✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 13 Mai - 15:21
Bromance & Beer
You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end
Un paquet de bonbons acidulés en main, le bout des doigts recouverts de sucre, le jeune homme aux yeux bleus chantait passionnément tout en imitant la voix cassée de ce chanteur qu’il appréciait tant, « You make me feel invincible. Earthquake, powerful. Just like a tidal wave. You make me brave. You're my titanium. Fight song, raising up. Like a roar of victory in a stadium. » Habitué au travail de nuit, Alexander était un peu comme ces animaux nocturnes dont l’énergie paraissait incontrôlable une fois la nuit tombée… un peu comme le chat se mettant à miauler à trois heures du matin comme si sa vie en dépendait et qui décidait soudainement de se taper des sprints dans le couloir en créant un vacarme monstre. Le sommeil des autres n’avait pas vraiment d’importance pour ces bestioles après tout. Et qui de mieux que ce cher Mister Stern pour se fouttre des besoins vitaux de ses voisins ? Heureusement pour ces derniers, l’isolation était plutôt efficace dans ce bâtiment neuf et empêchait ainsi des problèmes de mitoyenneté des plus délicats. C’était déjà ça. Après s’être élancé sur le sol de façon dramatique, l’accro au glucose effectua un magnifique solo d’air guitar, prouvant une nouvelle fois que trop de sucre pouvait avoir de sérieux effets secondaires. Une fois que la musique changea pour passer à la suite de sa playlist, le jeune homme se releva comme si de rien n’était, léchant le sucre collé sur le bout de ses doigts et posa le paquet de bonbons sur la table de la cuisine.
Bête de travail, Alexander se laissait rarement aller lors de ses jours de repos. Au lieu de faire des grasses matinées interminables ou de buller toute la journée sur son canapé, le physionomiste aimait rester actif. Une fois les tâches ménagères et administratives torchées, il n’était pas rare de le voir commencer des séries d’abdominaux ou tout autre exercice afin de rester en forme. Car oui, Alexander aimait son corps et n’était pas prêt de se laisser aller contrairement à ces hommes au ventre débordant juste assez pour devenir un porte-bière vivant. Que de poésie.
Cependant, même avec tous les efforts du monde, son ennemi ultime arrivait toujours chez lui : l’ennui. Incapable de dégager ce squatteur par lui-même, Alexander n’avait pas hésité bien longtemps pour faire le tour de son répertoire afin de chercher quelqu’un à contacter ce soir-là. Tapotant sur l’écran de son portable, il envoya rapidement le message suivant à l’un de ses comparses préférés : « Hey bro t’es occupé ce soir ? » Envoyé. Tournant en rond dans son appartement, le jeune homme n’attendit pas bien longtemps avant de lancer un « Bah et puis merde hein. » et d’appeler son ami qui n’avait même pas eu le temps de répondre à son message.
« Ouais bro, t’es occupé ce soir ? » se répéta-t-il. « Viens chez moi, j’me fais chier comme pas possible là. » expliqua-t-il calmement tout en rangeant quelques affaires qui trainaient ça-et-là dans son petit salon. Après avoir écouté la réponse de son ami, il conclut, « Ramène à boire, j’ai la flemme de sortir de chez moi. » Après avoir raccroché sans tenir compte de la phrase que venait de commencer ce fameux « bro », Alexander parcourut une nouvelle fois son répertoire afin contacter la pizzeria située juste en bas de son appartement. Quand on était flemmard, on l’était jusqu’au bout. Au moins, les pizzas arriveraient chaudes chez lui et il n’aurait même pas à descendre l’escalier. Le staff de ce petit commerce était habitué de toute manière puisque ce n’était pas la première fois qu’il invitait des amis à la dernière minute, commandant exactement la même chose à chaque fois. On ne change pas une méthode qui marche.
Ben ne tarderait pas à arriver aussi Alexander se contenta de faire un rapide brin de toilette et s’installa à la fenêtre pour se griller une cigarette tout en observant la ruelle. Inspirant doucement les saveurs enivrantes et relaxantes de ce bâton de goudron, il regardait les passants aller et venir en dessous de lui. Une nuit calme parmi tant d’autres avec un croissant de lune comme seul compagnon. Les nuits étaient agréables ces derniers temps, loin des pluies passées, permettant de rester accoudé à son balcon sans se retrouver trempé de la tête au pied. Un moment de calme tout juste perturbé par le bruit lointain des voitures et des piétons. Un instant parmi tant d’autres pour se rappeler de la chance qu’il avait de vivre et travailler ici. Il avait beau retourner la situation dans sa tête de mille et une façons, Alexander ne voyait pas comment sa vie aurait pu être plus intéressante qu’en cet instant.
Après quelques minutes à rêvasser et à écouter les bruits de la ville, la voiture de Ben fit enfin son entrée dans cette ruelle. Souriant aussitôt à la vue de la chevelure atypique de son ami, Alexander écrasa sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet et lança une nouvelle playlist grâce à son portable connecté à sa télévision. La soirée ne faisait que commencer et, connaissant les deux énergumènes, il était peu probable que la soirée pyjama soit de rigueur. Bien que les deux sachent se montrer bavards quand ils étaient lancés, on ne pouvait pas nier que leur duo menait généralement moins à des réussites qu’à des catastrophes complètes. Mais c’était bien là tout le charme de leur amitié.
Quelques courtes minutes plus tard, quelqu’un toqua à la porte d’entrée. L’ouvrant d’un geste enjoué, il lança un simple : « Yo. »
Quand on travaillait au Spleinir, mieux valait savoir s’amuser… et Alexander faisait rarement dans la demi-mesure lorsqu’il s’agissait de ne pas s’ennuyer et d’emporter ses amis dans ses aventures… ou plutôt ses mésaventures.
Ⓒayaraven
Benjamin Reilly
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« So many people come through here to begin a new life. Find a new chance. Start everything over again. Why not me, then? »
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Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
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DCs : Gabriel, Marc, Lorna, Sean, Jessica Jones et Lucy
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Sam 19 Mai - 11:06
Bromance & Beer
Alex & Ben
Une chose est certaine avec Alexander Stern. Il manque cruellement de patience. Prenons là, par exemple. Mon meilleur ami vient de m'envoyer un sms. Simple, concis, efficace et il n'a qu'à attendre ma réponse. Non, je ne suis pas occupé ce soir. Je suis même en train de m'ennuyer comme un rat mort. Mais bien, quoi. L'appart est vide, la télévision tourne sur des programmes dont je me contrefiche et je me contente bêtement de tenter de battre mon record sur un jeu mobile. On ne peut pas dire que là, tout de suite, je croule sous les occupations. Seulement, j'ai à peine le temps d'ouvrir le message que mon téléphone se met à vibrer une nouvelle fois. Je vois le nom de mon meilleur pote s'afficher. Je ne peux m'empêcher de soupirer en décrochant. L'impatience de ce type devrait être hissé au rang de légende. Parce que mine de rien, il s'est écoulé approximativement dix secondes entre la réception du message et celui de l'appel.
C'est une chose à laquelle je suis habitué depuis le temps mais ça ne m'empêche pas de lever les yeux au ciel en grognant. Je décroche enfin et j'ai à peine le temps de répondre que je me fais ensevelir par la voix de mon meilleur ami. « Nikki et Victor sont en train de divorcer pour la énième fois dans les Feux de L'Amour, si ça peut te donner une idée de mon niveau d'occupation actuel...» L'invitation me tombe dessus et ce n'est pas pour me déplaire. Quitte à zoner devant les histoires d'amours super intéressantes - ou pas - des Newman, autant le faire avec Alex, je me ferais amplement moins chier. Même si quelque chose me dit qu’on finira bien par trouver autre chose à faire, connaissant l’animal. « Ouais, j'arrive. Est-ce que j…» Clac. Ta gueule, Ben. Et ramène tes fesses. C’est littéralement ce que je dois comprendre.
Bien. Soit. Je suis de corvée de bière. Je secoue la tête en me levant et en fichant mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. C’est habituel, j’ai dit. J’ai appris à ne plus m’offusquer depuis longtemps. Paige fait pareil. Me raccrocher à la tronche quand je commence une phrase. Je ne suis plus à ça près et si j’avais gagné un dollar à chaque fois qu’on m’avait fait le coup, je serais millionnaire à l’heure actuelle. Je ne tarde pas trop à décoller, laissant une simple note à l’intention de Kaine au cas où il rentrerait avant moi. Je ne mets pas longtemps à aller chercher les boissons et prendre la route en direction d’Hammer Bay. Je pourrais faire le trajet les yeux fermés. La circulation est étrangement fluide à cette heure et j’arrive bien plus vite que prévu dans la rue d’Alex. Ça aussi je peux le faire les yeux fermés. Monter les marches, arriver à sa porte et sonner. Je l’ai fait tellement de fois que je pourrais presque retracer avec exactitude le trajet.
Quand il m’ouvre la porte, je lève le sac contenant les bières avec un énorme sourire. « T’as demandé des belles blondes ? » Oui, je suis fier de ma plaisanterie. Et non, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je pénètre à l’intérieur de l’antre de la bête. Je plaisante. C’est toujours rangé chez lui, au point que ça en est effrayant. J’ai jamais vu un appart aussi bien entretenu. A contrario, la maison familiale dans laquelle je vis avec mon frère est carrément un champ de bataille à côté. Je ne sais pas comment Alex fait. Moi, j’ai tendance à tout repousser jusqu’à ce que ce soit vraiment critique. Je retire ma veste que je pose dans un endroit où je sais que ça ne gênera pas le propriétaire des lieux et je me laisse presque échouer sur son canapé, comme si j’avais eu une journée éreintante au possible. « Laisse-moi deviner. Jour de congé, t’as briqué ton appart et maintenant, tu te fais chier parce que t’as plus rien à faire, c’est ça ? » Je dirais bien de m'appeler Sherlock mais en réalité, je triche. C’est facile à deviner. Et c'est aussi parce que je le connais bien.
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Sam 26 Mai - 16:34
Bromance & Beer
You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end
Beaucoup aimaient à parler des fameuses soirées pyjamas qu’organisaient les filles entre elles. Comédies romantiques, pose de vernis, est-ce que Brad et Jenny finiront ensemble si sa demi-sœur qui se faisait passée pour la voisine qui est en fait la sœur de Brian arrive ? Les filles avaient-elles réellement ce genre de soirées ou finissaient-elles elles aussi complètement bourrées à la vodka ou à la tequila devant un film à l’histoire complètement péter ? A quoi bon savoir finalement. Tout le monde s’en fouttait royalement.
Pourquoi est-ce qu’on parlait de ça déjà… Ah oui ! Soirée. Les soirées entre les deux comparses menaient rarement à la découverte d’un anti-virus ou d’un moyen de lutter contre la faim dans le monde, mais cela demeurait un moyen parfait de passer le temps et de se détendre autour d’une bonne pizza et de blagues vaseuses. A l’ouverture de la porte, le bruit typique des bouteilles de bières donna le ton. Et c’était bien évidemment sans compter sur la réplique que lança ce fameux invité aux cheveux avec leur propre pensée. Sérieux, coupe tes cheveux des fois mec. songea Alexander avant de reporter son regard sur le sourire satisfait de son ami. « Si en plus c’est apporté par une belle brune… » Après s’être reculé pour le laisser entrer dans son humble demeure, Alexander lui donna une tape virile dans le dos et l’observa s’installer sur le canapé. Encore un qui va se faire bouffer par le divan si il continue de s’enfoncer comme ça. pensa-t-il face à la position de Ben qui s’était échoué tel un phoque sur un rivage.
Faignant la surprise et prenant un air digne du jeu d’acteur d’une télé novella, le blondinet répondit, « Tu me stalkes c’est ça ?! Tu m’espionnes depuis le début ! » Après avoir laissé un faux hoquet de surprise, le jeune homme explosa de rire et se laissa à son tour tomber sur son canapé. « J’suis aussi prévisible qu’une petite vieille, ouaip. » La sonnerie de la porte d’entrée retentit, indiquant l’arrivée de cette nourriture que certains considéraient comme un légume. D’une roulade inutile – mais méchamment stylée – Alexander se retrouva sur ses pieds et rejoignit la porte en quelques enjambées tout en chantonnant, « Pizza, pizza ♫ » Payer le livreur ne prit que quelques secondes puisque, sans surprise, puisqu'Alexander avait prévu le coup en gardant la somme exacte dans la poche arrière de son jean, pourboire inclus. « Bonne soirée les gars. » leur lança le livreur avant de partir, laissant à penser qu’Alexander commandait peut-être trop souvent de pizzas… Peut-être. Après tout, le physionomiste était un as de la propreté, pas de la cuisine. Pas étonnant que celle-ci soit toujours propre. Une véritable pub pour IKEA.
D’une allure toujours aussi enjouée, l’hôte se redirigea vers son comparse et déposa les boîtes de pizza sur la table basse en face d’eux. « On va finir par croire que les Tortues Ninjas vivent ici. » fit-it remarquer en balançant la télécommande de la tv sur son invité. « J’suis Raphaël, t’es Mickaelangelo. Pas l’choix. »
Le ton de la soirée était donné. Alexander avait beau être d’un sérieux indéniable lorsqu’il était au travail, cela ne l’empêchait pas de jouer les pitres une fois au calme avec ses amis. Après tout, les jours de congé étaient faits pour se couper du travail, laisser ses soucis de côté, jouer les fées du logis…. Non ça il le faisait tous les jours… Mais même les personnes les plus actives pouvaient apprécier des journées de calme tout relatif. Il pouvait ainsi faire la grasse matinée jusqu’à pfiiou huit heures du matin ! Oui, Alexander avait un peu de mal avec le concept de « ne rien faire ». Mais ne pas avoir besoin de beaucoup dormir avait de sérieux avantages, surtout pour son travail aux horaires si particuliers.
Alors qu’il ouvrait la boîte de la pizza, le blond ne put contenir le large sourire naissant sur son visage à la vue de la hantise de toute diététicienne. « Oh ouais, ce soir on se met bien ! » s’exclama-t-il en tendant la boite à son convive, l’invitant à se saisir d’une pièce prédécoupée par la pizzeria. Comme d’habitude, la pizzeria faisait ses preuves en promettant un service de qualité – il fallait savoir garder ses clients réguliers sous la main après tout – il ne manquait qu’une version « Deluxe » avec un jouet à l’intérieur.
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Mar 10 Juil - 19:52
Bromance & Beer
Alex & Ben
Il y a une chose que je sais, à force de fréquenter le blondinet. Soit on va passer une soirée tranquille, soit ça va être du grand n’importe quoi. Il n’y a jamais de juste milieu. Et comme je suis quelqu’un de très influençable quand ça vient de mes amis, je n’ai pas besoin de préciser qu’Alex n’a jamais vraiment besoin d’insister longuement. Là, ça a l’air d’être le genre de soirée calme, où on se contente de discuter avec des bières et de la nourriture. Et ça me va parfaitement. Je me pointe simplement avec ma trogne et les boissons, comme prévu, le tout en le saluant avec une blague absolument pas drôle. Parce que je suis définitivement un cas désespéré. On se refait, même après tout ce temps. On pourrait croire que les longs mois que j’ai passé à l’étranger pour faire de l’humanitaire m’aurait calmé mais… Non. Au contraire. Et ce n’est pas mon environnement de travail actuel qui m’aide. J’ai besoin de sortir des blagues pas drôles. C’est plus fort que moi. Le souci, c’est que justement, je ne sais plus m’arrêter et que j’en balance en toutes circonstances. Dans des moments calmes tels que ceux-ci, comme dans les pires instants où je ne suis pas censé rire. Je crois que ça va finir par me poser problème, un beau jour.
La réplique qui sort de la bouche d’Alex m’arrache un petit sourire. Belle brune. Mais bien sûr. Ce n’est pas mon meilleur ami pour rien. Je le dépasse quand il s’efface pour me laisser entrer, prenant la direction de ce canapé qui doit probablement avoir ma forme incrustée, vu les heures que j’ai passées dessus. Je procède à une analyse tout droit sortie de ma poche, comme si j’étais Sherlock Holmes en personne alors que je suis juste quelqu’un qui connait les habitudes d’Alex. C’est facile à deviner, l’appartement vient d’être briqué et on est à l’heure où il finit par m’appeler quand il s’ennuie ferme. Et devant son air digne d’un acteur studio, je ne peux m’empêcher de ricaner bêtement. « Si tu savais, mon gars. » Je ponctue la phrase d’un petit clin d’œil. Il se laisse tomber à côté de moi, ajoutant qu’il est prévisible et j’hoche la tête. « Ouaip. Ou alors, c’est juste parce que je te connais, si tu veux sauver l’honneur. » Ceci dit, si Alex est prévisible, qu’est-ce que je devrais dire, de mon côté ?
La sonnerie de la porte d’entrée retentit et je devine qu’Alex a commandé des pizzas. Je ne mérite pas ce mec comme meilleur ami. Il se lève joyeusement et j’en profite pour me caler de façon plus confortable sur son canapé, tout en jetant un œil à mon téléphone. « Bonne soirée, les gars. » Okay alors soit je suis trop souvent fourré chez Alex pour bouffer des pizzas, soit le livreur m’a vu avant de monter, vu que je suis arrivé peu de temps avant lui. Les deux hypothèses se valent. Alors que je m’interroge sur la fréquence de ma présence dans l’appartement de mon meilleur ami, je manque de me recevoir la télécommande dans la tête. Je la rattrape de justesse avant qu’elle entre en contact avec mon nez, saluant au passage mes réflexes et la repose à côté de moi en me redressant pour regarder les pizzas qui me font saliver d’envie. En levant le nez vers Alex, je lui offre mon plus bel air dubitatif. « Pourquoi c’est moi, Michaelangelo ? En plus, ça ne me va pas au teint, le orange ! » Le tout, en attaquant le carton de bière, parce que je ne les ai pas amenées pour qu’elles trônent sur la table basse. « Attends, je reviens. » Je me lève de ma place pour aller chercher le décapsuleur dans la cuisine. Tout est d’une propreté déconcertante. Ce mec n’est pas humain pour tout garder aussi bien rangé, punaise. Comment il fait ? En cherchant machinalement dans le tiroir, je me rends compte que je l’envie un peu. Parce que je suis incapable de garder une maison ordonnée. Mon excuse pourrait être que je suis tellement occupé à stresser pour d’autres choses que le ménage et le rangement ne me semblent pas indispensable.
Je me rends une nouvelle fois au salon, déposant le décapsuleur après avoir ouvert ma bière. Cette pizza me tente un peu trop pour être honnête. Heureusement que j’ai une constitution rapide, parce que vu le régime peu équilibré qui constitue mon alimentation, j’aurais probablement frôlé l’obésité morbide depuis un bon moment. Et alors que je m’apprête à mordre dans ma part, je m’arrête en plein milieu en entendant des éclats de voix de l’autre côté du mur. Dans l’appartement d’à côté. J’arque une nouvelle fois un sourcil en regardant Alex. « C’est nouveau, tes voisins qui font un concours de hurlement ? » Ce n’est pas que j’en ai quelque chose à foutre, en réalité. Je suis surtout surpris par le niveau de décibel. Mais ça ne m’empêchera pas de mordre dans cette fichue pizza trop appétissante pour son bien. Les pizzas sont faites pour être mangées. Point à la ligne.
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Force de l'Univers
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Ven 20 Juil - 11:36
Alors que vous êtes tranquillement installés dans le salon à boire des bières des sirènes résonnent, une descente de police se fait dans votre rue afin d'interpeller des tagueurs qui marquent de leurs bombes de peintures "#freeyourpower", d'ailleurs votre voiture y est passé. (20 points)
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Dim 29 Juil - 22:12
Bromance & Beer
You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end
A eux deux, Alexander et Benjamin faisaient vraiment la paire… une paire de bras cassés capable du meilleur mais surtout du pire. C’était à croire que leur potentiel « catastrophe » était démultiplié lorsqu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Une situation plutôt désastreuse quand on connaissait les capacités de chacun à se fouttre dans la mouïse par lui-même. Oui, clairement, ces deux jeunes hommes s’étaient bien trouvés. Et pourtant, malgré ce que certains pouvaient voir d’un mauvais œil, le duo savait également se montrer plein de positivité et de bonne humeur. Toujours enjoués, Alex et Ben savaient s’amuser d’un rien, appréciant simplement la présence de l’un comme l’auraient fait des frères. Entre blagues pourries, réactions exagérées et autres échanges, le binôme pouvait ainsi oublier les soucis du quotidien et se concentrer sur l’absurdité de leur discussion.
« Sauver l’honneur ou ce qu’il en reste. » avait répondu la fée du ménage avant d’aller chercher les fameuses pizzas d’un air des plus enjoués. Une fois l’échange habituel effectué avec le livreur qu’il connaissait désormais plutôt bien, Alexander s’était dépêché de rejoindre son comparse qui ne manqua pas de râler à l’idée d’être le fameux Michaelangelo. « Arrête il est cool Michaelangelo et te ressemble. Il est cool, parle beaucoup… » répliqua-t-il avant d’ajouter sur un ton des plus malicieux, « … et ne sert à rien. » Le concerné n’avait pas tardé à partir en direction de la cuisine, faisant comme chez lui. Après tout, ce n’était pas la première fois – et clairement pas la dernière – qu’ils se faisaient une soirée de ce style preuve d’une amitié certaine et des plus simples. Une fois les bouteilles ouvertes et les pizzas prêtes à être attaquées, des voix commencèrent effectivement à s’élever – provenant visiblement de l’appartement d’à côté, pourtant généralement calme. « Alors les engueulades ouais… » commença Alexander avant de se lever, sa bière toujours à la main, visiblement intrigué par un autre détail, « Mais pas les flics qui se la jouent sapin de Noël près de chez moi. » avait-il ajouté en faisant référence à la lumière des sirènes visibles depuis son salon. Quelque chose se passait devant son immeuble, il fallait qu’il voie de lui-même ce qu’il se passait. Ce type était décidemment plus curieux qu’un chiot découvrant le monde.
S’éloignant de son ami encore installé sur ce canapé si confortable, Alexander se dirigea vers sa fenêtre et s’accouda à la rembarde faisant office de balcon, afin de mieux voir ce qu’il se tramait dans la rue. « Mais qu’est-ce que… han nan m*rde les enc*lés ! » s’exclama-t-il, les sourcils froncés, clairement sur le point d’exploser de rage, « Mais je vais les défoncer ! » râla-t-il avant de boire le reste de sa bière comme s’il ne s’agissait que d’un simple verre d’eau. Il fallut peu de temps pour que Belle Blonde se débarrasse du cadavre de sa bouteille en la jetant dans un coin – chose bien paradoxale quand on connaissait son côté maniaque du ménage – et force Belle Brune à se lever de son trône pour sortir de l’appartement en catastrophe. Parfaitement incompréhensible tandis qu’ils descendaient les marches quatre à quatre, Alexander semblait près de la surchauffe, sans pourtant avoir laissé le temps à son ami de découvrir l’origine de sa colère soudaine. « Ils ont osé la toucher ?! Ils ont vraiment osé ces enc*lés ! » répétait-il sans jamais préciser qui avait bien pu être l’objet d’une agression au pied de son immeuble.
Atteignant rapidement la porte d’entrée menant à la fameuse rue occupée par la police, Alexander commença à brailler, ignorant parfaitement les forces de l’ordre. « Ils sont où ?! Hein ?! Ils sont où … que je les défonce !! Moi aussi je vais leur taguer la g*eule ! » L’un des policiers s’approcha tranquillement de lui, les mains posées nonchalamment sur sa ceinture alors qu’il tentait de se donnait de l’importance face aux deux amis, « Bonsoir messieurs. Vous habitez ici ? » Non, je m’amuse à rentrer dans les immeubles et à sortir dès que je vois des jolies lumières ! songea Alexander, se retenant tout juste de sortir son sarcasme pourtant très tentant. « Oui j’habite au deuxième et ce bébé… » commença-t-il avant de pointer la pauvre victime de cet acte ignoble, « C’est la voiture de mon pote !! » Il n’en fallut pas plus pour qu’Alexander se remette à rager dans tous les sens, cherchant visiblement les coupables du regard avant de remarquer trois autres policiers occupés avec des jeunes vêtus de foulard destinés probablement à cacher leur visage… mais surtout encore armés de leurs armes funestes : des bombes de peinture !
« Je vais vous demander de vous calmer s’il vous plait. Nous avons la situation bien en main. » ordonnait vainement le représentant des forces de l’ordre face à Alexander qui ne semblait même pas l’écouter, bien trop occupé à observer ses futures victimes.
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Lun 30 Juil - 1:56
Bromance & Beer
Alex & Ben
La vie que je mène peut parfois être stressante. Parce que bosser toute la sainte journée avec des psychopathes en puissance qui ne pensent qu’à vider leur chargeur dans la tronche d’un adversaire, ça met à l’épreuve votre patience et votre santé mentale. Heureusement que j’ai mon job au cinéma pour souffler un peu et surtout, heureusement que j’ai des instants comme ceux-ci, avec mon meilleur ami, à parler de tout et de rien. Et surtout de quelque chose n’a pas un rapport avec Hydra et le danger que l’organisation représente. Là, on parle de pizza et de Tortues Ninja. Une conversation saine et on ne peut normale. La norme, ça a du bon. Ça fait beaucoup de bien. Même quand on me compare à la Tortue immature qui parle beaucoup et qui ne sert à rien, selon les dires d’Alex. Je lève les yeux au ciel en riant, me décidant à lever mes fesses pour aller me chercher un décapsuleur dans cette cuisine bien trop rangée. J’ai beau le connaitre depuis un moment, je suis toujours surpris quand je vois son côté maniaque. Revenant à ma place après avoir récupéré l’objet de ma quête.
C’est de ça, dont j’aurais vraiment besoin tout le temps, en réalité. Des moments de calme. A boire des bières et manger des pizzas. Même si avec Alex, ça finit souvent par tourner au vinaigre parce qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Peut-être que ce soir, ce sera juste une soirée normale. Oui, je sais. Je dis ça tout le temps. C’est vrai que les idées foireuses n’envoient pas de sms pour dire « Hey, prépare-toi, je débarque ce soir. » Et je recommence à avoir ce genre de conversation stupide avec moi-même qui n’a pas le moindre sens. Je vais simplement me contenter de m’extasier sur ma pizza. C’est bien, les pizzas. Si seulement les voisins d’Alex pouvaient arrêter de brailler. Je lui en fais la remarque sur un ton humoristique. Je le suis du regard quand il se lève, arquant un sourcil en le voyant se diriger vers la fenêtre et ajouter une autre remarque. Les flics ? Hein ? Sans me lever, je vois ce qu’il veut dire. Les lumières des gyrophares éclairent l’extérieur. Ma curiosité me pousse à me lever mais ma flemme me pousse à rester assis. Et puis s’il se passe quelque chose, je serais le premier informé, avec Alex. J’observe sa silhouette penchée sur sa rambarde et sursaute en l’entendant commençant à jurer. Ah ouais. Ça, je ne m’y attendais pas, par contre. « Alex ? Qu’est-ce que tu as ? » Et… je peux aller me faire voir pour obtenir une réponse, vu comme c’est parti. Je crois qu’il ne m’entend pas. Il continue de râler, allant jusqu’à carrément balancer sa bière dans un coin de la pièce. « Mec, qu’est-ce qu’il te prend, là ?! » Me réponds pas, surtout. Je lève les yeux au ciel en me redressant, m’engageant à sa suite alors qu’il continue de pester. Je referme la porte correctement et me met à courir pour le rattraper.
Je déteste quand il est comme ça, car ça ne promet jamais rien de bon. Souvent, ça veut dire que je vais devoir m’interposer entre lui et d’autres personnes. Ça finit généralement au poste de police, ces histoires. J’ai passé assez de temps menotté à un siège pas confortable pour toute une vie et je suis pas chaud pour recommencer, étrangement. « Alex, calme-toi et dis-moi ce qu’il se passe… » Je pourrais parler à un mur que ça aurait le même effet. De quoi il parle ? Pourquoi il est furieux comme ça ? Je finis par le suivre à l’extérieur et me retrouve légèrement aveuglé par toutes ces lumières qui viennent des gyrophares. Je n’ai même pas le temps de me demander l’origine de tout ce tapage parce que mon cher ami se met à brailler en pleine rue, me défonçant les oreilles au passage. Je porte une main à mes tympans en grimaçant et j'explose à mon tour « Mais putain de merde, Alex ! Qu’est-ce que t’as ?! » On doit donner une belle image, tiens. Un blond qui hurle et le brun qui lui hurle dessus en retour parce qu’il ne comprend pas ce qu’il se passe. « Tu vas me dire ce que t’as ? Calme-toi, respire et arrête de brailler ! » dit le type qui braille également. Un mouvement dans le coin de mon champ de vision m’oblige à tourner la tête et je vois un flic qui s’approche de nous. Oh merde. Pile ce dont j’avais besoin à ce moment-là. Je m’écarte d’Alex et déglutit, complétement perdu. J’ai pas la moindre idée de ce qu’il se passe dehors et pourquoi la police est ici. Ni pourquoi mon idiot de meilleur ami se met à brailler comme un demeuré en pleine rue.
Je finis par le savoir très vite. Je suis du regard ce qu’il pointe du doigt. Ma voiture est… souillée de peinture. Avec un magnifique – ou pas - #freeyourpowers dessus. « … Je vais les tuer. » Ce n’est peut-être pas la meilleure chose à dire devant un flic mais je suis trop abasourdi pour y faire attention. Okay, calme-toi, Ben. Respire. Alex est déjà en train de sortir de ses gonds, ne va pas empirer la situation en t’énervant à ton tour. Je prends une grande inspiration. Ce n’est que de la peinture. Je me tourne vers Alex qui regarde les responsables et qui semble être sur le point de leur tomber dessus comme la misère sur le tiers-monde. Oh non. Je connais ce regard. Je le connais très bien. Alors que l’agent en uniforme tente de raisonner Alex, je me matérialise devant lui en posant les mains sur son épaule. « Mec, c’est bon, c’est pas grave. Viens, on s’en va. C’est que de la peinture… » Je suis énervé parce que ma voiture ne méritait pas ce traitement mais j’ai encore plus peur de la réaction de mon pote. J’ai vu ce regard suffisamment de fois pour savoir ce que ça implique. Entre mon propre frère et mon meilleur ami, j’ai appris à le voir venir. Mais encore une fois, j’ai plus de chance de me faire entendre si je m’adresse à Papy Bernard de la maison de retraite qui a perdu quatre vingt quinze pour cent de son audition que si je m’adresse à Alex tout de suite. Il m’ignore sciemment, me contournant pour continuer à avancer d’un pas vif. Je tente bien de le retenir par le bras mais il est plus rapide que moi et ma main se referme sur le vide. J’avise le flic qui est sur le point de s’en mêler et je commence à paniquer. « Laissez-moi me charger de lui, je… » Je sais pas du tout ce que j’vais faire. Un rapide regard par-dessus mon épaule m’indique la position d’Alex qui est bien trop près des responsables. Merde. Je franchis la distance rapidement, m’interposant une nouvelle fois en espérant que ça le fera reculer. Tu parles. C’est moi qui recule, les mains devant moi en espérant lui faire entendre raison. « Arrête, sérieux, ça vaut pas le coup ! » Non, clairement, ça ne vaut pas le coup de se retrouver embarqué par les flics pour ça. « Viens, on retourne à l’intérieur. » La distance entre Alex et les responsables se réduit et je me retrouve encore une fois au milieu. « Putain, Alex, fais pas ça, merde ! » Oh, ça va mal finir.
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Jeu 23 Aoû - 18:41
Bromance & Beer
You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end
Certaines personnes avaient tendance à exploser lorsque l’on touchait ou abîmait ce qui leur appartenait. Dans le cas tout particulier du physionomiste, cette colère se déchaînait même quand cela ne le concernait pas directement. C’était finalement un peu comme si les possessions de Ben étaient devenues les siennes avec le temps à force de le côtoyer. Un brin possessif. Oui un brin… de 5 mètres. Un bon gros brin. Mieux valait donc ne pas abîmer quoi que ce soit pouvant toucher Alexander de près ou même de loin. Et quoi de pire que de toucher à cette magnifique voiture à qui le blondinet n’hésitait pas à donner des petits sobriquets affectueux comme s’il s’agissait d’un chiot ou d’un chaton adorable ? Incapable de se montrer compréhensible dans un tel état de rage, Alexander ne songea même pas à expliquer concrètement à Ben ce qu’il avait vu depuis sa fenêtre. Se contentant de hurler dans tous les sens, tel un parfait homme des cavernes tentant d’engueuler un orage, il ne parvint finalement qu’à faire péter un plomb à son comparse qui se mit à son tour à hurler sans savoir ce qu’il se déroulait. Un bon duo de brailleurs, aux douces effluves de bières, de pizzas et de parfum pour homme dont Alexander se parait souvent. Derrière ses propres hurlements, Alexander entendait les cris de son ami qui lui demandait de se calmer et de – ironiquement – arrêter de hurler.
Il ne suffit cependant que d’un court moment pour que la belle brune comprenne que la victime, dont le physionomiste parlait depuis le début, n’était autre que sa voiture. La carrosserie autrefois reluisante était désormais ruinée à coup de bombe de peinture pour créer un tag grossièrement dessiné. Free Your Power qu’ils disaient. Je vais leur en fouttre dans la gueule du power. songeait Alexander en serrant la mâchoire tandis que Ben énonçait à son tour vouloir faire la peau à ces tagueurs de bas étages. Cependant, contrairement à lui, le beau brun savait se contrôler et parvint à se contenir, allant même jusqu’à se mettre face à Alexander en lui expliquant que rien de tout ça n’était grave. Des propos qui sonnaient faux dans la voix de ce jeune homme apparemment plus préoccupé par les futures bêtises de son comparse que par l’état de sa voiture. Il ne connaissait Alexander et son excès de zèle que trop bien. Ce n’était malheureusement pas la première fois que ces deux-là se retrouvaient dans une situation délicate à cause de leur tempérament trop impulsif.
Alexander se contenta de l’ignorer, trop focalisé sur ses pensées violentes. Ils étaient si près, si près de ses poings. Les propos de son ami n’étaient que des sons futiles à ses oreilles où seul le vrombissement des pulsations de son sang lui parvenait. La présence des policiers ne semblait d’ailleurs pas le gêner outre mesure et on ne pouvait pas vraiment dire que ces derniers y mettaient du leur pour empêcher l’inévitable. On imaginait aisément les pensées qui pouvaient tourner dans leur cervelle en cet instant : « Le donut, au chocolat ou à la vanille ? », « Allez plus qu’une heure et je pourrais me poser sur le canap’ pour regarder ma rediff d’Amour Gloire et Beauté. » ou encore « Oh, une mouche. » Oui, on ne pouvait pas dire que cette fine équipe en avait quoi que ce soit à cirer de cette pauvre voiture et de la vendetta qui allait s’en suivre. Un de plus ou de moins en garde-vue après tout. Ils n’étaient plus à ça près.
Apparemment déterminé, Ben tentait encore et encore de raisonner Alexander et de ralentir son approche vers les délinquants. Croisant enfin le regard de celui-ci, le blondinet reprit doucement ses esprits. « Ouais, t’as raison. T’as raison. » répétait-il comme pour s’auto-persuader, serrant et desserrant lentement les poings. Après avoir tourné la tête vers la droite pour échapper au regard insistant de son ami, Alexander ajouta, « C’est pas ma voiture, je réagis de façon trop –. »
Avant même de terminer sa phrase, il fut coupé par les rires arrogants de ces quelques tagueurs qui se mettaient désormais à les héler pour attirer leur attention. Gentiment retenus par quelques policiers leur demandant de ne pas mettre de l’huile sur le feu – sur un ton aussi autoritaire et charismatique qu’un chihuahua nain derrière une clôture électrifiée –, les fauteurs de trouble continuaient leur petit manège afin d’agacer le duo tentant de s’auto-réguler. « Peut-être qu’il préfère qu’on lui tague aussi les jantes et les sièges. Elle sera sûrement moins moche comme ça sa caisse. » lâcha l’un d’eux avant que le petit groupe se mette à rire tel une meute de hyènes face à deux lions agacés.
Comme si cette situation absurde ne suffisait pas, Alexander perçut à peine le picotement sur son épiderme tandis que son ami continuait de lui demander de se calmer, les deux mains sur ses épaules pour l'empêcher d'avancer. Un picotement très subtil mais qui n'annonçait jamais rien de bon. Sans vraiment le réaliser, le blond était littéralement en train de laisser libre cours à son pouvoir - ce fameux "power" que les tagueurs demandaient - contaminant ainsi la personne la plus proche : Ben lui-même. Son épiderme se mit à relâcher cette étrange substance remplie de psychotropes uniques, infestant le système sanguin du jeune homme mais surtout son système nerveux.
Pardon Bro'.
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Benjamin Reilly
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« So many people come through here to begin a new life. Find a new chance. Start everything over again. Why not me, then? »
Codename : Scarlet Spider // Spider-Man
Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
Emergence :
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DCs : Gabriel, Marc, Lorna, Sean, Jessica Jones et Lucy
Pseudo : Slythbitch.
Jeu 23 Aoû - 23:49
Bromance & Beer
Alex & Ben
Honnêtement ? Je ne sais même pas pourquoi je m’interpose. Je suis pas sa mère après tout, donc je ne devrais pas m’en mêler. Mais… Je ne peux pas le laisser faire ça. Je le connais. Il se laisse emporter, empire une situation qui est déjà complexe à la base et ça atteint des proportions dramatiques. Je le sais parce que je fonctionne de la même manière. Rendre une situation compliquée encore plus compliquée, c’est un peu mon talent caché. Je suis en colère pour ma voiture, bien entendu. Mais ça ne vaut pas le coup. Ça ne vaut pas la peine de se mettre dans les problèmes pour des histoires de carrosseries. Et comme il faut bien que l’un de nous deux reste calme au lieu d’aller foncer dans le tas comme un demeuré avec le deuxième, je m’y colle. C’est pour moi, ça me fait plaisir. Je vais devoir me débrouiller seul vu que je ne peux pas espérer obtenir de l’aide de la part de ces flics qui regardent la scène avec passivité. Je suis même certain qu’ils sont en train de prendre des paris, là tout de suite. Ça va, on vous dérange pas trop, les gars ? Vous vous amusez bien ? Faut le dire, sinon.
Alors je tente, ridiculement, de me mettre en travers de la route d’Alex et de ces crétins. Parce qu’ils n’en valent pas la peine. Se taper une énième ligne dans le casier judiciaire, ça va bien cinq minutes. Et je suis pas certain que Jenn me laisse m’en sortir sans me tirer les oreilles. L’avocate en elle en a ras-le-bol de venir me chercher à la moindre connerie et je peux la comprendre. Je comprends la colère d’Alex et j’ai moi-même envie d’en coller une à ces idiots qui sont en train de rire mais je dois l’empêcher de le faire. Je le repousse du mieux que je peux mais comme avec Kaine et parce que je suis, sans surprise, taillé comme un néon, je ne suis pas de taille à lutter contre lui. Un peu plus et mes pieds racleraient le sol en reculant. Ouais, comme dans un dessin-animé. Oui, ça craint d’avoir mon gabarit et d’être entouré de personne bien plus balèze que soi. J’ai l’habitude mais c’est assez rageant quand je vois que mes affaires ne riment à rien.
Et là, je ne sais pas comment j’ai réussi mais… Il semble reprendre ses esprits. J’ignore si c’est à cause de mon regard de chien battu, de mes arguments infaillibles, les deux ou juste un éclat de lucidité de la part d’Alexander, mais il s’arrête. Je retiens un soupir de soulagement quand je l’entends dire que j’ai raison, que je le vois desserrer les poings et tenter de se calmer. J’ai peut-être évité un bain de sang ce soir. On va pouvoir retourner à l’intérieur, finir nos pizzas et je m’occuperais de ma voiture demain. Et comme ce n’est pas de ma faute si elle est amochée, Anna ne me fera pas la peau. Mais ouais, je suis soulagé. On finira pas en garde en vue ce soir. Et tout se passera bien. Mon coeur bat toujours trop vite pour que je redescende la pression mais au moins, j’ai pu arrêter Alex à temps. Je vois qu’il est gêné et j’ai bien envie de le rassurer mais… Et bien ces crétins, alors que j’ai de justesse réussi à calmer mon meilleur ami pour sauver leur tronche, continuent dans la provocation. Mais vas-y, chouette idée de la ramener alors que je viens juste d’apaiser la situation. Je vais finir par leur en mettre une, à ceux-là. Même pas fichu de dire merci, ces abrutis.
Je grogne et me retourne, me tenant toujours entre Alex et eux. « Hey, crétin ! J’viens de sauver ton cul alors la moindre des choses, c’est…» C’est moi ou je viens de me manger un méchant vertige, là ? Et pourquoi tout a l’air d’être flou ? « C’est de… de…» Je ne sais pas ce que je veux dire. Ni ce que je veux faire. Je ne sais plus ce que je faisais à la base. J’ai l’impression que cette scène s’est passée y’a une heure. Je secoue la tête en espérant chasser cette sensation désagréable mais ça ne marche pas comme ça, bien entendu. Ça ne marche jamais comme ça et pourtant, on le fait toujours. Comme des crétins. On secoue la tête comme si ça allait fonctionner. « Chais plus ce que je voulais dire.» Je marmonne un peu et je sais pas si c’est bien compréhensible ce que je raconte. Je me redresse, prêt malgré tout à repartir à l’assaut. « Vous vous croyez malins, peut-être ? Vous n’êtes qu’une bande de…» Un autre vertige me prend - ça, ça veut dire ta gueule, Ben - et dans un réflexe, je me raccroche à Alex pour ne finir les deux fesses par terre, le tout en lâchant un juron. Et bien entendu, les autres, ça les fait marrer. Si j’avais pas la tête qui tournait, je les aurais insultés. Ou frappés. Mais là, j’ai l’impression d’être dans un manège qui va beaucoup trop vite pour moi. Le plus frustrant ? C’était que j’étais sur le point de les remballer. Et que j’ai même pas pu le faire parce que je suis dans la confusion la plus totale, que je tiens à peine debout et que je commence à paniquer à cause de toutes les sensations désagréables qui sont en train de m’envahir. Et je crois que je vais vomir. Dans peu de temps.
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Dim 11 Nov - 23:18
Bromance & Beer
You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end
Clairement, Alexander n’était pas le cerveau du duo malgré ses airs d’homme charismatique. Le blond persistait à laisser aller sa rage dans les pires moments au lieu de chercher à se contrôler, de se poser et d’ainsi pouvoir analyser la situation afin de régler intelligemment ses soucis. Les gens faisant des raccourcis mal venus auraient probablement pensé que le physionomiste était donc idiot mais Alexander était simplement un homme qui appréciait de pouvoir régler ses soucis à coups de poings. En dehors de ses excès de rage, on pouvait même apprécier son calme face au danger, au stress et aux imprévus. Mais pourquoi devait-il toujours se laisser aller à la fureur dans les pires moments ?! Pourquoi ne se contentait-il pas de s’exploser le poing contre un mur comme les autres, hein ? Peut-être était-ce lié à la présence de son fidèle ami qui tentait, de son côté, de le calmer en tentant de le ramener à la réalité et lui faire comprendre que ces abrutis n’en valaient pas la peine.
Les mots de Ben avaient fonctionné… un instant. Durant un court moment, Alexander avait vu ses pensées se calmer et reprendre un cours plus normal. Ses muscles s’étaient doucement détendus, lui permettant de relâcher les épaules, dérider ce visage où il portait plus tôt des sourcils froncés et un regard noir de colère. Son sang avait cessé de battre dans ses veines comme des tambours de guerre sonnant la charge des premières lignes. Le pire avait été évité grâce au calme de son comparse qui semblait vouloir éviter de finir au poste une énième fois à cause des bêtises d’Alexander.
Bien loin de chercher à aider, le groupe de tagueurs avait jeté ces quelques mots qui sonnaient comme une craie sur un tableau noir à ses oreilles. Cependant, ce ne fut pas lui qui leur répondit cette fois-ci, mais bien la brunette de ses rêves qui s’était retournée pour leur faire face et les morigéner comme une bonne vieille mamie engueulant la bande de sales gosses du quartier. Au milieu de sa phrase, Ben avait pourtant eu une hésitation cherchant visiblement à garder son équilibre sur un sol pourtant stable. « Tu joues à quoi bordel bro ? » s’était demandé Alex en voyant le comportement étrange de celui qui avait fait les cent coups avec lui.
Ben semblait hésiter, peiner à trouver ses mots. Quiconque connaissant un minimum le jeune homme aurait immédiatement remarqué que ce n’était pas un comportement normal pour un jeune homme excellant généralement dans le sarcasme et les phrases bien formulées. Là où Alexander savait être les jambes, lui était la tête. Du moins normalement. En effet, ce soir ne semblait pas être son moment de gloire et le barman commençait à se demander si son ami n’avait pas un peu trop abusé sur la bouteille dans son dos. Trop occupé à observer les actes de son ami, Alexander ne prenait même pas la peine d’écouter les remarques de la bande de crétins qui répondaient à Ben en riant bêtement. Ce dernier se plaignait de ne plus pouvoir trouver ses mots, commençant à marmonner étrangement, presque inaudible aux oreilles du blond qui s’inquiétait sérieusement pour lui mais ne se voyait pas l’arrêter alors qu’il continuait de lutter pour former ses phrases.
« Qu’est-ce qui lui arrive sérieux ? » songea Alexander juste avant que le concerné titube, tente de se rattraper à lui et finisse au sol, le regard complètement hagard comme s’il se tapait un bon gros trip. Oh wait a fucking minute ! « Il a pris quelque chose avant de sortir ou quoi c’boulet ? » finit-il par tilter face au visage aux teintes désormais verdâtres de la pauvre victime qui paraissait complètement perdue voire apeurée. Après s’être accroupi pour être à sa hauteur, Alexander posa une main amicale sur l’épaule de Ben et lui murmura sur un ton autoritaire mais calme, « Je sais pas ce que t’as pris, et pourquoi tu l’as pris en scred...mais va falloir lever tes fesses et vite remonter à l’appart avant que les flics ne pigent ce qu’il se passe. » Forçant son ami à se lever, le portant presque puisqu’il semblait complètement amorphe, il ajouta gentiment, « Allez princesse. On rentre au bercail. »
Tentant de faire au plus vite, Alexander avait quitté les lieux devant l’air ennuyé des policiers qui les ignoraient complètement. Heureusement pour le duo, ce n’était pas la crème de la police qui était venue ce soir-là. Ce n’était clairement pas le moment de passer par des tests pour découvrir que Ben portait probablement en lui un mélange d’alcool et de drogue dans son organisme. Connaissant les soucis récents de ses clients avec les forces de l’ordre, le physionomiste ne préféra pas tenter le diable et fit profil bas tant qu’il le pouvait. Une fois à l’intérieur du bâtiment, son ami complètement docile à cause de la drogue dans son organisme, il décida de le porter sur ses épaules afin de monter les escaliers en catastrophe. Porté par l’adrénaline, et surtout le poids plume que représentait Ben comparé à lui, le barman atteint péniblement son appartement et le laissa lourdement tomber sur son canapé avant de s’écrier, sur un ton beaucoup moins amical.
« Putain Ben c’est quoi c’bordel ?!!! »
Ⓒayaraven
Benjamin Reilly
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Lun 26 Nov - 0:44
Bromance & Beer
Alex & Ben
Le sang bourdonne à mes tempes. Le paysage a l’air de danser devant mes yeux et je suis incapable de formuler une phrase intelligible, ni même de me retenir à Alex quand je me sens partir. L’attraction terrestre fait son travail et me voilà au sol, en train de me demander comment j’ai fait pour en arriver là. Écarquillant les yeux, cherchant un sens à tout ça. Sauf qu’il n’y a pas de sens. Est-ce que c’est l’unique bière que j’ai à peine bue qui me fait cet effet ? J’ai pourtant ingurgité une quantité plus forte d’alcool par le passé sans flancher. Ce n’est pas la bière. Non, ce n’est pas la bière. Et cette phrase revient trois fois dans ma tête. Les rires du groupe de guignols devant moi semblent si éloignés que j’en oublie leur présence. Je ne comprends ce qui me met dans cet état léthargique. Je n’ai pas pris de drogue, pourtant. Je m’en souviendrais, je pense. Ou pas, vu que je ne suis même pas capable de reconnaître l’endroit où je suis. Et c’est limite si je ne suis pas en train d’oublier comment je m’appelle. La seule chose dont je suis certain, c’est que si le paysage n’arrête pas de tourner rapidement, je vais certainement rendre le contenu de mon estomac. Et ce serait vraiment dommage.
Une main sur mon épaule m’oblige à redresser la tête et me concentrer sur ces contours flous qui se dessinent devant mes yeux. Les mots flottent dans les airs jusqu’à se répercuter à mes oreilles. Je secoue la tête en fronçant les sourcils, dans la confusion la plus totale. C’est la voix d’Alex. Okay, c’est Alex. La seule personne amicale dans l’assistance. Je peux compter sur lui. Je me raccroche à sa voix comme si ma vie en dépendait. Il me demande ce que j’ai pris et même si je n’avais pas l’impression d’avoir une écharpe en plomb autour de la gorge pour m’empêcher de parler, je ne pourrais même pas lui répondre car j’ignore ce qui est en train de courir dans mes veines. A quel moment ? A quel moment c’est arrivé ? La main de mon amie agrippe ma veste pour me forcer à lever et je suis le mouvement sans émettre la moindre résistance. Parce que j’en suis incapable. Je suis une poupée de chiffon. C’est à peine si j’arrive à tenir debout sur mes jambes. Si Alex me lâche, je suis foutu. Je me concentre sur sa voix, sur sa présence à côté de moi. C’est le seul repère que je possède et je m’y raccroche. Comme un noyé à une bouée. Alex, à cet instant, c’est ma bouée de sauvetage pour m’empêcher de couler et de rencontrer une nouvelle fois le goudron. J'arrive à maugréer un vague truc disant que je ne suis pas une princesse mais même moi j'ai pas compris ce que je voulais dire. Autant parler le simlish à ce stade.
Il a parlé de flic, si je me souviens bien. C’est vrai. Les flics. Des flics inutiles mais des flics quand même. Je suis totalement défoncé alors qu’ils sont là. Et je ne suis pas certain qu’ils me croiront si je leur dis que j’ai été drogué à mon insu. Parce que déjà, je ne serais pas capable de leur dire, mais en plus je sais même pas comment ça s’est passé. C’est drôle, quand on y pense parce qu’il n’y a vraiment qu’à moi que ce genre de situation peut arriver. Je veux dire… Quel pourcentage de chance que ça m’arrive ? J’ai tué des bébés dans une autre vie pour avoir la poisse à ce point, c’est pas possible autrement. Heureusement, dans mon malheur, j’ai un pote qui sait gérer ce genre de situation. On passe devant les flics comme si je n’étais pas du tout totalement déchiré. Soit on donne le change comme des pros, soit ils s’en battent les steaks violents. Je pencherais plus pour la deuxième solution, vu à quel point ils ont été fort utiles au cours de la soirée. C’est pas comme si j’avais dû arrêter mon pote tout seul, hein. Merci pour votre efficacité, les gars. Changez rien, surtout. Je serais mal venu de m’en plaindre maintenant alors que je suis tellement déchiré que je ferais exploser la machine si on me demandait de souffler dedans. Je sais même plus comment ça s’appelle ce truc. Un alcotruc. Ça commence par alco. Et je sais plus comment ça finit.
Le premier obstacle est passé mais il en reste un autre. Plus terrible que le reste, car il met à l’épreuve notre sens de l’équilibre. Les escaliers. Ces escaliers que j’ai dévalé en trombe tout à l’heure et qui m’ont à présent l’air insurmontable. Je me sens comme Gustave, la petite souris de Cendrillon quand elle doit escalader la tour dans ce passage incroyablement long et insupportable. Je tire la même tête et mon Jack, qui ne s’appelle pas Jack mais Alex a la présence d’esprit de ne pas surestimer ma capacité à tenir sur mes deux jambes. J’émets un simple grognement quand je m’aperçois qu’il me bascule sur ses épaules comme si je pesais que dalle. Si j’étais pas totalement défoncé, je trouverais ça humiliant au possible. Me faire porter par mon meilleur pote de cette façon, voilà quoi… Et le pire, c’est que je pèse vraiment que dalle. Parce que je suis épais comme une crevette. La vie, quelle putain de blague. Je ferme les yeux un moment pour ne pas avoir envie de vomir une fois de plus. Ce n’est que lorsque je sens Alex me lâcher contre quelque chose de mou que je les rouvre. Un instant de flottement, le temps que mon cerveau comprenne où je me trouve et je reconnais le salon d’Alex. Avec en face de moi, Stern en train de me gueuler dessus.
Je tente de me redresser, sans trop de succès. J’étais bien, les yeux fermés, là. Au moins, le paysage, il ne tournait pas quand je ne voyais rien. « Je sais pas… Arrête de gueuler, putain…» Oh ! J’arrive à parler, un peu. C’est pas encore tout à fait ça car j’ai une voix bien trop basse pour vraiment me faire entendre, mais j’arrive au moins à me servir de ma langue. Et c’est peut-être la seule chose dont je vais être capable de me servir ces prochaines heures. Il faudrait aussi que je clarifie la situation. « Je sais pas comment… comment c’est arrivé, okay ? » Vas-y pour gober ça. Même pour moi, ça parait incroyable. Comment j’ai pu me faire droguer sans m’en rendre compte ? Est-ce que je suis bien drogué, aussi ? C’est la question, quoi. J’ai même pas l’énergie de paniquer. Alex le fait bien pour nous deux. Je ferme les yeux une nouvelle fois. C’est mieux quand je vois rien. J’ai pas l’impression d’être dans un manège qui va beaucoup trop vite pour moi. « C’est juste arrivé…et maintenant…» Et maintenant ? « Maintenant faut que j’attende que ça passe. » Ouais, c’est ça. Attendre que ça passe et que je retrouve ma capacité à réfléchir. Je laisse ma tête retomber contre le dossier du canapé, portant une main à mon front. J’ai connu des meilleures soirées, clairement.
Ⓒayaraven
Invité
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Dim 20 Jan - 15:26
Bromance and Beer
Benjamin & Alexander
♠ ♣ Excuse me I'm walkin 'like zombie ; Half dead and running, jumpin ' ; Remember the length of the hand shape ; I have become a stumbling block in front of you ; The feeling that I left ; It does not hesitate to burst♥ ♦
Bordel, qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour avoir un pote pareil… s’était demandé Alexander alors qu’il gravissait ces escaliers aussi vite que sa force le pouvait. Son ami avait beau être un poids plume, porter quelqu’un sur son dos tout en montant des marches, le tout avec le sang battant dans ses tempes, n’était clairement pas une choses des plus faciles. Je t’aime beaucoup bro, mais p’tain qu’est-ce que tu me fais chier là. continuait-il dans son monologue mental tandis que son comparse tentait vainement de parler, semblant presque s’exprimer à l’envers ou dans un langage inventé de toute pièce. Heureusement pour Ben – mais aussi pour Alex – le brin d’herbe aux cheveux dignes d’une pub l’Oréal n’était pas difficile à vivre, même une fois bourré ou, cette fois-ci, complètement défoncé. Ben restait une crème peu importe son état, du moins en ce qui concernait ses rapport avec Alexander, chose qui facilitait les choses lorsqu’il fallait donc s’occuper de lui. Tel un parent paniqué, le premier réflexe du physionomiste avait été de lui gueuler dessus au lieu de chercher à le rassurer. Lâchant ses nerfs sur son invité, le blond savait pourtant que hurler n’allait rien arranger… mais il ne pouvait nier que cela faisait un bien fou. Alexander avait beau être un individu calme, il fallait cependant ne pas le pousser à bout car, tel une théière sur le feu, il y avait bien un moment où la pression devait retomber.
Une fois son colis balancé sur le canapé leur servant un peu plus tôt de trône pour leur soirée entre potes, Alexander observa son ami qui tentait vainement de se relever, abandonnant bien rapidement. Et bah t’en tiens une couche mon gars, clairement. songeait-il, sans pour autant cesser de lui hurler dessus telle une banshee. Qui aurait cru que le jeune homme aurait pu se montrer si vocal alors que son ami tenait plus de la larve professionnelle que de la Castafiore ? A ce rythme, les flics auraient vite fait de monter eux aussi les escaliers pour régler ce souci de tapage nocturne. Mais vu la fine équipe qui se tenait en bas de leur appartement, le duo pouvait demeurait serein encore quelques temps.
Serein. Pas vraiment le terme qui pouvait les définir en cet instant vu que l’un lâchait ses poumons sur l’autre qui semblait décéder sur le canapé comme pour tenter d’y devenir liquide. Ben persistait à marmonner qu’il ne savait pas ce qui lui arrivait. « C’est juste arrivé. » avait-il même fini par lâcher, les yeux à nouveau clos. Bien qu’il ait du mal à vraiment le croire, Alexander finissait par comprendre que son ami ne cherchait pas à lui cacher quoi que ce soit et que cette situation n’était pas liée à une consommation volontaire de drogues. La belle brune semblait réellement mal en point, comme subissant l’effet agressif du shot de tequila de trop sur un estomac vide. C’était à croire que Ben était sous sédatif.
Inquiet, Alexander tenta de se calmer et cessa enfin de hurler sur son ami pour essayer de comprendre ce qui lui arrivait réellement. Réfléchissant à haute voix, il énonçait : « Somnolence. Confusion. T’es blanc comme un linge donc je suppose que t’as une sacrée nausée bro. Et merde, tu salives comme un bulldog. » ajouta-t-il en observant le visage mal en point de son comparse qui semblait complètement déphasé. Le tapotant sur la tête de façon affective, il ajoutant en rigolant malgré lui, « Je crois que t’as ingéré du GHB Ben. Je sais pas quand ni comment, mais y’a un connard qui a voulu faire de toi sa nouvelle poupée gonflable. » Tout le monde ne pouvait pas se vanter d’avoir un ami connaissant maintes choses sur les diverses drogues existantes sur le marché et surtout leurs effets et durée. Dans son malheur – car on pouvait bien avouer que le jeune homme avait un sérieux problème de mojo ces jours-ci – Ben avait donc eu la chance d’être accompagné par les propos désormais rassurants de son ami qui s’affairait déjà à le mettre à l’aise sur le canapé en calant un oreiller sous sa tête, et en allant chercher de l’eau dans la cuisine tout en expliquant calmement : « Si j’ai raison et que c’est donc bien du GHB, ça va durer entre deux et quatre heures avant que ton corps évacue tout. Le temps de faire une bonne sieste quoi. » S’accroupissant près du canapé pour être à sa hauteur, il lui demanda d’une voix basse pour éviter d’empirer sa migraine, « Est-ce que tu sens d’autres choses ? T’as mal quelque part ? Des picotements ? » Prenant ses précautions, Alexander savait qu’il n’était pas devin malgré ses connaissances aiguisées sur le sujet. Mieux valait en savoir un maximum et éviter le pire, plutôt que de prendre la situation à la légère et perdre un ami avec des complications qu’ils auraient pu éviter par un simple échange de mots.
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
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Mar 22 Jan - 23:25
Bromance & Beer
Alex & Ben
Je compte mentalement dans ma tête. Me concentrer sur des chiffres me permet de penser à autre chose qu’à la nausée qui me harcèle depuis tout à l’heure. Je mets également toute ma volonté à garder mes yeux fermés, pour ne pas avoir à me retaper un tour de manège involontaire. J’ai surtout de calme et cela s’avère plus compliqué que prévu avec Alex qui me hurle dessus. Maintenant, il va croire que je me suis défoncé tout seul comme un connard et que j’ai rien dit. Je tente alors vaillamment de défendre mon honneur, protestant du mieux que je peux et l’implorant presque d’arrêter de me brailler dessus. Comment lui dire que je ne sais absolument pas ce qui m’est arrivé ? Je le fais, avec des mots maladroits et une envie de vomir qui revient en force à chaque mot que je prononce. La seule raison pour laquelle je ne suis pas en train de paniquer comme un idiot est que je suis trop à l’ouest pour seulement y songer. Heureusement pour moi, Alex semble avoir compris le message. Je me risque à ouvrir un œil alors qu’il commence à énumérer les symptômes. La somnolence, la confusion, l’envie de vomir… Ouais tout y est. J’ai de la chance d’avoir un meilleur ami qui s’y connaît. Qui de mieux placé qu’Alex pour savoir exactement ce que j’ai pris à mon insu ?
Du GHB ? Sérieux ? Je redresse la tête en arquant un sourcil, les yeux plissés par les effets de la drogue. « Sans déconner ? » Mais… Mais bordel… « Attends… T’es en train de me dire que j’ai ingéré de la drogue du violeur ? T’es sérieux ? » Et merde. Comment c’est arrivé ? Je n’ai pas lâché Alex depuis tout à l’heure, quoi. Je n’ai rien mangé ou rien bu depuis… les pizzas ? Genre, ça viendrait des pizzas ? Ma tête me fait mal rien qu’à réfléchir. J’y penserais quand je serais moins défoncé. Et là, je pourrais commencer à paniquer sérieusement et à chercher quel est le connard qui, comme l’a si bien dit Alex, avait l’intention de me prendre pour une poupée gonflable. Je pousse un soupir en laissant une nouvelle fois ma tête retomber. Décidément, je vais finir par croire que ce genre de chose n’arrive qu’à moi. Les yeux à moitié clos, j’écoute la voix réconfortante d’Alex qui, maintenant qu’il a compris que ce n’était pas de ma faute, m’explique comment ça va se passer. J’arrive quand même à lâcher un « Merveilleux. » Tout simplement génial. Un jour normal dans ma vie, en somme.
J’ai de la chance dans mon malheur. De la chance d’être avec Alex et non d’être avec celui qui m’a fait ingérer cette saloperie. Parce qu’honnêtement, je sais pas comment j’aurais fini. Et je préfère ne pas le savoir. « Non, ça va. J’ai seulement mal à crâne mais…» Je porte une main à mon front avant de soupirer à nouveau. « Je crois que c’est lié au bazar. J’arrive à parler, déjà, contrairement à tout à l’heure.» Et ça, c’est déjà pas mal. Maintenant, je sais quel effet ça fait, le GHB. C’est fantastique. Ou pas. « Je suis dégoûté, j’avais une réplique de fou à sortir à ces enfoirés, en plus. » Réplique qu’ils n’auront jamais entendu parce que j’étais plus capable d’aligner deux mots et que j’avais l’impression d’être dans le Space Mountain. « Je me souviens plus exactement de laquelle c’était, mais je crois qu’il était question de rapport anal avec un animal. Un truc comme ça. » Un rire s’échappe de ma gorge avant que je ne m’arrête. Je peux deviner l’inquiétude d’Alex, même en étant raide défoncé. « Merci. » Parce que j’ai pas été élevé par des sauvages et que c’est la moindre des choses de remercier mon meilleur ami pour veiller sur moi et surtout pour m’empêcher de me faire souiller contre mon gré par on ne sait qui.
Ⓒayaraven
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Jeu 7 Fév - 17:31
Bromance and Beer
Benjamin & Alexander
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Ouais là clairement, il aurait été étrange de vouloir être à la place de Ben. Le jeune homme généralement actif et sarcastique faisait peine à voir avec son teint palot et la sueur sur son front. « T’arrives à te plaindre, ça veut donc dire que tu vas bien. » se moqua gentiment Alexander lorsque le brun apprenait avoir été contaminé par du GHB, la fameuse ‘drogue du violeur’. Même dans un instant aussi stressant, puisque la santé de son comparse était tout de même à surveiller, le dealeur n’avait pu s’empêcher de titiller celui qui ne quittait pas son canapé… ou plutôt celui qui ne pouvait pas s’extirper du mobilier au confort incomparable une fois que l’on avait deux de tension. Derrière son comportement paternaliste, Alexander était cependant soulagé d’avoir été aux côtés de Ben dans de telles circonstances. Qui sait ce qui aurait pu arriver si ce dernier avait été seul dans la rue, un parking, une ruelle ou tout autre lieu où se faisaient les pires rencontres ? Nul besoin d’être de sexe féminin, mineur ou d’être innocent pour devenir une victime de choix lorsque l’on avait ingéré ce genre de produits dangereux. Pour ces enfoirés pervers, une victime demeurait une victime tant qu’elle ne pouvait pas se défendre. Et même derrière sa grande taille et sa capacité à sortir plus de sarcasme que le commun des mortels, Ben aurait très bien pu se retrouver dans une situation désastreuse, le blessant autant physiquement que mentalement.
Malheureusement habitué à ce genre d’histoires n’appartenant pas qu’au monde de la nuit, le physionomiste tentait de demeurer calme. Le Spleinir regorgeait de ces récits sordides, racontés par des gens trop ivres pour contrôler leur flot de parole, ou trop stupides pour comprendre que blesser autrui n’était en rien une chose dont on pouvait se vanter.
Inquiet, mais aussi à l’écoute de sa belle brune malade, il l’écoutait parler et décrire ses symptômes, échappant quelques soupirs entre ses phrases. Bon point pour le malade : il pouvait effectivement parler de façon cohérente. Chose qui étonna d’ailleurs Alexander puisque peu de temps s’était écoulé depuis la période de Simlish bilingue démontré par Ben quelques minutes plus tôt. « T’as un métabolisme super rapide, c’est fou n’empêche ! » s’étonna-t-il, ses yeux bleus observant le visage de son camarade avant de regarder sa montre comme pour confirmer ses dires. La dernière remarque de son ami l’empêcha cependant d’aller plus loin dans sa réflexion, allant même jusqu’à déclencher un fou rire chez lui. Essuyant une larme de rire au coin de son œil, il répliqua, « Toi et tes punchlines, sérieux. » Une fois plus calme, il reporta à nouveau son regard inquiet sur son ami et fut surpris d’entendre Ben le remercier. « Ah. Ça doit être l’autre effet du GHB j’imagine. Tu vas dire tout ce qui te passe par la tête. » expliqua-t-il, le sourcil arqué en signe de de perplexité.
Comme pour appuyer ses propos, Alexander rapprocha le fauteuil du canapé et s’y installa tel un psychologue en pleine séance avec son patient. « Dis, Ben. » commença-t-il sur un ton malicieux, s’allumant une cigarette dans le salon – ignorant le fait que son lui du futur le maudirait de ne pas avoir été fumer à la fenêtre comme il le faisait habituellement – et ajouta avant de la porter à ses lèvres étirées dans un sourire, « T’as un secret ? » Amusé par la situation, le physionomiste était pourtant loin d’imaginer tout ce que son protégé avait pu lui cacher jusqu’à présent. Un mensonge par omission demeurait un mensonge, n’est-ce pas ? Se penchant pour rapprocher le cendrier, il en profita également pour reprendre une gorgée de sa bière désormais un peu tiède.
Ouais il va me sortir qu’il écrit des fanfictions sur My Little Pony ou qu’il n’a jamais vu un seul Star Wars, songeait-il, bien loin de la vérité. Ou peut-être quelque chose du genre « Ouais mais en fait, j’aime mettre du chocolat dans mon gratin de courgettes. » Il est trop innocent pour avoir un truc caché, heureusement.
Heureusement ? Oh Alexander, si tu savais…
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Lun 11 Fév - 0:59
Bromance & Beer
Alex & Ben
« Je râlerais jusqu’à mon dernier souffle et ça, ça ne changera pour rien au monde. » Le bon côté des choses, c’est que je ne suis pas seul dans cette galère. Alex devient malgré lui le Sam improvisé de cette soirée et je sais qu’il ne laissera rien m’arriver tant que je suis avec lui. Je sais me défendre mais quand je suis sobre et maître de mes gestes. Avec une dose de GHB en train de parcourir mon être, je ne suis pas certain que ce soit la même limonade. Alors que mon corps est en train de purger le poison, je reprends doucement le contrôle. J’arrive à parler, à bouger - doucement, certes - et à réfléchir un peu. Je n’arrive toujours pas à comprendre comme c’est arrivé. Ni quand, ni où. Je n’ai bu que la moitié d’une bière et mangé qu’un morceau de pizza. Je peux exclure Alex de la liste, parce que je sais qu’il ne me ferait jamais un coup pareil. Son inquiétude et la façon dont il m’a hurlé dessus en me découvrant défoncé confirment son innocence. En revanche... « Méfie-toi du livreur de pizza, hein. C’est la seule chose que j’ai mangé, maintenant que j’y pense. » Je tente de me redresser sur mes coudes mais c’est peine perdu. Va pour rester sous forme liquide le temps que j’élimine cette saloperie.
Alex s’étonne de mon métabolisme rapide. C’est vrai que je n’ai pas à m’en plaindre. Il me sert sur bien des points comme il est un désavantage pour le reste. Autant je peux m’empiffrer de malbouffe pendant une semaine sans prendre un gramme, que je peux fréquenter une salle de sport pendant deux mois sans prendre un pec de muscle. Je reste un gringalet quoique je fasse. Mais l’autre avantage est en effet que je peux éliminer cette drogue plus facilement que prévu. Je devrais donc bientôt pouvoir retrouver un brin de lucidité. Mais pas de tout de suite, puisque je balance les premières sottises qui me passent par la tête. A commencer par cette histoire de punchline. Je ne me souviens plus de ce que j’avais exactement l’intention de dire mais j’ai le souvenir que c’était assez véhément pour leur rabattre le caquet. Ou m’en prendre une, au choix. Dix balles que je m’en serais pris une. Cela aurait valu le coup, n’essayez pas de me prouver le contraire. La deuxième connerie qui me passe par la tête, c’est le « Merci. » que je prononce et qui semble l’étonner. Dans d’autres circonstances, je me serais peut-être interrogé sur ce qu’il y a de si étonnant à ce que je dises ce simple mot. Mais là, je suis juste incapable de penser à ça. Parce que Alex m’avertit que je compte dire tout ce qui va me passer par l’esprit à partir de maintenant. Comme un fichu sérum de vérité. L’idée m’aurait fait paniqué si j’avais été sobre mais dans l’état actuel des choses, je ne peux que rire. Surtout quand j’observe son manège, imitant un psychologue. « J’ai pas demandé une séance de psychanalyse, hey ! » Je secoue la tête en souriant, amusé comme un gosse. C’est vraiment pas cool, de profiter de mon manque de volonté !
La question tombe. Si j’ai un secret ? Un Ben Reilly sobre aurait paniqué et répondu par la négative en secouant la tête et bafouillant. Un Ben Reilly défoncé s’en bat les steaks au plus haut point. Pour preuve, je tente d’hausser les épaules et fait mine de réfléchir. « Ça dépend ce que tu veux, comme secret ? Genre un crush inavoué ? » Nouveau rire de ma part. « J’ai renversé du café à la tronche d’une fille y’a deux jours, sans faire exprès. Et j’ai été tellement gênant pour tenter de me rattraper que j’assume pas du tout. » Je fais mine de réfléchir à nouveau. « J’ai mis un traceur sur le téléphone de Kaine, tu sais, le genre d’appli que les parents mettent sur le téléphone de leur môme ? C’est pour une question de sécurité, il le sait pas. » Je ne peux plus m’arrêter. Alex veut des secrets, il en a. Tout y passe, même des choses qu’il sait déjà parce qu’il les a deviné. Sauf que je n’ai aucune conscience de ce que je dis, si bien que ce qui devait arriver arrive pour de bon. Le « Je travaille pour Hydra.» finit par sortir de ma bouche et est lâché comme si ce n’était rien. Loin de comprendre la gravité du secret que je viens d’avouer à mon meilleur ami, je continue sur ma lancée. Comme j’ai les yeux rivés vers le plafond, je ne peux pas voir l’expression d’Alex qui vient de changer devant cet aveu. Je balance naturellement « Mais je veux me barrer. Je suis en train de vendre des infos au SHIELD pour l’immunité. Comme je suis à l’armement et que je suis du genre discret, les autres tarés font pas attention à moi. » Cela ne risque pas de durer longtemps. Vu la facilité avec laquelle je viens d’avouer mon appartenance à ce groupe de terroriste qui revendique bon nombre d’attentat sur l’île...
Ⓒayaraven
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Sam 2 Mar - 0:21
Bromance and Beer
Benjamin & Alexander
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L'avantage de traîner avec des gens comme Ben résidait clairement dans le fait que, même une fois déchiré à l’alcool ou par la drogue, le concerné demeurait adorable et plein d’humour. Le brun était bien loin de ces comportements extrêmes menant à des incidents violents, à des crises de larmes ou des hurlements. Au lieu de tout cela, la soirée des deux jeunes hommes continuait sur une note détendue comme si tout ceci n’était qu’une simple petite séance aquarium improvisée, avec l’un des deux profitant d’un bad trip étrange sur un canapé des plus confortables. La musique continuait de jouer dans l’appartement, complétant cette impression de calme et de cocooning qui avait mené Alexander à s’installer pour fumer un peu sur son fauteuil.
Amusé par les répliques adorables de son comparse, le blond échappa un rire derrière ses dents blanches. « Oui, c’est un livreur machiavélique clairement. Il a créé un plan infaillible qu’il a mis en place pour te séquestrer dans une cave je pense. » se moqua Alexander face au conseil de son ami qui tentait de comprendre ce qu’il lui arrivait et surtout comment du GHB avait pu se retrouver dans son organisme sans que personne ne sache comment. Au moins, les deux prenaient la situation avec le sourire et avec calme au lieu de paniquer. C’était déjà ça. « La séances psy, c’est cadeau. Je te la fais gratuite. Mais c’est bien parce que c’est toi. » enchaîna-t-il, amusé lui aussi par la situation, parfaitement inconscient de la tournure que prendrait bientôt la conversation.
Tout partait pourtant bien. Les deux amis tentaient tout bonnement de changer une situation assez inquiétante en une simple soirée mémorable où seuls eux pourraient être leurs propres ennemis. Ben avait commencé par assumer avoir renversé son café sur le visage d’une fille. Du Ben tout craché, avait pensé son ami pensant que la suite serait tout aussi drôle et insignifiante. Pour lui, il ne faisait aucun doute que sa belle brune avait beaucoup de choses à avouer concernant ses mésaventures du quotidien et sa manière de souvent chercher à jouer les diplomates même dans les pires moments. Il lui parlerait probablement d’un crush inavoué, d’une erreur au boulot qu’il avait tenté de dissimuler, un moment gênant arrivé dans les transports en commun ou peut-être un jour où il avait passé la journée sur le trône après une mauvaise intoxication alimentaire. Mais Alexander ne s’attendait clairement pas à entendre ce qui allait changer l’ambiance en quelques mots.
Tout sortait de la bouche de la pauvre victime du GHB qui ne réalisait pas le flots de pensées qui devenait semblable à un poème, une biographie inavouable avec une chute des plus inattendues. Amusé par ses propres propos, Ben échappait quelques rires, parfaitement imperméable au sentiment d’en dire trop à celui qui n’aurait peut-être pas voulu en savoir autant. Alexander avait beau être curieux, peut-être aurait-il préféré ignorer ce qui allait être énoncé par la suite. Il avouait avoir mis un mouchard sur le téléphone de Kaine. Soit. Pourquoi pas après tout ? Il n’était pas étonnant de voir Ben se montrer hyper-protecteur après tout.
« Je travaille pour Hydra. »
La phrase résonna dans la pièce silencieuse annonçant la fin du morceau qui mènerait bientôt au prochain, tout comme la suite des aveux de Ben qui se confiait à celui qui n’osait même plus tirer sur sa cigarette. Immobile, Alexander en oublia presque de cligner des yeux, attendant la suite… qui arriva bien plus vite que prévue. De quoi ? Il avait dit quoi là ?! Soudain animé par un gain d’adrénaline violent, Alexander écarquilla les yeux et se balança violemment en avant pour se lever de son fauteuil, écrasant au passage sa cigarette dans le cendrier tandis qu’il s’écriait : « Mais de quoi ?!!! » Ça y était, il se mettait à nouveau à hurler. Une fois lancé, la machine était bien évidemment difficile à arrêter et il attrapa le pauvre Ben par le col en lui criant dessus, « Mais t’es un grand malade, c’pas possible ?! » Le secouant alors qu’il commençait à râler des sons incompréhensibles il enchaîna, ignorant complètement la réaction de Ben qui devait probablement comprendre son erreur, « Mais dis pas des trucs pareils ! T’veux te faire tuer ou quoi ?! » Parfaitement conscient que son ami ne pouvait pas se contrôler à cause de la drogue dans son organisme, il préféra orienter ses reproches vers le cœur du problème, plutôt que de crier sur le fait d’avoir lâché ce secret, « Mais pourquoi tu bosses chez Hydra à la base déjà ?! Je te savais un peu suicidaire mais là tu me déçois bro ! »
Bien évidemment, il était plus facile de critiquer quelqu’un que de se remettre soi-même en question alors que l’on traînait soi-même dans les affaires d’HYDRA mais aussi de la mafia de Genosha et d’autres groupes peu scrupuleux responsables de bien des problèmes sur cette île. Le réel souci n’était pas que Ben cherche à trahir Hydra en soi. Si c’était un problème. Soyons honnête. Mais le réel problème en haut de la liste demeurait le fait que le brun se mettait en danger en jouant avec ces deux organismes connus pour se détester et qui tentaient de se faire sombrer mutuellement. Jouer les espions, les traîtres, n’était clairement pas la solution la plus intelligente.
Encore fallait-il qu’Alexander soit au courant ce qu’il se tramait réellement dans la vie de Ben. Et désormais le blond se demandait combien de choses lui avaient été cachées et si il connaissait réellement l’homme en face de lui. Avait-il d’autres choses à lui cacher ? Avait-il posé un mouchard sur son portable ou sa voiture ? Avait-il réussi à avoir des informations grâce à lui et avait-il été les partager au SHIELD pour avoir l’immunité ? Etait-il conscient de ce qu’il faisait ou avait-il le couteau sous la gorge ? Faisait-il tout ceci sous la pression ou par pure traîtrise ?
Désormais rien n’était sûr. Désormais Ben et Alexander étaient des étrangers. Des étrangers qui devaient à nouveau mettre les choses à plat pour mieux se comprendre.
Et peut-être pour empêcher Ben de sombrer.
Ayaraven
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Mer 6 Mar - 20:54
Bromance & Beer
Alex & Ben
Je suis un idiot. C’est un fait avéré. Mais là, j’ai une bonne excuse. Ma langue est incontrôlable et je me mets à balancer tous mes secrets, même si ceux que je ne devrais pas avouer. Je parle de Gwen, de Kaine et des petits trucs que je garde caché. Jusqu’au gros secret. Le big one. Qu’on se le dise, dans un autre état, j’aurais gardé mon grand bec fermé. Mais poussé par la drogue qui parcourt mes veines, je me rends à peine compte de l’impair que je commets, de l’importance du secret que je viens de révéler à mon meilleur ami. Je le balance avec légèreté, comme si je lui avouais une connerie que j’aurais pu faire à l’âge de cinq ans. Incapable de mesurer l’impact d’une telle révélation, l’importance des informations que je lance en l’air, comme si rien ne comptait. Je travaille à Hydra et je compte les trahir. Wow. Une alarme résonne dans ma tête mais je ne l’entends pas, perdu dans ma diatribe alors que je fixe le plafond. Ponctuant mes révélations d’un petit rire. Devenu soudain sourd à la raison et au « ta gueule, Ben !» qui clignote dans mon cerveau comme un néon. Ma plus grosse connerie, rejoindre Hydra. La seconde, les trahir en négociant mon immunité et celle de mon frère, pour qu’il soit en sécurité. Kaine a de quoi m’en vouloir. N’importe qui aurait de quoi m’en vouloir. Et la réaction d’Alex se comprend, pour la simple et bonne raison que je viens de mettre ma vie en danger en lui racontant ça.
En une seconde, il est sur moi, en train de me hurler dessus et de me secouer. Mais mon cerveau trop lent a du mal à réagir autrement qu’en grognant. « Ca… Calme-toi ! » Redis-le sans begayer, cette fois ? Hm, c’est bien ce que je pensais. Je ne crois pas avoir déjà vu Alex aussi furax contre moi. Peut-être parce que je ne lui en est jamais donné l’occasion et surtout, que je n’aurais jamais avoué un truc pareil avec toute ma tête. C’est seulement maintenant que je saisis toute la portée de ce que je viens de faire. Mon dieu… Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Mais qu’est-ce que je viens de causer ? Je secoue la tête et me défait de sa prise. « Laisse-moi m’expliquer avant de m’engueuler, tu veux ?» Je secoue la tête en retrouvant une étincelle de lucidité. Étincelle qui disparait aussi tôt. Je dois lutter contre la drogue dans mon système mais aussi contre mon meilleur ami qui me passe un savon. Qu’est-ce que je peux bien lui dire ? La vérité ? Ce serait stupide de s’arrêter en si bon chemin. « Avec ce qu’il s’est passé au festival, je pensais qu’Hydra était du côté des émergés. Qu’ils les aideraient, tu comprends ? Et comme un con, j’ai signé avant de comprendre dans quoi je m’embarquais.» Passant une main dans mes cheveux, je prends conscience que ce que je raconte n’a pas le moindre sens. J’essaye de mettre tout ma conviction, parce que je ne mens pas. « Il faut que tu me croies, je te jure que c’est vraiment comme ça que ça s’est passé ! J’ai été trop con et j’ai compris que trop tard ce qu’Hydra était vraiment.»
C’est gros, même pour moi. Si quelqu’un m’avait sorti la même chose, j’aurais rigolé en le traitant de débile. Et pourtant, le débile en question, dans l’affaire, c’est moi. Je me remets péniblement debout, parce que je sais que je dois défendre mon cas. Je passe ma langue sur mes lèvres. Drogué comme je sais, j’ai du mal à ordonner mes idées et à tenir sur mes jambes. Mais il faut que je le fasse. « Alex, je t’ai jamais menti. Mis à part maintenant, parce que c’est un mensonge par omission. Mais si j’ai fait ça, c’est parce que j’ai pas réfléchi. Et quand j’ai seulement pensé à quitter Hydra, y’a cette blondasse qui a menacé chacun de mes proches. Elle a menacé Paige, Kaine et toute ma famille si seulement je songeais à quitter l’organisation et…» Est-ce que ça se sent que je suis en train de paniquer ? Oui, sans doute. Parce que ma gorge se serre et que ma voix n’est plus la même. « Je ne savais pas comment me tirer de cette situation autrement ! Ils ont failli tuer Anna parce qu’elle bossait pour le SHIELD et je risque d’être le prochain mais j’ai fait ce que j’avais à faire pour mettre tout le monde en sécurité. Mais il faut que tu me croies ! » J’ai le coeur qui bat à mille à l’heure parce que le regard qu’Alex me lance est en train de me tuer de l’intérieur. Je ne laisserais pas Hydra me prendre le peu de bonheur que j’ai. Je ne les laisserais pas me prendre ma famille et mes amis. Il faudra me passer sur le corps pour ça. « S’il te plait, Alex...» Pardonne-moi de tout balancer comme ça et de t’avoir caché un truc pareil. Mais je n’arrive même pas à le dire, tellement les émotions qui me prennent d’assaut sont en train de m’étouffer.
Ⓒayaraven
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Jeu 14 Mar - 20:22
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Benjamin & Alexander
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Dire qu’Alexander était hors de lui aurait un peu été comme voir une avalanche ensevelir une trentaine de personnes et se dire qu’ils allaient peut-être attraper un rhume. On était bien loin du compte. Cependant, était-il fou de rage à cause de Ben ? Était-il en train de hurler parce qu’il en voulait à son meilleur ami… ou parce qu’il avait en réalité peur pour sa sécurité ? Bien qu’il n’ose pas se l’avouer, le blond ne pouvait s’empêcher de penser à la complexité de la situation dans laquelle Ben s’était mis jusqu’au cou. Les deux comparses avaient l’habitude de parler de choses futiles, de s’amuser sur des choses légères… pas de dévoiler leurs lourds secrets et rendre compte de leurs actes parfois mal calculés. Alexander et Benjamin, Alex et Ben, Barbie et Ken, un duo inséparable qui avait fait les quatre cents coups mais qui malgré tout n’avait pas encore abordé le thème de la responsabilité. Ensemble, tout était moins sérieux. Un instant où rien n’avait de conséquences ou presque. Un moment où le monde arrêtait de tourner et où seuls comptaient les rires et les blagues idiotes.
Il lui demandait de se calmer, la voix encore hésitante à cause des effets de la drogue très probablement, insistant pour avoir droit de s’expliquer. Y avait-il réellement une raison pour excuser ses décisions stupides ? Alexander en doutait mais Ben ne lui laissait pas le choix, bien décidé à faire entendre sa voix plutôt que de demeurer simple spectateur de sa vie. Le festival, Hydra… tout ceci n’avait aucun sens mais il ne s’arrêta pas en si bon chemin. Toujours dans cette attitude pleine de stress, le brun tentait de le convaincre, la voix vacillante et allant même jusqu’à se lever maladroitement. Le comportement de Ben n’était pas dû à la drogue, il paniquait réellement à cause de ce qu’il dévoilait enfin. Ce lourd secret qui aurait dû être avoué et le soulager devenait probablement source de honte et de tristesse. Alexander ne le savait que trop bien, aussi il demeura silencieux tandis que son ami développait ses excuses.
Le barman écoutait, ses yeux injectés de sang à cause de la colère qui pulsait dans ses tempes et contractait sa mâchoire mais aussi par la peine qui pressait contre sa poitrine en voyant le regard de celui qui lui avouait tout, absolument tout. Depuis combien de temps avait-il ça sur le cœur ? Depuis combien de temps tente-t-il de protéger ses proches… au péril de sa propre vie. Alexander prenait conscience de beaucoup de choses, tentant de cacher au mieux ses émotions. Ben n’était pas un égoïste, il ne l’avait jamais été. Pas comme lui. Il avait fait tout ceci pour protéger les gens proches de lui, et non pour remplir son compte en banque. Pas comme lui. Il avait gardé ce lourd secret, non pas pour continuer tranquillement ses petites magouilles, mais pour garder ses amis et sa famille loin du danger.
Pas comme lui.
Alexander se sentait soudain blessé par ses propres pensées. Faisant face à la maturité réel dont faisait preuve son ami souvent vu comme irresponsable par les gens autour de lui. Celui qui avait été materné bêtement dévoilait un réel besoin d’être utile tout en mettant en place un plan dangereux mais qui porterait peut-être ses fruits. Ben se dévoilait, exprimant ses craintes et ses doutes, face à un ami qui ne pouvait s’empêcher de se sentir parfaitement inutile et stupide. Au lieu de lui répondre, il avait fini par s’asseoir sur le canapé, la tête enfoncée dans ses mains, coudes sur les genoux tandis qu’un râle lui échappait – à moins que ce ne fut un sanglot. Pendant un court instant, le blond tentait une dernière fois d’échapper au sérieux de la chose, se demandant si ce n’était en réalité pas lui qui effectuait un bad trip.
Peut-être qu’on m’a drogué au LSD en fait. Mais comment ? Dans ma boisson sous forme de comprimés ? Nan les bouteilles étaient bien fermées quand Ben les a apportées. Pas de micropointes ou de buvard non plus, ça aurait été trop visible. Peut-être des champis alors ? Non pas ça non plus. songeait-il, continuant sa réflexion rapide bien que rien ne s’accorde, J’ai pourtant les symptômes : accélération du rythme cardiaque, tremblements, irritabilité, anxiété… ça peut pas être vrai tout ça, donc j’ai aussi le délire, la paranoïa. Ça peut pas être vrai.
« Non, non, ça peut pas être vrai. » marmonna-t-il entre ses mains, tentant de se persuader que tout ceci n’existait que dans sa tête. « On me l’aurait dit si tu bossais à Hydra. » échappe-t-il sans imaginer que son ami l’écoute alors qu’il pense à haute voix, « On peut pas être tous les deux à bosser pour eux sans que personne ne le sache, c’est pas logique. On a pas pu être aveugles à ce point … J’ai… J’ai pas pu être aussi aveugle, ne pas voir que tout déconnait… »
Levant enfin la tête, Alexander croisa le regard de son ami qui avait très vraisemblablement tout entendu. « Heureusement que tu ne te rappelleras rien de tout ça putain. » lâcha-t-il finalement, tentant de se raccrocher à quoi que ce soit pour ne pas craquer devant Ben qui souffrait déjà assez. Les propos de Ben continuaient de résonner dans son esprit confus, lui faisant se demander si la situation actuelle n’était pas en partie de sa faute car il n’avait pas été assez présent pour son ami. Aurait-il été capable de se confier si Alexander n’avait pas été si obnubilé par ses propres affaires ?
« Qu’est-ce qu’on va faire bordel ? »
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Codename : Scarlet Spider // Spider-Man
Pouvoirs : Tu vois Peter Parker ? Bah c'est pareil. La différence, c'est qu'il a un lance-toile à impact. Sinon, le reste, c'est tout comme Peter. Il peut même pas se rendre invisible et parler aux araignées comme Kaine ou balancer des décharges électriques comme Miles. Il est juste la banale copie de Peter Parker, rien de plus, rien de moins.
Emergence :
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DCs : Gabriel, Marc, Lorna, Sean, Jessica Jones et Lucy
Pseudo : Slythbitch.
Jeu 14 Mar - 23:42
Bromance & Beer
Alex & Ben
La situation est en train d’échapper à tout contrôle. On est passé d’une soirée tranquille à une catastrophe sans nom, à cause de mon grand bec. Même dans mes pires cauchemars, ça ne se passe pas ainsi. Même dans mes pires cauchemars, je n’avoue pas à mon meilleur ami que je suis affilié à Hydra et que j’ai l’intention de les trahir. Je suis au bord de la crise de nerf alors que je tente d’expliquer à Alex la vérité, la douloureuse vérité. Je ne supporte pas la façon qu’il a de me regarder, comme si je venais de le trahir. Comme s’il me détestait. A cet instant, j’en suis persuadé. Alex me déteste. Et ça me fait mal. A croire qu’Hydra a réussi à me prendre ça, à défaut de me prendre le reste. Du moins pour le moment. Je tente de garder le contrôle sur les tremblements qui commencent à m’agiter. Les nerfs qui lâchent, parce que j’ai enfin révélé la vérité à quelqu’un, même si ce n’était pas prévu. Les nerfs qui lâchent parce que j’ai l’impression que je suis en train de perdre mon meilleur amie, qu’il va me détester pour ça et qu’il ne voudra plus jamais me voir. J’en ai presque les larmes aux yeux, parce que je suis étouffé par les émotions qui me traversent en même temps que je lutte contre la drogue. « Je suis désolé, Alex, j’aurais dû t’en parler plus tôt mais...» Ma voix se brise et je peine à trouver mes mots. « Je ne savais pas comment te le dire. Il n’y a que Kaine qui le sait, parce qu’il m’a suivi dans cette galère pour m’aider mais… à cause de moi, il est dans les emmerdes jusqu’au cou et…» Respire, Ben. Respire. Mes paroles s’embrouillent, ce que je raconte n’a pas le moindre sens.
Je baisse les yeux vers Alex qui est assis sur le canapé à présent. Est-ce qu’il… ? Est-ce qu’il pleure ? Non, c’est pas possible. Pas Alex. Ce n’est pas son genre et…Je m’abaisse à son niveau, sans trop savoir ce que je fais. Je m’en veux tellement, d’avoir provoqué tout ça. Je provoque des catastrophes partout où je vais. J’en ai la preuve formelle maintenant. J’ouvre la bouche, prêt à m’excuser une nouvelle fois et prêt à poser la main sur son bras quand il finit par dire quelque chose. Je cligne des yeux, une fois. Il dit quelque chose à nouveau et je refuse au premier abord de saisir le sens de sa phrase. Comment ça, on lui aurait dit ? Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Il… il bosse à Hydra, lui aussi ? Mes yeux s’agrandissent d’horreur devant cet aveu. Non. Pas lui. Pas lui, putain. Pas Alex, non ! Le choc me paralyse sur place. C’est un cauchemar, c’est pas possible autrement. Je vais me réveiller, c’est obligé. Il continue de parler, comme si je n’étais pas là. J’ai du mal à croire ce que je suis en train d’entendre. Du mal à l’imprimer et à l’encaisser aussi. Mon meilleur ami travaille pour eux et je n’en savais rien.
Mes mains se mettent à trembler tandis que je me redresse doucement. Dans quelques secondes, je vais me mettre à hyperventiler. Il faut que je me calme. Maintenant. Je ne peux pas me permettre de faire une crise de panique maintenant, alors que la situation est déjà incontrôlable. Un murmure. « Okay.. » Inspirer, expirer. Lentement mais sûrement. « Okay, c’est…» Pas de panique, Ben, respire. C’est Alex, il a forcément une bonne raison pour s’être engagé là-dedans. On va trouver une solution. Là, je n’ai rien qui me vient mais on va en trouver une. Pas vrai ? Je nage en plein délire, c’est pas possible. Et je suis très mal placé pour lui faire la morale, après ce que je viens de lui avouer. Extrêmement mal placé. Je l’entends s’adresser une nouvelle fois à moi. Mes yeux accrochent son regard qui me glace sur place. Je ne l’ai jamais vu comme ça et ça me fait mal. Sans réfléchir, bêtement - comme à peu près tout ce que j’entreprends dans ma vie - je réponds « Heureusement, ouais.» Même si je ne vois pas trop ce qu’il veut dire par là. Il doit probablement faire référence à la drogue. Et dans mon cas, oui, ça m’arrangerait de tout oublier. Je veux oublier les dernières minutes qui viennent de se passer. Même si Alex, lui, s’en souviendra.
Sa question me prend à la gorge et je dois prendre sur moi pour ne pas me mettre à chialer encore une fois. « Je… Je ne sais pas. Tu bosses pour eux depuis longtemps ? Tu es un agent à temps complet ou en freelance ? Peut-être que c’est pour ça qu’on s’est jamais croisé là-bas. Si t’es juste engagé de temps en temps par eux, ça devrait aller pour toi et vu qu’ils nous ont jamais vu ensemble, ils ne feront pas le rapprochement entre toi et moi. Et toi et Paige. » Je passe une main tremblante dans ce qui me sert de crinière en commençant à faire les cents pas. Je dois donc également penser à la sécurité d’Alex et effacer toute piste entre lui et moi. Comme ça, si jamais je suis découvert, il s’en sortira. « Si on te demande, tu n’as jamais entendu parler de moi. Tu ne me connais pas. Comme on ne s’est jamais croisé et qu’il y a aucun témoin pouvant affirmer qu’on est amis, ça devrait suffire à les tenir éloignés de toi.» En espérant qu’Alex ne vienne pas à ma rescousse si je retrouve dans la même situation qu’Anna. Rien que l’idée que ça puisse arriver me redonne envie de paniquer alors que je viens tout juste d’arriver à me calmer. Je m’arrête pour inspirer lentement, les yeux clos. « Pour le SHIELD, je peux être demander à ce que tu sois mis hors de cause. Je sais pas trop comment je vais me démerder encore mais je peux tenter.» Ça risque d’impliquer un prix plus élevé mais si j’avais su qu’Alex était lié à ce merdier, j’aurais négocié son immunité dès le début. Même s’il n’aurait pas voulu en entendre parler. Je suis plus à ça près. Je me retrouve avec plus de soucis que prévu. Super la soirée bière et pizza. Soirée film catastrophe, ouais.
Ⓒayaraven
Invité
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Lun 25 Mar - 18:30
Bromance and Beer
Benjamin & Alexander
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Perdu dans le flot de pensées qui l’assaillaient, Alexander refaisait le point sur cette soirée aussi improbable que douloureuse. Tout avait commencé par un sms amical des plus simples, le fameux « Hey bro t’es occupé ce soir ? » menant rapidement à l’arrivée de bières et de pizzas bien méritées. Puis était venue la descente de police visant à arrêter des tagueurs ayant dégradé la voiture de Ben au nom d’une cause futile. Free Your Power… Triste coïncidence lorsque l’on voyait où l’avait mené la fameuse libération de son pouvoir sur son ami de longues dates. Une petite discussion de routine avec les flics à base de hurlements, un retour un peu compliqué avec un pote défoncé sur l’épaule et enfin l’Île des Révélations saison 1 épisode 1. Clairement pas la meilleure série de l’année si l’on demandait l’avis des deux acteurs principaux probablement.
Les mots de Ben le blessaient autant qu’ils le touchaient au plus profond de lui. De sincères excuses et aveux que le brun dévoilait à son ami d’une voix enrouée par la culpabilité et peut-être également de fatigue. Malgré lui, Alexander ne parvenait cependant pas à contenir ses émotions généralement si bien cachées. Les yeux embuées de larmes prêtes à couler, le barman serrait la mâchoire pour ne pas hurler à cause de ce mélange de tristesse et de colère qui s’emparait de lui au fur et à mesure que son ami lui dévoilait tout. Ce dernier s’était abaissé pour être à sa hauteur, compatissant et empathique comme souvent. Même dans un tel état de faiblesse causé par la drogue dans son système, Ben demeurait éternel à lui-même, préférant se soucier des autres que de lui-même et de de se morfondre.
Face à lui désormais, l’ancien traducteur de simlish, la taupe d’HYDRA – bordel, taupe chez HYDRA ! Il avait fallu qu’il soit fourré là-dedans ! T’aurais pas pu simplement avouer que tu mettais les robes de ta voisine quand tu étais seul chez toi hein ?! – le dévisageait avec stupéfaction, son corps partagé entre tremblements et stoïcité. Au moins, les deux comparses s’accordaient sur une chose : ils étaient dans une galère monstre et pas près de s’en sortir de sitôt. Alors que ses iris bleus se posaient sur le visage paniqué de Ben, l’homme eut un instant de doute. Etait-il normal que Ben soit aussi vif et cohérent étant donné son état quelques minutes plus tôt. Partagé entre l’histoire de l’infiltration chez HYDRA et ce détail qui lui paraissait soudain tout à fait impossible, Alexander fronça les sourcils. Il se fout de ma gueule c’est ça ! conclut-il mentalement. Instinctivement, ses poings s’étaient serrés alors qu’il les posait doucement sur ses genoux et que son regard s’assombrissait doucement sans jamais quitter Ben des yeux.
Emporté par sa colère aussi soudaine que violente, Alexander s’était levé d’un bon, écoutant à peine ce que son invité lui proposait. Soufflant par le nez tel un taureau près à charger, il se rapprocha de Ben alors qu’il fermait les yeux et jouait encore les héros.
Un ange passa alors qu’Alexander attendait qu’il réouvre les yeux pour se confronter à son regard de fou furieux. Les dents serrées pour ne pas hurler, il énonça sur un ton volontairement hargneux, bien typique d’Alexander. « ça t’amuse de te fouttre de ma gueule comme ça hein ? Monsieur Ben-Je-Suis-Trop-Héroïque ne peut décidément pas passer une soirée sans être le centre de l’attention hein ? » Profitant de l’incompréhension de son ami qui n’avait probablement pas vu cela venir, il poussa l’épaule de Ben à l’aide de son doigt en continuant, « Tu n’as jamais entendu parler de moi » imita-t-il sur un ton volontairement irrespectueux, « … non mais tu t’entends parler des fois ?! Ça devrait suffire à les tenir éloignés de toi» ajouta-t-il en faisant mine de jouer du violon avant de donner un violent coup de pied dans sa table basse qui recula sous le choc.
Complètement hors de lui, Alexander ne savait pas capable de demeurer rationnel, préférant passer par de la rage et de la paranoïa infondée plutôt que d’accepter les autres sentiments qui l’accablaient. Son ami, ce traître, ce menteur. Se jouait-il de lui depuis le début ? Jouait-il donc la comédie depuis cette histoire de dégradation, de tags et de drogue ? Face à tant de questions sans réponse, le blond ne voyait que peu de solutions s’offrant à lui. Fuir n’en était bien évidemment pas une. Chez les Stern, on acceptait ses conneries jusqu’au bout. Pas question de jouer les psychologues non plus en essayant de calmer le jeu. Il détestait tous ces gens qui pensaient que tout pouvait être réglé par une discussion au calme façon Alcooliques Anonymes.
La seule option envisageable était donc la pire de toute. Sans réfléchir plus longtemps, transcendé par la rage et par un sentiment de traîtrise mêlé à de l’abandon, Alexander avait enfoncé son poing dans la mâchoire de celui à qui il avait pourtant vécu tant de mésaventures par le passé. Fouttu pour fouttu, la violence semblait la seule échappatoire pour ne pas sombrer dans ce sentiment d’être incapable et stupide.
Ayaraven
Benjamin Reilly
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Dim 31 Mar - 3:43
Bromance & Beer
Alex & Ben
J'aurais dû m'y attendre. Il y a un moment où il faut arrêter de croire au Père Noël et ce moment est arrivé. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça et encore moins que cette dure réalité se manifesterait en la personne d'Alex. Encore moins que la conversation prendrait cette tournure. Pourtant, j'aurais dû le savoir. Les contes de fées, ça n'existe pas. On est pas dans un monde de bisounours où il suffit de dire pardon pour que tout soit effacé. Je donnerais n'importe quoi pour effacer les dernières minutes, revenir à ce moment où j'étais allongé sur le canapé et où je racontais n'importe quoi pour bifurquer à la dernière seconde. Sortir une autre vérité, moins blessante, moins dangereuse. En somme, pour ne pas avoir à affronter la conséquence de mes actions. Mon meilleur ami est au plus mal, parce que j'ai agi sans réfléchir et que je ne pensais pas une seule seconde qu'il puisse être impliqué dans tout ce foutoir. La solution la plus sage, ce serait de la fermer. Fermer mon grand bec et partir. Mais je suis incapable de le faire. Parce que la détresse d'Alex me frappe de plein fouet et que je crois bêtement que des excuses et des solutions que je peux apporter peuvent tout arranger. Quel crétin. Palme d'or de l'imbécile. Pendant que je suis occupé à parler sans m'arrêter, sans réfléchir, je ne vois pas les signes avant-coureur de la catastrophe à venir.
Je le sais pourtant, qu'il est comme ça. Il réagit de cette façon, parce qu'il ne sait pas comment réagir d'autre. Alex a cette violence en lui, qui se manifeste quand il est sous tension. Une violence qui ne m'a jamais vraiment dérangée parce qu'elle n'était jamais dirigée contre moi. Jusqu'à ce soir. Je me fige, mes mots restent bloqués en travers de ma gorge et j'écarquille les yeux en entendant les paroles qui sortent de sa bouche. Hein ? Mais qu'est-ce qui lui prend, là ?
- Quoi ? Non, Alex, c'est pas... C'est pas du tout ce que je veux d...
Je ne sais même quoi répondre. Sans voix, je ne peux que me laisser faire quand il me pousse du doigt, amorçant un mouvement de recul. Oh oh... Je le sens venir. Je le connais assez pour savoir la suite. La solution la plus sage, ce serait de me barrer maintenant avant qu'il ne fasse quelque chose qu'on va regretter tous les deux. Mais j'en suis incapable, en fait. Je ne peux que rester là, planqué comme un piquet quand il répète ce que je dis en me singeant grossièrement. A quoi je m'attendais, au juste ? Je pensais vraiment que ça allait se passer pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Je ne peux rien répondre, parce que je sais qu'il a raison. Et que sa réaction est justifiée. Son coup dans la table m'arrache un violent sursaut. Je suis tiraillé entre tenter de le calmer au risque de m'en prendre une et de me barrer d'ici avant. Et je ne fais rien, parce que je suis incapable de choisir l'une ou l'autre des solutions, sachant qu'elles méneront inévitable à... ça. Le crochet en plein dans la mâchoire que je viens de me manger.
Le coup me fait tourner violemment la tête sur le côté, obligeant le reste de mon corps à suivre. Je réussis - je ne sais comment, honnêtement - à ne pas m'effondrer direct sur le sol mais c'est limite. Un goût metalique envahi ma bouche en même temps que la douleur se propage. Je l'ai cherché, mais ce ne veut pas dire que ça fait du bien de s'en prendre une. Surtout de la part de son meilleur ami. J'ai été idiot de croire que je pouvais lui demander de réagir calmement. Stupide de penser qu'on réussirait à trouver une solution par le dialogue. Au final, Hydra a quand même réussi à me le prendre. On s'y est pris à deux, sur le coup. Mon corps me dicte de répondre à la violence par la violence, mais il reste malgré tout mon meilleur ami. Enfin, il l'était. Je sais pas si ce sera comme avant, maintenant. Peut-être que non. Peut-être que là, on a bel et bien atteint notre limite. Après quelques secondes pour rassembler mes neurones et reprendre le contrôle de moi-même, je m'écarte sans rien dire. Sans le regarder, parce que j'ai peur de ce que je vais lire dans ses yeux. De la haine, probablement. Et c'est bien fait pour ma gueule, parce que je l'ai mérité. Je m'écarte un peu plus, prenant la direction de la porte. Je n'ai plus rien à faire ici, autant me barrer avant que ça dégénère pour de vrai. Je ne veux pas en arriver là avec lui. Pas avec Alex.
Ⓒayaraven
Invité
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Mar 16 Avr - 2:19
Bromance and Beer
Benjamin & Alexander
♠ ♣ Excuse me I'm walkin 'like zombie ; Half dead and running, jumpin ' ; Remember the length of the hand shape ; I have become a stumbling block in front of you ; The feeling that I left ; It does not hesitate to burst♥ ♦
Telle une cigarette mal éteinte balancée parmi une végétation bien sèche, la colère d’Alexander venait de franchir une étape, s’embrasant jusqu’à exploser sous la forme d’un violent coup de poing. Ivre de rage – et peut-être désireux de se rassurer lui-même au cœur de ce cauchemar vivant – le blond avait été le spectateur de ses propres actions, dissociant son geste de sa pensée. Il l’avait frappé. Il l’avait vraiment frappé et, qui plus est, avec une force qui manqua de faire chuter le pauvre concerné bien trop choqué pour réagir. Certaines personnes aimaient à penser qu’une telle action permettait de faire baisser la pression, à la manière de la baffe donnée par un parent surpris et inquiet. Alors pourquoi se sentait-il toujours aussi furieux et inutile ? Était-ce normal de ne pas être capable de contrôler sa colère jusqu’à vouloir démolir le visage d’un homme que l’on avait fini par considérer comme un frère de cœur. Les amis étaient la famille que l’on choisissait… et dans toute famille il y avait des conflits. Cependant, et même avec la meilleure volonté du monde, Alexander se sentait perdre pied, comme poussé dans le vide sans espoir de survivre à sa chute.
Il fallait qu’ils règlent ça de suite avant que la situation n’empire. Alors il attendit, impatient et la mâchoire serrée. Mais attendre quoi ? Une discussion posée ? Certainement pas. Alexander ne comprenait que la violence et c’était bel et bien un retour de flamme que le barman espérait recevoir tel une punition bien méritée et qui lui remettrait les idées en place. Ben le frapperait à son tour. Ils seraient quittes, chacun avec quelques bleus et l’impression d’être de gros abrutis incapables de rester longtemps loin du danger. Ben aurait repris de la bière en sortant une remarque sarcastique. Lui aurait rallumé une cigarette, ou peut-être même un joint, et aurait acquiescé sans broncher, le temps que tout ça se tasse. La soirée aurait finalement repris son cours, ils auraient bien bu comme des trous et Ben l’aurait battu à plate couture à un jeu à la con tel que Mario Kart ou Just Dance – jeu qu’il affectionnait tout particulièrement une fois incapable d’aligner deux mots de façon cohérente à cause de l’alcool.
Ils auraient retrouvé leur calme. Jouant les autruches un instant afin de ne pas briser une amitié qui commençait à se fissurer par cette sensation de trahison et ces quiproquos.
Mais Ben n’avait rien dit. Il ne l’avait même pas regardé. Le brun s’était contenté de s’écarter pour se rapprocher de la porte sous le regard médusé d’Alexander dont le cœur battait à tout rompre. Complètement perdu parmi les sentiments extrêmes qui l’assaillaient, il pensa « Ne me laisse pas Ben. Je t’en prie. ». Mais sa rage avait hurlé à la place sans qu’il ne puisse se contrôler, « Ouais c’est ça barre-toi où je t’explose ! » Comme si les paroles ne suffisaient pas, son corps lui aussi tremblait de rage, le forçant à se défouler à nouveau sur sa table basse pour focaliser sa colère sur un objet inanimé plutôt que vers son ami qui tentait clairement de fuir le conflit. Finalement, Ben était le seul à montrer un peu de bon sens dans ce duo, comme bien souvent. Il était inutile de mettre de l’huile sur le feu, surtout quand les enjeux étaient si grands. Hydra, le SHIELD. Deux mots que l’on se devait souvent de ne pas mettre dans la même phrase mais qui malheureusement devenait la source de leur querelle.
Tels Abel et Cain, Alexander et Benjamin se détruisaient pour une raison futile. Ensemble ils étaient plus forts. Soudés, ils auraient pu trouver une solution et sauver Ben et même tous les autres. Il en était convaincu. Mais comment dire cela à son ami alors qu’il n’arrivait même pas à raisonner correctement et à avouer sa terreur. Non, Alexander Stern n’avait jamais peur. Il était celui qui piétinait les gens en riant, qui cassait des phalanges pour ses divers employeurs, celui qui… qui perdait l’amitié la plus solide et pure qu’il n’ait jamais eu jusque-là.
T’es qu’un putain d’égoïste. songea-t-il en voyant son reflet dans un miroir décoratif de son salon, avant de finalement hurler à nouveau sur Ben qui descendait les escaliers, lui sommant de partir et de ne plus jamais revenir… comme si le brun avait besoin qu’il le lui précise tiens. Refermant la porte avec violence, le dealeur s’adossa au bois froid de celle-ci, observant son salon d’un air absent alors qu’une larme coulait doucement le long de sa joue. La mâchoire serrée, l’homme luttait, les paumes rougies par ses doigts serrés comme des étaux pour ne pas se laisser aller. Une autre larme naissait sur son autre joue, un sursaut s’emparant lentement de sa poitrine alors que sa poigne perdait de sa présence. Tremblant et bien incapable de nier l’évidence, Alexander s’était laissé glisser contre la porte pour finalement s’asseoir sur le sol.
L’appartement était de nouveau calme comme à son habitude. Il pouvait désormais se calmer puisqu’il était seul.
Seul. A nouveau, Alexander réalisait la grave erreur qu’il venait de commettre en ayant ainsi repoussé un ami qui, au contraire, aurait eu grandement besoin de son aide en une période si troublée. Mais qu’aurait-il pu lui dire ? « J’ai peur Ben. » Qu’aurait-il pu faire au lieu de le frapper. « T’inquiète pas Ben, j’suis là et je vais t’aider. » Egoïste et hypocrite, le dealeur remarquait enfin le liquide qui ruisselait doucement sur ses mains. Il pleurait enfin sans retenue.
« J’suis désolé Ben. Tellement désolé. » dit-il enfin, le silence de son appartement lui répondant.
« J’suis vraiment trop con. » conclut-il avant de se laisser sombrer parmi ses sanglots.
Ayaraven
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