuré les poids de tels mots. Ou plutôt si, elle en avait si conscience qu'elle préférait les fuir, par simple facilité. Bien trop coutumière à l'indifférence pour soudainement abandonner l'ombre et rejoindre la lumière promise par les paroles de son amante.
Mais celle-ci ne s'arrêtait pas, allant même jusqu'à détailler son amour inespéré, ni même véritablement envisagé. Laissant Nikki regarder de haut en bas la chasseuse de primes, détaillant son visage, cherchant à déceler le vrai du faux dans ses traits si parfaitement dessinés. Les mots s'enchaînaient, à une vitesse édifiante, et pourtant, la Ren avait l'impression de vivre la scène au ralenti. Comme spectatrice secondaire de sa propre vie, de ce moment précis. Elle se voyait au loin, tout bonnement "freezée", comme diraient certains. Elle était témoin de son manque de réaction, et s'égosillait. Hurlant après cette abrutie d'asiatique de se bouger le cul, de dire quelque chose, même si cela impliquait d'interrompre la britannique. Mais au lieu de cela, Nikki demeurait prisonnière de ses propres pensées. Rouages de son esprit perdu qui s'entrechoquaient, interférence imposée qui l'empêchait de communiquer. Elle était rendu à rien, la Ren. Son souffle et les battements rapides de son coeur résonnaient dans ses oreilles, s'accroissant à mesure que la déclaration d'Elsa s'épuisait. A mesure qu'elle attendait. Une réponse de sa part, un geste, peut-être un cri, et même au-delà. Mais l'agent d'Hydra était seulement comme ça. Petit bout de femme endommagé par une réalité auquelle elle avait aspiré, il fut un temps. Et maintenant que son espoir n'était pas vain, maintenant que ses émotions pouvaient enfin être libérées et surtout, connaitre la réciprocité, elle se refusait, Nikki. Se fermait, comme une huître, érigait une carapace impénétrable. Elle ne voulait pas s'ouvrir, pour finir par souffrir. Plus jamais.
Alors, elle reculait de quelques pas, encore. Malgré les derniers mots d'Elsa, malgré sa supplique qui l'arrêta une nouvelle fois. Se retrouvant à regarder la femme pour qui son coeur battait, toujours aussi silencieuse. Pesant silence qui faisait aussi mal à l'une qu'à l'autre. Mais eh, Nikki n'avait jamais été douée pour ça. Et c'était bien trop, tout d'un coup, pour qu'elle puisse seulement avoir une idée de la chose à faire, ou à dire. « Je..j-je...» Dire quelque chose ? Mais quoi ? Qu'elle l'aimait en retour ? L'idée lui effleura l'esprit, avant qu'elle ne prenne peur à nouveau. Avant que son corps ne se mette à trembler, cette fois-ci non pas de colère, mais de confusion. Indécise, jamais elle ne l'aurait été avant ce jour. Mais désormais ébranlée, voici qu'elle se retrouvait à tourner le dos, avec une lenteur inimaginée, et inimaginable. Tâtonnements imprécis, à la recherche d'une sortie. De l'air pur, qui lui permette de résister, de voir clair, à nouveau. Parce qu'il n'y avait plus que le trouble qui l'entourait, en même temps qu'un trop plein de sentiments qui l'enclavaient. Enserrant cet organe si vital et si fragile. Alors soudainement, ses gestes s'accélèrent. D'abord subtilement, puis avec précipitation. Ouvrant la porte de la salle, et la refermant. La claquant avec une brutalité non voulue, alors que les talons de ses bottines glissaient rapidement, bien trop rapidement, sur le sol du QG. Fuyant ses responsabilités, fuyant la vie et l'amour. Fuyant tout ce qu'elle avait toujours souhaité.
Elsa aurait voulu crier, secouer Nikki comme un prunier, la forcer à dire quelque-chose, quoi que ce soit. Rien qu'un mot, rien qu'un foutu mot qui sorte de la bouche de l'asiatique, plutôt que ce silence de mort qui terrifiait la britannique. Elle ne supportait pas de voir Nikki en face d'elle, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit, la jeune femme totalement incapable d'encaisser la bombe qu'Elsa venait de balancer entre elles sans la moindre délicatesse. Elle se détestait pour ce qu'elle venait de faire, parce qu'elle savait qu'elle venait de bousiller tout ce qu'il y avait de bon entre les deux amantes. Elsa savait très bien qu'elles étaient incapables l'une comme l'autre de faire avec maintenant que la vérité avait éclaté entre elles et de continuer comme si de rien n'était leur petit jeu. La chasseuse de primes en était incapable en tout cas. Elle s'était trop ouverte, en avait beaucoup trop dit pour faire comme si cet instant n'avait jamais existé. Et pourtant, elle ne souhaitait rien d'autre en cet instant que de ne pas avoir fait ça, d'avoir plutôt choisit de taire ses sentiments une fois de plus et de balancer une excuse bidon qui pourrait satisfaire Nikki et qui lui vaudrait un de ses commentaires sarcastiques, accompagné de cet éternel sourire en coin qui avait tant d'effet sur Elsa. Mais c'était trop tard pour faire machine arrière, trop tard pour se cacher derrière sa carapace d'anglaise alcoolique bousillée par la vie. Elle s'était mise à nue, et maintenant elle payait le prix de cette monumentale connerie. La trentenaire ne fut même pas surprise lorsque Nikki ne put que bafouiller que quelques syllabes avant de tourner les talons pour fuir à toutes jambes, refusant de faire face à une Elsa qui s'était totalement dévoilée à elle. La britannique ne chercha même pas à essayer de l'en empêcher, ou à tenter de la rattraper dans le dédale de couloirs du QG d'HYDRA. Elle aurait pu, mais elle était trop abrutie par ce qui venait de se passer. Par sa propre stupidité, par la réaction de Nikki, par tout ce qui c'était passé entre elles et qui venait de s'effondrer sous ses pieds. D'une main tremblante, la chasseuse de primes porta encore sa flasque à ses lèvres, avalant à grandes gorgées l'intégralité de son contenu. Et lorsqu'elle fut vide, elle regarda l'objet quelques instants, avant de le lancer avec force et violence contre l'un des murs de la pièce. Alors seulement la brune s'autorisa à pleurer.