✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Mer 14 Fév - 19:33
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Gabriel & Maggie
L’espace était vide. Il n’y avait qu’elle dans tous ces mètres carrés. Enfin presque. Des dizaines d’oeuvres d’art étaient réparties dans la galerie qui sentait encore la peinture fraîche. L’odeur qui venait de chatouiller une fois de plus les narines de Maggie lui avait arraché un énième petit sourire. La brune était heureuse, depuis très longtemps elle se sentait enfin soulagée d’un poids et fier d’elle-même. Bien sûr, en tant qu’artiste, l’idée d’ouvrir ce genre d’endroit lui avait déjà traversé l’esprit mais soyons honnête, elle ne la voyait pas se réaliser avant ses 30 ans. Les récents événements avaient complètement bouleversé sa vie et sa perception du futur. Pourquoi attendrait-elle ? Et puis quoi au juste ? De frôler la mort une nouvelle fois et d’y laisser sa peau pour de bon sans avoir rien accomplie ? Hors de question. Maggie avait vu naître des ambitions qu’elle ne soupçonnait pas. Elle avait des projets, des idées en pagailles et voyait surtout ça en grand. Enfin, en grand pour elle. L’achat de cet endroit qu’elle avait transformé en galerie d’art était déjà un pas-de-géant pour la gamine qu’elle était il y a encore quelques mois. Sans attaches - ou presque, sans projets et vivant au jour le jour, elle n’aurait jamais cru qu’un an plus tard elle serait devenu gérante d’un tel établissement et à la tête d’une petite entreprise qu’elle avait créée de ces petites mains. Alors oui elle était fière même si elle savait que cela ne serait pas arrivé sans un peu d’aide. Celle d’Alkis principalement qui l’avait immédiatement encouragée à se lancer. Qu’est-ce qu’elle avait à perdre ?, lui avait-elle demandé. Incapable de pouvoir apporter une réponse à cette interrogation, Maggie avait compris qu’elle n’avait plus qu’à se lancer. Elle devait avancer dans la vie, se construire un avenir qui lui assurerait la sécurité et une stabilité dont elle avait cruellement besoin. Un but, une raison supplémentaire de se battre autre que sa famille. La photographe l’avait trouvé et ne regrettait rien.
Maggie déambula sur le plancher en bois clair qui grinça sous son poids. Elle avait son petit cahier dans une main et son téléphone dans l’autre. La jeune femme était en train de faire l’inventaire de ce qui était terminé et de ce qui manquait encore. Évidemment, elle était stressée comme pas possible. L’inauguration de la galerie aurait lieu dans quelques jours et même si elle avait réussi à bien s’organiser dans l’ensemble cela ne l’empêchait pas d’avoir une boule au ventre. Particulièrement lorsque la majorité des oeuvres d’art présentes étaient les siennes. Peu de temps après la prise d’otages au Pegasus; Maggie avait démarré une thérapie des plus étranges en immortalisant les différentes étapes de sa convalescence. La photographe avait toujours eu dans l’idée de la partager une fois qu’elle serait officiellement tirée d’affaire sauf qu’elle n’avait jamais imaginé qu’elle le ferait de cette façon. Pas dans une galerie, avec une cérémonie en grande pompe aux côtés d’autres témoignages et hommages pour les victimes. Car oui, elle avait tenu à ce que toute personne - artistes ou non - puisse mettre sa pierre à l’édifice. Ses photos n’étaient qu’une partie. Elle n’était pas la seule à l’avoir vécu et certainement pas la dernière à vouloir exorciser cette journée. Des témoignages vidéo et écrit étaient à disposition, des vestiges des lieux et toute autre chose étaient soigneusement répartis dans la grande pièce. En prime, il y avait ses photos. Rien de plus. Maggie n’avait pas un mot à dire sur l’ensemble de son travail. Elles parlaient d’elle-même, étant la preuve vivante de la violence de cette soirée-là. Les murs et les cloisons étaient mis à disposition pour permettre aux visiteurs de découvrir à fur à mesure de leur visite l’ensemble des oeuvres sans pour autant voir la fin de l’exposition en entrant dans la galerie. Maggie avait tout planifié dans le moindre détail et espérait grandement que cette soirée serait une réussite. Il y avait également la possibilité de faire des dons et c’était l’une des raisons qui faisaient que l’exposition sera disponible durant 3 mois.
Malgré tout, cela restait encore bien maigre dans l’esprit de la brune. Ce n’était qu’une faible compensation de cette journée chaotique. Évidemment, 1 an plus tard beaucoup des personnes présentes avaient repris le cours de leur vie. Mais à quel prix ? C’était facile de penser cela alors qu’elle-même était le parfait exemple que l’on pouvait s’en remettre mais derrière les apparences ils y avaient toujours des cicatrices qui ne disparaîtront jamais. La jeune femme avait perdu une partie de son insouciance durant cette journée. Elle faisait encore des cauchemars et prenait peur quand elle entendait des bruits brusques ou fort, ressemblant à ceux d’un coup de feu. Ce n’était hélas pas le pire. Les traumatismes et autres pertes pouvaient se compter en dizaine, voir bien plus. Tout le monde avait vécu la souffrance qui s’affichait sans mal sur la peau pâle photographiée et affichée au mur. Son frère lui-même avait dit adieu à un avenir prometteur : plus d’enfant à naître, plus de mariage. Un soupir franchit les lèvres de la benjamine. Tant de choses avaient changé. Tant de choses étaient différentes comparés à l’année passée. Pensive, les yeux rivés vers l’un de ses propres reflets, elle avait du mal à se rendre compte que ce corps si frêle et malmené avait été le sien en un temps. C’est un petit tintement qui ramena son attention vers l’entrée de la galerie. Son visage s’illumina en découvrant les traits de Gabriel se dessiner derrière la vieille porte vitrée. Bondissant dans sa direction, Maggie arriva au pas de course pour lui ouvrir la porte et lui tomber dans les bras. Elle serra fort celui qu’elle considérait comme son frère. Tout le monde avait eu des mois difficiles, lui y compris.
- Je suis contente de te voir, souffle-t-elle avait de le libérer. Tu veux une visite en avant-première ? Mais j’te préviens, tout n’est pas encore terminé, dit-elle avec un petit sourire.
pouet:
Maggie: #6D397A
Gabriel J. Hobbs
Mutant
More about you :
Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
Emergence :
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Messages : 1388
DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.
Lun 19 Fév - 0:54
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This fire won't go out though just a flicker it may be, shifting through the shadows to a vision we can't see, hold fast to one another, we will stand stranger to brother. We are one, we carry on
Quand Maggie lui a parlé de son projet photo, Gabriel n’a pas caché qu’il trouvait ça plutôt morbide. La plupart des gens veulent juste oublier ce jour. Aller de l’avant, guérir, tout ça. Ne plus y penser. Il ne comprenait pas le besoin de Maggie de prendre en photo ses blessures. D’immortaliser sur sa carte SD les marques de ce qui est probablement le pire instant de leur vie. Puis il a compris. Sa façon de guérir, c’était celle-là. Alors que beaucoup, dont lui, avaient préféré enfouir ces moments pour ne plus jamais revoir ces souvenirs sanglants, Maggie les affrontait, un à un, à travers son objectif. De ce côté, Maggie est bien plus forte que lui. Il l’admire pour cette force qu’elle a en elle. Et il ressent également une certaine fierté quand il la voit se relever et repartir à la charge. Comme la Maggie qu’il a toujours connu. Ils se sont un peu éloigné, ces derniers temps. Entre l’Alpha House et les évènements que Gabriel affrontait de son côté, comme la fausse couche de Cindy et ce moment où il suppliait Ezra de l’aider parce qu’il perdait la tête, ils n’avaient pas eu de vrais instants rien qu’à eux, comme avant. Puis il y avait eu l’Ultimate et Maggie était partie avec son petit-ami. Une séparation qui avait pris fin pour leur plus grand bonheur à tous.
Les choses redeviennent à peu près normales. Gabriel est insensible aux évènements qui secouent l’île tant que ça ne touche pas sa bulle personnelle. Enfin… il est quand même un peu touché. Cindy est concernée par le sort de son frère mais comme Gabriel ne peut rien y changer, il se contente de la soutenir dans ses démarches et lui donner des conseils juridiques qui peuvent l’aider. Pour le reste, il suit tout ça en tant que spectateur avec peu d’intérêt. Ce n’est pas qu’il ne veut pas s’y intéresser. C’est simplement qu’il estime qu’il a déjà assez de choses à gérer de son côté. Son boulot lui prend les trois quart de son temps et le peu de temps libre qu’il a, il s’en sert pour tenter de se reposer et de se vider la tête de tous ses problèmes. Ce qui explique le fait qu’il prenne énormément de recul par rapport à tout ça. Il estime qu’il a déjà assez à gérer. Ce jour ne fait pas exception à la règle. Il doit rejoindre Maggie à sa nouvelle galerie. Elle lui a envoyé un message lui demandant de la rejoindre et il saute sur l’occasion pour ne pas s’attarder au boulot pour une fois. Il a fait son lot d’heures supplémentaires pour la décennie à venir, de toute façon. Alors que d’ordinaire, il traine au point de ne pas voir l’heure passer et qu’il ramène son travail à la maison pour l’avancer, il laisse tout au cabinet et ne repart qu’avec sa veste, ses clés de voiture et ses clopes. Le dossier sur lequel il travaille peut attendre le lendemain.
Il n’a pas une grande distance à faire pour se rendre à l’adresse indiquée mais il prend la voiture pour la simple et bonne raison qu’elle est à l’opposée de son appartement et qu’il a un peu la flemme de marcher. C’est pas super pour la planète, ça. Mais tant pis. Il re-vérifie l’adresse des fois qu’il se trompe d’endroit et roule jusqu’à la galerie. A priori, c’est fermé, mais Maggie l’a prévenu. Avant de sortir de la voiture, il en profite pour se débarrasser de sa tenue d’avocat qui l’emmerde. La cravate qu’il doit porter finit sur le siège passager et il en profite également pour remettre son piercing à l’arcade qu’il a coutume de retirer quand il se rend au bureau. Il se sent bien mieux ainsi, davantage Gabriel et moins avocat dans un cabinet prestigieux. Il glisse ses mains dans ses poches en s’éloignant de son véhicule pour marcher droit vers l’entrée de la galerie.
Il n’a pas longtemps à attendre car il aperçoit la tête familière de Maggie qui se précipite pour lui ouvrir. Elle lui saute au cou, ce qui le prend de court sur l’instant. Mais comme il s’agit de Maggie, aka la petite soeur qu’il n’a jamais eu mais qu’il aurait aimé avoir, il se laisse faire et se détend. Elle lui souffle qu’elle est heureuse de le voir, ce qui lui arrache un sourire. Quand elle le libère et lui dit que tout n’est pas terminé, il hoche la tête en balayant les lieux du regard. « Vas-y, montre-moi ton bébé. Je ferais juste semblant d’être surpris le soir de l’inauguration. Genre… Cette tête.» Et joignant le geste à la parole, il feint la surprise avant de reprendre son expression habituelle et de sourire devant Maggie. « Tu vois ? Acteur studio. Tommy Wiseau n’a qu’à bien se tenir. » Oui, il a l’impression que les choses redeviennent un peu comme avant. Il appréhende un peu les photos qu’il va voir, par contre. C’est uniquement pour lui faire plaisir qu’il est venu, pas par curiosité. Pour lui faire plaisir et pour lui montrer son soutien. Il la regarde lui passer devant pour faire la visite guidée, se grattant la nuque. « Quand tu dis que c’est pas encore terminé, c’est… il en manque beaucoup ? »
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Mar 20 Fév - 21:50
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Gabriel & Maggie
Bien évidemment qu’elle était heureuse de le voir. Gabriel était un très bon ami de son frère et avec le temps, elle avait vu en lui la figure d’un second frère. Enfin, troisième en réalité mais Archer n’avait jamais été ce qu’on pourrait appeler une bonne personne. Il n’avait jamais été présent pour sa famille, pire encore, il avait fait du mal à Maggie il y a quelques années. C’était moche à dire, mais avec sa mort, Gabriel prenait finalement la place qu’il avait toujours occupée dans le coeur de Maggie : celui d’un grand frère en qui elle pouvait avoir confiance. Bien sûre, même si la photographe était terrifiée à l’idée de croiser le cadet de la famille, elle aurait souhaité que les choses s’arrangent entre eux. Hélas, cela était désormais un avenir qui ne se réalisait jamais. Ezra était dévasté mais la jeune femme se sentait simplement coupable de ne pas avoir fait un pas vers lui. Culpabilité qui, soyons honnête, ne la rongerait pas jusqu’à sa mort. Enfin bref, en cet instant elle était simplement contente de le retrouver. La vie lui avait assez prouver qu’ils n’étaient pas à l’abri d’un nouvel incident. Un tsunami, la garde rouge, un tremblement de terre ou n’importe quoi pouvait leur tomber sur la tête. Et la brune avait toujours eu pour habitude de vivre au jour le jour, de ne jamais se soucier de demain. Elle comptait bien retrouver cette idée là. Encore plus en sachant qu’on pouvait l’arrêter à tout moment si on découvrait son plus grand secret : elle n’était pas tout à fait normal.
Juste après avoir ouvert la porte, elle tombe dans les bras de Gabriel. Les deux amis se sont légèrement éloignés ces derniers mois et ce contact est presque un peu gênant. Mais Maggie en a besoin et sait que cela ne pourra pas faire de mal au jeune homme. La famille Andrews n’a pas eu une année facile et il semblerait bien que le membre non officiel de cette joyeuse famille ait eu son lot d’emmerdes pour les 10 ans à venir. Et bien sûr, durant tout ce temps, Ezra était lui aussi au fond du trou. Et Maggie elle était soit dans l’Alpha House, soit partie en fugue sans prendre la peine de donner plus d’explication que ça à ses proches. Elle n’a donc pas pu correctement le soutenir et c’est surtout ça qui est douloureux. Elle avait fait le même coup à son aîné qui sombrait sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle était partie au pire moment pour lui, mais elle n’avait pas eu le choix. Du moins c’était son impression. La panique l’avait dominé et quand Alkis lui avait offert une porte de sortie en dehors de l’île et des ennuis qu’elle semblait y avoir, elle avait couru la tête la première. Fuir, loin. C’est les seules choses qu’elle avait songé sur l’instant. En revenant, elle avait comprit l’importance des êtres qu’elle avait laissés derrière elle et tâchait de réparer cet impair du mieux qu’elle pouvait en leur prouvant son amour et sa présence pour eux.
Après quelques secondes, elle relâche sa prise, tout en l’invitant à entrer. L’aménagement avait bien avancé dans la journée et l’expo avait finalement pris enfin la forme que Maggie espérait lui donner. Bien qu’encore inachevée, la fierté mais aussi l’appréhension de la montrer à quelqu’un avait grandi au fond d’elle. Elle retient au petit rire quand il emploie le terme de bébé pour désigner son travail. C’était un peu la réalité. Elle y travaillait depuis tellement de temps, cherchant la perfection qu’au final c’était un peu comme la naissance d’un petit être. Enfin, plus ou moins pareil. Puis voyant le faciesse que lui offre Gabriel, elle se met carrément à rire. D’un rire léger, comme avant. Sous l’hilarité, Maggie recule de quelques pas en cachant son visage sous ses mains.
- P a r f a i t e. Cette tête est parfaite ! Fais-moi penser à l'immortaliser par un cliché le soir de l’inauguration !, plaisanta-t-elle.
Un large sourire s’empare du visage de la brune tandis qu’elle laisse passer Gabriel avant de refermer derrière lui. Ces trentes secondes venaient de lui réchauffer plus le coeur que les 3 mois passés en Grèce. Elle était heureuse de retrouver un semblant de vie normale, de revoir son ami comme elle le faisait avant et d'espérer qu’il aille réellement bien sous les traits de son humour. Doublant à nouveau le blond, elle se dirige vers ce qui est censé être le début de la visite. Vraiment nerveuse cette fois, la question qu’il lui pose ne la rassure pas trop.
- Non, c’est pas qu’il en manque, elle-répond en se grattant le haut du crâne. C’est simplement qu’on a fini la peinture hier, tout n’a pas encore pu être accroché ou encadré. Ce genre de truc. Mais les photographies sont posées par terre, devant leur futur emplacement… Tu devrais avoir une assez bonne idée du résultat final du coup.
Croisant les bras, elle s’éloigne de quelques pas pour le laisser s’accaparer l’espace. Elle souhaite ne faire aucun commentaire, aucune remarque sur son travail pour ne pas perturber sa lecture des éléments. Maggie souhaite qu’il puisse faire sa propre expérience de l’exposition pour lui donner un avis concret et clair, si elle peut dire ainsi. Sans interférences de sa part. Sauf qu’une fois qu’il se trouve devant le premier tableau, Maggie lit dans ses expressions une appréhension qui lui noue l’estomac; Peut-être n’a-t-il pas envie de voir ça après tout ? Peut-être que le souvenir de ce jour est bien trop douloureux pour lui, plus que pour elle ? Après tout, ma jeune femme est au courant de la culpabilité qu’il a ressenti quand Dylan à perdu son enfant. C’est elle qui le lui a dit. La photographe ne voulait pas que ces souvenirs se mêlent, s’embrouille et lui rappelle la fausse couche de sa copine. Se précipitant à nouveau vers lui, la brune pose ses mains sur les épaules de Gabriel et plonge ses prunelles émeraudes dans les siennes.
- Tu sais… si t’as pas envie de voir ça, qu’importe les raisons, je comprendrais. Je ne veux pas te forcer … On peut aller manger un truc.. enfin.. je sais pas.
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Maggie: #6D397A
Gabriel J. Hobbs
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Lun 26 Fév - 23:17
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Après ces mois difficiles, un simple sourire de sa plus ancienne amie suffit à lui redonner un peu de joie. Même s’il ne sent absolument pas prêt à voir l’exposition en question, il le fait pour Maggie. Il se cache derrière ses plaisanteries, parlant de jouer la surprise le soir de l’inauguration, demandant ce qui manque à cette galerie. Riant de bon coeur avec elle, comme avant. C’est bien compliqué pour eux ces derniers temps mais les choses se calment. Les blessures se referment progressivement. Oh, ils ne sont pas à l’abri d’une nouvelle catastrophe, d’un nouvel évènement tragique. La sécurité, sur Genosha, c’est devenu un luxe, une illusion qu’ils ne peuvent plus se permettre. La mort d’Archer, la tentative d’Ezra de le rejoindre, l’enterrement. Ces épreuves que Gabriel aurait aimé ne pas voir s’ajouter à la liste déjà bien longue de tragédies qui jalonnent cette année. Cette année, ils ont tous perdu leur innocence. Cette époque où la seule préoccupation du blond était de finir la soirée avec une personne différente de celle d’avant est révolue. La voix de Maggie l’accompagne. Son rire lui réchauffe le coeur. Lui donne le courage d’avancer dans la galerie. Il écoute les mots qui sortent de sa bouche tout en laissant son regard courir sur ce qui les entourent. La peinture est fraîche car l’odeur flotte encore dans l’air. Il comprend mieux pourquoi quand Maggie ajoute qu’elle a été terminée hier. Il hoche simplement la tête. Il ne peut pas reculer, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque. C’est important pour Maggie, il le sait. Et il ne peut pas fuir éternellement ce soir-là. Il doit bien finir par l’affronter. Il s’est préparé mentalement toute la journée. Il prend une grande inspiration et rassemble son courage pour enfin bouger de sa place. Les photos sont posées au sol. Il baisse les yeux en les regardant, sentant son coeur se serrer alors que ses yeux passent sur chacune d’elles.
Maggie finit par se rapprocher de lui, posant ses mains sur ses épaules. Il lutte pour arracher son regard des clichés et pour regarder la brune dans les yeux. Elle s’inquiète. Il peut le voir à son expression. Elle propose de faire autre chose et Gabriel est à deux doigts d’accepter. A deux doigts de fuir à nouveau ces souvenirs qui le hantent depuis trop longtemps. Mais il ne peut pas. Lui aussi, il doit guérir. Il secoue lentement la tête en lui offrant un petit sourire. « Ça va aller. Je savais à quoi je m’exposais en venant ici. » Pour la rassurer, il pose une main sur la sienne. Il doit le faire. Il faut qu’il le fasse. Au final, ce n’est pas plus mal qu’ils ne soient que tous les deux. Il n’aurait pas réussi à faire semblant le soir de l’ouverture. Il lance un dernier regard à Maggie pour la rassurer et poursuit. C’est encore plus dur qu’il ne le pensait. Au départ, ça va. Il peut gérer. Puis plus il avance, plus les souvenirs remontent à lui, aussi limpides que si les évènements s’étaient déroulés la veille. Les flashs se succèdent les uns aux autres. Comme tout ça est arrivé ? Et pourquoi ? Cette soirée et les mois qui ont suivis. Les pertes. Il a sous les yeux les vestiges de l’instant où leur existence a basculé pour de bons. L’instant où ils ont cessé d’être des gamins. Martin. Maritza. Ezra. Maggie. Carter. Cindy. Dylan. Jennifer. Il se met à jouer nerveusement avec son piercing au fur et à mesure qu’il avance. Ce poids dans sa poitrine s’alourdit. Il repense au début de la soirée, alors qu’il échangeait quelques mots avec Ezra. Au moment où ils se sont séparés pour trouver Maggie et Dylan. La douleur qui a traversé sa jambe. Il ferme les yeux, respire longuement. Lutte pour continuer. Peu importe s’il a l’impression que cette visite est en train de l’écorcher vif.
Malgré tout le soin qu’il met pour masquer ses émotions et les pensées qui le traversent, il se doute que Maggie peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Il se retrouve confronté à sa propre culpabilité, celle ne pas avoir pu aider Dylan alors qu’elle avait besoin de lui. C’est à la moitié de la visite que ça arrive. Qu’il ne peut vraiment plus. Il détourne le regard et s’éloigne du mur en retenant son envie d’hurler. Il se pensait assez fort pour endurer ça, mais c’est encore un des mensonges qui le bercent. Il n’est pas assez fort. Il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Il n’est pas Ezra. Il n’est pas Maggie. Il n’est pas capable d’affronter ses propres démons sans vouloir s’enfuir. Tournant le dos à l’oeuvre qu’il regardait avant de craquer, il passe ses deux mains sur son visage en inspirant. Tentant de chasser ces images. Cette impression de peur qui le comprime. Tous ces évènements qui ont suivi, qui ont eu un impact sur sa vie et sur celle de ses proches. Tout est parti de cette soirée infernale. « Je suis désolé. J’ai juste besoin de quelques secondes. » Il chasse discrètement une larme qui a perlé au coin de ses yeux pour ne pas affoler Maggie davantage. Dans le genre thérapie de choc, il s’en serait largement passé. Inspirer, expirer. « Je vais y arriver. » dit-il plus pour se convaincre que pour convaincre Maggie. « J’ai juste besoin de… » Besoin de prendre l’air. Besoin de fuir. « …de me calmer un peu. » Il inspire, expire. Liste les noms dans sa tête, comme il le fait quand les souvenirs deviennent trop insupportables. Martin. Maritza. Ezra. Maggie. Carter. Cindy. Dylan. Jennifer. Il n’est pas au Pegasus. Il est ici, dans cette galerie. Avec Maggie. Le Pegasus est derrière eux, ils ont survécu. Il peut continuer. Il peut l’affronter. Il a peut-être juste besoin d’aide. Il tourne les yeux vers la brune et lui demande faiblement, avec un sourire. « Tu restes avec moi ? »
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Dim 6 Mai - 21:37
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Gabriel & Maggie
Oui, la jeune femme est inquiète. Tout le monde n’est pas en mesure de gérer ce qui s’est passé comme l’a fait Maggie. Elle s’est servi de ce cauchemar pour créer quelque chose, non pas de beau, mais qui elle l’espère pourrait en aider certains. En tout cas, elle ça lui avait permis d’accepter la chose. Elle avait finit par digérer les évènements et à ne plus se morfondre en y repensant. Rien n’était drôle dans ce qui leur était arrivé. Rien de réellement bon ne pouvait sortir de cette épreuve. En y songeant, Maggie n’avait que des frissons et des maux de ventre. Un mal-être, des nausées et l’envie effroyable de nettoyer son corps et son âme de ce qu’elle avait vu là-bas. La brune avait dû faire face à la mort pour la première fois de sa vie. Le sang de la victime était même venu lécher le bout de ses baskets. La mort aimait bien la narguer. Car c’est également cette dernière qui avait voulu l’engloutir. Elle aurait pu se laisser noyer et emporter par la faucheuse. La cicatrice sur sa jambe en était la preuve. Mais après des mois de rééducation, la benjamine avait préféré tirer de toute cette immonde journée, une force insoupçonnée. Elle avait choisi de se relever et d’affronter toutes les peurs qui la rongeaient encore. Car non, elle n’était pas guérie. Pas totalement. Il y avait toujours des fantômes de cette journée qui la hantaient et ils le feront certainement le reste de sa vie. Mais jamais, non jamais elle ne les laisserait prendre le dessus sur sa vie. C’était fini.
C’est pourquoi elle lui demande s’il ne veut pas faire autre chose. Elle n’a pas envie de forcer qui que ce soit à poser les yeux sur ses clichés. Certains sont brutaux, encore plus après avoir vécu les choses qu’elle montre. Jamais elle ne voudrait rendre mal son ami. Maggie est plutôt décidée à les protéger lui et son frère. Surtout son frère. Mais lui n’a pas encore pu voir l’exposition et elle ignore s’il viendra réellement la voir. Peut-être pas le soir de l’inauguration mais peut-être un peu plus tard, au calme. Gabriel lui adresse un regard qui se veut rassurant et elle le laisse faire. Reculant à nouveau de quelques pas, elle préfère ne pas intervenir. S’il a des démons à affronter, il sera plus amène de le faire seul. Plus il avance et plus le temps pass, plus Maggie se sent nerveuse. Son coeur s’accélère dans sa poitrine, ses mains deviennent moites et elle ne peut s’empêcher de détacher son regard du jeune homme. Que se passe-t-il dans sa tête ? A quoi il pense. Elle aimerait plonger ses yeux dans les siens mais l'émeraude de ses prunelles reste figé sur son dos. Au bout d’un long moment il se détourne quelques instants de l’exposition. C’est à ce moment que le coeur de Maggie se brise. Sa respiration se coupe quelques secondes et ses mains se mettent à trembler. La jeune femme fait un pas en avant mais se ravise d’avancer plus. Sa gorge se serre tandis que ses yeux s’emplient de quelques larmes. La pire chose qui soit au monde est ce qu’elle a sous les yeux. Qu’importe le mal qu’on puisse lui faire, qu’importe qu’un morceau de bâtiment ne s’écroule sur elle manquant de peu de la tuer. Elle s’est relevé. Elle est debout et vivante. Mais ça, voir la souffrance et la peine chez Gabriel… c’est une chose qu’elle ne peut pas tolérer. Et même en cet instant, elle ignore quoi faire pour arrêter ce qu’elle lui inflige. Quelle conne! Quelle idée de merde ! Maggie se déteste pour ce qu’elle lui fait.
-Tu… non.. Je… C’est pas grave. qu’elle finit par articuler.
Et ce qu’elle voulait dire c’était simplement qu’il n’avait plus à faire ça. Elle voulait qu’il arrête de s’infliger ça par sa faute à elle.
- T’es pas obligé. C’est rien, c’est vraiment pas…. ça en vaut pas la peine Gabriel.
Non, ça ne le valait pas. Pas s’il se mettait dans cet état. Ces clichés ça faisait 1 an qu’elle les avait sous les yeux. Bien pire car ceux qui montrait son corps elle l’avait ressentie dans sa chair. Elle n’oublierait jamais ce qu’elle montrait dans ses oeuvres. Mais Maggie s’y était préparée. Elle avait craqué un nombre incalculable de fois et même encore aujourd’hui elle se réveillait en hurlant la nuit, la peur lui brouillant le ventre. Lorsqu’il tourne les yeux vers elle, ses joues sont maculées des larmes qui lui ont échappé. Les essuyant d’un revers de main, elle s’avance vers lui, franchissant rapidement la distance entre yeux. Arrivée à sa hauteur, elle glisse sa main dans la sienne pour l’aider à affronter le cauchemar qu’elle lui impose.
-Toujours., dit-elle simplement.
Car elle serait toujours là. Comme bon nombre de personne pouvaient le savoir, il était comme son frère. Non, il était son frère. C’était ainsi qu’elle le considérait et ça le serait certainement jusqu’à la fin de sa vie. Maggie était attachée à lui, il faisait partie de sa famille comme l’étaientt Ezra et Archer à un moment de leur vie. Maintenant que ce dernier n’était plus de ce monde, elle comptait bien veiller sur les deux frères qui lui restaient. Serrant ses doigts dans la main du blond, elle fixa son regard dans le sien et demanda une dernière fois :
- Tu es sûr ? Je suis là, mais je ne veux pas que ça te fasse du mal. répliqua-t-elle avec de nouvelles larmes qui menaçaient aux coins de ses yeux.
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Maggie: #6D397A
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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Mer 23 Mai - 19:50
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This fire won't go out though just a flicker it may be, shifting through the shadows to a vision we can't see, hold fast to one another, we will stand stranger to brother. We are one, we carry on
Il se tient au milieu. Ses émotions sont chamboulées. Il lutte pour en reprendre le contrôle. Tantôt du désespoir, tantôt de la rage. Un état instable qu’il tente de contrôler du mieux qu’il le peut. Serrant les poings, fermant les yeux. Inspirant longuement. Il s’est interdit de flancher devant Maggie et pourtant, le voilà dans cet état lamentable. Offrant un piètre spectacle à cette sœur adoptive qu’il veut protéger de la terre entière s’il doit le faire. Même être fort pour elle, il n’en est pas capable. De quoi est-il capable au juste ? Il pensait naïvement qu’il arriverait à gérer les images qu’il a sous les yeux et les souvenirs qu’elles provoquent. Des souvenirs qu’il fuit, qu’il tente de semer dans la routine et dans des gestes futiles. Qu’il n’arrive pas à affronter. Il aimerait être aussi courageux que Maggie. Elle arrive à supporter tout ça alors qu’elle s’est retrouvée entre la vie et la mort. Elle reprend sa vie en main et continue à se battre. Ce que Gabriel est incapable de faire. Il reste bloqué encore et encore sur les mêmes choses, n’arrivant pas à avancer. Son esprit fait ce maudit blocage, l’empêchant de passer à autre chose. Il se sent pitoyable quand il la voit arriver à ses côtés, l’encourageant par ses mots et par sa présence.
Il doit le faire. Pour elle. Pour lui. Pour tous ceux qui ont survécu à ça. Il sait combien c’est important pour elle et pourquoi elle a fait tout ça. Ses propres états d’âme ne devraient pas influer sur la démarche de Maggie. Elle lui dit qu’il n’est pas obligé mais Gabriel devra bien y faire face le soir de l’inauguration de sa galerie. Quelque part, vaut mieux que ce soit maintenant, avec Maggie comme seul témoin, que dans une salle remplie de monde. Il secoue la tête. Quel idiot il fait. Le problème, c’est justement qu’il n’est pas capable d’affronter, ni même d’accepter que tout ça est arrivé. Cela a beau faire un an, il a l’impression que ça n’est jamais arrivé. Que le corps de Maggie n’en porte pas les traces, que le sien non plus. Et pourtant… Il continue d’inspirer, d’expirer. Ce poids dans ses entrailles ne cesse de s’alourdir. Gabriel est passé maître dans l’art de tout intérioriser et de ne jamais laisser les choses sortir. Comme s’il craignait que quelque chose pouvait arriver si seulement il s’ouvrait aux autres et les laissaient entrer. Il se sent mal de montrer à Maggie les émotions qui le traversent parce que c’est bien plus facile de rien montrer. De feinter l’indifférence.
Au moins, elle reste là, avec lui et c’est tout ce qui compte. Gabriel ferme une nouvelle fois les yeux et se sent mieux quand la main de Maggie entre en contact avec la sienne. Bien mieux. Parce qu’il n’est pas seul. Elle lui redemande si c’est bien ce qu’il veut et le blond marque une hésitation avant d’hocher la tête. Il se sent tellement coupable de voir les larmes sur le visage de Maggie. C’est à cause de lui, encore une fois. Il secoue doucement la tête. « Il vaut mieux que ce soit maintenant que le jour de la première. Je ne veux pas que les autres me voient comme ça. » Surtout pas Ezra ou Cindy. Il ne veut pas que Maggie le voit ainsi non plus mais étrangement, il le prend moins mal si c’est elle. Beaucoup moins, parce qu’il s’agit de Maggie et qu’elle a toujours été présente pour lui depuis qu’ils sont enfants. Un lien comme ça, ça ne s’oublie pas. Sa présence parvient à chasser les images désagréables qui le tourmentent et se fichent dans sa mémoire comme des morceaux de verres. En cet instant, elle est comme un phare qui l’empêche de se perdre dans ces souvenirs atroces. « La vérité, c’est que… J’ai jamais vraiment affronté tout ça. Je passais mon temps à fuir ce qu’il s’est passé et à faire comme si ça n’était jamais arrivé. » Comme si ce n’était qu’un mauvais rêve qui s’efface au réveil. Il déglutit en portant son regard sur une œuvre. « Et pourtant… On a traversé ça. C’est pas évident à digérer. Mais ne t’en fais pas pour moi, Maggie. Le but d’une œuvre, c’est justement de faire ressentir quelque chose. » Pour le coup, c’est sacrément réussi même s’il se doute que Maggie se serait bien passée de cette réussite-là.
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Mer 30 Mai - 21:15
30.05.2018
Leave the light on
Gabriel & Maggie
Le silence qui s’installe est pesant. Maggie se sent comprimée, comme si l’oxygène s’était raréfié dans la pièce et comme si les murs allaient les engloutir très prochainement. Même s’il ne disait rien, elle comprenait la lutte qui se jouait à l’intérieur de lui. Elle distinguait dans ses yeux les tourments dans sa tête. Son expression et ses traits tirés en disaient bien assez pour que la brune comprenne dans quelle difficulté elle avait placé son frère de cœur. Il inspire et expire lentement et Maggie suit ce rythme sans vraiment s'en rendre compte. Sa respiration s’est calée sur la sienne pour tenter d’apaiser, à la fois Gabriel mais aussi les battements de son propre cœur. Le temps passé dans l’Alpha House lui avait caché ce qu’elle avait à présent sous les yeux : il n’avait toujours pas fait face, ou du moins accepter les évènements de l’année passée. Son frère avait certainement fait ce qu’il faisait toujours : fuit ses émotions, fuit ses démons et il en payait le prix ce soir. Pinçant les lèvres et essuyant une nouvelle larme sur sa joue, la brune ignore si elle l’aurait invité si elle avait su. Peut-être était-il temps pour lui de finalement affronter toutes ses peurs et de tourner la page. Ou de l'envisager. Seulement, ce spectacle était bien trop dur à regarder pour la jeune femme.
Le seul moyen qu’elle trouve pour qu’il se calme, c’est de lui prendre la main qu’elle sert légèrement. Elle ne veut pas lui faire mal mais elle souhaite tout de même lui faire comprendre qu’elle est présente pour lui, quoi qu’il arrive. La brune pince légèrement les lèvres quand il parle de la première. Son cœur s’alourdit quand elle y pense et le stress la gagne quelque peu. Et si plusieurs personnes ne supportent pas son exposition ? Et si Ezra a la même réaction que Gabriel ? Pas sûre qu’elle ait les épaules pour porter la peine de son frère. Doucement, elle hoche la tête, silencieuse et soucieuse. Lentement, Maggie lui offre un sourire de compassion. Ses doigts se raffermissent dans sa paume.
- Je sais, souffle-t-elle d’abord.
Elle le fixe tandis que lui reporte ses yeux sur l’une des photographies. Elle lui laisse la parole, de peur d’interrompre l’une de ses phrases. Maggie est touchée qu’il décide finalement de se confier à elle. A son tour elle finit par reporter ses yeux sur l’œuvre. Oui, ils avaient tous traversé ça. Tous différemment. Et ils y avaient survécu, pour les plus chanceux du moins.
- C’est évidemment pour personne, dit-elle en baissant. J’ai pas choisi d’y faire face… c’est juste plus simple de tourner le dos à ça quand on est pas enfermé dans une baraque.
Maggie ressemblait beaucoup à Gabriel pour ça : elle fuyait toutes responsabilités. Elle avait même fui l’île pendant quelques mois avec son amant. Une vraie lâche. Ou simplement une jeune femme de 20 ans qui n’avait qu’une envie : vivre sa vie sans se soucier de tous les tourments de la vie. Et pourtant, elle s’était faite faucher en plein vol par la cruauté de la vie. La jeune femme avait frôlé la vie et à son réveille elle était captive du SHIELD pendant 6 mois. Prisonnière de ces murs, elle n’avait pas eu le choix que de faire face à ce qui s’était passé. Et son projet photo, c’était ce qui lui avait évité de péter les plombs. Elle ne pouvait plus bouger à cause de l’état de sa jambe et elle était prête à basculer dans la dépression quand cette idée l’avait effleuré. C’était sa manière de détourner sa peine et sa colère. Elle l’avait détourné en quelque chose d’autres. Maggie n’avait finalement que manipuler les faits et les mots pour affronter quelque chose qui la dépassait totalement. Comment vit-on à 20 ans quand on sait qu’on a frôlé la mort ? Que des gens vous ont fait du mal délibérément. Comment oublie-t-on le bruit d’une balle et le goût du sang d’innocent qui se répand sur le sol ? On n’oublie pas. Tout simplement.
- Et c’est normal que je m’en fasse pour toi, Gab. Je tiens à toi, je ne veux pas te blesser. J’ai failli tourner dingue dans l’Alpha… je sais pas comment j’aurais pu tenir si j’avais rien eu pour me distraire.
Maintenant face à son travail, elle-même ne savait pas comment réagir. Elle craignait la fin de ce projet. Elle craignait que toutes ces images restent bloquées dans sa tête. Qu’une fois fini, rien n’est réellement changé ou que ça soit pire.
- Cette année a été un cauchemar. Pas que pour moi, je l’ai vu pour Ezra et pour toi, mais entre ce jour, l’alpha, le festival et ensuite la mort d’Archer… J’ai tellement peur que ça ne soit pas fini. Qu’une nouvelle catastrophe nous tombe dessus… qu’une fois que j’aurais terminé l’exposition, tout ça me hante encore plus. Que rien ne change finalement…
Maggie ne le supporterait pas. Elle passa une main sur son visage puis dans ses cheveux en prenant une grande respiration. Elle n’était pas là pour parler de ses peurs ou pour les transférer à Gabriel. Elle voulait juste qu’il regarde son travail et soit, en quelque sorte, fière d’elle et de la lutte qu’elle avait mené ces derniers mois.
- Je suis désolé. Je voulais pas te confronter à ...ça. elle désigna l’expo dans son ensemble. Je ne pensais pas que… enfin, voilà. Dès que tu auras terminé on ira manger un truc, histoire de nous changer les idées.
pouet:
Maggie: #6D397A
Gabriel J. Hobbs
Mutant
More about you :
Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
Emergence :
Maitrise :
Messages : 1388
DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.
Sam 4 Aoû - 21:40
Leave the light on
This fire won't go out though just a flicker it may be, shifting through the shadows to a vision we can't see, hold fast to one another, we will stand stranger to brother. We are one, we carry on
La main de Maggie dans la sienne lui fait office de bouée de sauvetage. Quelque chose de tangible qui l’aide à ne pas perdre pied. Un repère dans cette réalité. Il se raccroche à ça. Maggie est avec lui. Ils sont ensemble et rien que ça, ça l’aide à se sentir mieux. Le poids sur ses intestins s’allège alors qu’il peut recommencer à respirer normalement. Et à calmer une à une les émotions qui se bousculent et se livrent une bataille acharnée dans son être. Grâce à Maggie, il arrive à garder le contrôle. Qu’est-ce qu’il ferait sans elle ? il secoue la tête, balaie le tout avec une blague pour détendre l’atmosphère, disant que ça vaut mieux maintenant que le soir de la première. Et il le pense. Ce qu’il voit sur les photos n’est pas suffisant pour décrire ce que Maggie a dû endurer. Ce soir-là est un peu le tabou dont Gabriel ne veut plus parler. Ces longues heures resteront gravées dans la mémoire de Genosha pour un moment. Et alors qu’il regarde les photos difficiles avec la main de sa sœur dans la sienne, il ne peut s’empêcher, malgré tout, de ressentir une nouvelle bouffée de fierté pour Maggie. Les mots qu’elle prononce après ça ne font que renforcer ce sentiment à son égard. Elle n’a pas choisi d’y faire face, dit-elle ? Gabriel se mord la lèvre en souriant doucement. Bien sûr que si, elle l’a choisi. Elle est bien plus forte qu’elle ne semble le croire. Maggie possède une force mentale qui la mènera très loin et qui lui fera soulever des montages, Gabriel en est persuadé.
Et lui, en revanche, il n’est qu’un idiot. Parce qu’il n’est pas fichu de garder ses émotions pour lui et que le moindre coup dur le met à six pieds sous terre. Tu parles d’un exemple pour Maggie. Cette fois, c’est l’intérieur de la joue qu’il se mord, tout en baissant à nouveau la tête aux dires de sa sœur. Elle s’en fait pour lui, parce qu’elle tient à lui et qu’elle ne veut pas le blesser. Elle ne pourra pas lui faire du mal avec ces photos. Ce n’est pas de son fait à elle. Une nouvelle fois, son regard se porte sur les différents cadres alors que la brunette explique que sans son projet, elle aurait pu finir par devenir dingue. « Je sais, Maggie. » Ces photos, il connait leur valeur pour Maggie. Il n’est pas capable de les regarder sans se sentir mal mais il sait à quel point c’est important pour elle. C’est également pour ça qu’il veut faire le tour jusqu’au bout. Il lui doit bien ça.
Il lâche sa main quand elle poursuit, expliquant que cette année-là a été un cauchemar pour eux et qu’elle craint que ce ne soit pas terminé. Et entendre la crainte dans sa voix ne lui plait pas. « Tout ira bien. » Même lui, il n’y croit pas. Mais il se doit de faire bonne figure. Il comprend ce qu’elle ressent, après tout ça. Cette année a effectivement été un cauchemar pour eux trois. Ezra et Maggie en ont davantage fait les frais que lui. Et voir que Maggie a peur qu’une nouvelle catastrophe lui tombe sur le coin du nez lui tord l’estomac. Sans prononcer le moindre mot, il passe un bras par-dessus les épaules de la brune et lui dépose un baiser sur le sommet du crâne, dans l’élan fraternel qui le saisit. « Je suis là, quoi qu’il arrive. Et tu t’en sortiras à la fin de l’exposition. » Il s’écarte d’elle et désigne un portrait. « Tu es bien plus forte que tu ne le penses et s’il y a bien une personne qui peut le faire, c’est toi. » Il lui adresse ce sourire sincère que seule une poignée de personne triée sur le volet n’a la chance de voir chez lui. Il doit finir cette visite. Il le sait. Alors il attrape une nouvelle fois la main de Maggie et poursuit. « Ne t’excuses pas. Tu n’es pas responsable de mes réactions, tu sais ? Je vais regarder les photos jusqu’au bout et ouais... on ira manger un morceau. Je t’invite. » Un clin d’œil dans la direction de Maggie, une profonde inspiration pour lui et Gabriel repart à l’attaque. Il affronte les photos une à une, luttant contre ces émotions qui le harcèlent et qui manquent de le mettre à terre. Parce qu’il veut qu’elle sache qu’en ce qui le concerne, elle a son soutien inconditionnel. Et qu’il est fier de Maggie, plus que jamais.
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