IT'S A MAD MAD WORLD

Il se laissait entraîner, soulevé de terre pour être porté. Sur les épaules de Stan, alors qu'il n'arrivait plus à bouger. A se dépêtrer ou à descendre de là. Son regard perdu droit devant lui, sur ce couloir où il avait abandonné son amie, et ces inconnus. Main tendue, paume offerte à la salvation, tandis qu'il se faisait tirer en arrière. Un poids mort au fond de sa gorge enserrée, ses iris voilés par la brume. Wesley ne pouvait plus respirer, ni même ravaler sa salive. Le temps s'étendait, l'empêchant de se concentrer, d'avoir prise sur la réalité. Tout ici était différent, et ne ressemblait en rien à ce qui pouvait exister partout dans le monde. Le châtain en avait vu des choses dans sa vie, mais ça, c'était une première. Et pour une fois, il en était scotché, mais pas sous le coup de l'émerveillement. Il en avait le souffle coupé, mais pas par l'empoignement causé par le paysage. Cette fois, c'était bien la peur et le doute qui rongeaient ses entrailles, qui dévoraient ses remparts, et l'ébranlaient. Le poussant à bout, au plus bas, alors que les perles salées dévalaient ses joues. Serrant soudainement le poing, mordant ses lèvres, Wesley ferma les paupières. La fatalité s'abattant sur lui, tandis qu'il comprenait à présent qu'ils devaient s'échapper, trouver un coin pour se cacher, pour ne pas finir comme les autres. Bâtir un repère, afin de confectionner une stratégie, un plan pour venir chercher les autres et les tirer d'ici. Sauver le monde voulait parfois aussi signifier de le laisser tomber. L'abandonner, et revenir plus fort qu'avant. Plus à même de réparer les pots cassés. Et de renverser la balance. Et s'ils étaient tous en train de se battre, lui, ne pouvait rien faire. Si ce n'était battre en retraite et espérer qu'ils tiennent bon jusqu'à ce qu'il revienne pour les aider.

Baissant la main, ainsi que la tête, Wesley relâcha sa respiration, son souffle s'écrasant sur le dos de son camarade. Il n'osait plus regarder en arrière. Ses larmes se tarissaient, mais la douleur était toujours aussi poignante. Son cœur battait la chamade, le sang cognant à ses tempes. Ses oreilles bourdonnaient, et sa tête tournait. Il sentit Stan tourner brusquement, et une exclamation lui échappa alors qu'il se faisait poser à terre. Sans ménagement, il fut poussé contre le mur, et écarquilla les yeux. Ils se trouvaient dans un genre d'alcôve, un recoin dans le hall, et le châtain n'eut pas le temps de voir plus, que Stan posa sa main sur sa bouche. Contact chaud contre ses lèvres tremblantes, tandis qu'il lui intimait de se taire. Lorsqu'il lui souffla que Wesley devrait le remercier plus tard, il hocha juste la tête, sans pour autant tout assimiler. Tout ce qu'il savait maintenant, c'était qu'il était en sécurité. Du moins, dans un abris précaire, le temps que la foule passe, et qu'ils les laissent tranquilles. Les échos des pas s'élevaient dans les airs, attirant l'attention de Wesley qui porta son regard sur l'ouverture. Scrutant avec crainte, ces silhouettes passer juste à côté d'eux. Son souffle se bloqua à même sa gorge, tandis qu'il comptait les secondes, apeuré. Son cœur battant furieusement contre ses côtes, au creux de sa cage thoracique. L'empoignant douloureusement. Les contours flous s'accumulaient, à n'en plus finir, rendant le châtain nerveux. Mais, au bout d'un certain temps, les formes s'estompaient, libérant le passage, continuant leur traversée au lieu de s'arrêter en plein milieu du chemin. Wesley soupira, sa gorge brûlante, sa langue lourde contre son palais. Il ferma les yeux, la panique rongeant son être, son sang cognant toujours à ses tempes. Il patienta ainsi, à souffler, et souffler et souffler. Jusqu'à ce que sa respiration se calme, et que Stan retire sa main. Enfin, il retrouva contenance, et plongea son regard dans celui de son ami. Lèvres entrouvertes, il hocha doucement la tête, un murmure s'élevant alentour. Merci...

Déglutissant difficilement, il osa enfin regarder dans le hall, après quelques minutes de silence. La voie et libre, mais des éclats de voix résonnaient dans le couloir du fond. Wesley grimaça, fermant brusquement les paupières pour ne plus y repenser. La bataille faisait rage, et avec les silhouettes supplémentaires qui venaient de s'élancer, il n'avait plus vraiment envie de foncer dans le tas. Même s'il devait à tout prix y revenir pour sauver Gwen, et aider les autres. Tant pis pour les coups qu'il se prendrait. Tant pis pour ce qui pouvait lui arriver. C'était la vie des autres qui importait. Pas la sienne. Soufflant bruyamment, il lança un regard vers Stan, avant de lui indiquer la sortie de l'alcôve d'un mouvement de tête. On peut sortir, la voie est libre. La grande porte n'était pas gardée, et personne ne se trouvait dans le hall. Alors ils pouvaient aisément s'échapper, ouvrir les portes et tenter de s'enfuir. Mais la crainte qui rongeait les entrailles de Wes le poussait à faire demi-tour et à retourner dans ce couloir de la mort. Le châtain s'extirpa du recoin et vérifia bien que Stan était toujours là. Il tremblait, l'adrénaline vrillant ses muscles et son être tout entier. Sa voix, quelque peu hachurée résonna dans les airs, presque un chuchotement. On fait quoi maintenant ? On a rien pour aller les aider mais... On peut pas les laisser tous seuls... Tout en disant cela, ses épaules s'affaissèrent, alors qu'un goût amer glissait sur sa langue. Son regard, perdu, témoignant de son état. Il ne voulait pas les abandonner, mais il ne pouvait rien faire. Wesley laissait donc son destin aux mains de Stan, qui lui avait sauvé la mise jusque là. Déglutissant difficilement, il se tourna pour regarder la porte, une main passant dans ses cheveux, tirant sur les mèches. Il fallait qu'il trouve quelque chose, n'importe quoi. Rester dans le hall n'était pas une option. Sentant une main enserrer son poignet, le châtain tourna rapidement la tête vers Stan, fronçant les sourcils. Il lui intima de le suivre, et de ne surtout pas tenter de s'enfuir ou de lui filer entre les doigts. Wesley ouvrit les lèvres, mais ferma aussi sec sa bouche, hochant juste la tête, le regard quelque peu vitreux. Il n'avait pas le choix. Soit il pouvait sortir de cet enfer, soit retourner en plein dedans. Et son cœur piégé entre les deux ne pouvait choisir. Alors Stan l'entraîna vers la grande porte, et le jeune homme n'opposa pas de résistante. Lançant juste un dernier regard en arrière, la gorge serrée, le cœur lourd. Les échos des cris résonnant toujours à ses oreilles, hantant son esprit.

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Groupe 3

Enfin nous étions libres! certes pas pour longtemps, mais le fait d'être passer par les fenêtres pour monter sur les toits, avait au moins fait en sorte que je me retrouve au calme, avec Thor, l'espace de quelque minutes. J'avais besoin de reprendre mon souffle, cet endroit, comment ont allaient fuir ces lieux ? Comment revenir à Génosha ? Ou alors j'étais en plein cauchemar, seulement la douleur était bien trop réelle, d'ailleurs je fini par inspecter mon appareil auditif, celui-ci avait été endommagé par le bruit strident de l'alarme, maintenant j'avais comme un bourdonnement dans l'oreille. Je jeté un regard vers Thor pour voir comment il allé, heureusement il était costaud, visiblement il avait bien encaissé les attaques, enfin costaud ou pas, dès qu'ont arrivaient à sortir de la, se serait direction hôpital, seulement nous étions encore loin d'être parti, d'ailleurs allons nous partir un jour ? Puis les autres ? Finalement je fis comme mon ami, je regardais les alentours, le reste des toits et les environs ... Il y avait une épaisse brume, celle-ci était humide, encore une fois j'avais l'impression de me retrouver tremper jusqu'aux os. Continuant d'avancer parmi cette brume, j'aperçus une haute barrière en fer forgé, de suite je regardais Thor, comme lui demandant ce qu'ont devaient faire, il était blessé, je ne voulais pas qu'il escalade cette grille, si il ne s'en sentait pas capable. Finalement il repris la parole, et cette fois-ci je regardais la barrière d'un oeil noir. Bon optons pour l'escalade, je m'approchais de la barrière, près à escalader celle-ci.

-Si vraiment tu t'en sens capable, je suis d'avis d'escalader, on ne voit rien de toute façon

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Les sourcils froncés, le visage crispé, Stanislav porta un bref regard sur le couloir. Les pas se rapprochaient, dangereusement. Il sentait la menace à plein nez. Il sentait tout ses muscles se crisper et bon sang, son cœur martelait avec force sa poitrine au point de lui faire retenir sa respiration.

Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas ça du tout. Par instinct de protection, le barman se redressa et colla un peu plus Wesley contre lui en espérant cette fois qu'il ne foncerait pas tête baissée au devant du danger. Car il s'était fait la promesse. Oui. Il s'était fait la promesse de ramener son jeune ami vivant et si possible, en un seul morceau. Il comptait bien le protéger jusqu'au bout, quitte à lutter contre ce désir, cette envie primaire de foncer dans le tas lui aussi pour prêter main forte à leurs compagnons d'infortune.

Silencieux, il serra la mâchoire, ses muscles se crispant à nouveau à la vue de ses gardes qui passaient tout juste à niveau de leur cachette. Il retint ce grognement rageur qui voulait percer ses lèvres depuis un moment déjà. Sa main, vint de plus belle se plaquer contre la bouche du Fraser et il resta là, immobile, le souffle retenu, à guetter leurs faits et gestes, prêt à foncer sur eux si nécessaire.

Mais par chance, ces choses continuèrent leurs chemins. Sans un regard vers eux. Sans tourner la tête en leur direction. Ouf. Parfait. Un grognement s'échappa enfin d'entre ses lèvres et il lâcha sa prise sur son jeune ami qui le remercia d'une toute petite voix.
- Pas de quoi, lâcha-t-il dans un grondement, sans cesser de suivre les mutants des yeux. Les remerciements se sera pour plus tard.

Tant qu'ils ne sortiront pas de cet endroit, rien n'était joué. Rien ne leur promettait qu'ils étaient en sécurité et qu'ils pourraient rentrer à Genosha vivants. C'est alors que Wesley risqua de jeter un coup d'oeil dans le couloir. Tout en restant le plus près possible de lui dans un mouvement protecteur, Stan hocha brièvement la tête sans pour autant émettre le moindre mot.

Il sentait son cœur s'emballer. Sourcils froncés, il analysait la situation dans tous les sens et l'invita finalement à sortir de leur cachette, risquant un regard en arrière où des cris, leur informait que les autres avaient besoin d'aide. Qu'ils étaient en danger.
- Bordel....

Tandis que le jeune Wesley lui demandait ce qu'ils devaient faire maintenant, le barman resta aux premiers abords muet, pensif, à serrer les poings en luttant toujours plus contre le désir d'aller les aider.
- Je sais. Mais on ne peut rien faire pour eux. Ce n'est pas en fonçant dans le tas sans réfléchir qu'on va pouvoir les aider. Suis-moi. Je n'ai pas envie d'avoir fais tout ça pour rien. Je me suis promis de te sortir de là et je le ferai.

Même s'il était d'accord avec son ami sur ce point. Ils ne pouvaient pas les laisser tout seuls. Or... De nouveau, l'homme serra la mâchoire et crispa les poings, défiant l'idée de faire-demi tour. Ils trouveront un moyen de s'en sortir. Ils devaient s'en convaincre bordel. Il devait penser avant tout à la vie du jeune Wesley et c'est pour cette raison qu'il gronda, grogna, attrapant le bras de son ami au passage pour l'inviter à le suivre vers la grande porte au fond du couloir.
- On a pas le choix. Tâche de ne pas te retourner.

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Faire machine arrière, ce n’est pas une bonne idée. La pire, sans doute. Parce que certes, ça lui permet de garder un œil sur son entêtée de mère qui veut retourner là-bas pour aider Gavin, mais ça ne les avance pas des masses non plus. Surtout quand ils tombent nez à nez avec le groupe, tous les deux. Et que les autres gens bizarres avec des pouvoirs leur tombent dessus. Il déglutit, écarquillant les yeux en voyant une blonde se faire tirer en arrière. Par réflexe, il lève son bras armé dans le but de tirer mais quelqu’un lui donne une violente impulsion et le plaque contre un mur. Il a tout juste le temps de baisser la tête en se laissant glisser au sol pour esquiver le coup de poing qui laisse une trace considérable sur la paroi.  Il se fait violence pour ne pas visualiser ce que ça aurait pu donner s’il n’avait pas évité le coup et pris l’impact en plein visage. Le cœur battant, Kurt lève les yeux vers son assaillant. Ou plutôt assaillante dans le cas présent. Les bras lui en tombent presque quand il découvre qu’il s’agit d’Ororo. Ou d’une de ses versions. Elle passe de nouveau à la charge mais cette fois, Kurt pare le coup en se redressant. L’attaque soudaine de la Ororo aux cheveux blancs le laisse pantois et ses réflexes le sauvent de peu. Il a perdu son arme dans l’attaque et se retrouve donc totalement désarmé. Il sent l’impact de ses coups qu’il pare du mieux qu’il peut se répercuter dans ses os.

Là où les choses prennent un tout autre tournant, c’est quand Kurt se prépare à parer une nouvelle fois mais qu’au lieu de se recevoir le coup de poing habituel, il sent une décharge le traverser de part en part. Pas assez violente pour le mettre à terre incapable de bouger, mais suffisamment pour qu’il ne pare pas le poing qui arrive sur son visage à une vitesse fulgurante, le faisait basculer sur le côté. La douleur se répercute dans sa tête mais pas le temps de juste gémir que ça recommence. Cette fois, il se prend la pointe du talon d’Ororo dans les côtes. Ce geste le projette avec force contre le mur. L’impact lui vide les poumons en même temps qu’il sent quelque chose craquer. La main brune d’Ororo l’attrape, le tire et Kurt se sent à nouveau projeté. Il atterrit lourdement au sol dans un fracas assourdissant. Il gémit de douleur en se hissant sur ses coudes et ses genoux pour se redresser.  Il ne s’attendait pas à ça. Surtout venant de la part d’Ororo. La façon dont cette dernière le regarde en avançant vers Kurt lui donne froid dans le dos. Il n’aurait jamais cru lire une telle haine sur le visage de l’une des amies de sa mère, qu’il connait également très bien. Il est tétanisé, si bien qu’il n’arrive pas à faire autre chose que la regarder avancer furieusement vers lui. Il sent quelque chose le plaquer violemment au sol. Un truc invisible mais fort. Très fort. Du vent. C’est du putain de vent. D’abord les éclairs, maintenant le vent ? « Ororo… arrête… ! » arrive-t-il tout juste à articuler entre deux cris étouffés, tout en sentant la pression augmenter sur ses os. Elle semble le maintenir au sol avec ses pouvoirs. Il sent ses chances de survie s’amenuiser à mesure qu’elle avance dans sa direction. Il ne veut pas mourir ici, encore moins de la main de quelqu’un qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Ororo. Au loin, il voit Gavin et Raven se faire attaquer et finir dans la même position inconfortable que lui.

Soudain, la pression s’arrête et Kurt arrive à respirer. Le cœur battant, la respiration haletante, il braque vivement le regard en direction d’Ororo qui vient de se faire par Silke. Il ne perd pas de temps à chercher le pourquoi du comment, ni même à dire merci et s’extirpe de là en rampant presque. Il doit avoir quelque chose de casser. Et pas juste un truc. Car la douleur est très présente. Gavin est le plus proche, car Ororo, en le projetant au loin, l’a rapproché du garde rouge. Kurt finit par se redresser péniblement pour arriver près de lui, tout en balayant les lieux du regard. Raven est hors d’atteinte, mais par chance, Silke arrive vers elle. Il va vraiment devoir songer à lui envoyer une quinzaine de boite de chocolat pour la remercier. En regardant Gavin, Kurt s’aperçoit qu’il va sans doute devoir le trainer vers la sortie. Il se hisse sur ses genoux en refermant les mains sur le gilet du garde. « Gavin… » Il grogne en tentant de l’aider à se mettre debout. « Claque pas maintenant… » Il s’assure que Silke et Raven suivent pour prendre la direction du couloir, en espérant qu’ils sortiront de là vivant.

 

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Son bras lui faisait légèrement mal, dû à la pression exercée par la poigne de Stan. Le châtain ferma les yeux en le suivant, se mordant les lèvres avec fermeté, pour se forcer à ne plus regarder en arrière. Il ne pouvait pas faire demi-tour après s'être résolu à suivre Stan. Après l'avoir autorisé à le laisser le sortir d'ici. Non, il ne pouvait pas. Même si son cœur saignait et qu'il voulait venir en aide aux autres. Il serra les poings, son corps se tendant subitement tandis qu'il avançait toujours. Ils vont s'en tirer. Il se le répéta autant de fois qu'il le pouvait, sans rouvrir les yeux. Jusqu'à ce qu'il sente l'air frais du dehors claquer contre sa joue. Rouvrant les paupières, relâchant ce poids sur ses épaules, cette pression sur ses lèvres, il laissa son regard parcourir le parc qui se dressait tout autour de lui. La végétation et les bruits apaisants s'en dégageant. Une vision si belle, si paradisiaque en ces lieux pourtant tout droits sortis du dernier film dystopique à l'affiche. Wesley écarquilla les yeux, ses iris se voilant d'une lueur étincelante, tandis qu'il entrouvrit la bouche. Son souffle se perdit dans les airs, alors qu'il s'émerveillait. Comme transcendé. Oubliant tout le reste. Wouaaaaah ! Il ria presque, savourant le contact de la fraîcheur contre sa peau. Une certaine euphorie l'emportant, alors qu'il voulait s'écrouler peu de temps auparavant.

Il ne vit d'ailleurs pas ces deux individus s'échapper, et se faire électrifier un peu plus loin. Trop dans son utopie, bien loin de ces remords qui l'empoignaient. Il inspira longuement, toujours entraîné à la suite de Stan, et apprécia la vue encore un long moment. Tirant un peu en arrière pour ne pas s'en aller trop rapidement. Histoire d'encore savourer l'instant, bien que la situation soit pressante. Toujours voir les belles choses partout où il pouvait passer. C'était tout lui, même dans les pires moments. Il aurait vraiment pu en faire une vidéo. Des situations les plus rocambolesques dans lesquelles il s'était retrouvé embarqué tellement il y en avait eu. De force ou à cause de ses choix. Pourtant, il était réfléchi d'habitude, mais des fois, l'inconnu l'appelait, à n'en plus finir et l'entraînait sur des chemins totalement hallucinants. Qu'il n'aurait jamais pensé emprunter en premier lieu. Enfin, en cet instant précis, il n'aurait jamais imaginé qu'un parc puisse se trouver derrière ces portes gigantesques. Mais il se faisait très bien à l'idée, si son sourire béat qui étirait ses lèvres pouvaient en témoigner ou en être un indice. Pourquoi j'ai pas ma caméra là ? Ça aurait été tellement propice et parfait pour une vidéo. Ouais, Wesley était un peu perché actuellement mais Stan lui maintenait les pieds sur terre, tandis que son esprit lui échappait déjà. D'ailleurs, il sentit la poigne du brun s'affaiblir et en profita pour récupérer son bras, s'avançant un peu partout. Son regard accrocha un peu plus loin, la fameuse barrière électrique. Dont il n'avait pas conscience qu'un courant important parcourait la structure. Il tapota la jonction entre le bras et l'épaule de Stan, lui désignant la clôture. Eh, on peut passer par là non ? Il s'avança d'ailleurs vers celle-ci, en soufflant. Faut toujours qu'on sorte d'ici. Pinçant les lèvres, il étendit la jambe, pliant le genou. Près à accrocher ses doigts à la structure.

Et Stan le tira en arrière de force, l'attrapant par son T-shirt. Il l'entendit lui hurler dessus, déblatérer qu'il était un idiot. Wesley se laissa faire, les doigts toujours repliés, alors que l'étonnement prenait place sur son visage, étirant ses traits. Il trébucha en sentant son ami le secouer, lui hurler dessus à nouveau et le châtain ne comprenait pas ce qui lui avait valu tant de hargne. Posé et calme, bien que confus, Wesley essaya de raisonner Stan. Mais pourquoi tu me cries dessus ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Le brun grogna en le secouant une dernière fois, lui disant qu'il était inconscient. Pointant du doigt la barrière, le jeune homme regarda donc l'homme la main de l'homme qui lui désignait la barrière. Et ses explications éclairèrent l'esprit du youtubeur. Complètement à la ramasse, déphasé et totalement con pour le coup. Il se sentit très mal, l'angoisse empoignant ses entrailles alors qu'il écarquilla les yeux. Choqué, secoué, tremblant subitement. Oh sa mère... Il grimaça en comprenant, et secoua la tête pour regagner un semblant de contrôle sur son esprit embrouillé. Bordel, pardon. J'avais pas fait gaffe... Il se mordillait les lèvres, lançant un regard désolé au plus âgé. Il laissa quelques secondes passer avant de fuir son regard, portant son attention un peu plus loin. Du coup vaut mieux longer la barrière oui, tu as raison. Il renifla en hochant la tête, enserrant son corps de ses bras pour se donner contenance. Ou pour se protéger d'une autre bêtise. Wesley souffla distraitement et suivit le brun qui commençait déjà à avancer le long de la barrière pour trouver la sortie du parc. Le châtain s'élançait alors, toujours un peu honteux, s'écartant le plus possible de la clôture pour ne pas se faire rattraper par sa connerie, qui aurait pu lui coûter la vie.

Ne pas se retourner. Ne pas chercher à aider leurs camarades laissé en arrière. Gardant à l'objectif de ramener Wesley vivant, Stanislav grogna, gronda en agrippant toujours plus le bras de son jeune ami pour les mener vers la sortie. Il dû mainte fois se faire violence pour ne pas faire demi-tour. Il repensa à Mai et ses doigts se fermèrent d'autant plus sur le membre du Fraser, se promettant de le sortir de là coûte que coûte.

Bientôt, ils se retrouvèrent au dehors, dans un parc assez bien décoré, limite paisible, entouré d'une barrière. Le soleil aveuglant allait en grand contraste avec l'intérieur du refuge. C'était assez étrange. Il y faisait clair et les yeux de l'homme se plissèrent, soumis à un changement de luminosité un peu trop radicale à son goût. Ils pouvaient même entendre au loin le son d'un torrent. Mais à y regarder de plus près, il n'y avait aucune trace d'une rivière ni même d'un point d'eau quelconque susceptible d'expliquer cela.

Tandis que Wesley à ses côtés s'extasiait sur la beauté des lieux, Stan lui, resta parfaitement immobile, sourcils froncés et corps tendu alors que ses yeux accrochaient les silhouettes des deux hommes là-bas qui avaient décidé d'un commun accord d'escalader la barrière. Sauf que. Ils se prirent tout deux une décharge électrique et un grognement s'échappa alors d'entre ses lèvres, retournant la situation dans tous les sens. Car s'ils ne pouvaient pas passer par là, ils devaient trouver une solution. Un autre moyen de sortie. Le barman s'apprêta alors à avancer, à longer cette fichu barrière pour trouver une porte où une entrée mais la voix du jeune Fraser résonna à ses oreilles et ses muscles se tendirent, soumis à une appréhension soudaine et immédiate.
- Mais t'es malade ! s'écria-t-il en voyant son ami entreprendre d'escalader le mur maudit.

Ni une ni deux, ses doigts vinrent agripper le tee-shirt de Wesley et d'un coup sec, brutale, il le ramena en arrière, n'hésitant pas à user de sa force pour le propulser loin de la barrière.
- C'est pas vrai ça. T'es con ou tu le fais exprès?! Non mais je rêve.

Désormais en colère, Stanislav secoua son pauvre ami d'une manière on ne peut plus brusque. Il ancra ses iris aux siens. Il pesta, râla, prit sa voix la plus rauque et sec possible sous l’œil surpris et interloqué du Fraser qui ne comprenait même pas pourquoi il l'engueulait.
- Inconscient va. Réfléchis deux secondes. Tu ne vois pas que ces types là-bas se sont pris une décharge en faisant exactement la même connerie que toi? Non? Oh. Bordel. Réveille toi un peu.

Tout en lui donnant une tape derrière la tête, le brun ronchonna de plus belle avant de lever les yeux au ciel. Heureusement, Wesley finit enfin par comprendre sa bêtise et se répandit en excuse, sous l’œil blasé du barman qui enchérit aussitôt :
- C'est pas trop tôt. Allez avance. On doit trouver un autre moyen de sortir. Je me suis promis de te ramener vivant alors tâche d'y mettre un peu du tien toi aussi.

Non réputé pour être très pédagogique et patient, Stan poussa un ultime grognement rageur et l'invita à le suivre, portant ses iris au devant lui.
- Et ne traine pas cette fois.

Bon. Il l'aimait bien ce jeune garçon, n'allez pas croire. Il s'inquiétait pour sa survie et voulait avant tout s'assurer de sa sécurité mais le barman n'était pas vraiment de ceux qui resplendissait par sa joie de vivre. C'est pourquoi, tout en longeant la barrière, s'assurant de temps à autre que son ami le suivait bien, il ronchonna de plus belle, les sens aux aguets, à serrer les poings en espérant trouver une porte ou une issue qui les aiderait enfin à sortir de là. [Option 5.1 ]

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« Ferme-la, Gavin. » Même au bord du coma, cet idiot arrive encore à se soucier davantage des autres que de lui. Kurt lui parle assez sèchement sur le coup, parce qu’ils viennent de se prendre la super dérouillée de l’univers.  « Laisse-moi t’aider, bordel. » Il peste en aidant Gavin à se remettre debout car il faut avouer que c’est un colosse et que même au top de sa forme, Kurt aurait du mal à le soulever.  Il passe le bras de Gavin sur ses épaules pour le maintenir et pouvoir avancer plus vite. S’ils s’attardent, ils sont fichus. Kurt l’a compris. Ils vont se faire massacrer. Et comme pour illustrer ses pensées, voilà que d’autres arrivent. « Oh bonne mère… » laisse-t-il échapper. C’est mort pour eux. Ils vont tous crever ici. Alors qu’ils ne sont pas en état de se battre. Comment faire ? Kurt a beau chercher des solutions miracles pour se sortir de là, il comprend qu’ils sont foutus. Jusqu’à ce qu’une voix qu’il reconnaitrait entre mille se fasse entendre. Au ralentis, Kurt tourne la tête pour découvrir une rouquine qu’il connait très bien se tenir face à Xander. Rachel. Rachel est là. Son amie d’enfance et ex-petite amie. Au vu du costume qu’elle porte, Kurt comprend rapidement que c’est la version de Rachel de cette réalité tordue dans laquelle ils se trouvent. De cet univers, visiblement. Parce qu’elle souligne que le groupe de Kurt ne fait pas partie du leur. Kurt resserre sa prise sur Gavin qui pèse son poids et attend, le cœur battant. Il meurt d’envie de tous les insulter, vu la branlée qu’ils viennent de leur mettre. Un truc du style « Dans le doute, on évite de taper les gens sans poser de questions. ». Mais il se tait, parce que c’était déjà un miracle qu’ils aient arrêtés de leur taper dessus. Merci Rachel de leur avoir sauvé la mise. Pas merci aux autres de les avoir confondu avec des cibles.

La Clary de cet univers, que Kurt a du mal à reconnaître à cause de sa peau et de ses yeux, s’adresse à eux. C’est enfin fini, c’est ça ? Ils vont pouvoir repartir ? Il entend parler de brèche et quelque chose comme ça. Il ne sait pas. Il a pris trop de trucs sur la tête pour réussir à saisir de quoi il est question. Il se contente d’hocher la tête et de lancer, sans grande conviction. « Merci… Je suppose ? On va essayer. C’est un peu compliqué quand on se vient de se faire fracasser la tronche. » La petite pique sort toute seule alors qu’il se détourne avec Gavin. S’il s’attarde, il va finir par insulter les mamans de tout le monde. Et on avait dit pas les mamans, justement. Il regrette d’avoir laissé les mots dépasser sa pensée mais ça lui fait un bien fou. Il prend le chemin que ces charmants personnages lui ont indiqués après les avoir passé à tabac sans se poser de question, trainant Gavin avec la toute difficulté du monde. Il refuse de s’attarder une minute de plus. Il en a sa claque de ce taudis. Et il ne va pas non plus leur faire des courbettes parce qu’ils ont eu la bonté de les épargner. Il se casse, tout simplement. Et jamais, ja-mais, il n’a été aussi heureux de se retrouver dans un parc, à l’air libre et loin de ces tarés en costume. Il souffre, un peu beaucoup même, mais il décidé d’ignorer la douleur tant qu’ils sont encore dans les parages et qu’il n’est pas certain d’être enfin en sécurité. Ils se sont assez attardé ici.


 

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Je commençais sérieusement à être à la ramasse, j'en avais assez de cet endroit, de fuir des personnes qui voulaient notre peau. Je ne dis pas non à de l'aventure, mais quand je suis bien équipé, et la, c'était loin d'être le cas. De plus j'étais en total milieu inconnu, heureusement que je n'étais pas seul, puis que j'étais aussi avec Thor, d'ailleurs le pauvre mec en avait pris plein la tronche ... Heureusement il est robuste, malgré ses blessures il arrive encore à avancer, à lutter ... De toute façon qui a envie de crever ici ? Puis ont se retrouva face à une clôture, alors, l'escalader ou longer celle-ci ? Notre choix revint à l'escalader, je ne fus pas du tout rassurer par les paroles de Thor, si c'était pour me motivé, bien c'était perdu. Puis escaladant la clôture, je reçu un immense décharge qui me coupa le souffle, je retombais de l'autre côté de la clôture, en état de choc. J'avais beaucoup de mal à retrouver mon souffle, mon corps n'arrêté pas de trembler, ça devait être les nerfs ... Thor avait eu raison sur ce coup-la, évidemment il devait regretter d'avoir eu raison, d'ailleurs ou était Thor ? Je détourné la tête et j'aperçus mon ami dans un état lamentable, mais bien vivant. Avec une grimace je tentais tant bien que mal de me relever mais sans succès, j'avais besoin de souffler. J'entendis la voix de mon frère de coeur, j'étais soulagé que celui-ci arrive à me parler, car sur le coup, moi j'en étais incapable alors je contenté de hocher la tête dans le vide, avant de reprendre une grande inspiration.

-Entier ... Je crois ... Et toi ?

A ses prochaines paroles j'aurais aimé dit "non vas-y toi, moi j'ai besoin de dormir", mais il avait raison, ont devaient se relever et quitter cet endroit, ont auraient bien le temps de se reposer chez nous ... Du moins si ont arrivaient à rentrer chez nous. Lorsqu'il évoqua les "cinglés" qu'ont avaient croisés plus tôt, cela me motiva à me relever. C'est avec difficulté que je me redressais, le souffle encore coupé. Je rejoignis mon ami toujours allongé au sol, inquiet pour lui. Encore une fois je me rappelais ce qu'il venait de dire. J'ai l'aidé à se relever, prenant sur moi-même, Thor était bien plus mal en point comparé à moi, il avait besoin de mon soutien. Je me demandé si les autres avaient trouvé une meilleur issue ... Parce que escalader la clôture était une très mauvaise idée. Avec Thor ont prends un chemin qui nous mène vers une forêt, les bois! rien de mieux pour se cacher de ses brutes, puis avec de la chance, ont pourraient enfin trouver une issue. Au loin je peux entendre le bruit d'une rivière.

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