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Save me for our past
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 18 Fév - 22:35
Save me for our past


J’étais recroquevillée dans un coin de ma chambre. Tu sais sur le lit, ça serait plus confortable. Oui mais sur le lit je risquais de m’endormir. Sur le lit c’était pire. Et les médocs qu’ils te donnent, tu crois que ça risque pas de te faire dormir ? Sauf que j’étais ici depuis assez longtemps pour que les médicaments ne fassent plus vraiment effet. C’était d’ailleurs pour cela que j’entendais les esprits me parler à nouveau. Tu sais on a un nom tous là. On est pas juste des voix quoi ! Je les entendais même trop bien. Certes, je restais beaucoup plus docile, un peu physiquement faible mais le reste n’était plus vraiment un soucis. J’entendais à nouveau les esprits mais ça voulait dire que j’entendais à nouveau aussi ce hurlement, ce bruit de fond permanent, ces voix qui souffraient. Mais tant pis, j’avais pas l’intention de leur demander quelque chose de plus fort. J’étais même assez contente qu’ils ne fassent plus effet ces médicaments. Et que les médecins d’ici n’aient pas moyen de le savoir. Ils pouvaient pas savoir qu’une ex-droguée serait certes plus dépendante du médicament mais aussi beaucoup moins sensible à ses effets. Mon corps savait comment gérer ce genre de substance. Bon d’accord, leurs cachetons sont pas efficaces. Mais tu vas bien devoir dormir à un moment. Et je savais que Temperance, joli nom d’ailleurs, n’avait pas tord. J’avais essayé de piqué du café quand je me rendais dans la salle commune mais visiblement notre consommation de ce genre de substance était surveillée. Quant à notre consommation d’alcool, autant dire qu’il n’y en avait pas. Ca m’aurait surement pas maintenue éveillée mais j’aurais bien dégommé un bouteille de whisky là. Alcoolo. Je sais, ça s’ajoute à la liste de mes nombreux défauts. Surement juste derrière le fait que j’étais totalement cinglée. Mais cinglée au pas, je devais sortir d’ici bordel de merde. Il fallait que je trouve une solution. Pour le moment j’avais pas eu beaucoup d’idées potables. J’avais décidé d’être docile, vraiment cool et tout pour espérer sortir plus vite. C’est trop naze comme méthode ça. Oui mais pour le moment j’avais pas beaucoup mieux. J’avais vu Maria y a quelques jours et je lui avais demandé de transmettre un message à Marc. Mais je doutais que ça marche… Pourquoi ? Je ne savais pas si Marc se souvenait des mêmes choses que moi. S’il ne se souvenait pas de Ronald, pourquoi viendrait-il ? Surtout qu’on ne s’était pas réellement quitter en bon terme… on s’était quitté avec moi lui balançant une bouteille de whisky à la tronche. C’était peut être pas la meilleur des choses non plus. Marc… Je resserais mes bras autour de moi. j’étais vraiment pas heureuse de ne pas m’être réconciliée avec lui avant tout ça. Et il y avait tout ces souvenirs qui revenaient. Souvenirs étranges, avec un détail sur lequel je n’arrivais à mettre le doigt. Mais souvenir de Marc, me serrant contre lui, m’embrassant, me faisant l’amour. C’était irréel. Et perturbant, terriblement perturbant.  Mai ? Tu as entendu ? Je fronçais les sourcils, parce que oui j’avais entendu. J’avais très bien entendu. J’avais très bien entendu ce bruit dans le couloir. Il était pas du tout une heure où il devait y avoir du bruit dans le couloir. Il était une heure pour dormir même si je luttais contre le sommeil depuis un moment. Doucement, je me redressais de ma place. Je me dirigeais vers un coin de la chambre et j’attrapais un énorme pot en céramique. Un truc que j’avais piqué dans le jardin depuis que j’avais vu l’autre saloperie dans la salle commune. J’allais me placer à côté de la porte, le pot bien solidement dans mes mains. Quand la porte s’ouvrit et que la personne entra dans la pièce, je refermais la porte derrière. Par ici mon beau. Je vis la personne se retourner vers moi alors que je levais le pot au dessus de ma tête, prête à lui jeter dessus. Avant de bug, d’ouvrir la bouche à m’en décrocher la mâchoire, de rester immobile. Marc ? Je laissais retomber mes bras sans jeter le pot, je laissais le pot glisser de mes mains. Ca ressemble bien à Marc. T’es venu… Sans plus réfléchir que cela, je franchissais la faible distance qui nous séparait et me jeter dans ses bras.


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Marc Bowman

Marc Bowman
Sorcier
More about you : Save me for our past Iz6urlI
Codename : Pride
Pouvoirs : Save me for our past Tumblr_ph7ozj9ZQd1wy7alao1_400
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.

Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.

Emergence :
Save me for our past Fonddr115 / 55 / 5Save me for our past Fonddr11
Maitrise :
Save me for our past Fonddr115 / 55 / 5Save me for our past Fonddr11
Messages : 654
DCs : Gabriel, Sean, Lorna, Lucy, Jess Jones, Scylla & Ben
Pseudo : Slythbitch.

https://houseofm.forumactif.org/t3442-marc-i-m-not-scared-of-the-dark https://houseofm.forumactif.org/t1365-i-like-my-tea-how-i-like-w

Ven 23 Fév - 22:35


Save me for our past
Fool, death ain't nothin' but a heart beat away. I'm livin' life do or die, what can I say. I'm here right now, will I save tomorrow ? The way things is going I don't know, tell me why are we so blind to see that the ones we hurt are you and me?

Les couloirs sont sombres et silencieux. Seuls quelques pas brisent parfois ce calme pour s’évanouir dans ce dédale d’ailes, de chambres et de salles pour ne laisser que le bourdonnement agaçant du néon qui éclaire les caractères rouges du «EXIT» se trouvant au bout de chaque couloir. Le silence qui règne ici est son pire ennemi. Un seul faux pas et il sera repéré. S’introduire dans l’institution,  c’est la partie facile. Comme il ne peut décemment pas se promener avec ses fripes habituelles sous peine d’être cramé en deux secondes - la joie du look punk - Marc a opté pour l’infiltration la plus pure. Il se sent presque normal et sage avec cette tenue sur le dos. Le genre de tenue que portent les gens chiants. Le genre de tenue qu’aurait pu porter son crétin de frère s’il ne lui avait pas pris la fantastique idée d’aller barouder ailleurs. Tant qu’on ne s’approche pas de lui, il peut faire semblant de travailler là. Il se glisse d’un coin sombre à un autre, avec une facilité déconcertante. Ses réflexes sont toujours un peu lents et il a déjà eu une meilleure forme. C’est ce qu’on récolte quand on sort de convalescence après s’être fait salement poignardé dans une ruelle dégueulasse. Il tend l’oreille, prêt à se tapir contre le mur au moindre bruit suspect. Il taperait bien un sprint discret jusqu’à la cage d’escalier mais c’est compliqué de courir avec ces godasses sans faire un boucan pas possible. Il doit avancer lentement et redoubler de patience alors que ce n’est pas son fort. D’ordinaire, il charge dans le tas et improvise. Mais d’ordinaire, il n’est pas en mission de sauvetage.

A quel moment il a décidé d’y aller ? Et surtout que c’était une bonne idée ? Sur l’instant, toutes les idées paraissent être des bonnes idées dans sa caboche. Même quand celle-ci lui a traversé le crâne au moment même où Maria a terminé sa phrase. Le prénom qui a été lâché a provoqué une réaction étrange chez lui. De la haine, beaucoup de haine. Des visions de souvenirs probablement enfouis dans son esprit. Il se souvient de cet enfoiré le surplombant alors qu’il est au sol, en train de cracher le sang qu’il a dans la bouche. Il se souvient aussi des coups et des insultes. Il se souvient surtout de cette vulnérabilité dans laquelle il se trouvait, soumis à un esprit malade. Son visage est imprimé dans sa mémoire et rien qu’à entendre ce prénom, il n’a pas à chercher plus loin pour que cette face de rat surgisse. Ça donne le même effet que lorsqu’on se souvient soudainement d’un rêve. La rancoeur qu’il a, ou du moins qu’il avait contre Mai n’est rien comparé à ce qu’il ressent en entendant ce prénom. Ronald. Sa décision était prise à l’instant où il s’est repris sous le regard surpris de Maria. Et le voilà maintenant, quelques jours après, en train de jouer les infirmiers pour trouver cette chambre et faire sortir Mai de là. Il a appelé Amélia, lui demandant de garder un oeil sur Mercy le temps qu’il s’absente. Il n’est pas entré dans les détails. Il rentrera avec elle ou il ne rentrera pas.

Il se fond dans l’escalier, disparaissant d’un potentiel champ de vision en entendant des pas venir dans sa direction. Il retient son souffle et peut respirer quand il les perçoit en train de s’éloigner. Une porte est ouverte dès qu’il arrive à l’étage et il entre la pièce en se plaquant contre un mur car il voit une silhouette au loin.  Il est dans un placard où on stocke le linge. Il écoute en jetant un oeil discret sur la forme qu’il a aperçu. Un membre du personnel qui fait sa ronde. Et qui prend bien son temps. Marc sent que celui-là va le gêner. Il attend patiemment qu’il passe et s’apprête à sortir quand il l’entend revenir. Fantastique. Il a fallu que Mai se trouve dans l’étage où il y a le seul mec de nuit qui fait vraiment son boulot. Il jure en silence. Il va devoir s’en débarrasser, et vite. Marc se dissimule du mieux qu’il le peut, guettant les pas et retenant son souffle. Son rythme cardiaque est calme et lent. Les pas sont près, très près. Il a le regard rivé sur le sol, espérant se servir de l’ombre projetée pour sévir au bon moment. Il tend le bras hors de sa cachette quand l’infirmier passe à portée, le tire à l’intérieur de cet espèce de placard et le plaque violemment contre le mur en lui assénant un coup à la tempe. Tout ça en une fraction de seconde. Avec un peu de chance, cet imbécile a les clés. Il accompagne sa chute en tentant de couvrir le bruit mais les réflexes de Marc sont encore bien trop lent pour empêcher le corps de tomber lourdement. Il se fige et retient sa respiration en tendant l’oreille. Il reste ainsi quinze bonnes secondes pour s’assurer que personne n’accourt et fouille les poches du type qu’il vient de mettre K.O. Il trouve son bonheur. Ce fichu jeu de clé. Maintenant, il doit encore trainer le corps là où personne ne le trouvera. Il est pressé par le temps, car il suffit juste que quelqu’un monte à l’étage pour se rendre compte qu’il se passe quelque chose d’anormal. Il se redresse en se servant de l’étagère comme appui. Ses blessures en voie de guérison l’empêche de se mouvoir comme il le voudrait. Morgan s’est chargé du sale con qui lui a fait ça, au grand dam de Marc qui n’est pas foutu de dire merci, mais ça ne veut pas dire qu’il ne s’occupera pas de son cas si jamais il recroise sa route.  

Au prix d’un effort assez difficile parce que le type pèse une tonne, Marc arrive à le traîner dans un coin mal éclairé du placard et dissimule sa silhouette en balançant les draps qu’il trouve sur lui. Avec un peu de chance, Bowman a frappé assez fort pour qu’ils soient déjà loin quand celui-là se réveillera. Il vérifie que la voie est libre et s’avance dans le couloir. La chambre de Mai est par là. Il a quelques mètres à faire pour atteindre la porte. Il jete un coup d’oeil autour de lui avant d’abaisser la poignée et de pénétrer à l’intérieur de la pièce. Ses yeux doivent s’habituer à l’obscurité, mais il ne trouve personne. Il entend la porte se fermer derrière lui, ainsi que la voix de Mai dans son dos. Il fait volte-face et a un mouvement de recul en voyant le pot en céramique qu’il manque de se manger sur le coin de la tronche.  Il aurait du se douter que se ramener déguisé en infirmier était une mauvaise idée. « Hey, c’est moi ! » s’exclame Marc. Elle est devenue barge ou quoi ? Elle semble se reprendre au dernier moment, son arme improvisée au-dessus de la tête. Il soupire, soulagé de voir qu’elle le reconnaît. « Le seul et l’unique. » Le pot glisse au sol et il n’a pas le temps de râler sur le potentiel bruit que ça peut faire car elle lui saute dessus. Il grogne à cause du geste brusque qui réveille la douleur de ses blessures encore récentes. « Doucement, j’ai pas eu un mois…» La stupeur se peint sur les traits de Marc quand il comprend qu’elle est en train de le prendre dans ses bras.  «… facile…» Le plus surprenant, venant de lui, c’est qu’il ne la repousse pas et qu’il ne se raidit pas. C’est qu’il la serre à son tour. Ça dure quoi ? Un instant seulement ? Juste le temps qu’il faut à Marc pour se reprendre. Il pose ses mains sur les épaules de Mai et la repousse doucement. Ils doivent encore se tirer de là. Entrer, c’est une chose. Sortir, c’en est une autre. « On a pas beaucoup de temps avant qu’ils remarquent leur pote en train de piquer un somme dans le placard. Prends tes affaires, on s’arrache de là.» Il marche ensuite vers la porte et tend l’oreille. Il n’y a aucun bruit. Il l’entrouvre, dans le but de monter la garde le temps que Mai rassemble ce qui lui appartient. Ensuite, sayonara cet asile de merde.
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Mar 6 Mar - 11:14
Save me for our past


Cette voix… sa voix. Je me fige sur place, arrêtant à temps mon geste agressif envers la personne qui venait de rentrer dans la pièce. Parce que je ne voulais pas le moins du monde agressé cette personne. Si c’était bien elle. En quelques secondes, ma mâchoire se décrocha quand je prononçais son prénom incrédule. J’y avais pas cru. J’avais pas cru qu’il viendrait me sortir de là. Pourquoi ? Parce que… parce que j’avais pas voulu y croire en sachant que si j’y croyais et qu’il venait pas, c’était beaucoup trop douloureux. Genre vraiment trop douloureux. C’est tout ? Je m’attendais à autre chose. Du genre que je ne savais pas non plus s’il se souvenait. Je ne savais pas si Marc se souvenait de toutes ces choses dont moi je me rappelais. Je ne savais pas s’il se souvenait de Ronald, entre autre. Comment aurait-il pu comprendre que mon appel à l’aide était désespéré sans se souvenir ? Je ne peux contenir le sourire qui me monte aux lèvres quand il répond, avec son ton bien à lui, qu’il est le seul et l’unique. Oui. Seul et unique chieur non mais oh ! Je ris mentalement. Certes, il était un chieur mais il était le seul et l’unique. Celui en qui j’avais le plus confiance, bien plus encore qu’en ma famille. Le seul et l’unique qui comprenait, qui comprendrait. Sans plus attendre, prononçant l’évidence qu’il était ici, je me jette à son cou. Je le sers contre moi. Sans surprise, il commence par protester. Sinon, je me serais inquiété que tu délires et que ce ne soit pas lui. Pas eu un mois facile ? Cette information se note dans un coin de mon cerveau et je me promets de lui poser la question après. Après quand nous serions plus ici. Bonne idée. Je voulais savoir. Savoir ce que j’avais manqué. Savoir ce qui c’était passé dans les vies des gens que j’aimais. Ca je suis moins sûre que ce soit une bonne idée tout de suite. Peut être… Mais même. Je voulais savoir pourquoi il disait cela. C’était plus fort que moi. J’avais trop l’habitude d’être impliquée dans la vie de Marc. J’avais trop de souvenirs, deux fois plus que pour une vie normale, de lui et moi. Des époques où on comptait l’un sur l’autre. Comme aujourd’hui je pouvais compter sur lui. Même Temperance sait que tu pourras toujours compter sur Marc. Je suis surprise en le sentant refermer ses bras sur moi, accepter ce câlin que je lui donnais. Mais je ne dis rien, souriant simplement les yeux fermés, et profitant de cet instant de douceur. Je n’avais aucune idée de à quand remontait la dernière fois qu’on avait fait ça. Nous non plus. Surement enfant, chez Ronald. Ou peut-être adulte quand on s’était retrouvé ? C’était des souvenirs que je n’avais pas trop. C’était-on seulement déjà pris dans les bras l’un de l’autre de cette manière ? Souvent, quand il était à l’appartement, je m’appuyais contre lui dans le canapé. Je lui donnais un coup d’épaule quand il me gênait dans la cuisine. Je passais mon bras sur ou sous son épaule quand l’un devait ramenait l’autre trop bourré à la maison. J’étais à peu près sure de m’être appuyée contre lui quand, suite à un combat trop violent, je ne marchais plus très droit seule. Mais l’avoir câlinée je ne savais pas trop. Il commence à me repousser doucement et, molasse du au manque d’activité physique que j’avais ici, je me laissais faire. J’en profitais juste pour déposer un baiser sur sa joue. Remerciement silencieux qu’il soit venu. Le cauchemar allait s’arrêter. Je pourrais sortir d’une pièce sans avoir peur de croiser l’autre dans la suivante. Je pourrais aller me doucher sans avoir peur. Je pourrais aller dormir sans me dire que l’autre en profiterait pour se glisser dans mon lit comme quand j’étais enfant. Je hausse un sourcil, pas réellement surprise quand Marc m’annonce très calmement qu’un garde dort dans un placard. Et que je dois prendre mes affaires. Je bug un instant en me demandant quelles affaires. J’ai pas grand chose. Les tenues pour trainer qu’on a ici. Un livre ou deux dont je n’ai pas besoin. Et ma bague, cette alliance dont je ne me souvenais qu’à moitié mais qui comptait. Et mon collier, celui que j’avais depuis ma naissance et qui m’avait suivi partout. Oui les deux trucs à pas oublier. Je bouge jusqu’à la table de nuit et glisse ma main en dessous. J’attrape un petit paquet, plaqué contre le dessous de la planche avec du scotch. Je passe rapidement le collier et la bague avant de faire signe à Marc que c’est bon. Je le suis dans le couloir, rapidement mais sans faire de bruit, jusqu’à ce qu’il nous entraine vers la cage d’escalier. La cage d’escalier qui va vers… je ne sais pas trop. Vraiment ? J’ai pas forcément chercher à explorer les bâtiments. Mais je sais que par là, y a la cantine. Je finis par poser ma main sur le bras de Marc. Je me hisse sur la pointe des pieds pour être le plus proche de son oreille et chuchoter. Il travaillait de nuit cette semaine. Je ne sais pas trop pourquoi je dis ça à Marc. Peut être parce que dans le fond, j’en ressentais le besoin. Tu sais ce que Marc va vouloir faire ? J’avais pas trop de mal à le deviner. Deux solutions : soit il voulait se casser au plus vite, soit je ne donnais pas cher de Ronald. Je ne serais pas aussi affaiblie par les hurlements et toutes les conneries qu’ils m’ont donné ici, je l’aurais peut être déjà fait moi même. Vraiment ? Je ne sais pas. J’ai eu l’impression que le voir, me faisait retourner en enfance. Et à l’époque, je ne savais pas vraiment me défendre. Je voulais pas trop y penser. Et par là c’est la cantine. Je crois pas qu’il y ait de sortie.

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Marc Bowman

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Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.

Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.

Emergence :
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Lun 2 Avr - 19:24


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Fool, death ain't nothin' but a heart beat away. I'm livin' life do or die, what can I say. I'm here right now, will I save tomorrow ? The way things is going I don't know, tell me why are we so blind to see that the ones we hurt are you and me?

C’est la colère et son impulsivité légendaire qui l’ont poussé à venir. S’il lui arrive de revoir des scènes qui ont l’air de venir de nulle part quand il ferme les yeux, il attend que ça passe. Ce n’est pas toujours agréable car ce sont des scènes pas très plaisantes. Il n’est pas prostré au sol en se tenant la tête entre ses mains, à hurler pour que ça s’arrête. Non, il accueille ces images avec un calme olympien, contenant tout à l’intérieur de lui. Enfin, presque toutes. S’il arrive à digérer le reste, il y a pourtant ce prénom qui ressort, ce prénom-là qui, dès qu’il l’entend, le plonge dans une immense rage. Il serre les mâchoires quand il surveille la porte. Ses pensées se bousculent dans sa tête. Entrer, c’est facile. On se fait passer pour un membre du personnel, on reste loin des caméras et le tour est joué. En revanche, c’est en sortir qui va être compliqué. Surtout avec une patiente. Et surtout dans son état. Parce que oui, bien sûr qu’attendre la fin de la guérison complète de ses blessures pour aller en mission de sauvetage, c’est surfait enfin. Bien sûr qu’il fonce dans le tas alors qu’il y a un risque que ses plaies se rouvrent. On en attend pas moins de lui, en réalité. Le contraire aurait été bien étonnant. Mais bon, ça, il n’a pas le temps de l’expliquer à Mai. Lui faire le topo de tout ce qu’il s’est passé pendant son absence prendrait bien trop de temps. Et il n’a pas véritablement l’envie d’en parler. Il attend qu’elle prenne ce dont elle a besoin et prend une grande inspiration. A partir de maintenant, l’échec n’est pas permis.

En vérifiant que la voie est libre, Marc réfléchit à un moyen de sortir sans passer devant les autres types qui sont à l’étage du dessous. Il avance lentement, prêt à se dissimuler avec Mai au moindre bruit suspect. Mais tout l’étage est silencieux. Il se creuse la tête également pour trouver une excuse à servir si quelqu’un leur pose des questions. En réalité, il ne sait pas ce qu’il fait et la seule chose qui l’empêche de paniquer pour de vrai, c’est qu’il s’est retrouvé dans des situations similaires. Pas à devoir s’échapper d’un asile, non. Mais se faire discret pour prendre la tangente dans un endroit grouillant de personne qui n’étaient pas toujours d’accord pour le laisser se barrer. Notamment un certain commissariat lors de son très court séjour à l’étranger, à l’époque où il venait d’avoir vingt ans et qu’il s’amusait à se mettre dans des emmerdes pas possibles. Pas que ça ait vraiment changé. Disons juste que les emmerdes ne sont plus les mêmes. Seulement, même dans cette situation-là, il n’avait que lui à gérer. Là, il doit sortir avec Mai. Dans sa tête, c’est plié : soit il sort de là avec elle, soit il ne sort pas. Il n’y pas d’autres options envisageables. Ils arrivent enfin près de la cage d’escalier et Marc hésite sur la marche à suivre. Descendre ? Monter ? Aller tout droit ? La sensation de la main de Mai sur son bras le fait sursauter et il fronce les sourcils. Il reste immobile, le regard rivé droit devant lui quand sa voix résonne au creux de son oreille. Il. Ronald. Travaillant de nuit. Donc avec la possibilité de les croiser tous les deux. Ses ongles s’enfoncent dans sa peau quand il serre les poings. Il aurait presque envie que cet enfoiré les croise au détour d’un couloir. Et un instant, il songe même à aller le trouver, histoire de régler ça une bonne fois pour toute. Cette idée folle est vite remplacée par la réalité des faits. Marc est dans un sale état. Vu la difficulté avec laquelle il bouge – il se trouve trop lent à son goût – il ne pourra pas tenir longtemps face à un Ronald, certes plus vieux, mais en pleine forme. Et comme il n’a aucune envie de se vider de son sang dans cet endroit, il préfère jouer la carte de la sécurité. Il pivote légèrement la tête vers Mai avec une expression concentrée. « La cantine, tu dis ? » Pas de sortie ? « Et la nourriture, quand elle est livrée, elle vient d’où ? »

Il réfléchit encore, cherchant d’autres solutions. Ils sont coincés devant la cage d’escalier. Il regarde autour de lui. Il y a bien les sorties de secours mais le bruit risque de rameuter le personnel. A moins que… Un fin sourire commence à se dessiner sur ses lèvres. Ça y est, il a son plan. Il se tisse à la manière d’une toile d’araignée. Une lueur déterminée passe dans ses yeux. Puisqu’ils vont devoir sortir et que ce ne sera pas possible sans faire de bruit, autant cause le maximum d’agitation. Sans réfléchir, il attrape Mai par la main et la tire derrière lui. « Suis-moi, j’ai un plan. » Ils se dirigent ensemble en marche arrière, de retour au niveau de l’espèce de cagibi où Marc a planqué le type inconscient. « Attends-moi, là et ne bouge pas tant que je suis pas venu te chercher. » Il a toujours son petit sourire qui indique qu’il a une idée merveilleuse en tête. En venant, il a repéré le système de sécurité et surtout les alarmes incendies qui trônent sur les murs de chaque étage. Ce bon vieux système avec un interrupteur qu’il faut abaisser. Quand tout le monde se pressera vers les sorties de secours, Marc et Mai n’auront qu’à prendre une autre issue. Les clés qui se trouvent dans sa poche lui serviront à ouvrir les portes donnant sur l’extérieur. Ouais, c’est un bon plan. Il laisse Mai dans la toute petite pièce et revient encore une fois en arrière. Il n’hésite pas une seule seconde quand il abaisse la poignée d’un geste vif. Une sonnerie stridente lui vrille les tympans. Elle résonne dans le couloir et aux différents étages. Encore une fois, il revient sur ses pas et regagne cette cachette improvisée alors que l’agitation commence à gagner peu à peu le bâtiment. Ils peuvent entendre des pas précipités, des cris étouffés. Des membres du personnel qui appellent les patients et les invitent à aller dans la cour en attendant. Ça lui rappelle ces fois où il s’est amusé à déclencher les alarmes de son lycée dans l’unique but de foutre le bordel. Il reste avec Mai, attendant quelques instants avant de la prendre à nouveau par la main pour s’enfoncer dans le couloir, se mêlant aux autres avec une facilité déconcertante tout en prenant bien soin de fermer la porte du placard, histoire d’éviter qu’on découvre le corps inconscient qu’il a laissé là. Il baisse la tête pour éviter qu’on ne voit son visage et que quelqu’un capte qu’il n’est pas censé être là. Profiter de l’agitation générale pour se casser est de loin sa meilleure idée depuis des mois.

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Mer 25 Avr - 9:54
Save me for our past


J’avais toujours su que Marc était quelqu’un de particulier pour moi. A l’instant même où mes yeux s’étaient posés sur lui la première fois dans le foyer de l’orphelinat, alors que nous étions encore en Ecosse. Je l’avais toujours su en grandissant, en devenant adulte même si j’avais mis une certaine énergie à le nier. Ca on peut le dire. J’avais su avant le retour de tous ces drôles de souvenirs qui envahissent ma tête et qui me montraient Marc inlassablement. Pourtant, même en sachant tout cela, ce courant qui passait entre lui et moi continuait de m’étonner. De m’étonner quand sa seule présence ici avait ouvert les vannes des émotions que je refoulais depuis mon arrivée dans cet asil : la peur, la crainte, l’espoir et pleines d’autres choses. De m’étonner aussi quand le fait de le savoir ci suffisait à me faire savoir en sécurité. Alors que y a pas besoin d’être devin pour voir qu’il a pris cher. Oui, il n’y avait pas besoin. Mais je ne disais rien. J’aurais tout le temps du monde de lui poser ce genre de questions quand nous serions sortis d’ici. Et puis je connaissais assez Marc que ça devait être en faisant un travail pas tout à fait légal, du genre dont il fait discrètement exprès de pas parler en présence de mes frères, qu’il s’était retrouvé dans cet état. L’avantage d’avoir travailler un petit temps de mes périples loin de la famille aux urgences c’était que je pouvais nous rafistoller quand on arrivait dans des états pareil. C’est pas la meilleure idée en vrai. Pour peu qu’il veuille bien me laisser faire ce qui en ce moment n’était pas tout à fait certain. C’est vrai qui vous étiez fâchés… Pourtant, sachant bien que cet état risquait de compliquer les choses encore un peu plus, je pose ma main sur le bras de Marc, le forçant à s’arrêter dans notre fuite, le forçant à focaliser son attention sur moi trente secondes. Et je balançais l’information. Ronald. Présent de nuit. Et c’était la nuit. A vrai dire je n’eus pas besoin de préciser que c’était Ronald. Nous savions tous les deux que moi “il” ne pouvait désigner personne d’autre. Et je sentis Marc se crisper. Je vis ses poings se fermer. Je repris alors vite la parole, lui donnant des informations plus utiles pour l’instant. Comme qu’il était entrain de m’emmener vers la cantine. Je regarde son visage qui se tourne vers moi et je ne peux m’empêcher de remarquer qu’il est beau. Ni m’empêcher d’essayer de noter toutes les différences avec le Marc de ces drôles de souvenirs que j’avais. Les traits de la bouche plus durs. La cantine, l’arrivée de la nourriture… Pas bête. Très intelligent même. J’ai pas tellement cherché d’où venait la nourriture. Un aveu à voix terriblement basse. Est-ce que si j’avais essayé j’aurais pu sortir sans Marc ? Peut être que cela aurait été physiquement possible mais je savais que psychologiquement sans lui je n’y arriverais pas. Quelques secondes plus tard, je vois un de ces souris typique de Marc se poser sur son visage et je n’ai pas besoin qu’il parle pour savoir qu’il a trouvé une idée. Sans un mot je le suis jusqu’à ce qu’il m’ordonne de l’attendre à un endroit. Fais attention. C’est ma seule réponse alors que je le vois s’éloigner et que mon coeur s’emballer d’inquiétude pour lui. Parce que, comme toujours, je n’ai pas aussi peur que ça pour moi. J’ai peur pour lui, pour mes proches. Même si la présence de Ronald me rappelle que pour moi aussi je suis capable d’avoir peur. J’attend jusqu’à entendre un bruit strident. Moins que les hurlements ? Tellement moins que je ne prend même pas la peine de boucher mes oreilles. Tous mes sens rentrent en alertes à côté de cela et des nouveaux flash envahissent ma vision. Je ferme les yeux et sers les poings. Jusqu’à ce que je sente la présence de Marc et que mes poings se relâchent. Il finit par prendre ma main dans la sienne et je rouvre les yeux pour le suivre. Je surveille la foule de patients et de médecins que l’on croise dans le but d’assurer nos arrières pendant que Marc nous guide. Je vois les patients et leur air paniqué et mon coeur se sert. Mai non… Si. Je comprenais. J’étais à leur place y a deux jours encore. Mais je ne m’y attarde pas. Je me contente de suivre Marc. On arrive bientôt au niveau des cuisines. Je lui indique de la tête la partie réservée aux employés. On reste silencieux. C’est… tendu pourtant. Je sens de l'électricité dans l’air. J’inspire un grand coup, débloquant ma respiration. On est dans la partie du personnel. Mes yeux se posent sur les boîtes de nourritures et une grimace de dégoût anime mon visage. T’as raison, la bouffe ici est dégueulasse. Tsss, on pensait me fausser compagnie ? Je ne sursaute même pas. Je crois que je l’avais senti arriver. Que j’avais deviné. Ronald ? Ronald. Je me retournais lentement alors que Marc lui avait déjà pivoté pour lui faire face. Il n’avait pas changé finalement. certes des années avaient passé mais il y avait toujours ce même rictus malfaisant sur son visage. Instinctivement, je reposais ma main sur le bras de Marc et chuchotais que l’autre nous entende pas. Je peux faire diversion et que tu partes. Je veux pas qu’il te touche. C’était ça que je pensais. Je voulais pas qu’il touche Marc. Te sacrifier pour lui était déjà pas super intelligent à l’époque. Je savais que Marc refuserait. Et la partie de moi qui voulait fuir Ronald était contente de le savoir. Bien tenté Maiwen mais tu pourras pas le protéger cette fois. L’enfoiré se souvenait donc.


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Marc Bowman

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Sorcier
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Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.

Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.

Emergence :
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Maitrise :
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Pseudo : Slythbitch.

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Jeu 3 Mai - 1:11


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Fool, death ain't nothin' but a heart beat away. I'm livin' life do or die, what can I say. I'm here right now, will I save tomorrow ? The way things is going I don't know, tell me why are we so blind to see that the ones we hurt are you and me?

Tête baissée, il marche ni trop vite, ni trop lentement. Manquerait plus que quelqu’un se rende compte qu’il n’est pas censé être là. Qu’il est l’intrus et qu’il est en train de se barrer avec une patiente. Il cherche à rester maitre de lui-même. Pas de précipitation. Pas d’impatience. Il contrôle sa respiration en conservant un visage neutre. Se glissant parmi les autres, cherchant à se fondre dans la masse – lui qui a toujours cherché à s’en écarter, c’est ironique. Il n’oublie pas qu’il est tout seul sur le coup. Que s’il rate, il devra compter uniquement sur lui-même pour se tirer de là. Est-ce qu’il regrette pourtant ? Non. Parce qu’il est comme ça. Fonçant tête baissée, sans prendre en compte les détails. Comptant sur son côté débrouillard pour se tirer des mauvais pas dans lequel il se fourre. C’est ce qui le définit le mieux. Naturellement, sa main se referme sur celle de Mai quand il trouve l’ouverture parfaite. Il suffit juste d’un instant d’inattention pour qu’ils s’éloignent du reste du groupe dans le plus grand des calmes, sans attirer les regards sur eux. Ses pas se font alors plus rapides. Ils n’ont pas le temps de s’attarder ici, il le sait. Son rythme cardiaque s’accélère car il espère vraiment qu’il ne s’est pas trompé en pensant qu’il y avait une issue. Son agitation est à son comble. Qu’est-ce qu’il va faire s’il tombe sur un obstacle ? Ou sur l’autre ordure ? Il préfère ne pas penser à ça, ni à son état. Il se focalise uniquement sur l’objectif qu’il s’est fixé. Sortir de là. Avec Mai.

Le silence des lieux est pesant et l’atmosphère électrique crépite contre sa peau. Il n’a pas lâché la main de Mai, parce qu’il ne veut pas le faire. Il a fait une putain d’erreur au Jarvis ce soir-là. Aveuglé comme il l’était par sa fierté. Par ce côté destructeur qu’il n’arrive pas à contrôler. Par cette envie de blesser ses proches pour qu’ils s’éloignent de lui et ne soient blessés à cause de lui. Mai n’a pas mérité les mots qu’il lui a jeté à la tête. Ni la façon dont il lui a balancé une liasse de billet à la tronche en se renfermant dans sa bêtise. A cause de quoi ? De qui, plutôt. De Meryl. Meryl qui arrivait une fois de plus à semer le chaos dans sa vie sans même y être présente. Il a sous-estimé l’importance de Mai dans sa vie. Son soutien infaillible quand il s’est pointé à sa porte après s’être fait virer de l’appartement qu’il partageait avec son ex. Sa patience envers ses travers. Le lien qui les lie depuis tout ce temps. Et parce que Ronald est le pire des enfoirés sur terre et qu’il est juste impensable que Marc la laisse une seconde de plus en présence de cette ordure. La peur qui est en train de lui ronger le ventre passe bien après tout ça. Car oui, il a peur. Mais il préfère ne pas le montrer, comme à son habitude. Donnant l’air de savoir ce qu’il fait alors qu’il ne sait pas du tout où il va. Peut-être qu’il s’est trompé sur toute la ligne et qu’il n’y a pas de sortie. Peut-être qu’ils se retrouveront bloqués. Il préfère ne pas y penser.

Ce n’est pas la porte le réel problème. Ce n’est pas un obstacle physique qui l’oblige à se retourner. C’est cette voix qui arrive à ses oreilles, comme un fantôme du passé. Le confrontant à ses propres démons. L’espace d’une seconde, alors que sa main est sur la poignée de la porte et qu’il tourne lentement la tête en direction de cette voix, Marc redevient ce gamin terrorisé. Les images se succèdent devant ses yeux alors que son cœur se serre dans sa poitrine et qu’il a l’impression d’étouffer. Savoir qu’il est là, c’est différent de le revoir. Ça n’a pas le même effet. L’avoir devant ses yeux, bien en chair, bien vivant et libre après tout ce qu’il a fait, ça lui fout un coup dans la tronche qui pourrait le mettre à terre. Sans le contact de la main de Mai sur son bras, Marc aurait pu se mettre à chanceler sous le choc que ça lui provoque, avec tous ces flashs qui succèdent, comme un putain de stress post-traumatique. Il ressent cette peur qu’il ressentait et qui animait chacun de ces mouvements. Cette haine qui le consumait tout entier. Il revoit des scènes, comme ce moment où son putain de flingue était pointé dans sa direction alors qu’il n’était qu’un gosse. Il le hait si fort. Toute sa haine transparait dans ce regard de défi qu’il lui lance. Il refuse que Mai fasse diversion. Il refuse de partir et de la laisser avec lui.  

Instinctivement, Marc se place entre Mai et Ronald. Comme il l’a toujours fait. Il s’en souvient de ça. Sa volonté de la protéger à tout prix de ce type, même alors qu’il n’était pas capable de se protéger tout seul. Il se souvient le sentiment de désespoir qui lui nouait les entrailles quand il voyait toutes ses tentatives pour la tenir à l’écart de Ronald réduites à néant, car il finissait toujours par avoir le dessus. Il ne desserre pas les mâchoires. La haine lui brûle les veines. Ronald s’adresse à Mai, l’appelant par ce prénom qu’elle déteste. Elle ne pourra pas protéger Marc, qu'il dit avec un air suffisant qui donne encore plus à Marc l'envie de lui refaire le portrait Il n’a pas besoin d’elle, cette fois. Il n’est plus ce gosse terrorisé incapable de lutter contre une ordure de sa trempe. « Ferme ta putain de gueule. » Il maitrise avec brio les tremblements qui parcourent ses mains. Ce n’est pas à lui de trembler. Ce n’est pas à lui d’avoir peur. « Ne la regarde même pas, connard. » Sans le quitter des yeux, Marc s’adresse cette fois à Mai. « Prends les clés et casse-toi de là. » Ce qui ne manque pas de faire réagir l’autre sous-merde de compétition. « Elle ne va nulle part. Et toi non plus. » Marc laisse un ricanement lui échapper alors qu’il s’avance d’un pas. Il va faire son possible pour le retenir, quitte à diriger entièrement la fureur de Ronald contre lui. Comme avant. Si ça peut laisser une chance à Mai, même s’il n’est pas en état de faire face à qui que ce soit, il est prêt à courir ce risque. Son rictus s’efface.  « Oh et c’est toi qui va l’empêcher de le faire ? J’aimerais bien voir ça. Elle est trop vieille pour toi, de toute façon. T’es pas censé les préférer quand elles ont cinq ans ? » Il n’a jamais dit à Mai qu’il savait. Jamais. Il en a l’occasion à de multiple reprise. Mais il a préféré se taire. Parmi ces souvenirs étranges qui remontent, il y a celui-ci. Celui de ce silence plein de sous-entendu, concernant les abus dont Mai a été la victime. Il n’a jamais rien dit parce qu’elle n’avait pas besoin de savoir qu’il était au courant. Il n’a jamais dit non plus ce qui est arrivé à Ronald bien plus tard. En tout cas, l’autre peut bien tenter ce qu’il veut. Marc compte bien l’empêcher d’atteindre Mai. Quitte à y laisser sa peau.
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Mer 9 Mai - 15:53
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Il y a certains moments qui change le cours de l’histoire ou d’une moins d’une vie. Vous avez comme si la vie était une ligne, ou une courbe, et que parfois un moment lui faisait changer sa direction. Comme si un évènement particulier pouvait faire basculer les choses d’un côté ou d’un autre. J’avais jamais cru au destin mais plutôt à ce genre de chose. Et quand j’entendis la voix de cet enfoiré de Ronald je sus tout de suite que ma vie venait de rencontrer un de ces moments. Je sentis la tension dans la pièce augmenter au point que je me demandais stupidement si quelque chose n’allait pas exploser. Effectivement c’est stupide ça. Mais la présence de Ronald m’empêche de réfléchir. Je suis passée en mode automatique. Et automatiquement, comme à l’époque, mon premier réflexe est de chercher une porte de sortie. Pas pour moi, pour Marc. Stupide. Assez mais j’avais besoin de le savoir à l’abris plus que je n’avais besoin d’être moi à l’abris. Je lui glissais de s’enfuir. J’étais patiente ici à ma demande, je n’aurais qu’à y rester. Sans moi, sans mon pétage de câble qui avait amené Alkis à m’enfermer ici, nous aurions peut être jamais revu Ronald. Nous serions peut être débarassé de lui définitivement sans se pétage de câble de ma part. C’était ma pénitence. T’en as d’autres des conneries du genre ? Je vis du coin de l’oeil le corps de Marc bouger pour s’interposer entre Ronald et moi et je savais que ma proposition venait de tomber à l’eau. Pourtant, je n’arrivais à retirer mon regard de Ronald que je fixais avec toute la haine dont j’étais capable. Vous croyez qu’elle peut tuer d’un simple regard ? Si oui, je donne pas cher de Ronald. Je le haissais. Je haissais chaque fibre de son être de chaque fibre de mon être. Je le haissais pour ce qu’il était. Je le haissais pour ce qu’il m’avait fait, ce qu’il avait fait à Marc. Je savais que nous en avions porté les cicatrices bien plus longtemps que nous voudrions l’admettre, je savais que je les portais encore. Je savais que même dans ce monde avec ces souvenirs différents, j’avais porté les cicatrices de ce qu’il m’avait fait, incapable d’être qui j’aurais voulu être. Je savais maintenant que mes souvenirs étaient revenus, se bousculant par flash back dans ma tête sans que je sache trop ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas. Je savais et je lui en voulais encore plus qu’avant. J’ai envie de vomir quand je l’entend m’appeler par mon prénom complet. Et je souris quand il me dit que je ne pourrais pas protéger Marc. Je vois pas pourquoi tu souris à ça. Je pourrais toujours essayer de protéger Marc et j’essayerais toujours. Je n’ai aucun problème à mettre ma vie en danger pour le protéger lui. Stupide. C’était Marc, rien n’était insensé quand ça le concernait. Je l’entends dire à Ronald de fermer sa putain de gueule, ce que j’approuve, pendant que mon regard dévie enfin et cherche ce que je pourrais utiliser pour nous sortir de là. Nous sortir tous les deux si c’était possible, le sortir lui sinon. J’entends le ton protecteur de Marc et mon coeur se gonfle un peu plus. De le voir essayer de me sauver encore comme je savais qu’il avait essayer de faire enfant, d’y croire cette fois-ci. Je lève un sourcils quand il me dit de prendre les clefs et de filer. Ronald dit que je ne pourrais pas. Mais c’est surtout que je veux pas. T’es con… Hors de question que je t’abandonne. Mais c’est Marc alors on fera comme si t’es pas con et on va même t’encourager. Parce que les voix, les esprits savent. Ils savent que Marc est la seule personne qui a toujours compter. Mais Marc ne m’entend pas non. Il répond à Ronald. Et là mon sang se glace. Trop vieille pour lui. Les préférer quand elles ont cinq ans. Je n’ai pas besoin de réfléchir pour savoir à quoi il fait référence. Je le sais, mon corps ne l’a jamais vraiment accepter. Et Marc sait… Marc savait. Comment ? Il n’était pas censé savoir. Mai c’est pas le moment de penser à ça. Je voulais pas qu’il sache. J’aurais voulu le protéger de ça aussi. Je ferme les yeux quelques secondes et quand je les rouvre ils sont remplis de détermination. On va se casser d’ici. On va partir et jamais revoir cet enculé. Mon regard se tourne vers l’étagère, plus proche de Ronald que de nous mais nous étions séparés que de quelques mètres. Une étagère en métal pleine de très grosse conserves. Je ne leur laisse pas le temps d’échanger d’autres paroles que je plonge vers l’étagère. D’un geste, avec plus de force que je croyais en avoir, je la décolle du mur, la tirant vers le sol et la poussant vers l’avant, vers Ronald. Je ne regarde pas mon oeuvre s'effondrer. Pas plus que je ne réalise que cette électricité que j’ai senti dans ma main n’était une manifestation de mes pouvoirs qui projecte l’étagère avec beaucoup plus de violence que j’aurais pu le faire sinon. Pas plus que je remarque que je tombe à moitié à l’arrière, percutant le torse de Marc. J’agis sans réfléchir. Ce n’est rien. Tellement peu d’énergie, une si petite rafale que je la sens à peine, croyant simplement que la fatigue me rattrape. Elle est à peine puissante, où elle aurait été difficile à ne pas voir. Mais mon corps a agit quand mon cerveau s’est déconnecté, comme j’ai toujours fait avec mes pouvoirs, sans réfléchir sans le vouloir. Je tourne les talons, attrape la main de Marc et commence à courir vers cette porte. Cours ! Un ordre inutile. La clef rentre dans la serrure sans trop de mal et sans attendre de réaction de sa part, je tire Marc à l’extérieur, claquant la porte derrière nous alors que nous commencions à courir sans même savoir si Ronald était à nos trousses.


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Marc Bowman

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Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.

Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.

Emergence :
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Mar 15 Mai - 13:12


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Fool, death ain't nothin' but a heart beat away. I'm livin' life do or die, what can I say. I'm here right now, will I save tomorrow ? The way things is going I don't know, tell me why are we so blind to see that the ones we hurt are you and me?

Il aurait dû s’en douter. Il aurait dû le savoir. Elle refuse gentiment se barrer, parce qu’elle ne veut pas l’abandonner. Son visage se ferme. Son cœur se serre. Pourquoi elle ne s’enfuit pas, pour une fois ? Pourquoi Mai Fraser ne fait pas ce qu’on lui dit, au moins une fois dans sa vie ? Il le sait, pourquoi. Il le devine aisément. Elle ne veut pas partir parce qu’elle ne veut pas le laisser face à la menace que représente Ronald. Comme quand il avait voulu faire en sorte qu’elle ne soit pas dans la maison le jour où il avait expressément provoqué cette ordure. Mais qu’elle avait trouvé le moyen de revenir, s’interposant entre eux à l’instant où cette maudite balle s’échappait du canon. Une balle qui lui était destiné et que Mai avait reçu de plein fouet. Ils n’étaient que des enfants et pourtant… Et pourtant aujourd’hui, rien n’a changé. Ils sont tous les deux adultes et voilà que cette situation recommence. Marc, face à Ronald pour protéger Mai. Mai qui tente de le sauver contre son gré et refuse de s’en aller. L’ironie de la situation ne lui échappe pas et il a presque envie de faire un bras d’honneur au destin pour ça. Les voilà, presque une vingtaine d’année plus tard, dans cette même situation.

Marc ne contrôle plus les mots qui sortent de sa bouche car il n’est plus que haine envers Ronald. Il ne se souvient pas avoir déjà haï quelqu’un aussi fort, à part peut-être Hellh… Qui ? Non, il n’y a que Ronald. Malgré l’air déterminé qui s’affiche sur ses traits et la haine qui brûle dans ses veines, Marc ne peut pas ignorer cette alarme dans son cerveau, qui lui hurle de se méfier et de se souvenir qu’il n’est pas en état de l’affronter. Au top de sa forme, il aurait pu. Sans grand mal. Il est un agent d’Hydra, un mercenaire et la violence est un monde dans lequel il a toujours marché. Ce monde qui l’a forgé et fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Mais l’affronter, lui, son pire cauchemar, quelques semaines après avoir croisé la route de l’unique survivant du gang qu’il a sauvagement massacré ? Mauvaise idée. Pourtant, il fait son possible pour que son attention soit rivée vers lui. Histoire de laisser à Mai l’occasion de s’enfuir même si elle refuse de partir. Il se grille parce qu’il n’a jamais osé lui dire qu’il savait tout. Que c’était le jeu préféré de Ronald. Cet horrible chantage qu’il leur imposait à tous les deux. Epargner Mai si Marc cédait à ses caprices. Epargner Marc si Mai se laissait violer en silence et sans protestation. Il serre de plus belle les poings. Il n’a jamais dit à Mai qu’il le savait et qu’il aurait préféré mille fois que ce soit lui qui prenne. Au final, ils avaient été leur propre point faible. Cette volonté de se protéger mutuellement avait failli causer leur perte une fois. Et voilà que ça recommence. Les mots font mouche sur le visage de Ronald et Marc sait qu’il a touché une corde sensible.

En faisant un pas sur le côté, il redresse le menton en conversant son rictus. « C’est tellement plus facile de s’en prendre à plus jeune… Tellement plus simple… » Le corps et l’esprit de Marc portent encore les traces de ce passé douloureux. Il en vient à court de mot, tant la haine et la colère le dévorent. Il s’étouffe presque avec ces émotions destructrices qui habitent son être et cette volonté de tuer qui n’a jamais été aussi présente. Il la sent à nouveau. Cette énergie sombre qui court dans ses veines, qui lui engourdit les bras et qui murmure à son oreille de façon rassurante et familière. Encore une fois, elle l’accompagne. Présente comme une vieille amie qu’il vient de retrouver après des années séparations. Le regard de Marc vient naturellement de braquer sur l’ombre de Ronald, comme appelé. Cette ombre qui est presque aussitôt rejointe par une autre plus grande. L’étagère qui s’écroule sur la tronche de cette ordure le fait surtout. Il n’a pas fait attention à Mai et quand elle le heurte de plein fouet, il s’aperçoit seulement que c’est elle qui a fait ça. La surprise se dessine sur ses traits alors qu’il digère l’information. L’énergie s’est retirée subitement, laissant Marc totalement désorienté. Avec cette sale impression qu’il lui manque quelque chose.

Le temps qu’il réussisse à comprendre ce qu’il vient de se passer, la voix de Mai claque à ses oreilles alors que sa main sur se referme sur la sienne. Ils se retrouvent devant la porte, que Mai entreprend d’ouvrir alors que lui, il contemple l’étagère écrasée sur le corps inconscient de Ronald.  Il n’arrive pas à croire que ça vient de se produire. Il sent quelque chose qui le tire à l’extérieur et réagit juste assez pour laisser la porte claquer. Il s’ordonne mentalement de se reprendre. Ils doivent fuir d’ici à présent. Son corps réagit par automatisme. La porte qu’ils sont empruntés donne directement sur l’extérieur. Comme il s’agit d’une sortie où qu’on ne peut emprunter uniquement si on en a les clés, il n’y a pas l’immense grille qui entoure l’institution. Il resserre sa main dans celle de Mai pour ne pas la lâcher. Cette course met à mal ses vieilles blessures mais il sait qu’ils n’en ont plus pour longtemps à courir pour rejoindre la voiture. Il a du mal à réaliser qu’ils l’ont fait. Qu’ils sont dehors malgré tout.

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Mer 27 Juin - 8:42
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J’avais pas réfléchi. On a l’habitude J’avais agis sans réfléchir. Pousser cette putain d’étagère sur Ronald. J’avais pas regardé si j’avais réussi mon coup avec l’étagère. J’avais juste glisser ma main dans celle de Marc et courus. Courus comme je n’avais jamais couru, comme si ma vie en dépendait ce qui devait être un peu le cas. Il faut dire que courir c’était pas trop dans mes habitudes. Pas du tout même. Et surtout face à une altercation physique. Disons que j’étais plus le genre de personne à foncer dans le tas en tapant en premier. Mais là ce n’était pas n’importe quelle situation. C’était Ronald. Exactement. Et il n’y avait rien d’habituel dans ce genre de situation. Rien d’habituel de se retrouver en face du type qui vous a torturé et violé quand vous étiez gamin. Rien d’habituel quand il y a peu vous vous souvenez même pas de son existence. Et puis tout ce qui avait été dit en seulement quelques minutes avait de quoi me sortir d’une situation habituelle. Je sentis Marc me suivre dans ma course et cela me rassura. Je n’avais pas été capable de courir aussi vite que ce que je pouvais tant que Marc n’avait pas réellement embrayé le mouvement. Parce que je n’aurais pas été capable de laisser Marc là bas. Ce qui serait une grosse connerie. Peut être mais c’était Marc et c’était comme cela. Je ne l’abandonnerais pas, jamais, plus jamais. Je serais toujours là qu’il le veuille ou non. Je ne sortirais pas de sa vie ni lui de la mienne. J’avais eu le temps d’y penser pendant que nous étions fâchés avant mon arrivée ici. J’avais eu encore plus de temps d’y penser depuis que j’étais ici. On avait noté. Et j’étais arrivée à la conclusion qu’il pouvait toujours essayer de me chasser loin, même avec des paroles comme il avait pu avoir au Jarvis : je finirais toujours par revenir. Il ne le savait pas encore. Même s’il semblait lui aussi se souvenir de pas mal de choses qui rendait cette conclusion encore plus évidente. Bientôt, je ne peux plus courir. Je sens mes jambes qui manquent de se dérober à chaque pas supplémentaire. Je jette un oeil en arrière pour voir que l’on est bien éloigné de l’asile. Et en regardant autour de moi, je remarque que l’on est arrivé dans un quartier résidentiel. Tu comptes faire quoi ? M’arrêter, reprendre mon souffle, respirer. En tirant sur le bras de Marc, je nous fais tourner derrière une grande haie, là où pas grand monde nous verra et je stoppe ma course. Lachant sa main et lâchée par mes jambes pour me retourver par terre, une main posée sur ma poitrine qui se soulève dans un rythme désordonné. On… est… asse… loin. J’essaye de reprendre mon souffle entre deux. J’observe Marc, étrangement livide. Et cette information que j’avais noté à son arrivée à l’asile refait surface. Pas un mois facile. Il est blessé ? A mon avis oui. Ou l’était. Je finis par me relever, difficilement et flageolante. Et je vais le prendre dans mes bras. Beaucoup plus délicatement que quand il avait surgi dans ma chambre. Je passe un bras autour de son cou, l’autre sur sa taille et je l’amène à moi pour le serrer doucement. Je niche ma tête dans son cou où je dépose un baiser. Puis je ne bouge plus. Savourant l’instant. Et il se laisse faire. Merci. D’être venu. De m’avoir sauvé. De ne pas m’avoir écouté quand je t’ai dit de me laisser là bas. De m’avoir protéger de lui une nouvelle fois. D’être là, toujours, encore, à jamais. Merci de nous l’avoir fait sortir en un seul morceau ! Je sens les larmes qui envahissent mes yeux et en sortent sans mon autorisation. Je me recule un peu soudainement pour frotter mes yeux, voulant lui cacher mes larmes ce que je n’arrive pas à faire. Tu te souviens. C’était pas une question. Juste une constatation. Une promesse que l’on en parlerait le moment venu également. Ca va être chaud. Je baisse les yeux sur mes mains qui tremblent et mes jambes peu assurées. Je… je crois qu’une petite pause dans notre fuite ne ferait pas de mal non ? Faut juste, se mettre à l’abris.


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En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.

Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.

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Sam 21 Juil - 19:43


Save me for our past
Fool, death ain't nothin' but a heart beat away. I'm livin' life do or die, what can I say. I'm here right now, will I save tomorrow ? The way things is going I don't know, tell me why are we so blind to see that the ones we hurt are you and me?

Ils fuient, tous les deux. S’éloignant de cet endroit et ces souvenirs trop douloureux. Aussi douloureux que ces entailles qui l’élancent à chaque mouvement, ces blessures qui peinent à se remettre. A chaque pas, il souffre mais il sent la haine et la colère qui l’habite se dissiper. Les ombres s’éloignent au même titre que la bâtisse. Au même titre que Ronald et l’incarnation de ce passé que Marc a cherché à enterrer. Il se raccroche à la main de Mai comme à une bouée de sauvetage. Il a cette sensation de ne pas être entier depuis que l’énergie sombre s’est retirée. Il lui manque quelque chose. C’est une tornade qui s’opère dans son esprit. Ses pensées se bousculent au même titre que des flashs, des images dans le désordre et sans le moindre sens. Il ne sait pas où ils vont, ni même si Mai sait où aller, mais tant qu’ils s’éloignent, ça lui va. Fuir le plus loin possible est la meilleure chose à faire. Et au fur et à mesure que leur souffle se fait plus court, Marc prend conscience de la réalité. Ils sont sortis. Ils sont dehors et chaque centimètre laisse l’asile derrière eux.  Comme si des nuages au-dessus de leur tête s’effaçaient pour laisser passer un peu de lumière.

Il grogne de douleur quand Mai le tire à une bifurcation. Une fois de plus, il se maudit d’avoir été assez stupide pour se laisser toucher à plusieurs reprises. La main de Mai quitte la sienne alors qu’elle se laisse tomber au sol pour souffler et Marc se laisse presque aller contre la haie, tenant sa côte. Précisément là où la lame de Simon a perforé sa peau. Chaque respiration lui fait mal à cause de l’effort qu’il a dû fournir. Mai parle enfin, d’une voix hachurée. Elle est essoufflée, tout comme lui. Mais il comprend. Ils sont assez loin. Oui, suffisamment loin pour se laisser glisser au sol en tentant de reprendre son souffle. Mais il reste debout, au cas où. L’un des deux doit être prêt à réagir si quelqu’un a eu la bêtise de les suivre. Ses sens sont en alerte, ses muscles sont tendus et sa méfiance est passé au niveau supérieur. C’est bien trop facile. C’est ce qu’il se répète. C’est trop facile. Il est si méfiant qu’il n’a pas vu Mai se redresser et s’approcher de lui. Il se crispe par automatisme quand elle passe son bras autour de son cou mais se détend en voyant que c’est elle. La main tenant sa blessure retombe dans le vide. Il relâche alors toute la tension qui l’anime et ferme doucement les yeux quand il a enfin conscience de qu’ils sont assez loin, que personne ne les a suivis et qu’il a réussi sa mission. Il a tiré Mai de là. Ils ont réussi, tous les deux, parce que sans elle, il ne serait sans doute pas sorti de l’affrontement avec Ronald. Ses bras se referme autour de la silhouette de Mai à l’instant où elle murmure ce Merci qu’il aimerait lui rendre. Mais sa fierté est quelque chose que Marc a du mal à abandonner. Pourtant, c’est lui qui la remercie. Parce que c’est elle qui l’a poussé à affronter celui qui avait hanté ses cauchemars pendant trop longtemps.  

Enfin… Il ne peut pas tout affronter. Quand Mai s’écarte de lui, lâchant une simple phrase, Marc détourne le regard alors qu’une ombre passe sur son visage. Comment lui dire qu’il se souvenait de ça ? Qu’il y avait encore des zones d’ombres et surtout qu’il ne comprenait pourquoi ses souvenirs étaient si différents avants. Comme s’il avait vécu deux vies en une seule. Il se souvenait de Ronald, de ces mots perfides qu’il murmurait à son oreille. Des coups, bien trop pour les compter. D’avoir tenu la main de Mai alors qu’elle se trouvait dans un lit d’hôpital. Et de cette peur qui lui rongeait le ventre à chaque fois qu’il savait qu’il était dans la même pièce qu’elle. Marc secoue la tête et se détourne entièrement, pour se recomposer un visage neutre. Lui tournant le dos, il ferme une nouvelle les yeux en inspirant longuement. « Ouais, partons d’ici. Je connais un endroit où on peut aller. » Il aurait préféré ne pas l’emmener là-bas parce qu’elle risque de poser des questions mais… Quand le personnel de l’hôpital se rendra de compte de la disparition de Mai, le premier endroit où ils chercheront sera chez elle. Tant pis, ce sera dans sa résidence secondaire. Mais avant, il a une chose à faire. Il attrape son téléphone alors qu’il se met en marche d’un pas vif. Compose un simple message. « Elle est avec moi. Je t’appelle quand ce sera plus calme. » Sélectionne le contact et appuie sur la touche Envoyer. L’icone indiquant la réception du message s’affiche et Marc sourit. Maintenant, Amélia est au courant et cessera de se ronger les ongles en attendant leur retour. « On va faire le tour pour récupérer ma voiture. J’ai des fringues un peu… moins visibles. » Il désigne la tenue de Mai et la sienne. Une étape après l’autre, il s’en tient au plan. Récupérer la voiture, changer de fringue. Partir d’ici. Et passer le coup de fil qui leur enlèvera une épine du pied. Il ne veut pas lui demander ce service, mais elle est la seule personne de son répertoire pouvant lui arranger le coup. Il s'en tient au plan car ça lui évite de penser au reste. Au point où ils en sont, il ne doit pas relâcher sa vigilance.

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