✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
Invité
Mar 27 Mar - 22:14
Ready to fall
“Hold on slow down again from the top now and, tell me everything, I know I've been gone for what seems like forever, But I'm here now waiting, To convince you that I'm not a ghost or a stranger”
C
aché derrière un muret de pierres, Elijah attendait le moment parfait pour attaquer sa cible. Cela faisait près d’une demi-heure qu’il n’avait pas quitté son poste de garde et qu’il observait le Crapaud qui fouillait dans les poubelles du Boréalis pour se nourrir. L’homme avait la peau qui virait au vert, il avait des grands yeux jaunes, des cheveux gras et sales, ses dents étaient jaunies et sa langue était anormalement longue. Il avait commis quelques délits dans les dernières semaines et Eli était sur son cas depuis ce temps. L’émergé n’avait commis encore rien de majeur, ni de grave, mais il fallait l’arrêter avant que ça soit le cas. Quelque chose disait à l’ancien policier qu’il n’allait pas s’en tenir qu’à des petits vols en tout genre ou à faire peur à des petites madames dans la rue. Eli l’avait longtemps observé et il connaissait son dossier par cœur. Il savait que tôt ou tard, le Crapaud allait passer à l’action et qu’il frapperait gros. Il y avait trop de malice dans son regard et dans son sourire. Eli voulait le mettre hors d’état de nuire dans les plus brefs délais. Malheureusement pour lui, l’homme-grenouille était rapide, vif et fourbe et il réussissait toujours à lui filer entre les doigts, ce qui mettait le grand brun dans une colère noire, lui qui n’aimait pas l’échec. Plus il échouait, plus la colère s’accumulait. Il en avait fait son objectif personnel. Dès qu’on recevait son signalement quelque part sur l’île, Eli se portait volontaire. Il voulait que ce soit lui qui l’attrape. Personne d’autre. C’était sa cible et bientôt, il l’aurait. Peut-être même ce soir-là. Il était prêt. Son arme était chargée, tous ses sens étaient en alerte et le Crapaud se trouvait dans une ruelle, c’était impossible qu’il lui échappe. Il sentait la victoire lui pendre au nez. Enfin, un dossier qu’il allait pouvoir boucler. Un autre émergé dangereux qui serait emprisonné. C’était ça son but. Enfermer les personnes à pouvoirs dangereuses et criminelles. Celles qui présentaient un véritable danger pour la sécurité des habitants de Génosha. Celui qui pouvait avaler des milliers de hot-dog en trois minutes ne l’intéressait pas. Selon lui, il n’y avait rien à craindre de ces émergés- là. Ça ne servait à rien de s’en prendre à eux inutilement. Eli avait toujours vu son boulot comme celui d’un policier « upgradé ». Le but des deux métiers était d’arrêter les méchants et les criminels, mais la garde-rouge devait s’occuper de ceux qui présentaient des dons spéciaux. Mais il semblait que ses collègues ne soient pas de son avis et ils mettaient tous les émergés dans le même panier, sans exceptions. C’était ce qui était arrivé lors de l’Ultimate Festival. Elijah avait tenté de les raisonner, mais ils n’avaient rien voulu entendre et depuis, il en payait les frais. Ses [i[charmants[/i] collègues se faisaient un malin plaisir à lui montrer qu’il avait eu tort de se mettre contre eux, surtout que son frère faisait partie des recherchés. Ils ne faisaient plus du tout confiance au brun et le seul moyen qu’ils avaient trouvé pour le faire fuir était de s’en prendre à lui gratuitement. Jusqu’à maintenant, Eli avait encaissé sans broncher, ne voulant pas les voir gagner. Il continuait de s’accrocher et s’attelait au boulot, à la mission qu’il s’était lui-même donné. Il n’avait pas besoin d’eux. Il savait qu’il avait raison de faire ce qu’il faisait. Attraper les méchants émergés et laisser les autres tranquilles.
Le Crapaud semblait moins sur ses gardes et il était en train de se délecter d’un poulet juteux à moitié manger. C’était le moment. Eli prit une grande respiration et se leva d’un bond. Il pointait son arme directement sur l’émergé. "Ne boug…mais qu’est-ce que?" Alors qu’il venait de sortir de sa cachette, deux types portant le même uniforme que lui débarquèrent avec grand bruit dans la ruelle. Le Crapaud n’eut aucun mal à s’enfuir en grimpant l’immeuble au bout de la ruelle. Avant de disparaitre, il envoya sa longue langue vers Elijah avec un regard effronté. Ce dernier ragea. Il sortit de sa cachette et se dirigea vers les autres gardes. "Je l’avais, fuck! C’est quoi votre problème?" L’un d’eux ricana en crachant au sol. "Oh pauvre petit Eli. T’as vraiment pas de chance, tu l’as encore laissé filer. Va falloir mettre ça au rapport. Le lieutenant va penser que tu fais exprès de le laisser s’échapper. Il sera pas content." Il sourit malicieusement, tandis que le second garde ricanait. Tous les deux continuaient de s’avancer dangereusement vers lui. Les deux hommes étaient à peu près grands comme lui et avaient sa stature. Il savait ce qui s’en venait. Il ferma les yeux et ne répliqua pas. Ça ne servait à rien, même si la colère était immense. Il les détestait. Il avait envie de les tuer sur le champ pour leur faire regretter leur intrusion dans son secteur du jour. Au lieu de l’aider, ils lui nuisaient constamment. Ils lui mettaient des bâtons dans les roues dès que l’occasion se présentait, le faisant passer pour un abruti et un incapable. Au lieu de faire leur propre boulot, ils faisaient tout pour l’empêcher de réussir le sien. "C’est Murray qui vous envoie?" Les deux types ne lui répondirent pas et avant qu’il ne puisse réagir, le premier s’était positionné derrière lui pour lui attraper les bras et le deuxième lui donna un coup dans le ventre, lui faisant perdre le souffle. "Peut-être." Un autre coup arriva, cette fois-ci, au menton. Puis, d’autres suivirent jusqu’à ce qu’il tombe à genoux. Les deux le ruèrent de coups alors qu’il était à terre. Il se protégea du mieux qu’il put, mais le mal était fait. Ils le laissèrent au sol sans plus de cérémonie et partirent de la ruelle. Elijah se releva péniblement, le souffle court. Il s’essuya le visage avec son chandail et cracha le surplus de sang accumulé dans sa bouche. Il n’avait jamais ressenti autant de haine de toute sa vie. Il était capable d’en prendre, mais là, il sentait que c’était la goutte d’eau. Il en avait marre de s’en prendre plein la tronche alors qu’il faisait son boulot. Jessica lui disait toujours de se venger et de leur maraver la gueule à son tour, mais il ne voulait pas entrer dans leur jeu, même si une leçon pouvait leur faire du bien. Eli avait les poings durs et ça les aurait probablement fait reculer un peu. Il avait un autre plan en tête. Il y pensait depuis plusieurs mois déjà. C’était le moment de le faire. Il ne pouvait plus vivre de cette façon. C’était agréable pour personne, ni pour lui, ni pour ses proches qui ne comprenaient pas son inaction.
Il boita jusqu’au quartier général et alla se nettoyer avant de passer à l’action. Il s’assura que la voie était libre et se dirigea vers les archives de la garde. C’était le soir et il y avait très peu de garde dans le coin. Il savait que Logan était en mission avec quelques-uns de ses collègues et ceux encore au QG devaient être en salle de repos ou dans le gymnase. Il avait le champ libre. Il pianota le code sur la porte et entra dans la petite pièce. Il prit soin de refermer la porte et s’arrêta dans la pièce, son cœur battant rapidement. Il n’était pas fier de ce qu’il allait faire, mais il le fallait. Pour les émergés pourchassés injustement, pour Jake, pour Raven et tous les autres. Sans plus attendre, il s’empara d’un carton vide et ouvrit les classeurs contenant les dossiers de tous les émergés recensés, mais aussi de ceux sur qui pesaient seulement des suppositions. Concentré dans sa tâche, il n’entendit pas qu’on faisait le code pour entrer et lorsque la porte s’ouvrit, il sursauta et se leva d’un bond. Il reconnut immédiatement Carol. Dans les faits, la meilleure amie de Jessica était de son côté, mais Eli ne savait plus à qui faire confiance. Depuis des semaines, il se sentait seul et perdu et même si la blonde était contre les autres gardes, cela ne signifiait pas qu’elle approuverait ce qu’il était en train de faire. "Salut. Qu’est-ce que tu fais là?" La question sortie plus sauvagement qu’il ne l’aurait voulu, ce qui pouvait trahir la raison de sa présence à lui.
(c) nightgaunt
Amaury Torres
Extraterrestre
More about you :
Codename : TOR.A.2
Pouvoirs : Altération négative. Co-hôte d'un symbiote.
♠ ♣ We got caught in the storm, alone. People come and people go, drifting away like old friends do. But if you walk through the door, our world would be just like it was before. Rewind the good times like old friends do. ♥ ♦
Un soupir franchissait la barrière de ses lèvres, tandis qu'elle fermait les paupières. Son dos se calant contre la chaise, alors qu'elle se laissait aller en arrière. Soufflant doucement, la blonde rouvrit les yeux, son regard se portant sur le plafond de la pièce. Ses pensées s’épanchaient dans son esprit, faisant remonter à la surface, des souvenirs qu'elle aurait espéré ne plus jamais revivre. Ravalant difficilement sa salive, Carol sentit sa gorge s'enserrer. Le poids des émotions pesant lourd sur ses épaules. Un voile recouvrait ses iris, embuant son regard, tandis qu'une perle salée se forma au coin de son œil. La langue lourde, le cœur brisé en un millier de fragments, elle n'était plus qu'une coquille vide. Des contours flous ne contenant plus son esprit. Son âme avait plongé dans l'abîme, son être tout entier s'étant effondré sur lui-même. Depuis ce fameux jour, où tout avait basculé. Son avenir s'était écrasé sur elle, la stoppant brusquement dans ses images où elle se voyait aux côtés de sa belle. De cette brune qui possédait encore son cœur, malgré les chaînes qui l'enserraient toujours. Son futur s'était échoué alentour, sur la ligne du temps. L'empêchant de se projeter, alors qu'elle n'osait imaginer un lendemain sans elle. Carol se mordit les lèvres, fermant les yeux, ravalant son chagrin. Ne montrant rien aux yeux des autres. Gardant secret, cette peine qui la dévorait. Un fantôme du passé, voilà ce qu'elle était. Le bonheur n'osait plus l'approcher, et la blonde n'espérait plus rien. Pas un signe, pas un regard. Seul le silence, qui faisait plonger son esprit de plus en plus au bord du gouffre. Et elle n'en pouvait plus. Errant, sans buts, dans cette vie, qui n'était plus qu'agonie.
Carol faisait toujours de son possible, de son mieux pour garder les apparences. Autant de manière professionnelle, que personnelle. Sa vie privée n'existait plus, alors que Skye s'était en allée, sans un regard en arrière. Refermant entre elles, cette porte qui avait marqué leur rupture. Rompant le lien, qu'elles avaient un jour partagé. Et alors que la blonde portait encore la belle dans son cœur, elle ne pouvait la laisser submerger cette autre partie. Cet espace consacré aux émergés. Ceux au dehors, qui attendaient une aide, une main tendue pour les relever. Et Carol se plongeait tellement dans cet aspect, dans ce projet, qu'elle n'avait plus le temps de penser à ses proches. Croulant sous cette double vie, la blonde se laissait étouffer par le travail, quitte à en perdre son souffle. A force de s'acharner pour eux, elle avait réussi à ne plus repenser à Skye. A oublier ce chagrin qui la transcendait. Mais lorsqu'elle était seule, ou que rien ne l'occupait, la blonde s'écroulait. S'effondrait sur elle-même, sous le poids des remords. De cette peine qui lui rongeait les entrailles, de l'amertume qui empoisonnait son cœur. Elle souffrait, mais refusait de le montrer. De laisser sa seule faiblesse s'exposer à des yeux qui la scrutaient avec attention. Et qui n'attendaient plus qu'elle flanche pour la terminer dans les règles.
Ravalant sa salive, alors qu'elle pliait et dépliait ses doigts, la blonde souffla bruyamment. Tentant de reprendre une respiration contrôlée. Elle sentait le regard de son ami sur elle, mais lui offrit un faible sourire. Ses iris brillaient toujours, mais n'étaient plus voilés. Elle avait chassé ses larmes, essuyé l'échec. Et arborait à présent des traits étirés, bien qu'elle espérait paraître neutre. Les battements résonnaient douloureusement au creux de sa cage thoracique, alors qu'elle faisait mine de reprendre contenance. De garder les apparences. Je ferai mieux d'y aller. La belle s'excusa auprès de son ami, Xander, et s'élança en dehors de l'armurerie. Déambulant dans les couloirs, la tête basse, Carol entendit quelqu'un l'interpeller. Se redressant rapidement, elle se tourna vers l'un de ses collègues, qui lui souriait de façon narquoise, un air condescendant étirant ses traits, peignant son visage. Qu'est-ce que tu veux ? Il ricana. Oh, juste que tu fasses ton travail. La belle pinça les lèvres, fronçant les sourcils, plissant les paupières. Ses poings se serraient, alors qu'elle le scrutait au travers de ses cils. Depuis que t'as été mise à pied, faut bien que tu serves à quelque chose.Connard. Inspirant longuement, Carol desserra les poings, son souffle blasé s'envolant alentour. Je suis toujours plus utile que toi, Barkov. Sa langue claqua contre son palais, tandis qu'elle se rapprocha de lui, un air menaçant émanant tout autour d'elle, telle une aura dévastatrice. Tirer sur ses propres collègues, c'est pas censé te foutre à la porte ça, non ? Sa voix trancha les airs, cinglante, tandis qu'elle lui lançait son regard le plus noir. Il ragea, grognant, alors que la blonde esquissait un sourire narquois, savourant sa petite victoire. Hn, c'est bien ce qui me semblait. Se reculant, Carol croisa les bras contre sa poitrine, reniflant dédaigneusement. Maintenant dégage. J'suis pas ta putain de bonniche. Elle commença à s'en aller, lui tournant le dos. Ses bras retombant mollement le long de ses côtes et de ses flancs, lorsque la voix de Barkov résonna à nouveau.
Il marmonnait presque dans sa barbe, ne sachant réellement où se mettre. Avant de finalement lui dire qu'un autre collègue avait besoin d'un dossier aux archives. Carol haussa les sourcils, s'arrêtant, et sans se retourner, lui demanda pourquoi ce serait à elle d'y aller. Barkov soupira, confessant à demi-mots qu'il n'avait plus le code des archives. Et qu'elle avait été la première à qui il avait pensé, étant donné que Carol se trouvait souvent de garde depuis sa sortie de l'hôpital. Par conséquent, elle connaissait tous les codes importants, et pouvait aisément retrouver le dossier sans se fouler. Avec un soupir, et suite à un long silence tendu, la blonde accepta la requête. Mais je le fais pas pour toi. Elle grogna ces mots, avant de fuir le couloir, s'échappant de cette atmosphère oppressante qui l'avait prise à la gorge. Le sang gonflait ses veines, cognant à ses tempes tandis qu'elle contenait sa rage envers lui. Il lui avait tiré dessus, bien qu'il n'avait pas voulu la viser. Et même après qu'il se soit plus ou moins excusé, elle n'avait pas pu oublier. La souffrance, la douleur. Sa peau qui se déchire et l'impact qui l'avait brisée. Clignant des paupières, et soufflant un bon coup, la blonde s'arrêta devant la porte de la salle des archives. Composant le code pour y pénétrer, elle attendit une fraction de seconde, le temps que le voyant s'allume et la laisse passer. L'autorisant à entrer en ces lieux protégés. Ouvrant la porte, Carol franchit l'ouverture, alors que du mouvement attire son attention. Tournant la tête vers la silhouette qui s'était redressée, la belle se stoppa dans son élan, la porte toujours ouverte, sa main posée sur la poignée.
Elle discerna Elijah, un collègue et surtout, un ami. Sur qui elle pouvait compter en temps normal. Et qui partageait la même vision des choses qu'elle, ainsi que de Jessica. D'autant plus qu'il la connaissait bien à présent, depuis l'incident au Pegasus. Quelque part, dans le malheur et la tourmente, des liens s'étaient créés, et cela lui avait fait du bien. Hey... Cependant, en cet instant précis, elle ne le reconnaissait plus. La façon dont il lui parla, son timbre de voix, le ton employé, brut et cassant, la fit presque sursauter. La blonde fronça les sourcils, entrouvrant les lèvres, son souffle mourant à même sa gorge. Aucun son ne voulait sortir, si bien qu'elle resta ainsi, figée, son regard accrochant le carton aux pieds du brun. Elle remarqua alors quelque chose, des tiroirs ouverts, des casiers déverrouillés. Et Elijah, au centre de tout cela. Son sang ne fit qu'un tour, alors qu'elle se tourna rapidement pour fermer la porte derrière elle. La claquant presque au passage. L'écho se répercutant encore à ses oreilles, tandis qu'elle s'avançait à présent vers lui, au centre de la pièce. Constatant les dégâts, causés par son ami. Au fond du carton, des dossiers recouvrant la texture brune, éparpillés, en vrac. Qu'est-ce que TOI, tu fais là ? Ses iris se relevèrent, cherchant ceux du brun. La blonde le regardait intensément, attendant qu'il lui dise clairement ses intentions. Elle pouvait bien spéculer, mais avoir cette scène sous les yeux, c'était presque comme un fait. Une preuve, sur laquelle n'importe qui d'autre aurait pu tomber. Et voilà qu'à présent, elle avait l'air de lui faire face, alors que son être tout entier lui hurlait de lui faire confiance. Oh, elle avait confiance, mais la réaction d'Elijah ne la mettait pas du tout à l'aise. Déjà qu'elle devait maintenir la tête hors de l'eau devant ses collègues, elle n'allait pas à présent devoir jouer la même carte avec ses proches, avec ses amis. L'instant perdura, la tension beaucoup trop perceptible, le silence trop oppressant, et la belle céda. Croisant les bras contre sa poitrine, elle soupira, faisant pencher le poids de son corps sur l'une de ses jambes. Je venais juste récupérer un dossier pour Barkov... Haussant les épaules, Carol fit mine de regarder ailleurs, avant de pincer les lèvres. Elle s'avança vers un casier, et commença à fouiller à l'intérieur. Je serai pas longue. Carol récupéra trois dossiers, les déposant sur la table juste à côté d'Elijah. Et je t'ai pas vu. La blonde ne croisa pas son regard, évitant même de poser ses iris sur lui. T'étais pas là ce soir. Retournant cette fois à un autre casier, plongeant les mains à l'intérieur. Dérobant quelques dossiers pour réitérer l'opération. Tandis qu'elle s'exposait, une fois de plus. Encore, et toujours.
Ayaraven
Invité
Invité
Ven 18 Mai - 20:07
Ready to fall
“Hold on slow down again from the top now and, tell me everything, I know I've been gone for what seems like forever, But I'm here now waiting, To convince you that I'm not a ghost or a stranger”
C
’était de la folie, pure et dure. Totalement illégal. Ça allait à l’encontre de son code de déontologie et du serment qu’il avait prononcé lors de son embauche. Ce n’était pas lui d’aller contre la loi. Il avait toujours été à cheval sur le respect des règles. Ce n’était pas pour rien qu’après le lycée, il s’était inscrit à l’école de police. Il regrettait maintenant d’avoir quitté ses fonctions de policier. Avoir su. Sachant qu’il précipiterait son départ après seulement deux ans, il n’aurait jamais intégrer les rangs de la garde rouge. Cela faisait un moment qu’Elijah mijotait ce plan. Ce qui avait d’abord été une idée saugrenue et lancée en l’air après une dure journée avait pris de plus en plus d’ampleur à mesure que les semaines passaient. L’envie de saboter les dossiers de certains de ses congénères qui lui menaient la vie dure depuis le festival le démangeait. Ces derniers ne se gênaient jamais pour falsifier ses rapports ou pour rapporter des mensonges à leur lieutenant. James l’avait interpellé à quelques reprises, sans toutefois sévir à son endroit. Il s’était toujours contenté de lui donner des avertissements. Elijah avait toujours trouvé ça curieux qu’il s’en sorte toujours relativement bien alors que ses collègues y mettaient le paquet pour le faire passer pour un débile et un bon à rien. Howlett avait toujours été difficile à cerner. Autant il pouvait se montrer dur avec des excès de colère, autant parfois, l’ainé des Fraser sentait qu’il avait envie de l’aider et qu’il regrettait ce que les autres lui faisait subir, mais qu’il ne pouvait pas prendre position. Si bien que le grand brun ne lui faisait pas trop confiance, surtout s’il était l’instigateur de la grosse rafle. Quoi qu’il en soit, il en avait marre de ses crasses qu’il se prenait quasi tous les jours. Il n’arrivait plus à supporter qu’on s’en prenne à lui alors que des émergés dangereux étaient toujours en liberté et qu’on l’empêchait de faire correctement son boulot. Il n’était pas un lâcheur, mais il sentait qu’il allait faire une connerie irréparable s’il ne mettait pas les voiles. Il aurait pu partir sans demander son reste et sans bruit, mais il avait envie de porter un grand coup. Il n’avait pas de plan préparé de A à Z, juste une idée de ce qu’il allait faire. Il voulait partir avec le plus de dossiers possibles, principalement tous ceux des émergés qui montraient des risques faibles de danger, mais aussi quelques dossiers d’émergés présentant des risques plus élevés, juste pour damner le pion à ses futurs ex-collègues trop fiers. Il devait aussi trouver un moyen d’effacer tout ce qui trouvait dans leur système informatique. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était assez pour mettre le bordel pendant quelques semaines au quartier général. Il regrettait de faire subir cela à ses collègues qui n’étaient pas concernés, mais il avait besoin de cette vengeance. Pour lui, Jake, Raven, tous les recherchés, Jess, Cindy, Connor et tous ceux qui avaient vu leur vie changer à cause de ces gardes sans scrupules.
Il n’avait pas prévu de passer à l’action ce soir-là, mais la dernière intervention de ses « camarades » qui l’avait empêché d’attraper sa cible l’avait sorti de ses gonds. C’était le sabotage de trop. Il n’avait plus envie de se battre alors que la bataille était perdue d’avance. Il n’avait plus envie d’avoir l’impression de mal faire son boulot parce qu’on mettait sans cesse des obstacles devant lui. Il était donc entré dans les archives, avait pris une boite et s’était attelé à la remplir de tout ce qu’il pouvait. Les risques qu’il se fasse prendre étaient élevés et il devait faire vite. Il n’avait pas le temps de vérifier le nom ou la nature sur le dossier, tous les papiers étaient pris. Il s’arrêta net lorsqu’il entendit le son des touches sur lesquelles on appuyait pour déverrouiller la porte. Il avait regardé autour de lui un endroit où se cacher, mais c’était peine perdue. Il était déjà découvert. Eli avait retenu son souffle n’osant plus bouger le moindre membre. Il fixait la nouvelle arrivante avec un air à la fois grave et honteux. Il avait été beaucoup plus rude qu’il ne l’avait voulu dans ses paroles, surtout sachant que Carol était une personne de confiance et qu’ils étaient du même côté. Il avait seulement été surpris et cela lui avait pris plusieurs secondes avant de comprendre qui se trouvait devant lui. Curieusement, ça ne le soulagea pas plus que ça. Il était énervé et à fleur de peau. Il n’était pas du tout fier de ce qu’il était en train de faire et il avait honte d’avoir été pris sur le fait, même si c’était par une amie. Il ne voulait pas impliquer personne dans sa tâche. Il voulait en prendre la responsabilité la plus complète, car voler des dossiers confidentiels d’une organisation gouvernementale n’était pas très bien vu et plutôt interdit. Il sourcilla à peine lorsque la blonde lui demanda ce que lui était en train de faire. Il savait que ça ne valait pas la peine de répondre. Il avait bien aperçu les yeux bleus de la belle passer de la boite à moitié pleine, aux casiers ouverts, aux papiers éparpillés au sol jusqu’à s’arrêter sur lui d’un air suspicieux. Elle était intelligente et elle avait très vite compris ce qu’il manigançait. Elle referma la porte derrière elle et il laissa échapper un soupir. "Carol…" Il connaissait son caractère bouillant et il s’attendait à devoir y faire face, mais c’était plutôt une sorte de déception qu’il décelait dans les iris clairs de la meilleure amie de Jessica, ce qui le rendit encore plus misérable. Ses épaules s’affaissèrent alors qu’elle lui tourna le dos et fouilla à son tour dans les classeurs pour y dérober des dossiers qu’elle déposa devant lui sans toutefois lui jeter un petit regard. Il avait froncé les sourcils puis avait glissé les dossiers dans sa boite, son cœur se remettant à battre. Un petit sourire en coin s’était affiché alors qu’elle faisait comme s’il n’était pas là et que de rien était. Il s’en voulait d’avoir douté d’elle, même si ce n’était que quelque secondes. "Carol…je veux pas que tu aies d’ennuis. On est cuit si on nous voit tous les deux ici. Je veux pas que tu sois impliquée dans ma connerie. "
(c) nightgaunt
Contenu sponsorisé
Ready to fall + Elirol
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦