✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
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Mer 22 Nov - 23:30
Thnks fr th Mmrs
Anna Marie & Zhoey
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
La première fois où iel s'est rappelé.e de son sourire, d'un vrai sourire franc et sincère, Zhoey était installé.e à une table au Starbucks, son ordinateur allumé, avec des données flashant à toute vitesse sur son écran. Li scientifique avait attrapé son gobelet du bout des doigts, avant de l'apporter à ses lèvres, ne quittant pas l'écran de son regard inquisiteur. Les doutes s'engouffraient dans son cerveau, si bien qu'ils meutrissaient son esprit quelque peu perturbé, dans la précarité de l'instant, l'intangibilité du moment. Iel se sentait pris.e au dépourvu, destabilisé.e de par ces informations quelque peu décrédibilisées pour le coup. En général, les calculs donnaient de bons résultats, mais Zhoey ne pouvait s'empêcher de se dire que les dernières rentrées d'informations avaient dû subir un quelconque désagrément pour afficher de telles données. En soi, rien d'alarmant. Aucun calcul ne prédisant une tombée de météorites sur l'île d'ici quelques heures, non. Juste, un vide au fond de sa poitrine. Une déception sourde et poignante, qui laissait derrière elle un silence oppressant en son sein. Et alors qu'iel se morfondait sur sa chaise, une douce voix venait li tirer de sa complainte silencieuse. Un rocher en pleine mer tourmentée, une chaise qui se racle juste en face d'iel. Et li voilà de retour à la réalité. Son visage se redressant alors que ses iris noisettes contemplaient les traits doux et fins de la jeune femme qui lui faisait face. Un sourire heureux, frais et pimpant décorait son visage, étirant ses lèvres doucement. Zhoey ne pouvait détacher son regard de ce spectacle si merveilleux. Si surprenant et pourtant, si agréable. Anna !
Iel ne l'avait plus revue depuis quelques temps déjà, mais jamais iel ne pouvait oublier sa prestance, au cours de cette soirée, la première fois qu'iel l'avait vu. Ses bras qui li frôlaient doucement, son visage qui se penchait pour lui chuchoter quelque chose à l'oreille, et ce sourire timide au bout des lèvres. Zhoey glissait lentement ses iris sur le visage d'Anna, jusqu'à les ancrer à ses yeux pétillants. Un sourire vint étirer ses lèvres, alors que li scientifique commença à saluer la jolie jeune femme. Une petite conversation s'installa entre elleux, faisant rapidement oublier ses tracas à Zhoey, qui ne cessait de se plonger dans ses yeux si brillants, transporté.e par le rire cristallin d'Anna. Iel lui avait même offert un café pour la faire rester un peu plus longtemps avec iel, le temps de passer une après-midi à ses côtés, d'apprendre par cœur la forme de son sourire, les pigments sur ses joues. Se laisser entraîner par sa voix, envoûter par sa prestance. Rien de tout cela n'était plus beau en cet instant, et Zhoey se savait empêtré.e dans ce tourbillon bien trop poignant pour iel. Sa peau la tiraillait, son visage chauffait doucement, et ses iris pétillaient d'une lueur nouvelle. Iel était transporté.e, transcendé.e, et rien ne pouvait l'arrêter. Rien ne pouvait lui faire oublier ce sourire ancré à même ses paupières, qu'iel pouvait voir les yeux fermés, même des heures après qu'Anna ait dû s'en aller. Rien ne pouvait illuminer son visage plus que le souvenir d'Anna, juste présente à ses côtés, alors qu'iel s'endormait, sombrant dans la douceur de ses draps. Rien ne pouvait faire battre son cœur plus rapidement que ces images fugaces où Zhoey s'imaginait succomber à la tentation, dans les bras de la brune. Rien ne pouvait éclairer ses iris, les rendre plus brillant que d'entendre sa voix, et de se tourner pour la voir tout simplement. Rien ne pouvait lui faire oublier ce sourire dévastateur, qui avait déjà capturé son cœur et assaillait son âme. Zhoey avait Anna dans la peau, et elle brûlait ses entrailles, consumant ce qui lui restait de barrières pour ne laisser que des cendres sur son passage, laissant libre court à ces sensations et sentiments qui pulsaient au creux de sa poitrine. Pour elle. Pour Anna.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
Triturant la serviette depuis plusieurs minutes, une douce caresse venait déjà titiller ses oreilles lors du frottement avec ses doigts. Le blanc laiteux du papier contrastait avec le bois sombre de la table, alors que Zhoey traçait les contours avec la pulpe de son index. Dans une encre noire et tranchante, qui attirait son regard. Li scientifique ne pouvait détacher ses iris d'onyx de cet enchaînement de chiffres. Ce numéro. De ce lien qui pouvait à présent li rapprocher d'Anna, en quelque secondes. Au lieu de laisser le destin les faire se retrouver. Iel pouvait enfin choisir de briser cette bulle, cette constante et de décider par iel-même de joindre la douce jeune femme. Un soupir franchissait la barrière de ses lèvres, tandis qu'iel tendit la main pour attraper sa tasse de café fumante, l'apportant à hauteur de son visage, ses jambes repliées contre iel. Le liquide brûlait sa gorge et titillait ses papilles tout en réchauffant sa poitrine et ses entrailles. Il faisait un peu froid dans son appartement, et Zhoey n'aurait pas dit non à un peu de compagnie. Surtout si celle-ci se manifestait au travers d'une jolie brune au sourire renversant. Un léger haussement de ses lèvres, et li voilà en train d'attraper son téléphone, délaissant la serviette qu'iel gardait précieusement depuis plusieurs jours. Zhoey rentra le numéro dans son appareil, enregistrant bien le nom de la belle avant d'ouvrir l'application SMS. Reposant sa tasse de café, li scientifique pencha la tête sur le côté, attrapant le téléphone entre ses paumes, les pouces en suspension au dessus de l'écran. Iel n'avait aucune idée de comment commencer ce message. Devait-iel s'excuser de ne pas l'avoir joint auparavant ? D'avoir pris son temps ? Ricanant un coup, Zhoey se rendit compte d'à quel point il était ridicule de se torturer l'esprit avec tant de choses. Un fin sourire étira ses lèvres alors qu'iel se laissa emporter par la passion, l'authenticité du moment. Dans la complicité de l'instant, iel pouvait entendre le léger rire de la belle résonner à ses oreilles, son visage ancré sur ses paupières. Ses iris pétillaient de joie, brillaient de cette étincelle salvatrice et rassurante. Zhoey se sentait vraiment bien.
Avant d'envoyer son message, li scientifique se surprit à regarder sa tasse de café, avant qu'un sourire espiègle, presque sarcastique, ne vienne peindre ses lèvres. Se replaçant plus confortablement sur le canapé, Zhoey attrapa le plaid accroché juste contre le dossier et le déplia sur ses jambes, ne laissant dépasser qu'un de ses pieds emmitouflé dans une chaussette polaire. Avec une lueur espiègle dans le regard, et après avoir ajusté l'appareil plusieurs fois, iel pris enfin une photographie. Capturant l'instant cosy en une image douce et coloré. Joignant la photo au message, li scientifique décida finalement de supprimer sa tirade précédente et rajouta à la place une petite remarque sympathique, un sourire charmeur étirant ses lèvres. « Je pense à toi en sirotant mon breuvage. Rejoins-moi dès que tu auras envie de prendre un café. Au lieu d'attendre qu'on se rencontre à nouveau. » suivi de son adresse et d'un petit smiley. Après avoir envoyé son message, Zhoey souffla bruyamment, ne s'étant pas rendu compte que sa respiration s'était bloquée à même ses poumons, brûlant sa gorge. Ses joues également étaient rougies, et iel pouvait les sentir, chaudes contre sa peau, alors qu'elle apportait sa paume sur l'une d'entre elle. Iel attrapa à nouveau la tasse et laissa le breuvage calmer sa gorge asséchée, l'apaisant de cette douceur amère. Avec un léger soupir, li brun.e s’emmitoufla plus confortablement dans le canapé, tenant la tasse entre ses doigts fins, son regard parcourant la pièce à vivre, iel le laissa glisser sur les guirlandes blanches qui ornaient les murs, sur les bougies parfumées qui ponctuaient la pièce de quelques points dansants lumineux, et enfin ses iris s'arrêtèrent sur l'écran de son ordinateur, posé un peu plus loin. Une musique tournait en fond, mais son écran affichait le dossier de sa thèse. Pinçant les lèvres, Zhoey secoua la tête, décidant de ne pas se formaliser sur ses travaux en cette soirée euphorique. Iel voulait profiter encore un peu de cette petite bulle de chaleur, de douceur qui l'enveloppait depuis qu'iel avait trituré la serviette entre ses doigts. Ce sentiment transcendait li scientifique et la rendait souriante comme jamais. Son visage éclatait de bonheur et li rendait encore plus magnifique. Son regard était encore plus doux, plus tendre, comme si Zhoey regardait une merveille, un trésor en ce monde. Et à ses yeux, c'était sûrement le cas. Anna était la plus belle chose qu'iel n'ait jamais vu, et qui a pu lui arriver.
Après quelques minutes de silence contemplatif durant lesquelles Zhoey avait la tête penchée en arrière, contre le dossier du canapé, occupé.e à se laisser submerger par ses pensées, iel sursauta cependant, lorsque quelqu'un cogna finalement contre sa porte d'entrée. Fronçant les sourcils, et s'extirpant de ses couvertures, li scientifique posa la tasse sur la table avant de se relever, étirant rapidement ses jambes tout en avançant vers la source du bruit. Passant une main dans ses cheveux, li scientifique s'approcha prudemment, n'attendant pas vraiment de visite, en dehors d'Anna. Et encore, iel n'y croyait pas trop. Même si tout cela était arrivé un peu précipitamment et qu'iel n'avait pas vraiment eu de réponse. Osant jeter un coup d’œil dans le judas, Zhoey retint une exclamation en se reculant. Une douce chaleur vint enlacer son ventre et sa poitrine, faisant battre son cœur un peu plus fortement au creux de sa cage thoracique. Un sourire vint orner son visage tandis que la porte s'ouvrait, avant de croiser ses bras contre sa poitrine. Ses iris brillaient d'une lueur incandescente, et iel mordillait doucement ses lèvres, contemplant la silhouette de la jeune femme qui se tenait dans l'encadrement de sa porte. Anna, bonsoir. Fermant les yeux un court instant pour savourer le moment, iel les rouvrit bien vite et laissa passer sa convive. Un café ? Iel sourit en penchant la tête, se dirigeant vers la cuisine tout en lui faisant signe de s'installer dans le salon. Attrapant une autre tasse de café, Zhoey versa un peu de ce liquide noir dans le contenant, passant doucement sa langue contre ses lèvres. Claquant sa langue contre son palais, iel se tourna pour rejoindre son invitée dans le salon, la voyant déjà sur le canapé. Comment tu vas aujourd'hui ? Raconte-moi ta journée. Offrant un doux sourire, iel déposa la tasse juste devant elle, et se retourna pour aller chercher quelques biscuits avant de s'affaler à son tour dans le moelleux de son mobilier. Plaçant le plaid sur ses genoux, elle lança un regard à la belle tandis qu'elle lui parlait doucement de sa journée, lui demandant également des nouvelles. Zhoey lui tendait un bout du plaid afin qu'elle s'installe confortablement en dessous et li scientifique agrippa à nouveau sa tasse en se calant sur ses flancs. Sa voix résonna également dans son appartement, et cela dura bien quelques heures, alors que les deux brun.e.s parlaient sans gêne aucune. Mangeant de temps à autre les biscuits disposés sur la table et se relevant parfois pour remplir à nouveau les tasses de café. Malheureusement, Anna du partir à un moment, avant que Zhoey n'ait pu lui proposer de rester. Et à présent, le silence régnait en maître dans son salon, faisant écho à ce vide soudain qui empoignait sa poitrine. Elle était parti trop vite, mais li brun.e avait passé une excellente soirée en sa compagnie. Son regard n'avait pas quitté une seule fois Anna de toute la soirée, et la chaleur dans son ventre ne cessait de l'enserrer doucement, faisant pulser son cœur plus fortement à la moindre pensée accordée à cette femme qui hantait son esprit.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
Le souffle coupé, subjugué.e par la vision qui se joue sous ses yeux ébahis, iel s'approcha doucement du SUV, un sourire peint sur ses fines lèvres. L'éclat dans son regard pétillait en se posant sur la silhouette de la jeune femme, alors qu'elle lui proposait de l'emmener faire un tour. Hochant la tête vigoureusement, Zhoey laissa échapper un petit rire avant de grimper dans la voiture, côté passager. Après une journée de travail éreintante, iel pouvait enfin souffler et profiter d'un peu de temps libre. Et surtout, de la présence d'Anna, bien qu'inopinée. Elle avait tout prévu de son côté, faisant la surprise à li scientifique. Cela l'amusait et iel trouvait l'idée touchante, un sentiment de gratitude et de bonheur faisant pulser son organe au creux de sa poitrine. C'était vraiment adorable, de venir li chercher après son travail et de l'emmener, peu importait où. Tant que Zhoey pouvait profiter de la présence d'Anna, iel n'allait pas s'en plaindre, loin de là. Le sourire illuminant toujours son visage, iel parlait tranquillement avec la jeune femme dans la voiture, riant de temps à autre. Anna lui parla de sa famille, lui contant quelques bribes de leur histoire. Li scientifique était ravi.e pour elle, vraiment, se construire une famille sans prendre en considération les différents âges et s'apprécier malgré tout. Dans le fond, l'âge n'était pas important, et ça, iel ne le comprenait que trop bien. Mais la pensée d'une famille assombrissait son esprit, et Zhoey pinça les lèvres, pensant subitement à la sienne. Ou plutôt à l'absence de celle-ci. Iel n'avait personne ici, depuis son enfance, li scientifique n'avait jamais compté que sur ses propres choix et décisions. Autant dire qu'iel aurait tout donné pour vivre au sein d'une famille aimante, même recomposée, ou assemblée au hasard. Grandir entouré.e d'amour, de pardon, de bienveillance, de passion. Et rien de tout cela ne lui avait été accordé lorsqu'iel est venu.e au monde.
Cela dit, Zhoey n'a pas abandonné l'amour, loin de là. Même en ayant grandi éloigné.e de cette forme d'affection, iel a très bien assimilé les ressentis et sensations, les chérissant à la moindre ombre de gentillesse envers iel. Autant dire que là, avec Anna, iel appréciait chaque seconde. Le regard empreint de bonté et d'affection de la brune ne la laissait aucunement indifférent.e et il était dur pour iel de résister à la tentation. Bien sûr, li scientifique voulait prendre son temps, ne presser aucunement, et simplement profiter de ces petites notes de joie et de tendresse. C'était presque trop beau pour être vrai, alors iel ne voulait pas briser cette bulle qui les entourait doucement, qui les enveloppait de cette chaleur dévorante, de cette douceur poignante. Alors iel restait proche sans franchir la ligne, sans dépasser les limites non établies. Même si iel avait voulu lui sauter dessus lorsqu'Anna s'arrêta devant un chalet et lui annonça qu'elle voulait en apprendre plus son monde. L'amener ici, vouloir prendre du temps ensemble et manger tous les deux, écouter li scientifique brailler et ressasser encore et encore toutes ces connaissances sur l'Univers. C'était merveilleux, magnifique, à l'image de la brune qui lui faisait face. Et tout aussi spectaculaire que les étoiles ornant le firmament le soir-même. Telles des pierres précieuses décorant le ciel noir, brillant de cette lueur incandescente, transcendant les âmes en admiration. Zhoey a énormément parlé de sa passion pour l'espace cette nuit-là, entouré.e dans un plaid, les yeux vrillés vers la lune. Anna à ses côtés, les deux avaient une tasse de café dans leurs paumes. Li brun.e s’épanchait de plus en plus, dévoilant d'infimes détails sur sa vie au travers de sa passion. Comme si elle reflétait ses jeunes années, son passé dont iel n'avait presque plus aucun souvenirs. Iel avait voulu oublié l'absence de parents, le vide provoqué par ceci, en le comblant avec cette passion dévorante pour ce quelque chose de plus grand, de plus pertinent. Oubliant ses propres sentiments, se laissant consumer par l'ardeur qu'iel portait pour les mythes de l'espace, les méandres de l'univers, découvrir les mystères cachés dans le vide qui les entourait tous. C'était une très bonne soirée, et une merveilleuse nuit, passée aux côtés de la jeune femme qui faisait naître ce sourire particulier sur ses lèvres. Et Zhoey ne changerait rien de ce qu'il s'était passé, parce que se plonger dans les iris brillants et avides d'Anna avait été la plus belle des surprises qu'iel n'ait jamais eue.
Quelques jours plus tard, Zhoey avait envoyé un message à Anna, lui demandant de li retrouver non loin d'un parc, à Emmann. Il y avait des spectacles de rue, du théâtre, du jonglage, des illuminations dès la tombée de la nuit, et d'autres petites apparitions à chaque recoin du parc, et li scientifique avait trouvé cela absolument charmant. Les yeux brillants, iel attendait à l'entrée du parc, non loin d'un banc, un sachet accroché à son poignet. Zhoey avait pris deux boîtes de chinois à emporter, afin de surprendre également la belle à qui iel avait donné rendez-vous. Toujours sans y mettre le nom. C'était amusant à quel point li brun.e l'avait dans la peau, et comment iel n'avouait toujours rien. Tout se faisait de façon si simple, si spontanée, et sans aucune prise de tête. Pas besoin de mettre de mots là où il n'y en a pas encore. Soufflant sur ses mains pour se tenir chaud, Zhoey sursauta en entendant des bruits de pas à ses côtés. La voix d'Anna avait illuminé encore plus son visage déjà étincelant, et l'éclat des guirlandes et des illuminations avait fait pétiller le regard de la brune, transcendant encore plus li scientifique, empoignant son cœur doucement, l'enserrant tendrement. Avec un sourire, iel tendit le sachet à Anna, ricanant légèrement. J'ai apporté de quoi manger, si jamais tu t'inquiétais. Donnant sa part à la brune, iel agrippa le sachet et la boîte restante, faisant signe à la belle de li suivre au sein du parc. Il faisait bon, pour un soir d'automne, et Zhoey avait sa veste ouverte, la douce brise caressant sa peau lui tira un soupir satisfait. Arrivé.e.s devant un attroupement, li brun.e attrapa le bras d'Anna pour l'attirer vers iel et ne pas la perdre dans la foule. Offrant un sourire sincère, iel l'entraîna un peu plus loin, vers un banc duquel les deux pouvaient toujours voir ce qui se tramait.
S'asseyant sur le banc, Zhoey ouvrit sa boîte et commença à plonger les baguettes à l'intérieur, récupérant la nourriture et l'apportant à ses lèvres. Elle était encore juste assez chaude et les saveurs emplissaient sa bouche, caressant son palais. Fermant les yeux, iel apprécia l'instant, entendant Anna s'asseoir et faire de même. Se penchant vers elle, Zhoey parla doucement, le regard rivé sur son visage. J'espère que je ne t'ai pas tirée de ton travail, iel ricana. Et que ça ne te dérange pas de venir ici. Iel soupira, déviant le regard vers le spectacle plus loin. Je me suis dit que ça pouvait être chouette, pour décompresser et souffler. Et puis, ça sent l'ambiance de fête, alors qu'on en aura pas avant un moment. Et ça fait du bien. Un sourire léger étira ses lèvres avant que les remords ne commençaient à vriller ses entrailles, brûlant sa gorge subitement asséchée. Toussotant pour se donner contenance, li scientifique bougea sur le banc, ses doigts fins claquant contre la boîte en un rythme démesuré. Et aussi... Un silence, et Zhoey pouvait sentir le regard d'Anna se poser sur iel, contempler son profil indécis, incertain. La curiosité se lisait aisément sur ses traits, et si li scientifique n'était pas aussi anxieux.se, iel aurait sûrement trouvé cela adorable. Mais voilà, Zhoey devait le lui dire, surtout pour ne pas inquiéter la jeune femme de son absence soudaine. Et c'était dur d'en parler, pour une raison obscure. Les mots étaient difficiles à trouver, mais Anna lui laissa le temps, et de cela li scientifique lui en était reconnaissant.e. Je vais partir... A l'étranger je veux dire. Silence, la tension était palpable. C'est juste l'histoire de quelques jours. Pour une formation afin d'apporter un truc en plus à mon doctorat. Iel soupira, jouant avec ses baguettes et la nourriture, sans pour autant la manger. J'ai appris ça il y a quelques heures, à la base je ne devais même pas y aller. Iel ricana, attristée. Un collègue est tombé malade et maintenant c'est à moi que revient sa place. Et comme les billets sont déjà pris, l'hôtel réservé... Relevant le visage, Zhoey plongea son regard dans celui d'Anna. Je ne pouvais pas refuser. Une fatalité venait d'être posé entre ielleux, mais rien n'était encore joué. Li brun.e se sentait mal d'abandonner Anna ainsi, même si iel allait revenir. Iel reviendrait toujours. Pour et vers elle.
Apposant une main sur l'avant-bras de la jeune femme, Zhoey lui offrit un petit sourire, le regard reprenant peu à peu ses couleurs, retrouvant cet éclat apporté par la belle. Je reviendrai, c'est promis Anna. Tu ne croyais quand même pas que j'allais te laisser quand même. Iel ricana, la simplicité de l'instant recouvrant ses pensées assombries. Même si iel s'en allait quelque temps, la pensée et la présence de la jeune femme lui tenant compagnie réussissait à lui changer les idées, à lui faire retrouver son sourire étincelant. Iel savait bien que cela serait dur pendant ces quelques jours, mais cela lui ferait aussi du bien. De s'éloigner de Genosha, de ces problèmes qui lui courraient sur le dos. Prendre un peu de recul et de distance, pour mieux la combler par la suite. Son pouce caressait tendrement la peau d'Anna, et celle-ci ne s'éloignait aucunement, renforçant ce sentiment au fond de li brun.e. Son cœur s'enserrait et repartait de plus belle, s'emballant comme jamais. L'écho de ses répercussions résonnant bruyamment au creux de sa cage thoracique. Je t'enverrai une photo à chaque fois que je prendrai un café, ricana-t-iel, ce qui veut dire que tu auras une photo toutes les heures à peu près, aha. Iel plaisantait, bien évidemment, mais à présent, chaque tasse de café lui rappelait inlassablement la jeune femme. Comme un envoûtement, un rêve, une promesse entre ielleux. Et quand je reviendrai, on se prévoira quelque chose. Posant la boîte à côté d'iel, Zhoey se tourna vers Anna, attrapant sa main libre dans les siennes, plongeant son regard brillant dans les iris pétillants de la belle. Un restaurant, un cinéma, une pièce de théâtre, une séance au spa, même une course sur ta moto si tu veux. Une douce chaleur s'empara de ses entrailles, caressant ses joues rougies par le contact et la proximité. Ses paumes contre les siennes lui apportant cette ancre dont iel avait besoin dans sa vie. Tant que c'est avec toi. Un murmure, un souffle étouffé par son sourire tendre et affectueux alors qu'iel attrapait une mèche de cheveux de la brune pour la placer délicatement derrière son oreille. Zhoey sentit Anna s'épancher et rechercher le contact de sa main qui avait glissée à présent sur sa joue. Et ça, ma chère, commença-t-iel en pressant doucement sa main sur sa peau, sa voix un peu plus posée, amusée, c'est un vrai rendez-vous. Une invitation. Une promesse. Et iel sourit en retirant sa main, agrippant à nouveau la boîte de nourriture tiède. La soirée continua ainsi, Zhoey terminant de manger, rigolant de son audace, mais cela sembla amuser Anna, alors iel continuait sur sa lancée. Profitant de la soirée, de la belle qui se tenaît à ses côtés, des spectacles émerveillant les passants. Cette soirée-là, Zhoey n'avait d'yeux que pour Anna et aucune fois iel n'avait regardé le ciel, comme c'en était là son habitude et sa passion. Ce soir-là, les étoiles n'avaient jamais parues d'une lueur aussi faiblarde, comparée à celle qui émanait d'Anna.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
Un sourire étirait ses lèvres légèrement maquillées, alors qu'iel attendait, confortablement installé.e sur cette chaise de bois sombre. L'écho des tintements retentissait autour d'iel, et les voix s'élevaient, formant un brouhaha apaisant à ses oreilles. Apportant la coupe à ses lèvres, Zhoey savoura le délicat parfum qui glissait sur sa langue, titillant son palais. Li brun.e était là depuis plusieurs minutes déjà, et l'absence de la brune ne l'avait pas vraiment inquiété.e au départ. Mais le silence à ses messages, l'absence de réponse, avait fini par li tirailler. Sa jambe tressautait sous la table, ses ongles raclant la surface polie. Iel jouait avec ses couverts, avec son troisième verre, pour faire passer le temps. Un soupir s'échappait d'entre ses lèvres et iel ferma les paupières, s'adossant contre la chaise. Le temps défilait désespéramment lentement, et li scientifique commençait à s'impatienter. Le doute se forgeait dans le fond de son esprit, captivant son intérêt. Sans doute avait-iel fait fausse route ? Peut-être qu'Anna n'avait aucun réel attachement, ni envie de li revoir ? Ou bien l'audace de Zhoey avait été trop prématurée ? Toute cette histoire l'embrouillait et li brun.e ne souhaitait plus qu'une chose. Rentrer à la maison et oublier ce moment désagréable. Cette attente interminable, les regards déroutés jetés en à son égard. Zhoey avait réagi sous le coup de la colère, lorsque le serveur était repassé une quatrième fois, lui disant qu'il pouvait reprogrammer sa réservation à une autre date. Iel s'était levé.e, les traits étirés en une grimace, et avait hurlé que c'en était assez. La remarque de trop, qui l'avait fait quitter le restaurant comme une furie, les iris luisants et voilés.
Le trajet avait été passé en silence, ses dents serrées et sa mâchoire crispée l'empêchant de parler. Mais Zhoey s'était laissé.e consumer par cette rage sourde au fond d'iel, et ses pas martelaient le sol pavé de la ville assombrie par la pénombre. Son sang pulsait à ses tempes, et iel ne pouvait entendre que cet écho qui battait en ses entrailles. Le silence n'avait jamais été aussi assourdissant. Une fois devant la porte de son appartement, Zhoey introduisit les clefs et rentra dans son cocon chaleureux. Claquant la porte sur ses talons, li brun.e fonça dans la cuisine et se prépara une cafetière de ce breuvage salvateur et amer. Le temps que le café soit prêt, li scientifique fila dans la chambre pour se changer. Retirant sa robe couleur taupe, Zhoey l'accrocha sans plus de cérémonie et enfila un jogging noir, ainsi qu'un T-shirt à l'effigie de la NASA. Détachant ses cheveux, iel les laissa rebondir en cascade sur ses épaules avant d'enfiler ses lunettes et d'attraper son ordinateur. Déposant le tout sur la table de son salon, li scientifique retourna dans sa cuisine et sorti du placard une tasse qu'iel rempli de café. La fumée vint caresser sa joue et iel huma doucement, s'enivrant du doux parfum, savourant la fragrance qui se dégageait tout en se dirigeant vers le canapé. Quelques minutes plus tard, un plaid était posé sur ses genoux, et li brun.e tapotait déjà sur son clavier, ravalant la boule dans sa gorge et retenant les perles salées coincées dans le coin de ses yeux. Le café aidant beaucoup, Zhoey commençait tout doucement à faire fi de son chagrin pour s'occuper d'autre chose. Iel préféra potasser sa thèse, avec un fond musical, tout en sirotant sa tasse à présent à moitié vide.
Ce n'était que quelques heures plus tard, aux alentours de minuit, que la sonnette li tira de sa transe. Obnubilé.e par le travail, iel s'était laissé.e s'épancher sans faire attention à l'heure. C'était bien sa veine. Avec un soupir, Zhoey décala son ordinateur et se redressa, au moment même où on toque à la porte. Râlant silencieusement en levant les yeux au ciel, li scientifique s'avança vers la porte, et ferma une paupière, regardant qui pouvait bien venir li déranger à cette heure. Zhoey s'attendait à un voisin mécontent, mais certainement pas à elle. Anna... Le souvenir de la soirée gâchée remonta à son esprit et iel serra les dents, son visage se crispant douloureusement. Pinçant les lèvres et fronçant les sourcils, les yeux plissés, iel ouvrit la porte, scrutant la brune de tout son long. Zhoey n'a pas le temps de dire quoique ce soit que déjà Anna se confondait en excuses. Toujours était-il que li brun.e s'était senti.e trahi.e, par celle qui li faisait rêver, même éveillé.e. Le regard désespéré, l'air démuni inscrit sur le visage de la belle sembla déstabiliser li scientifique, qui perdit de sa superbe. Ce regard, jamais Zhoey ne l'avait vu, et cela li perturbait énormément. Sa carapace et ses défenses tremblaient, prêtes à sombrer. Quelque chose dans ses yeux lui coupa le souffle. Anna li suppliait de la croire, lui avouant qu'elle aurait voulu passer la soirée auprès d'iel. Zhoey recula d'un pas sur le côté, laissant entrer la brune alors que son cœur se déchirait de plus belle. Les fissures ne cessaient de s'agrandir sur cet organe déjà blessé par le temps.
Silencieusement, iel ferma derrière la brune et s'accola à la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Son regard était ferme et emplit de rancœur, tandis qu'il se posait sur la silhouette de la jeune femme. Anna fuyait son regard, ce qui conforta Zhoey dans ses doutes. C'était beaucoup trop tôt et jamais iel n'aurait dû s'élancer aussi rapidement. Peut-être aurait-iel pu toujours profiter de la présence d'Anna dans sa vie si li scientifique n'avait pas osé parler de rendez-vous. Pourtant, la belle était venue li récupérer à l'aéroport, après son séminaire à l'étranger. Et voilà que tout s'écroulait, la fumée se dégageant des ruines. C'était bien trop soudain et incompréhensible pour li scientifique, qui d'habitude savait trouver la logique dans les situations tordues. Là, il n'y avait rien de plus que cette réalité tangible, cette tension précaire. Et ce besoin irrésistible d'arrêter les faux-semblants, quitte à finir en morceaux. Mais la voix d'Anna résonna avant même que celle de Zhoey ne puisse se faire entendre. Et a vrai dire, li brun.e préférait ne pas parler pour l'instant, ne faisant pas confiance aux tremblements qui encerclaient sa gorge. La jeune femme était loin de rassurer li scientifique, mais au moins avait-elle la franchise et l'honnêteté de lui dire qu'elle ne pouvait promettre de belles paroles ou de belles actions. La gorge nouée, Zhoey hocha tout de même la tête, et sa langue lourde claqua contre son palais, un ricanement amer s'élevant dans les airs. Au moins tu as le mérite d'être franche là-dessus... Le corps tendu, li brun.e se retenait de se redresser et de faire les cent pas dans son propre appartement. Iel se faisait violence pour ne pas franchir cette distance qui les séparait, pour ne pas secouer la belle et pleurer devant elle. Ce n'était pas dans ses habitudes, et iel avait mis un point d'honneur à ne plus montrer ses larmes à quiconque.
Ses iris brillants se posèrent instinctivement sur le visage de la brune, et celle-ci cherchait déjà son regard. Une inspiration hachurée et Anna continua son discours, un arrière-goût amer sur la langue alors que Zhoey se retenait de grogner. Iel pouvait voir à quel point il était difficile pour la brune de s'épancher sur le sujet, mais cela li blessait toujours autant. Offrir son cœur et le retrouver fissuré, brisé, détruit. L'excuse de la vie compliquée fit tiquer Zhoey qui pinça les lèvres d'autant plus, ses doigts crispés sur ses bras. Un soupir bruyant s'échappa d'entre ses lèvres et li scientifique détourna le regard, mordant sa mâchoire. La faire fuir, sérieusement ? Zhoey grinça des dents et leva les yeux au ciel, clignant des yeux pour chasser les larmes qui se formaient déjà. Ce n'est pas ton passé ou quoi qui va me faire fuir, hein. Un silence et li brun.e se décala enfin de la porte. C'est ton absence qui m'a fait partir. Le silence claqua juste après, sa voix froide et posée résonnant encore à ses oreilles. Zhoey pu voir Anna s'appuyer sur la table et son rire nerveux résonner. Iel grimaça mais ressentit tout de même le frisson glacial lui parcourir l'échine alors qu'iel s'approchait de la fenêtre, faisant dos à la belle. Iel écouta toujours Anna, un écho sourd résonnant en ses entrailles. La mention du S.H.I.E.L.D. fit sursauter li brun.e, et iel écarquilla les yeux, surpris.e par la révélation. Reportant son attention sur la jeune femme, Zhoey décroisa les bras et ses mains vinrent frôler ses cuisses. Se sentant vidé.e de toute énergie, iel écouta seulement, concentré.e sur les propos avoués par la belle. Son regard se fit quelque peu moins haineux, moins froid, mais la blessure restait toujours béante et aspirait son être de par la fissure.
L'enchaînement était beaucoup trop précis et soudain que cela sembla incohérent aux yeux de li scientifique. Anna, vendre des informations ? Cela ne lui serait jamais venu à l'esprit, et même si iel avait déjà essayé de découvrir son métier, Zhoey avait préféré attendre que la brune lui en parle. Ne pas pousser ou oppresser. Et pourtant, c'était presque tout l'inverse qu'iel faisait en ce moment. Anna, arrêtée par le S.H.I.E.L.D. ? Beaucoup trop étrange, mais peut-être que cela voulait dire qu'elle voulait renverser le gouvernement, et l'idée fit valser l'espoir en Zhoey pour la première fois de la soirée. Anna, en cavale? Cela expliquerait les tenues parfois trop communes, les casquettes, et les heures tardives auxquelles elle était venue chez li scientifique. Anna, recherchée ? C'était là son explication la plus probable pour son absence de ce soir, et c'était presque trop parfait pour être vrai. Anna, retrouvée ? Les choses s'expliquaient silencieusement dans son esprit qui fusait à toute allure. Voilà pourquoi elle n'avait pas pu venir à leur rendez-vous. Une vague de soulagement déferla en Zhoey qui avait retenu son souffle jusque-là. Putain... Passant une main dans ses cheveux, iel ferma les paupières et soupira, assimilant les informations. C'était bien trop pour iel, là, à l'instant présent, et beaucoup de choses manquaient encore à l'appel. Même si le plus important était à présent révélé et Anna confia par la suite que tout cela n'était qu'une façade. Une vague glaciale s'épancha au creux du ventre de Zhoey, qui s'immobilisa directement. Les doutes refirent surface, entraînant son esprit avec eux, et iel tourbillonnait dans l'incompréhension, la peur, la crainte. Sa voix, tremblante, résonna faiblement à ses oreilles. Et... Qu'est-ce qu-que tu fais réellement ? Son regard était plus adouci, mais l'écho douloureux ne li quittait plus.
Bien évidemment, Anna ne pouvait lui en dire plus, et li brun.e hocha la tête, ravalant difficilement sa salive. Debout, passant le poids de son corps d'une jambe à l'autre, li scientifique ne savait que faire. Ses sentiments en pagaille ne l'aidaient aucunement et le regard qu'Anna posait sur iel non plus. La brune attendait une réponse que Zhoey ne pouvait pas encore lui donner. Tout était confus, son esprit était embrumé et iel avait du mal à tout mettre de côté pour lui offrir quelque chose d'objectif. Ses craintes avaient été fondées, et Anna osa enfin lui dire qu'elle comprenait si Zhoey ne voulait pas de leur relation. Un léger rictus étira malgré tout ses lèvres alors qu'elle lui disait que ce n'était pas ce à quoi on pouvait s'attendre. Ah bah ça, je te le fais pas dire... Un souffle qui se perdit dans les airs, mais ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd. Li scientifique avait besoin de temps, de patience et surtout, d'espace et de silence pour réfléchir. Oublier ce qui s'était passé était impossible, mais iel pouvait toujours essayer d'avancer, malgré ce frein. Anna avança vers iel et caressa sa joue, remettant une mèche derrière l'oreille de li brun.e. Zhoey pu voir son sourire triste étirer ses lèvres, son visage déchiré par la douleur, et cela li fit perdre prise sur la réalité. Sa respiration se bloqua à même sa gorge, brûlant ses poumons et iel entrouvrit les lèvres, subjugué.e. Ce contact était si doux, si tendre, et la peau de li scientifique ne voulait plus que se coller à ce corps qui lui faisait face. Fermant les paupières, Zhoey savoura l'instant, l’étendant autant qu'iel le pu. C'était toujours trop court.
Se détachant à contre cœur, la langue lourde et les membres tremblants, li brun.e mis un peu de distance entre l'objet de ses désirs et iel-même. Reprenant contact avec la réalité, iel recommença à respirer, et ses inspirations étaient extatiques. Zhoey devait faire valoir ses sentiments également, malgré le fait qu'Anna s'était ouverte et lui avait confié un secret. Li scientifique savait qu'iel ne pouvait se passer de la belle jeune femme, mais iel avait besoin de ça. De distance, l'histoire de quelque temps. Pour retrouver confiance et contenance. Afin de ne pas laisser cette coquille fêlée et instable trop longtemps exposée. Zhoey voulait juste aller se coucher et laisser son corps et son âme décompresser. Laisser la tension s'évaporer, au travers de larmes et de tourments incessants. Jusqu'à ce qu'iel puisse trouver le réconfort du sommeil salvateur. Avec regrets, li brun.e se racla la gorge et osa lancer un regard embrumé à la renégate. Anna, je... Silence, entrecoupé par sa respiration extatique. Je ne peux pas... Son souffle se brisa à la fin de sa phrase, ses lèvres tremblantes. Pas maintenant... Iel soupira. Je ne sais pas quoi faire. Sa paume vint se poser sur sa nuque, jouant avec ses cheveux, alors que tout ce qu'iel voulait était de caresser la peau de la brune. De retrouver cette chaleur réconfortante et douce. Mais iel ne pouvait décemment pas outrepasser le chagrin. Avec tout ce que tu viens de me dire, je me sens.. perdue. Iel était démunie et sa voix était fébrile, son corps à deux doigts de craquer. Ca fait beaucoup à encaisser. Zhoey ne doutait pas que tout cela était aussi compliqué pour Anna, et que sa vie devait être vraiment difficile pour le coup. Je sais que c'est pas facile, encore moins pour toi, mais...
Un soupir et sa voix était à présent plus aiguë. Je t'ai attendue Anna. Son regard plongea dans celui de sa belle. Je t'ai attendue, au restaurant, mais aussi depuis tout ce temps. J'attendais que tu me racontes ce que tu faisais de ta vie, parce que je ne voulais pas te forcer à admettre quelque chose qui aurait pu être gênant ou malaisant pour toi. Et maintenant regarde-nous... Un ricanement amer s'échappa de sa gorge alors qu'iel semblait au bord de l'hystérie. Iel se calma avec plusieurs longues inspirations et iel secoua la tête, avant de retrouver un semblant de contenance. J'ai besoin de temps. Iel renifla. J'ai besoin d'espace. Croisant les bras contre sa poitrine, li brun.e se laissa s'appuyer contre le meuble le plus proche. Il faut que j'apprenne à te faire confiance à nouveau. Silence, presque fatal. Et je ne sais pas combien de temps il me faudra pour ça. Une perle salée roula sur sa joue et iel s'en voulait de blesser à la fois Anna, mais sa propre personne par la même occasion. Un double massacre, une double peine pour une erreur de parcours. Sa main vint couvrir ses lèvres tremblantes alors qu'une plainte s'échappait de sa gorge serrée. Ses épaules étaient secouées de spasmes et ses jambes la lâchèrent presque. Avant qu'iel ne ferme les yeux pour de bon, iel pu voir la silhouette d'Anna la frôler et s'en aller par la porte d'entrée. Lorsque le claquement retentit une fois de plus pour la soirée, Zhoey s'écroula au sol, les genoux s'écrasant contre le parquet. Son âme brisée, s'épanchait par terre, à l'image de tessons de porcelaine décorant le bois sombre. A la dérive, iel se laissa emporter par les vagues de sentiments déferlant en son cœur, ravagé.e par ces sensations qui déchiraient son corps. Son phare, son ancre dans la nuit en pleine tempête avait disparu. La seule lumière qui avait pu faire partie de sa vie venait de s'éteindre. Anna s'en était allée, et Zhoey sombrait.
Environ une semaine plus tard, après la douleur et le chagrin, après les pages et les pages de thèse rédigées, Zhoey scrutait l'écran de son téléphone. Son pouce en suspension au dessus de la touche 'envoyer'. L'absence était bien trop difficile à supporter. Le silence trop dur à écouter. Anna manquait à sa vie et iel avait besoin d'elle. De sa présence, de sa voix qui li faisait vibrer. Qui la faisait vivre et qui emportait son âme par delà la réalité. Anna avait eu le don de li transcender, de titiller son intellect, son esprit, son âme et sa personne. Tous à la fois. La brune avait fait battre son cœur pendant de longues semaines. Elle avait rendu ses rêves d'autant plus réels, plus poignants et plus intenses. Elle avait illuminé sa vie, raviver la flamme incandescente qui li consumait depuis. Elle avait fait naître ce sourire sur ses lèvres, qui ne l'avait plus jamais quitté lorsqu'iel pensait à elle. Et depuis ce jour, Zhoey n'avait été qu'une coquille vide, malgré les apparences. Iel manquait cruellement de réconfort, de bonheur, de joie. Et la seule personne qui pouvait lui apporter cela, iel l'avait fait s'éloigner. Scrutant à nouveau l'écran, sa langue vint passer sur ses lèvres, pour les humidifier. Avec appréhension, ses doigts tremblants, ses paumes moites, son pouce vint appuyer sur la touche pour envoyer le message. Zhoey s'immobilisa, image parfaite de l'immuabilité, tandis que ses mots éclataient sur l'écran, éclairant d'une lueur blafarde la pièce plongée dans la pénombre.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
Son téléphone vibrait contre la table basse du salon, lui faisant relever le visage. Son cœur manqua un battement dans le creux de sa cage thoracique, sa respiration était lourde, hachurée alors qu'iel se pencha sur son portable. Ses iris pétillants glissaient sur le nom affiché à l'écran, et le monde autour de Zhoey cessa de tourner. Le temps se figeait et ses doigts tremblants vinrent déverrouiller l'appareil, autorisant l'appel. Iel attrapa fébrilement son téléphone, l'approchant contre son oreille, n'osant dire un mot. Li scientifique n'avait pas une seule seconde réfléchi aux conséquences de cet appel, et se retrouvait alors muet.te, n'osant dire un seul mot à celle qui hantait son esprit. Fort heureusement, Zhoey n'eut besoin de dire quoique ce soit, étant donné que la jolie voix de la brune caressa ses tympans. Elle lui souffla qu'iel n'avait pas à se sentir ou à être désolé.e, que c'était à elle de l'être, de l'assumer. Qu'elle aurait dû lui en parler dès la première fois. Entendre sa voix li rendait fébrile, ses yeux se voilaient, et sa gorge se nouait. Un halètement s'échappa d'entre ses lèvres et iel appuya sa paume contre sa bouche, étouffant le bruit. Fermant les yeux, savourant ce moment qui pourtant enserrait son cœur déchiré. Li brun.e sentit un bout de son âme se briser lorsqu'Anna lui souffla qu'iel lui manquait. Une exclamation s'échappa d'entre ses lèvres et Zhoey se mordait l'intérieur des joues pour ne pas sombrer. Anna lui manquait déjà énormément, terriblement et iel ne voulait plus que la rejoindre pour la prendre dans ses bras. Lui caresser les cheveux, la tenir et lui dire que tout ira bien. Mais iel savait que tout ceci n'était pas vrai, que tout pouvait s'arrêter ou empirer en un battement de cil. Alors iel se contenait, refusant de laisser ces mots brûler sa langue.
Anna se confesse, lui disant qu'elle était désolée, qu'elle aurait voulu ne pas avoir à lui cacher tout un pan de sa vie, de son histoire. Et Zhoey comprenait. Enfin, iel avait compris que tout cela n'était de la faute de personne. Qu'iel avait rejeté la faute sur la belle alors qu'elle n'avait rien demandé. Et li scientifique s'en voulait pour avoir brisé Anna un peu plus. Iel n'avait pas encore tous les éléments en main, ni toutes les informations nécessaires pour composer avec ce qu'il s'était passé. Cela l'agaçait, mais iel n'avait pas le choix que d'attendre. Qu'Anna lui raconte, ou que tout lui soit dévoilé un jour ou un autre. En attendant, Zhoey pouvait toujours être un soutien pour l'agent. Être cette épaule sur laquelle Anna pourrait pleurer, s'épancher. Iel pouvait toujours être là pour elle, même si li brun.e n'aurait rien en retour pendant quelques temps. C'était une possibilité et à vrai dire, avec tout ce qu'il lui arrivait dernièrement, c'était le dernier de ses soucis. Alors un peu de réconfort auprès de la brune ne lui ferait pas de mal. Zhoey avait pris sa décision, et iel allait s'y tenir. Inspirant un bon coup, li scientifique se racla la gorge et passa sa paume contre ses yeux, retirant les quelques larmes perdues dans son regard. Sa voix rauque résonna à ses oreilles. Elle était quelque peu tremblante du fait de ses émotions. Je sais, Anna. Son ton était doux, presque réconfortant. Mais tu n'avais pas le choix. Se mordillant les lèvres, iel attendit quelques secondes avant de continuer. Et je ne peux pas dire que je cautionne, mais... Au moins, je comprends maintenant. Avachi.e dans le canapé, iel s'installa un peu mieux, dégageant son ordinateur afin de se caler confortablement. Plaid sur les jambes, un coussin calé sous sa nuque, iel laissa sa voix s'épancher, lui demandant comment elle allait, si ça se passait bien là où elle était. Iel parla de sa journée, écoutant Anna lui répondre de temps à autre. Un sourire nostalgique étira ses lèvres. C'était presque comme avant, des mois en arrière. Même si les deux ne pourraient jamais y retourner.
Les jours passaient, défilaient sous ses yeux fatigués. Tenant un gobelet de café fumant, iel l'apporta à ses lèvres pour savourer le goût amer glisser sur sa langue. Cela lui faisait un bien fou. Zhoey avait mal dormi ces dernières nuits, et depuis l'appel d'Anna, iel se sentait vidé.e de toute son énergie. Iel avait besoin de la revoir, de se ressourcer auprès d'elle, de pouvoir partager un moment hors du temps en sa compagnie. Li scientifique lui avait donné rendez-vous dans ce fameux café où Anna l'avait retrouvé.e après leur première rencontre. Genoux repliés sous son corps, affalé.e sur un fauteuil, Zhoey attendait maintenant que sa belle la rejoigne. Une boule de stress se formait lentement sous ses côtes, et iel chassa de son esprit tous les scénarios désastreux qui auraient pu lui arriver. Vivre avec cette constante pression sur les épaules devait être éprouvant, et li scientifique ne pouvait que comprendre dans quoi iel s'embarquait. Mais c'était son choix. Celui de ne pas abandonner Anna. Le petit bout de jeune femme qui avait besoin d'un ancrage, d'une bouée. Zhoey était prêt.e à sacrifier de son temps pour permettre à la brune de se sentir en sécurité, à l'aise, protégée. Bien sûr, cela n'enlevait rien à son stress, mais iel se disait que ça en valait la peine. Anna avait trempée dans cette atmosphère chaotique une longue partie de sa vie, alors Zhoey pouvait bien supporter cela pour elle. Pour celle qu'iel aimait. Soufflant sur son café, li brun.e l'apporta une nouvelle fois à ses lèvres, lorsqu'iel entendit la porte s'ouvrir et la silhouette de sa belle se dessiner. Les contours de son corps ressortant du décor aux yeux de li scientifique. La revoir fit vriller son cœur au creux de sa cage thoracique, et un écho se répercuta en ses entrailles, doux, chaleureux. Une vague de bonheur déferla en iel tandis que la brune s'asseyait en face de sa position. Zhoey lui offrit un petit sourire et lui tendit un café qui reposait sur une table non loin. Iel lui lui offrait en signe de pardon, voulant se racheter. Des pâtisseries reposaient également sur la table et li brun.e les désigna d'un mouvement de la tête. Prends ce qui te fais envie, c'est moi qui invite. Un doux sourire étira ses lèvres et iel reposa son café gentiment, joignant ses mains sur ses genoux. Un air inquiet s'inscrivit sur son visage et sa voix prenait un ton plus doux. Comment tu te sens ? Oui, parler avec Anna lui faisait énormément de bien. La revoir illuminait déjà sa journée. Et la sentir près d'iel ne faisait qu'emballer son cœur meurtri, qui se remettait lentement de ses blessures. C'était déjà un bon début de rétablissement.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
L'instant de tendresse, de réconfort perdurait, transcendant son être entier. Zhoey souriait doucement, son regard pétillant s'ancrant aux iris brillants d'Anna. Une bulle de bonheur les entouraient, les coupant de ce monde auquel li scientifique ne voulait plus penser pour l'instant. Rester ici, auprès de cette jeune femme, profiter de sa présence, de son attention, de son regard posé sur iel, voilà tout ce dont li brun.e avait besoin. Sa joue picotait encore, de ce contact fugace, où les lèvres d'Anna s'étaient posées sur sa peau. Quelque chose avait été scellé en cet instant, et le sourire de Zhoey n'en avait été que plus grand. Plus brillant. Jamais son regard n'avait dévié de la silhouette de la belle. Jamais iel n'avait osé détourner son attention de la beauté étincelante de la brune. Anna récupéra une pâtisserie, et li scientifique souffla distraitement, ravi.e que l'agent puisse se sentir assez à l'aise pour profiter de l'instant. Les minutes, les heures défilaient, tandis que Zhoey s'épanchait, parlant de tout et de rien avec la belle brune, sans faire attention au temps. Sans se rendre compte du reste et du regard des autres. Encore moins lorsqu'iel lâcha un juron, suivi de plusieurs répliques digne des plus grandes gueules du monde. Des termes gores, trash à souhait. Frappant, percutant, tranchant comme la lame d'un rasoir. Zhoey maniait ce langage à la perfection, pour ainsi dire et se fichait bien des regards que cela pouvait faire tourner en sa direction. Son majeur se dressait allègrement et sans la moindre hésitation, ni pression dès les premières provocations, tandis que sa langue se déliait pour déverser ses paroles sarcastiques et condescendantes au possible. Li scientifique disposait de lourds bagages dans le domaine, et Anna en voyait à présent l'étendue toute entière.
Son rire résonnait en une douce mélodie aux tympans de Zhoey, qui ne cessait de sourire avec entrain. La joie se peignant sur son visage coloré, teinté d'une légère rougueur au niveau des joues. Li brun.e se mordilla les lèvres en remarquant le sourire d'Anna, caché derrière son café. Ses doigts jouaient avec sa tasse, la chaleur apportant un certain réconfort contre sa paume. Ses ongles cliquetaient contre la texture, tandis qu'iel laissait ses iris scruter avec attention le visage de sa belle. Son souffle glissa sur ses lèvres entrouvertes, libérées de ses dents tortionnaires, à l'instant où Anna rencontra son regard, plongeant dans ses yeux brillants. Sa voix était douce, comme si elle avait murmuré des mots discrets, chuchoté des mots d'amour. Un certain velouté teintant sa voix. Mais l'insulte qui sortit de sa bouche fit éclater de rire li scientifique, qui dû poser son café sur la table pour ne pas le renverser. Sa paume vint couvrir sa bouche, tandis que ses paupières se fermaient sous l'impulsion euphorique qui li transcendait. Son autre main se posa sur son ventre, alors que l'écho de son rire étouffé résonnait alentours. La respiration saccadée, Zhoey tenta de retrouver contenance, lorsqu'une personne passa près d'elleux. Anna sortir une nouvelle réplique qui replongea li brun.e dans son euphorie. Son rire éclata de plus belle, alors que la personne, froissée à présent, s'en allait en tirant une tronche de six pieds de long. Entrecoupée par ses rires, Zhoey réussi tout de même à faire entendre sa voix. C-C'était... Bi-bien... Joué ! Avant de ricaner à nouveau. Une perle salée se forma au coin de son œil, et li scientifique apporta son doigt à ces cils pour la récupérer, en soufflant bruyamment les restes de son rire. Houuuuuu, j'avais pas autant rigolé depuis des lustres. Merci pour le fou rire. Zhoey souriait doucement à Anna, ses iris pétillant du fait de ses éclats de rire.
Rattrapant son café, les mains tremblantes subrepticement, li brun.e apporta la tasse à ses lèvres, laissant le breuvage glisser sur sa langue. La saveur embauma contre son palais tandis qu'iel s'empressa de continuer ce petit jeu d'insultes. Cela lui faisait un bien fou, de se lâcher ainsi, dans un lieu public qui respirait la caféine. Un endroit parfait pour iel, bien à son image. Et les éclats de voix des autres consommateurs ne l'atteignaient pas, alors que Zhoey balançait ses insultes à tout va, ricanant entre chaque gorgées de son café. Iel souriait devant certaines insultes de la part d'Anna, et lui trouvait un certain charme en la voyant ainsi décomplexée. C'était beau, ce que les mots pouvaient avoir comme impact sur les maux. Le reste de l'après-midi se déroula ainsi, dans la joie, la bonne humeur et les répliques cinglantes balancées entre deux gorgées de breuvages corsés. Lorsqu'iel rentra à l'appartement ce soir-là, Zhoey souriait sans pouvoir s'arrêter, le cœur léger et l'esprit apaisé. L'âme en paix. Quelques jours plus tard, et après divers SMS échangés avec la belle qui hantait ses pensées, li scientifique avait décidé de l'inviter chez iel. Pour aucune raison particulière, si ce n'était celle de vouloir la retrouver dans l'optique de passer un peu de temps en sa compagnie. Zhoey savait très bien qu'Anna n'était pas toujours disponible, si bien qu'iel avait dû reporter plusieurs fois ce moment jusqu'à ce que la belle convienne pour cette soirée. Li brun.e évitait également de repenser à ce rendez-vous raté qui remontait à plusieurs mois de cela. Bien sûr, cela lui ferait plaisir de partager une soirée intime et axée sur le romantisme avec Anna, c'était indéniable. Mais tant que celle qui faisait battre son cœur risquait de se faire attraper en public, Zhoey préférait éviter ce genre de démonstration. Le café étant une exception, bien entendu.
La musique résonnait à ses tympans, tandis qu'iel s'affairait dans la cuisine, préparant divers apéritifs pour la soirée. Zhoey n'avait pas prévu grand chose, à part du champagne, quelques bouteilles de vins, des canettes de bières. Et iel comptait bien piocher dans sa réserve si jamais Anna voulait quelque chose de plus fort. Pas besoin de sortir le grand jeu, ou de préparer le repas du siècle. Un apéro dînatoire suffirait amplement à les sustenter. Avec un soupir, li scientifique continua sa tâche culinaire, dansant avec légèreté sur les notes de musique qui s'amplifiaient dans le salon. Un peu de sauce avait coulé sur ses doigts, et li brun.e les apporta à ses lèvres pour recueillir les saveurs avant de se laver les mains lorsque la sonnette retentissait. S'essuyant rapidement avec une serviette, iel alla ouvrir la porte, tout sourire. Ses iris pétillants contemplaient les contours de la silhouette d'Anna, qui se découpait dans l'encadrement de sa porte. Hey. Son sourire s'élargissait, alors qu'iel la laissa passer, se décalant quelque peu. Lançant les conventions d'usage, Zhoey lui demanda comment elle allait, si tout se passait bien pour l'instant. Et surtout, si personne ne l'avait suivi jusqu'ici. Ce n'était pas tant par inquiétude, mais plus pour détendre l'atmosphère, plaisanter sur un sujet qui les menaçait malgré tout. Ricanant doucement, li brun.e retourna dans la cuisine terminer ses petits fours, avant de mettre le tout pour la cuisson. Lorsqu'iel retourna dans le salon, Anna s'était déjà installée sur le canapé, à son aise, et l'image étira les lèvres de li scientifique en un sourire satisfait. Zhoey était heureuse de la retrouver ici, de la voir se sentir posée dans son foyer. Ses iris brillaient, tintant d'un éclat pétillant en se posant sur le visage de sa belle, qui prenait déjà le plaid en tapotant la place à côté d'elle. Un petit rire s'échappa de sa gorge et Zhoey lui lança un clin d’œil, avant de faire demi-tour. Iel récupéra les bières dans son frigo, ainsi qu'un décapsuleur, et en offrit une à Anna, avant de s'installer iel aussi sur le canapé. Se calant confortablement à ses côtés, le plaid sur les genoux. Les deux trinquèrent, et li brun.e profita de ce moment pour se plonger encore plus dans son regard, tout en savourant cette douce chaleur qui émanait de son corps.
La soirée battait son plein, les cadavres des bouteilles et des canettes reposant sur la table basse du salon, alors que des éclats de rire résonnaient, en rythme avec la musique. Les apéritifs étaient complètements ravagés, tous consommés sans le moindre remord. Il n'en restait plus une seule miette, et Zhoey avait profité d'un moment d'accalmie pour aller chercher un pot de glace dans le congélateur. Iel était revenu.e avec deux cuillères, et avait même offert la première bouchée à Anna, avant de dévorer iel-même le contenu. Anna avait ricané en li voyant ainsi, et Zhoey avait protesté en disant que c'était sa glace préférée, mais avait tout de même laissé la brune en récupérer encore quelques cuillerées. Lorsque la brune avait eu le pot dans les mains, Zhoey avait plongé son regard sur elle. Son esprit embué par l'alcool avait fait baisser ses barrières, et remonté ses envies, tandis que son regard pétillait de plus belle. Le désir inscrit aux creux de ses iris alors même que son attention se focalisait sur les lèvres tentatrices de la belle. Le temps semblait se figer alentours, tandis qu'un écho se répercuta en ses entrailles, un battement raté entre ses côtes. Une certaine chaleur se déversant en iel, le bout de ses doigts picotant délicieusement. Sa langue, lourde dans sa bouche, sa gorge enserrée. Ses poumons brûlants alors que son cœur vrillait au creux de sa cage thoracique. Plongé.e dans ses pensées, transcendé.e par ses envies, Zhoey s'approcha doucement, presque trop lentement. Et Anna tourna la tête à cet instant, une question au bord des lèvres, mais qui ne glissa jamais hors de sa bouche. Son souffle s'écrasa contre sa peau, la respiration extatique lui brûlant la gorge, alors qu'un frisson lui glissa sur l'échine. Son cœur s'empoigna sous sa poitrine, tandis qu'iel combla la distance, recouvrant les lèvres de sa belle avec les siennes. Fermant les paupières, Zhoey savoura le contact, l'arôme et le goût d'Anna contre iel, sur iel, avec iel. Ses paumes vinrent se poser sur les joues de la brune, tandis qu'iel penchait la tête sur le côté, approfondissant l'échange. Ce doux baiser, imprégné de passion, saupoudré de sentiments. Empli d'affection, recouvert d'émotions. Li brun.e déversait ainsi tout ce qu'iel avait gardé au fond de son être, depuis trop longtemps refoulé. Sa vraie nature reprenant enfin le dessus, alors qu'iel s'épanchait. Qu'iel se laissait lentement aller contre celle qui détenait son cœur, et qu'iel avait si profondément inscrit dans la peau.
♠ ♣ You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive, like all the missing pieces of my heart, they finally collide. So stop time right here in the moonlight, 'cause I don't ever wanna close my eyes. ♥ ♦
Le contact contre ses lèvres li transcendait, faisait pulser cet organe au creux de sa cage thoracique. Son corps vibrait d'anticipation, assaillit par les sensations qui parcouraient son derme. Sa peau était brûlante, à vif sous le toucher de la belle, l'électricité picotant le bout de ses doigts. Zhoey se laissait emporter par l'instant, les effluves de l'alcool flottant toujours dans les airs, brouillant sa vision et embrumant son esprit qui partait en vrille. Le délicat parfum de la glace glissait sur ses lèvres, tandis qu'iel en savourant les fragrances, au travers de ce baiser. De ces lèvres posées sur les siennes. Ce goût qu'iel aimait tant, qui était son préféré, était à présent tout contre iel. Sur la langue d'Anna, dans sa bouche, et embaumait contre son palais. Zhoey gardait ses paupières fermées, alors qu'iel savourait l'instant. La personne qu'iel aimait le plus se trouvait là, sur son canapé, et se laissait entraîner à sa suite tandis que li scientifique les faisaient se coucher pour plus de confort. C'était tout ce dont iel avait besoin en cet instant. De sa présence, de l'avoir à ses côtés. Et à présent, Zhoey pouvait sentir son corps se tendre sous ses caresses, sa peau brûler sous son contact. Anna li transcendait, emportant son esprit dans son sillage, son âme la suivant sans regrets, sans scrupules, sans remords. Un soupir glissa sur ses lèvres tandis que le contact électrique s'intensifia, avant que la belle ne se recule légèrement. Anna souffla à quel point la glace était bien meilleure sur ses lèvres, et Zhoey ria doucement. Son souffle s'écrasant sur son visage échauffé tandis qu'iel se laissant entraîner lorsque ses lèvres retrouvèrent celles de son amante.
La main de la belle glissait sous son haut, alors qu'iel s'arquait, quémandant un nouveau contact, une découverte plus passionnée, plus fiévreuse. Dévorant ses lèvres au travers de baisers brûlants, li scientifique sentait son corps frissonner, une vague de chaleur déferlant en ses entrailles. Son cœur pulsait au creux de sa cage thoracique, cognant à ses tempes tandis que ses veines gonflaient. Le sang battait furieusement à ses tempes, l'emportant dans un tourbillon coloré de sensations délicieuses, salvatrices. Un frisson glissa sur son échine dès l'instant où la peau de la belle rencontra la sienne, sous son haut, enserrant sa chair contre sa paume. Li brun.e soupira d'aise, son souffle s'écrasant sur les lèvres d'Anna. Ses poumons li brûlaient, sa gorge s'empoignait sous l'assaut des sentiments qui refaisaient surface, picotaient son corps, tiraillant ses muscles. La friction de son être tout contre iel lui arracha un léger gémissement, au même instant où Anna se détachait d'iel. Déposant des baisers sur son cou, alors que Zhoey se mordillait les lèvres pour ne pas s'épancher. Ne pas fondre sous l'assaut de ses dents, de ses lèvres, de sa bouche. Quand bien même il était déjà trop tard pour son cas, tant l'affection qu'iel lui portait était pure, authentique, légitime. Sa langue caressa ses lèvres, tandis qu'iel soupirait, son corps vibrant sous le désir qu'iel pouvait éprouver à l'égard de la belle brune. L'envie de frôler sa texture, de goûter sa peau, de découvrir les palettes de saveurs contre sa langue, contre son derme. Toucher du bout des doigts la beauté d'Anna, s'approcher de son âme au travers de cet échange, la voir telle qu'elle était. Sans artifices.
La main de la brune passa dans les cheveux soyeux de li scientifique, qui rouvrait déjà les paupières, entendant la voix d'Anna caresser ses tympans. L'esprit encore embrouillé par l'alcool, iel souriait tendrement, hochant la tête, comprenant à moitié l’implication de ce qu'elle pouvait bien lui avouer, lui confesser. Seul comptait l'instant présent, la proximité de cette âme qui li magnétisait. Le contact de ce corps d'où émanait une chaleur électrique, tangible sous ses doigts. Zhoey laissa échapper une exclamation en sentant Anna les retourner sur le canapé. Se retrouvant comprimé.e entre elle et les coussins, li brun.e reprenait sa respiration, devenue extatique. Le désir s'imprégnait dans son regard, faisant jaillir l'éclat de l'envie dans le creux de ses iris. Plongeant son regard dans le sien, Zhoey sentit son cœur rater un battement, l'écho perdu résonnant de manière creuse sous sa poitrine. Le souffle coupé, iel apporta sa paume sur sa joue, l'attirant à ses lèvres, capturant l'essence de ces baisers en un contact passionné. Sa main glissait le long de sa cuisse, tandis qu'Anna déviait ses lèvres afin de les poser dans son cou. Un gémissement s'échappa de sa gorge, s'envolant dans les airs. Leur bulle de confort, de sensations transcendantes les coupant du monde, l'histoire d'un instant. D'un court moment dans le temps, qui n'appartenaient qu'à elleux. Et où leurs corps épousaient les formes de l'autre, frôlant les contours de leurs silhouettes. Engendrant des frissons doucereux, des frictions salvatrices.
Avec empressement, Zhoey empoigna le haut d'Anna entre ses doigts, relevant le tissu sur ses hanches, ses flancs, jusqu'à buter sur son soutien-gorge. Sa jambe vint encercler son bassin, l'attirant de plus belle contre iel. Son bas-ventre brûlait sous les caresses, le brasier ardent dévorant ses entrailles tandis qu'iel s'épanchait, se perdant dans les bras de la belle. Entre deux baisers fiévreux, Zhoey soupira d'aise, se reculant lentement, attrapant le visage d'Anna entre ses paumes. Sa voix, devenue grave, et rauque à cause des baisers, s'éleva alentours, tremblante. Attends, attends. Laissant un souffle glisser sur sa langue, iel se redressa sur ses coudes, plongeant son regard dans le sien. Tu es tellement belle. Fermant les paupières, Zhoey combla la distance qui les séparait, déposant tendrement ses lèvres sur les siennes. Reculant légèrement, sa langue picotant du manque de celle d'Anna, iel souriait, son regard plus assombri que d'ordinaire. Si mademoiselle veut bien me suivre, il y a des affaires plus urgentes qui quémandent son attention dans la chambre. Lançant un clin d’œil à son attention, li brun.e passa sa langue sur ses lèvres, ses iris pétillants d'anticipation. S'extirpant de sous la silhouette de la belle, Zhoey se redressa tant bien que mal, ses membres encore engourdis par le désir. Alors qu'Anna se levait elle aussi, li scientifique attrapa son poignet, l'attirant à iel, collant son corps au sien. Son doigt passa sur ses lèvres, vil.e tentateur.rice qu'iel était. Je te rejoins dans quelques secondes... Lançant un dernier regard à cette bouche qui ne cessait de l'appeler, Zhoey laissa Anna passer derrière elle, l'entendant marcher jusqu'à sa chambre. Avec un sourire séducteur, li brun.e alla éteindre les lumières et fermer la porte de son appartement, avant de filer à son tour dans son antre.
Anna l'attendait déjà derrière la porte, lui sautant dessus dès lors qu'iel referma derrière iel. Son corps se pressant contre le sien, alors même que son dos butait contre la porte. La compression fit vriller son cœur et brûler ses poumons, li confondant en soupirs et effluves de gémissements. L'ardeur qui li transcendait li fit se décoller de la texture en bois, poussant légèrement Anna afin de la guider vers le lit. Sans quitter sa peau, ses mains caressant toujours son corps, passant dans ses cheveux. Ses lèvres déversant une pluie de baisers sur son cou, sur sa jugulaire, son épaule dénudée. Son doigt passa sous la bretelle du sous-vêtement de la belle, la faisant glisser le long de son bras, jusqu'à ce qu'iel puisse atteindre son dos. Dégrafant le bout de tissu, iel le lui retira dans une certaine précipitation, son cœur cognant sous ses côtes. Le sang battant à ses tempes, ses oreilles bourdonnant de part son excitation. Zhoey avait envie d'elle, de sentir sa peau, son corps contre le sien, frôler son derme. Les vêtements s'envolaient dans les airs avant de tomber au sol dans leur empressement. Jonchant la moquette tandis que li brun.e renversait Anna sur le lit, lui écartant lentement les cuisses pour s'immiscer entre elles. Ses paumes caressant ses flancs pour la faire remonter, la positionnant de manière plus confortable. Sans perdre de temps, et à cause de ce désir brûlant qui consumait sa peau, Zhoey se colla à elle pour lui quémander un dernier baiser. Question silencieuse en suspend dans les airs, savoir si elle se sentait prête. Anna répondit plus farouchement à l'échange, et li brun.e laissa échapper une exclamation délicieuse en sentant la main de la belle descendre sur son dos.
[PEGI] -18:
Se décalant doucement, Zhoey mordilla les lèvres d'Anna avant de descendre dans son cou. Déposant des baisers entrecoupés par des légers pincements. Attrapant la peau offert entre ses dents, li scientifique savoura ce goût particulier, se délectant des saveurs de la belle. Descendant un peu plus rapidement, iel s'attarda sur sa peau fébrile, à la naissance de sa poitrine. Embrassant avec tendresse les perles de chair, rosées et charnues. Enroulant sa langue sur sa peau, y passant ses dents lentement, tout en caressant son ventre du bout des doigts. Les soupirs qui s'échappaient de ses lèvres enivraient Zhoey, qui en perdait la tête. Douce mélodie résonnant à ses oreilles, chatouillant ses tympans. Les gémissements étouffés l'emballaient de plus belle, li forçant à maintenir un certain contrôle, alors même qu'iel ne voulait que succomber à cette ardeur qui l'empoignait sauvagement. S'attardant quelque peu sur la chair meurtrie, li brun.e la libéra après quelques secondes, sa paume caressant les cicatrices de la belle. Zhoey embrassa chaque marque rosée sur son corps, lui témoignant à quel point iel l'acceptait comme elle était. Peu importait les cicatrices, les taillades, les éraflures. Tout ce que li brun.e voulait, était Anna en cet instant. Et rien d'autre ne comptait. Ses lèvres glissaient de plus en plus sur sa peau, s'attardant ça et là, avant de contourner le pli de l'aine. Zhoey embrassa l'intérieur de sa cuisse, laissant sa langue jouer quelque peu avec sa chair, mordillant sa peau. Soufflant délicatement dessus, iel administra le même traitement à son autre jambe, tandis qu'une de ses mains s'apposait sur le flanc de sa belle. Relevant lentement le visage vers Anna, li brun.e contempla son corps tremblant, ses contours vibrant, et ses iris brillants, pétillant de désir fougueux. Avec un sourire, Zhoey passa sa langue sur ses lèvres, pour les humidifier, et pencha la tête sur le côté. Son souffle s'écrasa sur la peau à vif d'Anna, qui remontait déjà ses jambes et li brun.e ricana, encerclant l'une de ses cuisses avec son bras libre. Lentement, et avec douceur, iel déposa un baiser sur la peau offerte, sur la chair tendue, fébrile. Découvrant une palette de saveurs qui pétillaient sur sa langue, qui embaumait contre son palais. Les soupirs de la belle résonnaient contre les murs de la chambre, faisant vibrer Zhoey tandis qu'iel fermait les paupières. Plongeant dans l'abîme salvateur de ce désir qui l'empoignait. Laissant ses envies prendre le contrôle et le plaisir se déverser en iel, l'emportant dans cette bulle de sensations, et d'émotions qui s'épanchaient en ses entrailles. Le brasier ardent de la luxure la consumant, les flammes se répandant sous sa peau brûlante, tandis que la fumée embrumait son esprit. Et que les cendres pétillaient de la même lueur, que cet éclat effervescent, au creux de ses iris brillants d'exaltation.
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Iel soupirait, transcendé.e par les sensations qui parcouraient son épiderme. Son corps flanchait à chaque caresse, chaque baiser, tant iel ressentait. L'émotion qui l'empoignait, faisant pulser son cœur au creux de sa cage thoracique. Li brun.e s'épanchait, laissant son désir prendre le dessus sur une quelconque raison. Transporté.e par l'instant, ainsi que par ces sensations qui brûlaient en iel, dévorant ses entrailles. Le plaisir consumant la moindre parcelle de peau, ses membres engourdis par tant de ressentis. Zhoey s'exclamait, au travers de soupirs, souffles hachurés, alors qu'Anna li découvrait. Tout était beaucoup trop beau, trop transcendant, que li scientifique se retrouvait déjà exténuée. Un long soupir glissa sur ses lèvres, tandis qu'iel attrapa le visage d'Anna, l'apportant vers iel pour l'embrasser langoureusement. Savourant quelque peu ce contact contre sa peau, son corps contre le sien, dans ce brouillard de plénitude. Le froid glissait sur son dos, alors qu'iel sentait le feu ardent se calmer en ses entrailles. Se décalant légèrement, Zhoey entreprit de s'installer plus confortablement sur le lit, avant d'amener la couverture sur elleux. Couvrant leurs corps dénudés, leur apportant un peu de chaleur tandis qu'iel se rapprocha de la belle. Glissant ses bras autour de sa taille pour fondre sur sa peau, et poser sa tête sur le haut de sa poitrine. L'écho des battements de son cœur l'apaisant immédiatement. Une douce mélodie qui l'emporta, alors qu'iel fermait les paupières. Se laissant bercer, li brun.e enserra plus fermement Anna, embrassant sa peau tout en laissant son souffle se perdre sur les contours de sa silhouette. Iel sentit les bras de sa belle l'enlacer, et un sourire étira ses lèvres. Heureuse, apaisée, Zhoey s'endormit doucement, dans une bulle.
Le lendemain matin, iel se mouva délicatement, savourant le contact toujours ancré sur sa peau. Entrouvrant les paupières, iel battit des cils, bâillant à s'en décrocher la mâchoire. Sa langue claqua contre son palais, tandis qu'iel se frottait les yeux, tentant de se réveiller un peu mieux. Les bras retombant sur le matelas, li brun.e tourna son regard vers Anna, qui dormait toujours à ses côtés. Un sourire étira ses lèvres, alors que Zhoey se remémorait les souvenirs de leurs épanchements. Ses iris brillaient délicieusement, se perdant sur le corps de la belle. Contemplant son visage assoupi, ses traits adoucis. Iel étendit la main, le bout de ses doigts frôlant la joue d'Anna, avant de glisser une mèche derrière son oreille. Son index glissa le long de sa mâchoire, jusqu'à son menton, et li scientifique apposa son pouce sur les lèvres de la brune. Avec douceur, elle caressa le derme, avant de déposer un baiser sur son front. Soulevant la couverture, iel sortit du lit en vitesse après cela, et enfila un boxer et un t-shirt trop large pour iel. Attrapant ses affaires encore au sol, iel passa rapidement dans la salle de bain pour les mettre au linge et s'asperger d'eau. Zhoey se lava les mains et fila dans la cuisine, afin de préparer le petit déjeuner. Mettant déjà la cafetière en route, iel laissa couler le liquide à présent noir, et s'occupa de la nourriture. Son ventre grognait, bien qu'iel avait mangé à sa faim la veille. Et à l'instant même, une envie de pancakes li prenait soudainement. Alors li brun.e s'attela à la tâche, préparant la pâte sans se presser. Avant de faire chauffer une poêle et de former les douceurs qui allaient fondre sous le palais.
Iel déversait la dernière louche, avant de tout mettre dans l'évier, et se de servir une tasse de café. Savourant l'amertume qui glissait sur sa langue, Zhoey soupira doucement, s'accolant au plan de travail. Sa cuisine était en bordel, et le coin salon encore plus. Iel n'avait pas rangé la veille, et les serviettes, verres et bouts de papiers tâchés de miettes trônaient encore un peu partout dans l'appartement. Li brun.e n'avait pas vraiment envie de penser à ça à l'heure actuelle, le ménage pouvait bien attendre après le petit-déjeuner. Et après une bonne douche aussi. Un soupir glissait sur ses lèvres tandis qu'iel alla retourner le dernier pancake. Déposant les couverts, iel les mis également dans l'évier, avant de placer la dernière douceur sur l'assiette débordante. Profitant que la poêle trempait dans l'eau, iel fouilla dans les placards à la recherche de garniture, sucre, miel, caramel au beurre salé, pâte à la noisette. Par après, iel s'installa près du plan de travail, récupérant sa tasse. Les doigts enserrant le récipient, iel l'apporta une fois de plus à ses lèvres lorsqu'un bruit attira son attention. La silhouette d'Anna se découpait dans le fond de l'appartement, et un sourire étira les lèvres de li brun.e à cette vision. Salut toi. Zhoey esquissa un sourire éclatant, alors que la belle s'approchait, contournant le plan de travail pour lui piquer sa tasse. Li scientifique ne s'offusqua même pas, préférant sourire, alors que les lèvres de la brune se posaient déjà sur les siennes doucement. Sa main accrocha la nuque de la belle, tandis qu'iel prolongeait l'instant, savourant l'amertume de sa boisson fétiche sur les lèvres de son amante. Anna plaisanta sur son café et Zhoey ricana avec bonheur, se laissant entraîner dans un nouveau baiser. L'échange terminé, li brun.e voulait l'inviter à s'asseoir et déjeuner, mais la belle avait une autre idée en tête. Une envie qui allait tout changer, modifier son avenir. Elle lui avoua ne plus vouloir faire partie de la mission. Confessa qu'elle allait demander à ce qu'on la retire. Confia qu'elle n'en voulait plus. Zhoey comprenait par là qu'elle n'en pouvait plus. Que tout était devenu trop dur et qu'elle avait besoin de retrouver ses repères et de respirer. Enfin, de se libérer et de pouvoir vivre pleinement sans avoir peur pour sa vie.
Se laissant embrasser une fois de plus, li brun.e apporta ses paumes sur les joues de la belle, plongeant dans son regard déterminé et assuré. Un sourire tendre étira ses lèvres, tandis que son cœur battait au creux de sa cage thoracique, d'une force inestimée, sous l'assaut de l'amour qu'iel lui portait. Le regard pétillant, iel apposa son front contre le sien, sans la quitter des yeux. C'est une sage décision, babe. Son pouce caressait tendrement le haut de ses pommettes, alors que ses lèvres s'étiraient de plus en plus. Je suis sur le cul, si tu savais. Iel soupira, lâchant un ricanement quelque peu stressé, s'excusant par la suite. Inspirant un bon coup, li brun.e se rapprocha d'elle, comblant la distance, sa voix douce, résonnant autour d'elleux. Mais je suis soulagé.e que tu ne veuilles plus de ça, de mettre ta vie en danger. Et... Li scientifique souffla, son regard tendre chuchotant mille promesses à la belle. Je serai là, à t'attendre jusqu'à ce que tu fasses ta demande. Picorant le bout de ses lèvres dans un chaste baiser, Zhoey se recula alors, ses mains glissant le long des bras de la brune. Et lorsque ce sera fait, on pourra pleinement profiter, à deux. Ensemble. Nouant ses doigts aux siens, li scientifique l'amena à s'installer autour de l'îlot central. Maintenant, viens manger. Sortant une autre assiette, iel lui déposa quelques douceurs, et lui fila des couverts. Désignant les garnitures d'un geste de la main, avant de lui servir une tasse de café. Lorsqu'iel s'installa iel-aussi, li brun.e ne cessait de contempler le sourire ravi de sa belle, et l'atmosphère s'allégeait de plus en plus. Les éclats de rire, et la tendresse, transcendant ce tableau si doux et affectueux. Une mâtinée comme jamais iel n'en avait eue auprès de la femme qui faisait battre son cœur de manière si saccadé. Et qui transportait son âme au dela du temps.
Anna l'emmena faire une balade sur sa moto dans l'après-midi, juste après que Zhoey ait rangé son appartement. Nettoyer les restes de la veille, fait la vaisselle et un peu de ménage. Iel avait même pu prendre cette fameuse douche salvatrice, en compagnie d'une belle brune. Anna l'avait rejoint.e sous le jet d'eau, et Zhoey avait beaucoup apprécié les petits massages prodigués par la belle. A présent, iel sentait le vent fouetter son visage, et ses cheveux onduler derrière iel, même avec le casque sur la tête. Ses bras, fermement accrochés à la taille d'Anna pour ne pas tomber. Iel apprécia l'instant, les sensations et la liberté qui li transcendait. C'était agréable, de se laisser guider par le vent, et de ressentir la vitesse s'épancher en iel. Li brun.e profitait de chaque seconde, de chaque contact, et de chaque opportunité, afin de se remplir l'esprit de merveilleux souvenirs. En rentrant un peu plus tard, Anna l'avait accompagné.e jusqu'à son appartement, et lui donna même quelque chose. Une adresse de confiance. Si jamais quelque chose lui arrivait. Zhoey ne voulait pas penser au pire, mais apprécia le geste malgré tout. Oubliant momentanément l'écho d'un battement raté qui se répercutait en iel, et la poigne qui enserrait son cœur. Remerciant la belle, iel l'embrassa langoureusement une ultime fois, déversant ses sentiments pour elle au travers du baiser délicat. La voir se retirer après cette magnifique journée déchira son cœur, mais elle lui promit de revenir le soir-même ou le lendemain. Cela réconforta li scientifique, qui referma la porte derrière la belle, avant de soupirer longuement. Une sensation désagréable lui vrilla les entrailles mais iel préféra se reprendre. Ce n'était pas chose aisée, ni facile pour iel, mais Zhoey faisait de son mieux. Sa belle partait au devant d'une nouvelle aventure dont elle n'avait aucune connaissance, et rester de marbre en retrait était tout de même pesant en un sens. Bien qu'iel comprenait et soutenait l'agente, iel ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle. D'imaginer le pire, en espérant de tout cœur que jamais rien de tel n'arriverait à Anna.
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Le temps s'étendait, s'allongeant à n'en plus finir. L'emportant dans un tourbillon oppressant, l'angoisse empoignant ses entrailles. Une vague glaciale déferla le long de sa colonne vertébrale, tandis qu'iel réprima une grimace. Ses lèvres, meurtries par ses dents, alors qu'iel se rongeait aux sangs. Anna lui avait promis de revenir, ce soir. De li retrouver. Et il était déjà très tard. Li brun.e avait d'abord pensé à un contretemps, rien de bien méchant. Mais plus iel attendait, et plus iel s'inquiétait. Sa belle lui avait confié ne plus vouloir faire partie de cette mission, et voilà que le soir même, Anna était injoignable. Ne répondait pas aux messages, ni ne décrochait à ses appels. Zhoey tremblait, ses jambes tressautant par terre, tandis que son regard se perdait sur sa table. Sur ce mug de café, qu'iel n'osait toucher. Une boule enserrant sa gorge, tandis qu'une saveur amère se répandait sous son palais. Son esprit en ébullition, se jouait les pires scénarios qui pouvaient exister, alors que li brun.e se retenait de filer à sa recherche. Serrant les dents, la mâchoire crispée, iel continuait d'attendre, d'espérer un signe de vie. Quelque chose qui li fasse se raccrocher à la perspective de la retrouver. Et pourtant, rien ne vint. Le silence, seul témoin de sa crainte qui lui rongeait les entrailles. L'absence de réponse enserrant son cœur. Les battements de plus en plus affolés, se répercutant au creux de sa cage thoracique, entre ses côtes. Zhoey ne pouvait plus tenir ainsi, à rester à s'inquiéter. Si Anna risquait sa vie au dehors, et que li brun.e était prêt.e à la soutenir, à l'épauler, alors iel pouvait bien se lancer iel aussi. Et faire en sorte d'être un pilier et non pas un boulet qui pouvait l'entraîner dans le fond. Alors en cet instant précis, iel pris sa décision. Celle qui allait changer sa vie.
Soufflant un bon coup, serrant le poing, Zhoey se redressa subitement. Se levant du canapé, ses pas martelant le sol tandis qu'iel s'élançait dans sa chambre. Attrapant un sac à dos, y fourrant quelques affaires précieuses et utiles, ainsi que ses papiers, ses clefs de voiture, son téléphone. Une bombe au poivre, au cas-où. Li brun.e retira ses vêtements et entreprit d'enfiler un jogging noir et un T-shirt sombre, ainsi que des baskets. Si iel voulait partir à sa recherche, iel serait bien plus à l'aise en cette tenue qu'en talons avec une robe. Soufflant tout du long, alors qu'iel terminait de se rhabiller, iel releva la tête, sourcils froncés. Se rappelant du papier sur lequel les adresses précieuses étaient inscrites, Zhoey couru dans son appartement pour aller le chercher. Ses doigts se refermèrent sur la feuille, la froissant légèrement, tandis que son regard se posa dessus. Enregistrant bien la première adresse, celle qu'iel pensait être de la maison familiale. Hochant la tête, tout en retournant dans la chambre, iel récupéra son sac à dos, le balançant sur ses épaules. Gardant toujours le papier en main, iel sorti enfin de son appartement, verrouillant derrière iel. Empruntant le chemin jusqu'à sa voiture, li brun.e récupéra ses clefs et s'introduisit à l'intérieur de l'habitable. Faisant vrombir le moteur, Zhoey démarra enfin, après avoir vérifier le trajet a effectuer sur le GPS. S'élançant sur les routes, les pneus crissant contre l'asphalte, iel se laissa porter, la boule au ventre. L'angoisse li rongeant de plus en plus, alors même que l'adrénaline pulsait en ses veines. Li scientifique se cala un peu plus confortablement contre le siège, tentant de contrôler sa respiration erratique. Peine perdue. Iel abandonna, se concentrant plutôt sur la route.
En quelques minutes, iel arriva devant une grande maison, les ombres peignant déjà les murs. Discernant à peine le numéro, iel activa la lampe de poche de son téléphone portable pour vérifier, et s'approcha alors, une fois qu'iel eut confirmation. Éteignant la lumière, iel ravala difficilement sa salive, en s'approchant de la porte. La langue lourde, la gorge enserrée, Zhoey n'attendit pourtant pas plus longtemps. N'osait se remettre en question, alors qu'Anna risquait sa vie, et courrait un grand danger. Li brun.e savait, au fond d'iel, que quelque chose lui était arrivé. Il était à présent minuit passé, et toujours aucune nouvelle. Alors iel frappa à la porte, sans remords. Cognant comme si sa vie en dépendait. L'angoisse li rongeant toujours, la panique déformant ses traits, la crainte voilant sa voix. Après un temps interminable, quelqu'un vint lui ouvrir. Un jeune homme, aux cheveux légèrement en batailles. Se mordillant les lèvres, li scientifique pencha légèrement la tête sur le côté. Hey, euh... Désolé.e de te déranger à cette heure mais... Iel ravala sa salive, sa voix tremblante sous l'assaut de la peur qui s'épanchait en iel. C'est urgent... stupide, mais urgent... Zhoey cligna des paupières, ses membres tendus, son épiderme à vif. Ça concerne Anna et... Un silence, alors que le jeune homme semblait comprendre quelque chose. Il la connaissait donc, c'était donc une bonne adresse, et pas un faux espoir. Je crois qu'il lui est arrivé quelque chose de grave... Sa langue claqua contre son palais, alors qu'iel entreprit d'entortiller ses doigts entre eux. Le stress dévorant ses entrailles, et l'impatience pesant sur ses épaules, iel s'élança alors, sans prendre le temps de peser ses mots. Tu veux bien m'aider à la retrouver ? Son regard était implorant, emprunt de crainte, ses iris voilés et embués par les perles salées. Son visage étiré par la peur qui tiraillait son être. S'il te plaît....
Ayaraven
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