27 ansSinnamon
Physionomiste de boîte de nuitThe Civilians


Hétéro CélibataireHybride

« Et donc tu es tombé, par accident, plusieurs fois, sur la clef à molette qui porte les empreintes de ton boss ? »

« Ouais, c’est fou comme je suis maladroit hein. » avait répondu Alexander en riant avant de porter à nouveau le paquet de glace sur sa joue tuméfiée.

« Et bien évidemment, ton patron aussi a trébuché avant de s’écraser contre l’établi au point de se péter le nez… pour la deuxième fois dans le mois. »

« Ça doit être l’huile de moteur, ça fait glisser. » continuait-il de répondre arrogamment au policier qui ne connaissait que trop bien les problèmes entre le propriétaire de ce garage auto et ses employés. L’homme savait pertinemment que le mécano arrogant ne balancerait jamais son patron malgré un comportement violent et la façon dont, d’après les dires des clients, il passait son temps à l’insulter et à le rabaisser en public.  C’était presque à croire qu’Alexander aimait se recevoir des pains dans la tronche. Et sans plainte concrète, la police ne pouvait pas vraiment faire quoi que ce soit puisque tout le monde s’évertuait à défendre un homme qui avait toujours réussi à échapper à la justice grâce à ses contacts.

« Ouais, l’huile de moteur… Alex, je sais que je me répète mais… tu devrais pas prendre ça à la légère. »

« Vous inquiétez pas m’sieur l’agent. » avait répondu le concerné sur un air détaché qui montrait qu’il commençait à en avoir marre de cet interrogatoire inutile.  « Je peux repartir bosser ? J’ai des clients qui attendent que je répare leurs bébés là. »

Sans attendre l’accord du policier, le mécano avait posé son pack de glace sur le côté et s’était levé pour repartir à son travail non sans ajouter, malicieusement,  « Attention à pas glisser sur les flaques d’huile m’sieur l’agent…ça serait bête que vous trébuchiez aussi. »


Sa journée finie, le mécanicien rentra finalement chez lui et se prépara aussitôt un café bien mérité. Le bruit de la cafetière commença à se faire doucement entendre tandis qu’il allumait la télévision pour regarder un peu les informations. Quelques minutes plus tard, le voilà qui se retrouvait donc bien installé sur un canapé des plus banals, une tasse de café bien chaud dans une main, la cigarette dans l’autre… et un visage aux teintes violacées qui en disait long sur sa journée au travail.

« C’était quoi cette fois ? » avait demandé son colocataire et frère aîné tout en se servant lui aussi un café dans lequel il n’hésita pas à rajouter un peu de whisky.

« Je lui ai fait remarquer que son diagnostic pour une des pannes était faux… il a pas voulu admettre qu’il avait tort. Je savais que j’avais raison. On a décidé de régler le problème autrement. » expliqua Alexander avant de porter la cigarette à ses lèvres et d’inspirer longuement. Le combo cigarette-café, y’avait rien de mieux pour se détendre.

« Et lui aussi il a la gueule qui ressemble à une aubergine de Tchernobyl ? » surenchérit son frère en observant son visage, pas réellement inquiet que son frangin se fasse taper dessus par son patron.

« D’une : J’t’emmerde. De deux : non je lui ai explosé la gueule sur l’établi du coup il a fait un black-out… c’pour ça que les flics sont venus. » répondit-il, le regard désormais porté sur l’écran de la télévision.

« Les flics sont venus ? P’tain mais t’es vraiment con ma parole. »

« Ils sont venus, oui. Et on m’a même demandé si j’allais bien. » rétorqua-t-il en se marrant avant d’ajouter sur un ton faussement doux,  « On m’a même proposé de l’aide pour me protéger. »

Battant des cils comme l’aurait fait une poupée déréglée, Alexander ne manqua pas de lancer un large sourire à son frère qui finit par lâcher l’affaire. Le mécanicien n’avait jamais été du genre à balancer un supérieur et encore moins à laisser les autres le plaindre. Essayer de le faire changer d’avis était peine perdue. Il ne fallait cependant pas nier que la situation l’amusait énormément puisque – hormis le fait que son visage le lance énormément – l’attention était portée sur lui. Être aimé ou détesté n’avait pas d’importance car seule une chose l’intéressait : être visible. Aussi, le plus jeune des frères Stern n’avait de cesse de se mettre dans des situations délicates, se mettant volontairement en danger, uniquement pour élargir le nombre de personnes qui le connaissaient. Comme l’aurait dit ce très cher Jack Sparrow : « But you have heard of me. ».


Ironiquement, Alexander ne se préoccupait pas du caractère violent de son employeur – il fallait bien dire aussi que le mécanicien lui-même était très sanguin et passait son temps à se battre – mais, en revanche, ne supportait pas de se faire insulter et rabaisser par cet homme qu’il aurait bien aimé couler dans du ciment. Aller au travail n’était plus une source de plaisir depuis longtemps et, chaque matin, c’était en traînant des pieds qu’il conduisait jusqu’au garage en espérant ne pas trop avoir à parler à son boss. Peine perdue puisque ce dernier adorait passer ses nerfs sur lui et ne le félicitait jamais d’être toujours efficace et débrouillard. Un homme qui ne savait que critiquer et démolir le moral. Un beau boulot de merde.

Aussi, l’homme avait finit par trouver un moyen de se sentir exister aux yeux de certaines personnes. Ne pouvant pas utiliser sa mutation sur sa propre personne – sinon, il ne faisait aucun doute qu’Alexander aurait été défoncé H24 –, il avait tout simplement décidé de vendre ses talents là où les fêtards se trouvaient le plus : boîte de nuit, bars, festivals et autres endroits étaient pour lui un terrain de chasse incroyable où il pouvait encaisser beaucoup d’argent en échange d’un simple contact physique mettant ses clients dans un état de transe aussi efficace que du LSD. Nombreux étaient ceux qui avaient demandé ses services afin de profiter des effets des psychotropes sans encourir le risque que cela se voit sur des analyses... et surtout sans risquer l’overdose. Prudent et très charmeur, le mutant profitait des besoins des uns pour s’enrichir et surtout pour se donner l’impression d’être important.

Se foutant royalement de ce qui pouvait arriver par la suite aux personnes qu’il avait droguées, Alexander s’amusait à voir ce petit monde partir dans des délires liés aux psychotropes. Certains passaient la meilleure soirée de leur vie, d’autres se faisaient tabasser dans la rue sans la possibilité de pouvoir se défendre tant leur corps était incontrôlable, et d’autres encore finissaient gentiment transportés dans des vans ou voitures aux vitres teintées pour ne jamais être vus après. Oui, il n’en avait clairement rien à faire. Les problèmes des autres n’étaient pas les siens, point barre.

Dealer de la drogue en solo n’étant déjà pas aisé dans une ville infestée par les trafiquants en tout genre, il était encore plus compliqué de rester caché quand on dealait son propre pouvoir. C’est ainsi qu’il fut finalement contacté par une entreprise secrète prétextant vouloir mettre ses dons en avant pour faciliter les négociations lors d’échanges délicats. Sautant sur l’occasion, Alexander cessa son petit business tendancieux et devint une des petites mains d’Hydra. Ne cherchant pas réellement à savoir qui étaient ses employeurs – seul l’argent et la reconnaissance de ses pairs lui importaient – il ne semblait pas réellement conscient du rôle de cette pieuvre, cette hdyre, dans les affaires de la ville et au-delà… et c’était bien là ce qui plaisait à ses supérieurs : l’homme ne posait pas de questions et se contentait de faire son travail soigneusement tout en ayant une vie des plus banales à côté. Un parfait petit pion aux multiples relations et au talent bien pratique pour des interrogatoires musclés.  

« Tu peux parler vingt langues différentes ?! »

« Non. Je peux dire ‘Casse-toi connard’ dans vingt langues différentes, c’est pas la même chose. » avait corrigé Alexander, une cigarette à la bouche qu’il tentait d’allumer malgré le vent qui persistait à éteindre la flamme de son briquet. « Bref. Vous êtes prêts les gars ? » avait-il finit pas lancer aux deux videurs qui travaillaient avec lui depuis bien longtemps maintenant.

Le trio se frotta les mains en anticipation de la soirée qui s’annonçait chargée, comme à chaque fois. Habitués à travailler ensemble, les trois hommes formaient un groupe soudé et enthousiaste dont la principale qualité était de ne pas être du tout sensible au chantage affectif. Et sans surprise, dès les premières heures, leur flegme légendaire frappa :

« Mais je m’en tape que ce soit ton anniversaire. Tu rentres pas c’est tout. » avait expliqué Alexander au jeune homme qui tentait de rentrer en les suppliant. « Casse-toi connard. » Parfaitement imperméables à ce genre de comportement, les trois employés se lancèrent un regard entendu et quelques secondes plus tard le malheureux se retrouvait balancé sur le bitume, la tête prête à lécher le caniveau. Étrangement, cela calma le reste des gens attendant de rentrer dans cette boîte de nuit cotée, le Sleipnir.

Observant chaque visage, chaque tenue, Alexander avait l’art et la manière de ne jamais rater un détail qui clochait. Véritable cerbère, cette bête à trois têtes, les employés formaient une barrière que les fêtards devaient passer sans broncher. Le lieu avait ses règles et pouvait se montrer très sélect en fonction des soirées qui s’y déroulaient. Là où les deux armoires à glace s’occupaient de faire le tri à coup de vols planés offerts par la maison, Alexander lui était cet homme qu’il fallait avoir dans la poche pour espérer entrer. Physionomiste de métier, il n’oubliait jamais un visage et connaissait bien souvent les secrets de tout le monde : le bouche à oreille, ça faisait son petit effet quand on savait écouter, mine de rien.

Les heures passant, Alexander laissa ses comparses à l’entrée de la boîte de nuit et commença son tour habituel à l’intérieur. Saluant tour à tour les employés mais aussi les clients fidèles, l’homme se fraya un chemin jusqu’aux canapés de l’espace VIP où attendait patiemment son employeur. Rares étaient les fois où les deux hommes pouvaient parler sans intermédiaire, aussi Alexander écouta religieusement son patron qui lui donnait des directives concernant la soirée suivante.

« Tu passeras au bar après la miss. » expliquait l’homme en parlant d’une des barmaids qui montrait une habileté certaine derrière le comptoir.

Hochant simplement la tête, le barman désigné répéta les propos de son chef pour confirmer les horaires avant de finalement partir sans demander son reste.  Faire des heures supplémentaires et changer de poste n’avait jamais dérangé le jeune homme qui adorait travailler ici. Bien payé et entouré de gens qui aimaient autant faire la fête que lui, il était bien rare qu’il arrive à reculons sur son lieu de travail. Motivé par la reconnaissance que lui apportaient les clients mais aussi le reste du staff qui savait se montrer très soudé et enthousiaste, Alexander ne comptait pas les heures supplémentaires et n’hésitait pas à aider non plus à accomplir des tâches annexes pour le patron sans jamais en parler aux autres. Véritable petit soldat fidèle, il n’avait aucun problème à participer aux échanges illégaux qui pouvaient se passer dans les coulisses de la boite de nuit et participait même volontiers à tout ce qui concernait les interrogatoires musclés.

Trottinant gaiement jusqu’à un groupe de fêtards installés dans le coin VIP, Alexander s’assura que leur soirée se passait bien et les informa qu’un magnum arrivait pour eux, offert par la maison. Il fallait savoir s’occuper de ses habitués après tout. Sortant son portable de sa veste, ce dernier les invita à se serrer pour prendre une photo qu’il posta presque aussitôt sur le compte Instagram de la boîte de nuit.

Véritable accro aux réseaux sociaux, il n’était pas rare que ce dernier post des photos de lui-même sur son lieu de travail ou pendant de séance de sport afin de faire profiter de sa petite personne à tout le monde. Véritable fuck boy, rares étaient les photos où ce dernier portait un t-shirt, mais c’était bien là ce qui ramenait du monde dans ce lieu bondé en permanence. On remplissait rarement ce genre de lieux avec des bonnes intentions et des cupcakes parsemés de sucre glace, aussi le staff prenait un plaisir certain à se mettre en avant sur les divers réseaux sociaux pour attirer les clients comme le miel et les abeilles. Une bande de moutons bien jeunes et tellement prévisibles.


Une fois sa journée terminée, l’homme s’installa au volant de sa voiture et alluma aussitôt une cigarette avant de laisser un long soupir s’échapper. Une bien belle soirée à s’assurer que tout le monde consomme un maximum : son patron sera ravi. Avec le temps, Alexander avait appris à comprendre les réactions de bien des gens face à la consommation. Séduisant certains, faisant sembler d’écouter les problèmes des autres, l’employé ne se gênait jamais pour pousser la consommation des plus calmes et les incitait volontiers à faire chauffer leur carte bleue. Ce qu’ils faisaient par la suite ne le préoccupait pas le moins du monde et il n’était pas rare qu’il passe devant des ruelles où quelqu’un se faisait tabasser sans pour autant se sentir l’envie d’aider ou d’appeler la police. Chacun ses problèmes après tout.

Cependant, Alexander savait se montrer très présent pour ses amis et il n’était pas rare qu’on l’appelle dès qu’une situation délicate apparaissait. Clairement l’ami à contacter quand il fallait enterrer un cadavre, il n’était pas non plus en reste pour participer aux soirées privées ou même pour faire passer des messages à un maximum de monde : avoir un répertoire plein à craquer était effectivement bien utile.

Alors qu’il s’arrêtait à un feu rouge, son portable lui indiqua qu’il venait de recevoir un message de son frère aîné. Ignorant la notification, Alexander se contenta de monter le son de la musique et tapota sa cigarette à la fenêtre de la voiture. Ouais, Alexander était peut-être un super ami, mais il était aussi un très mauvais frangin. Prendre des nouvelles de son frère n’était clairement pas sa priorité et il mettait bien souvent deux ou trois jours avant de finalement lui répondre. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’il avait pris son propre appartement loin de son aîné avec qui il passait constamment son temps à s’engueuler. La famille, c’était clairement pas son truc.

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!

Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Essaie de faire un petit résumé de ton personnage dans la partie prévue à cet effet pour faciliter l'échange d'idées. Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario.  Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!