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❝Nobody calling on the phone❞ • starring Gabrielle de Lioncourt
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 9 Mai - 20:36

 
❝Nobody calling on the phone❞
Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
« Un café-crème, s’il vous plaît. »

L’homme se tourna dans le minuscule espace que lui octroyait son camion pour préparer la boisson. Sans le déplier, Sasha jeta un coup d’œil au journal qu’il avait acheté au kiosque précédent. C’était l’édition du soir ; il n’avait pas eu le temps de l’acheter au matin. Les nouvelles étaient toujours les mêmes qu’à l’ordinaire : on parlait des prochaines élections aux États-Unis, de la coopération entre le Wakanda et la Latvérie sur les nouvelles énergies, et le mariage prochain de deux jeunes nantis de Genosha. Le jeune homme retourna le journal. Un petit encart évoquait une rafle dans Hammer Bay au cours de la journée d’hier. Il s’apprêtait à ouvrir le journal quand le commerçant posa un gobelet sur le comptoir, juste sous le nez de son client.
Sasha posa quelques pièces sur la surface en plexiglas, remercia du bout des lèvres et s’éloigna, son café-crème en main, le nez plongé dans le journal. L’encart ne disait pas grand-chose, juste quelques lignes au sujet d’un adolescent emmené – la suite page 6. D’une main, tâchant de ne pas renverser son précieux breuvage, le jeune homme ouvrit le quotidien à la page indiquée, le replia tant bien que mal et repéra l’article qui l’intéressait.

C’est hier, en début d’après-midi, dans un petit immeuble d’habitation de Hammer Bay, que s’est déroulée une nouvelle rafle de la Garde Rouge. L’opération, qui a nécessité quatre véhicules d’intervention et douze hommes et femmes, a duré près d’une heure et s’est conclue par l’arrestation de Matthew*, un jeune sans histoire du quartier.

Le journal relatait évasivement la rafle, comme d’habitude. Les témoins, bien que nombreux, hésitaient toujours à raconter leur histoire aux journalistes : tout le monde craignait une nouvelle descente de la Garde Rouge dans les heures suivantes, s’il parlait. Sasha nota que le dénommé Matthew – l’astérisque prévenait que son prénom avait été changé – avait provoqué un beau remue-ménage. Douze hommes pour lui seul et cinq blessés à la clé, dont trois parmi la population, voilà qui lui faisait un beau palmarès. La Garde Rouge manquait manifestement de tact et de force de persuasion, si l’on en jugeait par ses résultats.
Sasha n’avait pas eu la chance d’entendre parler de cette nouvelle arrestation au bureau. Malgré la demande qu’il avait formulée, en raison de ses excellents états de service, il n’avait pas encore obtenu l’accréditation nécessaire à l’obtention de ce genre d’informations. Dommage… mais le jeune homme savait faire preuve de patience. Un jour ou l’autre, on finirait bien par l’affecter au service de la Garde Rouge. Il suffisait juste de bien faire son travail, rien de plus. On avait toujours besoin d’un bon secrétaire, même au S.H.I.E.L.D. Surtout au S.H.I.E.L.D., en fait.
Le quotidien énumérait ensuite la série d’interventions de la Garde Rouge recensées au cours des quatre derniers mois. Janvier : une. Février : une. Mars : quatre. Avril : neuf. Le nombre de leurs descentes s’accroissait de façon exponentielle. Il ne se passerait bientôt plus un jour sans qu’un journal relate une nouvelle rafle. À cette cadence, la population vivrait bientôt au rythme du couvre-feu et des patrouilles systématiques de l’unité d’élite. Non, décidément, leurs méthodes ne paraissaient pas au point.
En dessous de ces deux textes venait une liste non nominative des personnes emmenées par la Garde Rouge, avec le lieu de leur arrestation et leurs âge et profession. Le journal soulignait l’impossibilité de relier entre elles toutes ces personnes : aucune n’avait de point commun avec une autre. Le pigiste s’interrogeait sur la pertinence de ces prises et sur la logique des cibles visées. Sasha eut un sourire en coin, amusé. Attention, monsieur, on en faisait disparaître pour moins que ça.
Enfin chez lui, le jeune homme s’octroya une gorgée de café et posa le journal sur la table de la cuisine. Petit coup d’œil à la pendule : presque vingt heures, déjà. Par réflexe, Sasha verrouilla la porte d’entrée et éteignit son téléphone portable. Dans la chambre, il ôta ses chaussures et tous ses vêtements, pour enfermer le tout dans une malle métallique posée dans un coin. Le rituel était le même, tous les soirs. Juste au cas où. Une fois des vêtements sûrs revêtus, le jeune homme saisit son deuxième téléphone, celui dont il ne se servait qu’une seule fois par jour. L’appel était obligatoire, même s’il n’y avait aucune nouvelle à apporter. Ses supérieurs devaient savoir qu’il était toujours dans la place et que sa couverture ne risquait rien.
La sonnerie retentit deux fois, puis quelqu’un décrocha.

« Agent 37 au rapport. Dernières données du S.H.I.E.L.D. », dit-il, la voix glacée.

On attendait de lui des noms, des dates, des lieux, des faits. On espérait avoir un coup d’avance grâce à ce qu’il glanait au S.H.I.E.L.D. Sasha ignorait si c’était bel et bien le cas, mais il était toujours en poste, signe, peut-être, que ce qu’il apportait était utile à la cause.

« Un convoi de cinq véhicules quittera demain Emmann en direction de Prenova. Il est dit que Sebastian Shaw doit se rendre en personne aux industries Stark. Le départ doit avoir lieu à huit heures trente. »

Sans pause, le jeune homme énuméra le programme de la journée, tel qu’il l’avait retenu. Il ignorait d’où lui venait cette étonnante capacité à tout mémoriser. Jamais besoin d’un stylo, d’une feuille : son esprit lui suffisait, comme s’il avait toujours su agencer les informations dans son cerveau sans user d’outil. Sa voix, elle, demeurait vide d’émotions. Il ne faisait que rapporter, comme toujours. On ne lui demandait pas son avis, ni comment il allait, ni ce qu’il comptait faire de sa soirée.

« Un entraînement grandeur nature aura lieu dans le centre-ville d’Emmann à quinze heures, poursuivit-il après une courte pause marquant la fin de son premier rapport. Vingt hommes doivent y participer. »

Il énonça le reste des informations, sans jamais attendre de réponse, puis acheva :

« Fin du rapport. »

Sasha fronça les sourcils. Il avait soupiré. Non ?

 
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Mar 10 Mai - 14:04

Nobody calling on the phone

Juste une voix au travers du téléphoneLa journée s'était déroulée comme toujours, calme et sans accroc, le travail à HYDRA n'était pas des plus palpitants en ce moment et il ne semblait pas vouloir se passer des choses très intéressantes et la vie poursuivait son cours tranquillement. La métisse avait passé sa journée au bureau, à analyser et classer les informations qu'on lui envoyait. Des centaines de données par jour s'accumulaient dans son bureau et sur son ordinateur, certaines informations étaient trop sensibles pour passer par les circuits informatiques alors c'était du papier. Toutes ces informations étaient bien protégées, des données qu'HYDRA récupérait un peu partout, de diverses manières. Certaines d'entre elles lui étaient même envoyées par son cher époux et c'était son rôle de déterminer lesquelles étaient importantes, lesquelles elle devait communiquer à ses supérieurs, lesquelles pouvaient servir aux agents sur le terrain ou aux agents infiltrés. C'était sa responsabilité.

L'appartement qu'on leur avait assignés, à Emile et elle, n'était pas très loin du QG secret d'HYDRA. Ce n'était pas la grande classe, mais c'était suffisant pour eux deux et comme aucun d'entre eux n'avait prévu d'avoir des bambins pour cavaler partout. Alors il n'était pas nécessaire d'avoir quelque chose de plus grand. Le confort était suffisant et quand elle rentrait, Gabrielle se vautrait instantanément sur leur canapé avec un soda. C'était comme toujours, Emile lui ne rentrait pas forcément tous les soirs, il y avait des fois où il restait bloqué sur son ordinateur, le piratage c'était une très grande part de sa vie et il n'arrivait pas toujours à s'en défaire. Ce soir, c'était le cas, l'appartement était vide. C'était alors l'occasion pour l'analyste de s'adonner à un autre travail, dont Emile ignorait tout. A HYDRA, on n'occupait rarement une seule fonction, c'était pareil pour elle.

Analyste c'était bien beau, c'était certain que ça aidait les agents et qu'ils avaient besoin de gens compétents. Mais pour les agents infiltrés, il n'y avait pas trente-six façon de récupérer les données et de les utiliser. Gabrielle n'était pas encore très familière de son rôle d'agent de liaison, elle n'était pas encore très habituée à ne faire que communiquer avec quelqu'un dont elle ne verrait surement jamais le visage. Mais il y avait quelque chose de spécial à être ce genre de lien avec la réalité pour quelqu'un qui se retrouvait perdu dans un autre monde, à jouer la comédie en permanence. Ce soir, alors qu'Emile était encore au travail, elle pouvait appeler sans se cacher quelque part. Ce qu'elle fit, avec un bloc-note et un crayon posés sur la table basse devant le canapé. Il y avait toujours beaucoup à noter, beaucoup à entendre.

Comme toujours, sa voix était atone, froide comme aucune autre. Gabrielle n'en avait toujours entendu qu'une seule à être aussi impresonnelle et glacée, certains l'auraient sans doute trouvée terrifiante cette voix. Elle ne trouvait pas cette voix terrifiante, juste froide, et puis elle n'était pas là pour juger ce qu'il pensait ou ce qu'il était, elle était juste là pour l'écouter et apprendre des choses. Lui donner des informations en retour quand il y avait besoin de le faire. Alors elle écouta et nota tout ce qu'il y avait à noter, tout ce qu'il disait. Elle trierait plus tard les informations qu'on venait de lui transmettre, elle ne ferait ça qu'après, demain même surement, en retournant au bureau. Elle n'avait pas à prononcer un seul mot, elle n'avait qu'à écouter et noter, rien de plus. On n'en attendait pas plus d'ailleurs.

La fin du rapport arriva vite et comme d'habitude, Gabrielle acheva de tout noter avant d'attendre que l'appel se termine, comme toujours par la phrase classique "fin du rapport". Mais il se produisit quelque chose de nouveau. La voix froide et sans émotion venait de pousser un soupire. Ce n'était pas du tout habituel, mais alors vraiment pas et Gabrielle le savait. Quand on l'avait nommée à ce poste, on lui avait expliqué que le bien-être des agents passaient après la quête d'information mais quand même, on pouvait être attentif aux agents avec qui on avait une liaison d'après elle...

« Humm...Tout va bien ? finit-elle par dire de sa voix claire. Si vous avez un quelconque problème avec votre situation, vous avez parfaitement le droit d'en parler, vous savez, tenta-t-elle pour finir. »

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Mer 11 Mai - 17:54

❝Nobody calling on the phone❞
Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
Il avait soupiré. Sasha ferma les yeux un instant, se maudissant pour ce moment d’inexplicable faiblesse. Pourquoi avait-il soupiré, de toute façon ? Son travail lui convenait parfaitement. Il se vouait corps et âme à l’Hydra, sans jamais rechigner à la tâche. Même si sa vie entière était un mensonge orchestré par l’ordre, Sasha y consentait de façon tout à fait volontaire, avec fierté, même, car rares étaient les élus envoyés au sein même de l’ennemi. Il était flatté de la confiance qu’on lui accordait. Il était fier de son travail. Alors…
Il ne se sentait pas tout à fait dans son assiette, ces derniers temps. Conséquence possible du stress vécu en raison de sa position particulière, il dormait mal, depuis quelques semaines. Ses nuits étaient entrecoupées de rêves étranges, sans queue ni tête, mais dont certains le réveillaient en sursaut au milieu de la nuit, trempé de sueur. Ce sommeil agité pesait sur sa condition physique et mentale : il se sentait moins alerte, moins en forme.
Pourtant son travail se passait pour le mieux. Personne ne soupçonnait quoi que ce soit, et il était presque sûr de ne pas être sous surveillance. En tout cas, pas plus que n’importe quel autre membre du S.H.I.E.L.D. Il était bien vu de ses supérieurs, de ses collègues ; on louait son efficacité et sa discrétion. Aucune ombre au tableau, pour le moment. Pour le moment.

« Humm… Tout va bien ? demanda tout à coup son contact, à l’autre bout du fil. Si vous avez un quelconque problème avec votre situation, vous avez parfaitement le droit d'en parler, vous savez. »

Elle – car c’était indéniablement une femme – avait une voix agréable qui inspirait la sympathie et incitait à la confidence. Sasha leva les yeux vers le plafond blanc. Il ne pouvait tout de même pas lui dire qu’il faisait des rêves bizarres, que ça le perturbait et qu’il aurait aimé avoir une ou deux journées de repos. Le S.H.I.E.L.D. lui accordait deux jours de relâche par semaine. Le jeune homme en profitait pour se comporter tout à fait normalement – et ça aussi, ça le perturbait. Quand il se promenait à Hammer Bay, comme n’importe quel autre homme de son âge, quand il prenait un café en discutant avec Kitty, quand il allait courir le long de la plage d’Emmann, quand il allait au cinéma… il se sentait quelqu’un d’autre. Il oubliait, parfois, qu’il appartenait à l’Hydra, et quand la réalité lui revenait, la quiétude qu’il ressentait alors s’évanouissait.
Mener une double vie l’épuisait, en réalité. Qui était le vrai Sasha Tsvilenev ? Que voulait-il ? Quel était son véritable travail ? Était-il une taupe de l’Hydra, ou un secrétaire du S.H.I.E.L.D. ? Rien de tout ça ? Autre chose ? Il n’avait pas de petite amie, pas d’amis. Comment se lier à quelqu’un quand on mentait sur toute la ligne ? Il n’avait plus donné de nouvelles à sa famille depuis des mois – ils le croyaient trop occupé dans son travail, trop « américain », à présent, pour se souvenir de ses proches ukrainiens. Et c’était vrai.
Mais il ne pouvait pas répondre ça à son contact. Elle aurait eu tôt fait de rapporter ses doutes à leurs supérieurs. On l’exfiltrerait du S.H.I.E.L.D. pour le confiner à des tâches subalternes, et à la vérité, il n’était pas prêt à tirer un trait sur sa vie ici.

« Ce n’est rien, assura-t-il, souriant malgré lui comme si son interlocutrice pouvait le voir. Je suis juste un peu fatigué. »

Qui était-elle, cette femme, au téléphone ? Que faisait-elle, hormis compiler les informations qu’il lui transmettait tous les jours ? C’était elle, le fil qui le maintenait relié à l’Hydra. Sans elle, il se serait senti abandonné, comme une bouée ballottée au gré de flots capricieux, incapable de se diriger seule. Malgré cela, Sasha ne savait absolument rien d’elle. Il n’était cependant pas prévu qu’ils se parlent plus : les échanges devaient rester brefs, au cas où.
Pourtant, ce soir-là, Sasha éprouvait l’envie – non, le besoin – de ne pas raccrocher immédiatement. Il voulait savoir ce qui se passait au quartier général, ce qu’il aurait dû savoir, et qu’on ne lui transmettait pas. Il avait besoin qu’on lui rappelle qu’il appartenait bien à l’Hydra. Qu’on ne l’avait pas oublié. Que réciter toutes ces informations dans ce téléphone servait bien à quelque chose.

« Y a-t-il… des instructions particulières ? » hasarda-t-il.

Il aurait voulu qu’elle lui réponde oui. N’importe quoi. Chercher quelque chose que convoitaient leurs supérieurs. Contacter quelqu’un. Voler une information capitale. En transmettre une à un autre agent – ah ! s’il avait pu en rencontrer un, associer un visage à l’organisation, savoir qu’il n’était pas seul dans ce navire ! Car c’était cela, au final, qui le rongeait le plus : ce sentiment de solitude, cette impression d’avoir été largué quelque part et que personne, en définitive, ne se souciait plus de lui. Il avait voué sa vie entière à l’Hydra. S’il pouvait supporter d’être un simple numéro parmi d’autres, il n’aurait pas pu tolérer qu’on l’ait oublié à Emmann, et qu’on continue de lui demander d’appeler, soir après soir, pour rien.
Appuyé au mur du salon, il ferma les yeux un instant. Son contact n’avait pas encore coupé la communication. Sasha priait intérieurement pour qu’elle n’en fît rien. Du moins, pas tout de suite.


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Ven 13 Mai - 16:07

Nobody calling on the phone

Juste une voix au travers du téléphoneCe soupire n'était pas quelque chose d'ordinaire dans le comportement de son homologue, il se contentait de donner les informations et c'était tout. D'ailleurs, la plupart du temps, ils avaient raccroché avant qu'elle n'ait songé à dire quoi que ce soit. Alors cette fois-ci était forcément à marquer d'une pierre blanche, l'agent au téléphone n'était pas un robot qui ne faisait que sa mission mais un être humain qui pouvait éprouver des choses et discuter avec elle. Gabrielle avait osé parler, pour la première fois depuis des dizaines de conversations téléphoniques qu'ils avaient eu. Car après tout, c'était son rôle, pensait-elle, de se soucier de lui. Ce ne pouvait pas être un mal de s'occuper de la santé, tant mentale que physique, d'un agent sous couverture qui devait subir un stress intense. Autant s'assurer qu'il allait bien. Et puis de toute façon...Elle n'irait surement pas dire à leurs supérieurs qu'il n'allait pas bien, elle essaierait de l'aider. Et puis elle était analyste principalement, elle devait récupérer les données...

« Ce n’est rien. Je suis juste un peu fatigué. » En effet, il pouvait être simplement fatigué, mais elle avait l'impression qu'il y avait plus que cela, que quelque chose d'autre le tracaissait. Gabrielle sentait bien qu'il n'en parlerait pas de but en blanc, il faudrait un peu plus pour qu'il se mette à lui faire confiance et qu'il lui parle. Après tout, c'était leur première vraie conversation, ça se méritait la confiance dans ces circonstances. Elle ne savait pas quoi lui répondre cela dit. Le premier contact avait été facile à établir, mais maintenant il fallait qu'elle essaie de l'apprivoiser un peu et elle ne trouvait pas les mots justes pour le faire. Elle ne voulait pas le brusquer et le mettre mal à l'aise, ça serait briser le dialogue purement et simplement et ça, elle n'en avait pas du tout envie. Pour une fois qu'elle pouvait discuter avec lui...

Fort heureusement, elle n'eut pas à trouver quoi dire, ce fut lui qui dit quelque chose. Gabrielle sourit largement, il ne voulait pas raccrocher, sinon il l'aurait fait. Il voulait discuter autant qu'elle visiblement et c'était tant mieux. L'analyste était ravie, non pas qu'il aille mal au point de vouloir en parler, mais bien d'avoir un vrai contact avec son collègue, c'était beaucoup plus humain. Mais elle avait besoin de réfléchir un instant. On ne lui avait communiqué aucune instruction vis-à-vis de l'agent 37, rien de notable et qu'il fallait lui transmettre. Elle prit quelques secondes pour réfléchir le plus rapidement possible. « Eh bien heu...Elle hésitait encore mais elle ne pouvait pas lui dire qu'il n'y avait rien du tout. Un dossier intéresserait, si vous pouviez le trouver... »Elle avait entendu parler d'un algorithme par Emile, quelque chose qui pourrait lui servir, ce n'était pas quelque chose que leurs supérieurs mutuels avaient demandé, mais si ça pouvait le faire rester au téléphone...Gabrielle lui donna le nom de ce qu'il devait chercher, elle ne pensait pas avoir oublier d'informations, elle espérait que ce n'était pas juste du vent et qu'il ne chercherait pas en vain. Alors elle ajouta : « Si jamais vous veniez à ne pas le trouver, ce n'est pas important, c'est un petit plus en quelque sorte, vous voyez ? »

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Lun 16 Mai - 9:40

❝Nobody calling on the phone❞
Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
Elle allait dire non. Sasha réprima un nouveau soupir et baissa la tête. Non, il n’y avait rien. Pas de message. Pas d’instructions. Continuez comme ça, rapport tous les soirs à vingt heures tapantes, c’est très bien. Poursuivez jusqu’à ce que les glaces du Groenland aient fondu. Un jour, peut-être, nous vous donnerons des ordres précis, mais pour l’heure, soldat, ne nous importunez pas avec vos questions inutiles.
Mais contre toute attente, la femme au bout du fil reprit la parole, à peine quelques secondes après son hésitation initiale.

« Un dossier intéresserait, si vous pouviez le trouver…
Oui, bien sûr », répondit-il, avec un peu trop d’empressement peut-être.

Il écouta le descriptif de l’algorithme sans prendre aucune note, fidèle à son habitude. Bien. C’était dans ses cordes. D’ordinaire, il ne récupérait pas de données qu’il ne pouvait transporter uniquement dans son esprit, mais il ferait une exception. Une clé USB passait facilement inaperçue : tout ce qu’il y avait à faire, c’était de s’assurer qu’elle était correctement sécurisée et que son intrusion dans le système informatique resterait indétectable. Il avait reçu la formation adéquate pour ça. Sasha ne doutait aucunement de ses chances de réussite.

« Si jamais vous veniez à ne pas le trouver, s’empressa-t-elle d’ajouter, ce n’est pas important, c’est un petit plus en quelque sorte, vous voyez ?
Pas de problème, je le trouverai », assura-t-il.

Un sourire était venu s’afficher sur ses lèvres, et il s’autorisa une gorgée de café. Enfin, on lui donnait quelque chose de concret à faire. Il n’était pas seulement question de jouer les parfaits toutous du S.H.I.E.L.D., mais bien d’en extraire une donnée « palpable », quelque chose de tangible, qu’il pourrait transmettre pour de bon et qui servirait sans doute. Avoir une véritable mission représentait plus pour lui qu’elle n’aurait pu l’imaginer. À présent, il se sentait presque ragaillardi, conforté dans ses actes. Quelqu’un, quelque part, attendait quelque chose de lui. Enfin.
Pour autant, il n’avait pas envie de raccrocher tout de suite. La femme au téléphone avait-elle perçu son malaise ? Était-ce pour cela qu’elle lui avait proposé cette mission qui, disait-elle, n’avait pas vraiment d’importance ? Il espérait que non, ou ses jours au sein du S.H.I.E.L.D. seraient comptés. Hydra ne gardait pas d’agents infiltrés fatigués de leur travail – beaucoup trop de risques. Et si elle venait à expliquer à leurs supérieurs que l’agent 37 donnait des signes de fatigue, il ne tarderait pas à être remplacé – ou, plutôt, un autre agent déjà infiltré reprendrait à son compte l’objectif d’intégrer le secrétariat de la Garde Rouge. Sasha devait prouver qu’il était digne de confiance.

« Y a-t-il un endroit particulier où je dois le chercher, cet algorithme ? s’enquit-il pour faire bonne mesure. Les ordinateurs du S.H.I.E.L.D. sont bien protégés, il vaut mieux que je ne teste pas tous les systèmes de sécurité avant de mettre la main dessus, sinon on se rendra compte que je cherche quelque chose. »

Au téléphone, le ton de sa voix avait changé, Sasha l’entendait lui-même. Plus volontaire, plus emphatique, et surtout bien plus chaleureux qu’à l’ordinaire. Pourtant, il tâchait d’user du même professionnalisme, mais son contact venait de lui donner un objectif clair, et cela lui donnait soudain envie de s’investir véritablement.
Peut-être était-ce même pour cela qu’il n’avait toujours pas intégré la Garde Rouge. Il se sentait tellement isolé que son but lui avait échappé, ou qu’il l’avait rangé dans un coin de son esprit, incapable de lui trouver une réelle utilité. À présent, tout l’intérêt de sa mission lui revenait. Juste parce qu’elle avait donné un sens à quête, avec quelques mots.
Et cependant… une petite voix lui disait que ces lignes de code n’étaient pas entièrement destinées à Hydra. Intrigué, le jeune homme fut tenté de poser plus de questions, mais il n’était pas entraîné à cela. On ne discutait pas les ordres. On exécutait, point final. On lui avait toujours appris à ne pas poser de questions sur ses missions. Réfléchir, c’est désobéir, se plaisait-on à répéter au cours de la formation des agents, et désobéir, c’est risquer une balle entre les omoplates. Sasha préféra donc laisser en suspens la question qui lui brûlait les lèvres et en choisit une autre, moins orientée sur les ordres qu’il avait à exécuter.
Plus détendu que tout à l’heure, le jeune homme quitta son appui pour aller s’asseoir dans le canapé. Il n’avait jamais de contact aussi long avec personne – sauf quand son rapport s’éternisait. Si d’ordinaire les choses lui paraissaient tout à fait naturelles, cette fois, il se prenait à apprécier ce brin de conversation, même si celui-ci n’avait rien à voir avec ce que deux amis pourraient se dire. Bon, Sasha ignorait tout à fait ce que deux amis pourraient se dire au téléphone, mais il en avait une vague idée…

« Comment vont les choses, au QG ? s’enquit-il. Y a-t-il des choses que je devrais savoir ? »

Hydra devait estimer que ses agents infiltrés n’avaient pas besoin de savoir ce qui se passait au quartier général : moins ils en savaient, moins ils risquaient d’en dire s’ils étaient pris. Pour Sasha, c’était un autre fossé entre l’organisation et lui, et celui-ci se creusait un peu plus chaque jour. Il n’aurait pas fallu grand-chose pour y remédier. Juste quelques nouvelles, une oreille attentive, deux mots sympathiques. Un peu plus qu’un simple rapport deux vingt heures à vingt heures dix.


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Jeu 19 Mai - 14:50

Nobody calling on the phone

juste une voix au travers du téléphoneC'était l'une des plus longues conversations qu'avait eu Gabrielle avec l'agent 37, jamais elle n'avait pas parlé autant avec lui, d'habitude il n'y avait qu'un énoncé d'informations. C'était très troublant pour elle d'avoir tout d'un coup ce genre de contacts, ce n'était pas habituel et ce n'était pas un travail qui la mettait très à l'aise. Avec les autres au bureau, c'était beaucoup plus facile, ils étaient face à elle, elle discutait avec eux. C'était beaucoup plus simple que ces conversations téléphoniques, beaucoup plus immédiat et les relations sociales étaient bien plus faciles à établir. Elle était presque intimidée de parler à cet homme, sans que son mari soit au courant, au téléphone. Quand il n'y avait qu'un échange banal d'informations, elle ne se sentait pas comme ça. Mais là elle communiquait réellement avec lui, elle avait l'impression que ça l'aiderait à le connaître et à le comprendre...

Il accepta sa nouvelle mission, trouver ces lignes de code. Il ne pouvait pas vraiment faire autrement, pour lui c'était une mission officielle d'HYDRA et pas une petite ruse de l'analyste pour qu'il se sente mieux. Ce n'était pas très honnête et ses supérieurs seraient sûrement en colère si ils apprenaient ce qu'elle avait fait. Mais elle était convaincue que c'était quelque chose à faire pour que son collègue se sente un peu mieux. Il avait eu une voix tellement apathique, tellement morne...Là c'était totalement différent ! Il avait une voix presque réjouie, il avait un ton chaleureux et elle sentait qu'elle avait fait quelque chose de bien. Elle sourit en l'écoutant parler. Quand il ne parlait pas de son ton monocorde, il avait plutôt une belle voix. En attendant, elle devait quand même la jouer fine, il ne faudrait pas qu'il apprenne que ce n'était pas une mission d'HYDRA. Si c'était le cas, il risquait plus qu'elle, il pourrait être démasqué, il pourrait être démis de ses fonctions, pire que ça peut-être...Elle, elle risquait juste d'être virée, peut-être mise en prison quelques temps. C'était différent pour lui et elle s'en rendait bien compte...Elle n'aurait peut-être pas du lui mentir, mais elle ne pouvait pas le laisser déprimer.

« Hélas, soupira-t-elle, on ne m'a pas communiqué d'informations sur l'endroit où pouvait être cet algorithme. Je ne peux pas vous en dire plus, vous savez comment ils sont des fois, avec leurs secrets et leur cloisonnement hein ? » Un brin d'humour ne ferait de mal à personne pensa-t-elle, ça pourrait peut-être même le faire rire un peu, qui sait. Elle aurait tellement aimé en apprendre plus sur lui, pourquoi il était infiltré déjà, mais aussi qui il était, comment il se nommait, ce qu'il faisait de son temps libre...Étrangement, elle avait presque l'impression de tromper Emile avec cette conversation, comme si c'était un drôle de flirt. Elle aimait bien ça, c'était plaisant et amusant. Peut-être seraient-ils des sortes d'amis par la suite...? Peut-être qu'un jour, ils se rencontreraient en face ! Ce serait quelque chose de fou, probablement interdit par leurs supérieurs respectifs, mais elle s'en fichait, elle apprécierait en tout cas.

Gabrielle fut très surprise par la suite de la conversation. Elle s'attendait, à regret, à ce qu'il raccroche après ces quelques informations de plus. Mais non, c'était tout le contraire, il voulait continuer de discuter ! Bon, il avait choisi un sujet banal et pas forcément très intéressant, mais il y avait de la matière et elle pouvait lui donner des nouvelles du QG. L'espace d'un instant, elle comprit qu'il n'avait surement aucun autre contact avec HYDRA qu'elle. Était-elle vraiment tout ce qui le reliait à HYDRA ? C'était dingue de penser ça, il devait bien avoir d'autres contacts, avec ses supérieurs...Elle n'en savait rien mais du coup, elle se doutait que si il posait la question, c'était qu'il n'avait aucune nouvelle de ce qui se passait chez eux. Elle sourit encore mais son ton était un peu plus mélancolique. « Eh bien, il se passe des choses normales. Les gens continuent leur travail, on a quelques nouvelles informations, on enquête sur les émergés que les autorités découvrent, on en cherche de notre côté...Je ne sais pas si c'est très intéressant, mais en tout cas, il n'y a rien eu de significatif qu'il faudrait que vous sachiez. Je sais que...Enfin, ça peut paraître un peu déprimant, se dire qu'il ne se passe rien de palpitant, je ne fais que partie de l'administratif alors forcément, je ne vais pas sur le terrain... » Elle était un peu contrite de ne pouvoir lui en dire plus, elle aurait tant aimé pouvoir lui donner des nouvelles passionnantes ! Mais non, à propos d'HYDRA, il n'y avait malheureusement pas grand chose à dire.

« Vous...heu...Je sais que vous devez surement travailler dur et tout mais...Vous êtes allé au cinéma récemment ? Il y a un nouveau film de science-fiction qui est sorti, je ne sais plus le nom, je me demandais si il était bien, si ça se trouve, vous l'avez vu et vous pouvez me dire...Elle devait avoir l'air bête à parler tout d'un coup de ça, elle ne savait même pas pourquoi, elle voulait juste le garder au téléphone. Mon mari n'aime pas trop le cinéma, alors j'y vais toujours toute seule...ajouta-t-elle tout d'un coup, cherchant peut-être des points en commun avec lui. »

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Sam 28 Mai - 15:03

❝Nobody calling on the phone❞
Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
Comme toujours, Hydra n’en faisait qu’à sa tête – laquelle, difficile de savoir – et préférait ne donner aucune indication à ses agents sur le terrain. Sasha aurait dû s’en douter. Il hocha la tête, cependant. Même s’il n’avait que peu d’informations, toute mission lui paraissait importante : il s’acquitterait de celle-ci aussi bien que de toutes les autres, peu importe la difficulté. Dans son esprit se formait déjà le plan d’action à mettre en œuvre. Il savait pertinemment qu’il y avait toujours des imprévus et qu’il devrait forcément revoir ses méthodes à un moment ou à un autre, mais il aimait planifier les choses à l’avance.

« Oui, c’est vrai, sourit-il avant de boire une gorgée de café. Le secret, tout ça... »

Elle avait l’air gentil. À l’entendre, comme ça, elle lui semblait sympathique. Les contacts n’étaient pas des agents de terrain, normalement : elle n’était donc pas censée jouer un rôle, comme lui. Sasha aurait bien aimé en savoir plus à son sujet. Son prénom, pour commencer. À écouter sa voix, elle devait s’appeler... Ellen. Ou Jane. Sasha aimait bien ce prénom, Jane : pour le moment, il l’appellerait comme ça, jusqu’à ce qu’il sache.
Les nouvelles du quartier général n’étaient pas des plus passionnantes. La routine habituelle, même pas émaillée d’un petit incident ou d’un potin croustillant. À croire que le secrétariat du S.H.I.E.L.D. était plus amusant que celui de l’Hydra. Sasha ne manquait jamais d’entendre parler des dernières nouvelles de Radio S.H.I.E.L.D. : c’était à qui donnerait l’information la plus trash en premier, et il ne fallait surtout pas compter sur la discrétion des comptables, assistant de direction et autres archivistes. Quand il avait pris dix minutes après son travail pour discuter avec Aileen, l’une de ses collègues, la nouvelle avait fait le tour du bureau avant le lendemain matin. À huit heures, tout le monde lui posait déjà la traditionnelle question : « Alors ? ».
Il se dirigea vers la fenêtre pour jeter un coup d’œil au dehors. Ici, la vie était calme et tranquille, et pourtant toujours pleine de surprises et de rebondissements. Il aurait presque pu croire qu’il avait une vie normale, en dépit de son double jeu. Se prêter à toutes ces fantaisies, rire sincèrement avec les autres, draguer sa collègue... mais c’était un mensonge, une tromperie. Rien n’était vrai.

« C’est drôle, remarqua-t-il. Ici, il y a tout le temps du mouvement. Les gens sont... totalement imprévisibles. »

Parfois, réagir de façon naturelle pouvait se révéler compliqué. Il s’efforçait de n’éprouver aucun sentiment envers ceux qu’il côtoyait tous les jours. Pour certains, c’était facile ; pour d’autres, l’affection ou l’exaspération ne se trouvaient jamais loin. Il n’appartenait pas vraiment à leur monde, et pourtant on lui demandait de faire semblant. Sasha avait l’impression de marcher sur une corde raide. Le moindre faux pas le ferait basculer. Mais de quel côté ?

« Vous êtes allé au cinéma récemment ? demanda soudain son contact au téléphone. Il y a un nouveau film de science-fiction qui est sorti, je ne sais plus le nom, je me demandais si il était bien, si ça se trouve, vous l'avez vu et vous pouvez me dire... »

Sasha écarquilla les yeux. Il ne s’était pas du tout attendu à une telle question, qui dépassait de très loin les relations très simples qu’on leur demandait de garder habituellement. Il connaissait le protocole sur le bout des doigts : appel, rapport, fin de l’appel. Point final. Mais il avait besoin de ça, besoin que quelqu’un, quelque part, se soucie de lui et de ce qu’il faisait. Parce qu’à trop fréquenter l’autre camp, sans jamais avoir de contacts réel avec le sien, risquait tôt ou tard de l’amener à commettre des erreurs. À moins qu’il ne finisse par croire qu’il appartenait à ce monde... et le retour à la réalité serait alors brutal.
La femme au téléphone l’ignorait, mais l’agent infiltré se passionnait pour la science-fiction. Depuis son enfance, il avait toujours éprouvé une véritable fascination pour les élucubrations des romanciers et des cinéastes sur ce que pourrait être l’avenir, ou la vie aux confins de l’univers, ou les inventions formidables qui révolutionneraient un jour le monde. Un franc sourire se peignit sur le visage de Sasha – elle ne pouvait le voir, elle, mais sa voix trahirait peut-être le plaisir qu’il éprouvait tout à coup.

« ‘The Island’ ? Je ne l’ai pas encore vu, non, mais il a de bonnes critiques. Je comptais y aller en fin de semaine. »

L’idée de l’inviter traversa son esprit, mais il y avait des limites qu’ils ne pouvaient pas franchir. Qui plus est, elle était mariée, et Sasha doutait que son mari apprécierait un rendez-vous avec un autre homme.

« Je vous dirai ça dans quelques jours, poursuivit-il. Vous y allez souvent, au cinéma ? J’y vais seul aussi. Je n’ai pas vraiment d’amis, ici, vous voyez ? Mais... ce n’est pas grave, en fait, s’empressa-t-il d’ajouter pour éviter qu’elle ne soupçonne son malaise. Je me débrouille bien. Si vous allez le voir, le film, donnez-moi votre avis, d’accord ? Ce serait bien de... d’échanger nos points de vue là-dessus. »

Il marqua une pause, le temps de réfléchir à ce qu’il était décent ou non de demander, puis se lança :

« Dites, je peux connaître votre nom ? Enfin... je sais qu’on ne doit pas, mais... j’avoue que j’aimerais bien pouvoir mettre un nom sur votre voix. Oh ! Je peux essayer de deviner ? Ce ne serait pas Jane, par hasard ? Ou Ellen ? »


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Jeu 16 Juin - 9:28

Nobody calling on the phone

juste une voix au travers du téléphoneCette conversation plaisait à la métisse, elle trouvait cet homme intéressant et sympathique, pour une fois qu'ils parlaient d'autres choses que de sa mission et des informations qu'il avait pu obtenir...C'était vraiment passionnant et Gabrielle adorait ce moment de complicité totalement interdit...Et comme elle ne voulait pas que la conversation se finisse mais qu'elle n'avait plus rien à dire réellement en pseudo-rapport avec leur travail, elle lança une autre idée, essayant d'aborder un sujet auquel ils n'étaient habitués ni l'un ni l'autre. Gabrielle aimait le cinéma, elle en parlait peu mais elle aimait bien s'enfermer dans une salle obscure pour regarder des films. Peu importait les films en fait, elle aimait un peu tout, c'était un peu magique le cinéma. Pourquoi cela lui faisait-il cet effet-là ? Bonne question, mais en tout cas, elle aimait ça.

Et lui aussi semblait-il, c'était une découverte passionnante qui leur donnait un point commun dont ils pourraient parler à l'avenir. Et ils parleraient surement du film, Gabrielle irait le voir juste pour pouvoir en parler avec lui, avoir des choses à dire la prochaine fois qu'il appellerait. Lui aussi il irait, d'après ce qu'il venait de dire. Elle retint un autre détail de son discours cependant. Lui aussi était un peu seul. Très seul même sembla-t-elle comprendre de ce qu'il venait de dire. Elle se sentit un peu étrange, comme si elle avait trouvé quelqu'un qui lui était semblable, ça ne lui était pas arrivé depuis qu'elle avait rencontré Emile...C'était idiot, cet agent et elle n'était pas semblable, c'était juste deux personnes un peu seules qui allaient au cinéma, ça arrivait tout le temps ce genre de coïncidences, ce n'était rien du tout...

« Oui, je vous dirai si je vais le voir avant, et on pourra refaire le film la prochaine fois, quand on l'aura vu tous les deux. » Elle souriait en disant ça, elle pensait aux couples qui sortaient des salles et qui discutaient du film devant le cinéma, se disant que ça aurait été mieux comme ci ou comme ça. Elle s'imaginait bien avec lui en train de faire ça. Même si elle ne parvenait pas à mettre un visage sur cette voix. Elle imaginait quelqu'un de discret, pas forcément très grand, quelqu'un qui pouvait se fondre dans la masse, un visage qu'on n'oubliait rapidement. Et l'espace d'un instant, elle fut triste de cette constatation, c'était déprimant de penser qu'il n'avait rien de particulier pour le sortir du lot...Elle espéra vivement que ce ne soit finalement pas le cas.

La dernière question de son homologue fit sortir Gabrielle de ses pensées. Elle rit de bon coeur, sincèrement et avec beaucoup de joie, il n'y avait absolument rien de moqueur dans ce rire, l'agent l'amusait juste beaucoup. « Non, ce n'est ni Jane ni Ellen, désolée. Mais, continuez d'essayer de deviner et je fais de même, c'est très amusant comme jeu ! » Elle n'avait jamais réfléchi au nom qu'il pouvait bien porter, c'était quelque chose de curieux d'ailleurs, elle n'avait pas pensé qu'il pouvait avoir un nom en fait, il était juste l'agent 37. La vaudou y songea donc enfin en regardant dans le vide un petit moment. « Hmm...Est-ce que vous vous appelez William ? Ou un nom un peu anglais comme ça ? » Elle tentait quelque chose, même si elle n'était pas convaincue que c'était quelque chose comme ça, elle ne parvenait pas à voir un prénom plutôt qu'un autre. Et puis, elle n'était pas voyante de toute façon, elle ne pouvait faire que des suppositions...

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Dim 3 Juil - 15:56

❝Nobody calling on the phone❞
Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
Il n’avait jamais passé autant de temps au téléphone avec quelqu’un. Enfin, si, bien sûr : il lui arrivait de perdre de longues minutes pour régler un dossier en souffrance, mais il ne parlait jamais de tout et de rien de cette manière, juste pour le plaisir de discuter. D’ailleurs, ils n’auraient pas dû se laisser aller de la sorte. On leur demandait à l’un de faire son rapport, à l’autre de le transmettre ; ils n’étaient censés avoir aucune autre relation. Mais on ne pouvait pas exiger de lui l’isolement le plus total. Il essayait depuis des mois, et il sentait maintenant que ça ne lui réussissait pas. Par un hasard fabuleux, la femme qu’il avait au téléphone semblait partager son besoin de parler. Elle n’avait pas encore raccroché. Mieux : elle poursuivait la conversation, comme si elle aussi refusait de raccrocher si vite.
Au fond de son canapé, sa tasse de café-crème dans une main et le téléphone dans l’autre, Sasha ne pouvait chasser un sourire stupide de son visage. Ces quelques paroles échangées lui faisaient un bien fou. Il le savait déjà : lorsqu’il reprendrait le travail le lendemain matin, il le ferait avec plus d’enthousiasme, plus de légéreté, comme si une simple relation normale avec quelqu’un suffisait à ôter ce poids qui pesait sur ses épaules. Non, ce n’était pas seulement ça. Il pouvait parler cinéma avec n’importe lequel de ses collègues de travail, au S.H.I.E.L.D., mais ça ne lui avait jamais paru si salutaire. La différence résidait dans le fait qu’elle appartenait elle aussi à Hydra. Elle savait qui il était. Avec elle, il n’avait pas besoin de jouer le gentil secrétaire discret et efficace. Il pouvait être lui-même. Si cela avait encore un sens pour lui…

« Oui, je vous dirai si je vais le voir avant, et on pourra refaire le film la prochaine fois, quand on l'aura vu tous les deux.
Oui, ce serait avec plaisir ! »

Il aurait aimé pouvoir discuter plus avec elle, lui proposer de sortir boire un verre et de parler tout leur soûl du film qu’ils venaient de voir. Hélas, le règlement d’Hydra et la discipline stricte imposée aux agents infiltrés ne le permettaient pas. Si son contact était dans le viseur du S.H.I.E.L.D. et qu’on le voyait en sa compagnie, tout le travail fourni pour gagner la confiance de l’organisation serait réduit à néant. Ils étaient voués à n’être que des voix au téléphone, rien d’autre. Le simple fait de discuter de cette façon était déjà une entorse aux règles. Et, d’ordinaire, il n’était pas dans la nature de Sasha de transgresser les ordres, bien au contraire.

« Non, ce n'est ni Jane ni Ellen, désolée, rit-elle en réponse à sa question. Mais, continuez d'essayer de deviner et je fais de même, c'est très amusant comme jeu !
Je n’ai jamais été très doué pour les devinettes, protesta le jeune homme. Mary ? Non, ça ne vous va pas. Katherine ? »

Il pouvait égrener tous les noms du calendriers, comme ça, sans forcément parvenir à trouver le bon. Quant à elle, si elle réussissait à deviner son prénom, il lui devrait quelque chose : comment pourrait-elle jamais se douter qu’il portait un nom étranger ?

« Hmm… Est-ce que vous vous appelez William ? Ou un nom un peu anglais comme ça ? proposa-t-elle.
Non, mais je vais vous donner un indice : je ne porte pas un prénom anglo-saxon. »

Il n’avait plus aucun accent depuis longtemps. Tant d’années passées en occident avaient fini par lisser sa façon de parler. À l’entendre, il ressemblait à n’importe quel autre homme nord-américain, exilé sur Genosha par nécessité. D’ailleurs, lui qui avait autrefois beaucoup de mal à saisir les paroles prononcées en anglais était désormais parfaitement bilingue. L’habitude, la pratique, ainsi que des cours intensifs chez Hydra avaient fait de lui un modèle exemplaire d’intégration réussie. C’était sûrement grâce à cela qu’on n’avait fait aucune difficulté à le recruter au S.H.I.E.L.D., en dépit de son nom slave.
Machinalement, Sasha leva les yeux vers la pendule accrochée au mur. Vingt heures vingt. Ils n’avaient jamais parlé aussi longtemps, c’était officiel, cette fois.

« Dites, est-ce que vous vous occupez d’autres… » Hésitation, brève et mesurée. Pouvait-il parler d’« agents » au téléphone, ou devait-il opter pour de la discrétion, même avec elle ? Il opta pour la franchise, tant pis pour le reste du monde : « … agents comme moi, ou suis-je le seul ? »

Il se demandait parfois combien ils étaient, comme lui, éparpillés sur l’île aux postes-clés du S.H.I.E.L.D. et de la Garde Rouge. Y avait-il beaucoup d’hommes et de femmes infiltrés, ou n’étaient-ils au contraire qu’une poignée qu’Hydra gardait à l’œil, prête à intervenir ? Sasha savait ce qu’il aurait préféré : l’idée de n’être qu’une goutte d’eau perdue dans l’océan l’attristait profondément. Il avait besoin de savoir que l’organisation veillait sur lui, même de loin, même vaguement. L’insidieuse pensée que toute son action était vaine et inutile revint le hanter, et ses doigts se crispèrent sur son gobelet tiède.

« Des fois, je me demande s’il y en a d’autres autour de moi, s’ils savent qui je suis, ou bien s’ils sont eux aussi livrés à eux-mêmes, confia-t-il dans un souffle. Ce ne serait pas une bonne idée, bien sûr, question de sécurité, mais des fois, je me dis que ce serait peut-être bien, de pouvoir nous reconnaître. Vous ne pensez pas ? »


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Ven 8 Juil - 16:57

Nobody calling on the phone

juste une voix au travers du téléphoneLeur petit jeu l'amusait, savoir quel était le prénom de l'autre et Gabrielle était absolument ravie de cette conversation téléphonique avec son homologue infiltré. L'un comme l'autre n'étaient surement pas prêts de trouver le prénom de l'autre mais ça occupait leur conversation, c'était amusant et ça permettait de se rapprocher. Elle aimait bien cet homme, même si elle n'avait que de brefs contacts avec lui, elle aimait bien sa voix et elle commençait à avoir une réelle et forte sympathie pour lui, en plus de l'empathie habituelle qu'elle ressentait à l'égard des gens de son bord. Ce n'était surement pas bien, ce n'était pas ce qu'on attendait d'elle, mais elle s'en fichait, personne ne serait jamais au courant de toute façon, alors elle pouvait bien se permettre d'avoir des sentiments amicaux envers une personne qu'elle ne verrait probablement jamais de sa vie.

Et des questions plus importantes vinrent, moins de légèreté dans leur conversation, des choses plus en rapport avec le travail. Parler des autres agents, ça c'était quelque chose de totalement prohibé, elle en était absolument certaine. Cela dit, comme Gabrielle ne s'occupait que d'un seul infiltré, elle ne pouvait pas en dire beaucoup sur les autres agents sous couverture au sein de leur bureau. Cela ne ferait de mal à personne qu'elle le lui dise, en plus, elle avait tant senti un désarroi chez lui qu'elle ne pouvait pas le laisser sans réponse. « Non, je ne m'occupe que de vous, mon travail ne consiste pas à être agent de liaison normalement. Je ne fais ça que pour vous, je ne sais pas pourquoi les supérieurs m'ont choisir pour cela d'ailleurs. » La stricte vérité. Peut-être parce qu'elle était analyste et que les données recueillies pouvaient être traitées bien plus rapidement si elle les avait en premier lieu ? Elle n'en savait pas grand chose et ce n'était pas très important au fond, Gabrielle faisait le travail qu'on lui donnait sans se poser trop de questions et, surtout, sans en poser à ses supérieurs qui n'apprécieraient certainement pas.

« J'ignore totalement combien d'agents sous couverture il peut bien y avoir, je l'avoue. En tant qu'analyste, je reçois surement des tas de données provenant d'eux, mais on ne m'en informe pas...Le cloisonnement, tout ça, tout ça, vous connaissez aussi bien que moi ces choses-là... » Gabrielle n'appréciait pas trop ce genre de cloisonnement, ces petites cases dans lesquelles chaque personne travaillait sans jamais avoir à faire avec les autres. C'était un métier bien difficile qu'être à HYDRA, on ne s'en rendait pas compte quand on vous proposait pour la première fois un poste dans cette "entreprise" si particulière. Et recherchée. Un métier vraiment pas à la James Bond. Enfin, Gabrielle savait qu'il devait y avoir des agents à la James Bond, dans d'autres services, des espions surentrainés, des combattants armés jusqu'aux dents...Ce n'était pas son cas, elle n'avait même jamais eu une seule formation de combat, rien qui puisse lui permettre de tenir si on devait la faire sortir de son bureau pour une mission sur le terrain...

Soudain, elle oublia la conversation au téléphone : la porte d'entrée venait de s'ouvrir et de se refermer. Emile était rentré. Il ne savait rien de ce deuxième emploi d'agent de liaison et ne devait rien savoir, rien du tout, c'était le deal avec ses supérieurs. Et puis, il se poserait tout un tas de questions. Elle murmura à son interlocuteur, rapidement, pour éviter qu'Emile ne la trouve au téléphone avec un agent. Il pourrait même penser qu'elle le trompe, allez savoir. « Mon époux vient de rentrer, je suis navrée de devoir vous laisser. Nous reprendrons cette conversation la prochaine fois, je vous le promets. » Et elle raccrocha rapidement.

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Sam 9 Juil - 23:11

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Gabrielle de Lioncourt & Sasha Tsvilenev
Cette conversation lui faisait un bien fou. C’était la première fois depuis très longtemps qu’il pouvait enfin discuter réellement avec quelqu’un, et ce simple fait semblait ôter la chape de plomb qui pesait sur ses épaules depuis bien trop longtemps. Certes, il entretenait tous les jours des discussions avec ses « collègues » du S.H.I.E.L.D. : sport, politique, potins mondains et, bien sûr, ragots de machine à café, tout y passait. Sasha souriait, riait, s’indignait, se passionnait ! Tout paraissait l’intéresser, du temps qu’il ferait le lendemain à la dernière bronchite du fils de son voisin de bureau. On l’appréciait pour ça. Et comme il montrait de l’intérêt pour tout, et pour tout le monde, on lui confiait n’importe quoi... et parfois exactement ce dont il avait besoin.
Mais ces discussions à bâtons rompus sur la recette de la vraie poutine ou sur le dernier bar à la mode n’avaient rien de sincères. Quand bien même y participait-il avec assiduité, Sasha n’y jouait qu’un rôle, portait un masque. Y avait-il une once de lui-même dans toutes ces conversations au détour d’une photocopie ? Dévoilait-il ne serait-ce qu’une seule facette de vraie personnalité dans tout cela ? Il l’ignorait. Il jouait au gentil secrétaire depuis si longtemps qu’il n’avait plus la moindre idée de sa véritable identité. Pourtant, en discutant ainsi avec son contact, Sasha avait l’impression de reprendre pied dans une mer de mélasse. Il était lui, à nouveau. Il parlait avec sincérité, sans rien craindre, sans plus porter de masque. Et le sujet, aussi anodin qu’il fut, lui tirait un sourire presque puéril.
La réponse qu’elle apporta à sa question transforma le sourire en un autre, moins enfantin, mais tout aussi sincère. Savoir qu’il était le seul dont elle s’occupât amenait en lui une sorte de satisfaction jalouse. Sans trop comprendre la raison de cette soudaine possessivité, il n’aurait pas aimé qu’elle s’occupe d’autres agents. Il gardait ainsi pour lui seul cette relation privilégiée qui, par un seul soupir, venait de prendre un tournant pour le moins inattendu. Et interdit. Aussi loin que remontait sa mémoire, Sasha était sûr d’avoir vu tout un tas de recommandations contre le fait de tisser des liens trop personnels avec son agent de liaison, dans le manuel du parfait espion d’Hydra.

« J’ignore totalement combien d’agents sous couverture il peut bien y avoir, je l’avoue, continua-t-elle. En tant qu’analyste, je reçois surement des tas de données provenant d’eux, mais on ne m’en informe pas... Le cloisonnement, tout ça, tout ça, vous connaissez aussi bien que moi ces choses-là... »

Il acquiesça d’un « oui » à peine audible. Hydra était si tentaculaire qu’il fallait bien organiser un peu son fonctionnement et, surtout, empêcher un agent pris de dévoiler trop d’informations à l’ennemi. Sasha, lui, récoltait tout un tas de renseignements et les confiait à la femme qu’il avait au téléphone. À quoi tout cela servait-il, il l’ignorait : personne ne jugeait bon de l’en informer. Au cours de sa formation, on lui avait simplement expliqué que toute information pouvait valoir son pesant d’or : il fallait tout consigner, tout rapporter, sans prétendre pouvoir dissocier ce qui est utile de ce qui ne l’est pas. Et si jamais un jour on découvrait pour qui il travaillait réellement, tout ce que l’on pourrait tirer de lui était ces données volées au S.H.I.E.L.D. Autrement dit : rien du tout. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il n’était pas censé connaître le nom de son contact...

« C’est vrai, c’est une information confidentielle, répondit-il enfin. Excusez-moi, je ne suis pas... »

Pas très en forme. Pas dans son assiette. Pas autorisé à demander tout ça.
Il n’aurait pas su comment terminer sa phrase, mais ça n’eut pas beaucoup d’importance. La femme le coupa soudain ; il dut tendre l’oreille pour saisir les mots qu’elle chuchota dans le combiné.

« Mon époux vient de rentrer, je suis navrée de devoir vous laisser. Nous reprendrons cette conversation la prochaine fois, je vous le promets. »

Sasha n’eut même pas le loisir de répondre. À peine son contact eut-elle prononcé ces mots que le « bip » indiquant la fin de la conversation retentissait à son oreille, suivi de la tonalité l’informant qu’elle avait raccroché.
Il resta un instant immobile, à écouter cette sonnerie glaçante. En raccrochant ainsi, elle l’avait soudain ramené dans la réalité. L’appartement était plongé dans la pénombre ; Sasha n’avait même pas remarqué que le soleil se couchait tandis qu’ils discutaient. Un silence pesant enveloppait les ombres, seulement rompu par les « tuuut tuuut tuuut » du téléphone. Lentement, le jeune homme appuya sur la touche pour mettre un terme à cette communication trop vite interrompue, puis porta le café-crème à ses lèvres. Il était froid.
Pourquoi se sentait-il si seul, tout à coup ? Ce n’était pas un adieu. Ils se retrouveraient le lendemain, pour le rapport de vingt heures.


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