Déambulant dans les couloirs du bâtiment de la Garde avec un collègue, tu grimpais les dernières marches menant jusqu’à un couloir bordé de plusieurs portes. Beaucoup d’entre elles étaient des salles de réunions qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau : les mêmes couleurs, les mêmes agencements et même les mêmes odeurs… Elles avaient une allure professionnelle et assuraient une fonctionnalité dernier cri. Mais contrairement aux autres, la première salle était nettement différente. Déjà, elle possédait une demi-baie vitrée donnant sur le couloir permettant aux passants de jeter un coup d’œil sur ce qui se passait à l’intérieur. L’espace était plus grand et il était accroché au mur plusieurs panneaux de lièges sur lesquels étaient rassemblées toutes les informations que votre unité pourrait avoir besoin durant la semaine. On y trouvait des listes, des graphiques, de simples annonces… Tout était installé pour que l’organisation et la distribution des tâches reste claires, simples mais précises.
Bien que peu formelles, Logan tenait souvent à nous réunir à la fin de chaque journée pour faire un topo et prévenir tout le monde de ce qui s’était dit lors des réunions ou des évènements lors de missions. Ainsi, tout le monde était plus ou moins sur la même longueur d’onde. Accompagné de ton collègue, vous entrèrent dans la salle à moitié vide. Il s’assit autour de la table en prévision de l’arrivée de Logan tandis que tu te dirigeais vers les différents panneaux d’affichage. Cherchant un papier spécifique, tu finis par le trouver à sa place habituelle. Tu intégras rapidement les informations lues bien qu’elles ne te faisaient pas particulièrement plaisir. Tu devais remplacer une personne qui n’était pas là à la garde de cette nuit. Tu évitas de râler tout bas, ne voulant pas montrer une mauvaise image de toi. Malgré tout, cela ne te réjouissait pas d’être encore de service cette nuit : deux nuits d’affilées c’était un peu abusé.
Préférant laisser ta place assise aux autres, tu te mis sur le côté, appuyé à un mur de la salle à la table ovale pour assister à la réunion qui n’allait pas tarder à commencer. Logan entra. Tu commençais à être habitué au personnage : trop peu pour les mots d’encouragements et de maternisation, il allait droit au but. Son speech ne dura pas plus de quinze minutes et tu t’en réjouis. Il finit comme d’habitude par rappeler les deux noms des personnes chargées d’assurer la garde de nuit. Tu hochais la tête quand il annonça le tien. Puis vint le nom de Jean Grey. Bien qu’intérieurement surpris, tu cherchais dans la salle l’intéressée avant de lui adressait un petit signe avant de rapidement reporter ton attention sur Logan. Il termina cette réunion et fut le premier à passer la porte. Les gens dans la salle commencèrent à s’agiter. Ton collègue avec qui tu étais entré dans la salle, se tourna et tu lanças un petit « Essaye de ne pas lui filer un deuxième coquard d’ici demain matin ». Tu ne laissais pas le commentaire t’atteindre méchamment puisque cela était dit sur un ton de malice. Tu devais avouer que ces commentaires-là commençaient un peu à t’ennuyer. Ne pouvaient-ils pas passer à autre chose ? D’une tape amicale sur l’épaule, tu lui dis au revoir et à demain. Attendant que la salle se vide, tu finis par rejoindre Jean. « On dirait qu’une fois de plus, on est tous les deux. »
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Sam 14 Mai - 0:11
Night watch
Scott & Jean
Ravie de pouvoir enfin retourner bosser tu arrivas avec beaucoup d’avance. Tu étais attendue à 16h et il restait une vingtaine de minutes avant que l’horloge n’indique la bonne heure. Peu importe, chez toi tu commençais vraiment à devenir folle, tu avais besoin de distraction. Tu signas les différents papiers, paperasses habituelles après une suspension. Débarrassée de cette corvée tu te dirigeas vers les vestiaires pour y enfiler ta tenue. Tu étais de garde ce soir, Logan t’avais exprès réservé cette place avant ton départ. Petit cadeau qu’il pensait empoissonné. Heureusement ça ne te dérangeait pas. Au contraire, tu aimais bien profiter de la nuit pour arpenter les couloirs du QG. Tout était plus calme et bien plus reposant. Du moins quand il n’y avait pas de problème. Tu espérais que tout se déroulerait bien, il ne manquerait pas qu’une alerte soit déclenchée sous ta surveillance pour énerver un peu plus Logan sur ton compte. Tu devais faire profil bas ces prochains jours et c’est bien ce que tu avais l’intention de faire.
Sortant enfin des vestiaires tu te dirigeas vers ton casier pour y ranger tes affaires. Ta suspension t’avait laissé le temps de faire des machines, histoire de laver un peu les fringues qui traînent ici. C’était toujours plus simple d’avoir de quoi se changer à portée de main, surtout quand tu enchaînais les gardes et n’avait pas le temps de rentrer chez toi. Refermant ton casier au moment où une collègue arriva elle te salua, contente de te revoir. Tu lui répondis la même salutation, ravie d’être enfin de retour au boulot. Elle te rappela la réunion qui avait lieu en salle C56 dans une dizaine de minutes. Ah oui, Scott en avait fait allusion ce matin. Il ne valait mieux pas la rater celle-là, surtout pas le jour de ton retour ! Tu partis directement en direction de la fameuse salle, grimpant rapidement les différents escaliers et franchissant les couloirs pour enfin arriver à la porte C56. Tu entras juste derrière Logan et partis directement t'asseoir à un siège libre. Il ne manqua pas de te lancer un petit sourire avant de commencer son compte rendu.
Il résuma les derniers évènements, dont tu ne connaissais absolument rien. Arrivé à la fin de ses recommandations il finit par rappeler les noms de ceux qui étaient de service pour la nuit. Le nom de Summers sortit de sa bouche, te surprenant et te rassurant à la fois. C’était lui qui ferait la garde avec toi ? Tu te forças à ne pas rire. Vous vous retrouvez tous les deux bien plus tôt que tu ne l’aurais cru. Balayant la pièce tu finis par croiser ses yeux bleus. Tu lui adressas un faible sourire quand il te fit signe à son tour. Tu te concentras sur les dernières paroles de Logan puis tu le regardas sortir, les autres le suivant petit à petit, vidant la salle. Tu te relevas à l’approche de Scott. « On dirait qu’une fois de plus, on est tous les deux. » te dit-il, l’air aussi amusé que toi. Tu te demandas si Logan n’avait pas dans la tête de vous faire devenir des binômes officiels, car entre la garde et les entraînements vous commenciez à passer beaucoup de temps ensemble. « On ne change pas une équipe qui gagne ». Tu lui adressas un sourire amical « Ah moins que tu ne me suives. » Tu t’écartas légèrement de lui, prenant un faux air de suspicion. « Ça expliquerait pourquoi je suis en possession de ton portable. » Cassant ton cinéma, tu te rappelas de l’endroit où tu l’avais laissé. Tu t’imaginas qu’il espérait peut être pouvoir le récupérer rapidement alors tu ajoutas : « Je l’ai dans mon casier. Je savais pas quand on serait amené à se recroiser.. et je n’avais pas trop envie de me balader avec toute la nuit. » Tu lui fis signe de te suivre, histoire de régler ça au plus vite. Autant aller directement le chercher pour lui rendre. Il t’emboîta le pas sans protester. « J’suis contente d’être revenue. Je commençais vraiment à péter un câble chez moi » Tu souris autant pour toi-même que pour lui indiquer ta bonne humeur.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Le fait de te retrouver une seconde fois avec Jean pour un devoir lié à la Garde était sans aucun doute une touche d’ironie de la part de Logan. Entre ces murs, tu ne pensais pas qu’un tel geste soit de l’ordre de la coïncidence. C’était tout au plus une expérience : voir si après les derniers évènements ont survivrait à l’autre pendant une nuit. Ah, si Logan savait que ce petit désagrément était réglé et, tu espérais, oublié… A vrai dire, tu étais surtout soulagé d’être de garde avec Jean : au moins tu savais que les heures allaient passer vite et que la compagnie serait agréable. Tu n’aurais pas pu en espérer autant avec d’autres personnes de la Garde malgré toutes tes tentatives pour rendre le devoir moins pénible.
En t’approchant de la rouquine, elle se leva en t’adressant son traditionnel sourire. Tout comme toi, elle semblait amusée par la concordance des évènements. « On ne change pas une équipe qui gagne » C’est vrai qu’elle était belle l’équipe. Son efficacité était encore à prouver sur le terrain mais tu te voyais bien travailler davantage avec Jean à l’avenir sur des missions. Pour l’instant, la dernière session d’entraînement était pour toi un match nul. Ton nez te dirait la même chose. Tu n’ajoutas rien à ce qu’elle avait dit, tout à fait d’accord. « A moins que tu ne me suives. » Tu ris de ce qu’elle venait de dire et de son expression. Elle avait dans la voix un ton joueur que tu reconnaissais. De ton côté, tu tentais d’aller dans son sens, jouant le jeu et plaisantant. « Ô Jean, centre de mon univers ». Tu fis mine de mettre la main sur ton cœur avant de finir par craquer et de rigoler. Quel enfant tu pouvais être. Vraiment, les heures suivantes s’annonçaient agréables. Le ton léger, elle continua. « Ça expliquerait pourquoi je suis en possession de ton portable. » Un poids s’enleva de tes épaules, soulagé qu’elle ait vu ton oubli de ce matin et qu’elle ait pensé à le prendre pour te le ramener. Tu ne pus cependant t’empêcher de continuer le jeu. « Toujours le bon prétexte pour revoir quelqu’un, n’est-ce pas ? Je t’autorise à utiliser cette technique lorsque tu rencontreras quelqu’un qui te plaît ! » Tu ponctuas ça d’un clin d’œil avant de continuer en la taquinant. « Attention Grey, il ne faudrait pas que tu prennes la grosse tête, même après la rencontre improbable de ce matin ». Ah, Summers, si tu ne croyais pas aux coïncidences, que pouvais-tu dire de celle-ci ?
N’y pensant rien pour le moment, tu te reconcentrais sur ton portable et le fait que tu aurais aimé le récupérer. Tu ne voulais pas manquer un coup de fil de Logan, tu savais où cela pouvait mener : des regards noirs, une colère incontrôlée, des réflexions sur ta place à la Garde… Tout cela rythmé par des reproches en cascade. Bon okay, tu exagérais beaucoup mais rien que le fait d’en découdre avec Logan n’était pas plaisant : tu connaissais le personnage, il ne faisait pas dans la demi-mesure. « Tu l’as ici ? » « Je l’ai dans mon casier. Je savais pas quand on serait amené à se recroiser.. et je n’avais pas trop envie de me balader avec toute la nuit. » Ça pouvait se comprendre et tu la remerciais silencieusement pour cela. Quittant la salle, tu la suivis à travers les couloirs du QG comme elle te l’avait indiqué. « J’suis contente d’être revenue. Je commençais vraiment à péter un câble chez moi ». Toujours le sourire aux lèvres, tu ne pus t’empêcher de grimacer un sourire aussi. Même si cela était une affaire réglée, tu ne pouvais t’empêcher de te sentir encore un peu coupable de sa suspension. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de convaincre Logan de revenir sur sa décision. Laissant ça de côté, tu lui demandais. « Quoi, tu n’as pas profité de ce temps pour … je sais pas moi, faire ce que les filles font quand elles ont du temps libre ? Shopping, voir les amies, prendre du temps pour soi ? » Après, tu pouvais tout à fait comprendre ce qu’avait senti Jean face à ces jours sans avoir le sentiment de se rendre forcément « utile » à la ville, à la société. En tant que soldat, vous aviez ce besoin de sentir que votre présence ici pouvait faire une différence contre les dangers qu’il y avait ailleurs. Cependant tu savais précisément à quoi, ou plutôt à qui, ton temps serait consacré s’il t’arrivait d’être toi-même suspendu.
Arrivant près des casiers, tu t’appuyais contre les boîtes métalliques attendant que Jean ouvre le sien. Tu ne pus t’empêcher de poser la question même si tu savais précisément que tu pouvais faire confiance à ta collègue. « Alors, as-tu joué ta curieuse et tenté de dénicher quelques informations ? » Tu parlais évidemment du portable. Connaissant Jean, tu savais que la réponse serait sans doute négative mais rien ne t’empêchait de demander d’un air guilleret. Certaines personnes ne se seraient sans doute pas gênées. Remerciant Jean une fois le portable dans les mains, tu remarquas que l’écran était noir, éteint. Tu jetais un coup d’œil à Jean ; elle avait été fairplay. Tu l’allumais rapidement, t’assurais que tu n’avais pas de messages importants avant de le mettre dans la poche de ton pantalon noir. Venait le temps de prendre votre mission plus au sérieux : la garde… « Je pense qu’on devrait faire un premier tour des locaux ».
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Lun 16 Mai - 19:45
Night watch
Scott & Jean
Il s’amusa avec toi. Tu ne t’étais pas attendu à moins de sa part. Il commença à mettre sa main sur son coeur mais il finit par rigoler avec toi. Tu eus envie de le bousculer pour qu’il arrête de se moquer mais tu préférais continuer de dire ce que tu avais en tête. « Toujours le bon prétexte pour revoir quelqu’un, n’est-ce pas ? Je t’autorise à utiliser cette technique lorsque tu rencontreras quelqu’un qui te plaît ! » Cette phrase était amicale et se voulait certainement drôle mais elle sonna bizarre à tes oreilles. Tu n’avais jamais eu de problème pour trouver quelqu’un ou même pour rencontrer quelqu’un. Si tu n’avais personne c’était en grande partie par choix. Et tu ne le regrettais pas, même si parfois, certaines nuits la solitude était plus dur que d’autres. Une personne qui soit là pour te rassurer et te prendre dans ses bras, voilà ce qui te manquait parfois. Tu décidas de balayer sa phrase au fond de ta tête, il ne cherchait qu’à taquiner, pas la peine de se vexer pour si peu.
Évidemment, qu’il voulait récupérer son téléphone. Ça aurait été le cas de pas mal de monde d’ailleurs. Et tu t’imaginais bien que sa fiancée avait hâte de pouvoir le joindre à nouveau. Quittant la salle tu te dirigeais vers vos quartiers, là où vous aviez vos casiers et la permission d’y laisser des affaires personnelles. C’était l’endroit neutre, celui où on pouvait se reposer, souffler deux minutes, être juste humain et pas un agent. Pendant que vos pas vous guidaient à travers le bâtiment Scott te posa quelques questions. « Et que font les filles quand elles ont du temps libre ? » il enchaîna directement : « Shopping, voir les amies, prendre du temps pour soi ? ». Elle aurait très bien pu faire toutes ces choses mais elle n’en avait pas ressenti l’envie. Puis, malgré tout Gamora était passé la voir, et elle était son amie non? Donc on pouvait dire qu’elle avait profité de son temps pour voir son amie. Elle pensa aussi à son voisin. Elle avait passé du temps avec lui, avant que la rafle ne fiche tout par terre. Était-elle amie avec lui ? Repensant à ces moments elle soupira sans même s’en rendre compte. Elle se demanda rapidement s’il était au courant de la rafle. Savait-il où elle habitait ? Il y avait peu de chance, en tout cas elle ne savait pas où se situa son nid d’amours. N’étant pas spécialement d’humeur de lui en parler elle se contenta d’ajouter : « Avec une trace comme celle-ci » elle désigna brièvement les dernières marques rouges de son cocard sur sa joue « On a pas trop envie de sortir pour que tout le monde vous observe bizarrement. » Tu pris la peine de lui sourire. Cette phrase ne se voulait pas méchante mais tu le connaissant assez pour savoir que ça le perturberait assez pour qu’il garde le silence jusqu’à ton casier.
Arrivant finalement devant celui-ci, tu te dépêchas de déverrouiller ton cadenas pendant que Scott s’appuyait sur ceux de tes voisins. Une fois ouvert, tu tentas de chercher l’objet tant désiré dans ton sac. Ton casier était plein de vêtements à présent propre, d’une seconde paire de rangers et de quelques objets personnels, comme une photo de Gamora et toi à la plage, tout sourire. Tu avais une seule arme aussi. Ton arme personnelle. Les autres ne restaient jamais en possession des gardes quand ils n’étaient pas de service. « Alors, as-tu joué ta curieuse et tenté de dénicher quelques informations ? » Ouh... Avait-il des choses gênantes à cacher ? T’amusant de la perche qu’il t’avait tendue, tu te cachas à moitié derrière la porte de ton casier et tu lui jeta un regard diabolique. « Je connais tout de vous, à présent, Summers. » Tu retint un rire, une fois entièrement dissimulée derrière la porte de ton casier. Trouvant finalement l’appareil, tu sortis de ta cachette et lui déposa entre les mains. « Je l’ai éteint. ». Tu lui adressas une petite moue : Eh oui, tu n’étais pas une fouineuse.
Lui laissant le temps de bidouiller dessus, tu refermas ton casier, prenant soin de bien ranger ton sac au fond. Il prit peu de temps avant de mettre son téléphone dans sa poche. Le tour des locaux ? Allé, c’est parti. Tu te contentas de hocher la tête et de lui emboîter le pas. Tu avanças avec lui à travers les couloirs et au moment où tu passas devant une porte tu te rappelas d’un détail. Tu lui attrapas le bras avant qu’il ne s’avance trop : « Attends. » Tu le lâcha au moment où il stoppa et tu ouvris la porte de la salle que vous veniez juste de dépasser. Elle était plongée dans le noir mais tu trouvas immédiatement l'interrupteur. La salle du matériel. Tu te dirigeas directement vers une armoire en métal située au fond. Tu sortis une torche de l’étage du haut. Te tournant vers ton équipier tu lui lanças un bref : « La nuit va tomber, t’en veux une ? ». Tu lui en lanças une à la hâte avant d’en prendre une autre pour toi. Remarquant les cartouches qui se trouvaient sur l’étage d’en dessous tu sortis ton arme de son étui pour vérifier que tu avais de quoi recharger. Les rondes n’étaient pas vraiment dangereuses, mais il suffisait d’une qui tourne mal pour que ça devienne le chaos. Pour ton retour tu voulais être sûre d’être au top : tu ne voulais pas faire d’erreurs. Une fois correctement équipé, tu refermas tout derrière toi, reprenant la garde avec Scott à tes côtés. « C’est bon, je suis prête. » Atteignant finalement les portes extérieures, tu poussas le battant vous permettant de sortir dehors. Comme tu t’y étais attendue, la nuit commençait à tomber doucement et d’ici une bonne dizaine de minutes tu ne pourrais même plus voir le bout de ton nez. « Allez, c’est parti, j’te suis. »
Vous vous dirigiez ensemble vers l’ouest. Faire le tour de tous les locaux était nécessaire et tu savais que cette ronde sera répétée au moins deux fois cette nuit. Peu importe, ça permettait de se dégourdir les jambes. Guetter les écrans des caméras de surveillances était beaucoup plus ennuyeux. Tu préférais largement sortir dehors, malgré le froid et les autres intempéries qui se mêlaient souvent au crépuscule. Vous alliez devoir vérifier tous les accès pour être sûre qu’ils sont tous bien verrouillés. Tandis que vos pas retentissaient sur les graviers du sol, tu jetas un coup d’oeil à ton collègue. Il était concentré sur sa tâche. Tu avais envie de savoir ce qui s’était passé d’important durant ton absence alors tu t’adressas à lui : « Alors, mon cocard est toujours la dernière nouveauté ? D’ailleurs, j’espère que Whoberi ne t’as pas trop emmerdé pour ça… » Bien évidemment tu savais que c’était faux : elle t’avait dit qu’elle le lâcherait pas de sitôt.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Tu n’en revenais pas de la facilité avec laquelle Jean et toi parvenaient à retrouver cette complicité. Il y avait des rires, un jeu qui s’était installé et tu devais avouer que tout cela t’amusait. Si l’un comme l’autre vous pouviez être sérieux et professionnel, à deux, vous aviez du mal à ne pas rentrer dans le jeu de l’autre. Tu n’hésitais pas à la taquiner, elle te rendait la pareille. « Je connais tout de vous, à présent, Summers. » Tu souris, curieux de ce dont elle pourrait se servir avec le peu qu’il y avait. Tu étais loin d’être du genre à avoir toute ta vie sur un engin mécanique. C’était certes très utile mais n’ayant pas beaucoup de temps libre, tu préférais que les interactions se fassent en face à face. Cependant lorsque l’écran resta noir entre tes doigts, tu ne pus t’empêcher de jeter un regard à Jean, comme cherchant une explication. « Je l’ai éteint. » Evidemment... Tu ne l'aurais pas cru capable d’avoir fait autrement.
Rangeant le petit mécanisme dans ta poche, tu t’apprêtais à mener votre petit duo vers les premières pièces à vérifier. Il était important que les salles et les entrées principales du Quartier Général soient fermées. Souvent Logan désignait une équipe pour s’en occuper mais il était arrivé qu’elles soient oubliées. Il était donc votre rôle et votre responsabilité de vous en charger. Commençant à te diriger vers les premiers couloirs, Jean t’arrêta, t’attrapant par le bras. Tu te tournais vers elle, un regard interrogateur sur le visage. « Attends. » Voyant que tu l’attendais, elle te lâcha et revint légèrement sur ses pas. « Qu’est-ce que… » Elle ouvrit la porte d’une salle que tu reconnus sur le champ. Elle disparut à l’intérieur en même temps que la lumière apparut. La suivant, tu regardais autour de toi, te demandant ce qui pourrait être utile. Elle te tendit une lampe torche que tu acceptais en la remerciant. De ton côté, tu lui attrapais la boîte de cartouche et la posais sur la table au centre de la pièce afin que vous puissiez tous les deux vous servir. Rechargeant ton arme de main, tu le mis finalement dans son étui à ta ceinture. D’un regard circulaire, tu t’assurais que vous n’auriez besoin de rien d’autre. Portant la caisse où tu l’avais trouvé, tu la remis le tout en place, t’assurant que rien ne manquait à l’inventaire. « C’est bon, je suis prête. » « Ditto » tu lui dis simplement. Utilisant la clé de ton petit trousseau, tu t’assurais de refermer à clé la salle. Un rayon de soleil se refléta sur la clé pendant que tu la tournais dans la serrure. « Ça te dit on commence par faire une marche autour du périmètre ? »
La tâche serait sans doute la moins ennuyante de la nuit. Au moins vous auriez l’opportunité de prendre un peu l’air surtout que dans quelques instants le soleil se coucherait et il ferait nuit noire. Rejoignant une des portes extérieures du bâtiment, tu laissas Jean l’ouvrir. Tu l’attendais quelques pas plus loin, alors qu’elle la refermait à clé la porte derrière vous. Quand elle t’eu rejoins à tes côtés, elle te fit signe « Allez, c’est parti, j’te suis. » D’un pas détendu, tu lui emboitas la marche, prenant la direction ouest du bâtiment. Vous feriez le tour du périmètre avant d’entrer par la porte opposée à celle par laquelle vous étiez sortis. Le protocole était clair : vérifier que toutes les zones d’entrées et de sorties étaient bouclées pour la nuit. Une seule issue devait rester ouverte, c’était tout.
Vous vous dirigiez ensemble vers l’ouest. Faire le tour de tous les locaux était nécessaire et tu savais que cette ronde sera répétée au moins deux fois cette nuit. Peu importe, ça permettait de se dégourdir les jambes. Guetter les écrans des caméras de surveillances était beaucoup plus ennuyeux. Tu préférais largement sortir dehors, malgré le froid et les autres intempéries qui se mêlaient souvent au crépuscule. Vous alliez devoir vérifier tous les accès pour être sûre qu’ils étaient tous bien verrouillés. Le silence était retombé entre vous, chose qui, tu devais l’avouer était rare. Tu repassais dans ta tête les plans du quartier général, t’assurant et planifiant à l’avance les zones que vous devriez couvrir. C’est Jean qui te tira de tes pensées. « Alors, mon cocard est toujours la dernière nouveauté ? » Tu la regardais avant de sourire. « Oui et d’ailleurs je suis vexé. Rien sur mon nez… », tu plaisantais. Le bleu de Jean avait commencé à s’estomper et dans la faible lumière de cette fin de journée, il était presque invisible. « D’ailleurs, j’espère que Whoberi ne t’as pas trop emmerdé pour ça… » Ah, ton ennemi public numéro 1, n’est-ce pas ? Jean avait été au premier plan pour témoigner de sa colère. Ce qui était sûr c’est que depuis l’accident elle avait fait attention à ce que ta vie ne soit pas de tout repos. Les petits coups de coude dans les couloirs, les regards noirs lors des réunions… mais au fond de toi tu savais que tu avais un peu trop de fierté pour parler de ça à Jean. De plus, tu n’avais pas envie de la mêler plus que ça. « Rien de grave mais je sens qu’elle n’a pas encore digérer. » Et tu ne savais pas si un jour, la pilule allait finir par passer. « Ce qui me laisse sans voix c’est par contre ta capacité à la calmer ! Ça n’a pas dû être facile au début non ? »
Vous continuiez toujours votre chemin. Au détour du chemin, tu t’arrêtais pour vérifier que la porte nord était fermée. Tentant de la pousser elle résista. Parfait. « RAS » tu prévins Jean avant de retrouver ta place à côté d’elle. La luminosité avait beaucoup diminué et entre la végétation d’un côté et le bâtiment de l’autre, il faisait très noir. Tu allumais ta lampe torche et plaçais le faisceau devant vous. Votre rythme de marche s’était légèrement accéléré avec la tombée de la nuit. Il commençait à faire légèrement plus frais et la tenue avec laquelle tu avais quitté le bâtiment manquait d’épaisseur. « A ton avis Jean, Logan a fait exprès de nous remettre tous les deux ce soir, n’est-ce pas ? » Tu étais loin de te plaindre, c’était juste que, étant maître des opérations à la Garde Rouge, Logan avait le choix des équipes et que deux fois dans la même semaine, cela paraissait étrange. Après tout, l’effectif de la Garde permettait la mixité et le changement. « Il veut sans doute voir si il devra suspendre quelqu’un d’autre à la fin de la nuit… », tu plaisantais.
Se dressait devant vous un bâtiment : la Prison. Tu hésitais à y entrer par la porte extérieure, faire votre tour rapidement et sortir ou attendre que vous soyez à l’intérieur pour faire cela. N’aimant pas remettre les choses à plus tard, tu désignais l’entrée. « Faisons cette partie-là de la ronde, au moins ça sera fait. » A ton désespoir, tu savais qu’il faudrait y refaire un tour plus tard dans la nuit. De tous les endroits de la Garde, celui-ci était celui qui te paraissais le plus louche. Il était le seul lieu dans toute la Garde où ton sentiment de fierté et de devoir perdait de son importance. Tu avais l’impression de tâcher ton titre et tes valeurs rien qu’en passant le seuil d’entrée et les clés digitales. Tout ce en quoi tu croyais devenait véreux et corrompu. Tu te sentais hypocrite, traître et imbécile. Mais tu ne savais pas pourquoi. Après la première porte verouillée à clé, la grille et le lecteur digital auquel tu appliquas ta paume de main, Jean et toi furent enfin entre les quatre murs. L’endroit n’annonçait rien de joyeux. « Je dois t’avouer Jean, cet endroit ne me plaît guère »…
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Mar 17 Mai - 13:45
Night watch
Scott & Jean
Comblant le silence qui s’était installé entre vous, tu te contentas de parler une fois de plus de ta blessure. Ça commençait toi même à t’agacer mais pour une raison qui t’échappait tu ne voulais pas lui demander comment s’était déroulé le reste de sa matinée. Effectivement, il avait été chanceux : son nez ne montrait aucune trace anormale. « Je taperai plus fort la prochaine fois. » Tu rigolais encore avec lui. Ce petit jeu, entre lui et toi, ne te déplaisait pas du tout. Ça devenait une sorte de compétition et tu te demandais si tu serais réellement capable de le blesser au point qu’il en garde une trace. Sûrement pas, surtout que son coup à lui était bien un accident. Tu étais la mieux placée pour savoir que ton amie était infernale et totalement capable de vous gâcher la vie, cependant il n’en profita pas pour s’en plaindre ce qui te surprit. Était-elle resté sage ou te le cachait-il ? Tu optais pour la seconde option, mais s’il ne voulait pas en parler davantage tu irais voir Gamora pour être sûre qu’elle cesse de le tourmenter. Sa prochaine remarque te fit sourire. Tu baissas sans t’en rendre compte la tête, une mine réjouie sur le visage. Cette complicité avec ton amie était tellement spéciale que tu te sentais différente des autres par rapport à elle. « Même pas. C’est bizarre hein? Mais dès le premier jour on a été en mesure de rassurer l’autre. Je ne sais même pas comment l’expliquer. ».
Arrivant devant le premier accès à vérifier, il s’avança et s’assura que la porte était bien verrouillée pour la nuit. Il revint à tes côtés t’informer que ce point était OK. Tu levas les yeux vers le ciel qui s’était complètement assombris. Tu commençais à ne plus rien voir. Attrapant ta lampe de torche, Scott te devança et éclaira le sol devant vous. Tu pris tout de même la peine de prendre la tienne, éclairant les différents obstacles sur les côtés ou le grillage qui entourait les locaux. Tu t’amusas qu’il se soit fait la même réflexion que toi quant au choix de Logan. Son raisonnement proche du tien te rassuras si vous deviez faire équipe dans un futur proche. Au moins tu pouvais être sur qu’il réagirait comme toi et que les décisions ne seront pas une prise de tête. Tu savais également que la nuit se passerait forcément sous les meilleurs auspices. « Bien sure que c’est voulu. Mais les raisons m’échappent un peu… » Quel était l’intérêt de tout ça ? Surtout après les évènements qui s’étaient produit il a quelques jours. « Il veut sans doute voir si il devra suspendre quelqu’un d’autre à la fin de la nuit… ». Tu laissas un petit rire t’échapper. C’était bien son genre tient : « J’espère que ça ne sera pas encore moi ! ». Même si tu utilisais le ton de la plaisanterie, il était hors de question que cette garde se déroule mal. Il fallait que vous gardiez tout sous contrôle.
Vous veniez de contourner un autre local pas très important. En face, se dressait du lourd : la prison. L’accès pouvait se faire de l’intérieur, en s'engouffrant dans les nombreux couloirs, tous verrouiller par des portes d’accès avec seulement quelques personnes abilitées à les franchir. C’était le cas de vous deux. Le second accès se faisant par l’extérieur disposant lui aussi d’un nombre incalculable de sécurités. Il fallait y jeter un oeil, s’assurer que tout était en ordre, et surtout qu’aucune porte n’avait été laissé ouverte. Le danger était bien réel et tu sentais que Scott était retissant. Tu voulais lui proposer de t’en charger seule quand il se décida finalement à s’y engager. Il déverrouilla la 1er porte, que tu refermas à clé derrière toi, puis la première grille et enfin le tableau digital. Il posa sa main dessus vous permettant de franchir la dernière sécurité. La porte se referma dans un claquement sourd vous laissant seuls avec le faible éclairage du bâtiment et les faisceaux de vos lampes torche.
Ton équipier était resté silencieux jusqu’à présent mais il te souffla quand même un « Je dois t’avouer Jean, cet endroit ne me plaît guère ». Tu te tournas vers lui. Ses sourcils étaient froncés et il semblait vraiment ne pas apprécier le lieu. Enfin, personne n’aimait vraiment la prison. Tu partageais totalement son avis et ta plus grande crainte était de te retrouver un jour, de l’autre côté des barreaux, prisonnière dans une cellule aux murs de béton. Quand vous vous étiez engagé vers la prison ton esprit avait immédiatement divagué vers ton voisin, Remy. Tu savais qu’il avait foulé ces lieux récemment et tu te demandais même s’il se pouvait qu’il soit encore présent. Un pincement au coeur te poussa à faire un pas en avant vers la salle de contrôle du bâtiment. L’écho des pas de Summers te confirma qu’il te suivait. De cette salle s’échappa une légère lumière et tu te demandas qui des trois gardes habituelles était ce soir de corvée. La prison nécessitait une constante surveillance et un poste était destiné uniquement à ça. C’était plutôt un point positif pour eux, ça veut dire qu’ils n’auraient pas besoin d'arpenter tous le bâtiment pour vérifier les cellules. De plus un simple coup d’oeil grâce aux ordinateurs et aux caméras présentes dans cette salle suffirait pour savoir si quelque chose clochait. « On fait juste un arrêt rapide, pour être sûre que tout vas bien. » Tu avais en tête tout autre chose mais tu te dispensas d’en ajouter plus.
Tu ouvris la porte et tout sourire tu saluas Bob qui était assis face à un ordinateur. Te voilà rassurée, Bob était cool et tu pourrais ainsi vérifier les dossiers tranquillement sans qu’il te pose des questions. « On vient dire bonjour ! » Tu te tournas vers Scott et lui fit signe de s’avancer vers Bob. Le sous-entendu était clair : Toi d’abord. Tu te dirigeas discrètement vers un poste de libre, situé à plusieurs mètres d’eux. Tu cherchas rapidement le fichier qui t’intéressait et l’ouvrit. Tu tâchas de garder un oeil sur tes collègues et d’écouter ce qu’ils se racontaient. Tes yeux fouillèrent l'écran des yeux et tu finis enfin par trouver ce que tu cherchais : LeBeau Remy. Tu suivis la ligne : “Libéré”. Un immense soulagement te parcourut, relâchant la tension que tu venait d’accumuler. Entendant des pas derrière toi tu fermas rapidement le dossier et te redressas : « Bon, bah si y’a pas de soucis on va aller verrouiller les portes de devant. On se revoit plus tard dans la nuit agent Clark ! »
Tu ressortis de la salle, suivant Scott. Tu voyais bien qu’il te jetait un regard curieux mais tu n’avais pas envie de t’expliquer quant à la recherche que tu venais d'effectuer. Tu te contentas de garder le silence jusqu’à ce que le boulot soit terminé. Toutes les portes menant à la prison étaient à présent verrouillées de vos mains : le plus dur était fait. « Si tu veux j’y retournais seule. Je vois bien que cet endroit te plaît pas. » C’était aussi son cas à elle mais à ce moment elle voulait se rendre amicale avec lui, elle lui devait bien ça. Peut être avait-il eu une mauvaise expérience, un proche arrêté ? Qui sait ? Enfaite elle ne le connaissait pas du tout. Elle le fixa quelques secondes, assez pour qu’il la remarque en tout cas. Tu plongea tes yeux dans les siens un court instant. Troublée tu détournas les yeux.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Tu étais rassuré que Jean soit du même avis que toi : ce n’était pas toi qui imaginait des choses mais bien Logan qui avait eu son mot à dire dans la formation de l’équipe de nuit. « Bien sûr que c’est voulu. Mais les raisons m’échappent un peu… ». Tu haussais les épaules. « Peut-être que c’est parce qu’on forme une belle équipe... ou alors…. » Ta phrase resta en suspens et à mesure que les secondes s’écoulaient, tu vis que tu avais attiré son attention. « Il veut sans doute voir si il devra suspendre quelqu’un d’autre à la fin de la nuit… » Le rire discret de Jean résonna autour de vous et tu ne pus t’empêcher de sourire à ton tour. « J’espère que ça ne sera pas encore moi ! » Tu souris. Déjà pour toi, les raisons de sa première suspension n’avaient pas été justes. Tu ne laisserais pas cela arriver sans râler. Tu espérais cependant que maintenant qu’elle était revenue et que votre petite histoire avait été "réglée", tout cei serait oubliée. Logan n’avait aucun intérêt à réutiliser de telles mesures et vous comptiez le lui montrer. « T’en fais pas, il n’y a pas de raisons pour que ça se passe mal, de toute manière ! »
Le silence retomba. Vous veniez d’arriver en face de la prison et vous saviez tous les deux ce qui vous restez à faire. Bien que l’endroit te déplaisait, tu tâchais de rester professionnel dans toutes tes actions. Déverrouillant une à une les sécurités afin de vous laisser passer, tu fis attention à ce que l’endroit reste scellé après votre passage. Ta voix résonna à travers les quatre murs tandis que les faisceaux lumineux de vos lampes exploraient les murs et le tunnel au fur et à mesure que vous vous avanciez. Aucun de vous deux n’osait dire quoi que ce soit. Essayant de faire abstraction du bruit de vos pas, tu tendais l’oreille t'assurant que mise à part vous, le silence était partout. Tu t’arrêtais une fraction de seconde, passa ta lampe sur l’un des couloirs non éclairé avant de reprendre ta marche. Ton visage était fermé, concentré. Ce n’était pas la première fois que tu venais dans cet endroit mais à chaque fois, c’était la même impression de suffocation qui te prenait à la gorge. Ce n’était pas vraiment une peur de ce qui était déjà là-dedans mais plutôt une peur de ce que tu aurais pu manquer de voir dans cette pénombre. Mais tu tenais bon parce que c’était ton boulot et que peu importait l’endroit où la Garde t’entrainerait, tu savais que, d’une manière ou d’une autre, tu répondrais présent et tu serais prêt.
Dans le couloir peu éclairé de la bâtisse, il y avait des rayons jaunes qui s’échappaient d’une pièce à la porte entrouverte. C’était là où vous vous rendiez. Faire un tour dans les cellules n’était donc pas sur votre agenda si les caméras ne détectaient rien d'anormal. Si le gardien ne vous avertissez pas d’un comportement suspect ou d’une anomalie, vous pourriez rapidement sortir de cet endroit. « On fait juste un arrêt rapide, pour être sûre que tout vas bien. » Tu hochais de la tête une fois, confirmant ce que Jean avait dit. Passant devant, elle ouvrit la porte en grand, une fois à sa hauteur. Avant d’entrer, tu regardais de l’autre côté des grilles, en face de vous. C’était là que se trouver le premier niveau des détenus. Ceux-ci n’étaient pas les plus dangereux ; ils étaient ceux qui désobéissaient, qui faisaient les malins, qui étaient irrespectueux et qui mettaient des bâtons dans les roues de votre travail. Il n’y avait généralement pas grand monde mais tu pouvais entendre quelques voix s’y échapper. Mais c’est celle de Jean qui te fit décrocher ton regard pour te reconcentrer sur ce qu’il se passait à l’intérieur de la salle de commande. « On vient dire bonjour ! » Bob, un employé à la Garde, était assis sur son fauteuil tranquillement, en train de regarder les différentes caméras plantées dans cette prison.
Tu laissas Jean passer devant pendant que tu serrais la main que le Garde te tendait. « Encore de garde Summers ? » Tu souris à l’agent. « Haha, je pourrais te dire la même chose, Bob. On ne t’arrête plus ! » « Taylor a réussi à tomber malade, je le remplace. » D’un regard dans le dos de Bob, tu ne dis rien sur le fait que Jean s’était mis derrière un monitor utilisé pour les dossiers d’enregistrement des prisonniers. Ca ne te regardait pas, pas pour l’instant. D’une tape sur l’épaule du Garde, tu te concentrais ensuite sur les écrans des caméras. « Rien d’anormal alors? » « Non, tout est tranquille. On nous a seulement ramené un gamin de 19 ans il y a quelques heures. Apparemment il a été pris en flagrant délit : il était train de crever les pneus d’un des véhicules de patrouille. » « Ah oui, j’en ai entendu parler… ». Il continua à te raconter quelques autres de ses anecdotes avant que tu ne te redresses pour faire quelques pas dans la direction de Jean. « Tu as tout ce qu’il te faut ? » Tu fus surpris quand tu la vis se dépêcher. Personne ne l’avait agressé… « Bon, bah si y’a pas de soucis on va aller verrouiller les portes de devant. On se revoit plus tard dans la nuit agent Clark ! » D’un signe de la main, tu disparus par la porte, laissant l’agent seul avec ses machines.
Tu te demandais si Jean te cachait quelque chose. Sa réaction avait été étrange, comme si elle avait peur que quelqu’un découvre quelque chose qui la concernait. Tu t’attendais à une explication de sa part, quelque chose qu’elle te dirait afin d’apaiser des quelconques soupçons. Rien ne vint. Tu la regardais fermer méthodiquement la porte de la prison, le tout en silence. Peut-être que ce n’était rien, que c’était juste un devoir qu’un supérieur lui avait demandé. Cela ne te regardait pas, si elle avait envie d’en parler, elle savait qu’elle pouvait le faire. Au moment où vous alliez repartir, un bruit t’intrigua et tu te retournais vers l'endroit d'où avait pu provenir le son. « Si tu veux j’y retournerais seule. Je vois bien que cet endroit te plaît pas. » T’assurant qu’il n’y avait rien, que ce n’était que tes sens qui te jouaient des tours, tu fis face au regard de Jean. « Hors de question, ce n’est pas une raison valable pour se défiler. » Lui emboîtant la marche, vous reprirent le chemin par lequel vous étiez entrés. « C’est juste que cet endroit ne semble… » Tu réfléchis un peu à ce que tu allais dire et tu préférais te raviser. « Oublie ça… »
Une fois dehors, tu inspiras une bouffée d’air frais, ravi de te sentir libéré de cette première petite visite dans la prison. « Bon allez, on a presque fini l’extérieur. Plus qu’une porte à vérifier et on pourra aller se réchauffer à l’intérieur ». Continuant sur le chemin de gravier, tu bougeais lentement ta lampe de poche aux alentours du chemin. La dernière porte était verrouillée comme les précédentes. Faisant le reste du tour de la propriété, tu tins la porte à Jean. « Bon, ce n’est que le début mais pour l’instant tout se passe bien ! » Refermant la porte derrière vous, tu la suivis jusqu’à la salle de repos. Avant de vous occuper des locaux intérieurs, vous aviez mérité de vous réchauffer et de vous assoir pendant quelques minutes. Te dirigeant vers le pot à café, tu le vidais de son liquide froid et commençais à préparer la carafe. « Désolé, nous sommes à court de latte macchiato pour le moment… » Tu lui dis avec un petit sourire. « J’espère qu’un bon café traditionnel fera l’affaire. »
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Mer 18 Mai - 8:46
Night watch
Scott & Jean
Tu fus soulager de constater que Scott engageait la discussion avec Clark. Cela te laissait largement le temps de te renseigner sur le sort de ton cher voisin. Écoutant d’une oreille distraite tu te rendis cependant compte que c’était la deuxième nuit d'affiler que Summers effectuait. Aie, ce n’était pas toujours facile les gardes de nuit encore moins quand elles s’enchaînaient. Tu t’apprêtais déjà à repartir quand la voix de ton équipier s’éleva, te faisait quitter plus vite que prévu. Tu avais la sensation d’être une adolescente prise sur le fait. Tu n’avais rien à cacher mais tu n’avais pas pour autant envie de t’étaler sur les raisons qui te poussaient à fouiller dans les dossiers de la prison. En tout cas tu étais rassurée et tu espérais qu’il n’avait pas trop mal vécu son séjour au sein du QG de la garde rouge. Ton comportement lui semblait certainement un peu étrange, c’était dans la nature des gardes que de se méfier de tout. Néanmoins il ne posa aucune question, te jugeant assez sûre pour ne pas se méfier de toi. Tu apprécias son geste, il te laissait libre choix d’en parler ou non, sans en passer par un interrogatoire.
Au moment de franchir à nouveau les limites du bâtiment il se retourna sur l’un des nombreux bruits qui résonnaient. Toi, tu arrivais à en faire abstraction. Du moins, certains soirs, d’autres... c’était pas tout à fait ça. En tout cas tu voyais bien que quelque chose d’anormal le tracassait et tu étais décidé à lui foutre la paix pour le reste de la nuit. « Hors de question, ce n’est pas une raison valable pour se défiler. » N'importe quoi. Tu étais là pour le soulager un peu dans son travail et si tu aurais l’occasion de le faire tu ne te gênerais pas, quoi qu’il en dise. Tu te contentas de marmonner un faux acquiescement. On en reparlera plus tard. Vous continuez à vous diriger à nouveau vers l’extérieur quand il ajouta : « C’est juste que cet endroit ne semble… ». Il garda le silence et tu t’arrêtas pour l’observer. Tu ne savais absolument pas où il voulait en venir mais tu voulais savoir ce que c’était. Tu arrivais bien à distinguer qui parlait et à ce moment il ne s'agissait clairement pas de Summers, agent de la garde rouge. Tu avais envie de savoir ce qu’il pensait réellement de cet endroit. « Oui ? » Tu l’encourageas à continuer mais il ne sembla finalement plus décider à se confier à toi : « Oublie ça… ». Bien que l’envie fût grande tu t’empêchas d’insister, lui laissant la liberté qu’il t’avait fait cadeau quelques instants plus tôt.
Un dernier point à s'assurer qu’il était fermé et c’était bon, vous pourriez enfin vous enfermer au chaud. L’air restait encore frais la nuit même si la journée la température était assez chaude. Terminant enfin cette ronde tout semblait être en ordre. Vous alliez devoir refaire la même chose dans quelques heures mais d’ici là tu espérais fortement que rien de se produise. Découvrant à nouveau la sécurité et la chaleur de l’intérieur des bâtiments tu te dirigeas avec Scott vers la salle de repos. Ça ne vous ferait certainement pas de mal que de boire quelque chose de chaud et de tonifiant comme du café. À peine arriver Scott se chargea immédiatement de faire passer une nouvelle carafe. tu profitas de ce petit laps de temps pour dénicher un pull à l'effigie de la garde : tu aurais très vite froid. « Désolé, nous sommes à court de latte macchiato pour le moment… ». Tu jouas de la situation en prenant un air horrifié. « Quoi ? » Il sourit avant d’ajouter : « J’espère qu’un bon café traditionnel fera l’affaire. ». Une fois ton pull enfilé tu te dirigeas vers lui pour voir s’il avait besoin d’aide. « Pour une nuit blanche y’a rien de mieux. » Les extras c’était toujours bon pour le matin, c’était de la gourmandise. Pour tenir une bonne journée difficile ou une nuit longue rien de mieux qu’un bon vieux café noir. Ça ne te posait aucun problème. Tu attrapas deux tasses propres près de l’évier et les tendis à Scott pour qu’ils les remplissent.
Chacun une tasse dans la main, vous prirent la direction de la salle de surveillance. C’est ici que vous alliez passer toute la nuit, quand vous ne seriez pas en vadrouille évidemment. La pièce était faiblement éclairée puisqu’elle était déserte. Des dizaines d'écrans, ainsi que pas mal d'ordinateurs et de bureaux s'y trouvaient. Tu le suivis à l’intérieur le laissant allumer la lumière. À peine celle-ci avait été éclairer que tu te précipitas à l’intérieur, frôlant Scott au passage. Tu te jetas alors sur le meilleur fauteuil de la salle, te faisait rouler à plusieurs mètres de là et renversant une partie de ton café. « Ah merde ! » Tu ne pus t’empêcher d'éclater de rire. Ton comportement t’étonna : il n’y avait qu’avec Gamora que tu te comportais ainsi en service. Bizarrement tu savais que ça ferait rire Summers. Vous n’aviez jamais été aussi proche depuis que tu travaillais à la garde et tu te rendais compte qu’au final vous vous compreniez assez facilement. La raison pour laquelle vous ne vous étiez jamais rapproché t’échappait un peu. Il y a quelques semaines encore ce n’était qu’un collègue parmi les autres, aujourd’hui tu savais que tu passerais forcément du bon temps en sa compagnie. Étiez-vous ami ?
Tu te relevas cherchant de quoi nettoyer les bêtises que tu venais de faire. Arrivant de nouveau dans la pièce, du sopalin dans les mains tu t’adressas à ton coéquipier du soir : « J’arrive pas à comprendre comment je peux être si maladroite là, et si habile en mission ! ». T’observant quelques secondes tu constatas qu’aucune tâche de café n’avait atteint tes vêtements. « Je retire ce que je viens de dire. J’en ai même pas sur moi ! » Tu pris volontairement un air supérieur avant d’ajouter : « Je suis trop forte ! ». T’arrêtant enfin de rire tes yeux se posèrent plus en détails sur l’homme en face de toi. Des cernes s’étaient logée en dessous de ses yeux bleus et tu mesurais à peine la fatigue qu’il devait ressentir. Il avait été de garde la nuit précédente et en plus tu l’avais croisée assez tôt ce matin. Il n’avait certainement pas beaucoup dormi ces derniers jours. « T’as l’air complètement KO. Pas sure que le café suffise à te maintenir éveillé cette nuit. » Ils devaient être deux durant la garde, c’était le protocole.
Cependant tu avais l’impression que si quelques choses tournaient mal il serait affecté d’une façon ou d’une autre de la fatigue qu’il traînait. Les prochaines heures qui allaient suivre vous seriez dans cette pièce face aux caméras. Tout danger serait détecté immédiatement et de là tu pensas à quelque chose. « Tu devrais faire la sieste ! » Il allait protester, évidemment qu’il allait le faire. Tu l’aurais d’ailleurs fait toi-même. N’écoutant même pas ce qu’il avait à te dire tu ajoutas :« Tu restes dans la pièce si tu veux. Juste à côté de moi. Je guette les caméras, j’suis bien reposée moi. Au moindre problème j’te réveille tout de suite. » Tu lui souris. C’était pour lui rendre service que tu faisais ça. Ça ne te dérangeait pas car tu avais bien dormi ces deux derniers jours. Le laisser s’assoupir 1h n’était pas un crime après tout, tu pourrais gérer. « Allé, le temps d’1h et j’te réveille. T’as vraiment besoin de sommeil. J’te laisse même le fauteuil si tu veux. » Tu désignas rapidement la meilleure place de la pièce et récupérant ton mug, tu t’installas devant les écrans de surveillances.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Votre salle de repos était justement bien calme sans l’agitation des troupes de la journée. D’habitude, il y avait toujours des bavardages ici et là, des bruits de tasses, de clavier… Cette salle était certes celle que vous préfériez pour vous détendre mais elle n’en était pas plus reposante. Ce n’était que lorsque l’effectif était plus réduit que cette salle de « repos » était vraiment reposante. Attendant que la carafe commence réellement à chauffer et à vous filtrer du café frais, tu enfilas ta veste que tu avais laissée sur une des chaises autour de la table. Jean fit de même de son côté. Une fois sur ton dos, tu rejoignis ta préparation sur le comptoir, accompagné par la bonne humeur de Jean. « Pour une nuit blanche y’a rien de mieux. ». Toujours souriant, tu renchéris « Eh oui ! Même des champions comme nous ont besoin d’un remède secret ! » Soldats peut-être, mais toujours humains. Voyant que la cafetière commençait à se remplir tu fis signe à Jean. « Tu peux apporter les… » Elle avait déjà les tasses en main. « Toujours sur le coup, Jean ! » Tu lui souris, prenant la première tasse de ses mains. Tu la remplis de café fumant avant de l’échanger avec celle qui était encore vide. Tu regardais autour de vous, essayant de voir ce qui pouvait manquer. Tout était en ordre et il était temps que vous regagniez votre poste près des caméras.
Se déplacer physiquement autour du bâtiment était important mais beaucoup trop épuisant et inutile, même Logan le savait. De la salle de contrôle, un coup d’œil aux caméras était suffisant pour se faire une idée s’il y avait un problème. Passant devant, tu tentais de chercher l’interrupteur à tâtons. Quand finalement tu l’eus trouvé, la pièce s’éclaira révélant l’agencement de tous les postes informatiques et des différents écrans. Soudain, une tempête rousse te passa devant te manquant de te faire renverser le liquide brûlant sur tes affaires. D’un geste leste et aérien, Jean atterrit sur le fauteuil en cuir au centre de la pièce roulant sur plusieurs mètres. Tu secouais ta tête, un peu atterré par son geste mais totalement amusé. « Fais gaffe tu vas… » Tu éclatas de rire en voyant sa tête et en entendant sa petite exclamation. D’un geste rapide, Jean essaya de tenir éloigner le récipient de café loin d’elle pour limiter les dégâts. Il était trop tard pour finir ta phrase, le café avait déjà commencé à se renverser quelque peu par terre. Tu t’appuyais sur la table devant toi, riant de plus belle.
T’approchant finalement d’elle, tu tendis la main. La tirant gentiment davantage devant la table aux caméras alors qu’elle était toujours assise sur son trône, tu finis par l’aider à se débarrasser de son café en t’assurant de ne pas te brûler au passage. « Okay, je te garde ça, ta place aussi, t’en fais pas, je laisserais personne te la piquer… mais tu devrais aller chercher un truc pour essuyer. Pas d’ennuis on a dit, tu te souviens ! » Tu avais réussi à sortir ça entre les petits rires et sourires qui te restait encore de sa prestation. Elle se releva, te laissant avec sa tasse bouillante entre les doigts. Quelques gouttes tombèrent par terre et tu posais la posais sur la table.
Prenant une chaise supplémentaire, tu la trainais jusque à la table de commande. Tu eus juste le temps de t’assoir avant que ta coéquipière revienne. « J’arrive pas à comprendre comment je peux être si maladroite là, et si habile en mission ! » « Ça doit être le café. Ça te met dans un état second. » Tu jetais un œil sur deux des écrans à droite avant de te tourner vers Jean qui venait de continuer. « Je retire ce que je viens de dire. J’en ai même pas sur moi ! Je suis trop forte ! ». Tu rigolais à son petit air victorieux avant de prendre une gorgée de café. « Je suis sûr que c’est toi qui l’a manipulé ou je ne sais quoi pour éviter qu’il se renverse… » Tu lui dis d’un air suspicieux mais joueur. Jetant un nouveau regard aux caméras, tu te reculas dans ta chaise. Levant les yeux vers Jean qui était encore debout tu lui demandais : « Hum, je t’ai laissé le fauteuil mais si tu ne veux pas t’assoir, je le prends volontiers… » « T’as l’air complètement KO. » Son commentaire te surpris et te fis lâcher un petit rire étouffé. « Merci du compliment. Tu n’es pas trop mal non plus dans le genre. » « Pas sure que le café suffise à te maintenir éveillé cette nuit. » Ton visage se fit plus sérieux. Il était hors de question que tu la laisses faire la Garde toute seule cette nuit. Tu dormirais plus tard, ce n’était pas un grand souci. Si vous étiez deux, c’était justement pour vous tenir compagnie et faire en sorte que personne ne s’endorme.
Tu secouais la tête, reniant ce qu’elle venait de dire. Tu repris même une gorgée de café pour lui prouver le contr aire. « Tu devrais faire la sieste ! » Avalant la gorgée que tu venais de boire, tu levais les yeux au ciel. « Arrête ces bêtises… Je vais pas dormir alors qu’on bosse ! » L’idée de dormir au boulot te semblait inconcevable. Secouant à nouveau la tête, tu insistais. « Hors de question, je ne bouge pas d’ici ! ». Tu n’étais pas agacé, tu te sentais un peu vexé. Vexé qu’on remette en cause tes capacités à accomplir une mission qu’on t’avait confié. Elle ne sembla pas en démordre. « Tu restes dans la pièce si tu veux. Juste à côté de moi. Je guette les caméras, j’suis bien reposée moi. Au moindre problème j’te réveille tout de suite. » Une fois encore tu secouais la tête négativement, tournant ton fauteuil pour lui faire face. « Jean, je te le répète, je ne vais pas dormir, voyons c’est ridicule ! Qui prend l’autre pour faible, cette fois-ci, hein ? » Tu n’avais pas eu envie de relancer ce débat mais tu n’avais pas pu t’en empêcher. Ce n’était pas que tu ne pensais qu’elle ne serait pas capable de gérer toute seule, c’était une question de principe. Bon okay, de fierté personnelle aussi. Mais surtout de principe ! Il n’y avait pas de sieste à la Garde Rouge, l’argument était clos. Ou presque. « Allez, le temps d’1h et j’te réveille. T’as vraiment besoin de sommeil. J’te laisse même le fauteuil si tu veux. » C’était presque si elle n’allait pas te lever elle-même pour insister que tu changes de place. « Non, Jean, non. Tu ne me soudoieras pas avec un fauteuil » tu insistais. Oui, tu pouvais être borné et têtu comme pas possible si tu le voulais. Elle s’installa à sa place à côté de toi et tu te demandais si l’argument était fini.
Tu fixais son regard émeraude pour t’assurer que le fait qu’elle n’ait pas réussi à te faire changer d’avis n’avait pas embourbé sa bonne humeur et son énergie de tout à l’heure. « Et sache que ce n’est pas contre toi. » Espérant que tu n’ais pas gâché l’atmosphère, tu lui indiquais : « Je pense que ton café n’est plus très chaud maintenant. Tu peux le boire. Fais attention à ne pas le porter… » tu plaisantais. « Alors, dis moi, qu’est-ce que tu cherchais tout à l’heure dans l’ordinateur de la prison ? » Tu commençais à écouter les paroles de Jean. Puis te perdant dans les écrans vides et peu en mouvement, tu eus l’impression de dévier. Il y avait un léger bruit de fond et sans t’en rendre compte ta tête toucha tes bras que tu avais croisés sur la table.
Tu ouvris les yeux sur un mug de café. Fronçant les sourcils, tu te redressais lentement. Ton cœur ne fit qu’un quart de tour quand tu te rappelais enfin de où tu te trouvais. « Merde ! » A côté de toi le fauteuil était vide et le mug était froid. « Jean ? » Tu te levais, regardais dans la salle mais il n’y avait pas de réponse. Jetant un coup d’œil sur les caméras, tu ne vis sa présence nulle part. « Merde, merde, merde ! » Tu ne savais combien de temps tu t’étais assoupi et il n’y avait aucun mot de la part de Jean pour savoir où elle était. Sortant de la salle, tu trottinais jusqu’au fond du couloir, appelant parfois le nom de Jean. Bon sang, mais où était-elle ? Et si il était arrivé quelque chose ? Ton cœur commença à battre plus rapidement à l’idée qu’il aurait pu lui arriver quelque chose et que tu n’étais même pas au courant parce que … bon sang !... tu t’étais assoupi !
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Mer 18 Mai - 20:20
Night watch
Scott & Jean
Bondissant dans la chaise tu n’avais pas réfléchi une seconde à la tasse pleine de café que tu tenais alors en main. Tu tentas désespérément de maintenir le liquide à l’intérieur de la tasse mais ce fut un échec. Une partie s'écrasa au sol dans un magnifique “slpash”. Le rire de Scott résonna dans la pièce même s’il avait tenté de te prévenir pour le café brûlant que tu tenais en main. Tu étais assez contente de voir qu’il ne te prenait pas pour une folle et rigolait de tes bêtises. Scott s’approcha alors de toi, et tira le fauteuil sur lequel tu te tenais, te ramenant face aux écrans de caméras. Il prit même la peine de te prendre ta tasse pour que tu puisses te relever sans problème. « Quel preux chevalier vous faites là. » Tu mimas une fausse révérence, toujours installé sur ton siège. Il s’adressa à toi du mieux qu’il put, toujours prit de l’hilarité que tu avais provoquée en faisant ton petit cirque. Bon, il n’avait pas tort, il fallait effacer les preuves sinon vous auriez tous les deux des ennuis.
Équipé de sorte à pouvoir laver le sol et le coin de la table tu t’accroupis rapidement essuyant le sol. En te relevant tu en fis autant avec le bout de table sur lequel ta tasse trônait à présent. Le café ? Un état second. Oh oui certainement. « Attention à toi alors, c’est le troisième de la journée.. » Tu lui adressas un petit sourire malicieux tout en haussant les sourcils. Bien qu’il continuât à te parler il restait concentré sur les différents écrans situés en face de lui. S’avançant d’abord, se reculant ensuite. Tu voyais bien qu’il plissait les yeux à chaque fois. Il manquait de sommeil, c’était clair pour toi. Évidemment quand tu lui fis la réflexion il se renfrogna, prenant un air des plus sérieux. Son comportement t’agaçait un peu même s’il avait raison. Il leva les yeux au ciel plusieurs fois, refusant de profiter de l’offre que tu venais de lui faire. Tu ne t’étais pas imaginé qu’il serait aussi têtu.
Tu cherchais simplement à être amical avec lui et ne voulais clairement pas remettre en cause sa capacité de travail. « Qui prend l’autre pour faible, cette fois-ci, hein ? » Un léger hoquet outré franchit tes lèvres. Tu lui fis face instantanément : « Ça c’était un coup bas » Tu n’étais pas vexée, mais c’était quand même un coup bas. Tu prenais note, s’il pouvait se permettre ce genre de remarque tu en ferais autant. Tu tentas une derrière approche mais il ne voulait clairement pas céder. Tu te contentas de t’installer à côté de lui en plissant légèrement les yeux. Tant pis pour toi, tu risques de le regretter plus tard. Tu sentis son regard sur toi « Et sache que ce n’est pas contre toi. » Tu lui jetas un bref regard en biais : « Encore heureux !» Tu fixais les différents écrans en face de toi qui ne montraient que des couloirs déserts. Il y avait aussi des caméras à l’extérieur mais tout semblait assez calme. C’était la routine, finalement il ne se passait jamais grand chose la nuit au QG. Tu n’allais pas t’en plaindre, si quelque chose arriverait ça serait ta responsabilité et celle de Scott et tu préférais de loin ne pas être là si un problème survenait. « Je pense que ton café n’est plus très chaud maintenant. Tu peux le boire. Fais attention à ne pas le porter… » Ton café ! Tu l’avais carrément oublié. Tu levas à ton tour les yeux au ciel par rapport à sa remarque mais un petit rire t’échappa tout de même.
Tu te relevas pour prendre ta tasse, restée au bord de la table. Tu avalas une petite gorgée tout en retrouvant ta place. Il était parfait. À peine tiède. Tu engloutis une seconde lampée quand il s'adressa à nouveau à toi : « Alors, dis moi, qu’est-ce que tu cherchais tout à l’heure dans l’ordinateur de la prison ? » Tu manquas de t'étouffer et tu fis en sorte de cacher au maximum ta réaction. Décidément, ça faisait deux fois dans la même journée qu’il te faisait réagir de la sorte alors que tu buvais du café. Tu pensais qu’il allait laisser couler mais c’était râpé. Voilà le garde qui revenait au galop, à moins que ce soit simplement de la curiosité. « Hum, j’avais quelques trucs à vérifier. La paperasse tu sais ce que c’est hein? ». Tu lui adressas un faible sourire mais son visage était concentré sur les écrans. Tant mieux. Tu profitas de cette distraction pour enchaîner : « Ça va être calme, comme toujours. On ne va pas s’en plaindre. ». Prenant exemple sur ton collègue tu t’empressas de retourner aux différents écrans de la pièce.
De longues minutes silencieuses passèrent. Tu voyais bien que la tête de ton collègue tanguait, mais tu laissas faire, jubilant dans ton coin. Elle finit par se poser sur ses bras, qui eux étaient croisés sur le bureau. Un rire t’échappa mais tu l’étouffas dans ton pull, hors de question de le réveiller. Même s’il avait voulu jouer les gros durs, à ce moment il avait l’air d’un bébé qui dormait. Tu le fixas quelques secondes encore et un nouveau rire t’échappa. Alors là, Summers, tu allais le payer pour les semaines à venir. Tu repassas ses paroles dans ta tête “voyons c’est ridicule” C’était qui, maintenant, qui était ridicule ? Reprenant ton sérieux et gardant toutes les vannes qui tu avais en tête pour plus tard tu reposas tes yeux sur les images des couloirs qui s’affichaient. Le temps passa et tu commenças même à t’ennuyer. L’idée de réveiller la ronfleuse à côté de toi était plutôt tentante. Cependant tu jugeas qu’il avait vraiment du sommeil à rattraper et le laissait faire.
Tu sursautas au moment où la sonnerie stridente du téléphone fixe de la pièce sonna. Tu étais situé à moins d’un mètre : tu avais à peine tendu le bras que le combiné se trouvait déjà dans tes mains. Portant l’antique appareil à ton oreille tu marmonnas un petit « Centre de garde, oui ? ». Ton premier réflexe avant que ton interlocuteur ne dise un seul mot fut de te tourner vers ton collègue endormi. Il bougea légèrement, grognant à peine et retourna à son état immobile de ces dernières minutes. Ou heures ? La voix familière de l’agent Clark résonna alors dans tes oreilles. Il ne sembla pas très inquiet ce qui te rassurait immédiatement : ce n’était donc pas une urgence. Apparemment c’était juste un problème de courant qui avait sauté au bâtiment D, juste à côté de la prison. Rien de très grave. « Tu voulais du café en faite Bob. Écoute, j’arrive toute de suite. » Tu raccrochas juste après qu’il t’eut répondu. Te relevant de ton fauteuil tu t’étiras quelques instants : tu étais restée inactive toi aussi depuis que la belle au bois dormant t’avais laissé seule avec toi même. Tu l’abandonnas 30 secondes le temps de remettre du café en route. Tu allais pas retourner voir Bob sans une bonne tasse fumante. Il n’avait pas la chance d’avoir une cafetière dans son pauvre local de surveillance. C’était devenue une habitude de lui en apporter à la moindre occasion.
Une fois la cafetière en place, tu repartis dans la salle de contrôle. Un rapide coup d’oeil aux caméras : aucun changement. Tout semblait être calme mais il fallait quand même que quelqu’un surveille ce qui se déroulerait pendant ton absence : tu n’avais pas d’autre choix que de réveiller Scott. Tu te penchas vers lui, cherchant à ne pas lui provoquer une crise cardiaque. Une main levée dans le but de le secouer un peu mais hésitante tu la laissas retomber le long de ton corps. Tu te contentas de chuchoter près de son oreille : « Scott, hé ho, débout. ». Il remua légèrement, relevant à peine la tête. Reprenant d’une voix tout à fait normale cette fois tu ajoutas : « Je file à la prison. J’te laisse le temps de te réveiller tranquillement après, quand je reviens on ira faire la deuxième ronde. » En effet minuit était passé depuis peu et il était temps d’aller faire un nouveau tour afin de s’assurer que rien n’avait bougé entre temps. Il marmonna quelques mots et semblait émerger de son sommeil. Tu relevas une dernière fois les yeux au ciel : non il n’avait décidément pas besoin de dormir. Un dernier crochet à la salle de repos pour récupérer le café chaud et tu étais déjà en train de longer les différents couloirs.
Le liquide fumant déposé et les quelques bavardages habituelles échangés, tu t'éclipsas : ton devoir t'appelait ailleurs. Il te fallut moins de 5 minutes pour rejoindre le bâtiment D et effectivement celui-ci était complètement plongé dans le noir. Attrapant ton trousseau de clés que tu gardais à ta ceinture, tu déverrouillas la première porte que tu croisas. Une fois dans la pièce tu jouas avec l'interrupteur : aucune réaction. Les plombs avaient sauté. Ce n’était pas la première fois, tu devais simplement atteindre les disjoncteurs qui se trouvaient dans une pièce reculée du bâtiment. Délaissant la salle tu repartis à la recherche du fameux local. T’y approchant, la visibilité était de plus en plus mauvaise et ne voyant plus où tu marchais tu sortis ta lampe de poche. Le faisceau lumineux éclairait le sol, t’indiquant la bonne route à prendre. Tu arrivas finalement devant la bonne salle après avoir franchi deux autres portes. Tu la débloquas à son tour et entras. Une vague odeur de renfermé et de rouille envahit tes narines. Il serrait vraiment temps de faire le ménage dans le coin. Tu attrapas à nouveau ton trousseau de clés, cherchant celle qui ouvrait le tableau en face de toi. Calant la lampe entre tes dents tu venais tout juste de l’ouvrir quand un bruit lointain te mit en alerte.
C’était quoi ça ? Personne ne devait se trouver là. Personne à part toi. L’agent Clark ne quitterait pas son poste et Summers t’attendait à la salle de surveillance. Alors qui ça pouvait être ? Te préparant au pire scénario, tu éteignis immédiatement ta lampe et attrapas ton arme dans son étui. Tu levas la main qui la tenait devant toi et plaça l’autre en dessous, cherchant à stabiliser la première. Tu pris la décision d’avancer vers le bruit inconnu. Si quelqu’un avait pénétré les locaux il fallait agir vite et l’empêcher de s’y balader. Tu franchis la première porte faisant le moins de bruit possible, puis la deuxième. Tu n'entendais rien d’anormal mais tu restas concentré sur ce qui se passait devant toi. Tes yeux s’étaient habitués à l’obscurité maintenant et tu savais que tu verrais le moindre mouvement suspect. Ton rythme cardiaque s’était emballé, faisant pulser l’adrénaline dans tes veines. Atteignant un couloir, tu regardas à gauche mais c’est un bruit à droite qui te fit sursauter. Il était là ! L’intrus ! Une masse noire. Tu visas immédiatement à l’aide de ton arme la silhouette qui se dressait à quelques mètres de là.
Lorsqu’il s’exprima tu laissas immédiatement retomber ton arme. Tu venais de reconnaître la voix de Scott. La peur provoquée par cet incident laissa place à de la frustration. « Summers ! » Tu avais hurlé et son nom résonna en écho dans le couloir. C’était un mélange de colère et de soulagement. Tu t’avanças vers lui et le frappa légèrement de la paume de ta main libre. « Mais ça va pas! J’te tenais en joue ! Et si j’avais tiré ! » Tu t’approchas tout près de lui, le regardant dans les yeux tours à tour. Tu n’aurais jamais fait une telle chose, mais avec l’obscurité présente… on ne sait jamais. Tu remis la sécurité sur ton arme et la rangeas à nouveau dans ton étui. « Mais qu’est-ce que tu fou là bordel ? » Ta voix sonna rude. Tu n’étais pas vraiment en colère, il venait juste de te foutre les pétoches de ta vie. Tu respiras un grand coup, récupérant une bouffée d’air. « Tu m’as fait une de ces peurs ! » Tu déposas une main sur ton coeur, sentant les pulsations bien trop rapides battre sous tes doigts.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Tes yeux papillonnaient entre les écrans plus concentrés sur l’effort que tu devais déployer pour les maintenir ouvert que sur les images que tu devais fixer. Le silence rendait tout cela plus compliqué. Au moins, si vous commenciez à parler, tu espérais que tu serais amené à oublier cette force qui te pousser à t’assoupir. Loin de vouloir l’avouer à ta partenaire, tu t’attendais à ce que la réponse à ta question vienne rapidement. A la place, elle semblait chercher un moyen de te dire ce qu’elle faisait sans en dire trop. « Hum, j’avais quelques trucs à vérifier. La paperasse tu sais ce que c’est hein? » Ton coin de bouche s’éleva en sourire, à moitié satisfait de la réponse. Ca restait très évasif mais ça t’allait. « Encore Logan qui a profité qu’on passe par là-bas pour te demander de faire quelque chose dont il avait besoin, j’imagine… », Tu marmonnais, tes yeux toujours rivés sur les écrans peu intéressants. Quelques secondes de silence passèrent mais tu eus l’impression qu’elles furent de longues minutes. « Ça va être calme, comme toujours. On ne va pas s’en plaindre. ».Tu ne répondis rien, continuant ta lutte silencieuse contre le sommeil. Prenant une gorgée de café supplémentaire, tu essayais de te concentrer sur autre chose que ton sommeil. N’importe quoi : ton dernier dîner, ta voiture, ton frère et sa dernière copine, comment améliorer ton temps en apnée, le coup de fil pour la fête des mères que tu allais encore sûrement oublier, le futur cadeau de Noël pour Emma…
C’est justement ce qui t’amena à plus rapidement tomber de fatigue. Tu ne savais pourquoi mais ton esprit se focalisa sur le petit point rouge à côté du mot « rec » que tu avais vu sur l’écran. Celui-ci, à intervalles réguliers disparaissait et apparaissait. Tu fronçais les sourcils, inquiet. A chaque fois qu’il réapparaissait, celui-ci devenait plus gros, englobant toujours plus le peu d’espace qu’il y avait derrière toi. Appuyé contre une paroi métallique, tu reconnaissais le bruit assourdissant d’un hélicoptère. Finalement une trappe s’ouvrit sous toi et tu tombais. Tu tombais toujours plus bas prenant toujours d’avantage de vitesse à mesure que la distance te séparait de l’engin volant. Soudain ta chute se ralentie et tu te forças à ouvrir les yeux. Autour de toi, tout était teinté de rouge. Tu t’émerveillas de la profondeur de champ que tu avais. Au loin, il y avait quelque chose qui brûlait. Tu ne savais pas bien ce que cela représentait. Regardant vers le bas, tu vis que tout était détruit, en ruine. Il y avait des pierres entassées les unes sur les autres. La poussière volait, cachant par moment d’autres bâtiments à terre. Sur ces ruines, tu reconnaissais quelques silhouettes familières. Il y avait là Emma : tu reconnaissais ses cheveux blonds, ses habits souvent clairs. Elle leva les yeux vers toi, toujours perché à plusieurs mètres du sol, comme retenu par des fils invisibles. A ses côtés, assis sur les ruines, il y avait Remy, la tête baissée. Alex était également présent tenant la main de Crystalia, à genoux. Quand Emma fit mine de signaler ta présence, ils te regardèrent tous d’un même mouvement avant de montrer du doigt l’Ange qui semblait se rapprocher de toi. Tendant la main pour attraper la sienne, la chute reprit.
Fermant les yeux une seconde fois, pour éviter de voir quand tu recevrais l’impact, tu te retrouvas alors dans ce qui ressemblait vaguement à un centre commercial abandonné. Au centre du hall se trouvait une table. Celle-ci était immensément longue, drapée d’une nappe blanche. Les chandeliers étaient sortis, les couverts et les assiettes étaient mis. Ton ancien directeur, Charles Xavier était en train de sonner une cloche. Il te fit mine d’approcher et de prendre place en face de lui. T’asseyant, tu croisais son regard. A ta droite se trouvait Jean, en face d’elle, Logan. Elle fit mine de te donner un coup de coude avant de te dire : « Scott, hé ho, débout. » Te relevant de ta chaise, elle bascula en arrière dans un bruit fracassant. « Excusez-moi, savez-vous où je peux trouver cette pierre ? » tu leur demandais, sortant de la poche de ton pantalon un dessin d’une roche qui t’était inconnue. C’est Ororo, qui, assise à la droite du Professeur, désigna une porte avec sa fourchette. « Je te laisse le temps de te réveiller » elle dit. Te tournant, tu montais sur ton cheval qui se trouvait attaché derrière toi à un pot de fleur avant de prendre la direction indiquée.
C’est alors que le brouillard s’évapora. Clignant des yeux une fois, deux fois, tu tentais de te concentrer sur l’objet devant toi. Une tasse. Passant ta main sur ton visage, tu te repris soudainement tes esprits. La place à côté de toi était vide. Te levant, tu scrutas rapidement la salle dans laquelle tu étais, appelant Jean à plusieurs reprises. Commençant à t’inquiéter, tu sortis de la salle en vitesse, trottinant à travers les couloirs toujours appelant le nom de Jean. Sortant ton téléphone, tu cherchas dans tes contacts, te rappelant au moment où tu faisais défiler les numéros que celui de Jean n’était pas parmi ceux-là. Jurant une fois de plus, tu décidais de tenter le numéro de Bob. Il sonna une fois, deux fois, alors que d’une marche énergique, tu essayais de couvrir le plus de terrain possible à l’intérieur du bâtiment. Tombant finalement sur le répondeur, tu continuais à circuler méthodiquement à travers les couloirs. Il était près de minuit, vous étiez censé refaire un tour de ronde. Ton esprit se souvint alors de la proposition qu’elle t’avait faite plus tôt… Retourner seule à la prison. Rebroussant chemin, tu te mis à courir jusqu’à la porte que vous aviez laissé ouverte. Une fois dehors, tu te dépêchas de te rendre dans la prison, débloquant une à une les sécurités. Une fois à la porte de la salle de Bob, tu lui demandas, ignorant son regard surpris. « Jean est déjà repassée ? » Il hocha de la tête. « Il y a une dizaine de minutes je dirais. Elle m’a amené ça. » Il montra sa tasse de café avant de prendre une gorgée. « Elle ne te l’a pas dit ? » Passant ta main dans tes cheveux, tu lui dis juste « Euh non… problème de euh… de communication. Tu sais où elle est partie ? ». Il haussa les épaules. « Je lui ai parlé d’une coupure de courant dans le bâtiment D. » Le remerciant en vitesse, tu repris le chemin par lequel tu étais venu, espérant rejoindre rapidement le bâtiment indiqué. Ce dernier était principalement réservé à tout ce qui concernait les déplacements importants en extérieur. Prenant l’entrée du côté des garages qui était la plus proche de tôt, tu te maudis pour ne pas avoir pensé à prendre ta lampe de poche. Bien que tu connaissais l’endroit comme ta poche pour y avoir souvent travaillé, tu aurais voulu savoir où tu mettais les pieds.
Avançant à tâtons, tu t’aidais de la surface des murs pour te guider. Continuant d’avancer, tu te cognas contre ce que tu devinais être un charriot rempli de dossiers. Il ricocha contre le mur, créant un bruit sourd dans le silence environnant. « Zut ! » Tu le contournais, continuant d’avancer. Normalement si tu avais dans cette direction, tu allais tomber directement sur… cette fois-ci l’impact contre le chariot le fit tomber à la renverse. T’accroupissant pour remettre droit ce qui était tombé, tu eus soudainement l’étrange impression que quelqu’un t’épiait. Te figeant, tu sentis ton sang se glacer alors que tes yeux tentaient du mieux que tu pouvais de déceler qui se trouvait là, tout près de toi. Te plaçant contre le mur, tu te redressais lentement gardant le contact visuel. La silhouette semblait se mouvoir d’une façon que tu reconnaissais. Elle te rappelait … « Jean ! » Sortant immédiatement de l’angle du mur, tu t’approchais d’elle avant de te rendre compte de la faute que tu venais de faire. « Oh là, oh là, ça va c’est moi, c’est Scott !! » Tu tendis tes mains devant toi comme par reflexe, montrant que tu n‘étais pas armé.
Heureusement presque aussitôt, elle baissa son pistolet. « Summers ! ». Ton nom venait de claquer avec une force incroyable, résonnant dans les couloirs vides du bâtiment. Elle venait de hurler ton nom avec une énergie que tu ne reconnaissais pas. Des fois où elle t’avait parlé de façon colérique, cette détonation n’avait rien à voir. Elle semblait pourtant tout aussi furieuse. S’avançant vers toi, elle te décocha une frappe. « Mais ça va pas! J’te tenais en joue ! Et si j’avais tiré ! » Tu pouvais sentir à quel point elle était choqué par ce qui venait de se passer et encore plus par ce qui aurait pu tragiquement se passer. La prenant par les épaules, tu la regardais dans les yeux. « Hé, ça va, regarde tout va bien ! » Tu essayais de la calmer, fixant ses yeux. De nouveau, sa voix claqua. « Mais qu’est-ce que tu fous là bordel ? » C’était sec, claquant, presque tranchant. Tu ne savais pas trop quoi dire et pas trop quoi faire. Tu relâchais la pression contre ses épaules, te redressant un peu. Tu pouvais lire dans ses yeux toujours la panique que tu venais de créer en elle. « Tu m’as fait une de ces peurs ! ». Tu te rendis compte alors que tu venais de retenir ton souffle. D’une longue expiration, tu lâchas ce qui ressemblait à un long soupir. « Et moi donc… J’ai cru que j’allais y passer… » Tu inspirais un grand coup, t’appuyant contre le mur près de toi. « Je me suis réveillé, t’étais partie alors j’ai cru qu’il t’était arrivé un truc ! Les films que je me suis fait... » D’un élan, tu te rapprochas d’elle, la serrant brièvement dans tes bras. Tu la relâchais rapidement. « Ça va mieux ? Bob m’a dit ce qu’il y avait eu une coupure de courant dans ce bâtiment, alors je suis venu voir. C’est réglé ? » Regardant autour de vous, tu en déduis que non. La pénombre était encore épaisse. Normalement, ces lumières étaient censées s’allumer dès qu’elles sentaient la présence de quelqu’un. « Bon, on ferait de mieux de régler ce problème rapidement. Si l’électricité a sauté, ça veut dire que les accès au bâtiment ne sont plus actifs ! Tu devrais passer devant, t’es celle avec la lampe torche ». La suivant à travers les couloirs, tu ne pus t’empêcher de lui dire. « Pourquoi tu ne m’as pas réveillé à la seconde où je me suis endormie ? Je serai venu avec toi pour la seconde ronde. » Entrant dans la salle avec les disjoncteurs, tu laissais Jean ouvrir le panneau avec les différents interrupteurs. Eclairant le panel, tu découvris rapidement là où se posait le problème. Appuyant sur l’interrupteur à côté de toi, la lumière s’activa, t’éblouissant au passage. « Bon, une bonne chose de faite ». Tu refermais le tout.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
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Jeu 19 Mai - 19:37
Night watch
Scott & Jean
Tu t'apprêtais à rétablir le courant dans le bâtiment à présent plongé dans la pénombre. Un bruit, sourd, se répétant en écho te coupait dans ton élan. Tous tes instincts d’agent te poussaient à te méfier. Sur tes gardes, armes au poing, tu te dirigeas vers la source du bruit. Ça ne pouvait pas être un simple incident, il s'agissait d’une personne, tu en étais persuadée. Avançant un pas après l’autre tu pris toutes les mesures nécessaires pour que ton avancée soit aussi feutrée que possible. Les couloirs que tu traversais étaient toujours déserts et ne démontraient aucun signe d’une quelconque présence. Tu sentais ton cœur battre à une vitesse folle dans ta poitrine et tu retins ton souffle arrivant à un embranchement. Il y avait deux directions possibles, à gauche ou à droite. Ne sachant pas sur quelle voie t’engager, tu tournas rapidement la tête vers la gauche. Raté, un éclat de voix venant directement de la droite résonna entre les murs du bâtiment. D’un mouvement rapide et précis, tu te tournas et visas directement la silhouette qui se dressait près du mur. Ton doigt sur la détente, tu étais prête à l’actionner au moindre signe de danger. « Oh là, oh là, ça va c’est moi, c’est Scott !! » Cette voix, tu la connaissais. Ton collègue leva les mains montrant que tu n’avais rien à craindre. La pression retomba instantanément tandis que tu abaissais ton arme, te faisant perdre ton sang-froid.
Tu lui hurlas dessus sans trop savoir si c’était de la colère ou de la peur qui te nouait les entrailles. Tu t’avanças vers lui et plongeas ton regard dans le sien. Tout allait bien, il allait bien. Il allait bien. Mais quel idiot ! Il était à ce point inconscient des potentiels risques ? Impossible de te calmer face à ce qui aurait pu se produire tu continuas à évacuer la pression sur lui, parlant de façon bien plus sèche que voulue. Tu venais de te faire très peur. Tout ça car il avait été imprudent. Et si tu avais tiré ? Un frisson te parcourait le dos, tordant encore une fois ton estomac en deux. Il sembla enfin se rendre compte de la tournure qu’auraient prit les évènements si tu avais fait feu. Il recula de plusieurs pas, jusqu’à ce que son dos percute le mur, comme assommé sous le poids de la réalité. « Je me suis réveillé, t’étais partie alors j’ai cru qu’il t’était arrivé un truc ! » Attends une seconde : « Quoi ? » Il s’inquiétait pour toi ? « Les films que je me suis fait... ». Sérieusement ? « Hein ? Mais...» Tu t'apprêtais à répliquer mais tu t’arrêtas dans ton élan quand il fit un pas en avant. Brisant l’espace entre vous, il te serra dans ses bras, l’air vraiment soulagée de ton sort à toi. Ce geste était tellement inattendu que tu restas les bras ballants. A peine le temps pour toi de comprendre ce qui se passait qu’il s’écartait déjà. La surprise de son geste apaisa la peur qui t'habitait et ce bref contact ralentit les pulsations de ton coeur. C’était inattendu et court mais ça t’avais réconforté d’une certaine façon. « Ça va mieux ? » Incapable de sortir le moindre mot tu hochas plusieurs fois. Tu ne comprenais plus très bien ce qui se passait.
L’électricité ? Ah non c’est pas réglé. « J’allais m’en occuper, mais j’ai entendu le bordel que t’as fait. » Tu l’écoutais vaguement légèrement abasourdie. La lampe ? Ah oui, c’est vrai. Vous étiez toujours plongée dans le noir et tu voyais à peine son visage. Tu l’attrapas, elle était rangée au niveau de ta ceinture. Une fois le faisceau lumineux en place sur le sol, tu rebroussas chemin, suivi de ton collègue. Tu marchais comme un robot. La situation était quelque peu étrange et tu n’arrivais pas à t'ôter de la tête le drame qui avait failli se dérouler sous tes yeux. Tu avais déjà dû faire usage de ton arme, mais ça avait toujours été dans des situations particulières. Ta vie et celle de tes collègues avaient étaient en jeu et dans ce genre de conditions on n’avait pas le temps de se poser trop de questions. Il fallait agir, et agir vite. Heureusement pour lui tu n’avais pas la gâchette facile et tu préférais être certaine de toi avant d’enclencher l’arme à feu que tu tenais en main. Tu n’avais jamais pointer ton arme sur quelqu’un que tu connaissais et tu restais terrifiée face à l’image de Scott face au canon de ton revolver. « Pourquoi tu ne m’as pas réveillé à la seconde où je me suis endormie ? » Tu sortis finalement de ton attitude de zombie sans vie : « Tu semblais avoir besoin d’un peu de sommeil… » Tu lui lanças un regard mauvais. Tu n’étais pas certaine qu’il le distinguerait avec si peu de clartés mais sa phrase t’agaçait. Il était tombé de fatigue, il avait besoin de récupérer. Il aurait fait la même chose pour toi.
Tu te concentras sur les disjoncteurs, tu lui expliquerais plus tard. Le tableau était resté ouvert, tu n’avais pas pris la peine de le refermer à clé à cause de boucan qu’il avait fait. Tu dirigeas immédiatement la lampe plus près afin de pouvoir distinguer clairement les différents interrupteurs. Le bouton principal avait effectivement sauté et la main de Scott l’activa à nouveau. Dans la seconde suivante la lumière éclaira la pièce, t’obligeant à cligner plusieurs fois des yeux. Ces derniers c’étaient habitués à l’obscurité et la clarté soudaine te faisait même mal. Tu tendis la clé du panneau électrique à Summers pour qu’il puisse le refermer tandis que tu rangeas la lampe dans ta ceinture après l’avoir éteinte. Tout semblait rentrer dans l’ordre mais à présent que tu distinguait clairement les traits du visage de ton confrère une anxiété te serra le coeur. « Pourquoi tu m’as pas attendue comme je te l’avais demandé ? » Tu sentais que tes sourcils s’étaient froncés, que ta voix était devenue sévère et que tes yeux exprimaient une colère inexistante, mais tu n’avais pas tout à fait évacué ce qui pesait à présent sur toi.
Tu croisas rapidement les bras sur ta poitrine avant de les décroiser. « Tu t’es endormie alors que tu m’avais affirmé que tout était OK. ». Tu fixas les yeux bleus en face de toi qui ne te quittaient pas. « Je t’ai jamais pris pour quelqu’un de faible. Je te fais confiance mais tu avais besoin de dormir ! » Tu avais raison. Ce n’était absolument pas de ta faute à toi. Tu te sentais coupable comme s’il te tenait responsable de ne pas l’avoir réveillé. Comme si tout reposait sur ta personne. Tu avais horreur de cette sensation et tu voulais lui faire comprendre que tu n’avais rien à te reprocher. « Quand Bob m’a appelé je t’ai réveillé. Tu as réagi, t’as même parlé. » Marmonner était plutôt le mot exacte mais tu gardas cette information pour toi. « Je t’ai dit que je reviendrais pour la seconde ronde. Tu m’as bien fait comprendre que tu voulais pas me laisser y aller seule. Et j’ai pris ça en compte ! » Tu le fixa de longues secondes mais ton regard s’évapora vers une vision qui te fit frissonner. Ton regard était toujours posé sur lui mais tes yeux ne le voyait plus, ils étaient perdus dans tes pensées. « Si j’avais tiré... » Sans t’en rendre compte ta main s’était placé devant ta bouche. Reprenant tes esprits tu baissas les yeux avant d’ajouter « Je sais pas trop ce qu'on est.. collègue, ami ou quoi d'autre… mais Scott » Tu relevas la tête vers lui « Si j’avais tiré… » tu déglutis. Tu n'aurais pas raté ton coup. Tu ne ratais jamais ta cible. Tu avais assez été entraîné pour savoir où loger la balle : « J’aurais pu te tuer ce soir. ». Tu fronças à nouveau les sourcils. Tu comprenais pas trop pourquoi tu réagissais de la sorte. Rien ne s’était produit. Tout le monde allait bien. Enfin, tu n’allais pas bien mais c’était qu’un détail. Tu étais ici pour travailler pas pour pleurnicher. Un soupir t'échappas avant que tu n’ajoute : « Peu importe, allons faire cette deuxième ronde. »
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Ton cœur n’avais toujours pas reprit son rythme régulier. Ironiquement tu n’avais jamais aimé la chasse mais tu venais d’avoir une idée assez claire de ce que pouvait ressentir les bêtes prises au piège et tuées à la carabine. Malgré le fait que tu avais repris la têt de votre duo afin d’occuper tes pensées à autre chose, à ton devoir, tu ne pouvais t’empêcher de te remémorer encore et encore la scène qui venait de se passer sous tes yeux. Tu ne pouvais imaginer ce qui se serait passé si tu n’avais pas parlé pour l’avertir. On ne jouait pas avec la peur des autres, surtout pas quand il s’agissait d’un soldat entrainé et armé. Tu avais levé les yeux au ciel quand elle t’avait sorti la raison que tu refusais d’admettre : tu n’étais pas si fatigué que ça. Tu dormirais plus tard, quand le timing sera opportun. Tu regrettais plus cette sieste parasite qu’autre chose. Tu te sentais coupable de t’être laissé entraîner par ça. Tu ne comprenais toujours pas son geste. Ne répondant rien, tu préférais reporter ton attention sur le travail à faire. Le tout fut rapidement réparé et l’interrupteur sous ton doigt permit à l’ampoule de rependre sa source de lumière dans la salle.
Grimaçant, tu mis quelques secondes à t’habituer. Prenant la clé des mains de Jean, tu refermais le tout. Tu pensais que vous alliez pouvoir reprendre votre tour de garde mais apparemment, Jean ne souhaitait pas en rester là. « Pourquoi tu m’as pas attendue comme je te l’avais demandé ? » Sa voix n’était pas aussi claquante que précédemment mais tu pouvais sentir dans son regard qu’elle ne plaisantait plus. Elle était sérieuse et attendait une réponse claire et justifiée. Malheureusement, tu regrettais de ne pouvoir lui en donner une. Tu n’avais aucune idée de ce à quoi elle référait. « Je ne comprends pas de quoi tu parles… » Tu sentais son regard profond qui te fixait. Elle avait croisé ses bras et tu savais très bien que cela signifiait tension et frustration. « Tu t’es endormi alors que tu m’avais affirmé que tout était OK. » Tu ne cherchais pas argumenter, tu savais que tu étais en tort dans cette affaire. Du moins pour la partie sommeil… « C’est vrai, je me suis endormi, et je m’en veux, d’accord… Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne m’as pas réveillé… » « Je t’ai jamais pris pour quelqu’un de faible. » Ah, c’était donc ça. Tout à l’heure quand tu avais sortis ça, tu pensais que c’était passé inaperçu mais tu comprenais désormais que cela lui restait en travers de la gorge. C’était donc ça qu’elle souhaitait mettre au clair ? « Je m’excuse pour avoir ressorti ça tout à l’heure mais je pensais qu’on avait été clair : on se fait confiance non ? C’était pas ça notre moto ? Alors pourquoi tu m’as pas réveillé ? »
Dans ta tête, tu te demandais pourquoi c’était toujours aussi compliqué ? Pourquoi les supers moments de rire étaient si souvent morcelés par des moments que vous passiez à ne pas vous comprendre ? Tu soupirais. Eh bien quoi ? Il fallait que tu t’avoues coupable à genoux ? Ce n’était pas sur ça que devait se baser une amitié. Il s’agissait de se comprendre l’un l’autre et d’admettre des deux côtés que l’on avait sans doute un peu tort. « Je te fais confiance mais tu avais besoin de dormir ! » Tu lâchais un petit soupir d’agacement et de frustration. « D’accord, okay.. Peut-être… peut-être que j’avais besoin de sommeil. » Voilà c’était avoué, si ça pouvait lui faire plaisir… « …mais ! Avant que tu partes, pourquoi tu ne m’as pas dit où tu allais ? Ou je sais pas moi… pourquoi tu me l’as pas écrit quelque part ? » « Quand Bob m’a appelé je t’ai réveillé. Tu as réagi, t’as même parlé. » Haussant d’un sourcil, tu lui fis une petite moue accusatrice et lui lançais un petit regard. C’était le genre de regard qu’on arborait quand on était persuadé que la personne en face prenait son interlocuteur pour un idiot… Tu savais très bien que pour réveiller quelqu’un il en fallait plus que ça. « Vraiment Jean ? Et j’ai dit quoi ? Quelque chose d’intelligible ? J’imagine que non parce que je m’en serais certainement souvenu… » Or, tu n’avais aucune idée de ce qui s’était passé pendant ton sommeil. Tu te rappelais avoir était un peu agité mais aucune image, aucun rêve ne te revenait. « Je t’ai dit que je reviendrais pour la seconde ronde. Tu m’as bien fait comprendre que tu voulais pas me laisser y aller seule. Et j’ai pris ça en compte ! »
Tu eus un petit mouvement en arrière. Tu ne savais pas trop comment l’expliquer mais tu étais touché qu’elle ait respecté ta demande. Après tout, elle aurait très bien pu avoir fait le reste et te laisse pioncer tranquillement. Mais elle t’avait écouté et entendu ce qui était deux choses très différentes. Elle avait tenu à respecter ta requête. « Merci ». C’est alors que quelque chose dans l’atmosphère changea. Les yeux de Jean avaient un éclat que tu ne reconnaissais pas. « Si j’avais tiré... » Tu savais que tu aurais dû t’y attendre mais tu ne l’avais pas vu arriver. Le contre-choc venait de ressaisir Jean et il te prit au dépourvu. Tu revoyais de la peur dans les yeux de Jean et sa main vint couvrir sa bouche comme si elle se rendait finalement compte de l’ampleur que les choses auraient pu prendre. Tu t’approchais d’elle et tentait de croiser son regard mais ses yeux demeuraient au sol. « Jean, regarde moi… je vais bien. » Ta voix avait perdu toute sa frustration d’il y a quelques instants. Elle était douce et tâchait d’être réconfortante. « Je sais pas trop ce qu'on est… collègue, ami ou quoi d'autre… mais Scott… » Ses yeux croisèrent les tiens et tu ne savais pas si tu devais l’interrompre. « …si j’avais tiré… » Comprenant qu’elle était sans doute assaillie d’images qui n’avaient rien à voir avec la réalité, tu saisis son visage délicatement entre tes paumes tandis que tu continuais de répéter jusqu’à ce qu’elle comprenne l’importance de tes mots. « Jean, je vais bien. Tout va bien. Il n’est rien arrivé. » Mais la voix presque brisé de Jean continuait de prononcer les horreurs qui auraient pu arriver : « J’aurais pu te tuer ce soir. ». Il y eut un moment de silence et tu te demandais si la crise était passée ou si elle allait continuer. Les traits du visage de Jean semblèrent se détendre. Tu souris et reculais quand tu vis qu’elle retrouvait une expression que tu reconnaissais. « Peu importe, allons faire cette deuxième ronde. » Jean la battante… Tu la suivis.
Avant de quitter le bâtiment, tu insistais pour que vous passiez par là où tu étais entré : le garage. Arrivant dans cette partie, tu la laissais passer sa lampe de poche sur chacun des véhicules qui se trouvaient là. Certains étaient juste des voitures de patrouilles, des 4x4... D'autres, beaucoup plus imposants se détachaient dans l'obscurité : il y avait là des tanks, des minis vans, quelques motos... Il y avait là assez de matériel pour prendre d'assaut la ville. Si tu avais peur de ce pouvoir que vous promettez la Garde, tu devais admettre que ces machines là te donnait envie de te mettre au volant pour aller faire un petit tour. Tu étais comme un enfant dans un magasin de jouets, tu ne savais pas dire ce que tu préférais. Zigzagant entre les différentes véhicules, tu finis par revenir à la réalité et par retrouver ton sérieux. « Allez, viens. Rien de suspect par ici. Continuons notre chemin. »
De retour dans le bâtiment principal, tu lui jetais quelques regards. Toute la ronde avait été très silencieuse. Tu avais essayé d’engager la conversation une ou deux fois mais les réponses brèves de ta partenaire t’avaient indiqué qu’il valait mieux que tu te taises. Mais maintenant que vous étiez dans un environnement plus chaleureux, tu essayais de nouveau. « Alors quoi ? Toujours fâchée ? » Tu lui lançais un nouveau regard en coin. Tes lèvres dégagèrent un petit sourire. « Ecoute si on se dispute aussi souvent mais qu’on finit toujours pas bien s’entendre, j’imagine que ce n’est pas si mal non ? C’est ce que les amis font… » Vous aviez atteint la salle de contrôle mais tu venais de te souvenir qu’il y avait quelque chose qui vous manquez pour faire passer le reste de la nuit. L’abandonnant à son fauteuil cinq étoiles, tu la prévins « Je reviens, je vais juste chercher un truc, ne bouge pas d’ici. » Tu n’aurais pas voulu t’éclipser quelques secondes et revenir à une salle vide une fois de plus. La première fois t’avait déjà assez fait paniqué, pas besoin de faire ça deux fois en à peine deux heures. Revenant dans la salle, tu t’assis à côté d’elle, sur la chaise que tu avais occupée précédemment. Avec un regard compétitif, tu lui demandais « Jean, dis-moi que tu sais jouer au Uno ! » Et sur ces mots, tu déposais le paquet de carte en face de vous…
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Ven 20 Mai - 10:43
Night watch
Scott & Jean
Le problème de l’électricité était réglé, mais c’était un autre qui ne l’était pas. Tu étais encore sous le choc de ce qui s’était passé juste avant. Ton coeur battait à nouveau normalement mais tu sentais encore une pression sur celui-ci. Une pression dont tu voulais te débarrasser. Et pour cela, le seul moyen était d’en parler avec le principal intéressé. Tu lui en voulais. C’était une erreur de sa part et c’était toi qui aurais du vivre avec les conséquences. Tu te confrontas à lui, ça semblait être une habitude maintenant, cherchant à te soulager du poids qui pesait dans ta poitrine. Cependant il ne sembla pas être d’accord avec toi. Il réagit aussi abruptement que toi, te balançant à son tour un tas de reproche. Ça t’agaçait qu’il ne comprenne pas ce que tu pouvais ressentir. Tu s’en foutais bien qu’il se soit endormi. Le problème n’était pas là. « Je m’excuse pour avoir ressorti ça tout à l’heure mais je pensais qu’on avait été clair : on se fait confiance non ? C’était pas ça notre moto ? Alors pourquoi tu m’as pas réveillé ? » Ces mots te touchèrent profondément. C’était injuste de sa part de te dire ça. « On va donc revenir sur ce truc de confiance ? » Quelle connerie. Évidemment que tu lui faisais confiance. Ce soir c’était en toi que tu doutais. Un jugement trop hâtif de ta part et… Comment avait-il pu se mettre en danger de la sorte ? Au fil de la conversation tu commenças à comprendre qu’en fait il ne se souvenait même pas s’être réveillé. « Le fixe a sonné. Tu te souviens de ça au moins ? » Tu le fixas d’un air encore plus accusateur que celui qu’il t’adressait. Tout ça t’agaçait, ce n’était pas le but de cette conversation, ce n’était pas de ça que tu voulais parler. Quand il te remercia tu te figeas une seconde, laissant un blanc s’installer entre vous deux. Cette interruption dans vos échanges créa une rupture de la réalité et tes yeux devinrent témoins d’images inexistantes.
Tu entendis vaguement ton nom mais c’était loin. Loin des divagations qui avaient une emprise sur ton cerveau. Des mots sortirent de ta bouche. Quels mots déjà ? Tu ne savais plus, tu étais perdue dans ton cauchemar éveillé. Tu entendis une nouvelle fois ton nom et tu commenças à distinguer une phrase : « Tout va bien. ». Une fois la crainte qui se logeait en toi exprimer, tu repris conscience d’où tu était. tu te rendis seulement compte que les mains de Scott enveloppaient ton visage, comme tu l’avais plus tôt, au moment où il s’écarta de toi. Il te sourit mais tu fus incapable d’en faire autant. Tu ne devais pas te mettre dans des états comme ça. Depuis quand avais tu des états d’âme de la sorte ? Prenant les devants, tu quittas la pièce, côte à côte avec ton équipier. Après quelques insistances de sa part tu finis par le suivre jusqu’au hangar qui vous servait de garage pour tous les véhicules que possédait la garde rouge. On ne peut d’ailleurs pas dire que celui-ci manque de quoi que ce soit. Véhicules blindés, gros 4x4, voiture plus rapide, motos, tout ce petit monde se trouvaient bien rangés dans le hangar. C’était ça aussi la garde, avoir un arsenal de guerre à porter de main, juste au cas où. Tu te contentas d’éclairer par ci, par là, les recoins de cet immense endroit. Tu jetas quelques regards vers Summers qui passait entre les différents joujoux du QG, bavant au passage sur certains modèles. Tu ne pouvais pas vraiment le critiquer, tu en faisais tout autant. « Allez, viens. Rien de suspect par ici. Continuons notre chemin. » Tu le suivis, toujours en silence.
La ronde touchait à sa fin. Vous aviez encore refait le même circuit que plus tôt dans la soirée. Cette fois-ci, l’ambiance s’était révélée bien différente. Tu n’avais plus le ton joueur d’avant. Tu restais silencieuse et répondais brièvement aux questions qu’il te posait. Tu n’arrêtais pas de réfléchir à temps de chose en même temps. Ces derniers jours s’étaient révélés bien compliqués et le seul point commun qui pouvait les relier était l’homme à côté de toi. Sauf pour la rafle évidemment. Le reste c’était lui. Ton cocard ? Lui. Ta suspension : indirectement lui. Bon, l’incident du matin tu l’avais plus au moins causé, mais ça impliquait encore sa présence. Et maintenant voilà que tu manquais de lui coller une balle. Comme tu l’avais énoncé plus tôt, tu ne savais pas si tu pouvais le considérer comme un ami. Un collègue c’était sur. Mais après? Tu rigolais bien avec lui mais en y regardant de plus près tu ne connaissais absolument rien du tout de lui. Tout comme il ne devait pas savoir grand chose de toi.
La marche silencieuse commençait sûrement à lui peser car, à peine arrivé au bâtiment principal il ne put s'empêcher de reprendre une conversation avec toi : « Alors quoi ? Toujours fâchée ? ». Tu levas les yeux au ciel. Tu n’étais pas fâché. La rancune n’était pas ton genre. Enfin, à part pour la suspension. « Je suis pas fâchée ». Tu continuas à regarder devant toi. Tu préférais ne pas trop le regarder, son visage apparaissait déjà assez dans ta tête, te remémorant le moment où tu le tenais à portée de ton arme. Dans le ton qu’il employait tu étais sure qu’un sourire déformait ses lèvres. « Écoute si on se dispute aussi souvent mais qu’on finit toujours pas bien s’entendre, j’imagine que ce n’est pas si mal non ? C’est ce que les amis font… » Un son à mi chemin entre le rire et le soupire t’échappas. Tu étais loin de partager le même avis à ce moment. Tu entras avec lui dans la salle de contrôle et tes yeux se posèrent sur le fauteuil dans lequel tu t’étais jeté auparavant. Tu avais du mal à comprendre comment cette garde de nuit avait autant dérapé. Tu t’assis sur la place qui apparemment te revenait pour la soirée quand il s'éclipsa rapidement. « Je reviens, je vais juste chercher un truc, ne bouge pas d’ici. ». Tu n’avais pas vraiment l’intention de décoller tes fesses du rembourrage, mais rien que pour l’embêter tu l’aurais fait si tu n’avais pas eu un autre flash des évènements qui s’étaient déroulés plus tôt. Réapparaissant bien trop rapidement pour que tu lui fasses une blague de la sorte de toute façon, il récupéra à son tour la place qu’il avait occupée avant.
Il te défia du regard : « Jean, dis-moi que tu sais jouer au Uno ! » Il déposa devant lui, sur la table, un jeu de cartes bien précis. Un Uno. C’était plus fort que toi, tu explosas de rire D’un rire si fort et si innocent qu’il balaya tes réticences et les barrières que tu cherchais à installer entre toi et l’agent Summers. Tu voyais bien que la raison de ton hilarité lui échappait. Cherchant à éclairer sa lanterne, tu te levas lestement de ton siège pour te diriger vers une armoire située au fond de la pièce. Arrivée à sa hauteur tu te tournas vers lui avant d’ajouter : « Je sens que la réputation de la garde va être mise à rude épreuve ce soir... ». Tu te dressas sur la pointe des pieds cherchant à atteindre le dessus de l’armoire. Tu tâtonnas quelques secondes avant de tomber sur l’objet que tu recherchais. Tu te tournas vers Scott, un air satisfait sur le visage avant d'exhiber fièrement devant toi ton Uno, tout aussi usé que celui qu’il venait d’apporter. « Désolé de briser tes rêves, mais tu n’es pas le seul à jouer au Uno ici. ». Tu reposas précautionneusement le paquet là où tu l’avais pris. « Gamora et moi sommes de grandes fans » Retourna t'asseoir à côté de lui, tu mélangeas les cartes qui se trouvait devant toi. « Bon, alors, si je gagne tu dois me jurer servitude à vie. Et si je perds… Non je rigole, je ne perds jamais. » Tes lèvres s’étirèrent d’un large sourire.
Tu venais de retrouver ta bonne humeur. C’était tellement bizarre. Tu n’étais jamais lunatique. Pourtant dès qu’il était là, c’était des hauts et des bas sans cesse. Tu avais du mal à comprendre ce phénomène. « J’suis pas fâchée.. » Tu laissas ta phrase en suspens, commençant à distribuer les cartes. Le silence s’installa à nouveau le temps que deux tas se forment de chaque côté. « J’ai l’impression que… » … tout est compliqué avec toi. C’était la phrase que tu voulais dire. Ce n’était pas correct et tellement bizarre de lui sortir un truc comme ça. « Je sais pas si c’est de l'amitié.. mais on est des drôles d’amis. » Tu désignas rapidement ta joue « Tu m’as cogné, je t’ai cogné puis j’ai failli te tirer dessus ! Qu’est-ce qui se passera demain? » Tu voulais cette phrase drôle mais elle déclencha tout le contraire chez toi. Le coin de tes lèvres retombèrent en même temps que ton sourire. Tu n’avais pas envie de te prendre la tête avec ça encore une fois. « Je comprends pas ce qui se passe dans ma tête ! » Tu attrapas ton tas. Tu étais sur le point de ton confier à lui pour une raison qui t’échappais encore plus. « Je m’inquiète pas pour les autres… enfin si je suis quand même soucieuse de la vie de mes collègues... j’suis pas un robot sans coeur. Mais... » Pas comme ça. La seule personne qui te causait autant de soucis c’était Gamora. C’était la reine de la castagne et elle s’attirait toujours des ennuis, que ce soit à la garde ou en dehors. Encore l’autre jour elle s’était pointé l’épaule en sang. « J’suis un peu chamboulé ces derniers temps … » C’était un aveu de faiblesse là? « Et j’ai pas l’habitude de m’émouvoir de la sorte et j’ai pas envie que ça me déconcentre.. » Qu’est-ce que t’étais en train de faire au juste ? Tu l’ignorais toi même jusqu’à ce que ces mots sortent de ta bouche. « Si je t’évite ces prochains temps, t’étonne pas... »
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
Cela faisait longtemps qu’on ne t’avait pas fait ce coup-là : te laisse te perdre dans les angoissants méandres du silence. Elle t’avait assuré qu’elle n’était pas fâchée mais ton simple esprit ne comprenait pas pourquoi alors, elle était toujours si en retrait. Ou peut-être que si, tu comprenais mais tu voulais juste qu’elle ne s’en fasse pas trop pour une tragédie qui n’était pas arrivée. Malgré tout, elle devait avoir des choses à penser et à réaliser. La plus important étant que tu allais bien. Elle pouvait juste se tourner vers toi pour s’en assurer mais son regard semblait figé loin du tien. Te retrouvais à bout portant de son arme n’était certainement pas le point magique de la soirée mais c’était bien le moment où tu avais commencé à te demander si les choses allaient s’arranger entre vous ou si elle allait se s’auto-condamner au silence toute la soirée. Tu te doutais pourtant bien qu’elle devait prêter une oreille attentive à ce que tu disais mais ne pas savoir ce qu’elle en pensait te déstabilisait.
La boîte en carton dans laquelle se trouvait le jeu de carte était posé sur la table en face de vous. Pendant un bref instant, tu te demandais si elle allait te le balancer à la tête parce qu’elle préférait que tu la laisses tranquille. Malheureusement pour elle, tu étais comme ça toi, tu aimais insister. Aussi étonnant soit-il, elle éclata de rire en voyant ce que tu lui avais apporté. La transition entre le silence total et le rire puissant et communicatif de Jean ne manqua pas de te surprendre. Incapable de voir ce qu’il y avait de drôle dans ce que tu venais de dire ou faire, tu en restas un moment paralysé. Tu cherchais à comprendre ce qui se passait « Quoi ? » Tu avais recommençais à sourire et tu sentais que la joie significative de Jean était contagieuse. Déjà un petit rire s’était logé dans le creux de tes lèvres. « Qu’est-ce que j’ai dit ? »
Jean se leva d’un geste prompt. A ce point, tu te demandais ce qui pourrait encore t’étonner. Quand elle se dressa sur la pointe des pieds pour chercher un objet qui t’était encore inconnu, ton esprit curieux prit le dessus. « Je sens que la réputation de la garde va être mise à rude épreuve ce soir... » Ces mots te mirent encore plus la puce à l’oreille. Quel tour avait-elle encore dans son sac ? Tu t’apprêtais à faire un commentaire sur le fait qu’il ne fallait pas s’imaginer que le boulot de la Garde était simplement de tirer dans des cibles mais tu te retins. L’évènement était encore trop frais dans vos mémoires et tu n’avais aucune envie de gâcher l’atmosphère que vous aviez en ce moment. Aux traits de son visage que tu inspectais précisément, tu reconnus le moment où, enfin, elle avait atteint ce qu’elle cherchait. Elle se tourna alors, fière comme une reine, et tu la sentis prête à te livrer son secret.
Le paquet était identique. Un peu froissé, un peu abimé, un peu usé. C’était le même à peu de choses près. C’était à ton tour de rigoler, un peu estomaqué par la coïncidence.. Comment était-ce possible ? Tu pensais que même à la Garde, le cliché du soldat jouant au poker était encore valable. A croire que la rouquine ne cesserait jamais de t’étonner… « Désolé de briser tes rêves, mais tu n’es pas le seul à jouer au Uno ici. ». Un sourire sur le bord des lèvres, tu te permets de prendre le paquet qu’elle a dans les mains et de coller le sien au tien. Tu lui montre et tu te demandes si elle va exploser de rire une fois de plus. Elle te le prit des mains au moment où tu le luis tendis. Consciencieusement, elle le reposa là où elle l’avait trouvé. « Gamora et moi sommes de grandes fans ». Une nouvelle chose d’elle que tu avais plaisir à découvrir. « Je vous aurais jamais imaginé "grandes fans" de Uno, bizarrement. Toi en fait, peut-être que si. Mais Gamora… » Tu fis un petit non de la tête. Tu avais un peu de mal à imaginer Gamora assise à distribuer et balancer des cartes. Tu ne la connaissais pas assez bien pour la voir jouer à un jeu comme ça. « D’habitude ici, les gens sont plus habitués à des jeux de carte comme le poker ». Elle s’assit à sa place à côté de toi. Tu sortis les cartes du paquet et le lui tendis pour qu’elle mélange. « Bob a plumé pas mal de personnes apparemment… ».
Tu la regardais jouer avec les cartes d’une façon habile et contrôlée. Au moment où tu pensais qu’elle allait commencé à distribuer, un défi supplémentaire refit surface. « Bon, alors, si je gagne tu dois me jurer servitude à vie. » Tu t’esclaffais soudainement, à la fois surpris et amusé. « Rien que ça ! » « Et si je perds… Non je rigole, je ne perds jamais. » Tu rigolais de plus belle alors qu’une étincelle de compétitivité venait de naître dans tes yeux et dans ta voix « Vous êtes bien confiante, Agent Grey… On verra ça. » Tu réfléchis rapidement. « Si tu perds, je te demanderais de faire quelque chose pour moi. Je ne sais pas encore quoi mais je reviendrais collecter mon dû un de ces jours. » Tout cela commençait à prendre un angle intéressant. Au moins avec tant d’action et d’enjeux, tu étais certain que tu n’allais pas t’endormir. Jetant un coup d’œil aux caméras pour t’assurer que tout le bâtiment était calme et normal, tu n’étais pas prêt lorsque ta partenaire adopta un ton plus sérieux. Voulait-t-elle te mettre dans la confidence ? « J’suis pas fâchée… » Les premières cartes commencèrent à tomber de ton côté et de l’autre mais ton attention était attirée par autre chose. Tu attendais la suite. « J’ai l’impression que… » Deuxième phrase inachevée. Tu n’avais pas envie d’entendre un peu plus le silence alors tu tentas ta chance. « L’impression que c’est étrange ? Compliqué ? »
Elle tenta de faire le point sur l’étiquette qu’il fallait mettre entre vous. Collègues, amis, coéquipiers, partenaires de combats… Fallait-il vraiment un nom ? Peut-être que vous étiez justement de « drôles d’amis » parce que vous étiez entre les deux. Peut-être que vous étiez tout cela à la fois et qu’il n’y avait pas de mot pour décrire ce lien rapide que vous aviez créé. Ou peut-être qu’elle l’entendait d’une manière un peu différente. « Tu m’as cogné, je t’ai cogné puis j’ai failli te tirer dessus ! Qu’est-ce qui se passera demain? » Certes votre amitié n’avait pas commencé de la façon la plus commune et traditionnelle mais tu te demandais bien ce qu’elle pouvait lui reprocher, ce pourquoi elle s’inquiétait. Avait-elle sérieusement peur de l’après garde de nuit ? « Il ne se passera rien demain. Journée normale avec des entraînements, des missions, des réunions… Des gens que tu croiseras ou que tu ne croiseras pas… Des hauts, des bas… » Tu avais évité la question et tu le savais. Essayant d’être un ami honnête et attentif, tu te repris. « Okay, j’avoue qu’on n’a pas forcément eu les contacts les plus doux au début mais ! laisse-moi te rafraichir la mémoire sur les côtés les plus joyeux : on s’est entraînés ensemble, on a appris à se faire confiance, j’ai rencontré ta fabuleuse amie –regard ironique-, on est allés manger des pancakes ensemble et puis même en général, on se marre bien ! » Tu souris légèrement mais fut déçu de voir que celui de Jean faiblissait. Attrapant entre tes doigts, le tas de cartes qui s’était accumulé devant toi, tu hésitais, ne sachant pas trop quoi ajouter… « Je comprends pas ce qui se passe dans ma tête ! » Tu fronçais les sourcils, t’inquiétant pour elle.
Tu décidais de la laisser parler, tâchant de l’écouter sans intervenir, sans l’interrompre. « Je m’inquiète pas pour les autres… enfin si, je suis quand même soucieuse de la vie de mes collègues... j’suis pas un robot sans cœur. Mais... » Tu commençais à lancer une carte même si tu étais beaucoup plus concentré sur les mots et les phrases qui sortaient des lèvres de Jean. « J’suis un peu chamboulé ces derniers temps … » Tu espérais qu’elle savait que tu ne la jugerais pas, jamais. Tout ce qu’elle te disait resterait entre vous. Elle continua à s’étendre un peu sur ses inquiétudes. Tu savais très bien que peu importait ce qui se passait, Jean était maître de ses capacités. Si sa sensibilité était plus haute ces derniers temps, ça ne l’empêcherait pas d’être toujours à la pointe de l’excellence dans son travail. « Si je t’évite ces prochains temps, t’étonne pas... » Posant une carte supplémentaire à celle qu’elle avait posé, tu ne pus t’empêchais de répliquer avec un petit sourire en coin. « Essaye toujours, comme si tu résisterais… » Le tour de la conversation était devenu très sérieux et tu espérais que ta remarque détendre légèrement l’atmosphère. Tu étais touché qu’elle se confie à toi-même, qu’elle te parle de réflexions et d’impressions qui lui était personnelles. Ce que tu espérais, c’était que tu n’étais pas la cause de la moitié des choses qu’elle t’avait raconté. Tu ne te sentais pas capable, par ta simple présence et tes interactions avec elle d’avoir été la source de ses problèmes. Piochant une carte, tu lui dis avec énergie et pure conviction « Tu sais, l’environnement dans lequel on travaille nous demande un certain… professionnalisme et une certaine "obéissance à l’aveugle" mais je ne crois pas que tes émotions soient en aucun cas un obstacle… Elles sont même d’autant plus importantes pour ne pas qu’on oublie qu’on est plus que des soldats… » Tu tentais de croiser son regard qui avait été très pensif et distrait ces dernières minutes. Tu décidais de lui confier à ton tour quelque chose. « Ca a toujours été une de mes craintes depuis que je suis arrivé… Tout ce pouvoir et ce contrôle… C’est dur de s’en séparer quand on sort de ces murs et qu’on va se balader comme tout le monde… » Tu avais toujours eu peur que la violence et la quête de la perfection te ronge, que tu oublies l’humain au profit du soldat… Quand c’était le cas et que tu te trouvais la place de Jean, confus et incertain, tu t’efforçais de penser à tes valeurs, à tes proches qui comptaient sur toi et à ce que tu savais bon en toi.
Malgré tout, tu comprenais la confusion de Jean. Ou du moins, tu le croyais… « La peur de tout à l’heure a provoqué beaucoup d’émotions en même temps. Cela ajouté à du stress et de la fatigue… je comprends que tu sois un peu confuse. » Tu ne savais pas si c’était des excuses qu’elle souhaitait ou si c’était juste du soutien et une oreille attentive. Peut-être même qu’elle-même ne savait pas ce qu’elle attendait de toi. Tu te demandais si jouer ta carte habituelle de la décontraction et de la note légère était ce dont elle avait besoin. « Ce que j’espère surtout, c’est que – Uno - tes moments de confusion ne sont pas seulement à cause de moi, je me sentirais un peu vexé…Je pensais pas être si pénible comme gars… » Posant ta dernière carte sur le tas, tu croisais tes mains devant toi avant de continuer. « On est tous les deux des individus avec des convictions et une fierté personnelle –environnement professionnel encore une fois - qui font qu’on ne s’accorde pas sur tout mais c’est pas grave. C’est normal que ça soit un peu compliqué, ça l’est toujours. Emma et moi avons aussi nos moments de … de tensions, comme elle aime les appeler… ». Tu souris avant de pointer le tas immobile de carte. « Première partie pour moi mais comme tu étais un peu distraite, je veux bien qu’on fasse la revanche. A moins que tu veuilles te reposer un peu, on peut finir ça plus tard… » Si elle avait besoin de temps seule avec ses pensées, elle n’avait pas besoin de plus de justifications. Du moment qu’elle ne t’évitait pas pour trop longtemps, cela t’allait. Mais bizarrement, tu ne supportais pas l’idée qu’elle veuille rester loin de toi.
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Lun 23 Mai - 10:10
Night watch
Scott & Jean
Ton rire résonna dans la pièce. Ta bonne humeur était de retour et tu ne comprenais pas comme tu pouvais passer par tant d’émotions en si peu de temps. En face de toi, Scott était figé, comme paralysé par la scène qui se déroulait sous ses yeux. En même temps, tu boudais à moitié dans ton coin et voilà que maintenant tu riais à t’étouffer. Il ne devait plus réussir à te suivre. Même si un petit rire avait franchi ses lèvres, à la vue du même paquet, c’est un son identique à ton premier rire sortit de sa bouche. Il sembla alors aussi amusé que toi de la situation. « Je vous aurais jamais imaginé "grandes fans" d’Uno, bizarrement. Toi en fait, peut-être que si. Mais Gamora… » Tu te mordis la lèvre. « Bon peut-être que je suis la grande fan et que je la harcèle pour y jouer. » Tu imaginais bien ce que Scott pouvait penser. Gamora n’avait tellement pas l’allure de quelqu’un qui jouait aux cartes. C’est vrai que le poker était bien plus répandu dans les locaux que le Uno. « Le poker est mon deuxième atout. » Tu lui adressas un clin d’oeil joueur tandis que tu retrouvais ta place dans le fauteuil. « C’est ce que j’ai appris en premier en arrivant : ne jamais jouer au poker avec Bob. » Le bougre t’avait plumé deux fois avant que tu ne comprennes la leçon. Depuis tu refusais systématiquement une partie quand il était là. Tu savais qu’il allait réagir à ta provoque et tu ne fus pas déçue. Euh, concept intéressant de récompense. Sachant d’ailleurs que tu avais déjà une dette envers lui. « Je te dois déjà un repas, mais ok. ». Tu te demandais quel genre de service il serait amené à te demander, peut être prendre son tour de garde un de ces jours...
Les cartes en main, tu sortis des bouts de phrases incompréhensibles. Tu n’arrivais pas et ne voulais pas en finir certaines. Il t’encouragea, cherchant des mots à ta place mais tout semblait s’embrouiller davantage dans ton esprit. Quand tu échouas lamentablement avec ta phrase qui se voulait drôle, il tenta de te rassurer en vain. Est-ce qu’il fallait toujours qu’il y ai du négatif pour espérer obtenir un peu de positif ? Voyant qu’il attrapait son tas de cartes que tu venais de distribuer tu en fis autant, commençant la partie. Pendant que tu parlais, tu ajoutais des cartes sur le tas qui se formait entre vous. Piochant de temps en temps, sans vraiment faire attention aux cartes que tu avais, tu étais plus perdue dans tes songes. « Essaye toujours, comme si tu résisterais… » Le challenge derrière te donnait envie de rire, mais tu étais bien trop préoccupé par ce qu’il y avait dans ta tête. Gardant le silence, tu ne savais pas trop ce que tu devais faire, ou dire pour faire changer la situation. Tu voyais bien qu’il ne souhaitait pas rester dans son coin mais tu savais qu’il ne pourrait rien faire ou dire qui te ferait changer d’avis. Tu avais besoin de temps pour t’isoler, rester seule avec toi même et comprendre ce qui te perturbait autant ces derniers jours.
Tu l’écoutas en silence sans même le regarder. Nos émotions étaient là pour qu’on n’oublie pas qui l’on était ? Mais la garde n’essayait-elle pas de nous faire refouler tout cela? De nous faire devenir de parfaits petits soldats sans états d’âme, sans remords, sans compassion? Jusqu’à présent ça avait presque marché, mais les cauchemars qui t'habitaient la nuit étaient bien la preuve que ce n’était plus le cas. Tu divaguais dans tes pensées sans te rendre compte de ce qui se déroulait dans la réalité. Tu voyais vaguement les cartes que tu avais en main diminuer mais tu n’y prêtais pas vraiment attention. «Tout ce pouvoir et ce contrôle… C’est dur de s’en séparer quand on sort de ces murs et qu’on va se balader comme tout le monde… » Ces mots t’interpellaient. Venait-il de se confier à toi ? Ca te paraissait tellement étrange. Personne ne se plaignait de la garde. Peut être qu’au fond tout le monde avait leurs appréhensions et leurs craintes mais à cause de la pression qu’on nous mettait, personne n’osait s’exprimer librement. « Pourtant, c’est ce qu’on est supposé être, des bons petits robots, qui obéissent, justement aveuglement aux ordres, non ? » La phrase que tu venais de formuler pouvait avoir de lourdes conséquences et tu espérais qu’il serait tenir sa langue.
Chaque mot qui sortait de sa bouche ne faisait que t’embrouiller davantage. Comment pouvait-il comprendre ce qui se passait dans ta tête ? Pourquoi cherchait-il à le comprendre d’ailleurs. Tu avais juste besoin d’une pause, tu avais besoin de solitude pour te recentrer sur ton travail. Ton travail pour lequel tu avais fait énormément d’effort pour arriver y arriver. Tu devais juste retrouver ton sang froid. « Je pensais pas être si pénible comme gars… ». Tu ne put t’empêcher de dire sur le ton de la plaisanterie : « Tu m’épuises pourtant ! Je sais pas comment fait ta fiancée. » Évidemment il n’était pas la raison principale de tes angoisses, si tu pouvais les qualifier comme ça. Mais tu savais que d’ici ta prochaine nuit, ça le deviendrait. Tu ne comprenais pas pourquoi tu frissonnais d’effroi à chaque fois que tu revoyais la scène. Certes tu ne savais pas comment le qualifier et votre amitié commençait bien étrangement. Il était ton collègue rien de plus, il n’était pas obligé d’être ton ami. Tant que vous finissez pas comme Raven et Gamora, ça irait. C’est vrai, qu’est-ce qui vous forçaient à être ami ? Rien, rien du tout.
Tu sortis de tes rêveries quand il désigna le tas de carte devant lui, et ses mains vides. Tu réalisas à ce moment que vous aviez terminé votre partie et qu’il avait gagné. Ce n’était pas du jeu, tu ne regardais même pas tes cartes. Il s’en était bien rendu compte lui aussi et t’offrait même une échappatoire. Le temps peut être pour toi de réfléchir à tout ce qu’il venait de te confier. Posant les cartes sur la table devant toi, tu hochas silencieusement à ce qu’il venait de t’offrir. Du temps. Tu jetas un bref regard aux différentes écrans en face de toi, vérifiant qu’il n’y avait aucun problème. « C’est des conneries tout ça. » Ta voix était calme et neutre. Aucune colère ne la teintait. Constatant sur les images qui défilaient devant toi que tout semblait normal tu te levas d’un bond et quittas la pièce rapidement. Dans le couloir tu pris la direction de la salle de garde. Tu te dirigeas immédiatement sur la cafetière, prête à lancer une fois de plus la machine. Tandis que l’eau chauffait, tu t’adossas à l’un des murs de la salle. Tu fermas les yeux, te laissant envelopper par les bruits du café qui passait à travers le filtre. Tout semblait si familier. Pourquoi, fallait-il que tu te sentes si différente ce soir ? Pourquoi fallait-il que ça arrive quand Gamora n’était pas là.
Elle était ce qui t’apaisait, ce qui te recentrait sur l’essentiel. Tu t’étais battue, elle a tes côtés pour arriver où tu étais aujourd’hui. Tu venais juste d’avoir des remords, mais c’était nécessaire. Non ? Tout ce que tu faisais avait un but, un objectif important. La sécurité de l’île. Si tu ne le fais pas, quelqu’un d’autre s’en chargerait. Tu avais besoin qu’on te rafraîchisse la mémoire, quant à ton devoir et tu savais que ton amie s’en chargerait volontiers. Tu n’avais rien à craindre, tu n’avais pas d’attache, pas de famille, personne à perdre. Enfin sauf Gamora. Tes collègues tu les appréciais mais ça devait rester des collègues. Tu ne devais pas commencer à te prendre la tête pour des choses qui n’existaient pas. Tu devais balayer Jean dans un coin, et redevenir l’agent Grey. Pas de sentiment, pas d’émotion. Tu rouvris les yeux quand la machine émit un petit bip et tu constatas que Summers était en face de toi, dans l’encadrement de la porte. Depuis quand t'observait-il ? Peu importe, pas d’émotion. « Bon première partie pour toi, on fait un second round ? ». Tu attrapas la cafetière des mains et remplis deux tasses. Tu lui en tendis une avant de retourner face aux caméras.
“ You are magic. Don't ever apologize for the fire in you. „
u commençais à te perdre entre ce que tu croyais être de la plaisanterie et ce qui était d’un registre beaucoup plus sérieux. L’ambiance était décidément très bizarre. Tu ne dirais pas inconfortable parce que tu avais beaucoup de respect pour ce que te disais Jean mais tu avais du mal à voir où elle venait en venir. Tu avais peur d’être la source de ses problèmes, tu avais peur de ne pas être à la hauteur pour l’aider à y voir plus clair. Malgré les regards attentifs que tu lançais à jean, tu ne parvenais pas à comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. Tu avais l’impression de la voir assaillie par des problèmes auquel tu n’avais pas accès et auquel tu étais vulnérable. Tu te sentais incapable d’agir, de lui venir en aide et tu détestais ça. Elle restait silencieuse, enfermée dans son mutisme. Tu suivis les lignes de son regard qui se baladaient sur les différents écrans. Tu étais saisi par sentiment qui te paraissait à la fois étranger et familier. Tu n’étais pas habitué à te sentir impuissant mais comme un souvenir lointain, presque oublié, tu savais que tu avais déjà ressenti cela avant : elle te glissait une fois de plus entre les doigts même si tu ne savais pas quand la dernière fois avait eu lieu. « C’est des conneries tout ça ». Tu levais tes yeux bleus vers elle t’attendant à une suite, à une explication mais à ton désespoir, rien ne vint. Tu aurais reconnu un ton colérique ou furieux, tu l’avais déjà assez entendu pour ça. Au contraire, toute la phrase avait été contrôlée, calme, comme une phrase qu’on sort pour se rendre compte de quelque chose.
Tu ne sursautais même pas quand elle se leva d’un geste rapide expéditif et quitta la salle d’un pas ferme et hâtif. Ne bougeant pas d’un poil, tu gardais le regard perdu devant toi. Il transperçait les écrans, les images, le mur devant toi, comme si rien n’attirait ta vision. Tes mains se posèrent devant tes yeux et glissèrent jusqu’à tes cheveux tandis que tu t’appuyais comme ça, sur tes coudes, essayant de comprendre ce qui se passait. Tu devais avouer qu’elle était déconcertante. Tu avais du mal à la comprendre alors qu’elle avait été si communicative précédemment. Pourquoi ne pouvait-elle pas continuer à te dire ce qui se passait dans sa tête ? Ce n’était pas comme si tu allais la juger ou l’embêter avec ça. Tu souhaitais juste la voir aller mieux parce que si elle était du genre à s’inquiéter pour les autres, elle devait savoir qu’elle n’était pas la seule. « Bon sang, je ne comprends pas comment on en est arrivé là… » tu te chuchotais à toi-même. Restant encore un peu seul dans la salle, tu ne voulais pas te presser pour aller la rejoindre. Si elle avait besoin de temps, tu pouvais lui en donner, ce n’était pas ce qui vous manquez. Avec des gestes lents, tu collectais chaque carte une à une du jeu, formant un nouveau deck. Tapotant le bout de tes doigts sur la table de devant, tu te passais une dernière main sur le visage avant de te lever et de prendre le chemin qu’avait suivi Jean. Tu t’apprêtais à émettre un son pour attirer l’attention de Jean mais devant le tableau que tu voyais, tu préférais ne pas briser le silence. Tu hésitais même à faire demi-tour, t’assoir sur ta chaise comme si de rien n’était. Malgré tout, tu ne trouvas pas la force de bouger.
Jean était adossée au mur, les yeux fermés. Tu aurais aimé savoir ce à quoi elle pensait, peut-être que tu aurais pu l’aider. N’osant faire aucun bruit, tu t’appuyais sur le bord de la porte, restant là à la regarder. Essayait-elle de faire la paix avec elle-même ? Avec ses pensées ? Elle rouvrit les yeux au bruit de la cafetière. L’arôme amer du café de nouveau embaumant la pièce, n’attira pas ton attention. Tu préféras croiser le regard de Jean. Il y avait quelque chose de différent, tu en étais sûr mais tu ne savais pas si ça te plaisait ou pas. « Bon première partie pour toi, on fait un second round ? » Tu hochais la tête avec un petit ouais mais tu n’osais en dire plus. Elle te tendit une seconde tasse de café chaud que tu acceptais entre tes mains. Quand elle fit mine de partir, tu lui bloquais le passage. « Jean, je voudrais que tu sois sincère. Est-ce que ça va ? » Tu avais dit ces mots doucement, y mettant un sens profond dans chacun d’eux. Elle pouvait essayer de se mentir à elle-même mais il y avait de la chanson pour qu’elle ne parvienne pas à te fausser toi. La laissant finalement passer, vous regagnèrent vos places attitrées avant que tu commences à mélanger les cartes.
Le jeu se passa dans la bonne humeur, avec quelques exclamations et quelques rires mais rien qui n’égalait le début de soirée quand elle avait sauté sur la chaise ou quand elle avait éclaté de rire à la vie du jeu. Il y avait quelque chose de plus froid entre vous, comme si une barrière avait été mise. Ta nature bornée t’incitait à tenter de la résonner mais tu n’avais pas envie de lancer un nouveau conflit. Vous aviez tous les deux besoin de temps pour digérer ce bazar qu’il y avait entre vous. Au terme de la partie, ta dernière carte quitta tes mains avant celle de Jean et tu ne manquas pas de lui rappeler votre petit marché de tout à l’heure avec un grand sourire et un clin d’oeil « Attention rappelle-toi que tu as fait un pacte avec le diable. Je viendrais réclamer mon dû. »
Aux alentours de 4h30 du matin quelques soldats commencèrent à arriver pour prendre la relève et vous quittèrent la salle côte à côte pour déposer vos tasses vides dans l’évier et vous rendre prêt de vos casiers. Attrapant ton sac, tu le balançais sur ton épaule. Le bâtiment B était rempli de salles avec juste un lit et un table, permettant aux gens de se reposer ou d’y dormir. Beaucoup de soldats préféraient rester sur les lieux que de rentrer chez eux. C’était notamment ainsi que vos liens au sein de la Garde étaient créés et approfondis. C’était dans cette direction que tu allais te rendre, reprendre des forces quelques heures avant que les vraies activités commencent dans la journée. Avant ça, tu t’approchais de Jean qui semblait farfouiller quelque chose. « Ecoute Jean, je ne comprends pas tout ce qu’il s’est passé cette nuit mais je vais pas insister. Si tu as envie de m’éviter, d’accord, vas-y, fais comme tu veux, ça m’est égal… » Tu avais sorti d’une voix totalement neutre, la regardant droit dans les yeux, feignant le plus de sincérité possible. Elle ne verrait sans doute pas à travers ce petit mensonge. Cherchant dans ton sac quelque chose, tu continuais « Mais… mais si tu as envie de parler… » tu sortis un stylo et délicatement tu lui saisis le poignet, traçant des chiffres sur le dos de sa main « … sache que je t’écouterais. Voilà ». Ravi de ton œuvre, tu rangeais le stylo là où tu l’avais trouvé. Si elle voulait se la jouer distante et professionnelle, tu pouvais le faire aussi. D’un geste impeccable tu lui fis un salut militaire. Ton sourire un peu moqueur cassa le tout au moment où ta main retombait le long de ton corps. « Au plaisir de travailler davantage avec vous Soldat Grey. » Tu lui mis la main sur l’épaule d’un geste amical avant de partir vers le bâtiment B sans te retourner.
Rapport de la mission par Scott Summers : La garde de nuit s’est faîte sans encombres réelles mise à part la coupure d’électricité du bâtiment D. C’est apparemment la 3e fois ce mois-ci. De plus l’Agent Clarke mérite du repos pour avoir été sollicité deux nuits de suite. Ce n’était pas la première fois que je travaillais avec Jean Grey : c’est une personne sérieuse, professionnelle, débrouillarde et qui ne manque pas de ressources. Son comportement est exemplaire. Logan, si tu lis ça, sache que si tu souhaitais voir si l’un de nous allait de nouveau finir à l’infirmerie ou allait se faire exclure temporairement, c’est raté. On semble avoir réglé nos différents et il n’est pas difficile d’avoir des moments de complicité, comme il est souhaité au sein de cette équipe. Jean est une personne de confiance importante qui ne devrait pas essayer de devenir un soldat sans émotion pour le simple but de servir une cause. Elle n’a pas besoin de se séparer de cela pour prouver son excellence.
Relisant le bout de papier, tu le déchirais jusque à ce que le tout soit illisible. D’un seul geste, tu ramassais les morceaux et les balançais tous dans la poubelle. Malgré tes efforts pour te remettre de ta nuit, tu gardais ce goût amer dans la bouche. Et cela n’avait rien à voir avec les dernières gouttes de café que tu laissais couler sur les résidus de feuilles déchirés.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
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Mar 24 Mai - 15:27
Night watch
Scott & Jean
Tu n’avais rien à dire et rien à ajouter alors tu préférais t’en aller. Ce n’était pas très sympa de ta part, vous étiez de garde tous les deux, cependant, il avait piqué un roupillon tu pouvais bien t’échapper le temps de quelques minutes. Tu te décidas à refaire du café, autant pour toi que pour lui. Attendant que le précieux liquide s’écoules tu t’appuyais sur le mur, te replongeant dans tes pensées. Tu ne comprenais pas pourquoi tu agissais de la sorte, et pourquoi tu réagissais comme ça. Tu t’étais déjà inquiété pour tes collègues, même assez souvent. Mais là, le danger venait de toi, pas de l’extérieur. Tout ça te ramenait en tête l’idée qu’un jour, tu pourrais très bien te retrouver à la place de l’un de ces émergents, blesser tes collègues et te retrouver enfermée quelque part. Voilà pourquoi il te fallait tout de même garder une distance avec tes collègues. Tu étais proche de certains, t’entendant très bien avec eux mais aucun n’arrivait à la cheville de Gamora. Et tu avais cette drôle d’impression que Scott était diffèrent. Tu sentais qu’avec lui, tu te comporterais comme avec elle. Celle-ci te donnait bien assez de soucis pour que tu n’envisages de laisser quelqu’un d’autre entrer dans ta vie. Tu serais bien meilleure dans ton travail si tu laissais de côté tes émotions. tu étais bien capable de le faire pour ton amie, alors tu saurais garder tes distances avec l’agent Summers. Tu devais te reconcentrer sur le présent et oublier les éventuelles choses qui pourraient ou auraient pu se passer : ce n’était pas la réalité.
Quand le son familier et aigu de la cafetière retentit, tu découvris qu’il était là, en face de toi. Il était appuyé sur l’encadrement de la porte ce qui te laissait penser que ça faisait certainement un petit moment qu’il t’observait. Étrangement, une sensation d’inconfort t’envahit à l’idée qu’il t’avait surveillé. Il te fixa droit dans les yeux et son regard te troubla au point que tu préféras lui tourner le dos, servant le café. Lui tendant une tasse tu t’apprêtais à retourner dans la salle de contrôle mais il t’en empêcha, te barrant le passage. « Jean, je voudrais que tu sois sincère. Est-ce que ça va ? ». Tu baissas les yeux. Oui, maintenant ça allait. « J’ai perdu au Uno ! Rien ne va plus. » Ta phrase lui sembla certainement convaincante car il te laissa finalement passer, te suivant à la trace. Quand les cartes commencèrent à nouveau à tomber tu rigolas plusieurs fois des actions que tu faisais et qu’il faisait à son tour. Tu ne te retenais pas mais tu n’étais pas toi même à 100%. Tu ne voulais pas le connaître davantage et tu n’allais certainement pas chercher à en savoir plus sur lui. Vous étiez collègue, vous vous entendiez bien, vous aviez même certains points communs, mais c’était tout. « Attention rappelle-toi que tu as fait un pacte avec le diable. Je viendrais réclamer mon dû. » Tu lui adressas un sourire avant de répondre à sa réplique : « Il me semblait bien que seul le diable pourrait me battre. »
Le temps s’écoula tranquillement et tu délaissas finalement le jeu de cartes, plus tellement motivé pour y jouer le reste de la nuit. Avant même que tu t’en rendes compte, l’heure était arrivée et la relève attendait déjà là, attendant de te remplacer. Prenant soin d’embarquer ta tasse de café, tu la déposas en même temps que celle de Scott, dans l’évier avant de rejoindre ton casier. Tu savais que vers les 6h tu serais à nouveau attendue de pied ferme pour commencer la journée, mais tu comptais tout de même profiter du peu de temps que tu avais pour faire une sieste. Des salles étaient prévues spécialement à cet effet. Des lits de camp y étaient dressés. On avait le choix d’un dortoir où le bruit y régnait toujours ou des salles plus intimes, comprenant un seul lit. Celles-ci étaient forcément plus prisées mais les places étaient plutôt rares. Tu allais quitter la pièce quand ton sac se renversa dans ton casier. Tu commenças à le ranger quand tu sentis une présence à côté de toi. Quand sa voix s’éleva tu compris qu’il s’agissait de Scott, encore. « Si tu as envie de m’éviter, d’accord, vas-y, fais comme tu veux, ça m’est égal… » Sa voix était calme mais tu savais qu’il te mentait. Tu l’avais bien compris et bizarrement tu arrivais plutôt bien à distinguer le mensonge quand il sortait de sa bouche. Tu venais de refermer ton sac et allais enfin pouvoir bénéficier d’une bonne sieste quand il t’attrapant le poignet. Son geste était doux et son contact agréable. Il appliqua soigneusement une rangée de chiffre sur ta peau pâle. « … sache que je t’écouterais. Voilà ». Tu posas tes yeux sur l’encre bleue qui tâchait à présent ta main. Tu finis tout de même par le regarder, un sourire en coin quand il t’adressa un salut des plus officiels. « Au plaisir de travailler davantage avec vous Soldat Grey. » D’une voix tout aussi banale tu lui répondis : « Le plaisir sera partagé, Agent Summers. » Tu inclinas légèrement la tête en avant, tandis qu’il posa une main sur ton épaule. Tu avais l’impression qu’il cherchait toujours un contact avec toi, espérant finalement que tu ne resterais pas en retrait. Malgré tout ce qui se passait, tu ne pouvais pas nier que sa présence te plaisait d’une certaine manière.
Te laissant seule, enfin, tu fermas ton casier. Te dirigeant vers la salle que tu avais l’habitude d’occuper pendant ton temps libre, tu constatas qu’elle était occupée. Trainant des pieds jusqu’au dortoir principal, tu entras en silence dans la pièce avant de trouver, à l’aide de la lumière de ton téléphone un lit de camp vide. Tu t’assis le plus discrètement possible avant de t’y allonger. Tes yeux restaient ouverts, fixant le néant en face de toi. Des légers bruits de respiration résonnaient mais rien de très dérangeant pour t’endormir. C’était autre chose qui te retenait éveillé : Scott. Tu avais l’impression que ton poignet te démangeait plus que mesure et que l’encre allait te ronger si tu ne faisais rien. Finalement, tu attrapas ton téléphone sous ton oreiller, puis tu ajoutas son nom à tes contacts. Summers. Tu effaças son nom et le remplaças par Scott. Tu le supprimas une fois de plus pour finalement garder le nom de Summers. Tu appuyas rapidement sur l’icône du message et tu tapas rapidement les mots "C’est Jean" avant d’appuyer sur envoyer. Le message partie, tu replaças ton portable sous le matelas. Tu te tournas sur le côté, cherchant désespérément le sommeil et ne sachant pas comment tu pourrais rester loin de Scott.
Jean : #F19E34
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